Mouvement des Focolari

Le défi du Pape François

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« Il y a 15 jours, nous étions à Loppiano avec le Pape. Deux semaines ont passé et nous nous demandons : « Est-ce vraiment arrivé ? » C’est vraiment arrivé ! Et non seulement c’est arrivé mais il nous a laissé quelque chose à vivre. Aussi, en ce moment, je me demande : « Avons-nous compris jusqu’au bout ce qui s’est passé ? » Nous sommes sans doute en train de le découvrir un peu à la fois, au fur et à mesure que nous approfondissons son merveilleux discours. Car le Pape nous a lancé un défi : il nous a dit que nous sommes au début de notre histoire, au début de Loppiano – disons – au début de tout. Ce fait d’être au début, signifie que nous devons regarder devant nous, que nous devons faire quelque chose pour aller de l’avant. Et le Pape nous a dit quoi faire : nous devons transformer la société, nous devons – il a dit des choses fortes – non seulement nous contenter de favoriser les relations entre individus, entre familles, entre groupes, entre peuples mais même, nous mettre ensemble pour surmonter de défi de cette société qui va mal et qui a besoin d’Évangile ; qui a un extrême besoin de semences de vie évangélique qui doivent fleurir et la transformer. Et là, nous nous sentons vraiment au début et nous en sommes vraiment au début. Toutefois, nous ne pouvons pas nous arrêter justement parce que le Pape, en nous le disant, nous a lancé un défi. Il nous a dit : « Vous pouvez le faire. » Il nous a dit aussi comment, car il nous a dit : «… en transmettant aux autres la spiritualité du ‘nous’, la culture du ‘nous’ » qui peut favoriser une alliance globale, universelle, une nouvelle civilisation ; une civilisation qui naît de ce ‘nous’. Il nous a dit aussi que le charisme est en cela, une aide et un puissant stimulant. Le charisme est un don de Dieu. Pour cela, nous ne devons pas nous sentir orgueilleux d’avoir reçu ce charisme mais, avec l’humilité qu’il nous a rappelée, nous devons être conscients de ce charisme et tout faire pour le transmettre à la société qui nous entoure. C’est un chemin long et ardu à parcourir ; cependant le Pape a dit : « Nous avons besoin d’hommes et de femmes capables de le faire. » Alors : voulons-nous répondre à l’appel du Pape ? Je pense que nous voulons y répondre et que nous nous y mettons de tout notre être en découvrant, là où nous sommes, la manière de transformer la société qui nous entoure. C’est, je pense, l’engagement que nous prenons aujourd’hui et qui durera toute notre vie ».

Institut Universitaire Sophia:  Sophia Global Studies

Institut Universitaire Sophia: Sophia Global Studies

L’Institut Universitaire Sophia inaugurera en juin prochain le cours, pour un total de 18 heures. Conduit par Léonce Bekemans, titulaire de la Chaire Jean Monnet Ad Personam ‘Mondialisation, Européisation et Développement Humain », se propose d’explorer le rôle des villes en tant que laboratoires d’intégration et des citoyens comme premiers acteurs dans le processus de relance du projet européen. Les cours présenteront l’état du processus d’intégration, en réfléchissant sur des concepts tels que l’autonomie, l’inclusion et la citoyenneté européenne. Une attention particulière sera donnée aux systèmes de gouvernance et à leur dimension locale et régionale. Le cours sera inauguré par l’allocution de Romano Prodi au titre : « L’Europe d’aujourd’hui. Quelle Europe demain ? ». Le module est adressé aux travailleurs, enseignants des écoles primaires et secondaires, aux chercheurs, aux administrateurs et opérateurs de la communication. Professeurs et cadres scolaires pourront profiter de la Carte de professeur (MIUR 170/2016). 15 bourses d’études sont à disposition pour des jeunes jusqu’à 30 ans. Pour info et inscriptions : www.sophiauniversity.org, globalstudies@iu-sophia.org.

Tous les ponts du Genfest

Tous les ponts du Genfest

« Je suis allée à Budapest sur le conseil de ma tante. Je me suis une fois de plus fiée à elle, une personne spéciale, ouverte et disponible, qui a toujours été à mes côtés dans les années difficiles. Tout avait commencé en première année de lycée. L’école me prenait, j’étais entrée dans une nouvelle phase, les premiers problèmes d’adolescence, les amis qui prennent d’autres routes, les incompréhensions en famille, une transformation peut-être un peu trop rapide. J’avais connu un garçon, c’était mon seul véritable ami. Mais je sentais en moi grandir une grande angoisse. J’étais de plus en plus seule, à part les moments où l’un ou l’autre, sans me poser de question, accueillait mes silences et partageait un peu de cette souffrance. J’ai terminé mes études. Les amitiés diminuaient et les heurts en famille augmentaient. Je maigrissais. Ce problème alimentaire et nerveux, que j’essayais de cacher aux yeux de tous, avec le temps, devenait une vraie pathologie. Il m’enlevait la joie de vivre, les couleurs, l’amour, la lumière. Je me repliais uniquement sur moi-même et sur la solitude que je m’étais imposée. C’est alors que ma tante, de la communauté des Focolari, me proposa d’aller ensemble à Loppiano, leur cité-pilote en Toscane. J’ai pensé : « trois jours je ne sais où, sans étudier, sans école, loin de ce que je vivais, si à l’étroit. Trois jours où je dois seulement penser comment cacher ma nourriture. Essayons !». Ce fut presque une caresse après des mois d’aridité. Partout les gens m’accueillaient et m’embrassaient avec respect et délicatesse. L’une d’entre elles, après m’avoir écoutée, me parla de Chiara Lubich. Je me suis aperçue que j’avais oublié mes problèmes, moi-même, mais surtout la nourriture. Libre ! Pendant le voyage de retour, j’ai pensé que j’aurais aimé vivre toujours comme ça, comme dans une grande famille. Mais reprendre le quotidien n’était pas du tout facile, je me suis rendu compte que je voulais retomber. C’est ce qui se passa. La tête toujours dans les livres, l’esprit prêt à la programmation de calculs et de pièges pour faire tomber tout le monde. Mon poids diminuait, ma famille ne me reconnaissait pas. Mais je savais que quelqu’un priait pour moi. J’ai commencé à aller à la messe le dimanche, un peu avec l’excuse de faire de la marche, un peu pour m’éloigner de la maison. J’avais toujours été croyante mais c’est seulement à ce moment-là que j’ai commencé à penser que Jésus pouvait me comprendre et m’accueillir sans jugements. Pendant la deuxième et troisième année de lycée, la situation a encore empiré. J’étais de moins en moins tolérante dans mes rapports avec ma famille et les autres. La thérapie psychologique que j’avais débutée ne donnait pas les fruits escomptés. J’arrivais habilement à tisser des filets mensongers qui me portaient toujours plus hors de ma route. La seule période qui me distrayait était l’été, loin de la maison, avec les amis. Mais l’été est bref, je ne pouvais pas me plaire uniquement un mois par an. A la fin de l’été, ma tante me fit une nouvelle proposition : Budapest, Genfest 2012. J’ai accepté, et je suis partie avec cinq jeunes de ma ville, parmi lesquels une compagne de classe. J’étais plongée dans une émotion continuelle : des milliers de jeunes s’exprimaient en une seule âme. Un véritable pont comme il se doit, non seulement entre nations et cultures, mais aussi entre moi et la nouvelle vie qui m’attendait. Je me trouvais face à une marée de jeunes, douze mille, des ponts à partager avec moi pour le démarrage d’une nouvelle vie. Le « flashmob » avec nos foulards, sur lesquels nous avions écrit des messages, les échanges avec des jeunes d’autres pays, les queues pour les repas, la marche de la fraternité : je sentais que je faisais partie d’une unité. J’aurais pu aller partout, j’aurais été partout chez moi. Une fois rentrées à la maison, nous avons essayé de contacter la communauté des Focolari de notre ville avec ma compagne de classe, Le chemin que je voulais suivre était celui de Jésus. Ce n’était pas tout simple, le problème de la nourriture avait des racines profondes, et les préoccupations de ma famille n’avaient pas disparu. Mais je sentais que je portais moi aussi une nouvelle lumière. En vivant une à la fois les paroles de l’évangile, petit à petit j’ai repris possession de ma vie. En me donnant aux autres de toutes mes forces, j’ai découvert que Dieu m’aime immensément et a un grand projet sur moi ».

Pentecôte

La fête chrétienne de l’effusion de l’Esprit Saint sur Marie et sur les disciples de Jésus se célèbre à la ‘’Pentecôte’’, c’est-à-dire le cinquantième jour après Pâques. On lit dans les Actes des Apôtres : « Tandis que le jour de Pentecôte était sur le point de se terminer, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu. Quand du ciel tout à coup vint un bruit tel que celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison(…) et tous furent alors remplis de l’Esprit Saint » (Actes 2, 1-4). Chiara Lubich écrit en référence au charisme de l’unité : « L’Esprit Saint est le don que Jésus nous a fait pour que nous soyons un comme lui et le Père. Sans aucun doute, l’Esprit Saint était en nous aussi avant, car nous étions chrétiens ; mais ici, il y a eu une nouvelle illumination , une nouvelle manifestation sienne en nous, qui nous rend participants et acteurs d’une nouvelle Pentecôte, ensemble avec tous ces mouvements ecclésiaux qui rendent nouveau le visage de l’Église ».

Avec Marie

«Marie, lorsque Jésus n’est plus sur terre, vit avec l’Église, où Jésus continue à être présent. De l’extérieur elle n’apparaît pas comme mère de Jésus qui n’est plus là; elle devient la mère de Jean, en qui tous les disciples se retrouvent. Ainsi Marie se situe dans le sein de l’Église, dans le cénacle où elle s’est rendue, depuis le mont des oliviers, où a eu lieu l’Ascension, en compagnie du groupe des apôtres, des disciples et des femmes pieuses. Là aussi, les apôtres « persévéraient tous ensemble dans la prière, avec les femmes, ainsi que Marie, mère de Jésus » (Act 1,14). La première Église – dit saint Luc – n’était qu’ « un seul cœur et une seule âme » et parmi eux nul c’était dans le besoin » ; il n’existait qu’une seule table. Pourquoi une telle communion qui faisait de tous une seule réalité ? Parce que Marie était là et donc l’Esprit Saint aussi : c’est alors que se réalisait l’idéal du Fils et qu’y régnait son Père. Son règne était venu : Notre Père du ciel et sur terre notre pain quotidien. Le Magnificat se répétait et la diakonia, le service, se réalisait. La fonction de Marie – fonction d’amour, et donc de l’Esprit Saint – était, et est d’unifier, en mettant en commun biens célestes et biens terrestres ; elle favorisait ainsi l’émergence du corps mystique du Christ : elle continuait à engendrer Jésus dans le monde : et en Lui elle unifiait et rapprochait les âmes : elle les installait dans la sagesse. C’est le modèle de ce que doit être la mère dans une famille chrétienne : un cœur qui unifie, un esprit qui vivifie en rallumant, chaque jour, l’atmosphère du focolare, où tous se sentent un : cellules d’un seul corps. Consciente de cette mission, qui est participation à l’œuvre du Christ, la femme – associée plus que tout autre créature à l’œuvre de la création – se tourne plus facilement vers le Créateur, et se confie plus tendrement à Marie : comme Elle, elle confère à l’intimité du foyer une pureté virginale par sa chaleur maternelle, qui la rend semblable à la Vierge Mère. Marie représentait Jésus au sein du cénacle et donc la dignité la plus haute, qui soutenait spirituellement la primauté juridique de Pierre. Mais par son attitude elle se montrait l’âme qui se fond avec l’Église, la fait sienne, la vit comme fruit béni en son sein : perdue en elle, cachée, véritable ancella Domini (servante du Seigneur). C’est le sentiment dans lequel doivent vivre l’Église, dans l’Église, avec l’Église, tous les fidèles, même les laïcs ; alors l’Église ne leur semblera plus étrangère, mais partie intégrante de leur vie, centre de leur sainteté. Inutile de parler ou de s’habiller de manière spéciale ; il faut vivre de sa sainteté. Le premier fruit sera son unité. Marie inspire “les formes très différentes de l’apostolat des laïcs…Elle obtient la grâce de l’apostolat pour les âmes soucieuses de vivre plus ouvertement et de manière plus pleine la doctrine de Jésus, pour celles qui brûlent du désir de la faire connaître aux autres et en particulier à leurs compagnons de travail. Mais aussi pour ceux qui souhaitent  rétablir dans les organismes sociaux l’ordre de la justice et de la charité et faire entrer dans l’ordre temporel de la société un réservoir d’harmonie parfaite qui unit les enfants de Dieu. Elle met sur leurs lèvres les mots qui persuadent sans choquer… » (Pie XII). Marie, la réformatrice sociale : modèle d’un apostolat convaincant; symbole de charité, source de justice, vers laquelle nombre de mouvements laïcs se tournent pour concourir à la construction de l’unité, testament idéal de Jésus, dans un ordre « marial » des choses, prélude à la cité de Dieu sur terre : elle que les saints ont déjà considérée comme la Cité de Dieu.» Igino Giordani, Marie modèle parfait, Città Nuova, Rome, 1967 2012, p.150-152.

Ramadan

Le 15 mai, le mois du Ramadan a commencé et se terminera le 14 juin. Période de 29 ou 30 jours pendant laquelle les fidèles musulmans rappellent « le mois où fut révélé le Coran comme guide pour les hommes et preuve lumineuse de direction droite et de salut » (Coran, Sourate II, vs 185). Durant cette période, au cours de laquelle on intensifie la prière et les œuvres de miséricorde, le jeûne depuis l’aube jusqu’au coucher du soleil, pour tous les fidèles qui peuvent le supporter, est le quatrième des cinq piliers de l’Islam. La signification spirituelle du jeûne, uni à la prière et à la méditation, de l’abstinence sexuelle et du renoncement en général, selon de nombreux théologiens, se réfère à la capacité de l’homme à s’autocontrôler, à exercer la patience et l’humilité et à se souvenir d’aider les plus nécessiteux et les moins nantis. Le Ramadan est donc une façon de s’exercer à la pureté contre toutes les passions mondaines, dont les bénéfices retombent sur le fidèle toute l’année.