Mouvement des Focolari
L’aventure de l’unitĆ© /  les ouvertures

L’aventure de l’unitĆ© / les ouvertures

Pour les Focolari, le dialogue n’est pas simplement une idĆ©e. En parcourant les Ć©tapes du dĆ©veloppement du Mouvement, on pressent qu’il n’est pas nĆ© d’une thĆ©orie mais d’une inspiration charismatique que l’Esprit Saint a donnĆ©e Ć  une jeune femme de Trente. DĆØs les premiĆØres annĆ©es, de nombreux Ć©pisodes de la vie de Chiara Lubich et de ses compagnes montrent une rĆ©elle capacitĆ© d’accueil de l’autre, quel qu’il soit. Et l’accueil est le premier degrĆ© du dialogue. Si l’on regarde la diffusion du Mouvement dans le monde, on comprend que la rapiditĆ© avec laquelle l’esprit de l’unitĆ© s’est dĆ©veloppĆ© n’est pas Ć  attribuer seulement Ć  des mots prononcĆ©s dans une conversation personnelle, devant un large public ou Ć  la radio,Ā  mais surtout Ć  l’amour vĆ©cu selon « l’art d’aimerĀ Ā» que Chiara a toujours proposĆ© comme seule mĆ©thode de diffusionĀ : « se faire unĀ Ā». Cette expression est un nĆ©ologisme dĆ©rivĆ© d’une phrase de l’apĆ“tre PaulĀ : « Je me suis fait tout Ć  tousĀ Ā» (1Ā Co 9,22) et dans le Mouvement a toujours dĆ©signĆ© sa seule « mĆ©thodeĀ Ā» d’expansion, la principale voie d’évangĆ©lisation. Devant la vaste diffusion du Mouvement, on peut comprendre que la spiritualitĆ© de l’unitĆ© ait conquis des personnes de toutes catĆ©gories sociales par son ouverture sur l’humanitĆ© et ses nĆ©cessitĆ©s. Une ouverture qui s’exprime d’abord par une attitude de dialogue partout, Ć  tout instant et dans tous les domaines. En outre, le dialogue des Focolari doit ĆŖtre compris au sens le plus fort, avec la mesure de l’Évangile. Loin de sacrifier leur identitĆ© en vue de parvenir Ć  des compromis, c’est au contraire grĆ¢ce Ć  leur identitĆ© que les membres du Mouvement peuvent se permettre d’approcher avec un esprit ouvert ceux qui sont diffĆ©rents d’eux-mĆŖmes. Ce n’est ni de l’irĆ©nisme ni du syncrĆ©tisme. Le 24 janvier 2002 Ć  Assise, appelĆ©e avec Andrea Riccardi (fondateur de la communautĆ© de St. Egidio) Ā Ć  s’exprimer au nom de l’Église catholique en prĆ©sence du pape et des plus hautes autoritĆ©s religieuses du monde, peu aprĆØs l’écroulement des Twin Towers Ć  New York, Chiara a soulignĆ© que l’Église veut avoir un comportement qui soit « entiĆØrement dialogueĀ Ā». Elle a rappelĆ© les quatre dialogues qu’elle mĆØne avec le MouvementĀ : Ć  l’intĆ©rieur de l’Église catholique, l’œcumĆ©nisme, les relations avec des fidĆØles d’autres religions, les contacts avec des personnes sans option religieuse. Ce sont d’ailleurs les quatre dialogues que le concile VaticanĀ II et l’encyclique de PaulĀ VI Ecclesiam suam reconnaissent comme les voies que l’Église veut prendre dans les relations avec les diverses composantes de l’humanitĆ©. En 1991 Chiara a Ć©critĀ : « JĆ©sus considĆØre comme ses alliĆ©s et ses amis tous les hommes qui luttent contre le mal et travaillent, bien souvent sans s’en rendre compte, pour la rĆ©alisation du Royaume de Dieu. JĆ©sus nous demande un amour capable de devenir dialogue, c’est-Ć -dire un amour qui, loin de se replier orgueilleusement dans son milieu, sache s’ouvrir Ć  tous et collaborer avec toutes les personnes de bonne volontĆ© pour ensemble construire la paix et l’unitĆ© dans le monde. Essayons donc d’ouvrir les yeux sur les prochains que nous rencontrons pour admirer le bien qu’ils opĆØrent, quelles que soient leurs convictions, pour ĆŖtre solidaires avec eux et nous encourager rĆ©ciproquement sur la voie de la justice et de l’amour.Ā Ā»

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Pour rappeler le mystère de Noël

Ā«NoĆ«l est le mystĆØre sublime de l’amour d’un Dieu qui a tellement aimĆ© les hommes qu’il s’estĀ  fait homme. Comme il Ć©tait Ć©crit, le mystĆØre de l’Incarnation est le document de l’excessive charitĆ© de Dieu. Pour Ć©treindre en elle tous les hommes, Lui, en naissant dans une grotte, parmi les animaux, il s’est placĆ© en dessous de tousĀ : les plus pauvres des pauvres le contemplĆØrent au dessous de leur misĆØre mĆŖme. CĆ©lĆ©brer NoĆ«l veut dire raviver la conscience de l’amour que JĆ©sus apporta sur la terre, et qu’il a distribuĆ© par sa vie et sa parole. Aujourd’hui on a un besoin spĆ©cial de raviver – et re-nettoyer – le concept de l’amour, parce que la vie des hommes en sociĆ©tĆ© risque de devenir de plus en plus triste par un dĆ©faut d’amour. L’amour place l’homme au niveau du Christ, de fait le bien (ou le mal) fait au prochain a la mĆŖme valeur, selon le jugement suprĆŖme, que s’il Ć©tait fait au Christ. Le Seigneur est nĆ© pour que nous, nous renaissions. Il est la vie, et nous Ć©tions,Ā  nous sommes, dans les tĆ©nĆØbres. Nous passons des tĆ©nĆØbres Ć  la vie si nous aimons les frĆØres. L’engagement chrĆ©tien exige hĆ©roĆÆsme, une secousse contre la mĆ©diocritĆ©, une victoire sur le compromis. Il demande la vie dans la libertĆ©, qui est libertĆ© du mal, peu importe d’où il vienneĀ : prostration des forces physiques, faillite financiĆØre, dĆ©ceptions dans les rapports humains, dĆ©solation au milieu de ce monde… L’important est de ne pas tomber, peut-ĆŖtre personne ne te dira « bravo » ! Les mĆ©dailles s’accrochent sur d’autres poitrines. Il se peut que certaines gens nous traitent de fanatiques ou de naĆÆfs. Tu devras faire jaillir de toute la dĆ©solation qui t’assaillit, une plus ardente faim de Dieu, et dĆ©jĆ  de lĆ  tu en tires un encouragement. Il existe des phrases simples et profondes, de la profondeur du divin, qui expriment cette tĆ¢che. Des phrases de JĆ©susĀ : « Vous ĆŖtes le sel de la terre… ». « Vous ĆŖtes la lumiĆØre du monde… ». Le sel donne goĆ»t aux aliments en se fondant en eux. La lumiĆØre illumine, comme le silence qui en pĆ©nĆ©trant clarifie. La conduite du chrĆ©tien doit ĆŖtre telle qu’elle donne goĆ»t (un sel) Ć  la vie (sinon on ne sait pas Ć  quoi sert la vie) et elle lui donneĀ  un sens. On ne peut pas ne pas penser aux misĆØres du monde, dues en grande partie au manque d’amour… L’amour est vie pour l’homme. En JĆ©sus ce fut l’Amour qui, en s’incarnant en Marie, assuma notre humanitĆ©, en y insĆ©rant la vie de DieuĀ». Igino Giordani dansĀ : CittĆ  Nuova, 25.12.1967 – n.23/24

Jeunes: un NoĆ«l d’accueil et de paix

NoĆ«l Ć  BethlĆ©em: ā€œUne occasion unique pour nous de bien finir l’annĆ©eĀ en rencontrantĀ  les Jeunes pour un Monde Uni de Terre Sainte, pour vivre un NoĆ«l d’accueil et de paixĀ Ā» nous confient Maria Guaita, Andrew Camilleri et Claudia Barrero, du secrĆ©tariat international Jeunes Pour Un Monde Uni. Et quel est pour vous le sens de ce NoĆ«l en Terre Sainte? ā€œNous avons accueilli cette invitation comme une proposition s’adressant Ā Ć  tous les Jeunes pour un Monde Uni des cinq continents, prĆ©cise Maria Guaita. L’Evangile nous dit que Marie et Joseph ne trouvĆØrent pas de quoi loger Ć  l’auberge, que le Verbe vint parmi les siens, mais que les siens ne l’ont pas accueilli. Nous voulons l’accueillir, spĆ©cialement dans les personnes seules ou marginalisĆ©es, dans les pauvres et les rĆ©fugiĆ©s. Aussi nous voudrions nous engager pour que chacune de nos villesĀ  devienne une petite BethlĆ©em qui accueille la CrĆØche, qui offre Ć  JĆ©sus un berceauĀ Ā» Comment vous ĆŖtes-vous organisĆ©s? ā€œNous proposons Ć  tous les Jeunes pour Un Monde Uni de vivre un NoĆ«l d’accueil et de paix, nous explique Andrew. Les mĆ©dia nous montrent chaque jour des images de violence, de souffrance et d’exclusion. Nous voulons rĆ©pondre Ć  tout cela, dĆØs ce prochain NoĆ«l, par des initiatives d’amour concret envers nos frĆØresĀ Ā» Maria conclut en disant: ā€Nous voudrions mettre dans le coup le plus de personnes possible, dans les paroisses, les institutions, les autres associations ou mouvements, en faisant appel Ć  l’imagination et aux possibilitĆ©s de chacun, avec la conviction que Ā rien n’est petit de ce qui est fait par amourĀ  (Chiara Lubich)Ā Ā» Vous pourrez trouver les Ā photos et les brĆØves reprises relatant ces initiatives sur la page Facebook Ā des Jeunes Pour Un Monde Uni Ā en Terre SainteĀ : Youth for a United World – Holy Land. « Ce seront comme des fragmentsĀ  de fraternitĆ©, par eux-mĆŖmes trĆØs parlants, ajoute ClaudiaĀ : ils Ā marqueront une Ć©tape importante de ā€œUnited World Projectā€, sur la route qui conduit le monde vers l’unité » Pour information: Jeunes pour un Monde Uni

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Evangelii Gaudium, un commentaire de Maria Voce

Qu’entend le Pape FranƧois par “Ɖglise-communion”? On le distingue dans les quatre points de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium sur Non Ć  la guerre entre nous. La phrase-clĆ© qui l’explique – affirme Maria Voce – se trouve dans le point 99: “Je dĆ©sire demander spĆ©cialement aux chrĆ©tiens de toutes les communautĆ©s du monde un tĆ©moignage de communion fraternelle qui devienne attrayante et lumineuse”. Cette demande – continue la prĆ©sidente des Focolari dans son commentaire – est faite “aux chrĆ©tiens, Ć  ceux qui se trouvent dans toutes les communautĆ©s, et donc Ć  l’Église”. Une demande qu’ils donnent dans les diffĆ©rentes communautĆ©s dans lesquelles ils se trouvent, “un tĆ©moignage d’amour rĆ©ciproque, de communion fraternelle”. Mais de quelles communautĆ©s parle le Pape? Selon Maria Voce, on pourrait d’abord penser Ć  des groupes particuliers, mais il faut au contraire avoir un regard plus large: “ils peuvent aussi ĆŖtre des chrĆ©tiens – commente-t-elle – qui se trouvent dans des communautĆ©s non chrĆ©tiennes ou dans des communautĆ©s où il faut encore commencer l’annonce de l’Evangile; ou qui se trouvent rĆ©unis dans un couvent, dans une association, dans une famille”. Pourquoi cette demande? “Ses deux derniers mots l’expliquent: (une) communion fraternelle qui devienne attrayante et lumineuse“. Il existe donc toujours le souci de l’évangĆ©lisation, qui soit une ā€˜premiĆØre’ Ć©vangĆ©lisation ou qui soit ā€˜nouvelle’: la communion fraternelle entre les chrĆ©tiens doit ĆŖtre capable d’attirer par son simple tĆ©moignage”. Une vision qui est rapportĆ©e de faƧon concrĆØte: le Pape “invite Ć  commencer. CommenƧons par prier pour cette personne qui, en ce moment, nous est antipathique, que nous ne voudrions pas aimer. Il invite Ć  faire un premier pas, mĆŖme petit, simplement comme celui de s’en souvenir dans la priĆØre. Cela aide Ć  surmonter chaque obstacle en vivant la communion fraternelle… cela rend aussi possible pour ceux qui sont dĆ©truits par la haine et la rancœur, qui ont souffert par inimitĆ©s et trahisons, un ā€˜joyeux retour’” Une joie comme caractĆ©ristique qui, dĆØs le titre, envahit toute l’exhortation apostolique: “l’Évangile – commente Maria Voce – se tĆ©moigne dans la joie”. Quels peuvent ĆŖtre les empĆŖchements? Maria Voce revient au paragraphe prĆ©cĆ©dent: l’obstacle “est la mondanitĆ© spirituelle qui “consiste Ć  rechercher, au lieu de la gloire du Seigneur, la gloire humaine et le bien-ĆŖtre personnel” (93). ƉgoĆÆsme, donc, se regarder soi-mĆŖme au lieu de regarder Dieu et les autres; chercher la sĆ©curitĆ© dans les choses de cette terre, dans l’argent, dans le pouvoir, dans les recommandations, plutĆ“t que se confier complĆØtement Ć  Dieu”. Elle “empĆŖche Ć  la racine les chrĆ©tiens d’avoir entre eux une communion fraternelle”. “Le Pape stigmatise particuliĆØrement les querelles et les envies, les jalousies qui peuvent naĆ®tre entre chrĆ©tiens, spĆ©cialement s’ils sont Ć  l’intĆ©rieur de communautĆ©s religieuses ou de communautĆ©s de personnes engagĆ©es sur la voie du tĆ©moignage de l’Évangile”. Selon les paroles du Pape, dĆ©duit la prĆ©sidente des Focolari, il n’est pas possible de penser Ć©vangĆ©liser de cette faƧon: “Il n’y a aucune possibilitĆ© de fĆ©conditĆ©, si de ces communautĆ©s chrĆ©tiennes ne part pas un tĆ©moignage authentique d’amour fraternel”. Enfin, une confidence: “Une pensĆ©e de Chiara Lubich m’est revenue Ć  l’esprit: “ƀ nous – disait-elle Ć  des animateurs paroissiaux en 2005 – le Seigneur a donnĆ© un charisme pour le monde d’aujourd’hui, le charisme de l’unitĆ©. Je suis sĆ»re qu’il peut aussi aider les communautĆ©s paroissiales Ć  se renouveler, Ć  devenir ce qu’elles devraient ĆŖtre: une Ɖglise vivante, où tous trouvent JĆ©sus. Nous sentons alors la responsabilitĆ© d’avoir reƧu ce don de Dieu et nous avons le courage de diffuser la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, spĆ©cialement maintenant que Jean-PaulĀ II l’a lancĆ©e pour toute l’Église comme ā€˜spiritualitĆ© de communion’ (NMI 43)”.” Aujourd’hui aussi, donc, l’invitation Ć  “ĆŖtre conscients que nous sommes porteurs d’un charisme et nous pouvons contribuer Ć  tisser des liens de communion fraternelle dans toutes les communautĆ©s où nous nous trouvons, Ć  l’intĆ©rieur de notre Mouvement comme Ć  l’extĆ©rieur”. Source: CittĆ  Nuova online

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Du Congo Ć  la Belgique, le voyage de Belamy

Video – http://www.youtube.com/watch?v=ymXHLfOal4U

Belamy Paluku est originaire de Goma, mais il se trouve en Belgique pour trois mois. Dans son pays,Ā  le Congo, il fait partie du groupe « Gen FuocoĀ Ā», un orchestre qui s’inspire de la spiritualitĆ© de l’UnitĆ©. Il est aussi responsable du « Foyer CulturelĀ Ā», un centre culturel de sa ville. Ses talents musicaux lui ont valu une bourse d’études offerte par le Centre Wallonie-Bruxelles pour travailler le chant Ć  Verviers (Belgique) Belamy compose des chansons qui mettent en lumiĆØre la paix, le dialogue, la valeur de la souffrance. Sa chanson la plus connue, « Nos couleurs et nos saveursĀ Ā», est une invitation Ć  apprĆ©cier la diversitĆ© des couleurs et des goĆ»ts des diffĆ©rents peuples, parce que « un monde où il n’y aurait qu’une seule couleur et qu’un seul type de nourriture serait trĆØs pauvreĀ Ā». Nous proposons cette vidĆ©o de l’interview Ć  un jeune musicien congolais et Ć  une jeune belge. Belamy, tu es de Goma au Congo, et en ce moment tu vis en Belgique dans le cadre d’un Ć©change pour te spĆ©cialiser comme musicien. Comment te sens-tu dans un monde si diffĆ©rent? Je dĆ©couvre plusieurs personnes de diffĆ©rentes origines, et je rĆ©alise que tout le monde a toujours quelque chose Ć  offrir ou Ć  recevoir des autres. Et ni culture, ni langue ne peut ĆŖtre un prĆ©texte pour ne pas cohabiter et communiquer.

Belamy Paluku

Elisabeth, tu es nĆ©e en Belgique, que signifie pour toi l’accueil et la prĆ©sence, dans ton pays, deĀ  nombreux ressortissantsĀ Ā  provenant du monde enter? C’est vrai, en Europe, et Ć  Ā Bruxelles plus particuliĆØrement,Ā  Ā il y a une extraordinaire richesse de cultures et de nationalitĆ©s. J’ai vĆ©cu avec des jeunes du Mouvement venant de Syrie, de Slovaquie, d’Italie… L’art d’aimer m’ouvre une voie qui m’aide Ć  surmonter la peur de ce qui est diffĆ©rent. Vivre en paix les uns Ć  cĆ“tĆ© des autres ne suffit pas. Nous sommes plutĆ“t rĆ©servĆ©s et le dĆ©fi pour nous europĆ©ens, je le dis aussi pour moi, c’est de prendre l’initiative d’aller Ć  la rencontre de celui qui est diffĆ©rent jusqu’à nous reconnaĆ®tre frĆØres l’un de l’autre. Belamy,Ā  c’est Ć  partir de cet Ć©change de richesses que tu as composĆ© une chanson. C’est bien cela? Venant d’une rĆ©gion où la guerre entre ethnies fait rage, cet Ć©change m’est apparu comme une voie vers un monde de partage et de tolĆ©rance, et je suis parti de nos diffĆ©rences pour crier au monde qu’ensemble rĆ©unis, nous saurons dĆ©voiler le puzzle de l’humanitĆ©.Ā  Belamy Paluku sur facebookĀ : Ā Belamusik (le centre culturel de Goma)

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Quel avenir pour la Syrie ?

Depuis de nombreuses semaines notre correspondance avec la Syrie s’est interrompue. Giò a dĆ» quitter sa maison de Damas et s’installer sur la cĆ“te Ć  la recherche d’un logement plus sĆ»r. Dans tout le pays, l’électricitĆ© fonctionne par intermittenceĀ : trois heures le matin et puis l’obscuritĆ©, ou bien quelques heures l’aprĆØs-midi et il faut attendre le lendemain.

En tĆ©lĆ©phonant Ć  l’appartement de Damas, par hasard nous trouvons une amie de notre correspondante qui y Ć©tait allĆ©e pour vĆ©rifier l’état des lieux. « Tu sais, mĆŖme dans la capitale beaucoup de bombes tombent, mais ici on est bienĀ Ā». Elle essaie de me rassurer et de se rassurer parce qu’elle poursuitĀ : « Nous vivons instant par instant, nous ne savons rien du lendemain, il n’y a qu’aujourd’hui qui compteĀ Ā». Elle ne travaille plus depuis deux mois parce que son chef lui avait demandĆ© de faire des versements malhonnĆŖtes qu’elle a refusĆ© de faire. Elle n’a pas voulu me dire quel genre de travailĀ : elle reste discrĆØte, pour elle et pour son employeur. En attendant, il y a deux jours elle a prĆ©sentĆ© un CV, avec un nouvel espoir.

Elle me parle de ses parentsĀ : ils vivent Ć  Talfita, prĆØs de Maaloula, le village où ont Ć©tĆ© enlevĆ©es les religieuses orthodoxes le 3 dĆ©cembre. Grande est l’angoisse sur leur sort. « Une de mes amiesĀ  les appelait tous les jours, mais ce mardi-lĆ  le tĆ©lĆ©phone a sonnĆ©, sonnĆ© et personne n’a rĆ©ponduĀ Ā». Entre temps, dans un message vidĆ©o sur une chaine de tĆ©lĆ©vision des rebelles, les religieuses ont dĆ©clarĆ© qu’elles n’avaient pas Ć©tĆ© enlevĆ©es, mais protĆ©gĆ©es contre les attaques de la zone, mais personne n’y croit tout Ć  fait.

La vie est trĆØs difficile dans le Nord du pays où les rebelles font autant d’atrocitĆ©s que l’armĆ©e. Il fait froid et le manque d’électricitĆ© ne permet pas une vie normale. Un gĆ©nĆ©rateur diĆ©sel supplĆ©e, mais le combustible sert plus Ć  rĆ©chauffer qu’à Ć©clairer. « Notre village a Ć©tĆ© presqu’entiĆØrement brĆ»lĆ©. Les gens ne sortent plus de chez eux, pas mĆŖme pour acheter des biens de premiĆØre nĆ©cessitĆ©. Dieu cependant continue Ć  intervenir et Ć  sauver notre vie, mais nous ne voyons pas d’ouverture vers la paix. Il nous semble que plus rien n’a de sens. Quand pourrons-nous dire ā€stopā€ Ć  toute cette violenceĀ ?Ā Ā».

Propos recueillis par Maddalena Maltese

SourceĀ :Ā CittĆ  Nuova

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Maria Voce, femmes, Eglise et paritƩ de dignitƩ

Quand on lui demande si elle regrette de ne pas ĆŖtre prĆŖtre, elle qui l’une des femmes les plus influentes de l’Église, elle retient son rireĀ : “Ɖcoutez, je connais des femmes pasteurs Ć©vangĆ©liques, liĆ©es au Mouvement, des amies et des femmes exceptionnelles avec qui tout se passe trĆØs bien dans leurs ƉglisesĀ ; cependant, je n’ai jamais pensĆ© que la possibilitĆ© de devenir prĆŖtre puisse accroĆ®tre la dignitĆ© de la femme. Ce ne serait qu’un service en plus. En effet, le problĆØme est ailleursĀ : comme femmes, ce Ć  quoi nous devons tendre – me semble-t-il – est la reconnaissance de la part de l’Église catholique de la mĆŖme dignitĆ©, de l’Ć©galitĆ© des chances. Service et non servitude comme le dit lui-mĆŖme le Pape FranƧois… “. Maria Voce dirige depuis 2008, les Focolari – deux millions et demi d’adhĆ©rents en 182 pays – seul mouvement dirigĆ©, par statut, par une femme. Elle a succĆ©dĆ© Ć  la fondatrice, Chiara Lubich qui l’appelait “Emmaüs”. La tombe de Chiara est toute proche, dans la petite chapelle du centre mondial de Rocca di Papa lĆ  où les baies vitrĆ©es s’ouvrent sur les pins de sa maison et où, face Ć  la pierre tombale, se trouve une mosaĆÆque reprĆ©sentant Marie, MĆØre de l’Église. Le 7Ā dĆ©cembre, 70 ans ont passĆ© depuis la “consĆ©cration Ć  Dieu” de Chiara. Une femme laĆÆque qui dĆ©veloppa, en avance sur son temps, plusieurs thĆØmes du ConcileĀ : “L’Église comme ouverture, communion, amour rĆ©ciproque…”.

Quel est aujourd’hui le rĆ“le des femmes dans l’Église et dans quelle mesure sont-elles Ć©coutĆ©esĀ ?

“Leur rĆ“le est celui de tout ĆŖtre humain, homme ou femme, qui appartient Ć  l’Église, corps mystique du Christ. Comment ce rĆ“le est au contraire considĆ©rĆ© par d’autres, est une autre chose. Il me semble que les femmes n’ont pas encore vraiment voix au chapitre. On leur reconnaĆ®t trĆØs souvent les valeurs d’humilitĆ©, de docilitĆ©, de souplesse mais on en profite un peu. Du reste, le Saint PĆØre a dit qu’il est peinĆ© de voir la femme cantonnĆ©e Ć  la servitude et non pas la femme au serviceĀ : le service est un mot-clĆ© de son pontificat mais en tant que service d’amourĀ ; et non pas dans le sens de service parce que tu es considĆ©rĆ©e infĆ©rieure et donc soumise. Il me semble qu’il reste beaucoup Ć  faire en cela”.

Le Pape a dit qu’il faut penser Ć  une “thĆ©ologie de la femme”. Pour vous, qu’est-ce que cela signifieĀ ?

“Je ne suis pas thĆ©ologienne. Cependant, le Pape a donnĆ© ce titreĀ : “Marie est plus grande que les apĆ“tres”. C’est beau qu’il le diseĀ ; c’est trĆØs fort. Toutefois, la complĆ©mentaritĆ© doit ressortir de lĆ Ā ; et Ć©galement, en un certain sens, la participation au magistĆØre…”

En quel sensĀ ?

“Chiara voyait Marie comme le ciel bleu qui contient le soleil, la lune et les Ć©toiles. Dans cette vision, si le soleil est Dieu, et les Ć©toiles, les saints, Marie est le ciel qui les contient, qui contient mĆŖme DieuĀ : par la volontĆ© de Dieu lui-mĆŖme qui s’est incarnĆ© en son sein. La femme dans l’Église est lĆ Ā : elle doit avoir cette fonction qui ne peut exister que dans la complĆ©mentaritĆ© avec le charisme pĆ©trinien. Pour guider l’Église, il ne peut pas y avoir seulement Pierre mais il doit y avoir Pierre avec les apĆ“tres, soutenus et entourĆ©s par l’Ć©treinte de cette femme-mĆØre qu’est Marie”.

Pour FranƧois, il nous faut rĆ©flĆ©chir sur la place de la femme “Ć©galement lĆ  où s’exerce l’autoritĆ©”. Comment cela pourrait-il se faireĀ ?

“Les femmes pourraient diriger des dicastĆØres de la Curie, par exempleĀ ; je ne vois de difficultĆ©s en cela. Je ne comprends pas, par exemple, pourquoi Ć  la tĆŖte d’un dicastĆØre sur la famille, il doit nĆ©cessairement y avoir un cardinal. Ce pourrait trĆØs bien ĆŖtre un couple de laĆÆcs qui vivent chrĆ©tiennement leur mariage et – avec tout le respect dĆ» aux cardinaux -, ces laĆÆcs sont sĆ»rement plus au courant qu’un cardinal, des problĆØmes de la famille. Ce pourrait ĆŖtre la mĆŖme chose pour d’autres dicastĆØres. Cela me paraĆ®t normal”.

Quel autre encoreĀ ?

“Je pense aux CongrĆ©gations gĆ©nĆ©rales avant le conclave. Les mĆØres gĆ©nĆ©rales des grandes congrĆ©gations pourraient y participerĀ ; de mĆŖme que des reprĆ©sentants Ć©lus, des diocĆØses. Si l’assise Ć©tait plus large, elle aiderait aussi le futur Pape. Du reste, pourquoi ne doit-il prendre conseil que des autres cardinauxĀ ? C’est une limitation”.

Cela peut-il être valable pour le groupe de cardinaux du Conseil voulu par François ?

“Bien sĆ»r. Je ne vois pas seulement un groupe de femmes en plus. Un organisme mixte serait plus utile, avec les femmes et d’autres laĆÆcs. Avec les cardinaux, ils peuvent apporter les informations nĆ©cessaires et des perspectives. Cela m’enthousiasmerait”.

Et les femmes cardinalesĀ ? On avait parlĆ© de MĆØre TeresaĀ : qu’en pensez-vousĀ ?

“J’aimerais savoir ce qu’elle en aurait pensĆ©, elleĀ ! Une femme cardinale pourrait ĆŖtre un signe pour l’humanitĆ© mais je ne crois pas qu’il en soit un pour moi ni pour les femmes en gĆ©nĆ©ral. Cela ne m’intĆ©resse pas. Ce serait une personne exceptionnelle devenue cardinal. D’accord. Et aprĆØsĀ ? De grandes figures, saintes et docteurs de l’Église, ont Ć©tĆ© mises en valeur. Mais c’est la femme, en tant que telle, qui ne trouve pas sa place. Ce qui doit ĆŖtre reconnu, c’est le gĆ©nie fĆ©minin au quotidien”.

La fameuse complĆ©mentarité…

“Oui. Je parlais de charisme pĆ©trinien et de charisme marial. Mais en gĆ©nĆ©ral, je dirais que, entre homme et femme, la complĆ©mentaritĆ© est inscrite dans le dessein de Dieu. L’homme Ć  l’image de Dieu ne se rĆ©alise pas autrementĀ : “homme et femme, Il les crĆ©a”. C’est valable aussi pour les consacrĆ©sĀ : mĆŖme si une personne renonce au rapport sexuel, elle ne peut renoncer Ć  la relation, Ć  la relation avec l’autre”.

Gian Guido Vecchi

SourceĀ : Corriere della Sera, 30.11.2013

Lire aussiĀ : Femmes et Eglise, questions Ć  aborder (interview Ć  CittĆ  Nuova)

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Aventure de l’unitĆ© / Ć©tĆ© 1949

Au cours de l’étĆ© 1949, le dĆ©putĆ© Igino Giordani, qui avait rencontrĆ© la spiritualitĆ© de l’unitĆ© quelques mois auparavant, alla rejoindre Chiara Lubich, partie se reposer dans la vallĆ©e de Primiero, Ć  Tonadico, sur les montagnes du Trentin Italie du Nord). Chiara et la petite communautĆ© de Trente, dĆ©sormais dispersĆ©e dans diffĆ©rentes villes d’Italie, avaient vĆ©cu intensĆ©ment, au cours des semaines prĆ©cĆ©dentes, le passage de l’Évangile de Matthieu sur l’abandon de JĆ©sus sur la croix. Le 16 juillet, commenƧa une pĆ©riode d’une intensitĆ© extraordinaire, connue aujourd’hui sous le nom de Paradis 49. Chiara Ć©crira plus tard, Ć  propos de cette pĆ©riodeĀ : Ā« Si 1943 avait Ć©tĆ© l’annĆ©e des origines du Mouvement, 1949 marquait un bond en avant. Des circonstances anodines, mais sĆ»rement prĆ©vues par l’amour de Dieu, amenaient le premier groupe des membres du Mouvement Ć  se retirer du monde, pour prendre un peu de repos en montagne. Nous devions nous sĆ©parer des hommes, mais nous ne pouvions pas nous Ć©loigner de ce style de vie qui constituait dĆ©sormais la raison de notre existence. Un chalet exigu et rustique nous accueillait dans la pauvretĆ©. Nous Ć©tions seules. Seules avec notre grand IdĆ©al, vĆ©cu moment par moment. Seules avec JĆ©sus Eucharistie, lien d’unitĆ©, qui nous alimentait chaque jour. Seules dans le repos, dans la priĆØre, et la mĆ©ditation. Une pĆ©riode de grĆ¢ces toutes particuliĆØres dĆ©butait. Nous avions l’impression que le Seigneur ouvrait devant nos yeux le Royaume de Dieu qui Ć©tait parmi nous. La TrinitĆ© qui habitait dans une cellule du Corps Mystique. ā€œPĆØre saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnĆ©, pour qu’ils soient un comme nous sommes un.ā€(cf. Jn 17,11). Et nous avions l’intuition que le Mouvement naissant ne serait rien d’autre qu’une prĆ©sence mystique de Marie dans l’Église. Naturellement, nous ne serions plus redescendues de cette montagne, si la volontĆ© de Dieu ne nous y avait contraintesĀ ! Seul notre amour pour JĆ©sus crucifiĆ© vivant dans l’humanitĆ© privĆ©e de Dieu nous en donnait le courage.Ā Ā» (Chiara LubichĀ : C’était la guerre, Nouvelle CitĆ© 1972, pp. 47-48) ƀ une autre occasion, Chiara affirme encoreĀ : « Une pĆ©riode lumineuse particuliĆØre a commencĆ©, au cours de laquelle, entre autres, il nous a semblĆ© que Dieu voulait nous faire entrevoir quelque chose de son projet sur notre MouvementĀ Ā». Au cours des annĆ©es qui ont suivi, Chiara n’a fait que rĆ©aliser ce qu’elle avait reƧu durant cet Ć©tĆ© de lumiĆØre.

L’aventure de l’unitĆ© /  les ouvertures

Chiara Lubich: se faire saints ensemble

Lucia Abignente fait partie du Centre Chiara Lubich: Centre de documentation, d’études, de recherche scientifique et de promotion de la figure historique de la fondatrice des Focolari.

Les saints sont tĆ©moins de la foi, l’Eglise catholique les montrent comme exempleĀ : quel est l’exemple que donne Chiara LubichĀ ?

AbignenteĀ : (…) Sa vieĀ  s’est toujours distinguĆ©e par la transmission aux autres de la joie toute pure de la foi. Aux dĆ©buts des annĆ©es 40, un prĆŖtre lui avait dit: ā€œDieu t’aime immensĆ©mentā€. Cette certitude, qui a Ć©tĆ© un fondement de sa vie, Chiara a tout de suite voulu la partagerĀ : non seulement Dieu « m »’aime, mais il « nousĀ Ā» aime tous immensĆ©ment. Son chemin n’a jamais Ć©tĆ© celui d’une personne isolĆ©e mais il a toujours eu l’aspect de l’universalitĆ©. La mĆŖme chose s’est passĆ©e pour son cheminement vers la saintetĆ©. « Se faire un ensembleĀ Ā» nous rĆ©pĆ©tait-elle. VoilĆ  pourquoi elle nous a toujours fait participer Ć  ce que Dieu lui donnait de comprendre, pour cheminer ensemble vers Lui. « Que tous soient un » : a Ć©tĆ© le dĆ©sir et le but de la vie de Chiara jusqu’au dernier moment (…)

La prĆ©sidente Maria Voce a expliquĆ© que de divers endroits – mĆŖme de la part de personnes d’autres Eglises et religions – le souhait que le procĆØs commence a Ć©tĆ© exprimé…

AbignenteĀ : Les dialogues œcumĆ©nique, interreligieux et avec les personnes d’autres convictions sont toujours nĆ©s de maniĆØre naturelle, dĆ©terminĆ©s par les circonstances plus que par une intention thĆ©orique, dans le mouvement des Focolari. Les premiers Ć  entrer en dialogue ont Ć©tĆ©, en 1961, les Ć©vangĆ©liques allemands frappĆ©s par l’expĆ©rience de Chiara, par sa maniĆØreĀ  de vivre l’évangile, dĆ©jĆ  depuis qu’en 1944, pendant la guerre, dans les abris, elle lisait l’évangile avec ses compagnes et qu’ensemble elles essayaient de le mettre en pratique. Chiara Ć©tait particuliĆØrement proche du patriarche de Constantinople AthĆ«nagoras (…)Ā  Les personnes d’autres confessions ou religions et mĆŖme celles qui n’ont pas de credo religieux ont senti que l’humanitĆ© de Chiara qui les a attirĆ©esĀ  est enracinĆ©e dans sa vie dela Parole. Pourcela nous aussi nous voyons l’ouverture de ce parcours comme quelque chose qui ne divise pas, mĆŖme dans les signes extĆ©rieurs, par rapport aux frĆØres des autres confessions ou expĆ©riences parce que la saintetĆ© fondĆ©e surla Bibledoit inviter Ć  une adhĆ©sion plus profonde Ć  ce chemin vers Dieu ou vers les valeurs morales non religieuses que nous partageons avec des personnes d’autres convictions.

Comment suivrez-vous le parcours qui s’ouvre aujourd’hui?

AbignenteĀ : PrĆ©cĆ©demment un grand travail a Ć©tĆ© accompli pour rĆ©colter tous les Ć©crits publiĆ©s par Chiara et ils seront soumis Ć  un examen dans le cadre de l’étude sur la bĆ©atification. Il s’agit de milliers de pages. Il faudra ajouter la recherche de documents, mĆŖme inĆ©dits, venant de sources diffĆ©rentes des archives du mouvement. Ces annĆ©es-ci aprĆØs sa disparition, le souvenir de Chiara est toujours restĆ© trĆØs vivant et l’anniversaire de sa mort, le 14 mars, beaucoup d’Eucharisties sont cĆ©lĆ©brĆ©es souvent prĆ©sidĆ©es par des Ć©vĆŖques, ainsi que des rencontres et initiatives de diffĆ©rents genres. Une « rĆ©putation de sainteté » entoure sa figureĀ  dans le monde entier accompagnĆ©e de signes de grĆ¢ces reƧues. Nous ne savons pas comment cela se passera, mais ce qui nous semble clair c’est que ce parcours (…) peut aider chaque personne Ć  approfondir son rapport avec Dieu.

Source : Chiara Santomiero, Aleteia, 9 décembre 2013

L’aventure de l’unitĆ© /  les ouvertures

En direct des Philippines…

 « Jusqu’à prĆ©sent nous avons rĆ©ussiĀ  Ć  secourir environ 500 familles qui, Ć  leur tour, en soutiennent d’autres, grĆ¢ce aux aides venues du monde entier Ć  travers les Focolari et beaucoup d’autres.Ā  En ce moment nous recueillons des fonds pour reconstruire les maisons dĆ©truites. Aussi nous comptons encore sur l’aide de tousĀ Ā» C’est le message que Carlo Gentile et Ding Dalisay ont fait passer en direct aux 6343 points d’écoute rĆ©partis dans les cinq continents, lors d’une liaison internet mondiale. Ding Dalisay est elle-mĆŖme directement impliquĆ©e dans les opĆ©rations de secours des secteurs les plus durement touchĆ©s. Ils continuent en relatant des faits qui tĆ©moignent d’une forte solidaritĆ© malgrĆ© des conditionsĀ  de vie trĆØs prĆ©cairesĀ : « Le lendemain du typhon quelques uns d’entre nous ont rejoint les populations les plus sinistrĆ©es pour leur venir en aide. Il y a ceux qui ont choisi de quitter leur ville, et d’autres, au contraire, d’y resterĀ : « Nous ne pouvons pas nous en aller et fuir nos responsabilitĆ©s. Nous devons verser les salaires, aider la ville Ć  se relever… » explique Bimboy, PrĆ©sident de l’UniversitĆ© locale et membre des Focolari. Chaque jour il fait 10 kms Ć  pied pour se rendre Ć  son travail et assurer unĀ  minimum de normalitĆ©. Ā Ā  Responsables de la communautĆ© locale des Focolari Ć  Tacloban, Pepe et Marina cherchent Ć  se mettre au service de chacunĀ : un voisin a besoin d’essence, ils lui donnent le peu qui reste Ā dans le rĆ©servoir de Ā leur voiture. Mais comment vont-ils faireĀ ? Et voilĆ  que le lendemain arrive, de faƧon inattendue, un de leur cousin qui a dĆ©cidĆ© de quitter la villeĀ  et de leur confier son fourgon jusqu’à son retourĀ ! A Cebu les aides provenant des Focolari du monde entier affluent.Ā  On peut lire dans la revue New City des PhilippinesĀ : « Le soutien de la communautĆ© internationale est tout simplement bouleversant. La prophĆ©tie de l’EvangileĀ : « Quand je serai Ć©levĆ© de terre, j’attirerai tous Ć  moiĀ Ā» semble vraiment se rĆ©aliser ici Ć  Tacloban. MĆŖme de jeunes enfants envoient, des diffĆ©rentes parties du globe, l’argent de leur tirelireĀ Ā» On assiste Ć  une rĆ©action en chaĆ®ne trĆØs positive. Un couple italo-philippin rĆ©sidant en Italie raconte que les membres du mouvement ont envoyĆ© 23 colis Ć  Abuyog, le village où habite leur famille. « Pas seulement des aides alimentaires, prĆ©cisent-ils, mais aussi des tentes, des moustiquaires, des petits matelas et bien d’autres choses. Ces colis ont pas mal bourlinguĆ© et se sont trouvĆ©s bloquĆ©s Ć  quelques heures de la ville…mais ils ont fini par les rĆ©cupĆ©rerĀ Ā» Cela a permis la mise en place d’un rĆ©seau solidaire en faveur des plus Ć©prouvĆ©sĀ : « Les bĆ©nĆ©voles arpentent les rĆ©gions les plus touchĆ©es, distribuent les colis reƧus et le riz qu’ils ont rĆ©ussi Ć  acheter; ils laissent aux familles en difficultĆ© des petits mots les invitant Ć  rejoindre leur maison en vue d’obtenir d’autres aidesĀ Ā» Celles-ci continuent d’arriver, Ć  travers AFN (Action pour Familles Nouvelles) et l’AMU (Action pour un Monde Uni), les deux ONG du mouvement des Focolari prĆ©sentes dans la rĆ©gion depuis des annĆ©es et trĆØs proches de la population. Ā  Angel, une jeune Philippine du mouvement des Focolari, a encouragĆ© ses professeurs et ses camarades de classe Ć  se priver de quelque chose pour les victimes du typhonĀ : « Si une partie de nous se sacrifie, leur a-t-elle dit, c’est pour qu’une autre viveĀ !Ā Ā» En un seul jour elle a recueilli toutes sortes d’affaires et 20.000 pesos (400 euros). Ā MichaĆ«l, un autre jeune du mouvement, a pu remplir 7 sacs de bons vĆŖtements auprĆØs des habitants de son village qui sont pourtant pauvres. Il faut d’ailleurs prĆ©ciser que toutes ces aides ontĀ  mobilisĆ© autant des pays pauvres que des pays riches. Mais laissons le dernier mot Ć  AmielĀ : « Il faudra beaucoup de temps pour revenir Ć  une vie normale. Mais, ayant vĆ©cu une expĆ©rience semblable Ć  celle de Chiara Lubich pendant la guerre, nous irons de l’avant. C’est notre faƧon de tĆ©moigner que Dieu est AmourĀ !Ā Ā» Associazione Azione per un Mondo Unito – Onlus presso Banca Popolare Etica, filiale di Roma Codice IBAN: IT16G0501803200000000120434 Codice SWIFT/BIC CCRTIT2184D Causale: emergenza tifone Haiyan Filippin AZIONE per FAMIGLIE NUOVE Onlus c/c bancario n° 1000/1060 BANCA PROSSIMA Cod. IBAN: IT 55 K 03359 01600 100000001060 Cod. Bic – Swift: BCITITMX

MOVIMENTO DEI FOCOLARI A CEBU Payable to : Emergency Typhoon Haiyan Philippines METROPOLITAN BANK & TRUST COMPANY Cebu – Guadalupe Branch 6000 Cebu City – Cebu, Philippines Tel: 0063-32-2533728
Bank Account name: WORK OF MARY/FOCOLARE MOVEMENT FOR WOMEN Euro Bank Account no.: 398-2-39860031-7 SWIFT Code: MBTCPHMM Causale: emergenza tifone Haiyan Filippine Email: focolaremovementcebf@gmail.com Tel. 0063 (032) 345 1563 – 2537883 – 2536407
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