Mouvement des Focolari

Une avancée vers l’unité

Déc 12, 2004

Ecuménisme/2

 Sur les lieux où a été formulé le credo Vendredi 26 novembre, quarante évêques et responsables ecclésiastiques – orthodoxes, siro-orthodoxes, arméno-apostoliques, anglicans, protestants et catholiques de rites divers, venant de 18 pays – se sont rendus ensemble à Nicée, sur les lieux où, il y a 1700 ans, a été formulée la profession de foi chrétienne commune dite symbole de Nicée-Constantinople, au cours du premier concile œcuménique. Conscients des tristes conséquences de la désunité au cours des siècles, ils se sont fait la promesse solennelle, dans ce lieu symbolique, de mettre en pratique en toute chose et avant tout le commandement évangélique de l’amour réciproque, « afin que le Christ vive toujours parmi nous et que le monde puisse croire », comme l’a dit l’archevêque de Prague, le cardinal Miloslav Vlk, l’un des principaux organisateurs de la rencontre. Ce moment a constitué – au dire des participants – l’un des points culminants de la 23e Conférence œcuménique des évêques et responsables ecclésiastiques amis du Mouvement des Focolari qui s’est déroulée à Constantinople du 23 novembre au 1er décembre 2004, à l’invitation du patriarche œcuménique Bartholomée Ier.

Participation du patriarche œcuménique Bartholomée 1er Le patriarche Bartholomée 1er est intervenu lors de la prière œcuménique d’ouverture en l’église catholique Saint-Antoine, où ont afflué les chrétiens des différentes communautés présentes à Istanbul. Le lendemain, il s’est adressé aux évêques et responsables ecclésiastiques en se réjouissant de leur zèle en faveur de l’unité des chrétiens et il a abordé le thème de la Conférence : « Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20). Faisant référence à l’Écriture et à la pensée des Pères de l’Église grecs, le patriarche a souligné trois conditions fondamentales pour que se réalise la promesse de Jésus : « l’amour pour le Christ, qui se réalise avec l’observance de tous ses commandements, la foi en lui, manifestée comme confiance en lui, et la foi juste…, comme juste connaissance de sa personne qui naît de la communion personnelle avec lui ».

Visites aux communautés chrétiennes d’Istanbul Au cours de la Conférence, les participants ont visité les communautés chrétiennes de la ville, s’unissant à leur prière, prenant connaissance de leurs trésors spirituels et partageant leurs joies et leurs souffrances. En particulier, ils se sont rendus au siège du patriarche arméno-apostolique Mesrob II. Après la célébration des vêpres, celui-ci s’est longuement entretenu avec ses hôtes de la vie et de la situation de l’Église arménienne, qui a souvent donné au fil des siècles un témoignage héroïque. Dans un message qu’il avait envoyé pour l’ouverture de la Conférence, il avait déjà formulé un appel passionné à l’unité. La rencontre avec le vicaire patriarcal syro-orthodoxe Filüksinos Yusuf Çetin a été elle aussi très cordiale et sa communauté a fait fête aux évêques. Dans une interview, le métropolite Yusuf Çetin a souligné l’exemple que représente pour les fidèles une telle entente entre évêques. Un geste œcuménique de grande portée Au Phanar, siège du patriarcat œcuménique, les évêques ont eu la joie de participer aux prières solennelles à l’occasion du retour de Rome des reliques de saint Jean Chrysostome et de saint Grégoire de Nazianze, un geste œcuménique d’une grande signification qui « confirme – comme l’avait dit à Rome le patriarche Bartholomée Ier – qu’il n’existe pas dans l’Église du Christ de problèmes insurmontables quand l’amour, la justice et la paix se rencontrent ». Les évêques et responsables ecclésiastiques ont aussi participé à la célébration de la fête de saint André, patron du patriarcat œcuménique, pour laquelle étaient venues à Constantinople des délégations des Églises orthodoxes dans le monde et une délégation du Vatican conduite par le cardinal Walter Kasper.

« Dialogue de la vie » La présence du Christ au milieu de ceux qui sont unis en son nom a été à la fois le thème du congrès et l’expérience qui en a rythmé le déroulement, créant « un solide lien de fraternité authentique », selon les évêques eux-mêmes. Trois interventions préparées par Chiara Lubich ont illustré les fondements de la voie œcuménique issue de la spiritualité de communion vécue dans le Mouvement des Focolari : « le dialogue de la vie » ou « dialogue du peuple ». Il ne s’agit pas – explique Chiara Lubich – « d’un dialogue de la base qui s’opposerait ou se juxtaposerait à celui des sommets, c’est-à-dire des responsables des Églises, mais un dialogue auquel peuvent participer tous les chrétiens ». « Si nous vivons ainsi dans nos Églises, elles refleuriront », a affirmé un évêque catholique d’Angleterre en faisant allusion aux grands défis de la sécularisation. Et un évêque luthérien a exprimé ses impressions du congrès par les parole de l’hymne : « Ubi caritas et amor, ibi Deus est » (là où sont la charité et l’amour, là est Dieu).

Des pas vers l’unité Au cours du programme, des personnes du Mouvement des Focolari de plusieurs Églises ont dit comment, en différents points du monde, elles travaillent à faire grandir la communion dans leurs Églises et entre les différentes communautés chrétiennes. Un prêtre catholique de Roumanie a apporté son témoignage : un patient dialogue empreint de charité a transformé radicalement les relations entre les pasteurs et les différentes communautés chrétiennes de sa ville. Ce dialogue a aussi permis de faire naître des initiatives communes, auxquelles participent aussi désormais les autorités civiles. Un orthodoxe du Liban a parlé du dialogue en actes entre le mouvement Jeunesse orthodoxe et le mouvement des Focolari. Deux protestants et un catholique ont parlé aux évêques de la Journée œcuménique « Ensemble pour l’Europe » qui a rassemblé le 8 mai 2004 à Stuttgart dix mille personnes de nombreux mouvements, communautés et groupes spirituels de plusieurs Églises.

Rencontre avec le cardinal Kasper La présence de la délégation vaticane pour la fête de saint André a permis de rencontrer le cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. Faisant état des récents développements œcuméniques, celui-ci a souligné l’apport des mouvements d’Église à la cause de l’unité : « Je suis très reconnaissant envers ces mouvements, envers le mouvement des Focolari et je pense que c’est un signe de l’Esprit Saint… Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons faire quelque chose pour la venue du Royaume de Dieu et les mouvement sont une voie très importante ».

En septembre 2005 à Bucarest Avant de se séparer, les évêques et responsables ecclésiastiques ont décidé de se retrouver en septembre 2005 à Bucarest (Roumanie), en réponse à l’invitation du patriarche roumain-orthodoxe Teoctist et de son synode.

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