En ce chaud mois de Janvier, par un dimanche ensoleillé, comme en offre en abondance cette belle terre ivoirienne, la communauté des Focolari de Man et de sa région, se sont présentés les vœux de bonne année 2021.

Les talentueux présentateurs ont guidé le programme en s’aidant des trois paroles clés «merci», «pardon» «S’il te plaît» que le Pape François a proposé pour bien vivre en famille : « Ce sont les paroles pour entrer dans l’amour » a t-il dit.

Après le temps traditionnel de l’échange des nouvelles, les Focolari ont donc dit « merci » à Dieu pour l’année 2020, et se sont remerciés réciproquement, chacun venant au micro s’exprimant dans leur propre langue.

Ils se sont rappelés des évènements de 2020, des joies et des peines vécues, des incertitudes liées au Covid et à l’élection présidentielle…. Un enfant a raconté les trois mois de maladie vécue douloureusement et sa gratitude d’être là aujourd’hui. Un papa disait sa fierté de la réussite scolaire de son enfant…

L’évènement communautaire central qui a été rappelé est la fête du centenaire de la naissance de Chiara en février 2020. La méditation intitulée « Gratitude » de celle-ci a résonné profondément dans ce havre de verdure tropicale qui abrite la Mariapolis Victoria :

« Jésus, Je t’aime. Non parce qu’on m’a appris à te parler ainsi. Non parce que mon cœur me suggère cette parole. Non parce que la foi me fait croire que tu es l’amour, ni même parce que je sais que tu es mort pour moi. Je t’aime. Parce que tu es entré dans ma vie plus que l’air dans mes poumons. Plus que le sang dans mes veines. Que tu es arrivé là où personne ne pouvait pénétrer. Quand personne ne pouvait m’aider. Chaque fois que personne ne pouvait me consoler. »

S’en est suivi le temps du « pardon ». Ils ont demandé pardon à Dieu pour tous leurs manquements, en remettant tout à Sa miséricorde. « Dieu a fait de nous une grande famille – et Chiara nous l’a toujours recommandé «  Soyez une famille ». Mais nous devons toujours recommencer » a expliqué un présentateur.  « Parfois, nous n’accueillons pas ceux qui sont différents de nous. Nous ne considérons pas toujours les autres comme un cadeau précieux. Facilement unjugement vient à nos lèvres ou un préjugé à notre esprit, qui empêchent la réalisation du Testament de Jésus « afin que tous soient un ». »Un temps d’examen de conscience et de silence a clos ce temps nécessaire pour recommencer ensemble.

Et enfin, ce fut la présentation des vœux à proprement dit, qui fut un temps de fête et de danse, qui a entraîné petits et grands. Aux sons de tubes musicaux actuels, des chansons « en langues » locales et des tams tams, ils ont dansé dans un seul mouvement harmonieux, qui exprimait l’unité des cœurs.

Les jeunes filles ont fait un sketch sur le bon samaritain, reprenant de façon inspirante et convaincante, les mots du Pape François dans sa dernière encyclique « Tous Frères ».

Gouvide Kouassi Innocent, un jeune, a composé un poème sur la jeunesse pour un monde uni, qui a été récité avec brio et emphase par ses amis.

« Je suis un enfant comme toi. Je ne suis ni jaune, ni noir, ni blanc, ni vert, je comme toi. Je ne suis ni africain, ni européen, ni américain, ni asiatique ; malgré ma religion que je sois musulman, chrétien, animiste ou bouddhiste, je suis un enfant comme toi… car nous avons tous la même couleur du sang, les mêmes parties du corps, même si je suis handicapé, pauvre, même si je porte des vêtements déchirés, aimez-moi tel que je suis. Comme l’as si bien dit le créateur, « aimez-vous les uns les autres » car c’est en s’aimant mutuellement malgré nos différences de vie, de religion, de coutumes, de peaux, de continents, que nous arriverons à bâtir un jour une jeunesse pour un monde uni. »

S’en est suivi l’approfondissement du thème de la prière et de l’union à Dieu, tel que Chiara Lubich l’a enseigné, et un échange spontané d’expériences.  Enfin, la messe à l’Église Sainte Marie Reine d’Afrique et un repas partagé ont clôturé cette fête profonde et joyeuse.