Nov 22, 2011 | Focolare Worldwide
Provenant de toute lāItalie, de la SlovĆ©nie et avec des reprĆ©sentants de lāArgentine, dāAllemagne, des Pays-Bas et de lāAfrique du Sud, les mille participants au congrĆØs annuel des adhĆ©rents ont procĆ©dĆ© Ć une rĆ©flexion et Ć un partage portant sur des expĆ©riences ayant trait au thĆØme de la Parole de Dieu, motif qui est au centre de lāapprofondissement qui se fait cette annĆ©e. Parmi les tĆ©moignages prĆ©sentĆ©s, figure notamment lāexpĆ©rience dāun groupe dāĆ©vangĆ©lisation au BĆ©nin, le pays qui, entre le 18 et le 20 novembre, a accueilli la visite de BenoĆÆt XVI, lors de son deuxiĆØme voyage apostolique sur ce continent et pour la remise de lāexhortation post-synodale sur lāĆglise en Afrique, au service de la rĆ©iconciliation, de la justice et de la paix.
Au BĆ©nin, depuis un certain nombre dāannĆ©es, un groupe des Focolari organise des rencontres avec les dĆ©tenus pour porter la lumiĆØre de la Parole de Dieu. Bien souvent, les prisonniers sont rejetĆ©s tant par la sociĆ©tĆ© que par leurs propres familles. La lecture de la Parole de Dieu rĆ©ussit Ć ouvrir des portes inattendues chez ces personnes, faisant germer des rapports porfonds qui ne concernent pas seulement la foi mais aussi le vĆ©cu mĆŖme de souffrance que les dĆ©tenus arrivent difficilement Ć raconter, par exemple les motifs der leur dĆ©tention. Cela permet aux volontaires dāintervenir auprĆØs du tribunal, pour que le cas de certaines personnes soit pris en considĆ©ration: il sāagit en fait de personnes qui sont en prison depuis dix, quinze ans sans jamais avoir Ć©tĆ© entendues par un juge. De nombreux cas ont trouvĆ© une solution et les prisonniers dĆ©tenus injustement ont Ć©tĆ© libĆ©rĆ©s. Parmi ces histoires, on retiendra celle de Paula, dĆ©tenue injustement en prison Ć cause de son mari sans avoir de nouvelles de ses enfants. Paula sāest ouverte dans un rapport profond avec une des volontaires qui va la trouver en prison pour des rencontres sur la Parole. Lentement, elle trouve en soi la force du pardon jusquāĆ ce que le tribunal lāappelle pour lui faire part de sa libĆ©ration. Paula parvient ainsi Ć retourner chez elle le coeur libĆ©rĆ© du poids de la haine et de la vengeance. Du site du Vatican: BĆ©nin 2011 http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/travels/2011/index_benin_fr.htm
Nov 22, 2011 | Non classifiƩ(e)
Nov 20, 2011 | Non classifiƩ(e)

Marie, la mère de Dieu, est présente dans la vie du Mouvement depuis ses débuts. Chiara Lubich se souvient avoir eu personnellement une intuition nouvelle concernant Marie :
« Couverte de la poussiĆØre qui avait envahi lāabri, je me suis relevĆ©e, comme par miracle. Au milieu des cris qui sāĆ©levaient autour de nous, jāai dit Ć mes compagnesĀ :Ā āAu moment où nous Ć©tions en danger, jāai Ć©prouvĆ© au fond de mon cÅur une douleur aiguë : jāai pensĆ© que plus jamais je ne pourrais dire le āJe vous salue Marieā sur cette terre.ā JāĆ©tais alors incapable de saisir la signification de mes paroles et de la douleur que jāavais ressentie. Mais peut-ĆŖtre exprimaient-elles inconsciemment lāidĆ©e que, si nous restions en vie, nous pourrions, avec la grĆ¢ce de Dieu, rendre gloire Ć Marie Ć travers lāÅuvre qui Ć©tait sur le point de naĆ®treĀ Ā».

Que le Mouvement des Focolari ait comme nom officiel « Åuvre de MarieĀ Ā» ne surprend donc pas. Pas plus quāil ait appelĆ© « MariapolisĀ Ā» ses rencontres principales, tout comme chaque citĆ©-pilote permanente. Ou encore que chaque centre de congrĆØs est aujourdāhui dĆ©fini comme un « Centre MariapolisĀ Ā». Chiara Ć©crit en 2000Ā :Ā
« Marie a usĆ© avec notre Mouvement de la mĆŖme attitude dont elle a usĆ© Ć lāĆ©gard de lāĆglise. Elle sāest tenue dans lāombre afin de donner toute la place Ć celui qui seul en Ć©tait digneĀ : son Fils, qui est Dieu. Mais quant advint le moment de son entrĆ©e ā pour ainsi dire officielle ā dans notre Mouvement, voici quāelle se montra, ou mieux Dieu nous la rĆ©vĆ©la, dans toute sa grandeur, Ć la mesure de lāeffacement dont elle avait fait preuve Ć notre Ć©gard. Cāest en 1949 que Marie nous rĆ©vĆ©la vraiment quelque chose dāelle. Ce fut une annĆ©e de grĆ¢ces particuliĆØres, une sorte de āpĆ©riode dāilluminationā dans notre histoire. Nous avons compris que Marie, insĆ©rĆ©e dans laĀ TrinitĆ© comme une crĆ©ature rare et choisie entre toutes, Ć©tait entiĆØrement revĆŖtue de la parole de Dieu (cf. Lc 2,19Ā ; 51). Si le Verbe, la Parole, est la splendeur du PĆØre, Marie, toute pĆ©trie de la parole de Dieu, brillait, elle aussi, dāun Ć©clat incomparable. Cette dĆ©couverte fit sur nous une impression trĆØs profonde quāaujourdāhui encore il nous est impossible dāoublier. Bien plusĀ : nous comprenons pourquoi nous avions alors le sentiment que seuls les anges auraient pu balbutier quelque Ć©loge Ć son sujet. Lāavoir ainsi contemplĆ©e a exercĆ© un profond attrait sur nos Ć¢mes et a fait naĆ®tre en nous un amour tout nouveau pour elle. Ć cet amour, elle a rĆ©pondu Ć la maniĆØre de lāĆvangile, en manifestant plus clairement Ć nos Ć¢mes ce qui la rendait Ć©minemment sublimeĀ : elle est la mĆØre de Dieu, laĀ thĆ©otokos. Marie nāĆ©tait donc pas seulement, comme nous lāavions toujours cru, la jeune fille de Nazareth, la plus belle crĆ©ature au monde, le cÅur qui contient et surpasse lāamour de toutes les mĆØres du monde. Elle Ć©tait la mĆØre de Dieu. Elle nous apparaissait dans une dimension qui jusquāalors nous Ć©tait restĆ©e totalement inconnue. Pour prendre une image, auparavant nous voyions Marie, face au Christ et aux saints, comme la lune (Marie) face au soleil (le Christ) et aux Ć©toiles (les saints). Mais nonĀ : la mĆØre de Dieu, comme un immense ciel bleu, contenait le soleil lui-mĆŖme, Dieu lui-mĆŖme. « Mais cette nouvelle, lumineuse comprĆ©hension de Marie, ne restait pas pure contemplation [ā¦].Marie, en effet, reprĆ©sentait pour nous le modĆØle, celle que nous devions ĆŖtre, et nous nous voyions chacun comme « pouvant ĆŖtreĀ Ā» Marie.
Nov 19, 2011 | Focolare Worldwide
Expression de lāamour de Dieu, les charismes se prĆ©sentent dans lāhistoire dāaujourdāhui comme autant de rĆ©ponses aux besoins Ć©mergents et il nāest pas rare de les trouver au cÅur des Ć©tapes importantes qui marquent lāhumanitĆ©. Partons de la MĆ©diterranĆ©e, si prĆ©sente pour tout ce qui se passe dans la sociĆ©tĆ©, spĆ©cialement pour les jeunes. Peu de temps aprĆØs le Synode des EvĆŖques du Moyen Orient, lāEglise locale sāinterroge et Ā esquisse des orientations pour mettre en Åuvre ce qui y a Ć©tĆ© dĆ©cidĆ©. En particulier, parmi les 44 propositions du document final du Synode, lāune concerne la collaboration des Mouvements avec lāEglise locale. Lors de son voyage en Terre Sainte, en fĆ©vrier dernier, la prĆ©sidente des Focolari, Maria Voce avait rencontrĆ© les responsables des Mouvements, et le dialogue sāest poursuivi durant les mois qui ont suivi avec les reprĆ©sentants des Focolari Ć JĆ©rusalem. De mĆŖme, en Egypte, a Ć©tĆ© lancĆ© un dialogue plus Ć©troit entre la rĆ©alitĆ© charismatique et lāEglise institutionnelle. Une premiĆØre approche en ce sens a aussi vu le jour au Liban, où lāAssemblĆ©e des patriarches et des Ć©vĆŖques catholiques de ce pays (APECL), a mis lāaccent sur la collaboration des Mouvements avec lāEglise locale. AmĆ©rique Latine: la ConfĆ©rence dāAparecida a tracĆ© des lignes importantes pour le continent latino-amĆ©ricain, quāil faut maintenant appliquer en sāadaptant aux caractĆ©ristiques des diffĆ©rents Pays. Au Mexique, le 27 AoĆ»t 2011, la capitale accueille dans lāauditorium du Centre Universitaire plus de 350 prĆ©sidents et dirigeants des 34 rĆ©alitĆ©s charismatiques du Pays aztĆØqueĀ ; lāĆ©vĆ©nement a Ć©tĆ© organisĆ© avec la contribution de six importants instituts dāinspiration catholique. Les Ć©chos trĆØs positifs dans la presse ont fait lien entre cette volontĆ© de participation et la rĆ©alitĆ© du Pays, sur la base de nouvelles certitudesĀ : ĆŖtre ensemble pour construire. « La FamilleĀ Ā», vue dans trois perspectivesĀ : « FormationĀ Ā», « Action SocialeĀ Ā» et « CommunicationĀ Ā», constitue le thĆØme central. Les idĆ©es Ć©changĆ©es, les propositions nĆ©es du forum ont Ć©tĆ© recueillies, mises en forme, et une partie dāentre elles constituent le manifeste final « Juntos por MĆ©xicoĀ Ā». En Europe aussi, il se passe des choses. La communion entre les Mouvements catholiques en 1998, a suscitĆ© lāintĆ©rĆŖt dāautres Mouvements des diffĆ©rentes Eglises chrĆ©tiennes et des Nouvelles CommunautĆ©s qui, dĆ©jĆ en 2000, avaient voulu rencontrer Chiara Lubich et construire avec elleĀ une amitiĆ© toujours plus Ć©troite. Parmi les initiateurs de cette « amitiĆ© charismatiqueĀ Ā», rappelons Helmut Nicklas (responsable de lāYMCA de Munich, association ÅcumĆ©nique de jeunes chrĆ©tiens). Ce qui les a unis a Ć©tĆ© la volontĆ© de faire quelque chose afin que lāEurope puisse retrouver la force de ses origines Ć travers la contribution des charismes et la vie imprĆ©gnĆ©e de lāEvangile qui, tel un grand rĆ©seau dāunitĆ©, peut en donner tĆ©moignage. Un projet qui sera prĆ©sentĆ©, le 12 mai 2012, lors de la manifestation internationale « Ensemble pour lāEuropeĀ Ā», Ć Bruxelles, avec des manifestations locales simultanĆ©es dans toute lāEurope. Le mot-clĆ© de cette amitiĆ© est āPentecĆ“te 1998ā, en souvenir de leur premiĆØre rencontre mondiale avec Jean-Paul II. La promesse de Chiara Lubich de contribuer Ć rĆ©aliser le dĆ©sir du Pape quāexiste une communion toujours plus profonde entre les Mouvements et les Nouvelles CommunautĆ©s, est le tĆ©moin passĆ© Ć ceux qui, aujourdāhui encore, partagent la spiritualitĆ© de lāunitĆ©.
Nov 18, 2011 | Focolare Worldwide
ā JāĆ©tais en train de faire une leƧon dans ma nouvelle classe, une premiĆØre Ć©lĆ©mentaire de 26 enfants trĆØs vivants. A peine avais-je enfin rĆ©ussi Ć capter leur attention, jāentends frapper Ć la porteĀ : cāest la gardienne qui māinforme dāun coup de fil. Cāest la maman de Paolo dont la sĆ©paration tumultueuse avec son mari donne lieu Ć de constants dĆ©saccords. Les parents se disputent ces jours-ci au sujet de leur fils, avec beaucoup dāagitation, et nous bombardent de coup de fil, nous aussi les enseignants. Jāaurais toutes les bonnes raisons pour rĆ©pondre que je ne peux pas aller au tĆ©lĆ©phone, que je suis en train de faire la classe et que jāimagine dĆ©jĆ trĆØs bien de quoi il sāagit.Ā Mais, en mĆŖme temps, au milieu des ces raisons lĆ©gitimes dāune enseignante interrompue dans son travail, la phrase de la Parole de vie sāimpose da faƧon lumineuseĀ : « Fais que je parle comme si cāĆ©tait la derniĆØre parole que je prononceĀ Ā». Cāest une occasion de veillerĀ ! Je souris Ć la gardienne, je lui confie la classe et je me rends au tĆ©lĆ©phone avec un cÅur renouvelĆ©. JāĆ©coute ce que jāimaginais dĆ©jà ⦠mais jusquāau bout, sans juger, sans faire sentir le dĆ©rangement occasionnĆ©. Ā A la fin, je parviens Ć dire Ć la maman de Paolo que je la comprends, que je comprends son Ć©tat dāĆ¢me mais que je crois que, pour le bien de Paolo, il serait bon de mettre de cĆ“tĆ© lāorgueil blessĆ© et la rancÅur, et agir uniquement pour le bien de lāenfant. Une demi-heure plus tard, quand je passe dans le couloir, la gardienne sāapproche et me ditĀ ! « Tu sais, la maman a retĆ©lĆ©phonĆ©, ⦠elle māa seulement demandĆ© de te dire Merciā. Il y a quelques jours, alors que je quitte lāĆ©cole en courant, avec les courses Ć faire et mille autre choses qui māattendent, je rencontre Flora, une surveillante dāorigine brĆ©silienne qui travaille depuis peu dans notre Institut. Elle doit faire une demande Ć©crite Ć la Directrice mais elle ne sait pas comment sāy prendre, Ć cause de ses difficultĆ©s avec la langue. Je me demande alors pourquoi, parmi toutes les enseignantes, elle me demande prĆ©cisĆ©ment Ć moi qui suis dĆ©jĆ dĆ©bordĆ©e. La Parole de Vie māinvite encore à « veiller » : cāest JĆ©sus qui me le demandeĀ ! Puis-je lui rĆ©pondre que je suis pressĆ©e et quāil devrait demander Ć quelquāun dāautreĀ ? Je māassois avec Flora et je lāaide Ć Ć©crire sa lettre. Ensuite je lui propose quāelle la tape Ć lāordinateur pour que ce soit mieux prĆ©sentĆ©, mais Flora ne sait pas sāen servir. Nous allons ensemble dans la salle dāinformatique et je la tape pour elle, sans regarder ma montre. Deux jours plus tard, alors que jāentre dans la salle des profs, Flora māarrĆŖte et me donne une belle Ć©charpe bleue. « Tu nāaurais pas dĆ», ce nāĆ©tait pas nĆ©cessaire, lui dis-je. Et elle me rĆ©pondĀ : « Mais moi aussi je veux pouvoir aimer comme tu lāas fait avec moiĀ Ā». (B. P. ā Italia)
Nov 17, 2011 | Focolare Worldwide

Franco Caradonna,
Avec ses 35 annĆ©es dāexistence, Unitrat a toute une histoire Ć raconter. Depuis la faƧon dāaffronter les pertes dāemplois au respect de la concurrence, du partage dāexpĆ©riences techniques au ācontrat de solidaritĆ©ā; jusquāĆ la naissance dāune coopĆ©rative sociale pour les personnes handicapĆ©es, un centre socio sanitaire et une Summer School dāEconomie civile. Caradonna nous aide Ć entrer dans la dynamique de lāentreprise qui a conduit Ć ces choix courageux. āJāai Ć©tudiĆ© et je me suis mariĆ© Ć Turin, où sāĆ©tait Ć©tabli ma famille venant des Pouilles, ma terre dāorigine. AprĆØs diverses expĆ©riences comme salariĆ©, avec six amis nous nous sommes lancĆ©s dans une grande aventure, en mettant en commun nos Ć©conomies, nos compĆ©tences, nos idĆ©es et notre temps libre. Comme certains dāentre nous Ć©taient originaires du midi, nous avons dĆ©cidĆ© dāimplanter une entreprise prĆØs de Bari, lāUnitrat s.r.l. Je suis lāadministrateur de cette entreprise où travaillent actuellement 25 salariĆ©s et qui rassemble environ 600 clients dans un rayon de 500 km. Ces deux derniĆØres annĆ©es, les revenus ont diminuĆ© de moitiĆ© en raison de la crise de notre secteur, lāingĆ©nierie lourde. Quand, en 1991, Chiara Lubich lance lāEconomie de Communion (ĆdeC), nous avons senti que cāĆ©tait une confirmation de tout ce que nous avions entrepris et cela nous a donnĆ© un nouvel Ć©lan pour aller de lāavant. Les difficultĆ©s que nous rencontrons souvent sont liĆ©es aux infrastructures insuffisantes, mais aussi Ć une « pauvretĆ© socioculturelleĀ Ā» qui a de profondes racines et qui a des consĆ©quences sur la participation et sur la responsabilitĆ©. MalgrĆ© les difficultĆ©s nous avons cherchĆ© Ć construire des rapports de gratuitĆ©, de confiance et de rĆ©ciprocitĆ©, avec les salariĆ©s, les clients, les fournisseurs, les concurrents et les institutions. Un exemple. Un de nos fournisseurs a fait un infarctus qui a eu de sĆ©rieuses consĆ©quences Ć©conomiques pour son entreprise. Au lieu de nous adresser Ć un autre fournisseur, comme cela aurait Ć©tĆ© prudent de faire, nous avons continuĆ© Ć travailler avec lui en rĆ©glant nos factures par avance pour lui permettre de payer ses salaires et ses dettes urgentes. Son comptable lāayant abandonnĆ©, un de nos collaborateurs se proposa pour mettre Ć jour les Ć©critures comptables en retard. Ne rĆ©ussissant cependant pas Ć Ć©viter la faillite, nous avons pris Ć notre charge deux salariĆ©s et aidĆ© un troisiĆØme Ć se mettre Ć son compte. Nous sommes sortis de cette opĆ©ration sans faire de pertes car, en ayant acceptĆ© la proposition du propriĆ©taire de racheter ses machines au prix des experts et en revendant certaines, nous avons rĆ©cupĆ©rĆ© plus que nous avons dĆ©pensĆ©. Convaincus que les rĆ©sultats ne dĆ©pendent pas seulement des investissements, mais surtout des personnes, nous avons cherchĆ© Ć impliquer les salariĆ©s dans lāachat dāactions au sein de lāentreprise et dans la redistribution non contractuelle dāune partie des bĆ©nĆ©fices, alors quāune autre partie est destinĆ©e a lāEdC. En 2000, nous avons aidĆ© Ć faire naĆ®tre une coopĆ©rative sociale pour les personnes handicapĆ©es en Ć©tablissant une convention entre une dizaine dāentreprises et la municipalitĆ© de Bari pour insĆ©rer dans nos entreprises des « jeunes Ć risqueĀ Ā». Nous organisons des stages pour des Ć©tudiants dāĆ©coles supĆ©rieures au sein des entreprises et nous avons instituĆ© des prix et des bourses dāĆ©tude pour les Ć©tudiants de lāEcole Polytechnique. La ConfĆ©rence Episcopale de la rĆ©gion des Pouilles a proposĆ©, en 2008, la renaissance dāune Association qui rĆ©unit des entrepreneurs, des professionnels et des artisans (UCID). On māa confiĆ© la responsabilitĆ© de cette nouvelle Association. Nous lāavons ressenti comme le fruit des rapports construits durant ces annĆ©es. Cette annĆ©e, en tant que UCID Pouilles, nous avons aidĆ© Ć la prĆ©paration de la « Summer SchoolĀ Ā» dāEconomie Civile, rĆ©unissant 50 jeunes de notre RĆ©gion et qui se dĆ©veloppera sur toute lāannĆ©e avec quatre parcours de formation, dont le premier a eu lieu du 31 aoĆ»t au 4 septembre dernier.
Nov 16, 2011 | Non classifiƩ(e)
http://www.elonce.com/videos/video.php?id=151714
Nov 16, 2011 | Focolare Worldwide
La petite ville où habitent Reina et Jorge Gutierez avec leur famille sāappelle La Guardia, Ć vingt kilomĆØtres de Santa Cruz, la principale ville de Bolivie. Reina, devenue orpheline de mĆØre Ć lāĆ¢ge de six ans, fut placĆ©e avec son frĆØre dans un institut. Elle raconte: āIl nāy avait rien, mais nous Ć©tions dans les meilleures conditions pour croire Ć la providence de Dieu. Pouvoir montrer que lāIdĆ©al de lāunitĆ© change radicalement les personnes me semble ĆŖtre une contribution spĆ©cifiquement bolivienne Ć lāĆ©vangĆ©lisation.ā āLa bonne volontĆ© ne suffit pas, il faut aussi des compĆ©tences. Cāest pourquoi jāai commencĆ© une formation en psychopĆ©dagogie dĆØs que nous avons eu lāintuition que nous pouvions crĆ©er cette Ć©coleā. Elle a ainsi prĆ©parĆ© son diplĆ“me durant quatre ans, pĆ©riode durant laquelle elle mit au point le projet puis entrepris la construction de lāĆ©cole, terminĆ©e en 2008 et finalement inaugurĆ©e en prĆ©sence de nombreuses autoritĆ©s et de ses proches. Pour nourrir les 120 enfants de lāĆ©cole, Reina crĆ©e aussi une boulangerie, modeste mais efficace, confiĆ©e Ć une Ć©quipe soudĆ©e, composĆ©e de son fils Daniel (18 ans), dāune femme nommĆ©e Esperanca, de Carlito (un garƧon de 9 ans) et dāune jeune fille de 15 ans, qui travaille Ć la boulangerie dans la journĆ©e et Ć©tudie le soir. De lāĆ©cole parviennent les Ć©chos des jeux des enfants dans la cour. Les locaux sont impeccables et bien pensĆ©s. Les enseignantes sāoccupent, avec enthousiasme et dans un dĆ©sordre plutĆ“t sympathique, des enfants de 2 Ć 10 ans. Elles inventent des jeux avec des ballons colorĆ©s et distribuer le goĆ»ter dans une certaine agitation. Chaque enfant porte avec lui une histoire marquĆ©e par la pauvretĆ© et la marginalisation, lāalcoolisme, lāinfidĆ©litĆ© des parents, toutes empreintes dāhĆ©roĆÆsme. Des parcours souvent inimaginables. Dans une salle, deux femmes sont occupĆ©es Ć coudre. Reina sāest transformĆ©e en tailleur! Rita a sept enfants, elle est enseignante et vient ici durant ses jours de repos. Elisa, quant Ć elle, a Ć©tĆ© abandonnĆ©e par son mari et sāest sortie de la dĆ©pression. Reina Ā a cette caractĆ©ristique: quand elle voit des personnes en difficultĆ©, elle trouve toujours des solutions adaptĆ©es pour les sortir de lĆ . Son bureau est encombrĆ© de livres, cāest lĆ quāelle prend en charge les enfants prĆ©sentant des difficultĆ©s dāapprentissage. LāĆ©cole est soutenue par la municipalitĆ© et la collaboration dāONG, en particulier lāaide Ć distance de Actions pour Familles Nouvelles; sans oublier la participation de lāEtat pour les repas, la contribution de 1,20 bolivar par jour (10 centimes dāeuro) demandĆ©e aux parents des enfants, dans lāidĆ©e de respecter leur dignitĆ© en les faisant participer symboliquement. Tous ceux qui travaillent Ć lāĆ©cole ou dans les activitĆ©s parallĆØles mettent tout en Åuvre pour āsusciter la providenceā.Ā Ā Sous une photographie de Chiara Lubich, sont inscrits ces mots: āĆtre toujours familleā. āCette phrase, dit Reina, je lāai faite mienne. Je travaille chaque jour pour que les enfants puissent trouver ici une atmosphĆØre deĀ familleā. Comme pour apaiser une douleur qui vient de loin, du plus profond de son cÅur. (DāaprĆØs: āSpazio Famigliaā, n.21 de CittĆ Nuova 2011, pag. 12 e 13)
Nov 14, 2011 | Focolare Worldwide
āUn instrument pour construire une sociĆ©tĆ© plus juste et un meilleur futur Ć partir du droitā, cāest ainsi que lāInspecteur gĆ©nĆ©ral de la Justice pour lāEtat de lāAmazonie, la juge Maria Guedes Moura, a qualifiĆ© le 2ĆØme congrĆØs de « Droit et FraternitĆ© du Nord et Nordest du BrĆ©silĀ Ā», organisĆ© par Communion et Droit (3-4 novembre 2011) dans les locaux de la Division des Affaires Internes du Tribunal de Justice du mĆŖme Etat. Cāest le prĆ©sident du Tribunal, JoĆ£o SimƵes, qui a ouvert les travaux du CongrĆØs. Le juge, en recevant les participants et les rapporteurs au siĆØge institutionnel, sāest dit honorĆ© dāaccueillir un Ć©vĆ©nement de cette portĆ©e. Parmi les autoritĆ©s prĆ©sentes, il y avait aussi le directeur de lāEcole SupĆ©rieure de Magistrature, FlĆ”vio Pascarelli, soulignant ainsi la valeur de cette initiative pour la formation des jeunes magistrats. Plus de 300 professionnels du droit prĆ©sents, des professions les plus variĆ©es: juges, procureurs, avocats, huissiers, policiers, dĆ©putĆ©s, reprĆ©sentants de certains Etats du BrĆ©sil et Ć©tudiants dāune dizaine de FacultĆ©s de Droit de Manaus. Cury Munir, magistrat et membre de la Commission de rĆ©daction du Statut de lāenfant et de lāadolescent, a posĆ© les fondements des travaux en parlant du droit et de la sociĆ©tĆ© dans la construction de la justice, alors que le juge Carlos Augusto Machado, juge du MinistĆØre Public de Sergipe (le plus petit Etat du BrĆ©sil), a mis lāaccent sur la fraternitĆ© comme entitĆ© juridique et constitutionnelle. Durant la deuxiĆØme journĆ©e, ont Ć©tĆ© trĆØs apprĆ©ciĆ©es la contribution de la directrice du Centre de Sciences Juridiques de lāUniversitĆ© FĆ©dĆ©rale de Santa Catarina, Olga Boschi, sur la valeur de la prise en compte de la dimension juridique de la fraternitĆ© dans le parcours universitaire ainsi que lāapport dāAdalberto Carim, juge du Tribunal pour lāEnvironnement et les Affaires Agricoles de lāAmazonie, sur la justice environnementale au XXI° siĆØcle.
La question de la fraternitĆ© a pris une connotation spĆ©ciale dans le droit au sein du contexte socioculturel de lāEtat de lāAmazonie, où lāurgence de la question Ć©cologique appelle Ć chacun Ć la responsabilitĆ© et Ć la nĆ©cessitĆ© de protĆ©ger le patrimoine environnemental comme expression concrĆØte de fraternitĆ©, en particulier en pensant aux gĆ©nĆ©rations futures. En parlant de la sociĆ©tĆ© comme Ć©lĆ©ment juridique du droit environnemental, Carlos AurĆ©lio Motta, professeur Ć lāUniversitĆ© dāIbirapuera et expert en Ć©thique et droits de lāhomme, a ouvert de nouvelles pistes pour la recherche universitaire. DāaprĆØs les organisateurs, les rĆ©flexions juridiques issues de cette rencontre bĆ©nĆ©ficieront au BrĆ©sil tout entier: des reprĆ©sentants des diffĆ©rents Etats Ć©taient en effet prĆ©sents et lāĆ©vĆ©nement a Ć©tĆ© retransmis, via internet, Ć travers le site web de lāEcole de la Magistrature (ESMAM) qui possĆØde une page sur le site officiel du Tribunal de Justice de lāEtat http://www.tjam.jus.br/esmam.
Nov 13, 2011 | Non classifiƩ(e)
Chiara Ć©critĀ : Ā« Jour aprĆØs jour, nous avons assistĆ©, dans toute notre nouvelle vie, Ć son action, parfois douce, parfois forte, parfois mĆŖme violente, et nous ne lāavons presque pas remarquĆ©. Mais du premier choix de Dieu amour Ć la lumiĆØre qui Ć©clairait les paroles de lāĆvangile, de la rĆ©vĆ©lation de JĆ©sus abandonnĆ© Ć la joie, la paix et la lumiĆØre que nous sentions se rĆ©pandre en nos cÅurs en vivant le commandement nouveau, ce nāĆ©tait autre que lāEsprit Saint Ć lāÅuvre. On peut vraiment dire que lāon pourrait rƩƩcrire lāhistoire du Mouvement, en lāattribuant entiĆØrement Ć lāEsprit Saint. Nous voyons seulement maintenant comment il a Ć©tĆ© le grand protagoniste de notre aventure, celui qui a mis en mouvement toute chose. « Mais maintenant quāil sāest rĆ©vĆ©lĆ© pour ce quāil a vraiment Ć©tĆ© pour nous, nous pouvons en retracer les empreintes lumineuses, dans dāinnombrables signes de son action constante et imprĆ©visible. Cette voix intĆ©rieure qui nous guidait sur le nouveau chemin, cette atmosphĆØre particuliĆØre qui rĆ©gnait dans nos rencontres, cette puissante libĆ©ration dāĆ©nergies latentes, qui purifie et renouvelle, cette alchimie divine qui transforme la douleur en amour, ces expĆ©riences de mort et de rĆ©surrectionĀ : tout cela, et bien dāautres phĆ©nomĆØnes surprenants qui nous ont accompagnĆ©s sur le chemin de la vie, ont un seul nom, que nous avons appris Ć reconnaĆ®tre, pour lui manifester notre gratitude et demander son intervention dans toutes nos affaires quotidiennes, des plus simples aux plus exigeantes. Cāest lui qui nous a donnĆ© le courage dāaffronter les foules, de laisser notre pays, dāaffronter les dĆ©sagrĆ©ments et les contrariĆ©tĆ©s, souvent avec joie. Mais son effet le plus profond, le plus radical, le plus caractĆ©ristique est celui dāĆŖtre entre nous lien dāunitĆ©. « Notre mystique, en effet, suppose au moins deux personnes faites Dieu par participation, entre lesquelles circule vraiment lāEsprit Saint, c’est-Ć -dire un troisiĆØme, Dieu, qui les consume en un, en un seul DieuĀ : « Comme toi et moiĀ Ā» (cf. Jn 17,21), dit JĆ©sus au PĆØre. LāEsprit Saint est le don que JĆ©sus nous a fait pour que nous soyons un comme le PĆØre et lui. Sans aucun doute lāEsprit Saint Ć©tait aussi en nous auparavant, parce que nous Ć©tions chrĆ©tiens, mais il y a eu lĆ une nouvelle illumination, une nouvelle manifestation de sa prĆ©sence en nous, qui nous rend participants et acteurs dāune nouvelle PentecĆ“te, avec tous les mouvements ecclĆ©siaux qui renouvellent le visage de lāĆgliseĀ Ā».
Nov 12, 2011 | Focolare Worldwide
Un grand enthousiasme, un dialogue profond et une forte communion construite au fil des annĆ©es caractĆ©risent le chemin parcouru par plus de cent reprĆ©sentants des mouvements et des communautĆ©s chrĆ©tiennes dāEurope rĆ©unis les 11 et 12 novembre Ć Sassone (Rome) pour Ć©laborer le programme du grand Ć©vĆ©nement du 12 mai 2012, qui rĆ©unira Ć Bruxelles 1200 personnes de toute lāEurope, de diverses confessions chrĆ©tiennes et milieux culturels. Severin Schmid est un des organisateurs pour les Focolari. Quāest-ce qui diffĆ©rencie le rendez-vous qui aura lieu le 12 mai Ć Bruxelles des prĆ©cĆ©dents? « On pourrait rĆ©pondre par une mĆ©taphore: si, jusquāĆ prĆ©sent nous Ć©tions simplement fiancĆ©s, nous sommes dĆ©sormais mariĆ©s. Dans le sens quāil existe un rĆ©seau de communion trĆØs solide entre les mouvements. Un autre Ć©lĆ©ment de nouveautĆ© consistera Ć prĆ©senter les fruits de notre collaboration, de 2007 Ć aujourdāhui. LāĆ©vĆ©nement du 12 mai 2012 se dĆ©roulera au Parlement europĆ©en pour prĆ©senter aux politiques notre expĆ©rience dans un contexte où lāEurope est en train de se briser alors quāici existe une force unificatrice qui rassemble des personnes de tout le Continent, de toutes dĆ©nominations chrĆ©tiennes et de nombreuses languesĀ Ā». De quelle faƧon cela peut-il aider Ć surmonter la crise Ć©conomique? Le message de Bruxelles est-il seulement spirituel ou bien a-t-il aussi des perspectives de rĆ©forme politique ou touchant les structures mĆŖmes de la communautĆ© europĆ©enne? āNous ne sommes pas encore en mesure de faire des propositions dāordre politique. āNon siamo ancora in grado di fare proposte politiche. Le principal projet est de montrer une voie possible pour lāunitĆ©. Le message est le suivantĀ : si nous ne sommes pas unis, nous ne le serons pas plus en tant quāEurope. MĆŖme des pays forts comme lāAllemagne ne sont pas capables de survivre Ć©conomiquement sans les autres pays europĆ©ens. Nous sommes liĆ©s les uns aux autres. Ou nous nous unissons ou nous disparaissons. Essayons de rendre ce service gratuitementĀ pour le bien commun. Nous sommes une minoritĆ© crĆ©ative qui, en travaillant ensemble, cherche Ć Ć©laborer de propositions concrĆØtes. LāunitĆ© europĆ©enne ne se fait pas Ć coup de lois ou seulement au travers des institutions, elle se dĆ©veloppe surtout Ć partir du peuple.
Pourquoi avoir choisi la salle du Parlement europĆ©en pour cet Ć©venement du 12 mai? āNous ne voulons pas critiquer les hommes politiques, mais les soutenir et les encourager pour quāĆ travers nous, ils trouvent des personnes travaillant pour des objectifs communs. Nous proposons un dialogue et nous plaƧons comme des interlocuteurs crĆ©dibles parce que, dans de nombreux mouvements Ā chrĆ©tiens existent des rĆ©ponses concrĆØtes pour une Ć©conomieĀ plus Ć©quitable, une coexistence pacifique, de bonnes pratiques sociales. Nous prĆ©sentons nos expĆ©riences et nous voulons entendre de la part des politiques leurs besoins pour trouver des formes de collaborationĀ Ā». Cet Ć©vĆ©nement aura-t-il lieu aussi dans dāautres villes europĆ©ennes? āDans environ 200 villes, se tiendra simultanĆ©ment unĀ programme et une liaison avec Bruxelles. Nous ne voulons pas une manifestation pour nous-mĆŖmes mais faire quelque chose pour les autres. Dans une grande salle, on rassemble un nombre limitĆ© de personnes; nous voulons, dans ces 200 villes, rĆ©unir le plus de monde possible.ā Aurelio MolĆØ
Nov 11, 2011 | Focolare Worldwide
Au cours des mois de septembre et octobre, le groupe musical international Gen Rosso a fait Ć©tape en Italie et en RĆ©publique TchĆØque. Lāoccasion a vu le jour du fait de la reprise de projets europĆ©ens pour les Ć©coles supĆ©rieures qui intĆ©ressent les Ć©tudiants de la moitiĆ© de lāEurope dans une aventure fascinante et certainement unique en son genre. A Udine, grĆ¢ce au projet: “Arts & Culture reshaping urban life ā Art et Culture pour revitaliser la ville”, 16 jeunes ont travaillĆ© trois jours avec le groupe pour prĆ©senter ensemble le musical Streetlight. Comme lāa dĆ©clarĆ© un des participants: Ā«Ici, chacun de nous a un rĆ“le: sāil joue bien dāun instrument, il ne doit pas avoir peur de le jouer et sāil ne sait pas encore bien le jouer, il ne doit pas craindre de ne pas ĆŖtre Ć la hauteur… chacun a sa placeĀ». Que les talents personnels deviennent une richesse pour tous est un des rĆ©sultats que le Gen Rosso rĆ©ussit souvent Ć obtenir dans ces occasions. Les jeunes de la BohĆØme en savent quelque chose, eux qui ont participĆ© au projetĀ : āSilni Bez Nasili – Forts sans violenceā dans les trois villes de Jihlava, ÄeskĆ© BudÄjovice et Plzen. Plus de 850 jeunes appartenants Ć diffĆ©rents instituts, dont environ soixante-dix rom, ont participĆ© aux ateliers de théâtre, musique, danse et chant, offrant ensuite les spectacles Ć des milliers de personnes. Les jeunes ont ainsi expĆ©rimentĆ©, en premiĆØre personne, le don de soi, non seulement comme moyen de rĆ©alisation personnelle, mais aussi en prĆ©vention de la marginalisation, de la violence, du mal-ĆŖtre des jeunes, contribuant de faƧon concrĆØte Ć la crĆ©ation dāun monde plus uni. La presse locale et nationale a soulignĆ© la dynamique de travail āensemble avecā et la rĆ©ponse Ć©levĆ©e que les jeunes ont su donner Ć leurs amis. Honza Musil, un prĆ©sentateur de la tĆ©lĆ©vision trĆØs estimĆ© en TchĆ©quie, depuis le premier projet Ć Brno en mai 2011, il a ouvert chaque manifestation dans les diffĆ©rentes villes: Ā«LĆ où vous ĆŖtes, je veux y ĆŖtre moi aussiĀ». Les derniers jours, cāest lāĆ©tape Ć Bruxelles, en Belgique, pour le lancement de āTogether4Peaceā, une initiative appelĆ©e Ć dĆ©velopper la crĆ©ativitĆ© des jeunes en leur faisant faire une expĆ©rience dāunitĆ© dans la diversitĆ©. Cāest un projet qui se conclura avec la reprĆ©sentation du musical Streetlight auquel participeront environ 120 jeunes dans le cadre de lāĆ©vĆØnement āEnsemble pour lāEuropeā les 12 et 13 mai 2012.
Nov 11, 2011 | Focolare Worldwide
Le MĆ©tropolite Damaskinos ā Ć©minente personnalitĆ© dans le monde ÅcumĆ©nique ā Ć©tait engagĆ© dans de nombreux dialogues interconfessionnels et interreligieux. Il fonda et dirigea le Centre orthodoxe de ChambĆ©sy (GenĆØve ā Suisse) voulu par le Patriarche AthĆ©nagoras 1er. DĆØs 1971 il fut SecrĆ©taire GĆ©nĆ©ral de la Commission inter-orthodoxe pour la prĆ©paration du Grand Concile Pan-Orthodoxe et de 1982 Ć 2003, premier MĆ©tropolite du Patriarche ÅcumĆ©nique en Suisse. Partisan du dialogue ÅcumĆ©nique avec lāEglise catholique, il a fait partie de diffĆ©rentes dĆ©lĆ©gations en visite au Vatican. Il Ć©tait prĆ©sent dans la Chapelle Sixtine le 12 dĆ©cembre 1975 quand le Pape Paul VI sāagenouilla pour baiser les pieds du reprĆ©sentant du Patriarche DĆ©mĆ©trios ā MĆ©tropolite MĆ©litone ā Ć la commĆ©moration du 10ĆØme anniversaire de lāabolition des excommunications de 1054. Il eut les premiers contacts avec les Focolari Ć la fin des annĆ©es 70. En mai 1981, il participa ā en tant quāenvoyĆ© du Patriarche ÅcumĆ©nique DĆ©mĆ©trios 1 ā Ć la rencontre ÅcumĆ©nique promue par le Centre « UnĀ Ā» pour les Orthodoxes, les Antiques Eglises Orientales et Catholiques au Centre Mariapolis de Rocca di Papa, en dĆ©veloppant un thĆØme sur « La VolontĆ© de Dieu aujourdāhuiĀ Ā». Au cours dāune interview, il affirmaitĀ : « Un important rĆ©sultat ÅcumĆ©nique a Ć©tĆ© faitĀ : que les chrĆ©tiens divisĆ©s aient compris dāappartenir les uns aux autres et quāen consĆ©quence, ils devraient rester ensemble. LāĆ©tape suivante sera de comprendre que tous les chrĆ©tiens ont une histoire commune, que nous avions une histoire commune, une origine communeĀ Ā». LāannĆ©e suivante le MĆ©tropolite Damaskinos a accueilli Chiara Lubich au Centre orthodoxe de ChambĆ©sy qui, le 19 septembre 1982, y a tenu une conversation trĆØs apprĆ©ciĆ©e. Le MĆ©tropolite mit en relief la vie qui nait de lāamour selon lāĆ©vangile, quāil appelait « le document le plus importantĀ Ā» et dans ce contexte il souligna la valeur de lāaction du Mouvement des Focolari en crĆ©ant Ć la base la mentalitĆ© ÅcumĆ©nique. AprĆØs une longue maladie le Seigneur lāa rappelĆ© Ć Lui le 5 novembre. Nous nous unissons aux priĆØres de tous.
Nov 10, 2011 | Focolare Worldwide
Les mĆ©dias, aux Philippines, connaissent une situation trĆØs critique. Ces deux derniĆØres annĆ©es, de nombreux journalistes ont payĆ© de leur vie le service de la vĆ©ritĆ©. Comme dans le massacre du 23 novembre 2009 Ć Maguindanao (au sud des Philippines), où 34 journalistes ont Ć©tĆ© tuĆ©s pour des raisons de conflits politiques et tribaux. Dāautres collĆØgues qui luttaient pour les droits de lāhomme ont Ć©tĆ© aussi menacĆ©s, et certains ont mĆŖme Ć©tĆ© tuĆ©s. Un des cas les plus cĆ©lĆØbre est celui du docteur Gerry Ortega, environnementaliste et journaliste, assassinĆ© le 24 janvier 2011 pour son engagement contre la dĆ©forestation illĆ©gale Ć Palawan (une Ć®le des Philippines occidentales).
La maison dāĆ©dition philippine des Focolari, New City Press, dĆ©sirait depuis longtemps apportĆ© sa contribution. Ainsi, Ć lāinvitation de lāassociation des professionnels des mĆ©dias de Palawan, le 15 octobre dernier, elle a organisĆ© un atelier mĆ©dia avec la participation de quarante journalistes, en majoritĆ© jeunes et faisant leurs premiĆØres armes dans la profession et donc ouverts Ć de nouveaux horizons. Certains, au contraire, allaient jusquāĆ craindre que cela soit organisĆ© Ć dāautres fins par le gouvernement. « Communication et Communion: MĆ©dias et Dialogue (le journalisme de la Vie, Dialogue et Relations)Ā Ā», tel Ć©tait le titre de lāatelier. Quelques tĆ©moignages ont Ć©tĆ© donnĆ©s par des journalistes proches des valeurs de la spiritualitĆ© des Focolari pour leur professionĀ ; comme celui de Jose Aranas qui a racontĆ© le parcours de sa vie de journaliste, dĆ©finissant les mĆ©dias comme instruments essentiels au service de la vĆ©ritĆ© et soulignant lāimportance de la « pĆ©dagogie de lāart dāaimerĀ Ā», comme il lāa appelĆ©e. En pratique, se mettre face Ć lāautre et aux situations les plus dĆ©licates avec un regard respectueux et sincĆØre, afin de parvenir Ć communiquer ce qui est essentiel et constructif. Des travaux pratiques ont suivi, stimulant les participants Ć la recherche de nouvelles idĆ©es pour faire face aux menaces que subissent les professionnels des mĆ©dias. « Parler dāune « pĆ©dagogie de lāart dāaimerĀ Ā» au milieu de cette culture de la haine et de ces ingĆ©rences politiques qui envahissent les mĆ©dias, est irrĆ©sistible, disait un des participants. Je voudrais moi aussi apprendre Ć lāutiliser dans mon travail, lors des interviews, pour chaque article que jāĆ©cris. Je serai ainsi capable dāĆ©lever le niveau dāimpartialitĆ© et dāĆ©thique de mon action.Ā Ā» « Cāest la premiĆØre fois que je participe Ć un cours de mĆ©dia qui se fonde sur les valeurs de lāEvangile. Mes perspectives se sont Ć©largies. Plus que de faire un « scoopĀ Ā», il sāagit de rapporter des nouvelles, Ć©ventuellement nĆ©gatives mais en respectant lāautre. Jāaime bien lāidĆ©e de mettre en Ć©vidence la communication et non le communicateur Ā». « Ce sĆ©minaire peut sembler peu de chose mais il aura un grand effet sur nous, hommes et femmes qui travaillons dans les mĆ©diasĀ Ā», affirmait le directeur exĆ©cutif du Conseil RĆ©gional. Un prĆŖtre qui travaille au centre dāaction sociale de lāĆ®le de Palawan a demandĆ© aux organisateurs de renouveler le mĆŖme cours deux fois par an pour quāil devienne une partie essentielle de la formation dans lāĆ©glise locale New City Press
Nov 9, 2011 | Non classifiƩ(e)
” Ensemble nous sommes forts ” : Au Centre de cette rencontre se trouvaient 180 personnes reprĆ©sentant 41 communautĆ©s et mouvements chrĆ©tiens de toute la Suisse.Ā C’est en prĆ©sence duĀ modĆ©rateur Benedikt Walker (Union des groupes bibliques, VBG), que se sont prĆ©sentĆ©s Mgr Martin GƤchter, reprĆ©sentant de la ConfĆ©rence des Ć©vĆŖques, AdĆØle Kelham, pasteur anglicane, prĆ©sidente de la commission de travail des Ć©glises chrĆ©tiennes de Suisse, et Kristin Rossier, pasteur, vice-prĆ©sidente de la FĆ©dĆ©ration des Ć©glises Ć©vangĆ©liques suisses (SEK). Pour Martin GƤchter, les mouvements reprĆ©sentent le plus grand espoir de l’oecumĆ©nisme. āIl y a diffĆ©rents chemins qui mĆØnent Ć Dieu, a dit Kristin Rossier en parlant d’elle-mĆŖme, et ils ont aussi leur place dans le SEK”. En rĆ©ponse Ć la question: “que proposez-vous Ć la communautĆ©?”,Ā Ā AdĆØle Kelham mettait son espoir dans le fait que : āsi nous exprimons ensemble des valeurs rĆ©pondant aux questions ecclĆ©siales et sociales, nous seront Ć©coutĆ©s. Il vaut la peine de reprĆ©senter les valeurs chrĆ©tiennes avec courage”. Il a toujours Ć©tĆ© clair qu’il ne s’agissait pas de mettre en Ć©vidence sa propre identitĆ©, mais de rester autonome tout en reconnaissant les autres mouvements.Ā Kristin Rossier reconnut sans aucune rĆ©serve avoir encore beaucoup Ć apprendre des mouvements en matiĆØre d’engagement. A la base de cette rencontre communautaire oecumĆ©nique, il y a eu l’exposĆ© de Gerhard Pross de Esslingen, reprĆ©sentant du groupe international āEnsemble pour l’Europeā. Pross passa en revue l’histoire des 12 derniĆØres annĆ©es : Tout a commencĆ© le 31 octobre 1999 Ć Ā Augsburg, lors de la reconnaissance commune du traitĆ© sur la justification. Chiara LubichĀ du mouvement des Focolari avait alors parlĆ© de l’amour rĆ©ciproque comme chemin d’unitĆ©. āUn exposĆ© qui n’est pas restĆ© sans lendemainā, a dit Gerhard Pross. Les reprĆ©sentants Ć©vangĆ©liques et catholiques sont allĆ©s les uns vers les autres et ont priĆ© ensemble et se sont demandĆ© pardon de tout leur coeur.Ā āL’Esprit-Saint a agit dans l’histoire et nous avons senti de maniĆØre trĆØs forte que quelque chose de nouveau avait commencĆ©. La rĆ©conciliation a Ć©tĆ© le dĆ©but de “Ensemble entre les mouvements”. D’autres rencontres nous ont fait comprendre que l’unitĆ© ne peut pas se limiter au peuple de Dieu. Il s’agit de construire en mĆŖme temps la communautĆ© humaine, l’Europe. Ce n’est pas par hasard si Gerhard Pross a choisi comme titre de son exposĆ© “L’espĆ©rance a besoin d’une vision”.Ā Dieu a fait surgir de la division entre les Ć©glises quelque chose de bien. Chaque Ć©glise et chaque mouvement a un charisme particulier, ce qui veut dire que’aucune Ć©glise n’a tout. Alfred Gassmann
Nov 8, 2011 | Non classifiƩ(e)
Nov 8, 2011 | Non classifiƩ(e)
Nov 8, 2011 | Non classifiƩ(e)
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7 novembre 2011
Avec les jeunes catholiques hollandais, les communautés des Focolari des pays nordiques, les habitants de la cité-pilote Marienkroon: la troisième journée de Maria Voce et Giancarlo Faletti en Hollande. Joie entre frères.
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Hollande: avec les communautĆ©s de lāEurope du nord 6 novembre 2011 La prĆ©sidente des Focolari rencontre les communautĆ©s du Mouvement de la NorvĆØge, SuĆØde, Finlande, Danemark, Islande et Hollande. Entretiens avec quelques Ć©vĆŖques catholiques. Rencontre en tĆŖte-Ć -tĆŖte avec les jeunes. |
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4 novembre 2011
Les responsables du Mouvement des Focolari, en visite auprĆØs des communautĆ©s de Hollande. Leur voyage a commencĆ© par Marienkroon, jusquāĆ prĆ©sent Centre de spiritualitĆ© cistercienne et dĆ©sormais citĆ©-pilote des Focolari.
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Nov 7, 2011 | Focolare Worldwide
Bain de jouvence pour Maria Voce lors de la Rencontre annuelle des jeunes catholiques hollandais, organisĆ©e le 6 novembre par la ConfĆ©rence Ć©piscopale et plusieurs mouvements. Plusieurs milliers de Ā participants. Le style est celui des concerts rock, rythme rapide, sono Ć plein volume, bonne ambiance mais aussi rĆ©flexion. LāidentitĆ© catholique, minoritaire en Hollande, a Ć©tĆ© fortement soulignĆ©e. Entre une chanson Ć thĆØme religieux et lāautre, lāinterview dāun prĆŖtre, puis cāest le tour de Maria Voce. Un petit groupe de Gen monte avec elle sur scĆØne. On leur pose quelques questions. Les rĆ©ponses soulignent lāunitĆ© plutĆ“t que la diversité : « Avant de se dire membre dāune Ć©glise ou dāune autre, croyant ou non, nous sommes avant tout fils de Dieu, donc frĆØresĀ Ā». Maria Voce rappelle comment, lorsquāelle rencontra le Mouvement, elle fut frappĆ©e par cette affirmation: āIl ne sāagit pas dāune organisation, cāest une vie; si tu vis lāEvangile, tu fais partie de ce groupeā. Suivent dāautres chansons, lāinterview dāun Ć©vĆŖque qui accompagne les jeunes depuis 12 ans et laisse dĆ©sormais cette charge Ć un Ć©vĆŖque auxiliaire (lui aussi interviewĆ©), une vidĆ©o sur les JMJ, un quart dāheure de Radio Maria qui commence Ć Ć©mettre en Hollande. Puis la messe, les ateliers, les stands et beaucoup, beaucoup dāenthousiasme. Mais aussi, chez beaucoup, un engagement sĆ©rieux Ć vivre et tĆ©moigner de ce « feuĀ Ā» qui donne son titre Ć la journĆ©e et qui a Ć©tĆ© aujourdāhui allumĆ© ou ravivĆ©. La prĆ©sentatrice rĆ©pĆØteĀ : āLaissons-nous enflammer!ā. Durant lāaprĆØs-midi, dans la citĆ©-pilote Marienkroon, Maria Voce rencontre les membres des Focolari venus du Danemark, NorvĆØge, SuĆØde, Islande et Finlande. Ā Ā«Nous avons toujours rĆŖvĆ© que Ā Chiara Lubich puisse venir visiter nos pays, mais elle nāy est pas arrivĆ©e. Aujourdāhui, cāest un moment historique pour nousĀ». Ils accueillent ainsi la prĆ©sidente, avec simplicitĆ©, beaucoup de confiance et de chaleur (et on dit que les peuples du nord sont froidsĀ !), racontant leurs rĆ©ussites et leurs difficultĆ©s, surtout dans le domaine de lāÅcumĆ©nisme. Maria Voce les remercie pour leur fidĆ©litĆ© et les encourage: Ā«Nous devons arriver Ć la famille universelle. Rappelons-nous cependant que nous, nous ne dĆ©veloppons pas le dialogue entre les religions, mais entre les personnes. Par exemple, durant la rĆ©cente grande rencontre entre les religions Ć Assise, jāai ressenti une grande joie parce que pratiquement tous les Ā participants, de diverses religions, connaissaient le Mouvement et me tĆ©moignaient leur reconnaissance. Certes, parfois nous pouvons dĆ©couvrir des diffĆ©rences que nous ne rĆ©ussirons jamais Ć surmonter mais nous pouvons cependant nous accepter jusquāau bout, en nous aimant tels que nous sommes. Et je dois dire quāen 2011 jāai eu la surprise de trouver des personnes dāautres religions qui nāĆ©taient plus seulement en dialogue avec nous, comme de lāextĆ©rieur, mais toutes ensemble devant le monde pour tĆ©moigner lāidĆ©al de lāunitĆ©.Ā Ā» A la fin, les chansons, les photos, les salutations, un peu dāĆ©motion et la promesse de se revoir rapidement, peut-ĆŖtre dans un de ces pays nordiquesĀ ! Dernier moment de la journĆ©e, la rencontre avec les habitants de la citĆ©-pilote, spĆ©cialement les āpionniersā qui ont permis, par leurs vies et leur disponibilitĆ© Ć tout laisser, que naisse et se dĆ©veloppe Marienkroon. Des personnes qui nāont peut-ĆŖtre jamais eu le micro dans les mains en public mais qui, aujourdāhui, face Ć la prĆ©sidente, font lāeffort de donner avec beaucoup de simplicitĆ© les moments les plus intimes de leur vie. Ā«Je travaille Ć la citĆ©-pilote pour que les personnes qui y viennent puissent dire: āQue cāest beau ici!ā. Et trouver Dieu, parce que « Dieu est beauĀ Ā». Marienkroon: une citĆ©-pilote unique, une citĆ©-pilote faite de cÅurs. Dallāinviato Giulio Meazzini
Nov 7, 2011 | Focolare Worldwide

Le chapiteau, montĆ© sur une pelouse de la citĆ©-pilote Marienkroon, est plein. Un premier coup dāÅil Ć©tonnant: 800 hommes et femmes, petits et grands, danois et hollandais, finlandais et islandais, suĆ©dois et norvĆ©giens, venus mĆŖme de trĆØs loin, pour fĆŖter avec Maria Voce et Giancarlo Faletti lāanniversaire de lāarrivĆ©e du Mouvement en Hollande.
Une question spontanĆ©e: pourquoi est-ce que Ƨa se passe toujours bien? Quāy a-t-il sous cette joie tangible qui rend frĆØres toutes ces personnes de diffĆ©rents Ć¢ges, races et convictions si variĆ©es? Les chants des jeunes filles sur la scĆØne sont en hollandais, mais ceux qui ne parlent pas cette langue sont aussi intĆ©ressĆ©s parce que, plus que les paroles, ce sont les sourires qui comptent. Le secret est quāici on part de la vie, de lāamour concret, et il est possible de se confronter Ć la culture seulement aprĆØs ĆŖtre devenus amis. Cela peut aussi venir du fait que Chiara Lubich a appris Ć ne jamais sāarrĆŖter aux problĆØmes et aux incomprĆ©hensions, mais Ć continuer, Ć toujours recommencer en se voyant nouveaux chaque matin.
Lāorchestre est composĆ© de trois trompettes, dāun violon, deux flĆ»tes, une batterie et un piano. Les Ć©tapes essentielles dāune aventure en cours sont retracĆ©es: lāarrivĆ©e des focolarini en Hollande en 1961, le Genfest de 1976 avec quatre mille jeunes, la visite de Chiara en 1982, lāouverture des focolares Ć Copenhague, Stockholm et Oslo dans les annĆ©es 80, les premiers voyages en Islande en 1989 et lāarrivĆ©e dāune famille focolare de Pologne en 2010, lāinauguration du nouveau Centre Mariapolis dans la citĆ©-pilote.
Chaque pays se prĆ©sente avec crĆ©ativitĆ© et fantaisieĀ : la SuĆØde, où lāÅcumĆ©nisme du peuple est vĆ©cu presque sans sāen rendre compte parce quāĆ chaque rencontre il y a des personnes de diffĆ©rentes Ć©glises, la NorvĆØge, avec lāĆ©mouvant temps de silence rappelant la tragĆ©die du 22 juillet, la Finlande, de grands espaces et un pot-pourri de chansons, lāIslande multiethnique et enfin la Hollande, accueillante avec sa communautĆ© bien vivante. Des moments de grande unitĆ©, telle la cĆ©lĆ©bration ÅcumĆ©nique avec le Notre PĆØre rĆ©citĆ© en sept langues simultanĆ©ment.
Mgr Jan van Burgsteden, responsable de la ConfĆ©rence Ć©piscopale pourĀ lāÅcumĆ©nisme, tĆ©moigne que Ā«depuis 50 ans le Mouvement en Hollande aide lesĀ personnes Ć vivre lāEvangile. Cāest de lĆ quāest nĆ©, mĆŖme Ć une Ć©poque de sĆ©cularisation, un nouvel engagement dans lāEglise, qui a aidĆ©e cette derniĆØre Ć dĆ©passer la concentration des forces contre elle. Jāai aussi vu Ć quel point le Mouvement a rĆ©ussi Ć crĆ©er un ā ÅcumĆ©nisme du coeurā. Je suis convaincu quāun jour nous verrons briller lāEglise comme lāĆ©toile du matin parce que la Parole sera devenue vie dans toutes ses rĆ©alitĆ©sĀ».
Maria Ā Voce rĆ©pond aux diffĆ©rentes questions. En voici une qui vaut pour toutes: de quoi te souviens-tu en particulier de 2011? Ā«En Terre Sainte, alors que jāĆ©tais au Saint SĆ©pulcre je me suis sentie Ć©crasĆ©e par le mal du monde qui avait Ć©galement Ć©crasĆ© JĆ©sus. Plus tard cependant, Ć lāimproviste, devant le tombeau vide, la certitude que JĆ©sus est ressuscitĆ©, que nous pouvons le porter vivant parmi nous au monde et nous avons la chance de pouvoir le faire. Lors dāun autre voyage, en AmĆ©rique, devant ces Ć©tendues Ć lāinfini et autant de gens partout, dāun seul coup jāai pensĆ© quāil y a peu de focolarini. Que peuvent-ils faire tout seuls? Deux mille personnes seront venues pour la fĆŖteĀ : une goutte dāeau dans la mer. Pourtant, au dedans, une certitude: ne nous prĆ©occupons pas du nombre, ce nāest pas important. Ce qui compte, cāest de faire grandir JĆ©sus parmi nous, le reste suivraĀ».
Ā«Une journĆ©e riche de moments officiels ā conclu Giancarlo Faletti ā mais surtout une journĆ©e de famille qui donne beaucoup dāespoir. Jāemporte votre prĆ©sence multiethnique et multiculturelle, et cette floraison de vie. Chaque fleur a besoin dāamour, de tĆ©nacitĆ© et dāingĆ©niositĆ© qui sont vos caractĆ©ristiques. Dāailleurs, la fleur est lāemblĆØme de la HollandeĀ».
de notre envoyƩ Giulio Meazzini
Nov 6, 2011 | Non classifiƩ(e)
Nov 5, 2011 | Focolare Worldwide
4 Novembre: la premiĆØre journĆ©e de Maria Voce et Giancarlo Faletti Ć la citĆ©-pilote de Marienkroon a commencĆ© avec la rencontre des Ć©vĆŖques catholiques de la Hollande et de lāIslande. Ce fut un Ć©change sincĆØre dāidĆ©es et de perspectives sur la faƧon de tĆ©moigner sa foi dans la sociĆ©tĆ© sĆ©cularisĆ©e dāaujourdāhui. En Hollande, dans les annĆ©es qui ont suivi le Concile, a pris place ce que lāon a appelĆ© la « polarisationĀ Ā», avec une incomprĆ©hension croissante entre catholiques « conservateursĀ Ā» et « progressistesĀ Ā». Cāest seulement Ć la fin des annĆ©es 90 que la situation sāest amĆ©liorĆ©e, en particulier grĆ¢ce Ć la collaboration entre jeunes de divers mouvements et animateurs de la pastorale des jeunes des diffĆ©rents diocĆØses. En ce qui concerne lāÅcumĆ©nisme, la situation sāest dĆ©sormais nettement amĆ©liorĆ©e par rapport aux annĆ©es 60 où catholiques et protestants nāavaient quasiment aucun contact. Un processus de rapprochement est aujourdāhui en cours qui devrait pouvoir aboutir assez rapidement Ć une journĆ©e nationale de rĆ©conciliation. Ensemble pour lāEurope est partenaire de cette initiative. MalgrĆ© cela, et Ć cause aussi des scandales liĆ©s aux abus sexuels, lāapathie et lāindiffĆ©rence pour le phĆ©nomĆØne religieux semble en augmentation. « Cāest un dĆ©fi pour collaborer davantage entre nous, parce quāaucun mouvement ne peut Ć lui seul changer les choses, affirme Maria Voce. Chacun doit rendre compte du don particulier quāil a reƧuĀ ; pour nous cāest lāunitĆ© Ć porter aussi entre les mouvementsĀ Ā». Pour lāĆ©vĆŖque De Jong la citĆ©-pilote pourrait accueillir une Ć©cole, gĆ©rĆ©e par les Focolari, fondĆ©e sur lāamour du prochain et ouverte Ć tous, destinĆ©e Ć former les jeunes qui, aujourdāhui en Hollande, ne connaissent que la culture sĆ©cularisĆ©e. La prĆ©sidente a rĆ©pondu que, mieux quāune simple Ć©cole, de nombreux enseignants qui incarnent lāEvangile dans leur vie pourraient jouer un grand rĆ“le dans toutes les Ć©coles, mais que la faisabilitĆ© de cette proposition serait cependant Ć©tudiĆ©e par les responsables du Mouvement en Hollande.
Durant lāaprĆØs-midi, la rencontre avec les reprĆ©sentants des diverses expressions du Mouvement et communautĆ©s qui se sont constituĆ©es en NorvĆØge, SuĆØde, Finlande, Danemark, Islande et Hollande, a permis Ć Maria Voce et Giancarlo Faletti dāavoir une actualisation de la situation dans ces diffĆ©rents pays. Cultures et peuples divers, bien que « chacun sente comme sien et se rĆ©jouit de ce que font les autres. Chaque fois que jāarrive en visite dans un pays et que lāavion entame sa descente ā continue la prĆ©sidente ā jāai la gorge serrĆ©e en pensant aux frĆØres tout joyeux qui māattendent. Nous avons la chance de pouvoir ainsi faire lāexpĆ©rience du don de Dieu quāest la famille du Mouvement dans tous les pays du mondeĀ Ā». Enfin, aprĆØs le dĆ®ner, eut lieu un moment de dialogue en tĆŖte Ć tĆŖte avec 25 gen, en vue de la dĆ©sormais toute proche « JournĆ©e des jeunes catholiquesĀ Ā», organisĆ©e par la ConfĆ©rence Ć©piscopale avec la collaboration des jeunes des Focolari et dāautres mouvements. Lāavenir du Mouvement des Focolari est lĆ , parmi ces jeunes qui se rassemblent de tous les coins de la Hollande pour Ć©voquer lāhistoire de Chiara Luce, la premiĆØre jeune du Mouvement Ć©lĆ©vĆ©e aux honneurs de lāautel. De notre envoyĆ© Giulio Meazzini
Nov 5, 2011 | Non classifiƩ(e)

Ave Cerquetti, ‘Crocifissione’ – Lienz (Austria) 1975
En 2000, Chiara rappelle sa premiĆØre « dĆ©couverteĀ Ā» de JĆ©sus abandonné : « Dans un Ć©pisode des premiers mois de 1944, nous avons une nouvelle comprĆ©hension de JĆ©sus. Dans une circonstance particuliĆØre, nous apprenons que la plus grande douleur que JĆ©sus a Ć©prouvĆ©e, et donc son plus grand acte dāamour, a Ć©tĆ© lorsque sur la croix il a expĆ©rimentĆ© lāabandon du PĆØreĀ : āMon Dieu, mon Dieu, pourquoi māas-tu abandonné ?ā (MtĀ 27,46). Nous en sommes profondĆ©ment touchĆ©es. Et le jeune Ć¢ge, lāenthousiasme, mais surtout la grĆ¢ce de Dieu, nous poussent Ć le choisir prĆ©cisĆ©ment dans son abandon, comme voie pour rĆ©aliser notre idĆ©al dāamour. A partir de ce moment, il nous a semblĆ© dĆ©couvrir son visage partout.Ā Ā» Autre moment clef pour la comprĆ©hension de ce « mystĆØre de douleur-amourĀ Ā». Pendant lāĆ©tĆ© 1949, Igino Giordani rejoint Chiara qui sāest retirĆ©e pour une pĆ©riode de repos dans la vallĆ©e de Primiero, Ć Tonadico, dans les montagnes du Trentin. Avec la communautĆ©, ils vivent intensĆ©ment le passage de lāĆvangile sur lāabandon de JĆ©sus. Ce sont des jours dāintense lumiĆØre et Ć la fin de lāĆ©tĆ©, au moment de descendre de ce petit Thabor pour rejoindre la ville, Chiara Ć©crit dāun seul jet ce texte qui commence par un vers devenu cĆ©lĆØbreĀ : « Jāai un seul Ć©poux sur la terreĀ : JĆ©sus abandonnĆ©. [ā¦] Jāirai par le monde en le cherchant Ć chaque instant de ma vieĀ Ā» (C. Lubich, PensĆ©e et SpiritualitĆ©, Nouvelle CitĆ© 2003, p. 142). Des annĆ©es plus tard, Chiara Ć©critĀ : « Depuis le dĆ©but nous avons compris que tout a une face cachĆ©e, que lāarbre a ses racines. LāĆvangile te couvre dāamour, mais il exige tout. āSi le grain de blĆ© qui tombe en terre ne meurt pas ā peut-on lire dans lāĆvangile de Jean ā il reste seulĀ ; si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondanceā (JnĀ 12,24). JĆ©sus crucifiĆ© en est la personnification, et le fruit en a Ć©tĆ© la rĆ©demption de lāhumanitĆ©. JĆ©sus crucifié ! Lui qui avait expĆ©rimentĆ© la sĆ©paration des hommes dāavec Dieu et entre eux et qui avait senti le PĆØre loin de lui, fut reconnu par nous non seulement dans toutes les douleurs personnelles, qui nāont pas manquĆ©, et dans celles de notre prochain, souvent seul, abandonnĆ©, oubliĆ©, mais Ć©galement dans toutes les divisions, les traumatismes, les scissions, les indiffĆ©rences rĆ©ciproques, petites ou grandesĀ : dans les familles, entre les gĆ©nĆ©rations, entre pauvres et richesĀ ; dans sa propre Ćglise parfois, puis, plus tard entre les diffĆ©rentes Ćglises, comme par la suite entre les religions et entre les croyants et ceux qui nāont pas dāoption religieuseĀ Ā». « Mais toutes ces dĆ©chirures ne nous ont pas effrayĆ©es ā continue Chiara ā au contraire, par amour pour JĆ©sus abandonnĆ©, elles nous ont attirĆ©es. Et cāest lui-mĆŖme qui nous a enseignĆ© comment les affronter, comment les vivre, comment les dĆ©passer quand, aprĆØs lāabandon, il a remis son esprit dans les mains du PĆØreĀ : āPĆØre, entre tes mains, je remets mon espritā (LcĀ 23,46), en donnant ainsi la possibilitĆ© Ć lāhumanitĆ© de se recomposer en elle-mĆŖme et avec Dieu, et en lui en indiquant la faƧon de le faire. Il sāest donc manifestĆ© Ć nous comme la clĆ© de lāunitĆ©, remĆØde Ć chaque division. Il Ć©tait celui qui recomposait lāunitĆ© entre nous, chaque fois quāelle avait pu se fissurer. Il est devenu notre unique Ćpoux. Et notre vie avec un tel Ćpoux a Ć©tĆ© si riche et si fĆ©conde quāelle māa poussĆ©e Ć Ć©crire un livre, comme une lettre dāamour, comme un chant, un hymne de joie et de gratitude Ć son Ć©gard.Ā Ā»
Nov 4, 2011 | Non classifiƩ(e)

JĆ©sus, ressuscitant de la mort, apparaĆ®t aux femmes venues au sĆ©pulcre et leur ditĀ : « Soyez sans crainte, allezĀ annoncer Ć mes frĆØresā¦Ā Ā» (MtĀ 28,10). Avant de mourir, il donna Ć ses disciples le nom de frĆØres. Comme alors, il se prĆ©sente de la mĆŖme faƧon encore aujourdāhuiĀ : comme un frĆØre aĆ®nĆ©.
En ressuscitant, il avait vaincu la mort et restaurĆ© la fraternitĆ©. Il Ć©tait venu sur terre pour rĆ©tablir la paternitĆ© du PĆØre; il Ć©tait descendu aux enfers pour vaincre lāennemi des hommes. DĆ©sormais il annonƧait la fraternitĆ© reconstituĆ©e des enfants, au sein de la famille de Dieu.
Le monde dāaujourdāhui est dominĆ© par la peur et lāĆ©goĆÆsme. Quel en est le rĆ©sultatĀ ? [ā¦] LāhumanitĆ© souffre parce quāentre un peuple et un autre, une classe et une autre, un individu et un autre individu, la vie ne circule pas ou circule Ć peineĀ : la vie, ce sont les richesses et la religion, la science et la technique, la philosophie et lāart⦠A lāinverse, la philosophie et lāart, la technique, la science et les biens Ć©conomiques ne circulent pas si lāamour ne donne leur pas lāimpulsion, sāil nāouvre pas les routes et ne permet pas dāaller au-delĆ des divisions. Mais la religion, elle-mĆŖme, doit ĆŖtre libĆ©rĆ©e Ć chaque instant des scories, des limites et des fractures laissĆ©es par les fautes des rachetĆ©s. La circulation des biens ne se produit pas autant quāelle le devrait, ni comme elle le devrait, parce que les hommes ne se reconnaissent plus frĆØres et donc, ne sāaiment pas comme tels.
La personne qui nous bouscule dans le mĆ©tro ; celle qui passe Ć cĆ“tĆ© de nous, hautaine, distraite ou Ć©nigmatiqueĀ ; celle que nous exploitons au bureau ou aux champs et que nous privons de justice et dāargent, nous ne les voyons pas comme des frĆØres. Celui que nous repoussons parce quāil est dāune autre classe ou dāune autre religion, ne nous apparaĆ®t pas comme fils de notre PĆØreĀ : au mieux, nous le considĆ©rons comme un fils illĆ©gitime qui mĆ©rite notre pitiĆ©. Lāhomme sur lequel nous tirons Ć la guerre ou qui nous tire dessus, ne nous apparaĆ®t pas comme frĆØreĀ : il en rĆ©sulte un engrenage meurtrier. La crĆ©ature que nous vendons pour satisfaire aux besoins de la luxure, nous ne la considĆ©rons pas comme notre sÅurĀ : ce nāest que de la viande qui se vend et vaut moins que lāargent qui sert Ć lāacheter. Vue ainsi, la sociĆ©tĆ© ressemble Ć un mouroir ou Ć une prison.
Chaque division, chaque discorde est une barriĆØre au passage de lāamour. Et lāamour est Dieu, et Dieu est la vie. Et si la vie ne passe pas, la mort sāinstalle.
[ā¦] Si Dieu avait Ć©tĆ© exclusivement Force, Honneur, Crainte, il serait restĆ© une seule personneĀ ; il nāaurait pas engendrĆ© un Fils, ni suscitĆ© une crĆ©ation. Il se serait fermĆ© sur lui-mĆŖme, ne se serait pas ouvert. Mais lāamour est trinitaireĀ : cāest une circulation entre le PĆØre, le Fils et lāEsprit-Saint.
[ā¦] La TrinitĆ© est Ć la fois Trois et UneĀ : Trois qui sāaiment, et ne font quāUnĀ ; Un qui se distingue en Trois pour aimer. Jeu infini dāamour. A lāimage et ressemblance de la TrinitĆ©, les crĆ©atures rationnelles dĆ©couvrent aussi dans lāamour une impulsion qui engendre une autre vie. [ā¦] Lāamour est lāexpression de Dieu envers la crĆ©ation et il est, en quelque sorte, le retour du Moi Ć Dieu, Ć travers le frĆØre. [ā¦] Ce mouvement est un aller-retour : il part de la source (de Dieu) et il y retourne (Ć Dieu) comme le fleuve se dĆ©verse dans la mer.
On va Ć Dieu sāil y a le FrĆØre, on va au FrĆØre sāil y a Dieu. Jāexiste sāil y a Dieu et le FrĆØreĀ ; sans eux, je nāaurais pas de raison dāĆŖtre puisque ma raison dāĆŖtre est dāaimer.
[ā¦] Le Christ a remis en circulation tous les trĆ©sors de la vie, dans le creuset de lāamour, avec lequel il nous transmet la chaleur, la lumiĆØre, lāintelligence, pour nous ouvrir Ć nouveau le chemin qui mĆØne Ć lāunitĆ©, lĆ où se trouve Dieu.
Il a rendu cela possible en venant parmi nous, en habitant parmi nous, en se faisant lāun des nĆ“tres, jusquāĆ mourir pour notre rĆ©demption. Cette rĆ©demption nous a libĆ©rĆ©s des divisions et nous a ainsi rĆ©unis Ć Dieu. Le Christ a remis Dieu en nous et nous a remis en Dieu. Pour cela, il nous a commandĆ© de nous aimer, parce que lĆ où est lāamour, lĆ est Dieu. « Dieu est amourĀ : qui demeure dans lāamour demeure en Dieu et Dieu demeure en luiĀ Ā» (1 Jn 4,16).
Igino GiordaniĀ : Il Fratello, CittĆ Nuova, 2011, pp.29-30, 34, 36, 37-38.
Nov 4, 2011 | Focolare Worldwide
A une demi-heure de voiture dāEindhoven se trouve Marienkroon (Marie couronnĆ©e), la citĆ©-pilote du Mouvement des Focolari en Hollande. Peu avant leur arrivĆ©e, les voitures qui transportent Maria Voce et Giancarlo Faletti sont littĆ©ralement entourĆ©es par une multitude de bicyclettes aux sonnettes retentissantes, dĆ©corĆ©es de ballons et de petites lumiĆØres. AccompagnĆ©s de ce cortĆØge, nous arrivons devant le porche dāentrĆ©e alors que la nuit tombe. Le lourd portail est fermĆ©: ce sera Maria Voce (Emmaus) qui lāouvrira, symboliquement, avec une grosse clĆ©. DerriĆØre ce portail, un grand prĆ© vert entourĆ© par les constructions de lāancien monastĆØre cistercien qui, durant ces dix derniĆØres annĆ©es, a Ć©tĆ© en grande partie restructurĆ©, sāadaptant ainsi aux exigences dāun centre moderne de culture et de spiritualitĆ©. Alors que rĆ©sonne la trompette, le drapeau du Mouvement, avec lāĆ©toile dorĆ©e Ć quatre branches sur fond bleu, est hissĆ© sur son mat. Moment de famille simple et riche de sens durant lequel chacun des habitants de la citĆ©-pilote veut personnellement adresser la bienvenue Ć la prĆ©sidente et au co-prĆ©sident.
Vient ensuite la visite de lāensemble qui accueille souvent des groupes dāĆ©coliers et des associations qui veulent en connaĆ®tre les caractĆ©ristiques et la vie qui sāy dĆ©veloppe. DiffĆ©rentes manifestations culturelles sāy dĆ©roulent rĆ©guliĆØrement et sont trĆØs apprĆ©ciĆ©s des habitants des environs. Tous les ans, par exemple, se tient dans ce lieu la foire du livre, une semaine de vacances pour les enfants de la rĆ©gion, la vente aux enchĆØres de plantes ou encore de nombreuses rencontres de spiritualitĆ©. Nous pouvons voir aussi une tour, un petit lac, deux Ć©tables, une chapelle et un petit cimetiĆØre qui accueille aussi, outre les moines, les quatre premiers habitants de la citĆ©-pilote dĆ©jĆ partis pour le Ciel. SituĆ©e au centre de la Hollande, la citĆ©-pilote Marienkroon attire des personnes trĆØs variĆ©es: jeunes et adultes, chrĆ©tiens et personnes dāautres religions ou sans rĆ©fĆ©rence religieuse. AprĆØs une recherche de plus de dix ans, en 2000, le Mouvement a fait lāacquisition, auprĆØs des pĆØres cisterciens, du terrain et des constructions pour la valeur symbolique dāun euro. Deux des pĆØres vivent encore sur place ainsi que le Cardinal Simonis, tous trois amis du Mouvement. Dans les prochaines annĆ©es sont prĆ©vus de nombreux autres travaux de modernisation de la citĆ©-pilote afin de la rendre plus fonctionnelle et adaptĆ©e aux souhaits de Chiara Lubich qui, lors de sa visite en Hollande en 1982, sāexprimait ainsiĀ : « Avant tout, nous devons faire voir la vie dāune communautĆ©, un lieu où lāon cherche Ć vivre ensemble lāEvangile. Cāest cela qui attire lāattention et, ensuite, lāĆ©vangĆ©lisation vient dāelle-mĆŖmeĀ Ā». De notre envoyĆ© Giulio Meazzini
Nov 4, 2011 | Non classifiƩ(e)
Nov 4, 2011 | Non classifiƩ(e)
Nov 4, 2011 | Non classifiƩ(e)
Nov 4, 2011 | Non classifiƩ(e)
Nov 3, 2011 | Non classifiƩ(e)

Video Chiara - Amsterdam 1982
« Quāest-ce que lāunité ? AhĀ ! Cāest quelque chose de merveilleuxĀ ! Parce que lāunitĆ©, celle Ć laquelle JĆ©sus pense quand il ditĀ : « aimez-vousā¦Ā Ā» au point dāĆŖtre prĆŖts Ć mourir, prĆŖts Ć mourir lāun pour lāautre, cette unitĆ© pour laquelle JĆ©sus ditĀ : ālĆ où deux ou trois sont unis, cāest lĆ que je suis, ce nāest pas un mĆ©lange de personnes, ce nāest pas un groupe de personnesĀ : lĆ , il y a JĆ©sus, cāest lĆ le point important. LāunitĆ© manifeste vraiment JĆ©sus, elle le porte lĆ . Et je me souviens ā jāai retrouvĆ© de petites lettres dāil y a longtemps, lorsque nous commencions Ć vivre ainsi et Ć expĆ©rimenter, dāune certaine faƧon, la prĆ©sence du Christ au milieu de nous. Quelle merveilleĀ ! Parce que nous lāavions expĆ©rimentĆ©e, notre christianisme Ć©tait auparavant trĆØs individuel. Il est, par exemple, Ć©crit iciĀ : « L’unité ! Mais qui pourra oser en parlerĀ ? Elle est ineffable comme DieuĀ ! On la sent, on la voit, on en jouit, mais elle est ineffableĀ ! Tous jouissent de sa prĆ©sence, tous souffrent de son absence. Elle est paix, joie, ardeur, amour, climat dāhĆ©roĆÆsme et de suprĆŖme gĆ©nĆ©rositĆ©. Elle est JĆ©sus parmi nousĀ !Ā Ā» Comment peut-on expliquer cette rĆ©alité ? Voyez-vous, JĆ©sus ressuscitĆ© a dit une phrase extraordinaireĀ : « Je serai avec vous tous les jours jusquāĆ la fin des tempsĀ Ā» (cf. Mt 28,20). Il a dit quāil sera avec nous tous les jours. Mais où ? dans lāĆglise, cāest sĆ»r, parce que lāĆglise est le corps du Christ, et de faƧon spĆ©ciale en ceux qui annoncent lāĆvangile parce que JĆ©sus le leur a dit. Nous savons que JĆ©sus est, par exemple, particuliĆØrement prĆ©sent dans lāEucharistie. Il est lĆ , JĆ©sus est lĆ dans son Ćglise mais aussi dans sa ParoleĀ : les paroles de JĆ©sus ne sont pas vraiment comme les nĆ“tresĀ ; elles sont une prĆ©sence de JĆ©sus et en nous nourrissant dāelles, nous nous nourrissons de JĆ©sus. JĆ©sus est avec les successeurs des ApĆ“tres, avec nos Ć©vĆŖquesĀ ; il est lĆ , en eux, il parle Ć travers eux. JĆ©sus est dans les personnes pauvresĀ : il a dit quāil est derriĆØre les pauvres, quāil se cache en eux, en tous ceux qui souffrent. Mais JĆ©sus a dit aussiĀ : « LĆ ou deux ou trois sont unisĀ Ā», dans la communautĆ©, voilĆ , comme ici, aujourd’hui. Et je me suis rendu compte quāaujourd’hui le monde qui ne croit pas ou qui a dāautres convictions, est particuliĆØrement touchĆ© par cette prĆ©sence de JĆ©sus. «à ceci, tous vous reconnaĆ®tront pour mes disciplesĀ : Ć lāamour que vous aurez les uns pour les autres.Ā Ā» (Jn 13,35). Aujourd’hui cāest une forme de tĆ©moignage du Christ que beaucoup apprĆ©cient parce que, voyez-vous, lāunitĆ©, que produit-elleĀ ? Paul VI lāa dit Ć Rome, dans une paroisseĀ : lāunitĆ© engendre le Christ au milieu de nous, lāunitĆ© lāexprime, le manifeste, le rĆ©vĆØle. JĆ©sus nāest pas une rĆ©alitĆ© dāil y a vingt siĆØclesĀ ; il est dans son Ćglise aujourd’hui et nous rĆ©pĆØte ses paroles. JĆ©sus est actuel et ce qui est beau avec lāunitĆ©, cāest quāelle nous le prĆ©sente. JĆ©sus lāa dit et cāest vraiĀ : « Quāils soient un afin que le monde croieĀ Ā». Cāest ainsi. Au cours de toutes ces annĆ©es, le Mouvement a essayĆ© de maintenir la foi en cette prĆ©sence de JĆ©sus, du RessuscitĆ© au milieu de nous. Et cāest Ć sa prĆ©sence que nous attribuons la diffusion universelle du Mouvement, cāest lui qui sāest frayĆ© un chemin, cāest lui qui a tĆ©moignĆ© le christianisme. Et bien, que devons-nous faireĀ ? que devons-nous conclure Ć la fin de cette journĆ©eĀ ? Ces jours-ci, jāai eu la possibilitĆ© de rencontrer de nombreux Hollandais et jāai admirĆ© quelque chose que je ne trouve pas en dāautres paysĀ : dans le cÅur de chaque Hollandais jāai vu lāamour pour la Hollande et un grand amour pour son Ćglise. Alors, quāallons-nous faireĀ ? Il faut que cet amour devienne concret. Essayons donc dāĆ©tablir la prĆ©sence de JĆ©sus ressuscitĆ© dans nos familles, nos paroisses, partout, avec cet amour rĆ©ciproque qui Ć©tait le secret des premiers chrĆ©tiens. Et si le RessuscitĆ© est lĆ , quāelles en seront les consĆ©quencesĀ ? Un nouveau printemps et tout ressuscitera. Cāest ce que je souhaite. Et quels seront les fruits de la prĆ©sence de JĆ©susĀ ? Les mĆŖmes que ceux que nous avions constatĆ©s quand nous avons commencé : une grande joie et la paix qui sont les fruits de lāEsprit. Cāest ce que je vous souhaiteĀ : partir mais avec ce dĆ©sir dans vos cÅursĀ : je ferai tout ce que je peux pour que le RessuscitĆ© soit au milieu de nousĀ !Ā Ā»
Nov 2, 2011 | Focolare Worldwide
Une impression au terme de ces journées, qui se sont déroulées à Assise et à Rome.
Une impression trĆØs positive. Tout dāabord, une pensĆ©e pour Jean-PaulĀ II et Chiara Lubich, qui ont su voir loin en termes dāouverture au dialogue. Ils ont compris que cela valait peine dāinvestir dans les personnes et dans les structures pour faire progresser la question du dialogue. Je me rĆ©fĆØre, en particulier, aux organismes qui travaillent dans ce sensĀ : les diffĆ©rents Conseils pontificaux au sein de lāĆglise (pour lāUnitĆ© des chrĆ©tiens, pour le Dialogue interreligieux, pour la Culture, Justice et Paix) et les Centres qui sāoccupent des diffĆ©rents dialogues au sein de notre Mouvement. Ce qui vient en Ć©vidence, cāest le grand nombre de liens qui se sont construits au cours de ces annĆ©es. Cela me paraĆ®t une nouveautĆ©, par rapport aux rencontres qui se sont tenues par le passĆ©. Durant ces annĆ©es, chacun a fait beaucoup, mĆŖme si, sur le moment, cela pouvait paraĆ®tre peu de chose du point de vue des rĆ©sultats obtenus. En rĆ©sumĆ©, il me semble que lāon est arrivĆ© Ć un point où de vĆ©ritables relations dāamour rĆ©ciproque existent. Quelques petits faits significatifs que nous avons tous remarquĆ©s. Le Primat de lāĆglise dāAngleterre, le Dr. Rowan Williams, se baissant pour ramasser le livret tombĆ© des mains du Patriarche BartholomĆ©eĀ ; le visage souriant du pape, qui se tournait tantĆ“t vers lāun, tantĆ“t vers lāautre. Ces gestes peuvent paraĆ®tre minimes, mais tout le monde a pu les remarquer et ils sont un tĆ©moignage. Et puis, il y a eu la prĆ©sence de personnes ayant dāautres convictions non religieuses. CāĆ©tait vraiment une nouveautĆ© dāune importance substantielle, surtout dans la perspective où le pape lāa prĆ©sentĆ©e, celle de la recherche de la vĆ©ritĆ© commune. Il a soulignĆ© que la vĆ©ritĆ© nous transcende tous, et que personne ne peut dire la possĆ©der complĆØtement. Une prĆ©sentation enthousiasmante. CāĆ©tait, manifestement, une nouveautĆ©. Assise 2011 nāa pas Ć©tĆ© seulement un temps pour se rencontrer dans un esprit de fraternitĆ© et de paix, pour construire quelque chose de beau. Il a aussi permis de sāĆ©lever dans une recherche qui dĆ©passait largement ce but. Avec Andrea Riccardi, le fondateur de la CommunautĆ© de SantāEgidio, et Julian Carrón, lāactuel responsable de Communion et LibĆ©ration, vous avez Ć©tĆ© invitĆ©s Ć voyager dans le train du Pape, avec les dĆ©lĆ©gations officielles. Une reconnaissance significative pour les mouvements et les nouvelles communautĆ©s ecclĆ©siales. Comment vois-tu le rĆ“le des mouvements, et en particulier celui des laĆÆcs, dans le dialogueĀ ? Un grand nombre de cardinaux et dāĆ©vĆŖques sont venus me remercier pour les rapports dĆ©licats et discrets que nous construisons avec les personnes appartenant aux diffĆ©rentes religions. CāĆ©tait donc une reconnaissance, tant Ć lāĆ©gard de notre mouvement quāĆ lāĆ©gard des mouvements en gĆ©nĆ©ral, pour ce quāils font dans le domaine du dialogue. Jāai constatĆ© aussi combien Ć©tait apprĆ©ciĆ©e la connaissance que les laĆÆcs ont des situations concrĆØtes, des contextes et des traditions des diffĆ©rentes religions et des croyants. Les laĆÆcs vivent au contact quotidien avec les personnes qui adhĆØrent Ć dāautres croyances religieuses, et sont donc plus Ć mĆŖme dāen connaĆ®tre les aspects vitaux et les traditions. Cela peut ĆŖtre une aide pour lāĆglise institutionnelle dans ses rapports avec des fidĆØles appartenant Ć dāautres religions. Elle ne peut pas tout savoir de tout le monde. Un exemple. Je me suis trouvĆ©e Ć dĆ©jeuner avec un reprĆ©sentant de la dĆ©lĆ©gation sikh, qui nāavait pas peur de dire Ć tous quāil connaĆ®t le focolare et quāil participe aux rencontres quāil organise. Et je pourrais en citer beaucoup dāautres. Les rapports que les mouvements ont construits avec ces chefs religieux venaient en Ć©vidence de faƧon trĆØs spontanĆ©e. La hiĆ©rarchie de lāĆglise, me semble-t-il, sāen rĆ©jouit et sāen montre reconnaissante. DeĀ notre envoyĆ© spĆ©cial Roberto Catalano
Nov 1, 2011 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
Nov 1, 2011 | Non classifiƩ(e)
ProjetĆ©s vers lāinfini
Les saints sont des grands.
Ils ont vu leur grandeur dans le Seigneur et,
enfants de Dieu, ils jouent pour lui
tout ce quāils ont.
Ils donnent sans demander,
leur vie, leur âme, leur joie,
tout ce qui les lie Ć la terre, toute richesse.
Libres et seuls,
projetĆ©s vers lāinfini,
ils attendent que lāamour les introduise
dans les royaumes Ʃternels.
Mais, dĆØs ici-bas,
leur cÅur sāemplit dāamour,
du vƩritable amour, du seul amour
qui rassasie et console,
lāamour qui brise
toute rƩsistance et fait jaillir
des larmes nouvelles.
AhĀ ! Aucun homme ne sait ce quāest un saint.
Il a donnƩ, maintenant il reƧoit,
et un flot incessant
passe entre ciel et terre,
lie la terre au ciel,
coule des abƮmes,
ivresse rare, source cƩleste
qui ne sāarrĆŖte pas au saint,
mais dƩborde sur ceux qui sont fatiguƩs, mortels,
aveugles et paralysƩs
et pénètre, irrigue,
soulage, attire et sauve.
Si tu veux connaĆ®tre lāamour, demande-le aux saints.
dans PensƩe et SpiritualitƩ, Nouvelle CitƩ, 2003, p.168
Oct 30, 2011 | Non classifiƩ(e)

A Fiera di Primiero
Une spiritualitĆ© de communion, collective, comme le disait Paul VI, telle est la voie nouvelle ouverte par Chiara Lubich, une voie issue de lāĆvangile. Quelles en sont les caractĆ©ristiquesĀ ? Quelles sont les Ć©vĆ©nements qui, dĆØs les dĆ©buts, conduisirent Ć la certitude dāĆŖtre nĆ©s pour contribuer Ć lāunitĆ© des hommes avec Dieu et entre euxĀ ? DĆ©couvrons-le ensemble. Un jour de mai 1944, dans la cave obscure où Natalia Dallapiccola, au sous-sol de la maison familiale, avait transfĆ©rĆ© sa chambre pour se protĆ©ger des bombardements Ć©ventuels, Chiara et ses amies de Trente lisaient lāĆvangile Ć la lueur dāune bougie, comme elles en avaient dĆ©sormais pris lāhabitude. Elles lāouvrirent au hasard et tombĆØrent sur la priĆØre que JĆ©sus fit avant de mourir : Ā« PĆØre, que tous soient un Ā» (Jn 17,21). Il sāagit lĆ dāun texte Ć©vangĆ©lique extraordinaire et complexe, le Ā« testament de JĆ©sus Ā», Ć©tudiĆ© par les exĆ©gĆØtes et les thĆ©ologiens de toute la chrĆ©tientĆ©. A cette Ć©poque-lĆ , il Ć©tait un peu oubliĆ©, car on ne peut plus mystĆ©rieux. Ce passage de lāĆvangile selon saint Jean aurait donc pu sembler difficile Ć des jeunes filles comme Chiara, Natalia, Doriana et Graziella. Mais elles eurent lāintuition que cette parole de lāĆvangile : lāunitĆ©, allait ĆŖtre Ā« la leur Ā». Quelques jours aprĆØs, sur le pont Fersina, Ć Trente, Chiara dit Ć ses compagnes : Ā« Jāai compris comment nous devons nous aimer, selon lāĆvangile : jusquāĆ nous consumer en āunā Ā». Plus tard, Ć NoĆ«l 1946, ces jeunes filles choisirent comme devise une phrase radicale : Ā« LāunitĆ© ou la mort Ā». Chiara a Ć©crit en 2000 : Ā« Un jour je me trouvais lĆ avec mes compagnes et, en ouvrant le petit livre, je lus : āPĆØre, que tous soient unā (Jn 17,21). CāĆ©tait la priĆØre que JĆ©sus a faite avant de mourir. GrĆ¢ce Ć sa prĆ©sence parmi nous et Ć un don de son Esprit, je rĆ©ussis Ć comprendre un peu ces paroles difficiles et fortes, et naquit en mon cÅur la conviction que cāĆ©tait pour cette page de lāĆvangile que nous Ć©tions nĆ©es : pour lāunitĆ©, autrement dit pour contribuer Ć lāunitĆ© des hommes avec Dieu et entre eux.
Ā« Quelque temps plus tard, conscientes tout de mĆŖme de la divine hardiesse du programme que Dieu seul pouvait mettre en Åuvre, agenouillĆ©es autour dāun autel, nous avons demandĆ© Ć JĆ©sus de rĆ©aliser son rĆŖve en se servant de nous si cela faisait partie de ses plans. Souvent, au dĆ©but, face Ć lāimmensitĆ© de la tĆ¢che, nous avions le vertige et, en voyant lāimmensitĆ© des foules que nous devions rassembler en unitĆ©, nous Ć©tions saisies dāeffroi. Mais, petit Ć petit, le Seigneur nous fit comprendre en douceur que notre tĆ¢che Ć©tait comme celle dāun enfant qui jette un caillou dans lāeau. Autour de ce caillou se dĆ©veloppent des cercles concentriques de plus en plus larges, tellement quāon peut les croire infinis. Nous comprĆ®mes alors que nous devions faire lāunitĆ© autour de nous, dans le milieu où nous Ć©tions, et quāensuite ā une fois passĆ©s de cette terre au ciel ā nous pourrions voir les cercles sāĆ©largir jusquāĆ accomplir, Ć la fin des temps, le plan de Dieu. Ā« Il fut clair pour nous, dĆØs le premier moment, que cette unitĆ© nāavait quāun seul nom : JĆ©sus. Etre un, pour nous, signifiait ĆŖtre JĆ©sus, ĆŖtre tous JĆ©sus. En effet, seul le Christ peut faire de deux personnes une seule, parce que son amour qui est annulation de soi, qui est non-Ć©goĆÆsme, nous fait entrer pleinement dans le cÅur des autres. Ā« Ce que jāai Ć©crit Ć cette pĆ©riode rĆ©vĆØle la merveille face Ć une rĆ©alitĆ© surnaturelle aussi sublime : āLāUnitĆ© ! Qui pourra se hasarder Ć parler dāelle ? Elle est ineffable comme Dieu ! Elle sāentend, elle se voit, on en jouit mais⦠elle est ineffable ! Tous jouissent de sa prĆ©sence, tous souffrent de son absence. Elle est paix, joie, amour, ardeur, atmosphĆØre dāhĆ©roĆÆsme, de gĆ©nĆ©rositĆ© extrĆŖme. Elle est JĆ©sus parmi nous !ā Ā».
Oct 29, 2011 | Non classifiƩ(e)
Cela fait un an quāa eu lieu saĀ bĆ©atification, vĆ©cue par plus de vingt mille jeunes prĆ©sents Ć Rome Ć cette occasion, et de beaucoup dāautres qui ont suivi lāĆ©vĆØnement en direct, dans toutes les parties du monde. Aujourdāhui, ils sont nombreux Ć vouloir la connaĆ®tre et lāimiter. Ce superĀ tĆ©moignageĀ Ā de Chiara Luce Badano, la gen de GĆŖnes (Italie) que lāEglise a bĆ©atifiĆ©e, semble avoir remis en vogue la saintetĆ©.Ā Ses « dix-neuf ans remplis de vie, dāamour, de foiĀ Ā» (BenoĆ®t XVI), rĆ©veillent chez tant de jeunes et pas uniquement chez eux, le dĆ©sir de consacrer leur vie Ć faire de grandes choses. Ils dĆ©couvrent que la saintetĆ© peut ĆŖtre vĆ©cue dans le quotidien. « Chiara Luce nous a appris que nous aussi nous pouvons aimer toujours et inconditionnellementĀ Ā». Cāest une des impressions recueillies au BrĆ©sil, dans lāune des trĆØs nombreuses soirĆ©es qui, Ć travers le spectacle « Life Love LightĀ Ā», se sont multipliĆ©es dans le mondeĀ : De lāItalie Ć lāEspagne, -durant les JMJ- et dans dāautres pays dāEuropeĀ ; du moyen orient Ć lāAsieĀ ; elles se sont dĆ©veloppĆ©es dans les AmĆ©riques, en Australie et en diverses nations dāAfrique. Les demandes qui ont Ć©tĆ© faites aux parents, Maria Teresa et Ruggero Ā Badano, de raconter son histoireĀ ne se comptent plus. Chacun Ā la sent vivante, cāest une personne avec laquelle on peut Ć©tablir une relation. Mais, comme lāa si bien exprimĆ© une jeuneĀ : Ā«Chiara Luce māa enseignĆ© une chose trĆØs forteĀ : je ne peux me faire sainte toute seule, nous devons ĆŖtre saints ensembleĀ Ā». Chiara Lubich, la fondatrice des Focolari, sāest exprimĆ©e ainsi en prĆ©sentant la splendide figureĀ de cette jeune fille bĆ©atifiĆ©eĀ : « La finalitĆ© du Mouvement des focolari est de coopĆ©rer avec lāEglise afin de rĆ©aliser le testament de JĆ©sus « Que tous soient unĀ Ā». Chiara Luce avait dĆ©couvert dĆ©jĆ toute petite que les souffrances Ā Ć©taient des perles prĆ©cieuses quāon pouvait Ā cueillir Ć longueur deĀ journĆ©e ā¦Ā pour cela elle a vĆ©cu avecĀ le Christ, avec Lui elle a transformĆ© sa passion en un chant nuptial. Oui, Chiara Luce est une gen rĆ©alisĆ©e, tĆ©moin cohĆ©rent de notre idĆ©al dĆ©jĆ arrivĆ© Ć maturitĆ© en elle Ć 18 ans. Son histoire se rĆ©pand par tous les mediaĀ : Plus de 30000 tirages du livre āIo ho tuttoā et 15000 āDai tetti in giùā Ć©ditĆ©es en diffĆ©rentes langues. Des milliers de copies de DVD et de CD musicaux sur sa vie et sur la fĆŖte de sa bĆ©atification. Mais cāest surtout sur internet que se manifestent beaucoup de ceux qui la connaissent, ou bien ils la dĆ©couvrent dans des circonstances inopinĆ©es, et veulent vivre comme elle. Sa page sur face book compte de nombreux amis qui inter agissent en insĆ©rant des messages, des commentaires, des photos. Le site āLife Love Lightā est devenu un point de rĆ©fĆ©rence pour tous ceux qui veulent communiquer leur propre dĆ©couverte du pourquoi de la vie de Chiara Luce et de son bonheur comme elle-mĆŖme lāa exprimĆ© par ses derniĆØres parolesĀ : ” Maman, au revoir. Sois heureuse parce que je le suis “. Canal officiel sur You TubeĀ : http://www.youtube.com/user/ChannelChiaraLuce
Oct 28, 2011 | Focolare Worldwide, Senza categoria
La brume qui enveloppait Assise a accompagnĆ© toute la journĆ©e BenoĆ®t XVI et les « pĆØlerins de la vĆ©ritĆ© et de la paixĀ Ā» qui sāĆ©taient donnĆ© rendez-vous pour la journĆ©e de rĆ©flexion, de dialogue et de priĆØre dans la ville de saint FranƧois et de sainte Claire. AprĆØs un repas frugal au couvent de la Portioncule, qui jouxte la basilique de Sainte-Marie des Anges, BenoĆ®t XVI et les responsables religieux ont passĆ© plus dāune heure en rĆ©flexion, mĆ©ditation et priĆØre. Une piĆØce avait Ć©tĆ© attribuĆ©e Ć chacun afin quāil puisse sāy consacrer selon sa conscience et les enseignements de sa religion. Pendant ce temps, des groupes de jeunes sāacheminaient en pĆØlerinage vers la place Saint-FranƧois, devant la basilique infĆ©rieure. Cāest lĆ quāĆ©tait installĆ©e la scĆØne pour le dernier acte de la journĆ©e, comme en 1986 et en 2002. LāarrivĆ©e de BenoĆ®t XVI et des diverses dĆ©lĆ©gations a Ć©tĆ© saluĆ©e avec grand enthousiasme. La place Ć©tait comble et colorĆ©eĀ : on reconnaissait lāorange des hindous, le noir des moines japonais, le blanc de nombreux musulmans et du zoroastrien, le gris et le marron des moines et moniales catholiques, etc. La dĆ©claration dāengagement pour la paix a Ć©tĆ© un moment solennel, scandĆ© par de brĆØves interventions en diffĆ©rentes languesĀ : franƧais, arabe, punjabi, russe, anglais, chinois, thaĆÆ, japonais, hĆ©breu et espagnol. DerriĆØre chaque langue, on percevait une faƧon de croire et de sāadresser Ć Dieu et aux hommes, surtout Ć propos de paix. Lāengagement de vivre pour la paix provenait souvent de points du monde fortement marquĆ©s par la violence. « Nous nous engageons » : chaque dĆ©claration commenƧait par ces trois mĆŖmes mots, pour montrer un engagement commun au-delĆ des religions et des origines gĆ©ographiques et culturelles. Un engagement qui comportait la dĆ©cision dāĆ©radiquer les causes du terrorisme, dāĆ©duquer les personnes Ć se respecter et Ć sāestimer rĆ©ciproquement, Ć promouvoir une culture du dialogue, Ć dĆ©fendre le droit de toute personne Ć vivre dans la dignitĆ©, Ć reconnaitre que la confrontation avec la diffĆ©rence peut devenir lāoccasion dāune meilleure comprĆ©hension rĆ©ciproque, Ć se pardonner rĆ©ciproquement les erreurs et les offenses et Ć prendre le parti de celui qui souffre. Puis un professeur mexicain, Guillermo Hurtado, au nom desĀ humanistes laĆÆcs, a proclamĆ© lāengagement avec tous les hommes et les femmes de bonne volontĆ© Ć construire un monde nouveau. BenoĆ®t XVI a synthĆ©tisĆ© cet appel unanime en reprenant les invocations de Paul VI et de Jean-Paul IIĀ : « Jamais plus la violenceĀ ! Jamais plus la guerreĀ ! Jamais plus le terrorismeĀ ! Au nom de Dieu, que toute religion porte Justice et Paix sur la terre. Pardon et Vie, AmourĀ !Ā Ā». Comme en 2002, la journĆ©e sāest achevĆ©e par le symbole de la lumiĆØre. De petits lumignons ont circulĆ© entre les participants, suivis de lāĆ©change dāun geste de paix, dans la simplicitĆ© et la sobriĆ©tĆ©, comme FranƧois et Claire lāavaient enseignĆ©, dans cette ville symbole qui dit au monde depuis des siĆØcles que les hommes et les femmes peuvent ĆŖtre frĆØres et sÅurs. Roberto Catalano Lire lāarticleĀ : http://www.cittanuova.it/contenuto.php?TipoContenuto=web&idContenuto=331098 Interview de Michele Zanzucchi, directeur de CittĆ Nuova, par Radio VaticanĀ : http://www.cittanuova.it/audio_dett.php?TipoContenuto=audio&idContenuto=331082
Oct 25, 2011 | Focolare Worldwide
« Une inspiration ā affirme la prĆ©sidente des Focolari, Maria Voce, dans ālāOsservatore Romanoā ā qui, sans aucun doute, donnera une nouvelle profondeur et une accĆ©lĆ©ration nouvelle afin de vivre ses propres convictions religieuses au service de la paix. Cāest vraiment urgent aujourd’hui alors que de faƧon absurde, se diffuse la peur de la religion. La religion qui, par nature, est source vitale de paix, est maintenant accusĆ©e dāĆŖtre la premiĆØre cause de nombreux conflits, de nombreuses tensions, phobies, intolĆ©rances et persĆ©cutions qui pullulent dans le monde.Ā». Les nombreuses dĆ©lĆ©gations, de haut niveau, partiront de Rome, en train, le matin du 27Ā octobre, avec le Pape. Sur le train āFrecciargentoā, avec les leaders de toutes les principales religions du monde, sera Ć©galement prĆ©sente Maria Voce en tant que reprĆ©sentante dāun mouvement qui ā fondĆ© sur le charisme de lāunitĆ© de Chiara Lubich ā sāest fortement et de faƧon naturelle, engagĆ© dans le dialogue depuis ses origines. GrĆ¢ce Ć son expansion universelle, le dialogue est aujourd’hui ouvert avec toutes les principales religions du monde, non seulement avec de simples disciples ou des leaders religieux mais aussi avec des leaders et des disciples de vastes mouvements tels que le mouvement bouddhiste de la Rissho Kosei-kai qui compte six millions dāadhĆ©rents (Japon), avec le mouvement des musulmans afro-amĆ©ricains (USA) et avec diffĆ©rents mouvements dāinspiration gandhienne du sud de lāInde. Ce sont des millions de disciples dāautres religions qui vivent, dans la mesure du possible, lāesprit du mouvement et qui sāengagent Ć collaborer Ć ses objectifs. Le dialogue a Ć©galement Ć©tĆ© ouvert avec des personnes qui nāont pas de foi religieuse tels que des agnostiques, des personnes indiffĆ©rentes et athĆ©es. Ce dialogue naĆ®t de la rencontre entre des croyants et des personnes ne faisant pas rĆ©fĆ©rence Ć une foi religieuse, unies cependant par le dĆ©sir de collaborer ensemble Ć donner notre contribution pour composer la famille humaine dans la fraternitĆ©. EmblĆ©matique, de ce point de vue, le fait quāĆ Assise, BenoĆ®t XVI ait souhaitĆ© aussi la prĆ©sence dāun groupe de non-croyants qui « tout en ne se dĆ©clarant pas āreligieuxā, se sentent engagĆ©s sur le chemin de la recherche de la vĆ©ritĆ© et ressentent cette responsabilitĆ©, qui appartient Ć tous, de sāengager pour la cause de la justice et de la paix dans notre monde.Ā Ā» Quatre personnes ont ainsi acceptĆ© lāinvitation de BenoĆ®t XVI. Ils sont philosophes, historiens, professeurs de diffĆ©rents pays du monde. Parmi eux, Walter Baier : Ć©conomiste autrichien, Coordinateur du RĆ©seau « TransformĀ !Ā Ā», forum de recherche europĆ©enne qui regroupe des revues et « think tanksĀ Ā» de gauche. Il est membre du Parti Communiste Autrichien mais aussi collaborateur du « Centre international pour le dialogue avec des personnes de convictions non-religieusesĀ Ā» du mouvement des Focolari. « Une ville-monde sans mur, se profile en fait Ć lāhorizon, chargĆ©e dāespĆ©ranceĀ Ā». Voici lāĆ©vĆ©nement dāAssise 2011 ainsi prĆ©figurĆ©. « Aujourd’hui ā affirme Maria Voce ā le dialogue entre les religions ne peut se limiter aux leaders, aux intellectuels et aux spĆ©cialistes. Il doit devenir dialogue de la vie, dialogue qui se rĆ©vĆØle de plus en plus indispensable pour la coexistence pacifique dans nos villes et dans nos pays Ć©tant donnĆ© que nous sommes maintenant au coude Ć coude avec musulmans et bouddhistes, indous et sikhs. Cāest une histoire Ć dĆ©couvrir et peut-ĆŖtre Ć inventer sans se faire prendre par la peur au vue de lāintolĆ©rance et de la violence. Cāest le tĆ©moignage quotidien qui ouvre des cheminsĀ Ā». « Suivons et prions dĆØs Ć prĆ©sent pour le grand rendez-vous dāAssise du mois dāoctobre⦠dans lāattente des nouvelles surprises que nous rĆ©servera lāEsprit-SaintĀ Ā».
Oct 23, 2011 | Senza categoria
LāEucharistie a toujours eu un rĆ“le important dans la vie de Chiara Lubich, dĆØs son enfance. Tant sa vie personnelle que celle de ses premiĆØres compagnes ā ainsi que par la suite celle de tout le Mouvement qui se constituera au fil des dĆ©cennies ā ont Ć©tĆ© marquĆ©es par lāEucharistie. Il ne pouvait en ĆŖtre autrement, si lāon pense que JĆ©sus Eucharistie est lāĆ¢me, le cÅur de la vie mĆŖme de lāĆglise. Lāaction de lāEsprit Saint, par son charisme de lāunitĆ©, provoquait en Chiara et en ses premiĆØres compagnes une forte attirance, Ć tel point quāelles avaient hĆ¢te dāaller Ć la messe, pour partager toute leur vie avec JĆ©sus Eucharistie. Plus tard, quand elles commencĆØrent Ć voyager Ć travers lāItalie, les premiĆØres focolarines cherchaient avec passion par les fenĆŖtres du train les clochers dans le paysage et se tournaient vers euxĀ : lĆ Ć©tait lāEucharistie, lĆ Ć©tait leur amour. Il existe un lien merveilleux entre lāEucharistie et la spiritualitĆ© de lāunitĆ©.
Chiara a Ć©critĀ : « Le fait que le Seigneur, pour donner naissance Ć ce vaste Mouvement, nous ait concentrĆ©es sur la priĆØre de JĆ©sus pour lāunitĆ© signifie quāil devait nous pousser avec force vers celui qui seul pouvait la mettre en ÅuvreĀ : JĆ©sus dans lāEucharistie. En effet, comme les enfants nouveau-nĆ©s se nourrissent instinctivement au sein maternel, sans savoir ce quāils font, de mĆŖme, depuis le dĆ©but du Mouvement, on a pu faire cette constatation : ceux qui nous frĆ©quentaient commenƧaient Ć communier chaque jour. Comment lāexpliquerĀ ? Ce qui est lāinstinct pour le nouveau-nĆ© est lāEsprit Saint pour lāadulte, nouveau-nĆ© Ć la nouvelle vie quāapporte lāĆvangile de lāunitĆ©. Il est poussĆ© au ācÅurā de lāĆglise mĆØre et se nourrit de son nectar le plus prĆ©cieux, dans lequel il trouve le secret de la vie dāunitĆ© et de sa propre divinisation. « En effet, le devoir de lāEucharistie est de nous faire Dieu par participation. En mĆ©langeant les chairs vivifiĆ©es par lāEsprit Saint et vivifiantes du Christ avec les nĆ“tres, il nous divinise dans lāĆ¢me et le corps. LāĆglise elle-mĆŖme pourrait ĆŖtre ainsi dĆ©finieĀ : lāĀ āunā provoquĆ© par lāEucharistie, parce que composĆ©e dāhommes et de femmes divinisĆ©s, faits Dieu, unis au Christ qui est Dieu et entre eux. Ce Dieu avec nous est prĆ©sent dans tous les tabernacles de la terre et a recueilli toutes nos confidences, nos joies et nos craintes. « Quel rĆ©confort JĆ©sus Eucharistie nous a-t-il apportĆ© dans nos Ć©preuves, quand personne ne nous donnait audience parce que le Mouvement devait ĆŖtre Ć©tudié ! Il Ć©tait toujours lĆ , Ć toutes les heures, Ć nous attendre, Ć nous direĀ : au fond, le chef de lāĆglise, cāest moi. Dans les luttes et les souffrances de tout genre, qui nous aurait donnĆ© la force, au point de penser que nous serions mortes bien des fois si JĆ©sus Eucharistie et JĆ©sus au milieu de nous, quāil alimentait, ne nous avaient pas soutenuesĀ ?Ā Ā».
Oct 22, 2011 | Focolare Worldwide
GlolĆ© est un village de la CĆ“te dāIvoire dāenviron 1000 habitants, situĆ© Ć 30 km de Man. La population est composĆ©e principalement de cultivateurs, souvent sans instruction. La communautĆ© du Mouvement est nĆ©e Ć partir de la Parole de vie mise en pratique, dāabord par une personne, puis par un groupe toujours croissant. Actuellement, une soixantaine de personnes du village forment des groupes pour entreprendre beaucoup dāactions en vue du bien commun. Gilbert raconte: āLes initiatives concrĆØtes naissent de la Parole de vie vĆ©cue. Nous ne pouvions pas seulement lāĆ©couter et rester les bras croisĆ©s. Chaque fois quāun hĆ“te arrivait au village, lāun de nous cĆ©dait son propre lit et dormait par terre. Un jour, nous avons dĆ©cidĆ© ensemble de construire des studios dāaccueil. Nous avons fabriquĆ© nous-mĆŖme les briques et Ć©rigĆ© les murs en chantant des chants joyeux. Aujourdāhui, nous en avons 12. Un autre studio est en voie de construction prĆØs de la route goudronnĆ©e, pour la nuit de ceux qui ne rĆ©ussissent pas Ć faire tout le trajet jusquāĆ Man dans la journĆ©e (7 km Ć pied et 30 km en voiture), pour se rendre Ć lāhĆ“pital le plus proche. Il sāagit de constructions trĆØs simples. Une fois, nous avons dĆ» transporter une femme enceinte Ć lāhĆ“pital dans une brouette. Cela nous a poussĆ© Ć faire quelque chose de nouveau: un petit “service de maternitĆ©” avec lāindispensable en cas dāurgence et avec quelques sages-femmes, utiles aussi pour la campagne de vaccinations. Le personnel y travaille gratuitement et en Ć©change, il reƧoit des dons de la communautĆ©. Nous avions Ć©galement un grave problĆØme de mortalitĆ© infantile en raison de la malnutrition, non pas par nĆ©gligence, mais plutĆ“t Ć cause du manque dāinstruction des mĆØres. Un proverbe de notre tradition dit que ālāenfant appartient Ć la communautĆ©ā. Ainsi, avec lāaide du āCentre de la Nutritionā que nous poursuivons Ć Man, nous nous sommes organisĆ©s pour former les mĆØres. Quand un groupe dāentre elles est formĆ©, il sāoccupe de la formation dāautres mamans. Nous nous sommes rendus compte que si nous sommes unis, nous pouvons faire beaucoup. Nous avons mĆŖme pu changer certaines pratiques culturelles du village qui nāĆ©taient pas en conformitĆ© avec la dignitĆ© humaine.
Dans le domaine agricole, nous avons instaurĆ© une āBanque du rizā qui est un grenier de rĆ©serve au service de tous en cas de pĆ©nurie. Plus de 100 familles collaborent et jouissent de la banque. Plusieurs villages aux alentours ont voulu adopter cette pratique. GrĆ¢ce au don dāun hectare de terre marĆ©cageuse, offert par une personne de la communautĆ©, Ā nous avons cultivĆ© une riziĆØre qui aide 12 villages. Cāest un champ communautaire. Le gain sert aussi pour soutenir la formation sanitaire, les dĆ©penses pour transporter les enfants Ć lāhĆ“pital et pour dāautres projets comme la scolarisation des enfants qui guĆ©rissent de la malnutrition. Nous produisons, en plus, lāhuile rouge de palme pour subvenir Ć nos besoins. Ce qui reste, nous le gardons en cas de pĆ©riodes difficiles ou bien nous le vendons quand le prix est intĆ©ressant. Il nous a Ć©tĆ© donnĆ© un panneau solaire, trĆØs utile pour le āpetit service de maternitĆ©ā et un motoculteur qui, en plus de servir pour certains travaux agricoles, sert aussi Ć transporter les malades jusquāĆ la route goudronnĆ©e. Tous ces dons sont acceptĆ©s seulement Ć condition quāils contribuent Ć faire grandir la fraternitĆ© entre nous. La communautĆ© de GlolĆ© a fait de la fraternitĆ© sa force et elle ne veut pas la perdre. De fait, elle a Ć©tĆ© capable de refuser un don considĆ©rable en argent qui risquait dāamener la division. Durant une rĆ©cente visite pastorale de lāEvĆŖque, nous nous sommes prĆ©sentĆ©s Ć lui de cette faƧon: āIci Ć GlolĆ©, grĆ¢ce Ć lāesprit de fraternitĆ©, chrĆ©tiens, animistes et musulmans, vivent tous en harmonie.ā [nggallery id=75]
Oct 21, 2011 | Non classifiƩ(e)
āCāest avec surprise et une grande joie en plus de la gratitude que nous avons accueilli lāannonce de la prochaine « annĆ©e de la foiĀ Ā» proclamĆ©e par le Pape Benoit XVI. Encore plus sa lettre apostolique « Porta fideiĀ Ā», qui porte lāannonce de cette annĆ©e, qui commencera Ć partir du 11 octobre 2012,Ā Ć lāoccasion du 50° anniversaire de lāouverture du Concile Vatican II. Une fois de plus lāEsprit Saint nous donne une forte impulsion dans cette initiative qui arrive au bon moment en cette pĆ©riode de lāhistoire. Les jeunes des JMJ, les familles, les travailleurs et les jeunes qui descendent sur les places, lancent de nouveaux printemps et demandent de profondes rĆ©formes socialesĀ ; ce sont des signes qui disent combien lāhumanitĆ© dāaujourdāhui est Ć la recherche de changement. Jāen ai eu la confirmation moi aussi au cours de mes rĆ©cents voyagesĀ aux Etats Unis, Ć Saint Domingue, en Russie, en SlovĆ©nie, en Grande Bretagne. « Nous ne pouvons accepter que le sel devienne insipide et la lumiĆØre soit gardĆ©e cachĆ©e Ā»1, Ć©crit le Pape. Cāest une urgence que nous sentons profondĆ©ment nous aussi et nous demande une profonde conversionĀ : vivre avec une intensitĆ© particuliĆØre la Parole de Dieu. RelancĆ©s dāune nouvelle ardeur par le āmandatā du Pape, nous nous sommes engagĆ©s Ć retourner Ć la radicalitĆ© des dĆ©buts du Mouvement, Ć nous rĆ©-Ć©vangĆ©liser surtout nous-mĆŖmes, pour ensuite rĆ©pandre lāĆ©vangile, avec sa force de transformation, sur lāhumanitĆ© qui nous entoure. Encore aujourdāhui ā comme lāĆ©crivait dĆ©jĆ Chiara Lubich en 1948 ā « le monde a besoin dāun cure dāĆ©vangile Ā». 2 En plus, lāinvitation pressante du Pape a rencontrĆ© en nous un Ć©cho profond Ć tĆ©moigner publiquement de notre foi, de la Parole vĆ©cue « comme expĆ©rience dāun amour reƧu Ā», « communiquĆ© comme expĆ©rience de grĆ¢ce et de joie Ā»3. Au cours des premiĆØres annĆ©es du Mouvement des Focolari la communion des expĆ©riences de la vie de la Parole Ć©tait une nouveautĆ©. Celles-ci Ć©taient irrĆ©futables, parce quāelles Ć©taient « vieĀ Ā», et fĆ©condes, capables de produire la rencontre vivante avec JĆ©sus, de rassembler les personnes dispersĆ©es en une communautĆ©. Benoit XVI nous a rappelĆ© que lāon nāaffronte pas cette entreprise tout seuls, mais en compagnie. Nous voulons intensifier cette expĆ©rience de communion et de fraternitĆ© dans nos milieux de vieĀ : dans les parlements, dans les usines, dans les quartiers, les universitĆ©s, les familles, parce que cāest dans la communion que le RessuscitĆ© lui-mĆŖme se rend spirituellement prĆ©sent, touche les cÅurs et transforme. Le Pape nous a renforcĆ©s dans notre conviction que cāest maintenant le moment dāune grĆ¢ce spĆ©ciale pour lāEglise, où lāesprit de renouvellement du Concile est en acte comme il ne lāa jamais Ć©tĆ© auparavantĀ Ā». [1] Lettre apostolique āPorta Fideiā, n°3. [2]Lettres des premiers temps. Aux origines dāune nouvelle spiritualitĆ©, de F.Gillet et G. DāAlessandro ā CittĆ Nuova Editrice, 2010. [3]Lettre apostolique āPorta Fideiā, n°7.
Oct 18, 2011 | Focolare Worldwide
Cāest lāinvitation qui a Ć©tĆ© lancĆ©e par les Jeunes pour un monde uni (JMU) du Japon dimanche 9 octobre Ć Tokyo dans le cadre du concert « The Power of SmileĀ Ā» (la force du sourire) en mĆ©moire du terrible tsunami qui a frappĆ© la cĆ“te du nord du pays. « LāidĆ©e dāun concert nous est venue, racontent-ils, quand nous avons constatĆ© Ć quel point le sĆ©isme avait secouĆ© et Ć©pouvantĆ© les personnes. Avec « The Power of SmileĀ Ā», nous avons voulu donner Ć nos amis un moment de sĆ©rĆ©nitĆ© qui puisse ĆŖtre ensuite apportĆ©e Ć tous. Le message lancĆ© aux 170 participants a Ć©tĆ© repris dans le refrain de la chanson finale disaitĀ : « Par la force de mon sourire, je veux croire en la possibilitĆ© dāaimer ce paysĀ Ā». « Ces mois-ci, continuent-ils, de nombreux groupes de JMU du monde se sont dĆ©pensĆ©s de mille faƧons pour que leur solidaritĆ© nous touche et ces actions nous ont encouragĆ©s Ć faire nous-mĆŖmes quelque chose de concret.Ā Ā» Ć peine le dĆ©sastre fut-il avĆ©rĆ©, le 11 mars, nous avons organisĆ© une rĆ©colte de fonds dans la mĆ©tropole de Tokyo, ce qui est inhabituel dans notre culture, mais qui a rĆ©vĆ©lĆ© un fort esprit de solidaritĆ© et dāaltruisme chez de nombreux passants. Ensuite, certains parmi nous se sont rendus pour quelques jours dans le district de Fukushima, rĆ©chauffant les rĆ©fugiĆ©s par une tasse de cafĆ© et leur Ć©coute pleine dāamour. Ensuite, avec au moins 4 groupes alternant sur scĆØne, le concert attendu. Avant de commencer, nous nous sommes rĆ©unis en cercle et nous nous sommes promis que, mĆŖme sāil restait beaucoup de « lacunesĀ Ā» dans notre organisation, ce que nous souhaitions, cāest que demeure en tous la lumiĆØre de notre unitĆ©. Au fur et Ć mesure que le spectacle avanƧait, jāai vu devant moi les visages changer, raconte un prĆ©sentateur. Ć la diffĆ©rence de nombreux autres concerts, celui que les JMU avaient prĆ©parĆ© Ć Tokyo a Ć©tĆ© un cafĆ©-concert, marquĆ© par des interactions continues entre le public et la scĆØne, avec la possibilitĆ© de se relaxer, de boire une tasse de cafĆ©, de se rencontrer et de se .connaĆ®tre en mangeant un morceau de tarte. Ć la fin du concert, certains participants ont Ć©critĀ : « Je voulais partir pour ĆŖtre volontaire Ć Fukushima, mais je ne lāai pas pu. Quelle joie alors pour moi, aujourdāhui, dāavoir dĆ©couvert quāen donnant mon sourire Ć tous, jāai pu faire quelque chose pour apporter de la sĆ©rĆ©nitĆ© Ć Ā notre sociĆ©té ». « Je ne māattendais pas Ć tant de souriresĀ ! Ils māont rempli dāamour.Ā Ā» « Un sourire donnĆ©, cāest une force qui vainc tout.Ā Ā» « Toi aussi, moi aussi, tous ensemble nous croyons en la possibilitĆ© dāaimer ce pays. [nggallery id=73]
Oct 18, 2011 | Focolare Worldwide
Ā«Lāinauguration de la nouvelle annĆ©e acadĆ©mique de lāinstitut universitaire Sophia, au seuil de sa quatriĆØme annĆ©e dāexistence, constitue indubitablement une occasion opportune pour nous arrĆŖter et jeter un regard rapide sur le chemin parcouru jusquāici, afin dāen tirer une motivation pour ce qui nous attend encore. Les rĆ©sultats acadĆ©miques obtenus sont un fait encourageant. Les travaux de thĆØse, qui ont marquĆ© la fin du parcours dāun certain nombre dāĆ©tudiants, en sont un signe particuliĆØrement Ć©loquent. En effet, ces travaux sont le fruit dāun travail intellectuel conduit avec sĆ©rieux et compĆ©tence, mais ils sont aussi le fruit dāune expĆ©rience qui a des caractĆ©ristiques tout Ć fait uniques. Cette expĆ©rience, fidĆØle Ć lāesprit du charisme de lāunitĆ© qui anime lāinstitut, conjugue la pensĆ©e et la vie concrĆØte, les Ć©tudes, qui ont une place centrale, et les rapports qui sont Ć construire et Ć alimenter quotidiennement au sein de lāensemble de la communautĆ© acadĆ©mique. Tout ceci nous permet dāenvisager lāavenir de Sophia avec un optimisme rĆ©aliste, car, tout en Ć©tant conscients des difficultĆ©s qui ne pourront manquer sur le chemin, nous poursuivons avec conviction un projet lumineux qui sāest manifestĆ© et dont nous voyons dĆ©jĆ en germe la rĆ©alisation. Et, pour que ce projet dont Sophia est la dĆ©positaire aille vers sa pleine rĆ©alisation, je dĆ©sire cette annĆ©e attirer votre attention sur lāun des points fondamentaux autour desquels se dĆ©veloppe lāexpĆ©rience de Sophia, Ć savoir, la vie de la Parole. Je voudrais pour cela vous inviter Ć vous laisser imprĆ©gner profondĆ©ment par la Parole, cāest-Ć -dire par la faƧon de penser de JĆ©sus, par sa faƧon de vouloir et dāaimer. Vivre la Parole, laisser la Parole vivre en nousĀ : cāest Ć cela que nous exhortait Chiara Lubich, qui voyait lĆ une condition indispensable pour accĆ©der Ć une nouvelle maniĆØre dāĆŖtre et de connaĆ®tre. En effet, seul un homme transformĆ© par la Parole peut effectuer une vraie conversion de lāesprit. Cet homme peut alors devenir un transmetteur crĆ©dible de la vĆ©ritĆ© annoncĆ©e, mais aussi de la vĆ©ritĆ© vĆ©cue. Il peut avoir une incidence efficace dans les diffĆ©rents milieux sociaux et culturels où il agit, et y introduire le germe fĆ©cond de la vie de lāĆvangile. Cāest ce dont Sophia peut donner un tĆ©moignage authentique, grĆ¢ce Ć lāapport de chacun de vous. Cāest aussi le souhait que je vous adresse de tout cÅur.Ā» Maria Voce
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Oct 17, 2011 | Focolare Worldwide
EspĆ©rances et doutesĀ : Ā« tels sont les sentiments dans nos cÅurs lorsque nous sommes arrivĆ©s Ć lāIUSĀ Ā» raconte Gabriel Almeida, reprĆ©sentant des Ć©tudiants. Sophia est pour nous la rĆ©ponse Ć un appel personnel que Dieu adresse Ć chacun et qui rencontre lāhistoire de tant de personnes, prĆŖtes Ć ĆŖtre toujours mieux une petite communautĆ© itinĆ©rante dĆ©sireuse de construire, non sans efforts, la civilisation de lāamour.Ā Ā» On respire un air de changement, de croissance et de nouveautĆ© Ć lāaube de cette quatriĆØme annĆ©e acadĆ©mique. Environ un millier de professeurs, Ć©tudiants, amis de toute lāItalie ont participĆ© le 17 octobre Ć Loppiano, Ć lāinauguration de cette annĆ©e acadĆ©mique, comme dāailleurs des maires de Toscane, des personnalitĆ©s religieuses et politiques et diffĆ©rents professeurs dāinstitutions europĆ©ennes avec lesquelles Sophia entretient des relations fructueuses. « Sophia est une rĆ©alitĆ© jeune dans son acte fondateur, a affirmĆ© Mgr. Betori, grand chancelier de lāInstitut et archevĆŖque de Florence, dans son discours dāouverture, « mais qui trouve une large place au sein du monde acadĆ©mique, au sein duquel il a Ć©tĆ© possible de prĆ©senter une proposition nouvelle dans le contexte culturel actuel, propre Ć enseigner le dialogue et la communion. Je vous adresse lāexhortation du Pape au sĆ©minaire de FribourgĀ : Ā«Nous sommes lāĆglise. Soyons-laĀ ! Soyons la pour nous ouvrir pour allerĀ au-delĆ de nous-mĆŖmes et pour ĆŖtre ensemble aux autres » ». Les rĆ©sultats obtenus par Sophia au cours de ces quatre premiĆØres annĆ©es de vie sāavĆØrent encourageantsĀ : Ć ce jour, 83 Ć©tudiants ordinaires se sont inscrits aux cours de maĆ®trise, dont 34 cette annĆ©e. 33 ont dĆ©fendu leur thĆØse et ont obtenu le titre acadĆ©mique en « Fondements et prospectives dāune culture de lāunitĆ© Ā». 15 sont inscrits dans le cycle du doctorat, tandis que 7 sont issus dāun parcours de maĆ®trise dāautres institutions acadĆ©miques et sont en train dāacquĆ©rir les crĆ©dits nĆ©cessaires pour accĆ©der au doctorat. Il convient aussi de relever la prĆ©sence dāĆ©tudiants Ć titre extraordinaire pour lesquels des parcours appropriĆ©s et personnalisĆ©s ont Ć©tĆ© prĆ©vus.Ā Ā»
Et ce sont justement les rĆ©sultats acadĆ©miques qui sont lāĆ©lĆ©ment le plus encourageant de lāIUS, comme le relĆØve la Vice-ChanceliĆØre et PrĆ©sidente du Mouvement des Focolari, Maria VoceĀ : Ā«Chaque fois que je signe un diplĆ“me, je ressens la joie de dĆ©clarer quāune autre personne est arrivĆ©e Ć acquĆ©rir les principes de cette culture de lāunitĆ© pour la porter au monde. Ce qui a Ć©tĆ© construit jusquāĆ prĆ©sent nous permet de regarder lāavenir avec un optimisme rĆ©alisteĀ Ā». Le pivot de base sur lequel il convient de dĆ©velopper aussi lāexpĆ©rience de Sophia est Ć©tabli dans la vie de la Parole Ć©vangĆ©liqueĀ : « Je vous invite Ć vous laisser envahir profondĆ©ment par la vie de la Parole Ć©vangĆ©lique, donc de la faƧon de penser, de vouloir et dāaimer de JĆ©sus.Ā Ā»
Illustrant les dĆ©fis et les perspectives pour le futur de cette communautĆ© acadĆ©mique, le prĆ©sident Piero Coda a expliquĆ© quāil serait nĆ©cessaire de requalifier le cursus des Ć©tudes, de faƧon Ć rendre les titres plus correspondants au niveau scientifique et plus nĆ©gociables sur le plan acadĆ©mique et professionnel. Cāest la raison pour laquelle nous sommes en train de dĆ©finir trois nouvelles filiĆØres de maĆ®trise spĆ©cialisĆ©e en Ćtudes politiques, Ćconomie et gestion, Ontologie trinitaireĀ Ā». Un espace plus important sera donnĆ©, au sein de lāInstitut, Ć lāĆ©tude et Ć la recherche en sciences sociales par lāinstauration dāune chaire de « Fondements des sciences socialesĀ Ā» et par un prochain congrĆØs en collaboration avec lāUniversitĆ© de Trente. Vera Aranjo, une sociologue brĆ©silienne, dans son discours officiel, se dĆ©clare convaincue quā« il nāy a jamais eu meilleure Ć©poque que lāĆ©poque actuelle pour un sociologue Ā». « Nous voudrions nous aussi dire un mot de la possibilitĆ© de trouver de nouveaux paradigmes et de nouveaux modĆØlesĀ : la personne, la fraternitĆ©, la communion, lāamour-agapĆ©, lāunitĆ©. Il ne sāagit pas seulement de concepts ou de paradigmes, mais aussi dāoutils Ć insĆ©rer dans la boĆ®te Ć outils des opĆ©rateurs sociauxĀ». Cette rĆ©flexion a la saveur dāun encouragement et dāun espoir pour la nouvelle sociologie mais aussi, et peut-ĆŖtre surtout, pour lāaventure acadĆ©mique de Sophia, appelĆ©e Ć imprĆ©gner la sociĆ©tĆ© dāune culture nouvelle. [nggallery id=72] Altre foto: Flickr photostream
Oct 16, 2011 | Non classifiƩ(e)
LāĆvangile que Chiara et ses compagnes lisaient dans les refuges Ć©tait une dĆ©couverte continuelle, cāĆ©tait un livre quāelles ne connaissaient pas vraiment auparavantĀ : personne ne leur en avait jamais parlĆ© en ces termes. « JĆ©sus agit toujours en tant que Dieu. Pour le peu que lāon donne, il nous comble de dons. On est seule et on se retrouve entourĆ©e de mille mĆØres, pĆØres, frĆØres, sÅurs et de tous les biens de Dieu que lāon peut distribuer Ć ceux qui nāont rienĀ Ā». Ainsi pour chacune dāelles se consolidait la conviction, parce que basĆ©e sur lāexpĆ©rience, quāil nāexiste pas de situation humaine problĆ©matique qui ne puisse trouver une rĆ©ponse, explicite ou implicite, dans ce petit livre qui rapportait des paroles cĆ©lestes. Les personnes qui adhĆ©raient au mouvement naissant sāy immergeaient, sāen nourrissaient, se rĆ©-Ć©vangĆ©lisaient et expĆ©rimentaient que tout ce que disait et promettait JĆ©sus se rĆ©alisait immanquablement. Chiara Ć©crivaitĀ : « La guerre continuait. Les bombardements se succĆ©daient. Les refuges nāĆ©taient pas suffisamment sĆ»rs et la possibilitĆ© de comparaĆ®tre rapidement devant Dieu se faisait toujours plus grande. Tout cela faisait naĆ®tre un dĆ©sir dans notre cÅurĀ :Ā mettre en pratique dans ces moments, qui pouvaient ĆŖtre les derniers de notre vie, la volontĆ© de Dieu qui lui tenait le plus Ć cÅur. Nous nous sommes alors rappelĆ©es le commandement que JĆ©sus dĆ©clare sien et nouveauĀ : āVoici mon commandementĀ : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimĆ©s. Nul nāa dāamour plus grand que celui qui se dessaisit de sa vie pour ceux quāil aimeā (JnĀ 15,12-13). La dĆ©couverte du « commandement nouveauĀ Ā» les enflamma Ć tel point que lāamour rĆ©ciproque devint leur habitus, leur faƧon dāĆŖtre. CāĆ©tait ce mĆŖme amour qui attirait Ć leurs rĆ©unions tant de gens, de tous Ć¢ges et classes sociales. Sāaimer rĆ©ciproquement nāĆ©tait pas pour eux une option mais leur faƧon mĆŖme dāĆŖtre et de se prĆ©senter au monde. « JĆ©sus, disait-on, comme un Ć©migrant, a apportĆ© parmi nous les us et coutumes de sa propre patrie. En nous donnant āsonā commandement, il a apportĆ© sur la terre la loi du Ciel, qui est lāamour entre les trois personnes de la sainte TrinitĆ©. Nous nous sommes regardĆ©es dans les yeux et nous avons dĆ©cidé : āJe veux ĆŖtre prĆŖte Ć mourir pour toiā. āMoi pour toiā. Toutes pour chacune. Mais, si nous devions ĆŖtre prĆŖtes Ć donner la vie lāune pour lāautre, il Ć©tait logique que, dans le mĆŖme temps, il fallait rĆ©pondre aux mille exigences que lāamour rĆ©ciproque rĆ©clamaitĀ : il fallait partager les joies, les douleurs, le peu de biens que nous avions, nos expĆ©riences spirituelles personnelles. Nous nous sommes efforcĆ©es de faire ainsi pour que soit vivant entre nous, avant tout autre chose, lāamour rĆ©ciproque. « Un jour, dans le premier focolare, nous avons sorti de lāarmoire le peu choses que nous possĆ©dions, nous en avons fait un tas au milieu de la chambre, et nous avons donnĆ© ensuite Ć chacune le peu dont elle avait besoin et aux pauvres le superflu. PrĆŖtes Ć mettre notre salaire en commun, ainsi que tous les biens, petits et grands, que nous avions ou que nous pourrions avoir par la suite. PrĆŖtes Ć mettre en commun Ć©galement les biens spirituels⦠Le dĆ©sir mĆŖme de saintetĆ© Ć©tait passĆ© au second plan, derriĆØre notre unique choixĀ : Dieu, qui excluait tout autre objectif mais incluait, Ć©videmment, la saintetĆ© quāil avait pensĆ©e pour nous. « Lorsque, par la suite, il y eut inĆ©vitablement des difficultĆ©s du fait des imperfections de chacune de nous, nous avons dĆ©cidĆ© de ne plus nous regarder avec nos yeux humains, qui nous font dĆ©couvrir la paille de lāautre en oubliant notre poutre, mais avec celui qui pardonne tout et oublie. Et nous sentions si nĆ©cessaire le pardon rĆ©ciproque, Ć lāimage de Dieu misĆ©ricordieux, quāon sāest proposĆ© entre nous une sorte de vÅu de misĆ©ricordeĀ : celui de se lever chaque matin en se voyant comme des personnes ānouvellesā, qui nāĆ©taient jamais tombĆ©es dans ces dĆ©fautsĀ Ā».
Oct 14, 2011 | Non classifiƩ(e)
Oct 14, 2011 | Non classifiƩ(e)
Oct 12, 2011 | Focolare Worldwide
Presque paradoxalement, dans un monde toujours plus globalisĆ© et communiquant, le sentiment dāĆŖtre Ć©tranger et les espaces de solitude augmentent, avec des consĆ©quences nĆ©gatives Ć©videntes au niveau individuel et collectif, au point que lāOMS en est arrivĆ©e Ć prĆ©voir quāen 2030, la dĆ©pression des jeunes pourrait devenir, dans lāabsolu, la deuxiĆØme cause de mortalitĆ©. Et pourtant, toujours davantage et sous toutes les latitudes ā comme cela a Ć©tĆ© signalĆ© dans lāintervention prĆ©parĆ©e par la Commission Internationale EdU ā on constate « une volontĆ© de communauté » (dāaprĆØs lāexpression de Z. Bauman), et, Ć partir de ce besoin radical, on reconnaĆ®t la nĆ©cessitĆ© de « former lāhomme-relationĀ Ā», idĆ©e-clĆ© de Chiara Lubich dans le domaine Ć©ducatif. Elle lāavait soulignĆ©e dans sa lectio Ć lāoccasion du doctorat honoris causa en pĆ©dagogie (USA, 2000), et maintenant, cette idĆ©e-clĆ© est rappelĆ©e avec force au cours de cette 5ĆØme rencontre pĆ©dagogique de lāEdU. Un pari engageant et fascinant qui a impliquĆ© les 270 participants (professeurs dāuniversitĆ©, enseignants, parents, Ć©tudiants), ainsi que tous ceux qui ont suivi la retransmission Internet, de la Sicile Ć lāAlbanie, de Malte Ć la SlovĆ©nie, et jusquāĆ la Colombie et dāautres pays non europĆ©ens. Il nāy eut pas seulement des rĆ©flexions sur le besoin essentiel de nouer des relations authentiques en tant que fondement dāune authentique communautĆ©, mais la possibilitĆ© de lāexpĆ©rimenter par les Ć©changes au cours des nombreux moments de dialogue et par les prĆ©sentations croisĆ©es dāexpĆ©riences Ć©ducatives. Ces derniĆØres, afin de rester en cohĆ©rence avec le thĆØme de la rencontre, ont considĆ©rĆ© la complexitĆ© de la construction dāune rĆ©alitĆ© communautaire dans des contextes variĆ©s ā en faisant participer des familles, des Ć©coles, des institutions prĆ©sentes sur le territoire ā Ć partir de lāaudace de personnes capables de tisser des relations et des alliances, renversant ainsi la tentation individualiste rĆ©pandue et injectant des doses dāespĆ©rance, Ć©lĆ©ment incontournable de tout projet Ć©ducatif. Lāintervention stimulante du professeur Domenico Bellantoni (UniversitĆ© Pontificale SalĆ©sienne, Rome) a permis dāapprofondir le sens de la relation dans le contexte communautaire. Il a participĆ© Ć la journĆ©e entiĆØre et, Ć partir de la logothĆ©rapie de Victor Frankl, a approfondi lāidĆ©e de personne-auto transcendance, ouverte de ce fait Ć la relation et Ć la responsabilitĆ©. Dāautres interventions, bientĆ“t disponibles sur le site de lāEdU (www.eduforunity.org), ont Ć©tĆ© faites par Maria Ricci, Michele De Beni, Teresa Boi et Giuseppe Milan, qui ont prĆ©sentĆ© plus directement les contributions sur lesquelles a portĆ© cette annĆ©e le travail de la Commission centrale EdU. Le dialogue final fut aussi riche, provoquĆ© par les questions ouvertes posĆ©es dans les travaux de groupe. Les participants sont repartis avec joie et un Ć©lan Ć©ducatif renouvelĆ©, comme en tĆ©moignent quelques impressionsĀ : « On peut le faireĀ : je sors dāici avec une espĆ©rance nouvelleĀ !Ā Ā», « Il faut apprendre la grammaire de la relationĀ Ā», « Nous sommes prĆŖts Ć un engagement individuel et collectif, Ć faire des propositions constructives et Ć savoir les perdreĀ Ā», « Le fait de se voir nouveaux chaque jour crĆ©e la communauté ». Et sur les messages arrivĆ©s par InternetĀ : « Quelle possibilitĆ© extraordinaire de construire des rapports personnels entre nous et dans notre communautĆ©, avec lāaide aussi des moyens de communicationĀ Ā» (SlovĆ©nie)Ā ; « Je suis disposĆ©e, avec tous, Ć māengager Ć poursuivre avec espoir ce grand projet.Ā Ā» (Argentine).
Oct 11, 2011 | Non classifiƩ(e)
Selon lāusage, la rencontre a dĆ©butĆ© par trois jours de retraite spirituelle centrĆ©s sur la Parole de Dieu ā point de la spiritualitĆ© de Chiara Lubich qui, cette annĆ©e, caractĆ©risera la vie des membres du mouvement des Focolari ā et sur la Nouvelle EvangĆ©lisation, en vue du Synode des EvĆŖques de 2012, du 7 au 28 octobre. Les thĆØmes ont Ć©tĆ© approfondis Ć la lumiĆØre de lāExhortation Apostolique post-synodale āVerbum Dominiā de BenoĆ®t XVI et en suivant les āLineamentaā pour le Synode de 2012. Quelques mĆ©ditations de Chiara Lubich ont permis de parcourir avec elle comment, pendant la seconde guerre mondiale, elle avait redĆ©couvert la Parole et comment elle est vĆ©cue dans le Mouvement aujourdāhui, avec les effets quāelle produit: āelle change les mentalitĆ©s, fait resplendir la vie, rend libre, donne la joie, suscite des vocations, crĆ©e la communautĆ©ā. Le tout accompagnĆ© de tĆ©moignages sur la vie de la Parole dans des contextes trĆØs variĆ©s et quelques fois adverses et de partages entre les participants, caractĆ©ristique qui distingue les rencontres Focolari. Les travaux ont Ć©tĆ© introduits par lāactuelle prĆ©sidente, Maria Voce, et par le co-prĆ©sident, Giancarlo Faletti, avec un exposĆ© sur leurs activitĆ©s de lāannĆ©e Ć©coulĆ©e touchant trois points:
- *Ā les voyages (Espagne, Terre Sainte, Canada, USA, Saint-Domingue, Russie, Hongrie, TchĆ©quie, SlovĆ©nie et Angleterre), dāoù ressort la beautĆ© de chaque peuple, leur contribution au āprojet du monde uniā, ainsi que le grand thĆØme de lāinculturation.
- *Ā le dialogue, dont le dĆ©veloppement, lāextension et un changement ont pu ĆŖtre constatĆ©s: il y a des personnes nāappartenant pas Ć lāEglise catholique, des non chrĆ©tiennes et des personnes dont les options sont autres que religieuses, qui font partie de la mĆŖme āfamilleā des Focolari.
*  les perspectives et priorités: la priorité des priorités est la vie, éclairée par la Parole de Dieu.
La Nouvelle EvangĆ©lisation. En 2002 Chiara Lubich en avait parlĆ© Ć un groupe dāEvĆŖques, en partant de Jean-Paul II qui mentionnait les Mouvements en tant quāinstruments particuliers pour son actualisation. LāĆ©vangĆ©lisation est dite ānouvelleā parce quāelle doit ĆŖtre telle dans son ardeur, ses mĆ©thodes et ses expressions. La premiĆØre annonce Ć faire est: Dieu tāaime. Cette nouvelle Ć©vangĆ©lisation doit arriver Ć former des communautĆ©s chrĆ©tiennes mĆ»res. De tout lāEvangile, la parole Ć souligner est celle de lāamour. Mais cela signifie aussi incarner le commandement nouveau de JĆ©sus āde faƧon toujours plus authentique et radicaleā. Le monde est au rendez-vous. A tour de rĆ“le, chaque zone gĆ©ographique a racontĆ© la situation dans laquelle vivent les membres des Focolari dans les diffĆ©rentes rĆ©gions du monde. Une attention particuliĆØre a Ć©tĆ© donnĆ©e au Moyen-Orient Ć travers lāexpĆ©rience de dialogue vĆ©cu avec tous les focolarini de ces pays, expĆ©rience nĆ©e de lāexigence de trouver ensemble une ligne pour affronter les nouveaux dĆ©fis de cette terre si travaillĆ©e où le dialogue entre les diffĆ©rentes cultures semble parfois entravĆ© par des murs infranchissables. Vincenzo Buonomo, docteur en Droit International, a ensuite exposĆ© la situation du Moyen-Orient et le dĆ©veloppement du monde arabe. Puis le continent Africain. Les focolarini qui y vivent, ont prĆ©sentĆ© lāhistoire religieuse et socioculturelle de ce continent, en dĆ©crivant aussi les Ć©tapes de la diffusion de la spiritualitĆ© de lāunitĆ© en Afrique Subsaharienne.
Jeunes et adultes. La caractĆ©ristique de cette rencontre a Ć©galement Ć©tĆ© la prĆ©sence des jeunes qui ont enrichi le programme des dĆ©lĆ©guĆ©s des Focolari Ć diffĆ©rents moments: durant lāaprĆØs-midi dĆ©diĆ© au Genfest (Budapest, 31 aoĆ»t – 2 septembre 2012); lors de la prĆ©sentation dāun projet de formation pour les jeunes Ć partir de You Cat, et avec la projection du documentaire āEnsemble cāest possible. Sur les traces de Carlo et Albertoā sur la vie de deux Gen pour lesquels a dĆ©butĆ© le procĆØs de bĆ©atification, des deux ensemble. La veille du dernier jour, samedi 8 octobre, Maria Voce sāest reliĆ©e par Internet avec des milliers de personnes pour une salutation et un voeu. Maria Voce a en effet exprimĆ© aux membres des Focolari du monde entier un rĆŖve: āSi aujourdāhui, chacun de nous, en commenƧant dĆØs maintenant, se met Ć vivre la Parole de Dieu avec la mĆŖme intensitĆ© que les premiĆØres focolarines qui la vivaient avec Chiara, il sera avec les autres autant de lumiĆØres qui sāallument et tracent les chemins du monde comme des rayons lumineux, ā. Et elle a ajoutĆ©: ācomment ne pas sāattendre Ć tout et Ć beaucoup? Comment ne pas penser que ces lumiĆØres ont la possibilitĆ© dāĆ©clairer tous les recoins de cette cave obscure quāest le monde?ā Le voeu est celui dāune ā annĆ©e splendide et lumineuseā, en Ć©cho au ātestamentā spirituel de Chiara Lubich ālaisse Ć celui qui te suit seulement lāEvangileā.
Oct 9, 2011 | Non classifiƩ(e)
Lāaventure des jeunes filles de Trente rĆ©unies autour de Chiara ne pouvait laisser indiffĆ©rente la population de la ville, qui comptait alors quelques dizaines de milliers dāhabitants, pas plus que lāĆglise du lieu. Le comportement des jeunes filles de la « maisonnetteĀ Ā» de la place des Capucins, siĆØge du premier « focolareĀ Ā», laissait stupĆ©faits grands et petits. Dans ce modeste appartement, les pauvres Ć©taient chez eux. Les problĆØmes sociaux de la ville, saignĆ©e Ć blanc par la guerre, ces jeunes filles les faisaient leur. Elles pensaient vraiment rĆ©ussir Ć les rĆ©soudre, en croyant simplement Ć la vĆ©ritĆ© des paroles de lāĆvangile. En aimant chaque « frĆØreĀ Ā», chaque prochain, lāun aprĆØs lāautre. Chiara Ć©crivaitĀ : « Parmi toutes les Paroles, notre charisme nous souligna immĆ©diatement celles qui concernaient spĆ©cifiquement lāamour Ć©vangĆ©lique envers chaque prochain, et pas seulement envers les pauvres, lorsque nous avons lu dans lāĆvangile ces paroles de JĆ©susĀ : āChaque fois que vous lāavez fait Ć lāun de ces plus petits, qui sont mes frĆØres ā cāest-Ć -dire Ć tous, ajoute Chiara ā cāest Ć moi que vous lāavez faitĀ !ā (MtĀ 25,40). Alors, notre vieux mode de concevoir le prochain et de lāaimer sāest Ć©croulĆ©. Si le Christ Ć©tait dāune certaine faƧon en tous, on ne pouvait faire de discriminations, on ne pouvait avoir de prĆ©fĆ©rences. Les concepts humains qui classifiaient les hommes ont volĆ© en Ć©clatĀ : compatriote ou Ć©tranger, vieux ou jeune, beau ou moche, antipathique ou sympathique, riche ou pauvre, le Christ Ć©tait derriĆØre chacun, le Christ Ć©tait en chacun. Et chaque frĆØre Ć©tait rĆ©ellement un āautre Christā ā si la grĆ¢ce enrichissait son Ć¢me ā ou un āautre Christā, un Christ en devenir ā sāil Ć©tait encore loin de lui. « En vivant ainsi, nous nous sommes rendu compte que le prochain Ć©tait pour nous la route pour arriver Ć Dieu. Bien plus, le frĆØre nous est apparu comme une arche sous laquelle il Ć©tait nĆ©cessaire de passer pour rencontrer Dieu. Nous avons expĆ©rimentĆ© cela dĆØs les premiers jours. Quelle union Ć Dieu le soir, pendant la priĆØre ou dans le recueillement, aprĆØs lāavoir aimĆ© toute la journĆ©e dans les frĆØresĀ ! Qui nous donnait cette consolation, cette douceur intĆ©rieure si nouvelle, si cĆ©leste, sinon le Christ qui vivait la phraseĀ : āDonnez et on vous donneraā (LcĀ 6, 38) de son ĆvangileĀ ? Nous lāavions aimĆ© toute la journĆ©e dans les frĆØres et voici que lui nous aimait Ć son tour. Et de quelle utilitĆ© nous a Ć©tĆ© ce don intĆ©rieurĀ ! CāĆ©taient les premiĆØres expĆ©riences de la vie spirituelle, de la rĆ©alitĆ© dāun royaume qui nāest pas de cette terre. Ainsi, dans le merveilleux chemin que lāEsprit nous montrait, lāamour du prochain fut un nouveau fondement de notre spiritualité ».
Oct 6, 2011 | Non classifiƩ(e)

Au Paradis terrestre, Dieu conversait avec lāhommeĀ : PĆØre qui dialogue avec son fils. Le pĆ©chĆ© rompt le dialogue. Pour le rĆ©tablir, la parole (le Verbe) est venue sur terre et sāest faite chair: le Verbe devient MĆ©diateur entre les hommes et Dieu et, par Lui, le dialogue se rĆ©tablit..
Il suscite un ordre nouveau, dont la loi est lāamour. Et lāamour sāexprime en premier lieu par la paroleĀ : lāamour nāest pas monologue, il est dialogue, il ne se referme pas sur lui-mĆŖme, mais recherche lāautre et le sert.
(ā¦) Le Christ rompt toutes les barriĆØres et rĆ©tablit le contact avec tous. Il parle avec des femmes perdues, comme aussi avec des bandits, il pardonne, y compris aux crucifiĆ©s (ā¦) .Il est venu pour les pĆ©cheurs et non pour les justes, qui nāexistent pas.
Saint Paul, pharisien devenu chrĆ©tien, risque de se faire tuer par ses anciens compagnons de faction, parce quāil rencontre des impurs, des paĆÆens, ces paĆÆens avec lesquels les Juifs zĆ©lotes ne parlaient pas et dont il tirera la grande Ćglise. Pour lui, il nāy avait ni Juifs ni Grecs, ni esclaves ni maĆ®tres, ni hommes ni femmes, mais des Ć¢mes toutes filles de Dieu.
(ā¦) Une impulsion puissante a Ć©tĆ© donnĆ©e Ć lāĆ©vangĆ©lisation du monde, et donc au dĆ©veloppement de la civilisation chrĆ©tienne, dĆØs le deuxiĆØme siĆØcle, par le dialogue des apologistes grecs ā Justin en tĆŖte ā avec des penseurs paĆÆens quand ceux-ci recherchent dans la sagesse de Socrate et Platon et des sages romains et dāautres races les germes de la Raison divine et, dĆØs lors, les valeurs de la solidaritĆ©, de la communion, de lāĆ©galitĆ©. Ā Cāest ainsi quāun terrain dāentente fut trouvĆ© et que sāengagea un dialogue, qui a rapprochĆ© gentils et chrĆ©tiens, aprĆØs que des persĆ©cutions des empereur et des controverses thĆ©ologiques les avaient davantage sĆ©parĆ©s.
Les malheursĀ de la division et du silence sont survenus quand la religion a Ć©tĆ© remuĆ©e ā et mĆŖlĆ©e aux intrigues de la politiqueĀ et alors, au lieu de sāentretenir avec les musulmans, Ć lāexemple de FranƧois dāAssise, elle sāest battue contre eux, perdant temps, argent et Ć¢mes pour des gĆ©nĆ©rations (ā¦) Face Ć toutes ces formes de rĆ©gression, ce fut le groupe des saints qui fit vivre le dialogue.
(ā¦) Et cāest le dialogue qui, sous lāimpulsion des papes Jean XXIII et Paul VI, a rapprochĆ© orthodoxes, protestants et catholiques en quelques annĆ©es, ce que nāavaient pas rĆ©ussi les controverses et subtilitĆ©s, oublis et silences de nombreux siĆØcles.
(ā¦) La religion ne connaĆ®t pas dāautre obstacle que la haine, car elle est lāamour. Elle cherche lāunitĆ© et la paix.
Igino Giordani ā Extrait de āUt unum sintā, 1967, n.7, pp.28-30.