Jan 28, 2014 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
« Heureux les cÅurs purs, ils verront Dieu.Ā Ā»
Selon JĆ©sus, un moyen de purification lāemporte sur tous les autresĀ : « DĆ©jĆ vous ĆŖtes Ć©mondĆ©s par la Parole que je vous ai diteĀ Ā». Ce ne sont pas les exercices rituels qui purifient lāĆ¢me, mais la Parole. La Parole de JĆ©sus nāest pas comme les autres. Le Christ y est prĆ©sent, comme il lāest ā quoique dāune autre maniĆØre ā dans lāEucharistie. Par sa Parole, le Christ pĆ©nĆØtre en nous et, si nous la laissons agir, elle nous libĆØre du pĆ©chĆ© et purifie notre cÅur.
La puretĆ© est donc lāeffet de la Parole vĆ©cue. Vivre la parole, toutes les Paroles de JĆ©sus, nous libĆØre de nos “attachements” qui prennent le dessus si notre cÅur nāest pas en Dieu et centrĆ© sur ses enseignements. Ces attachements peuvent concerner des choses, des crĆ©atures, ou bien nous-mĆŖmes. Alors que si notre cÅur est centrĆ© sur Dieu seul, tout le reste disparaĆ®t.
Pour parvenir à ce détachement, il peut être utile de dire souvent à Dieu, à Jésus, au cours de la journée, cette invocation du psaume : « Tu es, Seigneur, mon unique bien ! ».
RĆ©pĆ©tons-la souvent, surtout lorsque nos “attachements” nous attirent vers certaines images, sentiments ou passions pouvant troubler en nous la conscience du bien et nous priver de notre libertĆ©.
Sommes-nous tentés de regarder certaines publicités, certains programmes télévisés ? à ce moment-là , disons-lui : « Tu es, Seigneur, mon unique bien ». Ce sera le premier pas pour sortir de nous-mêmes, pour déclarer à Dieu notre amour. Nous aurons ainsi grandi dans la pureté.
Une personne, ou une activitĆ©, sāinterposent-elles entre Dieu et nous, faisant obstacle et mĆŖme gĆ¢tant notre rapport avec LuiĀ ? Cāest le moment de lui redireĀ : « Tu es, Seigneur, mon unique bienĀ Ā». Cela nous aidera Ć purifier nos intentions et Ć retrouver la libertĆ© intĆ©rieure.
« Heureux les cÅurs purs, ils verront Dieu.Ā Ā»
Vivre la Parole nous rend libres et purs parce quāelle est amour. Le feu divin de l’amour purifie nos intentions et notre ĆŖtre profond, car le « cÅurĀ Ā» est, dāaprĆØs la Bible, le siĆØge de lāintelligence et de la volontĆ©.
Cependant, une certaine forme dāamour, objet dāun commandement de JĆ©sus, nous aide spĆ©cialement Ć vivre cette bĆ©atitude. Cāest lāamour rĆ©ciproque, lāamour de celui qui est dans la disposition de donner sa vie pour les autres, Ć lāexemple de JĆ©sus. Ce style dāamour suscite un courant, un Ć©change, une atmosphĆØre dont la note dominante est justement la transparence, la puretĆ©. En effet, dans cet amour-lĆ , Dieu est prĆ©sent et Lui seul peut crĆ©er en nous un cÅur pur. Quand rĆØgne lāamour rĆ©ciproque la Parole peut rĆ©aliser ses effets de purification et de sanctification.
Une personne isolĆ©e est incapable de rĆ©sister de maniĆØre durable aux sollicitations du monde. Dans lāamour rĆ©ciproque elle trouve un excellent terrain où chacun peut rester pur et vivre sa vie chrĆ©tienne de faƧon authentique.
« Heureux les cÅurs purs, Ils verront Dieu.Ā Ā»
Lāeffet de cette puretĆ©, toujours Ć reconquĆ©rir, est de nous permettre de « voirĀ Ā» Dieu, ce qui signifie comprendre son action dans notre vie et dans lāhistoire, entendre sa voix dans notre cÅur, savoir saisir sa prĆ©sence lĆ où elle se trouveĀ : dans les pauvres, dans lāEucharistie, dans sa Parole, dans la communion fraternelle, dans lāĆg
Cāest un avant-goĆ»t de la prĆ©sence de Dieu qui nous est donnĆ© dĆØs ici-bas, dans cette vie où nous « cheminons dans la foi, sans voirĀ Ā» (2 Cor 5,7), en attendant de pouvoir le voir « face Ć faceĀ Ā»(1 Cor 13,12)Ā Ć©ternellement.
Chiara Lubich
Jan 27, 2014 | Non classifiƩ(e)
Ils sont arrivĆ©s avec de grands rĆŖves, Ć la Mariapolis Lia (Argentine), ces 71 Ć©tudiants venant du Mexique, de lāHonduras, Guatemala, El Salvador, Costa Rica, Cuba, Colombie, Equateur, Venezuela, PĆ©rou, Bolivie, Paraguay, Chili, Italie et Argentine. Du 6 au 14 janvierĀ : des jours pour approfondir et trouver des rĆ©ponses Ć leurs inquiĆ©tudes.
Le parcours acadĆ©mique de la Summer School 2014 (en espagnol « Escuela de VeranoĀ Ā»), organisĆ©e par lāInstitut Universitaire Sophia avec un groupe de professeurs latino-amĆ©ricains, a abordĆ© diverses disciplines avec un regard nouveau.
ThĆ©ologie biblique. La recherche de lāauthenticitĆ© du texte Ć©vangĆ©lique a mis en relief le message rĆ©volutionnaire et transformant des paroles de JĆ©sus.
Sciences Ʃconomiques. Confiance, rƩciprocitƩ et gratuitƩ dans les rapports interpersonnels ont dƩmontrƩ leur importance efficace dans la performance Ʃconomique.
Sociologie. Personne et sociĆ©tĆ©, dans la perspective historique, sociologique et dans les documents du magistĆØre de lāEglise latino-amĆ©ricaine, ont ouvert de nouveaux horizons Ć partir de la catĆ©gorie du don et de lāinter culturalitĆ©.

LāAmĆ©rique Latine rĆ©clame des changements profondsĀ : le retour aux propres racines, la reconnaissance de ses richesses et des cultures des peuples aborigĆØnes, le dĆ©fi des inĆ©galitĆ©s sociales, rĆ©ussir Ć transformer en don sa diversitĆ© pleine de contrastes.
Lāart,Ā qui prend sa valeur dans lāinter culturalitĆ©, a Ć©tĆ© prĆ©sentĆ© au cours dāune exposition dāÅuvres de divers pays et le concert « Musique de lāEspĆ©rance » : premiĆØre mondiale de lāÅuvre « Hablata Oblata Opus 265Ā Ā» du compositeur Mario Alfagüel (Costa Rica). Ā Un morceau de musique contemporaine avec textes de grands penseurs dāAmĆ©rique Latine, sur scĆØne deux directeurs, qui a fait les dĆ©lices du public. Les Ć©tudiants de la premiĆØre Ć©dition (2013) ont prĆ©sentĆ© 29 essais littĆ©raires dans sept disciplines et 12 projets, en mettant en Ć©vidence, par des mĆ©thodes diffĆ©rentes en chantant Ā leur science, quāil est possible de penser en partant dāun nouveau paradigmeĀ : la culture de la fraternitĆ©.
Daniela du Chili a prĆ©sentĆ© le projetĀ : « Un nouveau regard du savoir dans le domaine de la santé : quāest-ce qui ressemble et diffĆØre dans la mĆ©decine mapuche (peuple originaire du sud du Chili-Argentine) et la mĆ©decine traditionnelleĀ ? Comparaison de la mĆ©decine traditionnelle et les peuples aborigĆØnesĀ Ā».

Christopher du MexiqueĀ : un travail au titreĀ : « FraternitĆ© entre les lignesĀ : une approche, mode dāemploi dans le discours politique mexicainĀ Ā» « Ce projet ā explique-t-il ā a comme but de dĆ©velopper une analyse du concept de fraternitĆ© comme Ć©lĆ©ment du discours dans le systĆØme politique actuel mexicain.Ā Ā»
« Nous sommes nombreux mais nous sommes un. Aujourdāhui je sens lāAmĆ©rique Latine comme une route sans frontiĆØres qui unit le nord et le sud en un rĆŖve uniqueĀ : la fraternité », affirme Carlos de lāArgentine.
On repart avec un grand défi : développer des projets de transformation sociale dans chaque région du continent, qui seront présentés à la prochaine édition 2015.
Jan 26, 2014 | Non classifiƩ(e)
Chiara Lubich a toujours discernĆ© en Pasquale Foresi un dessein particulier dans le dĆ©veloppement du Mouvement des Focolari : celui de lāincarnation du charisme de lāunitĆ© dans les rĆ©alitĆ©s concrĆØtes, cāest pourquoi elle lāa considĆ©rĆ©, avec Igino Giordani, co-fondateur du Mouvement. En 1949, lāannĆ©e de sa rencontre avec Chiara et le Mouvement, Pasquale Foresi Ć©tait un jeune en recherche. AprĆØs avoir ressenti lāappel au sacerdoce, il frĆ©quentait le sĆ©minaire de Pistoia et le collĆØge Capranica Ć Rome. Il raconteĀ : « JāĆ©tais content, satisfait de mon choix. A un certain moment cependant, jāai eu non pas une crise de la foi, mais simplement un revirement. Je me suis mis Ć douter de pouvoir me diriger vers le sacerdoce avec cette difficultĆ© dans le cÅur, et jāai suspendu momentanĆ©ment mes Ć©tudes. Cāest Ć ce moment-lĆ que jāai connu le Mouvement des Focolari [ā¦]. Je remarquais, chez les personnes qui Ā en faisaient partie, une foi absolue dans lāĆglise catholique et en mĆŖme temps une vie Ć©vangĆ©lique authentique. Jāai compris que ma place Ć©tait lĆ et bien vite lāidĆ©e du sacerdoce est revenueĀ Ā». Il sera le premier focolarino prĆŖtre. AprĆØs lui, dāautres focolarini entendront cet appel particulier au service du Mouvement. Pasquale reconnaĆ®t dans les premiers pas que font Chiara Lubich et ses compagnes « une source Ć©vangĆ©lique jaillie dans lāEgliseĀ Ā», et commence alors une amitiĆ© qui le conduira, revĆŖtu du ministĆØre sacerdotal, Ć donner une contribution fondamentale au dĆ©veloppement du mouvement en tant que collaborateur Ć©troit de la fondatrice.
Concernant les principales responsabilitĆ©s qui lui sont confiĆ©es, Pasquale Foresi Ć©critĀ : « Etant prĆŖtre, jāai Ć©tĆ© chargĆ© des premiers rapports entre le Mouvement des Focolari et le Saint SiĆØge. Une autre de mes tĆ¢ches particuliĆØres, avec le temps, a Ć©tĆ© de suivre le dĆ©veloppement du Mouvement dans le monde et de collaborer, directement avec Chiara, Ć la rĆ©daction des diffĆ©rents Statuts. Jāai encore pu faire naĆ®tre et suivre des Åuvres concrĆØtes au service du Mouvement, telles que le āCentre Mariapolisā pour la formation des membres Ć Rocca di Papa, la citĆ© pilote de tĆ©moignage de Loppiano, la maison dāĆ©dition CittĆ Nuova et dāautres rĆ©alitĆ©s qui se sont ensuite multipliĆ©es dans le mondeĀ Ā». Il est encore un aspect de la vie de Pasquale Foresi aux cĆ“tĆ©s de Chiara qui reprĆ©sente peut-ĆŖtre mieux sa contribution particuliĆØre au dĆ©veloppement du Mouvement. Il expliqueĀ : « Cāest dans la logique des choses que chaque nouveau courant de spiritualitĆ©, chaque grand charisme, ait des implications culturelles Ć tous les niveaux. Si lāon regarde lāhistoire, on constate que cela sāest toujours vĆ©rifiĆ©, avec des influences en architecture, dans lāart, dans les structures ecclĆ©siales et sociales, dans les diffĆ©rents secteurs de la pensĆ©e humaine et spĆ©cialement en thĆ©ologieā¦Ā Ā» . De fait, il est intervenu bon nombre de fois de vive voix ou par Ć©crit pour prĆ©senter la thĆ©ologie du charisme de Chiara sous sa dimension sociale, spirituelle pour en souligner la nouveautĆ© avec autoritĆ©, autant en ce qui concerne Ā la vie que la pensĆ©e. De ses pages jaillissent « une finesse dāanalyse, une largeur de vue et un optimisme pour le futur, que la sagesse a rendu possible, sagesse qui vient dāune expĆ©rience charismatique forte et originale, en plus dāune lumiĆØre et dāun amour immenses, ainsi que son humilitĆ© et sa fidĆ©litĆ©, que seul Dieu peut implanter dans la vie dāune personneĀ Ā». (de la PrĆ©face de « ColloquiĀ Ā», questions et rĆ©ponses sur la spiritualitĆ© de lāunitĆ©).
Jan 25, 2014 | Focolare Worldwide
« Je suis enseignante dans une Ć©cole primaire catholiqueĀ Ā», Ć©crit Eliane de la RĆ©publique Centrafricaine, « et, depuis que je connais la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, je sens que je dois mettre en pratique lāĆ©vangile, mĆŖme lorsque cela veut dire aller Ć contre courant par rapport aux maniĆØres de faire communes et rĆ©pandues partoutĀ Ā».
« Quand sur notre pays on a vu lāombre de la menace de la guĆ©rilla ā continue-t-elle – jāai proposĆ© Ć mes Ć©lĆØves de faire ensemble le « Time OutĀ Ā», un moment de priĆØre où, unis Ć tant dāautres dans le monde, nous demandons le don de la paix, lĆ où il y a des combats et dans le cÅur de chaque homme. Ainsi chaque jour, nous aussi nous faisons une pause et nous prionsĀ Ā». Les enfants de son Ć©cole ont lāhabitude dāacheter pĆ¢te et craie auprĆØs de lāenseignant pour leurs travaux. Eliane donne Ć chacun ce quāil doit recevoir, alors quāun autre enseignant au lieu de donner un bĆ¢ton de craie par personne au prix de 25 francs, il le partage en deux pour gagner de quoi sāacheter son dĆ©jeuner. En remarquant le comportement dāEliane, le collĆØgue lui en demande la raisonĀ : « Je lui ai fait comprendre que cette maniĆØre de faire nāest pas correcte parce que les enfants mĆ©ritent justice et mĆŖme JĆ©sus a ditĀ : « Tout ce que vous aurez fait Ć lāun de ces petits qui sont mes frĆØres, cāest Ć moi que vous lāavez faitĀ Ā» (Mt. 25,40)Ā Ā». MĆŖme le prĆ©fet des Ć©tudes a Ć©tĆ© mis au courant du style de vie dāEliane et cāest pour elle une nouvelle occasion dāexprimer ses convictions. « AprĆØs un certain temps ā raconte-t-elle – lui et sa femme māont demandĆ© dāĆŖtre la marraine de leur plus petite fille.Ā Jāai acceptĆ© avec joie et je sens maintenant que je fais partie de leur familleĀ Ā».
Par la suite, les collĆØgues suggĆØrent le nom dāEliane comme candidate aux Ć©lections de la dĆ©lĆ©guĆ©e du personnel, sous la surveillance de lāinspecteur du travail. Aujourdāhui elle a ce rĆ“le qui consiste Ć faire dāintermĆ©diaire, Ć veiller au bon fonctionnement de lāĆ©cole et Ć maintenir le respect des droits et des devoirs de la part de tout le monde. On a aussi confiĆ© Ć Eliane le secrĆ©tariat dāune association de solidaritĆ© qui regroupe les femmes qui gravitent autour de lāĆ©cole, dans le but de former les jeunes dans le domaine de la prĆ©vention des maladies et de lāhygiĆØne personnel. Ce groupe de solidaritĆ© des femmes aussi dĆ©cide dāadhĆ©rer au « Time OutĀ Ā». « Aujourdāhui ā conclut Eliane ā beaucoup de voix se lĆØvent pour demander la paix non seulement pour lāAfrique Centrale mais pour le monde entierĀ Ā».
Jan 24, 2014 | Focolare Worldwide
Ā«Le pĆØre spirituel de Chiara lui a demandĆ©, un jourĀ : āQuel a Ć©tĆ© le moment où JĆ©sus a souffert le plus?ā.
āDans le jardin des Oliviers, je supposeā.
āNon. A mon avis, il a souffert le plus, sur la croix, lorsquāil a poussĆ© le cri: āMon Dieu, mon Dieu, pourquoi māas-tu abandonnĆ©?ā (Mt 27,46; Mc 15,34)ā.

Il est sorti, et Chiara, sāentretenant avec Dori (une de ses Ć©lĆØves, parmi les premiĆØres Ć la suivre, ndlr) puis avec dāautres, a commencĆ© Ć polariser son amour ā et son Ć©tude ā sur ce cri: sur ce moment dāangoisse, où Christ sāĆ©tait senti abandonnĆ© mĆŖme du PĆØre par lequel il sāĆ©tait fait homme.
āJe suis convaincue que JĆ©sus abandonnĆ© sera lāidĆ©al qui rĆ©soudra tous les problĆØmes du monde: cet idĆ©al se diffusera jusquāaux extrĆ©mitĆ©s de la terreā.
Cette conviction devait se renforcer, dāannĆ©e en annĆ©e, dans les Ć©preuves de toute sorte, grĆ¢ce auxquelles son idĆ©al sāĆ©tablissait parmi les hommes.
JĆ©sus abandonnĆ© est ainsi devenu lāamour de Chiara. Il est devenu lāamour ā lāidĆ©al, le but, la norme ā de lāÅuvre de Marie (ou Mouvement des Focolari, ndlr).
Un jour, Chiara nous a expliquĆ©: āSi, lorsque je serai une vieille femme dĆ©crĆ©pite, des jeunes viennent me demander de leur dĆ©finir succinctement notre idĆ©al, avec un fil de voix je rĆ©pondrai: cāest JĆ©sus abandonnĆ©!āĀ».
Source: āErano i tempi di guerraā¦ā, Chiara Lubich ā Igino Giordani, CittĆ Nuova Ed., Roma, 2007, pp. 122-123.
Jan 22, 2014 | Non classifiƩ(e)

Ā« J’ai 46 ans aujourd’hui, le double de celui que j’avais quand j’ai commencĆ© Ć vivre l’IdĆ©al [la spiritualitĆ© qui Ć©mane du charisme de l’unitĆ©, ndr]. Je suis contente car dorĆ©navant, le temps vĆ©cu avec l’IdĆ©al sera plus long que celui vĆ©cu sans l’IdĆ©al.
Mais j’ai besoin, Ć“ mon Dieu, de renvoyer toute ma vie dans ton cÅur. J’ai besoin de rĆ©duire mon ĆŖtre en cendres dans les flammes ardentes de l’Esprit Saint que nous devons remercier, pendant toute l’Ć©ternitĆ© et dĆØs maintenant, de nous avoir indiquĆ© cette voie de l’amour : aimer, aimer toujours, aimer tout le monde. Pouvoir dire Ć la fin de chaque journĆ©e : j’ai toujours aimĆ© Ā». (Journal intime du 22 janvier 1966)
« Saint Paul, parlant de Jésus, écrit : « Il a donné sa vie pour moi » (Gal 2, 20).
Avec lāapĆ“tre, chacun de nous peut redire Ā« pour moi Ā».
JĆ©sus, si tu es mort pour moi, pour moi, comment puis-je douter de ta misĆ©ricorde ? Et si jāy crois, avec cette foi qui māapprend quāun Dieu est mort pour moi, comment ne pas tout risquer en Ć©change de cet amour ?
Pour moi. VoilĆ lāexpression qui efface la solitude des plus seuls, qui divinise lāhomme le plus pauvre et le plus mĆ©prisĆ© par le monde, qui remplit le cÅur de chacun, jusquāĆ la faire dĆ©border sur celui qui ne connaĆ®t pas ou ne se souvient pas de la bonne Nouvelle.
Pour moi. Pour moi, JƩsus, toutes ces souffrances ? Pour moi, ce cri ?
Oh ! Tu ne laisseras pas se perdre mon Ć¢me ni celle de mes compagnons les hommes, mais tu feras de tout sinon plus⦠parce que nous tāavons trop coĆ»tĆ©.
Tu māas introduit dans la vie du ciel comme ma mĆØre lāavait fait pour la vie sur cette terre. Tu ne penses quāĆ moi et Ć chacun de nous, toujours.
Tu me donnes le courage pour ma vie de chrĆ©tien : Tu māaides Ć marcher, plus que si jāavais derriĆØre moi lāunivers tout entier pour me pousser.
Pour moi. Oui, pour moi.
Alors, laisse-moi te dire pour les annĆ©es qui me restent : Ā« pour Toi Ā». ( Chiara Lubich, Lāessenziale di oggi. Scritti spirituali/2, CittĆ Nuova, Roma 1997, p. 11). (Traduit de l’italien in Aimer, parce que Dieu est amour, Nouvelle CitĆ©, Paris 1974, p. 118-119)
Jan 21, 2014 | Focolare Worldwide

Ā«Jāai grandi dans les environs de Liverpool au nord ouest de lāAngleterre. Je me souviens quand jāĆ©tais petite des processions du dimanche, aussi bien des catholiques que des protestants, et jāallais avec dāautres enfants jeter des cailloux au catholiques. A 18 ans jāai commencĆ© Ć travailler dans le monde naissant de lāÅcumĆ©nisme qui en Angleterre dĆ©marrait entre les diffĆ©rentes Eglises. Ce nāĆ©tait pas facile parce que beaucoup dāadultes craignaient lāouverture vers les catholiques, et pour cette raison ils nous mettaient des bĆ¢tons dans les roues.
A un moment de dĆ©couragement, jāai lancĆ© un dĆ©fi Ć DieuĀ : « Fais-moi connaĆ®tre des personnes enthousiastes de lāunité ».
Le jour suivant je vais Ć lāĆ©glise Ć une cĆ©lĆ©bration pour les jeunes. Le prĆ©dicateur nous raconte une histoireĀ : « CāĆ©tait la guerre et tout sāĆ©croulaitā¦Ā Ā». Lāhistoire de Chiara Lubich et la naissance du mouvement des Focolari. PendantĀ quāil parle jāai le cÅur qui brĆ»le. Jāinterromps son discoursĀ : « Où sont maintenant ces jeunes fillesĀ ? Elles sont peut-ĆŖtre mortesĀ ?Ā Ā». « Non ā rĆ©pond-il ā Tu ne le sais pasĀ ? Elles sont ici Ć LiverpoolĀ Ā».
Je suis allĆ©e Ć toute vitesse les chercher. Plus que trois jeunes Ć©trangĆØres jāai trouvĆ© lāĆ©vangile vivant. Il me semblait renaĆ®tre et recommencer ma vie depuis le dĆ©but. Je voulais moi aussi reprendre Ć vivre lāĆ©vangile, mettre Dieu Ć la premiĆØre place. Mais il y avait tellement de prĆ©jugĆ©s Ć dĆ©passerĀ ! En attendant, je commenƧais Ć expĆ©rimenter que lāamour dĆ©passait les barriĆØres. Dans ce lointain 1965, catholiques et personnes de diverses Eglises, qui voulaient vivre la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, se sont regroupĆ©es pour former une famille.

Londres, 11 novembre 1996 : Chiara Lubich avec les focolarines anglicanes, l’Ć©vĆŖque anglican Robin Smith et lāarchevĆŖque George Carey, qui Ć©tait alors primat de l’Ćglise d’Angleterre.
Il est maintenant normal pour nous de trouver des personnes de diverses Eglises dans toutes les vocations du mouvement. Mais Ć cette Ć©poque lāidĆ©e quāune protestante se trouve dans une communautĆ© de catholiques Ć©tait insolite. Les temps nāĆ©taient pas encore murs pour aller habiter ensemble au focolare, comme je lāavais rĆŖvĆ©. Il māa semblĆ©, alors, que le monde dans lequel jāĆ©tais, sāĆ©croulait. Jāavais choisi Dieu et lui me refusait. Jāavais choisi le focolare et sa porte se refermait sur moi. Ma vie devenait absurde, grise, sans motif. Mais durant ce moment sombre, jāai averti comme une voix qui me parlait au cÅurĀ : « Ce nāest pas toi qui māas choisi, cāest moi quiĀ tāai choisie. Mais je te veux tout entiĆØre, comme moi je me donne Ć toi, tout entier. Ne donne pas ton cÅur au focolare, Ć ta vocation. Donne-le Ć moi. Je suis ton unique BienĀ Ā».
En un Ć©clair jāai entrevu la fascination de la vie de toute personne qui veut rĆ©pandre lāunitĆ©. Une vie dāadhĆ©sion totale Ć JĆ©sus. Je me suis rendu compte, mĆŖme Ć travers les larmes, que je voulais Le choisir Lui, plus que tout, surtout dans le moment de son abandon.
Cette ombre alors sāest dissoute dans une grande lumiĆØre. « Oui ā je me suis dit ā je rentre chez moi, mais je vais avec ToiĀ Ā».
Le matin suivant, cependant, jāai entendu dire quāĆ Londres une des premiĆØres compagnes de Chiara māattendait, elle me proposait dāhabiter avec elle dans le focolareĀ ! Et cāest ce qui sāest passĆ©.
Les annĆ©es suivantes sont un chapitre Ć part. La naissance du focolare anglican où jāhabite avec dāautres focolarines anglicanes, un autre encore.
A la base de ma vie, cependant, il reste le choix chaque jour de Dieu comme mon uniqueĀ BienĀ Ā».
Jan 20, 2014 | Non classifiƩ(e)

« Music Made To Be Played ā raconte Nancy, des USA ā a commencĆ© Ć prendre forme durant les soirĆ©es passĆ©es avec les milliers de personnes, surtout des jeunes qui, ces deux derniĆØres annĆ©es, ont participĆ© Ć des rĆ©pĆ©titions dans notre salle au centre international de Loppiano (Italie), où nous habitons.Ā Ā»
« Chaque titre ā ajoute Alessandra, Italienne ā parle de nous, de lāenvie de se relever et de soulever le monde, des questions et de la force de lāamour quāil y a en chacun, capable de changer lāaujourdāhui de notre vie comme celui des peuples et de lāhistoire.Ā Ā»
« Le nouvel album ā explique Colomba, de CorĆ©e ā sāinspire de lāexpĆ©rience du concert que nous donnons en tournĆ©e, avec la richesse des rencontres et des visages qui sont la matiĆØre premiĆØre des nouveaux titres qu’il prĆ©sente, comme des succĆØs dĆ©jĆ connus, mais entiĆØrement rĆ©arrangĆ©s.Ā Ā»
« Le monde contemporain et ses grands dĆ©fis, dĆ©crits et recueillis avec un regard lucide et positif, voilĆ le thĆØme principal de lāalbum ā explique Adriana, BrĆ©silienne ā. Au centreĀ : relations humaines, intĆ©gration, douleur et peur de la diffĆ©rence, espĆ©rance en un avenir de dignitĆ© et de paix. En deux motsĀ : notre quotidien.Ā Ā»

Le groupe Gen VerdeĀ : 21 artistes et professionnelles provenant de 13 pays, chacune porteuse dāune diversitĆ© culturelle qui est essentielle et rend unique le message du groupe.
En 47 ans dāactivitĆ©, elles ont Ć leur actif plus de 1Ā 400 spectacles, entre concerts, manifestations artistiques et ateliers didactiques, rĆ©alisĆ©s durant des centaines de tournĆ©es en Europe, Asie, AmĆ©rique du Nord et du Sud.
Quel est votre butĀ ? Raiveth, du Panama, le rĆ©sume en une phraseĀ : « Contribuer Ć la diffusion d’une culture mondiale de paix, dialogue et unitĆ©, Ć travers lāart.Ā Ā»
Jan 19, 2014 | Non classifiƩ(e)
On considĆØre le 7 dĆ©cembre 1943 la date de naissance du mouvement des Focolari parce que ce jour, par un vÅu perpĆ©tuel de chastetĆ©, Chiara Lubich a « épousĆ© DieuĀ Ā».
Mais la Fondatrice des Focolari a de mĆŖme affirmĆ© quāune date de son dĆ©but pourrait ĆŖtre son voyage, en octobre 1939, Ć Lorette, où selon la tradition, la maison de Nazareth est conservĆ©e. LāatmosphĆØre de famille quāelle ressentait dans cette maisonnette fut, pour Chiara, un « appel » : revivre en silence, comme la famille de Nazareth, le plus grand mystĆØre de lāhistoire, la vie de Dieu parmi les hommes.
Depuis ce moment-lĆ tout devint une surprenante dĆ©couverte. Mais elle nāa pas Ć©tĆ© la seule Ć sāĆ©tonnerĀ : avec elle Natalia Dallapiccola, Giosi Guella, Marilen Holzhauser,Ā Graziella De Luca, Vale e Angelella Ronchetti, Dori Zamboni, Gis e Ginetta Calliari, Silvana Veronesi, Lia Brunet, Palmira Frizzera, Bruna Tomasi⦠et, quelques annĆ©es plus tard, Marco Tecilla, Aldo Stedile, Antonio Petrilli, Enzo M. Fondi, Pasquale Foresi, Giulio Marchesi, Piero Pasolini, Oreste Basso, Vittorio Sabbione⦠premiers dāun grand nombre qui composĆØrent la lignĆ©eĀ dans laquelle, Ć Lorette, par une vision prophĆ©tique, Chiara savait quāelle aurait Ć©tĆ© suivie. Les voies qui ont conduit les premiĆØres et les premiers Ć emboiter la route ouverte par Chiara, aujourdāhui que le mouvement est dĆ©fini dans toutes ses structures, manifestent que chacun dāentre eux Ć©tait nĆ©cessaire au projet de Dieu, au charisme qui Ć©tait en train de prendre « chairĀ Ā». Ce ne pouvait ĆŖtre que de cette maniĆØre pour un charisme dont la caractĆ©ristique est lāunitĆ©, expression de la vie trinitaire. Personnes des mĆ©tiers les plus divers guidĆ©es par une mĆŖme voix qui, dans la charitĆ©, mettaient au service des autres leurs talents rĆ©veillĆ©s par cette mĆŖme charitĆ©.
AprĆØs soixante-dix ans, le dĆ©veloppement du mouvement des Focolari semble expliquer lāaffirmation de GrĆ©goire le Grand que lāEcriture āgrandit avec celui qui la litā et āComme le monde, lāEcriture nāa pas Ć©tĆ© crƩƩe une fois pour toute: lāEsprit la ācrĆ©eā encore, peut-on dire, chaque jour, au fur et Ć mesure quāil ālāouvreā. Par une merveilleuse correspondance Il la « dilateĀ Ā» dans la mesure où il dilate lāintelligence de celui qui lāaccueilleĀ Ā» (*). Et dans le cas du mouvement cāĆ©tait en communiquant ce que chacun vivait Ć partir de lāĆ©vangile qui a nourri la comprĆ©hension des mĆŖmes paroles de JĆ©sus.
Parole vƩcue et communion, une pratique qui tracera une ligne ascƩtique collective.
La vie accomplie de Chiara et de nombreuses personnes qui avec elles ont accueilli et accueillent la Parole, en ce temps-ci de transformation culturelle caractĆ©ristique,Ā montrent leur tĆ¢cheĀ : « ⦠rendus participants des desseins de Dieu sur lāhumanitĆ©, tracer sur la foule des dentelles de lumiĆØre et, en mĆŖme temps, partager avec le prochain la honte, la faim, les coups, les joies brĆØvesĀ Ā». Parce quāaujourdāhui, plus que jamais, la vĆ©ritable attraction est de vivre « la plus haute contemplation tout en restant mĆŖlĆ©s Ć la foule, homme Ć cĆ“tĆ© de lāhommeĀ Ā».
Les premiers compagnons de Chiara ont fait lāexpĆ©rience de ce que le Concile Vatican II exprimera Ć propos de lāEgliseĀ : « [lāEsprit] avec la force de lāĆ©vangile la fait rajeunir, continuellement il la renouvelle et la conduit Ć la parfaite union avec son EpouxĀ Ā» (LG,4).
*Guido I. Gargano, le livre, la parole et la vie, lāexĆ©gĆØse biblique de GrĆ©goire le Grand, Saint Paul Ć©ditions, 2013
Jan 18, 2014 | Non classifiƩ(e)

Vancouver, Ćglise anglicane
A Vancouver, dans un contexte riche en communautĆ©s chrĆ©tiennes dāappartenances diverses, la Semaine de PriĆØre pour lāUnitĆ© des chrĆ©tiens se construit ensemble.
Engager des relations favorisant la connaissance rĆ©ciproque, mener ensemble des actions concrĆØtes, en voyant dans chaque membre dāune autre Ć©glise un frĆØre ou une sÅur Ć aimerĀ : telle est lāorientation que sāestĀ donnĆ©eĀ Marjeta Bobnar, chargĆ©e depuis 2012 de coordonner les relations ÅcumĆ©niques et interreligieuses de lāArchidiocĆØse de Vancouver (Canada) Le territoire qui lui a Ć©tĆ© confiĆ© est constellĆ© de communautĆ©s chrĆ©tiennes appartenant Ć de nombreuses EglisesĀ : anglicans, pentecĆ“tistes, luthĆ©riens, mennonites etc.ā¦
« Nos premiers pas, raconte-t-elle, ont consistĆ© Ć tisser des liens nouveaux avec les diverses communautĆ©s, mais aussi Ć sensibiliser les catholiques Ć lāÅcumĆ©nismeĀ Ā» Le soutien constant de lāArchevĆŖque, J. MichaĆ«l Miller, et de la communautĆ© des focolari, dont Marjeta fait partie, a Ć©tĆ© dĆ©terminant.
Lāan dernier dĆ©jĆ , au cours de la prĆ©paration de la Semaine ÅcumĆ©nique, on avait pu recueillir les fruits de cette nouvelle impulsionĀ : « La majeure partie des paroisses catholiquesĀ ā poursuit-elle ā nāavait pas de contacts avec les autres Ć©glises mais elles ont manifestĆ© le dĆ©sir de rejoindre et dāinviter des membres dāautres communautĆ©s chrĆ©tiennes prĆ©sentes dans leur quartier. Cāest ainsi, par exemple,Ā quāune relation sāest Ć©tablie avec un pasteur luthĆ©rien trĆØs ouvert au dialogue ÅcumĆ©niqueĀ Ā»

Vancouver, Ćglise catholique
Durant les moments de priĆØreproposĆ©s beaucoup tĆ©moignaient de la joie dāĆŖtre ensemble, du dĆ©sir de dialoguer et de se connaĆ®tre davantage. Nombreux sont ceux qui ont Ā voulu garder des contacts pour approfondir les relations et impliquer davantage de personnes pour les rencontres Ć venir.
āPour cette Semaine de PriĆØre, dĆ©sormais toute proche, nous avons programmĆ©, avec le diocĆØse anglican, quelques rencontres qui donneront la possibilitĆ© de rĆ©unir des catholiques et des anglicans pour partager des expĆ©riences mais aussi pour se poser des questions. DĆ©but 2013Ā une Ć©quipe mixte de prĆ©paration sāest constituĆ©e, composĆ©e de trois anglicans et de trois catholiquesĀ : ce fut lāoccasion dāune Ć©coute mutuelle trĆØs profonde au sein du groupe et de vivre ainsi une trĆØs belle expĆ©rience.
Nous sommes aussi constamment en contact avec les responsables des Eglises et communautĆ©s ecclĆ©siales: luthĆ©riens, mennonites, pentecĆ“tistes, United Church of CanadaĀ et Eglise apostolique armĆ©nienne. En bĆ¢tissant ensemble les diffĆ©rents temps de priĆØre ou dāapprofondissement, nous recevons des rĆ©ponses trĆØs enthousiastes et aussi des remerciements pour lāunitĆ© expĆ©rimentĆ©eĀ Ā»