Avr 16, 2014 | Non classifiƩ(e)

GeneviĆØve SanzĆØ, reprĆ©sentante du continent africain dans la Commission Internationale de lāEconomie de Communion (EDC), reƧoit dĆ©but fĆ©vrier un coup de fil de Mgr Joseph Spiteri, Nonce apostolique en CĆ“te dāIvoire, lui annonƧant sa nomination comme membre du conseil Pontifical des LaĆÆcs. « Je nāavais pas eu vent de cette nominationĀ Ā», Ā raconte GeneviĆØve, aprĆØs la question sur ce que cela comportait pour elle. GeneviĆØve, est originaire de la RĆ©publique Centre Africaine, mais elle habite au Focolare dāAbidjan en CĆ“te dāIvoire. Unique membre africain parmi les laĆÆcs nommĆ©s par le Pape, son nom est sorti grĆ¢ce au rĆ“le quāelle joue dans le secteur de lāEconomie de Communion.
āJe suis contente de cette nomination particuliĆØrement pour la rĆ©fĆ©rence Ć lāEconomie de Communion, au-delĆ des autres rĆ“les que jāai dans le mouvement des Focolari, a-t-elle expliquĆ© tout de suite aprĆØs lāannonce, en partageant une impressionĀ : « Cāest une joie pour moi de pouvoir travailler pour lāEglise, parce que jāai choisi cela dans ma vie, en servant le mouvement des Focolari et lāEgliseĀ Ā».
Juste aprĆØs avoir reƧu la nouvelle, GeneviĆØve SanzĆØ sāest rendue au Kenya où elle a travaillĆ© Ć la prĆ©paration de la prochaine AssemblĆ©e EdC Ć Nairobi pour 2015. A son retour elle a pu rencontrer le nonceĀ : « Ce fut un moment intĆ©ressant et profond.Ā Mgr Spiteri māa donnĆ© le document de ma nomination, avec son conseil de vivre ce service pour et dans lāEglise. Maria Voce aussi, prĆ©sidente du mouvement des Focolari māa Ć©critĀ : « Je suis trĆØs heureuse de cette nominationĀ Ā», en māassurant de ses priĆØres et de sa proximitĆ©. Je sens que cāest vraiment ensemble, dans une grande communion, que nous pouvons ĆŖtre au service de nos frĆØres et de lāEgliseĀ Ā».
GeneviĆØve reƧoit de la commission centrale EdC des messages « tous nos vÅux les plus chersĀ pour ce nouveau dĆ©fi trĆØs important qui se prĆ©sente Ć vousĀ : dāaprĆØs ce que nous savons de vous, vous avez toutes les capacitĆ©s en main pour y arriverĀ !Ā Ā» En rĆ©sumant la joie de tout le monde, Luigino Bruni Ć©critĀ : « VoilĆ lāAfrique que le monde doit connaĆ®treĀ : une sÅur pleine de sagesse, lumineuse, sobrement joyeuse, royale, marialeĀ Ā».
Avr 15, 2014 | Focolare Worldwide

Luiza Erundina et Maria Voce – (C) CSC Caris Mendes
En provenance de tout le BrĆ©sil, ils Ć©taient environ deux cents, tous engagĆ©s dans le Mouvement politique pour lāunitĆ© (MppU). DĆ©putĆ©s fĆ©dĆ©raux, maires, conseillers municipaux et jeunes ont tĆ©moignĆ© de la nouveautĆ© quāapporte Ć leur vie et dans leur milieu la fraternitĆ© mise en pratique.
La fraternitĆ© est-elle compatible avec le combat politique? Pour la dĆ©putĆ©e fĆ©dĆ©rale Luiza Erundina, Ć lāĆ©poque de sa jeunesse, lorsquāelle luttait contre la dictature, la rĆ©ponse Ć©tait non. Elle est devenue positive Ć la suite de sa rencontre avec Chiara Lubich, quand celle-ci lanƧait le Mouvement politique pour lāUnitĆ©.
Pour le maire de Sorocaba, Antonio Carlos Pannunzio, le facteur le plus important est le rĆ©veilĀ des consciences et la conviction dāappartenir tous Ć lāunique famille humaine, parce que tous enfants du mĆŖme PĆØreĀ : « Dans nos assemblĆ©es politiques, affirme-t-il, nous pouvons ne pas ĆŖtre dāaccord avec un collĆØgue, mais il ne doit pas pour autant devenir un ennemiĀ Ā».
Lorsque sāĆ©lĆØve le mur de lāhostilitĆ©, il nāest pas impossible de lāabattre. « JāĆ©tais un terrible adversaire de Luisa Erundina, lorsquāelle Ć©tait maire de Sao Paolo et moi conseiller ā dĆ©clare Walter Feldman, dĆ©putĆ© fĆ©dĆ©ral ā et maintenant nous nous entendons presque tous les jours. Le dialogue devient possible lorsque des personnes opposĆ©es se rencontrent pour trouver un accord en vue dāun seul objectifĀ : le bien communĀ Ā».
āIl faut vivre au milieu des gens pour ĆŖtre sur la mĆŖme longueur dāonde quāeux, pour combler lāĆ©cart qui existe entre les politiques et la sociĆ©tĆ©. Le changement commence par soi-mĆŖmeĀ Ā», dĆ©clare le dĆ©putĆ© fĆ©dĆ©ral Luis Carlos Hauly, en rappelant lāexemple de Mandela et de Gandhi.
Pedro Paulo Fiorelli est un jeune qui frĆ©quente ālāEcole Civitasā pour se former Ć la citoyennetĆ©, condition indispensable pour devenir un bon acteur en politique. Avec en arriĆØre-fond cette conviction: la politique nāest pas lāart de gagner les Ć©lections, mais celui de transformer la sociĆ©tĆ©, en sāintĆ©ressant dāabord aux plus dĆ©munis.
āElle est plus que jamais nĆ©cessaire ā affirme Maria Voce ā cette action politique Ć©clairĆ©e qui place au Ā centre la valeur de la relation, la proximitĆ©, en commenƧant par les plus dĆ©laissĆ©sĀ : leursĀ besoins crient leur soif de fraternité ». Giancarlo Faletti dĆ©finit ces politiquesĀ comme des « experts en humanité », « des prophĆØtes dāun monde nouveauĀ Ā», « des prophĆØtes dāespĆ©ranceĀ Ā».
A la fin de cette rencontre, un geste significatif: la remise de la plaque dāune rue de Porto Alegre portant le nom de Chiara Lubich. Puis la chanson intitulĆ©e « Amour des amoursĀ Ā», une expression utilisĆ©e par la fondatrice des Focolare pour dĆ©finir la politique. DĆ©sormais, au BrĆ©sil, ce chant sera lāhymne du Mouvement Politique pour lāUnitĆ©.
Le prochain rendez-vous est international: un congrĆØs mondial au mois de mars 2015. Cāest ce quāannonce un communiquĆ© de la prĆ©sidence internationale du MppU, en prĆ©cisant « quāil prĆ©sentera la richesse de la pensĆ©e politique de Chiara Lubich qui, de maniĆØre prophĆ©tique, annonƧait un monde uni par lāamour rĆ©ciproque vĆ©cu non seulement entre personnes, mais aussi entre peuplesĀ Ā».
Pour plus dāinformations sur les diverses Ć©tapes du voyage de Maria Voce au BrĆ©silĀ : Area Riservata ā Notiziario Mariapoli
Ā Webster:Ā www.focolares.org.br/sitenacional
Avr 14, 2014 | Focolare Worldwide
Ā«Sur cette si belle terre brĆ©silienne, fĆŖte de fleurs, de fruits, de couleurs et saveurs variĆ©es, tout parle de vie, de rĆ©surrection, il māest donc spontanĆ© de faire arriver Ć tout le monde, Ć partir dāici, nos vÅux de PĆ¢que les plus chers.
Durant la semaine sainte, au sanctuaire national du Brésil, dédié à Notre Dame Aparecida, je lui porterai les désirs, les souffrances et les joies de vous tous et en particulier de ses nombreux enfants brésiliens qui contribuent à faire grandir Sa Famille dans le monde entier ».
Dans la joie du RessuscitƩ,
Maria Voce (Emmaüs) |
 |
Il est prĆ©vu que Maria Voce participe Ć la messe du mercredi 16 avril au sanctuaire dāAparecida, Ć 9h, heure locale.Ā Il sera possible de suivre la transmission en directĀ : TV Aparecida sur le site: http://www.a12.com/tv-aparecida/institucional/detalhes/tv-ao-vivo |
Avr 14, 2014 | Focolare Worldwide
Participation au projet “Living Peace
Cameroun
http://www.youtube.com/watch?v=j7Ittb5TW30
Thaïlande, Japan, Corée du Sud, Philippines, Maroc, Liban, Jordanie
http://www.youtube.com/watch?v=UEM-sdwEJuE
Espagne;
http://www.youtube.com/watch?v=3dfFLAP67dQ
BrĆ©sil, Argentine, Etats-Unis d’AmĆ©rique
http://www.youtube.com/watch?v=B78gHzHYNoI
France, Luxembourg, Le Portugal, Pologne, Malte
http://www.youtube.com/watch?v=Znqnr0zQgBw
Italie
Ensemble des nations participant au projet
Plus: UmanitĆ Nuova
Avr 13, 2014 | Non classifiƩ(e)
“Durant ces 20 ans, mon peuple a toujours cĆ©lĆ©brĆ© le deuil pour les victimes de guerre pendant la semaine de PĆ¢ques, mais personnellement, chacun dans sa propre famille, chacun dans son cimetiĆØre privĆ©.” Cāest le rĆ©cit de Pina, rwandaise. Il y a 20 ans, 800Ā 000 personnes sont mortes en quelques mois dans son pays, Ć cause dāune absurde guerre civile. CāĆ©tait le 6 avril 1994, lorsquāun missile toucha lāavion du prĆ©sident JuvĆ©nal Habyarimana. Personne nāen rĆ©chappa, et de lĆ commenƧa la guerre prĆ©parĆ©e depuis longtemps.
Au moment du dĆ©but des massacres, Pina se trouvait aux Philippines, où lāavait amenĆ©e sa vocation de suivre Dieu au service des frĆØres, animĆ©e par la spiritualitĆ© de lāunitĆ© quāelle avait connu adolescente. “Ma famille aussi a Ć©tĆ© touchĆ©e ā raconte-t-elle. Trente-neuf de mes proches ont Ć©tĆ© tuĆ©s. JāĆ©tais en proie au dĆ©couragement. Petit Ć petit, je me suis retrouvĆ©e vide de ces sentiments qui jusquāalors avaient rempli mon Ć¢me, il me semblait que plus rien nāavait de sens.”
Elle dĆ©mĆ©nage au Kenya pour pouvoir suivre la situation de plus prĆØs, en travaillant Ć la Croix-Rouge, et ainsi assister les blessĆ©s et les rĆ©fugiĆ©s du Rwanda: “mais je ne rĆ©ussissais pas ā explique-t-elle ā Ć regarder en face les personnes de lāautre ethnie qui avaient participĆ© aux massacres”. La douleur est trop vive. Un jour, elle rencontre dans un corridor des personnes de lāautre ethnie et elle ne peut Ć©viter leur regard. La haine grandit. “Jāai pensĆ© Ć la vengeance, je me suis senti confuse, jāĆ©tais Ć un carrefour: ou je me fermais dans ma douleur avec la colĆØre Ć l’intĆ©rieur, ou je demandais de l’aide Ć Dieu.”
Quelques jours aprĆØs, au bureau, elle reconnaĆ®t des personnes de lāethnie ennemie qui habitaient justement dans sa ville. “Elles me reconnaissent et sont gĆŖnĆ©es, elles commencent Ć rebrousser chemin. Elles aussi me considĆØrent comme une ennemie.” La force du pardon est lāunique arme de la rĆ©conciliation sociale. Pina le sait. Elle lāa appris de lāĆvangile. “Avec force ā raconte-t-elle ā je vais Ć leur rencontre en parlant notre langue, sans rien dire de ma famille, mais en māintĆ©ressant Ć leurs besoins.” Ć ce moment-lĆ , quelque chose se dĆ©noue au fond dāelle et, pour Pina, un rayon de lumiĆØre revient.
Un an aprĆØs, elle retourne au Rwanda. Elle reconnaĆ®t difficilement sa sÅur, lāunique survivante du massacre. Elle apprend que lāhomme qui avait trahit sa famille ā une personne trĆØs proche ā Ć©tait en prison. “MĆŖme dans la douleur, et contre les personnes qui invoquaient la peine de mort, il Ć©tait clair que je ne pouvais pas faire un pas en arriĆØre sur la route ouverte vers le pardon.” Elle emmĆØne aussi sa sÅur, qui avait assistĆ© au massacre. “Nous sommes donc allĆ©es ensemble Ć la prison pour voir cette personne, lui apportant des cigarettes, du savon, ce que nous pouvions et, surtout, pour lui dire que nous lui avions pardonnĆ©. Et nous lāavons fait.” Domitilla, sa sÅur, adoptera ensuite 11 enfants de toutes les ethnies, sans distinction entre les enfants naturels et ceux adoptĆ©s, au point de recevoir une reconnaissance nationale.
Cette annĆ©e, explique Pina, “pour le 20ĆØme anniversaire, la nouveautĆ© est de vouloir rĆ©unir, dans le mĆ©morial national, les dĆ©pouilles des victimes Tutsi et Hutu, en dāautres termes: les Rwandais”. Ils sont les hĆ©ros de la patrie. “Pour moi cāest un pas en avant ā commente Pina ā comme nous Ć©tions avant la guerre.” Lāinitiative, en effet, sāintitule “La fleur de la rĆ©conciliation”, afin qu’elle porte encore des fruits de paix dans la sociĆ©tĆ© rwandaise.
Lire aussi (en italien):
Il Rwanda ricorda, venti anni dopo, par Liliane Mugombozi sur CittĆ Nuova online
Il fiore della riconciliazione, par Aurelio Molé sur Città Nuova online
Avr 12, 2014 | Non classifiƩ(e)

ChƓmeur
Depuis dĆ©jĆ quelque temps notre usine traversait de grosses difficultĆ©s. Nous nous sommes retrouvĆ©s sur le pavĆ© sans aucune possibilitĆ© dāĆŖtre couverts par la caisse de compensation ni par dāautres aides. PrivĆ© de mon emploi et contraint de rester Ć la maison sans rien faire, je commenƧais Ć ĆŖtre envahi par un profond sentiment de frustration et dāinutilitĆ©. Nous vivions avec le salaire de ma femme. Puis, aidĆ© sans doute par ma foi, je me suis dit que je pouvais me consacrer aux nombreux petits travaux que ma femme me demandait depuis un certain temps. Aussi me suis-je mis Ć repeindre les portes et les fenĆŖtres, Ć tapisser les mursā¦Les autres membres de la famille se sont aussi pris au jeu et māont donnĆ© un coup de main. Lāimportant nāĆ©tait pas seulement dāapporter Ć la maison un salaire, mais le vrai capital dont ma famille avait besoin Ć©tait lāamour, et, avec ou sans emploi, je pouvais aimer. L.R – Italie
Humaniser la justice
Bien que je me sois prĆ©parĆ© avec les meilleures intentions, ce lundi lāaudience est triste et sans attrait. En fin de matinĆ©e me voilĆ dĆ©couragĆ© Ć cause de la facilitĆ© avec laquelle on expĆ©die les affaires. Je sens quāil faut faire quelque chose. Le dernier accusĆ© se prĆ©sente. Il fait plus vieux que son Ć¢ge. Il a dĆ©jĆ Ć©tĆ© en prison et cette fois-ci il a Ć©tĆ© surpris au volant dāune voiture volĆ©e. Je viens Ć savoir par lui quāune fois sorti de prison, il avait retrouvĆ© un emploi dans les rĆØgles et que son employeur Ć©tait satisfait. Je modifie alors le rĆ©quisitoire et je demande au tribunal une peine de dĆ©tention Ć mettre en application pendant ses congĆ©s annuels. Il pourra ainsi garder son emploi. Le tribunal accepte. Quelques jours aprĆØs, un journaliste de la tĆ©lĆ©vision, surpris par mon attitude, me tĆ©lĆ©phone. Je lui rĆ©ponds que je nāai rien fait dāautre quāexercer mon mĆ©tier en ayant recours Ć toutes les possibilitĆ©s quāoffre la loi. Au cours de son Ć©mission le journaliste a relatĆ© le fait en concluant ainsi : Ā« En appliquant la loi avec cÅur et intelligence, on peut rendre justice avec humanitĆ© Ā». A.B. F. – France
Constructeur de paix
Je suis sĆ©minariste. Dans la situation difficile de mon pays traversĆ© par des conflits ethniques, mon village aussi Ć©tait divisĆ©. En lāabsence des forces de lāordre, deux factions se combattaient. Conscient des risques que je courais, jāai alors demandĆ© Ć Dieu dāĆŖtre artisan dāunitĆ© : en franchissant un barrage de troncs dāarbre sur la route, jāai rĆ©ussi Ć rejoindre un des deux groupes qui sāĆ©tait rĆ©fugiĆ© dans les locaux de la paroisse. Jāai demandĆ© la parole et jāai pu leur dire Ć cÅur ouvert combien les motifs dāune telle haine et dāune telle division Ć©taient inconsistants. AprĆØs māavoir Ć©coutĆ©, ils māont demandĆ© de parler aussi avec lāautre groupe. Jāai dĆ» ĆŖtre convaincant parce quāĆ la fin tous sont revenus vivre ensemble. Gilbert ā Burundi
Extrait de : Il Vangelo del giorno, CittĆ Nuova Editrice
Avr 11, 2014 | Non classifiƩ(e)
“Lāamour misĆ©ricordieux de la Sainte TrinitĆ© dans la vision thĆ©ologique du PĆØre Dumitru StÄniloae et de Chiara Lubich dans le contexte du dialogue ÅcumĆ©nique contemporain”: un titre qui exprime la profondeur du thĆØme abordĆ© pour comparer la thĆ©ologie de lāun des plus grands thĆ©ologiens orthodoxes du siĆØcle dernier ā comme est considĆ©rĆ© le PĆØre Dumitru StÄniloae ā avec le charisme de Chiara Lubich. Ce sont les mots du doyen de la FacultĆ©, le professeur Vasile Stanciu. Des thĆ©ologiens de trois Ćglises sont intervenus: orthodoxe, catholique et luthĆ©rienne. Cinq professeurs orthodoxes roumains des FacultĆ©s de thĆ©ologies de Cluj, Alba Iulia et Sibiu et cinq du Mouvement des Focolari de lāUniversitĆ© Sophia Ć Loppiano, de lāUniversitĆ© Lucian Blaga de Sibiu, de lāInstitut oriental de Ratisbonne et du Centre “Uno”, secrĆ©tariat pour le dialogue ÅcumĆ©nique des Focolari. Le Symposium a commencĆ© par la priĆØre et les salutations du MĆ©tropolite Andrei, dont la province accueille la rencontre. LāĆ©vĆŖque auxiliaire orthodoxe, Vasile Somesanul, qui a participĆ© Ć plusieurs moments, a dĆ©clarĆ©: “Je suis Ć nouveau impressionnĆ© par la chaleur de lāamour que vous emmenez avec vous Ć Cluj, la chaleur que nous rencontrons chaque fois et que nous gardons dans notre ĆŖtre, dans notre vie jour aprĆØs jour. …Bien sĆ»r, nous nous efforƧons de transmettre lāamour en vie, en effet, comme lāont aussi fait le PĆØre StÄniloae et Chiara Lubich.” Des expĆ©riences sur lāamour rĆ©ciproque dāorthodoxes et catholiques ā jeunes, familles, prĆŖtres ā ont soulignĆ© que la vie [de la foi] est essentielle pour les chrĆ©tiens, la thĆ©ologie entendue donc en mode vital et le parcours de lāÅcumĆ©nisme entendu selon le trinĆ“me “amour-vie-vĆ©ritĆ©”. Le risque existe, en effet, a soulignĆ© Stanciu, que souvent la thĆ©ologie reste au niveau de la thĆ©orie, et il est difficile de la mettre en pratique, il faut vivre. Pour le professeur Sonea, professeur-doyen de Cluj ā “thĆ©ologier” nāest pas un discours abstrait sur Dieu, mais sur un Dieu vivant, en Dieu et sur Dieu. Cette maniĆØre de faire est spĆ©cifique pour Chiara Lubich. Un Ć©lĆ©ment sur lequel nous pouvons construire un dialogue qui nāest pas Ć la recherche de la conversion de lāautre, mais Ć la dĆ©couverte de lāautre. Nous sommes en unitĆ© dans lāesprit de lāamour. Il est nĆ©cessaire de donner un tĆ©moignage commun au monde.

MƩtropolite Andrei
Comme le soulignait le professeur Stefan Tobler de Sibiu dans la conclusion, “nous sommes vraiment ensemble” dans la radicalitĆ© de lāamour et dans la rigueur thĆ©ologique. La professeure Ruxandra de Bucarest a tĆ©moignĆ© avoir connu Chiara et le PĆØre StÄniloae. “En premier, jāai connu Chiara Ć une rencontre de jeunes Ć Rome, qui a ravivĆ© ma foi en Dieu et māa rapprochĆ©e de lāĆglise. Ensuite, au fil des ans, lorsque jāĆ©tais Ć©tudiante, jāai Ć©coutĆ© le PĆØre StÄniloae parler du grand amour de Dieu envers les hommes et de lāamour au sein de la Sainte TrinitĆ©, modĆØle de lāamour suprĆŖme, modĆØle de l’amour dans la famille. Pour moi, en tant quāorthodoxe, cāĆ©tait extraordinaire de voir comment les thĆ©ologiens orthodoxes, catholiques, luthĆ©riens et rĆ©formĆ©s ont trouvĆ© une spiritualitĆ© commune entre la pensĆ©e de Chiara Lubich et celle du PĆØre Dumitru Staniloae, tous deux thĆ©ologiens de lāamour. CāĆ©tait une expĆ©rience merveilleuse.” Avec cette rencontre, un pas en avant supplĆ©mentaire a Ć©tĆ© franchi et de nouvelles perspectives se sont ouvertes sur ce chemin ensemble.
Avr 10, 2014 | Non classifiƩ(e)

Ā« La petite citĆ© de Fontem, au Cameroun, mĆ©rite d’ĆŖtre mentionnĆ©e aujourd’hui. Son nom pourrait vraiment ĆŖtreĀ : “C’est Ć moi que tu l’as fait”. Son histoire ressemble Ć un conte.
Il Ć©tait une fois, dans une forĆŖt du Cameroun, un peuple qui Ć©tait trĆØs nombreux. La plupart de ses membres n’Ć©taient pas chrĆ©tiens, mais trĆØs dignes, moralement sains et riches en valeurs humaines. C’Ć©tait un peuple naturellement chrĆ©tien, dirait-on. Il s’appelle le peuple Bangwa, cependant il Ć©tait dĆ©cimĆ© par les maladies. En effet, 98Ā % des enfants mouraient au cours de leur premiĆØre annĆ©e de vie.
En 1954, ne sachant que faire, ces Africains, et les quelques chrĆ©tiens qui Ć©taient parmi eux, se sont demandé : “Pourquoi Dieu nous a-t-il abandonnĆ©sĀ ?”. Puis ils ont convenuĀ : “Parce que nous ne prions pas”. Alors, d’un commun accord, ils ont dĆ©cidé : “Prions pendant un an, peut-ĆŖtre que Dieu se souviendra de nousĀ !”. Ils ont priĆ©, jour aprĆØs jour, n’ayant qu’une seule pensĆ©e en tĆŖteĀ : “Demandez, on vous donneraĀ ; frappez, on vous ouvrira” (MtĀ 7,7). Ils ont priĆ© toute l’annĆ©e. Cependant Ć la fin, rien n’avait changĆ©.

Chiara Lubich, Fontem, 19.1.1969
Sans s’alarmer, les quelques chrĆ©tiens dirent au peupleĀ : “Dieu ne nous a pas exaucĆ©s parce que nous n’avons pas suffisamment priĆ©. Prions encore une autre annĆ©e entiĆØreĀ !”. Ils ont donc priĆ© l’annĆ©e suivante, toute l’annĆ©e. La deuxiĆØme annĆ©e passa mais rien ne se produisit encore.
Ils se rĆ©unirent donc et direntĀ : “Pourquoi Dieu nous a-t-il abandonnĆ©sĀ ? Parce que nos priĆØres ne valent pas aux yeux de Dieu. Nous sommes trop mauvais. RĆ©coltons un peu d’argent et envoyons-le Ć l’Ć©vĆŖque pour qu’il fasse prier une tribu plus digne, afin que Dieu ait pitiĆ© de nousĀ !”.
L’Ć©vĆŖque est touchĆ© et commence Ć s’intĆ©resser Ć eux, va les trouver et leur promet un hĆ“pital. Cependant troisĀ ans passent mais l’hĆ“pital n’est toujours pas construit. Ć un moment donnĆ©, des focolarini mĆ©decins arrivent. Et le peuple Bangwa voit en eux la rĆ©ponse de Dieu. Les focolarini sont appelĆ©s “les hommes de Dieu”.
Dans cette situation, ils comprennent qu’ils ne peuvent pas parler. On ne peut dire dans de telles circonstancesĀ : “Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vousĀ !” (JcĀ 2,16), il faut se retrousser les manches et travailler. Ils ouvrent donc un dispensaire au milieu de difficultĆ©s inĆ©narrables.
Je m’y suis rendue moi aussi trois ans plus tard. Cette grande foule de personnes, rĆ©unies sur une vaste esplanade devant l’habitation de leur roi, le Fon, m’apparaĆ®t tellement unie et tellement dĆ©sireuse de s’Ć©lever spirituellement, que j’ai l’impression que Marie a prĆ©parĆ© depuis longtemps ce peuple Ć accueillir le christianisme dans sa forme la plus intĆ©grale et la plus authentique. Ć cette Ć©poque-lĆ , le village Ć©tait dĆ©jĆ mĆ©connaissable. Non seulement Ć cause des routes et des maisons qui avaient Ć©tĆ© construites, mais aussi Ć cause des personnes elles-mĆŖmes.
Le travail rĆ©alisĆ© auparavant par les missionnaires, qui ne pouvaient visiter la rĆ©gion que rarement, avait posĆ© des fondements trĆØs solides. De petits noyaux de chrĆ©tiens Ć©taient dĆ©jĆ nĆ©s, ici et lĆ , comme une semence attendant de se dĆ©velopper. Cependant, Ć prĆ©sent, le mouvement vers le christianisme avait pris les proportions d’une avalanche. Chaque mois des centaines d’adultes devaientt ĆŖtre baptisĆ©s, bien que nos prĆŖtres soient rigoureux dans la sĆ©lection. Un inspecteur du gouvernement, qui faisait un tour dans la zone pour inspecter les Ć©coles Ć©lĆ©mentaires, voulut dĆ©clarer Ć la finĀ : “Tout le peuple est orientĆ© avec force vers le christianisme parce qu’il a vu que les focolarini le vivent concrĆØtement”.

Et il faut dire que l’Åuvre d’Ć©vangĆ©lisation, menĆ©e par les focolarini durant ces trois annĆ©es, s’est appuyĆ©e presque exclusivement sur le tĆ©moignage. Ils ont beaucoup travaillĆ©, bien plus, ils n’ont fait pratiquement que travailler, et dans les conditions les plus difficilesĀ : Ć cause du manque de moyens adaptĆ©s et de l’absence de capacitĆ©s de la main-d’Åuvre locale, Ć cause des routes impraticables et des difficultĆ©s de rĆ©approvisionnement. Ils n’ont donc fait aucune rĆ©union, aucune grande JournĆ©e, aucun discours public, justes quelques entretiens privĆ©s lors de rencontres occasionnelles. Et pourtant, chaque dimanche le hangar-Ćglise se remplissait toujours plus de personnesĀ ; avec le groupe de ceux qui Ć©taient dĆ©jĆ chrĆ©tiens, augmentait chaque fois le nombre des animistes dĆ©sireux de connaĆ®tre le christianisme. L’Ćglise Ć©tait archipleine et la foule Ć l’extĆ©rieur (…) Ć©tait plus nombreuse que celle qui Ć©tait entassĆ©e Ć l’intĆ©rieur. Des milliers de personnes participaient Ć la messe et plusieurs centaines recevaient l’Eucharistie.
L’expĆ©rience de Fontem a Ć©tĆ© unique pour nous. Nous avons eu l’impression de revivre le dĆ©veloppement de l’Ćglise, les premiers temps, quand le christianisme Ć©tait acceptĆ© de tous, dans son intĆ©gralitĆ©, sans restrictions ni compromis. Et l’expĆ©rience de Fontem commenƧait dĆ©jĆ Ć intĆ©resser d’autres communautĆ©s africaines, comme celles de la GuinĆ©e, du Rwanda, de l’Ouganda et de Kinshasa au ZaĆÆre[1],, si bien que Fontem devenait toujours plus un centre pilote pour la diffusion d’une Ć©vangĆ©lisation caractĆ©ristique. Ć prĆ©sent, Fontem est un village dĆ©jĆ grand qui a tout ce qui est essentiel Ć un village. C’est aussi une paroisse.
Le peuple a cru les focolarini parce qu’ils ont fait Ć JĆ©sus ce qu’ils ont fait aux Bangwa, donnant avant tout le tĆ©moignage de l’amour entre eux et ensuite envers tout le peupleĀ Ā».
________________________________________
[1] Actuelle RƩpublique dƩmocratique du Congo
Avr 10, 2014 | Focolare Worldwide

Fon Njifua Lukas (Fontem) , Chiara Lubich et Fon Njiendem Joseph (Fonjumetaw)
āLe 2 avril dernier, vers dix heures du matin, le Fon de Fontem, Njifua Lucas, nous a quittĆ©s subitement. DĆØs les premiers signes dāun malaise, il a Ć©tĆ© transportĆ© tout de suite Ć lāhĆ“pital, mais il est dĆ©cĆ©dĆ© durant le trajetĀ Ā». Winnie Nwafor et Frantisek Slavicek, responsables des focolari au Cameroun, nous donnent des nouvelles depuis Fontem.
Comment ne pas rappeler la rencontre historique entre le Fon Njifua Lukas ā qui a succĆ©dĆ© Ć son pĆØre, le Fon Defang ā et Chiara Lubich, en mai 2000, lorsque, sur lāesplanade du Palais Royal dāAzi ā en face du vaste amphithéâtre naturel rempli par les dĆ©lĆ©gations du peuple Bangwa ā le Fon Njifua Lucas confĆØre Ć Chiara le titre de Mafua Ndem, « Reine envoyĆ©e du CielĀ Ā» qui lāhonore comme membre privilĆ©giĆ© de son peuple. Et Chiara de rĆ©pondre en retraƧant lāhistoire qui, depuis 1964, a uni les focolarini et les Bangwas. Elle les invite tous Ć souscrire un pacte dāamour rĆ©ciproqueĀ trĆØs fort et engageantĀ : « Avoir entre nous la plĆ©nitude de la paix, dit-elle, et la rĆ©tablir chaque fois quāelle est compromiseĀ Ā». Un pacte que Chiara va ensuite inviter le Fon Ā Njifua Lucas Ć faire aussi avec le Fon de Fonjumetaw « afin que ce soit un point de dĆ©part pour entraĆ®ner dāautres peuples Ć sāunir dans cet espritĀ Ā» Cāest de lĆ quāest nĆ© le projet de la Nouvelle EvangĆ©lisation, confiĆ© en prioritĆ© Ć la personne des deux Fon « jumeauxĀ Ā», appelĆ©s ainsi pour lāoccasion.
Cāest alors le dĆ©but dāune correspondance Ć©troiteĀ entre Chiara et le Fon qui la tenait au courant des rencontres, des dĆ©veloppements et des effets de ce projet sur tout le peuple.
Le Fon Njifua Lucas se trouvait Ć YaoundĆ©, la capitale du Cameroun où, depuis quelques mois, il travaillait au service de lāEtat comme SĆ©nateur. āLa nouvelle a surpris tout le monde et a Ć©tĆ© accueillie avec une grande tristesse ā nous Ć©crit-on depuis Fontem ā Tous les habitants se sont rendus avec les moyens du bord (voitures, motocyclettes, Ć pied) au Palais Royal dāAzi où le roi a Ć©tĆ© transportĆ© dans la nuit du 3 au 4 avril pour y ĆŖtre enterrĆ© selon le rite traditionnel. Les jours suivants,Ā de nombreux membres des focolari sont allĆ©s au palais pour soutenir la familleā. La prĆ©sidente Maria Voce a fait parvenir Ć Fontem un message où elle fait part de sa plus sincĆØre proximitĆ©, de sa priĆØre et de celles de tout le Mouvement des Focolari Ć lāoccasion du dĆ©part subit de Ā “notre cher ami et frĆØre, le Fon Njifua Lucas”
En 2001 il avait reƧu le āPrix LuminosaāĀ : lors de son discours Ć la citĆ©-pilote, prĆØs de New-York, il avait dit: āLa Nouvelle EvangĆ©lisation lancĆ©e par Chiara Lubich en 2000 a pris toujours davantage pied Ć Fontem. Ses fruits sont si nombreux que nous prions Dieu afin que le monde entier puisse partager cette expĆ©rience avec nousā

Fon Lukas Njifua, Maria Voce et Giancarlo Faletti en 2009
En mars 2008, dĆØs quāil a appris la nouvelle du dĆ©part de Chiara Lubich, il sāest tout de suite rendu Ć Rome, en obtenant son visa, ainsi que celui du Fon de Fonjumetaw en un temps record. Il fut lāun des principaux animateurs de la prĆ©paration du « cry dieĀ Ā» de Mafua Ndem,la grande cĆ©lĆ©bration voulue par tout le peuple Bangwa qui a eu lieu en janvier 2009.
āNous lui sommes trĆØs reconnaissants ā concluent Winnie et Frantisek ā pour avoir accompagnĆ© et soutenu le travail du Mouvement des Focolari Ć Fontem, pour avoir accueilli, dāoù quāilsĀ viennent, tous ceux qui sont venus y habiter sous son rĆØgne, comme des membres de la famille de Chiara. Pour nous les portes de son Palais Ć©taient toujours ouvertes. Nous sommes sĆ»rs quāil continuera Ć intercĆ©der auprĆØs de Dieu pour que lāamour rĆØgne au milieu de son peuple et, comme Chiara lāa dit en 2000, « pour quāĆ lāavenir la vocation de Fontem soit celle de cette « ville sur la montagneĀ Ā» qui puisse ĆŖtre vue, admirĆ©e et imitĆ©e par tousĀ Ā».
Avr 9, 2014 | Non classifiƩ(e)
Rio Tercero est une belle ville de la province de Córdoba, en Argentine. SituĆ©e dans une zone agricole et dāĆ©levage de bĆ©tail, elle a vu, vers la moitiĆ© du 20ĆØmeĀ siĆØcle, la multiplication dāindustries (parmi les plus importantes, la fabrique militaire Rio Tercero, tristement cĆ©lĆØbre en raison de la grave explosion qui sāest produite en 1995) qui a apportĆ© un essor dĆ©mographique important. Les dĆ©fis sociaux ne manquent pas, surtout dans les banlieues où la violence est quotidienne par manque de travail et dāinstruction. Il y a six ans, Estela, dentiste de profession, a Ć©tĆ© chargĆ©e, par son prĆŖtre, de s’occuper de Caritas, avec la requĆŖte prĆ©cise de faire connaĆ®tre la spiritualitĆ© de lāunitĆ© dans cette structure de lāĆglise. Elle a commencĆ© en demandant la collaboration de personnes de bonne volontĆ© Ć la sortie de lāĆglise. Si elle le faisait, elle qui avait peu de temps libre, entre travail, enfants et petits-enfants… d’autres femmes pourraient le faire. Avec lāĆ©quipe qui a Ć©tĆ© constituĆ©e, elle va rendre visite aux familles des quartiers les plus pauvres: en gĆ©nĆ©ral, des jeunes mamans avec des enfants ou des maris alcooliques ou droguĆ©s. On commence par la “Tienda”, une boutique où lāon trouve des vĆŖtements pour toute la famille. Lāhiver venu, toutes cherchaient des couvertures chaudes⦠mais il nāy en avait pas assez. On dĆ©cide de les confectionner. Cāest ainsi quāa commencĆ© un atelier avec 28 jeunes mamans. Les rapports ont grandi, les femmes se sentaient valorisĆ©es et estimĆ©es. Estela a proposĆ© Ć toutes de commencer Ć mĆ©diter et vivre chaque mois une parole de lāĆvangile. Lāhiver fini, personne ne voulait partir. Que faire? “LāidĆ©e de faire du pain nous est venue, raconte Estela. Nous avons commencĆ© avec un four domestique. Chacune apportait la farine, le levain, et on faisait ensemble le pain pour sa propre famille, avec quelques morceaux Ć vendre, dont le bĆ©nĆ©fice revenait Ć chacune dāelle. Mais cāĆ©tait trop peu. Jāai informĆ© le conseil pastoral de la paroisse de cette activitĆ© et ils m’ont encouragĆ©e, non seulement avec des mots, mais aussi avec une somme d’argent pour acheter un plus grand four. Lāinitiative a Ć©tĆ© communiquĆ©e Ć tous les paroissiens et les personnes ont commencĆ© Ć apporter de la farine. Cāest ainsi quāun pont dāunitĆ© sāest construit entre les paroissiens qui sont au centre ville et les femmes qui viennent des banlieues avec les enfants, parce quāelles ne savaient pas où les laisser.” Mais aller vendre le pain en compagnie des enfants nāĆ©tait pas possible.
Des activitĆ©s pour les enfants sont ainsi nĆ©es, avec un programme de soutien extrascolaire et des activitĆ©s rĆ©crĆ©atives proposĆ©es par les jeunes de la paroisse. “Avec le temps, la relation entre mamans et enfants a changĆ©. Nous essayions de faire apprĆ©cier aux enfants le travail des mamans et, de lāautre cĆ“tĆ©, les enfants aussi Ć©taient encouragĆ©s Ć mieux Ć©tudier en voyant lāeffort de leur maman pour gagner quelque chose.” Avec le temps, lāactivitĆ© est devenue publique: le pain est vendu Ć diffĆ©rents magasins en ville, et la municipalitĆ© sāy est intĆ©ressĆ©e, voulant participer avec un projet de dĆ©veloppement. RĆ©sultat: une vraie boulangerie, avec quatre grands fours, l’Ć©quipement nĆ©cessaire et une grande quantitĆ© de farine. Cāest le dĆ©but dāune micro-entreprise, où les propres employĆ©es deviennent les entrepreneuses. Actuellement, quatre ont la responsabilitĆ© de la boulangerie, qui sert rĆ©guliĆØrement des Ć©coles, pizzerias et d’autres boulangeries. “MĆŖme sāil sāagit dāune petite activitĆ© ā commente Estela ā cāest quand mĆŖme une source de travail; mais le plus important est la formation intĆ©grale faite avec chacun et avec leur famille.” Un travail qui continue Ć contaminer dāautres.