Une Pâques d’Espérance mais surtout à vivre ensemble. 1700 ans après le Concile de Nicée, en cette année 2025, les différentes Églises chrétiennes célèbrent Pâques le même jour, le dimanche 20 avril.
Une belle coïncidence qui constitue un appel à tous les chrétiens à faire un pas décisif vers l’unité, un appel à se redécouvrir unis dans la pluralité.
En présence d’une époque marquée par des divisions continues, sur tous les fronts, et plus que jamais en cette occasion qui nous rapproche du mystère de la Résurrection, nous partageons quelques paroles prononcées par Chiara Lubich à Palerme en 1998 sur « Une spiritualité pour le dialogue », plus précisément une « spiritualité œcuménique ».
Il s’agit d’une invitation directe à répondre à l’appel de l’amour réciproque, non pas individuellement mais collectivement ; la possibilité de regarder Jésus abandonné sur la croix comme une lumière qui, même dans le sacrifice extrême, non seulement guide mais devient un chemin sûr où nous pouvons conduire nos pas.
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Du 30 mai au 1er juin, selon le calendrier des grands événements du Jubilé de l’Espérance 2025, il y aura le Jubilé des familles, des enfants, des grands-parents et des personnes âgées ; et du 28 juillet au 3 août, le Jubilé des jeunes. Il s’agit de deux grands événements qui rassembleront à Rome des milliers de personnes venues du monde entier.
Le mouvement des Focolari propose à cette occasion des itinéraires pour approfondir la spiritualité de l’unité et la vie de certains témoins de l’espérance. En particulier, un itinéraire par étapes à travers l’Italie, intitulé « Jeunesse et sainteté », a été créé pour les jeunes. Pour plus de détails, nous avons interviewé Paola Torelli et Lais Alexandre Pessoa des Centres de Jeunes du Mouvement.
Commençons par le Jubilé des jeunes : comment est née l’idée du projet « Jeunesse et sainteté » ?
Le Jubilé des jeunes est une occasion unique d’entreprendre un voyage, à la fois physiquement à Rome et dans d’autres lieux jubilaires à travers le monde. Ce parcours n’est pas seulement un voyage à travers des lieux, mais surtout une expérience de rencontre avec Dieu et avec tant de témoins de l’espérance, dont la vie peut nous aider à grandir dans la foi et dans l’espérance. D’où l’idée de Jeunesse et Sainteté, pour tous les jeunes qui participeront au Jubilé des jeunes à la fin du mois de juillet, en proposant un parcours accompagné par des témoins de l’espérance.
Quelles sont les propositions du mouvement des Focolari ?
Quelques étapes en Italie sont proposées
Sassello (Gênes) pour rencontrer le témoignage de la bienheureuse Chiara Luce Badano. (fondazione@chiarabadano.org) (fondazione@chiarabadano.org)
Gênes pourmieux connaître les deux amis Alberto Michelotti et Carlo Grisolia, aujourd’hui Serviteurs de Dieu (info@albertoecarlo.it)
Loppiano (Florence), dans la cité-pilote internationale des Focolari, pour rencontrer les témoins de l’espérance d’aujourd’hui.(accoglienza@loppiano.it)
Assise pour découvrir le témoignage de vie de Saint Carlo Acutis, qui sera canonisé le 27 avril 2025 dans le cadre du Jubilé des adolescents. (Programme d’accueil des jeunes)
Rome pour un voyage en étapes autour des quatre mots clés du Jubilé : Pèlerinage et Profession de Foi, Porte Sainte, Espérance, Réconciliation. Le parcours se fera le long de l’itinéraire des Sept Églises, accompagné d’un itinéraire spirituel.
Le 4 août, visite au Centre international des Focolari (Rocca di Papa). Il sera possible de participer à une visite guidée pour une rencontre plus approfondie du charisme de l’unité et de l’histoire de la vie de la fondatrice Chiara Lubich, dont le corps est inhumé dans ce centre. (accoglienza@focolare.org)
Est-il possible de choisir une seule étape ou s’agit-il d’un chemin unique qui comprend toutes les étapes mentionnées ?
Les étapes proposées sont indépendantes, chaque groupe ou personne peut choisir celles auxquelles il souhaite participer ou, si possible, faire le parcours complet. Pour chaque étape, des contacts de référence sont disponibles pour le programme et les visites.
Y a-t-il d’autres propositions pour les jeunes ?
À Rome, tous les mois, au Point de rencontre des Focolari, a lieu un rendez-vous intitulé Appelés à une seule espérance – Jeunes en chemin. Avec différents mouvements et associations qui ont accepté l’invitation, nous offrons la possibilité de nourrir et de renforcer l’espérance par l’échange de témoignages, la réflexion, le silence, la prière. C’est une expérience de connaissance mutuelle. Préparer ces rendez-vous avec les autres Mouvements et Associations nous fait grandir et être de plus en plus Église.
Passons maintenant au Jubilé des familles, des enfants, des grands-parents et des personnes âgées, qui aura lieu à la fin du mois de mai : que proposent les Focolari ?
Deux événements sont prévusle vendredi 30 mai. Il s’agit de parcours interactifs pour découvrir le Jubilé de l’Espérance en famille avec des enfants et des jeunes jusqu’à 12 ans, avec des réflexions et des jeux adaptés à cette tranche d’âge. Le premier aura lieu au Centre international des Focolari, où l’on pourra également visiter plusieurs lieux significatifs, dont la maison où Chiara Lubich a vécu et la chapelle où elle est inhumée avec les cofondateurs du mouvement. Le second événement se déroulera à Rome, dans différentes églises et lieux significatifs, à partir du point de rencontre des Focolari.
Guerres, massacres, fortes polarisations, où même le pacifisme peut devenir source de division : telle est l’actualité dans laquelle nous sommes plongés.
La figure d’Igino Giordani (1894-1980), homme de paix parce qu’il était juste et cohérent, nous donne aujourd’hui quelques idées pour lever les yeux et continuer d’espérer, en tentant un dialogue là où cela semble impossible, pour briser les idéologies cristallisées et les absolutismes, pour construire une société inclusive, pour refonder la paix sur l’unité.
Parmi les témoins les plus vivants de la culture de la paix du XXe siècle, son pacifisme puise directement dans l’Évangile : tuer un autre homme signifie assassiner l’être fait à l’image et à la ressemblance de Dieu. Giordani aspire donc à la paix, il se dépense de toutes les manières, il dialogue avec quiconque pour la paix, il ne recule même pas lorsqu’il s’agit de soutenir la ratification du Pacte Atlantique et d’assurer la sécurité et la défense de l’Europe et de l’Italie… On peut dire que son pacifisme est à 360°, sans exclusion.
Passons en revue quelques-uns de ses écrits.
« … le premier conflit mondial éclata. […] Et des meetings bellicistes explosèrent sur la place où j’allais pour protester contre la guerre ; à tel point qu’une fois, une personne que j’estimais, en entendant mes cris, m’avertit : – Mais vous voulez vous faire tuer !…
[…] En mai 1915, j’ai été appelé sous les drapeaux. […]
La tranchée ! C’est là que je suis passé de l’école à la vie, entre les bras de la mort, sous les salves de canon. La boue, le froid, la saleté atténuèrent la découverte amère : que les soldats étaient tous opposés au meurtre appelé guerre, car le meurtre était l’assassinat de l’homme : tous la détestaient. […] Nous étions à Oslavia, près des ruines appelées Pri-Fabrisu : Je me souviens de l’agonie (de agone) endurée dans ces lieux, plus tard, pendant mon séjour de trois ans à l’hôpital, dans un petit poème intitulé I volti dei morti. Je me souviens de la dernière strophe qui disait : “Cette malédiction de la guerre” [2]».
Giordani a été grièvement blessé et, de retour du front, il a passé trois ans à l’hôpital militaire de Milan, avec des lésions irréversibles à une jambe. Son pacifisme était donc fondé sur la vie vécue. Engagé ensuite dans la vie politique, il a toujours cherché le dialogue avec tous, même avec ceux qui avaient des opinions opposées aux siennes, convaincu que l’homme doit toujours être accueilli et compris. Il ne s’est jamais enfermé dans des positions absolues. Voici comment il décrit son intervention au Parlement en faveur du Pacte atlantique :
« À la Chambre, je me souviens d’un discours que j’ai prononcé le 16 mars 1949, […] sur le Pacte atlantique, qui depuis trop longtemps n’était présenté que sous l’aspect de l’anticommunisme, c’est-à-dire de la préparation d’une guerre contre les Russes. […] J’ai dit que chaque guerre est un échec des chrétiens. “Si le monde était chrétien, il ne devrait pas y avoir de guerres… […] La guerre – ai-je ajouté – est un meurtre, un déicide (meurtre de Dieu en effigie : c’est-à-dire dans l’homme qui est son image) et un suicide” [3]».
Le discours de Giordani a été applaudi par la droite et par la gauche : patient tisserand de relations, il a mis en évidence la valeur positive d’un choix de la part de l’Italie qui pouvait être interprété en faveur de la guerre. Giordani était convaincu que pour la paix, il fallait essayer toutes les voies, au-delà des alignements stratégiques, et il espérait que la politique chrétienne serait capable de se démêler des polarisations en cours pour s’élever en force de paix.
Il écrit en 1953 :
« La guerre est un meurtre à grande échelle, revêtu d’une sorte de culte sacré […]. La guerre est à l’humanité, comme la maladie l’est à la santé, comme le péché l’est à l’âme : elle est destruction et massacre, investissant âme et corps, les individus et la collectivité.
[…] La fin peut être la justice, la liberté, l’honneur, le pain : mais les moyens produisent une telle destruction de pain, d’honneur, de liberté et de justice, ainsi que de vies humaines, y compris celles des femmes, des enfants, des personnes âgées, des innocents de toutes sortes, qui annulent tragiquement le but qu’ils se sont fixé.
En substance, la guerre ne sert à rien, si ce n’est à détruire des vies et des richesses[4] ».
Giordani nous rappelle donc que la paix est le résultat d’un projet : un projet de fraternité entre les peuples, de solidarité avec les plus faibles, de respect mutuel. C’est ainsi que l’on construit une monde plus juste, aujourd’hui encore.
[1] Igino Giordani, L’inutilità della guerra, Città Nuova, Roma, 2003, (terza edizione), p. 57 [2] Igino Giordani, Memorie di un cristiano ingenuo, Città Nuova, Roma 1994, pp.47-51 [3]Idem, p.111 [4] Igino Giordani, L’inutilità della guerra, Città Nuova, Roma, 2003, (terza edizione), p. 3
Nous publions le rapport de l’année 2024 sur les activités du Mouvement des Focolari dans le domaine de la Protection de la Personne, en prenant comme introduction les mots que le Pape François a adressés à la Commission Pontificale pour la Protection des Mineurs et par lesquels, de fait, il a actualisé le mandat avec lequel il l’avait constituée il y a 10 ans. Nous nous sentons fortement appelés à réaliser cette « conversion intégrale » à laquelle fait appel le Saint-Père, qui n’est jamais totalement accomplie, mais qui nous demande de nous interroger continuellement, d’avoir un regard humble, toujours attentif, protecteur et accueillant envers chaque personne. Il nous demande de poursuivre avec persévérance le chemin de la formation et de la proximité authentique, conscients de la nécessité de changer, afin que chaque personne se sente en sécurité, aimée et respectée dans nos milieux et dans nos différentes activités.
2024 : écoute, formation, réglementation
Trois éléments ont caractérisé l’année écoulée du point de vue de la Protection, dans le Mouvement des Focolari : l’écoute et l’implication des victimes et des témoins à différent titre dans les processus de réparation et de formation des responsables ; la multiplication des cours et des sessions de formation pour tous les participants et la poursuite de la construction du cadre normatif, avec la mise en œuvre du Protocole pour les cas d’abus et la rédaction des Lignes Directrices pour les services d’écoute et d’accueil.
La rencontre, en novembre dernier, des responsables du Mouvement dans le monde avec des personnes victimes d’abus sexuels ou d’abus de pouvoir de la part de membres du Mouvement des Focolari a été d’une importance fondamentale. Les victimes ont raconté leurs histoires de grande souffrance et les graves conséquences sur leur vie, sur les communautés dont elles faisaient ou font encore partie. Des membres de la famille de l’une des victimes étaient également présents et ont témoigné des graves conséquences des abus sur l’ensemble des membres de la famille. Les mots de l’un des participant expriment bien l’importance de ce moment : « L’écoute de ces personnes a marqué un ‘avant’ et un ‘après’. Avec délicatesse et clarté, elles nous ont dit à quel point le Mouvement a failli dans ce qui est au cœur de son charisme : l’unité, l’amour du prochain, parce que dans de nombreux cas, non seulement nous avons été en quelque sorte coresponsables des abus commis, mais nous avons également laissé les personnes seules face à leur douleur. » .»
En outre, la contribution des victimes, de même que l’implication de professionnels de différentes disciplines, extérieurs au Mouvement, ont été fondamentales pour le travail réalisé au Centre International et dans les territoires pour les documents produits cette année et la formation à la protection des communautés des Focolari dans le monde, tout comme la conception et l’ouverture d’espaces d’écoute et d’accueil.
A également vu la création d’une Commission d’étude sur les abus de pouvoir et les abus spirituels survenus au sein du Mouvement. Son objectif est d’en approfondir les causes, afin de modifier les pratiques néfastes et de mettre en place des mesures de prévention appropriées. L’étude, qui est encore en cours, fait également appel à des conseils extérieurs de spécialistes dans différents domaines : psychologique, pédagogique et juridique. Cette analyse est soutenue et encouragée par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie et, bien qu’elle n’en soit qu’à sa phase initiale, son importance est reconnue, car il est clair que la création et la mise en œuvre de normes et de protocoles ne suffisent pas : il faut aussi approfondir les dynamiques qui ont conduit aux différentes formes d’abus.
Enfin, des documents normatifs et des Lignes Directrices ont été actualisés, mis en œuvre et produits (à paraître prochainement en français), ce qui est également le résultat d’une coopération fructueuse avec la Commission Pontificale pour la Protection des Mineurs, qui a suivi et encouragé les nouvelles étapes franchies.
« Aujourd’hui, plus que jamais, dans le monde où nous vivons, plein de divisions, de tragédies, de conflits, où les gens ne dialoguent pas, se réunir a une très grande signification », a déclaré Margaret Karram, présidente du mouvement des Focolari, dans une interview publiée sur News.va pendant les journées de la rencontre œcuménique intitulée Appelés à l’espérance – Acteurs clés du dialogue, promue par le Centro Uno, le secrétariat international pour l’unité des chrétiens du mouvement des Focolari. Ses paroles ont exprimé une certitude qui est restée dans le cœur et l’expérience des 250 personnes venues de 40 pays et de 20 Églises chrétiennes, ainsi que des plus de 4 000 personnes connectées dans le monde entier par streaming qui ont assisté à l’événement.
La rencontre, qui s’est tenue au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo du 26 au 29 mars 2025, s’est ouverte avec la contribution de Jesús Morán, coprésident du mouvement des Focolari, et de Callan Slipper, théologien anglican, qui a déclaré : « L’œcuménisme, en réparant nos interactions personnelles au sein de la communauté chrétienne, permet à l’Église d’être elle-même. Ce qui sert l’humanité nous sert également. Sans lui, notre santé spirituelle diminue, tout comme toutes les autres dimensions de la vie humaine ne peuvent s’épanouir sans la réconciliation apportée par Jésus ». Et Mr Morán de conclure : « L’unité plutôt que l’union, et le christianisme comme manière d’être plutôt que comme doctrine, peuvent être deux voies fructueuses pour l’œcuménisme en réponse à ce que l’histoire nous demande aujourd’hui ».
La rencontre a proposé une méthode pour cheminer dans l’unité : le dialogue, celui qui émerge de la spiritualité du mouvement des Focolari, le dialogue de la vie, le dialogue du peuple, et celui qui émerge de ce que l’on appelle l’œcuménisme réceptif, qui en est très proche. Karen Petersen Finch, presbytérienne américaine, a souligné par son expérience l’importance du dialogue sur la doctrine de la foi, normalement réservé aux théologiens, aux responsables ecclésiastiques et aux comités officiels de dialogue, mais qui implique de plus en plus le peuple.
Une journée a été consacrée à un pèlerinage à Rome, avec la visite de la basilique Saint-Laurent Martyr et de l’abbaye des Trois Fontaines, où la tradition situe le martyre de saint Paul. Dans une atmosphère de recueillement, cette journée a été, comme l’a dit l’un des participants, « une rencontre avec les premiers martyrs de l’Église indivisée qui, par l’authenticité de leur vie, de leur foi et de leur témoignage, nous insufflent le courage d’annoncer le Christ aujourd’hui ». Puis, dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, le pèlerinage s’est achevé par une prière œcuménique. L’œcuménisme a ses racines bibliques dans la prière, en commençant par Jésus. Dans sa prière, il a lui-même demandé au Père : « Que tous soient un ». Ses paroles, dans divers passages de l’Écriture, nous invitent à demander quoi que ce soit au Père « en son nom, ensemble et d’un commun accord ». C’est ainsi qu’ensemble, réunis dans l’unité, les prêtres et les laïcs de toutes les confessions chrétiennes présentes ont demandé au Père la paix dans tous les coins de la terre et la réconciliation entre tous les chrétiens.
Abbaye des Trois FontainesBasilique de San LorenzoPrière à saint Paul
Parmi les thèmes abordés au cours de la rencontre figuraient les anniversaires importants de l’année 2025 : le 1700e anniversaire du Concile de Nicée, la Pâque qui sera célébrée le même jour par toutes les églises chrétiennes, et le 60e anniversaire de l’abolition des excommunications entre l’Église de Rome et l’Église de Constantinople. Martin Illert, représentant du Conseil œcuménique des Églises, a déclaré à propos du Concile de Nicée : « Je suis convaincu que la prière et la réflexion communes nous font avancer sur le chemin de l’unité, car nous nous souvenons à la fois de nos racines communes et de notre mission partagée ». L’archevêque Andrea Palmieri, du Dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens, a quant à lui déclaré : « Ces événements sont certes importants, mais (…) les paroles doivent être suivies de décisions concrètes et prophétiques. Je suis convaincu que les réflexions entamées cette année contribueront à la maturation de décisions qui pourront marquer l’avenir du chemin œcuménique ».
Comment la synodalité peut-elle contribuer à l’Œcuménisme ? On en a parlé lors d’un panel formé par des personnes qui ont participé au Synode de l’Église catholique: trois délégués fraternels, membres de différentes Églises, un évêque catholique et une invitée spéciale ont partagé leur expérience vécue dans laquelle la participation active de tous a contribué à un dialogue affectif et effectif avec une « forte dimension œcuménique », comme l’a dit S.E. Khajag Barsamian, de l’Église apostolique arménienne, « qui met l’accent sur l’unité, les expériences spirituelles partagées et le respect mutuel entre les chrétiens ». « L’ensemble du Synode, en tant qu’exercice spirituel, a eu une profonde influence sur ma compréhension de moi-même et de mon ministère, mais aussi sur mon Église », n’hésite pas à affirmer le pasteur Dirk G. Lange, de la Fédération luthérienne mondiale. Pour Mgr Brendan Leahy, évêque catholique de Limerick (Irlande), la méthode de travail utilisée pendant le synode, la « conversation dans l’Esprit », a contribué à me rendre « plus attentif dans mon travail et mon ministère à écouter davantage, en reconnaissant le germe de la vérité présent en chaque personne », tandis que pour le Dr Elizabeth Newman, de l’Alliance baptiste mondiale, la synodalité est fondée sur « la prise de conscience, et la pratique, que son propre point de vue ne doit pas prévaloir. On ne doit pas ‘gagner ‘». Margaret Karram, présidente du mouvement des Focolari, déclare : « Nous savons que l’espérance est une vertu et que nous ne pouvons pas la perdre. Nous devons la nourrir, la cultiver en nous-mêmes pour pouvoir la donner aux autres » et invite chacun à faire grandir l’espérance et la foi par “des gestes, même petits, envers le prochain : des gestes de solidarité, de communion, d’ouverture… ce n’est qu’ainsi que nous pouvons espérer”.
Un appel donc à l’espérance qui, au cours de la rencontre, s’est transformé en réflexion et en approfondissement, enrichi par des signes concrets et des témoignages de vie qui illustrent le chemin de l’action œcuménique au niveau mondial (Forum chrétien mondial, JC2033), international (Ikumeni-Amérique latine, Ensemble pour l’Europe, John17), local (du Brésil aux Philippines, de l’Irlande du Nord à la Serbie, de la Hollande au Venezuela, de l’Allemagne à l’Ouganda…) et qui est en train d’impliquer des Églises, des prêtres et des laïcs, des théologiens et des chercheurs, des adultes et des jeunes, des individus et des groupes, tous véritables protagonistes du dialogue.