Mouvement des Focolari
Maroc,  la fĆŖte de l’AĆÆd El Kebir

Maroc, la fĆŖte de l’AĆÆd El Kebir

Ali: ā€œJ’avais perdu mon travail et nous ne savions pas si nous aurions les moyens d’acheter un mouton, comme le demande notre tradition, pour la fĆŖte toute proche de l’AĆÆd El KĆ©bir qui commĆ©more le sacrifice d’AbrahamĀ Ā»

Ā Zohour: ā€œ Peu de temps avant, une famille des focolari d’Oran (AlgĆ©rie) nous avait donnĆ© une somme d’argent pour acheter une machine Ć  laverĀ : elle avait vu qu’avec deux enfants en bas Ć¢ge, je me fatiguais trop en lavant le linge Ć  la main. Et j’avais justement repĆ©rĆ© Ā Ć  Tanger, la ville où nous habitons, un magasin qui proposait des prix intĆ©ressants.

En pensant Ć  la fĆŖte de l’AĆÆd El KĆ©bir, j’ai proposĆ© Ć  Ali d’utiliser la somme reƧue pour acheter le mouton. Mais, rĆ©flexion faite, nous avons pensĆ© que nous devions respecter la destination cet argent. Aussi nous nous sommes rendus au magasin qui offrait le meilleur prix et nous avons achetĆ© la machine Ć  laver. Au moment de payer, la caissiĆØre nous a proposĆ© de participer Ć  un tirage au sort rĆ©servĆ© aux clients qui avaient fait des achats.

Nous sommes rentrĆ©s Ć  la maison, heureux d’avoir pris cette dĆ©cision ensemble. Pour ce qui Ć©tait du mouton, nous nous en sommes remis Ć  Dieu.

Ali: ā€œ Dans l’aprĆØs-midi Ā nous avons reƧu un coup de fil du magasin nous annonƧant que nous avions justement gagnĆ© un mouton! Trois jours aprĆØs la fĆŖte religieuse, c’est avec grande joie queĀ  nous avons pu le sacrifier, conformĆ©ment Ć  notre tradition.

Cette expĆ©rienceĀ  a Ć©tĆ© pour nous un signe de la grandeur de Dieu, de son amour, chaque fois que nous nous aimons et que nous sommes unis en son nom, prĆŖts Ć  donner notre vie l’un pour l’autre. Au cours de cette mĆŖme semaine j’ai aussi retrouvĆ© du travailĀ !Ā Ā»

Maroc,  la fĆŖte de l’AĆÆd El Kebir

Myanmar: Au service de la communautƩ

Village de Kanazogone

Ā«DĆØs le dĆ©but de sa fondation en 1860 –raconte le curĆ©, le p. Carolus Su Naing – la paroisse a servi l’église locale en s’intĆ©ressant surtout au dĆ©veloppement social et pastoral des habitants du lieu et, par la suite, elle a fondĆ© 4 autres paroissesĀ : Aima, Pein ne gone, Myitkalay et Wakema, où vivent 8.000 catholiques. Kanazogone a toujours eu comme rĆ“le vital de prendre soin des personnes les plus nĆ©cessiteuses de la rĆ©gion. Lorsqu’en 2008 le cyclone « NargisĀ Ā» s’est abattu sur la rĆ©gion du Delta, notre village est devenu le centre des rĆ©fugiĆ©sĀ : environ 3000 personnes frappĆ©es par le cycloneĀ Ā».

Quelle est votre situation actuelle, pĆØreĀ ?

« Kanazagone, ne reƧoit pas encore d’énergie Ć©lectrique de la commune, nous explique le prĆŖtre focolarino. Tous les habitants du village doivent se procurer par leurs propres moyens toute forme d’éclairage en utilisant des bougies, des batteries, quelques maisons seulement ont leur propre gĆ©nĆ©rateur Ć  essence. Avec les chefs du village nous avons rĆ©cemment discutĆ© sur la nĆ©cessitĆ© d’avoir un gĆ©nĆ©rateur plus fort et plus puissant pour que toutes les familles du coin aient l’électricitĆ©. L’installation d’un gĆ©nĆ©rateur puissant au biogaz servira Ć  amĆ©liorer la vie du village et la capacitĆ© de travail de ses habitantsĀ Ā»

Comment fonctionnera le gƩnƩrateur? Nous le demandons au suisse Rolf Infanger, des Focolari, engagƩ personnellement dans le projet:

«  Le gĆ©nĆ©rateur alimentĆ© au biogaz, fait travailler une dynamo de 200 kw, qui suffit au village tout entier. C’est une invention du Myanmar. La nouveautĆ© se trouve dans le fait que le biogaz est produit par la combustion de la balle de riz, un produit de rejet. La balle de riz qui, en gĆ©nĆ©ral, est jetĆ©e, peut ĆŖtre utilisĆ©e de maniĆØre efficace pour produire de l’énergie Ć©lectrique biogaz. En plus, le support technique sera assurĆ© par le fabricant local du moteur. Au Myanmar beaucoup de groupes de ce genre tournent dĆ©jĆ  et bien. Cette rĆ©gion est entourĆ©e de champs de riz. La rizerie où la cĆ©rĆ©ale est Ć©laborĆ©e se trouve ici dans le village. Le projet, guidĆ© par l’ingĆ©nieur inventeur et le chef du village, a dĆ©marrĆ© en avril 2013 aprĆØs l’arrivage d’un prĆŖt de 25.000$. Il faut le rembourser dans les 5 ans mais Ć  un taux minime. Nous faisons la forte expĆ©rience de sentir que Dieu nous guide et nous oriente Ć  faire des choses utiles pour la vie du villageĀ Ā».

Quelle sont vos attentes quand le générateur fonctionnera ?

« GrĆ¢ce Ć  la fourniture de la lumiĆØre et de l’énergie produite pas l’installation au biogaz quand il sera en fonctionnement – assure p. Su Naing – les familles du village amĆ©lioreront leur vie quotidienne. Le niveau de vie des habitants montera en leur donnant la possibilitĆ© de travailler chez eux en soirĆ©e. La lumiĆØre et l’énergie fournies aideront les Ć©coles et le dispensaire du village en temps normal et mĆŖme durant les pĆ©riodes d’urgence. Les enfants auront plus de facilitĆ© Ć  faire leurs devoirs. La lumiĆØre dans la rue donnera un sens de sĆ©curitĆ©, en favorisant la vie socialeĀ Ā».

Si vous voulez soutenir le projetĀ :

Compte bancaire Allemagne:

Maria Schregel Hilfswerk e.V.

Sparkasse Uelzen – IBAN: DE39 2585 0110 0009 0079 49

Swift: NOLADE21UEL

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C’est de nouveau NoĆ«l!

« Je suis nĆ© Ć  Moscou dans une famille appartenant Ć  l’Eglise russe orthodoxe. Quand j’avais trois ans, en 1989, ma famille a connu les focolarini qui venaient d’arriver Ć  Moscou. Ma mĆØre et ma grand’mĆØre ont Ć©tĆ© frappĆ©es par l’authenticitĆ© de leur vie toute imprĆ©gnĆ©e de la nouveautĆ© de l’Evangile. Ma mĆØre, dĆ©sireuse de poursuivre un lien d’amitiĆ© avec eux,Ā  a pris conseil auprĆØs de notre curĆ©. Celui-ci, aprĆØs s’être renseignĆ© au sujet de cette communautĆ© qui ne relevait pas de l’église orthodoxe, a donnĆ© sa bĆ©nĆ©diction. Aujourd’hui, Ć  Moscou, la communautĆ© des focolari a grandi et la majeure partie de ses membresĀ  appartient Ć  l’Eglise orthodoxe.

Au cours de ces vingt-cinq dernières années ma famille a tissé de très beaux  liens avec la communauté des focolari, dont elle fait partie, dans un esprit de profonde unité mais aussi de liberté et de respect mutuel.

Le tournant dĆ©cisif de ma vie a eu lieu en 2000, j’avais alors 13 ans. Ce fut Ć  l’occasion d’une rencontre avec Chiara Lubich, en Pologne. J’y Ć©tais allĆ© avec un groupe venu de Russie. Au cours de ces journĆ©es j’ai Ć©prouvĆ© une union avec Dieu toute particuliĆØre et ma foi s’estĀ  grandement renforcĆ©e. Je suis devenu trĆØs conscient de l’existence de Dieu et de sa prĆ©sence constante et rĆ©elle dans ma vie. Quelques mois plus tard je me suis rendu au Japon avec un petit groupe de jeunes russes pour participer Ć  une rencontre-confĆ©rence internationale des jeunes du mouvement des focolari, Ć  laquelle participaient aussi de jeunes bouddhistes japonais. C’était la premiĆØre fois que je rencontrais des garƧons de cet Ć¢ge qui vivaient sĆ©rieusement l’Evangile, dans un esprit d’unitĆ© et de partage. C’est alors qu’est nĆ© en moi un grand dĆ©sir de continuer Ć  vivre ainsi Ć  Moscou, avec les jeunes de mon Ć¢ge.

AprĆØs ces moments vĆ©cus en Pologne et au Japon, j’ai commencĆ© Ć  expĆ©rimenter un profond besoin de grandir dans ma relation personnelle avec Dieu, j’avais soif de Dieu. J’ai commencĆ© Ć  me rendre seul Ć  l’église, sans mes parents. Le curĆ©, qui m’a vuĀ  grandir, a remarquĆ© ce changement et m’a proposĆ© d’être enfant de chœur. Aussi pendant huit ans j’ai Ć©tĆ© trĆØs heureux de pouvoirĀ  ĆŖtre tout proche de l’autel et du prĆŖtre.

Cette expĆ©rience de vieĀ  dans Ā l’église orthodoxe d’une part, et dans la communautĆ© des focolari d’autre part, a produit son fruitĀ : j’ai compris que je ne pouvais pas faire moins que de suivre Dieu qui m’appelait Ć  tout quitter.

AprĆØs avoir laissĆ© la Russie en 2010 pour entrer au focolare, j’ai eu la possibilitĆ© d’expĆ©rimenter une nouvelle faƧon de participer Ć  la cĆ©lĆ©bration liturgique: j’ai commencĆ© Ć  chanter dans le chœur. C’était un dĆ©sir un peu oubliĆ© qui remontait Ć  mon enfanceĀ  et maintenant je le Ā vis Ā comme un cadeau de DieuĀ !

J’habite aujourd’hui au focolare où je partage cette vie avec des catholiques. Ensemble nous cherchons Ć  vivre l’amour rĆ©ciproque qui nous conduit souvent Ć  expĆ©rimenter la prĆ©sence spirituelle de JĆ©sus au milieu de nousĀ Ā»

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Les Focolari et le dialogue interreligieux

ƀ l’occasion de la IX AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale des Religions pour la Paix qui s’est dĆ©roulĆ©e fin novembreĀ 2013 Ć  Vienne, Maria Voce a Ć©tĆ© nommĆ©e l’une des 62 coprĆ©sidents de cette organisation qui promeut depuis 43 ans, le dialogue entre personnes de foi et de cultures diffĆ©rentes. ƀ la fin des travaux, Roberto Catalano – du centre des Focolari pour le dialogue interreligieux – lui a posĆ© quelques questions sur l’importance du dialogue parmi les disciples des diverses religions et du rĆ“le que le mouvement des Focolari a, et peut avoir, dans ce contexte. Nous vous proposons cette interview en deux temps. Religions pour la Paix. Que penses-tu de cette expĆ©rience dans laquelle le mouvement des Focolari est engagĆ© depuis 1982Ā ? « J’en ai rapportĆ© une impression trĆØs positive. Elle reprĆ©sente en effet, une rĆ©ponse au besoin qu’ont les diffĆ©rentes religions d’exprimer leur soutien et leur aide Ć  la paix. Ce qui me paraĆ®t trĆØs important c’est que cette inspiration perdureĀ : Ć  savoir que la valeur des principes religieux est toujours prĆ©sente pour construire la paix, […]. La paix doit naĆ®tre d’une vision de l’homme et de l’humanitĆ© comme famille, vision que seule les religions peuvent donner. […]. Je trouve logique que notre mouvement en fasse partieĀ lui aussi Ā». Que penses-tu de l’expĆ©rience de dialogue du Mouvement, dans le mondeĀ ? “Je la vois extraordinaire. Partout où notre mouvement est prĆ©sent, des personnes de diverses religions en font partie. Je dis ‘partout’ car on ne peut pas penser exclure quelqu’un de notre rayon d’action. En effet, comme mouvement des Focolari, nous avons face Ć  nous l’ut omnes – ‘Que tous soient un’ comme JĆ©sus l’a demandĆ© au PĆØre – et dans [sa priĆØre]Ā :’que tous soient un’, tout homme trouve une place. Les contacts sur notre lieu de travail, dans nos familles, dans la rue, partout, nous amĆØnent Ć  rencontrer des personnes de diffĆ©rentes religions. Toutefois, le plus beau est qu’avec ces hommes et ces femmes, des relations profondes s’Ć©tablissent […]. Ce qui est surprenant, c’est de voir qu’avec les chrĆ©tiens, des personnes de diverses traditions religieuses font partie de notre mouvement. Les chrĆ©tiens sont les frĆØres aĆ®nĆ©s car ils ont commencĆ© les premiers mais ils accueillent les autres dans cette famille. […] Une grande partie de l’Ć©piscopat catholique estime grandement les Focolari car il se rend compte de la possibilitĆ© d’instaurer des relations avec des personnes de diffĆ©rentes religions. Ceci, pour des Ć©vĆŖques qui se trouvent Ć  opĆ©rer dans des pays tels que l’Inde, par exemple, ou en d’autres pays d’Asie, c’est trĆØs important. Cela signifie compter sur quelqu’un qui propose un christianisme ouvert, qui ne se ferme pour se dĆ©fendre, un christianisme de dialogue et de collaboration et non de conquĆŖte”. Fin premiĆØre partie (seconde partie) Lire l’intĆ©grale de l’interview sur CittĆ  Nuova online (en italien) Ā  Ā 

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Une nouvelle annĆ©e pour vivre l’Évangile

IntimitƩ en famille

Nous avons l’habitude d’enlever la crĆØche le jour de l’Épiphanie. Pour conclure la pĆ©riode de NoĆ«l, nous avons invitĆ© nos enfants. C’était une trĆØs belle soirĆ©e: nous avons parlĆ© d’honnĆŖtetĆ©, de solidarité… Un climat si beau s’est crƩƩ entre nous que, devant la crĆØche, nous avons lu l’Ɖvangile du jour, redĆ©couvrant des nuances que nous n’avions pas encore remarquĆ©es. Aux plus petits, nous avons parlĆ© de la signification de la fĆŖte. Ensuite, chacun a exprimĆ© une intention pour la nouvelle annĆ©e, un vœu. Nous avons proposĆ© de chercher aussi durant l’annĆ©e d’autres moments pour recrĆ©er cette intimitĆ© entre nous. Cela semblerait Ć©vident pour une famille, mais pour nous c’était une dĆ©couverte. La soirĆ©e s’est terminĆ©e en chansons pour glorifier et remercier Dieu. (M.M. – Liban)

Elina l’auxiliaire de vie

Ma mĆØre avait eu un accident et, auparavant indĆ©pendante, malgrĆ© son Ć¢ge avancĆ©, elle avait dĆ©sormais besoin d’une assistance continuelle que ni moi ni ma sœur ne pouvions lui offrir. Pour cela, nous avions engagĆ© Elina, une jeune d’Europe de l’Est qui, entre autres, rĆ©solvait ainsi ses problĆØmes. Mais maman n’arrivait pas Ć  l’accepter. Pour l’aider Ć  construire un “pont” entre elles, j’ai essayĆ© de profiter des petites occasions: traduire pour maman le slave d’Elina, expliquer Ć  l’une les besoins de l’autre, mettre le plus possible en Ć©vidence le positif de chacune.

Une certaine relation commenƧait Ć  naĆ®tre, lorsque j’ai dĆ©couvert que le permis de sĆ©jour d’Elina Ć©tait Ć©chu. Il fallait l’installer lĆ©galement chez maman. Pendant quatre mois, j’ai frappĆ© aux portes des plus diverses institutions. ƀ la fin, tout a Ć©tĆ© mis en rĆØgle. Maman a petit Ć  petit trouvĆ© en elle une amie, presque une fille. Quant Ć  Elina, elle a trouvĆ© une famille et, par la suite, elle a fait venir son fils en Italie. Maintenant, elle se sent heureuse. (A.P. – Italie)

Chaussures de sport

Depuis deux semaines, mon fils ne participait pas aux leƧons d’éducation physique, parce qu’il n’avait pas de chaussures de sport. Nous n’avions pas l’argent pour les acheter et, malgrĆ© toute ma bonne volontĆ©, je ne rĆ©ussissais pas Ć  Ć©conomiser l’argent nĆ©cessaire pour acquĆ©rir les moins chĆØres. Un jour, ces paroles de l’Évangile me sont venues Ć  l’esprit: “Demandez et vous obtiendrez…”. J’ai alors demandĆ© Ć  Dieu qu’il m’aide Ć  Ć©conomiser pour acheter les chaussures Ć  mon fils. Mon Ć©motion a Ć©tĆ© grande lorsque, ce jour-lĆ  justement, mon garƧon est arrivĆ© de l’école avec une paire de chaussures de sport, plus une autre paire de rĆ©serve: on les lui avait achetĆ©es avec les fonds du projet de soutien Ć  distance auquel nous appartenons. Comment ne pas voir dans cet Ć©pisode la rĆ©ponse de l’amour concret de Dieu, justement au moment où j’en avais le plus besoin, pour rendre heureux mon fils aussi? (E.B. – Bolivie)

Source: L’Évangile du jour, janvier 2014, CittĆ  Nuova Editrice.

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AlgƩrie, jeunes musulmans et chrƩtiens ensemble

La petite branche. Un témoignage présenté au congrès gen 2013.

«  Pendant longtemps nous avons pensĆ© que des liens avec des jeunes chrĆ©tiens ne seraient pas possibles d’une maniĆØre aussi profonde, mais ce qui vient de Dieu ne peut contenir de dĆ©saccord.

Nous sommes musulmans, de culture et de conviction. Nous venons d’un pays, l’AlgĆ©rie, où la presque totalitĆ© de la population est musulmane, où le contact avec d’autres religions est trĆØs rare, voire mĆŖme absent.

Certes, introduire dans notre vie un mouvement de connotation chrĆ©tienne devient un beau dĆ©fi. D’abord parce que nos cultures sont diffĆ©rentes, diversitĆ©s entretenues surtout par des doctrines politiques et historiques, et qui de plus sont parsemĆ©es quotidiennement de nombreux obstacles d’ordre social et culturel.

Comment pouvions-nous prendre un tel engagement sans que notre foi religieuse soit dĆ©rangĆ©eĀ ? Quelle Ć©tait donc cette idĆ©e pour laquelle nous serionsĀ  prĆŖts Ć  tant de sacrificesĀ ? Ce n’étaient pas des questions banales.

Notre expƩrience est riche et inƩdite. Nous nous engagions avec prudence sur une route qui nous attirait petit Ơ petit, et nous avons dƩcouvert que nous pouvions dƩpasser les discordances.

Tout au long des annĆ©es, Ć  notre grande surprise l’accueil rĆ©ciproque se faisait d’une certaine maniĆØre spontanĆ©e et naturelle, et nous prenions conscience qui nous Ć©tions en train d’approfondir aussi notre religion. De fait, en partageant les mĆŖmes principes nous Ć©largissions en nous Ć  l’infini la dimension de l’humanitĆ©.

Bien au delĆ  des paroles c’est par les actes concrets que nous nous sommes engagĆ©s, Ā en dĆ©passant continuellement les limites spĆ©cifiques Ć  un milieu qui a encore besoin de beaucoup d’amour et d’ouverture. Toute difficultĆ© reprĆ©sente pour nous un nouveau motif pour continuer.

Aujourd’hui, nous nous rencontrons dans diffĆ©rentes villes d’AlgĆ©rie, distantes mĆŖme de plusieurs centaines de kilomĆØtres. Le rapport entre nous, musulmans et chrĆ©tiens, semble s’enrichir de l’expĆ©rience de chacun, aidĆ©s par les gen du monde entier.

Nous pensons que la plus grande mission qui est confiĆ©e Ć  l’homme aujourd’hui est celle de travailler pour que nous puissions vivre tous ensemble, au-delĆ  des convictions religieuses, culturelles, pour que l’amour dĆ©passe toute diversité ».

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Noƫl dans la rue, Ơ Santiago du Chili

Ici aussi JĆ©sus est nĆ©, sur cette place de la pĆ©riphĆ©rie de Santiago. Comme chaque annĆ©e nous cĆ©lĆ©brons NoĆ«l avec nos amis qui habitent dans la rue ou n’ont peut-ĆŖtre personne avec qui faire la fĆŖte. Il est beau de voir des jeunes, des adultes et des enfants qui partagent et s’asseyent ensemble Ć  la mĆŖme table sans regarder les diffĆ©rences.

Cette fois-ci il y avait beaucoup de migrants, surtout des gens qui venaient du PĆ©rou Ć  la recherche de travail, et beaucoup d’enfants, mais la situation ici n’est pas rose pour eux. D’autres arrivent des rĆ©gions du Chili frappĆ©es par le tremblement de terre de 2010 et qui attendent toujours une nouvelle maison. D’autres, Ć  la rue depuis peu, sont dĆ©couragĆ©sĀ : Nelson, par exemple, est parti de chez lui depuis 3 mois, sa femme ne veut plus le voir car il boit. A table, il raconte qu’il est triste et a la nostalgie de sa famille. Loreto l’invite Ć  croire de nouveau, c’est NoĆ«lĀ ! Et il lui offre son aide.

Le lendemain Nelson va Ć  la « maison Premiers tempsĀ Ā» (un appartement où habitent quelques Gen, les jeunes du mouvement des Focolari, pour faire une expĆ©rienceĀ  Ć  la lumiĆØre de l’évangile, Ć  l’exemple de Chiara Lubich et des premiĆØres focolarines, ndr). LĆ , il peut se laver, se raser, il reƧoit en cadeau un pantalon et une belle chemise d’un des Gen. Ensuite, avec l’un d’entre nous, il va chez sa femme. Leur fillette saute de joie en voyant son pĆØre. Nous expliquons la situation Ć  sa femme. AprĆØs quelques hĆ©sitations, elle accepte de recommencer et ils passent l’aprĆØs-midi ensemble. Le soir, nous accompagnons Nelson au « Foyer du ChristĀ Ā». LĆ  les conditions sont nettesĀ : zĆ©ro alcool, il est d’accord. Maintenant ce sera un travail d’équipe, nous devons nous aider, mais l’Enfant a apportĆ© ce cadeau et beaucoup d’autres, qui nous poussent Ć  rester dans les bras de Son Amour pour qu’il arrive partout.

Le monde uni est possible, il s’agit de nous y lancer et de dĆ©couvrir ensemble comment le rĆ©aliser.