DƩc 5, 2013 | Focolare Worldwide
Apporter dans son diocĆØse et dans son Ćglise la richesse de lāexpĆ©rience faite: cāest lāintention des 33 Ć©vĆŖques orthodoxes, dāanciennes Ćglises orientales, anglicans, mĆ©thodistes, luthĆ©riens et catholiques de diffĆ©rents rites, au terme du 32ĆØme CongrĆØs ÅcumĆ©nique promu par le Mouvement des Focolari qui sāest dĆ©roulĆ© Ć JĆ©rusalem du 18 au 22 novembre. Des approfondissements thĆ©ologiques et spirituels, mais aussi un fraternel et sincĆØre Ć©change dāexpĆ©riences entre les Ć©vĆŖques, ont contribuĆ© Ć explorer le thĆØme du congrĆØs “La rĆ©ciprocitĆ© de lāamour entre les disciples du Christ”.
Moment central de la rencontre: un pacte conclu entre eux de tendre constamment Ć vivre des rapports empruntĆ©s au Commandement nouveau: “Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimĆ©s”, parce que “tous reconnaĆ®tront que vous ĆŖtes mes disciples: si vous avez de lāamour les uns pour les autres” (Jn 13,31-35). Le lieu choisi est trĆØs significatif: la petite Ć©glise “en Gallicante”, Ć cĆ“tĆ© du sentier qui mĆØne du CĆ©nacle Ć la vallĆ©e CĆ©dron, que JĆ©sus a parcouru aprĆØs la derniĆØre CĆØne, selon la tradition. Il est donc liĆ© Ć ce commandement de lāAmour et Ć la priĆØre au PĆØre pour lāunitĆ© des siens.
Le Patriarche latin S.B. Faoud Twal a saluĆ© un groupe dāĆ©vĆŖques durant la prĆ©paration du CongrĆØs. La rencontre avec le Patriarche grĆ©co-orthodoxe de JĆ©rusalem, ThĆ©ophileĀ III, Ć©tait aussi importante. Il a considĆ©rĆ© la venue des Ć©vĆŖques Ć JĆ©rusalem comme une bĆ©nĆ©diction. “Pour les chrĆ©tiens de Terre Sainte ā a-t-il soulignĆ© ā cāest un encouragement de rencontrer des Ć©vĆŖques unis, mais de diffĆ©rentes Ćglises. Cāest aussi un soutien fort pour nous, parce que signe Ć©vident que nous ne sommes pas oubliĆ©s. Vous ne parlez pas seulement de dialogue, mais vous ĆŖtes un dialogue vivant.”
Les deux documents rĆ©cemment publiĆ©s dans le cadre ÅcumĆ©nique ont Ć©tĆ© approfondis. “LāĆglise: vers une vision commune” de la commission Foi et Constitution du Conseil ÅcumĆ©nique des Ćglises et le document de la commission conjointe des Ćglises luthĆ©rienne et catholique, “Du conflit Ć la communion”, en vue du jubilĆ© des 500 ans de la RĆ©forme.
Les Ć©vĆŖques ont aussi Ć©tĆ© informĆ©s de lāexpĆ©rience de communion et collaboration dans le rĆ©seau d’Ensemble pour l’Europe, qui voit la participation d’environ 300 mouvements et communautĆ©s chrĆ©tiennes de diffĆ©rentes Ćglises Ć des activitĆ©s communes, dans le respect des particularitĆ©s respectives. Ensemble pour lāEurope est considĆ©rĆ© par des spĆ©cialistes comme une rĆ©elle espĆ©rance, parce quāexpression du fameux ÅcumĆ©nisme de la vie, que le Concile a retenu comme base de tout autre type dāÅcumĆ©nisme.
Le 21 novembre, les Ć©vĆŖques ont partagĆ© leur expĆ©rience de communion, dĆ©sormais dĆ©cennale, avec les 120 participants, dont des personnalitĆ©s religieuses, des reprĆ©sentants de mouvements et communautĆ©s des diffĆ©rentes Ćglises prĆ©sentes en Terre Sainte. Ils ont Ć leur tour pris connaissance dāinitiatives constructives, souvent promues par des laĆÆcs, pour amĆ©liorer les relations entre les Ćglises et avec les communautĆ©s non chrĆ©tiennes de leur pays.
Chaque jour, la visite dāun lieu sacrĆ© a rendu prĆ©sente la vie de JĆ©sus. ParticuliĆØrement Ć BethlĆ©em, où sāĆ©tait aussi rĆ©unie la communautĆ© locale du Mouvement des Focolari qui, comme lāa affirmĆ© Helmut Sievers, “a fait expĆ©rimenter Ć tous la lumineuse prĆ©sence du Sauveur dans le monde d’aujourd’hui”.
Video: āAimez-vous comme je vous ai aimĆ©sā ā Le 32e CongrĆØs oecumĆ©nique des Ć©vĆŖques
DƩc 4, 2013 | Non classifiƩ(e)

Providence
MonĀ mari a une entreprise de construction et, puisque les banques ont bloquĆ© les financements, durant deux ans il sāest trouvĆ© sans travail.Ā Entre restrictions Ć©conomiques toujours plus grandes et moments de dĆ©couragement, nous espĆ©rions en la providence de Dieu. Au dĆ©but de lāannĆ©e scolaire les enfants avaient besoin de livres et nous ne savions pas comment faire. Un matin une de nos amies arrive et nous dit que, ayant reƧu de lāargent inattendu, elle a pensĆ© que cela pourrait peut-ĆŖtre nous aider, sachant la pĆ©riodeĀ que nous Ć©tions en train de traverserĀ : « Vous nous les rendrez quand vous pourrezĀ Ā».
Il y a un mois les prĆŖts ont Ć©tĆ© dĆ©bloquĆ©s, mais la grave situation Ć©conomique nous empĆŖchait de payer rĆ©guliĆØrement les employĆ©s. Un ami a parlĆ© avec eux, sans que nous le sachions, il leur a exposĆ© le problĆØme en leur demandant sāils Ć©taient prĆŖts Ć travailler sans recevoir de paie. Ils ont tous acceptĆ©. NoĆ«l approche et un paiement de facture arriĆ©rĆ©e tout Ć fait inattenduĀ nous arrive. AvecĀ grande joie nous lāavons partagĆ© entre les employĆ©s. A travers un parent, ensuite, la providence ne nous a pas abandonnĆ©s.Ā (E.M. ā Italie)

Ā La lampe
Jāavais toujours cherchĆ© un bon rapport avec ma belle-mĆØre, personne trĆØs difficile. Mon mari me lāavait toujours dit, et si le rapport avec la mĆØre Ć©tait difficile pour lui, imaginez-le pour moi. Je voulais lāignorer. Je nāavais pas la paix maisĀ : lāĆ©vangile dit dā « aimer tout le mondeĀ Ā», et dans ce « tout le monde » ma belle-mĆØre se trouvait aussi dedans. Alors un coup de fil pour savoir comment elle allait, lui faire faire un tour en voiture, lāinviter Ć dĆ©jeuner une fois par semaineā¦
Un peu Ć la fois les barriĆØres sont tombĆ©es et je suis devenue sa confidente et son accompagnatrice pour les visites mĆ©dicales, où elle me prĆ©sentait comme son ange gardien. A presque quatre-vingts ans elle a commencĆ© Ć sāintĆ©resser Ć une voisine seule qui avait besoin de compagnie et Ć prĆ©parer rĆ©guliĆØrement des gĆ¢teaux pour la paroisse. Elle me disaitĀ : « cāest toi qui māas fait comprendre combien Ƨa fait du bien de sentir que quelquāun se souvient de toiĀ Ā». Un jour elle māa confié : « Cette lampe māest trĆØs chĆØre parce que mon grand-pĆØre me lāa donnĆ©e. Cāest un des rares souvenirs de familleĀ : quand je serai morte jāaimerais quāelle te revienne Ć toiā¦Ā Ā». Maintenant cette lampe est chez nous et nous rappelle que seul lāamour reste.Ā (I.B. ā Suisse)
SourceĀ : lāĆ©vangile du jour, dĆ©cembre 2013,Ā Editions CittĆ Nuova.
DƩc 3, 2013 | Focolare Worldwide
Un Ć©lan considĆ©rable pour le mouvement ÅcumĆ©nique. Cāest lāimpression du secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral du CEC, le pasteur Rev. Olav Fykse Tveit, au terme des travaux de la 10° AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale du Conseil ÅcumĆ©nique des Eglises, qui se tient tous les 7 ans.
2.760 participants enregistrĆ©s (dĆ©lĆ©guĆ©s des Eglises, conseillers, organisations partenaires, visiteurs, journalistes et hĆ“tes), Ā mais ce sont 5.000, dont beaucoup de CorĆ©ens, qui se sont prĆ©sentĆ©s pour vivre cette expĆ©rience ÅcumĆ©nique unique. PrĆ©sents, parmi tant dāautres, Karekin II, Patriarche et Catholicos suprĆŖme de tous les armĆ©niens, lāarchevĆŖque de Canterbury Welby. Le Patriarche ÅcumĆ©nique BartholomĆ©e I a envoyĆ© un message video.
LāEglise catholique, mĆŖme si elle nāest pas membre du Conseil ÅcumĆ©nique des Eglises, y collabore activement par lāintermĆ©diaire du Conseil Pontifical pour lāunitĆ© des chrĆ©tiens, prĆ©sent Ć Busan avec une dĆ©lĆ©gation qualifiĆ©e. Le cardinal Kurt Koch a lu un message du Pape FranƧois.
Pour reprĆ©senter le mouvement des Focolari ā invitĆ© en tant que consultant avec dāautres mouvement, groupes et rĆ©alitĆ©s ÅcumĆ©niques ā Ć©taient prĆ©sents Joan Back, du Centre Un, secrĆ©taire internationale pour le dialogue ÅcumĆ©nique des Focolari et Peter Dettwiler, pasteur rĆ©formĆ© suisse, chargĆ© de lāÅcumĆ©nisme dans lāEglise rĆ©formĆ©e du canton de Zurich.
La collaboration des Focolari avec le CEC remonte Ć 1967,Ā Chiara Lubich fut invitĆ©e trois fois au siĆØge de GenĆØve pour partager la spiritualitĆ© de lāunitĆ©,Ā et aujourdāhui encore lāimportante contributionĀ quāelle a pu donner est reconnue, comme lāa dit le Rev. Tveit, en remerciant la prĆ©sidente des Focolari Maria Voce pour le message quāelle a envoyĆ©.

Joan Back et Peter Dettwiler avec un groupe de participants
āUne belle atmosphĆØre de fraternitĆ© entre Eglises, a soulignĆ© Joan Back. MĆŖme si elles ne partagent pas de positions identiques en matiĆØre dāecclĆ©siologie ou de morale, elles peuvent se rencontrer, prier et mĆŖme travailler ensembleĀ Ā». De fait, un document de grande importance a Ć©tĆ© prĆ©senté : « lāEgliseĀ : vers une vision communeĀ Ā» sortie du DĆ©partement Foi et Constitution, un texte de convergence rĆ©digĆ© par des thĆ©ologiens dāEglises ayant une ecclĆ©siologie trĆØs diffĆ©rente entre elles.
Migration, jeunes gĆ©nĆ©rations, monde multi religieux et croissance de la rĆ©alitĆ© pentecĆ“tiste, sont les dĆ©fis pour lāÅcumĆ©nisme qui ont Ć©tĆ© mis en Ć©vidence.Ā Parmi celles-ci, quelques uns des thĆØmes ont fait lāobjet de dĆ©clarations officielles de lāAssemblĆ©e. Le message de conclusion a indiquĆ© la prioritĆ© pour les 7 prochaines annĆ©esĀ : « cheminer ensemble dans un pĆØlerinage pour la justice et la paixĀ Ā». Cela reflĆØte lāesprit de lāĆ©vĆ©nement missionnaire et la rĆ©flexion thĆ©ologiqueĀ Ā», a expliquĆ© Walter Altman, pasteur luthĆ©rien au BrĆ©sil et modĆ©rateur sortant du ComitĆ© Central.
A la fin, les 150 composants du ComitĆ© Central Ć peine installĆ©s, ont Ć©lu Ć lāunanimité lāanglicane AgnĆØs Abuom de Nairobi (Kenya) en tant que modĆ©ratrice.
DƩc 2, 2013 | Non classifiƩ(e)
“NoĆ«l sāapproche et les rues de la ville se parent de lumiĆØre⦔ Cāest ainsi que commence le texte de Chiara Lubich Ā«Ils ont chassĆ© JĆ©sus Ā»qui, un jour, Ć lāapproche des festivitĆ©s de NoĆ«l, traversant en voiture les rues dāune mĆ©tropole, a Ć©tĆ© touchĆ©e par lāextĆ©rioritĆ© visible Ć chaque coin de rue: “Une file interminable de magasins, une richesse sans fin, mais excessive”. Remarquant la grĆ¢ce et lāesthĆ©tisme de lāatmosphĆØre qui entoure NoĆ«l, Chiara Ć©tait stupĆ©faite par le manque de signification vraie et profonde: “Dans mon cÅur, lāincrĆ©dulitĆ© et ensuite presque la rĆ©bellion ā Ć©crivait-elle: ce monde riche sāest “emparĆ©” de NoĆ«l et de tout ce qui lāentoure, et a dĆ©logĆ© JĆ©sus! De NoĆ«l, le monde aime la poĆ©sie, lāambiance, lāamitiĆ© quāil suscite, les cadeaux quāil suggĆØre, les lumiĆØres, les Ć©toiles, les chants.Ā Il mise sur NoĆ«l pour obtenir le meilleur bĆ©nĆ©fice de lāannĆ©e. Mais il ne pense pas Ć JĆ©sus. āIl vint parmi les siens et ils ne le reƧurent pasā¦ā āIl nāy avait pas de place pour lui Ć lāaubergeā⦠pas mĆŖme Ć NoĆ«l. Cette nuit, je nāai pas dormi. Cette pensĆ©e māa maintenu Ć©veillĆ©e.” Chiara confiait quāelle aurait voulu tout faire pour donner de lāimportance et transmettre Ć chacun le “mystĆØre dāamour” de NoĆ«l. “Quāau moins dans toutes nos maisons ā nous le souhaitait-elle ā on crie Qui est nĆ©, le fĆŖtant comme jamais auparavant.”
Depuis plusieurs annĆ©es dĆ©sormais, les enfants qui adhĆØrent Ć lāIdĆ©al de lāunitĆ© ont partagĆ© le rĆŖve de Chiara: remettre JĆ©sus enfant au centre de NoĆ«l. Pour cela, ils utilisent chansons, statuettes et petites reprĆ©sentations, rĆ©coltant aussi des offres pour soulager les malaises et les souffrances d’autres enfants.Ā Cette annĆ©e, ils donneront la prioritĆ© Ć des enfants de Philippines et de Syrie. Les personnes dĆ©sirant participer Ć lāaction peuvent tĆ©lĆ©charger sur le site gen4.focolare.org un poster qui illustre lāactivitĆ©.
DƩc 1, 2013 | Non classifiƩ(e)
Suite de Lāaventure de lāunité : Les dĆ©buts/1
Dans les mois qui suivirent, Chiara est en contact avec dāautres jeunes filles. Plusieurs dāentre elles veulent suivre la mĆŖme voie que la sienneĀ : dāabord Natalia Dallapiccola, puis Doriana Zamboni et Giosi GuellaĀ ; de mĆŖme Graziella de Luca et deux sÅurs, Gisella et Ginetta Calliari, Bruna Tomasi,Ā Marilen Holzhauser et Aletta SalizzoniĀ ; deux autres sÅurs, Valeria et Angelella Ronchetti⦠Pourtant la route du focolare nāest absolument pas dĆ©finie, sauf le « radicalisme Ć©vangĆ©lique absoluĀ Ā» de Chiara.
Pendant ce temps, la guerre fait rage Ć TrenteĀ : ruines, dĆ©combres, morts. Ć chaque bombardement, Chiara et ses nouvelles compagnes se retrouvent dans les refuges antiaĆ©riens. Le dĆ©sir est fort de rester ensemble, de mettre lāĆvangile en pratique, aprĆØs cette fulgurante intuition qui les avait amenĆ©es Ć mettre Dieu amour au centre de leur jeune vie. « Chaque Ć©vĆ©nement nous marquait profondĆ©ment, dira plus tard Chiara. La leƧon que Dieu nous offrait Ć travers les circonstances Ć©tait claireĀ : tout est vanitĆ© des vanitĆ©s, tout passe. Mais, dans le mĆŖme temps, Dieu mettait en mon cÅur une question adressĆ©e Ć toutes, et avec elle la rĆ©ponseĀ : āy a-t-il un idĆ©al qui ne meurt pas, quāaucune bombe ne peut faire sāĆ©crouler et Ć qui nous donner entiĆØrementĀ ?ā. Oui, Dieu. Nous dĆ©cidĆ¢mes de faire de Lui lāidĆ©al de notre vieĀ Ā».

Au cours du mois de mai, dans la cave de la maison de Natalia Dallapiccola, Elles lisent lāĆvangile Ć la lueur dāune bougie, comme elles en ont dĆ©sormais pris lāhabitude. Elles lāouvrent au hasard et tombent sur la priĆØre que JĆ©sus fit avant de mourirĀ : « PĆØre, que tous soient unĀ Ā» (Jn 17,21). Il sāagit lĆ dāun passage de lāĆvangile extraordinaire et complexe, le testament de JĆ©sus, Ć©tudiĆ© par les exĆ©gĆØtes et les thĆ©ologiens de toute la chrĆ©tientĆ©. Mais Ć cette Ć©poque-lĆ , il Ć©tait un peu oubliĆ©, car on ne peut plus mystĆ©rieux. De plus, le mot « unité » Ć©tait entrĆ© dans le vocabulaire des communistes qui, en un certain sens, en rĆ©clamaient le monopole. « Mais ces paroles semblĆØrent sāilluminer une Ć une, Ć©crira Chiara, et ancrĆØrent dans notre cÅur la conviction que nous Ć©tions nĆ©esĀ pour cette page de lāĆvangile Ā».
Peu de temps auparavant, le 24 janvier, un prĆŖtre leur demandaitĀ : « Savez-vous quelle a Ć©tĆ© la plus grande souffrance de JĆ©susĀ ?Ā Ā». Selon la mentalitĆ© commune des chrĆ©tiens de cette Ć©poque, les jeunes filles rĆ©pondentĀ : « Celle quāil a endurĆ©e au jardin des oliviersĀ Ā». MaisĀ le prĆŖtre rĆ©pliqueĀ : « Non, JĆ©sus a le plus souffert quand il a criĆ© sur la croixĀ : āMon Dieu, mon Dieu, pourquoi māas-tu abandonné ?ā(Mt 27,46)Ā». ImpressionnĆ©e par ces paroles, Ć peine le prĆŖtre parti, Chiara dit Ć sa compagneĀ : « Nous avons une seule vie, ne la gaspillons pasĀ ! Si la plus grande souffrance de JĆ©sus a Ć©tĆ© lāabandon de la part de son PĆØre, nous suivrons JĆ©sus abandonné ». A partir de ce moment, il sera pour Chiara lāunique Ć©poux de sa vie.
Entre-temps, le conflit ne laisse pas de trĆŖve. Les familles des jeunes filles sont en grande partie dispersĆ©es dans les vallĆ©es des montagnes. Mais ces jeunes ont dĆ©cidĆ© de rester Ć TrenteĀ : soit obligĆ©es par le travail ou les Ć©tudes, soit, comme Chiara, pour ne pas abandonner toutes les personnes qui commencent Ć se rassembler. Chiara trouve un toit en septembre suivant, au n° 2, place des Capucins, Ć la pĆ©riphĆ©rie de Trente, où elle emmĆ©nage avec quelques-unes de ses nouvelles amies, dāabord Natalia Dallapiccola, puis, petit Ć petit, les autres. Cāest le premier focolareĀ : un modeste appartement de deux piĆØces sur la place bordĆ©e dāarbres au pied de lāĆ©glise des capucinsĀ : elles lāappellent simplement, « la maisonnetteĀ Ā».
Nov 30, 2013 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
« Que le Seigneur fasse croĆ®tre et abonder l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tousĀ Ā».
Si l’amour, centre de la vie chrĆ©tienne, ne progresse pas, toute la vie du chrĆ©tien s’en ressentĀ ; elle perd sa force et peut finir par s’Ć©teindre.
Il ne suffit pas de comprendre dans la lumiĆØre le commandement de l’amour du prochain ni mĆŖme d’expĆ©rimenter l’enthousiasme que l’amour suscite lorsque l’on commence Ć se convertir Ć l’Ćvangile. Il faut le faire grandir en le maintenant toujours vivant, actif, agissant. Et cela se rĆ©alisera si l’on sait profiter, avec toujours plus de promptitude et de gĆ©nĆ©rositĆ©, des multiples occasions que nous offre la vie.
« Que le Seigneur fasse croĆ®tre et abonder l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tousĀ Ā».
Pour Paul, les communautĆ©s chrĆ©tiennes devraient avoir la fraĆ®cheur et la chaleur d’une vĆ©ritable famille.
L’apĆ“tre veut donc les mettre en garde contre les dangers les plus frĆ©quentsĀ : l’individualisme, la superficialitĆ©, la mĆ©diocritĆ©.
Cependant, il veut aussi prĆ©venir un autre risque, Ć©troitement liĆ© aux prĆ©cĆ©dentsĀ : celui de s’abandonner Ć une vie ordinaire et tranquille, repliĆ©e sur elle-mĆŖme.
Il veut des communautĆ©s ouvertes, où rĆØgne non seulement l’amour entre ceux qui ont la mĆŖme foi, mais aussi un amour tournĆ© vers tous les autres, sensible aux soucis, aux difficultĆ©s et aux nĆ©cessitĆ©s de tous. C’est en effet le propre de l’amour que de savoir accueillir chacun, quel quāil soit, de construire des ponts, en sachant saisir le positif, et en unissant nos dĆ©sirs et nos efforts en vue du bien Ć ceux de tous les hommes de bonne volontĆ©.
« Que le Seigneur fasse croĆ®tre et abonder l’amour que vous avez les uns pour les autres et pour tousĀ Ā».
Alors, comment vivrons-nous la parole de vie ce mois-ciĀ ? En cherchant Ć grandir nous aussi dans l’amour rĆ©ciproque au sein de nos familles, dans nos milieux de travail, dans nos communautĆ©s ou associations ecclĆ©siales, les paroisses, etc.
Cette parole nous demande un grand amour, qui sache dépasser les mesures médiocres et surmonter les divers obstacles dus à notre égoïsme dur à secouer.
Il nous suffira de penser Ć certains aspects de l’amour pour dĆ©couvrir de nombreuses occasions de le vivreĀ : tolĆ©rance, comprĆ©hension, accueil mutuel, patience, disponibilitĆ© pour se mettre au service, misĆ©ricorde envers les manques vĆ©ritables ou prĆ©sumĆ©s de notre prochain, mise en commun des biens matĆ©riels, etc.
Bien sĆ»r, si dans notre communautĆ© rĆØgne ce climat d’amour rĆ©ciproque, sa chaleur ne manquera pas de rayonner autour de nous. MĆŖme ceux qui ne connaissent pas encore la vie chrĆ©tienne seront attirĆ©s par elle et, sans presque s’en rendre compte, se laisseront facilement entraĆ®ner au point de se sentir membres d’une mĆŖme famille.
Ā CHIARA LUBICH
Ā
Ā
* Parole de Vie publiƩe en 1994
Nov 30, 2013 | Senza categoria
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Nov 30, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Depuis plusieurs annĆ©es, Dominga, une volontaire du Mouvement des Focolari de Valencia (Venezuela), gĆØre une cantine populaire pour les sĆ©niors de son quartier. Lāinitiative est nĆ©e pour permettre aux personnes du troisiĆØme Ć¢ge en Ć©tat de pauvretĆ© dāavoir une alimentation Ć©quilibrĆ©e dans un environnement accueillant. Les aĆ®nĆ©s arrivent dĆ©jĆ le matin et peuvent ĆŖtre avec des personnes de leur Ć¢ge, jouer aux dominos ou regarder la tĆ©lĆ©vision, mais, surtout, ils peuvent ĆŖtre dans un environnement où ils sont accueillis chaleureusement.
Dominga est toujours attentive aux sĆ©niors qui frĆ©quentent la cantine. Lorsque lāun dāeux nāy va plus, elle se rend personnellement chez lui, le trouvant souvent en situation dĆ©gradante et sans pouvoir se dĆ©placer.
DerniĆØrement, les denrĆ©es alimentaires pour prĆ©parer les repas nāarrivaient plus rĆ©guliĆØrement, si bien que les personnes Ć¢gĆ©es voulaient sāorganiser pour aller protester auprĆØs du gouvernement rĆ©gional, pour quāil sache que lĆ ils ne reƧoivent pas seulement de la nourriture, mais ils sont Ć©coutĆ©s et aimĆ©s personnellement.
Entretemps, une nouvelle coordinatrice pour les cantines a Ć©tĆ© nommĆ©e depuis peu. DĆØs son arrivĆ©e, elle a supprimĆ© quelques sĆ©niors de la liste des utilisateurs de la cantine, affirmant que lorsqu’elle a fait son inspection, ils n’Ć©taient pas prĆ©sents et donc on payait pour des personnes qui ne recevaient pas le service.
Dominga, poussĆ©e par lāamour envers ces personnes, a expliquĆ© avec fermetĆ© que les personnes Ć¢gĆ©es auxquelles on voulait enlever le service Ć©taient justement les plus faibles et les plus nĆ©cessiteuses. Elles avaient de graves problĆØmes de santĆ© et Dominga leur faisait apporter les repas Ć domicile par les proches.
La liste de la coordinatrice devait aussi servir à inclure les séniors dans une nouvelle retraite du gouvernement national. Les supprimer aurait donc signifié une grave injustice.
Lors dāune autre occasion, un misĆ©reux est arrivĆ© Ć la cantine, pour recevoir de la nourriture. Naturellement, les repas sont donnĆ©s seulement aux personnes enregistrĆ©es, mais Dominga ne voulait pas lui fermer la porte au nez. En effet, elle avait appris, en Ć©coutant lāhistoire de Chiara Lubich et de ses premiĆØres compagnes, quāen chaque pauvre il y a JĆ©sus. Alors, elle lāa reƧu chez elle, où il a pu se laver. Elle lui a offert des vĆŖtements propres et, finalement, lui a donnĆ© Ć manger.
Dominga raconte: “Un jour, deux hommes se disputaient entre eux. Jāessayais de les calmer, mais je nāy arrivais pas. Une phrase entendue Ć lāĆ©glise māest venu Ć lāesprit: “LĆ où il y a la paix et lāamour, il y a Dieu”. Je leur ai dit cette phrase et, immĆ©diatement, ils se sont tus et se sont calmĆ©s.”
Ces derniĆØres semaines, Dominga a eu des difficultĆ©s avec les documents de la DĆ©claration des revenus que la cantine, en tant quāassociation sans but lucratif, doit remplir. La procĆ©dure est plutĆ“t compliquĆ©e. RĆ©cemment, une personne sensible, apprenant que les personnes Ć¢gĆ©es sont bien traitĆ©es Ć la cantine, s’est offerte de l’aider Ć s’occuper des documents complexes, chaque fois quāelle en aurait besoin.
Nov 29, 2013 | Focolare Worldwide
Les rĆ©cits ont la saveur des histoires de famille, et une prĆ©sence de divin qui, dans sa limpiditĆ© et simplicitĆ©, enchante et Ć©difie. Ils concernent les “premiers temps” du Mouvement des Focolari, racontĆ©s par Vittoria Salizzoni, une des premiĆØres compagnes de Chiara Lubich. Ils tĆ©moignent sur la naissance de lāaventure de qui croit Ć lāAmour et quitte tout pour Lui, en pleine guerre destructrice. Plus connue sous le nom dāAletta, troisiĆØme dāune famille de huit enfants, elle raconte:
“Ma sÅur Agnese, pour se rendre au travail en ville, passait tous les jours par le “trou des frĆØres”, un abri anti-aĆ©rien de la Piazza Cappuccini où, en cas dāalarme, elle y trouvait parfois Chiara Lubich avec d’autres jeunes filles, qui lisaient lāĆvangile et en parlaient. Agnese a Ć©tĆ© fascinĆ©e par cette nouvelle faƧon de parler, par leur joie contagieuse. Elle me transmettait ses impressions, mais je ne me souviens pas quāelle māavait parlĆ© de leurs idĆ©aux. Ainsi, ne sachant presque rien, lāidĆ©e de rencontrer ces jeunes filles ne m’attirait pas.
La tĆ©nacitĆ© dāune amie māa poussĆ©e Ć aller rencontrer ces jeunes, “mais seulement pour lui faire plaisir”. Donc, le 7 janvier 1945, je me rends Ć Trente, Piazza Cappuccini n°2. Ce que jāai vu en premier en entrant dans cette petite maison Ć©tait une jeune fille, prĆØs de lāĆ©vier de la cuisine, qui pĆ©trissait le pain. Elle a lāair dāun ange. On me la prĆ©sente: “Cāest Natalia. Elle fait du pain blanc avec la vraie farine, pour lāune de nous qui souffre de maux dāestomac.” Cette scĆØne māa touchĆ©e et māa beaucoup plu. Jāai senti lāamour.
CāĆ©tait un moment dĆ©cisif dans ma vie. Je ne suis pas une personne qui dĆ©cide immĆ©diatement et je suis de nature franche, mais, ce jour-lĆ , jāai complĆØtement changĆ©. Je suis restĆ©e sans voix en raison de lāatmosphĆØre que jāai trouvĆ©e. JāĆ©tais enchantĆ©e par la faƧon dont elles se prĆ©sentaient, dont elles se dĆ©plaƧaient. Dans la piĆØce attenante, une chambre Ć coucher trĆØs simple avec des matelas, mais que je trouve belle, je vois Chiara en train de coiffer Graziella. Elle lui faisait une grosse tresse, quāelle enroulait ensuite autour de sa tĆŖte, comme une couronne.
Jāobservais ces jeunes de mon Ć¢ge. Jāai ressenti quāelles avaient “compris Dieu”, spontanĆ©ment. Leur choix nāavait rien dāennuyeux, de solennel ou d’austĆØre. Leur vie Ć©tait animĆ©e par un grand Ć©lan et, Ć©tant jeunes, tout Ć©tait vĆ©cu comme un jeu. CāĆ©tait, si lāon peut dire, Dieu version jeune. Tout māa semblĆ© grand, nouveau, divin. Il y avait lāAmour. CāĆ©tait Dieu et je lāai senti.
Un jour, Chiara māa expliquĆ© Ć quel point leur choix de vie Ć©tait radical: “Tu vois? La vie est courte, comme un Ć©clair. Dāun moment Ć lāautre, une bombe risque dāexploser et nous pouvons mourir. Alors nous avons fait le pacte de tout donner Ć Dieu, parce que nous n’avons qu’une seule vie et quand nous nous prĆ©senterons devant Lui, nous voulons toutes ĆŖtre siennes. Pour cela, nous avons Ć©pousĆ© Dieu”.
Cette phrase a pĆ©nĆ©trĆ© au plus profond de mon cÅur. JāĆ©tais sĆ»re que Dieu māappelait Ć LāĆ©pouser. Cela māa donnĆ© des ailes, a changĆ© ma vie: moi aussi jāĆ©tais appelĆ©e Ć vivre une magnifique aventure pour lāapporter Ć tous.”
Nov 27, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Ć Capoue, prĆØs de Naples, le 25Ā novembre, Maria Voce a tenu le discours dāinauguration de lāannĆ©e acadĆ©mique de lāInstitut SupĆ©rieur de Sciences Religieuses “Saint-Robert Bellarmin”. Elle a dĆ©veloppĆ© lāun des points fondamentaux de la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, āJĆ©sus abandonnĆ©, lumiĆØre pour la thĆ©ologieā, en prĆ©sence dāĆ©vĆŖques de plusieurs diocĆØses de la rĆ©gion de Campanie. La prĆ©sidente des Focolari en dĆ©crit āles points saillantsā car, dit-elle, āil nāest pas possible dāexprimer en un temps trĆØs court toute la richesse que la spiritualitĆ© de Chiara Lubich contient sous cet aspectā. Voici un extrait du discoursĀ :
« Je voudrais partir dāun passage dāune lettre que Chiara Ć©crivait Ć une amie, en 1946. Passage emblĆ©matique où on litĀ :
āVois-tu (…), je suis une Ć¢me qui passe par ce monde.
Jāai vu beaucoup de belles et bonnes choses et elles seules māont attirĆ©e.
Un jour ā un jour indĆ©fini ā jāai vu une lumiĆØre. Elle māa paru plus belle que toutes les autres belles choses et je lāai suivie. Je me suis aperƧue que cāĆ©tait la VĆ©ritĆ©.ā
JĆ©sus sur la croix. Venu sur la terre pour rejoindre les hommes qui sāĆ©taient Ć©loignĆ©s de Dieu Ć cause du pĆ©chĆ©, et les rĆ©introduire dans la pleine communion avec Lui, JĆ©sus prend sur lui tout ce que lāhomme porte de nĆ©gatifĀ : ses douleurs, ses angoisses, son dĆ©sespoir, ses peines, ses pĆ©chĆ©s⦠Lui, lāInnocent, se fait semblable Ć lāhomme pĆ©cheur. āPour rendre Ć lāhomme le visage du PĆØre, JĆ©sus a dĆ» prendre le visage de lāhomme, mais il a dĆ» aussi se charger mĆŖme du āvisageā du pĆ©chĆ©ā, disait Jean-PaulĀ II.
Le Mouvement en est encore Ć ses dĆ©buts, en 1944, en pleine guerre mondiale. Lors dāune circonstance particuliĆØre, un prĆŖtre dit Ć Chiara quāĆ son avis, la douleur la plus grande de JĆ©sus est celle quāil a Ć©prouvĆ©e sur la croix, quand il a crié : āMon Dieu, mon Dieu, pourquoi māas-tu abandonné ?ā (Mt 27, 46). La conclusion de Chiara est immĆ©diateĀ : si cāest lĆ le comble de sa douleur, cāest aussi certainement le sommet de son amour pour nous. DĆØs lors, elle se sent appelĆ©e, avec ses premiĆØres compagnes, puis avec ceux qui plus tard allaient suivre son IdĆ©al, Ć ĆŖtre la ārĆ©ponse dāamourā Ć ce cri.
JĆ©sus abandonnĆ© se manifeste donc Ć elle comme āla dĆ©monstration vivante de lāamour de Dieu sur cette terreā.
Cāest ce que fait bien ressortir ce fameux āchantā de louange et de gratitude, jailli spontanĆ©ment de son cÅur et dĆ©diĆ© Ć JĆ©sus abandonné :
āPour que nous ayons la lumiĆØre, tes yeux se sont Ć©teints.
Pour que nous goĆ»tions lāunion, tu as Ć©prouvĆ© la sĆ©paration du PĆØre.
Pour que nous possĆ©dions la sagesse, tu tāes fait āignoranceā.
Pour que nous nous revĆŖtions dāinnocence, tu tāes fait āpĆ©chĆ©ā.
Pour que nous retrouvions lāespĆ©rance, tu es allĆ© jusquāaux limites du dĆ©sespoirā¦
Pour que Dieu vienne en nous, tu lāas Ć©prouvĆ© loin de toi.
Pour que nous obtenions le Ciel, tu as ressenti lāenfer.
Pour nous donner un séjour heureux sur la terre, parmi cent frères et plus, tu as été rejeté par le Ciel et par la terre, par les hommes et par la nature.
Tu es Dieu, tu es mon Dieu, notre Dieu dāamour infiniā.
GrĆ¢ce Ć cet amour infini que JĆ©sus a eu pour tout homme sur terre, dans son abandon sur la croix, chacune de nos souffrances est transformĆ©e, chaque vide est comblĆ©, chaque pĆ©chĆ© est rachetĆ©. Notre sĆ©paration dāavec Dieu a Ć©tĆ© surmontĆ©e dans la communion retrouvĆ©e avec Lui et entre nous.
Cāest donc en JĆ©sus abandonnĆ© que se trouve la clĆ© pour pĆ©nĆ©trer et rĆ©pondre au mystĆØre le plus profond qui entoure la vie de tout homme et celle de lāhumanitĆ© tout entiĆØreĀ : le mystĆØre de la douleur, de la souffrance.
Cāest lĆ un grand mystĆØre qui touche profondĆ©ment le cÅur de Chiara. Elle Ć©crit, avec une Ć©motion palpableĀ :
āJĆ©sus sur la terre⦠JĆ©sus notre frĆØre⦠JĆ©sus mourant entre deux bandits par amour pour nous. Lui, le Fils de Dieu, devenu lāun dāentre nous. ā(ā¦) Si tu es venu parmi nous, cāest parce que tu as Ć©tĆ© attirĆ© par notre faiblesse, touchĆ© de compassion par notre misĆØre. Aucune mĆØre ni aucun pĆØre sur cette terre nāattendent le retour du fils quāils ont perdu, et ne font tout pour son retour, comme le fait notre PĆØre du Ciel.ā
Ć partir du mystĆØre vĆ©cu par JĆ©sus sur la croix, ChiaraĀ voit irradier une lumiĆØre capable dāĆ©clairer et de donner sens Ć toute expĆ©rience dāabandon que lāhomme peut vivre. Et elle enĀ parle avecĀ simplicitĆ©,Ā car, elle en est certaine, depuis que JĆ©sus abandonnĆ© sāest manifestĆ© Ć elle, il lui a semblĆ© le dĆ©couvrir partoutĀ :
āLui, son visage, son cri mystĆ©rieux, semblaient colorer chaque instant douloureux de notre vie.ā
āLāobscuritĆ©, le sentiment dāĆ©chec, lāariditĆ© disparaissaient –Ā noteĀ ChiaraĀ -.Ā Et nous commencions Ć comprendre toute la dynamique divine de la vie chrĆ©tienne, qui ne connaĆ®t aucun sentiment dāennui, aucuneĀ croix, aucune douleur qui ne soit un passage,Ā etĀ fait goĆ»ter la plĆ©nitude de la vie qui signifie rĆ©surrection, espĆ©rance, mĆŖme au milieu des tribulationsāĀ Ā».