Aoƻt 23, 2021 | Non classifiƩ(e)
Chiara Lubich nous rappelle que nous sommes tous appelĆ©s au dialogue. Et si, Ć certains moments de la journĆ©e, nous sommes seuls, nous pouvons faire chaque chose en fonction des frĆØres et des sÅurs, comme d’authentiques « apĆ“tres du dialogueĀ Ā». [ā¦] chaque fois que nous devons traiter avec un(e) ou plusieurs frĆØres ou sÅurs, directement ou indirectementĀ : par tĆ©lĆ©phone, par Ć©crit, ou parce que cāest pour eux que nous travaillons ou pour eux que nous prions, nous devons nous considĆ©rer en dialogue continuel, appelĆ©s au dialogue. Et commentĀ ? En nous ouvrant Ć notre sÅur, Ć notre frĆØre, en Ć©coutant de toute notre Ć¢me ce quāil dĆ©sire, ce quāil dit, ce quāil aime. Et cela fait, nous pouvons intervenir en lui donnant ce dont il a besoin, ce quāil convient de lui donner. Et si, par moments, je dois māoccuper de moi (pour prendre mes repas, me reposer, māhabiller) il faut que je le fasse en fonction de mes frĆØres, en ayant Ć lāesprit mes frĆØres qui māattendent. Ainsi, et seulement ainsi, en ne cessant de vivre la « spiritualitĆ© de lāunité » ou « de communionĀ Ā», je peux collaborer efficacement Ć lāĆ©dification de lāĆglise comme « la maison et lāĆ©cole de la communionĀ Ā»[1]Ā ; Ć contribuer, avec les fidĆØles des autres Ćglises et communautĆ©s ecclĆ©siales, Ć lāavancĆ©e de lāunitĆ© de lāĆgliseĀ ; Ć collaborer, avec les personnes dāautres religions ou dāautres cultures, Ć la rĆ©alisation dāespaces toujours plus grands de fraternitĆ© universelle. [ā¦] ConsidĆ©rons-nous tous alors, comme des « apĆ“tres du dialogueĀ Ā» et vivons comme tels. Un dialogue tous azimuts, certes, mais partons du bon piedĀ : en aimant chaque frĆØre que nous rencontrons, prĆŖts Ć donner notre vie pour lui.
Chiara Lubich
[1] Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Cf. Novo Millennio Ineunte, n. 43. Extrait de: āConversazioni in collegamento telefonicoā Citta Nuova ed. pag. 667, – Castel Gandolfo, 22 gennaio 2004
Aoƻt 21, 2021 | Non classifiƩ(e)
Le souvenir d’Anna et Alberto Friso, avec qui Nedo Pozzi, avec crĆ©ativitĆ© et grande compĆ©tence, a partagĆ© pendant des dĆ©cennies son engagement de focolarino mariĆ© au service du monde de la famille.
« Deux idĆ©es maĆ®tresses ont conditionnĆ© toute ma jeunesse : la nĆ©cessitĆ© d’une consĆ©cration totale Ć Dieu et un amour instinctif et crĆ©atif pour la beautĆ© et l’art, avec la certitude inĆ©branlable que, dans ma vie, je devrais faire quelque chose de vraiment importantĀ Ā». Nedo Pozzi n’a pas hĆ©sitĆ© Ć nous confier cet ambitieux projet, Ć nous aussi qui, depuis prĆØs de quarante ans, avons le privilĆØge de faire partie du Centre International des Focolari. Nous avons d’abord travaillĆ© ensemble dans le domaine de la āFamilleā, en raison de ses dons marquĆ©s de communicateur et de sa vaste culture – Ć©pine dorsale d’une rare sensibilitĆ© intĆ©rieure – Nedo a ensuite Ć©tĆ© appelĆ© Ć des tĆ¢ches plus ardues et complexes : contribuer Ć la naissance, en 2000, du rĆ©seau qui relierait les opĆ©rateurs et les experts en communication du Mouvement (NetOne) et, plus tard, avec Vera Araujo, coordonner le dialogue des Focolari avec la culture contemporaine.
Auteur d’articles et de publications pour la Maison dāĆdition CittĆ Nuova, contributions aux discours publics de la fondatrice Chiara Lubich, orateur lors de confĆ©rences internationales, nĆ© Ć Mantoue (Italie) (6 juillet 1937) et Ć©levĆ© sur les rives du lac Majeur, Nedo n’a jamais perdu son audace de rĆŖveur. Au dĆ©but de la vingtaine, il rencontre Angela : une histoire d’amour bouleversante qui leur fera dĆ©clarer candidement aux nombreux cours de fianƧailles que c’est eux qui ont inventĆ© l’amour. Ils se marient tĆ“t le matin avec seulement des tĆ©moins. Quels que soient leur richesse et leur aisance, leur premier repas de mariage se rĆ©sume Ć deux toasts et une biĆØre Ć la gare de Milan (Italie). Leur aventure commune prend joyeusement forme sous ces arches qui Ć©voquent encore aujourdāhui l’image d’une cathĆ©drale laĆÆque. Mais bientĆ“t, le rĆŖve ne correspond plus Ć la rĆ©alitĆ©. Et voici les signes d’une crise qui semble Ć premiĆØre vue irrĆ©mĆ©diable. C’est Ć ce moment que Nedo dĆ©couvre les Focolari auprĆØs d’un couple mariĆ© : c’est la dĆ©couverte du vĆ©ritable amour, l’amour avec un grand A, fait de gratuitĆ©, de pardon, de vie pour les autres, un amour dont la racine est Dieu. DĆØs lors, l’idĆ©al d’unitĆ© devient l’essence de leur amour mutuel. Ils dĆ©couvrent que le don de soi Ć Dieu et aux frĆØres et sÅurs ouvre Ć©galement la possibilitĆ© pour les personnes mariĆ©es de se consacrer Ć Dieu, et Ć diffĆ©rents moments Nedo et Angela rĆ©pondent Ć l’appel Ć devenir des focolarini mariĆ©s. C’Ć©tait l’accomplissement du premier des deux grands dĆ©sirs de Nedo : ĆŖtre tout Ć Dieu. Il ne voulait pas se prĆ©occuper de la beautĆ©, aussi parce qu’il ne pouvait imaginer comment concilier ces deux appels apparemment opposĆ©s. Sa vie est un crescendo d’amour dans son engagement quotidien pour l’humanitĆ©. Et c’est dans ce fait de se sentir, selon ses propres termes, « être directement et vitalement impliquĆ© en payant de sa personne Ć chaque instantĀ Ā», que Nedo Ć©tanche sa soif de beautĆ©, dĆ©couvrant, prĆ©sente dans chaque personne proche, qu’elle soit cĆ©lĆØbre ou en piteux Ć©tat, la BeautĆ© avec un B majuscule. Tous ceux d’entre nous qui ont eu le cadeau de vivre Ć ses cĆ“tĆ©s, de pouvoir pĆ©nĆ©trer – grĆ¢ce Ć ses intuitions – le mystĆØre de sa vie et de la nĆ“tre, peuvent tĆ©moigner qu’Ć Nedo, la rĆ©conciliation des tensions profondes qui ont dominĆ© son adolescence a rĆ©ellement eu lieu. Avec son dĆ©part (12 aoĆ»t 2021) aprĆØs huit ans d’une maladie qui a progressivement rĆ©duit ses capacitĆ©s intellectuelles et relationnelles, nous avons perdu un gĆ©ant de sagesse et de charitĆ©, un homme de foi profonde et d’ouverture passionnĆ©e. Mais nous, comme sa fille Paola a tĆ©moignĆ© avec Angela au nom de ses frĆØres et sÅurs Pierpaolo et Daniela, nous voulons aussi nous souvenir de lui comme d’un mari et d’un pĆØre trĆØs tendre, comme d’un ami de confiance, comme d’un intellectuel qui a vĆ©cu et travaillĆ© pour ouvrir – selon Ć nouveau ses propres termes – « une lueur d’AbsoluĀ Ā».
Anna et Alberto Friso PrƩcƩdents responsables du Mouvement Familles nouvelles
Aoƻt 20, 2021 | Non classifiƩ(e)
Lorsque nous reconnaissons dans la douleur le visage de JĆ©sus abandonnĆ© sur la Croix par son PĆØre et que nous l’acceptons avec toutes nos limites, alors cette douleur se transforme en joie. La vie prend un autre aspect, elle s’amĆ©liore parce qu’elle est vĆ©cue avec amour. La perte du pĆØre J’Ć©tais dĆ©jĆ adulte lorsque mon pĆØre a quittĆ© la maison pour fonder une autre famille mais la perte d’un pĆØre laisse toujours un vide que rien ne peut combler. Des souvenirs et ses paroles me reviennent constamment. Le plus triste, c’est quand tu ne sais pas avec qui partager une joie, un succĆØs. Je suis mariĆ© maintenant, nous avons un enfant en route, mais ce sentiment d’orphelin demeure. Ma femme, par contre, Ć©prouve du ressentiment envers son pĆØre qui a quittĆ© la famille lorsqu’elle et sa petite sÅur Ć©taient petites. C’est pourquoi parler entre nous de la figure paternelle fait ressortir notre grande diversitĆ©. Mais prĆ©cisĆ©ment parce que nous savons ce que signifie l’amour et le manque d’amour, nous nous sommes engagĆ©s Ć ĆŖtre des sources d’amour vĆ©ritable pour nos futurs enfants. Le sujet, parmi dāautres, est mis en avant dans la communautĆ© paroissiale dans laquelle nous nous insĆ©rons : la nature du vĆ©ritable amour, celui qui surmonte l’Ć©gocentrisme, nous est expliquĆ© par JĆ©sus qui nous en a donnĆ© la mesure par sa vie et sa mort. (P.I. – Suisse) L’ami humoriste L’humour, Ć mon avis, est la nouvelle vision, venant de Dieu, de la vie, par rapport Ć l’aspect limitĆ©, dĆ©ficient, parfois tragique que l’homme rencontre chez ses semblables ainsi quāen lui-mĆŖme. Pendant des annĆ©es, j’ai travaillĆ© comme caricaturiste avec Nino, un ami trĆØs cher, sur certaines de ses publications amusantes. Tout le monde, absolument tout le monde, trĆ©buche en marchant. Quant Ć Nino, chaque fois qu’il trĆ©buche, il s’arrĆŖte un instant, y rĆ©flĆ©chit et repart en riant. Puis il nous en parle et tout le monde sourit. Si on y fait attention, c’est un peu le schĆ©ma de son humour. Un humour de plus en plus raffinĆ© au fil des ans, sans le grain de la satire, et pourtant pĆ©nĆ©trant ; une moquerie affectueuse non pas de l’homme, mais du « vieil hommeĀ Ā» qui se cache toujours en chacun. Nino lui-mĆŖme a Ć©crit Ć ce sujet il y a quelques annĆ©es : « à mon avis, l’humour est une dimension imprĆ©vue qui, en plus des quatre mesures traditionnelles d’une personne – taille, longueur, largeur et profondeur – parvient Ć©galement Ć dĆ©couvrir ses quatre anti-mesures. La briĆØvetĆ©, la bassesse, l’Ć©troitesse et la superficialité ». (Vittorio – Italie) Irina et l’ÅcumĆ©nisme Je suis orthodoxe, je suis nĆ©e en Russie et j’ai Ć©pousĆ© un prĆŖtre anglican. Il n’y a jamais eu de difficultĆ©s thĆ©ologiques entre mon mari et moi ; il aimait beaucoup l’Ćglise orthodoxe. Plus tard, nous avons dĆ©couvert combien nous avions aussi dāĆ©lĆ©ments en commun avec l’Ćglise catholique. A Rome, mon mari a dirigĆ© un centre ÅcumĆ©nique pour lequel il a mis toute son Ć©nergie. AprĆØs sa mort, j’ai enseignĆ© la langue russe Ć la GrĆ©gorienne pendant cinq ans. Puis de retour en Angleterre, comme prĆ©sidente d’un centre ÅcumĆ©nique Ć Oxford. Dans un livre intitulĆ© Le chemin de lāunitĆ©, je parle de mon mari, des contacts que nous avons eus avec des personnalitĆ©s importantes de diffĆ©rentes Ćglises qui ont apprĆ©ciĆ© notre travail ÅcumĆ©nique. Bien sĆ»r, il y a encore beaucoup Ć faire pour parvenir Ć l’unitĆ©, mais les esprits prophĆ©tiques qui travaillent dans ce sens ne manquent pas. Ils sont minoritaires, c’est vrai, mais ils sont lĆ et ils sont la grande force de l’Ćglise. MĆŖme si cela nous attriste de voir qu’il y a encore beaucoup de prĆ©jugĆ©s Ć surmonter, nous devons travailler et espĆ©rer, car le commandement du Christ est « que tous soient unĀ Ā». Pour moi, lāĆglise est dĆ©jĆ une.
Aux soins de Lorenzo Russo
(tiré de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, anno VII, n.4, juillet-août 2021)
Aoƻt 16, 2021 | Non classifiƩ(e)
Chiara Lubich nous rappelle que le royaume de Dieu appartient Ć qui ressemble Ć un enfant. Car lāenfant sāabandonne, confiant, Ć son pĆØre et Ć sa mĆØreĀ : il croit Ć leur amour. Ainsi en est-il du chrĆ©tien authentique. Il croit Ć lāamour de Dieu, se jette dans les bras du PĆØre des cieux. Les actes comme les paroles de JĆ©sus dĆ©concertent toujours. Entre autre, Ć propos des enfants. Son Ć©poque les considĆ©rait comme socialement insignifiants du point de vue social. Les apĆ“tres nāen voulaient donc pas autour de JĆ©sus, dans le monde des « adultesĀ Ā». Ils dĆ©rangeaientĀ ! MĆŖme attitude chez les grands prĆŖtres et les scribes. « Voyant les enfants qui criaient dans le templeĀ : “Hosanna au Fils de David“, ils sāen indignĆØrentĀ Ā» et demandĆØrent Ć JĆ©sus de remettre de lāordre. JĆ©sus a, lui, une tout autre attitude devant les enfants. Il les appelle, il les attire Ć lui, Ć©tend la main sur eux pour les bĆ©nir. Il les prĆ©sente mĆŖme comme des modĆØles Ć ses disciplesĀ : « Le Royaume de Dieu est Ć ceux qui sont comme eux.Ā Ā» Dans un autre passage de lāĆvangile, JĆ©sus dit que si nous ne changeons pas et si nous ne devenons pas comme des enfants, nous nāentrerons pas dans le royaume des cieux. Pourquoi le royaume de Dieu appartient-il Ć qui ressemble Ć un enfantĀ ? Parce que lāenfant sāabandonne avec confiance Ć son pĆØre et Ć sa mĆØreĀ : il croit Ć leur amour. Quand il est dans leurs bras, il se sent en sĆ©curitĆ©, il nāa peur de rien. MĆŖme sāil prend conscience dāun danger autour de lui, il lui suffit de se serrer encore plus fort contre son papa ou sa maman pour se sentir tout de suite protĆ©gĆ©. Quelquefois cāest le papa lui-mĆŖme qui le place dans une situation difficile, pour lui faire faire un saut, par exemple. MĆŖme dans ce cas-lĆ lāenfant sāĆ©lance avec confiance. Cāest ainsi que JĆ©sus voit le disciple du royaume des cieux, le chrĆ©tien authentique. Comme lāenfant, il croit Ć lāamour de Dieu, il se jette dans ses bras en toute confiance. Il ignore la peur car il ne se sent jamais seul. Il croit que tout ce qui lui arrive est pour son bien. A-t-il une prĆ©occupationĀ ? Il la confie au PĆØre, sĆ»r que tout se rĆ©soudra. Comme un enfant, il sāabandonne totalement Ć lui, sans rĆ©flĆ©chir. Les enfants dĆ©pendent complĆØtement de leurs parents. Ceux-ci leur donnent nourriture, vĆŖtements, soins, Ć©ducation. Nous aussi, « enfants de lāĆvangileĀ Ā», nous dĆ©pendons en tout du PĆØre. Il nous nourrit comme il nourrit les oiseaux du ciel, nous habille comme les lys des champs. Il sait ce dont nous avons besoin, avant mĆŖme que nous le lui demandions et nous le donne. Le royaume de Dieu mĆŖme, nous nāavons pas Ć le conquĆ©rir. Nous le recevons comme un don des mains du PĆØre. Tant que lāenfant ne connaĆ®t pas le mal, il ne le commet pas. [ā¦] L’Ā«enfant de lāĆvangileĀ Ā» confie tout Ć la misĆ©ricorde de Dieu. Oubliant le passĆ©, il commence chaque jour une vie nouvelle, ouvert aux suggestions de lāEsprit, toujours crĆ©atif. Seul, lāenfant ne peut apprendre Ć parler. Il a besoin quāon le lui enseigne. De mĆŖme, le disciple de JĆ©sus ne suit pas son propre raisonnement. Il apprend tout de la Parole de Dieu, y compris parler et vivre selon lāĆvangile. Lāenfant a tendance Ć imiter son propre pĆØre. Si on lui demande ce quāil fera plus tard, il dit souvent quāil aura le mĆ©tier de son pĆØre. Ainsi lā« enfant de lāĆvangileĀ Ā» imite le PĆØre cĆ©leste, qui est Amour, et il aime comme LuiĀ : il aime tout le monde, car le PĆØre « fait lever son soleil sur les mĆ©chants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes » ; il est le premier Ć aimer, car le Christ nous a aimĆ©s alors que nous Ć©tions encore pĆ©cheursĀ ; il aime gratuitement, de faƧon dĆ©sintĆ©ressĆ©e, comme notre PĆØre du ciel⦠Cāest pour cela que JĆ©sus aime sāentourer de petits enfants et les dĆ©signe comme modĆØles. [ā¦]
Chiara Lubich
Parole de vie octobre 2003 In Parole di Vita, préparé par Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Città Nuova, 2017, p. 702.
Aoƻt 13, 2021 | Non classifiƩ(e)
Saint Augustin ditĀ : « VoilĆ une fois pour toutes le court prĆ©cepte quāon te dicte : Aime et fais ce que tu veux. Si tu te tais, tais-toi par amour ; si tu corriges, corriges par amour. Quāau-dedans de toi se trouve la racine de lāamour et tout ce que tu fais ne peut ĆŖtre que bonĀ Ā». Mets l’amour… Je n’avais jamais imaginĆ© que j’avais Ć©pousĆ© un Ć©tranger. Mon mari rĆ©vĆ©lait un Ć©gocentrisme qui l’Ć©loignait des autres. En rĆ©alitĆ©, il cachait un Ć©norme sentiment d’infĆ©rioritĆ©. Je m’en Ć©tais rendu compte lorsque et pour ne pas le blesser, je ne pouvais mĆŖme pas me rĆ©jouir des succĆØs de nos deux enfants. Et dire quāĆ un moment je me sentais soutenue par lui ! Cet appui avait maintenant disparu et jāĆ©tais en crise. C’est Ć ce moment-lĆ que le message d’une ancienne camarade de classe entrĆ©e au couvent māannonce sa dĆ©cision de quitter la voie prise. Je suis allĆ©e la voir et pendant qu’elle me parlait de solitude, dāidĆ©aux effondrĆ©s, dāenvies et de jalousies dans sa communautĆ©, qui avait des objectifs humanitaires Ć©levĆ©s, il m’a semblĆ© me voir reflĆ©tĆ©e dans un miroir. Nous nous sommes rencontrĆ©es Ć plusieurs reprises. Elle māa citĆ© une phrase de Jean de la Croix qui est devenue une lumiĆØre pour ce que je devais faire pour tenter de sauver ma famille : « LĆ où il n’y a pas d’amour, mets l’amour et tu trouveras l’amourĀ Ā». Je me suis efforcĆ©e. Ce n’Ć©tait pas facile, mais aujourd’hui les choses ont changĆ©, tant pour moi que pour elle. (M.d.A. – Albanie) Rester en Syrie Il y a environ dix ans, alors que la vie Ć©tait devenue difficile pour nous, chrĆ©tiens, nous nous sommes demandĆ© si nous devions rester dans notre pays. De nombreuses personnes avaient choisi de partir ; elles semblaient avoir trouvĆ© un environnement serein, sans le bruit des armes et sans peur. Pourtant, mĆŖme si nous faisons peu ici, nous sentons que notre prĆ©sence est une vĆ©ritable mission. Ce n’est pas tant une question de tĆ©moignage et de fidĆ©litĆ© Ć la terre et Ć la foi, mais de proximitĆ©, celle dont parle le Pape FranƧois. Nous sommes certains quāaussi pour nos enfants, cette situation, mĆŖme si elle n’est pas facile, rĆ©sultera un grand apprentissage de la vie. (V.M. – Syrie) Nous apprenons des petits Kanna est nĆ©e dans une famille chrĆ©tienne et va Ć l’Ć©cole maternelle. Ses nombreuses camarades de classe et l’enseignante sont d’autres religions. A la fin de l’annĆ©e, l’institutrice a saluĆ© tous les enfants un par un. En arrivant Ć Kanna, elle lui a dit : « Je te remercie parce que tu nous as fait connaĆ®tre JĆ©sus. Quand tu en parlais, nous sentions qu’il Ć©tait proche de toi. Tu nous as enseignĆ© les priĆØres que tu as apprises Ć la maison : elles sont belles. Ce matin, je tāai vu remettre Ć ta compagne le prix que tu avais reƧu : ce geste m’a Ć©mu ! Je suis sur le point de me marier mais je veux d’abord recevoir le baptĆŖme et je me prĆ©pare car, comme toi, je veux croire en JĆ©susĀ Ā». (Z.J. – Japon)
Lorenzo Russo
(tiré de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, anno VII, n.4, luglio-agosto 2021)
Aoƻt 10, 2021 | Non classifiƩ(e)
Le 30 juillet 2021, SÅur Antonia Moioli nous a quittĆ©s, accompagnĆ©e de l’affection et des priĆØres de beaucoup. Elle Ć©tait sereine et avait un splendide sourire.
NĆ©e Ć Alzano Lombardo (Bergame, Italie) le 13 juin 1949 dans une famille profondĆ©ment chrĆ©tienne, Antonia Moioli a rencontrĆ© le Mouvement des Focolari Ć l’Ć¢ge de 19 ans : la dĆ©couverteĀ du Dieu Amour lui a fait aimer tout le monde, de la famille Ć l’Ć©cole maternelle. « Je me suis demandĆ©e ce que Dieu voulait de moi. Un prĆŖtre mā a suggĆ©rĆ© de ne pas m’ inquiĆ©ter, de continuer Ć vivre l’idĆ©al et de faire confiance Ć JĆ©sus qui a dit : « A celui qui m’aime, je me manifesteraiĀ Ā». J’ai fait confiance et je me suis abandonnĆ©e Ć cette confiance. Entre-temps, je me suis rendu compte que j’avais pour collĆØgues des femmes religieuses trĆØs vivantes et libres. Elles me donnĆØrent un livre de leur Fondateur, et quand je l’ai lu, j’ai ressenti de la joie pour l’harmonie quāil y avait avec l’IdĆ©alĀ Ā». En 1971, elle entre dans l’Institut des SÅurs de l’Enfant-JĆ©sus, prononce ses premiers vÅux en 1974 et ses vÅux perpĆ©tuels en 1980. Elle vit l’expĆ©rience Ć©ducative avec enthousiasme ; tout le monde se souvient d’elle pour sa vitalitĆ©, son amour et sa passion pour les enfants et les jeunes. En 1977, elle se rend Ć Rome, Ć l’Ć©cole de Santa Maria degli Angeli où elle enseigne et devient directrice de lāInstitut. Elle est une figure de rĆ©fĆ©rence pour de nombreux Ć©tudiants. Ses fonctions institutionnelles ne l’ont pas Ć©loignĆ©e des jeunes, elles lui ont permis de leur montrer la beautĆ© de suivre JĆ©sus. En 1993, elle est la seule religieuse Ć travailler au sein du conseil de la pastorale des jeunes pour le DiocĆØse et la PrĆ©fecture. Une ancienne Ć©lĆØve tĆ©moigne : « SÅur Antonia Ć©tait une femme vraie, capable de montrer Ć l’Ćglise la plus haute vocation de la femme : savoir ĆŖtre une mĆØre, en gĆ©nĆ©rant constamment ses enfants Ć la foi, Ć la rencontre avec JĆ©sus. ⦠en tant que mĆØre qui connaĆ®t le potentiel de ses enfants, elle ne s’est pas arrĆŖtĆ©e devant nos larmoiements . …Une femme forte, capable de montrer son humanitĆ©. Pendant l’accueil des jeunes pĆØlerins qui Ć©taient venus Ć Rome pour la JournĆ©e Mondiale de la Jeunesse (en 2000), Sr Antonia …s’est approchĆ©e de moi et m’a dit : « tu laveras les toilettes du gymnaseĀ Ā». J’aurais prĆ©fĆ©rĆ© me consacrer Ć d’autres activitĆ©s. Avant de commencer, SÅur Antonia m’a dit que pour vraiment servir les gens, il faut se salir les mains. Et lĆ , j’ai remarquĆ© la plus belle chose qui m’a fait reconnaĆ®tre en elle une vĆ©ritable Ć©ducatrice : elle a commencĆ© Ć nettoyer les toilettes avec moi. … Je regardais une femme forte, heureuse d’ĆŖtre une religieuse et une Ć©ducatrice, une femme entiĆØre et rĆ©alisĆ©eĀ Ā». Elle souhaitait que chacun puisse faire l’expĆ©rience qu’aimer, c’est donner sa vie, instant aprĆØs instant. Une autre de ses caractĆ©ristiques, typique du charisme de sa congrĆ©gation, Ć©tait son amour pour les pauvres et sa sensibilitĆ© envers ceux qui luttaient, les personnes les plus simples. Elle avait Ć©galement un grand amour pour les sÅurs plus Ć¢gĆ©es qu’elle. En 1996, elle est responsable de l’Italie et anime les communautĆ©s avec son enthousiasme habituel. Ć la fin de son mandat, elle s’est consacrĆ©e pendant deux ans au service du Centre International pour les religieuses du Mouvement des Focolari et a continuĆ© par la suite, tout en occupant d’autres fonctions. CĆ©lĆ©brant ses 25 ans de consĆ©cration, elle Ć©crit : « Au cours de ces 25 annĆ©es, j’ai fait l’expĆ©rience de Sa fidĆ©litĆ© plus forte que mes infidĆ©litĆ©s. L’immense amour de Dieu guĆ©rit, encourage, soutient, c’est le ParadisĀ Ā». Et encore : « En recommenƧant, chaque fois que j’ai luttĆ© ou Ć©chouĆ©, je me suis toujours sentie enveloppĆ©e d’un immense amour, Marie et le charisme de l’UnitĆ© ont Ć©tĆ© essentiels pour faire de moi une vraie fille de mon fondateur, avec un cÅur Ć©tendu Ć toutes les expressions ecclĆ©siales et Ć l’humanité ». Ces derniĆØres annĆ©es, elle a rencontrĆ© la faiblesse et la maladie ; rien ne lui est Ć©pargnĆ©, on lui demande de tout remettre dans les mains des autres ! En elle, se rĆ©alisent les paroles du fondateur Nicola BarrĆ© : « Cette nuit est un jour splendideĀ Ā», et comme l’a Ć©crit la prĆ©sidente du Mouvement des Focolari, Margaret Karram : « SÅur Antonia laisse derriĆØre elle l’exemple d’une vraie disciple de JĆ©sus, fidĆØle Ć vivre la Parole et Le suivant constamment, qui a travaillĆ© sans relĆ¢che et aux niveaux les plus divers pour la rĆ©alisation duĀ : que tous soient unĀ Ā».
SÅur Tiziana Longhitano
Aoƻt 9, 2021 | Non classifiƩ(e)
Chiara Lubich nous invite Ć regarder JĆ©sus comme Ć un miroir, tout comme sainte Claire dans ses lettres, lāa proposĆ© Ć quelques-unes de ses sÅurs. Un miroir qui, dans son humanitĆ©, reflĆØte la divinitĆ©. Aujourdāhui nous pouvons nous demanderĀ : sommes-nous de quelque maniĆØre, un miroir de JĆ©susĀ ? Le sommes-nous pour les autresĀ ? Dans les lettres Ć AgnĆØs de Prague*, qui font partie des diffĆ©rents Ć©crits où elle exprime son exigence de fidĆ©litĆ© radicale Ć lāĆvangile, (sainte) Claire invite ses sÅurs (lesĀ clarisses) Ć regarder JĆ©sus comme Ć un miroirĀ : JĆ©sus est, dans son humanitĆ©, le miroir qui reflĆØte la divinitĆ©. Elle Ć©critĀ : « Pose ton regard sur le miroir de lāĆ©ternitĆ©, (JĆ©sus) [ā¦] et sois entiĆØrement transformĆ©e [ā¦] en lāimage de Sa divinitĆ©.Ā Ā» (FF 2888) [ā¦]Ā Sainte Claire presse donc AgnĆØs de fixer son regard sur son Ćpoux, mais aussi de lāimiter en refaisant les mĆŖmes choix que Lui, les mĆŖmes actes, les mĆŖmes gestes. [ā¦] Mais aujourdāhui, nous pouvons nous demanderĀ : sommes-nous de quelque maniĆØre, un miroir de JĆ©susĀ ? Le sommes-nous pour les autresĀ ? Ć ce propos je voudrais rappeler un rĆŖve que nous avions les premiers temps. Nous disionsĀ : « Si par une hypothĆØse absurde, tous les Ćvangiles de la terre Ć©taient dĆ©truits, nous voudrions vivre de telle maniĆØre que les hommes, en considĆ©rant notre conduite, en voyant, dāune certaine faƧon, en nous JĆ©sus, puissent rƩƩcrire lāĆvangileĀ : āāAime ton prochain comme toi-mĆŖmeāā ( Mt 19,Ā 19), āāDonnez et on vous donneraāā (Lc 6,Ā 38), āāNe jugez pasā¦āā (MtĀ 7,Ā 1), āāAimez vos ennemisā¦āā (Mt 5, 44), āāAimez-vous les uns les autresāā (cf. Jn 15,Ā 12), āāLĆ où deux ou trois sont unis en mon nom, je suis au milieu dāeuxāā (Mt 18, 20)Ā Ā».
Chiara Lubich
Le miroir, FĆŖte de Ste Claire – Berne, 11 aoĆ»t 2002 * Religieuse de lāordre de Sainte Claire
Aoƻt 6, 2021 | Non classifiƩ(e)
JĆ©sus nous demande de nous faire petits, comme un enfant qui s’abandonne avec confiance Ć son pĆØre et Ć sa mĆØre et qui croit en leur amour. Ā« Nous aussi, āles enfants Ć©vangĆ©liquesā, nous dĆ©pendons du PĆØre en tout – affirme Chiara Lubich – il sait ce dont nous avons besoin, avant mĆŖme que nous le lui demandions, et il nous le donne Ā». Adoption Ć distance En janvier 2017, j’ai adoptĆ© une petite fille originaire du Kenya. Pendant environ un an, cependant, ma vie a pris un tournant inattendu et je n’avais pas de revenu fixe, si bien que je me suis demandĆ©e Ć deux ou trois reprises si je serais en mesure de continuer Ć subvenir aux besoins de l’enfant. « Ce que vous aurez fait Ć l’un de ces petits, c’est Ć moi que vous l’aurez faitĀ Ā», voilĆ ce qui m’a incitĆ© Ć continuer Ć m’occuper d’elle. En fait, aprĆØs chaque moment d’hĆ©sitation, un nouveau projet de travail se prĆ©sentait pour confirmer ma dĆ©cision. Je remercie Dieu qui m’aime immensĆ©ment et me donne des preuves continuelles. (Anny – Roumanie) Un modĆØle innovant DerniĆØre annĆ©e de dentisterie, la plus difficile. Je nāaurais dĆ» penser Ć rien d’autre pour obtenir rapidement mon diplĆ“me, mais j’ai acceptĆ© de donner des cours particuliers Ć Fabio, qui ne travaille pas bien Ć l’Ć©cole, pour aider sa mĆØre, une dame que j’ai rencontrĆ©e par hasard. Gratuitement, car ses finances ne sont pas bonnes. Un jour, alors que je donne des cours de sciences Ć ce garƧon, je dois lui expliquer – comme par hasard – ce que sont les dents. Afin de lāaider Ć mieux comprendre le chef-d’Åuvre qu’est notre appareil masticatoire, sans m’en rendre compte, j’ai inventĆ© un modĆØle avec un dispositif technique simple mais trĆØs pratique pour l’enseignement. J’ai communiquĆ© cette dĆ©couverte Ć mon professeur de thĆØse. Il en a Ć©tĆ© mĆŖme enthousiaste. Non seulement cela, mais il me propose de l’illustrer lors d’une confĆ©rence quāil donnera Ć l’universitĆ© de Caserta, en prĆ©cisant non seulement l’aspect technique mais aussi la circonstance qui m’a poussĆ© Ć le rĆ©aliser. Dans les mois qui ont suivi, j’ai Ć©galement eu l’occasion d’en parler Ć 70 Ć©tudiants. La derniĆØre nouvelle que j’ai reƧue du professeur est qu’un livre sera Ć©galement publiĆ© sur ma dĆ©couverte. Et tout Ƨa parce que j’ai Ć©coutĆ© la demande d’une mĆØre. (Tonino – Italie) Tentation MariĆ© et pĆØre de trois filles, je travaille dans une menuiserie. J’ai un petit compte en banque, mais notre situation Ć©conomique n’est pas florissante. Un jour, lorsque je suis allĆ© faire un dĆ©pĆ“t, j’ai trouvĆ© 235 bolivares enregistrĆ©s en ma faveur : juste la somme dont nous avions besoin ! J’ai fait comme si de rien n’Ć©tait et j’ai dĆ©cidĆ©, avec ma femme, d’attendre une semaine. Pendant que j’attendais, jāimaginais diffĆ©rents scĆ©narios sur l’argent ; peut-ĆŖtre que quelqu’un souffrait ou pouvait perdre son emploi Ć cause de moi. Il y a quelques annĆ©es, l’amour du prochain ne faisait pas partie de mes projets. Mais maintenant… Je suis retournĆ© Ć la banque et j’ai expliquĆ© Ć la personne en charge. « Vous ĆŖtes la personne la plus honnĆŖte que j’aie jamais rencontrĆ©eĀ Ā». Comme j’avais besoin de faire des recherches pour savoir ce qui s’Ć©tait passĆ©, il m’a donnĆ© un rendez-vous trois jours plus tard. Lorsque je suis retournĆ© Ć la banque, ils avaient dĆ©jĆ trouvĆ© l’erreur. J’ai Ć©tĆ© soulagĆ© d’apprendre que l’argent appartenait Ć quelqu’un qui participe aux rĆ©unions de la Parole de Vie dans ma propre paroisse. Heureusement, je n’avais pas succombĆ© Ć ce moment de tentation. (Jose – Venezuela)
Lorenzo Russo
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n.4, juillet-août 2021)
Aoƻt 2, 2021 | Non classifiƩ(e)
Chiara Lubich cite saint FranƧois et sa « joie parfaiteĀ Ā» et nous invite Ć faire lāexpĆ©rience, devant une douleur de renoncement, un dĆ©tachement, une Ć©preuve ou une maladie, la plĆ©nitude de la significationĀ : « Cāest toi, Seigneur, mon unique bien.Ā Ā» Saint FranƧois aimait passionnĆ©ment son Seigneur. Un jour, il Ć©tait en chemin vers Assise. CāĆ©tait lāhiver et le froid trĆØs vif le faisait beaucoup souffrir. En chemin, il expliquait Ć frĆØre LĆ©on ce quāĆ©tait la « joie parfaite, lāallĆ©gresse parfaite » : Elle ne consistait pas Ć faire des miracles ou Ć ressusciter les mortsĀ ; ce nāĆ©tait pas non plus prophĆ©tiser ou parler en languesĀ ; cāĆ©tait ĆŖtre prĆŖt Ć recevoir les injures des frĆØres du couvent vers lequel ils se dirigeaient, dans un bon esprit de charitĆ©, « car au-dessus de toutes les grĆ¢ces et les dons de lāEsprit Saint, il y a celui de se vaincre soi-mĆŖme et de supporter volontiers, pour lāamour du Christ, les peines, les injures et les incommoditĆ©sĀ Ā». CāĆ©tait lĆ , selon lui, « la joie parfaiteĀ Ā». Essayons, nous aussi. Quand nous nous apercevons que la souffrance approche (due Ć un renoncement, un dĆ©tachement, une Ć©preuve, une maladie), rĆ©pĆ©tons avec saint FranƧoisĀ : « LĆ est la joie parfaite.Ā Ā» Cela revient Ć dire, en donnant aux mots leur pleine significationĀ : « Cāest toi, Seigneur, mon unique bien.Ā Ā» VoilĆ une rĆ©flexion exigeante et sans Ć©chappatoire, nāest-ce pasĀ ? Pourtant, cāest en posant de tels actes que lāon peut progresser dans la vie, et mĆŖme volerĀ ; on peut ainsi laisser derriĆØre soi un sillage de lumiĆØre et entraĆ®ner un grand nombre de personnes.
Chiara Lubich
La joie parfaite, TĆ©lĆ©rĆ©union – Castel Gandolfo, 17Ā dĆ©cembre 1998.
Juil 29, 2021 | Non classifiƩ(e), Tutela minori
Ć propos du cas de violence sur mineurs de la partĀ Ā deĀ Ā J.M.M.,Ā Ā ex-membre consacrĆ©, le Mouvement des Focolari a instituĆ© le 26 juillet 2021 un organe de surveillance, ayant fonction de superviseur indĆ©pendant (FSI) sur les enquĆŖtes en cours menĆ©es par la sociĆ©tĆ© GCPS Consulting, commission indĆ©pendante mandatĆ©e par le MouvementĀ Ā des Focolari en dĆ©cembre 2020. La prĆ©sidente du Mouvement des Focolari, Margaret Karram et le co-prĆ©sident JesĆŗs MorĆ”n ont nommĆ© Alain Christnacht Ć la fonction de superviseur indĆ©pendant. Cet organe a Ć©tĆ© instituĆ© tout dāabord pour garantir les victimes ainsi que le dĆ©roulement correct des enquĆŖtes de la sociĆ©tĆ© GCPS Consulting, Ć laquelle le Mouvement des Focolari renouvelle sa totale confiance et qui demeure le seul organe autorisĆ© Ć mener lāenquĆŖte. Les personnes qui dĆ©sireraient prendre contact avec le superviseur indĆ©pendant pour ce qui concerne lāenquĆŖte, peuvent le faire en Ć©crivant Ć lāadresse courriel: superviseurac@gmail.com. Dāici dĆ©cembre 2021, GCPS Consulting rĆ©digera un rapport public qui exposera en dĆ©tail les conclusions et les recommandations de la commission dāenquĆŖte. Ć cet Ć©gard, la surveillance du superviseur indĆ©pendant, extĆ©rieur au Mouvement des Focolari, reprĆ©sente une garantie supplĆ©mentaire pour les victimes et un soutien complĆ©mentaire Ć la recherche de la vĆ©ritĆ©. Qui est Alain Christnacht ? Alain Christnacht, FranƧais, est un haut fonctionnaire de lāĆtat ; il a rempli des fonctions au niveau national telles que prĆ©fet et conseiller dāĆtat. Aujourdāhui, il est prĆ©sident du Samusocial de Paris, un groupement d’intĆ©rĆŖt public qui vient en aide aux personnes sans domicile fixe. Il a Ć©tĆ© prĆ©sident ou administrateur dāorganisations de la jeunesse ; depuis 2016 il prĆ©side une commission nationale indĆ©pendante dāexpertise sur la pĆ©dophilie, composĆ©e de magistrats et de mĆ©decins, qui conseille la ConfĆ©rence des Ć©vĆŖques de France.
Stefania TanesiniĀ Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā