Jan 18, 2014 | Non classifiƩ(e)

Vancouver, Ćglise anglicane
A Vancouver, dans un contexte riche en communautĆ©s chrĆ©tiennes dāappartenances diverses, la Semaine de PriĆØre pour lāUnitĆ© des chrĆ©tiens se construit ensemble.
Engager des relations favorisant la connaissance rĆ©ciproque, mener ensemble des actions concrĆØtes, en voyant dans chaque membre dāune autre Ć©glise un frĆØre ou une sÅur Ć aimerĀ : telle est lāorientation que sāestĀ donnĆ©eĀ Marjeta Bobnar, chargĆ©e depuis 2012 de coordonner les relations ÅcumĆ©niques et interreligieuses de lāArchidiocĆØse de Vancouver (Canada) Le territoire qui lui a Ć©tĆ© confiĆ© est constellĆ© de communautĆ©s chrĆ©tiennes appartenant Ć de nombreuses EglisesĀ : anglicans, pentecĆ“tistes, luthĆ©riens, mennonites etc.ā¦
« Nos premiers pas, raconte-t-elle, ont consistĆ© Ć tisser des liens nouveaux avec les diverses communautĆ©s, mais aussi Ć sensibiliser les catholiques Ć lāÅcumĆ©nismeĀ Ā» Le soutien constant de lāArchevĆŖque, J. MichaĆ«l Miller, et de la communautĆ© des focolari, dont Marjeta fait partie, a Ć©tĆ© dĆ©terminant.
Lāan dernier dĆ©jĆ , au cours de la prĆ©paration de la Semaine ÅcumĆ©nique, on avait pu recueillir les fruits de cette nouvelle impulsionĀ : « La majeure partie des paroisses catholiquesĀ ā poursuit-elle ā nāavait pas de contacts avec les autres Ć©glises mais elles ont manifestĆ© le dĆ©sir de rejoindre et dāinviter des membres dāautres communautĆ©s chrĆ©tiennes prĆ©sentes dans leur quartier. Cāest ainsi, par exemple,Ā quāune relation sāest Ć©tablie avec un pasteur luthĆ©rien trĆØs ouvert au dialogue ÅcumĆ©niqueĀ Ā»

Vancouver, Ćglise catholique
Durant les moments de priĆØreproposĆ©s beaucoup tĆ©moignaient de la joie dāĆŖtre ensemble, du dĆ©sir de dialoguer et de se connaĆ®tre davantage. Nombreux sont ceux qui ont Ā voulu garder des contacts pour approfondir les relations et impliquer davantage de personnes pour les rencontres Ć venir.
āPour cette Semaine de PriĆØre, dĆ©sormais toute proche, nous avons programmĆ©, avec le diocĆØse anglican, quelques rencontres qui donneront la possibilitĆ© de rĆ©unir des catholiques et des anglicans pour partager des expĆ©riences mais aussi pour se poser des questions. DĆ©but 2013Ā une Ć©quipe mixte de prĆ©paration sāest constituĆ©e, composĆ©e de trois anglicans et de trois catholiquesĀ : ce fut lāoccasion dāune Ć©coute mutuelle trĆØs profonde au sein du groupe et de vivre ainsi une trĆØs belle expĆ©rience.
Nous sommes aussi constamment en contact avec les responsables des Eglises et communautĆ©s ecclĆ©siales: luthĆ©riens, mennonites, pentecĆ“tistes, United Church of CanadaĀ et Eglise apostolique armĆ©nienne. En bĆ¢tissant ensemble les diffĆ©rents temps de priĆØre ou dāapprofondissement, nous recevons des rĆ©ponses trĆØs enthousiastes et aussi des remerciements pour lāunitĆ© expĆ©rimentĆ©eĀ Ā»
Jan 17, 2014 | Non classifiƩ(e)
« Vivre ensemble pour quelque chose qui puisse renforcer le bien dans le monde nous unit et nous donne la force, et nous pousse à avancer vers le monde uni ». Ce sont les paroles de Igor des Jeunes Pour un Monde Uni du Nord-est du Brésil.
Mais quāest-ce que āDesafioā (dĆ©fi)?

Ćcole Sainte Marie
Ā«āDesafioā – explique Igor ā est une rencontre de trois jours avec fĆŖtes, partages de tant dāinitiatives que nous, Jeunes Pour un Monde Uni de cette rĆ©gion (où sont impliquĆ©s sept Ć©tats brĆ©siliens), organisons dans nos villes. Chaque annĆ©e, nous sommes sur les 350 jeunes Ć nous donner rendez-vous dans la ville pilote « Santa MariaĀ Ā», Ć Igarassu (Etat de Pernambuco). Le programme se dĆ©roule autour de thĆØmes dāintĆ©rĆŖt et dāapprofondissement actuels, de compte-rendu des activitĆ©s de nos diffĆ©rentes villes, de divers workshops et de forum spĆ©cifiques. TrĆØs constructifs sont les moments dĆ©diĆ©s Ć la connaissance de certaines Åuvres sociales dĆ©veloppĆ©es par les Focolari et lāaide concret que nous pouvons apporter ces jours-lĆ , en tant que signe dāamour concret envers les personnes du coinĀ Ā».
Un programme qui engage…
āEvidemment ā continue Igor ā mĆŖme si les soirĆ©es rĆ©crĆ©atives et les jeux de sociĆ©tĆ© ne manquent pas. Une de ces soirĆ©es est dĆ©diĆ©e Ć la priĆØre ÅcumĆ©nique pour la Paix. Cāest toujours un des moments les plus profonds et de grande acceptation de la part des prĆ©sents. On sent que nous sommes tous liĆ©s et quāil suffit de sāarrĆŖter et de laisser de la place Ć cette dimension, pour que se crĆ©e immĆ©diatement comme un pont spirituel qui nous unit Ć Dieu et entre nousĀ Ā».
Cette annĆ©e vous avez rĆ©alisĆ© la 4° Ć©dition sous le titre « Allez vers lāautreĀ Ā». Quelles conclusionsĀ ?
« On a bien mis en Ć©vidence lāimportance des rapportsĀ : en famille, dans la sociĆ©tĆ©, dans le monde virtuel, dans les diverses actions que nous rĆ©alisons et dans les projets sociaux. La nouveautĆ©, ressentie fortement par tout le monde, a Ć©tĆ© un projet, lancĆ© il y a quelque temps, que nous avons appelĆ© « dāabord les derniersĀ Ā». Il sāagit de comprendre, de la part de chaque groupe de jeunes dāune mĆŖme ville, qui sont les derniers, pour ensuite vivre pour eux. De cette maniĆØre beaucoup dāinitiatives concrĆØtes sont nĆ©es dans beaucoup dāendroits du Nord-est brĆ©silien en faveur des plus nĆ©cessiteux, et nous les avons partagĆ©es avec tout le mondeĀ ! Le « DesafioĀ Ā», est le moment où ā conclut Igor ā lāon peut faire participer le plus grand nombre possible de jeunes pour construire ensemble un monde plus fraternelĀ Ā».
Jan 16, 2014 | Focolare Worldwide

Man, CĆ“te dāIvoire: la “ville aux 18 montagnes” compte environ 100Ā 000 habitants de diffĆ©rentes ethnies, qui se consacrent pour la plupart Ć lāagriculture. Elle est touchĆ©e par une grande pauvretĆ© tant matĆ©rielle quāhumaine, qui sāest aggravĆ©e en raison de lāĆ©tat de guerre que le pays a traversĆ© en 2002 et qui lāa pleinement frappĆ©e. Cāest dans ce contexte social que se trouve la “Mariapolis Victoria”, citĆ©-pilote du Mouvement des Focolari en Afrique de lāOuest. Plus de 3000 rĆ©fugiĆ©s dans les moments chauds de la guerre; plus de 100Ā 000 patients soignĆ©s dans son “Centre mĆ©dico-social”. En outre, le programme pour rĆ©duire la malnutrition infantile, qui Åuvre avec succĆØs en ville et dans les villages voisins, est important.
NoĆ«l aussi ā racontent quelques habitants de la citĆ©-pilote ā a Ć©tĆ© vĆ©cu en fonction des plus seuls, des marginaux, spĆ©cialement ceux en besoin dāamour: “Une journĆ©e de fĆŖte avec les enfants chrĆ©tiens et musulmans des alentours, dans la paroisse voisine. Un moment de joie avec chants, danses et saynĆØtes, et ensuite le repas pour tous!” Chaque enfant ā environ 1000 ā avec son assiette et son verre en main faisait la queue pour recevoir le repas. “CāĆ©tait beau de pouvoir regarder chacun d’eux dans les yeux ā poursuit-il ā de leur souhaiter bon appĆ©tit et les remercier dāavoir patiemment attendu!”
Un groupe de jeunes filles a cependant dĆ©cidĆ© de passer les festivitĆ©s Ć Blolequin, village Ć 175Ā km de Man, avec des enfants orphelins et les sÅurs de la Consolata qui sāen occupent.

Ć GlolĆ©, un village Ć 30Ā km de Man, un autre groupe de la communautĆ© des Focolari a participĆ© Ć la prĆ©paration de la fĆŖte de NoĆ«l. Pour lāoccasion, des personnes des douze villages suivis depuis des annĆ©es par le Centre nutritionnel de la citĆ©-pilote ont participĆ©. Les chefs et notables des villages Ć©taient prĆ©sents, en plus des responsables de diffĆ©rentes Ćglises. Dans le climat de rĆ©ciprocitĆ© qui sāest crƩƩ, un chef de village a affirmĆ©: “Si, lorsque je prĆ©senterai mon programme de travail Ć mes collaborateurs, ils ne seront pas dāaccord, je sens que je ne peux pas le poursuivre seul, mais j’essayerai de comprendre ce que nous pourrons faire ensemble.”
Une contribution importante de la soirĆ©e a Ć©tĆ© le cĆ©lĆØbre texte de Chiara Lubich “Une ville ne suffit pas“. Chiara y encourageait Ć chercher les plus pauvres, les dĆ©laissĆ©s, les orphelins, les prisonniers, ceux qui sont mis Ć lāĆ©cart⦠et Ć donner, donner toujours: un mot, un sourire, son temps, ses biens⦠un amour concret capable de transformer une ville et pas seulement. Il a ensuite Ć©tĆ© suivi par un Ć©change de tĆ©moignages, en particulier concernant les activitĆ©s rĆ©alisĆ©es en faveur des enfants qui souffrent de la faim et de carences affectives. Des pas concrets pour transformer ses villes.
Jan 15, 2014 | Non classifiƩ(e)
Tu as eu de nombreux contacts avec des chrétiens non-catholiques. Comment voyais-tu auparavant ces frères et comment les considères-tu maintenant ?
Ā« Vois : devant une bouteille remplie aux trois-quarts, on peut avoir deux rĆ©actions bien connues : Ah ! Il en manque encore un quart ! Ou bien : Elle est dĆ©jĆ remplie aux trois-quarts ! La premiĆØre expression dit comment je voyais auparavant mes frĆØres non catholiques, il y a quinze ans, avant de commencer Ć travailler, avec tout le mouvement des Focolari, pour l’ÅcumĆ©nisme.
La seconde rĆ©action est celle que j’ai en moi ces derniĆØres annĆ©es.
En fait, je ne sais comment remercier Dieu de m’avoir mise en contact avec des chrĆ©tiens de dĆ©nominations les plus variĆ©es.
Vivre avec eux, traiter avec eux et surtout les connaĆ®tre dĆØs l’instant où ils se sont ouverts – car ils ont acceptĆ© d’Ć©tablir avec nous une relation de charitĆ© rĆ©ciproque en Christ -, a mis au fond de moi un grand sens d’Ć©tonnement et de gratitude envers la Providence qui, dans ces Ćglises ou communautĆ©s ecclĆ©siales, a veillĆ© sur les nombreuses richesses de foi, parfois d’espĆ©rance, des autres liturgies, sur la valeur de la Parole de Dieu⦠(tout lire)
Jan 14, 2014 | Non classifiƩ(e)

Il y a trois ans, jāai entrepris un parcours de volontariat dans une CommunautĆ© de Rome qui sāoccupe des addictions. Le Centre, nĆ© en 1978 comme support et soutien aux personnes toxicomanes, sāoccupe aujourdāhui de problĆ©matiques beaucoup plus vastes, pas seulement limitĆ©es Ć la toxicomanie.
Le parcours des utilisateurs Ć lāinterne de la communautĆ© intĆ©resse tant ceux qui prĆ©sentent un problĆØme dāaddiction, tant leurs proches ou parents qui sont engagĆ©s dans des situations parfois Ć la limite de la patience humaine. Cāest prĆ©cisĆ©ment envers ces derniers que jāadresse mon action de volontariat, puisque je m’occupe des premiers accueils, des groupes d’entraide autogĆ©rĆ©s.
Durant ces deux moments, accueil et entraide, jāai pu expĆ©rimenter concrĆØtement lāimportance et la validitĆ© du dialogue, fait de communication et dāĆ©coute, que je poursuis dans le Mouvement des Focolari entre personnes croyantes et dāautres de diffĆ©rentes convictions comme moi.
Lāaccueil est le moment le plus difficile pour qui arrive perdu, confus et essaye pĆ©niblement de sāouvrir et raconter son histoire Ć un inconnu. Cāest la phase la plus complexe de tout le parcours. Si la personne qui tente difficilement de vaincre ses peurs et sa honte ne perƧoit pas quāelle est Ć©coutĆ©e, tout le travail qui suivra sera vain.
Cependant, dans la diversitĆ© des situations, le dialogue permet ā grĆ¢ce Ć la rĆ©ciprocitĆ© qui en jaillit ā une union et un Ć©change intĆ©rieur vraiment profond. Le positif de lāun et la souffrance de lāautre se confrontent dans un partage enrichissant. Le poids, qui pour la personne au dĆ©but de la rencontre semblait insupportable, devient plus lĆ©ger et les souffrances, moins pesantes.
Il y aura beaucoup de moments difficiles, le chemin sera long, mais savoir que lāon nāest pas seuls aide. Durant la chute, il y a une Ć©paule prĆ©sente sur laquelle sāappuyer.
Un matin, une dame arrive et demande de parler avec un collaborateur. Je suis seul, je lui propose de lāĆ©couter. Avant de nous asseoir, elle impose des conditions Ć notre conversation: notre rencontre devait rester secrĆØte (parce que si son fils lāapprenait, il risquait de la frapper); elle ne me dira ni son nom, ni celui de son fils. Je ne devrai pas informer la police, ni porter plainte.
Ma premiĆØre rĆ©action est la stupeur, ensuite la colĆØre. Beaucoup dāĆ©lĆ©ments māĆ©nervent. Cependant, lorsque je rĆ©ussis Ć me dĆ©tacher de mon rĆ“le, je vois deux personnes qui ne dialoguent sĆ»rement pas: une est faible et pleine de douleur, souffrance et peur ; lāautre est forte, mais fermĆ©e dans son devoir de sauveur.
Je perƧois lāimpossibilitĆ© dāÅuvrer et lāincapacitĆ© de concrĆ©tiser la thĆ©orie apprise en trois ans de service dans la communautĆ©. Dans cette situation, les instruments techniques ne sont pas utiles, la mĆ©thode que jāutilise est improductive. Il faut changer de stratĆ©gie.
Le moment est venu dāappliquer le dialogue que jāĆ©tablis avec mes amis du focolare! Je suis le seul Ć pouvoir changer la situation. Mon ton de voix, mon attitude changent. Jāinvite la dame Ć sāasseoir et je mets Ć sa disposition mes connaissances techniques, mais surtout humaines, oubliant les diffĆ©rentes procĆ©dures bureaucratiques.
Une explosion de larmes et de joie se produit. Elle sāassied et, sāexcusant pour les larmes, commence Ć raconter son histoire. Le besoin de partager le drame quāelle vit a finalement trouvĆ© un espace où pouvoir se libĆ©rer sans honte ou peur dāĆŖtre jugĆ©e.
Mon ouverture est finalement devenue une Ć©coute capable dāaccueillir sa souffrance, lāĆ©laborer, la faire mienne et lui offrir ma contribution dans un enrichissement rĆ©ciproque. (Piero Nuzzo)
Jan 13, 2014 | Focolare Worldwide
DaisyĀ : nous sommes tous les deux nĆ©s de familles chrĆ©tiennes. Nous avons connu le mouvement des Focolari au cours dāune mariapolis, et depuis lors le choix de vivre la spiritualitĆ© de lāunitĆ© a donnĆ© un sens Ć notre vie.

SamirĀ : En 1989, durant la guerre du Liban, la situation Ć©tait dramatiqueĀ : le conflit semait la mort et la destruction partout, et doncĀ : le travail manquait, les Ć©coles fermĆ©es ainsi que les bureaux. Nous avons dĆ©mĆ©nagĆ© aux Etats Unis, où habitait un de mes frĆØres. Comme professeur dāuniversitĆ© je pouvais prendre une annĆ©e sabbatique. Aux Etats Unis, croisement de cultures, nous avons vĆ©cu lāexpĆ©rience des diffĆ©rents peuples qui vivent ensemble.
Daisy: Nous avons passĆ© une annĆ©e intense et pleine dāĆ©preuves qui nous ont permis de faire lāexpĆ©rience de lāamour de Dieu en nous gardant toujours plus unis. Souvent nous nous sommes demandĆ© quelle serait la bonne dĆ©cision, soit rentrer au Liban ou bien rester dans un pays qui nous offrait beaucoup de choses. Chacun de nous de fait, avait trouvĆ© un travail et nous aurions eu la possibilitĆ© dāobtenir la nationalitĆ© amĆ©ricaine. De plus, le futur de nos enfants y Ć©tait assurĆ©.
SamirĀ : la dĆ©cision nāĆ©tait pas facile Ć prendre, mais nous sentions que nous ne pouvions pas abandonner notre pays dans la situation difficile quāil traversait. Nous en avons parlĆ© avec les enfants et la famille du mouvement et nous avons dĆ©cidĆ© de retourner au Liban. Nous Ć©tions de fait convaincus quāaimer notre peuple Ć©tait plus important que les sĆ©curitĆ©s que nous aurait garanties les Etats Unis.
Daisy: RentrĆ©s auĀ Liban, notre vie a changĆ©. Nous avons compris que le bonheur ne dĆ©pendait pas des circonstances extĆ©rieures, mais Ć©tait le fruit de notre rapport avec Dieu et avec les frĆØres. De fait, dans notre pays nous cohabitons avec les musulmans, et grĆ¢ce Ć la spiritualitĆ© de lāunitĆ© nous avons construit une rĆ©elle fraternitĆ© avec beaucoup dāentre eux.
Une fois nous devions nous rendre Ć une rencontre du mouvement en Syrie, le pays qui Ć©tait en conflit avec le nĆ“tre. Les rapports Ć©taient encore difficilesĀ et pleins de mĆ©fiance et de prĆ©jugĆ©s. Cependant nous avons fait lāexpĆ©rience que ce sont nos frĆØres et que nous devions donner la vie aussi pour eux.

SamirĀ : Nous avons compris encore plus notre rĆ“le de tĆ©moignage dāamour entre musulmans et chrĆ©tiens, comme lorsque nous avons accueilli dans notre Centre mariapolis 150 personnes en majoritĆ© musulmanes. Nous avons formĆ© ensemble une famille liĆ©e par la fraternitĆ©. Nous croyons que notre rĆ“le en tant que chrĆ©tiens au Moyen Orient nāest pas uniquement dāy ĆŖtre, mais dāavoir aussi une prĆ©sence active dans la vie politique et dans les institutions gouvernementales.
DaisyĀ : En ce moment où une grande partie des libanais est angoissĆ©e pour lāavenir et beaucoup essaient de quitter le pays, nous sentons lāamour de Dieu qui nous accompagne et nous enracine jour aprĆØs jour dans notre terre et nous aide Ć transmettre espĆ©rance.
Jan 12, 2014 | Focolare Worldwide
Igino Giordani est une figure toute particuliĆØre dans lāhistoire des Focolari. Enseignant, antifasciste, bibliothĆ©caire, mariĆ© et pĆØre de quatre enfants, cāĆ©tait un Ć©crivain critique bien connu du monde catholique, pionnier de lāengagement des chrĆ©tiens en politique, Ć©crivain et journaliste. DĆ©fenseur de la paix Ć nāimporte quel prix, il devint officier durant la premiĆØre guerre mondiale, où il fut blessĆ© et dĆ©corĆ©. Ā AprĆØs la seconde guerre mondiale, vĆ©cue du cĆ“tĆ© de lāantifascisme contraint Ć lāexil, il fut Ć©lu Ć lāAssemblĆ©e Constituante. DĆ©putĆ©, laĆÆc Ć©clairĆ©, pionnier de lāÅcumĆ©nisme. Cāest lui aussi qui fit entrer la dimension des laĆÆcs mariĆ©s et de la famille au sein du focolare, lāouvrant, en quelque sorte, sur toute lāhumanitĆ©. Ā Chiara Lubich, pour ces diffĆ©rents motifs et dāautres encore, considĆ©ra Giordani, familiĆØrement appelĆ© « FocoĀ Ā», comme lāun des « cofondateurs » du mouvement des Focolari. (suiteā¦)
Jan 11, 2014 | Focolare Worldwide

Ā« Il nāest pas facile de vous raconter ce que nous sommes en train de vivre dans ma rĆ©gion, au Congo, où un conflit permanent secoue le pays.
Jāai connu lāidĆ©al de lāunitĆ© quand jāĆ©tais encore une enfant et jāĆ©tais contente de faire partie dāune communautĆ© qui vivaient lāĆ©vangile. Puis jāai grandi et lorsque je suis entrĆ©e Ć lāuniversitĆ©, jāai rencontrĆ© un autre monde. Jāai vu des personnes qui arrivaient Ć se tuer pour leurs diffĆ©rences tribales et ethniques. Corruption, fraude, mensonge et tant dāautres maux sont le tissu de la vie quotidienne.
Quand jāai eu mon diplĆ“me, jāai trouvĆ© un travail dans une organisation non gouvernementale qui Åuvre pour les droits des femmes congolaises et en particulier pour celles qui ont subi des abus sexuels. Pour cette raison jāai fait le tour de beaucoup de rĆ©gions. Je me suis trouvĆ©e devant la misĆØre de tant de gens, mĆŖme si le Congo est un beau pays et riche dāimportantes ressources naturelles.
Je voyais grandir un climat gĆ©nĆ©ral de rĆ©signation. On entendait direĀ : « Ce pays est dĆ©jĆ mort, Ƨa ne vaut pas la peine de sāen occuperā¦Ā Ā».
Vers le dĆ©but 2012, quelque chose de nouveau sāest allumĆ© en moi. Jāai lu un texte de Chiara Lubich où elle nous invitait Ć ne pas nous contenter de petites joies, et Ć viser haut. Jāai compris que pour moi cela voulait dire travaillerĀ pour que change mon pays.
Nous avons fait naĆ®tre un mouvement de mobilisation de jeunes en ville et nous avons commencĆ© Ć diffuser les informations, nos analyses et rĆ©flexions sur la situation, nos projets pour rĆ©agir ensemble. Nous avons dĆ©noncĆ© le manque de travail pour tant de jeunes, frappĆ©s par un haut pourcentage de chĆ“mage. Puis Ć lāapproche de lāanniversaire de lāindĆ©pendance du Congo, nous avons imprimĆ© des tracts pour dĆ©noncer les problĆØmes prĆ©sentsĀ : la crise de la justice, le chĆ“mage trĆØs grave et le paradoxe entre les grandes ressources du pays et la pauvretĆ© de la plupart des gens.
Dans la soirĆ©e de la veillĆ©e, alors que nous Ć©tions encore en train de distribuer les tracts, quelques policiers māont arrĆŖtĆ©e pendant une semaine. Pour ne pas me laisser seule, tout de suite deux autres jeunes se sont fait arrĆŖter avec moi, et aprĆØs quelques jours deux autres. Jāai subi des dizaines dāinterrogatoires. Je sentais que la menace de mort ou de condamnation sāapprochait de jour en jour. Ce qui māa soutenue mĆŖme pendant ces moments terribles, cāĆ©tait lāunitĆ© qui me liait aux gen de ma ville et aux jeunes qui me soutenaient par leur solidaritĆ©.
Une gen sāapprochait chaque jour du lieu où je me trouvais et me criait le soutien de tous. A la pensĆ©e que JĆ©sus, mĆŖme sur la croix, nāavait pas cessĆ© dāĆŖtre Amour, jāai continuĆ© Ć aimer concrĆØtement enĀ prĆ©parant la nourriture pour les autres dĆ©tenus et pour les geĆ“liers.
Avec beaucoup de jeunes engagĆ©s dans ce mouvement je partage la Parole de vie. Ce qui est le plus important est que jāai compris que pour rĆ©aliser un vĆ©ritable changement, la force vient de lāamour. Agir avec amour, sans violence, veut dire se mettre du cĆ“tĆ© de Dieu pour agir.
Que voulons-nousĀ ? Notre but nāest pas de nous opposer Ć un groupe politique, mais de lutter Ā pour construire le Congo des citoyens, conscients de leurs droits et de leurs propres devoirs afin de soutenir les nouveaux leaders qui agissent pour la justice. Et quels sont les premiers rĆ©sultatsĀ ? Aujourdāhui le mouvement existe, il est connu dans notre rĆ©gion et en dāautres points du paysĀ ; nous avons conduit plus de 50 actions et obtenu quelques rĆ©ponses concrĆØtes. Nous sommes encore vivants, malgrĆ© les menaces et tentative dāinstrumentalisation. Dans notre ville nous sommes le premier groupe de jeunes qui, tout en respectant les lois du pays, ose dĆ©noncer, soutenir, prendre position sur beaucoup de problĆØmes, mĆŖme graves, comme celui des sanctions contre les militaires Ā qui sont impliquĆ©s dans des crimes et des extorsions. Je suis convaincue quāune gĆ©nĆ©ration toujours plus nombreuse de congolais reprend confiance et sāengage pour le bien du paysĀ Ā». (MM. ā Congo)
Jan 10, 2014 | Non classifiƩ(e)
Interview accordĆ©e par Maria Voce Ć Roberto Catalano, du centre des Focolari pour le dialogue interreligieux, Ć l’occasion de la IX AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale des Religions pour la Paix, qui s’est dĆ©roulĆ©e fin novembreĀ 2013 Ć Vienne. (seconde partie) Chiara Lubich avait eu l’intuition que la solution aux nombreux dĆ©fis de notre temps rĆ©sidait dans le dialogue⦠« Comme j’ai eu l’occasion de le dire dans mon intervention, ici Ć Vienne, Chiara nous a mis face Ć une vision trĆØs claire et trĆØs simpleĀ : nous sommes tous fils de Dieu et donc tous frĆØres. Au dĆ©but, ce n’Ć©tait pas une perspective que visait les grandes religions mais plutĆ“t le fait de considĆ©rer l’homme. Par la suite, cette attitude a conduit au dialogue et au rapport avec les disciples des autres religions. Il me semble que ce fut prophĆ©tique. En effet, Chiara a commencĆ© Ć ouvrir le Mouvement au dialogue, encore avant le Concile Vatican II. Ć ce moment-lĆ , les dialogues ont Ć©tĆ© assumĆ©s comme l’une de voies de lāĆglise justement parce qu’ils font partie de la perspective envers l’homme. En outre, Chiara a prĆ©parĆ© les moyens et les instruments pour ces dialogues. Au fur et Ć mesure que l’on faisait connaissance de personnes d’autres traditions religieuses, elle avait compris qu’il Ć©tait nĆ©cessaire de se spĆ©cialiser pour ces contacts. Pour cette raison, elle a fondĆ© des centres spĆ©cifiques, […] où l’on essaye de connaĆ®tre plus profondĆ©ment des chrĆ©tiens d’autres Ćglises, des fidĆØles d’autres religions et des personnes ayant une culture diffĆ©rente. En effet, d’une connaissance plus approfondie naĆ®t une possibilitĆ© d’amour et d’ouverture plus grande. On en dĆ©couvre les valeurs et on ne se met pas en position de dĆ©fense mais dans une attitude de dialogue, comme il se doit.
[…] Aujourd’hui des personnes bouddhistes, musulmanes et d’autres religions font partie intĆ©grante de notre mouvement et, avec nous, elles dialoguent avec les autres. Nous avons donc dĆ©passĆ© la phase du dialogue pour entrer dans une phase d’unitĆ© et de collaboration pleine avec euxĀ Ā». Quelles sont les perspectives du dialogue interreligieux pour le mouvement des FocolariĀ ? « Nous constatons que lorsque nous avons des rencontres de dialogue, il y a toujours des personnes nouvelles, de diffĆ©rentes religions, attirĆ©es par le rapport qu’ils ont vu vivre parmi des personnes ayant une foi diffĆ©rente. Ce tĆ©moignage ouvre Ć l’Ć©largissement du dialogue. Il s’agit de rendre possible la tolĆ©rance, la comprĆ©hension et l’amitiĆ©, aspects qui sont tous, le plus souvent compromis par de nombreux jugements. Nous devons justement faire tomber les prĆ©jugĆ©s pour faire dĆ©couvrir la beautĆ© qui existe en toute personne, mettant avant tout en lumiĆØre ce qui est vraiment le plus prĆ©cieux : l’appartenance Ć une religion. Cela permet de mettre en lumiĆØre la relation de chacun avec Dieu. […] Les dialogues nous permettent de grandir dans la capacitĆ©, non seulement de comprendre ceux avec qui nous vivons […], mais aussi de contenir les autres qui proviennent de traditions et d’inspirations spirituelles diffĆ©rentes des nĆ“tres. Notre mouvement vise […] Ć l’ut omnes [‘Que tous soient un’ comme JĆ©sus l’a demandĆ© au PĆØre] et pour cette raison, il doit contenir – le plus possible – toutes les dimensions. Il ne peut se contenter de la dimension catholique dans laquelle il est nĆ© bien que cette dimension possĆØde en soi une perspective universelle, car catholique signifie universel. Pour ĆŖtre vraiment universels, nous devons parvenir Ć dĆ©couvrir la beautĆ© qui existe dans l’humanité ». Lire l’intĆ©grale de l’interview sur CittĆ Nuova online (en italien)
Jan 9, 2014 | Focolare Worldwide
Ali: āJāavais perdu mon travail et nous ne savions pas si nous aurions les moyens dāacheter un mouton, comme le demande notre tradition, pour la fĆŖte toute proche de lāAĆÆd El KĆ©bir qui commĆ©more le sacrifice dāAbrahamĀ Ā»
Ā Zohour: ā Peu de temps avant, une famille des focolari dāOran (AlgĆ©rie) nous avait donnĆ© une somme dāargent pour acheter une machine Ć laverĀ : elle avait vu quāavec deux enfants en bas Ć¢ge, je me fatiguais trop en lavant le linge Ć la main. Et jāavais justement repĆ©rĆ© Ā Ć Tanger, la ville où nous habitons, un magasin qui proposait des prix intĆ©ressants.
En pensant Ć la fĆŖte de lāAĆÆd El KĆ©bir, jāai proposĆ© Ć Ali dāutiliser la somme reƧue pour acheter le mouton. Mais, rĆ©flexion faite, nous avons pensĆ© que nous devions respecter la destination cet argent. Aussi nous nous sommes rendus au magasin qui offrait le meilleur prix et nous avons achetĆ© la machine Ć laver. Au moment de payer, la caissiĆØre nous a proposĆ© de participer Ć un tirage au sort rĆ©servĆ© aux clients qui avaient fait des achats.
Nous sommes rentrĆ©s Ć la maison, heureux dāavoir pris cette dĆ©cision ensemble. Pour ce qui Ć©tait du mouton, nous nous en sommes remis Ć Dieu.
Ali: ā Dans lāaprĆØs-midi Ā nous avons reƧu un coup de fil du magasin nous annonƧant que nous avions justement gagnĆ© un mouton! Trois jours aprĆØs la fĆŖte religieuse, cāest avec grande joie queĀ nous avons pu le sacrifier, conformĆ©ment Ć notre tradition.
Cette expĆ©rienceĀ a Ć©tĆ© pour nous un signe de la grandeur de Dieu, de son amour, chaque fois que nous nous aimons et que nous sommes unis en son nom, prĆŖts Ć donner notre vie lāun pour lāautre. Au cours de cette mĆŖme semaine jāai aussi retrouvĆ© du travailĀ !Ā Ā»