Mouvement des Focolari
CitĆ©s-pilotes dans le monde: la ā€œMariapoli Gloriaā€

CitĆ©s-pilotes dans le monde: la ā€œMariapoli Gloriaā€

(C) Caris Mendes - CSC

La Mariapoli Gloria qui compte aujourd’hui une centaine d’habitants et plus de 40 constructions s’insĆØre bien dans le paysage environnant. DĆØs les annĆ©es 70 un Centre de Formation au service des communautĆ©s du Mouvement des Focolari en pleine croissance devient nĆ©cessaire. La gĆ©nĆ©rositĆ© de nombreuses personnes non seulement rend possible sa crĆ©ation mais permet qu’il se dĆ©veloppe de faƧon Ć©tonnante. Un couple fait le don d’un grand terrain, quelques familles viennent s’y installer ; la CitĆ©-pilote prend ainsi forme..

Le site se trouve sur Benevides, une petite ville d’environ 50000 habitants. Les conditions de vie manifestement trĆØs prĆ©caires ouvrent les portes au trafic et Ć  la consommation de drogue. Les premiĆØres victimes en sont les adolescents.

Dance contexte, la Mariapoli se prĆ©sente comme une oasis d’humanitĆ©. Depuis plus de 20 ans l’Ecole Fiore et un Ā« Centre d’Accueil Ā» ouvert aprĆØs les classes sont en fonction. 300 enfants, depuis la maternelle jusqu’à la fin du primaire, y reƧoivent une instruction et surtout y trouvent une famille, une maison qui les accueille.

(C) Caris Mendes - CSCLe personnel du Centre est entiĆØrement composĆ© d’anciens Ć©lĆØves. Ce sont pour les enfants de vrais modĆØles, parce qu’ils vivent dans le mĆŖme milieu qu’eux et tĆ©moignent qu’il est possible de changer. Il s’y vit de fortes expĆ©riences. G. est l’un des jeunes au service des plus petits. Il leur enseigne l’informatique. Il vit dans l’un des quartiers les plus violents, mais ses yeux lumineux parlent d’eux-mĆŖmes : l’amour peut reconstruire… mĆŖme sa famille où les relations Ć©taient inexistantes. Ā« Il s’agit pour nous de dĆ©couvrir ce qu’il y a derriĆØre le comportement violent de nombreux enfants. Nous nous mettons Ć  leur Ć©coute en cherchant Ć  leur faire sentir notre amour. Petit Ć  petit les choses changent Ā», raconte Francesca, la directrice de l’Ecole. Au point de faire dire Ć  un pĆØre de famille, trafiquant de drogue : Ā« Mais que se passe-t-il ici ? Je vois que mon fils a changĆ© ? Ā»

Une expĆ©rience qui intĆ©resse aussi la presse. Aux questions d’une journaliste venue l’interviewer, ainsi que Giancarlo Faletti, au sujet de leur visite au BrĆ©sil, Maria Voce rĆ©pond : Ā« J’ai beaucoup d’admiration pour cet endroit, la Mariapoli Gloria. Ici on construit des personnes, le futur du BrĆ©sil, on propose de grandes possibilitĆ©s de dĆ©veloppement humain, l’expĆ©rience d’une solidaritĆ© vĆ©cue entre Ć©lĆØves et aussi avec les professeurs, les familles. Je souhaite leur apporter mon plus grand soutien Ā»

(C) Caris Mendes - CSC

La Mariapoli est aussi une oasis de spiritualitĆ© qui nourrit une vraie communion entre les diffĆ©rentes communautĆ©s, anciennes, comme le Carmel, ou nouvelles, comme la Ā« Mission BelĆ©m Ā», pour ne citer qu’elles. Elle est aussi un soutien spirituel pour ceux qui sont engagĆ©s dans le monde politique : c’est ce qui ressort de l’échange de deux conseillers municipaux et de quelques reprĆ©sentants des ordres religieux et nouvelles communautĆ©s avec Maria Voce et Giancarlo Faletti.

Ils sont arrivĆ©s tous les deux le 31 mars Ć  l’aĆ©roport de BelĆØm, la capitale du ParĆ , en terre amazonienne. Une grande fĆŖte les attendait pour cette nouvelle Ć©tape de leur voyage dans le nord du BrĆ©sil. Au cours de la prĆ©cĆ©dente ils avaient visitĆ© le Nord-Est : successivement Recife, dans le Pernambuco où a eu lieu l’inauguration de la Chaire Chiara Lubich, la visite des œuvres sociales de l’Ile Santa Terezinha, le sĆ©jour Ć  la CitĆ©-pilote Santa Maria, suivi de la visite de Fortaleza, dans l’état du CearĆ  où s’est dĆ©roulĆ©e une rencontre avec les fondateurs et responsables des nouvelles communautĆ©s du CEU, Ā« Condomimio Espiritual Uirapuru Ā».

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Living Peace Festival au Caire

Sur fond de tensions marquant l’actualitĆ© en Egyptie, au Caire s’ouvre la troisiĆØme Ć©dition du Living Peace Festival. NĆ© en 2011 de l’idĆ©e d’un professeur d’Anglais du collĆØge amĆ©ricain El Rowad au Caire en tant que projet d’éducation Ć  la paix, le Living Peace implique plus de 25.000 Ć©tudiants du monde entier. Dimanche 6 avril 2014 aura lieu le troisiĆØme rendez-vous mondial. Living Peace se caractĆ©rise par la participation personnelle d’étudiants et professeurs Ć  la la crĆ©ation d’initiatives d’éducation Ć  la paix, sur une toile mondiale de personnes et d’institutions. L’adhĆ©sion permet Ć  chaque Ć©cole de dĆ©velopper des projets selon leurs propres possibilitĆ©s, en favorisant la crĆ©ativitĆ© des enfants qui savent dans quel but commun ils lefont. Cela crĆ©e une dynamique de participation qui enthousiasme tous ceux qui travaillent dans l’école, en renforƧant la solidaritĆ© entre Ć©lĆØves, enseignants, directeurs et parents, avec retombĆ©e aussi sur la sociĆ©tĆ© civile. Au Caire, Living Peace implique des enfants et desenseignants de vingt Ć©coles, musulmanset chrĆ©tiens. Dans d’autres pays les rĆ©sultats du projet sont prĆ©sentĆ©s aux autoritĆ©s civiles (Uruguay, Espagne, Malte et Luxembourg) et Ć  la tĆ©lĆ©vision (CorĆ©e et BrĆ©sil). Certaines actions se dĆ©roulent aussi dans la rue où l’école fait participer la ville par des initiatives dejeunesse en faveur de la paix et de la fraternitĆ©. A noter celles qui se dĆ©roulent dans dessituations de crise, comme pour quelques Ć©coles du Japon frappĆ©es par le tsunami de 2011 etde la Syrie martyrisĆ©e par la guerre. DĆØs ses premiers pas Living Peace a suscitĆ© un intĆ©rĆŖt particulier de la part d’institutions internationales. Ā« Nous avons Ć©tĆ© invitĆ©s au ForumWorld Peace 2011 Ć  Schengen, Luxembourg – raconte Carlos Palma, qui en a lancĆ© l’initiative – pour raconter nos projets. Depuis lors nous avons participĆ© au Forum chaque annĆ©e et nous sommes entrĆ©s dans une toile de rapports autant avec des personnalitĆ©s des Nations Unies que de l’Union EuropĆ©enne, qui soutiennent et encouragent notre effort en faveur de la paix Ā». Le mouvement des Focolari appuie le projet Ć  travers l’AMU et UmanitĆ© Nouvelle Pour suivre en direct internet: http://live.focolare.org/ipf (6 aprile 2014, 10:30 CEST, UTC+2).

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Evangile: famille et sociƩtƩ

Lidia et Loris ont trois enfants Ć¢gĆ©s de onze, neuf et six ans, tous nĆ©s dans une ville diffĆ©rente. En effet, aprĆØs leur mariage, ils se sont transfĆ©rĆ©s d’abord en VĆ©nĆ©tie, puis dans le Haut-Adige et enfin dans la rĆ©gion de Trente. A la proposition de son mari dĆ©sireux de revenir dans leur ville d’origine, Crotone, en Calabre, Lidia rĆ©agit ainsiĀ : « Ma premiĆØre pensĆ©eĀ  a d’abord Ć©tĆ© pour nos enfants qui auraient eu de plus grandes possibilitĆ©s si nous Ć©tions restĆ©s au Nord du pays, mais Ć  la fin je me suis convaincueĀ : cette ville cĆ“tiĆØre est magnifique, nous y connaissons des personnes d’une grande finesse d’esprit Ā et nos enfants, une fois adultes, feraient eux-mĆŖmes leur choixĀ Ā»

« C’est justement parce que nous aimons notre terre que nous dĆ©sirions la transformerĀ ! – disent-ils – Nous nous sommes vite rendu compte qu’il n’était pas possible de tout rĆ©volutionner, mais qu’il fallait partir des petites choses. Aussi avons-nous commencĆ© par le milieu scolaire, moi avec les camarades de classe de nos enfantsĀ  et Loris avec ses Ć©tudiants. Il enseigne l’allemand, mais son premier emploi Ć  Crotone Ā a dĆ©butĆ© par du soutien scolaire. Il a tout de suite pris contact avec la maĆ®tresse d’école du garƧon qui lui Ć©tait confiĆ©, afin de mieux comprendre ses difficultĆ©s et il a Ć©tabli avec lui un rapport de confiance et aussi d’amitiĆ© par la suite. A plusieurs reprises, sa mĆ©diation a permis de rĆ©soudre de sĆ©rieux problĆØmes de communication entre l’école et les parents.

Par ailleurs, depuis presque trois ans, nous gĆ©rons dans notre ville un centre d’aide Ć  l’insertion des jeunes. DĆØs notre arrivĆ©e, Loris a crƩƩ « l’Association des Amis de la langue allemandeĀ Ā» qui a gagnĆ© un concours proposĆ© par  « Fondation avec le SudĀ Ā». Nous nous occupons de jeunes Ć¢gĆ©s de 11 Ć  16 ans, auxquels nous proposons des loisirs et des activitĆ©s Ć  caractĆØre ludique, mais aussi des cours de rattrapage dans les disciplines littĆ©raires, en mathĆ©matiques, en anglais et en italien pour les Ć©tudiants Ć©trangersĀ Ā».

L’Association a rĆ©cemment gagnĆ© un autre concours concernant la requalification d’un bien confisquĆ© Ć  la mafia, Ć  St Leonardo di Cutro, une localitĆ© calabraise situĆ©e en bord de mer. Lidia explique: « Cela deviendra une Auberge de Jeunesse qui pourra aussi accueillir des familles aux revenus trop faibles pour se payer des vacances. Nous sommes aussi en liste pour un projet, soutenu par le MinistĆØre de l’Education, visant Ć  la formation des jeunes qui ont abandonnĆ© l’écoleĀ Ā».

ā€œTout cela, pensons-nous, est nĆ© de l’amour de Dieu, probablement d’un dessein que nous ne connaissons pas encore. Un point fondamental est la relation d’amour rĆ©ciproque entre Loris et moi, parce qu’il n’est pas du tout facile de travailler ensemble. Nous sommes trĆØs diffĆ©rents, ce qui est positif, nĆ©anmoins c’est parfois difficile parce que nous ne voyons pas les choses de la mĆŖme maniĆØre. Mais, les discussions et les incomprĆ©hensions une fois passĆ©es, on recommence.

Cette expĆ©rience est positive grĆ¢ce aussi Ć  l’amour que nous portent nos enfantsĀ : ils supportent avec beaucoup de patience tous nos va-et-vient, nos impĆ©ratifs d’organisation et nos dĆ©placements. TrĆØs souvent il arrive qu’ils nous accompagnent et ils ont ainsi l’occasion d’être confrontĆ©s aux problĆØmes que vit la partie la plus dĆ©laissĆ©e de notre sociĆ©tĆ©. C’est pour eux une source de rĆ©flexion qui les aide Ć  mĆ»rir Ā».

Source: http://www.famiglienuove.org/

Ā 

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Fortaleza (BrƩsil): charismes en communion

Avant de se diriger vers BelĆ©m, la prĆ©sidente et le coprĆ©sident des FocolariĀ  terminent leur voyageĀ  dans le Nord-Est du BrĆ©sil par la visite du CEU: le Condominio Espiritual Uirapuru, au cœur de Fortaleza, la capitale du CearĆ .

Dans le hall de l’hĆ“telĀ  tenu par les Sœurs de Sainte DorothĆ©e et construit dans le CEU, Maria Voce et Giancarlo Faletti sont accueillis par Moises de Shalom, Nelson, fondateur ainsi que Frei Hans, de la Fazenda de EsperanƧa, don Renato Chiera, de la Casa do Menor, la supĆ©rieure du couvent des CarmĆ©lites et la prieure des BĆ©nĆ©dictines…pour ne citer que quelques uns des fondateurs et responsables des communautĆ©s qui ont construit leur maison sur un vaste terrain qu’on appelleĀ  Fazenda Uirapuru. C’est le nom de la propriĆ©tĆ© donnĆ©e par Benedito Macedo, un entrepreneur qui rĆŖvait de contribuer Ć  la rĆ©solution des graves problĆØmes sociaux de cette rĆ©gion.

RĆ©putĆ© pour la beautĆ© de ses paysages, le CearĆ  n’est pas pour autant diffĆ©rent des nombreux autres Etats du BrĆ©sil qui souffrent de profonds dĆ©sĆ©quilibres sociaux. Il en rĆ©sulte beaucoup de pauvretĆ©, une protection sanitaire et une instruction publique insuffisantes. Autant de facteurs qui favorisent la diffusion de la drogue, la prostitution, la violence et l’abandon des enfants. Au CEU se trouve le siĆØge du « CamminoĀ Ā» (le Chemin) qui ouvre des perspectives de rĆ©insertion aux anciens dĆ©tenusĀ ; les malades atteints du sida peuvent entrevoir un avenir meilleur grĆ¢ce Ć  « Sole NascenteĀ Ā» (Soleil Levant)Ā ; quant aux enfants et adolescents victimes de violences, ils peuvent retrouver leur dignitĆ© Ć  la « Maison Sainte MoniqueĀ Ā» Les jeunes dĆ©couvrent l’attrait de la contemplation en se rendant au Carmel ou au MonastĆØre bĆ©nĆ©dictin qui leur sont toujours ouverts. La liste serait longue. « Nous sommes tous ici pour rĆ©pondre Ć  une double vocation – nous dit la supĆ©rieure du Carmel, MĆØreĀ  Bernadette – la vocation propre Ć  notre charisme et la vocation Ć  ĆŖtre une image vivante de l’Eglise-communion, pour tĆ©moigner de la fĆ©conditĆ© et de la richesse de l’unitĆ© entre les diffĆ©rents charismesĀ Ā»

C’est aussi ce qui ressort des tĆ©moignages qui se succĆØdent dans l’auditorium bondĆ©, en prĆ©sence des habitants du CEU et de l’archevĆŖque de Fortaleza, José  AntĆ“nio Aparecido Tosi Marques. Une rencontre trĆØs attendue, marquĆ©e cependant par une Ć©preuveĀ : deux jours avant, Frei Hans, le premier Ć  avoir donnĆ© vie Ć  cette expĆ©rience de communionĀ  etĀ  l’un des premiers initiateurs de l’invitation faite Ć  Maria Voce, a Ć©tĆ© victime d’un infarctus. Il a nĆ©anmoins voulu adresser aux deux invitĆ©s un message deĀ  bienvenue retransmis par vidĆ©o. Ce fut ensuite l’intervention de Moises qui a dĆ©fini le CEU comme « fruit d’un dessein de DieuĀ Ā»,Ā  Ā« poumon spirituelĀ Ā» pour la ville de Fortaleza.

ā€œIci j’ai vu quelque chose de grandā€, a dit Maria Voce avec beaucoup d’émotion. Elle aussi, tout comme Frei Hans dans son message, a rappelĆ© le fait historique qui avait donnĆ© naissance au chemin de communion entre les mouvementsĀ : leur rencontre sur la place St Pierre de Rome, en 1998. La prĆ©sidente des focolari a reconnu dans le CEU «  une rĆ©ponse concrĆØte Ć  l’invitation Ć  l’unitĆ© lancĆ©e par le Pape Jean-Paul II et Ć  la promesse de s’y engager faite par Chiara LubichĀ Ā» Elle a soulignĆ© un autre aspect de la nouveautĆ© que prĆ©sente le CEUĀ : le fait que de nombreuses communautĆ©s, chacune porteuse de son propre charisme, trouventĀ  dans l’esprit d’unitĆ© du mouvement des focolari un aliment pour elle mĆŖmes, elles dĆ©sirent s’en nourrir, en particulier pour vivre le chemin de communion, qui n’est pas toujours facile,Ā  entre les divers mouvements. C’est d’ailleurs la raison de cette invitation.

ā€œDans cette expĆ©rience – a ajoutĆ© Giancarlo Faletti – il y a une force particuliĆØre, celle de l’unitĆ©ā€ et il a dĆ©fini l’expĆ©rience du CEU comme « un modĆØle pour l’EgliseĀ Ā» L’archevĆŖque de Fortaleza a conclu en disant: « C’est un chemin d’unitĆ© que Dieu veut pour le bien de notre Eglise et de la sociĆ©té ». Puis il a invoquĆ© Dieu en lui demandant « beaucoup de force pour tout ce que vous ĆŖtes en train de faireĀ Ā».

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ā€œRegenerateā€: week-end jeune Ć  Welwyn Garden City (Angleterre)

La recherche du bonheur: comment un tel thĆØme peut-il ne pas interpeller profondĆ©ment les jeunes? ƀ partir cette prĆ©supposition a Ć©tĆ© Ć©laborĆ© le programme du week-end des 20-21 mars Ć  Welwyn Garden City, la citĆ©-pilote anglaise des Focolari, avec une forte empreinte œcumĆ©nique. Des jeunes diffĆ©rents de par leurs convictions, expĆ©riences de foi, nationalitĆ© et Ć¢ge ont participĆ©. Ils provenaient, en effet, non seulement de Grande-Bretagne, mais aussi d’Irlande et Hollande, et, durant les trois heures de streaming live, ils ont atteint 30 endroits dans le monde, y compris JĆ©rusalem.

L’intervenant Ć©tait l’évĆŖque Brendan Leahy (du diocĆØse de Limerick – Irlande), accompagnĆ© par Fabio Tufano (UniversitĆ© de Nottingham – Angleterre) pour l’atelier “Ɖconomie et Bonheur”, et Angela Manning (psychologue au Hammersmith Hospital de Londres) pour “Psychologie et Bonheur”.

Une personne heureuse a un impact non seulement sur les personnes qui l’entourent, mais aussi jusqu’à trois niveaux: le rĆ©sumĆ© d’une Ć©tude dans le cadre de la psychologie sociale a suscitĆ© de la curiositĆ© et a touchĆ© les personnes prĆ©sentes. En a dĆ©coulĆ© la devise spontanĆ©e: “faisons grandir le bonheur dans le monde!”

Mais quelle est la racine du bonheur? Certains jeunes prĆ©sents, qui vivent la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, ont racontĆ© leur expĆ©rience, en prĆ©sentant la figure de JĆ©sus abandonnĆ© comme racine profonde de l’Amour qui mĆØne au vrai bonheur.

Quel est l’impact d’une telle proposition, osĆ©e et un peu dĆ©concertante? Facebook nous le montre: “Cela faisait longtemps que je n’avais pas souri comme durant ce week-end!” Ć©crit l’un des jeunes. Un autre raconte: “Ce matin, je suis passĆ© Ć  cĆ“tĆ© de personnes qui Ć©taient complĆØtement dĆ©connectĆ©es Ć  cause de la drogue. Cela m’a rendu trĆØs triste, mais ensuite je me suis souvenu de JĆ©sus abandonnĆ©, et que je pouvais vivre ma journĆ©e pour eux. Rien n’a changĆ© en eux, mais je sentais que j’ai pu faire quelque chose.” Et encore: “Quelle joie de me retrouver par hasard Ć  la messe avec le groupe irlandais en pleine ville (Ć  Soho). Regenerate continue!”

Revoir le direct sur: http://www.livestream.com/regenerate2014 (en langue originale)

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Le Patriarche Zakka I Iwas

Le Patriarche Zakka I Iwas. CongrĆØs œcumĆ©nique Vescovi de septembre 2008

ā€œJ’ai eu la grande chance de saluer ce grand Patriarche plusieurs fois, en particulier tout derniĆØrement lorsque j’étais au Liban. J’allais Ć  la Divine Liturgie Ć  Atsciane où rĆ©sidait alors Sa SaintetĆ©. Il nous donnait toujours sa bĆ©nĆ©diction et nous a confiĆ© plusieurs foisĀ : « Chiara Lubich est une grande femme de notre temps, un grand don de DieuĀ Ā». C’était une joie pour lui de pouvoir saluer tous ceux qui participaient au Divin Liturgie et il nous accueillait dans le salon de l’Eglise.

Pour ma derniĆØre visite j’accompagnais le PĆØre Armando Bortolaso, Ć©vĆŖque,Ā  chez le Patriarche pour l’inviter au congrĆØs des EvĆŖques amis du Mouvement des Focolari du Moyen-Orient. Le Patriarche Ć©tait mal en point, mais il a tenu Ć  nous accueillir. Il a pĆ©niblement ouvert les yeux et a ditĀ : « Salue tout particuliĆØrement le Saint PĆØre de ma part, je prie pour luiĀ Ā». Nous est alors revenu en mĆ©moire ce mois de septembre 2008, lorsque 30 Ć©vĆŖques de 13 Eglises, amis du Mouvement, s’étaient retrouvĆ©s au Liban pour leur 27ĆØme congrĆØs œcumĆ©nique. Ils Ć©taient allĆ©s lui rendre visite et il les avait reƧus avec la charmante hospitalitĆ© qu’on lui connaissait. Il avait exprimĆ© son amour pour le Focolare et pour Chiara LubichĀ : « Puisse-t-elle ĆŖtre bienheureuseĀ ! Nous voyons que son travail est vraiment bĆ©ni par l’Esprit-Saint lui-mĆŖmeĀ Ā».

Patriarche Zakka I Iwas dans Focolari à Córdoba (Argentine)

Lors de ses dĆ©placements dans le monde, le Patriarche Zakka I Iwas a rencontrĆ© plusieurs fois des personnes du Mouvement des Focolari. En 1984, lorsqu’il est venu signer la DĆ©claration commune avec Jean-Paul II, les membres du Centre ā€œUNā€, le SecrĆ©tariat des Focolari pour le dialogue œcumĆ©nique, l’ont saluĆ©. En 1992, au cours d’un voyage en Argentine, il a dĆ©sirĆ© rendre visite au focolare de Cordoba.

Il Ć©tait trĆØs aimĆ© et estimĆ© des fidĆØles de notre Eglise. RĆ©putĆ© pour sa sagesse. Avec douceur et amour il a travaillĆ© sans relĆ¢che Ć  l’édification de l’Eglise au vrai sens du mot. On lui doit plus de trente livres sur les PĆØres de l’Eglise, sur les dogmes et sur la Liturgie. Sans parler des huit tomes relatant ses enseignements les plus connus et ses homĆ©lies prononcĆ©es Ć  diverses occasions. Ce fut assurĆ©ment un Ā apĆ“tre et un maĆ®tre de grande qualitĆ©.

NĆ© en 1933 Ć  Mossoul (Irak), il entre en 1946 au couvent de Mar Afram et devient prĆŖtre en 1954. En 1962 il participera au Concile Vatican II comme observateur, avec une Ć¢me ardente et Ć©prise d’œcumĆ©nisme.

En 1980 il est Ć©lu Patriarche Ć  l’unanimitĆ© par le Saint Synode. L’Eglise lui tenait trĆØs Ć  cœur. Sa rencontre avec le Pape Jean-Paul II en 1984 a permis des avancĆ©es historiques, particuliĆØrement en christologie.

Les fidèles ont accompagné son corps et lui ont rendu un ultime hommage le 28 mars dernier, à Damas.

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Cités-pilotes dans le monde : la « Mariapoli Santa Maria » (Brésil)

SituĆ©e dans une rĆ©gion marquĆ©e par la pauvretĆ©, cette citĆ©-pilote en phase de dĆ©veloppement, bien tenue, s’inscrit sur une toile de fond Ć  caractĆØre socialĀ : en tĆ©moignent l’école pour enfants et adolescents et le PĆ“le d’ActivitĆ©s inspirĆ© par l’Economie de Communion. La fonction de ces citĆ©s-pilotes, conƧues dĆØs les annĆ©es 60 par Chiara Lubich comme de petites villes destinĆ©es Ć  tĆ©moigner qu’un monde meilleur et uni est possible, se rĆ©vĆØle toujours plus d’actualitĆ©. Parmi toutes celles qui ont surgi dans le monde, il y a justement la Mariapoli Santa Maria dont Chiara Lubich avait vu le futur emplacement en 1965, lors de son troisiĆØme voyage au BrĆ©sil. L’Ecole, qui porte le mĆŖme nom, Santa Maria, existe depuis presque 50 ans. Elle a dĆ©sormais formĆ© de nombreuses gĆ©nĆ©rations. Actuellement on peut compter parmi les enseignants et le personnel 10 anciens Ć©lĆØves. Les autres se sont engagĆ©s dans les secteurs d’activitĆ© les plus variĆ©s et occupent des postes Ć  responsabilitĆ©. Mais ce sont surtout les valeurs transmises qui demeurent en eux comme projet de vieĀ : la culture du partage, l’art d’aimer, les fondements de l’éducation Ć  la paix. Autant d’objectifs prĆ©sentĆ©s par le corps enseignant Ć  Maria Voce et Giancarlo Faletti, en visite dans cette Ć©cole aprĆØs un accueil festif par les plus petits et leur orchestre « Talents au service de la paixĀ Ā» La majeure partie des familles des Ć©lĆØves, environs 300 sur 500, a un revenu faible. Sur le plan Ć©conomique l’école se maintient grĆ¢ce Ć  la solidaritĆ© nationale et internationale rĆ©alisĆ©e par les projets d’Action Familles NouvellesĀ etĀ AMU. Les premiers coursĀ  pour apprendre Ć  lire et Ć  Ć©crire ont Ć©tĆ© offerts aux ouvriers qui travaillaientĀ  Ć  la construction de la Mariapoli, puis ils les ont demandĆ©sĀ  pour leurs enfants…Aujourd’hui la mĆ©thode pĆ©dagogique utilisĆ©e par cette Ć©cole est reprise par d’autres Ć©tablissements de la rĆ©gion et dans d’autres secteurs du monde de l’Education. A quelques kilomĆØtres, sur un vaste terrain, se trouve le PĆ“le d’ActivitĆ©s « GinettaĀ Ā». L’équipe de gestion, les entrepreneurs, les actionnaires, les Ć©tudiants spĆ©cialisĆ©s dansĀ  l’Economie de Communion (EdC),Ā  tous engagĆ©s dans la rĆ©alisation du projet EdC au Pernambuco, attendent Maria Voce et Giancarlo Faletti. Ils font part de leurs succĆØs et leurs Ć©checs. Giancarlo Faletti rappelle l’inspiration initiale lancĆ©eĀ  par Chiara en 1991,Ā  prĆ©cisĆ©ment au BrĆ©sil. Maria Voce exprime sa gratitude pour tous ces engagements assumĆ©s avec beaucoup de dĆ©sintĆ©ressement. La visite se poursuit en direction des ateliers où deux entreprises viennent de voir le jour,Ā  mĆŖme si la concurrence ne manque pasĀ : la premiĆØreĀ  fabrique des sacs Ć  main et leurs accessoires, l’autre des meubles. Surprenants les tĆ©moignagesĀ : la passion pour ce projet Ć  caractĆØre social aide Ć  surmonter toutes les difficultĆ©s. La contribution donnĆ©e par la Mariapoli et plus spĆ©cialement par l’Ecole et le PĆ“le, ne passe pasĀ  inaperƧueĀ :Ā  le maire d’Ingarassu, qui avait dĆ©fini la Mariapoli comme « point de rĆ©fĆ©renceĀ Ā» pour sa ville, a tenu Ć  se rendre sur place pour remettre Ć  Maria Voce et Ć  Giancarlo Faletti les clĆ©s de la ville en signe de reconnaissance de la part de ses habitants et en vue deĀ  vivre des liens encore plus Ć©troits. Suivez le voyage sur leĀ Notiziario MariapoliEspace rĆ©servĆ© Website: www.focolares.org.br/sitenacional

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Sportmeet: Live your challenge… la vie, un challenge!

N’étant plus aujourd’hui dans l’obligation de courir pour chasser, d’escalader en vue de conquĆ©rir de nouvelles terres ou de ramer pour franchir des riviĆØres, l’homme s’est mis Ć  courir, Ć  escalader et Ć  ramer pour se divertir, se mesurer et se confronter. La compĆ©tition est en effetĀ  la raison profonde, injustifiĆ©e pour beaucoup, de cette Ā activitĆ© passionnante de l’être humain qu’est le sport. Celui-ci se prĆ©sente, aujourd’hui plus que jamais, comme une mĆ©taphore de la vie. C’est pour cette raison que Sportmeet, expression du dialogue du Mouvement des focolari avec le monde du sport, a dĆ©cidĆ© d’en faire le thĆØme central du prochain congrĆØs international qui aura lieu Ć  Pise du 3 au 6 avril prochain.

L’évĆ©nement s’intitule Live your challenge (vis ton challenge) Mais la compĆ©tition loyale existe-t-elle encoreĀ ? « Nous voulons dĆ©battre, avec l’aide d’experts internationaux et de sportifs reconnus – explique Paolo Cipolli, prĆ©sident de Sportmeet – sur la valeur et les limites de la compĆ©tition. Celle-ci trouve dans le sport une modalitĆ© d’expression rĆ©gulĆ©e, saine, mĆŖme si souvent poussĆ©e Ć  l’extrĆŖme, contagieuse et communicative, Ć©ducative et salutaire. Chaque jour il y a des dĆ©fis Ć  relever, chacun a le sien et la rĆ©compense n’est pas une mĆ©daille, mais la satisfaction d’avoir rĆ©ussi Ć  donner le meilleur de soiĀ : c’est le sens de la barre inclinĆ©e qui figure sur le logo du congrĆØs, elle symbolise un obstacle Ć  la mesure des capacitĆ©s de chacunĀ Ā»

Les experts et les sportifs sollicitĆ©s par Sportmeet en vue de ce rendez-vous dont ils seront les protagonistes laissent prĆ©sager que le congrĆØs s’appuiera sur une rĆ©flexion et sur des expĆ©riences vĆ©cues trĆØs intĆ©ressantes.

La compĆ©tition sportive – explique Bart Vanreusel de l’UniversitĆ© de Louvain – est une question qui prĆ©occupe, mais c’est aussi une chance, elle est tout Ć  la fois idĆ©alisĆ©e et critiquĆ©e, mais c’est certainement une caractĆ©ristique trĆØs intĆ©ressante de l’homme d’aujourd’hui”

Le football est sans doute le sport où, Ć  tous les niveaux, l’esprit de compĆ©tition montre ce qu’il a de meilleur, mais aussi de plus dĆ©testable, comme l’affirme Michel D’Hooghe, Ā membre du Bureau international de la FIFA, la plus grande fĆ©dĆ©ration mondiale de foot.

Quant Ć  Benedetto Gui, professeur d’économie politique Ć  l’universitĆ© de Padoue, il fait un parallĆØle entre Ć©conomie et sport: « La compĆ©tition est un mĆ©canisme social indispensable, autant dans le domaine Ć©conomique que dans celui du dĆ©veloppement de la personne, mais un principe demeureĀ : les doses excessives Ā peuvent ĆŖtre nocives. En pratiquant une activitĆ© sportive on apprend Ć  se mesurer aux autres, mais aussi Ć  partager, et si l’on met trop l’accent sur le rĆ©sultat on perd l’occasion de profiter de ces « biens relationnels » : le sport est un lieu privilĆ©giĆ© pour en faire l’expĆ©rienceĀ Ā»

Lucia Castelli, psychopĆ©dagogue en charge des jeunes espoirs de l’Atalanta de Bergame, s’est engagĆ©e depuis des annĆ©es Ć  mettre en valeur le rĆ“le Ć©ducatif du sport. Par ailleurs Roberto Nicolis, Ć©ducateur spĆ©cialisĆ© en activitĆ©s socio-sportives auprĆØs du C.S.I de VĆ©rone offre une approche originale de la compĆ©titionĀ : « L’origine du mot compĆ©tition vient du latin cum petere, qui signifie « vouloir ensemble la mĆŖme choseĀ Ā» et cum petitio veut dire s’appeler rĆ©ciproquement pour atteindre le mĆŖme but. Cum petere renvoie Ć  tout ce que dĆ©sire l’enfant qui demandeĀ : « Est-ce-que je peux jouer avec vousĀ ? » :Ā  il est prĆŖt Ć  entrer dans le jeu, Ć  en accepter les rĆØgles, Ć  se confronter avec lui-mĆŖme, avec les autres, avec la nature, en sachant, de faƧon responsable, qu’il peut gagner, mais aussi perdreĀ Ā».

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Programme du CongrĆØs

Fiche d’inscription

Avril 2014

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. »

JĆ©sus va mourir. Ce qu’il dit se relie Ć  cet Ć©vĆ©nement proche. Son dĆ©part imminent pose pour son Ɖglise une question vitale : comment rester prĆ©sent au milieu des siens pour la faire progresser ?

Si JĆ©sus est prĆ©sent dans les sacrements – dans l’Eucharistie par exemple – JĆ©sus est aussi prĆ©sent lĆ  où se vit l’amour rĆ©ciproque. Il dit en effet : Ā« LĆ  où deux ou trois se trouvent rĆ©unis en mon nom, (ce que l’amour mutuel rend possible), je suis au milieu d’eux Ā».

Par consĆ©quent, lorsque la vie profonde d’une communautĆ© est fondĆ©e sur l’amour rĆ©ciproque, JĆ©sus peut y rester prĆ©sent efficacement. ƀ travers elle, il peut continuer Ć  se rĆ©vĆ©ler au monde et Ć  y exercer son influence.

N’est-ce pas merveilleux ? Cela ne donne-t-il pas le dĆ©sir de vivre tout de suite cet amour avec les chrĆ©tiens qui sont nos prochains ?

Jean, qui rapporte ces phrases que nous approfondissons, voit dans l’amour rĆ©ciproque le commandement par excellence de l’Ɖglise dont la vocation est prĆ©cisĆ©ment d’ĆŖtre communion, d’ĆŖtre unitĆ©.

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. »

AussitĆ“t aprĆØs, JĆ©sus dĆ©clare : Ā« ƀ ceci tous vous reconnaĆ®tront pour mes disciples : Ć  l’amour que vous aurez les uns pour les autres Ā». (Jn 13,35)

Si tu veux trouver la vraie marque d’authenticitĆ© des disciples du Christ, si tu veux connaĆ®tre leur signe distinctif, c’est dans l’amour rĆ©ciproque vĆ©cu qu’il faut les dĆ©couvrir. C’est Ć  cette caractĆ©ristique que l’on reconnaĆ®t les chrĆ©tiens. Si elle manque, le monde ne dĆ©couvrira pas la prĆ©sence de JĆ©sus dans l’Ɖglise.

L’amour mutuel engendre l’unitĆ©. Que rĆ©alise l’unitĆ© ? Ā« Que tous soient uns… dit encore JĆ©sus, afin que le monde croie que tu m’as envoyĆ© Ā» (Jn 17,21). L’unitĆ©, en rĆ©vĆ©lant la prĆ©sence du Christ, entraĆ®ne le monde Ć  sa suite. Le monde, face Ć  l’unitĆ©, Ć  l’amour mutuel, se met Ć  croire en Lui.

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. »

Dans ce mĆŖme discours d’adieu, JĆ©sus dĆ©clare que ce commandement est le sien. Il lui est donc particuliĆØrement cher. Il ne faut pas l’entendre simplement comme une norme, une rĆØgle ou un commandement comme un autre. JĆ©sus veut nous rĆ©vĆ©ler une maniĆØre de vivre. Il veut nous dire sur quoi fonder notre existence. C’est d’ailleurs sur ce commandement que les premiers chrĆ©tiens faisaient reposer leur vie. Pierre disait : Ā« Ayez avant tout un amour constant les uns pour les autres. Ā» (1 P 4.8).

Avant de travailler, d’Ć©tudier, avant d’aller Ć  la messe, avant toute activitĆ©, vĆ©rifie que l’amour rĆ©ciproque rĆØgne bien entre toi et celui qui vit Ć  cĆ“tĆ© de toi. S’il en est ainsi, tout prend de la valeur. Sinon, rien n’est agrĆ©able Ć  Dieu.

« Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns. les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. »

D’autre part, JĆ©sus prĆ©cise que ce commandement est Ā« nouveau Ā». Ā« Je vous donne un commandement nouveau Ā».

Qu’est-ce Ć  dire ? On ne le connaissait pas auparavant ? Non. Ā« Nouveau Ā» signifie fait pour les Ā« temps nouveaux Ā». De quoi s’agit-il alors ?

JĆ©sus est mort pour nous. Il nous a aimĆ©s jusqu’au bout. Mais son amour, un amour Ā« divin Ā», Ć©tait bien diffĆ©rent du nĆ“tre. Ā« Comme le PĆØre m’a aimĆ©, moi aussi je vous ai aimĆ©s Ā», dit-il (Jn 15,9). S’il nous a aimĆ©s, c’est donc avec le mĆŖme amour dont le PĆØre et lui s’aiment.

Aimons-nous alors les uns les autres avec le mĆŖme amour pour rĆ©aliser le commandement Ā« nouveau Ā». Personne, en tant qu’homme, ne possĆØde un tel amour. Pourtant en tant que chrĆ©tien – et nous pouvons en ĆŖtre heureux – nous le recevons. Comment ? C’est l’Esprit Saint qui le fait vivre en notre cœur et en celui de tous les croyants.

Il y a ainsi une affinitĆ© entre ce que vivent le PĆØre, le Fils et nous, chrĆ©tiens, grĆ¢ce Ć  l’unique amour divin que nous possĆ©dons. Cet amour nous fait pĆ©nĆ©trer dans La TrinitĆ©, nous faisant fils de Dieu. C’est ce courant d’amour qui relie terre et ciel. C’est par lui que la communautĆ© chrĆ©tienne est portĆ©e jusqu’au cœur mĆŖme de Dieu, et que la rĆ©alitĆ© divine vit sur terre, lĆ  où les croyants s’aiment.

La vie chrĆ©tienne n’apparaĆ®t-elle pas ainsi dans toute sa beautĆ© divine ? N’est-ce pas cela qui la rend si attirante ?

Chiara Lubich

 Parole de vie publiée en 1980

CitĆ©s-pilotes dans le monde: la ā€œMariapoli Gloriaā€

Dialogue sur l’harmonie et la beautĆ©

Un mode indubitablement original pour expliquer les points les plus importants de la spiritualitĆ© des Focolari et de la pensĆ©e de sa fondatrice, Chiara Lubich, a Ć©tĆ© choisi par le journaliste et critique d’art Mario Dal Bello. Dans le “Dialogue sur l’harmonie et la beautĆ©” avec une mosaĆÆque de “chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art europĆ©en” dĆ©crit l’idĆ©al de l’unitĆ©, vu que “le lien entre cette derniĆØre et l’art est trĆØs Ć©troit – a-t-il affirmĆ©. Ce n’est pas un hasard si Chiara Lubich, devant la PietĆ  de Michel-Ange, priait Dieu d’envoyer des artistes qui soient Ć©galement saints. Qu’est-ce que la saintetĆ© sinon la perfection dans l’amour et donc la transmission de la beautĆ© de ce Dieu qui est amour?” Un hommage rendu donc Ć  Chiara Lubich par la ville d’Udine, 70 ans aprĆØs la naissance des Focolari, et pour le 6ĆØme anniversaire de sa naissance au ciel, rappelant une phrase qu’elle aimait rĆ©pĆ©ter: “La beautĆ© est harmonie. Harmonie veut dire unitĆ© sublime”.

Un prĆ©ambule est cependant nĆ©cessaire: “Beaucoup essayent d’expliquer l’art, mais c’est impossible – a admis celui qui, pourrait-on dire, le fait par mĆ©tier. Il est ineffable, comme l’Esprit, fascine sans un pourquoi, comme lorsque l’on tombe amoureux”. Dal Bello a ainsi commencĆ© par le portrait de JĆ©sus de El Greco, “avec le mĆŖme regard que l’on Ć©prouve pour la personne aimĆ©e, dans laquelle nous saisissons le visage de Dieu”. Une faƧon de voir Dieu dans l’autre et d’en saisir l’amour qui est, justement, un des aspects clĆ© de la spiritualitĆ© de Chiara Lubich.

Et si JĆ©sus le Bon Pasteur, ou plutĆ“t, “beau pasteur – a-t-il prĆ©cisĆ© – aime ses brebis, nous aussi nous devons aimer le prochain“: un engagement illustrĆ© par la splendide mosaĆÆque du MausolĆ©e de Galla Placidia Ć  Ravenne, sur laquelle le Christ est reprĆ©sentĆ© entourĆ© par le troupeau, “vĆŖtu de lumiĆØre et RessuscitĆ©: la croix qu’il porte l’indique, symbole de la rĆ©surrection”.

En vertu de cet amour rĆ©ciproque, JĆ©sus est prĆ©sent lĆ  où deux ou plus sont rĆ©unis en son nom: comme on peut le voir dans le Souper Ć  Emmaüs de Rembrandt, dans lequel “JĆ©sus entre dans la quotidiennetĆ©, si bien que les personnages ne semblent mĆŖme pas s’apercevoir que c’est lui qui rompt le pain”. Et c’est une prĆ©sence qui fait la diffĆ©rence dans la communautĆ©, comme on le voit dans la Transfiguration de RaphaĆ«l, dans laquelle il y a un fort contraste entre “la partie supĆ©rieure, dans laquelle est prĆ©sent JĆ©sus avec MoĆÆse et Ɖlie, aux couleurs claires; et la partie infĆ©rieure, où les apĆ“tres sont confus, dans laquelle les couleurs sombres prĆ©valent”.

Pour illustrer un autre aspect de la spiritualitĆ© de Chiara, l’amour pour JĆ©sus abandonnĆ© sur la croix, il y a la Crucifixion de Dali: “Un Christ vu d’en haut, qui semble se pencher sur l’humanitĆ© et attirer tout le monde Ć  lui. Et, significativement, nous ne voyons pas le visage: parce que nous sommes tous dans son visage”.

Une autre figure centrale, ensuite, Ć©merge – mais seulement pour un œil expert – dans le Jugement dernier de Michel-Ange: “Si vous observez bien – a fait remarquer Dal Bello – Marie regarde un ange qui soulĆØve les justes avec un chapelet. Marie apparaĆ®t donc comme celle qui emmĆØne les chrĆ©tiens au ciel: en fait, le Mouvement des Focolari s’appelle aussi Œuvre de Marie”.

En dernier, le polyptyque de l’Agneau mystique de Jan et Hubert Van Heyck, dans lequel la JĆ©rusalem cĆ©leste de l’Apocalypse, autour de laquelle est rĆ©unie toute l’Église, est reprĆ©sentĆ©e par une ville contemporaine: il rappelle l’engagement que les Focolari sont appelĆ©s Ć  suivre dans les communautĆ©s dans lesquelles ils vivent.