Mouvement des Focolari
De jeunes suisses jouent pour leurs contemporains du Caire

De jeunes suisses jouent pour leurs contemporains du Caire

Le 25 janvier 2014, la 14ème édition de la rencontre annuelle de volleyball sponsorisé organisée par «Youth4unity», les jeunes du Mouvement des Focolari, a eu lieu à Zurich.

160 sportifs pleins d’enthousiasme se sont donnĆ© rendez-vous dans la salle de gymnastique de l’Ć©cole cantonale de Zurich Ć  Oerlikon. Il ne s’agissait pas seulement de faire du sport, mais leur but Ć©tait une fois de plus de rĆ©colter des fonds pour la fondation Koz Kazeh (Arc en ciel) au Caire.

Celle-ci concerne des jeunes et des enfants Ć©gyptiens qui doivent travailler pour subvenir aux besoins de leur famille et qui ne peuvent Ć©tudier que durant leurs jours de congĆ©. DerniĆØrement ils ont pu bĆ©nĆ©ficier de cours d’orientation professionnelle et de programme spĆ©ciaux pour soutenir tous les jeunes.

Mis Ć  part l’engagement social, le Volleyday de Zurich a Ć©tĆ© une occasion de se divertir et de jouer ensemble. Le slogan de la journĆ©e ā€œTake care – respecte ton voisin, tout le monde est importantā€, a Ć©tĆ© le fil conducteur du tournoi, en le transformant en un Fair Play amical.

ā€œDans notre jeu, il n’y a pas de concurrence comme dans d’autres tournois, car nous jouons pour un autre butā€ affirme Gabriel, zurichois de18 ans qui participe pour la premiĆØre fois au VolleyDay.

Ce VolleyDay a aussi vu la participation d’une vingtaine de personnes qui sont venues collaborer bĆ©nĆ©volement Ć  la rĆ©ussite du tournoi en apportant leur aide en coulisse.

L’Ć©quipe Ā«AbracadabraĀ» a gagnĆ© la “coupe challenge” en rĆ©coltant la somme maximum de 2’376 CHF (1’942.15 €). Les Ć©quipes gagnantes Ā«D’ChoncheflickerĀ» (Ligue A) et Ā«Oerlikon oneĀ» (Ligue B), ont reƧu un grand panier de produits alimentaires pour organiser un souper ensemble.

Le ā€œtime outā€ (une minute de silence et de priĆØre pour la paix)Ā  ainsi que la lettre envoyĆ©e par la fondation Koz Kazeh Ć  cette occasion ont renforcĆ© la relation entre les jeunes du Caire et de Zurich.

Ainsi la somme totale de 12’074 CHF (9’869.30 €) rĆ©coltĆ©e par l’Ć©dition 2014 a pu ĆŖtre envoyĆ©e au Caire pour soutenir leurs microprojets.

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Malte: ā€œL-Arti tal-Imħabbaā€

Ā ā€œNous avons eu la chance de proposer un livre de Chiara Lubich traduit en maltais, et c’est une trĆØs grande joie pour nous!ā€, nous confient Marisa et Mario, responsables de la communautĆ© des Focolari sur l’Ile, au lendemain de la prĆ©sentation de ā€œL-Arti tal-Imħabbaā€ (ā€œL’Art d’aimerā€ en maltais)

Le 17 janvier, devant une salle comble, cinq intervenants spĆ©cialisĆ©s dans divers domaines ont pris la parole: Marie Alexander, professeur Ć  l’Institut de Linguistique de l’UniversitĆ© de Malte; Natalino Camilleri, supĆ©rieur gĆ©nĆ©ral de la SociĆ©tĆ© de la Doctrine ChrĆ©tienne (M.U.S.E.U.M); le PĆØre Karm Debattista, bien connu Ć  Malte dans le monde de la musique et de la communication; le rĆ©vĆ©rend Simon Godfrey, chancelier de l’Eglise Anglicane et maĆ®tre J. Mifsud, avocat, journaliste et animateur de programmes tĆ©lĆ©visĆ©s.

Les interventions ont soulignĆ© comment l’art d’aimer, proposĆ© par Chiara Lubich, trouve directement sa source dans l’Evangile et s’énonce en quelques pointsĀ : aimer toutes les personnes sans discrimination aucune, faire le premier pas, reconnaĆ®tre la prĆ©sence de JĆ©sus en chacun de nos frĆØres et se faire « tout Ć  tousĀ Ā», comme le recommandeĀ  St Paul. L’engagement Ć  faire sienne cette faƧon de vivre demande un entraĆ®nement constant, mais produit un nouvel Ć©tat d’esprit qui est un premier pas vers une rĆ©volution pacifique, capable de changer le cœur des personnes et de bĆ¢tir une civilisation fondĆ©e sur l’amour. Le rĆ©vĆ©rend Simon Godfrey et maĆ®tre J. Mifsud ont aussi tenu Ć  mettre en Ć©vidence les convergences de pensĆ©e entre leĀ  pape FranƧois etĀ  Chiara.

AprĆØs ces exposĆ©s, une famille, un jeune et un ā€œjuniorā€ ont racontĆ© comment ils mettent en pratique l’art d’aimer. Ces tĆ©moignages ont Ć©tĆ© suivis de la prĆ©sentation du ā€œDĆ© de l’Amourā€

La soirĆ©e s’est conclue par les impressions de nombreux participants qui ont exprimĆ© leur joie d’avoir dĆ©couvert une nouvelle faƧon d’aborder la vie quotidienne: ā€œLe message est fort, beau et simple – dĆ©clare le PĆØre Silvestre –  il est Ć  portĆ©e de main et tout le monde peut le vivreā€ D’autres ont mis en valeur divers aspects:ā€ DostoĆÆevsky Ć©crit que ce sera la beautĆ© qui sauvera le monde – rappelle Stefania – aujourd’hui nous avons vĆ©cu un moment harmonieux et beau, parce que ce qui s’est dit participait de la BeautĆ© de Dieuā€ Myriam a ajoutĆ©:ā€ Il n’y avait pas celui qui croit et celui qui ne croit pas: dans cet amour nous nous sommes tous sentis en famille et l’on pouvait parler librementā€ Enfin le tĆ©moignage d’Ezio: ā€Je connaissais ce livre en italien, mais j’en ai redĆ©couvert toute la valeur. Je dĆ©sire vivre toujours mieux cet ā€œart d’aimerā€, mobiliser mon coeur et mon esprit pour inventer mille faƧons de le rendre plus beau, plus efficace dans dans ses visĆ©es, plus intense, plus attractif, plus crĆ©atif, sachant qu’il ne seraĀ  jamais aquis une fois pour toutesā€.

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PurifiƩs par la Parole

Un “mort-vivant”

J’étais dans l’entrĆ©e du commissariat, il faisait chaud et j’étais trĆØs fatiguĆ©, lorsqu’est arrivĆ© un homme claudicant mal habillĆ©. AprĆØs m’avoir saluĆ© d’une voix faible, remarquant que je m’intĆ©ressais Ć  lui, il m’a racontĆ© son histoire: c’était un rĆ©fugiĆ© sans-abri, sans amis ni famille, sans papiers: un “mort-vivant”, comme disaient les policiers qui l’avaient arrĆŖtĆ©. En le saluant, je lui ai dit où j’habitais: s’il Ć©tait venu, nous l’aurions accueilli, donnĆ© Ć  manger et proposĆ© de rester dormir. Quelques jours plus tard, il est en effet venu chez nous, ainsi nous avons pu l’aider concrĆØtement avant qu’il se mette en route pour YaoundĆ©. Pour notre famille, c’était lui, image du Christ souffrant, le don. P.B. – CĆ“te d’Ivoire

Effets d’un vol

AprĆØs une belle journĆ©e au parc aquatique avec nos filles, nous nous apercevons, sur le parking, que des papiers et des clĆ©s ont Ć©tĆ© volĆ©s dans notre voiture… AprĆØs la dĆ©nonciation du vol, nous nous prĆ©parons Ć  la nuit en plaƧant des meubles derriĆØre les principales entrĆ©es. Les filles trouvent un cĆ“tĆ© aventureux Ć  l’évĆ©nement. Le jour suivant, lorsque je vais acheter les nouvelles serrures, je me rends compte que les frais correspondent exactement au montant inattendu que ma femme avait reƧu un jour avant. Ce fait nous a aidĆ©s Ć  rĆ©flĆ©chir et, ensemble, nous avons dĆ©cidĆ© de ne garder aucune rancune envers les voleurs. Quelques jours aprĆØs, en rĆ©citant les priĆØres, une des filles a aussi voulu mentionner ceux qui nous avaient donnĆ© l’occasion d’apprendre Ć  pardonner. S.G. – GĆŖnes (Italie)

Sur la route

Sur la route, je rencontre une prostituĆ©e. Je m’arrĆŖte, la salue, lui donne la Parole de Vie avec le commentaire de Chiara Lubich, en lui expliquant que c’est une pensĆ©e de l’Évangile. “Pourquoi fais-tu cela?”, je lui demande. “J’ai trois enfants Ć  charge” est sa rĆ©ponse. Ensuite, elle me conseille d’apporter cette feuille aussi Ć  une collĆØgue, assise dans une voiture plus en avant. Je la salue elle aussi et lui offre la Parole de Vie: “C’est une pensĆ©e sur JĆ©sus”. Elle me remercie et ajoute qu’elle vient de terminer de rĆ©citer le chapelet. Ensuite, elle me montre un petit livre de priĆØres Ć  Marie. Je lui pose la mĆŖme question. Elle rĆ©pond: “Je suis divorcĆ©e et j’ai quatre enfants Ć  nourrir chaque jour”. Ensemble, nous rĆ©citons un Ave Maria, afin qu’elle puisse trouver un travail convenable. M.R. – Segni (Italie)

TirĆ© de: L’Évangile du jour, CittĆ  Nuova. Ā 

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Sardaigne solidaire

Ozieri, village sarde proche de Sassari (Italie). Un groupe de personnes du mouvement des Focolari engagĆ© en paroisse, se demande ce qu’il peut faire pour mettre en commun les talents reƧus et les mettre Ć  disposition des moins chanceux. Ils prennent connaissance des activitĆ©s de l’AMU (Actions pour un Monde Uni) – Ong des Focolari engagĆ©e pour aider les personnes dans le besoin du tiers monde – et ils dĆ©cident de donner leur temps et leurs forces pour contribuer eux aussi Ć  aider ces personnes.

L’initiative est nĆ©e il y a 4 ans et les vicissitudes n’ont pas manqué : « Le petit appartement que nous avions reƧu et amĆ©nagĆ© avec l’aide de tout le monde, avec harmonie et bon goĆ»t pour en faire sortir un atelier de couture et d’artisanat – raconte Egidia, une des initiatrices – est rĆ©quisitionnĆ© par le curĆ© pour y loger un prĆŖtre ougandais de passage. Il semble que tout s’arrĆŖte lĆ  mais au contraire quelques mois plus tard on nous concĆØde une belle salle dans l’enceinte paroissialeĀ Ā». Mais entre temps, le groupe s’est dĆ©sagrĆ©gĆ© et il faut recommencer presque depuis le dĆ©butĀ ! AprĆØs un bon bout de temps le travail reprend.

Des femmes de diverses associations et mouvements arrivent, quelques unes ne frĆ©quentent mĆŖme pas l’Eglise. Elles sont pleines d’enthousiasme et apportent de toutĀ : Ć©toffe, fils, laine, coton, deux machines Ć  coudre et jusqu’à une machine pour confectionner des vĆŖtements en tricot.

Le laboratoire se monte: ā€œnous nous retrouvons une trentaine Ć  travailler avec Ć©nergie et amour – continue Anna Maria – en essayant de construire des rapports positifs entre tout le monde. Nous dĆ©cidons de destiner le bĆ©nĆ©fice Ć  l’Ouganda, toujours par l’intermĆ©diaire des projets de l’AMUĀ Ā».

MĆŖme le curĆ© s’implique et la population est informĆ©e par le journal diocĆ©sain. Le groupe participe Ć  la foire pour vendre les produits.

ā€œL’annĆ©e derniĆØre – se rappelle Egidia – alors que nous pensions rĆ©aliser une vente de NoĆ«l nous apprenons que l’organisation pour la foire des gĆ¢teaux traditionnels (fĆŖte traditionnelle du village dont le bĆ©nĆ©fice est versĆ© aux missions), a des difficultĆ©s. D’un commun accord nous offrons notre collaboration. Le laboratoire devient un lieu d’exposition. Un succĆØs. Mais le plus intĆ©ressant est que cette initiative nous a permis de rencontrer d’autres personnes qui, venues pour la visite, se sentent impliquĆ©es par l’atmosphĆØre de joie et d’harmonie qui rĆØgne entre nousĀ Ā».

« Nous dĆ©cidons ainsi – ajoute Anna Maria – d’appeler le laboratoire « LaboramorĀ Ā» (Laboramour) qui exprime notre dĆ©sir de vivre ā€˜l’art d’aimer’. Le but n’est pas en fait, uniquement la solidaritĆ© avec les ougandais qui sont loin. Nous commenƧons d’abord par nous-mĆŖmes, en crĆ©ant des rapports nouveaux. Nous nous communiquons nos difficultĆ©s et les Ć©tapes dĆ©jĆ  surmontĆ©es pour essayer de dĆ©passer les situations difficiles en famille, au travail. Nous sentons que nous sommes une famille qui nous aide pour bon nombre de petites ou grandes choses. Nous confions tout Ć  Dieu, convaincues qu’il continuera Ć  nous aider et Ć  porter de l’avant cette belle aventure dans laquelle il nous a fait entrerĀ Ā».

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L’aventure de l’unitĆ©: les derniĆØres annĆ©es de Chiara

AprĆØs une pĆ©riode de maladie et de repos en Suisse au dĆ©but des annĆ©es 90, la vie de Chiara Lubich connaĆ®t une accĆ©lĆ©ration fulgurante dans son ouverture vers la sociĆ©tĆ© et les peuples les plus Ć©loignĆ©s. DĆ©sormais certaine de la pleine insertion de l’Œuvre de Marie dans l’Eglise, elle entame une extraordinaire pĆ©riode de dialogues,Ā  de voyages et marques de reconnaissancesĀ : doctoratsĀ  honoris causa, titres de citoyenne d’honneur et Ā divers prix qui lui sont dĆ©cernĆ©s sur tous les continents montrent combien son influence spirituelle est Ć  son apogĆ©e.

Entre autres ces annĆ©es (1994-2004) sont celles de l’ouverture et de la consolidation Ā des profonds et vastes dialogues engagĆ©s avec les fidĆØles des grandes religionsĀ ; celles aussi qui voient se dĆ©velopper au sein du Mouvement de nombreux centres d’étude capables d’approfondir la contribution Ā du charisme de l’unitĆ© dans divers domaines ( sociologie, Ć©conomie, politique, communications, santé…)Ā ; enfin c’est au cours de ces annĆ©es qu’est lancĆ©e une grande action, Ć  la fois œcumĆ©nique et politique, pour « redonner une Ć¢me Ć  l’EuropeĀ Ā»

AprĆØs cette longue pĆ©riode caractĆ©risĆ©e par Ā des voyages, des fondations et l’ouverture de nouveaux horizons, Ā sonne pour Chiara l’heure de la maladie. Celle-ci va marquer les trois derniĆØres annĆ©es de sa vie, peut-ĆŖtre les plus Ć©prouvantes de son existence. JĆ©sus AbandonnĆ©, son Epoux, se prĆ©sente au rendez-vous « de maniĆØre solennelleĀ Ā», dans une obscuritĆ© où Dieu semble avoir disparu comme le soleil derriĆØre la montagne. Chiara continue malgrĆ© tout Ć  aimer, instant aprĆØs instant, un prochain, puis un autre. Elle demeure au service « du dessein de DieuĀ Ā» sur le Mouvement dont elle Ā suivra les dĆ©veloppements jusqu’à ses derniers jours, en particulier lorsque, pour sa plus grande joie, le Vatican approuve la crĆ©ation de « l’Institut Universitaire SophiaĀ Ā»

Elle a passĆ© le dernier mois de sa vie Ć  la Policlinique Gemelli Ć  Rome. Elle s’occupe encore de sa correspondance et prend des dĆ©cisions importantes pour le Mouvement. Elle reƧoit aussi une lettre du Pape qu’elle relit souvent et qui la rĆ©conforte. Le patriarche œcumĆ©nique de Constantinople, BartholomĆ©e 1er vient lui rendre visite et lui donne sa bĆ©nĆ©diction.

Au cours des derniers jours elle exprime le dĆ©sir de rentrer chez elle. Elle salue personnellement ses premiĆØres compagnes, ses premiers compagnons ainsi que ses plus proches collaborateurs. Puis, tandis que son Ć©tat s’aggrave, elle consume ses toutes derniĆØres forcesĀ  en accueillant des centaines de personnes qui viennent chez elle pour la voir, l’embrasser, lui dire encore un seul motĀ : merci. Grande est l’émotion, mais plus grande encore la foi en l’amour. Le chant du Magnificat s’élĆØve, pour les grandes choses que le Seigneur a accomplies en elle, et l’engagement est renouvelĆ© Ć  vivre l’Évangile, c’est-Ć -dire Ć  aimer comme elle l’a toujours fait et enseignĆ©.

Elle s’éteint le 14 mars 2008, un peu aprĆØs deux heures du matin. La nouvelle se rĆ©pand rapidement dans le monde entier, partout où se trouve sa famille spirituelle qui prie dans uneĀ  profonde unitĆ©.

Au cours des jours qui suivent des milliers de personnes,  allant des simples ouvriers aux personnalités politiques ou religieuses, se dirigent vers Rocca di Papa pour lui rendre hommage.

Ses funĆ©raillesĀ  ont lieu dans la basilique romaine de St Paul hors les murs, trop petite pour contenir la foule venue en grand nombre (40000 personnes) Benoit XVI – qui, entre autres, parle dans son message Ā« d’une femme de foi intrĆ©pide, douce messagĆØre d’espĆ©rance et de paixĀ Ā» – Ā envoie le SecrĆ©taire d’Etat Tarcisio Bertone pour prĆ©sider l’Eucharistie concĆ©lĆ©brĆ©e par 9 cardinaux, plus de 40 Ć©vĆŖques et des centaines de prĆŖtres.

Et elles ne cessent de rĆ©sonner Ā ces paroles prononcĆ©es un jour par Chiara: « Lorsque, Ć  la fin des temps, l’Œuvre de Marie, en rangs serrĆ©s, attendra de paraĆ®tre devant JĆ©sus abandonnĆ© et ressuscitĆ©,Ā  je voudrais qu’elle puisse lui direĀ : ā€œUn jour, Ć“ mon Dieu, je viendrai vers Toi. […] avec mon rĆŖve le plus fouĀ : t’apporter le monde dans mes brasĀ ā€. PĆØre, que tous soient unĀ !Ā Ā»

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Philippines: la foi des plus petits

Micha Jane et Ryan habitent avec leur famille à Tacloban, chef-lieu de la province de Leyte, île au centre sud-ouest des Philippines, parmi les villes les plus touchées par le typhon du 8 novembre 2013. Sur 200 000 habitants, plus de 10 000 sont présumés morts.

Les jeunes qui, avec leur famille, font partie de la communautĆ© locale des Focolari, conservent des souvenirs vivaces de la tragĆ©die: “Je ne saurais dire combien de fois nous avons rĆ©citĆ© le Rosaire avec toute la famille – raconte Ryan: le typhon passĆ©, notre maison Ć©tait seulement endommagĆ©e sur le toit”. Et Micha Jane: “Mon pĆØre nous a dit de nous rĆ©fugier dans la salle de bain, l’unique endroit de la maison avec des murs en ciment. Chaque fois que la maison tremblait et que les objets cognaient contre le mur extĆ©rieur, il me semblait qu’elle avait Ć©tĆ© touchĆ©e. Alors j’ai essayĆ© de plus me concentrer dans la priĆØre et j’ai senti mes peurs disparaĆ®tre lentement.”

Le typhon passĆ©, la nuit tombe: “Nous entendions parler de maisons envolĆ©es, de personnes tuĆ©es. Encore une fois, nous avons trouvĆ© la force de demander de l’aide Ć  Dieu et, en mĆŖme temps, nous sentions que nous devions ĆŖtre prudents et attentifs.”

Les jours suivants sont vraiment difficiles. Le vent trĆØs fort emporte toits, maisons, arbres et provoque une immense vague qui, en quelques minutes, submerge une partie de la ville.

L’électricitĆ©, l’eau manquent, il n’y a aucun moyen de communiquer, pas mĆŖme avec les tĆ©lĆ©phones portables; les premiers contacts tĆ©lĆ©phoniques sont rĆ©tablis seulement aprĆØs plusieurs jours.

Micha Jane continue Ć  raconter: “On entendait des dĆ©tonations occasionnelles, les nuits Ć©taient extraordinairement silencieuses. La plupart de nos voisins et amis ont Ć©tĆ© Ć©vacuĆ©s Ć  Cebu et Manille avec des avions militaires. Quelques proches voulaient convaincre mon pĆØre de faire pareil. Mes parents ont au contraire dĆ©cidĆ© de rester. Ils nous ont expliquĆ© qu’ils voulaient assumer la responsabilitĆ© de secourir les personnes en difficultĆ©. Au fur et Ć  mesure que les jours passaient, nous avons aidĆ© mon pĆØre et ma mĆØre Ć  distribuer les biens de premiĆØre nĆ©cessitĆ© qui commenƧaient Ć  arriver et nous avons rendu visite aux survivants du typhon.”

Ryan poursuit: “J’ai pensĆ© que j’allais ĆŖtre dĆ©semparĆ© sans internet, sans tĆ©lĆ©vision… Pourtant, je me suis rendu compte qu’il y a de la joie et de la vie en rencontrant et en aimant les personnes.” Micha Jane confirme: “Notre vie est devenue encore plus simple. Mon frĆØre nettoie le sol, je plie le linge que ma mĆØre a lavĆ©. Nous avons planifiĆ© la vaisselle: mon tour est aprĆØs le petit dĆ©jeuner et mon frĆØre, aprĆØs le dĆ©jeuner. Nous avons trouvĆ© la vraie joie en aidant. Nos jours sont toujours remplis et gratifiants. J’ai compris que le vrai bonheur est dans l’amour.”

L’urgence dans les zones les plus touchĆ©es n’est pas terminĆ©e; une fois la vague des premiers secours passĆ©e, avec le soutien d’AMU (Action pour un Monde Uni) et AFN (Action pour Familles Nouvelles), des Focolari, a commencĆ© le projet de rĆ©paration et reconstruction d’environ quarante logements. La conviction de ces familles, Ć  commencer par les plus petits, dans la force de l’Évangile vĆ©cu et de la priĆØre faite ensemble fera le reste.

Pour ceux qui veulent faire arriver leur propre aide:

Association Action pour un Monde Uni

Banca Popolare Etica, filiale de Rome.

IBAN: IT16G0501803200000000120434

SWIFT/BIC CCRTIT2184D

Motif: Urgence typhon Haiyan Philippines

Action pour FAMIGLIE NUOVE Onlus

Compte bancaire n° 1000/1060

BANCA PROSSIMA

Cod. IBAN: IT 55 K 03359 01600 100000001060

Cod. Bic – Swift: BCITITMX

MOVIMENTO DEI FOCOLARI A CEBU

Motif : Urgence typhon Haiyan Philippines

METROPOLITAN BANK & TRUST COMPANY

Cebu – Guadalupe Branch

6000 Cebu City – Cebu, Philippines

Tel: 0063-32-2533728 Account name bancaire: WORK OF MARY/FOCOLARE MOVEMENT FOR WOMEN

IntitulƩ du compte bancaire.: 398-2-39860031-7

SWIFT Code: MBTCPHMM

Motif: Help Philippines– Typhoon Haiyan

Email: focolaremovementcebf@gmail.com

Tel. 0063 (032) 345 1563 – 2537883 – 2536407

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Japon : amour et service au cœur d’une famille

Ā ā€œJe travaille comme fonctionnaire de l’Etat dans le secteur de la pĆŖche et des affaires maritimes. En 22 ans de mariage, j’ai dĆ©mĆ©nagĆ© cinq fois dans diverses rĆ©gions du Japon pour raisons professionnellesĀ Ā», nous dit Nagatani Hiroshi, focolarino mariĆ©, pĆØre de trois enfants, aujourd’hui tous grands. NĆ© et ayant grandi dans une famille bouddhiste, Nagatani, Ć©pouse une catholique et dĆ©cide de se faireĀ  baptiser « Je pensais ainsi, nous confie-t-il, offrir Ć  mes enfants une seule rĆ©fĆ©rence religieuse au sein d’un contexte social trĆØs diversifiĆ© sur le plan spirituel Ā» En 1993 Nagatani et son Ć©pouse dĆ©couvrent la spiritualitĆ© de l’unitĆ©. Ils y trouvent une force qui les pousse Ć  vivre les phrases de l’Evangile, Ć  se mettre au service des autres, en particulier en assurant la formation spirituelle des laĆÆcs de leur paroisse. Mais la vie de famille occasionneĀ  de nombreux dĆ©placements, « ce qui lui donne, prĆ©cise Nagatani, un cĆ“tĆ© aventureux. Un jour, raconte-t-il, nous sommes allĆ©s vivre tous ensemble sur l’île de Tsushima où il n’y a pas d’église catholique. Au dĆ©but nous nous sentions complĆØtement perdus, puis nous avons liĆ© amitiĆ© avec le pasteur anglican de cette Ć®le et le dimanche nous avons commencĆ© Ć  frĆ©quenter la liturgie anglicane. Ā Ā  GrĆ¢ce Ć  cette amitiĆ©, lorsqu’un prĆŖtre catholique a commencĆ© Ć  venir nous rendre visite, le pasteur anglican a trĆØs volontiers mis Ć  sa disposition son Ć©glise pour la messe catholique. Du coup les catholiques de l’île ont commencĆ© Ć  se rĆ©unir et nous avons de nouveau eu l’occasion d’aider Ć  Ā Ā leur formation spirituelle. Ā Ā  RĆ©cemment Nagatani et son Ć©pouse ont Ć©tĆ© amenĆ©s Ć  faire partie de l’équipe diocĆ©saine chargĆ©e d’organiser les sessions de prĆ©paration au mariage pour les jeunes couplesĀ ; dans le cadre de cette formation ils traitent, en particulier, les problĆØmes concernant la procrĆ©ation et la vie. «  Mon Ć©pouse, qui est sage-femme, aborde la question sous son aspect proprement technique, quant Ć  moi, je dĆ©veloppe davantage ce qui concerne les relations familiales, autrement dit la faƧon d’aborder et de rĆ©soudre ensemble les diverses problĆ©matiques. Tout en rendant ce service, je parle volontiers Ć  ces jeunes de notre vie de famille et de la place importante que nous avons donnĆ©e Ć  cette pensĆ©e d’Igino GiordaniĀ : « Un couple qui ne vit pas l’amour rĆ©ciproque est en train de gaspiller son tempsĀ Ā»

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ŒcumĆ©nisme: une semaine entre frĆØres

C’est une annĆ©e spĆ©ciale pour l’œcumĆ©nisme ce 2014Ā : 50 ans se sont Ć©coulĆ©s depuis la publication du document du Concile Vatican IIĀ  Unitatis Redintegratio qui prĆ“ne l’unitĆ© entre tous les chrĆ©tiens. On y dĆ©nonce la division, qui « non seulement s’oppose ouvertement Ć  la volontĆ© du Christ, mais qui est aussi un scandale pour le monde et endommage la causeĀ la Ā plus sainte: la prĆ©dication de l’évangile Ć  toute crĆ©atureĀ Ā».

50 ans où beaucoup de pas ont Ć©tĆ© faits de la part des Eglises chrĆ©tiennesĀ : en se demandant pardon, se reconnaissant frĆØres, en essayant de dĆ©passer – mĆŖme du point de vue thĆ©ologique – les questions les plus Ć©pineuses. 50 ans de dialogue de la vie.

Ainsi, la Semaine de priĆØres 2014 – prĆ©parĆ©e par les chrĆ©tiens du Canada – assume une signification spĆ©ciale, où mĆŖme les petites manifestations, lues sur cet horizon plus large, acquiĆØrent et donnent force au chemin commun.

ā€œA CĆ ceres nous avons vĆ©cu une heure de priĆØre avec les frĆØres de l’Eglise Ć©vangĆ©liqueā€, Ecrivent Paco et Pila, catholiques de l’Espagne. « C’était beau de prier en unitĆ© le Notre PĆØre. Une grande espĆ©ranceĀ !Ā Ā».

« En Equateur aussiĀ Ā», Ć©crit Jackeline Reyes, « nous avons participĆ© Ć  une huitaine de cĆ©lĆ©brations œcumĆ©niques. On sent un grand esprit de fraternitĆ© et de joie profonde. C’est une route d’espĆ©ranceĀ Ā».A Pozzuoli (NA-Italie), un moment œcumĆ©nique intense a Ć©tĆ© vĆ©cu entre catholiques et Ć©vangĆ©liques de l’Eglise baptiste, avec une participation inattendue. Maria Clara Tortorelli raconteĀ : « Pour la premiĆØre fois est venu non seulement le pasteur mais le « peupleĀ Ā». Nous Ć©tions nombreux de la « porte Ć  cĆ“té ». Nous nous sommes reconnus ensuiteĀ  par le lieu de travail, le quartier, le marchĆ©, l’hĆ“pital… et tout est devenu plus simple. Un rapport de confiance s’est dĆ©clenchĆ©. Les chants ont Ć©tĆ© animĆ©s par les musiciens des diffĆ©rents groupes. Un orchestre improvisĆ©, mais en harmonie parce que chacun avait appris les chants de l’autre. La prĆ©sentation de dons fut un moment Ā tout particulierĀ : la Bible comme signe de la Parole, un bouquet de fleurs exprimant la beautĆ© et l’harmonie de l’unitĆ© dans la diversitĆ©, le testament de JĆ©sus Ć©crit sur un parchemin, le TAO et un tablier comme signe du serviceĀ Ā».

Sans quitter l’Italie, en Sardaigne, dans l’église grecque orthodoxe de Quartu Saint’Elena, les pasteurs et les reprĆ©sentants de toutes les Eglises de Cagliari ont dit prĆ©sent pour l’occasionĀ : l’Eglise luthĆ©rienne, l’Eglise baptiste, l’Eglise adventiste, et les prĆŖtres de l’Eglise grecque orthodoxe, de l’Eglise orthodoxe russe et orthodoxe roumaine. Pendant la huitaine de jours les diffĆ©rentes Eglises ont organisĆ© des rencontres de priĆØre selon leur style propreĀ : les baptistes ont rĆ©alisĆ© une Ć©tude biblique sur la lettre de Paul aux Corinthiens, les adventistes un moment de rĆ©flexion et de chants sur des textes suggĆ©rĆ©s pour la semaine de priĆØre, de mĆŖme que les sĆ©minaristes catholiques du sĆ©minaire rĆ©gional de Cagliari. Les orthodoxes ont proposĆ© les vĆŖpres, tandis que le dimanche 19 la cĆ©rĆ©monie œcumĆ©nique s’est dĆ©roulĆ©e, prĆ©parĆ©e par une commission mixte des diverses Eglises et animĆ©e par un chœur œcumĆ©nique.

Une semaine, écrivent Anna et Vittorio, « où beaucoup de rapports personnels ont grandi entre les représentants des Eglises, rapports qui ont progressé depuis bien des années dans la fraternité ».

Et encore on ne sait pas toutes les expĆ©riences de fraternitĆ© (extra)ordinaires qui ont Ć©tĆ© vĆ©cues dans le monde entier durant la Semaine œcumĆ©nique. On vous invite Ć  raconter votre histoire œcumĆ©nique en nous envoyant un commentaire Ć  www.focolare.orgĀ !

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Foi et raison: Deux doctorats en faveur du dialogue

© Université  Notre Dame

On peut respirer la simplicitĆ© et la professionnalitĆ© dans l’élĆ©gante mais toute simple grande salle du siĆØge romain de l’UniversitĆ© amĆ©ricaine de Notre-Dame du Lac qui accueille, le 27 janvier, la remise du doctorat en Droit, au card. Jean-Louis Tauran, prĆ©sident du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, et Ć  Maria Voce, prĆ©sidente du mouvement des Focolari.

Thomas G. Burish, vice chancelier de la prestigieuse universitĆ©, a ouvert la cĆ©rĆ©monie. Les doctorats honoris causa sont confĆ©rĆ©s Ć  ceux qui ont apportĆ© une contribution que personne n’avait donnĆ©e auparavant, souligne le spĆ©cialiste amĆ©ricain.

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Le Card. Tauran et Maria Voce, dans leur domaine respectif, proposent quelque chose d’unique Ć  l’homme et Ć  la femme d’aujourd’hui. La motivation de la remise de ce titre Ć  Maria VoceĀ : « Pour son extraordinaire capacitĆ© Ć  guider le mouvement des Focolari et en reconnaissance Ć  l’incroyable tĆ©moignage et inspiration que le mouvement offre en soi. Votre travail pour le progrĆØs de la cause de l’unitĆ©, par le dialogue et l’amitiĆ©, est un vĆ©ritable point de rĆ©fĆ©rence pour les blessures du monde d’aujourd’hui plein de fracturesĀ Ā».

La cĆ©rĆ©monie, en prĆ©sence de plusieurs autoritĆ©s et de tout le Conseil d’administration de l’universitĆ© Notre-Dame, a Ć©tĆ© sobre et significative. « Le doctorat qui est confĆ©rĆ© aujourd’hui Ć  ces deux personnalitĆ©s est la reconnaissance de ce qu’ils portent dĆ©jĆ  en eux prĆ©sentement et donc cela ne leur ajoute rien. C’est plutĆ“t un honneur pour nous qu’ils accomplissent cet acteĀ Ā», a soulignĆ© de plus le prof. Burish.

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L’intervention du card. Tauran a mis en reliefĀ  le dur chemin de l’Europe qui a connu la sĆ©paration entre foi et raison. « Le Dieu qui a Ć©tĆ© mis de cĆ“tĆ© est rĆ©apparu aujourd’hui dans un monde où les hommes continuent Ć  se poser les grandes interrogations sur la vie et sur la mortĀ Ā». Dans l’analyse de Tauran le dialogue devient un choix obligatoire. « C’est un risque – a-t-il continuĆ© – parce qu’il s’agit d’accepter d’être remis en question par un autre qui croit et pense diffĆ©remmentĀ Ā». Les mots-clĆ©s sont, identitĆ©, altĆ©ritĆ© et dialogueĀ : une triade qui permet de ne pas renoncer Ć  notre propre foi, mais Ć  choisir de cheminer ensemble vers la vĆ©ritĆ©.

Au cours du dĆ©jeuner offert par l’universitĆ©, Maria Voce a proposĆ© sa rĆ©flexion, suivie d’une priĆØre. « Les Ć©tudes m’ont toujours fascinĆ©eĀ Ā», a-t-elle dit. « La derniĆØre annĆ©e de droit j’ai rencontrĆ© Chiara Lubich et son charisme d’unitĆ©, qui m’a tout de suite passionnĆ©e et m’a amenĆ©e Ć  faire de l’amour Ć©vangĆ©lique mon style de vie. Une bonne carriĆØre s’ouvrait devant moi, en tant que premiĆØre avocate femme du forum de Cosenza. Mais Ć  l’improviste j’ai Ć©tĆ© emportĆ©e par l’appel trĆØs fort de Dieu Ć  le suivre dans la communautĆ© du focolare. En une semaine j’ai tout quittĆ©, sans jamais m’en repentir. Je me souviens que quelques annĆ©es plus tard, quand j’ai Ć©tĆ© appelĆ©e par hasard au tribunal pour donner un tĆ©moignage, j’ai retrouvĆ© tout le charme du monde que j’avais laissĆ© avec la joie d’avoir pu donner quelque chose de beau Ć  DieuĀ Ā».

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Elle a ensuite rappelĆ© qu’un de ses professeurs dĆ©finissait le Droit ā€œun systĆØme de limitesā€. A partir de cette dĆ©finition, Maria Voce a proposĆ© sa rĆ©flexion sur le sens de la Loi. «  Dans la logique de l’amour Ć©vangĆ©lique vĆ©cu – a-t-elle expliquĆ© – la limite devient une occasion de faire l’expĆ©rience de l’être vĆ©ritable de la personne qui se rĆ©alise dans le don, en se donnant, en se faisant don. C’est uniquement de cette maniĆØre que l’on peut concilier le respect des libertĆ©s individuelles dans une synthĆØse supĆ©rieure qui porte Ć  la communion, dans laquelle et pour laquelle l’identitĆ© des sujets peut ĆŖtre sauvegardĆ©e voire potentialisĆ©e. La communion, l’unitĆ© – dans laquelle nous discernons le projet de Dieu sur la famille humaine – n’est pas quelque chose qui annule la personne mais où la personne se rĆ©alise. Cela parce qu’être en rapport est constitutif de l’hommeĀ Ā».

A la fin, dans une priĆØre, elle a invoqué : « Toi qui es venu dans le monde grĆ¢ce au oui d’une jeune femme, dans tout ce que nous faisons, aide-nous Ć  ĆŖtre – comme Marie – instruments de ton amour pour le monde. Tout particuliĆØrement fais que notre travail ensemble, dans nos universitĆ©s, dans nos communautĆ©s, dans tous nos projets et nos rencontres, nous puissions comme la Vierge engendrer ta prĆ©sence et tĆ©moigner de la rĆ©alisation de ta promesse d’être avec nous partout où deux ou trois sont rĆ©unis en ton nomĀ Ā».

Roberto Catalano et Michele Zanzucchi

De jeunes suisses jouent pour leurs contemporains du Caire

L’Evangile vĆ©cu contribue Ć  l’unitĆ© des chrĆ©tiens

Libre des prƩjugƩs

Avec une petite mais trĆØs vivante communautĆ© Ć©vangĆ©lique mĆ©thodiste de notre ville nous avons dĆ©cidĆ© de nous mettre au service des nombreux immigrĆ©s d’Afrique du Nord qui vivent sur notre territoireĀ : tunisiens qui travaillent comme manœuvres dans la sĆ©riculture, sĆ©nĆ©galais et marocains comme marchands ambulants…Beaucoup d’entre eux n’ont pas de repas chaud pendant la semaine. L’idĆ©e est nĆ©e d’assurer un service de repas où nous invitons les immigrĆ©s qui viennent chaque semaine pour le marchĆ©. A tour de rĆ“le nous faisons les courses, nous cuisinons, nous servons et prenons le repas avec eux. Entre deux plats, nous voyons s’écrouler prĆ©jugĆ©s et stĆ©rĆ©otypes.Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  S.F. – Italie

Semence d’unitĆ©

HospitalisĆ© pour une petite intervention, j’ai lu un livre que ma fiancĆ©e m’avait donnĆ©. C’était des expĆ©riences d’Evangile vĆ©cu, trĆØs belles, mais je me disais:ā€C’est impossible de vivre vraiment ainsiā€ Puis elle m’a fait rencontrer des personnesĀ  et en Ć©changeant avec elles j’ai compris et vu que, contrairement Ć  ce que je pensais, c’était possible. A partir de lĆ  une voie nouvelle s’est offerte Ć Ā  nous. Nous nous sommes mariĆ©s dans le but de former une famille ouverte aux autres. Anne est catholique, quant Ć  moi, bien qu’appartenant Ć  l’Eglise EvangĆ©lique, jusque lĆ  je ne m’intĆ©ressais guĆØre Ć  la religion. En commenƧant Ć  vivre l’Evangile, j’ai compris que je devais chercher Ć  tĆ©moigner avant tout dans mon Eglise. Ce que j’ai fait. J’ai tissĆ© des relations et maintenant je fais partie du conseil paroissial. En faisant de notre famille une semenc d’unitĆ©, nous voudrions montrer par notre vie, Ć  nos enfants et Ć  tout le monde, la beautĆ© du christianisme.

D. J.K. – Allemagne

La Paix

Les affrontements de plus en plus violents Ć  l’intĆ©rieur de notre pays avaient suscitĆ© en moi un grand sentiment de rĆ©volte et de colĆØre. Je ne supportais plus de me sentir impuissant devant tant d’injustices et de souffrances: meurtres d’innocents, familles chassĆ©es de leur maison, villages en ruine. J’avais l’impression de m’éloigner de Dieu, c’était comme si j’expĆ©rimentais une sorte de mort intĆ©rieure. Un soir j’ai fait part Ć  mon Ć©pouse de mon Ć©tat d’âme et elle m’a proposĆ© de faire encore un effort de volontĆ© en allant dĆØs l’aube accueillir quelques familles de rĆ©fugiĆ©s qui avaient dĆ» abandonner leur village dĆ©vastĆ©. Nous y sommes allĆ©s et une de ces familles est venue habiter chez nous avec ses trois enfants. La paix est alors Ć  nouveau revenue dans mon cœur.Ā Ā Ā Ā Ā  J.P.-Liban

Source: ā€œIl Vangelo del giornoā€ (L’Evangile du jour), CittĆ  Nuova Ed.