Ma femme et moi possédons une entreprise d’exportation de machines et de technologies pour l’élaboration de la viande, qui adhère au projet de l’Économie de communion et dont le secteur d’activité s’étend sur les états de l’ex Union Soviétique. En août 1997, le système bancaire et le marché russes se sont écroulés. Tout s’est arrêté et nous avons été durement touchés car nous avions plus de dix contrats en Russie. Beaucoup ont été suspendus et les paiements gelés. Mais il fallait que l’entreprise continue et assure régulièrement le salaire des employés, c’est-à-dire la subsistance d’une dizaine de familles. Les réserves s’épuisaient et tous les matins, je téléphonais à la banque pour savoir si un versement avait été fait sur notre compte en provenance de Russie. La réponse était toujours négative. Au bout de trois mois, rien n’était encore arrivé. Tout le monde me disait que ce n’était pas la peine d’espérer car tout était bloqué et personne ne recevait rien. Un lundi, j’ai constaté qu’il ne restait que 300 000 forints sur notre compte et j’avais une facture de 400 000 forints à payer le lendemain, sans compter les salaires. A midi, je suis rentré à la maison très inquiet. Ma femme et moi, nous nous sommes demandé ce qu’il fallait faire : fermer l’entreprise ou continuer ? Nous nous sentions responsables de tous les employés. Sur la petite table de l’entrée, il y a toujours un feuillet de la Parole de vie du mois. Ce mois-ci, c’était : « Si vous avez la foi gros comme une graine de moutarde… » (Mt 17,20). En repartant au travail, j’ai dit à ma femme : « Nous avons vraiment besoin de faire grandir notre foi ! ». Quand je suis entré dans mon bureau, j’ai appris que la banque avait appelé pour me prévenir qu’un virement d’un million et demi était arrivé sur le compte. I.B. – Hongrie Extrait de : Quando Dio interviene. Esperienze da tutto il mondo. Città Nuova, 2004
Se faire proches
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