Mouvement des Focolari

Octobre 2011

« Suis-moi »

Ces mots, JĆ©sus les avait dĆ©jĆ  adressĆ©s Ć  AndrĆ©, Pierre, Jacques et Jean sur les rives du lac. Dans un contexte diffĆ©rent, Paul recevra le mĆŖme appel sur la route de Damas. Mais JĆ©sus ne s’est pas arrĆŖtĆ© lĆ . Au cours des siĆØcles, il a continuĆ© Ć  appeler Ć  lui des hommes et des femmes de tous peuples et de toutes nations. Il le fait encore aujourd’huiĀ : il passe dans notre vie, il nous rencontre en des lieux diffĆ©rents, de maniĆØres diffĆ©rentes et il fait de nouveau rĆ©sonner en nous son invitation Ć  le suivre. Souhaitant Ć©tablir avec nous un rapport personnel, il nous appelle Ć  demeurer avec lui et il nous invite en mĆŖme temps Ć  collaborer avec lui au grand dessein d’une humanitĆ© nouvelle. MalgrĆ© nos faiblesses, nos pĆ©chĆ©s, nos misĆØres, il nous aime et nous choisit tels que nous sommes. Son amour nous transformera et nous donnera la force et le courage de le suivre comme l’a fait Matthieu. Il a pour chacun un amour, un projet de vie, un appel particuliers. On les perƧoit en nous dans une inspiration de l’Esprit-Saint, en certaines circonstances ou encore dans un conseil, une indication de quelqu’un qui nous aime… MalgrĆ© la diversitĆ© de ses manifestations, il fait toujours rĆ©sonner la mĆŖme paroleĀ : Ā 

« Suis-moi »

Un jour, j’ai, moi aussi, ressenti cet appel de Dieu. C’était en un froid matin d’hiver, Ć  Trente. Maman avait demandĆ© Ć  ma plus jeune sœur d’aller chercher le lait Ć  deux kilomĆØtres de chez nous, mais il faisait trop froid et elle n’en avait pas envie. Mon autre sœur avait refusĆ©, elle aussi. Alors je me suis proposĆ©eĀ : « J’y vais, mamanĀ Ā», et j’ai pris la bouteille. Je suis sortie de la maison et Ć  mi-chemin, il s’est passĆ© quelque chose d’un peu particulierĀ : c’était comme si le ciel s’ouvrait et que Dieu m’invitait Ć  le suivre. Ces mots ont rĆ©sonnĆ© dans mon cœurĀ : « Donne-toi toute Ć  moiĀ !Ā Ā» C’était un appel explicite auquel j’ai tout de suite voulu rĆ©pondre. J’en ai parlĆ© Ć  mon confesseur qui m’a permis de me donner Ć  Dieu pour toujours. C’était le 7 dĆ©cembre 1943. Il ne me sera jamais possible de dĆ©crire ce qui s’est passĆ© en moi ce jour-lĆ Ā : j’avais Ć©pousĆ© Dieu. Je pouvais tout attendre de lui.

« Suis-moi »

Ces mots ne concernent pas seulement le moment dĆ©terminant où nous choisissons l’orientation de notre vie, JĆ©sus continue Ć  nous les adresser chaque jour. ā€œSuis-moiā€, semble-t-il nous dire devant les devoirs quotidiens les plus simplesĀ ; ā€œSuis-moiā€ dans cette Ć©preuve Ć  Ć©treindre, dans cette tentation Ć  surmonter, dans ce service Ć  accomplir… Comment lui rĆ©pondre concrĆØtementĀ ? En faisant ce que Dieu veut dans le moment prĆ©sent, toujours porteur d’une grĆ¢ce particuliĆØre. Nous nous efforcerons donc ce mois-ci de nous engager rĆ©solument Ć  vivre la volontĆ© de DieuĀ ; de nous consacrer aux frĆØres et aux sœurs que nous avons Ć  aimer, Ć  notre travail, Ć  nos Ć©tudes, Ć  notre vie de priĆØre, Ć  notre repos, aux activitĆ©s que nous devons accomplir. Apprenons Ć  Ć©couter en nous la voix de Dieu qui nous parle aussi Ć  travers celle de la conscienceĀ : elle nous dira ce qu’il veut de nous Ć  chaque instant, soyons prĆŖts Ć  tout sacrifier pour le rĆ©aliser. « Donne-nous de T’aimer, Ć“ Seigneur, chaque jour davantage. Mais cela ne suffit pas, car les jours qui nous restent sont peut-ĆŖtre trop peu nombreux. Donne-nous alors de T’aimer Ć  chaque instant prĆ©sent, de tout notre cœur, de tout notre esprit et de toutes nos forces, en ce qui est Ta volonté ». C’est la meilleure faƧon de suivre JĆ©sus.

Chiara Lubich
* Parole de vie publiƩe en juin 2005
Argentine : une fĆŖte inoubliable

Argentine : une fĆŖte inoubliable

Samedi 24 septembre, la Mariapolis Lia, la citadelle argentine des Focolari, situĆ©e dans la pampa, se prĆ©pare Ć  recevoir plus de mille jeunes. Le premier autobus arrive de ParanĆ  (Argentine) avec 50 jeunes qui ont fait 12 heures de voyage. Ā Parmi eux il y a Juan Carlos, qui vient pour la premiĆØre fois, invitĆ© par une amie d’universitĆ© qui lui a simplementĀ dit : « C’est une expĆ©rience unique Ć  vivreĀ !Ā Ā». Arrivent ensuite d’autres jeunes de Buenos Aires, Cordoba, Rosario, Bahia Blanca, NeuquĆ©n, Federal, Chaco, Salta, Asuncion (Paraguay) et Montevideo (Uruguay). Le climat de fin de semaine s’annonce agrĆ©able, le printemps dans l’hĆ©misphĆØre austral vient d’arriver. Repas tirĆ© du sac dans l’immense parc, et ensuite les visites Ć  la citadelle, organisĆ©es par petits groupes. AprĆØs le repas du soir, jeux et karaokĆ©s dans l’amphithéâtre jusqu’aprĆØs minuit. DerriĆØre les coulisses, il y a les 80 jeunes qui, vivant cette annĆ©e dans la citadelle, travaillent pour tous. Dimanche 25 septembre. La grande salle est comble. La FĆŖte des Jeunes 2011 commence. Des personnages masquĆ©s composent une chorĆ©graphie qui ne laisse indiffĆ©rents aucun des 1000 jeunes prĆ©sents. Petit Ć  petit, Ć  travers les diffĆ©rentes expressions artistiques, se dĆ©voile le slogan choisi pour cette journĆ©eĀ : « La RĆ©volution c’est aimer, le oui est en toiĀ Ā». Peu de paroles, juste celles qu’il faut Ā pour ne pas perdre le fil conducteur, tĆ©moignages qui dĆ©montrent comment l’amour – qui prend l’initiative, qui n’exclut personne, qui est concret – rĆ©volutionne les milieux. Comme ce qui est arrivĆ© avec les compagnons de classe de Felipe, dans le quartier où il cherche Ā Ć  aider Santiago, ou Ć  la rĆ©gie de Ciel et Virgina, ou encore Ć  Carina et ses amis avec les tremblements de terre du Chili. Un opĆ©ra théâtral, avec des scĆØnes parfois dramatiques et d’autres faisant sourire, fait parcourir le chemin que font de nombreux jeunesĀ : de l’indiffĆ©rence et de l’irresponsabilitĆ© Ć  la pratique de l’amour envers tous. Dans une vidĆ©o passent rapidement les histoires vraies de trois jeunes qui sont arrivĆ©s au butĀ : Marcos, mort accidentellement sur son lieu de travailĀ ; Juamma, qui, avec ce style de vie dans le cœur, s’est donnĆ©e inlassablement pour les plus dĆ©munis et qui, dans un voyage pendant les vacances, a eu un accident sur un fleuveĀ ; Lucia, morte de la leucĆ©mie. Trois jeunes comme les autres, avec le mĆŖme dĆ©sir de vivre, avec de nombreux projets, mais qui ont rĆ©volutionnĆ© leur vieĀ  et leurs milieux avec l’amour. Gabriel Ć©tait venu Ć  la fĆŖte de l’annĆ©e prĆ©cĆ©dente avec de nombreuses expĆ©riences pesantes dans son sac. Ce jour a Ć©tĆ© pour lui la clĆ© de voĆ»te. Il est reparti dans sa ville natale, Mendosa, disposĆ© Ć  renouer le rapport avec ses parents et Ć  recommencer. En janvier dernier il est venu Ć  la citadelle pour y rester une annĆ©e et aujourd’hui Ā il a donnĆ© Ć  tous l’expĆ©rience du chemin tortueux parcouru et les dĆ©fis du moment qu’il partage avec les garƧons et les filles de diverses cultures et provenances. Plus de deux heures ont passĆ©, mais le temps a paru si courtĀ ! Le parc se remplit de groupes qui jouent de la guitare, dansent, jouent au ballon, ou tout simplement, parlent. Tous attendent d’entrer dans le labyrinthe. ā€˜ā€™Tuweln’’, en mapuche (langue d’une ethnie indigĆØne du sud de l’Argentine et du Chili), signifie « commencer quelque choseĀ Ā». C’est ce qui veut ĆŖtre exprimĆ© avec ce labyrinthe original. On passe d’une salle Ć  l’autre et, avec des photos, des phrases, des vidĆ©os, on fait un parcours qui mĆØne Ć  une conclusionĀ : «  le dĆ©fi est en toiĀ Ā». Certainement, quelque chose ā€˜ā€™commence Ć  naĆ®tre’’ en chacun. A la fin, Chiara Lubich, dans une vidĆ©o, parle de la RĆ©volution de l’Amour que chacun peut engendrer autour de lui et le filet, tressĆ© entre tous, est la rĆ©ponse Ć  cette invitationĀ : nous ne sommes pas seuls, mais nous comptons sur la force de l’unitĆ©. Et aprĆØs l’avoir expĆ©rimentĆ©e, il est difficile de partir. Se succĆØdent des chansons aux rythmes animĆ©s et tous chantent et participent. Sur un mur, lesĀ  jeunes laissent leurs impressions. Parmi elles, on peut lireĀ : ā€˜ā€™Cela vaut la peine de tout donner pour l’unité’’ !

Argentine : une fĆŖte inoubliable

Le Pape en Allemagne

Ā« BenoĆ®t XVI s’est rendu sur sa terre natale, du 22 au 25 septembre, où il a passĆ© quatre jours trĆØs intenses. MĆŖme si les messes – cĆ©lĆ©brĆ©es en plein air au stade olympique de Berlin, place de la CathĆ©drale Ć  Erfurt, Ć  Etzelsbach, sanctuaire de la rĆ©gion de Thuringe, et Ć  Fribourg en ForĆŖt Noire – ont Ć©tĆ© des moments saillants de son sĆ©jour, Ć  travers de nombreuses autres rencontres, le Pape a clairement tĆ©moignĆ© de ne pas ĆŖtre venu seulement pour les 30% de catholiques. Il aĀ  en fait rencontrĆ© de reprĆ©sentants du JudaĆÆsme et de l’Islam, il a fait un discours, digne d’ĆŖtre remarquĆ©, Ć  la Chambre des dĆ©putĆ©s allemands et il s’est entretenu avec des reprĆ©sentants des Eglises orthodoxes. Dans le monastĆØre agostinien Ć  Erfurt où Martin Luther a Ć©tudiĆ© la thĆ©ologie, est entrĆ© dans cet Ordre et a Ć©tĆ© ordonnĆ© prĆŖtre, c’est dans ce lieu, donc trĆØs significatif, qu’a eu lieu la rencontre avec des reprĆ©sentants de l’Eglise Ć©vangĆ©lique-luthĆ©rienne. A cette occasion le Pape a clairement exprimĆ© son estime pour la spiritualitĆ© de Luther et pour son engagement Ć  chercher une rĆ©ponse adaptĆ©e Ć  la question sur Dieu. BenoĆ®t XVI a invitĆ© les chrĆ©tiens des deux Eglises Ć  ā€œtĆ©moigner ensemble la prĆ©sence du Dieu vivant, offrant ainsi au monde la rĆ©ponse dont il a besoin…  Aidons-nous rĆ©ciproquementĀ  Ć  Ā le Ā vivre. C’est un grand devoir oecumĆ©nique qui nous introduit au cœur de la priĆØre de JĆ©sus.ā€ Le PrĆ©sident de l’EKD (Eglise Ć©vangĆ©lique en Allemagne), Nikolaus Schneider a apprĆ©ciĆ© et soulignĆ© ce qu’a dit BenoĆ®t XVI: les deux Eglises devraient ā€œs’aider rĆ©ciproquement Ć  intensifier et vivifier la vie de foi de notre sociĆ©tĆ© – c’est vraiment un devoir oecumĆ©nique.ā€ Ceux qui espĆ©raient que la venue du Pape marque des pas concrets dans l’oecumĆ©nisme et ceux qui attendaient que BenoĆ®t XIV trace un nouvel itinĆ©raire pour les concĆ©lĆ©brations communes – surtout en vue de l’anniversaire des 500 ans de la rĆ©forme en 2017 – n’ont pas Ć©tĆ© satisfaits. De mĆŖme, pour les couples de confessions diffĆ©rentes qui ne peuvent s’approcher ensemble Ć  l’Eucharistie, sa venue n’a pas apportĆ© de ā€œnouveautĆ©ā€. La foi n’est pas une rĆ©alitĆ© qu’on peut marchander, par analogie aux accords politiques, mais sa motivation rĆ©side dans le fait que: ā€œL’unitĆ© dans la foi ne grandit pas en en soupesant les avantages et les inconvĆ©nients, mais au moyen d’une profonde identification dans laĀ  vie et dans la pensĆ©e.ā€ BenoĆ®t XVI n’a pas voulu, tant dans le domaine oecumĆ©nique que dans les questions de fond des catholiques, offrir des rĆ©ponses superficielles ni des solutions concrĆØtes. Il a voulu pĆ©nĆ©trer aux racines de la ā€œcrise des Eglisesā€, dans laquelle il voit une crise de la foi. Il Ć©tait venu pour encourager la confiance en Dieu et pour renforcer la foi en Christ qu’il considĆØre ĆŖtre la base fondamentale pour que se produisent des changements et des renouvellementsĀ»

Argentine : une fĆŖte inoubliable

SpiritualitĆ© de l’unitĆ© : la volontĆ© de Dieu

Comment se comporter pour montrer Ć  Dieu qu’il Ć©tait vraiment le centre de tout ce qui les intĆ©ressaitĀ ? Chiara et ses premiĆØres compagnes se demandaient comment mettre en pratique l’idĆ©al de vie qu’elles venaient de dĆ©couvrir, Dieu Amour. La rĆ©ponse fut bientĆ“t Ć©videnteĀ : elles devaient Ć  leur tour aimer Dieu. Chacune d’elles n’avait de sens en ce monde qu’en Ć©tant « une Ć©tincelle de ce brasier infini, amour qui rĆ©pond Ć  l’AmourĀ Ā». Avoir la possibilitĆ© d’aimer Dieu leur apparut comme un cadeau si extraordinaire qu’elles rĆ©pĆ©taient souventĀ : « Il ne faut pas tant direĀ : ā€œNous devons aimer Dieuā€, maisĀ : ā€œOhĀ ! Pouvoir t’aimer, SeigneurĀ ! Pouvoir t’aimer avec notre cœur si petitā€Ā Ā». Elles se rappelĆØrent une phrase de l’Évangile, incontournable pour quiconque veut mener une vie chrĆ©tienne cohĆ©renteĀ : « Il ne suffit pas de me direĀ : ā€œSeigneur, SeigneurĀ !ā€ pour entrer dans le Royaume des cieuxĀ ; il faut faire la volontĆ© de mon PĆØre qui est aux cieuxĀ Ā» (Mt 7,21). Faire la volontĆ© de Dieu Ć©tait donc la possibilitĆ© qui leur Ć©tait offerte d’aimer Dieu. Dieu et sa volontĆ© coĆÆncidaient. Plus tard, Chiara Ć©crira : « Dieu Ć©tait comparable au soleil. Un rayon parti du soleil aboutissait Ć  chacune de nousĀ : la volontĆ© de Dieu sur chacune, sur une compagne, sur une autre, sur moi. Un seul soleil, mais de nombreux rayons, et tous Ć©taient des ā€œrayons de soleilĀ ā€. Un seul Dieu, une volontĆ© unique, particuliĆØre sur chacune, mĆŖme si c’était chaque fois la volontĆ© de Dieu. Il s’agissait pour nous d’avancer dans notre propre rayon, sans jamais en sortir. Et avancer dans le temps qui nous Ć©tait imparti.Ā  Il n’était pas question de perdre notre temps Ć  Ć©piloguer sur le passĆ©, ou Ć  rĆŖver Ć  l’avenir, mais d’abandonner le passĆ© Ć  la misĆ©ricorde de Dieu, puisqu’aussi bien il n’était plus en notre pouvoir. Quant Ć  l’avenir, nous le vivrions pleinement dĆØs qu’il deviendrait prĆ©sent. Ā« Seul le prĆ©sent Ć©tait entre nos mains. Pour que Dieu rĆØgne dans nos vies, il Ć©tait indispensable de concentrer, dans le moment prĆ©sent, nos esprits, nos cœurs et nos forces Ć  l’accomplissement de sa volontĆ©. Ā« Un voyageur, dans un wagon de chemin de fer, ne se figure pas avancer l’heure de l’arrivĆ©e en marchant le long des couloirs. Il reste assis et se laisse porter par le train. De mĆŖme, pour atteindre Dieu, nous devions accomplir sa volontĆ© avec soin, dans le prĆ©sent, car le temps passe tout seul. Cela ne devait pas ĆŖtre si difficile de comprendre quelle Ć©tait la volontĆ© de Dieu. Ā« Elle se manifestait par le moyen de nos supĆ©rieurs, de l’Écriture, du devoir d’état, des circonstances, des inspirations, etc. ƉclairĆ©es et soutenues, instant par instant, par l’amour de Dieu, nous devions ĆŖtre en mesure de construire notre saintetĆ©. Ou, plus exactement, quand nous faisions la volontĆ© d’un Autre – Dieu lui-mĆŖme –, c’est lui qui construisait en nous sa saintetĆ©. Ā«Faire la volontĆ© de Dieu ne signifie donc pas seulement ā€œse rĆ©signerā€, comme souvent on le croit. C’est en rĆ©alitĆ© la plus grande aventure divine qui puisse Ć©choir Ć  quelqu’unĀ : non pas suivre sa propre volontĆ© Ć©triquĆ©e, ses projets limitĆ©s, mais plutĆ“t suivre Dieu et accomplir le dessein qu’il a pour chacun de ses enfants. Un dessein divin, inimaginable, infiniment riche. Ā« Faire la volontĆ© de Dieu nous a fait dĆ©couvrir une voie de saintetĆ© faite pour tous. Puisque chacun peut la vivre, n’importe où, quelle que soit sa situation ou sa vocation, la volontĆ© de Dieu est une carte d’accĆØs Ć  la saintetĆ© pour les foules. Faire la volontĆ© de Dieu pour l’aimer est devenu le deuxiĆØme point de la spiritualitĆ© de l’unité».
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Jeunes Pour un Monde Uni: un ƩtƩ de travail Ơ Sassari

RĆ©sidence pour personnes Ć¢gĆ©es (29 juillet/7 aoĆ»t). En nous rĆ©unissant, un objectif simple mais prĆ©cisĀ : aimer. C’est avec ce dĆ©sir dans le coeur, qu’ensemble, nous nous sommes mis au travail. Avec la chaleur estivale torride, ce travail de service a Ć©tĆ© dur: nettoyer les chambres des personnes Ć¢gĆ©es, servir Ć  table, animer leur soirĆ©es… mais l’Amour circulait, Ƨa se sentait dans l’atmosphĆØre. Nous Ć©tions particuliĆØrement attentifs Ć  faire les choses ensemble, Ć  ne laisser personne de cĆ“tĆ© et Ć  perdre notre idĆ©e quand, ensemble, on voyait qu’elle n’était pas adaptĆ©e. Tout Ƨa sous le signe du sourire… et cela a rendu chaque chose extraordinaire. Les personnes Ć¢gĆ©es nous faisaient confiance et nous encourageaient. Si, pour dĆ©corer la sale, une fleur en papier mĆ¢chĆ© n’était pas parfaite, ou si le panneau de la tombola prĆ©parĆ© au dernier moment allait mal par manque d’entraĆ®nement, elles savaient toujours fermer les yeux. De notre cotĆ©, Ć©crit Salim originaire du Kenya: Ā«Je suis content d’avoir Ć©tĆ© Ć  la rĆ©sidence, je me suis senti chez moi parce que ce genre d’activitĆ© m’a donnĆ© envie d’être heureux. On ne peut pas ĆŖtre triste si nous aimons de cette faƧon!Ā» Caritas (1/14 aoĆ»t). Pour permettre aux volontaires de l’association d’avoir quelques jours de vacances, nous avons proposĆ© de porter de l’avant, durant le week-end du 15 aoĆ»t, les multiples activitĆ©s auxquelles ils se dĆ©dient sur notre territoire. Cette fois-ci, le travail consistait dans la prĆ©paration du menu, l’ensachement des repas et enfin de les distribuer aux nombreux marginaux de notre ville dĆ©couvrant ainsi leur monde. Ce fut une surprise pour nous de dĆ©couvrir combien jour aprĆØs jour, alors que les problĆØmes n’ont pas manquĆ©, qu’il n’y a pas eu un seul moment où le sourire ait disparu de nos visagesĀ : un cadeau en plus des repas distribuĆ©s Ć  tous ceux qui venaient chaque jour. A leur retour, les volontaires nous ont fĆ©licitĆ© pour le travail accompli et nous, nous avons expĆ©rimentĆ© que mĆŖme les idĆ©es divergentes se remettent en place si on vit la rĆØgle d’or et qu’on a le sourire aux lĆØvres. Et maintenant, aprĆØs cet Ć©tĆ© si actif et aventureux où nous avons fait le plein, nous voici prĆŖts pour commencer cette nouvelle annĆ©e. Ensemble, visons Ć  montrer au monde la beautĆ© de ce nouveau courant de vie et courrons dĆ©cidĆ©s vers le grand rendez-vous de septembre prochain: le Genfest 2012. Des Jeunes Pour un Monde Uni de Sassari (Sardaigne)

Argentine : une fĆŖte inoubliable

Du Costa Rica au Salvador

Gustavo Alvarado

ā€œTu viens d’un pays, le Costa Rica, qui est connu dans le monde entier pour ĆŖtre un pays de paix, un pays qui n’a mĆŖme plus d’armĆ©e… Il y a quelques annĆ©es, votre prĆ©sident Oscar Arias SĆ nchez a reƧu le prix Nobel de la paix. Quelle diffĆ©rence trouves-tu entre celui qui a vĆ©cu dans ton pays et celui qui vit dans une communautĆ© du focolare dans l’intimitĆ© d’un peuple qui a souffert d’une guerre longue et douloureuse qui a laissĆ© tant de blessuresĀ ? Qu’est-ce qui t’aide Ć  comprendre et aider ce peuple maintenantĀ ?Ā Ā» ā€œAvant de venir vivre au focolare de San Salvador – depuis lequel nous avons des contacts avec de nombreuses nations d’AmĆ©rique Centrale – je connaissais les souffrances de ces populations uniquement par les nouvelles. Je n’arrivais pas Ć  comprendre complĆØtement ces choses, Ć©tant nĆ© dans un endroit où, depuis le 1er dĆ©cembre 1948, l’armĆ©e a Ć©tĆ© supprimĆ©e et où, par la suite, il n’y a eu aucune guerre civile. Ce qui a permis au Costa Rica un certain dĆ©veloppement Ć©conomique et social, diffĆ©rent du reste des nations voisines. Je me suis senti tout de mĆŖme ā€œĆ  la maisonā€ quand je suis arrivĆ© ici, peut-ĆŖtre d’ailleurs grĆ¢ce aux annĆ©es vĆ©cues dans un pays d’AmĆ©rique du Sud – le VĆ©nĆ©zuela – plus grand que le mien, et qui, dans un certain sens, a Ć©largi mes horizons humains. J’ai trouvĆ© lĆ  beaucoup de maux que l’on trouve ailleurs : pauvretĆ©, corruption, dĆ©sĆ©quilibres sociaux, injustice, insĆ©curitĆ© individuelle, mais peut-ĆŖtre Ć  cause de tout cela – et non en dĆ©pit de cela – les personnes savent lutter chaque jourĀ  pour leur pain quotidien, et ayant aussi vĆ©cu des choses atroces, ils ont « appris Ć  souffrirĀ Ā», passant outre les difficultĆ©s. Ici, il n’y a pas eu seulement des guerres sanglantes, mais des tremblements de terre, des inondations, et autres malheurs. La solidaritĆ© est une valeur prĆ©sente parmi les gens. La femme, parce qu’elle doit affronter diffĆ©rentes formes d’oppressions, est forte, dĆ©cidĆ©e, ā€œbatailleuseĀ Ā». Dans ce contexte Ā l’idĆ©al de vie prĆ©sentĆ© par le Mouvement des focolari rĆ©pond largement aux attentes les plus profondes des personnes, parmi lesquelles on trouve des descendants d’europĆ©ens, d’africains, des mĆ©tis, des indigĆØnes… La rencontre avec le visage de JĆ©sus AbandonnĆ©, reconnu dans chaque situation douloureuse, fait s’évanouir n’importe quelle peur. Durant ces annĆ©es, j’ai dĆ©couvert la sagesse du ā€œĆŖtre unā€ avec l’autreĀ : pour aimer un peuple, il suffit de rĆ©ussir Ć  vivre ainsi jusqu’au bout avec la personne qui se trouve devant toi. Et ainsi, chaque jour, je me trouve enrichi de la nouvelle expĆ©rience d’unitĆ© vĆ©cueĀ Ā». par SSA

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Arts et villes : jeunes artistes en tournĆ©e Ć  travers l’Europe

Ce sont de jeunes artistes qui participent au projet Ā« Art & Culture – Reshaping Urban lifeĀ Ā» (Art et culture, remodelant la vie urbaine), organisĆ© par diffĆ©rents partenaires du monde de l’art, de la culture et de la formation, financĆ© par le programme de culture de l’Union EuropĆ©enne EACEA. Parmi eux l’association ā€˜ā€™Starkmacher’’, connu entre autre pour le projet Forts sans violence, rĆ©alisĆ© avec le Gen Rosso dans diffĆ©rentes Ć©coles de l’Europe et du monde. Le groupe des artistes urbains est depuis peu revenu d’Udine, où du 24 aoĆ»t au 4 septembre, ils ont travaillĆ© ensemble 10 jours dans le ā€˜ā€™Parc de ciment’’, redonnant Ć  la ville leurs impressions en tableaux, œuvres acoustiques, sculptures, comme par exemple le modĆØle en filigrane du chĆ¢teau d’eau de la ville. Udine est la troisiĆØme Ć©tape du projet itinĆ©rant, qui prĆ©voit le dĆ©veloppement d’un laboratoire dans chacune des cinq diffĆ©rentes villes des trois Ć©tats europĆ©ens impliquĆ©es dans l’initiative (Udine et Venise pour l’Italie, Schwerte et Dortmund pour l’Allemagne et Sternberk pour la RĆ©publique tchĆØque). « L’atmosphĆØre entre nous est trĆØs particuliĆØre – raconte une Ć©tudiante de Monaco de BaviĆØre – c’est comme si nous nous connaissions depuis longtemps et nous rĆ©ussissons vraiment Ć  travailler ensemble surĀ  une œuvreĀ  unique avec diffĆ©rents artistes. Les personnes qui nous accueillent Ā prennent au vol Ā chacun de nos dĆ©sirs ou Ā nĆ©cessitĆ©sĀ ! C’est une faƧon exceptionnelle de travaillerĀ ! Ā Ā» Durant le rendez-vous de fĆ©vrier, Ć  Schwerte en Allemagne, les participants ont approfondi avec les experts les bases thĆ©oriques et culturelles de leur travail. Le sujet central est en fait l’influence rĆ©ciproque entre le dĆ©veloppement urbanistique et l’expression artistique dans la sociĆ©tĆ© et dans les villes d’aujourd’hui. Il existe un lien direct entre les arts et les villes, et les jeunes ont une sensibilitĆ© particuliĆØre pour le lieu dans lequel ils vivent. Leurs œuvres respectent presque toujours le milieu dans lequel ils sont nĆ©s. Seconde Ć©tape en TchĆ©quie, du 2 au 10 juin, où un vieux monastĆØre abandonnĆ© Ć  Sternbeck a Ć©tĆ© un lieu d’inspirations et de suggestions. Chacun a pu choisir son propre ā€˜ā€™atelier’’ dans lequel travailler, le soir ils se retrouvaient pour mieux se connaĆ®tre, chanter et danser ensemble. Chaque sĆ©minaire se termine avec une exposition publique des œuvres nĆ©es les jours prĆ©cĆ©dents, mais aussi de quelque tableau ou sculpture portĆ© Ć  la maison depuis son propre atelier. Ces jours-ci, le 4ĆØme rendez-vous a lieu Ć  Udine, cette fois pour des workshop avec le Gen Rosso, jusqu’au 23 septembre. Prochaine Ć©tapeĀ : un sĆ©minaire interdisciplinaire avec le Gen Rosso Ć  Dortmund en Allemagne et enfin, le dernier congrĆØs Ć  Venise le 23 fĆ©vrier 2012.

Argentine : une fĆŖte inoubliable

LoppianoLab 2011: un bilan en conclusion d’un Ć©vĆ©nement multiple

Un laboratoire ne ferme pas, au besoin il se relance. Il en est d’autant plus ainsi lorsque son objectif consiste Ć  mettre en oeuvre des solutions concrĆØtes pour faire naĆ®tre l’espĆ©rance et faire repartir l’Italie aujourd’hui. Les organisateurs n’ont pas voulu que la discussion soit close en conclusion de la deuxiĆØme Ć©dition de LoppianoLab, le laboratoire national qui, pendant quatre jours, a Ā examinĆ© les thĆØmes de l’économie, de la culture, de la formation, de l’art et de la communication en rĆ©seaux pour l’Italie, dans un dialogue rigoureux Ć  la recherche non du futur du pays, mais d’un prĆ©sent repensĆ© et partagĆ©. Le bilan de cet Ć©vĆ©nement multiple est positif: il a confirmĆ© sa vocation d’espace national de rencontre entre le monde du travail, les acteurs culturels, les citoyens et les institutions. Ce rendez-vous a invitĆ© Ć  se rĆ©unir dans le centre international de Loppiano (province de Florence) environ 3.000 personnes et 70 organismes italiens. Il a donnĆ© lieu Ć  56 Ć©vĆ©nements: tables rondes, rencontres, littĆ©raires et manifestaions artistiques ainsi que spĆ©cialitĆ©s gastronomiques multiculturelles. Parmi ces Ć©vĆ©nements, il convient de relever l’importance particuliĆØre qu’a reprĆ©sentĆ© la deuxiĆØme Convention nationale de l’Économie de communion, 20 ans aprĆØs sa naissance: ensemble, Ć©conomistes et opĆ©rateurs Ć©conomiques se sont rĆ©unis pour dĆ©terminer des pistes de travail pour le futur.Ā Alberto Ferrucci, de la Commission internationale ƉdeC, a indiquĆ© que serait prĆ©sentĆ© Ć  l’ONU un document Ć©nonƧant des propositions que le projet d’Économie de Communion formule pour affronter la crise et crĆ©er un nouveau modĆØle de dĆ©veloppement. Ces journĆ©es ont vu la recension de multiples histoires d’entrepreneurs qui ont choisi de ne pas seulement penser au rĆ©sultat final et au bĆ©nĆ©fice, mais aussi aux diffĆ©rentes personnes qui reprĆ©sentent les forces de travail. ā€œLa TrinitĆ©, Voie de la vie?ā€ Tel a Ć©tĆ© le thĆØme de la soirĆ©e-dialogue entre thĆ©ologie, philosophie et art Ć  partir de l’ouvrage du thĆ©ologien Coda ā€œPartir de la TrinitĆ©ā€ (ā€œDalla TrinitĆ ā€). ƀ l’Institut universitaire Sophia (Ius) Loppiano Lab a dĆ©veloppĆ© deux autres Ć©tapes: la prĆ©sentation de la revue Sophia, expression des recherches dĆ©veloppĆ©es Ć  l’Institut ainsi que de la revue Nuova UmanitĆ  – depuis trente ans expression de la culture du Mouvement des Focolari; les participans ont pu en outre prendre connaissance du projet acadĆ©mique de la Ius, qui se prĆ©sente comme un parcours de vie, d’étude et de recherche qui permet d’acquĆ©rir et d’approfondir toujours plus une culture inspirĆ©e par le christianisme, capable d’illuminer et d’innerver les multiples dimensions de l’humain et les diffĆ©rentes disciplines. La rencontre du Groupe Ć©ditorial de CittĆ  Nuova s’est produite d’abord en session plĆ©niĆØre et ensuite en groupes de travail rĆ©gionaux, journalistes et agents, lecteurs et collaborateurs Ć  titre divers de la revue ā€œCittĆ  Nuovaā€, tous protagonistes engagĆ©s Ć  dynamiser le rĆ©seau national qui promeut la culture de l’unitĆ©. Dans le mĆŖme temps, la citadelle de Loppiano, qui accueillait l’évĆ©nement, a prĆ©sentĆ© lā€™ā€Open Cityā€, un parcours original de connaissance des lieux et des personnes: les 50 ans du Centre Ave Arte prĆ©sentĆ©s dans une exposition, des lectures artistiques sur des morceaux de textes d’Igino Giordani et de FranƧois Neveux, musique, danse et saveur du monde, rencontre avec des Ć©tudiants et des professeurs de Sophia, mini-prĆ©sentation de livres et d’autres choses encore. Dans la matinĆ©e du dimanche 18, le laboratoire en a conclu ā€œEspĆ©rer avec l’Italie. En rĆ©seaux pour le Bien commun lors du cent cinquantiĆØme anniversaire de l’UnitĆ©ā€ a mis en lumiĆØre les rĆ©sultats obtenus dans les diffĆ©rents domaines indiquant des pistes Ć  suivre pour la poursuite de la rĆ©flexion et des expĆ©rimentations, repris dans quatre propositions destinĆ©es Ć  faire rĆ©espĆ©rer l’Italie: le soutien Ć  l’entrepreneuriat des jeunes, avec une attention particuliĆØre accordĆ©e au Sud, lors de l’Exposition des entreprises Edc au PĆ“le Bonfanto; l’ouverture nĆ©cessaire aux autres rĆ©seaux, organisations et institutions, dans les laboratoires proches du Groupe CittĆ  Nuova; Ɖcole d’étĆ© en Argentine et au Chili et et trois nouveaux masters au sein de l’Institut Universitaire Sophia, instrument et opportunitĆ© pour relancer l’humanisme nouveau; Loppiano comme un laboratoire permanent. Quel est sa contribution pour l’Italie? Montrer que, dans nos citĆ©s, l’unitĆ© est aussi possible dans la vie quotidienne.

SpiritualitĆ© de l’unitĆ©: Dieu Amour

Chiara Ć©crit, en 2000Ā : « Dieu. Dieu qui, dans la furie de la guerre engendrĆ©e par la haine, s’était manifestĆ© Ć  nous, sous l’action d’une grĆ¢ce particuliĆØre, pour ce qu’il est vraimentĀ : amour. La premiĆØre idĆ©e-force sur laquelle l’Esprit a construit cette spiritualitĆ© a donc Ć©tĆ© celle-ciĀ : Dieu amour (cf. 1JnĀ 4,8). « Quel changement apporte cette vĆ©ritĆ©, comprise de maniĆØre complĆØtement nouvelle par les personnes lorsqu’elles entrent en contact avec le charisme du MouvementĀ ! En comparaison, la vie chrĆ©tienne qu’elles menaient auparavant, mĆŖme si elle Ć©tait cohĆ©rente, leur apparaĆ®t marquĆ©e par la solitude, comme si elles Ć©taient orphelines. Voici, en effet, leur dĆ©couverteĀ : Dieu est amour, Dieu est PĆØreĀ ! Notre cœur, qui avait vĆ©cu dans l’exil de la nuit de la vie, s’ouvre, s’élĆØve et s’unit Ć  celui qui l’aime, qui pense Ć  tout, et compte mĆŖme les cheveux de notre tĆŖte. « Les circonstances, qu’elles soient joyeuses ou douloureuses, prennent un sens totalement nouveauĀ : tout est prĆ©vu, voulu, par l’amour de Dieu. Plus rien ne peut nous faire peur. C’est une foi exaltante qui fortifie, qui fait exulter. C’est une foi qui fait verser des larmes, les premiĆØres fois qu’on l’éprouve. C’est un don de Dieu qui nous fait crierĀ : ā€œNous avons cru Ć  l’amourĀ Ā»ā€ (cf. 1JnĀ 4,16). En choisissant Dieu, qui est amour, comme idĆ©al de notre vie, nous posions le premier fondement, la premiĆØre exigence, de cette nouvelle spiritualitĆ© qui avait Ć©clos dans notre cœur. Nous avions donc trouvĆ© celui pour qui nous voulions vivreĀ : Dieu amourĀ Ā».

Plusieurs centaines de ā€œGen4ā€ de tout le BrĆ©sil en voyage

De RƩcife:

  • JĆ©sus, je t’aime beaucoup. Tu peux toujours compter sur moi et je voudrais toujours ĆŖtre fidĆØle Ć  toi. Je te promets de ne jamais te trahir comme l’a fait Judas. Je suis super reconnaissant parce que tu as donnĆ© la vie pour nous. Gabriel
  • J’ai bien aimĆ© quand on a parlĆ© de la Parole de Dieu, parce que comme Ƨa je peux me rappeler d’aider plus ma maman parce que dans mon coeur c’est l’homme nouveau qui vit. Pedro
  • JĆ©sus est le trĆ©sor de ma vie, c’est le vrai homme de la terre et de nous tous. AbraĆ£o

De Sao Paolo:

  • J’ai aidĆ© mon ami Rafael Ć  porter sa valise jusqu’à la chambre parce qu’il est trĆØs petit et qu’il n’arrive pas Ć  la porter. AprĆØs j’ai jouĆ© avec lui. Eduardo
  • J’aurai voulu que toute ma famille soit lĆ  pour voir ce grand moment de ma vie. Matheus
  • J’ai vendu 50 paquets de gĆ¢teaux pour aider les Gen 4 de ma ville. Pedro

De Brasilia:

  • Cher JĆ©sus, je ne t’oublierai jamais. Je rĆ©pandrai la joie dans le monde et j’aimerai beaucoup mes camarades. AndrĆ©
  • J’ai laissĆ© ma place Ć  un ami sur la balanƧoire. J’ai partagĆ© mon goĆ»ter avec un ami. Je partage mes affaires avec les autres et j’ai prĆŖtĆ© mes jeux… JĆ©sus, je t’aime beaucoup. Paulo
  • Seigneur, je te demande un peu d’argent pour pouvoir les donner aux pauvres. Carlos
  • Je sais que parfois je ne suis pas un enfant qui aide tout le monde, mais j’essaie de faire de mon mieux. J’espĆØre que tu me comprends, ton cher Gen 4 Ā André».

Matthias Bolkart – Centre Gen4 [nggallery id=69]

Argentine : une fĆŖte inoubliable

SpiritualitĆ© de l’unitĆ©

Cette spiritualitĆ© s’articule en douze points fondamentaux, intimement liĆ©s les uns aux autresĀ :

  1. Dieu Amour
  2. La volontƩ de Dieu
  3. La Parole de Dieu
  4. Le frĆØre
  5. L’amour rĆ©ciproque
  6. JƩsus eucharistie
  7. L’unitĆ©
  8. JƩsus abandonnƩ
  9. Marie
  10. L’Église
  11. L’Esprit Saint
  12. JƩsus au milieu de nous

  Pour Chiara Lubich, la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, dans chacun de ses points, n’est jamais la simple formulation d’un projet qui aurait mĆ»ri dans son esprit, d’une rĆ©flexion, d’une amorce de thĆ©ologie spirituelle. C’est plutĆ“t une spiritualitĆ© qui demande une adhĆ©sion immĆ©diate, dĆ©cidĆ©e et concrĆØte, quelque chose qui suscite la vie. Dans la splendeur de l’histoire de l’Église, de chacun de ses fidĆØles, de ses saints et de ses communautĆ©s, un fait est toujours demeurĆ© constantĀ : c’est la personne en tant qu’individu qui va Ć  Dieu. Cela reste Ć©galement vrai dans la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, en ce sens que l’expĆ©rience que chacun fait avec Dieu et en Dieu est unique et ne peut se rĆ©pĆ©ter. Toutefois, Ć  cĆ“tĆ© de cette expĆ©rience spirituelle personnelle indispensable, la spiritualitĆ© portĆ©e par le charisme de l’unitĆ©, confiĆ© par l’Esprit Ć  Chiara, met l’accent sur la dimension communautaire de la vie chrĆ©tienne. Ce n’est pas une nouveautĆ©, l’Évangile est Ć©minemment communautaire. Et il y a dĆ©jĆ  eu dans le passĆ© des expĆ©riences qui ont soulignĆ© l’aspect collectif du voyage vers Dieu, surtout les spiritualitĆ©s conƧues par ceux qui mettaient l’amour Ć  la base de la vie spirituelle. Il suffit de citer l’exemple de saint Basile et de ses communautĆ©s. Chiara Lubich apporte « saĀ Ā» spiritualitĆ©, un mode communautaire original pour aller Ć  DieuĀ : ĆŖtre un dans le Christ, selon les paroles de l’Évangile de JeanĀ : « Comme toi, PĆØre, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nousĀ Ā» (JnĀ 17,21). Chez Chiara, cela devient un style de vie. Une « spiritualitĆ© communautaireĀ Ā» avait Ć©tĆ© prĆ©conisĆ©e pour notre Ć©poque par des thĆ©ologiens contemporains et est rappelĆ©e par le concile Vatican II. Karl Rahner, par exemple, en parlant de la spiritualitĆ© de l’Église du futur, l’envisageait dans la « communion fraternelle dans laquelle il soit possible de faire la mĆŖme expĆ©rience fondamentale de l’EspritĀ Ā». Le concile Vatican II a, quant Ć  lui, portĆ© son attention sur l’Église en tant que corps du Christ et peuple rĆ©uni dans le lien d’amour de la TrinitĆ©. Si sainte ThĆ©rĆØse d’Avila, docteur de l’Église, parlait d’un « chĆ¢teau intĆ©rieurĀ Ā», la spiritualitĆ© de l’unitĆ© contribue Ć  Ć©difier Ć©galement un « chĆ¢teau extĆ©rieurĀ Ā», où le Christ soit prĆ©sent et en Ć©claire chaque partie.

[:it]Giovani a Tonadico di Primiero per studiare “la primavera araba”[:en]Young people gather in Tonadico to study the “Arab Springā€[:es]Jóvenes en Tonadico de Primiero para estudiar ā€œla primavera Ć”rabeā€[:pt]Em Tonadico di Primiero, jovens estudam a ā€œprimavera Ć”rabeā€[:zh]é’å¹“åœØę„å¤§åˆ©ē‰¹å€«ę‰˜ēœēš„å”ē“čæŖå“„å­øēæ’ć€Žé˜æę‹‰ä¼Æēš„ę˜„å¤©ć€

Argentine : une fĆŖte inoubliable

ƉvĆŖques appartenant Ć  diffĆ©rentes Ɖglises: repartir de la parole qui unit

Elle rĆ©unit 31 Ć©vĆŖques de 18 pays et de 15 Ć©glises diffĆ©rentes. C’est la 30ĆØme rencontre oecumĆ©nique des Ć©vĆŖques organisĆ©e par le Mouvement des Focolari, la premiĆØre ayant eu lieu en 1982. Nous sommes Ć  Welwyn Garden City, une petite citĆ© Ć  quelque 40 kilomĆØtres au Nord de Londres. Il s’agit en rĆ©alitĆ© d’une citĆ© jardin, immergĆ©e dans la verdure, avec d’amples prairies plus Ć©tendues que les rues elles-mĆŖmes et aussi de petits lacs. FondĆ©e en 1920 par Sir Ebenezer Howard, elle compte quelque 40.000 habitants. C’est lĆ  qu’a Ć©tĆ© Ć©rigĆ© le Focolare Centre for unity, nĆ© aprĆØs la visite de Chiara Lubich en Angleterre en 1983, quand elle avait ressenti la nĆ©cessitĆ© d’«un berceauĀ», d’un lieu pour les activitĆ©s des Focolari. La rencontre des Ć©vĆŖques est itinĆ©rante, car il s’agit justement d’une oaccasion de connaĆ®tre la rĆ©alitĆ© ecclĆ©siale du pays hĆ“te. Cette annĆ©e, il s’agit en particulier de la connnaissance de l’Église d’Angleterre. Un document intitulĆ© ā€œThe anglican communion covenantā€, en constitue une approche intĆ©ressante: la proposition d’un pacte pour soutenir la communion et un accord, prĆ©parĆ© par un groupe de thĆ©ologiens anglicans, qui lie les Ć©glises de la communion anglicane, par lequel les 44 Ć©glises autonomes anglicanes s’engagent Ć  reconnaĆ®tre des prtincipes communs. Ce sera un important instrument de communion, qui peut reprĆ©senter aussi un lien entre Ć©glises non anglicanes. L’adhĆ©sion sera toujours libre et il n’est pas prĆ©vu de sanctions juridiques pour celles qui changeraient d’idĆ©es. Le programme de la rencontre concerne aussi des lieux symboliques de l’anglicanisme, tels que Lambeth Palace, siĆØge du Primat de l’Église d’Angleterrre, Rowan Williams, qui a Ć©coutĆ© tous les participants, la visite du sanctuaire de Sant’Alban, où sont conservĆ©es les reliques du premier martyr anglais, et la rencontre, en la cathĆ©drale de Westminster, de l’archĆ©vĆŖque catholique Vincent Nichols. Cette annĆ©e, le thĆØme choisi est: ā€œLa Parole de Dieu et sa force de transformationā€. Et Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, est intervenue. Elle est intervenue avec passion Ć  propos de la spiritualitĆ© oecumĆ©nique des Focolari, nĆ©e de la vie de la Parole. Et elle a rappelĆ© Ć  quel point la spiritualitĆ© des Focolari est nĆ©e de l’Évangile, lu Ć  la lumiĆØre de la chandelle dans une cave onscure par Chiara Lubich entourĆ©e de ses premiĆØres compagnes au cours des bombardaments de la seconde guerre mondiale. Ā«La cave obscure d’aujourd’hui – explique Maria Voce – c’est le monde avec ses dĆ©fis et ses interrogations. La VĆ©ritĆ© voit se substituer Ć  elle une multitude de vĆ©ritĆ©s, l’intĆ©rĆŖt Ć©conomique prĆ©vaut, le noyau familial semble ne plus avoir de significationĀ». Ā« La cave obscure nous interpelle tous parce qu’il n’y avait rien d’autre que l’Évangile. Et c’est de lĆ  que nous devons repartir pour nous rƩƩvangĆ©liser nous-mĆŖmes et, ensuite, l’humanitĆ© qui nous entoureĀ». Ā«En commenƧant par vivre la parole, instant aprĆØs instant, et en partageant les expĆ©riences, les fruits de cette vieĀ». Martin Luther Ć©crivait dĆ©jĆ : ā€œL’âme peut se passer de tout, Ć  l’exception de la Parole de Dieuā€. Et, dans cette pĆ©riode que Maria Voce qualifie de ā€œdĆ©licate, s’agissant du passage de la pĆ©riode de fondationā€ des Focolari ā€œĆ  la pĆ©riode d’actualisation et de dĆ©veloppement, nous devons retourner aux origines et nous rappeler que toute la vie du Mouvement est nĆ©e de l’Évangile vĆ©cuā€. C’est ainsi que sont nĆ©es les communautĆ©s centrĆ©es sur la parole, la spiritualitĆ© de communion et la vie de la parole a aussi facilitĆ© le dialogue oecumĆ©nique et Ć  tous les niveaux. ā€œL’attachement fidĆØle Ć  l’unique Ɖvangileā€ – Ć©crit le document ā€œVoies vers la communionā€, Ć©tabli par l’Église catholique et la FĆ©daration luthĆ©rienne mondiale – est une Ć©tape indispensable sur le chemin de la pleine unitĆ©ā€; unitĆ© Ć  rechercher non seulement avec les chrĆ©tiens appartenant aux autres Ć©glises ā€œmais aussi – ajoute Maria Voce – pour entamer le dialogue avec des personnes d’autres religions et dans la rencontre avec des personnes de convictions non religieuses et avec les diverses expressions culturelles actuellesā€.   Correspondance d’Aurelio MolĆØ [nggallery id=68]

Argentine : une fĆŖte inoubliable

Londres. Rencontre des Evêques de différentes Eglises amis des Focolari

Sur l’invitation du Card. Miloslav Vlk, archevĆŖque Ć©mĆ©rite de Prague, les EvĆŖques de diffĆ©rentes Eglises amis des Focolari s’interrogent Ć  propos de leur mission et de l’efficacitĆ© de leur action pastorale face aux actuelles difficultĆ©s pour transmettre et permettre d’accueillir le message Ć©vangĆ©lique dans les sociĆ©tĆ©s occidentales mais aussi en d’autres parties du monde. Ils le font Ć  la lumiĆØre et la force qu’émane la Parole de Dieu Ć  l’origine de l’Eglise du Christ dans ses expressions les plus variĆ©es et qui peut, encore aujourd’hui, leur donner une nouvelle vigueur et force d’irradiation. Des rendez-vous marquants sont prĆ©vus avec le Primat de l’Eglise d’Angleterre, le dr. Rowan Williams, archevĆŖque de Canterbury, avec l’archevĆŖque catholique de Westminster, Mgr. Vincent Nichols, avec des reprĆ©sentants de l’Eglise MĆ©thodiste et d’autres rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales prĆ©sentes en Angleterre. L’intervention de Maria Voce, prĆ©sidente du Mouvement des Focolari, qui soulignera l’effet de la vie de la Parole Ć  l’origine du Mouvement et de sa spiritualitĆ© œcumĆ©nique, sera d’une importance particuliĆØre. A l’apogĆ©e de la rencontre, un ā€œPacte d’amour rĆ©ciproqueā€ qui engage les participants Ć  avoir un amour mutuel capable de dĆ©passer les divisions du passĆ©, selon l’invitation de JĆ©sus Ć  rester dans son amour et Ć  nous aimer les uns les autres comme il nous a aimĆ©s. Le vendredi 9 septembre, ā€œJournĆ©e ouverteā€ Ć  laquelle le Mouvement des Focolari de la Grande-Bretagne invite les dirigeants des diffĆ©rentes Eglises, sera prĆ©sentĆ©e l’expĆ©rience de communion fraternelle vĆ©cue par les EvĆŖques des diffĆ©rentes Eglises chrĆ©tiennes ainsi que la perspective d’une unitĆ© toujours plus profonde et amicale entre les responsables, selon l’esprit de la priĆØre de JĆ©sus qui demande l’unitĆ© de tous. (suite…)

Argentine : une fĆŖte inoubliable

Un nouveau printemps au Royaume Uni

20110905-14 « J’ai trouvĆ© la solution pour ma vieĀ Ā». « C’est un privilĆØge de voir comme le charisme de l’unitĆ© transforme les personnesĀ Ā». « Chacun Ć©tait vraiment heureux.Ā Ā» Une journĆ©eĀ  qui, dans l’histoire du Mouvement des Focolari de la Grande Bretagne,Ā  ne s’oubliera pas facilement. Cinq cents personnes provenant de l’Angleterre, l’Ecosse, le Pays de Galles ainsi qu’une reprĆ©sentation de l’Irlande, se sont rĆ©unies autour de la PrĆ©sidente Maria Voce et du co-prĆ©sident Giancarlo Faletti dans le cadre de la Friend’s Meeting House des Quaccheri de Londre dans le quartier d’Euston. Certaines ont fait jusqu’à dix heures de voyage pour ne pas manquer ce rendez-vous. Lesley, une focolarine anglicane, dans son introduction sur un documentaire illustrant les visites de Chiara au Royaume Uni, rappelle le choc vĆ©cu avec la rĆ©cente rĆ©volte dans les quartiers londoniens, en la cadrant dans l’époque d’une culture sĆ©cularisĆ©e d’exaltation du ā€˜ā€™je’’ etĀ  qui conduit souvent Ć  des consĆ©quences dĆ©sastreuses. Elle a soulignĆ© comment la Grande Bretagne contient les graines d’une culture diffĆ©rente plantĆ©es il y a plus de 40 annĆ©es, dont les racines pĆ©nĆØtrent en profondeur Ć  travers le message de Chiara Lubich venue Ć  Liverpool en 196Ā ; c’était Ā la premiĆØre des huit visites qui ont laissĆ© une marque dans l’histoire du Mouvement des Focolari, lorsque, comme intermĆ©diaire, le rĆ©vĆ©rend Chanoine Bernard Pawley fut invitĆ© Ć  parler de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© dans la cathĆ©drale anglicane pour commencer Ć  lever la montagne des incomprĆ©hensions et amorcer le dialogue œcumĆ©nique. Viennent ensuite le tĆ©moignage d’Eddie, de l’Ecosse, de Lucy et David du Pays de Galles, d’Anne de l’Angleterre. Leurs histoires se situent dans des domaines trĆØs divers – dialogue oecumĆ©nique, dialogue interreligieux, Ć©quipes spirituelles du troisiĆØme Ć¢ge  – et touchent par leur profondeur et leur concrĆ©tisation. Un couple du Congo qui vit maintenant en Angleterre, nous fait revivre sa propre aventureĀ : la fuite du pays Ć  cause de la guerre, les difficultĆ©s d’intĆ©gration et de leur relation de couple, rĆ©solues et vĆ©cues dans la dĆ©couverte toujours nouvelle de l’amour rĆ©ciproque proposĆ© par l’Evangile vĆ©cu. Dans l’aprĆØs-midi le moment fort avec l’intervention de Maria Voce et Giancarlo Faletti,Ā  qui ont rĆ©pondu aux nombreuses questions des participants, touchant les dĆ©sordres dĆ©couverts dans le Pays. Tout d’abord, comment donner une nouvelle impulsion Ć  l’œcumĆ©nisme. « Peut-ĆŖtre – a dit Maria Voce – cela nĆ©cessite un coup d’aile Ā» et elle a invitĆ© chacun Ć  rĆ©veiller dans sa propre Eglise « le dĆ©sir d’expĆ©rimenter le don que Dieu nous a fait, pour faire venir l’envie, l’eau Ć  la bouche de la fraternitĆ© Ā». Dans leurs voyages dans les divers pays, Maria Voce et Giancarlo Faletti ont trouvĆ© qu’en gĆ©nĆ©ral dans le mouvement œcumĆ©nique on va de l’avant malgrĆ© les diffĆ©rences.Ā  A Budapest, Chicago, jusqu’à Tanzanie on cite des expĆ©riences d’œcumĆ©nisme positives et la gratitude trouvĆ©e chez les reprĆ©sentants des diffĆ©rentes Eglises envers les Focolari pour leur soutien et leur engagement. Pour l’autre grand thĆØme, ce sont les dĆ©sordres, les saccages, la rĆ©volte commencĆ©s dans les pĆ©riphĆ©ries de Londres et Ć©tendus Ć  tout le Pays. AprĆØs des annĆ©es de travail pour construire l’unitĆ©,Ā  certains ont eu l’impression d’avoir tout perdu, comme si les violences avaient annulĆ© chaque Ć©lan positif. Comment pouvoir espĆ©rer dans cette situationĀ ? « Cependant – souligne avec confiance Maria Voce – je continue Ć  espĆ©rer. Les violences me semblent exprimer un grand vide, une nĆ©cessitĆ© d’amour, c’est un besoin extrĆŖme d’être considĆ©rĆ©s, mĆŖme en faisant appel Ć  des moyens faux, trompeursĀ Ā». Elles sont en somme, un dĆ©fi, « mais si nous rĆ©pondons avec notre amour nous pouvons crĆ©er un bien plus grandĀ Ā», comme il en a Ć©tĆ© pour « tant de personne qui ont rĆ©agi et se sont mises ensemble pour transmettre des signaux positifsĀ Ā». « La sociĆ©tĆ© – a poursuivi Giancarlo Faletti – doit s’interroger sur les valeurs et les modĆØles culturels qu’elle propose et nous, nous pouvons apporter nos valeurs. C’est une invitation Ć  donner davantage.Ā Ā» 20110905-15 Les questions ne semblent jamais s’arrĆŖterĀ : on parle du refus de Dieu de la part de la sociĆ©tĆ©, et Maria VoceĀ : Ā« Je n’ai jamais trouvĆ© personne qui dise ne pas vouloir ĆŖtre aimĆ©. On peut donner Dieu seulement Ć  travers l’amour.Ā Ā» « Nous sommes appelĆ©s Ć  vivre ensemble ce tĆ©moignage qui est pour tous les hommes, toutes les religions, et aussi pour les non-croyants.Ā  Les valeurs que nous considĆ©rons valables mettons-les Ć  la disposition des autres pour construire la fraternité ». Une autre question trĆØs importante est relative au thĆØme du sacrificeĀ : l’idĆ©e de ā€˜ā€™savoir perdre’’, prĆ©sente dans la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, peut prĆ©senter pour la culture anglo-saxonne des connotations nĆ©gatives. Dans la spiritualitĆ© focolarine « on parle de ā€˜ā€™savoir perdre’’ –explique Maria Voce – mais aussi d’épanouissement, de plĆ©nitude. Si tu donnes quelque chose, tu le perds, parce que tu as fait un acte d’amour et ainsi tu t’enrichis. On donne et on gagne. C’est la mathĆ©matique de Dieu qui ne se laisse pas vaincre en gĆ©nĆ©rosité ». La joie dans la salle Ć©tait tangible et Maria Voce aurait voulu que « l’on vienne de partout pour voir cette cellule vivante des Focolari, Ā pour goĆ»ter les fruits de la fidĆ©litĆ©, la richesse qu’elle a apportĆ© pendant plus de 40 annĆ©es Ć  tout le Mouvement. La famille du Focolare est vivante dans l’amour, et avec la prĆ©sence de JĆ©sus entre nous, puissions-nous porter l’Amour de Dieu dans le monde.Ā» Beaucoup se rassemblent Ā autour de Maria Voce et Giancarlo Faletti pour une salutation, une embrassade, une photo souvenir. « C’est une nouvelle phase, c’est un avenir, un futur.Ā» « L’explication du sacrifice personnel m’a Ć©clairĆ©eĀ  sur un accident que j’avais eu quand j’étais jeune et que je n’avais jamais compris. » »Parfois je me sens pessimiste, mais l’optimiste de Maria Voce et Giancarlo Faletti m’ont contaminĆ©e.Ā Ā» « Ce sera un nouveau printemps.Ā Ā» Ce sont quelques-unes des impressions des participants. EnvoyĆ© par AurĆ©lio MolĆ© [nggallery id=64]