Mouvement des Focolari
Les juniors des Focolari sur les lieux de dƩbarquement des rƩfugiƩs en Sicile

Les juniors des Focolari sur les lieux de dƩbarquement des rƩfugiƩs en Sicile

2014_07_rpu_sicillia_sbarchi Les Juniors pour un monde uni de l’Italie mĆ©ridionale ont vĆ©cu, du 1er au 6 juillet, leur rencontre annuelle intitulĆ©e ā€œBig Bangā€, Ā dans les banlieues de Sicile. C’était leur cinquiĆØme rendez-vous et, cette annĆ©e encore, il a Ć©tĆ© riche en contenus, en Ć©motions et en engagements surprenants. La prĆ©paration a Ć©tĆ© rĆ©alisĆ©e par les ados eux-mĆŖmesĀ ; non seulement ils ont choisi le programme, mais ils ont aussi dĆ©fini le dĆ©coupage et les dynamiques Ć  mettre en place. On a ainsi retracĆ© l’histoire de ces cinq annĆ©es passĆ©es, tout en regardant aussi la rĆ©alitĆ© d’aujourd’hui. Les jeunes rĆ©dacteurs du journal des Juniors pour un monde uni de Calabre et de Sicile, ā€œGRAFOTEENSā€, ont abordĆ© les thĆØmes brĆ»lants de l’adolescence et, entre autres, le rapport problĆ©matique au corps qui fait augmenter les cas d’anorexie et de boulimie. Les jeunes ont voulu renouveler l’approche du problĆØmeĀ : ils ont Ć©crit des articles sur le sujet dans leur journal, puis ils ont mis en scĆØne un ā€œpsychodrameā€ dont la conclusion restait ouverte et Ć©tait laissĆ©e aux diffĆ©rents groupes de travail. Autre thĆØme brĆ»lantĀ : les rapports entre adolescents et parentsĀ ; il Ć©tait proposĆ© par un psychiatre essayiste, Ezio Aceti, dont l’intervention s’appuyait sur la communication et les sentiments forts qui se dĆ©clinent aujourd’hui en amitiĆ©, en amour et, plus difficilement, en Ć©ducation. La tragĆ©die des 45 migrants, morts dans les soutes d’un bateau, fait brutalement irruption dans le chantier. Le chalutier qui ramĆØne les cadavres entre dans le port de Pozzallo, Ć  quelques kilomĆØtres du chantierĀ ; les Juniors pour un monde uni dĆ©cident d’annuler leur fĆŖte de clĆ“ture pour participer Ć  une veillĆ©e de priĆØre pour honorer la mĆ©moire des dĆ©funts et encourager les survivants. Cette dĆ©cision a Ć©tĆ© le point de dĆ©part d’une rĆ©flexion approfondie qui les a fait entrer au cœur de la tragĆ©die que reprĆ©sente l’immigration, Ć  travers un Ć©change avec les opĆ©rateurs locaux de la Caritas sur le parcours des immigrĆ©s et sur les causes profondes qui poussent des milliers de gens Ć  fuir leur pays en guerre, pour chercher la paix et un travail. Le diocĆØse du lieu avait demandĆ© aux Juniors pour un monde uni d’apporter leur contribution Ć  la veillĆ©e. Ils ont dĆ©cidĆ© d’apporter ā€œleurs racines et leurs ailesā€, en racontant leur propre parcours au sein du Mouvement des Focolari, et en lisant un passage d’un texte d’Igino Giordani, Ć©crit en 1926Ā : ā€œViens, mon frĆØre exilĆ©, embrassons-nousā€, texte qui dĆ©crit l’engagement envers les autres et envers les plus petits. Quant aux ailes, elles Ć©taient reprĆ©sentĆ©es par la lecture d’une lettre adressĆ©e aux 45 migrants dĆ©cĆ©dĆ©s, et Ć©crite par une jeune de 14 ans, Enrica, qui a demandĆ© pardon pour l’insensibilitĆ© d’un monde qui se montre indiffĆ©rent. ƀ la fin de la veillĆ©e, les Juniors pour un monde uni ont Ć©tĆ© reƧus et remerciĆ©s par le vicaire de l’évĆŖque, mais aussi par les immigrĆ©s qui avaient Ć©chappĆ© Ć  la mort quelques jours auparavant, accompagnĆ©s d’un groupe d’enfants. Un dialogue s’est aussitĆ“t instaurĆ©, dans un anglais approximatif et quelques mots d’italien, et les juniors des Focolari ont fixĆ© des rendez-vous avec les immigrĆ©s, afin de les aider Ć  s’intĆ©grer sur le territoire. Le vrai ā€œBig Bangā€ se termine, ou plutĆ“t commence, Ć  partir de ce dĆ©barquement et par la remise du ā€œPrix Chiara Luce Badanoā€, dĆ©cernĆ© aux communautĆ©s siciliennes d’Ispica et de Rosolini en reconnaissance pour l’accueil qu’elles ont prodiguĆ© aux migrants, et en particulier aux jeunes en attente d’un avenir. SourceĀ : CittĆ  Nuova en ligne

Burundi : les petits miracles du microcrƩdit

Action pour un monde uni (AMU) des Focolari, et son partenaire au Burundi, Cadre Associatif des Solidaires (CASOBU), un couple gagnantĀ ! GrĆ¢ce, entre autres, au cofinancement de quelques organismes d’État italiens, ils ont rĆ©ussi Ć  porter Ć  terme divers projets de microcrĆ©dit dans la banlieue de Bujumbura et dans la Province de Ruyigi (Burundi). En tout, 80 groupes de microcrĆ©dit se sont constituĆ©s. Les Ć©conomies recueillies Ć  l’intĆ©rieur de chaque groupe ont permis Ć  406 participants du premier projet, et aux 722 participants du second, de mettre sur pied leur propre activitĆ© de production leur permettant de faire vivre leurs familles. « Au dĆ©but, cela n’a pas Ć©tĆ© facile de mener le travail de sensibilisationĀ Ā», raconte Sandrine, qui fait partie des animateurs du projet de Bujumbura, « parce que les gens ne respectaient pas les programmes… et cela me demandait souvent d’aller au-delĆ  de la simple exĆ©cution des tĆ¢ches qui m’étaient confiĆ©es.Ā Ā» JĆ©rĆ“me travaille au CASOBU, dans le secteur projets, Ć  Ruyigi. Il se sent motivĆ© par le dĆ©sir de subvenir aux besoins quotidiens de son peupleĀ : « À chaque fois, j’essaie de travailler avec eux, de respecter leurs personnalitĆ©s et leur dignitĆ©, d’aider tout le monde Ć  mettre l’accent sur la personne humaine et Ć  renforcer la cohĆ©sion sociale. Dans un des groupes, il y avait une personne qui n’avait pas rĆ©ussi Ć  rembourser le crĆ©dit Ć  la date fixĆ©e. Un autre membre du groupe, en voyant le comportement du premier, est parti sans laisser de traces. Sachant que j’étais Ć  Ruyigi, le premier dĆ©biteur est allĆ© Ć  ma recherche pour me confier sa situation. J’ai saisi cette occasion pour lui rappeler que la fraternitĆ© dans les groupes et la fraternitĆ© dans les communautĆ©s, sont les plus grandes valeurs que nous ayons, et qu’elles passent avant tout le reste. Pendant ce temps, nous avons aussi retrouvĆ© le second qui, en rĆ©alitĆ©, Ć©tait parti pour essayer de trouver de l’argent pour rembourser sa dette. En conclusion, j’ai appris combien c’est important que les bĆ©nĆ©ficiaires trouvent la capacitĆ© de rĆ©soudre eux-mĆŖmes leurs problĆØmes, en restant fidĆØles aux rĆØgles des groupes, mais Ć  la lumiĆØre de l’esprit que nous essayons de leur tĆ©moigner et de leur transmettre. Cette confiance en eux-mĆŖmes leur fait prendre conscience de leurs capacitĆ©s.Ā Ā» « En effet, au CASOBU – poursuit Sandrine – nous voudrions que cet amour Ć©vangĆ©lique, qui guide notre travail d’animateurs, inspire aussi les relations Ć  l’intĆ©rieur du groupe, leurs dĆ©cisions, et permette Ć  leurs activitĆ©s d’être plus solides et plus stables.Ā Ā» Parmi les nombreuses expĆ©riences vĆ©cues, celle-ciĀ : « Une femme, mĆØre de deux petites filles et qui attendait un troisiĆØme enfant, avait contracter une dette pour commencer une activitĆ© Ć©conomique, mais elle ne s’est plus prĆ©sentĆ©e aux rĆ©unions du groupe. Elle avait apparemment dĆ©mĆ©nagĆ©. Ils l’ont cherchĆ©e jusqu’à ce qu’ils la retrouvent. En Ć©coutant son histoire, ils se sont rendu compte qu’elle avait d’énormes difficultĆ©sĀ : abandonnĆ©e par son mari, avec des enfants en bas Ć¢ge, impossibilitĆ© de payer son loyer, avec la menace de se retrouver sur le trottoir, etc. Les membres du groupe ont alors trouvĆ© une famille qui a accueilli les enfants et, Ć  l’unanimitĆ©, ils lui ont accordĆ© un second crĆ©dit afin qu’elle puisse reprendre son petit commerce. Cette femme a ainsi pu rembourser ses deux dettes dans les dĆ©lais fixĆ©s. Les membres du groupe Ć©taient fiers d’avoir menĆ© Ć  bon terme cette histoire.Ā Ā» Ā 

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Sommet au Vatican, pour une économie « inclusive »

2014_07_economia_inclusiva_3 Ā Un dialogue ouvert entre Ć©conomistes ā€œalternatifsā€, monde de la finance et sociĆ©tĆ©s transnationales. En effet, parmi les 50 participants se trouvaient le Prix Nobel pour la Paix Yunus (“le banquier des pauvres”), le secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral de la Caritas internationale Michel Roy et Juan Grabois, (un Argentin, fondateur du mouvement des travailleurs exclus), ainsi que le secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral de l’OCDE JosĆ© Ɓngel GurrĆ­a, et les plus hauts reprĆ©sentants du Fonds monĆ©taire international, de la Banque mondiale, de la banque d’affaires Goldman Sachs et d’entreprises multinationales telles que Ferrero et NestlĆ©. L’évĆØnement Ć©tait soutenu par les Ć©conomistes Stefano Zamagni, Leonardo Becchetti et Luigino Bruni (coordinateur du projet de l’Économie de communion). Le thĆØme proposĆ©, « Bien commun global. Pour une Ć©conomie toujours plus inclusiveĀ Ā», a vu le jour au lendemain de la parution de la Evangelii Gaudium, qui se penche avec beaucoup d’attention sur les questions sociales, en particulier dans certains passages où elle stigmatise l’économie globale comme une Ć©conomie de l’exclusion. C’est dans la suite de ces rĆ©flexions que, les 11 et 12 juillet, les 50 experts se sont retrouvĆ©s au Vatican, sous l’égide du Conseil pontifical Justice et Paix, pour un dialogue approfondi qui a abouti Ć  la signature d’un document pour une Ć©conomie centrĆ©e sur l’homme, signĆ© par tous les participants et intitulĆ© ā€œAu-delĆ  de la globalisation de l’indiffĆ©rence, pour une Ć©conomie plus inclusiveā€. Ce document souligne combien il est important de ramener aujourd’hui le marchĆ© Ć  sa vocation d’inclusion et de crĆ©ation d’emploi et de richesses. Les responsables des institutions sont donc invitĆ©s Ć  un agir plus rĆ©solument contre les paradis fiscaux, pour la sauvegarde de la ā€˜biodiversité’ en termes Ć©conomiques et financiers, menacĆ©e aujourd’hui par une pensĆ©e unique qui nivelle les spĆ©cificitĆ©s locales et territoriales, Ć  faire place Ć  de nouvelles institutions financiĆØres qui garantissent l’inclusion des plus pauvres, Ć  refonder la pensĆ©e Ć©conomique sur des hypothĆØses plus humaines et plus rĆ©alistes, Ć  ā€œcombattre la discrimination Ć  l’égard des femmes, le trafic des ĆŖtres humains, la criminalitĆ© internationale, la corruption et le blanchiment d’argentā€. Ā L’évĆ©nement a suscitĆ© l’attention du quotidien Ć©conomique Wall Street Journal qui, dans un article, souligne que ā€œle dĆ©bat intĆ©resse au-delĆ  de l’Église. Les catholiques constituent 17% de la population mondiale, dont une grande partie se trouve en AmĆ©rique latine et dans de vastes rĆ©gions d’Europe. Les enseignements de l’Église en matiĆØre d’économie peuvent donc influencer la finance au niveau mondial.ā€ 2014_07_economia_inclusiva_2 « RĆ©flĆ©chir sans peur, rĆ©flĆ©chir avec intelligence » ; telle Ć©tait l’invitation adressĆ©e par le Pape FranƧois aux participants. Il a Ć©galement attirĆ© leur attention sur ce qui est au cœur du problĆØme que la crise a mis en Ć©videnceĀ : « le rĆ©ductionnisme anthropologiqueĀ Ā». L’homme qui perd son humanitĆ© « devient un instrument du systĆØme, systĆØme social, un systĆØme où dominent les dĆ©sĆ©quilibresĀ Ā» qui mĆØnent Ć  une « attitude de ā€œmise Ć  l’écartā€. On met Ć  l’écart celui qui ne sert Ć  rien, parce que l’homme n’est pas au centre.Ā Ā» Luigino Bruno commenteĀ : « Chez le Pape FranƧois,Ā  beaucoup de choses m’ont frappĆ©. C’est surtout sa faƧon d’écouter, comme s’il n’était lĆ  que pour nous, en oubliant mĆŖme de manger. Et puis, sa gratitudeĀ : le mot qu’il a le plus prononcĆ©, c’est ‘merci’. ā€œIl n’y a personne au monde qui fasse plus autoritĆ© que le Papeā€, m’a dit Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre, assis Ć  cĆ“tĆ© de moi. C’est vrai, et dans ce ‘Davos des pauvres’, le Pape nous appris Ć  choisir l’angle Ć  partir duquel observer le monde. Lui a choisi celui de Lazare, qui est assis sous la table avec les petits chiens et qui, de lĆ , regarde vers le haut et voit le riche bon vivant, mais voit aussi le ciel. Il nous invite Ć  regarder le monde, et le ciel, avec les Lazare d’aujourd’hui. En clĆ“ture, j’ai proposĆ© de rendre biennal ce “Davos des pauvres”, proposition qui a toutes les chances d’être bien accueillie.Ā Ā» Lire aussi Francesco e i dogmi traballanti dei professori

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Ɖvangile vĆ©cu : la rĆ©ponse de Dieu

2014_07_gravidanzaGrossesse et travail Quand j’ai annoncĆ© que j’attendais un enfant, malgrĆ© les promesses qui m’avaient Ć©tĆ© faites, l’entreprise où je travaillais n’a plus voulu m’accorder de congĆ©, ni d’indemnitĆ©s ni de garanties pour l’avenir. J’ai donc dĆ» donner ma dĆ©mission. C’est alors qu’un ami m’a offert un poste dans son cabinet professionnel. L’embauche aurait Ć©tĆ© fictiveĀ ; je n’aurais pas pu travailler, mais mes droits auraient Ć©tĆ© reconnus. J’étais dĆ©jĆ  en train de prĆ©parer mon dossier, quand ma conscience s’est rĆ©voltĆ©eĀ ; en sortant de la lĆ©galitĆ©, j’organisais un vol Ć  l’encontre de l’État, alors que je voulais ĆŖtre une mĆØre honnĆŖte pour l’enfant que j’attendais. J’ai donc refusĆ© l’offre, quitte Ć  devoir afĀ­fronter l’avis contraire des membres de ma famille. Pourtant, quelques jours plus tard, eux aussi ont Ć©tĆ© stupĆ©faits par la faƧon dont Dieu a rĆ©pondu par sa providenceĀ : une nouvelle formation professionnelle pour mon mari, un lit, un landau et une layette pour mon bĆ©bĆ©, et pour moi, un nouvel emploi.

M. L. – Sicile

La planche Ć  repasser Il y a peu de temps, mon fils est parti vivre seul. Il vient souvent me voir et, un jour, en me voyant repasser, il me ditĀ : « Tu sais quoiĀ ? Je n’ai pas de planche Ć  repasser.Ā Ā» Je n’ai pas rĆ©flĆ©chi bien longtempsĀ : je lui ai offert la mienne. Il est parti tout content, mais c’était moi la plus heureuse, parce que je sentais que je lui avais donnĆ© quelque chose qui lui Ć©tait vraiment utile. Deux jours plus tard, une amie m’a demandé : « Aurais-tu besoin d’une planche Ć  repasserĀ ? J’en ai une dans ma cave, dont je ne me sers plus.Ā Ā» J’en suis restĆ©e abasourdieĀ : elle Ć©tait plus commode que celle que j’avais donnĆ©e.

R. B. – Suisse

Le copain d’école Un jour, mon copain d’école s’est mis Ć  jeter en l’air ses livres et ses cahiers, en blasphĆ©mant contre DieuĀ : « Pourquoi tu n’es pas lĆ  quand j’ai besoin de toiĀ ? Qu’est-ce que tu fais lĆ -hautĀ ?Ā Ā» Je ne comprenais pas pourquoi il faisait cela, jusqu’au jour où j’ai appris que sa maman devait ĆŖtre opĆ©rĆ©e d’un cancer. Je me suis rapprochĆ©e de lui, et j’ai partagĆ© avec lui cette grande douleurĀ ; Ć  la fin, ensemble nous avons demandĆ© Ć  JĆ©sus que l’intervention se passe bien. MĆŖme mes autres amies ont priĆ© avec nous. L’ambiance de la classe Ć©tait comme transformĆ©eĀ ; cet Ć©pisode nous avait rendus plus unis. L’opĆ©ration a rĆ©ussi, et nous avons tous remerciĆ© Dieu.

J.S. – Allemagne

Travail de traductions 2014_07_interprete J’avais besoin d’argent et j’avais rĆ©ussi Ć  trouver un travailĀ : faire des traductions. Un jour, une de mes amies m’a confiĆ© qu’elle traversait un moment difficile sur le plan financier. Je lui ai alors proposĆ© de prendre une partie du travail que je faisais. Le jour mĆŖme, j’ai reƧu une offre qui me pertmettait de gagner le double de ce que j’avais partagĆ© avec mon amie.

E. M. – AƧores

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Chantier ā€œHomme Mondeā€, le mondial de la fraternitĆ©

wpid-1405513584821.jpgLa tension des 115 minutes de match se sent dans le monde entier, et plus encore en Argentine. Tous sont devant le petit Ć©cran, pour la finale de la Coupe du monde de foot. Quand l’Allemagne marque, il y a un instant de profond silence, puis les cris de joie de ceux qui sympathisenet pour l’équipe allemande et, aussitĆ“t aprĆØs, un applaudissement gĆ©nĆ©ral. Ils sont plus de 500 juniors de diffĆ©rents pays, venus Ć  la citĆ© pilote argentine des Focolari (Ć  250 km de Buenos Aires), pour participer au ā€œChantier Homme Mondeā€ qui s’est ouvert le 14 juillet. Certains d’entre eux avaient prĆ©vu d’arriver plus tard, mais ils se sont empressĆ©s d’arriver pour vivre ensemble la grande finale. Il y a des drapeaux, des visages peints aux couleurs des deux pays, des chansons, des cris d’encouragement… mais tout se dĆ©roule dans le respect rĆ©ciproque. Bien qu’ils ne se connaissent pas, trĆØs vite des liens d’amitiĆ© se tissent. Ils sont adolescents entre 13 et 17 ans de 27 pays des 5 continents. Ils font partie des Juniors pour un monde uni. Par une heureuse coĆÆncidence, ils peuvent vivre ensemble la finale, et c’est une excellente occasion pour s’exercer Ć  vivre une expĆ©rience de fraternitĆ©, avant de commencer les travaux de la premiĆØre semaine du chantier. La proposition consiste Ć  rĆ©aliser un workshop international où les jeunes se formeront Ć  une culture de la fraternité ; ceci leur permettra d’acquĆ©rir une dimension mondiale, où chacun respecte l’autre et aime la patrie de l’autre comme la sienne. L’Ć©vĆØnement se dĆ©roule en deux temps. La premiĆØre semaine, Ć  la citĆ© pilote Lia, où les jeunes travailleront ensemble avec un programme dynamique, ā€œcomme dans un laboratoireā€, expliquent-ils, ā€œoù on mĆ©lange des Ć©lĆ©ments diffĆ©rents qui produisent quelque chose de nouveau. C’est ce que nous voulons faire pendant ces journĆ©esā€. L’objectif est d’apprendre Ć  crĆ©er des relations avec tout le monde, dans un lieu de ā€œculture de la rĆ©ciprocitĆ©ā€, pour permettre Ć  chacun de se forger un caractĆØre dā€™ā€œhommes et de femmes citoyens du mondeā€. Le samedi 19 juillet marque la clĆ“ture de la premiĆØre phase, avec une journĆ©e ouverte Ć  d’autres garƧons et filles et tĆ©lĆ©confĆ©rence internationale avec les Juniors pour un monde uni du monde entier. ƀ la fin de la journĆ©e, ils feront un pacte où ils s’engageront Ć  ā€œaller vers les pĆ©riphĆ©riesā€, pour rĆ©aliser des actions concrĆØtes de solidaritĆ© et de fraternitĆ©. Du 20 au 27 juillet, au cours de la deuxiĆØme semaine, le projet se poursuivra dans plusieurs villes du continent sud-amĆ©ricain, où il existe des initiatives sociales animĆ©es par la spiritualitĆ© de l’unitĆ© qui caractĆ©rise les FocolariĀ : des Ć©coles, des centres communautaires, des maisons pour les enfants de la rue, des maisons pour personnes Ć¢gĆ©es. Les rues et les diffĆ©rents lieux de vie de la citĆ© pilote s’animent, sous l’impulsion de ces adolescents qui veulent jouer le ā€œmondial de la fraternitĆ©ā€. video

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AssemblĆ©e Focolari : parole clĆ© ā€˜ā€™participation ā€˜ā€™

2014_07_camerun_mariapoliĀ« Comment se fait-il qu’on nous demande cette contribution ? La premiĆØre rĆ©action des gens autour de moi a Ć©tĆ© la surprise, raconte Patience Lobe du Cameroun. Mais ensuite, cette dimension de notre culture s’est vĆ©rifiĆ©e : lorsque c’est la communautĆ© qui le requiert, il faut donner une rĆ©ponse, en affrontant les questions avant tout, en famille. Ainsi, les rĆ©ponses envoyĆ©es Ć  la commission Ć©taient le fruit d’une rĆ©flexion commune et non seulement l’expression de l’individu Ā». Patience est un des 20 membres de la commission qui a recueilli et classĆ© les rĆ©flexions, les analyses et les bilans des communautĆ©s des Focolari dans le monde. Il y a eu 3050 interventions et plus de 600, celles issues du document des jeunes des Focolari. Elles reprĆ©sentent un trĆ©sor prĆ©cieux et dĆ©montrent l’ample implication et participation au processus de prĆ©paration de l’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale qui est convoquĆ©e tous les six ans. Il en est ressorti une ā€˜ā€™photographie ā€˜ā€™ des Focolari dans les diffĆ©rentes expressions vocationnelles, gĆ©ographiques et gĆ©nĆ©rationnelles, avec ses dĆ©fis, espĆ©rances, aspects critiquables, sa gratitude et sa joie pour le chemin parcouru et avec les aspirations et les propositions donnĆ©es Ć  la lumiĆØre du charisme de l’unitĆ©. Ā« En commenƧant ce travail, nous pensions Ć  l’AssemblĆ©e comme simplement, le moment d’élire les nouveaux responsables du Mouvement Ā», explique Bill Neu, des Etats-Unis. Ā« Mais ensuite, nous en avons cueilli l’importance d’accueillir les instances qui arrivent du Mouvement tout entier et de les affronter Ā». 2014_07 Padre Egidio CanilPour le PĆØre Egidio Canil, franciscain conventuel d’Assise, en outre, Ā« ayant l’expĆ©rience d’autres chapitres, assemblĆ©es, synodes ecclĆ©siaux, religieux, je peux dire que la ā€˜ā€™mĆ©thode’’ de JĆ©sus au milieu (Mt 18,20 ā€˜ā€™LĆ  où deux ou trois sont rĆ©unis en mon nom, je suis au milieu d’eux’’) est une mĆ©thode originale et nouvelle, trĆØs nouvelle, dans l’Eglise mais aussi dans la sociĆ©tĆ©. C’est- Ć  -dire : supposer JĆ©sus prĆ©sent parmi les membres d’une assemblĆ©e avant de travailler. De faƧon Ć  ce qu’ensuite, ce soit Dieu, prĆ©sent parmi eux, unis au nom de JĆ©sus, qui permette Ć  l’Esprit Saint d’être prĆ©sent pour guider les travaux et aussi Ć  produire pour toute l’œuvre, des fruits Ć  la hauteur du projet de Dieu. C’est le charisme de l’unitĆ©, sur lequel le Mouvement des Focolari est basĆ©. S’il en est autrement, il ne peut œuvrer Ā». Et Giuliana, focolarina en Inde : Ā« Pour ce travail, nous nous sommes retrouvĆ©s avec les diffĆ©rentes communautĆ©s et il y a eu tout de suite une grand adhĆ©sion, chacun donnant sa propre idĆ©e. J’ai constatĆ© tout l’amour qu’il y a pour cette Œuvre, un rappel d’authenticitĆ© Ć  mieux vivre – avec un retour aux racines – l’objectif pour lequel elle est nĆ©e : pour le monde Ā». Pablo Loyola, volontaire argentin, nous confie : Ā« Il y avait beaucoup de doutes, au dĆ©but, sur la maniĆØre de procĆ©der. Comment ce travail serait-il perƧu ? En faisant une synthĆØse, nous voyons que le rĆ©sultat va au-delĆ  de nos expectatives. Je peux dire qu’on Ć©coute tous les Ć©chos. J’essaie quant Ć  moi d’apporter la voix de l’Hispano- AmĆ©ricain que je reprĆ©sente. Le dĆ©fi maintenant rĆ©side dans le fait que ce travail d’implication de tous, continue Ā». Objectif et souhait pour ceux qui participeront aux travaux : se mettre dans une attitude d’écoute de ce qui a Ć©mergĆ© afin de comprendre ensemble comment poursuivre le cheminement du ā€˜ā€™peuple des Focolari’’ ces prochaines annĆ©es. Et en attendant, Ć  la veille de l’AssemblĆ©e, le 7 juillet passĆ©, la prĆ©sidente Maria Voce a Ć©crit : Ā« Alors que je remets complĆØtement le mandat Ć  l’Esprit Saint, dans l’attente de dĆ©couvrir ce qu’Il voudra nous indiquer, je veux partager avec vous les trois sentiments qui dominent en ce moment dans mon Ć¢me : gratitude, joie, nouvel Ć©lan Ā» Ć©crit-elle dans une lettre adressĆ©e Ć  tous, des Focolari. Une ā€˜ā€™communion’’ profonde, avec le dĆ©sir dĆ©clarĆ© de Ā« multiplier de tels sentiments de gratitude, de joie et d’engagement et de nous faire tous repartir, ensemble, personne n’étant exclu, dans cette extraordinaire aventure Ā».

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Maria Voce : gratitude, joie, nouvel Ʃlan

MariaVoceĀ« Alors que je remets complĆØtement le mandat Ć  l’Esprit Saint, dans l’attente de dĆ©couvrir ce que Lui voudra nous indiquer, je veux partager avec vous les trois sentiments qui dominent en ce moment dans mon Ć¢me : la gratitude, la joie, un nouvel Ć©lan. Gratitude envers Dieu, avant tout naturellement, mais aussi envers chacune et chacun d’entre vous pour tout l’engagement donnĆ© avec profusion au cours de ces six annĆ©es, afin que rien ne soit perdu de tout ce que Chiara [Lubich] nous a laissĆ©. Gratitude pour autant de vie, autant de douleurs, autant d’offrandes. Gratitude toute spĆ©ciale pour les nombreuses personnes qui ont dĆ©jĆ  rejoint Chiara et qui sont comme des phares lumineux qui nous donnent la lumiĆØre pour accomplir notre cheminement. Joie dans le fait de constater la vitalitĆ© et la fĆ©conditĆ© du charisme qui rend Chiara vivante et prĆ©sente partout où se trouvent ses filles et ses fils. Joie qui se manifeste aujourd’hui particuliĆØrement dans les petites ou grandes communautĆ©s qui se sont multipliĆ©es dans le monde et qui sont occupĆ©es Ć  tĆ©moigner, aussi par le biais des Mariapolis – d’où m’arrivent chaque jour de trĆØs beaux Ć©chos – de l’expĆ©rience saine d’une vie de famille authentique dans l’amour rĆ©ciproque, capable d’être ā€˜la maison’ pour de nombreux nouveaux et de nombreuses personnes qui…y reviennent. Tout cela me pousse vers un nouvel engagement Ć  rĆ©pondre avec radicalitĆ© Ć  l’appel de Dieu et Ć  Le servir dans son Œuvre, où et comment Il le voudra, en laissant de cĆ“tĆ© tout ce qui est autre, afin que Lui puisse vraiment ĆŖtre tout pour moi. Cette communion que je vous partage, voudrait multiplier de tels sentiments de gratitude, de joie et d’engagement et nous faire repartir, tous ensemble, personne n’étant exclu, dans cette extraordinaire aventure, en surmontant toute peur, tout doute, toute hĆ©sitation, car tout est possible Ć  Dieu et Dieu nous aime. Avec cet engagement, qui est aussi un souhait et une priĆØre, soutenue par la Parole de Vie de ce mois-ci, je vous salue de tout cœur Ā». Maria Voce (Emmaus)

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Le ā€œPacte d’unitĆ©ā€ du 16 juillet 1949

1279292488Lubich Giordani Montet (Suisse), 15 aoĆ»t 2001. Chiara Lubich est entourĆ©e de 50 jeunes de 20 Ć  30 ans, qui, avec les professeurs du Centre d’études des Focolari, ou Ɖcole Abba, s’apprĆŖtent Ć  animer les dĆ©buts du future Institut universitaire Sophia. Le dĆ©sir de Chiara est de leur transmettre directement, avec son cœur, l’expĆ©rience particuliĆØre dont elle a Ć©tĆ© protagoniste avec le dĆ©putĆ© italien Igino Giordani, attirĆ© par la spiritualitĆ© naissante, et qui est Ć  la base du Mouvement des Focolari. Ā Il s’agit du ā€œPacte d’unitĆ©ā€, scellĆ© dans l’Eucharistie. C’était le 16 juillet 1949, et Chiara avait juste 29 ans. VidĆ©oĀ en italien http://vimeo.com/100116616 Le ā€œPacteā€ du 16 juillet 1949 fait l’objet de l’étude contenue dans le volume ā€œLe Pacte de 1949 dans l’expĆ©rience de Chiara Lubichā€.

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Don Foresi : La signification chrétienne de la parole « agape »

20140714_2L’auteur parcourt les points essentiels de la conception chrĆ©tienne de Dieu en soulignant le fait qu’elle comporte aussi une nouvelle comprĆ©hension que l’homme peut avoir de lui-mĆŖme. ComprĆ©hension qui se traduit en vie nouvelle, non seulement personnelle mais aussi sociale. JĆ©sus – rappelle Don Foresi – est explicite sur ce pointĀ : l’amour qu’il nous demande concerne aussi bien Dieu que chaque prochain. La spiritualitĆ© de l’unitĆ©, ensuite, souligne et « propose Ć  nouveauĀ Ā» avec force un aspect essentiel de cet amourĀ : celui de la rĆ©ciprocitĆ©, comme pour dire que si l’amour veut ĆŖtre vraiment comme Dieu l’a pensĆ©, il doit ĆŖtre rĆ©ciproque. […] « Lorsque JĆ©sus, dĆ©sormais proche de la mort, voulut rĆ©sumer l’entiĆØretĆ© de l’enseignement qu’il avait donnĆ© durant sa vie, dit les paroles les plus simples qu’un penseur n’aurait jamais pu formulerĀ : « Aimez-vous les uns les autresĀ Ā» (Jn 15,12). Ce sont des paroles que tous comprennent, la personne moins cultivĆ©e comme le plus grand scientifique ou littĆ©raireĀ ; ce sont des paroles traduisibles dans chaque langue, qui peuvent pĆ©nĆ©trer chaque culture, de l’Orient comme de l’Occident. Et il en est ainsi car l’amour est le mystĆØre de l’origine de la vie parmi les hommes. C’est en effet, de l’amour de deux personnes – mari et femme – que les enfants reƧoivent la vie et que naĆ®t cette cellule fondamentale de la sociĆ©tĆ© qu’est la famille. C’est en outre, l’amour mutuel entre les parents et les enfants qui leur permet le dĆ©veloppement humain, physique et psychologique. Et c’est encore l’amour qui permet la vie en commun harmonieuse dans le monde civil. Pour toutes ces raisons, ces paroles peuvent ĆŖtre tout de suite cueillies et saisies par tous. Bien souvent cependant, en les mĆ©ditant, on ne pĆ©nĆØtre pas dans toute leur profondeur. Ces paroles renferment le secret profond du mystĆØre de l’être. Si en effet, tous les hommes, […] de n’importe quelle condition, peuvent comprendre tout de suite ces paroles, si celles-ci ont Ā une valeur rĆ©elle de fait Ā dans la vie des familles et des peuples, c’est parce qu’elles renferment une rĆ©alitĆ© profonde, qui concerne l’être mĆŖme de Dieu. C’est en effet dans l’amour mutuel que se rĆ©vĆØle, Ć  nous chrĆ©tiens, la rĆ©alitĆ© intime et essentielle de Dieu, son ĆŖtre TrinitĆ©, son ĆŖtre amour rĆ©ciproque entre le PĆØre, le Fils et l’Esprit Saint, chacun de ceux-ci Ć©tant l’Unique Dieu. Et c’est ainsi dans le commandement de l’amour rĆ©ciproque que l’humanitĆ© est appelĆ©e Ć  vivre selon le modĆØle de la vie de la TrinitĆ©. Celui-ci est, en rĆ©sumĆ©, la signification de la parole « AgapeĀ Ā». Pasquale Foresi, Luce che si incarna. Commento ai 12 punti della spiritualitĆ  dell’unitĆ , CittĆ  Nuova editrice, 2014 pp.46-47 [extrait du discours au Symposium bouddhiste-chrĆ©tien, avril 2004, Castelgandolfo, Rome]