Nov 26, 2013 | Focolare Worldwide
Ā«Il estĀ emblĆ©matique quāune ville, qui reconnaĆ®t en une femme de foi profonde comme Chiara Lubich un symbole de paix, se retrouve aprĆØs 10 ans dāune administration de direction politique diffĆ©rente Ć en recueillir lāhĆ©ritageĀ Ā». Cāest ainsi que le nouvel Ć©vĆŖque de Capoue, Mgr Salvator Visco salue lāassemblĆ©e de ceux qui remplissent le théâtre Garibaldi Ć S. Maria Capua Vetere (faubourgs de Naples) pour le congrĆØs « Chiara Lubich femme de dialogueĀ Ā».
āEn partant de notre ville on peut changer le monde, parce que les faits que vous avez racontĆ©s dĆ©montrent le changement qui sāest passĆ© en beaucoup dāentre vousĀ Ā», cāest la conviction de Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, lorsquāelle sāadresse aux jeunes et Ć leur engagement concret contre lāillĆ©galitĆ© et autres plaies sociales, pour soigner lāenvironnement, vouloir prendre sur soi personnellement la responsabilitĆ© de leur propre ville.
« Non pas un dialogue abstrait entre personnes ou religions ā prĆ©cise Maria Voce ā mais un dialogue qui est un style de vie. Non pas une activitĆ©, mais une maniĆØre dāĆŖtre, qui doit ĆŖtre alimentĆ©e par lāamour, la misĆ©ricorde, la capacitĆ© de pardonner, parce que nous sommes frĆØres et fils du mĆŖme DieuĀ Ā».
La réflexion du philosophe Aldo Masullo est ardue, il définit le dialogue comme « la voie pour dépasser le désespoir de la solitude, parce que la guerre nait du désespoir, alors que la paix se fonde sur la confiance qui a sa racine dans la véracité ».
Naser Hidouri, Imam de la mosquĆ©e de San Marcellino (Caserte) a tĆ©moignĆ© de la vie qui nait du fait de « ne pas craindre les diffĆ©rencesĀ Ā» et de « ne pas se laisser conditionner par les problĆØmes crƩƩs par des minoritĆ©s violentesĀ Ā», conscient que « aux questions auxquelles nous ne trouvons pas de rĆ©ponses aujourdāhui, ce seront nos enfants de demain qui les trouverontĀ Ā».
Alberta Levi Temin, de lāAmitiĆ© Juifs-chrĆ©tiens, survivante de la rafle nazie du Ghetto de Rome, alors quāelle Ć©tait enfant et maintenant quāelle a 90 ans, voitĀ lāhumanitĆ© « comme une pyramide basĆ©e sur de multiples cĆ“tĆ©s, construits par les religions, les peuples, les cultures qui conduisent au sommet, Dieu, qui se trouve Ć la mĆŖme distance de chacunĀ Ā».
Ensuite le tĆ©moignage dāAntonio Casale, directeur du « Centre FernandesĀ Ā» pour lāaccueil des immigrĆ©s, en particulier dāAfrique subsaharienneĀ : « Plus important que les lits, les repas, les mĆ©dicaments que nous offrons, cāest lāengagement Ć redonner Ć chacun sa dignité ».
Dans la situation Ć©conomique problĆ©matique et sociale de la rĆ©gion, la voix positive de lāentrepreneur anti racket Antonio Diana, dont le pĆØre a Ć©tĆ© tuĆ© par la camorra se fait entendreĀ : « On peut faire une entreprise sans pour autant se plier aux habitudes de la corruption et sans descendre dans les compromisĀ Ā», prĆŖts aussi Ć payer de sa personne.
Une soirĆ©e qui a montrĆ© les fruits dāun dialogue Ć 360° en communiquant aux participants lāespoir quāun lendemain meilleur dĆ©pend de lāapport que chacun donne dans le prĆ©sent.
Dimanche 24 novembre. Naples a accueilli plus de 2000 personnes de la communautĆ© des Focolari, venant de la Campanie, des Pouilles, de Basilicate, avec une reprĆ©sentation de lāAlbanie. Au dĆ©but salutations et remerciements de la part du maire de Naples, Luigi de Magistris. Ensuite un dialogue tous azimuts avec Maria Voce et le coprĆ©sident Giancarlo Faletti. Sur le tapisĀ : engagement et responsabilitĆ© civile et politique, choix Ć faire dans les moments cruciaux quand on est jeune, comment affronter les souffrances et les difficultĆ©s de la vie, formation des nouvelles gĆ©nĆ©rations, Ć©lan et perspectives du mouvement au service de lāhumanitĆ© et pour contribuer Ć la rĆ©alisation du « que tous soient unĀ Ā».
Le 25 novembre Ć Capoue, Maria Voce a tenu la lectio Magistralis sur « JĆ©sus abandonnĆ©, lumiĆØre pour la thĆ©ologieĀ Ā» pour lāinauguration de lāAnnĆ©e AcadĆ©mique de lāInstitut SupĆ©rieure de Sciences religieuses « San Roberto BellarminoĀ Ā», en prĆ©sence des Ć©vĆŖques des diffĆ©rents diocĆØses de la Campanie.
Nov 25, 2013 | Focolare Worldwide
BolĆvar, 3200 mĆØtres au dessus du niveau de la mer. Dans ce petit village du PĆ©rou, Ć 25 heures environ de Lima en bus, la mariapoli sāest tenue pour la premiĆØre fois en aoĆ»t dernier 2013. āUn rĆŖve devenu rĆ©alitĆ© et qui nous a fait faire lāexpĆ©rience dāun amour spĆ©cial de Dieuā, ont commentĆ© quelques participants.
Pour cette occasion, le village tout entier a mis la main Ć la pĆ¢te Ć cause de la nouveautĆ© de lāĆ©vĆ©nement et de ceux qui venaient dāautres communautĆ©s qui ont Ć©tĆ© hĆ©bergĆ©s chez lāhabitant. Il Ć©tait impressionnant de voir la dignitĆ© de ces personnes, avec leurs habits typiques, les meilleurs quāils avaient, comme pour les jours de fĆŖte.
Quelques uns des 190 participants, afin dāapporter leur quotte part, ont pratiquĆ© ce que lāon fait dans ces rĆ©gions, le ātruequeā (Ć©change de marchandises entre eux), qui avec un fagot de bois, qui avec un sac de pommes de terre, dāoignons ou autres lĆ©gumes.
La prĆ©sence remarquable des jeunes et adolescents ā environ 60% des participants ā a colorĆ© les journĆ©es de maniĆØre caractĆ©ristique. Olga Maria et Walter, focolarini, Ć©crivent quāils ont participĆ© Ć lāorganisation: āQuand nous avons commencĆ© Ć chanter la premiĆØre chanson, petit Ć petit quelques filles se sont ajoutĆ©es, Ć la fin toute la salle participait et la scĆØne Ć©tait pleine de jeunes et dāenfants heureuxā.
Le programme Ć©tait centrĆ© sur lāart dāaimer, avec des exemples et des expĆ©riences de vie quotidienne. Un moment vĆ©cu avec intensitĆ© sāest dĆ©roulĆ© autour du thĆØme du pardon, avec une cĆ©rĆ©monie pĆ©nitentielle prĆ©cĆ©dĆ©e par la lecture dāun texte de Chiara Lubich.
Le dernier jour, tous, grands et petits, ont voulu communiquer par Ć©crit lāexpĆ©rience vĆ©cue pendant ces jours. Laurita, quinze ans, Ć©crit: āLa mariapoli pour moi aĀ Ć©tĆ© trĆØs importante parce que jāai appris Ć aimer, Ć partager, Ć voir JĆ©sus dans lāautre. Chiara nous enseigne Ć vivre en familleā. Jhayro Jhulian, 7 ans; āA partir de maintenant je me comporterai bien et jāobĆ©irai Ć mes parents. Je crois plus en Dieu et jāirai Ć la messe tous les dimanchesā. Deicy, 38 ans: āCes jours māont aidĆ©e Ć donner une nouvelleĀ direction Ć ma vie, sans penser uniquement Ć mes problĆØmes, mais avoir comme but de servir les autres et suivre lāexemple de JĆ©sus concrĆØtementā. Edgar, 42 ans: āJāai appris Ć aimer le prochain et Ć pardonner. Je me sens plus serein et uni Ć Dieuā.
āEn arrivant Ć Bolivar ā concluent Olga Maria et Walter ā il nous est venue une idĆ©e: dessiner sur le mur de la salle une grande ville où, aprĆØs chaque geste dāamour accompli par les participants, on pouvait peindre un morceau de la ville. Ć la fin de la mariapoli la ville Ć©tait toute colorĆ©e et belle, fruit de lāamour rĆ©ciproque qui avait contaminĆ© tout le mondeā.
Nov 24, 2013 | Non classifiƩ(e)

Silvia ā nom de baptĆŖme de Chiara Lubich ā naĆ®t Ć Trente le 22 janvier 1920. Elle est la deuxiĆØme de quatre enfants, Gino, Liliana et Carla. Son pĆØre, Luigi, commerƧant en vins, ex typographe antifasciste et socialiste, fut Ā adversaire politique irrĆ©ductible de Benito Mussolini. Sa mĆØre, Luigia, est animĆ©e par une forte foi traditionnelle. Son frĆØre aĆ®nĆ©, Gino, participe, aprĆØs des Ć©tudes de mĆ©decine, Ć la RĆ©sistance dans les cĆ©lĆØbres brigades Garibaldi, pour se consacrer ensuite au journalisme, Ć Ć©crire dans le quotidien dāalors du parti communiste: LāUnitĆ©.
A 18 ans, Silvia obtient son diplĆ“me dāinstitutrice. Elle aurait souhaitĆ© poursuivre ses Ć©tudes et tente dāentrer Ć lāuniversitĆ© catholique. En vainĀ : elle finit trente-quatriĆØme pour 33 places disponibles dāadmission gratuite. Ć la maison Lubich, il nāy a pas suffisamment dāargent pour lui permettre de continuer des Ć©tudes payantes dans une autre ville. Silvia est donc obligĆ©e de travailler. A partir de lāannĆ©e scolaire 1940-1941, elle enseigne Ć lāÅuvre sĆ©raphique de Trente.

Le point de dĆ©part dĆ©cisif de son expĆ©rience humano-divine se rĆ©vĆ©lera lors dāun voyage, en 1939 : « Je suis invitĆ©e Ć une rencontre dāĆ©tudiantes catholiques Ć Lorette ā Ć©crit Chiara ā où, selon la tradition, la maison de la sainte famille de Nazareth est conservĆ©e dans une vaste Ć©glise ⦠Je suis un cours dans un collĆØge avec toutes les autres mais, dĆØs que je peux, je cours Ć lāĆ©glise. Je māagenouille Ć cĆ“tĆ© du mur noirci par les lampes. Quelque chose de nouveau et de divin māenveloppe, māĆ©crase presque. Je contemple en pensĆ©e la vie virginale des trois personnes divines (ā¦). Chaque pensĆ©e pĆØse sur moi, māĆ©treint le cÅur, les larmes coulent malgrĆ© moi. A chaque intercours, jāy reviens en courant. Cāest le dernier jour. LāĆ©glise est remplie de jeunes. Il me vient une pensĆ©e claire, qui ne sāeffacera jamaisĀ : tu seras suivie par une foule de viergesĀ Ā».
Revenue dans le Trentin, Chiara retrouve ses Ć©lĆØves et le prĆŖtre qui lāa beaucoup suivie ces derniers mois. Celui-ci la trouve rayonnante, vraiment heureuse, et lui demande si elle a trouvĆ© sa voie. La rĆ©ponse de Chiara est apparemment dĆ©cevante (pour le prĆŖtre), parce que la jeune fille sait seulement lui dire quelles sont les vocations quāelle ne ressent pas, cāest-Ć -dire les vocations traditionnellesĀ : ni le couvent, ni le mariage, ni la consĆ©cration dans le monde. Rien de plus.
Depuis sa visite Ć Lorette en 1939 et jusquāen 1943, Silvia continue Ć Ć©tudier, travailler et sāengager au service de lāĆglise locale. Elle devient tertiaire franciscaine et prend le nom de Chiara.
En 1943, Ć 23 ans, elle va un jour chercher du lait Ć deux kilomĆØtres de chez elle, Ć la place de ses jeunes sÅurs qui ne voulaient pas y aller parce quāil faisait trop froid. En chemin, sous un pont de la voie ferrĆ©e, localitĆ© du nom de Vierge Blanche, elle sent que Dieu lāappelleĀ : « Donne-toi toute Ć moiĀ Ā». Sans perdre de temps, Chiara demande, dans une lettre Ć un prĆŖtre capucin, le pĆØre Casimiro Bonetti, lāautorisation dāaccomplir un acte de totale donation Ć Dieu. Elle lāobtient, aprĆØs un entretien approfondi. Et le 7 dĆ©cembre 1943, Ć 6 heures du matin, elle se consacre Ć Dieu. Ce jour-lĆ , Chiara nāavait dans le cÅur aucune intention de fonder quoi que ce soitĀ : elle « épousait DieuĀ Ā», simplement. Et cāĆ©tait tout pour elle. Ce nāest que plus tard que fut fixĆ© symboliquement Ć cette date le dĆ©but du Mouvement des Focolari.
Nov 22, 2013 | Focolare Worldwide

Gabri Fallacara et Severin Schmid ont été accueillis au nom des Focolari, par Cyrille Sollogoub au siège
du Mouvement Acer-Mjo
Confiance spirituelle, profondeur de lāĆ©change, dĆ©couverte dāune amitiĆ© rĆ©elle dans le Christ en tant que semence dāune conscience europĆ©enne chrĆ©tienneĀ ; voilĆ seulement quelques-uns des fruits de la visite que des reprĆ©sentants des Focolari ont rendue le 6 novembre au siĆØge du Mouvement Acer-Mjo (Action ChrĆ©tienne des Ćtudiants Russes ā Mouvement de Jeunesse Orthodoxe) Ć Paris.
Dans le cadre de la rencontre annuelle des āAmis dāEnsemble pour lāEuropeā, qui a eu lieu les 7-9 Novembre dans la capitale franƧaise, Gabri Fallacara, Severin Schmid et Maria Wienken ont Ć©tĆ© accueillis au nom des Focolari, Ā par Cyrille Sollogoub, le PrĆ©sident de lāassociation orthodoxe.
Le Mouvement Acer est né en 1923 grâce à quelques russes expulsés de leur pays pendant les années tourmentées de la Révolution. Elle compte parmi ses fondateurs, des personnalités importantes comme le père Sergio Boulgakov, le père Giorgio Florovsky et Nicolas Berdiaev.
Le PrĆ©sident, accompagnĆ© de son frĆØre Igos, chargĆ© du groupe des jeunes, a conduit ses invitĆ©s dans lāĆglise-chapelle, arrangĆ©e dans la cour dāun ancien dĆ©pĆ“t, couvert de vitres. LĆ , des prĆŖtres et des thĆ©ologiens orthodoxes comme Florovsky, Boulgakov et aussi Alexander Men ont cĆ©lĆ©brĆ© la Divine Liturgie.
āLāicĆ“ne qui exprime le mieux le charisme du Mouvement Acer ā explique Cyrille Sollogoub ā est la prĆ©sentation de Marie au Temple : elle contient JĆ©sus et, ainsi, elle contient lāĆglise. Pendant quāen Russie, les Ćglises Ć©taient dĆ©truites et que les Ć©migrĆ©s russes nāavaient pas les moyens dāen construire dāautres, une nouvelle comprĆ©hension sur ce quāest lāĆglise est nĆ©eĀ : non pas construite avec des briques mais avec des personnes vivantes, porteuses du Christ et de son Ćgliseā.
Cāest donc lāintention de sensibiliser les laĆÆcs Ć āĆŖtre Ćgliseā qui est Ć lāorigine de la naissance du Mouvement Acer et qui fut approuvĆ© par le Patriarche de la Russie, Tikon, qui fut ensuite assassinĆ©, et qui dĆ©pend juridiquement du Patriarche de Constantinople.
āPendant le rĆ©gime ā rappelle encore le PrĆ©sident ā lāune des tĆ¢ches de lāAcer Ć©tait dāimprimer la Bible, littĆ©rature spirituelle et culturelle, et de faire en sorte quāelle arrive en Russie ; en outre, nous soutenions les familles des dissidents et dāautres indigentsā. Lāimprimerie est encore une activitĆ© importante.
Le groupe des jeunes, trĆØs vivant, Ā comprend 200 adolescents. MalgrĆ© la difficultĆ© des distances, sont organisĆ©s, pour eux, des camps dāĆ©tĆ© Ć la montagne, en tant quāopportunitĆ© de se reĆ©vangĆ©liser ; de cette faƧon, leur sens de la foi et de lāappartenance Ć lāĆglise croĆ®t. AprĆØs avoir Ć©tĆ© formĆ©s, les jeunes sāorientent Ć lāengagement dans leur paroisse.
Cette belle occasion de rencontre et de connaissance rĆ©ciproque laisse dans le cÅur de tous la gratitude Ć Dieu qui permet quāon se rencontre sur les chemins dāaujourdāhui avec des yeux pleins dāespĆ©rance, ouverts Ć un futur de communion.
Nov 22, 2013 | Focolare Worldwide
125 responsables de 46 Mouvements et CommunautĆ©s dāĆglises diverses et 13 Pays europĆ©ens ā de la Russie au Portugal, de la Danemark Ć la SlovĆ©nie ā Ć©taient prĆ©sents Ć la rencontre, dans le cadre historique de Montmartre. Le thĆØme choisiĀ : le āOuiā aux pauvres et aux marginaux ā exprimĆ© dans le message de Stuttgart 2007. Les nombreuses contributions ont permis de dĆ©couvrir combien les CommunautĆ©s et les Mouvements sont liĆ©s Ć lāengagement envers les plus nĆ©cessiteux, et avec eux. Il ne sāagit pas uniquement dāactes de solidaritĆ©, mais dāamitiĆ© et de fraternitĆ©. Une heure intense fut celle avec Jean Vanier, le fondateur de la CommunautĆ© de lāArche. Faisant don de son expĆ©rience, il commence par ces motsĀ : « JĆ©sus ditĀ : : āLe royaume de Dieu est comme un repas de noceā ā mais tout le monde est trop occupĆ© ā alors le roi qui avait appelĆ© les invitĆ©s envoie ses serviteurs chercher les estropiĆ©s et les boiteux le long des haies et au croisement des rues ā cāest ce que jāai essayĆ© de vivre dans ma vieĀ Ā». Jean Vanier se consacre tout particuliĆØrement aux personnes avec un handicap mental, Ā«le peuple le plus oppressé». Ā«Ils māont changĆ©, jāai vu que le Royaume de Dieu est Ć euxĀ». Aujourdāhui, les communautĆ©s, ÅcumĆ©niques et interreligieuses, dans lesquelles Ā«les fragiles et les fortsĀ» vivent ensemble, sont 140. Les priĆØres des catholiques et des Ć©vangĆ©liques, qui ont ouvert les travaux les deux premiers jours, ont Ć©tĆ© suivies de la priĆØre des russes orthodoxes accompagnĆ©e du chÅur. Lors de ces journĆ©es dāĆ©changes, pleines de vie, sur les chemins parcourus jusquāĆ maintenant par Ensemble pour lāEurope, avec les grands Ć©vĆ©nements de Stuttgart 2004, 2007 et Bruxelles 2012, nous nous demandons quelle est le premier pas Ć faire. En rappelant lāexpression de Chiara Lubich Ā«la partition est Ć©crite dans le cielĀ», nous percevons dans lāĆ©coute rĆ©ciproque que lāexpĆ©rience la plus prĆ©cieuse de ce chemin ensemble est la communion profonde qui sāest crƩƩe entre les Mouvements dāĆglises diverses. Et cāest justement ce Ā«tĆ©moignage commun des chrĆ©tiensĀ», Ā qui a menĆ© Ć des initiatives dans le domaine politique et social, dont lāEurope a besoin aujourdāhui Ā«afin que le monde croieĀ».
Et, dāun commun accord, nous avons prĆ©vu de donner notre propre contribution en 2016, sous forme de congrĆØs, qui se dĆ©roulera probablement dans une ville en Allemagne, pour rendre visible le chemin de communion parcouru jusquāĆ aujourdāhui. Il y a une atmosphĆØre solennelle quand nous confions Ć Dieu, dans la priĆØre, notre nouvelle Ć©tape et nous renouvelons lāengagement dāamour rĆ©ciproque. En mai 2014, le ComitĆ© dāOrientation se retrouvera en Allemagne, Ć Dillingen, pour recevoir le prestigieux āPrix EuropĆ©en S. Ulrich Ć©dition 2014ā, confĆ©rĆ© cette fois Ć āEnsemble pour lāEuropeā. Ć Paris, nous avons aussi vĆ©cu la āculture de se visiterā : nous nous rendons Ć la Chapelle de la station de mĆ©tro de Montmartre, confiĆ©e Ć la CommunautĆ© de SantāEgidio, pour prier ensemble et connaĆ®tre leur activitĆ© au cÅur de Paris. Et, mĆŖme avant que cette rencontre ait lieu, certains sont allĆ©s connaĆ®tre la Communauté Emmaüs,Ā et certains le siĆØge Acer-Mjo (Action chrĆ©tienne Ć©tudiants russes ā Mouvement Ā de Jeunesse Orthodoxe). Gabri Fallacara
Nov 21, 2013 | Non classifiƩ(e)
āJe māapprĆŖte Ć Ć©crire cette biographie sur la pointe des pieds, et non sans une certaine crainteā ainsi commence la prĆ©face de Matilde Cocchiaro, auteur de la biographie de Natalia Dallapiccola, la premiĆØre Ć suivre Chiara Lubich. Dans lāhistoire des Focolari, Natalia a eu un rĆ“le particulier, au point de faire dire Ć Chiara que si elle nāavait pas trouvĆ© une personne comme elle, dĆ©jĆ prĆ©parĆ©e par Dieu, elle nāaurait sans doute jamais pu donner le dĆ©part dāune vie, aussi rĆ©volutionnaire, basĆ©e sur lāĆ©vangile.
GrĆ¢ce Ć son amour infatigable envers tout le monde, toujours vĆ©cu avec la mĆŖme radicalitĆ© quāau dĆ©but, Chiara lāavait surnommĆ©e āAnzolonā qui, en dialecte de Trente, signifie āgrand angeā.
Son rĆ“le a Ć©tĆ© dĆ©terminant dans la diffusion de lāidĆ©al de lāunitĆ© dans les pays du Bloc communiste, le Rideau-de-fer dāalors et dans le domaine du ā
Dialogue interreligieuxā pour lesquels elle a fait sortir tous ses talents et son Ć©nergie pendant 30 ans, jusquāaux derniers jours de sa vie terrestre.
Nichiko Niwano, prĆ©sident du mouvement bouddhiste japonais Rissho Kosei-kai, dans la prĆ©face, affirme: āNatalia a jouĆ© le rĆ“le durant de longues annĆ©es de āfenĆŖtre ouverteā qui nous a liĆ©s avec le mouvement des Focolari…Ā y prodiguant ses meilleures ressources du cÅur et de lāesprit…Ā VoilĆ un dicton ancien: āConnais le passĆ© et tu dĆ©couvriras le nouveauā. Ce qui veut dire: examine lāhistoire, Ć©tudie attentivement la tradition, et tu obtiendras une nouvelle sagesse. Donc, je ne dĆ©sire rien dāautre et souhaite que cette biographie de Natalia devienne un guide prĆ©cieux dans le cheminement vers le futurā.
Lors de son dĆ©part pour le ciel, le 1° avril 2008, survenu 18 jours seulement aprĆØs celui de Chiara, beaucoup ont eu des paroles de gratitude et de vives apprĆ©ciations: āentre moi et Natalia ā a dit le Rabin David Roben de JĆ©rusalem ā existait un lien profond. Je garderai toujours comme un trĆ©sor, son aimable et noble esprit. (…)ā
De lāInde, Shantilal Somaiya, Kala Acharyo et Lalita Namjoshi, de la Somaiya Bharatya (Indou): āNous nous souvenons avec grande rĆ©vĆ©rence de la visite quāelle a faite Ć notre institut et le style silencieux, mais si efficace Ć faire avancer nos rencontres de dialogueā.
De Skopje, Azir Semani, au nom des amis musulmans de MacĆ©doine, sāadresse directement Ć elle: āMerci pour ta main toujours tendue! … Nous avons entendu pleinement ton invitation: āque tous soient unā. La voix de Dieu par ton intermĆ©diaire a Ć©tĆ© un rappel dāamour et de confiance pour lequel, nous musulmans, nous sommes honorĆ©s de pouvoir cheminer ensemble, vers le monde uni. Que ton amour soit bĆ©ni!ā.
Le cardinal Ć©mĆ©rite de Prague, Mgr. Miloslav Vlk, durant tant dāannĆ©es responsable des Ć©vĆŖques amis du mouvement des Focolari, tĆ©moigne: āJe peux vraiment dire que Natalia fut mĆØre de lāIdĆ©al de lāunitĆ© pour notre terre. De sa vie, sans faire beaucoup de discours, elle faisait transparaĆ®tre la lumiĆØre du charisme reƧu de Chiara, quāelle nous transmettait Ā dans toute sa profondeurā.
āEn 1968 Natalia, se trouvant dans les Ā montagnes de la Tatra, – continue le cardinal ā Ć environ 6 heures de distance de la RĆ©publique TchĆØque, a organisĆ© la premiĆØre mariapolis; la veste officielle Ć©tait des vacances et, pour Ć©viter les contrĆ“les de la police, on faisait de longues promenades, puis on sāarrĆŖtait et elle nous racontait … la vie quāelle nous prĆ©sentait Ć©tait authentique, vraie; Ā chaque participant restait touchĆ© par sa simplicitĆ© toute mariale. Son amour conquĆ©rait parce quāil Ć©tait naturel et surnaturel en mĆŖme tempsā.

āNatalia nāa pas laissĆ© dāhistoire Ć©crite, elle Ć©tait toute portĆ©e Ć aimer et Ć se donner Ć chaque prochain, conclut lāauteur. Jāai donc essayĆ© de la reconstruire… lāapport des premiĆØres et premiers focolarini a Ć©tĆ© irremplaƧable, eux qui avec elle ont vĆ©cu avec Chiara Lubich les premiĆØres lueurs du mouvement. Jāai pu aussi puiser Ć quelques pensĆ©es spirituelles de Natalia, trĆØs prĆ©cieuses, Ć©crites de sa main souvent sur des feuilles volantes ou transmises de vive voix Ć qui travaillait avec elle, rĆ©coltĆ©s ensuite par des tĆ©moins oculaires et reconstituĆ©s avec fidĆ©litĆ©ā.
(Matilde Cocchiaro, āNatalia: la prima compagnaĀ diĀ ChiaraĀ Lubichā, EditionĀ CittĆ Nuova, Rome, 2013. Colonne CittĆ Nuova Per).
Nov 21, 2013 | Focolare Worldwide
IX° AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale des Religions pour la paix (RFP), Vienne du 20 au 22 novembre. Environ six cents dĆ©lĆ©guĆ©s de tous les coins du monde, reprĆ©sentant des cultures religieuses qui expriment de maniĆØre diffĆ©rente leur grand dĆ©sir pour lāAbsolu: bahaĆÆ, bouddhistes, chrĆ©tiens, giaistes, hindous, religions aborigĆØnes et traditionnelles, musulmans, sikh, shintoĆÆstes et zoroastriens. LāAssemblĆ©e a Ć©tĆ© prĆ©cĆ©dĆ©e par une confĆ©rence promue par King Abdullah Bin Abdulaziz International Centre for Interreligious and Intercultural Dialogue (KAICIID). Il sāagit du Centre international pour le dialogue interreligieux et culturel, fondĆ© sur initiative de lāArabie Saoudite, lāEspagne et lāAutriche qui voit aussi le rĆ“le important du Saint SiĆØge comme organisme fondateur, mĆŖme sāil reste au niveau dāobservateur. āWelcoming the otherā (accueillir lāautre), le titre de la IX° AssemblĆ©e, se place aujourdāhui comme un dĆ©fi dans un monde où, Ć cause des processus migratoires et de la mondialisation, on se trouve face Ć face avec des peuples diffĆ©rents, de mĆŖme que pour les cultures, les modes de croyance, les coutumes sociales. Elle se propose, en effet, de renverser la tendance grandissante de considĆ©rer le diffĆ©rent avec hostilitĆ©, par la tolĆ©rance et lāaccueil de lāautre, en faisant progresser ainsi la dignitĆ© humaine. Maria Voce, actuelle prĆ©sidente des Focolari, est depuis cette annĆ©e Co-PrĆ©sidente du Conseil Mondial de RfP, avec 49 autres reprĆ©sentants de diverses religions et cultures, parmi lesquels le Rev. Nichiko Niwano (bouddhiste, PrĆ©sident de la Rissho Kosei-kai, Japon), le Rabin David Rosen, (juif, PrĆ©sident du ComitĆ© HĆ©braĆÆque International de Consultation Interreligieuse), Mme. CissĆ© Hadja Mariama Sow (musulmane, PrĆ©sidente des femmes Musulmanes de GuinĆ©e), Dr. AgnĆØs R. Abuom, (anglicane, ComitĆ© ExĆ©cutifĀ du Conseil Mondial des Eglises, Kenya).
āAccueillir lāautre ā une vision multi religieuse de paix –Ā est un sujet de grande actualitĆ© dans le monde dāaujourdāhuiā, a dit dans son intervention Maria Voce; mais elle a soulignĆ© quāil āfaut la conversion du cÅur … Et cāest lĆ où se situe le rĆ“le crucial des religions. Elles doivent offrir du plus profond dāelles-mĆŖmes la force spirituelle pour conduire lāhumanitĆ© vers la solidaritĆ© et la paix: elles doivent rĆ©aliser des initiatives capables de renouveler les relations non seulement au niveau individuel mais aussi entre les personnes de diffĆ©rentes races, nations, cultureā. āChiara Lubich, que je reprĆ©sente aujourdāhui ā a continuĆ© la prĆ©sidente ā et qui a beaucoup soutenu Religions pour la Paix, a donnĆ© toute sa vie pour construire lāunitĆ© de la famille humaine. Elle puisait cette inspiration de la priĆØre de JĆ©sus: āQue tous soient unā (Jn 17,21). Ć partir de lāenseignement et de lāexemple de Chiara, dĆØs les dĆ©buts du mouvement, nous voyons en toute personne, dans lāautre diffĆ©rent de moi, un compagnon de voyage, un frĆØre, sans lequel nous ne pouvons pas nous prĆ©senter devant Dieu. Chiara nous invite Ć : ātoujours diriger le regard sur sāunique PĆØre de tant de fils. Puis, Ć regarder toutes les crĆ©atures, comme enfants de lāunique PĆØre. (…) Tendre constamment (…) Ć la fraternitĆ© universelle en un seul PĆØre: Dieuāā. Et, avant dāoffrir deux tĆ©moignages efficaces qui confirment la conviction de Chiara Lubich, elle conclut: āLāamour envers le prochain enfonce donc ses racines non pas dans une philanthropie quelconque, mais dans le fait que nous sommes tous enfants dāun unique PĆØre. Et, si nous sommes enfants du mĆŖme PĆØre, nous sommes frĆØres entre nousā. āChiara Lubich et les religionsā sera, en plus, le thĆØme du congrĆØs prĆ©vu en mars 2014 auprĆØs de lāUniversitĆ© Urbanienne de Rome, Ć lāoccasion du 6° anniversaire de sa naissance au ciel. Religions pour la Paix, nĆ© en tant que ConfĆ©rence mondiale des religions pour la paix, Åuvre depuis 1970 Ć favoriser les processus de paix et de trouver des rĆ©ponses aux questions chaudes de lāhumanitĆ©.
Zone presse : āAccueillir lāautreā pour construire la paix
Nov 20, 2013 | Focolare Worldwide
Ā«Je dois raconter un fait parmi tant dāautres. Les jeunes sont dans le couloir et se promĆØnent. Lāun des nĆ“tres voit un nouvel arrivĆ©. Il a les yeux Ć©pouvantĆ©s, immobile. Le nĆ“tre sāapproche et lui demande: āQuāest-ce quāil y a?ā Lāautre reste muet. Il le comprend trĆØs bien: cāĆ©tait aussi son expĆ©rience. Il lui: āallez, viens dans ma cellule que je tāoffre un bon cafĆ©!ā. Pendant quāil le lui prĆ©pare, il continue: āregarde! Ici on est bien, aujourdāhui il y a du soleil et puis tu as trouvĆ© un ami, que veux-tu de plus dans la vie?ā. Le jour des visites ils sont, par hasard, tous les deux dans la mĆŖme chambre. Le fils et la femme du nouvel arrivĆ© se lĆØvent et vont le remercier pour le bien quāil a fait Ć leur parentā.
Cāest ce que raconte P.B. qui Åuvre en tant que volontaire dans la prison de Padoue, tĆ©moignage dāune dignitĆ© que diverses histoires mettent en valeur et qui naĆ®t de petits gestes quotidiens. Elle a Ć©tĆ© recueillie au cours dāun laboratoire, le premier, pour les opĆ©rateurs des prisons en Italie organisĆ© par le Mouvement HumanitĆ© Nouvelle (Focolari) avec le rĆ©seau internationale Communion et Droit (C et D). La rencontre sāest tenue les 9 et 10 novembre dernier Ć Castelgandolfo (RM).
Cinquante personnes, parmi eux des volontaires carcĆ©raux, Ā des enseignants, un assistant social, une ex prisonniĆØre, un magistrat de surveillance, un ex prĆ©sident du tribunal maintenant Ć la retraite. Il y a aussi un prĆŖtre anglican avec sa femme, qui, avec dāautres veutĀ approfondir le thĆØme. Ce sont eux les acteurs de ce premier sĆ©minaire: laboratoire oh combien actuel vue la situation carcĆ©rale que vit lāItalie, et que le PrĆ©sident de la RĆ©publique Giorgio Napolitano a rĆ©cemment dĆ©noncĆ©e.
Quelques chiffres : 45.647 places dans les prisons pour 65.831 prisonniers, plus de 20.000 personnes en excĆØs qui doivent purger leur peine dans des situations humainement invivables Ć cause du manque dāespace et des normes hygiĆ©niques Ć©lĆ©mentaires: sans parler des violences et des abus quāils subissent ouvertement dans ces milieux. Comment rĆ©pondre Ć cet Ć©tat de choses?
āNous avons essayĆ© dāentrer dans la souffrance et, quelquefois, lāimpuissance humaine face Ć ces situationsā ā raconte Francesco Giubilato, assistant social ā ānous avons misĆ© sur lāessentiel: la personne et la relation. La personne avec ses souffrances, ses besoins et les attentes du prisonnier, du geĆ“lier, de lāopĆ©rateur carcĆ©ral jusquāĆ leur famille et la communautĆ©. La relation, la vraie, celle qui allĆØge la solitude et la souffrance et qui quelquefois guĆ©rit. Relation attentive au besoin et crĆ©ative de solutions tout en respectant la normeā.
Le programme du laboratoire a mis en Ć©vidence les diffĆ©rentes expĆ©riences qui existent en Italie pour rĆ©pondre Ć cette situation. Comme G.D. qui a vĆ©cu un an de service civil avec lāassociation āLa fraternitĆ©ā Ć lāintĆ©rieur de la prison de Montorso Ć VĆ©ronne et maintenant il continue Ć se mettre Ć la disposition de lāAssociation dans le Centre dāĆ©coute pour les familles des prisonniers et pour les nĆ©cessitĆ©s des ex prisonniers. Ou comme Alfonse Di Nicola, qui travaille dans les prisons romaines. Ces expĆ©riences ont mis en Ć©vidence la rĆ©alitĆ© critique, liĆ©e aussi Ć la difficultĆ© de relations entre tous les sujets en prĆ©sence, et en mĆŖme temps qui dĆ©montre comment lāinteraction, si elle est vĆ©cue dans la dimension de la fraternitĆ©, peut changer radicalement les personnes et le milieu.
Gianni Caso, PrĆ©sident Adjoint Honoraire Ć©mĆ©rite de la Cour de Cassation, a ouvert un autre front : celui de lāinformation. Information vĆ©ritable, honnĆŖte qui fait grandir la conscience des citoyens et qui la remue jusquāĆ faire ou modifier la loi et son application pour une meilleure justice, Ć©quitable et respectueuse de la dignitĆ© humaine.
Nov 19, 2013 | Focolare Worldwide
Rod Gorton, focolarino mariĆ©, nous a quittĆ©s le 14 novembre, suite Ć un accident, alors quāil accomplissait un acte dāamour. NĆ© Ć Boston (Ćtats-Unis) en 1933, il a connu lāidĆ©al de lāunitĆ© dans les annĆ©es 60. Son enfance a Ć©tĆ© marquĆ©e par la sĆ©paration de ses parents: “Ć six ans, je me retrouvais sans pĆØre et, Ć cause du milieu familial, sans Dieu”. Durant cette pĆ©riode, sa passion pour la musique lāaide. Ć 20 ans, il entre Ć lāAcadĆ©mie navale pour devenir Officier de la Marine des Ćtats-Unis. Le rĆØglement prĆ©voit lāobligation de suivre les cĆ©lĆ©brations dominicales dans une Ć©glise Ć choix et cāest ainsi que Rod entend parler de Dieu pour la premiĆØre fois. Les premiĆØres questions jaillissent et il se demande: “Sont-ils tous fous? Ou est-ce moi qui suis fou?” AprĆØs une recherche pleine de doutes, il se rend compte quāen son for intĆ©rieur quelque chose a changĆ©: “Je croyais!” Mais il dĆ©couvre vite les contradictions de sa nouvelle vie, parce quāil ne trouve personne qui prend lāĆvangile au sĆ©rieux. Devenu officier de la Marine, il commence Ć voyager Ć travers le monde. Il est attirĆ© par les missionnaires quāil rencontre dans diffĆ©rents pays et, aprĆØs quatre ans, il entre au sĆ©minaire pour devenir prĆŖtre et missionnaire. Mais il est encore en rechercheā¦
Dans le journal Living City, trouvĆ© par hasard, il lit un texte de Chiara Lubich: “Si tu veux conquĆ©rir une ville Ć lāamour du Christ⦠Prends avec toi des amis animĆ©s des mĆŖmes sentiments, unissez-vous au nom du Christ⦠Promettez-vous un amour incessant et inĆ©branlable⦔ VoilĆ ce quāil avait cherchĆ© toute sa vie. Il y trouve aussi lāinvitation Ć une Mariapolis. LĆ , il est fortement touchĆ© par la rĆ©alitĆ© de famille qui est expĆ©rimentĆ©e entre tous: “Blancs, noirs, jaunes, jeunes, sĆ©niors, riches, pauvres⦠lāĆvangile Ć©tait Ć la base de tout, pour eux tous.” En novembre 1966, il part pour la citĆ©-pilote de Loppiano où, pendant six ans, il fait partie du groupe de musique Gen Rosso. Il sait jouer de la guitare acoustique, de la trompette et de lāharmonica. Faisant allusion aux promesses Ć©vangĆ©liques, il Ć©crit: “LĆ jāai trouvĆ© le centuple de pĆØres, de frĆØres, de maisons et, en plus, jāai rencontrĆ© mon Dieu: JĆ©sus dans son abandon. Lui [qui a transformĆ© la douleur en amour] a illuminĆ© chaque pourquoi de ma vie et, en outre, j’ai trouvĆ© en Lui la ‘clĆ©’ pour former une famille”. Avec simplicitĆ© et sincĆ©ritĆ©, Rod est toujours en donation, trĆØs attentif aux besoins de chacun, des caractĆ©ristiques qu’il a conservĆ©es toute sa vie.
Un jour, il rencontre Mazia, de lāAutriche. “Avec peu de mots, nous nous sommes compris; nous avions tous les deux la mĆŖme flamme dans le cÅur: former une famille pour Dieu.” Et il Ć©crit Ć Chiara Lubich: “Parce que jāai dāabord dit oui Ć Dieu, je peux dire oui Ć Mazia”. Rod et Mazia se marient en janvier 1972 au Centre du Mouvement, Ć Rocca di Papa, lors dāune rencontre de focolarini mariĆ©s. Parmi les tĆ©moins de mariage, Igino Giordani, Spartaco Lucarini et Chiara, qui donne Ć la nouvelle famille la Parole de Vie suivante: “Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimĆ©s” (Jn 13,34). De leur mariage naissent Cielo, Clarence, Sara, Peter, Giovanna et Pina. Toujours disponibles et gĆ©nĆ©reux, ils donnent sans compter de leur temps pour les nombreuses initiatives de la citĆ©-pilote de Loppiano, où ils rĆ©sident, surtout engagĆ©s Ć accompagner les centaines de familles qui y sĆ©journent temporairement. De nombreuses personnes sont touchĆ©es par leur amour et par leur tĆ©moignage. “Maintenant, pensons Ć Rod dans la joie infinie ā Ć©crit Maria Voce ā certains que, lĆ -haut, il continuera Ć accompagner Mazia et ses enfants quāil a tant aimĆ©s.” Pensons aussi quāil accompagnera nous tous qui sommes en chemin pour travailler, comme il lāa fait, pour la fraternitĆ© universelle.
Nov 18, 2013 | Focolare Worldwide
āDĆ©part de Lima, avec en main un feuillet sur lequel un ami māavait marquĆ© les Ć©tapes principales du parcours: Trujillo, Cajamarca, Celendin et Ć la fin BolĆvar. En tout 31 heures de voyage, les 12 derniĆØres sur des routes de terre battue. La camionette, peine de personnes entassĆ©es sur les sacs de riz et autres, arrive Ć destination a 22h le soir. Pendant que nous descendons, un groupe de gens entonne des chants; cela ressemble Ć un commitĆ© dāaccueil et je me rends compte avec grande stupeur quāils sont lĆ pour moi! Les derniĆØres heures de voyage, je les avais faites dans lāobscuritĆ©, sans me rendre compte où je me trouvais. Le matin suivant, quand je me rĆ©veille, je me trouve face Ć un panorama merveilleux. Je me dis Ć moi-mĆŖme: je suis arrivĆ© au paradis!ā.
Cāest Walter Cerchiaro, italien, qui raconte Ƨa, il est au PĆ©rou depuis 6 ans. Depuis son premier voyage il sāest rendu dāautres fois Ć Bolivar pour rencontrer la communautĆ© du mouvement des Focolari. Maintenant ils ont arrangĆ© certaines route et le voyage ne dure que 25 heures!
Dans ce village Ć 3.200 mĆØtres dāaltitude un nouveau projet de lāAMU (Action pour un Monde Uni sans but lucratif). Les habitants de Bolivar sont sur les 2.500, et le mĆŖme nombre rĆ©parti dans les 30 communautĆ©s sur un territoire trĆØs Ć©tendu. Le curĆ© de Bolivar, Don EmĆ©tĆ©rio, prĆŖtre āde frontiĆØreā et auteur du projet, va leur rendre visite une ou deux fois par an. Quelquefois il a besoin de 2 jours de mulet, ici lāĆ©quivalent de la voiture (Ć Bolivar les voitures se comptent sur les doigts dāune main).
āCertaines personnes vivent dāagriculture, raconte Walter. Ils cultivent des pommes de terre, du foin pour les animaux; on trouve quelques vaches Ć lait. Il y en a qui trouvent des postes de travail dans la fonction publique(Ć©cole, mairie) mais la majeur partie des adultes va chercher du travail sur la cĆ“te: les hommes comme paysans,Ā les femmes au service de certaines familles. La consĆ©quence de cette situation saute aux yeux: Ć Bolivar il nāy a que des enfants et des personnes Ć¢gĆ©es.ā
āDon EmĆ©tĆ©rio connaĆ®t tout le monde et sāest rendu compte que beaucoup dāenfants nāallaient pas Ć lāĆ©cole publique. La raison est Ć©vidente: les parents vivent dans des chacras (petits lopins de terre) et on a besoin de force pour le travail, mĆŖme les bras des enfants. Il y a deux ans le curĆ© a lancĆ© une Ć©cole dans les locaux de la paroisse. Il a fait un travail minutieux, famille par famille, assurant quāil aurait mĆŖme donnĆ© un repas aux enfants. Par la suite il a louĆ© une maison parce quāil nāy avait pas assez de place; en peu de temps les enfants sont passĆ©s Ć 80! Certains font chaque jour des heures et des heures de route Ć pied pour venir.
Au PĆ©rou le gouvernement se charge du salaire des enseignants mĆŖme dans les Ć©coles privĆ©es, si lāon donne des garanties adĆ©quates; lāĆ©cole reƧoit donc ces subsides. Il faut cependant stabiliser et assurer le bon dĆ©roulement des activitĆ©s scolaires, et le fait dāavoir des locaux en location ne facilite pas les choses. Par exemple, aprĆØs les 3 premiers mois dāactivitĆ©, il a fallu changer de maison, parce que le propriĆ©taire en avait besoin. Le projet a comme but de garantir la continuitĆ© des activitĆ©s scolastiques; voilĆ pourquoi une nouvelle Ć©cole sera construite, où il y aura 11 salles plus le secrĆ©tariat. Environ 250 enfants et ados pourront la frĆ©quenter, elle comprendra Ć©cole primaire et secondaire. Le terrain pour la construction existe dĆ©jĆ , cāest celui de la paroisse. Il est assez grand et sāy prĆŖte trĆØs bienā.
āElle ne faitĀ pasĀ concurrence Ć lāĆ©cole publique parce quāon est bien conscient de ne pas rĆ©ussir Ć prendre tout le monde. Le personnel disponible nāest pas suffisant pour pouvoir aller de famille en famille et faire le travail de sensibilisation quāa fait don EmĆ©rĆ©rioā.
āEnsuite ā conclut Walter ā on entrevoit dĆ©jĆ un autre but. Il y a une bande de territoire plus ample et Ć©loignĆ©e,Ā dāoù les enfants ne peuvent pas aller Ć lāĆ©cole mĆŖme sāils marchent de longues heures. Pour eux il serait nĆ©cessaire dāavoir un endroit protĆ©gĆ©, une maison-famille qui les abrite, avec du personnel qualifiĆ©. Un rĆŖve? Peut-ĆŖtre, ou, plus simplement, une seconde phase du projet. Nous verrons!ā
Source: AMU nouvelle n. 4/2013
Info: www.amu-it.eu