Mouvement des Focolari
Personnes, planète et futur

Personnes, planète et futur

Conscients de la crise écologique et sociale qu’affronte notre planète, des centaines de personnes agissent constamment dans le monde entier afin de trouver des solutions créatives à ces grands problèmes et le font, dans leur quotidien, à travers des actions grandes ou petites. Des actions qui cependant, naissent, grandissent et meurent dans un isolement total. ‘’Ensemble, nous pouvons faire beaucoup plus’’ est un des leitmotivs proposés par Prophetic Economy, une initiative qui essaie de créer des réseaux de collaboration entre tous ceux qui dans le propre contexte, travaillent à la faveur du développement humain, indépendamment de l’âge, de la nationalité, de la croyance. L’événement principal de Prophetic Economy se tiendra à Castel Gandolfo (Rome), du 2 au 4 novembre 2018. Il concernera des experts dans différents domaines, comme Jeffrey Sachs, économiste et essayiste nord-américain, un des plus grands experts mondiaux en matière de questions environnementales et de développement durable, ou comme Luigino Bruni, économiste italien, coordinateur international du projet Économie de Communion. « L’expérience – affirme Florencia Locascio, coordinatrice générale de Prophetic Economy – s’adresse à toutes les personnes, organisations et entreprises qui sont en train de proposer des solutions durables et créatives au problème de la pauvreté, de l’inégalité, de la crise sociale et environnementale que nous sommes en train de vivre. Nous voulons identifier les change-makers, les ‘’innovateurs’’, afin de leur donner visibilité ». Durant l’événement, en plus du workshop, activités d’intelligence collective, échanges et conférences de personnalités et d’experts internationaux, se tiendra la remise des prix du concours ‘’Prophetic practices award 2018’’. Un concours qui entend primer, donner visibilité et mettre en contact des expériences déjà existantes d’ ‘’économie prophétique’’ toutes ces bonnes pratiques déjà en cours et qui contribuent au bien commun. Paolo Matterazzo, responsable de la communication de la Communauté de Nomadelfia, explique : « Les adolescents et les nouvelles générations ont quelque chose d’important à dire et ils contribuent jusqu’à présent avec enthousiasme en apportant des exemples concrets très stimulants ». Les premiers trois vainqueurs du concours recevront une somme d’argent comme prix et seront aussi invités à présenter leurs propres projets durant l’événement de novembre. Les dix premiers dans la classification auront aussi l’opportunité de présenter leurs bonnes pratiques. L’échéance du concours est prévue pour le premier août. Pour plus d’informations consulter le site http://www.propheticeconomy.org Source : United World Project

Evangile vécu : “Ma grâce te suffit”

A table Un collègue manquait toujours à table. A cause de son caractère agressif, il n’avait pratiquement pas d’amis. Un jour j’ai insisté pour qu’il vienne et en réponse, il m’a confié le drame qu’il vivait avec son fils drogué. Je l’ai écouté profondément, puis il est venu manger avec moi. Les collègues, en voyant la cordialité avec laquelle nous parlions entre nous, ont alors adopté une attitude de respect envers lui.   O.F. – Slovaquie Un cadeau Dans le bureau où je travaille j’ai proposé avec une autre collègue, de ramasser de l’argent pour un cadeau à faire à un employé qui devait partir en retraite. Lorsqu’il s’est agi d’acheter le cadeau, la collègue m’a dit qu’il suffisait de dépenser la moitié de la somme et que nous pouvions nous partager le reste. Je lui ai répliqué que cela ne me semblait pas juste, mais elle a ajouté que c’était l’habitude. Je suis restée silencieuse, pour lui faire comprendre que je ne pensais pas de la même façon. Peu après elle est venue s’excuser, et depuis ce jour nous sommes devenues des amies.  F.M. – Italie Une rose et une promesse Depuis longtemps je m’occupe de garder ouvert l’oratoire de la paroisse pour que les jeunes aient un endroit où se retrouver en dehors de l’école. Ce n’est pas un engagement minime. Quelquefois ils se disputent entre eux et il n’est pas toujours facile de ramener le calme. Une fois, pour en séparer deux qui se bagarraient, j’ai reçu un coup de poing destiné à l’autre. Pris de panique ils se sont enfuis tous les deux. Mais peu de temps après, celui qui m’avait frappé involontairement est revenu avec une rose et la promesse d’être meilleur.  F.B. – Suisse Stage Pendant mon stage à l’hôpital je remarque un patient. Je lis sa fiche clinique et j’apprends qu’à cause du diabète, il a subi l’amputation d’un doigt et de la moitié d’un pied. Malheureusement sa situation s’est aggravée et les médecins ont décidé de lui amputer toute la jambe. Je prends sa situation à cœur et je décide de lui parler de la prochaine opération. Il est au désespoir, et j’essaie de le consoler. « Regarde – lui dis-je – j’ai un cadeau pour toi, mais ce n’est pas quelque chose de matériel ». Nous lisons ensemble la Parole de vie. Le lendemain, lorsqu’on l’emmène à la salle d’opération, il me voit et me dit : « J’ai la foi. Croyons ensemble ! »  C. – Argentine A mi-voix Avec une de mes sœurs, avec qui nous ne nous entendions pas, je voulais rétablir le rapport, mais je n’en avais pas le courage, alors je ne me décidais jamais. Le lendemain d’une nuit plutôt agitée, je l’ai rencontrée dans la cuisine et lui ai dit « ciao », mais avec une voix tellement faible, qu’elle n’a pas entendu. J’ai pensé en moi-même : « Maintenant je dois le lui répéter plus fort », mais d’un autre côté « Mais non, j’en perds ma dignité… ». J’ai redit « ciao » d’une voix plus forte. Elle est restée surprise et nous nous sommes souri.   D.B. – Italie

Jésus passe et les jeunes le suivent

Jésus passe et les jeunes le suivent

«Pour suivre Jésus, il faut être jeunes ou se faire jeunes. Il demande même de redevenir enfants : chaque jour, chaque moment, en se libérant de la maladie de la sénilité spirituelle. Car si l’esprit vieillit, celui-ci d’une certaine manière, s’ankylose et donc étant ainsi, il ne se prête plus au vol. C’est pour cela qu’il faut toujours renaître, recommencer, se faire homme nouveau : Jésus. On dit souvent, comme une chose normale, que la jeunesse de notre temps est sceptique, voire cynique… si c’est vrai, il s’agit peut-être d’une manière de paraître, ou plus vraisemblablement de modes, sous lesquelles pèse la dissipation, inhumaine et gigantesque, d’énergies pour fabriquer la mort. Une confusion qui augmente l’ignorance avec laquelle on persiste dans l’erreur, en continuant à introduire dans la vie commune, les explosifs du machiavélisme des affaires, lourd de ruines. C’est le matérialisme qui épouvante ou déçoit ou arrête cette jeunesse, qui, par nature, réagit à un train de vie, fait de seuls calculs financiers, de seuls divertissements sensoriels, de seules luttes pour l’estomac… Ceci est leçon divine de cette crise humaine, sur laquelle nous versons des fleuves de larmes, d’encre et de coca-cola : on ne vit pas sans un absolu. Jésus passe et les jeunes le suivent s’ils le voient : si sa vue n’est pas empêchée par l’apparition de créatures humaines, orgueilleuses, c’est-à-dire qu’elles se sentent supérieures aux autres, grâce à l’argent ou au pouvoir politique… Les jeunes, s’ils aperçoivent à peine le visage jeune, pur et divin de Jésus, ils quittent père et mère, fiançailles et lucre, confort et flatteries et ils le suivent, d’abord sur les voies de l’apostolat et puis sur celle du calvaire. Ceux-ci veulent le Christ et le Christ crucifié. Le Christ entier, tout à tous : un unique idéal. Et ils veulent son esprit, qui est la charité : ce sang divin, qui vainc la mort ; qui est intelligence et sagesse et lien d’ unité.» Igino Giordani

Avec des Hindous à Loppiano et à Assise: une rencontre des cœurs et des esprits

Avec des Hindous à Loppiano et à Assise: une rencontre des cœurs et des esprits

“Notre délégation hindoue-chrétienne arrive à l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano pour approfondir la connaissance de cette expérience originale, mais aussi pour commémorer le quinzième anniversaire du cadeau de la Vierge, peint par un artiste hindou, qui se trouve sur l’un des murs latéraux de l’église Théotokos, le Sanctuaire de la Cité pilote. Les moments d’échange avec les professeurs et quelques étudiants de Sophia sont très riches. Les universitaires indiens manifestent un grand intérêt pour les travaux concernant la formation au dialogue, dans un contexte interdisciplinaire. Des moments de partage et d’échanges profonds permettent une connaissance réciproque et révèlent des convergences entre des institutions qui s’inspirent du Mahatma Gandhi et Sophia. On espère pouvoir rapidement introduire aussi dans l’Institut universitaire qui a son siège à Loppiano, des études et des recherches sur la personnalité de cet apôtre du dialogue. Un séminaire très intéressant sur Théologie et pratique du dialogue, se déroule en présence des étudiants et de la délégation hindoue, mais aussi d’autres jeunes et adultes de la Cité pilote. Un sujet vital, mais que beaucoup ne connaissent pas. Le soir, au Sanctuaire Théotokos, les hindous, en procession, portent des bouquets de fleurs et des guirlandes au pied du tableau représentant la Vierge, tandis que le  groupe Gen Verde chante une hymne. Prosternements et solennité créent un climat spirituel profond. Suivent quelques prières spontanées en sanscrit, tamil et anglais. Puis un moment empreint de sacré, celui du silence. Celui-ci est constitutif de la culture orientale, alors qu’il est au contraire ennuyeux pour les occidentaux! Presque comme s’ils n’y étaient pas habitués, ou à cause de la peur de devoir se confronter à eux-mêmes ! Lorsque cultures et religions se rencontrent à travers des hommes et des femmes dont la foi est authentique, il n’est pas nécessaire de recourir à des compromis, à des syncrétismes, ni à toutes sortes de complications. Chaque geste, chaque parole, chaque silence parle de l’Absolu, chacun l’écoute sur sa propre longueur d’onde, mais les vibrations – comme les appellent les indiens – sont les mêmes et touchent profondément le cœur de chacun ». Dernière étape, Assise. “Nous arrivons vers 10h30 du matin. Nous montons à pied vers la basilique de Saint François et de là nous continuons vers le cimetière. Je ne peux pas ne pas penser à cet automne 1997, quelques semaines après le tremblement de terre qui avait frappé la ville et causé de nombreuses victimes. Nous avions alors gravi ces collines avec Vinu et Ashok, les enfants du Dr Aram, éducateur Gandhien, décédé quelques mois auparavant. Celui-ci avait voulu qu’une partie de ses cendres soient transportée dans la patrie de Saint François qu’il admirait au point de réciter sa prière pour la paix chaque soir : Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Le pèlerinage se poursuit vers la crypte de la Basilique où nous participons à la prière de « sixte » des frères, devant la tombe de Saint François. Profond recueillement, dans une atmosphère empreinte de fraternité et de spiritualité. Nos amis accompagnent notre prière dans un silence religieux : une façon de respecter la prière d’autrui et de lui donner de la valeur autant qu’à la leur. L’histoire de Saint François, homme de paix et de dialogue, continue à attirer des hommes et des femmes de tous les coins du monde et de toutes convictions religieuses. Assise est vraiment le lieu idéal pour dialoguer ».    Source: blog de Roberto Catalano    

16 juillet 1949

16 juillet 1949

Le début de la période d’illuminations majeures [de Chiara Lubich] peut être donné : le 16 juillet, en effet, arriva à Tonadico ( dans les montagnes du Trentin, au nord de l’Italie) Igino Giordani. Il logeait à l’Auberge Orsinger et devait présenter une conférence dans la salle des capucins. Giordani, « amoureux de Sainte Catherine », avait toujours cherché à pouvoir suivre une vierge, consacrée. Certain de l’avoir trouvée en Chiara, il lui fit la proposition de lui faire le vœu d’obéissance, en pensant ainsi obéir à Dieu. Il avait ajouté qu’ils auraient pu devenir saints à deux, comme François de Sales et Jeanne de Chantal. Chiara ne comprenait pas : le Mouvement n’existait pas, on ne parlait pas du tout de vœux ; et puis, elle sentait qu’elle était née pour le ‘’Que tous soient Un’’. Elle était tentée de laisser tomber ce désir de Giordani mais elle eut l’impression que ces paroles avaient leur origine dans une grâce qui ne devait pas être perdue. Elle lui répondit donc : « Tu connais ma vie : je suis ‘rien’. Je veux en effet vivre comme Jésus Abandonné qui s’est complètement annulé. Toi aussi tu es ‘rien’ car tu vis de la même manière. Et bien demain, nous irons à l’église et à Jésus Eucharistie qui viendra dans mon cœur, comme dans un calice vide, je dirai :’’Sur mon rien, fais Toi le pacte d’unité avec Jésus Eucharistie dans le cœur de Foco. Et fais de manière, Jésus, que s’exprime ce lien entre nous, que tu sais’’. Et toi, Foco, fais de même». Et ils firent ainsi. Giordani se dirigea vers la salle où il devait parler, alors que Chiara se sentit poussée à retourner à l’église. Devant le tabernacle, elle voulut prier Jésus, mais à cet instant, elle sentit qu’elle ne pouvait le faire, elle sentit être totalement entraînée dans le fils. Elle entendit prononcer sur ses lèvres : « Père ». Elle comprit que sa vie religieuse allait être différente de celle vécue jusqu’à ce moment-là : non plus adressée à Jésus, mais à côté de Lui, Frère, tournée vers le Père. Armando Torno, ‘’PortarTi il mondo fra le braccia. Vita di Chiara Lubich’’, Città Nuova, Rome, 2011. Cit. Pages 45-46.