(…) La guerre divise les esprits, massacre les hommes ; et le terrorisme aggrave la situation, étant lui-même fruit des rancœurs et des désirs de vengeance, fruit du déséquilibre entre les pays riches et les pays pauvres. Il est donc nécessaire de prendre l’unité comme objectif et de susciter partout un esprit de fraternité d’où peut découler le partage des biens. Comment susciter cet esprit de fraternité pour que l’humanité soit une grande famille ? C’est possible si l’on redécouvre qui est Dieu. Nous, chrétiens, nous croyons en Dieu, nous savons qu’il existe, mais comme l’idée que nous nous en faisons est principalement celle d’un Être parfait, omniscient et tout-puissant, nous le croyons loin de nous, inaccessible et nous n’avons pas de relation avec lui. Pourtant, l’évangéliste Jean nous dit qui est Dieu, il affirme que : « Dieu est amour » (1 Jn 4,8) et donc qu’il est notre Père et le Père de tous. Si l’on prend conscience de cela, tout change radicalement. En effet, si Dieu est amour, si Dieu est Père, il est proche de nous, de moi, de toi, de vous. Il suit chacun de nos pas, il se cache derrière toutes les circonstances de votre vie, qu’elles soient joyeuses, indifférentes ou tristes. Il connaît tout de nous, de vous. Une phrase de Jésus exprime bien cela : « Même les cheveux de votre tête sont comptés » (Lc 12,7), ils sont comptés par son amour, par l’amour d’un Père. Il nous faut être certains de son amour. Mais il y a plus : il nous faut donner à Dieu la première place dans notre cœur : il doit passer avant nous, avant nos occupations, avant nos rêves, avant nos parents. Jésus le dit clairement : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi » (Mt 10,37). Une autre question surgit : si Dieu est amour, si Dieu est Père, comment nous comporter envers lui ? C’est évident : s’il est le Père de tous, il nous faut nous comporter comme ses enfants et comme des frères entre nous ; vivre, autrement dit, l’amour qui est la synthèse de l’Évangile, c’est-à-dire tout ce que le Ciel nous demande. (…) Chiara Lubich
Aimer tout le monde
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