Nov 1, 2013 | Non classifiƩ(e)
Je crois en lāamour.
AffligĆ©s et dƩƧus dāavoir dĆ©couvert que notre fils Bob, avec deux amis, avait volĆ© de lāalcool, nous avons essayĆ© de leur montrer notre amour au-delĆ de tout. Au tribunal, alors que nous attendions la sentence, voyant que lāun des autres jeunes responsables du vol avait Ć©tĆ© abandonnĆ© par ses parents, nous sommes allĆ©s lui donner du courage. Vu notre comportement, le juge a acceptĆ© les remords exprimĆ©s par notre fils, reconnaissant le soutien quāil avait Ć la maison, et nāa pas prononcĆ© de condamnation ni pour lui ni pour les deux autres. Quelques jours plus tard, ayant demandĆ© Ć Bob en quoi il croyait sāil ne croyait pas en Dieu, je lāai entendu dire: “Je crois en lāamour, parce que je lāai vu en toi et en maman”. (K.A.L. ā Australie)
Ce geste de solidaritƩ
On māinforme par tĆ©lĆ©phone quāun parent de la dame qui travaille chez nous comme domestique va trĆØs mal. Ils me demandent dāaller lui rendre visite. Je suis fatiguĆ© et il fait froid. Je cherche le regard de ma femme et je comprends que cāest aussi lāoccasion dāĆŖtre fidĆØle Ć ce style de vie pour les autres que nous essayons de poursuivre ensemble. Je sors et je vais chez le malade. Nous lāamenons Ć lāhĆ“pital, où les mĆ©decins prennent immĆ©diatement la situation en main. RentrĆ© Ć la maison trĆØs tard, je trouve ma femme qui māattend encore pour le dĆ®ner. Nous ne nous parlons pas beaucoup, mais quelque chose a changĆ© entre nous; notre rapport sāest enrichi grĆ¢ce Ć ce geste de solidaritĆ©. (D.R. ā Colombie)
Dans le camp de rƩfugiƩs
Le service social du camp de rĆ©fugiĆ©s māavait Ć©tĆ© confiĆ©, mais je ne disposais dāaucun moyen, il nāy avait rien Ć leur donner. Un groupe dāorphelins comprenait un enfant de sept ans qui Ć©tait restĆ© sĆ©parĆ© de sa famille. Sa mĆØre, aprĆØs des jours de marche, est arrivĆ©e au camp et lāa retrouvĆ©. Elle Ć©tait cependant trĆØs faible, parce qu’elle ne mangeait pas depuis des jours. Il me restait 300 francs, environ un dollar: une fortune. Jāen avais besoin, mais elle plus que moi. Je les lui ai donnĆ©s et, ainsi, elle a pu acheter de la nourriture, de lāeau et une petite hutte pour se protĆ©ger. Je suis rentrĆ© Ć la maison convaincu que Dieu allait penser Ć moi. Ma grande sÅur est arrivĆ©e peu aprĆØs, qui me cherchait dans le camp depuis trois jours. Elle māa apportĆ© 1000 francs. (C.E. ā Rwanda)
Source: LāĆvangile du jour, novembre 2013, CittĆ Nuova Editrice.
Oct 31, 2013 | Focolare Worldwide

Le 31 Octobre 1517 Ć Wittenberg, ville universitaire dāAllemagne, le professeur de thĆ©ologie Martin Luther exposa 95 thĆØses sur les indulgences āpar amour pour la vĆ©ritĆ© et avec le soin de lāexaminer et de lāapprofondirā. Cette date marque le dĆ©but de la āRĆ©forme protestanteā, et la consĆ©quente division Ć lāintĆ©rieur de lāEglise dāoccident.
Depuis lors presque 500 ans sont passĆ©s, et ce moment de lāhistoire nāest plus considĆ©rĆ© simplement comme un moment obscure. Et mĆŖme, on cĆ©lĆØbre lāanniversaire avec lāexpĆ©rience de 50 annĆ©es de dialogue thĆ©ologique entre les catholiques et les protestants. Le 21 octobre dernier une dĆ©lĆ©gation de la FĆ©dĆ©ration Mondiale LuthĆ©rienne a Ć©tĆ© reƧue par le Pape FranƧois, qui lui a remis le dernier fruit du dialogue thĆ©ologique, au titre significatif: āDu conflit Ć la communion. LāinterprĆ©tation luthĆ©ro-catholique de la RĆ©forme en 2017ā. Il a soulignĆ© surtout lāengagement Ć progresser dans lāÅcumĆ©nisme spirituel qui constitue ālāĆ¢me de notre chemin vers la pleine communionā, et ānous permet de goĆ»ter dĆ©jĆ en avant premiĆØreĀ quelque fruit, mĆŖme sāil nāest pas parfaitā.
Comment pouvons-nous transmettre ce quelque chose de nĆ©cessaire pour une vie avec Dieu, pour laquelle cela vaut la peine de lutter?Ā Comment transmettre Ć nos contemporains les traditions pour quāils soient soutenus dans la vie chrĆ©tienne intense sans creuser de nouvelle tranchĆ©e? VoilĆ les questions que pose ce document āDu conflit Ć la communionā. On en parle avec Heike Vesper, focolarine luthĆ©rienne dāAllemagne, actuellement en Italie, où elle collabore avec le Centre Un, secrĆ©taire du mouvement des Focolari pour lāÅcumĆ©nisme.
āDepuis 35 ans je vis la spiritualitĆ© de lāunitĆ© avec mes amis catholiques, orthodoxes, anglicans et rĆ©formĆ©s.Ā De cette maniĆØre jāai connu des personnes dāautres Eglises et leur vie avec Dieu. Cāest un enrichissement extraordinaire.Ā La grandeur de Dieu me surprend ainsi queĀ lāagir de lāEsprit Saint que mon Eglise toute seule ne pourrait pas exprimer. Jāavais environ vingt ans, je connaissais depuis quelques annĆ©es le mouvement des Focolari, lorsque jāai compris que Dieu māappelait Ć donner un tĆ©moignage dāunitĆ© possible, justement avec la diversitĆ© que jāapportais dans la communautĆ©. MalgrĆ© les peurs et les diffĆ©rences que je voyais par rapport aux catholiques, jāai senti que jāavais le courage dāadhĆ©rer Ć cet appel de Dieu et je suis entrĆ©e dans une communautĆ© des Focolari Ć Lipsia. LāexpĆ©rience de ces annĆ©es fut justement ce que le Pape a soulignĆ© le 21 octobre Ć la rencontre avec les LuthĆ©riens: āDans la mesure où nous nous rapprochons avec humilitĆ© dāesprit Ć Notre Seigneur JĆ©sus Christ, nous sommes surs de nous rapprocher mĆŖme entre nous et dans la mesure où nous invoquons le Seigneur pour le don de lāunitĆ©, nous pouvons ĆŖtre certains que Lui nous prendra par la main et Lui sera notre guideā.
Les difficultĆ©s nāont pas manquĆ©, Ā les perplexitĆ©s pour certaines formes de la tradition catholique qui māĆ©taient inconnues. En recommenƧant jāai toujours senti que je devais regarder ce que nous avions en commun et souvent je lāai trouvĆ© lĆ où je ne māy attendais pas. Cela māa encouragĆ©e Ć me laisser guider par JĆ©sus, par JĆ©sus au milieu de nous. La premiĆØre des 95 thĆØses de Luther sur les indulgences dit: āNotre Seigneur et maĆ®tre JĆ©sus Christ, en disant āfaites pĆ©nitenceā, veut que toute la vie des fidĆØles soit une pĆ©nitenceā. Cela veut dire ĆŖtre capables de pardonner. Dieu me donne continuellement une chance, parce que JĆ©sus sur la croix prend aussi tous mes manquements, ceux de chaque homme. VoilĆ ma āpĆ©nitenceā: ĆŖtre capable dāoublier, de me rĆ©concilier!
Le document Ā āDu conflit Ć la communionā se termine par 5 impĆ©ratifs ÅcumĆ©niques qui invitent catholiques et luthĆ©riens Ć rĆ©flĆ©chir sur les perspectives dāunitĆ©, pour donner visibilitĆ© au Corps du Christ. Ce qui confirme mon expĆ©rience dans le mouvement des Focolari:
- āpartir de la perspective de lāunitĆ© et non pas du point de vue de la division,Ā dans le but de renforcer ce quāils ont en commun, mĆŖme sāil est plus facile de sāapercevoir et de faire lāexpĆ©rience des diffĆ©rencesā
- āSe laisser continuellement transformer par la rencontre avec lāautre et par le tĆ©moignage rĆ©ciproque de foiā
- āsāengager Ć rechercher lāunitĆ© visible, Ć Ć©laborer et dĆ©velopper ensemble ce que cela comporteā
- āredĆ©couvrirĀ conjointement la puissance de lāĆ©vangile de JĆ©sus Christ pour notre tempsā
- ārendre visible le tĆ©moignage de la misĆ©ricorde de Dieu dans lāannonce de lāĆ©vangile et au service du mondeā
Oct 30, 2013 | Focolare Worldwide

PĆØre Kentenich
18 octobre 1914. PĆØre Kentenich ā prĆŖtre allemand par la suite emprisonnĆ© dans le camp de concentration de Dachau ā est acteur, avec un groupe dāĆ©tudiants, dāune profonde expĆ©rience spirituelle: une āallianceā dāamour avec Marie, la mĆØre de JĆ©sus, au service de toute lāhumanitĆ©. Le fait est survenu Ć Schƶnstatt ādāoù vient de nom du mouvement ā proche de Koblenz sur le Rhin (Allemagne), Ć cĆ“tĆ© dāun sanctuaire, dĆ©fini āoriginaireā, puis reconstruit Ć lāimage du premier dansĀ diffĆ©rents pays.
Le 18 octobre dernier, le Mouvement de Schƶnstatt a donnĆ© le dĆ©part, sur le lieu de la fondation, Ć lāannĆ©e commĆ©morative des 100 ans de sa naissance. A cette fĆŖte qui sāest prolongĆ©e jusquāau 20 octobre, ont participĆ© plus de 3000 personnes appartenant au mouvement en Allemagne. La commĆ©moration sāest dĆ©roulĆ©e en mĆŖme temps dans dāautres sanctuaires mariaux: au Portugal, au Paraguay et dāautres encore.
ā
Schƶnstatt en dialogueā Ć©tait le titre dāune des sessions, dans le but dāindiquer la route Ć suivre vers le futur, en rappelant aussi lāobjectif premier: raviver la joie missionnairepour lāĆ©vangĆ©lisation et lāAllianceĀ au profit des hommes dans le pays.Ā Un grand espace a Ć©tĆ© rĆ©servĆ© aux tĆ©moignages de divers mouvements de diverses Eglises et en particulier au rĆ©seau āEnsemble pour lāEuropeā auquel Schƶnstatt participe depuis son dĆ©but.
Dans ce parcours il a Ć©tĆ© fait mention de la visite Ć Schƶnstatt en 1999 de Chiara Lubich et dāAndrea Riccardi avec quelques dirigeants des Focolari et de la CommunautĆ© de SantāEgidio. Pour lāoccasion les deux fondateurs, avec le PĆØre Michael Marmann et Soeur Doria pour le compte de Schƶnstatt, ont fait un pacte au nom de leur mouvement respectif, avec lāengagement de sāestimer et de sāaimer rĆ©ciproquement.
Cette amitiĆ© entre les Focolari et Schƶnstatt date depuis longtemps. Un des moments les plus forts fut lorsquāen 2001, en Suisse, Ć Mollens, un groupe de prĆŖtres accompagnĆ©s du P. Marmann, successeur du P. Kentenich, posa une sĆ©rie de questions Ć Chiara, dāun cĆ“tĆ© sur un des points de la spiritualitĆ© de communion, qui est la figure de JĆ©sus abandonnĆ©, dāun autre cĆ“tĆ© sur le rĆ“le du prĆŖtre, face Ć āla crise du ministĆØre ordonnĆ©ā. Comment sortir de la crise? āIl faut que le prĆŖtre amĆ©liore son ĆŖtre mĆŖme de chrĆ©tien ā suggĆØre Chiara ā parce que son ĆŖtre de chrĆ©tien signifie vivre lāĆ©vangile, car cāest elle la voie de lāEsprit Saint…Ā Avec lāĆ©vangile il fait rĆ©veiller lāEglise. Et il rĆ©veille lāEglise aussi bien chez les laĆÆcs, que chez les prĆŖtres, les Ć©vĆŖques et les Papes. Donc, la ligne de lāEsprit Saint pour sortir de la crise est celle de remettre lāĆ©vangile en marche de maniĆØre parfaite, authentique.ā
Oct 29, 2013 | Focolare Worldwide
Les familles sont venues du monde entier au rendez-vous avec le Pape FranƧois, les 26 et 27 octobre, dans le cadre des initiatives proposĆ©es pour lāAnnĆ©e de la Foi. La rencontre, qui avait pour titre āFamille, vis la joie de la foi!ā, a Ć©tĆ© organisĆ©e par le Conseil Pontifical pour la Famille. Sur la place en fĆŖte, 100.000 personnes reprĆ©sentant 75 pays. Mamans, papa, grands-parents et petits enfants, beaucoup dāenfants… ont accueilli le Pape FranƧois, parmi les applaudissements, les chants et des centaines de ballons colorĆ©s lĆ¢chĆ©s en lāair. Quelques familles de diverses parties du monde ont racontĆ© leur histoire. Parmi lesquelles quelques unes appartenant Ć Familles Nouvelles des Focolari, mouvement qui a collaborĆ© avec tant dāautres Ć la rĆ©alisation de lāĆ©vĆ©nement. TroisĀ couples de fiancĆ©s europĆ©ens ont exprimĆ© leur intention de se marier āmalgrĆ© toutā; un couple mariĆ©, avec un enfant dans les bras, a annoncĆ© lāarrivĆ©e du second enfant; une famille a racontĆ© son choix courageux pour la mission; une autre sur la maintenant fameuse Ć®le du Sud de lāItalie, Lampedusa, qui a participĆ© au sauvetage de quelques rĆ©fugiĆ©s Ć©rythrĆ©ens; puisĀ un naufragĆ© nigĆ©rian sur la mĆŖme Ć®le; et encore, une famille syrienne contrainte Ć lāĆ©migration Ć cause de la guerre… āLa vie est souvent fatigante, bien des fois tragique… ā a dit le Pape aprĆØs les avoir Ć©coutĆ©s -. Mais ce qui pĆØse vĆ©ritablement cāest le manque dāamourā. Le pontife a invitĆ© les familles Ć ne pas croire Ć la āculture du provisoireā qui coupe la vie en morceaux. āLes Ć©poux chrĆ©tiens ne sont pas naĆÆfs ā a-t-il dit ā ils connaissent les problĆØmes et les dangers de la vie. Mais ils nāont pas peur dāassumer leurs responsabilitĆ©s.Ā Ā» Trois sont les paroles-clĆ©s qui, selon FranƧois, ne doivent jamais manquer dans une famille: āsāil te plaitā, pour ne pas ĆŖtre envahissant; āmerciā, pour se communiquer lāamour; āexcuseā, pour savoir pardonner et toujours recommencer chaque jour (lire le texte intĆ©gral). Il y avait 19 chansons composĆ©es par des jeunes qui ont adhĆ©rĆ© au concours āTalents de familleā et 4.200 dessins rĆ©alisĆ©s par des enfants suggĆ©rĆ©s par lāinitiative āPrĆ©sente ta famille au Pape FranƧoisā. De la Place Saint Pierre est aussi parti un projet de solidaritĆ© pour les familles de la Syrie, en collaboration avec Caritas italienne et Caritas Syrie. Dimanche 27 octobre, dans un climat de recueillement la messe a Ć©tĆ© cĆ©lĆ©brĆ©e. Le Pape a invitĆ© une nouvelle fois Ć retrouver dans la simplicitĆ© la dimension de la priĆØre et de la joie. āPriez en famille, les uns pour les autresā, a-t-il dit. Et Ć propos de la foi āne la gardez pas pour vous comme un compte en banqueā, mais partagez-la avec le tĆ©moignage et lāouverture aux autres, en se lanƧant vers les pĆ©riphĆ©ries (texte intĆ©gral de lāhomĆ©lie du Pape FranƧois). LāĆ©vĆ©nement a Ć©tĆ© prĆ©cĆ©dĆ© par laĀ XXI° AssemblĆ©e plĆ©niĆØre du Conseil Pontifical pour la Famille (23/25 octobre). Ā āLa famille fondĆ©e sur le mariage indissoluble, entre un homme et une femme, et ouverte Ć la vie, est le moteur du monde et de lāhistoireā, a affirmĆ© le Pape, mais ānous voulons rester proches des couples en crise et de ceux qui sont sĆ©parĆ©sā. Justement pour rĆ©pondre Ć ce dĆ©sir, le but du Synode des Ć©vĆŖques de 2014-2015 sur la famille, ānāest pas de dĆ©finir la thĆ©ologie du mariage et de la famille ā a spĆ©cifiĆ© Mgr Paglia ā mais dāaccueillir et dāĆ©couter les familles, comme elles sont dans la complexitĆ© des diffĆ©rentes situationsā. Pour approfondir: www.familia.va VidĆ©o – Radio Vatican
Oct 28, 2013 | Non classifiƩ(e)
“Notre parcours de vie nous a formĆ©s Ć aimer tout le monde, spĆ©cialement les derniers. Et qui est plus dernier quāun enfant gravement cĆ©rĆ©bro-lĆ©sĆ©? Ce sont les paroles de Marco, qui, avec sa femme Ada, a partagĆ© leur vĆ©cu personnel et lāengagement social et politique dĆ©coulant de la naissance de leur fille Chiara.
Marco, fonctionnaire Ć la Cour des Comptes, ayant surtout des compĆ©tences dans le contrĆ“le des plans de financement en faveur dāentreprises et coopĆ©ratives jeunes et dans le contrĆ“le de gestion des activitĆ©s de lāAdministration publique, est actuellement Conseiller de la rĆ©gion Sardaigne.
“Ada et moi provenons dāune expĆ©rience dāengagement de jeunes dans le Mouvement des Focolari ā raconte-t-il ā avec une vie empruntĆ©e aux valeurs de la fraternitĆ©, de lāamour rĆ©ciproque, de lāunitĆ©. Nous avions fait le choix de vivre lāĆvangile jour aprĆØs jour. Nous avons dĆ©cidĆ© de former une famille ouverte au prochain, Ć disposition des autres, avec des parcours de donation et dāaccueil.”
AprĆØs deux ans de mariage, en 1987, naĆ®t Chiara: dĆ©sirĆ©e, voulue, aimĆ©e comme une nouvelle Ć©tape importante de la vie conjugale. Peu aprĆØs, les premiers symptĆ“mes dāune lĆ©sion cĆ©rĆ©brale profonde et diffuse se manifestent. DĆØs cet instant, Ada et Marco se trouvent face Ć des choix importants et dĆ©cisifs: “Un mĆ©decin nous a suggĆ©rĆ© de la confier Ć une institution, ce qui nous aurait permis de mener une vie normale. MĆŖme conscients des difficultĆ©s, nous avons dĆ©cidĆ© de suivre son parcours de vie, afin quāelle ne doive pas sāadapter au nĆ“tre.”

Association dāenfants cĆ©rĆ©bro-lĆ©sĆ©s
“GrĆ¢ce Ć notre fille ā poursuit-il ā nous avons tout fait pour mettre en lien de nombreuses familles qui vivaient des situations semblables, jusquāĆ crĆ©er une organisation dĆ©sormais prĆ©sente dans plusieurs rĆ©gions italiennes. Il sāagit dāABC, Associazione bambini cerebrolesi (Association dāenfants cĆ©rĆ©bro-lĆ©sĆ©s), qui permet Ć des milliers de familles en difficultĆ© de voir leurs droits reconnus. Nous rĆ©ussissons Ć influencer la crĆ©ation de nouvelles structures et la promotion de lois adĆ©quates et innovantes en matiĆØre de handicap.” Un exemple est la loi 162 de 1998, qui soutient les personnes porteuses dāun handicap grave et en situations extrĆŖmes ainsi que leur famille, dont Marco a Ć©tĆ© promoteur et parmi les protagonistes des batailles pour sa rĆ©alisation. Aujourdāhui, presque 20Ā 000 projets personnalisĆ©s ont Ć©tĆ© financĆ©s. La Sardaigne est devenue la premiĆØre rĆ©gion en Italie pour les ressources destinĆ©es, et est un modĆØle pour les autres rĆ©gions italiennes, Ć lāĆ©tranger aussi.
“Avec les autres familles et associations ā affirme Marco ā nous sommes devenus les protagonistes actifs dāune action sociale de promotion de la rĆ©alisation de droits humains. Nous avons assumĆ© la responsabilitĆ© des personnes en situation plus extrĆŖme, dĆ©passant le modĆØle piĆ©tiste et dāassistance de la sĆ©grĆ©gation sociale. Nous expĆ©rimentons qu’en amĆ©liorant la qualitĆ© de vie des soi-disant plus faibles, lāamĆ©lioration de la sociĆ©tĆ© se produit.”
“Les 26 ans de vie de Chiara ā ajoute Ada ā māont transmis un profond sens de la dignitĆ© de lāexistence humaine, parce que mĆŖme en ne parlant pas et en nāayant pas la possibilitĆ© de bouger, elle me communique continuellement des messages de vitalitĆ©. Jāai appris Ć comprendre le langage de son corps, de ses mains, de son visage. Ma fille me fait comprendre chaque jour lāimmense valeur de sa corporĆ©itĆ©. Mon vĆ©cu est, bien sĆ»r, un vĆ©cu dans lequel douleurs et difficultĆ©s ne manquent pas, mais, en comprenant la valeur profonde, il se traduit en une expĆ©rience de lumiĆØre, de grande plĆ©nitude et mĆŖme de satisfaction et gratification, si je pense Ć tout ce qui en est ressorti.”
Oct 28, 2013 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
Cāest entrer dans le cÅur de lāautre pour comprendre sa mentalitĆ©, sa culture, ses traditions et en quelque sorte les faire nĆ“tres. Cāest aussi bien comprendre ce dont il a besoin et savoir reconnaĆ®tre les valeurs que Dieu a semĆ©es dans le cÅur de tout ĆŖtre humain. En un mot, cāest vivre pour celui qui est Ć nos cĆ“tĆ©s.
Avoir du cÅur, (ĆŖtre misĆ©ricordieux) cāest accueillir lāautre tel quāil est et non comme nous aimerions quāil soit, sans vouloir quāil change de caractĆØre, ni quāil partage nos idĆ©es politiques ou nos convictions religieuses. Sans chercher Ć lui enlever tels dĆ©fauts ou telles maniĆØres de faire qui nous heurtent. Non, il nous faut dilater notre cÅur et le rendre capable dāaccueillir chacun dans sa diversitĆ©, ses limites et ses misĆØres.
Pardonner, cāest voir lāautre avec un regard toujours neuf. MĆŖme lĆ où lāambiance est bonne et sereine, en famille, Ć lāĆ©cole, au travail, il ne manque jamais de moments de dĆ©saccords, dāaffrontements. Cela peut aller jusquāĆ ne plus se parler, Ć©viter de se rencontrer, voire mĆŖme Ć laisser grandir en nous des sentiments de haine envers ceux qui ne partagent pas nos idĆ©es. Il faut un dur effort, un effort exigeant, pour regarder chaque jour nos frĆØres et nos sÅurs comme sāils Ć©taient nouveaux, complĆØtement nouveaux, sans nous souvenir des offenses reƧues, en couvrant tout avec amour et par une amnistie complĆØte, Ć lāimage de Dieu qui pardonne et oublie.
La paix vĆ©ritable et lāunitĆ© sāobtiennent quand bontĆ©, misĆ©ricorde et pardon sont vĆ©cus, Ā non seulement individuellement, mais ensemble, dans la rĆ©ciprocitĆ©.
Pensons au feu dans la cheminĆ©eĀ : il faut de temps en temps remuer la braise pour que les cendres ne lāĆ©touffent pas. Il en est de mĆŖme pour nous. Raviver de temps en temps sĆ©rieusement notre amour rĆ©ciproque protĆØge nos relations de la cendre de lāindiffĆ©rence, de lāapathie et de lāĆ©goĆÆsme.
« Soyez bons les uns pour les autres, ayez du cÅurĀ ; pardonnez-vous mutuellement, comme Dieu vous a pardonnĆ© en ChristĀ Ā»
Cette attitude intérieure demande à être traduite en faits, en actes concrets.
JĆ©sus lui-mĆŖme a montrĆ© ce quāest lāamour quand il a guĆ©ri les malades, nourri les foules, ressuscitĆ© les morts, lavĆ© les pieds des disciples. Des faits, des actesĀ : voilĆ ce quāest lāamour.
Je me souviens de lāhistoire dāune mĆØre de famille africaine dont la fille, Rosangela, avait perdu un Åil, victime de lāagression dāun petit garƧon qui lāavait blessĆ©e avec une canne et continuait Ć lāimportuner. Les parents du garƧon ne sāĆ©taient mĆŖme pas excusĆ©s. Ce silence, ce manque de rapports avec cette famille la peinaient. Rosangela, qui avait pardonnĆ©, consolait sa mĆØreĀ : « Jāai de la chance, disait-elle, je peux voir de lāautre ÅilĀ !Ā Ā»
« Un matin, raconte la maman de Rosangela, quelquāun vient me chercher de la part de la mĆØre de ce petit garƧon qui ne se sent pas bien. Ma premiĆØre rĆ©action est indignĆ©eĀ : āAprĆØs ce que son fils nous a fait, cāest justement moi quāelle envoie chercher, alors quāelle a des tas dāautres voisinsĀ !ā Mais bien vite il me revient Ć lāesprit que lāamour nāa pas de bornes. Jāaccours chez elle. Elle māouvre la porte et sāĆ©vanouit dans mes bras. Je lāaccompagne Ć lāhĆ“pital et je reste auprĆØs dāelle jusqu’Ć ce quāelle soit prise en charge par les mĆ©decins. Une semaine plus tard, Ć sa sortie dāhĆ“pital, elle vient chez moi me remercier. Je lāaccueille de tout mon cÅur. Jāai rĆ©ussi Ć lui pardonner. DĆ©sormais, un beau rapport sāest Ć©tabli entre nous sur des bases toutes nouvellesĀ Ā».
Nous pouvons, nous aussi, remplir notre journƩe de services concrets, humbles et ingƩnieux, expression de notre amour. Nous verrons grandir autour de nous la fraternitƩ et la paix.
Chiara Lubich
* Parole de Vie publiƩe en 2006
Oct 26, 2013 | Focolare Worldwide
Ā«Plus que de parler de mon histoire personnelle ā raconte Stephane Isolan, jeune italien ā je voudrais parler de la communautĆ© qui māa fait grandir.
En 1986 mes parents, paysans de plusieurs gĆ©nĆ©rations, ont dĆ©mĆ©nagĆ© Ć Loppiano pour se mettre au service de la ville pilote du mouvement des Focolari. Je nāavais que treize ans. Nous nous sommes trouvĆ©s immergĆ©s dans un milieu trĆØs accueillant, aussi bien du cĆ“tĆ© des focolarini que du cĆ“tĆ© des voisins qui ont commencĆ© la culture paysanne toscane. GrĆ¢ce Ć eux mon amour pour cette terre a grandi au cours des ans jusquāĆ me pousser Ć entreprendre des Ć©tudes dāagronomie.
Travailler dans la Ferme Loppiano fut un grand cadeau: une entreprise qui met en son centre par dessus tout lāamour et le respect de la terre, la coopĆ©ration entre les travailleurs et les associĆ©s, dans le but de faire naĆ®tre de bons produits sains.
A Loppiano je voyais arriver et partir des personnes du monde entier. CāĆ©tait devenu naturel pour moi dāavoir des amis de cultures et religions diffĆ©rentes. Je faisais dans ma peau lāexpĆ©rience que, en laissant la place Ć lāamour que Dieu a mis dans le cÅur de chaque homme, le monde uni est possible.
Entre temps, jāentretenais beaucoup dāamitiĆ©s Ć Incisa (le village dāĆ cĆ“tĆ©) et Ć Florence, je frĆ©quentais une fille et participais Ć la vie de la paroisse. Avec le curĆ© nous avons fait lāexpĆ©rience de lāamour authentique et fĆ©cond de lāĆ©vangile. Un amour qui nous indiquait la route que Dieu avait pensĆ© pour notre pleine rĆ©alisation. De ce groupe, en fait, de belles familles se sont formĆ©es, trois vocations Ć la vie religieuse, et une au sacerdoce: fruits tangibles de lāAmour de Dieu et parmi nous.
Je sens que je fais partie dāune communautĆ© qui māavait tant donnĆ© et Ć laquelle je dĆ©sirais restituer quelque chose. Je me suis engagĆ© dans la vie associative, en particulier dans le Laboratoire pour la Paix.
Au printemps 2004, jāai reƧu une proposition pour ĆŖtre candidat au Conseil communal dāIncisa. AprĆØs quelques jours de rĆ©flexion et dāĆ©changes avec les jeunes des Focolari avec qui je partage tout et aussi avec les amis dāIncisa, jāai rĆ©pondu positivement Ć ce qui me semblait une maniĆØre de restituer le bien reƧu. Ce furent cinq annĆ©es vĆ©cues en contact Ć©troit avec les gens. Entre sacrifices, succĆØs et quelques Ć©checs, nous avons travaillĆ© ā chacun selon ses propres convictions ā pour rendre notre commune plus Ć mesure humaine. Un exemple concret: la rĆ©colte diffĆ©renciĆ©e. Avec lāengagement du conseil et de tous les citoyens nous sommes devenus une des communes les plus vertueuses de Toscane. Je ne peux pas ne pas rappeler le grand but de lāunion des communes dāIncisa et Figline,Ā rĆ©sultat dāannĆ©es de collaboration et dāĆ©changes avec les citoyens.

Bolivia 2012
De cette maniĆØre, ma famille naturelle, le mouvement des Focolari, les paroisses, la commune dāIncisa, la nature mĆŖme qui māentourait, formait de plus en plus une unique rĆ©alitĆ©. Pour cette grande famille je dĆ©sirais me mettreĀ Ć plein temps Ć son service. Je ne savais pas comment. Petit Ć petit une idĆ©e sāest glissĆ©e: rĆ©pondre Ć lāamour reƧu par lāAmour.Ā Jāai senti lāappel de Dieu au sacerdoce qui pour moi, voulait dire orienter ma vie Ć Son service, et en consĆ©quence aux frĆØres et Ć lāhumanitĆ© tout entiĆØre. Cāest sĆ»r que cela nāa pas Ć©tĆ© facile de laisser toutes mes activitĆ©s. Encore plus difficile dāabandonner les miens et ma terre pour entrer au sĆ©minaire. Mais Dieu lui-mĆŖme māa fait faire lāexpĆ©rience des paroles de JĆ©sus: āQui aura laissĆ© pĆØre, mĆØre, champs, pour mon nom recevra cent fois plus…ā (Mt 19,20). Et cāest vraiment ce qui sāest passĆ©. MĆŖme si je suis entrĆ© au sĆ©minaire en 2007, jāai pu terminer ma charge de conseillĆ© communal jusquāĆ la fin de la lĆ©gislature en 2009, et en 2014 je serai ordonnĆ© prĆŖtre.
Je voudrais tĆ©moigner que cela vaut la peine de vivre lāun pour lāautre, travailler pour rendre notre terre plus belle, cela vaut la peine dāaimer, chacun lāĆ où il est appelĆ©. Et de tout cela, chaque matin et chaque soir je ne peux que remercier Dieu!ā
(TƩmoignage racontƩ par StƩphane Isolan le 25 mai 2013)
Oct 25, 2013 | Non classifiƩ(e)
Des prĆŖtres capables de donner vie Ć une pastorale “nouvelle”, des prĆŖtres-Christ pour lāhumanitĆ©, prĆŖts Ć sortir vers les “pĆ©riphĆ©ries existentielles” est le souhait de Maria Voce. La prĆ©sidente des Focolari, faisant Ć©cho aux paroles du Pape FranƧois, a illustrĆ© dĆ©fis et finalitĆ©s du Centre de spiritualitĆ© pour prĆŖtres “Vinea Mea”, officiellement rouvert le 22 octobre avec le congrĆØs “PrĆŖtres, diacres et sĆ©minaristes Ć lāĆ©cole de communion” qui sāest dĆ©roulĆ©, en direct streaming, au Centre international de Loppiano. Ćtaient prĆ©sents Mgr Mario Meini, Mgr Luciano Giovannetti, des maires des villages voisins et plus de 200 invitĆ©s provenant de diffĆ©rentes rĆ©gions italiennes.
Maria Voce a mis en Ć©vidence lāimportance pour le Centre Vinea Mea de faire partie de la citĆ©-pilote de Loppiano, dont la proposition de formation tire sa vie: “Loppiano est une portion dāĆglise vivante et une Ć©bauche de sociĆ©tĆ© nouvelle, montrant comment serait le monde si, Ć la base de toute relation, se trouvait l’amour Ć©vangĆ©lique; un lieu où se forment des hommes “nouveaux”, ouverts au dialogue, Ć la communion, des hommes capables de faire de leur propre vie un don pour les autres”.
Elle a rappelĆ© le souhait que Chiara Lubich avait Ć©mis en 1966 aux prĆŖtres qui Ć©taient les premiers Ć frĆ©quenter lāĆ©cole naissante pour prĆŖtres: “Apprendre Ć tout mettre de cĆ“tĆ©, se dĆ©tacher de toute prĆ©tention de pouvoir, pour assurer la prĆ©sence de JĆ©sus parmi vous. De cette maniĆØre, il sera inĆ©vitable que JĆ©sus produise une pastorale “nouvelle” et des prĆŖtres “nouveaux, des prĆŖtres prĆŖts Ć donner leur vie pour tous”. Elle a aussi souhaitĆ© que des expĆ©riences comme celle-lĆ se multiplient dans dāautres pays.
Vita Zanolini et Elena Di Taranto, de lāĆ©tude dāarchitectes Centre Ave Arte, ont illustrĆ© le dĆ©fi posĆ© par le projet de restructuration et restauration de lāancien couvent franciscain du XVIeĀ siĆØcle: rendre les environnements convenables pour le style de vie communautaire caractĆ©ristique de cette Ć©cole pour prĆŖtres, continuant cependant Ć dialoguer avec respect et continuitĆ© avec la mĆ©moire historique dont lāĆ©difice est tĆ©moin.
Mgr Mario Meini, Ć©vĆŖque de Fiesole, a voulu mettre en Ć©vidence la dimension humaine du prĆŖtre, le fait quāil est un homme prĆØs des hommes, le frĆØre de tous. “Le Concile VaticanĀ II nous a rappelĆ© que le prĆŖtre est “choisi parmi les hommes” et que son “ministĆØre est dans la communautĆ©. Il faut une spiritualitĆ© presbytĆ©rale qui nāest pas liĆ©e Ć une culture ou Ć un environnement, mais qui sache ĆŖtre la voix du monde entier, qui sente la respiration de lāhistoire aujourdāhui. Nous avons besoin de prĆŖtres porteurs de communion.”
Don Imre Kiss, prĆŖtre hongrois, responsable de Vinea Mea, a illustrĆ© la mĆ©thode de formation et le programme des cours de formation pour prĆŖtres. “Nous sommes une unique communautĆ©, mais nous vivons aussi dans de petits “focolares”, de taille familiale, dans lesquels lāamour rĆ©ciproque est concret et profond. On peut y apprendre ce que veut dire “la spiritualitĆ© de communion rend les environnements convenables pour le style de vie qui constitue la caractĆ©ristique de cette Ć©cole pour prĆŖtres: la nouvelle dimension communautaire de lāĆglise.”
Stefania Tanesini
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Oct 24, 2013 | Focolare Worldwide

Ayant appris quāune prison accueille des dĆ©tenus “spĆ©ciaux”, ils essayent dāen savoir plus. Ils entrent en contact avec des hommes, des femmes et des enfants, pour la plupart des chrĆ©tiens provenant dāĆrythrĆ©e avec une histoire de profonde douleur. En effet, tentant de fuir la situation difficile dans laquelle se trouve leur pays et pensant ĆŖtre conduits dans un endroit meilleur, ils sont au contraire tombĆ©s dans le piĆØge des trafiquants dāorganes, donc destinĆ©s Ć une mort inconnue. Lorsquāils ont compris leur erreur, ils ont fui en traversant les frontiĆØres et se sont rĆ©fugiĆ©s en Ćgypte. Cependant, sans papiers, ils ont Ć©tĆ© arrĆŖtĆ©s et conduits en prison. Cāest lĆ que les jeunes des Focolari les voient en attendant de pouvoir un jour rentrer en ĆrythrĆ©e.
“Avec le soutien dāun religieux et des jeunes des Focolari ā raconte Abdo, tĆ©moin direct ā nous avons rĆ©ussi Ć entrer dans la prison. Nous Ć©tions trĆØs enthousiastes de pouvoir aimer concrĆØtement, mais nous nāimaginions pas quelle douleur nous allions toucher du doigt. Dans la prison ā une ancienne caserne ā la nourriture Ć©tait trĆØs mauvaise, lāhygiĆØne et les soins mĆ©dicaux pratiquement inexistants.”
Les jeunes ont Ć©tĆ© touchĆ©s par la prĆ©sence dāenfants, aussi trĆØs petits: lāun dāeux avait Ć©tĆ© blessĆ© par une balle perdue, alors quāil traversait la frontiĆØre.
“Impossible de dire la douleur que nous Ć©prouvions face Ć une si grande souffrance ā commente Abdo. Les yeux pleins de larmes, ils nous demandaient quel mal ils avaient fait pour mĆ©riter dāĆŖtre dans cette situation.”
Cependant, les jeunes ne se laissent pas abattre, se sĆ©parent en groupes, Ć©coutent leurs histoires, essayent de donner du rĆ©confort, de lāespĆ©rance dans lāamour de Dieu, apportant une aide matĆ©rielle aux besoins les plus urgents.
“Certains avaient besoin de mĆ©dicaments, dāautres de vĆŖtements ou dāun tĆ©lĆ©phone pour appeler leur famille qui ne savait pas où ils Ć©taient. Mais leur premier besoin Ć©tait dāavoir quelquāun qui leur rende visite et sāintĆ©resse Ć eux.”

Foto Ā© 100viaggi.it
Les responsables de la prison indiquent que le manque de nourriture est un des grands problĆØmes.“Un jour ā raconte Abdo ā nous avons prĆ©parĆ© plus de 100 petits bols de ākochariā, plat typique Ć©gyptien prĆ©parĆ© avec des pĆ¢tes et des lentilles. Habituellement, notre visite se concluait par un intense moment de priĆØre. CāĆ©taient eux qui chantaient les psaumes dans leur langue, une seule Ć¢me et une seule voix, avec une telle foi et force intĆ©rieure qui nous entraĆ®nait tous dans un climat spirituel trĆØs profond. Nous ne pouvions pas contenir notre Ć©motion!”
Depuis lors, les visites se sont succĆ©dĆ© rĆ©guliĆØrement, impliquant dans cette forte expĆ©rience les Jeunes pour un Monde uni dāautres villes dāĆgypte, comme Le Caire et Sohag. “Aujourdāhui ā conclut Abdo ā quelques ĆrythrĆ©ens sont dĆ©jĆ rentrĆ©s dans leur pays, mais de nouveaux dĆ©tenus sont arrivĆ©s en prison, victimes du mĆŖme drame. Souvent, nous nous sentons impuissants de ne pas pouvoir faire et donner plus, mais nous les confions Ć Dieu qui peut tout. Cette petite contribution nous est peut-ĆŖtre demandĆ©e pour construire un monde plus uni et fraternel.”
Oct 23, 2013 | Non classifiƩ(e)

Un engagement Ć sortir de nous-mĆŖmes, Ć aller Ć la rencontre des pĆ©riphĆ©ries du monde, y compris des pĆ©riphĆ©ries existentielles, Ć se mettre Ć l’Ć©coute de l’humanitĆ© d’aujourd’hui. C’est ainsi que se sont quittĆ©s Ć la fin de leur rencontre annuelle,Ā les 211 dĆ©lĆ©guĆ©s provenant des pays et des rĆ©gions où le mouvement des Focolari est prĆ©sent. La rencontre a eu lieu au centre de l’Åuvre de Marie Ć Rocca di Papa, du 26Ā septembre au 19Ā octobre.
Au cours d’une liaison Internet, en direct, où plus de dix mille points Ć©taient reliĆ©s dans le monde, la prĆ©sidente, Maria Voce, les a tous saluĆ©s. Dans son message, elle a soulignĆ© l’engagement Ć orienter son regard et ses Ć©nergies vers les “pĆ©riphĆ©ries du monde”, non seulement celles liĆ©es Ć la pauvretĆ© matĆ©rielle mais Ć©galement celles où Dieu est absent. Un processus que les Focolari ont mis en route depuis longtemps et qui a marquĆ© les origines du charisme Ć Trente ainsi que la vie de la fondatrice Chiara Lubich et de la premiĆØre communautĆ© focolarine.
Aujourd’hui encore, comme Ć cette Ć©poque, les Focolari ressentent l’urgence impĆ©rative de s’oublier eux-mĆŖmes en prenant soin des plus petits, des ‘derniers’, faisant tout ce qu’ils peuvent pour qu’une pleine communion puisse ĆŖtre vĆ©cue. « Nous sommes poussĆ©s par JĆ©sus – a continuĆ© Maria Voce en s’adressant aux Focolari du monde entier – JĆ©sus qui continue Ć souffrir dans l’humanitĆ© d’aujourd’huiĀ ; l’humanitĆ© qui nous assaille parfois de ses doutes, parfois de son dĆ©sespoir, mais qui veut rencontrer Celui qui est en mesure de donner un sens Ć ces questionsĀ Ā».
Mais pour rencontrer le monde, nous devons « quitter nos sĆ©curitĆ©s et ‘plonger’ dans l’humanitĆ© la flamme de l’amour Ć©vangĆ©liqueĀ Ā». C’est l’amour qui transforme les frĆØres en une seule famille d’enfants de Dieu, ayant des relations vraies et où chacun est prĆŖt Ć donner sa vie pour l’autreĀ : un amour qui devient rĆ©ciproque. Ce sera le point de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© que tous les membres du Mouvement approfondiront cette annĆ©e.
Ć Rocca di Papa, les reprĆ©sentants des communautĆ©s des Focolari qui vivent dans des pays en guerre Ć©taient prĆ©sents, eux aussi. Dans ces contextes fortement Ć©prouvĆ©s par les conflits armĆ©s et la division, la proposition Ć©vangĆ©lique de l’amour rĆ©ciproque comme voie vers la paix, devient la prophĆ©tie d’un avenir de rĆ©conciliation pour ces peuples. “Nous nous sommes retrouvĆ©s non pas pour nous dĆ©fendre mais pour pardonner Ć qui a fait du mal, pour nous encourager Ć aimer plus”, affirment les reprĆ©sentants des Focolari de la Syrie. Paroles fortes, chargĆ©es d’histoires personnelles, de pas accomplis, d’une vie qui, malgrĆ© les tĆ©nĆØbres de la “nuit syrienne”, ne cesse de progresser vers l’espĆ©rance qui devient priĆØre mondiale “que seul le bien peut triompher du mal”.
La rencontre des dĆ©lĆ©guĆ©s s’est terminĆ©e dans le dĆ©sir de repartir dans son pays « le cÅur ouvert, chacun au pays d’où il Ć©tait parti, pour Ć©tendre cette expĆ©rience de communionĀ Ā». Avec l’espĆ©rance que « l’Ćvangile vĆ©cu par de nombreuses personnes, entraĆ®ne une nouvelle avancĆ©e du Royaume de Dieu dans le mondeĀ Ā».