Mouvement des Focolari
En direct des Philippines…

En direct des Philippines…

 « Jusqu’à prĆ©sent nous avons rĆ©ussiĀ  Ć  secourir environ 500 familles qui, Ć  leur tour, en soutiennent d’autres, grĆ¢ce aux aides venues du monde entier Ć  travers les Focolari et beaucoup d’autres.Ā  En ce moment nous recueillons des fonds pour reconstruire les maisons dĆ©truites. Aussi nous comptons encore sur l’aide de tousĀ Ā» C’est le message que Carlo Gentile et Ding Dalisay ont fait passer en direct aux 6343 points d’écoute rĆ©partis dans les cinq continents, lors d’une liaison internet mondiale. Ding Dalisay est elle-mĆŖme directement impliquĆ©e dans les opĆ©rations de secours des secteurs les plus durement touchĆ©s. Ils continuent en relatant des faits qui tĆ©moignent d’une forte solidaritĆ© malgrĆ© des conditionsĀ  de vie trĆØs prĆ©cairesĀ : « Le lendemain du typhon quelques uns d’entre nous ont rejoint les populations les plus sinistrĆ©es pour leur venir en aide. Il y a ceux qui ont choisi de quitter leur ville, et d’autres, au contraire, d’y resterĀ : « Nous ne pouvons pas nous en aller et fuir nos responsabilitĆ©s. Nous devons verser les salaires, aider la ville Ć  se relever… » explique Bimboy, PrĆ©sident de l’UniversitĆ© locale et membre des Focolari. Chaque jour il fait 10 kms Ć  pied pour se rendre Ć  son travail et assurer unĀ  minimum de normalitĆ©. Ā Ā  Responsables de la communautĆ© locale des Focolari Ć  Tacloban, Pepe et Marina cherchent Ć  se mettre au service de chacunĀ : un voisin a besoin d’essence, ils lui donnent le peu qui reste Ā dans le rĆ©servoir de Ā leur voiture. Mais comment vont-ils faireĀ ? Et voilĆ  que le lendemain arrive, de faƧon inattendue, un de leur cousin qui a dĆ©cidĆ© de quitter la villeĀ  et de leur confier son fourgon jusqu’à son retourĀ ! A Cebu les aides provenant des Focolari du monde entier affluent.Ā  On peut lire dans la revue New City des PhilippinesĀ : « Le soutien de la communautĆ© internationale est tout simplement bouleversant. La prophĆ©tie de l’EvangileĀ : « Quand je serai Ć©levĆ© de terre, j’attirerai tous Ć  moiĀ Ā» semble vraiment se rĆ©aliser ici Ć  Tacloban. MĆŖme de jeunes enfants envoient, des diffĆ©rentes parties du globe, l’argent de leur tirelireĀ Ā» On assiste Ć  une rĆ©action en chaĆ®ne trĆØs positive. Un couple italo-philippin rĆ©sidant en Italie raconte que les membres du mouvement ont envoyĆ© 23 colis Ć  Abuyog, le village où habite leur famille. « Pas seulement des aides alimentaires, prĆ©cisent-ils, mais aussi des tentes, des moustiquaires, des petits matelas et bien d’autres choses. Ces colis ont pas mal bourlinguĆ© et se sont trouvĆ©s bloquĆ©s Ć  quelques heures de la ville…mais ils ont fini par les rĆ©cupĆ©rerĀ Ā» Cela a permis la mise en place d’un rĆ©seau solidaire en faveur des plus Ć©prouvĆ©sĀ : « Les bĆ©nĆ©voles arpentent les rĆ©gions les plus touchĆ©es, distribuent les colis reƧus et le riz qu’ils ont rĆ©ussi Ć  acheter; ils laissent aux familles en difficultĆ© des petits mots les invitant Ć  rejoindre leur maison en vue d’obtenir d’autres aidesĀ Ā» Celles-ci continuent d’arriver, Ć  travers AFN (Action pour Familles Nouvelles) et l’AMU (Action pour un Monde Uni), les deux ONG du mouvement des Focolari prĆ©sentes dans la rĆ©gion depuis des annĆ©es et trĆØs proches de la population. Ā  Angel, une jeune Philippine du mouvement des Focolari, a encouragĆ© ses professeurs et ses camarades de classe Ć  se priver de quelque chose pour les victimes du typhonĀ : « Si une partie de nous se sacrifie, leur a-t-elle dit, c’est pour qu’une autre viveĀ !Ā Ā» En un seul jour elle a recueilli toutes sortes d’affaires et 20.000 pesos (400 euros). Ā MichaĆ«l, un autre jeune du mouvement, a pu remplir 7 sacs de bons vĆŖtements auprĆØs des habitants de son village qui sont pourtant pauvres. Il faut d’ailleurs prĆ©ciser que toutes ces aides ontĀ  mobilisĆ© autant des pays pauvres que des pays riches. Mais laissons le dernier mot Ć  AmielĀ : « Il faudra beaucoup de temps pour revenir Ć  une vie normale. Mais, ayant vĆ©cu une expĆ©rience semblable Ć  celle de Chiara Lubich pendant la guerre, nous irons de l’avant. C’est notre faƧon de tĆ©moigner que Dieu est AmourĀ !Ā Ā» Associazione Azione per un Mondo Unito – Onlus presso Banca Popolare Etica, filiale di Roma Codice IBAN: IT16G0501803200000000120434 Codice SWIFT/BIC CCRTIT2184D Causale: emergenza tifone Haiyan Filippin AZIONE per FAMIGLIE NUOVE Onlus c/c bancario n° 1000/1060 BANCA PROSSIMA Cod. IBAN: IT 55 K 03359 01600 100000001060 Cod. Bic – Swift: BCITITMX

MOVIMENTO DEI FOCOLARI A CEBU Payable to : Emergency Typhoon Haiyan Philippines METROPOLITAN BANK & TRUST COMPANY Cebu – Guadalupe Branch 6000 Cebu City – Cebu, Philippines Tel: 0063-32-2533728
Bank Account name: WORK OF MARY/FOCOLARE MOVEMENT FOR WOMEN Euro Bank Account no.: 398-2-39860031-7 SWIFT Code: MBTCPHMM Causale: emergenza tifone Haiyan Filippine Email: focolaremovementcebf@gmail.com Tel. 0063 (032) 345 1563 – 2537883 – 2536407
Leggi anche: Filippine dopo il tifone (CittĆ  Nuova online)
En direct des Philippines…

Córdoba, au cœur de la rĆ©volte, un signal de paix.

Córdoba, un million et demi d’habitants, est au cœur de l’Argentine. LaĀ  police rĆ©gionale proteste, demande une augmentation de salaire et va jusqu’à se mettre en grĆØveĀ : elle se retire dans ses casernes et laisse les rues sans surveillance. Dans la nuit du 3 au 4 dĆ©cembre, deux personnes sont mortes, des bandes de dĆ©linquants prennent d’assaut mille magasins, mais aussi des habitations privĆ©es et le magasin de dĆ©pĆ“t de la Caritas (Secours Catholique)Ā Les transports publics sont paralysĆ©s, le couvre-feu imposĆ© aux habitants qui restent enfermĆ©s dans leurs maisons, dans les bureaux, les Ć©coles et les universitĆ©s.

Pour rĆ©tablir le calme, la mĆ©diation du Comipaz (comitĆ© interreligieux pour la paix) a Ć©tĆ© dĆ©terminante grĆ¢ce aux interventions de l’évĆŖque auxiliaire, Pedro Javier Torres, du rabbin Marcelo Polakoff et Ć  celles des autoritĆ©s et reprĆ©sentants des diverses confessions religieusesĀ : le 4 dĆ©cembre Ć  midi un accord est conclu entre les parties et la police reprend petit Ć  petit le contrĆ“le de la ville.

Ā Ā  DĆØs que cet accord a Ć©tĆ© rendu public, les Jeunes pour Un Monde Uni sont entrĆ©s en action. Voici ce que raconte Maria MartinezĀ : « EnfermĆ©s dans nos maisons, nous Ć©tions en train d’assister avec angoisse Ć  tous ces pillages. Mais nous ne pouvions pas rester passifs Ć  la vue de ce qui se passait dans notre chĆØre ville de Córdoba. Nous avions un grand dĆ©sirĀ : dĆ©montrer Ć  la sociĆ©tĆ© qu’il peut aussi sortir quelque chose de bon de cette exaspĆ©ration, de ce dĆ©chaĆ®nement et de cette corruption gĆ©nĆ©ralisĆ©eĀ Ā».

Ā Ā  « GrĆ¢ce aux rĆ©seaux sociaux, nous nous sommes donnĆ© rendez-vous sur une place de la ville. DĆØs 16h les premiers jeunes arrivaient et nous avons Ć©tĆ© trĆØs rapidement une trentaine. Quelques journalistes et une chaĆ®ne de tĆ©lĆ©vision Ć©taient prĆ©sents. Au bout de quelques heures se sont ajoutĆ©s d’autres groupes de jeunes contactĆ©s par tous les moyens. A la fin nous Ć©tions plus d’une centaine, sans compter les nombreuses personnes qui s’étaient jointes Ć  nous pour entreprendre le nettoyage de leur immeuble ou des rues du quartierĀ Ā».

Ā  La nuit prĆ©cĆ©dente avait Ć©tĆ© terrible: coups de feu, pillages, sirĆØnes, alarmes des maisons voisines. De nombreux commerƧants Ć©taient restĆ©s pour dĆ©fendre leur boutique. Le travail Ć  faire ne manquait pasĀ : balayer les cendres des incendies, dĆ©gager ce qui restait des barricades… « Mais au-delĆ  de ces actions concrĆØtes, notre intention Ć©tait d’entrer en contact avec les gens, de leur parler et de les Ć©couter. Leur rĆ©ponse ne s’est pas fait attendreĀ : les uns se sont mis Ć  renflouer le stock alimentaire de la Caritas(Secours Catholique), d’autres Ć  fournir auxĀ  bĆ©nĆ©voles de l’eau, des gants, des balais et des pelles. Beaucoup nous ont rejoints pourĀ  nous aider, trĆØs touchĆ©s par le fait que des personnes d’autresĀ  quartiers Ć©taient venues nettoyer le leurĀ Ā».

Ā Ā  A la grande surprise de tous, les mĆ©dias (journaux, radios, tv…)Ā Ā  ont relatĆ© cette initiative des jeunesĀ : « Nous croyons avoir rĆ©ussi Ć  faire bouger quelque chose, poursuit Ana, au-delĆ  du nettoyage des rues, nous avons compris que l’on peut commencer Ć  agir diffĆ©remment, cela dĆ©pend de chacunĀ : la veille on avait vu se dĆ©chaĆ®ner une violence contagieuse et opportuniste, le lendemain nous avons Ć©tĆ© tĆ©moins d’une gĆ©nĆ©rositĆ© et d’une rĆ©elle volontĆ© de travailler ensemble pour amorcer un changementĀ .

Ā En Argentine la situationĀ  reste prĆ©occupanteĀ : Ć©meutes et protestations s’étendent Ć  d’autres provinces mais leĀ  dĆ©sir reste fort de ne pas se laisser vaincre par la violenceĀ : mieux vaut trouver de nouveaux chemins de paix.

Voir la Video

En direct des Philippines…

Lucia Degasperi, nous laissait il y a 10 ans

Depuis qu’elle est petite, Lucia est une enfant dont la joie est constante et contagieuse. DerniĆØre de huit enfants, elle grandit dans une famille trĆØs pauvre Ć  Terlano (Bolzano-Italie).Ā  MalgrĆ© les difficultĆ©s Ć©conomiques, le couple Degasperi garde toujours une grande foi. Au fur et Ć  mesure des annĆ©es, cependant, Lucia se rend Ć  l’évidence que l’amour sur la terre n’existe pas et penser aimer sans ĆŖtre aimĆ©e en retour lui fait peur. Lorsque Lucia a vingt ans, son frĆØre Carlo change d’attitude Ć  l’improviste Ć  la maisonĀ : il se met Ć  refaire les lits, nettoyer les chaussures. Curieuse, Lucia lui demande des explications, alors elle est invitĆ©e Ć  la mariapoli, rencontre de plusieurs jours des Focolari. Lucia est profondĆ©ment frappĆ©e par les nombreuses expĆ©riences concrĆØtes basĆ©es sur la certitude que Dieu est amour et aime tout le monde personnellement, au point que, prise de peur, elle laisse la rencontre avant la fin. Cependant une phrase lui reste gravĆ©eĀ : « Tout ce que vous aurez fait au plus petit, c’est Ć  moi que vous l’avez faitĀ Ā» (Mt 25,40). Elle commence Ć  la vivre avec engagement. Par la suite elle sent que Dieu l’appelle Ć  le suivre au focolare. A partir de 1964 quand la spiritualitĆ© de l’unitĆ© commence Ć  se rĆ©pandre en Allemagne, Lucia est Ć  Berlin Ouest et aprĆØs les premiĆØres annĆ©es 80 en DDR, terre où la situation du rĆ©gime oblige les nombreux adhĆ©rents de la spiritualitĆ© des Focolari Ć  se rencontrer en semi-clandestinitĆ©, et avec mille difficultĆ©s. MĆŖme Lucia doit passer un mois dans un lager, avant de dĆ©mĆ©nager Ć  Lipsia. Les autres prisonniers sont rapidement touchĆ©s par son amourĀ : elle remet la chambrĆ©e en ordre et offre le cafĆ© qu’elle pensait emporter avec elle Ć  Lipsia. Petit Ć  petit beaucoup suivent son exemple et le dernier jour une des gardes confesse Ć  LuciaĀ : « un groupe aussi beau, nous ne l’avons jamais eu… ». Le tĆ©lĆ©phone sous contrĆ“le et les micro-espions en voiture, Lucia fait travailler sa fantaisie, elle invente des milliers de stratagĆØmes pour rencontrer les personnes qui lui sont confiĆ©esĀ : elle invite les enfants Ć  dĆ©jeuner, organise des fĆŖtes pour les jeunes, rend visite Ć  beaucoup de familles. En 1999 les focolarines et les gen (les jeunes des focolari) de la DDR fĆŖtent la chute du mur Ā de Berlin en faisant un long voyage Ć  Trente et Ć  Rome, où beaucoup d’entre elles, pour la premiĆØre fois rencontrent Chiara Lubich. Des annĆ©es de grande expansion s’ensuivent, mais Ć  l’improviste en 1994 le diagnostic tombe sur LuciaĀ : une tumeur. C’est une trĆØs grande souffrance, et comme elle le racontera des annĆ©es aprĆØsĀ : « ce fut comme une condamnation Ć  mortĀ Ā». Il faut comprendre un peu avant que « le moment est arrivĆ© de re-confier Ć  Dieu ma vieĀ Ā». Vivre le moment prĆ©sent lui est d’une grande aide et devient une source de lumiĆØre pour beaucoup. Les annĆ©es suivantes, les forces physiques diminuent, mais grandit la force spirituelle. « Je ne te souhaite pas ā€˜courage Lucia’ – lui Ć©crit Chiara Lubich le 3 dĆ©cembre 2003 – tu as toutes les grĆ¢ces qu’il te faut et plus. Sois heureuseĀ Ā».Dans une sĆ©rĆ©nitĆ©, le 10 dĆ©cembre Lucia part pour le Ciel. « Merci pour ta forceĀ Ā», sont quelques uns des nombreux messages qui pleuvaient de partout les jours suivants.

En direct des Philippines…

Bolivie: la Casa de los NiƱos

Cochabamba, Bolivie: lĆ  où la population est constituĆ©e Ć  50% d’enfants et d’adolescents, pour la plupart abandonnĆ©s par leurs parents, l’Association de bĆ©nĆ©voles ā€œCasa de los NiƱosā€ (Maison des Enfants) est active depuis quelques annĆ©es.

“Nous sommes le fruit de la rencontre avec le visage de JĆ©sus, qui s’est fait concret dans les personnes qui ont croisĆ© notre chemin – nous Ć©crivent les responsables du projet –, poussĆ©s par les rĆŖves d’espĆ©rance et de bien pour les personnes qui vivent des situations de graves douleurs ou de marginalisation, spĆ©cialement les enfants.”

Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari, a exprimĆ© un jour le dĆ©sir que l’on puisse fermer les orphelinats, espĆ©rant que chacun des petits pensionnaires puisse jouir de la chaleur et de l’amour d’une famille. “Suivant ce rĆŖve de Chiara Lubich – racontent-ils – nous mettons tout en œuvre, où cela est possible, pour recomposer, hĆ©berger temporairement et soutenir les familles ou les proches d’enfants en dĆ©tresse. Avec l’aide de beaucoup, nous avons rĆ©ussi, ces six derniĆØres annĆ©es, Ć  rĆ©unir presque une centaine de familles, leur offrant un logement digne.”

L’histoire de M.R., Ć  qui avait Ć©tĆ© diagnostiquĆ© le virus du VIH huit ans auparavant, en est un exemple. Lorsque les employĆ©s de l’Association l’ont rencontrĆ©e, elle ne parlait pas et ne marchait pas. RenvoyĆ©e du service de thĆ©rapie intensive où elle avait Ć©tĆ© hospitalisĆ©e pour une infection, elle a Ć©tĆ© accueillie Ć  la Casa de los NiƱos. “M.R. aura 10 ans dans quelques mois – racontent-ils avec joie. Entretemps, sa maman, expulsĆ©e de sa maison parce qu’elle Ć©tait tenue pour responsable de la situation, a Ć©tĆ© Ć  son tour hĆ©bergĆ©e par la structure, et un petit noyau familial s’est ainsi recomposĆ©.”

“Notre Centre – poursuivent-ils – est maintenant un point de repĆØre de toutes les institutions publiques de la ville pour les personnes qui vivent avec le virus du VIH. 20% des familles de Cochabamba atteintes vivent ici avec nous. Aussi 30% des enfants sĆ©ropositifs de la ville sont hĆ©bergĆ©s dans notre “Petite ville Arc-en-ciel”, où ils vivent avec 200 autres enfants ayant des histoires diffĆ©rentes derriĆØre eux.

L’action concrĆØte, mais fondamentale et nĆ©cessaire, ne peut toutefois pas ĆŖtre sĆ©parĆ©e de ce qui donne sens et valeur Ć  chaque geste: “L’art de la rencontre a marquĆ© notre vie – racontent les employĆ©s – et ce que nous voyons fleurir autour de nous est le fruit du rapport avec des personnes extraordinaires, avec lesquelles nous partageons la vie et les dĆ©sirs les plus profonds. Cela nous permet d’embrasser la douleur innocente, celle des enfants qui souffrent de la plus absurde des injustices, d’une vie qu’ils n’ont pas choisie et qui les oblige Ć  lutter Ć  contre-courant dĆØs les premiers instants. Nous sommes ici avec eux, avec la tĆ©nacitĆ© des misĆ©reux et la foi des faibles. Nous croyons ingĆ©nument que, malgrĆ© les tracas quotidiens, le bien triomphe toujours.”

En direct des Philippines…

L’aventure de l’unitĆ© : les dĆ©buts/3

Suite de L’aventure de l’unité : les dĆ©buts/2

Les jeunes filles qui y habitent, mais Ć©galement les personnes qui gravitent autour, constatent durant ces mois un bond de qualitĆ© dans leur vie. Elles ont l’impression que JĆ©sus rĆ©alise entre elles sa promesseĀ : « LĆ  où deux ou trois se trouvent rĆ©unis en mon nom, je suis au milieu d’euxĀ Ā» (Mt 18,20). Elles ne veulent plus le perdre et mettent tout en acte pour Ć©viter que sa prĆ©sence ne disparaisse par leur faute. « Plus tard, beaucoup plus tard, on comprendra – prĆ©cisera Chiara – VoilĆ  une reproduction, en germe et sui generis, de la maison de NazarethĀ : une vie en commun de vierges (et bien vite aussi de mariĆ©s) avec JĆ©sus au milieu d’ellesĀ Ā». VoilĆ  le « focolareĀ Ā» (le foyer, l’âtre), ce lieu où le feu de l’amour rĆ©chauffe les cœurs et comble les esprits. « Mais pour l’avoir avec nous – explique Chiara Ć  ses compagnes – il faut ĆŖtre prĆŖtes Ć  donner notre vie l’une pour l’autre. JĆ©sus est spirituellement et pleinement prĆ©sent parmi nous si nous sommes unies de cette maniĆØre. Lui qui a ditĀ : ā€œQu’ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croieā€ (Jn 17,21)Ā Ā».

En effet,Ā autour de Chiara et des jeunes filles du focolare arrive une sĆ©rie impressionnante d’adhĆ©sions au projet d’unitĆ©, qui apparaĆ®t nouveau, bien qu’à peine Ć©bauchĆ©. On assiste aux conversions les plus variĆ©es. Des vocations en pĆ©ril sont sauvĆ©es et de nouvelles apparaissent. Bien vite en effet, on pourrait dire presque immĆ©diatement, ce sont aussi des garƧons et des adultes qui commencent Ć  suivre les filles du focolare. De cette pĆ©riode on se souvient en particulier des rĆ©unions intenses du samedi aprĆØs-midi, Ć  15 heures, dans la salle Massaia bondĆ©e. Chiara y raconte des expĆ©riences de l’Évangile vĆ©cu et annonce les premiĆØres dĆ©couvertes de ce qui deviendra par la suite la « spiritualitĆ© de l’unité ». La ferveur croĆ®t sans mesure Ć  tel point que, dĆØs 1945, environ 500 personnes, de tous Ć¢ges, hommes et femmes, de toutes vocations, tous milieux sociaux, dĆ©sirent partager l’idĆ©al des jeunes filles du focolare. Tout entre eux est mis en commun, comme dans les premiĆØres communautĆ©s chrĆ©tiennes.

Dans l’Évangile, on lit cette phraseĀ : « Donnez et on vous donneraĀ Ā» (Lc 6,38). Des paroles qui se transforment en expĆ©rience quotidienne. Ils donnent, ils donnent toujours, les jeunes filles et leurs amis, ils donnent encore et reƧoivent, reƧoivent toujours, reƧoivent encore. Il ne reste Ć  la maison qu’un seul œuf pour elles toutesĀ ? Elles l’offrent Ć  un pauvre qui a frappĆ© Ć  la porte. Dans la mĆŖme matinĆ©e, quelqu’un laisse sur le seuil de la porte un sachet… rempli d’œufsĀ ! Il est aussi Ć©critĀ : « Demandez, on vous donneraĀ Ā» (Lc 11,9). Elles demandent ainsi toute chose pour les nombreuses nĆ©cessitĆ©s, moins les leurs que celles de leur prochain dans le besoin. Et en pleine guerre arrivent des sacs de farine, des boites de lait, des pots de confiture, des fagots de bois, des vĆŖtements. Au focolare, il n’est pas rare qu’avec une belle nappe et les Ć©gards que l’on doit aux hĆ“tes de marque, soient assis Ć  table une focolarine et un pauvre, une focolarine et un pauvre…

En 1945, le jour de la fĆŖte du Christ Roi de l’univers, Chiara et ses compagnes se retrouvent autour de l’autel aprĆØs la messe. Elles s’adressent Ć  JĆ©sus avec la simplicitĆ© de ceux qui ont compris ce que veut dire ĆŖtre fils. Et elles le prientĀ : « Toi, tu sais comment peut se rĆ©aliser l’unitĆ©, l’ut omnes unum sint (que tous soient un). Nous voici. Si tu le veux, sers-toi de nousĀ Ā». La liturgie du jour les fascineĀ : « Demande-moi, dit le psaume 2, et je te donne les nations comme patrimoine, en propriĆ©tĆ© les extrĆ©mitĆ©s de la terreĀ Ā» (Ps 2,8). Ainsi, dans leur simplicitĆ© toute Ć©vangĆ©lique, elles ne demandent rien moins que « les extrĆ©mitĆ©s de la terre » : pour elles Dieu est tout puissant. Le comportement des jeunes filles de la « maisonnetteĀ Ā» est stupĆ©fiant pour ceux qui les rencontrent.

Tout cela ne pouvait laisser indiffĆ©rente ni la population de la ville, qui comptait alors quelques dizaines de milliers d’habitants, ni l’Église du lieu. Mgr De Ferrari comprit Chiara et son aventure nouvelle et la bĆ©nit. Jusqu’à sa mort, son approbation et sa bĆ©nĆ©diction accompagneront le Mouvement. A partir de ce moment, presque imperceptiblement, le Mouvement franchit les frontiĆØres de la rĆ©gion, invitĆ© Ć  Milan, Ć  Rome, en Sicile. Et partout fleurissent des communautĆ©s chrĆ©tiennes du mĆŖme type que celle de Trente.

En direct des Philippines…

Chiara Lubich, tƩmoin de la foi

Le Mouvement des Focolari annonce l’imminente prĆ©sentation de la requĆŖte d’ouvrir la cause de bĆ©atification de Chiara Lubich. 7 dĆ©cembre 2013

C’est Ć  la date symbolique du 7Ā dĆ©cembre, que la prĆ©sidente des Focolari Maria Voce annonce l’imminente prĆ©sentation de la requĆŖte, Ć  l’Ć©vĆŖque de Frascati, MgrĀ Raffaello Martinelli, d’ouvrir la cause de bĆ©atification de Chiara Lubich.

7Ā dĆ©cembre 1943Ā : date qui rappelle la naissance du mouvement des Focolari. En rĆ©alitĆ©, ce jour-lĆ , comme elle le raconte, Chiara Lubich, elle ne pensait pas fonder quoi que ce soitĀ ; elle n’avait que le dĆ©sir de suivre Dieu.

7Ā dĆ©cembre 2013Ā : 70 ans sont passĆ©s. Les fruits et les consĆ©quences inattendues de cette donation Ć  Dieu se sont manifestĆ©s, nombreux. La naissance d’une Œuvre, les Focolari justementĀ ; la reconnaissance de la figure de Chiara, porteuse d’un charisme en faveur de beaucoup, et sa fidĆ©litĆ© envers ce charisme. Le jour de ses funĆ©railles, le 18Ā mars 2008, des milliers de personnes du monde entier lui ont rendu hommage et les tĆ©moignages de membres de diffĆ©rentes Ɖglises chrĆ©tiennes, des fidĆØles d’autres religions, des reprĆ©sentants du monde de la culture et du monde laĆÆc et politique, ont soulignĆ© l’impact du charisme de Chiara dans leur vie personnelle et dans le monde que chacun reprĆ©sentait.

Phramaha Thongratana Thavorn, moine bouddhiste thaĆÆlandais – 18 Mars 2008

« L’hĆ©ritage de Chiara est l’une des plus grandes bĆ©nĆ©dictions spirituelles de notre tempsĀ Ā», a affirmĆ© le rabbin de JĆ©rusalem, David Rosen. Samuel Kobia, ancien secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral du Conseil ŒcumĆ©nique des ƉglisesĀ : « En se concentrant sur la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, elle a eu un impact profond sur le mouvement œcumĆ©niqueĀ Ā». « Chiara n’est pas seulement vĆ“tre, elle nous appartient aussi ou plutĆ“t, elle appartient au monde entier » : ce sont les paroles de Phramaha Thongratana Thavorn, moine bouddhiste thaĆÆlandais. Le philosophe Massimo CacciariĆ©critĀ : « Son expĆ©rience d’un christianisme privĆ© de tout dogmatisme et tout entier contenu dans le commandement nouveau est une grande leƧon pour croyants et non-croyantsĀ Ā»

Dans l’Église catholique, pour stimuler la vie chrĆ©tienne, il est d’usage de prĆ©senter aux fidĆØles des personnes qui se sont distinguĆ©es par un tĆ©moignage particulier de foi et d’amour envers Dieu. Cette dĆ©marche intervient Ć  l’issue d’un procĆØs canonique qui examine la vie, la pensĆ©e et l’action de la personne, ses vertus hĆ©roĆÆques et Ā« sa rĆ©putation de saintetĆ© Ā». Elle ne peut commencer que cinq ans aprĆØs la mort de la personne.

Au cours de ces cinq annĆ©es, en pensant Ć  Chiara et Ć  son hĆ©ritage, des personnes ā€˜ordinaires’ et des personnes influentes, catholiques et membres d’autres Ɖglises, religions et cultures – et malgrĆ© la diversitĆ© de leurs visions respectives – ont exprimĆ© le souhait qu’une telle dĆ©marche soit engagĆ©e pour Chiara Lubich. Une reconnaissance qui veut encourager davantage les chrĆ©tiens et d’autres personnes qui ne le sont pas, Ć  prendre un nouvel engagement moral et spirituel pour le bien de l’humanitĆ©. Un stimulant pour faire sien le dĆ©sir, souvent exprimĆ© par Chiara, de se sanctifier ensemble afin de proposer Ć  l’Église, non pas la saintetĆ© d’un individu, mais une saintetĆ© de peuple.

Ā© CSC Media

Lors d’une interview de Giancarlo Faletti, co-prĆ©sident des Focolari, par la revueĀ CittĆ  NuovaĀ en mars 2013, il avait Ć©tĆ© question de la vision diffĆ©rente des chrĆ©tiens non catholiques quant Ć  la proclamation de saintetĆ© d’une personne, or un certain nombre d’entre eux font partie du mouvement des Focolari. Giancarlo Faletti avait rĆ©ponduĀ : « Je pense que cette nouvelle expĆ©rience n’est pas faite pour que l’on s’enrichisse de la possible grandeur que reprĆ©sente la cĆ©lĆ©bration d’une bĆ©atification ou d’une canonisation. Elle aurait pour but de mettre en Ć©vidence la prĆ©sence de Dieu dans une personne, de comprendre ce qu’il a opĆ©rĆ© en elleĀ Ā» et – par son tĆ©moignage – en beaucoup d’autres personnes.

Pour info et approfondissementsĀ :

communiquƩ de pressebiographie de Chiara Lubich.

Chiara Lubich, 1973: Aujourd’hui l’œuvre a trente ans

(Italien) http://vimeo.com/80976960 Ā«Aujourd’hui, 7Ā dĆ©cembre 1973, on m’a demandĆ© de rappeler la journĆ©e du 7Ā dĆ©cembre 1943 que nous avons toujours considĆ©rĆ©e comme la date officielle du dĆ©but du Mouvement. Il s’agit de ma consĆ©cration Ć  Dieu. Je pense que les plus jeunes et les nouveaux venus dans notre mouvement seront heureux que je dĆ©crive pour eux ce jour tout simple. J’essaierai de le faire en m’en tenant au fait, qui est l’œuvre du Seigneur, et non Ć  ma personne. Imaginez-vous une jeune fille amoureuse, amoureuse de cet amour qui est le premier, le plus pur, celui qui n’est pas encore dĆ©clarĆ©, mais qui commence Ć  enflammer l’âme. ƀ une seule diffĆ©rence prĆØsĀ : quand sur cette terre, une jeune fille est ainsi amoureuse, elle a devant elle le visage de son bien-aimé ; tandis que lĆ , elle ne le voit pas, ne l’entend pas, ne le touche pas. Elle ne sent pas son parfum avec les sens de ce corps, mais avec ceux de l’Ć¢me, Ć  travers lesquels l’Amour – avec un “A” majuscule – est entrĆ© en elle, l’envahissant totalement. Il en rĆ©sulte une joie spĆ©ciale, qu’il est rare d’Ć©prouver une autre fois dans la vie. Une joie secrĆØte et sereine, qui fait exulter. On m’avait conseillĆ©, quelques jours auparavant, de veiller la nuit du 7Ā dĆ©cembre, auprĆØs du crucifix afin de mieux me prĆ©parer Ć  ce mariage avec Dieu, mariage qui devait se dĆ©rouler de la faƧon la plus secrĆØteĀ : seuls Ć©tions au courant Dieu, mon confesseur et moi. Le soir mĆŖme, agenouillĆ©e prĆØs de mon lit, j’ai essayĆ© de veiller, devant un crucifix de mĆ©tal qu’à ce jour ma mĆØre possĆØde encore. J’ai priĆ©, me semble-t-il, environ deux heures. Mais, jeune et peu convaincue de certaines pratiques qui se rĆ©vĆ©leront par la suite non conformes Ć  ma vocation, je me suis endormieĀ ! Non sans avoir remarquĆ© que le crucifix Ć©tait tout humide du souffle de ma priĆØre. Il m’a semblĆ© voir lĆ  un symboleĀ : le crucifix que je devrais suivre ne serait pas tant celui des plaies physiques – que beaucoup de spiritualitĆ©s ont mises en relief – mais plutĆ“t celui des plaies spirituelles – alors que je ne connaissais pas encore JĆ©sus abandonnĆ© – c’est-Ć -dire des douleurs spirituelles que JĆ©sus a Ć©prouvĆ©es.Ā». [lire tout]

En direct des Philippines…

En Colombie, on travaille pour un Monde Meilleur

La Colombie, malgrĆ© de nombreuses richesses naturelles, est un pays avec de graves problĆØmes sociaux, dont une forte inĆ©galitĆ© entre peu de riches et beaucoup de pauvres, de nombreuses familles contraintes Ć  quitter leur maison et leur ville Ć  cause de la violence, des milliers de cas d’abus sur mineurs…

La fondation Mundo Mejor, organisation Ć  but non lucratif, naĆ®t Ć  MedellĆ­n en 1996, grĆ¢ce Ć  un groupe de personnes du Mouvement des Focolari qui ont trouvĆ©, dans le Charisme de l’UnitĆ©, la force pour affronter les urgences sociales autour d’elles. Il est impossible de rester indiffĆ©rents devant cette rĆ©alitĆ©. Au contraire, en essayant d’incarner la spiritualitĆ© de Chiara Lubich, des rĆ©ponses concrĆØtes sont nĆ©es: divers projets sociaux qui intĆØgrent action et rĆ©flexion.

Le programme d’assistance Ć  l’enfance, par exemple, offre une Ć©ducation complĆØte aux enfants en condition de vulnĆ©rabilitĆ©, de 2 Ć  5 ans.

Celui d’intĆ©gration sociale offre un soutien aux indigents, en essayant de construire des alternatives et des projets de vie qui permettent de les rĆ©insĆ©rer dans la sociĆ©tĆ© et dans le monde du travail. Le programme d’insertion dans le monde du travail va dans la mĆŖme direction, proposant une formation professionnelle et un soutien dans les localitĆ©s d’appartenance.

Un programme sur les droits humains, où se dĆ©veloppent des stratĆ©gies pour renforcer l’exercice des principaux droits des enfants et de leur famille.

Actuellement, la Fondation compte 155 employĆ©s, dont des nutritionnistes, psychologues, enseignants et personnel administratif, prenant soin d’environ 2000 enfants et de 400 sans-abri.

Steve Carty et sa femme Sandra – PĆ©ruviens, deux enfants – se consacrent Ć  plein temps Ć  ce travail Ć©ducativo-social. “Notre dĆ©fi dĆ©passe l’activisme – souligne Steve – parce que nous avons compris que la premiĆØre grande rĆ©volution sociale naĆ®t dans le cœur de chaque personne.”

Aujourd’hui, la fondation Mundo Mejor est une institution reconnue comme un interlocuteur valable pour le monde politique, artistique, social et sportif. Elle est partenaire d’autres organisations qui l’ont choisie pour sa transparence et son attention envers autrui, dans l’esprit de la fraternitĆ©.

Des reconnaissances importantes sont venues de la mairie de Medellìn, des autorités régionales et du Sénat de la République de Colombie. Ensuite, depuis peu, un accord avec le Club UNESCO Heritage, dont le siège est à Valence (Espagne), a été signé.

En direct des Philippines…

Une toute jeune fille appelƩe Marie.

Ā«La rĆ©volutionĀ  sociale, au dĆ©but d’une nouvelle ĆØre, a commencĆ© par une toute jeune fille de quinze ans. Mais une rĆ©volution intĆ©grale, qui comprenne non seulement le corps, mais aussi l’esprit, non seulement le temps mais aussi l’éternitĆ©.Ā  Cette jeune fille s’appelait Marie.

Une juive d’un village de peu de valeur, d’où l’on pensait que rien ne pouvait en sortir de bonĀ : Nazareth.

Au dĆ©but du grand changement il y eut donc une femme. Elle vivait dans un taudis, elle connaissait la misĆØre des familles entassĆ©es dans des grottes et vivant de sacrifices. Elle partageait la profonde, l’impĆ©tueuse soif et faim de justice sociale de son peuple.

Dans le sein de cette jeune fille a germĆ© l’artisan de la rĆ©volution sociale. Le File de Dieu Ć©tait sur le point de se faire homme, en tant que fils de Marie. La puretĆ© parfaite Ć©tait en train de s’incarner avec le sang pur de cette puretĆ© mĆŖme, en cette personne tout Ć©tait digne, et il ne pouvait y avoir en elle ombre de faute originelle.

Or, cette jeune fille, qui dĆ©jĆ  par son ĆŖtre –mĆŖme prĆ©sentait la rĆ©volution la plus stupĆ©fiante, Ć©tant la plus humble des crĆ©atures elle fut choisie pour la plus haute des fonctions, puisĀ  Ć©tant la plus inconnue des femmes elle devait devenir la femme que les gĆ©nĆ©rations invoqueraient le plus.

Humble servante et, cœur fort en mĆŖme temps. Elle s’appuie sur la puissance de Dieu. C’est la femme parfaiteĀ : la femme complĆØte. Sans tache et sans peur. PrĆŖte au sacrifice, mais sure de la justice, tout amour et par consĆ©quent toute libertĆ©.

Sa beautĆ© a enveloppĆ©e la femme d’une nouvelle lumiĆØre, qui s’est rĆ©vĆ©lĆ©e dans son sillage. La Vierge a Ć©levĆ© la femme pour les siĆØcles, elle a placĆ© dans une lumiĆØre divinisante la fonction de mĆØre. Sa douce maternité  est tellement universelle que de tout temps les peuples l’ont appelĆ©e Notre Dame. AprĆØs que le PĆØre a placĆ© la MĆØre parmi nous, la vie en commun prit un air de famille, et rester lĆ  devint une fĆŖte.

Parce que la dĆ©gĆ©nĆ©rescence de l’humanitĆ© commenƧa par une femme, lorsque le CrĆ©ateur voulut purifier les hommes, il choisit une femme, et Ć  partir d’elle il recommenƧa. Il choisit Marie de Nazareth, une femme sans tacheĀ Ā».

Igino Giordani dans : les Fêtes, société des Editions internationales, 1954.