Nov 9, 2013 | Focolare Worldwide

La ville de Liverpool, où sāest ouvert le premier centre des Focolari en GrandeĀ Bretagne, a vu rĆ©unies, Ć la Liverpool Hope University, 400 personnes de diffĆ©rentes Eglises, Confessions religieuses et non, provenant de Liverpool, Leeds, Newcastle et Galles, de tous Ć¢ges, pour rappeler les 50 ans de prĆ©sence du mouvement dans le pays.
Un peu dāhistoire: Le RĆ©vĆ©rend Bernard Pawley, de retour du Concile Vatican II auquel il avait participĆ© en tant quāobservateur, suggĆ©ra au Doyen de la CathĆ©drale anglicane de Liverpool dāinviter la fondatrice du mouvement des Focolari, Chiara Lubich, Ć parler dans la cathĆ©drale Ć un groupe de prĆŖtres anglicans. Lui-mĆŖme en avait fait allusion prĆ©cĆ©demment dans une proposition Ć Paul VI qui lāavait approuvĆ©e au cours dāune audience privĆ©e.
Comme lāa rappelĆ© aux personnes prĆ©sentes, la rĆ©vĆ©rende Kirsty Thorpe, modĆ©ratrice de lāEglise RĆ©formĆ©e Unie, le contexte ÅcumĆ©nique qui accueillit Chiara en novembre 1965 dans une ville connue pour ses diffĆ©rences sectaires,Ā Ć©tait bien diverse de celle actuelle: āil est facile pour nous, de sous-Ć©valuer ce quāil y avait de radicalement insolite dans cet Ć©vĆ©nement. Quāune femme ait parlĆ© Ć un groupe dāhommes Ć©tait une chose dĆ©jĆ plutĆ“t rare en ces temps-lĆ , et partout. Mais en 1960 le clergĆ© nāĆ©tait pas habituĆ© Ć sāasseoir pour Ć©couter une personne laĆÆque comme confĆ©renciĆØre principale…ā
Ce jour-lĆ , 17 novembre, dans son journal Chiara a remarquĆ© le sens du nom de la rue Hope Street, qui relie la cathĆ©drale anglicane Ć la cathĆ©drale catholique, elle a alors exprimĆ© une priĆØre qui lui sortit du cÅur: āquāĆ travers la foi, les āmontagnesā dāincomprĆ©hension entre les Eglises puissent se dĆ©placerā (Mt 17,20)

Le professeur GƩrard Pillay
Aujourdāhui encore, le mot āespĆ©ranceā (hope) continue Ć relier les Focolari Ć Liverpool. Dans son discours pendant la cĆ©lĆ©bration, le professeur GĆ©rard Pillay, Vice-chancelier de la Liverpool Hope University, a rappelĆ© que le dernier doctorat honoris causa a Ć©tĆ© confĆ©rĆ© Ć Chiara deux mois avant sa mort, en mars 2008, par son UniversitĆ©, en ThĆ©ologie, comme reconnaissance pour son travail dans le domaine du dialogue ÅcumĆ©nique, interreligieux et avec la culture contemporaine.
Il a affirmĆ© entre autre, que le mouvement: ānāest pas une institution qui travaille pour la construction dāun empire, mais qui fait partie de la diffusion du bien dans le monde entier. Chiara Lubich, depuis le dĆ©but, a toujours regardĆ© Ć lāextĆ©rieurā. Il a aussi rappelĆ© les paroles du Patriarche ÅcumĆ©nique BartholomĆ©e: āil y a certaines personnes dont la vie touche tellement la vie des autres de maniĆØre universelle que lorsquāelles disparaissent, une inspiration indĆ©lĆ©bile de grĆ¢ce reste. Une telle vie, une vie digne dāĆŖtre imitĆ©e et qui vaut la peine de se souvenir, cāest celle de Chiara Lubichā.
Il a ensuite tracĆ© les liens forts entre la Hope Universiy et le charisme des Focolari centrĆ©s sur: ānos engagements ÅcumĆ©niques…Ā Cāest la caractĆ©ristique de lāuniversitĆ© pour laquelle nous sommes tous reconnaissants … Chiara Lubich a cru que le dialogue est la voie privilĆ©giĆ©e pour promouvoir lāunitĆ© de lāEglise, entre les religions et les personnes sans rĆ©fĆ©rence religieuse, sans syncrĆ©tisme. Cela ne veut pas dire faire un mĆ©lange pour rendre la chose attrayante. Cāest une ouverture vers toutes les personnes qui restent fidĆØles Ć leur propre identitĆ©. Cāest la profonde sagesse de sa visionā.
Nov 7, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria
“Au moment de commencer le āFestival des jeunesā, dans le grand théâtre ouvert de Bobo-Dioulasso, moderne et beau, il nāy avait plus dāĆ©lectricitĆ©ā¦et nous Ć©tions 420.” Cāest le rĆ©cit du dĆ©but difficile de la joyeuse manifestation du 19 octobre dernier, organisĆ©e par les Jeunes pour un Monde Uni du Burkina Faso.
En effet, dans la ville, lāĆ©lectricitĆ© est distribuĆ©e par secteurs, et cette heure correspondait justement au black-out dans le lieu où se dĆ©roulait le spectacle. “Lorsque nous nous en sommes aperƧu ā racontent les jeunes ā nous avons couru Ć la SociĆ©tĆ© de distribution dāĆ©lectricitĆ© dans pays et, heureusement, lorsquāils ont appris la raison, ils ont immĆ©diatement acceptĆ© le changement de tour, Ć©vitant que lāĆ©lectricitĆ© manque pour la totalitĆ© de lāĆ©vĆ©nement.”
“CāĆ©tait trĆØs beau ā confie Omar, des Jeunes pour un Monde Uni musulman ā le temps de prĆ©paration du Festival: quatre mois de travail ensemble, surmontant chaque fois nos diversitĆ©s.”
Ensuite, est finalement arrivĆ© le jour de la manifestation. “La surprise avait dĆ©jĆ commencĆ© le matin Ć la confĆ©rence de presse ā explique Liberata: nous nous sommes retrouvĆ©s avec environ 150 personnes, dont le vicaire gĆ©nĆ©ral et le vice-maire dāun des cantons de Bobo-Dioulasso, et la couverture de la radio et la tĆ©lĆ©vision.”
“Et aussi les 420 spectateurs ā continue-t-elle ā ont Ć©tĆ© une surprise, parce quāen gĆ©nĆ©ral, pour les concerts, mĆŖme importants, on nāarrive presque jamais Ć ce nombre.”
Parmi les jeunes, il y avait des musulmans, membres de la CommunautĆ© SantāEgidio, des chrĆ©tiens de diffĆ©rentes Ćglises et des reprĆ©sentants des religions traditionnelles. Ćtaient Ć©galement prĆ©sents le vicaire Ć©piscopal, le vice-maire, le reprĆ©sentant du gouverneur, le pasteur prĆ©sident de lāassociation des Ćglises protestantes et celui des Ćglises des AssemblĆ©es de Dieu.
“En peu de temps sāest crƩƩ un beau dialogue entre les animateurs et le public; un climat de famille, aussi Ć travers les expĆ©riences racontĆ©es par les Jeunes pour un Monde uni”, raconte Richard. Ā Et il ajoute: “Nous avons lu ce que Maria Voce nous avait Ć©crit dans son message avec lāinvitation Ć diffuser autour de nous la culture de la paix et de lāunitĆ©, afin que l’amour triomphe sur la haine et afin que les guerres disparaissent. CāĆ©taient des paroles Ć©coutĆ©es avec beaucoup dāattention par les jeunes prĆ©sents”.
Le programme sāest articulĆ© autour de chansons, danses et belles chorĆ©graphies rĆ©alisĆ©es, en plus des Jeunes pour un Monde Uni, par le groupe artistique “Titiama” et par les jeunes protestants. Mme Toussy, une chanteuse cĆ©lĆØbre au Burkina Faso, a entonnĆ© la chanson “Aimons-nous”; ensuite, un chanteur du Togo a interprĆ©tĆ© une chanson sur la paix.
Le discours dāun musulman, fils dāun Imam ancien prĆ©sident des communautĆ©s musulmanes du Burkina, a Ć©mu, et a encouragĆ© les personnes prĆ©sentes Ć ne pas faiblir face aux difficultĆ©s qui peuvent naĆ®tre dans les rapports entre chrĆ©tiens et musulmans. Et il a conclu en disant que “le Mouvement des Focolari est un courant dāamour sans prosĆ©lytisme, mais qui dĆ©sire crĆ©er un monde de fraternitĆ©”.
“Je me trouve face Ć quelque chose qui dĆ©passe ma pensĆ©e: je nāimaginais pas que ce serait si beau, autrement j’aurais invitĆ© tous les jeunes de mon Ćglise”, a dĆ©clarĆ© un des pasteurs prĆ©sents. En effet, les participants sont tous repartis dans la joie, dĆ©sirant poursuivre lāidĆ©al de la fraternitĆ© qui mĆØne Ć la paix et Ć lāunitĆ©. “En travaillant ensemble, nous nous sommes aperƧu que cette fraternitĆ© est trop belle pour rester seulement entre nous”, a commentĆ© un jeune de la CommunautĆ© SantāEgidio.
La tĆ©lĆ©vision nationale a diffusĆ© plusieurs fois des parties de lāĆ©vĆ©nement, durant le journal tĆ©lĆ©visĆ©; la radio a continuĆ© deux jours de suite Ć transmettre des extraits du concert.
“Maintenant ā expliquent avec enthousiasme les Jeunes pour un Monde Uni ā nous voulons nous engager Ć continuer la collaboration et le dialogue entre nous, dans ce climat dāouverture rĆ©ciproque. Et pour la prochaine Ć©dition, nous voulons remplir le stade.”
Nov 6, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria

“Le spectacle est communicatif, direct, plein de joie, dāĆ©nergie. Les interprĆØtes sont heureux et ont une vraie relation dāamour rĆ©ciproque entre eux.” “Une performance fraiche, spontanĆ©e, avec une remarquable qualitĆ© de voix et dāinstruments. Il y a un rythme et une dynamique qui tient en haleine.” “Le spectacle m’a transformĆ© sans mĆŖme māen rendre compte. JāĆ©tais diffĆ©rent Ć la fin.” Ce sont quelques impressions que les spectateurs ont laissĆ©es Ć chaud au terme de la premiĆØre du concert de la derniĆØre production du groupe Gen Verde.
START NOW ā cāest son nom ā a pris son envol le 11 octobre dernier, lorsque, devant 300 dĆ©lĆ©guĆ©s des Focolari du monde entier, au “Théâtre municipal du Gen Verde” dans la citĆ©-pilote de Loppiano, le groupe est montĆ© sur scĆØne avec 67 jeunes, eux aussi provenant de diffĆ©rentes nations.
Durant la prĆ©paration du concert avec trois jours dāateliers de chant, danse, théâtre et musique, les participants au projet ont Ć©tĆ© encouragĆ©s Ć dĆ©velopper leurs talents et Ć en dĆ©couvrir de nouveaux.
Dans un processus crĆ©atif dans lequel le respect et la transparence sont la norme, les artistes du Gen Verde et les participants aux ateliers ont travaillĆ© cĆ“te Ć cĆ“te comme les membres dāune mĆŖme Ć©quipe, concluant le programme avec le concert caractĆ©risĆ© de pop-up performance.
“Les objectifs Ć©ducatifs du projet ā expliquent les artistes du groupe ā sont la promotion des arts comme catalyseurs de lāĆ©ducation Ć la paix, la valorisation des diversitĆ©s culturelles, du dialogue interculturel, des droits et de la dignitĆ© de la personne, de relations interpersonnelles qui stimulent le dĆ©veloppement humain.”
La rĆ©alisation de ces objectifs se fait justement Ć travers des ateliers artistiques multidisciplinaires. “Cāest une mĆ©thodologie pĆ©dagogique basĆ©e sur une approche expĆ©rimentale dans laquelle les participants aux ateliers partagent une croissance de groupe travaillant non seulement comme Ć©lĆØves, mais aussi comme partenaires sur scĆØne Ć nos cĆ“tĆ©s”, affirment les artistes.
“Avant, je croyais que cāĆ©tait utile dāĆŖtre Ć©gocentrique pour jouer ā commente un des jeunes engagĆ©s. Maintenant, jāai compris quāĆŖtre sur scĆØne ce nāest pas penser Ć moi, mais Ć lāautre.” “Alors que nous Ć©tions sur scĆØne ā ajoute une jeune ā je sentais quāil nāy avait pas de diffĆ©rence entre nous et le Gen Verde.”
Lāinitiative veut offrir la possibilitĆ© de dĆ©couvrir lāart comme langage universel, qui brise tout type de barriĆØre, partageant les compĆ©tences qui peuvent ĆŖtre appliquĆ©es dans la vie de tous les jours, en plus du domaine artistique.
START NOW est pensĆ© pour les Ć©coles, universitĆ©s, congrĆØs et groupes de jeunes, capable de s’adapter selon l’Ć¢ge ciblĆ© et l’expĆ©rience artistique des participants.
Nov 5, 2013 | Focolare Worldwide
āPĆ©riphĆ©ries existentiellesā, les deux paroles qui ont le plus rĆ©sonnĆ© ces jours-ci au sĆ©minaire qui du 21 au 24 octobre a rassemblĆ© Ć la rĆ©union du
BrĆ©sil et 12 autres pays dāAmĆ©rique latine, des reprĆ©sentants de plus de 40 organisations sociales nĆ©es du
charisme de lāunitĆ© des Focolari.
A partir de lāĆ©change dāexpĆ©riences, la rencontre avec les pĆ©riphĆ©ries, continuellement sollicitĆ©e par le
Pape FranƧois, paraissait dĆ©jĆ rĆ©alisĆ©e depuis des annĆ©es lĆ où le trafique de drogue sĆØme la mort surtout parmi les jeunes; où les enfants dĆØs leur Ć¢ge tendre vivent dans la rue; lĆ où les paysans par manque de subsistance Ć©migrent dans les villes, en multipliant ainsi les favelas. Et lāon pourrait continuer. Touchantes les histoires de ceux qui travaillent dans les organisations les plus diverses de rĆ©cupĆ©ration sociale, non sans Ć©normes difficultĆ©s Ć cause du peu de ressources matĆ©rielles et humaines quāils ont.
Dāoù lāexigence de se mettre en ligne, pour un Ć©change permanent dāexpĆ©riences, de problĆ©matiques, de ressources. Les organisations sociales des pays de langue espagnole ont lancĆ©
le site www.sumafraternidad.org pour tisser un rĆ©seau qui tend Ć sāĆ©tendre; cela aussi dans les autres expressions des Focolari nĆ©es dans lāĆ©conomie, la politique, lāĆ©ducation, le droit, la famille, les jeunes. āSumatraternidad.org est beaucoup plus quāune simple plateforme crowdfunding ā disent les crĆ©ateurs du support digital ā ce que nous visons est dāengendrer, Ć travers cet instrument, des liens qui nous transformentā. Avec lāobjectif dāavoir une plus grande incidence dans la transformation sociale.
Le sĆ©minaire ā
La fraternitĆ© en action: fondement pour la cohĆ©sion sociale au XXI° siĆØcleā, sāest placĆ© face au panorama sociopolitique du contient encore aujourdāhui blessĆ© par le dĆ©ficit de cohĆ©sion sociale qui provoque exclusion et profondes inĆ©galitĆ©s, comme lāa soutenu le politologue argentin Juan Esteban Belderrain. Avec lāuruguayenne Susana Nuin, de la commission des communications du
Celam, les aspects de la doctrine sociale de lāEglise ont Ć©tĆ© approfondis en lien avec la problĆ©matique latino-amĆ©ricaine.

La comparaison avec les potentialitĆ©s de transformation du charisme de lāunitĆ© enracinĆ© dans la pensĆ©e de
Chiara Lubich, a focalisĆ© le āse faire unā, dĆ©fini par la sociologue brĆ©silienne
Vera Araujo comme mĆ©thode Ć©vangĆ©lique indispensable pour construire des relations; lāhorizon de la fraternitĆ© qui impose la destruction des inĆ©galitĆ©s; JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ©, āqui sāest identifiĆ© avec tous les crucifiĆ©s de la terreā et āouvre de nouveaux espaces de rĆ©surrectionā. āCāest ce cri ā avait dit le PĆØre
Vilson Groh, depuis des annĆ©es engagĆ© dans le rachat des jeunes des pĆ©riphĆ©ries ā qui nous fait entrer dans lāabandon des exclus, nous rend capables dāentrer en communion avec eux et ne permet pas que nous nous habituions aux injustices socialesā.
Du chÅur de ces voix ont surgi dāinquiĆ©tantes interrogations: āNe pensons-nous pas normalĀ peut-ĆŖtre que dans le continent, continuent Ć subsister de forts dĆ©sĆ©quilibres sociaux? Nāavons-nous pas fait taire notre conscience, parce quāil existe dĆ©jĆ qui est engagĆ© Ć la premiĆØre personne Ć apporter des solutions Ć ces drames?Ā CāĆ©tait un rappel trĆØs fort Ć assumer de nouveau des responsabilitĆ©s collectives.
Nov 4, 2013 | Non classifiƩ(e)

AprĆØs avoir remerciĆ© dāavoir attribuĆ© ce prix prestigieux au mouvement des Focolari qui est “un instrument pour porter Ć notre temps – avec de nombreuses autres organisations, initiatives et Åuvres mĆ©ritoires et prĆ©cieuses – l’unitĆ© et la paix sur notre planĆØte”, Chiara Lubich prĆ©sente la spiritualitĆ© de l’unitĆ©.
“Ce secret rĆ©side dans une nouvelle orientation, un nouveau style de vie adoptĆ© par des millions de personnes, qui puise son inspiration fondamentale dans les principes chrĆ©tiens – sans nĆ©gliger pour autant, bien plus, en soulignant, des valeurs similaires prĆ©sentes dans d’autres religions et dans des cultures diffĆ©rentes. Dans un monde, qui a besoin de retrouver et de consolider sa paix, ce nouveau style de vie apporte justement la paix et l’unitĆ©. Il s’agit d’une spiritualitĆ© nouvelle, actuelle et moderneĀ : la spiritualitĆ© de l’unitĆ©. Elle s’enracine dans quelques paroles de l’Ćvangile, qui s’articulent les unes avec les autres.
Je n’en citerai ici que quelques-unes.
La spiritualitĆ© de l’unitĆ© suppose tout d’abord, de la part de ceux qui la partagent, qu’ils considĆØrent Dieu dans son ĆŖtre mĆŖmeĀ : Amour, PĆØre.
Comment peut-on, en effet, concevoir la paix et l’unitĆ© dans le monde sans voir l’humanitĆ© tout entiĆØre comme une seule familleĀ ? Et comment peut-on la considĆ©rer ainsi sans la prĆ©sence d’un PĆØre pour tousĀ ?
Cela demande donc d’ouvrir son cÅur Ć Dieu le PĆØre, lui qui n’abandonne pas ses enfants Ć leur destin, mais veut les accompagner, les protĆ©ger et les aider. Comme il connaĆ®t intimement l’homme, il le suit dans les moindres aspects de sa vie et compte mĆŖme les cheveux de sa tĆŖte⦠Loin de poser des fardeaux trop lourds sur ses Ć©paules, il est le premier Ć les porter.
Il ne laisse pas le renouvellement de la sociĆ©tĆ© Ć la seule initiative des hommes, mais s’y emploie lui-mĆŖme.
Croire Ć son amour est la condition nĆ©cessaire pour vivre cette nouvelle spiritualitĆ©, croire qu’il nous aime personnellement et immensĆ©ment.
Croire.
Et, parmi les mille possibilitĆ©s que l’existence nous offre, nous devons le choisir comme l’IdĆ©al de notre vieĀ ; c’est-Ć -dire adopter intelligemment l’attitude que tout homme prendra un jour, lorsqu’il atteindra sa vĆ©ritable destinĆ©eĀ : l’Ć©ternitĆ©.
Cependant, il ne suffit Ć©videmment pas de croire Ć l’amour de Dieu ni d’avoir fait le choix dĆ©cisif de Dieu comme IdĆ©al. La prĆ©sence d’un PĆØre et sa sollicitude Ć l’Ć©gard de tous appellent chacun Ć ĆŖtre fils, Ć aimer Ć son tour le PĆØre et Ć rĆ©aliser, jour aprĆØs jour, ce dessein d’amour que le PĆØre conƧoit pour chacun, autrement dit, Ć faire sa volontĆ©.
Or, la premiĆØre volontĆ© d’un pĆØre n’est-elle pas que ses enfants se comportent comme des frĆØres et s’aiment rĆ©ciproquementĀ ? Qu’ils connaissent et pratiquent ce que l’on peut appeler l’art d’aimer.
Cet art requiert que l’on aime chaque personne comme soi-mĆŖme, car “Toi et moi – disait GandhiĀ ā nous ne sommes qu’une seule chose. Je ne peux pas te faire de mal sans me blesser”1.
Il demande que l’on aime en premier, sans attendre que l’autre nous aime.
Il signifie savoir “se faire un” avec les autres, c’est-Ć -dire, porter leurs fardeaux, faire nĆ“tres leurs idĆ©es, leurs souffrances et leurs joies.
Mais, si plusieurs personnes vivent cet amour de l’autre, il devient rĆ©ciproque.
Le Christ, le “Fils” par excellence du PĆØre et le frĆØre de tout homme, a laissĆ© justement pour l’humanitĆ© la norme de l’amour rĆ©ciproque. Il la savait nĆ©cessaire pour que la paix et l’unitĆ© rĆØgnent dans le monde et pour que se constitue une unique famille.
Certes, pour quiconque entreprend aujourd’hui de dĆ©placer les montagnes de la haine et de la violence, la tĆ¢che est lourde et immense. Mais ce qui est impossible Ć des millions d’hommes isolĆ©s et divisĆ©s semble possible Ć des personnes qui ont fait de l’amour mutuel, de la comprĆ©hension rĆ©ciproque, de l’unitĆ©, la dynamique essentielle de leur vie”.
Lire tout: Centro Chiara Lubich
Nov 3, 2013 | Focolare Worldwide
Le Prix Mount Zion a été créé en 1986 par Wilhelm Salberg, prêtre catholique allemand. Il a été attribué à des personnes et institutions reconnues pour avoir apporté une contribution importante au développement du dialogue entre religions et cultures en Terre Sainte et à la compréhension entre juifs, chrétiens et musulmans.
LāĆ©dition 2013Ā a Ć©tĆ© attribuĆ©e Ć Margaret Karram, chrĆ©tienne, dĆ©lĆ©guĆ©e du mouvement des Focolari pour la Terre Sainte, et Ć Yisca Harani, juive, formatrice et consultante au niveau du gouvernement pour les relations avec les chrĆ©tiens.
Margaret Karram est nĆ©e (1962) Ć HaĆÆfa, dans une famille catholique dāorigine palestinienne. Elle a Ć©tudiĆ© lāhĆ©breu aux Etats Unis (Lee collĆØge, UniversitĆ© hĆ©braĆÆque de Los Angeles). En 2001 elle a Ć©tĆ© nommĆ©e dĆ©lĆ©guĆ©e du mouvement des Focolari pour IsraĆ«l et les Territoire Palestiniens. Elle est membre de la Commission Ć©piscopale pour le dialogue interreligieux de lāAssemblĆ©e des Ordinaires catholiques de Terre Sainte. Elle collabore aussi avec la direction de lāInterreligious Coordinating Council en IsraĆ«l (ICCI).
Yisca Harani est nĆ©e (1961) Ć JĆ©rusalem, dāune famille juive pratiquante. Elle a fait une spĆ©cialisation en Christianisme en Terre Sainte Ć lāUniversitĆ© de Tel Aviv, concentrant son intĆ©rĆŖt sur les Eglises orientales. Elle est formatrice et consultante pour les questions religieuses dans le secteur public et privĆ©. Elle a dĆ©veloppĆ© des projets de formation pour personnes non en lien avec le monde acadĆ©mique; dāune valeur toute particuliĆØre un projet scolastique de communications et de correspondance entre enfants juifs et musulmans de Tel Aviv et de la vieille ville de JĆ©rusalem.
La cĆ©rĆ©monie de la remise du prixĀ a eu lieu le 27 octobre 2013 dans lāĆ©glise de la Dormition situĆ©e sur le Mont Sion, Ć JĆ©rusalem.
Page de lāĆ©vĆ©nement Mount Zion Award 2013Ā
Nov 2, 2013 | Focolare Worldwide, Senza categoria
C
hanter lāespĆ©rance et le dĆ©sir vivant des nouvelles gĆ©nĆ©rations de retrousser les manches pour construire lāavenir, sans sāabaisser Ć des compromis avec ses idĆ©aux de vie: cāest le choix de MariTĆØ, jeune chanteuse soul et afro-pop, guitariste autodidacte italienne de parents congolais, gagnante de la catĆ©gorie musicale de l’Ć©dition 2013 du prix La Belle et La Voix, dĆ©cernĆ© Ć Saint-Vincent.
Dans une interview à Africa News, elle répond à quelques questions:
MariTĆØ, que peux-tu nous dire sur ta musique?
Le trio dont je fais partie privilĆ©gie un mĆ©lange entre soul et musiques africaines, je dirais Afro-Soul. Maintenant, je māapproche du Gospel. En effet, je dirige un chÅur de 30 chanteurs, et jāai repris une vieille passion, le RānāB, mais toujours avec des influences africaines.
Qu’est-ce qui inspire particuliĆØrement ton art?
Je trouve lāinspiration dans tout ce qui māentoure. Je suis compositrice-interprĆØte et mes textes expriment, en effet, ce que je vis. Mais je trouve lāinspiration aussi dans la vie quotidienne: un fait divers qui peut-ĆŖtre māa touchĆ©e de faƧon particuliĆØre, la rencontre avec une personne, etc.
Quels sont les obstacles que tu rencontres le plus souvent dans ta carriĆØre musicale?
Ćtant une femme, ce nāest pas toujours facile. Il existe parfois une possibilitĆ© de pouvoir faire des travaux importants, de grande visibilitĆ©, mais en Ć©change de quelque chose. Refuser pour respecter mes valeurs est un grand dĆ©fi. Parfois cela fait mal, mais je crois que cela peut aussi ĆŖtre un signe de force: dĆ©montrer quāil est possible de chanter, jouer et danser, sans sāabaisser Ć des compromis.
Quel est ton message aux jeunes de la seconde gƩnƩration, ceux qui sont nƩs en Italie de parents immigrƩs?
Je crois profondĆ©ment que les secondes gĆ©nĆ©rations sont des ponts entre leur pays dāorigine et celui de naissance. Il est important de se former, dāĆ©tudier, pour pouvoir devenir une contribution utile Ć nos pays d’origine et, en mĆŖme temps, aider le pays de naissance Ć s’ouvrir toujours plus aux secondes gĆ©nĆ©rations, qui sont une partie intĆ©grante, vivante et combative du pays. Lorsque je pense Ć moi et au fait que je fais partie moi aussi des secondes gĆ©nĆ©rations, je suis trĆØs fiĆØre. Jāaime mes deux pays, et je suis heureuse et honorĆ©e de pouvoir ĆŖtre le porte-drapeau des deux cultures.
Et nous en ajoutons une autre:
Ā Vivre la spiritualitĆ© de lāunitĆ© influence ta faƧon de concevoir lāart et de lāexprimer?
Je connais Chiara Lubich et le Mouvement des Focolari depuis mon enfance. Lorsque jāavais 20 ans, jāai participĆ© Ć un congrĆØs pour les artistes Ć Castel Gandolfo, qui a Ć©tĆ© pour moi une illumination. Jāai Ć©crit Ć Chiara pour la remercier, parce que je sentais que jāavais compris ma “mission”. La musique et ma voix sont un don que Dieu māa donnĆ© et que je veux mettre Ć disposition pour porter des messages dāunitĆ©. Je chante fort Ć lāespĆ©rance qui semble, aujourdāhui, cachĆ©e par la superficialitĆ©. Nous, les jeunes, ne devons pas et ne pouvons pas nous laisser abattre; cāest nous qui crĆ©ons notre avenir. Et pour le rendre meilleur, nous devons retrousser nos manches.
Voir la vidƩo: http://www.youtube.com/watch?v=ooCiwDvV2ss
Nov 1, 2013 | Non classifiƩ(e)
Ā«La vie est Ć lāimage dāun théâtre. Au théâtre ce qui se voit le plus ce sont les cas pathologiques: divorces, adultĆØres, manies. Dans la vie ce qui vient le plus en relief ce sont les guerres, les malheurs, les massacres avec leurs acteurs, dĆ©magogues, voleurs, fous… et lāon croit se trouver dans un théâtre, où lāinspirationĀ est remplacĆ©e par la folie. Il faut une sensibilitĆ© et une vue de lāesprit pour avertir au delĆ des problĆØmes les vertus qui fleurissent dans lāombre, lāhĆ©roĆÆsme qui se consume entre quatre murs, les rĆ©sistances des travailleurs et des mĆØres, des Ć©tudiants et des maĆ®tres. Il faut recrĆ©er en soi le silence pour sentir le courant du bien, ce courant où circule avec la bontĆ© des hommes la grĆ¢ce de Dieu dont un grand nombre a perdu la notion et en ignore lāexpĆ©rience.
Si nous puisons Ć cette source nous voyons que lāimage des hommes importants devient une ombre Ć©phĆ©mĆØre, ceux dont parlent les journaux et qui remplissent les journĆ©es de leur vacarme. Autrement nous risquons de nous appauvrir, en solitude, sans aide, chacun seul face Ć la tragĆ©die du monde. Cette solitude sāenracine au dedans de nous, et lāĆ¢me requiĆØre la solidaritĆ© dāautres Ć¢mes, elle veut sa vie sociale. Les personnes qui aiment, en donnant de la solidaritĆ©, sont les saints, non seulement les grands, ceux quāon met sur les autels ou les martyrs, mais aussi les humbles, les innombrables Ć¢mes humbles qui en ce moment souffrent comme nous Ć cause des actions nuisibles des hommes de tous les coins de la planĆØte. Illusion?… Non plus celle pour laquelle notre pensĆ©e va tout dāun coup au-delĆ les limites du monde.
Nous voyons les forces cosmiques Ć travers leurs effets, nous faisons lāexpĆ©rience de la communion des saints par leurs fruits. Et avant tout par les Ć©nergies quāelle apporte Ć notre vie intĆ©rieure, ensuite par les aides mĆŖmes que de toute part elle fournit Ć notre propre existence intĆ©rieure. Si aujourdāhui tant de crĆ©atures utilisent ce dont elles nāont pas besoin pour aider les populations en difficultĆ©, si des milliers de missionnaires, infirmiers, serviteurs volontaires de lāhumanitĆ© se pressent pour assister des ĆŖtres humains jamais vus auparavant et se prodiguent pour eux jusquāau sacrifice de leur vie, si tant de personnes souffrent de la souffrance des autres et dĆ©pensent leur vie Ć produire le bien au profit des enfants des autres, ils le font parce quāils suivent la voix de lāamour qui est la voix de Dieu.
Avec les dons spirituels qui dĆ©rivent de ces actions sāopĆØre une cohabitation de personnes, qui dĆ©passe les divisions politiques et territoriales, linguistiques et de castes: une communion qui agit dans la substance et est faite de la substance mĆŖme de nos Ć¢mes, qui sont sorties des mains de Dieu, substance divine donc. Nous pensons Ć toutes ces humbles crĆ©atures qui visitent les taudis, soignent les plaies, portent le pain aux affamĆ©s et espoir aux tourmentĆ©s.
Et derriĆØre eux et avec eux les grands frĆØres et les sÅurs lumineuses qui les ont prĆ©cĆ©dĆ©s dans cette donation et dans cette fatigue: les saints des autels et ceux qui, pas sur la liste des martyrologes, sont inscrits dans le livre de la Vie. Et infatigables, ils participent Ć notre expĆ©rience, ils soutiennent notre patience et alimentent notre forceĀ».
Igino Giordani dans: les fêtes, Société des Editions internationales, 1954
Nov 1, 2013 | Non classifiƩ(e)
Je crois en lāamour.
AffligĆ©s et dƩƧus dāavoir dĆ©couvert que notre fils Bob, avec deux amis, avait volĆ© de lāalcool, nous avons essayĆ© de leur montrer notre amour au-delĆ de tout. Au tribunal, alors que nous attendions la sentence, voyant que lāun des autres jeunes responsables du vol avait Ć©tĆ© abandonnĆ© par ses parents, nous sommes allĆ©s lui donner du courage. Vu notre comportement, le juge a acceptĆ© les remords exprimĆ©s par notre fils, reconnaissant le soutien quāil avait Ć la maison, et nāa pas prononcĆ© de condamnation ni pour lui ni pour les deux autres. Quelques jours plus tard, ayant demandĆ© Ć Bob en quoi il croyait sāil ne croyait pas en Dieu, je lāai entendu dire: “Je crois en lāamour, parce que je lāai vu en toi et en maman”. (K.A.L. ā Australie)
Ce geste de solidaritƩ
On māinforme par tĆ©lĆ©phone quāun parent de la dame qui travaille chez nous comme domestique va trĆØs mal. Ils me demandent dāaller lui rendre visite. Je suis fatiguĆ© et il fait froid. Je cherche le regard de ma femme et je comprends que cāest aussi lāoccasion dāĆŖtre fidĆØle Ć ce style de vie pour les autres que nous essayons de poursuivre ensemble. Je sors et je vais chez le malade. Nous lāamenons Ć lāhĆ“pital, où les mĆ©decins prennent immĆ©diatement la situation en main. RentrĆ© Ć la maison trĆØs tard, je trouve ma femme qui māattend encore pour le dĆ®ner. Nous ne nous parlons pas beaucoup, mais quelque chose a changĆ© entre nous; notre rapport sāest enrichi grĆ¢ce Ć ce geste de solidaritĆ©. (D.R. ā Colombie)
Dans le camp de rƩfugiƩs
Le service social du camp de rĆ©fugiĆ©s māavait Ć©tĆ© confiĆ©, mais je ne disposais dāaucun moyen, il nāy avait rien Ć leur donner. Un groupe dāorphelins comprenait un enfant de sept ans qui Ć©tait restĆ© sĆ©parĆ© de sa famille. Sa mĆØre, aprĆØs des jours de marche, est arrivĆ©e au camp et lāa retrouvĆ©. Elle Ć©tait cependant trĆØs faible, parce qu’elle ne mangeait pas depuis des jours. Il me restait 300 francs, environ un dollar: une fortune. Jāen avais besoin, mais elle plus que moi. Je les lui ai donnĆ©s et, ainsi, elle a pu acheter de la nourriture, de lāeau et une petite hutte pour se protĆ©ger. Je suis rentrĆ© Ć la maison convaincu que Dieu allait penser Ć moi. Ma grande sÅur est arrivĆ©e peu aprĆØs, qui me cherchait dans le camp depuis trois jours. Elle māa apportĆ© 1000 francs. (C.E. ā Rwanda)
Source: LāĆvangile du jour, novembre 2013, CittĆ Nuova Editrice.
Oct 31, 2013 | Focolare Worldwide

Le 31 Octobre 1517 Ć Wittenberg, ville universitaire dāAllemagne, le professeur de thĆ©ologie Martin Luther exposa 95 thĆØses sur les indulgences āpar amour pour la vĆ©ritĆ© et avec le soin de lāexaminer et de lāapprofondirā. Cette date marque le dĆ©but de la āRĆ©forme protestanteā, et la consĆ©quente division Ć lāintĆ©rieur de lāEglise dāoccident.
Depuis lors presque 500 ans sont passĆ©s, et ce moment de lāhistoire nāest plus considĆ©rĆ© simplement comme un moment obscure. Et mĆŖme, on cĆ©lĆØbre lāanniversaire avec lāexpĆ©rience de 50 annĆ©es de dialogue thĆ©ologique entre les catholiques et les protestants. Le 21 octobre dernier une dĆ©lĆ©gation de la FĆ©dĆ©ration Mondiale LuthĆ©rienne a Ć©tĆ© reƧue par le Pape FranƧois, qui lui a remis le dernier fruit du dialogue thĆ©ologique, au titre significatif: āDu conflit Ć la communion. LāinterprĆ©tation luthĆ©ro-catholique de la RĆ©forme en 2017ā. Il a soulignĆ© surtout lāengagement Ć progresser dans lāÅcumĆ©nisme spirituel qui constitue ālāĆ¢me de notre chemin vers la pleine communionā, et ānous permet de goĆ»ter dĆ©jĆ en avant premiĆØreĀ quelque fruit, mĆŖme sāil nāest pas parfaitā.
Comment pouvons-nous transmettre ce quelque chose de nĆ©cessaire pour une vie avec Dieu, pour laquelle cela vaut la peine de lutter?Ā Comment transmettre Ć nos contemporains les traditions pour quāils soient soutenus dans la vie chrĆ©tienne intense sans creuser de nouvelle tranchĆ©e? VoilĆ les questions que pose ce document āDu conflit Ć la communionā. On en parle avec Heike Vesper, focolarine luthĆ©rienne dāAllemagne, actuellement en Italie, où elle collabore avec le Centre Un, secrĆ©taire du mouvement des Focolari pour lāÅcumĆ©nisme.
āDepuis 35 ans je vis la spiritualitĆ© de lāunitĆ© avec mes amis catholiques, orthodoxes, anglicans et rĆ©formĆ©s.Ā De cette maniĆØre jāai connu des personnes dāautres Eglises et leur vie avec Dieu. Cāest un enrichissement extraordinaire.Ā La grandeur de Dieu me surprend ainsi queĀ lāagir de lāEsprit Saint que mon Eglise toute seule ne pourrait pas exprimer. Jāavais environ vingt ans, je connaissais depuis quelques annĆ©es le mouvement des Focolari, lorsque jāai compris que Dieu māappelait Ć donner un tĆ©moignage dāunitĆ© possible, justement avec la diversitĆ© que jāapportais dans la communautĆ©. MalgrĆ© les peurs et les diffĆ©rences que je voyais par rapport aux catholiques, jāai senti que jāavais le courage dāadhĆ©rer Ć cet appel de Dieu et je suis entrĆ©e dans une communautĆ© des Focolari Ć Lipsia. LāexpĆ©rience de ces annĆ©es fut justement ce que le Pape a soulignĆ© le 21 octobre Ć la rencontre avec les LuthĆ©riens: āDans la mesure où nous nous rapprochons avec humilitĆ© dāesprit Ć Notre Seigneur JĆ©sus Christ, nous sommes surs de nous rapprocher mĆŖme entre nous et dans la mesure où nous invoquons le Seigneur pour le don de lāunitĆ©, nous pouvons ĆŖtre certains que Lui nous prendra par la main et Lui sera notre guideā.
Les difficultĆ©s nāont pas manquĆ©, Ā les perplexitĆ©s pour certaines formes de la tradition catholique qui māĆ©taient inconnues. En recommenƧant jāai toujours senti que je devais regarder ce que nous avions en commun et souvent je lāai trouvĆ© lĆ où je ne māy attendais pas. Cela māa encouragĆ©e Ć me laisser guider par JĆ©sus, par JĆ©sus au milieu de nous. La premiĆØre des 95 thĆØses de Luther sur les indulgences dit: āNotre Seigneur et maĆ®tre JĆ©sus Christ, en disant āfaites pĆ©nitenceā, veut que toute la vie des fidĆØles soit une pĆ©nitenceā. Cela veut dire ĆŖtre capables de pardonner. Dieu me donne continuellement une chance, parce que JĆ©sus sur la croix prend aussi tous mes manquements, ceux de chaque homme. VoilĆ ma āpĆ©nitenceā: ĆŖtre capable dāoublier, de me rĆ©concilier!
Le document Ā āDu conflit Ć la communionā se termine par 5 impĆ©ratifs ÅcumĆ©niques qui invitent catholiques et luthĆ©riens Ć rĆ©flĆ©chir sur les perspectives dāunitĆ©, pour donner visibilitĆ© au Corps du Christ. Ce qui confirme mon expĆ©rience dans le mouvement des Focolari:
- āpartir de la perspective de lāunitĆ© et non pas du point de vue de la division,Ā dans le but de renforcer ce quāils ont en commun, mĆŖme sāil est plus facile de sāapercevoir et de faire lāexpĆ©rience des diffĆ©rencesā
- āSe laisser continuellement transformer par la rencontre avec lāautre et par le tĆ©moignage rĆ©ciproque de foiā
- āsāengager Ć rechercher lāunitĆ© visible, Ć Ć©laborer et dĆ©velopper ensemble ce que cela comporteā
- āredĆ©couvrirĀ conjointement la puissance de lāĆ©vangile de JĆ©sus Christ pour notre tempsā
- ārendre visible le tĆ©moignage de la misĆ©ricorde de Dieu dans lāannonce de lāĆ©vangile et au service du mondeā