Mouvement des Focolari

Évangile. Porteurs de joie et d’espérance

Ce geste éloquent

“Dans la société africaine, la femme et l’enfant sont considérés comme des créatures inférieures. J’avais demandé à Dieudonné quelle serait le comportement d’un chrétien. Nous avons parlé durant deux heures, mais il n’a pas réussi à me convaincre. Je venais de lui dire au revoir, lorsque j’ai entendu un bruit: une fillette qui portait un seau d’eau sur la tête était tombée à quelques mètres de nous, dans la boue. Alors que tous les autres riaient sans bouger un doigt, j’ai vu Dieudonné se précipiter pour aider la petite à se relever. Et il ne s’est pas arrêté là: il est allé à la fontaine pour remplir le seau à nouveau et le lui a apporté jusqu’à la maison. Je suis resté silencieux face à cette scène; comme moi, d’autres étaient étonnés par le comportement que Dieudonné avait eu avec cette fillette. Ce geste a été pour moi le plus éloquent de toute notre conversation.” A.B. – Cameroun

Franchir le fossé

“Je n’ai jamais été vraiment proche des gens, mais lorsque ma fille a commencé à se droguer, ma certitude s’est effritée. J’ai compris que je devais franchir le fossé de mon isolement et aller vers les autres. J’ai ainsi eu l’occasion de m’approcher de deux amis de ma fille, qui venaient de sortir de prison, pour possession de drogue. Je les ai abordés sans aucun préjugé. Un rapport d’amitié s’est ainsi établi et, alors que ma fille retrouvait un rapport avec moi, ces jeunes aussi ont eu la force de se réinsérer dans leur famille.” M.T. – Italie

Faire un effort

“Lorsque notre fille nous a dit qu’elle était proche du divorce, c’était pour nous un grand choc. Cela ne servait à rien de se révolter ou de la sermonner, mais seulement partager sa douleur. J’ai essayé de lui faire sentir qu’elle n’était pas seule, aussi parce qu’elle vit dans un autre État. Lorsqu’elle est venue quelques jours chez nous avec ses deux enfants, nous l’avons accueillie chaleureusement et avec affection. Grande a été notre joie, lorsque, de retour chez elle, elle nous a informés qu’elle voulait faire un effort pour reconstruire son mariage, plutôt que continuer les démarches pour le divorce.” J.S. – USA

Tiré de: L’Évangile du jour, Città Nuova Editrice.

« Sharing  with Africa » au cœur de la Semaine Monde Uni.

« Sharing with Africa » au cœur de la Semaine Monde Uni.

Ubuntu: je suis parce que nous sommes. C’est autour de cette idée fortement  inscrite au cœur de  nombreuses cultures africaines que s’articule le projet Sharing with Africa (Partage avec l’Afrique). Du 27 avril au 5 mai une centaine de jeunes, provenant de 29 pays,  se sont réunis à Nairobi. Mais qu’est-ce que précisément l’Ubuntu ?  Le professeur  Justus Mbae, doyen de l’Université catholique de l’Afrique de l’Est, l’a expliqué au cours d’un dialogue non minuté: “Chaque situation ou réalité qui concerne notre personne procède de  la communauté, parce que l’individu en fait partie : c’est à travers la relation avec les autres personnes qui la composent qu’il devient lui-même une  personne »

Dans la Cité Pilote de Nairobi, au Kenya,  a Sharing with Africa, les jeunes partagent aussi projets et expériences pour répondre aux défis que doivent relever leurs propres pays. Une créativité et un engagement surprenants : ils sont capables d’interpeller les institutions publiques.

Leur manifeste s’inspire d’un discours de Chiara Lubich, fondatrice des focolari, qui suggère les étapes pour changer sa propre ville: choisir des amis animés des mêmes intentions, aller vers les plus démunis pour les secourir et demander à Dieu de pourvoir à ce qui manque. C’est la voie pour asseoir le projet d’une ville renouvelée  et élargir notre  regard au monde entier.

Bénédict est un jeune infirmier de l’hôpital d’Iringa (Tanzanie) Dans son pays le sang est assurément un bien précieux. Il en manque beaucoup dans les hôpitaux et c’est une des causes de  mortalité. Un jour, à  la section maternité, beaucoup de mamans doivent rentrer chez elles: le laboratoire n’a plus aucune poche de sang. Bénédict confie cette situation aux jeunes des focolari avec lesquels il chemine depuis un certain temps. Ils sont attentifs aux besoins des plus pauvres. La solution arrive du groupe : pourquoi ne pas proposer une collecte publique de sang ? « C’est vrai que dans notre pays nous avons peu de choses à partager tant la misère nous écrase parfois. Mais du sang nous en possédons tous, il se trouve à l’intérieur de chacun » C’est ainsi qu’un appel est diffusé par lettre et en quelques heures 22 poches sont à disposition. Le chef du laboratoire confie n’avoir jamais vu une telle générosité. C’était en 2010. Au cours des quatre dernières années l’initiative s’est étendue au point de devenir une référence officielle pour les institutions sanitaires du pays et en janvier les jeunes de la Ruaha University d’Iringa et ceux de l’Institut musulman Dar el Salaam se sont portés comme donneurs volontaires.

C’est là seulement l’une des 800 “parcelles de fraternité” recueillies depuis 2012. Nous les appelons ainsi pour souligner que même si elles sont petites, ces actions sont en mesure de produire du changement et de la nouveauté. Le reste se trouve dans la Carte de la Fraternité, la nouveauté de cette 17ème Semaine pour un Monde Uni, un rendez-vous annuel qui se propose de  montrer aux institutions internationales des initiatives qui rendent possible la fraternité entre les hommes. L’ouverture officielle a eu lieu à Nairobi le 1er mai. A cette occasion vingt minutes de streaming ont  relié le monde entier à Sharing with Africa.

Maria Voce, présidente des focolari, dans son message d’encouragement, s’est réjouie de la « persévérance courageuse» qui a caractérisé les actions engagées pour ce projet « au cœur des  situations complexes du monde actuel » et pour la Carte de la fraternité. On a conscience d’œuvrer  pour « un immense chantier, mais il s’agit du Rêve d’un Dieu  comme Chiara Lubich aimait le définir. Et cela est aussi une garantie. La fraternité universelle n’est pas une utopie, loin de là : si elle exige de l’humanité un chemin ardu, elle en est aussi la perspective inéluctable » L’objectif de cette nouvelle année sera d’intéresser les délégations nationales de l’UNESCO à la reconnaissance officielle de  la Semaine Monde Uni, en raison de  sa contribution à l’unité de la famille humaine.

Bon travail à tous les Jeunes pour un Monde Uni !

« Sharing  with Africa » au cœur de la Semaine Monde Uni.

Mgr. Livio Maritano nous a quittés

Mgr Livio Maritano (à droite) avec Chiara Lubich, les parents de Chiara Badano, et la doct. Maria Grazia Magrini, vice postulateur de la cause de béatification de Chiara Luce.

Mgr Livio Maritano, évêque émérite du diocèse d’Acqui, nous a quittés aujourd’hui.

Le lien entre Mgr Maritano et le mouvement des Focolari est devenu particulièrement plus intense suite à sa rencontre avec Chiara Luce Badano, jeune membre des Focolari de son diocèse, qui souffrait d’une maladie en phase terminale.

Il l’avait connue les derniers temps de sa vie et était resté frappé par son témoignage chrétien lumineux, « par la hauteur de sa spiritualité, par le niveau d’amour pour Dieu qui lui donnait la force d’affronter la maladie ».

A la nouvelle du départ de Mgr Maritano, Maria Voce a affirmé : «Il a su lire dans la vie de Chiara Luce la sainteté dans la vie quotidienne». Après la mort de la jeune Badano, voyant l’attrait grandissant qui continuait à émaner d’elle, il a fait ressortir dans sa vie les signes d’une dimension de sainteté universelle quitouchait le cœur de nombreuses personnes, surtout des jeunes. Il a ainsi décelé en Chiara Luce un modèle à leur offrir, comme par la suite Benoit XVI le souligna à l’occasion de sa béatification. Ensuite, il a voulu lui-même porter ce témoignage partout, dans toute l’Italie, où on l’appelait pour le raconter.

Mgr Maritano eut plusieurs fois la possibilité de rencontrer Chiara Lubich. L’estime envers sa personne et son charisme, qu’il voyait incarné de manière toute particulière dans la vie de la jeune Chiara Luce Badano, l’a amené à poursuivre un rapport même épistolaire avec la fondatrice des Focolari.

« Le mouvement des Focolari garde en mémoire Mgr Livio Maritano avec gratitude et reconnaissance », dit encore Maria Voce. « Nous nous unissons dans la prière à sa famille, ses amis, tout le diocèse d’Acqui et l’Eglise tout entière ».

Der Schlüssel zum Dialog nach Chiara Lubich

« Que répondrais-tu à quelqu’un qui soutient qu’il est impossible d’établir un dialogue vrai et authentique entre cultures et religions différentes ? » C’est une question qui a été posée à Chiara au cours d’une rencontre d’amis musulmans en 2002

 

« Sharing  with Africa » au cœur de la Semaine Monde Uni.

Jeunes sur les traces de Jésus

Du 23 au 26 avril, dans la cité pilote de Loppiano, une centaine de jeunes consacrés hommes et femmes, venant de 36 pays et appartenant à 56 familles religieuses, se sont retrouvés autour du slogan: Oui! Nous choisissons l’évangile !

Un meeting préparé avec enthousiasme  depuis longtemps, en vue de l’année 2015 dédiée à la vie consacrée, mais aussi en tant qu’étape d’un chemin qui, au-delà de la diversité des charismes, est partagée par ceux qui ont engagé leur vie à la suite de l’évangile.

Première journée : toute centrée sur l’approfondissement théologique (préparé par le  p. Alessandro Clemenzia, professeur de théologie Trinitaire), avec des moments de partage, dialogue, échanges des propres expériences de vie et rencontre avec les habitants de Loppiano. Visite  à la cité pilote, messe dans le sanctuaire, dîner dans les communautés-focolari et dans les familles.

Quatre étaient les défis affrontés dans les workshops du second jour: rapport entre évangile, étude et vie; évangile et esprit de pauvreté, rapports communautaires; Eglise pauvre pour les pauvres. Visite à l’Institut Universitaire Sophia et soirée de fête avec les jeunes de la cité pilote.

Le dernier jour : dialogue à tous azimuts avec le Card. Braz de Avis, préfet de la congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique. « Don João”, comme il aime se faire appeler, a exprimé sa joie de voir cette présence nombreuse de jeunes. « Cette spiritualité de communion – a-t-il souligné – doit entrer dans tous les charismes, être l’âme de tous les charismes » et il faut le faire «  comme expérience vécue ». Et il a ajouté : « en voyant votre joie et la lumière que vous avez trouvée, nous sentons que c’est en train de se réaliser »  et il est important de rappeler qu’ « un charisme est pour l’Eglise, non pas pour un groupe. Nous avons besoin de suivre Jésus ensemble… L’autre, pour moi, n’est pas seulement ma pénitence mais la possibilité de faire l’expérience de Dieu : je ne peux aimer que si je suis proche de quelqu’un… » Et face aux difficultés que ce chemin rencontre, il faut – a-t-il ajouté – découvrir et comprendre « le cri de Jésus sur la croix »,  parce que sans la mesure du don de la vie que Jésus nous a montré, « nous n’arriverions pas à nous aimer ».

Encouragés par le style familier et direct du cardinal, les jeunes ont continué dans un dialogue participé et ouvert qui a touché les nombreux défis que les communautés religieuses ont à affronter aujourd’hui : « Comment continuer l’expérience faite ici dans nos communautés ? Comment être véritablement libres même si l’on est dans une structure et avec des vœux ? Comment vivre en tant que personnes ‘bloquées dans un plâtre’ ? Comment grandir dans l’esprit d’unité ? Comment considérer les  souffrances de nos congrégations et de l’Eglise ?, sont quelques unes des questions des jeunes. Les réponses du Card. Braz de Avis ont été tout aussi directes : « en rentrant en communauté, ne parlez pas mais aimez »,  pour être libres « retournez en Galilée –  comme le dit le pape François –  là où Dieu nous a regardés dans les yeux la première fois » et développer une « liberté qui part de l’intérieur… en revenant au style de l’évangile ».  Et encore : « là où il y a attachement à l’argent, au pouvoir… il n’y a plus d’Eglise ; nous devons entrer, comme nous l’invite le pape, dans les plaies de l’Eglise et de l’humanité… regarder le passé avec gratitude, le futur avec espoir et vivre le présent avec passion… ».

Après avoir ouvert son cœur sur sa relation fraternelle avec le pape François, il a annoncé les différents rendez-vous pour 2015  et en particulier, le congrès mondial pour les jeunes consacrés/ées du 23 au 26 septembre 2015, en affirmant que « le Pape vous aime et notre Congrégation est votre maison ».

Plus de deux heures d’immersion dans la vie d’une Eglise qui s’interroge sans s’éârgner sur la propre réalité et sur les défis de ce qui fait le quotidien, une Eglise qui a dans le pape François un moteur d’un renouvellement profond et radical qui devient un stimulant et interpelle chacun en personne, chaque communauté, famille, cellule sociale. La conclusion s’est passée en fête avec les habitants de la cité pilote  recueillis dans la célébration de la messe au sanctuaire « Théotokos », en présence aussi de l’évêque du diocèse Mgr Mario Meini.

La clé du dialogue selon Chiara Lubich

« Que répondrais-tu à quelqu’un qui soutient qu’il est impossible d’établir un dialogue vrai et authentique entre cultures et religions différentes ? » C’est une question qui a été posée à Chiara au cours d’une rencontre d’amis musulmans en 2002