Jan 9, 2014 | Focolare Worldwide
Ali: āJāavais perdu mon travail et nous ne savions pas si nous aurions les moyens dāacheter un mouton, comme le demande notre tradition, pour la fĆŖte toute proche de lāAĆÆd El KĆ©bir qui commĆ©more le sacrifice dāAbrahamĀ Ā»
Ā Zohour: ā Peu de temps avant, une famille des focolari dāOran (AlgĆ©rie) nous avait donnĆ© une somme dāargent pour acheter une machine Ć laverĀ : elle avait vu quāavec deux enfants en bas Ć¢ge, je me fatiguais trop en lavant le linge Ć la main. Et jāavais justement repĆ©rĆ© Ā Ć Tanger, la ville où nous habitons, un magasin qui proposait des prix intĆ©ressants.
En pensant Ć la fĆŖte de lāAĆÆd El KĆ©bir, jāai proposĆ© Ć Ali dāutiliser la somme reƧue pour acheter le mouton. Mais, rĆ©flexion faite, nous avons pensĆ© que nous devions respecter la destination cet argent. Aussi nous nous sommes rendus au magasin qui offrait le meilleur prix et nous avons achetĆ© la machine Ć laver. Au moment de payer, la caissiĆØre nous a proposĆ© de participer Ć un tirage au sort rĆ©servĆ© aux clients qui avaient fait des achats.
Nous sommes rentrĆ©s Ć la maison, heureux dāavoir pris cette dĆ©cision ensemble. Pour ce qui Ć©tait du mouton, nous nous en sommes remis Ć Dieu.
Ali: ā Dans lāaprĆØs-midi Ā nous avons reƧu un coup de fil du magasin nous annonƧant que nous avions justement gagnĆ© un mouton! Trois jours aprĆØs la fĆŖte religieuse, cāest avec grande joie queĀ nous avons pu le sacrifier, conformĆ©ment Ć notre tradition.
Cette expĆ©rienceĀ a Ć©tĆ© pour nous un signe de la grandeur de Dieu, de son amour, chaque fois que nous nous aimons et que nous sommes unis en son nom, prĆŖts Ć donner notre vie lāun pour lāautre. Au cours de cette mĆŖme semaine jāai aussi retrouvĆ© du travailĀ !Ā Ā»
Jan 8, 2014 | Focolare Worldwide

Village de Kanazogone
Ā«DĆØs le dĆ©but de sa fondation en 1860 āraconte le curĆ©, le p. Carolus Su Naing ā la paroisse a servi lāĆ©glise locale en sāintĆ©ressant surtout au dĆ©veloppement social et pastoral des habitants du lieu et, par la suite, elle a fondĆ© 4 autres paroissesĀ : Aima, Pein ne gone, Myitkalay et Wakema, où vivent 8.000 catholiques. Kanazogone a toujours eu comme rĆ“le vital de prendre soin des personnes les plus nĆ©cessiteuses de la rĆ©gion. Lorsquāen 2008 le cyclone « NargisĀ Ā» sāest abattu sur la rĆ©gion du Delta, notre village est devenu le centre des rĆ©fugiĆ©sĀ : environ 3000 personnes frappĆ©es par le cycloneĀ Ā».
Quelle est votre situation actuelle, pĆØreĀ ?
« Kanazagone, ne reƧoit pas encore dāĆ©nergie Ć©lectrique de la commune, nous explique le prĆŖtre focolarino. Tous les habitants du village doivent se procurer par leurs propres moyens toute forme dāĆ©clairage en utilisant des bougies, des batteries, quelques maisons seulement ont leur propre gĆ©nĆ©rateur Ć essence. Avec les chefs du village nous avons rĆ©cemment discutĆ© sur la nĆ©cessitĆ© dāavoir un gĆ©nĆ©rateur plus fort et plus puissant pour que toutes les familles du coin aient lāĆ©lectricitĆ©. Lāinstallation dāun gĆ©nĆ©rateur puissant au biogaz servira Ć amĆ©liorer la vie du village et la capacitĆ© de travail de ses habitantsĀ Ā»
Comment fonctionnera le gƩnƩrateur? Nous le demandons au suisse Rolf Infanger, des Focolari, engagƩ personnellement dans le projet:
« Le gĆ©nĆ©rateur alimentĆ© au biogaz, fait travailler une dynamo de 200 kw, qui suffit au village tout entier. Cāest une invention du Myanmar. La nouveautĆ© se trouve dans le fait que le biogaz est produit par la combustion de la balle de riz, un produit de rejet. La balle de riz qui, en gĆ©nĆ©ral, est jetĆ©e, peut ĆŖtre utilisĆ©e de maniĆØre efficace pour produire de lāĆ©nergie Ć©lectrique biogaz. En plus, le support technique sera assurĆ© par le fabricant local du moteur. Au Myanmar beaucoup de groupes de ce genre tournent dĆ©jĆ et bien. Cette rĆ©gion est entourĆ©e de champs de riz. La rizerie où la cĆ©rĆ©ale est Ć©laborĆ©e se trouve ici dans le village. Le projet, guidĆ© par lāingĆ©nieur inventeur et le chef du village, a dĆ©marrĆ© en avril 2013 aprĆØs lāarrivage dāun prĆŖt de 25.000$. Il faut le rembourser dans les 5 ans mais Ć un taux minime. Nous faisons la forte expĆ©rience de sentir que Dieu nous guide et nous oriente Ć faire des choses utiles pour la vie du villageĀ Ā».
Quelle sont vos attentes quand le générateur fonctionnera ?
« GrĆ¢ce Ć la fourniture de la lumiĆØre et de lāĆ©nergie produite pas lāinstallation au biogaz quand il sera en fonctionnement ā assure p. Su Naing ā les familles du village amĆ©lioreront leur vie quotidienne. Le niveau de vie des habitants montera en leur donnant la possibilitĆ© de travailler chez eux en soirĆ©e. La lumiĆØre et lāĆ©nergie fournies aideront les Ć©coles et le dispensaire du village en temps normal et mĆŖme durant les pĆ©riodes dāurgence. Les enfants auront plus de facilitĆ© Ć faire leurs devoirs. La lumiĆØre dans la rue donnera un sens de sĆ©curitĆ©, en favorisant la vie socialeĀ Ā».
Si vous voulez soutenir le projetĀ :
Compte bancaire Allemagne:
Maria Schregel Hilfswerk e.V.
Sparkasse Uelzen – IBAN: DE39 2585 0110 0009 0079 49
Swift: NOLADE21UEL
Jan 7, 2014 | Focolare Worldwide

« Je suis nĆ© Ć Moscou dans une famille appartenant Ć lāEglise russe orthodoxe. Quand jāavais trois ans, en 1989, ma famille a connu les focolarini qui venaient dāarriver Ć Moscou. Ma mĆØre et ma grandāmĆØre ont Ć©tĆ© frappĆ©es par lāauthenticitĆ© de leur vie toute imprĆ©gnĆ©e de la nouveautĆ© de lāEvangile. Ma mĆØre, dĆ©sireuse de poursuivre un lien dāamitiĆ© avec eux,Ā a pris conseil auprĆØs de notre curĆ©. Celui-ci, aprĆØs sāĆŖtre renseignĆ© au sujet de cette communautĆ© qui ne relevait pas de lāĆ©glise orthodoxe, a donnĆ© sa bĆ©nĆ©diction. Aujourdāhui, Ć Moscou, la communautĆ© des focolari a grandi et la majeure partie de ses membresĀ appartient Ć lāEglise orthodoxe.
Au cours de ces vingt-cinq dernières années ma famille a tissé de très beaux  liens avec la communauté des focolari, dont elle fait partie, dans un esprit de profonde unité mais aussi de liberté et de respect mutuel.

Le tournant dĆ©cisif de ma vie a eu lieu en 2000, jāavais alors 13 ans. Ce fut Ć lāoccasion dāune rencontre avec Chiara Lubich, en Pologne. Jāy Ć©tais allĆ© avec un groupe venu de Russie. Au cours de ces journĆ©es jāai Ć©prouvĆ© une union avec Dieu toute particuliĆØre et ma foi sāestĀ grandement renforcĆ©e. Je suis devenu trĆØs conscient de lāexistence de Dieu et de sa prĆ©sence constante et rĆ©elle dans ma vie. Quelques mois plus tard je me suis rendu au Japon avec un petit groupe de jeunes russes pour participer Ć une rencontre-confĆ©rence internationale des jeunes du mouvement des focolari, Ć laquelle participaient aussi de jeunes bouddhistes japonais. CāĆ©tait la premiĆØre fois que je rencontrais des garƧons de cet Ć¢ge qui vivaient sĆ©rieusement lāEvangile, dans un esprit dāunitĆ© et de partage. Cāest alors quāest nĆ© en moi un grand dĆ©sir de continuer Ć vivre ainsi Ć Moscou, avec les jeunes de mon Ć¢ge.
AprĆØs ces moments vĆ©cus en Pologne et au Japon, jāai commencĆ© Ć expĆ©rimenter un profond besoin de grandir dans ma relation personnelle avec Dieu, jāavais soif de Dieu. Jāai commencĆ© Ć me rendre seul Ć lāĆ©glise, sans mes parents. Le curĆ©, qui māa vuĀ grandir, a remarquĆ© ce changement et māa proposĆ© dāĆŖtre enfant de chÅur. Aussi pendant huit ans jāai Ć©tĆ© trĆØs heureux de pouvoirĀ ĆŖtre tout proche de lāautel et du prĆŖtre.
Cette expĆ©rience de vieĀ dans Ā lāĆ©glise orthodoxe dāune part, et dans la communautĆ© des focolari dāautre part, a produit son fruitĀ : jāai compris que je ne pouvais pas faire moins que de suivre Dieu qui māappelait Ć tout quitter.
AprĆØs avoir laissĆ© la Russie en 2010 pour entrer au focolare, jāai eu la possibilitĆ© dāexpĆ©rimenter une nouvelle faƧon de participer Ć la cĆ©lĆ©bration liturgique: jāai commencĆ© Ć chanter dans le chÅur. CāĆ©tait un dĆ©sir un peu oubliĆ© qui remontait Ć mon enfanceĀ et maintenant je le Ā vis Ā comme un cadeau de DieuĀ !
Jāhabite aujourdāhui au focolare où je partage cette vie avec des catholiques. Ensemble nous cherchons Ć vivre lāamour rĆ©ciproque qui nous conduit souvent Ć expĆ©rimenter la prĆ©sence spirituelle de JĆ©sus au milieu de nousĀ Ā»
Jan 6, 2014 | Non classifiƩ(e)
Ć l’occasion de la IX AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale des Religions pour la Paix qui s’est dĆ©roulĆ©e fin novembreĀ 2013 Ć Vienne, Maria Voce a Ć©tĆ© nommĆ©e l’une des 62 coprĆ©sidents de cette organisation qui promeut depuis 43 ans, le dialogue entre personnes de foi et de cultures diffĆ©rentes. Ć la fin des travaux, Roberto Catalano – du centre des Focolari pour le dialogue interreligieux – lui a posĆ© quelques questions sur l’importance du dialogue parmi les disciples des diverses religions et du rĆ“le que le mouvement des Focolari a, et peut avoir, dans ce contexte. Nous vous proposons cette interview en deux temps. Religions pour la Paix. Que penses-tu de cette expĆ©rience dans laquelle le mouvement des Focolari est engagĆ© depuis 1982Ā ? « J’en ai rapportĆ© une impression trĆØs positive. Elle reprĆ©sente en effet, une rĆ©ponse au besoin qu’ont les diffĆ©rentes religions d’exprimer leur soutien et leur aide Ć la paix. Ce qui me paraĆ®t trĆØs important c’est que cette inspiration perdureĀ : Ć savoir que la valeur des principes religieux est toujours prĆ©sente pour construire la paix, […]. La paix doit naĆ®tre d’une vision de l’homme et de l’humanitĆ© comme famille, vision que seule les religions peuvent donner. […]. Je trouve logique que notre mouvement en fasse partieĀ lui aussi Ā».
Que penses-tu de l’expĆ©rience de dialogue du Mouvement, dans le mondeĀ ? “Je la vois extraordinaire. Partout où notre mouvement est prĆ©sent, des personnes de diverses religions en font partie. Je dis ‘partout’ car on ne peut pas penser exclure quelqu’un de notre rayon d’action. En effet, comme mouvement des Focolari, nous avons face Ć nous l’ut omnes – ‘Que tous soient un’ comme JĆ©sus l’a demandĆ© au PĆØre – et dans [sa priĆØre]Ā :’que tous soient un’, tout homme trouve une place. Les contacts sur notre lieu de travail, dans nos familles, dans la rue, partout, nous amĆØnent Ć rencontrer des personnes de diffĆ©rentes religions. Toutefois, le plus beau est qu’avec ces hommes et ces femmes, des relations profondes s’Ć©tablissent […]. Ce qui est surprenant, c’est de voir qu’avec les chrĆ©tiens, des personnes de diverses traditions religieuses font partie de notre mouvement. Les chrĆ©tiens sont les frĆØres aĆ®nĆ©s car ils ont commencĆ© les premiers mais ils accueillent les autres dans cette famille. […] Une grande partie de l’Ć©piscopat catholique estime grandement les Focolari car il se rend compte de la possibilitĆ© d’instaurer des relations avec des personnes de diffĆ©rentes religions. Ceci, pour des Ć©vĆŖques qui se trouvent Ć opĆ©rer dans des pays tels que l’Inde, par exemple, ou en d’autres pays d’Asie, c’est trĆØs important. Cela signifie compter sur quelqu’un qui propose un christianisme ouvert, qui ne se ferme pour se dĆ©fendre, un christianisme de dialogue et de collaboration et non de conquĆŖte”. Fin premiĆØre partie (seconde partie) Lire l’intĆ©grale de l’interview sur CittĆ Nuova online (en italien) Ā Ā
Jan 4, 2014 | Non classifiƩ(e)
Jan 3, 2014 | Focolare Worldwide
IntimitƩ en famille
Nous avons lāhabitude dāenlever la crĆØche le jour de lāĆpiphanie. Pour conclure la pĆ©riode de NoĆ«l, nous avons invitĆ© nos enfants. CāĆ©tait une trĆØs belle soirĆ©e: nous avons parlĆ© dāhonnĆŖtetĆ©, de solidarité⦠Un climat si beau s’est crƩƩ entre nous que, devant la crĆØche, nous avons lu l’Ćvangile du jour, redĆ©couvrant des nuances que nous n’avions pas encore remarquĆ©es. Aux plus petits, nous avons parlĆ© de la signification de la fĆŖte. Ensuite, chacun a exprimĆ© une intention pour la nouvelle annĆ©e, un vÅu. Nous avons proposĆ© de chercher aussi durant lāannĆ©e dāautres moments pour recrĆ©er cette intimitĆ© entre nous. Cela semblerait Ć©vident pour une famille, mais pour nous cāĆ©tait une dĆ©couverte. La soirĆ©e sāest terminĆ©e en chansons pour glorifier et remercier Dieu. (M.M. ā Liban)

Elina lāauxiliaire de vie
Ma mĆØre avait eu un accident et, auparavant indĆ©pendante, malgrĆ© son Ć¢ge avancĆ©, elle avait dĆ©sormais besoin dāune assistance continuelle que ni moi ni ma sÅur ne pouvions lui offrir. Pour cela, nous avions engagĆ© Elina, une jeune dāEurope de lāEst qui, entre autres, rĆ©solvait ainsi ses problĆØmes. Mais maman nāarrivait pas Ć lāaccepter. Pour lāaider Ć construire un “pont” entre elles, jāai essayĆ© de profiter des petites occasions: traduire pour maman le slave dāElina, expliquer Ć lāune les besoins de lāautre, mettre le plus possible en Ć©vidence le positif de chacune.
Une certaine relation commenƧait Ć naĆ®tre, lorsque jāai dĆ©couvert que le permis de sĆ©jour dāElina Ć©tait Ć©chu. Il fallait lāinstaller lĆ©galement chez maman. Pendant quatre mois, jāai frappĆ© aux portes des plus diverses institutions. Ć la fin, tout a Ć©tĆ© mis en rĆØgle. Maman a petit Ć petit trouvĆ© en elle une amie, presque une fille. Quant Ć Elina, elle a trouvĆ© une famille et, par la suite, elle a fait venir son fils en Italie. Maintenant, elle se sent heureuse. (A.P. ā Italie)
Chaussures de sport
Depuis deux semaines, mon fils ne participait pas aux leƧons dāĆ©ducation physique, parce quāil nāavait pas de chaussures de sport. Nous nāavions pas lāargent pour les acheter et, malgrĆ© toute ma bonne volontĆ©, je ne rĆ©ussissais pas Ć Ć©conomiser lāargent nĆ©cessaire pour acquĆ©rir les moins chĆØres. Un jour, ces paroles de lāĆvangile me sont venues Ć lāesprit: “Demandez et vous obtiendrez⦔. Jāai alors demandĆ© Ć Dieu quāil māaide Ć Ć©conomiser pour acheter les chaussures Ć mon fils. Mon Ć©motion a Ć©tĆ© grande lorsque, ce jour-lĆ justement, mon garƧon est arrivĆ© de lāĆ©cole avec une paire de chaussures de sport, plus une autre paire de rĆ©serve: on les lui avait achetĆ©es avec les fonds du projet de soutien Ć distance auquel nous appartenons. Comment ne pas voir dans cet Ć©pisode la rĆ©ponse de lāamour concret de Dieu, justement au moment où j’en avais le plus besoin, pour rendre heureux mon fils aussi? (E.B. ā Bolivie)
Source: LāĆvangile du jour, janvier 2014, CittĆ Nuova Editrice.
Jan 2, 2014 | Focolare Worldwide
La petite branche. Un témoignage présenté au congrès gen 2013.
« Pendant longtemps nous avons pensĆ© que des liens avec des jeunes chrĆ©tiens ne seraient pas possibles dāune maniĆØre aussi profonde, mais ce qui vient de Dieu ne peut contenir de dĆ©saccord.
Nous sommes musulmans, de culture et de conviction. Nous venons dāun pays, lāAlgĆ©rie, où la presque totalitĆ© de la population est musulmane, où le contact avec dāautres religions est trĆØs rare, voire mĆŖme absent.
Certes, introduire dans notre vie un mouvement de connotation chrĆ©tienne devient un beau dĆ©fi. Dāabord parce que nos cultures sont diffĆ©rentes, diversitĆ©s entretenues surtout par des doctrines politiques et historiques, et qui de plus sont parsemĆ©es quotidiennement de nombreux obstacles dāordre social et culturel.
Comment pouvions-nous prendre un tel engagement sans que notre foi religieuse soit dĆ©rangĆ©eĀ ? Quelle Ć©tait donc cette idĆ©e pour laquelle nous serionsĀ prĆŖts Ć tant de sacrificesĀ ? Ce nāĆ©taient pas des questions banales.

Notre expérience est riche et inédite. Nous nous engagions avec prudence sur une route qui nous attirait petit à petit, et nous avons découvert que nous pouvions dépasser les discordances.
Tout au long des annĆ©es, Ć notre grande surprise lāaccueil rĆ©ciproque se faisait dāune certaine maniĆØre spontanĆ©e et naturelle, et nous prenions conscience qui nous Ć©tions en train dāapprofondir aussi notre religion. De fait, en partageant les mĆŖmes principes nous Ć©largissions en nous Ć lāinfini la dimension de lāhumanitĆ©.
Bien au delĆ des paroles cāest par les actes concrets que nous nous sommes engagĆ©s, Ā en dĆ©passant continuellement les limites spĆ©cifiques Ć un milieu qui a encore besoin de beaucoup dāamour et dāouverture. Toute difficultĆ© reprĆ©sente pour nous un nouveau motif pour continuer.
Aujourdāhui, nous nous rencontrons dans diffĆ©rentes villes dāAlgĆ©rie, distantes mĆŖme de plusieurs centaines de kilomĆØtres. Le rapport entre nous, musulmans et chrĆ©tiens, semble sāenrichir de lāexpĆ©rience de chacun, aidĆ©s par les gen du monde entier.
Nous pensons que la plus grande mission qui est confiĆ©e Ć lāhomme aujourdāhui est celle de travailler pour que nous puissions vivre tous ensemble, au-delĆ des convictions religieuses, culturelles, pour que lāamour dĆ©passe toute diversité ».
Jan 1, 2014 | Focolare Worldwide

Ici aussi JĆ©sus est nĆ©, sur cette place de la pĆ©riphĆ©rie de Santiago. Comme chaque annĆ©e nous cĆ©lĆ©brons NoĆ«l avec nos amis qui habitent dans la rue ou nāont peut-ĆŖtre personne avec qui faire la fĆŖte. Il est beau de voir des jeunes, des adultes et des enfants qui partagent et sāasseyent ensemble Ć la mĆŖme table sans regarder les diffĆ©rences.
Cette fois-ci il y avait beaucoup de migrants, surtout des gens qui venaient du PĆ©rou Ć la recherche de travail, et beaucoup dāenfants, mais la situation ici nāest pas rose pour eux. Dāautres arrivent des rĆ©gions du Chili frappĆ©es par le tremblement de terre de 2010 et qui attendent toujours une nouvelle maison. Dāautres, Ć la rue depuis peu, sont dĆ©couragĆ©sĀ : Nelson, par exemple, est parti de chez lui depuis 3 mois, sa femme ne veut plus le voir car il boit. A table, il raconte quāil est triste et a la nostalgie de sa famille. Loreto lāinvite Ć croire de nouveau, cāest NoĆ«lĀ ! Et il lui offre son aide.

Le lendemain Nelson va Ć la « maison Premiers tempsĀ Ā» (un appartement où habitent quelques Gen, les jeunes du mouvement des Focolari, pour faire une expĆ©rienceĀ Ć la lumiĆØre de lāĆ©vangile, Ć lāexemple de Chiara Lubich et des premiĆØres focolarines, ndr). LĆ , il peut se laver, se raser, il reƧoit en cadeau un pantalon et une belle chemise dāun des Gen. Ensuite, avec lāun dāentre nous, il va chez sa femme. Leur fillette saute de joie en voyant son pĆØre. Nous expliquons la situation Ć sa femme. AprĆØs quelques hĆ©sitations, elle accepte de recommencer et ils passent lāaprĆØs-midi ensemble. Le soir, nous accompagnons Nelson au « Foyer du ChristĀ Ā». LĆ les conditions sont nettesĀ : zĆ©ro alcool, il est dāaccord. Maintenant ce sera un travail dāĆ©quipe, nous devons nous aider, mais lāEnfant a apportĆ© ce cadeau et beaucoup dāautres, qui nous poussent Ć rester dans les bras de Son Amour pour quāil arrive partout.
Le monde uni est possible, il sāagit de nous y lancer et de dĆ©couvrir ensemble comment le rĆ©aliser.
Jan 1, 2014 | Non classifiƩ(e), Parole di vie