Août 6, 2021 | Non classifié(e)
Jésus nous demande de nous faire petits, comme un enfant qui s’abandonne avec confiance à son père et à sa mère et qui croit en leur amour. « Nous aussi, ‘les enfants évangéliques’, nous dépendons du Père en tout – affirme Chiara Lubich – il sait ce dont nous avons besoin, avant même que nous le lui demandions, et il nous le donne ». Adoption à distance En janvier 2017, j’ai adopté une petite fille originaire du Kenya. Pendant environ un an, cependant, ma vie a pris un tournant inattendu et je n’avais pas de revenu fixe, si bien que je me suis demandée à deux ou trois reprises si je serais en mesure de continuer à subvenir aux besoins de l’enfant. « Ce que vous aurez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’aurez fait », voilà ce qui m’a incité à continuer à m’occuper d’elle. En fait, après chaque moment d’hésitation, un nouveau projet de travail se présentait pour confirmer ma décision. Je remercie Dieu qui m’aime immensément et me donne des preuves continuelles. (Anny – Roumanie) Un modèle innovant Dernière année de dentisterie, la plus difficile. Je n’aurais dû penser à rien d’autre pour obtenir rapidement mon diplôme, mais j’ai accepté de donner des cours particuliers à Fabio, qui ne travaille pas bien à l’école, pour aider sa mère, une dame que j’ai rencontrée par hasard. Gratuitement, car ses finances ne sont pas bonnes. Un jour, alors que je donne des cours de sciences à ce garçon, je dois lui expliquer – comme par hasard – ce que sont les dents. Afin de l’aider à mieux comprendre le chef-d’œuvre qu’est notre appareil masticatoire, sans m’en rendre compte, j’ai inventé un modèle avec un dispositif technique simple mais très pratique pour l’enseignement. J’ai communiqué cette découverte à mon professeur de thèse. Il en a été même enthousiaste. Non seulement cela, mais il me propose de l’illustrer lors d’une conférence qu’il donnera à l’université de Caserta, en précisant non seulement l’aspect technique mais aussi la circonstance qui m’a poussé à le réaliser. Dans les mois qui ont suivi, j’ai également eu l’occasion d’en parler à 70 étudiants. La dernière nouvelle que j’ai reçue du professeur est qu’un livre sera également publié sur ma découverte. Et tout ça parce que j’ai écouté la demande d’une mère. (Tonino – Italie) Tentation Marié et père de trois filles, je travaille dans une menuiserie. J’ai un petit compte en banque, mais notre situation économique n’est pas florissante. Un jour, lorsque je suis allé faire un dépôt, j’ai trouvé 235 bolivares enregistrés en ma faveur : juste la somme dont nous avions besoin ! J’ai fait comme si de rien n’était et j’ai décidé, avec ma femme, d’attendre une semaine. Pendant que j’attendais, j’imaginais différents scénarios sur l’argent ; peut-être que quelqu’un souffrait ou pouvait perdre son emploi à cause de moi. Il y a quelques années, l’amour du prochain ne faisait pas partie de mes projets. Mais maintenant… Je suis retourné à la banque et j’ai expliqué à la personne en charge. « Vous êtes la personne la plus honnête que j’aie jamais rencontrée ». Comme j’avais besoin de faire des recherches pour savoir ce qui s’était passé, il m’a donné un rendez-vous trois jours plus tard. Lorsque je suis retourné à la banque, ils avaient déjà trouvé l’erreur. J’ai été soulagé d’apprendre que l’argent appartenait à quelqu’un qui participe aux réunions de la Parole de Vie dans ma propre paroisse. Heureusement, je n’avais pas succombé à ce moment de tentation. (Jose – Venezuela)
Lorenzo Russo
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n.4, juillet-août 2021)
Août 2, 2021 | Non classifié(e)
Chiara Lubich cite saint François et sa « joie parfaite » et nous invite à faire l’expérience, devant une douleur de renoncement, un détachement, une épreuve ou une maladie, la plénitude de la signification : « C’est toi, Seigneur, mon unique bien. » Saint François aimait passionnément son Seigneur. Un jour, il était en chemin vers Assise. C’était l’hiver et le froid très vif le faisait beaucoup souffrir. En chemin, il expliquait à frère Léon ce qu’était la « joie parfaite, l’allégresse parfaite » : Elle ne consistait pas à faire des miracles ou à ressusciter les morts ; ce n’était pas non plus prophétiser ou parler en langues ; c’était être prêt à recevoir les injures des frères du couvent vers lequel ils se dirigeaient, dans un bon esprit de charité, « car au-dessus de toutes les grâces et les dons de l’Esprit Saint, il y a celui de se vaincre soi-même et de supporter volontiers, pour l’amour du Christ, les peines, les injures et les incommodités ». C’était là, selon lui, « la joie parfaite ». Essayons, nous aussi. Quand nous nous apercevons que la souffrance approche (due à un renoncement, un détachement, une épreuve, une maladie), répétons avec saint François : « Là est la joie parfaite. » Cela revient à dire, en donnant aux mots leur pleine signification : « C’est toi, Seigneur, mon unique bien. » Voilà une réflexion exigeante et sans échappatoire, n’est-ce pas ? Pourtant, c’est en posant de tels actes que l’on peut progresser dans la vie, et même voler ; on peut ainsi laisser derrière soi un sillage de lumière et entraîner un grand nombre de personnes.
Chiara Lubich
La joie parfaite, Téléréunion – Castel Gandolfo, 17 décembre 1998.
Juil 29, 2021 | Non classifié(e), Tutela minori
À propos du cas de violence sur mineurs de la part de J.M.M., ex-membre consacré, le Mouvement des Focolari a institué le 26 juillet 2021 un organe de surveillance, ayant fonction de superviseur indépendant (FSI) sur les enquêtes en cours menées par la société GCPS Consulting, commission indépendante mandatée par le Mouvement des Focolari en décembre 2020. La présidente du Mouvement des Focolari, Margaret Karram et le co-président Jesús Morán ont nommé Alain Christnacht à la fonction de superviseur indépendant. Cet organe a été institué tout d’abord pour garantir les victimes ainsi que le déroulement correct des enquêtes de la société GCPS Consulting, à laquelle le Mouvement des Focolari renouvelle sa totale confiance et qui demeure le seul organe autorisé à mener l’enquête. Les personnes qui désireraient prendre contact avec le superviseur indépendant pour ce qui concerne l’enquête, peuvent le faire en écrivant à l’adresse courriel: superviseurac@gmail.com. D’ici décembre 2021, GCPS Consulting rédigera un rapport public qui exposera en détail les conclusions et les recommandations de la commission d’enquête. À cet égard, la surveillance du superviseur indépendant, extérieur au Mouvement des Focolari, représente une garantie supplémentaire pour les victimes et un soutien complémentaire à la recherche de la vérité. Qui est Alain Christnacht ? Alain Christnacht, Français, est un haut fonctionnaire de l’État ; il a rempli des fonctions au niveau national telles que préfet et conseiller d’État. Aujourd’hui, il est président du Samusocial de Paris, un groupement d’intérêt public qui vient en aide aux personnes sans domicile fixe. Il a été président ou administrateur d’organisations de la jeunesse ; depuis 2016 il préside une commission nationale indépendante d’expertise sur la pédophilie, composée de magistrats et de médecins, qui conseille la Conférence des évêques de France.
Stefania Tanesini
Juil 29, 2021 | Non classifié(e)
Ce 29 juillet 2021 est le dernier jour de l’année en cours pour ce qui est de la disponibilité des ressources de la Terre à disposition des humains. Comment pouvons-nous lutter contre ce gaspillage ? Les jeunes du mouvement des Focolari ont lancé deux projets pour aider à la conversion écologique.
Overshoot day (le Jour du Dépassement) est la date symbolique qui indique le moment où l’homme a consommé toutes les ressources que la Terre permet de régénérer en un an. Pour donner un exemple simple, imaginez que 100 nouveaux arbres poussent sur la terre en un an, mais que nous, les humains, abattons plus de 100 arbres chaque année. Le jour du dépassement signifie le jour où l’homme coupe l’arbre numéro 101. Cette année, Overshoot day (le Jour du Dépassement) tombe le 29 juillet. C’est vrai, d’ici la fin de l’année, nous allons consommer plus de ressources que nous pouvons nous le permettre. Et pourtant, je parie qu’aujourd’hui ne semble pas si différent d’hier. En lisant ces lignes, tu n’es pas inquiet, pas plus que les personnes que tu as rencontrées jusqu’à présent aujourd’hui n’ont semblé l’être, ni celles que tu rencontreras avant l’heure du coucher. Je veux que tu saches une seule chose : ce n’est pas de ta faute. Tu n’es pas une personne insensible ni indifférente à l’environnement ou à la planète. Tu n’es pas inquiet, car, comme moi, tu es habitué à ce genre de nouvelles concernant la crise climatique. Et quand on s’habitue à une chose, on cesse de la percevoir comme une urgence. Les informations sur la crise climatique font désormais partie de notre routine, de notre quotidien. Et il y a un risque que l’habitude d’en entendre parler nous fasse perdre la volonté de travailler pour changer les choses. Cela m’arrive aussi, à moi qui t’écris ces lignes. J’en suis navré. Cependant, j’ai de bonnes nouvelles. Tout le monde n’est pas désemparé face à cette actualité décourageante. Certains essaient d’agir pour changer les choses. Je parle, par exemple, des Jeunes du mouvement des Focolari, qui se mobilisent pour apporter leur contribution avec deux projets qui abordent la question de l’utilisation des ressources et de l’écologie. PATHWAYS – Les hommes, la planète et notre conversion écologique Le premier projet, PATHWAYS – Les hommes, la planète et notre conversion écologique, est une campagne de sensibilisation et d’action programmée sur 6 ans, qui fait partie du projet Pathways for a United World. Au cours de l’année 2021-2022, les Juniors pour un Monde Uni, les Jeunes pour un Monde Uni et New Humanity, promoteurs de cette initiative, s’engageront dans des actions au niveau local et mondial, articulées autour des trois axes suivants: 1) Learn -Apprendre – étudier et s’informer, afin de fonder leurs actions. 2) Act – agir. 3) Share – partager leurs initiatives sur les réseaux sociaux avec le hashtag #daretocare. FAIM ZÉRO Le deuxième projet concerne les ressources alimentaires de notre planète. Depuis quelques années, les jeunes du mouvement des Focolari aident la FAO dans son engagement pour “Zero Hunger” (“Faim Zéro”), qui vise à réduire la faim dans le monde. Actuellement, une équipe internationale travaille à la coordination des activités au niveau mondial, mais sans oublier l’aspect local du problème, grâce à des activités et à des initiatives dans les divers territoires.
Luigi Muraca – Redazione Teens (Adolescents Editorial Staff)
Juil 27, 2021 | Non classifié(e)
De nombreux migrants vénézuéliens tentent chaque jour de rejoindre le Chili en passant par le Pérou. La solidarité de la communauté des Focolari de Lima : des gestes concrets grâce à la Providence qui ne se fait pas attendre.
« Quelques gestes suffisent à sauver le monde », affirme l’écrivain et poète Edith Bruck. Et c’est ce que nous essayons de faire chaque jour, pour aider ceux qui sont dans le besoin, notamment les migrants vénézuéliens qui passent par le centre Juan Carlos Duque, en lien avec la communauté des Focolari de Lima, au Pérou. En route pour le Chili C’est une collaboratrice du Centre Juan Carlos Duque. Il y a quelques jours, elle a pu retrouver sa sœur : elles ne s’étaient pas vues depuis quatre ans ! Elle est en route pour le Chili avec son mari et son enfant, espérant traverser la frontière à travers le désert très froid. Nous avons pu leur donner une valise de vêtements chauds que nous avions reçus. De nombreux Vénézuéliens tentent, non sans risque, d’entrer au Chili pour rejoindre leurs proches. La solidarité entre ces personnes est remarquable, malgré les souffrances qu’elles vivent. C’est ainsi que nous pouvons vêtir Jésus Une autre collaboratrice du Centre Juan Carlos Duque nous a parlé d’un couple vénézuélien qui vit au Pérou depuis quatre ans et qui se trouve à Lima depuis presque trois mois. Ils n’ont qu’un matelas pour dormir, un couvre-lit qui n’est pas suffisant en raison du froid de l’hiver, et une petite cuisine qu’on leur a prêtée mais qu’ils doivent rendre. Ils ont besoin de draps, de vaisselle, de verres, de vêtements et d’une paire de chaussures numéro 44 ! À notre grande surprise, nous avons trouvé – parmi tout ce qui nous était arrivé – une paire de chaussures de pointure 44 ! Nous avons pu leur donner tout ce dont ils avaient besoin. Nous nous sommes dit : « Ainsi, nous pouvons vêtir Jésus pour qu’il ne souffre pas du froid… » Grâce également aux dons de l’UNCHR (agence des Nations unies pour les Réfugiés), nous avons pu aider cette famille. Vous pouvez imaginer sa joie : nous l’avons recontactée à peine 40 minutes après leur demande pour leur donner tout ce dont ils avaient besoin. Décès de Barbara, membre de notre équipe Coup de fil d’Arequipa : « Nous vivons un moment très difficile. Notre locataire et grande amie du Venezuela, Barbara, est décédée subitement. Elle allait bientôt avoir 29 ans. Nous sommes sous le choc. Ma mère, mon frère et moi avons immédiatement dit notre OUI à la volonté de Dieu, en cette circonstance très dure où il n’est pas facile de comprendre les plans de Dieu. Mais il s’agit compatir et de pouvoir transmettre la Miséricorde et l’Amour du Père à son frère et à ses cousins. Barbara était passée à notre bureau d’Arequipa quelques jours auparavant pour récupérer une couverture épaisse et un kit de cuisine, en provenance de l’UNCHR, et nous avions ajouté autre chose. Elle était très heureuse ! Nous sommes sûrs que désormais elle va continuer à nous aider de là-haut et ne pas nous laisser tomber. Et voilà que soudain retentit une fois de plus la cloche du Centre Juan Carlos Duque : c’est le HCR qui nous apporte beaucoup plus que ce que nous avions demandé pour nos migrants : 100 masques en tissu lavable ; 216 savonnettes ; 5 gros colis contenant 72 couvertures… le centuple !
Silvano Roggero
Juil 26, 2021 | Non classifié(e)
Dans le contexte de l’actuelle situation sociale internationale, ces quelques réflexions sur la famille et son devoir être peuvent apparaître utopiques et ingénues. La culture de l’Occident, imprégnée d’individualisme, sépare en catégories les hommes et les femmes, et les considère comme des consommateurs dont elle doit stimuler les besoins. […] Dans un contexte culturel marqué par l’individualisme et la recherche du profit, la famille est devenue très fragile. Ce sont surtout les familles socialement marginalisées qui se disloquent. […] Face au grand mystère de la souffrance on est complètement déconcertés. La Bible nous présente une souffrance à son paroxysme, qui s’exprime par une interrogation, “ pourquoi ? ”, lancée vers le ciel. Dans le récit de la passion selon l’évangéliste Matthieu on lit : « Vers trois heures, Jésus cria d’une voix forte : ‘Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ’ » (Mt 27, 46). […] Dans son abandon, manifestation ultime et maximale de son amour, le Christ s’anéantit complètement et peut ouvrir aux hommes la voie de l’unité avec Dieu et entre eux. Son interrogation : “ Pourquoi ? ”, restée sans réponse, devient pour chaque homme la réponse à ce qui l’angoisse. L’homme angoissé, solitaire, raté, condamné ne lui ressemble-t-il pas ? Chaque division familiale ou entre groupes et peuples ne reproduit-elle pas ce qu’il a lui-même vécu ? Celui qui a perdu le sens de Dieu et de son dessein sur l’homme, celui qui ne croit plus à l’amour et accepte à sa place n’importe quel produit de remplacement, ne lui ressemble-t-il pas ? Il n’y a pas au monde de tragédie, il n’y a pas d’échecs familiaux qui ne trouvent un écho dans la nuit vécue par l’homme-Dieu. […] À travers le vide, le rien qu’est Jésus abandonné, les hommes ont été inondés de la grâce et de la vie de Dieu. Le Christ a refait l’unité entre Dieu et la Création, il a rétabli le projet, il a créé des hommes nouveaux et, en conséquence, des familles nouvelles. […] L’événement de la Passion et de l’abandon de l’Homme-Dieu peut devenir le point de référence et la source cachée qui permettent de transformer la mort en résurrection, les limites en chances pour aimer, les crises familiales en étapes de croissance. De quelle manière ? […] Mais si nous croyons que l’amour de Dieu est présent derrière la trame de nos existences, et si, forts de cette foi, nous savons reconnaître dans nos souffrances quotidiennes ou celles d’autrui, petites ou grandes, un aspect de la souffrance du Christ crucifié et abandonné, une participation à sa douleur qui a racheté le monde, alors il devient possible d’entrevoir le sens des situations même absurdes. […] Nous pouvons, pour prouver que c’est possible, proposer deux exemples emblématiques. Claudette, une jeune femme française, avec un petit garçon d’un an, est abandonnée par son mari. Le milieu fermé de province où elle a grandi l’induit à demander le divorce. Entre-temps, elle a fait la connaissance d’un couple qui lui parle d’un Dieu particulièrement proche de ceux qui souffrent : « Jésus t’aime, lui disent-ils, lui aussi a été trahi et abandonné. Il peut te donner la force d’aimer et de pardonner. » Peu à peu, le ressentiment s’atténue et son attitude change. Son mari en est touché, et lors de la première audience devant le juge, Claudette et Laurent posent l’un sur l’autre un regard nouveau. Ils acceptent un délai de réflexion de six mois. Les contacts entre eux se renouent et quand le juge les convoque pour prononcer le divorce, ils refusent et redescendent les escaliers du tribunal la main dans la main. La naissance de deux autres petites filles va consolider le bonheur de leur couple qui a de profondes racines dans la douleur. La deuxième expérience s’est passée ici en Suisse. Un jour, un fils de bonne famille avoue à ses parents qu’il est toxicomane. Tous leurs efforts pour le soigner sont vains. Désormais il a quitté le foyer familial. Des sentiments de culpabilité, de peur, d’impuissance, de honte envahissent ses pauvres parents. C’est la rencontre avec Jésus abandonné, dans cette plaie si fréquente de notre société. Ils étreignent Jésus abandonné dans leur souffrance et il leur semble comprendre intérieurement que l’amour vrai partage avec l’autre la réalité qui est la sienne. Ces parents s’engagent à soulager ces souffrances. Avec un groupe de familles, ils portent régulièrement des sandwiches aux jeunes du Platzspitz, à l’époque, l’enfer de la drogue de Zurich. Un jour, ils rencontrent leur fils en guenilles et épuisé. Grâce à l’aide d’autres familles et au terme d’un long cheminement, ils parviennent à le libérer de sa toxicomanie. […] Parfois les traumatismes guérissent, les familles se réunissent. Parfois, rien ne change extérieurement, mais la douleur est transcendée, l’angoisse est apaisée, la rupture dépassée ; parfois la souffrance physique ou spirituelle est latente, mais elle acquiert un sens dans l’union à la Passion du Christ qui continue à racheter et à sauver les familles et toute l’humanité. Alors le joug devient léger. La famille peut donc retrouver toute la splendeur du dessein originel du Créateur en puisant à la source de l’amour que le Christ a porté sur la terre.
Chiara Lubich
Extrait de Nuova Umanità, 21 [1999/5], 125, pp. 475-487