Une exposition dédiée à Chiara Lubich (1920-2008), témoin et inspiratrice de la valeur universelle de la fraternité. Une étape pour ceux qui se rendent à Rome en cette année jubilaire ; au centre de l’exposition, le thème de la ville, lieu privilégié pour construire des relations fraternelles, ouvertes sur le monde. Le parcours de l’exposition multimédia est réalisé par le Centre Chiara Lubich avec la Fondazione Museo storico del Trentino.
Le samedi 15 mars 2025, à partir de 18h30, l’événement inaugural de l’exposition aura lieu avec un moment artistique inspiré de la fiction « Chiara Lubich – L’amour vainc tout » (réalisée par Giacomo Campiotti). Le maestro Carmine Padula interprétera au piano les morceaux qu’il a composés pour la bande originale du film. Suivront des lectures théâtrales de textes de Chiara Lubich et un dialogue sur certaines séquences de la fiction, avec Saverio d’Ercole, producteur créatif d’Eliseo Entertainment.
Le dimanche 16 mars 2025, dans l’après-midi, un moment sera consacré aux jeunes à partir du texte de Chiara Lubich d’octobre 1949 « la Résurrection de Rome ». Ce moment sera suivi d’un concert de piano offert par le Maestro Paolo Vergari.
Du 15 mars 2025 au 31 janvier 2026, l’exposition sera ouverte du mardi au dimanche, de 10h00 à 17h00, sur rendez-vous jusqu’à 20h00 au Focolare Meeting Point (Via del Carmine, 3 – Rome).
De jeunes guides, disponibles sur demande, accompagneront les visiteurs.
Le Mouvement politique pour l’unité (Movimento Politico per l’Unità ) et l’ONG New Humanity , expressions du mouvement des Focolari, avec l’appui de Porticus, promeuvent le projet politique mondial intitulé « One Humanity, One Planet : Synodal Leadership » (Une humanité, une planète : le leadership synodal). Destiné aux jeunes de 18 à 40 ans ayant une expérience de la représentation politique, du leadership gouvernemental ou des mouvements sociaux, le programme propose une formation académique, un accompagnement personnalisé et un hackathon à Rome à l’aide d’experts internationaux.
Objectif : renforcer la participation des jeunes politiciens aux processus de défense des droits politiques au niveau mondial, à travers un parcours de réflexion et d’action collaborative entre leaders sociopolitiques, en générant un réseau mondial de jeunes leaders de différents continents. Un défi pour surmonter les crises actuelles (sociales, environnementales, politiques et économiques) et aider à créer un réseau de leadership pour la création et le développement de stratégies politiques au niveau international.
Le programme débutera à la fin du mois d’avril 2025, la date limite de dépôt des candidatures est fixée au 31 mars, il durera deux ans et sera totalement gratuit. Des contributions d’institutions académiques prestigieuses et d’ONG internationales sont attendues. Le cours sera mixte, à la fois en présentiel et en ligne par le biais de modules interactifs avec des experts du monde entier, y compris d’éminents dirigeants politiques et des professeurs d’universités renommées. Un événement d’une semaine est prévu à Rome – du 6 au 12 octobre 2025 – avec des invités internationaux pour susciter des propositions d’actions mondiales collaboratives afin de résoudre les défis sociaux, environnementaux et économiques actuels.
La langue ne doit pas être un obstacle. C’est pourquoi les réunions synchrones seront traduites en espagnol, en portugais, en français, en anglais, en italien ou dans une autre langue si nécessaire.
Que propose le programme ?
Il s’agit d’un processus complet d’action collective qui intègre la formation, l’information, les relations, les outils et les réunions. Il offre des expériences et des outils pour améliorer la qualité des politiques et leur impact sur la transformation sociale. Sont prévus des espaces de formation et d’élaboration de connaissances collectives avec l’aide de conférenciers et d’experts internationaux, et des temps de réflexion entre les participants. Les jeunes participants seront toujours accompagnés par un tuteur ayant une expérience politique afin d’améliorer leur propre projet politique dans le domaine social, économique et environnemental et seront inclus – à partir de la deuxième année – dans un réseau mondial de 600 jeunes leaders de différents continents.
À la fin du programme, ils recevront un diplôme officiel attestant de leur participation à cette formation.
En cette année consacrée au Jubilé de l’espérance, les Gen4 de Rome – les enfants du mouvement des Focolari – ont entamé un parcours par étapes pour approfondir leur connaissance de l’histoire du christianisme et comprendre comment vivre le Jubilé dans leur ville qui accueille des millions de pèlerins du monde entier. Les étapes concernent les basiliques vaticanes de Rome : Saint-Pierre, Saint-Jean-de-Latran, Saint-Paul-hors-les-Murs, Sainte-Marie-Majeure. Pour les guider, ils ont fait appel au Père Fabio Ciardi, OMI, professeur de théologie spirituelle et auteur de nombreux livres et publications.
Première étape : la basilique Saint-Pierre
En octobre 2024, deux mois avant le début du Jubilé, 33 enfants et autant d’adultes ont pu, avant d’entrer dans la basilique Saint-Pierre, faire connaissance avec une réalité très particulière, située à côté de la résidence du Pape François. Il s’agit du Dispensaire de Sainte Marthe, un lieu où l’Évangile prend corps chaque jour et où il se manifeste dans l’aide à de centaines mères et enfants. Une occasion d’expliquer aux Gen4 comment le Jubilé peut être vécu concrètement en aidant les autres.
« C’est un véritable centre de consultation familiale qui a commencé en 1922 cette œuvre d’assistance aux enfants pauvres et à leurs familles », explique le père Fabio ». Aujourd’hui, plus de 400 enfants avec leurs mères sont assistés gratuitement par une soixantaine de médecins bénévoles. La plupart d’entre eux sont sans permis de séjour et sans couverture médicale ». Examens gynécologiques et pédiatriques, mais aussi examens dentaires pour les sans-abri.
Le Père Fabio relie ensuite son histoire à celle de Saint Pierre à travers des dessins. Les enfants, dans un silence solennel, écoutent sa voix dans leurs écouteurs : « Jésus rencontre Simon le pêcheur et l’invite à le suivre. Viens avec moi, lui dit-il, je ferai de toi un pêcheur d’hommes. Et il lui donne un nouveau nom, il l’appelle Pierre, ce qui signifie pierre, parce qu’il veut construire son Église sur lui ». Et tandis que l’histoire se poursuit, nous nous rendons à la basilique pour prier sur la tombe de saint Pierre. « Pierre est venu à Rome. Lorsque Néron mit le feu à la ville, il accusa les chrétiens et Pierre fut tué dans le cirque de l’empereur Caligula que Néron avait rénové… et enfin le tombeau de saint Pierre dans sa basilique ». Les Gen4 ont l’air de se souvenir avec force, malgré l’afflux de touristes en ce samedi après-midi romain. Sur le chemin de la Porte Sainte, on marche pour découvrir quelques œuvres d’art. Cette Madone était très chère à Chiara Lubich », explique le Père Fabio dans l’allée de droite, « chaque fois qu’elle venait à la basilique, elle s’arrêtait ici pour prier Marie ».
L’arrêt à Saint-Jean-de-Latran
La deuxième étape a lieu en janvier 2025. Cette fois, le groupe est plus nombreux : 140 personnes, dont 60 enfants, toujours sous la houlette experte du Père Fabio, sont réunies pour découvrir la basilique Saint-Jean-de-Latran, pleine de surprises et de trésors liés à l’histoire de la chrétienté. Attentifs et intrigués, écouteurs sur les oreilles, les Gen4 sont restés plus de deux heures à écouter l’intense narration du Père Fabio.
Gen4 à Saint-Jean-de-Latran Gen4 à Saint-Jean-de-LatranGen4 à Saint-Jean-de-Latran
« C’était beau de raconter l’histoire de l’obélisque, c’était beau d’expliquer la signification du cloître », écrit le père Fabio sur son blog, « c’était beau de raconter l’histoire de saint Jean-Baptiste et de saint Jean l’Évangéliste et de laisser les enfants aller à la découverte de leurs statues dans la basilique ». C’était beau de montrer l’ancienne chaise du Pape et l’actuelle sur laquelle il s’assoit pour prendre possession de sa fonction. C’était beau de montrer les reliques de la table sur laquelle Jésus a célébré la dernière Cène et celle sur laquelle Pierre a célébré ici à Rome. C’était beau de passer ensemble la Porte Sainte… C’était beau d’être avec les enfants et de leur raconter de belles choses… »
Entre-temps, les enfants ont noué une relation particulière avec le père Fabio. Ils marchent dans la basilique à ses côtés, lui serrent la main, lui posent des questions pour en savoir plus. « Mais à quoi ressemble le Paradis ? » demande un Gen4. « Imaginez une journée d’école bien remplie. Quand elle se termine, vous rentrez à la maison et vous la trouvez belle, confortable, chaleureuse, avec vos parents, vos grands-parents, vos amis qui vous donnent de la joie et de l’attention. Vous vous sentez heureux à ce moment-là, n’est-ce pas ? Et c’est cela le paradis : un endroit où l’on se sent bien, où l’on se sent chez soi ! Cette étape se termine également. Nous rentrons chez nous heureux et conscients que le Jubilé doit être un moment où nous donnons de l’espoir et du bonheur aux plus défavorisés, à nos pauvres, à ceux qui souffrent.
Le voyage continue mais les belles occasions se renouvellent avec les autres générations
En attendant de poursuivre ce voyage avec les Gen4, Gen3 (40 adolescents), Gen2 (30 jeunes) et un groupe d’adultes, fascinés par l’expérience positive que les enfants vivaient avec le Père Fabio, ils ont voulu eux aussi faire le même voyage, avec lui pour guide.
« D’abord les enfants, puis les jeunes et les adultes. Saint-Jean de Latran, Saint-Pierre, Saint-Paul et Sainte-Marie-Majeure. C’est ainsi que je vis et fais vivre le Jubilé », écrit le père Fabio sur son blog. « Je parle d’histoire, d’art, de spiritualité, parce que tout est lié, l’humain et le divin, le passé et le présent. Ce sont des monuments vivants, qui parlent encore après des centaines d’années et continuent à raconter des choses toujours belles ».
Gen 2 à Saint-Paul-hors-les-MursGen 2 à Saint-Paul-hors-les-MursGen 2 à Saint-Paul-hors-les-Murs
Les jeunes ont remercié le père Fabio « pour avoir préparé nos cœurs à une si belle expérience, tu nous as aidés à traverser cette étape de l’Année Sainte ensemble, avec profondeur et ironie. Nous avons aimé l’atmosphère que tu as su créer, suscitant en nous le désir de visiter ensemble d’autres sites romains importants pour les premiers chrétiens et le désir d’approfondir le sens d’être des pèlerins en route vers le but du Paradis ».
Le mardi 4 mars, la la 17ème année académique de l’InstitutUniversitaireSophia de Loppiano (Figline et Incisa Valdarno – FI) a été inaugurée.La cérémonie s’est déroulée dans l’Aula Magna de l’Institut, en présence de toute la communauté universitaire et d’une représentation du riche réseau de relations et de collaborations que l’Institut Universitaire Sophia, au cours de ces 17 premières années de vie, a été en mesure de tisser avec des institutions, d’autres universités et des réalités du tiers secteur.
Parmi les intervenants figuraient : le Magnifique recteur Declan O’Byrne ; le Grand Chancelier de l’Institut, S. E. Monseigneur Gherardo Gambelli, archevêque de Florence ; la Vice-Grande Chancelière, la doctoresse Margaret Karram, présidente du Mouvement des Focolari ; l’évêque de Fiesole, S. E. Monseigneur Stefano Manetti ; le maire de Figline et Incisa Valdarno, Valerio Pianigiani ; Paolo Cancelli, directeur du Bureau de développement de l’Université pontificale Antonianum ; Marco Salvatori, président du Centre international d’étudiants Giorgio La Pira.
La pièce maîtresse de la cérémonie a été le discours intitulé « Dialogue, religions, géopolitique » prononcé par Fabio Petito, professeur de relations internationales et directeur de la Freedom of Religion or Belief & Foreign Policy Initiative à l’université du Sussex, ainsi que coordinateur scientifique du programme « Religions et Relations Internationales » du Ministère des Affaires Etrangères et de l’ISPI (Institut d’études politiques internationales). M. Petito a souligné qu’aujourd’hui, « lareligion semble faire partie du scénario actuel d’instabilité et de crise internationale et se trouve parfois au centre de celui-ci. Cependant, bien qu’il s’agisse d’un phénomène moins visible à l’échelle mondiale, « on ne peut nier qu’au cours du dernier quart de siècle, les efforts déployés par les représentants des communautés religieuses pour répondre à la violence et aux tensions politiques par le biais d’initiatives de dialogue et de collaboration interreligieuse se sont considérablement accrus ». M. Petito a ainsi souligné l’importance que des lieux comme l’Institut universitaire Sophia peuvent avoir pour approfondir et diffuser de manière créative la culture de la rencontre et « faire fleurir de petites graines d’espérance et des fruits d’unité et de fraternité humaine ».
Prof. Fabio Petito
Dans le plus pur style de Sophia, communauté universitaire internationale et laboratoire de vie, de formation, d’étude et de recherche, le discours d’ouverture a été suivi d’un moment de dialogue, animé par le journaliste et vaticaniste Andrea Gagliarducci (Eternal Word Television Network et ACI Stampa), auquel ont participé le Grand Chancelier Monseigneur Gherardo Gambelli, qui effectuait sa première visite à l’Institut, la Vice-Grande Chancelière la doctoresse Margaret Karram et six étudiants de l’université.
Le dialogue, à partir des histoires personnelles de jeunes de Terre Sainte, des Philippines, d’Argentine, du Kosovo, de Sierra Leone et du Pérou, a abordé des thèmes d’importance mondiale et d’une brûlante actualité : la valeur de la diplomatie de proximité pour la résolution des conflits et la recherche de la paix ; l’engagement en faveur d’une économie plus juste et plus équitable, avec l’expérience de l’Economy of Francesco ; le rôle des jeunes de la Méditerranée dans la construction d’une culture de la rencontre ; la valeur de
la réconciliation et du dialogue interreligieux en particulier entre chrétiens et musulmans avec l’expérience de Sophia des Wings of Unity; les espoirs des jeunes Africains engagés dans le projet Together for a New Africa, pour le changement et le bien commun de leur continent ; les inquiétudes et les fragilités des jeunes à la recherche d’une vocation et d’un épanouissement dans le monde globalisé.
L’inauguration de l’année académique 2024-25 a mis en évidence, une fois de plus, la capacité de cette réalité académique encore petite à former des jeunes préparés à affronter la complexité du monde d’aujourd’hui, dans une perspective transdisciplinaire, et à travailler en synergie avec des spécialistes de divers domaines et institutions pour promouvoir le dialogue entre les cultures dans le concret de la vie sociale, en donnant une impulsion à la croissance intérieure, intellectuelle et sociale des personnes dans une dynamique de réciprocité.
Déclarations
Le Grand Chancelier de l’Institut, S.E. Monseigneur Gherardo Gambelli, Archevêque de Florence : « Parmi les objectifs de l’Institut figure celui de “promouvoir dans le concret de la vie sociale le dialogue entre les cultures, en donnant une impulsion à la croissance intérieure, intellectuelle et sociale des personnes dans une dynamique de réciprocité”. Plusieurs mots-clés émergent dans ce projet : promotion, vie sociale, dialogue, croissance intérieure, intellectuelle et sociale, réciprocité. Des termes tous orientés vers l’épanouissement personnel, permettant ainsi à l’individu, non seulement de savoir habiter dignement le « nous » de la communauté dans laquelle il s’insère, mais aussi de se sentir de plus en plus habité par ce « nous » auquel il appartient. Un « nous » qui ne veut pas s’opposer à un hypothétique « vous », mais qui se rend quotidiennement capable d’embrasser tout ce qui apparaît avec le visage de l’autre, du différent, du mis au rebut ».
La Vice-Grande Chancelière, Margaret Karram, Présidente du Mouvement des Focolari : « Il est important que, dans une institution comme la nôtre, le dialogue et le rôle des religions soient mis en valeur dans la situation mondiale actuelle, où – nous le voyons ces derniers jours – des personnes et des peuples risquent de se noyer dans la confusion et le découragement. […] L’Institut Universitaire Sophia également, en tant que “maison” d’une culture fondée sur l’Évangile, s’engage avec et dans l’Église, à of-frir des réponses et des orientations à la lumière du charisme de l’unité. Il nous appartient à présent d’aller de l’avant avec courage et de nous engager à faire en sorte que soit davantage reconnu l’apport de cet Ins-titut Universitaire dans la promotion de la culture de l’unité, qui contribue à construire la paix et la frater-nité entre les personnes et les peuples. »
Declan O’Byrne, Magnifique Chancelier de l’Institut Universitaire Sophia : « Ensemble, en tant que communauté académique unie par un idéal commun, nous continuons à construire Sophia comme un phare de sagesse et d’unité dans le paysage de l’enseignement supérieur. Puisse notre engagement collectif continuer à éclairer les esprits, à inspirer les cœurs et à transformer la société, un pas après l’autre, vers cette civilisation de l’amour à laquelle nous aspirons tous ».
Valerio Pianigiani,maire de Figline et Incisa Valdarno : « Face aux divisions et à la violence qui ne peuvent nous laisser indifférents, la connaissance, la tolérance et la compréhension du monde qui nous entoure peuvent être l’antidote à la brutalité et aux divisions. Un pont qui aide à comprendre l’autre, en vue de travailler ensemble et de rechercher le bien commun. Merci à ceux qui travaillent dans cet institut avec passion et engagement chaque jour, pour faire grandir des esprits toujours plus conscients, ici aussi, à Figline et Incisa Valdarno, une communauté qui grandit fermement dans la valeur de la paix, de la solidarité et du dialogue ».
Stefano Manetti,évêque de Fiesole : « L’engagement au dialogue et à la communication avec tous raccourcit les distances, élimine la marginalisation et devient un signe évangélique d’espérance dont nous avons tant besoin. Je souhaite donc aux enseignants, aux étudiants de continuer à racheter les derniers, à travers le don de relations, le partage de thèmes culturels, et de continuer à être des « anges de l’espérance » pour tous ceux que vous rencontrez sur votre chemin ».
Paolo Cancelli, directeur du Bureau de développement de l’Université pontificale Antonianum: « Nous sommes convaincus que nous devons travailler ensemble dans la culture du dialogue comme voie, dans la collaboration commune comme conduite, dans la connaissance mutuelle comme méthode et critère. […] Nous devons mettre au centre, l’humilité, la vocation à servir un processus dans lequel nous avons une certitude : personne ne se sauve seul. Et c’est précisément dans cette logique, qui est celle de la symphonie des diversités, que le moment est venu de déployer nos talents, nos émotions, nos volontés, pour construire ce qui est l’opportunité d’un avenir différent. Un avenir où la fraternité et l’harmonie peuvent en quelque sorte nous accompagner dans cette symphonie des diversités qui fait l’authenticité de la mission universitaire. Je crois qu’au niveau académique et scientifique, cela se réalise dans l’interdisciplinarité et la transdisciplinarité. Nous avons devant nous un polyèdre de complexité et nous ne pouvons pas résoudre les situations à partir d’un seul sujet. Nous avons besoin de l’idée d’être ensemble ».
Marco Salvadori, président du Centre international des étudiants Giorgio La Pira: « C’est avec une grande joie que j’apporte les salutations du Centre international des étudiants Giorgio La Pira. L’inauguration d’une nouvelle année académique est toujours un moment de grand enthousiasme et de réflexion. C’est l’occasion de regarder vers l’avenir, de relever des défis et de contribuer à la construction d’un monde plus juste et plus durable par l’étude, l’engagement et le dévouement. Ce que nous célébrons aujourd’hui n’est pas seulement le début d’une nouvelle année académique, mais une chance d’apprendre, de grandir ensemble et de construire des liens durables entre les cultures et les générations. Je souhaite donc à tous, et en particulier aux jeunes étudiants, une année pleine de découvertes et d’épanouissement personnel et professionnel ».
Marta, Lina, Efi et Moria sont quatre femmes, quatre focolarines, qui ont parcouru des chemins différents dans leur vie et qui ont maintenant trouvé un point de rencontre entre les rêves, la réalité et qui ont donné leur accord pour déménager de leurs focolares précédents à Chimaltenango, pour commencer l’expérience de vivre ensemble dans une ville où la pauvreté, l’interculturalisme et les fractures entre les groupes ethniques sont le pain quotidien.
Chimaltenango est une ville du Guatemala située à 50 km de la capitale et à 1800 mètres au-dessus du niveau de la mer. Près de 120 000 habitants de 23 peuples indigènes différents s’y sont regroupés pour survivre économiquement.
«J’ai vécu en Argentine pendant de nombreuses années , – commence Efi, originaire du Panama. – J’ai ensuite passé quelques années au Mexique et, juste avant la pandémie, je suis venue au Guatemala où je ne suis restée que trois mois, puis j’ai dû repartir au Panama pour rester auprès de ma mère qui est tombée malade et est décédée. C’est une année qui m’a aussi permis de repenser beaucoup de choses, de faire le bilan de ce que j’avais vécu jusqu’alors et de renouveler le choix de me donner à Dieu que j’avais fait il y a des années ». Elle est retournée au Guatemala pour ce projet à Chimaltenango.
« J’ai grandi dans un environnement rural, avec des gens très simples, et mon rêve a toujours été de faire quelque chose pour les plus humbles », explique Efi. – Ici, il y a beaucoup de pauvreté. Et il y a aussi des communautés indigènes, des gens qui ont connu la spiritualité du Mouvement et qui, à cause de la pandémie et de la réalité sociale dans laquelle ils vivent, ont été laissés en marge de la société ».
Lina est guatémaltèque, d’origine maya, Kaqchikel. Elle explique que l’un des clivages les plus évidents est celui qui existe entre les autochtones et les métis (également appelés « ladinos » au Guatemala, c’est-à-dire tous ceux qui ne sont pas autochtones). Il n’y a pas de relations fraternelles, pas de dialogue. « Pour moi, dit-elle, l’objectif a toujours été de surmonter ce fossé. Dès mon premier contact avec les Focolari, j’ai pensé que c’était la solution pour ma culture, pour mon peuple, pour les gens proches de moi ». Elle se souvient du moment où, en décembre 2007, à la fin de sa période de formation en tant que focolarine, elle avait salué Chiara Lubich en lui disant : « Je suis indigène et je m’engage à apporter cette lumière à mon peuple Kaqchikel ». « J’ai senti qu’il s’agissait d’un engagement exprimé devant elle, mais pris devant Jésus ». De retour au Guatemala, elle s’est consacrée à l’accompagnement des nouvelles générations, toujours dans le but de créer des liens d’unité tant dans les communautés indigènes que dans la ville.
Moria, Lidia, Marta, Lina, EfiLina en visite dans une familleAvec un groupe dans l’âtre
Marta est aussi guatémaltèque. Métisse. Au cours de ses premières années au focolare, elle a également pu se consacrer à la diffusion du charisme de l’unité dans les communautés indigènes. Plus tard, elle a été chargée de la gestion du Centre Mariapolis, la maison pour les rencontres du mouvement de Guatemala City. Ce travail intense a duré 23 ans, au cours desquels s’est développé le processus de réconciliation nationale et les revendications des peuples indigènes, les différentes communautés indigènes ayant choisi le Centre Mariapolis comme lieu de rencontre. Elle s’est ensuite rendue au Mexique pendant un certain temps. À l’époque, on parlait d’identité. Elle s’est alors posé la question : « Quelle est mon identité ? Quelles sont mes racines ? » Elle a trouvé sa réponse dans la Vierge de Guadalupe qui, lors de son apparition au Mexique en 1531, était représentée dans le poncho de Juan Diego avec des caractéristiques somatiques typiques des peuples amérindiens. « Pour moi, cela m’a permis de réaliser que j’étais métisse comme elle, qu’elle avait deux racines et qu’elle pouvait dialoguer aussi bien avec les unes qu’avec les autres ».
Moria, originaire de Chimaltenango, vit dans sa famille pour des raisons de santé et fait partie du focolare, tout comme Lidia, une focolarine mariée qui vit à Guatemala City.
Des histoires qui s’entrecroisent jusqu’à ce qu’elles s’installent dans cette ville qui rassemble de nombreux milieux et de nombreuses cultures en une seule. « Notre désir est d’être avec les gens, de nous rapprocher d’eux. Dans les choses simples et quotidiennes – dit Efi – : “ce bonjour dit à l’un, ce sourire, ce moment d’écoute, ce moment avec cette dame qui ne peut même pas parler espagnol parce qu’elle parle sa propre langue et que nous ne nous comprenons pas” ». Elle raconte : « Un jour, j’avais besoin d’acheter du pain. Je vais au marché et les vendeuses sont assises sur une natte en osier. Si je veux dialoguer avec l’une d’entre elles, je me mets au même niveau, je me penche et, comme c’est un lieu de commerce, j’essaie d’être honnête avec elle ».
« Depuis notre arrivée, nous avons proposé de reprendre contact avec les personnes qui, à différentes époques, ont connu la spiritualité de l’unité – poursuit Lina – et de leur rendre visite dans leurs maisons, en apportant toujours quelque chose, un fruit par exemple, comme c’est la coutume chez ces peuples. De cette manière, la réciprocité se crée et ils se rapprochent du focolare qui s’emplit ainsi des voix des mères avec leurs enfants ou même des jeunes, et parfois de quelques pères qui prennent leur courage à deux mains et les accompagnent. Ainsi, sans le chercher, une communauté se crée autour de ce nouveau focolare au cœur de la culture indigène du Guatemala.