Mouvement des Focolari
Les Philippines touchƩes par le typhon Haiyan

Les Philippines touchƩes par le typhon Haiyan

“Nous avons besoin de tout, parce que la ville de Tacloban n’existe pratiquement plus.” C’est la nouvelle qui nous arrive directement de la communautĆ© des Focolari aux Philippines, durant ces heures dramatiques, aprĆØs le passage du typhon Haiyan et la destruction qu’il a apportĆ© le 9 novembre dernier, en particulier dans les Ć®les de Leyte et Samar. C’est un des plus violents typhons de l’histoire: les communications et l’électricitĆ© sont interrompues dans de nombreuses zones et le bilan s’aggrave au fil des heures.

Chef-lieu de la province de Leyte, Ć®le au centre sud-ouest, Tacloban est la ville la plus touchĆ©e. Sur 200Ā 000 habitants, plus de 10Ā 000 morts sont estimĆ©s et le nombre risque d’augmenter. Dans cette ville, comme dans tant d’autres Ć®les, une communautĆ© des Focolari est prĆ©sente. Beaucoup de centres habitĆ©s sont inatteignables: “Depuis les autres Ć®les, nous essayons de nous mettre en contact et d’apporter les secours, mais les communications sont encore difficiles”, Ć©crivent Carlo Gentile et Ding Dalisay, de Cebu. “Une focolarine mĆ©decin, Himmel, avec Rey et Ladyliz, a tentĆ© de rejoindre Tacloban Ć  travers le port d’Ormoc, toujours sur l’île de Leyte, mais cette ville aussi est complĆØtement dĆ©truite et toutes les routes sont impraticables.”

“La soirĆ©e du 10 novembre, quelques jeunes gen de Tacloban, qui se trouvaient Ć  Cebu au moment du typhon, sont partis avec un bateau des gardes-cĆ“tes, pour aller vĆ©rifier comment vont leurs proches et se rendre compte de la situation. La doctoresse Himmel est partie avec un autre bateau.” “Aussi d’autres proches de personnes avec lesquelles nous sommes en contact sur l’île de Panay, toujours sur la trajectoire du typhon, ont vu leur maison dĆ©truite ou fortement endommagĆ©e.”

La rĆ©gion centrale des Philippines, avec le groupe des grandes Ć®les “Visayas”, est parmi les plus Ć  risque, tant pour la frĆ©quence des tempĆŖtes tropicales, que pour la structure des habitations. Le typhon dĆ©vastateur a justement touchĆ© les Ć®les les plus pauvres de cette zone, celles moins atteignables logistiquement aussi. Conscient du risque, le gouvernement – comme ils l’écrivent encore depuis Cebu – “avait fait son possible pour faire prendre conscience aux personnes et coopĆ©rer au maximum Ć  la prĆ©paration des rĆ©fugiĆ©s. L’archevĆŖque de Cebu, Mgr Palma, avait invitĆ© tout le monde Ć  prier, pour demander de l’aide Ć  Dieu. GrĆ¢ce Ć  tout cela, il semble que les dommages aux personnes soient moins importants que d’autres fois, mĆŖme si le nombre de morts est destinĆ© Ć  augmenter.”

Et, dans le monde entier, la solidaritĆ© s’active, sollicitĆ©e aussi par la priĆØre du Pape FranƧois Ć  l’AngĆ©lus de dimanche. “ƀ Cebu, de l’aide de toutes les parties des Philippines arrive dĆ©jĆ , et aussi de l’extĆ©rieur (Hong Kong, Jordanie…).”

Il est possible de faire parvenir les aides pour l’urgence Philippines sur le compte courant de l’AMU (ONG Action pour un Monde Uni) ou sur le compte du centre des Focolari Ć  Cebu.

Association Action pour un Monde Uni

Banca Popolare Etica, filiale de Rome.

IBAN: IT16G0501803200000000120434

SWIFT/BIC CCRTIT2184D

Motif: Urgence typhon Haiyan Philippines

Action pour FAMIGLIE NUOVE Onlus

Compte bancaire n° 1000/1060

BANCA PROSSIMA

Cod. IBAN: IT 55 K 03359 01600 100000001060

Cod. Bic – Swift: BCITITMX

MOVIMENTO DEI FOCOLARI A CEBU

Motif : Urgence typhon Haiyan Philippines

METROPOLITAN BANK & TRUST COMPANY

Cebu – Guadalupe Branch

6000 Cebu City – Cebu, Philippines

Tel: 0063-32-2533728 Account name bancaire:Ā  WORK OF MARY/FOCOLARE MOVEMENT FOR WOMEN

Intitulé du compte bancaire.:  398-2-39860031-7

SWIFT Code:Ā  MBTCPHMM

Motif:Ā  Help Philippines– Typhoon Haiyan

Email: focolaremovementcebf@gmail.com

Tel. 0063 (032) 345 1563 – 2537883 – 2536407

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Philippines: quand tout s’écroule

Ā«En voyant les effets dĆ©vastateurs du tremblement de terre qui a touchĆ© les Philippines le 15 octobre dernier – de magnitude 7,2 sur quelques Ć®les – nous avons tout fait pour aider les victimes. En particulier nous dĆ©sirions leur faire sentir l’amour de Dieu, mĆŖme en ces moments où tout espoir semblait perdu.

Au premier coup d’œil, nous avions peur Ć  cause des rĆ©pliques dues au tassement de terrain qui continuaient Ć  se sentir mais, bien vite, nous nous sommes rendu compte que ce n’était rien du tout par rapport Ć  la souffrance des familles qui avaient tout perduĀ : leurs maisons et leurs personnes chĆØres.

Avec le soutien de la communautĆ© locale des Focolari, nous sommes allĆ©s Ć  Bohol (la zone touchĆ©e par le tremblement de terre). Nous Ć©tions environ 15 Jeunes pour un Monde Uni (JPMU) et quelques adultes de Manilles et Cebu. Nous avons prĆ©parĆ© 200 sacs avec ce dont ils avaient le plus besoin (nattes, couvertures et matĆ©riel pour la fabrication des tentes) et nous nous sommes mis en route, un long trajet pour arriver Ć  destinationĀ : l’île de Sandigan, où les aides arrivent difficilement. Nous portions 200 litres d’eau avec nous, les 200 sacs prĆ©parĆ©s la veille, des biscottes et autres aliments de premiĆØre nĆ©cessitĆ©.

Nous avons eu des difficultĆ©s et de la fatigue quand nous avons dĆ» passer par un sentier Ć©troit et raide de montagne, en faisant sortir des camions tous les paquets pour les porter aux barques qui les auraient transportĆ©s sur l’île. Il nous a fallu plusieurs heures, jusqu’à minuitĀ ; puis, nous avons dĆ» pousser les barques Ć  cause de la marĆ©e basse. Mais la dĆ©cision d’aider ces personnes , en pensant le faire pour JĆ©sus qui s’identifiait Ć  ces personnes souffrantes, nous a fait dĆ©passer les obstacles.

Nous avons fait 6 km Ć  l’intĆ©rieur des terres de Brgy Canigaan. L’approvisionnement en eau manquait car les canalisations Ć©taient dĆ©truites par le tremblement de terre, de mĆŖme que les maisons. VoilĆ  pourquoi la plupart des rĆ©sidents dormaient dehors, dans des tentes, aussi par peur des continuelles secousses de tassement de terrain. C’était un spectacle dĆ©chirant. Nous nous sommes rappelĆ© que nous Ć©tions lĆ  pour les soutenir et les aider, alors la distribution de l’eau et des paquets s’est passĆ©e dans une atmosphĆØre de fĆŖte.

Nous avons mĆŖme crƩƩ un espace pour permettre aux enfants de raconter leurs propres expĆ©riences traumatisantes vĆ©cues durant le tremblement de terre et nous avons jouĆ© avec eux, leur maman aussi, oubliant, au moins pour quelques instants ce qu’ils Ć©taient en train de vivre.

Une personne Ć¢gĆ©e nous a racontĆ© comment il avait vĆ©cu la tragĆ©die. Il Ć©tait en train de pĆ©cher quand le tremblement est arrivĆ©. Il Ć©tait terrorisĆ© de voir sa ville trembler Ć  cause des violentes secousses. Il Ć©tait seul, l’eau trĆØs agitĆ©e, avec des tourbillons et de grandes vagues. Il a mĆŖme vu une petite Ć®le surgir au milieu de la mer… Il remerciait Dieu pour avoir miraculeusement survĆ©cu, bien que sa maison ait Ć©tĆ© dĆ©truite. Nous lui avons offert un coussin mouĀ : un petit geste qui l’a Ć©mu jusqu’aux larmes.

Nous avons renoncĆ© Ć  nos vacances et dĆ» dĆ©passer aussi les barriĆØres de langue et autres difficultĆ©s, mais nous sentons que cela valait la peineĀ ! la route Ć  parcourir sera encore longue pour retourner Ć  la normalitĆ©, mais voir les sourires sur les visages de ces personnes, nous a confirmĆ© que l’amour de Dieu perdure mĆŖme quand tout le reste est dĆ©truitĀ Ā».

Sous la direction du secrƩtariat des JPMU de Manilles

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Natalia Dallapiccola: une biographie

ā€œJe m’apprĆŖte Ć  Ć©crire cette biographie sur la pointe des pieds, et non sans une certaine crainteā€ ainsi commence la prĆ©face de Matilde Cocchiaro, auteur de la biographie de Natalia Dallapiccola, la premiĆØre Ć  suivre Chiara Lubich. Dans l’histoire des Focolari, Natalia a eu un rĆ“le particulier, au point de faire dire Ć  Chiara que si elle n’avait pas trouvĆ© une personne comme elle, dĆ©jĆ  prĆ©parĆ©e par Dieu, elle n’aurait sans doute jamais pu donner le dĆ©part d’une vie, aussi rĆ©volutionnaire, basĆ©e sur l’évangile.

GrĆ¢ce Ć  son amour infatigable envers tout le monde, toujours vĆ©cu avec la mĆŖme radicalitĆ© qu’au dĆ©but, Chiara l’avait surnommĆ©e ā€œAnzolonā€ qui, en dialecte de Trente, signifie ā€œgrand angeā€.
Son rĆ“le a Ć©tĆ© dĆ©terminant dans la diffusion de l’idĆ©al de l’unitĆ© dans les pays du Bloc communiste, le Rideau-de-fer d’alors et dans le domaine du ā€œDialogue interreligieuxā€ pour lesquels elle a fait sortir tous ses talents et son Ć©nergie pendant 30 ans, jusqu’aux derniers jours de sa vie terrestre.

Nichiko Niwano, prĆ©sident du mouvement bouddhiste japonais Rissho Kosei-kai, dans la prĆ©face, affirme: ā€œNatalia a jouĆ© le rĆ“le durant de longues annĆ©es de ā€œfenĆŖtre ouverteā€ qui nous a liĆ©s avec le mouvement des Focolari…Ā  y prodiguant ses meilleures ressources du cœur et de l’esprit…Ā  VoilĆ  un dicton ancien: ā€œConnais le passĆ© et tu dĆ©couvriras le nouveauā€. Ce qui veut dire: examine l’histoire, Ć©tudie attentivement la tradition, et tu obtiendras une nouvelle sagesse. Donc, je ne dĆ©sire rien d’autre et souhaite que cette biographie de Natalia devienne un guide prĆ©cieux dans le cheminement vers le futurā€.

Lors de son dĆ©part pour le ciel, le 1° avril 2008, survenu 18 jours seulement aprĆØs celui de Chiara, beaucoup ont eu des paroles de gratitude et de vives apprĆ©ciations: ā€œentre moi et Natalia – a dit le Rabin David Roben de JĆ©rusalem – existait un lien profond. Je garderai toujours comme un trĆ©sor, son aimable et noble esprit. (…)ā€
De l’Inde, Shantilal Somaiya, Kala Acharyo et Lalita Namjoshi, de la Somaiya Bharatya (Indou): ā€œNous nous souvenons avec grande rĆ©vĆ©rence de la visite qu’elle a faite Ć  notre institut et le style silencieux, mais si efficace Ć  faire avancer nos rencontres de dialogueā€.
De Skopje, Azir Semani, au nom des amis musulmans de MacĆ©doine, s’adresse directement Ć  elle: ā€œMerci pour ta main toujours tendue! … Nous avons entendu pleinement ton invitation: ā€˜que tous soient un’. La voix de Dieu par ton intermĆ©diaire a Ć©tĆ© un rappel d’amour et de confiance pour lequel, nous musulmans, nous sommes honorĆ©s de pouvoir cheminer ensemble, vers le monde uni. Que ton amour soit bĆ©ni!ā€.

Le cardinal Ć©mĆ©rite de Prague, Mgr. Miloslav Vlk, durant tant d’annĆ©es responsable des Ć©vĆŖques amis du mouvement des Focolari, tĆ©moigne: ā€œJe peux vraiment dire que Natalia fut mĆØre de l’IdĆ©al de l’unitĆ© pour notre terre. De sa vie, sans faire beaucoup de discours, elle faisait transparaĆ®tre la lumiĆØre du charisme reƧu de Chiara, qu’elle nous transmettait Ā dans toute sa profondeurā€.

ā€œEn 1968 Natalia, se trouvant dans les Ā montagnes de la Tatra, – continue le cardinal – Ć  environ 6 heures de distance de la RĆ©publique TchĆØque, a organisĆ© la premiĆØre mariapolis; la veste officielle Ć©tait des vacances et, pour Ć©viter les contrĆ“les de la police, on faisait de longues promenades, puis on s’arrĆŖtait et elle nous racontait … la vie qu’elle nous prĆ©sentait Ć©tait authentique, vraie; Ā chaque participant restait touchĆ© par sa simplicitĆ© toute mariale. Son amour conquĆ©rait parce qu’il Ć©tait naturel et surnaturel en mĆŖme tempsā€.

ā€œNatalia n’a pas laissĆ© d’histoire Ć©crite, elle Ć©tait toute portĆ©e Ć  aimer et Ć  se donner Ć  chaque prochain, conclut l’auteur. J’ai donc essayĆ© de la reconstruire… l’apport des premiĆØres et premiers focolarini a Ć©tĆ© irremplaƧable, eux qui avec elle ont vĆ©cu avec Chiara Lubich les premiĆØres lueurs du mouvement. J’ai pu aussi puiser Ć  quelques pensĆ©es spirituelles de Natalia, trĆØs prĆ©cieuses, Ć©crites de sa main souvent sur des feuilles volantes ou transmises de vive voix Ć  qui travaillait avec elle, rĆ©coltĆ©s ensuite par des tĆ©moins oculaires et reconstituĆ©s avec fidĆ©litĆ©ā€.
(Matilde Cocchiaro, ā€œNatalia: la prima compagnaĀ  diĀ  ChiaraĀ  Lubichā€, EditionĀ  CittĆ  Nuova, Rome, 2013. Colonne CittĆ  Nuova Per).
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Grande Bretagne: 50 ans de chemin oecumƩnique

La ville de Liverpool, où s’est ouvert le premier centre des Focolari en GrandeĀ  Bretagne, a vu rĆ©unies, Ć  la Liverpool Hope University, 400 personnes de diffĆ©rentes Eglises, Confessions religieuses et non, provenant de Liverpool, Leeds, Newcastle et Galles, de tous Ć¢ges, pour rappeler les 50 ans de prĆ©sence du mouvement dans le pays.

Un peu d’histoire: Le RĆ©vĆ©rend Bernard Pawley, de retour du Concile Vatican II auquel il avait participĆ© en tant qu’observateur, suggĆ©ra au Doyen de la CathĆ©drale anglicane de Liverpool d’inviter la fondatrice du mouvement des Focolari, Chiara Lubich, Ć  parler dans la cathĆ©drale Ć  un groupe de prĆŖtres anglicans. Lui-mĆŖme en avait fait allusion prĆ©cĆ©demment dans une proposition Ć  Paul VI qui l’avait approuvĆ©e au cours d’une audience privĆ©e.

Comme l’a rappelĆ© aux personnes prĆ©sentes, la rĆ©vĆ©rende Kirsty Thorpe, modĆ©ratrice de l’Eglise RĆ©formĆ©e Unie, le contexte œcumĆ©nique qui accueillit Chiara en novembre 1965 dans une ville connue pour ses diffĆ©rences sectaires,Ā  Ć©tait bien diverse de celle actuelle: ā€œil est facile pour nous, de sous-Ć©valuer ce qu’il y avait de radicalement insolite dans cet Ć©vĆ©nement. Qu’une femme ait parlĆ© Ć  un groupe d’hommes Ć©tait une chose dĆ©jĆ  plutĆ“t rare en ces temps-lĆ , et partout. Mais en 1960 le clergĆ© n’était pas habituĆ© Ć  s’asseoir pour Ć©couter une personne laĆÆque comme confĆ©renciĆØre principale…ā€

Ce jour-lĆ , 17 novembre, dans son journal Chiara a remarquĆ© le sens du nom de la rue Hope Street, qui relie la cathĆ©drale anglicane Ć  la cathĆ©drale catholique, elle a alors exprimĆ© une priĆØre qui lui sortit du cœur: ā€œqu’à travers la foi, les ā€˜montagnes’ d’incomprĆ©hension entre les Eglises puissent se dĆ©placerā€ (Mt 17,20)

Le professeur GƩrard Pillay

Aujourd’hui encore, le mot ā€œespĆ©ranceā€ (hope) continue Ć  relier les Focolari Ć  Liverpool. Dans son discours pendant la cĆ©lĆ©bration, le professeur GĆ©rard Pillay, Vice-chancelier de la Liverpool Hope University, a rappelĆ© que le dernier doctorat honoris causa a Ć©tĆ© confĆ©rĆ© Ć  Chiara deux mois avant sa mort, en mars 2008, par son UniversitĆ©, en ThĆ©ologie, comme reconnaissance pour son travail dans le domaine du dialogue œcumĆ©nique, interreligieux et avec la culture contemporaine.

Il a affirmĆ© entre autre, que le mouvement: ā€œn’est pas une institution qui travaille pour la construction d’un empire, mais qui fait partie de la diffusion du bien dans le monde entier. Chiara Lubich, depuis le dĆ©but, a toujours regardĆ© Ć  l’extĆ©rieurā€. Il a aussi rappelĆ© les paroles du Patriarche œcumĆ©nique BartholomĆ©e: ā€œil y a certaines personnes dont la vie touche tellement la vie des autres de maniĆØre universelle que lorsqu’elles disparaissent, une inspiration indĆ©lĆ©bile de grĆ¢ce reste. Une telle vie, une vie digne d’être imitĆ©e et qui vaut la peine de se souvenir, c’est celle de Chiara Lubichā€.

Il a ensuite tracĆ© les liens forts entre la Hope Universiy et le charisme des Focolari centrĆ©s sur: ā€œnos engagements œcumĆ©niques…Ā  C’est la caractĆ©ristique de l’universitĆ© pour laquelle nous sommes tous reconnaissants … Chiara Lubich a cru que le dialogue est la voie privilĆ©giĆ©e pour promouvoir l’unitĆ© de l’Eglise, entre les religions et les personnes sans rĆ©fĆ©rence religieuse, sans syncrĆ©tisme. Cela ne veut pas dire faire un mĆ©lange pour rendre la chose attrayante. C’est une ouverture vers toutes les personnes qui restent fidĆØles Ć  leur propre identitĆ©. C’est la profonde sagesse de sa visionā€.

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Burkina Faso: ā€œFestival des jeunesā€

“Au moment de commencer le ā€˜Festival des jeunes’, dans le grand théâtre ouvert de Bobo-Dioulasso, moderne et beau, il n’y avait plus d’électricité…et nous Ć©tions 420.” C’est le rĆ©cit du dĆ©but difficile de la joyeuse manifestation du 19 octobre dernier, organisĆ©e par les Jeunes pour un Monde Uni du Burkina Faso.

En effet, dans la ville, l’électricitĆ© est distribuĆ©e par secteurs, et cette heure correspondait justement au black-out dans le lieu où se dĆ©roulait le spectacle. “Lorsque nous nous en sommes aperƧu – racontent les jeunes – nous avons couru Ć  la SociĆ©tĆ© de distribution d’électricitĆ© dans pays et, heureusement, lorsqu’ils ont appris la raison, ils ont immĆ©diatement acceptĆ© le changement de tour, Ć©vitant que l’électricitĆ© manque pour la totalitĆ© de l’évĆ©nement.”

“C’était trĆØs beau – confie Omar, des Jeunes pour un Monde Uni musulman – le temps de prĆ©paration du Festival: quatre mois de travail ensemble, surmontant chaque fois nos diversitĆ©s.”

Ensuite, est finalement arrivĆ© le jour de la manifestation. “La surprise avait dĆ©jĆ  commencĆ© le matin Ć  la confĆ©rence de presse – explique Liberata: nous nous sommes retrouvĆ©s avec environ 150 personnes, dont le vicaire gĆ©nĆ©ral et le vice-maire d’un des cantons de Bobo-Dioulasso, et la couverture de la radio et la tĆ©lĆ©vision.”

“Et aussi les 420 spectateurs – continue-t-elle – ont Ć©tĆ© une surprise, parce qu’en gĆ©nĆ©ral, pour les concerts, mĆŖme importants, on n’arrive presque jamais Ć  ce nombre.”

Parmi les jeunes, il y avait des musulmans, membres de la CommunautĆ© Sant’Egidio, des chrĆ©tiens de diffĆ©rentes Ɖglises et des reprĆ©sentants des religions traditionnelles. Ɖtaient Ć©galement prĆ©sents le vicaire Ć©piscopal, le vice-maire, le reprĆ©sentant du gouverneur, le pasteur prĆ©sident de l’association des Ɖglises protestantes et celui des Ɖglises des AssemblĆ©es de Dieu.

“En peu de temps s’est crƩƩ un beau dialogue entre les animateurs et le public; un climat de famille, aussi Ć  travers les expĆ©riences racontĆ©es par les Jeunes pour un Monde uni”, raconte Richard. Ā Et il ajoute: “Nous avons lu ce que Maria Voce nous avait Ć©crit dans son message avec l’invitation Ć  diffuser autour de nous la culture de la paix et de l’unitĆ©, afin que l’amour triomphe sur la haine et afin que les guerres disparaissent. C’étaient des paroles Ć©coutĆ©es avec beaucoup d’attention par les jeunes prĆ©sents”.

Le programme s’est articulĆ© autour de chansons, danses et belles chorĆ©graphies rĆ©alisĆ©es, en plus des Jeunes pour un Monde Uni, par le groupe artistique “Titiama” et par les jeunes protestants. Mme Toussy, une chanteuse cĆ©lĆØbre au Burkina Faso, a entonnĆ© la chanson “Aimons-nous”; ensuite, un chanteur du Togo a interprĆ©tĆ© une chanson sur la paix.

Le discours d’un musulman, fils d’un Imam ancien prĆ©sident des communautĆ©s musulmanes du Burkina, a Ć©mu, et a encouragĆ© les personnes prĆ©sentes Ć  ne pas faiblir face aux difficultĆ©s qui peuvent naĆ®tre dans les rapports entre chrĆ©tiens et musulmans. Et il a conclu en disant que “le Mouvement des Focolari est un courant d’amour sans prosĆ©lytisme, mais qui dĆ©sire crĆ©er un monde de fraternitĆ©”.

“Je me trouve face Ć  quelque chose qui dĆ©passe ma pensĆ©e: je n’imaginais pas que ce serait si beau, autrement j’aurais invitĆ© tous les jeunes de mon Ɖglise”, a dĆ©clarĆ© un des pasteurs prĆ©sents. En effet, les participants sont tous repartis dans la joie, dĆ©sirant poursuivre l’idĆ©al de la fraternitĆ© qui mĆØne Ć  la paix et Ć  l’unitĆ©. “En travaillant ensemble, nous nous sommes aperƧu que cette fraternitĆ© est trop belle pour rester seulement entre nous”, a commentĆ© un jeune de la CommunautĆ© Sant’Egidio.

La tĆ©lĆ©vision nationale a diffusĆ© plusieurs fois des parties de l’évĆ©nement, durant le journal tĆ©lĆ©visĆ©; la radio a continuĆ© deux jours de suite Ć  transmettre des extraits du concert.

“Maintenant – expliquent avec enthousiasme les Jeunes pour un Monde Uni – nous voulons nous engager Ć  continuer la collaboration et le dialogue entre nous, dans ce climat d’ouverture rĆ©ciproque. Et pour la prochaine Ć©dition, nous voulons remplir le stade.”

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Gen Verde: premiĆØre du spectacle Start Now!

“Le spectacle est communicatif, direct, plein de joie, d’énergie. Les interprĆØtes sont heureux et ont une vraie relation d’amour rĆ©ciproque entre eux.” “Une performance fraiche, spontanĆ©e, avec une remarquable qualitĆ© de voix et d’instruments. Il y a un rythme et une dynamique qui tient en haleine.” “Le spectacle m’a transformĆ© sans mĆŖme m’en rendre compte. J’étais diffĆ©rent Ć  la fin.” Ce sont quelques impressions que les spectateurs ont laissĆ©es Ć  chaud au terme de la premiĆØre du concert de la derniĆØre production du groupe Gen Verde.

START NOW – c’est son nom – a pris son envol le 11 octobre dernier, lorsque, devant 300 dĆ©lĆ©guĆ©s des Focolari du monde entier, au “Théâtre municipal du Gen Verde” dans la citĆ©-pilote de Loppiano, le groupe est montĆ© sur scĆØne avec 67 jeunes, eux aussi provenant de diffĆ©rentes nations.

Durant la prĆ©paration du concert avec trois jours d’ateliers de chant, danse, théâtre et musique, les participants au projet ont Ć©tĆ© encouragĆ©s Ć  dĆ©velopper leurs talents et Ć  en dĆ©couvrir de nouveaux.

Dans un processus crĆ©atif dans lequel le respect et la transparence sont la norme, les artistes du Gen Verde et les participants aux ateliers ont travaillĆ© cĆ“te Ć  cĆ“te comme les membres d’une mĆŖme Ć©quipe, concluant le programme avec le concert caractĆ©risĆ© de pop-up performance.

“Les objectifs Ć©ducatifs du projet – expliquent les artistes du groupe – sont la promotion des arts comme catalyseurs de l’éducation Ć  la paix, la valorisation des diversitĆ©s culturelles, du dialogue interculturel, des droits et de la dignitĆ© de la personne, de relations interpersonnelles qui stimulent le dĆ©veloppement humain.”

La rĆ©alisation de ces objectifs se fait justement Ć  travers des ateliers artistiques multidisciplinaires. “C’est une mĆ©thodologie pĆ©dagogique basĆ©e sur une approche expĆ©rimentale dans laquelle les participants aux ateliers partagent une croissance de groupe travaillant non seulement comme Ć©lĆØves, mais aussi comme partenaires sur scĆØne Ć  nos cĆ“tĆ©s”, affirment les artistes.

“Avant, je croyais que c’était utile d’être Ć©gocentrique pour jouer – commente un des jeunes engagĆ©s. Maintenant, j’ai compris qu’être sur scĆØne ce n’est pas penser Ć  moi, mais Ć  l’autre.” “Alors que nous Ć©tions sur scĆØne – ajoute une jeune – je sentais qu’il n’y avait pas de diffĆ©rence entre nous et le Gen Verde.”

L’initiative veut offrir la possibilitĆ© de dĆ©couvrir l’art comme langage universel, qui brise tout type de barriĆØre, partageant les compĆ©tences qui peuvent ĆŖtre appliquĆ©es dans la vie de tous les jours, en plus du domaine artistique.

START NOW est pensĆ© pour les Ć©coles, universitĆ©s, congrĆØs et groupes de jeunes, capable de s’adapter selon l’Ć¢ge ciblĆ© et l’expĆ©rience artistique des participants.

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BrƩsil: La fraternitƩ en actes

ā€œPĆ©riphĆ©ries existentiellesā€, les deux paroles qui ont le plus rĆ©sonnĆ© ces jours-ci au sĆ©minaire qui du 21 au 24 octobre a rassemblĆ© Ć  la rĆ©union du BrĆ©sil et 12 autres pays d’AmĆ©rique latine, des reprĆ©sentants de plus de 40 organisations sociales nĆ©es du charisme de l’unitĆ© des Focolari. A partir de l’échange d’expĆ©riences, la rencontre avec les pĆ©riphĆ©ries, continuellement sollicitĆ©e par le Pape FranƧois, paraissait dĆ©jĆ  rĆ©alisĆ©e depuis des annĆ©es lĆ  où le trafique de drogue sĆØme la mort surtout parmi les jeunes; où les enfants dĆØs leur Ć¢ge tendre vivent dans la rue; lĆ  où les paysans par manque de subsistance Ć©migrent dans les villes, en multipliant ainsi les favelas. Et l’on pourrait continuer. Touchantes les histoires de ceux qui travaillent dans les organisations les plus diverses de rĆ©cupĆ©ration sociale, non sans Ć©normes difficultĆ©s Ć  cause du peu de ressources matĆ©rielles et humaines qu’ils ont.
D’où l’exigence de se mettre en ligne, pour un Ć©change permanent d’expĆ©riences, de problĆ©matiques, de ressources. Les organisations sociales des pays de langue espagnole ont lancĆ© le site www.sumafraternidad.org pour tisser un rĆ©seau qui tend Ć  s’étendre; cela aussi dans les autres expressions des Focolari nĆ©es dans l’économie, la politique, l’éducation, le droit, la famille, les jeunes. ā€œSumatraternidad.org est beaucoup plus qu’une simple plateforme crowdfunding – disent les crĆ©ateurs du support digital – ce que nous visons est d’engendrer, Ć  travers cet instrument, des liens qui nous transformentā€. Avec l’objectif d’avoir une plus grande incidence dans la transformation sociale.
Le sĆ©minaire ā€œLa fraternitĆ© en action: fondement pour la cohĆ©sion sociale au XXI° siĆØcleā€, s’est placĆ© face au panorama sociopolitique du contient encore aujourd’hui blessĆ© par le dĆ©ficit de cohĆ©sion sociale qui provoque exclusion et profondes inĆ©galitĆ©s, comme l’a soutenu le politologue argentin Juan Esteban Belderrain. Avec l’uruguayenne Susana Nuin, de la commission des communications du Celam, les aspects de la doctrine sociale de l’Eglise ont Ć©tĆ© approfondis en lien avec la problĆ©matique latino-amĆ©ricaine.
La comparaison avec les potentialitĆ©s de transformation du charisme de l’unitĆ© enracinĆ© dans la pensĆ©e de Chiara Lubich, a focalisĆ© le ā€œse faire unā€, dĆ©fini par la sociologue brĆ©silienne Vera Araujo comme mĆ©thode Ć©vangĆ©lique indispensable pour construire des relations; l’horizon de la fraternitĆ© qui impose la destruction des inĆ©galitĆ©s; JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ©, ā€œqui s’est identifiĆ© avec tous les crucifiĆ©s de la terreā€ et ā€œouvre de nouveaux espaces de rĆ©surrectionā€. ā€œC’est ce cri – avait dit le PĆØre Vilson Groh, depuis des annĆ©es engagĆ© dans le rachat des jeunes des pĆ©riphĆ©ries – qui nous fait entrer dans l’abandon des exclus, nous rend capables d’entrer en communion avec eux et ne permet pas que nous nous habituions aux injustices socialesā€.
Du chœur de ces voix ont surgi d’inquiĆ©tantes interrogations: ā€œNe pensons-nous pas normalĀ  peut-ĆŖtre que dans le continent, continuent Ć  subsister de forts dĆ©sĆ©quilibres sociaux? N’avons-nous pas fait taire notre conscience, parce qu’il existe dĆ©jĆ  qui est engagĆ© Ć  la premiĆØre personne Ć  apporter des solutions Ć  ces drames?Ā  C’était un rappel trĆØs fort Ć  assumer de nouveau des responsabilitĆ©s collectives.
Les Philippines touchƩes par le typhon Haiyan

L’humanitĆ© : une seule famille.

AprĆØs avoir remerciĆ© d’avoir attribuĆ© ce prix prestigieux au mouvement des Focolari qui est “un instrument pour porter Ć  notre temps – avec de nombreuses autres organisations, initiatives et œuvres mĆ©ritoires et prĆ©cieuses – l’unitĆ© et la paix sur notre planĆØte”, Chiara Lubich prĆ©sente la spiritualitĆ© de l’unitĆ©.

“Ce secret rĆ©side dans une nouvelle orientation, un nouveau style de vie adoptĆ© par des millions de personnes, qui puise son inspiration fondamentale dans les principes chrĆ©tiens – sans nĆ©gliger pour autant, bien plus, en soulignant, des valeurs similaires prĆ©sentes dans d’autres religions et dans des cultures diffĆ©rentes. Dans un monde, qui a besoin de retrouver et de consolider sa paix, ce nouveau style de vie apporte justement la paix et l’unitĆ©. Il s’agit d’une spiritualitĆ© nouvelle, actuelle et moderneĀ : la spiritualitĆ© de l’unitĆ©. Elle s’enracine dans quelques paroles de l’Ɖvangile, qui s’articulent les unes avec les autres.

Je n’en citerai ici que quelques-unes.

La spiritualitĆ© de l’unitĆ© suppose tout d’abord, de la part de ceux qui la partagent, qu’ils considĆØrent Dieu dans son ĆŖtre mĆŖmeĀ : Amour, PĆØre.

Comment peut-on, en effet, concevoir la paix et l’unitĆ© dans le monde sans voir l’humanitĆ© tout entiĆØre comme une seule familleĀ ? Et comment peut-on la considĆ©rer ainsi sans la prĆ©sence d’un PĆØre pour tousĀ ?

Cela demande donc d’ouvrir son cœur Ć  Dieu le PĆØre, lui qui n’abandonne pas ses enfants Ć  leur destin, mais veut les accompagner, les protĆ©ger et les aider. Comme il connaĆ®t intimement l’homme, il le suit dans les moindres aspects de sa vie et compte mĆŖme les cheveux de sa tĆŖte… Loin de poser des fardeaux trop lourds sur ses Ć©paules, il est le premier Ć  les porter.

Il ne laisse pas le renouvellement de la sociĆ©tĆ© Ć  la seule initiative des hommes, mais s’y emploie lui-mĆŖme.

Croire Ć  son amour est la condition nĆ©cessaire pour vivre cette nouvelle spiritualitĆ©, croire qu’il nous aime personnellement et immensĆ©ment.

Croire.

Et, parmi les mille possibilitĆ©s que l’existence nous offre, nous devons le choisir comme l’IdĆ©al de notre vieĀ ; c’est-Ć -dire adopter intelligemment l’attitude que tout homme prendra un jour, lorsqu’il atteindra sa vĆ©ritable destinĆ©eĀ : l’Ć©ternitĆ©.

Cependant, il ne suffit Ć©videmment pas de croire Ć  l’amour de Dieu ni d’avoir fait le choix dĆ©cisif de Dieu comme IdĆ©al. La prĆ©sence d’un PĆØre et sa sollicitude Ć  l’Ć©gard de tous appellent chacun Ć  ĆŖtre fils, Ć  aimer Ć  son tour le PĆØre et Ć  rĆ©aliser, jour aprĆØs jour, ce dessein d’amour que le PĆØre conƧoit pour chacun, autrement dit, Ć  faire sa volontĆ©.

Or, la premiĆØre volontĆ© d’un pĆØre n’est-elle pas que ses enfants se comportent comme des frĆØres et s’aiment rĆ©ciproquementĀ ? Qu’ils connaissent et pratiquent ce que l’on peut appeler l’art d’aimer.

Cet art requiert que l’on aime chaque personne comme soi-mĆŖme, car “Toi et moi – disait Gandhi ‑ nous ne sommes qu’une seule chose. Je ne peux pas te faire de mal sans me blesser”1.

Il demande que l’on aime en premier, sans attendre que l’autre nous aime.

Il signifie savoir “se faire un” avec les autres, c’est-Ć -dire, porter leurs fardeaux, faire nĆ“tres leurs idĆ©es, leurs souffrances et leurs joies.

Mais, si plusieurs personnes vivent cet amour de l’autre, il devient rĆ©ciproque.

Le Christ, le “Fils” par excellence du PĆØre et le frĆØre de tout homme, a laissĆ© justement pour l’humanitĆ© la norme de l’amour rĆ©ciproque. Il la savait nĆ©cessaire pour que la paix et l’unitĆ© rĆØgnent dans le monde et pour que se constitue une unique famille.

Certes, pour quiconque entreprend aujourd’hui de dĆ©placer les montagnes de la haine et de la violence, la tĆ¢che est lourde et immense. Mais ce qui est impossible Ć  des millions d’hommes isolĆ©s et divisĆ©s semble possible Ć  des personnes qui ont fait de l’amour mutuel, de la comprĆ©hension rĆ©ciproque, de l’unitĆ©, la dynamique essentielle de leur vie”.

Lire tout: Centro Chiara Lubich

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JƩrusalem: Prix Mount Zion 2013

Le Prix Mount Zion a été créé en 1986 par Wilhelm Salberg, prêtre catholique allemand. Il a été attribué à des personnes et institutions reconnues pour avoir apporté une contribution importante au développement du dialogue entre religions et cultures en Terre Sainte et à la compréhension entre juifs, chrétiens et musulmans.

L’édition 2013Ā  a Ć©tĆ© attribuĆ©e Ć  Margaret Karram, chrĆ©tienne, dĆ©lĆ©guĆ©e du mouvement des Focolari pour la Terre Sainte, et Ć  Yisca Harani, juive, formatrice et consultante au niveau du gouvernement pour les relations avec les chrĆ©tiens.

Margaret Karram est nĆ©e (1962) Ć  HaĆÆfa, dans une famille catholique d’origine palestinienne. Elle a Ć©tudiĆ© l’hĆ©breu aux Etats Unis (Lee collĆØge, UniversitĆ© hĆ©braĆÆque de Los Angeles). En 2001 elle a Ć©tĆ© nommĆ©e dĆ©lĆ©guĆ©e du mouvement des Focolari pour IsraĆ«l et les Territoire Palestiniens. Elle est membre de la Commission Ć©piscopale pour le dialogue interreligieux de l’AssemblĆ©e des Ordinaires catholiques de Terre Sainte. Elle collabore aussi avec la direction de l’Interreligious Coordinating Council en IsraĆ«l (ICCI).

Yisca Harani est nĆ©e (1961) Ć  JĆ©rusalem, d’une famille juive pratiquante. Elle a fait une spĆ©cialisation en Christianisme en Terre Sainte Ć  l’UniversitĆ© de Tel Aviv, concentrant son intĆ©rĆŖt sur les Eglises orientales. Elle est formatrice et consultante pour les questions religieuses dans le secteur public et privĆ©. Elle a dĆ©veloppĆ© des projets de formation pour personnes non en lien avec le monde acadĆ©mique; d’une valeur toute particuliĆØre un projet scolastique de communications et de correspondance entre enfants juifs et musulmans de Tel Aviv et de la vieille ville de JĆ©rusalem.

La cĆ©rĆ©monie de la remise du prixĀ a eu lieu le 27 octobre 2013 dans l’église de la Dormition situĆ©e sur le Mont Sion, Ć  JĆ©rusalem.

Page de l’évĆ©nement Mount Zion Award 2013Ā 

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MariTĆØ: l’unitĆ© en musique

Chanter l’espĆ©rance et le dĆ©sir vivant des nouvelles gĆ©nĆ©rations de retrousser les manches pour construire l’avenir, sans s’abaisser Ć  des compromis avec ses idĆ©aux de vie: c’est le choix de MariTĆØ, jeune chanteuse soul et afro-pop, guitariste autodidacte italienne de parents congolais, gagnante de la catĆ©gorie musicale de l’Ć©dition 2013 du prix La Belle et La Voix, dĆ©cernĆ© Ć  Saint-Vincent.

Dans une interview Ơ Africa News, elle rƩpond Ơ quelques questions:

MariTĆØ, que peux-tu nous dire sur ta musique?

Le trio dont je fais partie privilĆ©gie un mĆ©lange entre soul et musiques africaines, je dirais Afro-Soul. Maintenant, je m’approche du Gospel. En effet, je dirige un chœur de 30 chanteurs, et j’ai repris une vieille passion, le R’n’B, mais toujours avec des influences africaines.

Qu’est-ce qui inspire particuliĆØrement ton art?

Je trouve l’inspiration dans tout ce qui m’entoure. Je suis compositrice-interprĆØte et mes textes expriment, en effet, ce que je vis. Mais je trouve l’inspiration aussi dans la vie quotidienne: un fait divers qui peut-ĆŖtre m’a touchĆ©e de faƧon particuliĆØre, la rencontre avec une personne, etc.

Quels sont les obstacles que tu rencontres le plus souvent dans ta carriĆØre musicale?

Ɖtant une femme, ce n’est pas toujours facile. Il existe parfois une possibilitĆ© de pouvoir faire des travaux importants, de grande visibilitĆ©, mais en Ć©change de quelque chose. Refuser pour respecter mes valeurs est un grand dĆ©fi. Parfois cela fait mal, mais je crois que cela peut aussi ĆŖtre un signe de force: dĆ©montrer qu’il est possible de chanter, jouer et danser, sans s’abaisser Ć  des compromis.

Quel est ton message aux jeunes de la seconde gƩnƩration, ceux qui sont nƩs en Italie de parents immigrƩs?

Je crois profondĆ©ment que les secondes gĆ©nĆ©rations sont des ponts entre leur pays d’origine et celui de naissance. Il est important de se former, d’étudier, pour pouvoir devenir une contribution utile Ć  nos pays d’origine et, en mĆŖme temps, aider le pays de naissance Ć  s’ouvrir toujours plus aux secondes gĆ©nĆ©rations, qui sont une partie intĆ©grante, vivante et combative du pays. Lorsque je pense Ć  moi et au fait que je fais partie moi aussi des secondes gĆ©nĆ©rations, je suis trĆØs fiĆØre. J’aime mes deux pays, et je suis heureuse et honorĆ©e de pouvoir ĆŖtre le porte-drapeau des deux cultures.

Et nous en ajoutons une autre:

Ā Vivre la spiritualitĆ© de l’unitĆ© influence ta faƧon de concevoir l’art et de l’exprimer?

Je connais Chiara Lubich et le Mouvement des Focolari depuis mon enfance. Lorsque j’avais 20 ans, j’ai participĆ© Ć  un congrĆØs pour les artistes Ć  Castel Gandolfo, qui a Ć©tĆ© pour moi une illumination. J’ai Ć©crit Ć  Chiara pour la remercier, parce que je sentais que j’avais compris ma “mission”. La musique et ma voix sont un don que Dieu m’a donnĆ© et que je veux mettre Ć  disposition pour porter des messages d’unitĆ©. Je chante fort Ć  l’espĆ©rance qui semble, aujourd’hui, cachĆ©e par la superficialitĆ©. Nous, les jeunes, ne devons pas et ne pouvons pas nous laisser abattre; c’est nous qui crĆ©ons notre avenir. Et pour le rendre meilleur, nous devons retrousser nos manches.

Voir la vidƩo: http://www.youtube.com/watch?v=ooCiwDvV2ss