La flamme
https://vimeo.com/196291371 Copyright 2016 © CSC Audiovisivi – All rights reserved
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« Le siècle dernier– écrit le pape François – a été dévasté par deux guerres mondiales meurtrières, il a connu la menace de la guerre nucléaire et un nombre important d’autres conflits, tandis qu’aujourd’hui malheureusement, nous sommes aux prises avec une terrible guerre mondiale par morceaux […] qui provoque d’énormes souffrances dont on est bien conscients : guerres dans différents pays et continents ; terrorisme, criminalité et attaques armées imprévisibles ; les abus subis par les migrants et par les victimes de la traite ; la dévastation de l’environnement. […] Répondre à la violence par la violence conduit, dans la meilleure des hypothèses, à des migrations forcées et à d’effroyables souffrances, puisque d’importantes quantités de ressources sont destinées à des fins militaires et soustraites aux exigences quotidiennes des jeunes, des familles en difficulté, des personnes âgées, des malades, de la grande majorité des habitants du monde. Dans le pire des cas, elle peut conduire à la mort, physique ou spirituelle, de beaucoup, voire de tous. […] Être de vrais disciples de Jésus signifie aujourd’hui, adhérer également à sa proposition de non- violence […] qui ne consiste pas à se résigner au mal […] mais à répondre au mal par le bien, en brisant ainsi la chaîne de l’injustice. […] Lorsque Mère Térésa a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1979, elle a livré clairement son message de non-violence active : « Dans notre famille, nous n’avons pas besoin de bombes et d’armes, de détruire pour apporter la paix, mais uniquement d’être ensemble, de nous aimer les uns les autres […] Elle s’est penchée sur les personnes abattues qu’on laisse mourir au bord des routes, en reconnaissant la dignité que Dieu leur a donnée ; elle a fait entendre sa voix aux puissants de la terre, afin qu’ils reconnaissent leurs fautes face aux crimes – face aux crimes! – de la pauvreté qu’ils ont créée eux-mêmes. […] La non-violence pratiquée avec détermination et cohérence a donné des résultats impressionnants. Les succès obtenus par le Mahatma Gandhi et Khan Abdul Ghaffar Khan dans la libération de l’Inde et par Martin Luther King Jr contre la discrimination raciale ne seront jamais oubliés. Les femmes en particulier, sont souvent des leaders de non-violence, comme par exemple Leymah Gbowee et des milliers de femmes libériennes, qui ont organisé des rencontres de prière et une protestation non-violente (pray-ins) obtenant des négociations de haut niveau pour la fin de la deuxième grande guerre civile au Liberia. […] L’engagement en faveur des victimes de l’injustice et de la violence n’est pas un patrimoine exclusif de l’Église catholique, mais est propre à de nombreuses traditions religieuses pour lesquelles […] la compassion et la non-violence sont essentielles et indiquent la voie de la vie. Je le réaffirme avec force : aucune religion n’est terroriste. La violence est une profanation du nom de Dieu. Ne nous lassons jamais de le répéter : jamais le nom de Dieu ne peut justifier la violence. Seule la paix est sainte, pas la guerre ! […] Si l’origine dont émane la violence est le cœur des hommes, il est alors fondamental de parcourir le sentier de la non-violence en premier lieu à l’intérieur de la famille. […] La famille est le creuset indispensable dans lequel l’époux, les parents et enfants, frères et sœurs apprennent à communiquer et à prendre soin les uns des autres de manière désintéressée et où les frictions, voire les conflits, doivent être surmontés non pas par la force, mais par le dialogue, le respect, la recherche du bien de l’autre, la miséricorde et le pardon. […] J’adresse un appel en faveur du désarmement, ainsi que de la prohibition et de l’abolition des armes nucléaires : la dissuasion nucléaire et la menace de la destruction réciproque assurée ne peuvent pas fonder ce genre d’éthique. Avec la même urgence, je supplie que cessent la violence domestique et les abus envers les femmes et les enfants. […] En 2017, engageons-nous, par la prière et par l’action, à devenir des personnes qui ont banni de leur cœur, de leurs paroles et de leurs gestes, la violence et à construire des communautés non-violentes, qui prennent soin de la maison commune ». Lis le message intégral en fr
[…] L’histoire n’est faite que de guerres et, dès les bancs de l’école, nous avons pratiquement appris que les guerres étaient bonnes, saintes, qu’elles servaient à protéger notre pays. […] Pourtant, si nous entendons l’appel des papes, […] nous réalisons combien ils redoutaient la guerre pour l’humanité. Sollicités ou non, ils se rendaient auprès des gouvernants pour essayer d’apaiser la colère, résoudre les questions d’intérêts et éloigner le terrible fléau de la guerre, où l’on perd tout, alors qu’avec la paix tout est gagné. Tout cela parce que l’histoire est une suite de luttes fratricides entre peuples frères qui ont chacun reçu de l’unique maître du monde une parcelle de terre à cultiver et à habiter. Ce maître bénit la paix parce qu’il est la paix en personne. Nous qui voyons le Seigneur en train de conquérir, un à un, le cœur de ses enfants de toutes nations, de toutes langues, pour en faire des enfants de l’amour, de la joie, de la paix, de la hardiesse, de la force, nous espérons qu’il aura pitié de ce monde divisé et en déroute. Nous espérons qu’il aura pitié de ces peuples enfermés dans leur coquille à contempler leur propre beauté – unique à leurs yeux et pourtant limitée et insatisfaisante –, à garder avec un soin jaloux leurs trésors – y compris les biens qui pourraient servir à d’autres peuples où l’on meurt de faim. Nous espérons qu’il fera tomber les barrières et couler la charité d’un pays à l’autre en un flot ininterrompu, torrent de biens spirituels et matériels. Nous espérons que le Seigneur ordonnera le monde d’une manière nouvelle. Il est le seul à pouvoir faire de l’humanité une famille, à pouvoir faire ressortir les distinctions entre les peuples, pour que, dans la splendeur de chacun, mise au service des autres, brille l’unique lumière de la vie qui, en embellissant la patrie terrestre, en fait l’antichambre de la patrie éternelle. Cela ressemble peut-être à un rêve mais, si le rapport entre les chrétiens est l’amour mutuel, le rapport entre les peuples chrétiens ne saurait être différent, du fait de la logique de l’Évangile, immuable. Or il existe déjà un lien qui unit fortement les peuples, un lien que la voix du peuple, de chaque peuple – cette voix populaire qui est si souvent voix de Dieu – a déjà proclamé. Ce lien caché et privilégié au cœur de chaque nation est Marie. Qui réussira jamais à ôter de la tête des Brésiliens que Marie est la Reine de leur pays ? Et qui pourrait nier aux Portugais que Marie est « Notre Dame de Fatima » ? Qui ne reconnaîtrait pas aux Français « Notre Dame de Lourdes » ? Et aux Polonais la « Vierge de Czestochowa » ? Et aux Anglais que leur terre est « fief de Marie » ? Et qui pourrait nier que Marie est la « châtelaine de l’Italie » ? […] Tous les peuples chrétiens l’ont déjà proclamée reine, leur reine et celle de leurs enfants. Pourtant il manque encore quelque chose, que Marie ne peut faire et pour laquelle nous devons l’aider : notre collaboration, pour que les peuples chrétiens, en frères unis, la reconnaissent ensemble Mère et Reine. Nous pouvons la couronner de la sorte si, par notre conversion, par nos prières, par notre action, nous ôtons le voile qui couvre encore sa couronne […] Cette parcelle du monde qui est la nôtre, il faut que nous la déposions à ses pieds. […] aux pieds de la plus grande reine que le ciel et la terre connaissent : reine des hommes, reine des saints, reine des anges. En effet elle a su s’immoler totalement, quand elle était sur terre, servante du Seigneur, et enseigner par là même le chemin de l’unité à ses enfants, le chemin de l’amour universel des hommes, afin que tout soit sur la terre comme au ciel Da Chiara Lubich, Scritti Spirituali/1, pp.210-21, en français : extrait de « Pensée et spiritualité » NC Paris, 2003, p. 306-308
« C’est ainsi que sont le désir et la colère, ils naissent du rajas, de la passion des sens qui dévore tout… » (Bhagavad Gita 3,37). C’est une des citations émises par Paramahamsa Svami Yogananda Ghiri, président honoraire de l’Union Hindouiste italienne (UII), dans son discours d’introduction lors de la 1ère Conférence chrétienne-hindoue qui le 6 décembre, a fait salle comble dans l’Aula Magna de l’Université Grégorienne (Rome). Pour l’ouverture des travaux, le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, promoteur de l’événement, en collaboration avec l’UII, la Conférence Episcopale italienne, Religions for Peace et le Mouvement des Focolari. Le prélat, tout en exprimant sa joie pour ce moment de dialogue, souhaite confiant : « Qu’avec notre lumière intérieure qui brûle et illumine, nous soyons capables d’orienter chacun de nos pas sur la voie de la Paix ». Christianisme et Hindouisme, religions représentées à mesure égale par 300 personnes animées par un profond désir de connaissance et de communion réciproques. Deux emblèmes se trouvent dans l’auditoire : la Lampe et le Crucifix, tous deux symboles de lumière. ’’Lumière de Paix’’ est en effet le titre de la journée passée dans le dialogue et dans la volonté de construire ensemble la Paix. Significatives sont les paroles de l’évêque Paul Gallagher, secrétaire pour les rapports du Vatican avec les États qui, après avoir rappelé les nombreux conflits présents sur la planète, s’en remet à la communauté internationale pour un « dépassement de la logique de l’individualisme, de la compétitivité, de la volonté à être les premiers » et demande qu’on organise au plus vite une ’’éthique de la solidarité’’. D’un vif intérêt également, l’analyse du professeur Naso de l’Université La Sapienza (Rome). Celui-ci, après avoir rapporté les tristes données de la conflictualité générée par des motifs religieux, rappelle les nombreux cas grâce auxquels ce sont justement les communautés de foi qui deviennent médiatrices de processus de paix (ex.l’Irlande du Nord, la République Sud-africaine, le Mozambique). Cela fait espérer que « les religions puissent réellement jouer un rôle constructif dans les situations de conflit ».
Vivant et corroboré par des expériences personnelles, l’exposé de la psychologue hindouiste Sangita Dubey, sur les différences culturelles et sur les dégâts psychiques de la migration dus à la différente alimentation , la langue, la mentalité…Elle affirme donc qu’il est utile de multiplier les événements interreligieux pour pénétrer ainsi dans les traditions de l’autre, accueillant les diversités respectives. ‘’L’échec du dialogue‘’ souligne Svamini Hamsananda Ghiri (UII) dans son discours sur la perspective hindouiste, « c’est la peur, l’indifférence, le fondamentalisme, la méfiance de l’autre » ; pour poursuivre le bien commun, il faut « voir l’autre comme un frère, parce qu’il a été engendré par un Dieu Père ». Paolo Trianni, de l’Athénée de S. Anselme, à qui on demande d’exprimer la perspective chrétienne, conclut : « Lorsque se rencontrent deux civilisations millénaires, deux spiritualités aussi profondes, seules de grandes richesses peuvent en découler». Deux expériences de dialogue ont concrétisé les perspectives tracées : le Frère Cesare Bovinelli, moine de Camaldoli (Italie) a rappelé la grande harmonie existante dans les thèmes de l’environnement pendant les rencontres d’Assise ; une jeune des Focolari, Aileen Carneiro, originaire de l’Inde, a décrit les multiples activités réalisées dans son pays avec des jeunes hindous et chrétiens. En particulier, la synergie avec le groupe des amis de Gandhi, Shanti Ashram de Coimbatore, d’où est né un projet tendant à résoudre la pauvreté suivant l’esprit de l’Économie de Communion. Aileen a expliqué qu’on veut privilégier le dialogue de la vie, en mettant en pratique la Règle d’Or : « Fais aux autres tout ce que tu voudrais que l’on te fasse ». La Conférence s’est conclue avec un espace culturel de poésies, chansons et danses sacrées hindoues, dans lequel l’art est devenu motif ultérieur de communion, digne cadre à la lecture du Communiqué ci-joint D’après Anna Friso
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« Hier soir, au restaurant avec une amie de maman, j’ai choisi comme dessert un gâteau qui me plaisait beaucoup. Maman a dit non ! J’allais me mettre à bouder, mais je me suis rappelé que Jésus était à côté de maman, alors j’ai fait un sourire. » « Aujourd’hui, après une journée fatigante, je suis rentré à la maison et, ce soir, alors que je regardais la télé, mon frère m’a pris la télécommande. Cela m’a mis en colère, puis je me suis calmé et l’ai laissé regarder ce qu’il voulait. » « Aujourd’hui, j’ai répondu vertement à mon papa. Voyant que cela le rendait malheureux, je lui en ai demandé pardon et nous en avons été heureux. » Ces expériences de la parole de vie sont racontées par des enfants d’une école primaire de Rome. Peut-être n’y a-t-il pas un lien immédiat entre ces expériences et la parole que nous vivions alors, mais le fruit de l’Évangile vécu nous stimule toujours à aimer. Quelle que soit la parole à vivre, ses effets restent toujours les mêmes : elle change la vie, nous rend attentifs aux besoins des autres et nous pousse à nous mettre à leur service. Accueillir et vivre la Parole fait naître Jésus en nous et nous conduit à agir comme lui. Voilà ce que laisse entendre l’apôtre quand il écrit aux Corinthiens. Ce qui poussait Paul à annoncer l’Évangile et à se donner tant de mal pour l’unité de ses communautés est l’expérience profonde qu’il avait faite. Il avait eu le sentiment d’être aimé, sauvé par Jésus. Sa vie en avait été transformée au point que rien ni personne n’aurait pu le séparer de lui : ce n’était plus Paul, mais Jésus qui vivait en lui. Penser que le Seigneur l’avait aimé au point de donner sa vie pour lui le poussait, de manière irrésistible, à faire de même. Est-ce que l’amour du Christ nous étreint avec la même véhémence ? Si nous avons fait l’expérience de son amour, nous ne pouvons qu’aimer à notre tour et pénétrer avec courage là où il y a divisions, conflits, haine, pour semer la concorde, la paix, l’unité. L’amour nous fait aller au-delà des obstacles, trouver une relation directe avec les personnes, les comprendre, partager, trouver avec elles les solutions. L’unité doit être trouvée quel qu’en soit le coût. Ne nous laissons pas bloquer par une fausse prudence, les difficultés ou les heurts possibles. Dans le domaine de l’œcuménisme, c’est urgent. Cette Parole a été choisie pour ce mois de janvier où nous célébrons la semaine de prière pour l’unité chrétienne, justement pour qu’elle soit vécue par les chrétiens des diverses Églises et communautés et que nous soyons tous poussés par l’amour du Christ, à aller les uns vers les autres, à retrouver l’unité. À Graz (Autriche), le 23 juin 1997, Chiara Lubich affirmait en ouverture de la deuxième Assemblée Œcuménique Européenne : « Un authentique chrétien de la réconciliation sera celui qui aime les autres avec la charité même de Dieu. Une telle charité nous fait voir le Christ en chacun, elle s’adresse à tous – Jésus est mort pour tout le genre humain –, elle prend sans cesse l’initiative et aime en premier. Elle nous fait aimer chacun comme nous-mêmes, nous rend un avec nos frères et sœurs, dans la souffrance et dans la joie. Les Églises aussi devraient s’aimer mutuellement de cette façon. » Vivons, nous aussi, cet amour avec la simplicité et le sérieux des élèves de l’école primaire de Rome. Fabio Ciardi