Mouvement des Focolari
“Mariapolis” en Afrique

“Mariapolis” en Afrique

Partout, la proposition est la même: expérimenter pendant quelques jours, à travers des moments de méditation, des témoignages vécus, des moments de divertissement pour tous, ce que signifie construire des ponts de dialogue et de fraternité entre les personnes, entre les peuples.

La rencontre la plus caractéristique du mouvement des Focolari est née de façon spontanée, dans les Alpes autour de Trente (Italie), comme un moment de repos passé ensemble. Puis, au fil des années, les mariapolis se sont multipliées sous toutes les latitudes, en accueillant, comme au début, des personnes de tous âges, de toutes origines sociales, de toutes appartenances culturelles et religieuses. On pourrait les définir comme une “rencontre en famille”, ou bien comme un “laboratoire de fraternité” dans lequel on expérimente qu’il est possible de vivre dans une humanité réconciliée.

“Love unites” – l’amour unit. Tel est le slogan choisi cette année par la mariapolis qui aura lieu du 26 au 31 juillet à Bamenda, au Cameroun. “Un an a passé depuis notre dernière grande mariapolis… Nous vous attendons de nouveau!”, annonce l’invitation.

Côte d’Ivoire. Mariapolis à Man, siège de la cité pilote “Victoria”, du 30 juillet au 4 août. Man est une petite ville située dans la partie du territoire toujours occupé. Pourtant, malgré les difficultés, cette mariapolis deviendra un signe prophétique de la réunification tant désirée du pays.

Sierra Léone, du 4 au 8 août. Les responsables locaux des Focolari écrivent: “Nous sentons que les habitants de Sierra Leone ont la très grande certitude que l’Idéal de l’unité est le remède aux blessures profondes laissées par la guerre.”

Le Mali, seul pays où les rapports sont harmonieux entre les musulmans (la très grande majorité) et les chrétiens, célèbre cette année le 50ème anniversaire de son indépendance. Dans ce contexte, la mariapolis est voulue par tous, aussi bien par la société civile que par l’Église, pour renforcer justement la valeur de l’unité. Elle s’y tiendra du 8 au 13 août 2010.

Au Bénin, la mariapolis est prévue du 24 au 29 août à Ouidah, un important centre historico-culturel. Le pays célèbre lui aussi le 50ème anniversaire de son indépendance.

À Madagascar, la mariapolis aura lieu pour la première fois dans la capitale, Antananarivo, du 3 au 6 septembre. “Depuis le mois de janvier de l’année dernière, le pays traverse un moment difficile marqué par une crise politique et des manifestations populaires qui obligent parfois les forces armées à intervenir, écrivent les membres de la communauté des Focolari à Madagascar. À certains moments, il y a eu beaucoup de violences, et énormément de personnes ont perdu la vie. Aujourd’hui encore, la situation n’est pas résolue, et les gens vivent constamment dans l’incertitude, la peur et la tension. Mais cela a fait grandir l’aide réciproque, l’amour du prochain et la solidarité au sein de la communauté. L’année dernière, la mariapolis s’était faite ici, à Ambatondrazaka, mais beaucoup de gens de la capitale n’avaient pas pu se déplacer. En voyant leur douleur, mais aussi leur désir de participer, cette fois nous avons décidé d’aller vers eux, et tous travaillent activement aux préparatifs.”

“Mariapolis” en Afrique

Gen 4 : une vague d’amour de plus en plus puissante!

Le titre annonçait que ce serait “la plus grande aventure du monde”. Déjà, la préparation, assurée par les plus grands pour les plus petits, laissait pressentir que ce congrès serait un jeu d’amour à la lumière du soleil de Dieu. L’importance de l’événement était soulignée également par sa dimension mondiale. En effet, la liaison était bien réelle avec les autres gen4 du monde, à travers leurs expériences, des photos, des chants et des petites vidéos qu’ils avaient envoyées, mais aussi grâce à une retransmission en direct via internet. Mais la rencontre est devenue encore plus précieuse quand les gen4 malades ont offert leur maladie et leurs souffrances pour sa réussite.

Un des principaux thèmes abordés a été la connaissance de Dieu tel qu’il s’est manifesté au cours de l’histoire: dans la création, dans l’amitié avec son peuple élu en tant que protecteur, défenseur, guide et sauveur. Dieu à travers Son plus grand cadeau, Jésus, qui nous révèle le cœur de Dieu, avec l’histoire du père miséricordieux qui accueille son fils prodigue. Enfin, la connaissance des prophètes, des saints, de tous ceux qui, par leur vie, ont été et restent des messagers de l’amour de Dieu et qui, à travers leur voix, comme celle de Chiara, nous ont touchés.

C’est justement Chiara qui, dans la vidéo, répétait aux gen4: “Savez-vous quel est le vrai bonheur? Essayez: c’est celui qu’éprouve la personne qui aime, qui aime, qui aime. Quand on aime, on est heureux, et si l’on aime touojurs, on est toujours heureux. Que pouvez-vous faire, vous, dans le monde? Donner du bonheur, apprendre à aimer.»

Message reçu. Flavio disait: “Dans un jeu, il fallait courir d’un endroit à l’autre sans se faire attraper… Mais, par terre, j’ai vu un petit calepin. Je me suis arrêté, je l’ai ramassé et je suis allé tout de suite l’apporter à son propriétaire.”

Et Joe: “J’avais construit un avion en papier, mais un enfant avait perdu le sien. Alors, je lui ai donné le mien.”

Les encouragements à “expérimenter le secret du vrai bonheur” en-dehors des activités et des ateliers, ont été les rencontres avec beaucoup des amis et amies de Chiara.

Parmi eux, Emmaus, qui leur a donné une consigne qui les engageait:

“Si nous sommes unis, nous pouvons faire avancer cette révolution que Dieu a commencée dans le monde à travers Chiara. Vous devez faire déferler dans le monde une vague d’amour.”

Et la consigne a été suivie. On le voit aux échos qui nous parviennent depuis qu’ils sont rentrés chez eux. Un grand défi que les plus petits lancent à tous les hommes. Un gen4 a invité ses amis à une fête et il a raconté ce qu’il a vécu, d’autres ont informé de leurs actions les communautés dont ils venaient. Ce qui laisse espérer beaucoup, c’est le courage qu’ils ont montré. Un gen4 a déclaré devant de nombreuses personnes qu’il voulait devenir saint. Ceux qui l’écoutaient en ont été émerveillés, et on lui a demandé comment il pensait atteindre ce but. Il a expliqué que c’était très simple: la sainteté, c’est s’aimer, toujours, sans mesure.

La vague d’amour est partie!

“Mariapolis” en Afrique

Les jeunes avec “Glocalcity” au Brésil

Aujourd’hui, les jeunes doivent relever divers défis: la mondialisation, la justice sociale, la rencontre et les conflits entre différentes cultures et ethnies. Tous ces aspects se concentrent souvent dans des lieux comme les villes, qui absorbent jusqu’à 60% de la population mondiale. Comment faire pour les transformer en “laboratoires du vivre ensemble”?

C’est pour répondre à cette exigence qu’est né le projet “Glocalcity – des mouvements de jeunes présents au niveau local, en dialogue au niveau mondial”. Une initiative coordonnée par Humanité Nouvelle, une branche des Focolari, et qui a germé il y a un an, au cours d’un séminaire international pour les jeunes, à Castelgandolfo. Le projet regroupe dix associations présentes dans autant de pays: Allemagne, Italie, Lituanie, Hongrie, Roumanie, Brésil, Argentine, Colombie, Uruguay et Paraguay.

Prochaine et dernière étape, le Brésil. Du 14 juillet au 2 août, une cinquantaine de jeunes originaires des pays cités plus haut se réuniront pendant trois semaines, dans les environs de São Paulo et de Recife, où se dressent deux cités pilotes du mouvement: la mariapolis Ginetta dans la première, et la mariapolis Santa Maria dans la seconde.

Une occasion de concrétiser les initiatives locales de volontariat, déjà bien mises en route. Une façon, aussi, de pénétrer le contexte culturel et social du Brésil et de faire naître la capacité de dialoguer, capable de créer la culture de l’unité.

Voici ce que raconte une jeune Italienne qui a vécu quelque temps à la cité pilote Santa Maria, dans la banlieue de Recife où, il y a plusieurs années, a été lancée l’œuvre sociale de Santa Terezinha, connue durant un temps sous le nom d’“île de l’enfer”: “Après s’être brièvement présentés dans un portugais approximatif, 20 enfants de 2-3 ans m’accueillent avec leurs frimousses apeurées. Ils ne me connaissent pas, je suis grande, imposante! Mais je me mets à chanter avec la très jeune maîtresse, une ancienne élève du centre, et l’atmosphère se détend. Puis nous dessinons, nous aidons à faire les devoirs… Nous pensions ne pas en être capables, mais il en va de ces enfants, alors nous nous y mettons! Je m’y mets de tout mon cœur, et ils commencent à sourire. Des sourires d’enfants qui se sentent peut-être aimés, acceptés, au centre de l’attention de quelqu’un d’autre… Des enfants qui n’ont pas encore les regards perdus et résignés des grands, mais ce sont les mêmes enfants qui portent sur leurs corps les stigmates terribles de la vie à l’extérieur du centre social…”

C’est là, à Recife, que, du vendredi 30 juillet au lundi 2 août, se conclura le projet, avec la possibilité, pour tous les jeunes, de s’immerger dans la culture brésilienne. Enfin, il y aura une manifestation de clôture, avec pour objectif de sensibiliser les institutions locales et internationales à travers les propositions de ces jeunes qui, même s’ils ne sont pas encore des citoyens actifs, sont déjà présents concrètement au sein de notre société.

Juillet 2010

 Bien que très courte, cette parabole de Jésus a de quoi frapper l’imagination de son auditoire. Tout le monde connaissait la valeur des perles qui, avec l'or, représentaient à l'époque ce qu'il y avait de plus précieux.
Les Écritures disaient d'ailleurs de la sagesse, c'est-à-dire de la connaissance de Dieu, qu'on ne pouvait même pas la comparer "à une pierre inestimable" (Cf. Sag, 7,9).
Mais ce que souligne cette parabole, c'est l'événement surprenant vécu par ce commerçant : il découvre, peut-être dans un simple bazar, une perle qui possède à ses yeux d'expert une valeur énorme et dont il peut escompter un grand profit. Aussi, juge-t-il qu'il vaut la peine de vendre tous ses biens pour acheter la perle. Qui n'aurait pas agi de même à sa place ?
Voici donc la signification profonde de la parabole : la rencontre avec Jésus, c'est-à-dire avec le Royaume de Dieu parmi nous – la perle ! – est l'occasion unique à saisir au vol, en y engageant jusqu'au bout nos propres énergies et nos biens.

"Le royaume des cieux est comparable à un marchand qui cherchait des perles fines. Ayant trouvé une perle de grand prix, il s'en est allé vendre tout ce qu'il avait, et il l'a achetée ".

Ce n'est pas la première fois que les disciples se sentent placés face à une exigence radicale, face à ce tout qu'il faut laisser pour suivre Jésus : les biens les plus précieux comme les affections familiales, la sécurité économique, les garanties pour l'avenir.
Mais sa demande n'est ni insensée, ni sans fondement.
Pour un "tout" perdu, on trouve un "tout", infiniment plus précieux. Chaque fois que Jésus demande, il promet beaucoup plus en retour, avec surabondance.
Ainsi cette parabole nous assure-t-elle que nous posséderons en retour un trésor qui nous rendra riches pour toujours.
Et s'il peut nous sembler déraisonnable de laisser le certain pour l'incertain, un bien sûr pour un bien qui n'est que promesse, pensons à ce marchand : il sait, lui, combien la pierre est précieuse et il attend avec confiance ce que sa vente lui rapportera.
De même celui qui veut suivre Jésus sait et voit, avec les yeux de la foi, quel immense bénéfice il tirera de l'héritage du Royaume pour avoir tout laissé, au moins spirituellement.
Au cours de la vie, Dieu nous offre à tous une telle chance afin que nous sachions la saisir.

 

 

"Le royaume des cieux est comparable à un marchand qui cherchait des perles fines. Ayant trouvé une perle de grand prix, il s'en est allé vendre tout ce qu'il avait, et il l'a achetée ".

C'est une invitation concrète à écarter toutes les idoles qui peuvent prendre la place de Dieu dans notre cœur : carrière, mariage, études, belle maison, profession, sport, loisirs…
C'est une invitation à mettre Dieu à la première place, au sommet de chacune de nos pensées et de nos affections, car, dans la vie, tout doit aboutir à lui, et tout doit venir de lui.
En cherchant ainsi le Royaume selon la promesse évangélique, le reste nous sera donné par surcroît (Cf. Lc 12,31). En abandonnant tout pour le Royaume de Dieu, nous recevons le centuple en maisons, frères, sœurs, pères et mères (Cf. Mt 19, 29), car l'Évangile a aussi toute une dimension humaine. En même temps que la nourriture spirituelle, Jésus, homme-Dieu, nous assure le pain, le logement, le vêtement, la famille.
Peut-être devrons-nous apprendre des "petits" à nous confier davantage à la Providence du Père, lui qui ne laisse manquer de rien celui qui, par amour, donne le peu qu'il possède.
Au Congo, un groupe de jeunes s'est mis à fabriquer de jolies cartes avec des peaux de banane, cartes ensuite vendues en Allemagne. Au début ils gardaient pour eux tout ce qu'ils gagnaient (certains s'en servaient pour faire vivre leur famille). Ils ont maintenant décidé de mettre en commun 50 % de la recette, si bien que 35 jeunes au chômage ont ainsi reçu de l'aide.
Mais Dieu ne se laisse pas vaincre en générosité : deux de ces jeunes ont donné un tel témoignage dans le magasin où ils travaillent que divers commerçants, à la recherche de personnel, se sont adressés à eux. Ainsi, onze de leurs amis ont pu trouver un emploi stable.

Chiara Lubich

 

“Mariapolis” en Afrique

L’autre visage de la Coupe du monde

Assistance alimentaire et sanitaire, couverture des frais de scolarité (école primaire et secondaire), activités extrascolaires. Ils sont 130 enfants en tout, avec leurs familles, à bénéficier de ces services. Ce sont quelques-uns des “fruits” des programmes de développement mis en place en Afrique du Sud par l’association à but non lucratif Action pour les familles nouvelles, programmes financés grâce au soutien à distance.

L’Afrique du Sud, pays immense peuplé par près de 50 millions d’habitants, patrie de Nelson Mandela, est sous le feu des projecteurs ces jours-ci avec la Coupe du monde de football. Loin de recouvrir les plaies de cette société qui s’est libérée récemment du très grave fléau de l’apartheid, cet événement les met au jour. Car l’alcoolisme, la drogue, les mauvais traitements, la prostitution des mineurs et le très fort taux de chômage (50%), demeurent les principaux maux qui frappent ce pays.

Consciente de n’être qu’une goutte d’eau dans l’océan, l’association à but non lucratif Action Familles Nouvelles (AFN) a choisi d’œuver en Afrique du Sud dès 1992, à travers le projet de soutien à distance (SAD). Une solide équipe de volontaires présents sur place assure un service efficace d’assistance et de coordination. Ils interviennent en essayant d’améliorer les conditions de vie non seulement des mineurs, mais également des familles au sein desquelles ils vivent, afin que l’aide apportée puisse toujours porter ses fruits, au fur et à mesure qu’ils grandiront et se développeront.

L’accompagnement ne s’arrête pas avec l’enfance. Le projet prévoit qu’à la fin de leur scolarité, les jeunes seront suivis dans leur formation professionnelle, grâce à l’attribution de microcrédits et, pour les plus méritants d’entre eux, de bourses d’études à l’université.

Les actions réalisées jusqu’à ce jour sont multiples. La première remonte à 1992, à travers une école maternelle à Zondi, un quartier de Soweto (Johannesbourg), dans les bidonvilles de Silver Town. Un restaurant universitaire a également ouvert ses portes, à 10 km de la ville de Mafikeng (dans le nord-ouest de l’Afrique du Sud), et il est cogéré avec Mary’s Mission.

À Soweto (Johannesbourg), à cause du sida, les mineurs sont accueillis dans une maison pour orphelins en attendant d’être placés ou adoptés définitivement. Toujours grâce au soutien à distance, les familles de militaires angolais, qui vivent près d’un village dans des conditions très difficiles, peuvent recevoir une aide. Dans ce cas aussi, le projet pourvoit aux dépenses en nourriture, prend en charge les frais de scolarité et les frais de ramassage scolaire des mineurs. Enfin, des familles de réfugiés congolais, mais également d’autres pays d’Afrique, sont accompagnées grâce à des aides financières et à des thérapies de groupe et/ou individuelles.

L’association à but non lucratif Action Familles Nouvelles offre des opportunités concrètes de développement à 16400 mineurs dans le monde, avec 102 projets mis en œuvre dans 52 pays, sur 4 continents (Europe, Moyen-Orient, Afrique, Amériques, Asie). En Afrique, environ 3500 enfants sont soutenus à travers 18 projets, en Algérie, en Angola, au Burundi, au Cameroun, au Congo, en Côte d'Ivoire, en Égypte, au Kenya, à Madagascar, au Nigéria, en République d’Afrique du Sud, en République centrafricaine, en Tanzanie, en Tunisie et en Ouganda.

 

“Mariapolis” en Afrique

EcoOne: rapport entre l’homme et la nature

«Durabilité écologique et question énergétique». C’est le sujet qui a été abordé lors du congrès de EcoOne, groupe de réflexion culturelle inspirée par le charisme du mouvement des Focolari dans le monde de l’écologie. La rencontre s’est déroulée au centre mariapolis de Castel Gandolfo, du 14 au 16 mai, avec la participation d’une cinquantaine d’écologues et professionnels originaires du Brésil, du Chili, du Portugal, d’Espagne, de France, de Belgique, d’Allemagne, d’Autriche et d’Italie, qui ont mené un dialogue serré.

Ce thème a été traité par des experts dans les divers domaines liés au problème de l’énergie: de l’ingénierie à la physique, en passant par la politique et la sociologie. Des professeurs d’université, des managers industriels, ainsi que des chercheurs et des experts travaillant dans ce secteur, ont parlé d’énergie en nature, d’énergies renouvelables, d’énergie nucléaire, de changements climatiques, de participation politique et de solidarité sociale inhérente à la question de l’énergie.

Une partie du programme a été consacrée au parcours d’EcoOne et des éléments culturels qui l’ont caractérisé, dix ans après le premier congrès, organisé par Sergio Rondinara, aujourd’hui professeur à l’Université Sophia. “Si le rapport entre l’homme et la nature a été harmonieux de par le passé, aujourd’hui, il s’est transformé en crise environnementale, qui révèle une crise plus profonde, de caractère anthropologique et éthique, a affirmé Luca Fiorani, chercheur à l’ENEA (Agence italienne pour les nouvelles technologies) et coordinateur d’EcoOne, en guise d’introduction aux travaux. Face à cette situation, le programme de recherche d’EcoOne consiste à découvrir un rapport renouvelé entre l’homme et la nature, qui passe par une redéfinition du sens des relations unissant chacun de nous à la nature. Une telle entreprise nous engage sur le plan de la pensée, dans le domaine religieux et dans la redécouverte des traditions préindustriellles.”

En faisant le “point” sur le chemin parcouru, il a poursuivi: “Nous avons été épaulés par des professionnels en sciences environnementales, des professeurs d’université et des chercheurs travaillant dans des instituts publics de recherche. Ce dialogue culturel ouvert et enrichissant n’est pas un simple élément décoratif, mais constitue l’essence même d’EcoOne. Nous pouvons dire que, ces dernières années, il s’est formé, au sein du mouvement des Focolari, un petit groupe d’écologues dotés d’une pensée bien définie, et qui dialoguent avec des professionnels dans ce domaine.”

EcoOne a donc élaboré, jusqu’ici, un “mode de pensée écologique” fondé sur plusieurs éléments clé: la “mission de sauvegarde”, par laquelle “l’homme est le gardien de la création”; “la responsabilité et la conscience écologique”, autrement dit, “la prise de conscience qu’abîmer la nature signifie menacer la vie, stimule la conscience morale sur la question écologique”; la nécessité de définir “un nouveau rapport entre l’homme et la nature”, “en dépassant les extrémismes anthropocentristes ou phyisiocentristes”; enfin, le concept de “durabilité” comme nouveau paradigme de développement, à savoir la prise de conscience que“des changements radicaux dans les structures et les comportaments sont nécessaires, afin que le développement soit durable”.

“Ce n’est pas l’homme le centre de l’univers, mais Dieu”, écrivait Chiara Lubich au congrès d’EcoOne en 2005, en montrant à travers “Dieu Amour” le paradigme de l’action de l’homme en matière d’écologie.

Des paroles, les siennes, qui représentent aujourd’hui une vraie Magna Charta pour EcoOne. “Ne nous risquons pas à aller contre Dieu!, poursuivait Chiara. Nous trouverions alors la Mort. Mais si le but poursuivi par l’homme est non pas l’intérêt économique et l’égoïsme, mais l’amour pour les autres hommes et pour la nature, grâce à lui, la Terre se transfigurera, jusqu’à devenir un paradis terrestre.”

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Sportmeet dans les universités argentines

À Buenos Aires et à La Plata, plus de 500 professeurs et étudiants ont rencontré le responsable de Sportmeet au niveau mondial, le Dr Paolo Crepaz, en visite en Argentine les premiers jours de juin, et ont échangé avec lui autour d’une vision et d’une culture du sport capable de proposer la perspective de la fraternité.

Éduquer les autres et s’éduquer soi-même par le sport, remplacer la culture de la défaite par une nouvelle culture de la victoire, des rapports constructifs entre le sport et les médias, l’inclusion et la promotion humaine et sociale, ont été les sujets qui ont suscité un grand intérêt.
À présent, ce sont des rapports de collaboration qui se mettent en place avec ces instituts et universités où enseignent déjà des professeurs de Sportmeet.

La visite à la Casa del Niño, située dans un quartier très pauvre de Florencio Varela, dans la banlieue de Buenos Aires, a permis de mieux connaître le contexte dans lequel s’est déroulée la dernière édition de “Deporchicos”, une manifestation sportive originale promue par les opérateurs de Sportmeet et lors de laquelle, tous les ans, des enfants de différentes couches sociales jouent ensemble.
Cet événement, mais également d’autres actions d’aide sociale, ont pour objectif de construire des rapports fraternels et solidaires.

Les deux derniers jours du séjour dans ce pays d’Amérique du Sud se sont déroulés dans la cité pilote pittoresque du mouvement des Focolari, la “Mariapolis Lia”, en plein cœur de la pampa argentine. Ici, des dizaines de jeunes du monde entier viennent chaque année pour faire une vraie “école de fraternité”.

Des réflexions sur les sujets les plus importants, le partage de nombreuses expériences de vie, le dialogue intense entre tous, ainsi que des momentes de détente, ont permis aux participants à ce week-end de formation, non seulement de se sentir membres de la "famille" de Sportmeet, mais aussi de renouveler leur engagement à répondre, y compris à travers le sport, aux nombreuses questions à caractère social, que chacun se pose.
 

Pagine di luce

L’associazione culturale Net-One promuove, dal 10 al 13 Giugno prossimi, un convegno internazionale dal titolo “prove di dialogo”.

“Mariapolis” en Afrique

Des nouvelles du ‘pays du cèdre’

L’engagement à porter le charisme de l’unité même en politique a toujours fait partie de l’histoire du mouvement des Focolari, grâce surtout à la présence, aux côtés de Chiara Lubich, d’un parlementaire italien, Igino Giordani.

Le 2 mai 1996, c’est la naissance du “Mouvement politique pour l’unité”, auquel adhèrent aujourd’hui des politiques, des parlementaires, des maires et des administrateurs locaux du monde entier. Malgré leur appartenance à des tendances politiques diverses, ils se reconnaissent dans cet objectif commun à tous: faire de la fraternité universelle une catégorie politique fondamentale en la traduisant dans les faits, par des droits et des devoirs, concrétiser la participation politique et reconsidérer les organes institutionnels et internationaux sous cet angle.

Au Liban aussi, les membres des Focolari ont vécu les étapes de la préparation aux élections comme une “occasion de nouer des rapports sincères et désintéressés avec des gens de toute tendance politique”, écrivent-ils. Ce qui les a poussés à se jeter dans la bataille électorale a été “le désir de nous engager pour nos villes ou villages et de développer avant tout un nouveau style de rapports au sein de nos communes”. Un maire, un adjoint au maire et plusieurs membres de différentes équipes municipales ont été élus, tous résolus à “mettre à la première place le bien commun et à nous entraider afin de rester fidèles à cet objectif. Nous avons aujourd’hui une occasion de plus pour traduire en actes l’exhortation apostolique de Jean-Paul II”.

En effet, en 1997, Jean-Paul II a fait un voyage dans ce pays, que personne n’a oublié et, lors de son discours aux jeunes dans la basilique Notre-Dame du Liban, à Harissa, il leur a lancé un défi: “Vous avez pour mission de construire des ponts entre les personnes, entre les familles et entre les différentes communautés. Je vous souhaite de poser des gestes de réconciliation dans votre vie quotidienne, pour transformer la méfiance en confiance! Vous avez aussi pour mission de faire que chaque Libanais, et en particulier chaque jeune, puisse prendre part à la vie sociale, dans votre maison commune. Ainsi naîtra une nouvelle fraternité, et des liens solides se tisseront, puisque l’arme principale et déterminante pour construire le Liban est celle de l’amour.”

“Mariapolis” en Afrique

En marche vers l’Église de demain

Ils étaient cinq mille prêtres, diacres, séminaristes, religieux et laïcs, le 11 juin, pour la fête de clôture de l’année sacerdotale dans la salle Nervi, et ils ont assisté à un après-midi riche en moments artistiques et en témoignages. Un événement promu et organisé par les prêtres du mouvement des Focolari et du mouvement de Schönstatt, en collaboration avec le Renouveau charismatique catholique international et d’autres organisations ecclésiales.

Tout au long du rassemblement, le fil conducteur a été la mise en lumière de la façon dont les témoignages de cohérence et la vie de communion sacerdotale, soutenue par les nouveaux charismes, peuvent être un don pour tout le clergé. Le groupe Gen verde a assuré la coordination d’un riche moment artistique, avec un chœur orthodoxe roumain, le “Psalmodia Transylvanica”, et la pièce de théâtre Ars amoris, sur la vie de Jean-Marie Vianney, retransmise en direct à la télévision.

Le récit des événements vécus par trois survivants du massacre d’un groupe de séminaristes du Burundi, a apporté une contribution substantielle. Ils sont aujourd’hui prêtres, en souvenir de ceux qui ont voulu témoigner par leur vie que l’unité entre les deux peuples en guerre, les Hutus et les Tutsis, est possible. Puis il y a eu l’histoire de Brendan Purcell, prêtre irlandais qui a surmonté un “moment d’épreuve” au cours duquel il était sur le point de mettre en danger son célibat, avant d’embrasser le choix de Dieu de façon plus radicale. Enfin, un prêtre allemand a raconté comment il était tombé dans la spirale de l’alcool et avait été sauvé par sa communauté.

«Le souffle de la communion est un élément fondamental pour la santé du corps de l’Église», a souligné le secrétaire d’État au Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, venu apporter les salutations du pape.
Un prêtre, qui était intervenu lors du rassemblement, a commenté l’après-midi en ces termes: «Aujourd’hui, je vis de nouveau mon sacerdoce avec l’enthousiasme des débuts et la maturité des 40 années passées.»
Enfin, les réactions des laïcs sont révélatrices. «Aujourd’hui, j’ai vu l’Église de demain, celle qui accompagnera et fera grandir mes enfants. Toute la mondialité, l’unité de l’Église que j’ai trouvée ici, a pris la première place dans mon cœur.»

Pour consulter le programme, les photos téléchargeables et les chaînes de télévision ayant retransmis l’événement, et pour de plus amples informations: www.sacerdotioggi.org ou sacerdotioggimail.com
 

Clôture de l’Année sacerdotale

« Prêtres aujourd’hui », c’est le titre d’un après-midi de témoignages et expressions artistiques, organisé par le mouvement des Focolari et le mouvement de Schönstatt, en collaboration avec le Renouveau charismatique catholique international et d’autres mouvements d’Église, pour contribuer au renouveau de la vie et du ministère des prêtres, dans l’Église et dans la société d’aujourd’hui. A la base, les nouveaux charismes, dons de l’Esprit par qui Dieu enrichit son Église, en ces temps particulièrement difficiles, en vue de la conduire vers « un nouveau printemps ».

Témoignages – Un prêtre d’Irlande sur la fidélité à l’appel de Dieu. Du Burundi, les survivants de l’attaque du petit séminaire de Buta, où 40 jeunes sont morts martyrs. D’Allemagne, un prêtre qui a surmonté sa dépendance à l’alcool avec l’aide de sa communauté. D’autres viendront parler de l’expérience de la maladie ; de la vie affective et du célibat vécus dans un contexte de fraternité ; de la pastorale en milieu multiculturel et pluri religieux. Il sera aussi question d’une vaste action d’évangélisation menée avec les laïcs dans le sud du Brésil.

Liaisons télévisuelles – Le programme pourra être suivi dans de nombreux pays grâce à Internet (http://www.sacerdotioggi.org/page.php?id=10) et aux satellites du Centre de Télévision du Vatican, de Telepace, EWTN, Canção Nova, Telelumière e Mariavision. En différé sur TV2000, à partir de 22h, le 9 juin (http://www.sacerdotioggi.org/page.php?id=9).

Cette manifestation précède la soirée du 10 juin place Saint-Pierre avec le pape et la célébration eucharistique solennelle du 11 juin (www.annussacerdotalis.org).
 

“Mariapolis” en Afrique

“Fazendas da Esperança”

Le 28 mai dernier, 290 dirigeants de l’association “Família da Esperança” se sont rendus au centre international du mouvement des Focolari, à Rocca di Papa, pour fêter et remercier Chiara de la reconnaissance qu’ils viennent d’obtenir du Conseil pontifical pour les laïcs. Les membres de l’association, née au Brésil mais présente aujourd’hui dans le monde entier, sont engagés à différents niveaux sur le plan social, et plus particulièrement dans la réinsertion des jeunes toxicomanes. Au centre des Focolari, ils ont pu rencontrer Eli Folonari, la secrétaire particulière de Chiara Lubich, ainsi que Maria Voce et Giancarlo Faletti, respectivement présidente et vice-président du mouvement des Focolari, pour un moment d’échange et de réflexion sur le thème de Dieu Amour.
“Quels sont les liens qui existent entre nous? Le lien principal, a dit Maria Voce, c’est la vie de la Parole, qui se traduit en actes concrets, jour après jour, et qui nous fait emprunter un chemin de sainteté. Le plus important n’est pas d’où nous partons, mais de vivre dans l’instant présent.” “La Parole de Dieu, a poursuivi Giancarlo Faletti, est différente des autres paroles. Les autres paroles produisent une plante qui vit quelques jours seulement, avant de pourrir. La Parole de Dieu, elle, produit une grande plante qui ne meurt jamais. Et moi, je crois que vous témoignez de cette vitalité.”
L’histoire de l’association a commencé en 1983, dans un coin de rue de la ville de Guaratinguetá, située dans l’État de São Paolo, lorsque Nelson Giovanelli, décidé à mettre en pratique les paroles de l’apôtre Paul: “Je me suis fait faible au milieu des faibles… ”, s’est approché d’un groupe de jeunes drogués, près de chez lui. L’un d’entre eux, Eleutério, a été le premier à se sentir intéressé et à demander de l’aide pour se libérer de la dépendance de la drogue. Beaucoup d’autres ont suivi. Dès le début, l’œuvre de Nelson Giovanelli a reçu le soutien de Hans Stapel, un Allemand qui avait connu le charisme de l’unité de Chiara Lubich et celui de la pauvreté de saint François d’Assise.
C’est la naissance d’une vie communautaire, vécue avec les jeunes marginalisés et fondée sur un style de vie évangelique, qui se développe rapidement. Aujourd’hui, l’association existe dans le monde entier. Elle compte 68 Fazendas, dont 40 dans le seul Brésil, qui viennent en aide à 3000 jeunes, et s’est implantée dans dix autres pays du monde: Allemagne, Russie, Philippines, Mozambique, Mexique, Guatémala, Paraguay, Uruguay, Colombie et Argentine.
La Fazenda da Esperança est devenue plus connue après la visite du Pape Benoît XVI à la communauté de Pedrinhas, dans le cadre de son voyage apostolique au Brésil, en 2007. La rencontre entre le Saint Père et les jeunes de la Fazenda a été un des moments les plus émouvants de ce voyage. Le pape a mis en garde avec force ceux qui sèment la mort par la drogue: “Dieu vous demandera compte de ce que vous avez fait.” Et aux jeunes, qui ont retrouvé la vie grâce à la Fazenda da Esperança, il a confié une mission pour l’avenir: “Soyez les ambassadeurs de l’espérance!”
La “Famiglia della Speranza”, nom officiel de l’association de fidèles qui vient d’être approuvée, n’est ni une congrégation, ni une institution séculière. Elle ne peut pas non plus être définie comme un mouvement spirituel, comme le Renouveau charismatique ou les Focolari, mais comme une nouvelle communauté de laïcs, et cela, c’est une nouveauté dans l’Église. À ce propos, Maria Voce a dit: “L’Église approuve non pas une règle, mais une réalité, une vie qui existe. Donc, cette reconnaissance est un motif de nous réjouir. Avec cette joie dans le cœur – la vôtre, la nôtre et celle de toute l’Église –, je pense que nous pouvons vraiment remercier Dieu.”

Paroisses: quel chemin prendre?

“La paroisse témoin de l’amour de Dieu”: tel était le thème du rassemblement du mouvement paroissial et du mouvement diocésain, qui s’est déroulé au centre mariapolis de Castel Gandolfo, du 16 au 18 avril. Le thème s’inspirait de la réflexion que le mouvement des Focolari consacre à “Dieu Amour” et de l’encyclique de Benoît XVI, Deus caritas est. Plus de 1500 animateurs venus de plusieurs continents y ont participé.
“La plus grande certitude que nous avions apportée avec nous, écrit un jeune, c’est que Dieu nous aime immensément, et c’est la phrase qui a été répétée le plus souvent pendant ces trois jours! Nous l’avons accueillie et elle est entrée dans nos cœurs avec une nouvelle conviction… Nous ne pouvons que nous en réjouir et y puiser des forces!
Lors du rassemblement est venu en lumière un visage de Dieu qui n’est pas toujours perçu dans la mentalité dominante:“Sans le vouloir, écrivait don Silvano Cola, premier prêtre focolarino, qui nous a quittés en 2007, nous avons souvent prêché un royaume de Dieu où le père, avec son autorité paternelle, semble dire à son enfant: sois bon, fais ce que je te dis, et je te donnerai une récompense.”
De “lieu d’administration de l’Église au niveau local”, la paroisse devient “le lieu capable d’annoncer le Dieu que Jésus nous a révélé”, “l’espace qui rend visible la communauté des personnes rassemblées au nom de Jésus”. Telle est l’expérience faite par plusieurs paroisses, où l’on cherche à vivre la communion et le partage.
Une expérience d’une grande actualité en cette année particulière dédiée aux prêtres, qui représentent le cœur vivant de la paroisse.
Ce qui frappe, ce sont les relations fraternelles entre les personnes, entre les familles, les groupes, les associations et les mouvements, entre tous. Ainsi la paroisse devient-elle “épiphanie” de Dieu, témoin de son amour. “La tâche la plus importante que je dois accomplir, c’est de faire fleurir, au sein de la paroisse à laquelle j’appartiens, la fraternité entre toutes les réalités paroissiales”, commente un des participants.
De plus, une paroisse témoin de l’amour de Dieu est à même de relever avec brio les défis d’aujourd’hui: les attentes des jeunes, la crise de la famille, les situations douloureuses, les nouvelles pauvretés, l’urgence du dialogue.
Tous les participants ont été fortement impressionnés par le témoignage de Chiara Luce Badano, raconté par son père et sa mère dans une vidéo et par des personnes qui l’ont connue. Le oui qu’elle a dit à Jésus quand sa maladie lui a été annoncée, en a encouragé plus d’un à adopter une nouvelle attitude de confiance totale dans la volonté de Dieu.

 

 

juin 2010

Cette Parole de Jésus oppose deux types de vie : la vie terrestre, que l'on construit en ce monde, et la vie surnaturelle, donnée par Dieu à travers Jésus. Cette vie-là ne s'arrête pas avec la mort, personne ne peut nous l'enlever.
Dans l'existence, deux attitudes sont possibles. L'une nous attache à la vie terrestre considérée comme notre unique bien, centrée sur nous-mêmes, nos biens, nos proches. Nous nous enfermerons alors dans notre coquille, n'affirmant que notre moi. Tout cela ne peut que nous mener à la mort. L'autre attitude, au contraire, consiste à croire que nous avons reçu de Dieu une autre vie, beaucoup plus profonde et authentique. Elle nous donne le courage de vivre conformément à ce don, au point de lui sacrifier notre vie terrestre.

« Qui aura assuré sa vie la perdra et qui perdra sa vie à cause de moi l'assurera. »

En prononçant ces paroles, Jésus pensait au martyre. Comme tout chrétien – afin de servir le Maître et de rester fidèles à l'Évangile – nous devons être prêts à perdre notre vie, mourant même – s’il le faut – de mort violente, ce qui nous vaudra, par la grâce de Dieu, d'obtenir la vie véritable. Jésus fut le premier à « perdre sa vie » et elle fut ainsi glorifiée. Il nous a avertis qu'il ne faut pas craindre « ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l'âme » .
Aujourd'hui il nous dit :

« Qui aura assuré sa vie la perdra et qui perdra sa vie à cause de moi l'assurera. »

Dans l'Évangile, Jésus revient au moins six fois sur cette idée. C'est dire combien elle compte pour lui.
Cependant, cette exhortation à perdre notre propre vie n'est pas seulement pour Jésus une invitation à aller jusqu'au martyre. C'est une loi fondamentale de la vie chrétienne.
Il nous faut être prêts à renoncer à faire de nous-mêmes l'idéal de notre vie, à abandonner notre indépendance égoïste. Un vrai chrétien fait du Christ le centre de son existence. Et que nous demande Jésus ? D’aimer les autres. En adoptant cet idéal qu’il nous propose, nous nous perdrons certainement nous-mêmes, mais nous trouverons la vie.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ne pas vivre pour soi n’est pas une attitude passive et de renoncement. Car le chrétien qui a décidé de mettre le Christ au cœur de sa vie s'engage à fond et avec un grand sens de responsabilité.

« Qui aura assuré sa vie la perdra et qui perdra sa vie à cause de moi l'assurera. »

Dès ici-bas, nous constaterons combien le don de soi et l'amour vécu font grandir en nous la vie. Après une journée au service des autres, et avoir transformé en un geste d'amour le travail quotidien, si dur et monotone soit-il, nous éprouverons la joie de nous sentir plus réalisés.

 

« Qui aura assuré sa vie la perdra et qui perdra sa vie à cause de moi l'assurera. »

En ayant suivi les commandements de Jésus, tous centrés sur l'amour, à la fin de notre brève existence, nous trouverons la vie éternelle.
Rappelons-nous comment Jésus nous jugera au dernier jour. Il dira à ceux qui seront à sa droite : « Venez, les bénis de mon Père… car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger… j'étais un étranger et vous m'avez recueilli ; nu, et vous m'avez vêtu… » .
Pour nous faire entrer dans la vie éternelle, il nous jugera uniquement sur notre amour du prochain, considérant comme fait à lui-même tout ce que nous aurons fait pour nos frères.

Comment vivre alors cette parole ? Comment, dès aujourd'hui, perdre notre vie pour la trouver ?
En nous préparant à l'examen final pour lequel nous sommes nés.
Regardons autour de nous et remplissons notre journée d'actes d'amour.
Le Christ se présente à nous dans nos enfants, notre femme, notre mari, nos collègues de travail, les membres de nos organisations ou associations, nos compagnons de loisirs, etc. Aimons-les tous.
Sans oublier ceux dont on nous parle chaque jour dans les journaux et à la télévision, ou ceux dont nous connaissons l'existence par des amis… Faisons quelque chose pour chacun, selon nos possibilités.
Et quand il nous semblera avoir épuisé tout notre possible, nous pourrons encore prier pour eux.
Seul l'amour a de la valeur.

Chiara Lubich

 

“Mariapolis” en Afrique

Plus jamais la violence

Time-out, midi, en Thaïlande. Une minute de prière pour la paix, pour ceux qui ont perdu la vie, pour cette chère nation embrasée par la guérilla qui a semé la mort, la destruction et la peur. Des personnes d’autres religions se joignent à cette prière, parce que la paix est un bien universel. Voici ce qu’écrivent Elena Oum et Chun Boc Tay, délégués du mouvement des Focolari en Thaïlande: “La situation actuelle est très préoccupante pour nous tous. Nous continuons à croire à la force de la prière et poursuivons notre rendez-vous du “time-out”, un moment de prière pour la paix dans notre très chère nation. C’est devenu un rendez-vous interreligieux et international, puisque beaucoup de nos chers amis d’autres religions se sont joints à nous pour demander le don de la paix. Au cours de notre prière, nos pensées vont vers ceux qui ont perdu la vie et leurs familles qui souffrent, et vers toutes les personnes qui souffrent d’une manière ou d’une autre à cause des circonstances actuelles. Au cours de notre prière, nous demandons à Dieu Tout-Puissant d’éclairer et de donner la sagesse à ceux qui ont des responsabilités et une influence importantes, afin qu’ils prennent les décisions justes, dictées par le bien commun. Il ne doit plus y avoir une seule vie sacrifiée, ni aucune sorte de violence! Au cours de notre prière, nous voulons nous remettre entre les mains de Dieu comme des instruments de Son amour d’une façon concrète, même par un acte d’amour plus petit. Seul l’amour parvient à panser les plaies et à dépasser tous les problèmes, passés et à venir. Que pouvons-nous faire concrètement? Aimer tout le monde. Être les premiers à aimer. Par exemple, en rendant visite à une famille qui souffre, afin d’apporter notre soutien matériel et spirituel. Accomplir des actes d’amour où que nous soyons, pour construire des “ponts” capables de dépasser les divisions. Pardonner et nous réconcilier. Toutes ces qualités sont celles de l’amour chrétien, et toutes les religions sont porteuses du même message. Nous avons en commun ce que nous appelons la “règle d’or”: “Faites aux autres ce que vous voudriez qu’ils vous fassent” et “Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse”. Nous essayons de faire en sorte que notre nation redevienne “la terre du sourire”! Nous faisons notre part, et Dieu fera la sienne. Dans Son immense amour, Il transformera chaque malheur en un bien plus grand encore. Nous voulons contribuer à ce que la prière de Jésus: “Que tous soient un”, se réalise. Nous sommes vraiment frères et sœurs d’une même grande famille!”

“Mariapolis” en Afrique

Net-One: “Tentatives de dialogue”

Du 10 au 13 juin prochains, le centre mariapolis de Castel Gandolfo accueillera le séminaire international organisé par Net-One, le “réseau” de communicateurs auquel se réfèrent divers opérateurs des médias. Grâce à celui-ci, il est possible de partager des approfondissements culturels et des expériences professionnelles, avec un unique objectif: placer au cœur de son propre travail la personne, comprise comme le moyen essentiel de communication, dans un esprit de fraternité universelle et pour construire un monde plus uni.
“Tentatives de dialogue”: tel est le titre de l'événement, conçu davantage comme un séminaire que comme un congrès classique. En effet, les suggestions des intervenants, des professionnels travaillant dans les différents genres de communication, ne seront qu’un début pour faire en sorte que tous les participants, venus du monde entier, puissent apporter une contribution significative et redonner tout son poids à la réalité, précisément à travers les médias.
“Le but de la comunication est le changement déterminé par l'amour inhérent à la communication elle-même”, affirme le philosophe Guy Lafon, et l'expérience de ces premières années d’activité de Net-One le montre bien: il est nécessaire de développer toujours plus la communication interpersonnelle, en cherchant à comprendre qui est derrière un moyen de communication, pour pouvoir ensuite gérer et promouvoir une bonne communication, dans un univers toujours plus complexe, fait de papier imprimé, de télévision, d’internet et de réseaux sociaux. Lors de ce séminaire, on tentera alors de retrouver le sens et le potentiel extraordinaire de notre rôle de communicateurs, à travers les relations avec “l'autre” et par des échanges sur les thèmes relatifs au monde des médias; ceci lors de moments en plénière ou lors d’ateliers de travaux pratiques par groupes. Les travaux seront clôturés par Maria Voce, la présidente du mouvement des Focolari.
En se connectant sur le site de Net-One , on pourra trouver toutes les informations relatives au programme et les contacts pour envoyer son inscription.
 

“Mariapolis” en Afrique

Des chrétiens engagés en politique

“Nous avons besoin de politiques authentiquement chrétiens, mais plus encore de fidèles laïcs qui témoignent du Christ et de l’Évangile au sein de la communauté civile et politique.” Ces mots ont été prononcés par Benoît XVI, le 21 mai dernier, lors de la XXIVe assemblée plénière du Conseil pontifical pour les laïcs, qui avait choisi pour thème de discussion “Témoins du Christ au sein de la communauté politique”. Nommée le 2 décembre consulteur au dicastère du Vatican, Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari, a participé elle aussi à l’assemblée. Le thème a été choisi pour répondre à un désir du Pape: faire naître “une nouvelle génération de chrétiens qui sachent véritablement s’engager en politique”. Cela a donné lieu à un débat intense, raconte Maria Voce. La chose qui ressortait avec force est qu’il n’incombe pas à l’Église de “faire” de nouveaux politiques: son devoir consiste à former les chrétiens. Et si les chrétiens ont reçu une formation, alors ils pourront être aussi de bons politiques. Il faut donc repartir du témoignage chrétien: être des témoins du Christ au sein de la communauté politique.”

“Plusieurs personnes faisaient ressortir comment un des endroits privilégiés où l’on forme aujourd’hui les chrétiens sont les mouvements”, poursuit la présidente du mouvement des Focolari. Le pape Benoît XVI l’a lui aussi souligné dans son discours aux membres et aux consulteurs de l’assemblée. “L’appartenance des chrétiens aux associations de fidèles, aux mouvements ecclésiaux et aux communautés nouvelles peut être une bonne école pour ces disciples et témoins, soutenus par la richesse charismatique, communautaire, éducative et missionnaire propre à ces mouvements”, a affirmé le Saint Père. Maria Voce est intervenue lors de l’assemblée en donnant plusieurs expériences faites par le mouvement des Focolari dans le domaine de la politique. “Il est impossible de penser que le mouvement des Focolari ne s’intéresse pas à la politique, quand on sait que le premier focolarino marié était un homme politique, Igino Giordani, dont la cause de béatification est en cours, a dit Maria Voce. Et Chiara Lubich nous a appris à regarder vers un seul Père, elle nous a appris que nous sommes tous frères, donc les politiques sont eux aussi nos frères, auxquels nous devons apporter notre soutien.”

Parmi les expériences qu’elle a évoquées lors de l’assemblée, Maria Voce a parlé du “Forum politique permanent pour l’unité”, qui s’est constitué en 2008 en Corée du Sud et est composé d’un groupe actif de parlementaires adhérant au Mouvement politique pour l’unité. Ce forum est né dans le but d’offrir un lieu stable de dialogue et de conception de projets politiques. Lors de son récent voyage en Asie, Maria Voce avait rencontré les membres du Forum et les avait encouragés à s’engager pour promouvoir une politique se fondant sur la fraternité. Et c’est justement dans cette optique que, le 26 février dernier, l’initiative a été publiquement reconnue par le président de l’Assemblée nationale comme le meilleur groupe de recherche, parmi les 60 en lice, dans ses activités parlementaires et dans l’application de la Constitution. La somme d’argent remise avec le trophée a été immédiatement destinée à l’ouverture d’une “école de formation sociale et politique”, que le MPPU de Corée projette d’inaugurer à l’automne prochain.

Une injection de confiance

Pouvez-vous nous faire part de l’expérience que vous avez vécue lors de la journée “Ensemble pour l'Europe” à Munich?
«Cela a été une expérience constructive, parce qu’elle a donné aux membres des différents mouvements et charismes la possibilité de se rencontrer de nouveau, mais aussi, dans un certain sens, de participer aux diverses expressions qui caractérisent les mouvements. Cette participation à la vie et au charisme de l’autre est un enrichissement, parce qu’elle ouvre aux richesses de l’autre. Il est toujours intéressant de voir que finalement, malgré cette immense variété de charismes, il existe un fondement commun à tous ces mouvements: c’est la foi en Dieu, en Jésus Christ, envoyé par le Père pour le salut du monde. Oui, il me semble pouvoir dire que les expressions des mouvements sont comme une multitude de fleurs différentes qui croissent sur un même arbre. Un arbre que l’on voyait très bien à Munich. On le voyait solide, très solide.»
Quel est le rôle de ces mouvements aujourd’hui, au sein de l’Église et en Europe?
«Témoigner de la possibilité d’être en communion. Être un laïcat engagé et qualifié. Non pas un laïcat au sein duquel chacun suit sa propre route, mais un laïcat qui fait le choix de partager avec les autres le même objectif: l'unité. L‘unité des Églises, l'unité de l'Europe, l'unité entre tous. Certes, nous avançons selon des modalités différentes, mais nous allons tous dans la même direction et tous ensemble. En ce sens, la présence des évêques m’a semblé importante, comme le fait qu’ils aient reconnu l'utilité du chemin parcouru ensemble jusqu’ici, pour construire une Europe plus chrétienne, pas seulement plus unie, mais plus chrétienne parce que fondée sur les principes du christianisme.»
Pourtant, les chrétiens d’Europe sont divisés. Quel poids représente cette division?
«C’est la souffrance de vivre ensemble pour une unité encore imparfaite. Quand il y a l’amour réciproque et que les souffrances de l'un deviennent celles de l'autre, alors il est possible d’être sincère. Il est donc possible de se rendre compte des difficultés qui subsistent, mais aussi de la possibilité que nous avons de les faire disparaître peu à peu. Il s’agit aussi de comprendre ce que nous-mêmes pouvons faire, en attendant que les responsables du dialogue théologique trouvent les mots et les modalités justes pour arriver à exprimer la vérité d’une façon sur laquelle tout le monde puisse s’entendre. Parce que, c’est sûr, la vérité est une, elle n’est pas multiple. Seulement, il faut arriver à une vérité qui soit exprimée d’une manière dans laquelle tout le monde se retrouve vraiment. C’est, en toute logique, une action de l’Esprit Saint, mais nous pensons et nous constatons que, plus l’amour réciproque est fort entre les chrétiens, plus il est facile de se rejoindre sur plusieurs points certes divergents, et d’arriver à se comprendre et à avancer ensemble. C’est comme monter les escaliers: on s’arrête un petit moment pour pouvoir continuer à monter.
Et ce témoignage me paraît important, à un moment où tant d’ombres planent sur l’Église. Il faut faire apparaître ce que Jésus dit de lui-même: mes paroles ne passeront pas. Même les paroles d’accusation qui pèsent aujourd’hui sur l’Église passeront, si nous montrons l’Église comme elle doit être, autrement dit, si nous montrons cette réalité de communion entre nous et notre détermination à vivre l’Évangile de façon radicale.»
Est-ce la réponse que les mouvements peuvent apporter face à la situation que vit l’Église?
«Convertissons-nous, afin de vivre davantage l’Évangile et davantage en communion. Le principal est bien d’amener tous les hommes à croire à l'Amour de Dieu et à vivre dans le moment présent ce que Dieu nous demande, avec générosité et de façon radicale.»
Le Kirchentag avait choisi pour thème l’espérance. La journée “Ensemble pour l’Europe” a-t-elle été elle aussi un signe d’espérance?
«Certainement. Cela se voyait à la joie générale. Des gens arrivaient à tout moment, on avait l'impression de recevoir une injection de confiance. Confiance en Dieu, confiance dans les hommes, confiance dans l’Église.»
Interview réalisée par Maria Kuschel

 

“Mariapolis” en Afrique

Une lueur d’espérance au cœur de l’Europe

Du 12 au 16 mai, à Munich, a eu lieu la seconde édition du “Kirchentag”. Plus de 3000 manifestations, qui se sont déroulées dans 500 endroits différents à travers la ville, ont caractérisé cette rencontre œcuménique. Celle-ci, qui avait pour sologan “Afin que vous soyez porteurs d’espérance”, a vu affluer 133000 visiteurs permanents, auxquels il faut ajouter environ 11000 participants journaliers. Parmi les thèmes abordés lors des forums et des tables rondes, citons la crise économique et financière, la paix, la guerre en Afghanistan, la situation des Églises et de l’œcuménisme, ainsi que le dialogue interreligieux avec les juifs et les musulmans. Cette manifestation a été promue et organisée par un groupe de travail comptant 17 Églises chrétiennes, réunies au sein de l’ACK (communauté des Églises chrétiennes) en Allemagne. La nouveauté de cette édition résidait dans la collaboration notable des Églises orthodoxes d’Allemagne et s’est exprimée notamment par la célébration des vêpres et la liturgie du pain béni, en présence de 20000 participants, sur l’esplanade de la Theresienwiese de Munich, le vendredi 14 mai. Le mouvement des Focolari a été présent lors de diverses manifestations et sur des stands d’informations. La présidente, Maria Voce, est intervenue dans le cadre du forum des mouvements et des communautés chrétiennes, “Ensemble pour l’Europe”, qui avait choisi le slogan “Signes d’espérance”, qui s’est déroulé à la patinoire olympique. Maria Voce a fait part de l’expérience de communion vécue depuis maintenant dix ans, à l’échelle européenne, par les membres des différents mouvements et charismes. Sont également intervenus Andrea Riccardi, fondateur de la communauté Sant’Egidio, Ulrich Parzany, de ProChrist, et l’évêque luthérien Johannes Friedrich,. Les Focolari ont pris part à cette manifestation en animant des programmes pour les jeunes, entre autres “Sports4Peace”, animé par les Jeunes pour un monde uni, avec la participation du GenRosso; ils ont donné des témoignages sur la vie de la famille et ont présenté l’expérience vécue au centre œcuménique d’Ottmaring. “Le Kirchentag a eu lieu à un moment marqué par de nombreuses crises: la crise économique et financière, la crise de l’euro, autrement dit, de l’intégration européenne, la crise de l’Église catholique, en raison de l’implication de prêtres et d’évêques dans des abus sexuels sur des mineurs, commente Joachim Schwind, rédacteur en chef de Neue Stadt, la revue mensuelle du mouvement des Focolari en langue allemande. Pour toutes ces raisons, le slogan choisi pour la manifestation de cette année, “Afin que vous soyez porteurs d’espérance”, a pris une importance nouvelle et, surtout, d’une grande actualité. L’Église catholique s’est montrée, notamment à travers ses représentants, sous un jour très sobre, et cette humilité – c’est ce qu’ont relevé de nombreux commentateurs – rend service à l’œcuménisme, à une rencontre de même niveau que la précédente.” Cette année, la présence des orthodoxes à la manifestation a été particulièrement appréciée. “L’œcuménisme est devenu quelque chose de ‘normal’, au sens le plus positif du terme, poursuit Schwind. Il n’y a plus le charme de la découverte de l’autre en tant qu’‘étranger’. Dans de nombreux domaines, la coopération et la collaboration sont une réalité, et dans d’autres, elles sont en train de le devenir. Je pense qu’à présent, c’est aux mouvements d’offrir une base spirituelle solide à cette ‘normalité’ de l’ensemble.” “Le Kirchentag nous a apporté l’espérance sur trois plans, conclut Schwind: l’espérance au sein des Églises, car il a encouragé les chrétiens en leur montrant qui ils sont pour le monde d’aujourd’hui; sur le plan œcuménique, en faisant apparaître combien de choses nous unissent déjà, et qu’une communion intense et profonde non seulement est possible, mais existe déjà; espérance vis-à-vis de la société, en montrant que les chrétiens sont prêts à s’engager pour ce pays, et plus particulièrement à un moment où tout le monde cherche des points de repère.”

“Mariapolis” en Afrique

La cité pilote dans le vert.

Bruyères-le-Châtel, mercredi 12 mai 2010 – Malgré la grisaille du ciel, les fleurs et l’herbe de la prairie font tous leurs efforts pour rayonner et cela se voit. Après avoir fait le tour du village de Bruyères-le-Châtel et admiré la magnifique église saint Didier du XIe siècle, la visite de Maria Voce et Giancarlo Faletti commence par un café chaud dans les locaux de ce qu’on appelle la “maison du gardien”. La visite des lieux débute alors par les deux appartements rénovés dans ce local qui permettent d’accueillir quelques personnes de passage. Puis ce sera le focolare féminin dans la “grande maison”. Maria Voce y dira quelques paroles fondamentales pour l’avenir de ce projet. La visite continue avec les éditions Nouvelle Cité : découverte attentive de la part des responsables des différentes fonctions, des réalisations, de la conception d’un livre ou d’un article à l’expédition dans la magnifique cave voutée, en passant par l’administratif et l’œil vigilant du commercial. Lutte continuelle pour dire un message dans un monde où l’argent est trop souvent la valeur absolue. Maria Voce parlant remarquablement le français, le contact direct avec les employés comme avec toute personne rencontrée, est simple et rapide.

Une messe regroupe ceux qui le désirent dans la rotonde. A la fin de la messe, Maria Voce s’adresse à la soixantaine de présents avec une certitude forte : la cité-pilote d’Arny doit être une vitrine, une “expo de Dieu” non pas tant à cause des bâtiments mais grâce au témoignage d’amour réciproque qu’on y donne et qui doit rayonner pour la France mais aussi au-delà de la France. Si ce projet est voulu par Dieu (et il en a le goût !) rien ni personne ne peut l’empêcher.

Un autre type de soleil rayonne alors sur Arny, en particulier pour tous ceux qui ont investi spirituellement et matériellement dans ce projet. Maria Voce avait été touchée durant la messe par la lecture des Actes des apôtres avec le discours de Paul aux Athéniens. Arny est un lieu qui rend visible ce “Dieu inconnu”, non pas dans un sanctuaire de pierre mais par le témoignage de personnes dans la vie de tous les jours.

Rencontres à Paris

Paris, le 10 mai 2010 – Journée chargée en perspective mais commencée sous la protection de Marie au sanctuaire de la Médaille miraculeuse, rue du Bac. En 1830, la Vierge apparaît à une novice des sœurs de la Charité, Catherine Labouré, elle lui confie la réalisation d’une médaille et lui promet de donner abondamment ses grâces à ceux qui les demandent. Suite à l’épidémie de choléra qui frappa la capitale quelques années plus tard et aux miracles liés par cette médaille, elle est connue dans le monde entier sous le nom de Médaille miraculeuse. La chapelle qui lui est consacrée devient un haut-lieu de pèlerinage populaire dans la capitale (plus de 2 millions de visiteurs par an). Giancarlo Faletti et Jean-Louis Hôte célèbrent la messe dans ce sanctuaire pour poursuivre cet accompagnement de Marie débuté à Lourdes, continué à Notre-Dame de Fourvière.

Centre d’Accueil de la Presse Étrangère, 10h30 -Une heure plus tard, changement de décor, c’est le très officiel Centre d’accueil de la presse étrangère (CAPE) près des Champs-Élysées. Maria Voce raconte son parcours de manière très vivante et dans un français… impeccable puis répond aux questions. Même si le nombre de journalistes est moindre que souhaité, ce moment est très important car il est une reconnaissance dans le monde des médias. La conférence de presse disponible en audio sur le site du CAPE (www.capefrance.com/fr ) . A venir une interview sur Radio Notre-Dame et un prochain numéro des Essentiels dans la Vie…

Maison des évêques de France et nonciature. Le début d’après midi prend une teinte plus ecclésiale avec la visite au Cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris et Président de la Conférence des évêques de France. Maria Voce s’est dit très satisfaite de cette rencontre brève mais très concrète dans le rapport (les évêques étaient en plein travaux du Conseil permanent). Elle a mis au courant le cardinal de sa dernière visite avec le pape. Une visite de la maison de la Conférence des évêques des France a été l’occasion de saluer, dans les couloirs et le jardin, Mgr Hippolyte Simon (évêque de Clermont et Délégué de la Conférence des évêques de France à la Comece – Commission des épiscopats de la Communauté européenne) ainsi que Mgr Grallet (archevêque de Strasbourg) mais encore Xavier Monmarché (Pax Christi) avec lequel des liens se sont tissés à Ensemble pour l’Europe. Puis ce fut la visite à la nonciature avec l’accueil chaleureux du nonce, Mgr Luigi Ventura, qui connait très bien le mouvement. Un “café à l’italienne” fut un liant bienvenu.

Rencontre avec des acteurs de terrain. En fin d’après-midi, Maria Voce et Giancarlo rencontrent le groupe des prêtres en provenance de plusieurs régions. Peu nombreux, dynamiques, reconnus et appréciés dans leurs diocèses où on leur confie des tâches importantes. Avec eux, les centres des volontaires ont participé à un dialogue et un partage profonds. Le soir, ce sont les membres du Conseil de zone (une quarantaine de personnes) qui donnent un panorama du travail de l’ensemble de la zone. Panorama riche et diversifié. Maria Voce profite alors de l’occasion pour insister sur l’importance de ce Conseil de Zone « cœur d’un territoire d’où tout doit partir ». Le Conseil de zone n’est donc pas un organisme administratif qui organise au mieux un calendrier mais un centre, qui grâce à l’amour réciproque entre ses membres, est à l’écoute de l’Esprit Saint pour comprendre les actions nécessaires sur le territoire qui lui est confié.

Un cadeau final : Maria Voce a apporté dans ses bagages le montage vidéo de quelques minutes, réalisé lors de sa dernière visite à Benoît XVI suite à sa visite en Asie.

Jean-Michel MERLIN

“Mariapolis” en Afrique

Parigi accoglie Maria Voce

Paris, gare de Lyon, le 8 mai 2010, à l’arrivée du TGV de 20h01 en provenance de Lyon,une trentaine de personnes forment un groupe compact en bout de quai. Quand la portière du train s’ouvre, c’est une immense acclamation devant des voyageurs ébahis. Une banderole de bienvenue se déploie, Maria Voce et Giancarlo Faletti arrivent dans la capitale, accueillis par différents membres des Focolari de l’Ile de France mais aussi de jeunes Strasbourgeois et des Nantais.

Le lendemain dimanche 9 mai en début d’après-midi, c’est une foule bien plus importante qui arrive dans un théâtre de Boulogne-Billancourt (banlieue Ouest). Les 600 personnes présentes viennent de toutes les régions du nord de la France, de la Vendée à l’Alsace, des Ch’ti aux châteaux de la Loire, sans oublier les Franciliens avec leurs banlieues plus chocs que chics et les représentants de nombreuses nations, habitants l’Île-de-France dont un groupe significatif de Camerounais.

Le programme de la rencontre de la Présidente des Focolari et de ceux qui se sentent membres du mouvement dans ces régions, débute dans un immense climat de fête où les temps d’explosion de joie et ceux de silence et d’écoute se répondent mutuellement. Il s’agit aussi de présenter à Maria Voce et Giancarlo Faletti, la diversité et la richesse des engagements des Focolari dans ces régions. En Alsace, pour favoriser les rencontres entre hommes politiques de différents partis et favoriser la recherche du bien commun, ils organisent des petitsdéjeuners où sont traitées les questions de société dans une grande liberté. La région Ouest présente son travail avec différentes Eglises et communautés ecclésiales dans le projet Ensemble pour l’Europe avec un rassemblement de 800 personnes. L’Île-de-France avec la présence d’un grand groupe très coloré d’enfants de la banlieue Est montrera une réelle fraternité tandis qu’un professeur de la banlieue Nord dira son travail avec ces élèves pour changer le climat de violence dans son établissement scolaire. Son travail de traduction de “l’Art d’aimer” en termes laïcs commence à circuler dans d’autres établissements, toujours en lien avec les élèves. Enfin tout le travail réalisé autour de la cité-pilote d’Arny dans le cadre de l’Économie de Communion apporte une touche d’espérance dans notre monde économique en déroute.

Maria Voce avait pressenti à Lourdes qu’il fallait s’attendre à voir des miracles, et cette présentation de quelques activités du Mouvement était bien dans cette ligne. Ce qui permit à Maria Voce, dans la seconde partie de répondre à des questions et de préciser sa pensée dans un grand climat de liberté et de joie.

Chants, chorégraphies entraînés par un bouillant groupe de jeunes, des plus petits aux jeunes professionnels ont entraîné la salle mais aussi la présidente dans un pas de danse final.

Éblouissant !

Jean-Michel MERLIN

“Mariapolis” en Afrique

‘L’essentiel est de partager’

Jeudi 6 mai 2010
Présentation et visite du Centre Mariapolis de Saint Pierre de Chartreuse. Restauré, aménagé, complété au fil des ans grâce à la générosité des membres du mouvement et du monastère voisin de la Grande Chartreuse, ces bâtiments conçus initialement t pour être une pension d’altitude pour fillettes, est devenu un centre de rencontre très apprécié par les différents mouvements de l’église dans la région et tout particulièrement par le mouvement des Focolari.

Et puis, changement de décor ; du grand silence, on passe directement aux embouteillages lyonnais ! Et pourtant c’est la même présence agissante de Dieu qui s’exprime le soir dans une rencontre avec Emmaüs et Giancarlo des responsables des différentes activités du mouvement des focolari dans le garnd sud de la France (du sud-est au le sud-ouest). De nombreuses réalisations sont présentées avec brio par les 50 participants. Puis Emmaüs rappelle chacun à l’essentiel : « Partager tout ce que l’on fait pourrait devenir facilement un catalogue ennuyeux de bonnes actions. L’essentiel est de partager ce que l’on vit intérieurement, de vivre cette communion, cet amour réciproque qui permet ensuite à chacun de discerner avec l’Esprit-Saint ce qu’il doit faire ou non, et comment. »

Vendredi 7 mai 2010

Lyon, capitale des Gaules

Trois moments significatifs ont marqué l’après midi et la soirée:
• Une interview d’Emmaüs sur RCF où elle raconte l’histoire de son engagement dans le mouvement des focolari qui l’a conduit jusqu’à accepter de devenir la première présidente du mouvement après Chiara Lubich. Emmaüs précise également quel est le charisme particulier de ce mouvement et son « profil marial » au sein de l’Eglise et de l’humanité…
• Une rencontre de communion profonde avec le Cardinal Barbarin durant laquelle ont été évoqués notamment les questionnements actuels de l’Eglise, la dimension œcuménique du mouvement des focolari et la prochaine béatification de Chiara Luce, décédée à l’âge de 18 ans et modèle de sainteté pour beaucoup de jeunes…
• Enfin la soirée a été marquée par une rencontre avec les jeunes. Moment de famille, de joie partagée et de grande liberté d'expression. Moment intense né de la vie et des exigences des jeunes, puis conclusion festive, photo souvenir et joie profonde visible sur tous les visages.

Samedi 8 mai 2010

Le matin, Emmaüs et Giancarlo rencontrent les membres des divers focolare du sud de la France. Moment privilégié de communion où se partagent les joies et les souffrances, où se resserrent les liens d’unité autour de l’Unique bien pour lequel chacun a tout donné.
Puis l’après midi, rencontre avec les communautés du sud de la France : environ 500 personnes provenant des régions de Lyon, Drôme-Ardèche, PACA, St Etienne, Montpellier, Toulouse, Aurillac, Corse, Ile de la Réunion..
Après une présentation des différents groupes, quatre 4 thématiques ont été évoquées par des expériences et des témoins qui ont fortement marqué la région et qu’on ne peut passer sous silence : André Martinet, Antoine et Suzanne Buisson, Hachemi Bakouche, Claire Chapelle. En tous ces domaines, les membres du mouvement des Focolari apportent par leur vie des réponses concrètes. Et Emmaüs a terminé, en Français, en invitant à regarder les personnes et les événements avec le regard de Dieu, à savoir reconnaitre les miracles qu'il opère dans nos vies et autour de nous. 

Plus de renseignements ou photos sur www.focolari.fr
 

“Mariapolis” en Afrique

France, deuxième étape

Avant de quitter Lourdes, Maria Voce a assisté à une messe en l’église de l’Immaculée Conception et un fait dernier petit tour à la grotte. Elle nous partage ses réflexions : « Nous avons voulu commencer ce voyage en France par Lourdes, et il ne pouvait pas en être autrement. Et Marie, siège de la sagesse, nous invite à regarder tous ces miracles qui surviennent autour de nous, non seulement les guérisons physiques, mais tous ces retours vers Dieu, toutes ces petites conversions dans nos vies. Qui sait combien de miracles nous verrons durant ce voyage. Mais, comme Marie à la Visitation, il nous faut encore attendre un peu. Tout est déjà là. Le grain est planté et il va germer. » À Toulouse, elle a rencontré les membres du mouvement des Focolari qui ont pu se libérer un mercredi après midi, environ 120. Accueil chaleureux et festif. Les divers groupes se présentent rapidement. Quelle diversité ! Du rugby au Cantal, de St Thomas d’Aquin aux violettes de Toulouse, du Canal du Midi aux vestiges cathares et l’Aérospatiale ! Peu à peu, par de nombreuses touches historiques, sociologiques, politiques, religieuses se dessine un tableau impressionniste de la région, sans doute le tableau d’une croix occitane, cadeau qui a été remis à Maria Voce et Giancarlo Faletti (co-président du mouvement des Focolari) avec de nombreux produits locaux. Deux heures de rencontre denses et déjà il faut partir pour Lyon. Avec dans le coeur le sentiment profond de faire partie d’une même famille et le désir de se revoir au plus vite.

“Mariapolis” en Afrique

María Voce en Francia

Maria Voce a commencé son voyage en France (4-12 mai 2010) par Lourdes ce mardi 4 mai.

Journée sous la pluie et la neige avec dans le coeur ce qu’avait écrit Chiara dans son journal personnel lors de sa venue à Lourdes en 1958.
Maria Voce a rappelé qu’elle était venue elle-même à Lourdes dans les années 50 et qu’elle avait alors prié Marie de lui indiquer sa vocation.

 Elle a rencontré le mouvement et Chiara en 1959 et n’était jamais revenue à Lourdes depuis. Maintenant, devenue présidente du mouvement des Focolari, elle voulait commencer son voyage en France par Lourdes,
remercier Marie et lui confier le mouvement qui porte aussi son nom (OEuvre de Marie).

mai 2010

L'amour se situe au centre du dernier discours de Jésus : l'amour du Père pour le Fils, et l'amour envers Jésus qui consiste à observer ses commandements.
Ceux qui écoutaient Jésus retrouvaient facilement dans ses paroles un écho de la Sagesse biblique : « L’aimer c'est garder ses lois » et « la Sagesse… se laisse voir aisément par ceux qui l’aiment » . Le fait qu'il se manifeste à celui qui l'aime trouve surtout son parallèle dans le Premier (ou Ancien) testament, dans le livre de la Sagesse 1, 2, où il est dit que le Seigneur se manifestera à ceux qui croient en lui.
Le sens de la Parole à vivre pour ce mois est à comprendre ainsi : celui qui aime le Fils est aimé par le Père et est aimé en retour par le Fils qui se manifestera à lui.

« Celui qui m'aime sera aimé de mon Père et à mon tour, moi je l'aimerai et je me manifesterai à lui. »

Cependant, pour que Jésus se manifeste ainsi, il faut aimer.
On ne peut imaginer un chrétien sans ce dynamisme, cette capacité d'amour dans son cœur. Sans être remontée, une horloge non seulement ne donne pas l'heure, mais perd même toute raison d’être. De même, un chrétien qui n'est pas toujours dans l’attitude d’aimer ne mérite pas le nom de chrétien.
Tous les commandements de Jésus se résument, en effet, en un seul : le commandement de l'amour pour Dieu et pour le prochain, en qui l'on voit et aime Jésus.
L'amour n'est pas pur sentimentalisme. Il se traduit concrètement dans la vie, dans le service envers les frères, surtout les plus proches. Il commence par de petits détails, même d’humbles services.
Charles de Foucauld affirme : « Quand on aime quelqu'un, on est réellement en lui, on est en lui par l’amour, on vit en lui par l’amour, on ne vit plus en soi, car ce n'est plus à soi qu'on est attaché, on est détaché de soi, en dehors de soi » .
Et c'est par cet amour que la lumière fait son chemin en nous, la lumière de Jésus, selon sa promesse : « Celui qui m'aime… je me manifesterai à lui » . L'amour est source de lumière : en aimant on parvient à mieux comprendre Dieu qui est amour.
Cela nous conduit à aimer toujours plus et à approfondir notre relation avec le prochain.
Cette lumière, cette connaissance de Dieu que nous donne notre amour pour lui, est donc le sceau, la véritable preuve en retour du véritable amour. On peut l'expérimenter de différentes manières, selon la couleur, la tonalité qu’elle prend en chacun de nous. Cependant, elle présente aussi des caractéristiques communes : elle nous éclaire sur la volonté de Dieu, elle nous donne la paix, la sérénité, et une compréhension toujours nouvelle de la Parole de Dieu.
Cette lumière nous permet d’avancer dans la voie de la vie toujours plus sûrement et rapidement. Même si l’obscurité nous rend le chemin incertain, ou nous paralyse, cette Parole de l'Évangile nous rappelle que la lumière s'allume avec l'amour. Un geste concret, même tout petit (une prière, un sourire, une parole), suffira pour nous donner cette lueur qui nous permettra d'avancer.
Lorsqu'on roule en bicyclette la nuit, si l'on s'arrête, on est dans le noir. Mais si l'on se remet à pédaler, la dynamo nous donne le courant nécessaire pour voir la route.
Il en est de même dans la vie : il suffit de remettre l'amour en route, le véritable amour, celui qui donne sans rien attendre, pour rallumer en nous la foi et l'espérance.

Chiara Lubich

Audience avec le pape

« Un moment spécial d’une grande intensité… qui m’a laissé dans l’âme une joie profonde ». Ainsi s’est exprimée Maria Voce à la sortie de son entretien avec le Saint-Père vendredi 23 avril.

De retour d’un long voyage dans plusieurs pays d’Asie, à la rencontre des communautés du Mouvement et sous le signe du dialogue interreligieux, la présidente des Focolari a informé le pape de ses contacts avec les différentes cultures, pour lesquelles l’Évangile devient souvent porteur d’espérance.

Durant l’entretien ont été abordé de nombreux sujets concernant la vie du Mouvement et en particulier la prochaine béatification de la jeune Chiara Luce Badano.
Les causes de béatification en cours pour des membres du mouvement des Focolari sont au nombre de 17, parmi lesquelles on peut citer celle de l’homme politique et écrivain Igino Giordani.

L’audience s’est terminée par la bénédiction du pape, qui a chargé Maria Voce de la transmettre, ainsi que ses salutations, à tout le Mouvement.

 

“Mariapolis” en Afrique

Let’s face the challenge!

Trois, deux, un, c’est parti! Le compte à rebours est lancé. Du 1er au 9 mai, la “Semaine du monde uni” se déroulera lieu au moment aux quatre coins de la planète. Une initiative promue depuis 1996 par les Jeunes pour un monde uni, la branche très développée des jeunes du mouvement des Focolari, pour sensibiliser l’opinion publique.

Des manifestations, des soirées culturelles, des fêtes et des tournois sportifs auront lieu. Il y aura des rencontres sur des sujets qui tiennent particulièrement à cœur aux jeunes, tel que le désarmement ou l’accueil des immigrés. Mais aussi et surtout, des projets concrets de solidarité seront lancés dans les quartiers les plus à risque. Le tout dans un seul but: diffuser les valeurs de fraternité, de paix et d’unité entre les peuples, et montrer que la fraternité universelle est possible. “United World: let’s face the challenge” (“Monde uni: à nous de relever le défi”) est le slogan choisi par les jeunes pour les manifestations de l’année 2010.

“Les activités qui se seront proposées dans le monde entier avec les Jeunes pour un monde uni sont comme une mosaïque d’amour fraternel, où les jeunes cherchent à mettre en pratique la vraie signification du mot “amour” et, à travers le mot “fraternel”, à transmettre l’idée d’égalité et de fraternité”, peut-on lire dans une des très nombreuses présentations des différentes initiatives, publiée ces jours-ci dans la revue américaine Living City.

“Votre rôle principal consiste à appliquer l’Évangile aux réalités terrestres pour le rendre vivant”, disait Chiara Lubich aux jeunes. Ils ont accueilli ses paroles avec un grand enthousiasme, pour s’apercevoir ensuite qu’il s’agissait d’un message véhiculé également par de nombreuses autres grandes religions et plusieurs leaders spirituels. Mahatma Gandhi, par exemple, disait: “ Toi et moi, nous sommes un. Je ne peux pas te faire du mal sans m’en faire à moi aussi.” Et dans le Coran, on lit: “Donne aux tiens tout ce qui leur est dû, et fais de même avec le pauvre et le voyageur.” En somme, c’est l’application de la Règle d’or, présente dans toutes les grandes religions, qui enseigne: “Fais aux autres ce que tu voudrais que l’on te fasse” (Lc 6:31).

Nombreuses sont les références web où il est possible de “se connecter” aux “petites affiches” colorées et rédigées dans toutes les langues, qui annoncent projets et rendez-vous. On peut consulter le lien http://settimanamondounito2010.blogspot.com/p/gmu-nel-mondo.html ou, plus simplement, www.mondounito.net.

Les jeunes aiment désigner leurs initiatives par une expression qui leur a été suggérée par Chiara Lubich: FRAGMENTS DE FRATERNITÉ. Fragments, parce qu’ils peuvent être présents aussi bien dans une maison de retraite que dans un asile ou une école. Fraternité, parce que ce sont des projets qui ont un but: promouvoir dans le monde où nous vivons, avec tous les moyens suggérés par l’amour, une culture de communion, d’interdépendance et d’amour entre les peuples, les races et les différentes cultures.

Semaine du monde uni : “Un monde meilleur existe!”

Asie. “Nous nous sommes rendus dans un quartier très pauvre”, nous écrivent de Tagaytay les Jeunes pour un monde uni des Philippines. “Et nous avons marché près de deux kilomètres avant de trouver le point d'eau qui approvisionne la région. Nous l'avons désinfectée parce qu’elle était très sale et provoquait de nombreuses maladies. Cela a été l'occasion pour nous d’apprendre aux habitants comment la garder propre, et de nouer des liens d’amitié étroits avec beaucoup de jeunes de cet endroit.” À Karachi, au Pakistan, les jeunes rendent souvent visite aux pensionnaires d’un hospice pour malades mentaux, “dont la plupart ont été abandonnés par leurs familles”, écrivent les jeunes du Pakistan. Pour certains d’entre nous, “c’était la première fois qu’ils se confrontaient à cette ‘blessure’ de notre société. Cela nous a ouvert les yeux et le cœur, et nous nous sommes demandé: “Et si c’était moi qui étais à leur place?”

Afrique. À Luanda, en Angola, les jeunes ont choisi de “donner un peu d'amour” à des enfants qui vivaient auparavant dans la rue et sont à présent accueillis dans un centre. Une réalité qui ne tarde pas à révéler son lot de récits d’abus et de vexations. “Beaucoup d’entre eux ont de graves problèmes familiaux. Certains ont même été accusés de sorcellerie et chassés de chez eux, d’autres avaient été victimes d’abus, racontent les jeunes de Luanda. Nous nous sommes mis tout de suite à les aimer concrètement, en faisant par exemple le ménage et la lessive. Nous leur avons parlé de la Règle d'or et nous les avons invités à la mettre en pratique avec nous.” Toujours en Afrique, à Yaoundé (Cameroun), les jeunes se sont rendus, le premier jour de la semaine du monde uni, dans la section pour mineurs de la prison de la ville, où 250 jeunes de 10 à 17 ans sont détenus. “Nous nous sommes présentés et nous leur avons raconté en quoi nous croyons, puis nous avons partagé avec eux ce que nous avions apporté: chips, sandwiches, pop-corns.”

Nord du Brésil. Les pluies torrentielles ont fait sortir nos fleuves de leur lit, ce qui a causé des inondations dans les zones environnantes, des pertes humaines et des dégâts matériels. Les jeunes se sont alors mobilisés. “Dans de nombreuses villes, nous avons collecté des biens de première nécessité, des vêtements et des médicaments, pour les apporter à ceux qui avaient tout perdu, nous écrit-on du Brésil. Des centaines de jeunes ont déployé un grand enthousiasme pour tisser une chaîne de solidarité.”

À Manaus, en Amazonie brésilienne, les jeunes ont organisé un événement qui rassemblait 700 d’entre eux au sein du groupe d’action “Fermes de l’espérance”, au profit des jeunes qui tentent de sortir de la toxicomanie. “Cela a été un moment vraiment spécial et une occasion de montrer à ces jeunes qu’un monde meilleur existe, et qu’eux aussi peuvent en faire partie.”
Publié par les Jeunes pour un monde uni
 

“Mariapolis” en Afrique

L’héritage reçu

Il l’attendait près de l’ascenseur et, dès son arrivée, Maria Voce a reçu un accueil sympathique et chaleureux de Mgr. Julián Carrón, à l’Université du Sacré-Cœur de Milan, située dans le quartier du Lambrate. C’est dans l’église de l’université qu’avait été dressée une chapelle ardente pour don Luigi Giussani, disparu le 22 février 2005.
Appelé à Milan par le fondateur en septembre 2004, le prêtre espagnol, qui venait d’avoir 60 ans, a été nommé président de la diaconie centrale du mouvement Communion et Libération,
le 19 mars 2005. Le 8 mars 2008, il a été reconduit pour six ans.

Ils ne s’étaient plus vus depuis octobre 2008, date à laquelle ils avaient été tous deux invités par Benoît XVI à participer au synode des évêques sur la Parole de Dieu. La présidente des Focolari se trouvait à Milan pour assister aux célébrations organisées à Milan, pour le deuxième anniversaire de la mort de Chiara Lubich et, à cette occasion, elle a souhaité rencontrer le président de Communion et Libération. Au terme de cette entrevue, les voilà prêts à répondre tous deux aux mêmes questions.

Une rencontre entre présidents de mouvements est toujours importante. Quelle
est la signification de celle-ci ?
JULIÁN CARRÓN : Il est important de prendre le temps de nous voir et de reconnaître que ce qui nous unit c’est, plus que toute autre chose, notre gratitude pour la foi, pour le charisme que chacun a reçu et qui nous permet de vivre cette foi encore plus intensément, et pour le soutien amical que nous nous apportons mutuellement pour vivre chacun notre charisme, afin d’atteindre la plénitude de la vie. Ainsi, en vivant chacun selon l’appel par lequel le Seigneur nous a attirés, nous apportons notre part au service de l’Église.
MARIA VOCE : Cette rencontre nous a fait expérimenter la communion entre les différents charismes. Cette communion entre Chiara et don Giussani, qui avait déjà commencé lors de de la rencontre mémorable entre les mouvements réunis à l’appel de Jean-Paul II à Rome, en 1998. Un rendez-vous qui avait fait naître en nous une grande joie, parce qu’elle nous avait fait voir deux charismes différents, mais tous deux s’efforçant de faire grandir la communion au sein de l’Église, à tous les niveaux. Reconnaître cela de façon réciproque et se réjouir les uns pour les œuvres des autres est très important, et plus particulièrement aujourd’hui.

Votre présidence possède une caractéristique unique, historique : vous êtes les successeurs des fondateurs. L’héritage que vous avez reçu est-il un frein pour vous aujourd’hui ?
JULIÁN CARRÓN : Je suis parfaitement conscient que l’œuvre a été créée par un autre. Donc, ce que j’essaie de faire en toute simplicité, c’est de servir cette œuvre de la meilleure façon possible, avec mes traits de caractère, différents de ceux de don Giussani.
MARIA VOCE : L’œuvre est à Dieu, et pour construire le mouvement des Focolari, Dieu s’est servi d’une créature unique, Chiara. Á présent que Chiara a quitté cette œuvre, Dieu la fait avancer à travers l’inspiration qu’elle continue de nous donner par sa spiritualité, ses écrits, l’exemple de sa vie, et Mgr. Carrón peut en dire autant de don Giussani. Aujourd’hui, l’œuvre de Dieu est entre nos mains mais, comme nous nous le disions récemment, c’est Dieu qui nous l’a confiée, et nous nous efforçons d’accomplir notre mission de premiers responsables du mieux que nous pouvons.

Comment vivez-vous les comparaisons que l’on ne manque pas de faire avec le fondateur, même à l’intérieur de vos mouvements respectifs ?
JULIÁN CARRÓN : Les comparaisons sont impossibles, parce que la grâce dont don Giussani et Chiara ont été investis leur est propre. Nous avons “des grâces”, et nous sommes donc reconnaissants de pouvoir prendre part à une grâce qui nous a engendrés, nous aussi. Ainsi, dans la mesure où nous éprouvons le désir d’être constamment réengendrés, nous pouvons contribuer à assurer la continuité de nos charismes respectifs.
MARIA VOCE : C’est un moment délicat, car nous savons que nous ne pouvons pas faire de comparaisons. D’autres en font peut-être, mais ce sont des comparaisons qui ne se vérifient pas dans la réalité, parce que l’un est le fondateur, celui qui a été investi d’un charisme par Dieu, et les autres sont ses disciples, qui font avancer les choses nées de ce charisme, toujours dans la gratitude pour ce don de Dieu, car eux aussi sont ses enfants.

À présent que le fondateur est parti, à quel danger votre mouvement doit-il faire face ?
MARIA VOCE : À un double danger. D’abord, celui de rester arrimés à quelque chose qui se rattachait forcément à la période de la fondation, en refusant d’affronter une situation nouvelle pour l’humanité ou les nouveaux défis, ou encore de chercher à relever ces défis avec Chiara, mais en restant en dehors de l’histoire. D’autre part, le désir de nouveauté – que nous portons tous en nous, parce qu’il fait partie de la de vie – pourrait nous faire envisager le passé comme quelque chose à classer aux archives. En ce sens, la période de la génération qui vient après le fondateur est particulièrement cruciale, parce qu’il faut témoigner qu’il ne peut y avoir de nouveauté sans continuité, que la nouveauté inclut et exprime tout le passé, qui est notre histoire à tous.
JULIÁN CARRÓN : Don Giussani utilisait cette expression : “Combien de fois nous attachons-nous au ‘comment’, à la ‘manière’ et non à ‘l’objet’. Il est évident que chacun d’entre nous a découvert le charisme selon un “comment”, une “manière”, à travers des personnes, des visages, dans des situations données. Mais la nature historique du christianisme exige que ce “comment”, cette “manière” change. C’est le “comment” – la manière – qui change, et non l’ “objet“, le contenu de ce que nous découvrons.

En quoi l’expérience des Focolari répond-elle particulièrement aux attentes de l’homme d’aujourd’hui ?
MARIA VOCE : Dans ce monde si fragmenté et fragmentaire, où d’innombrables contacts se nouent, les moyens de communication nous offrent des possibilités insoupçonnées pour nous mettre en rapport avec l’autre. Malgré cela, ces contacts ne cessent de perdre de leur sens, deviennent plus incomplets, fugaces. Pourtant, le cœur humain a besoin de se sentir proche des autres cœurs. C’est pourquoi je pense que le témoignage de l’amour réciproque et de la communion, donné par les chrétiens, est ce qui peut redonner un sens à la vie des hommes qui nous entourent ; c’est ce qui peut faire saisir la beauté de ces liens, des liens pouvant s’inscrire dans la durée et susciter de vraies relations.

Mais comment ?
MARIA VOCE : Nous avons besoin d’un amour surnaturel, qui nous fait accepter l’autre tel qu’il est, sans rien attendre en retour, et nous fait dépasser les innombrables différences que l’humanité nous présente. Je crois que les mouvements apportent ce témoignage et font renaître l’espérance, précisément parce qu’ils se tiennent proches des personnes, à travers le monde entier. Et l’espérance est ce dont l’humanité d’aujourd’hui a le plus besoin. Ce n’est pas un hasard si le pape a écrit une encyclique sur l’espérance. Il me semble que les mouvements peuvent être un signe prophétique de cette espérance. Chacun avec son propre charisme et en communion avec les autres charismes.

Qu’est-ce qui rend la proposition de Communion et Libération si attirante aujourd’hui ?
JULIÁN CARRÓN : Nous nous trouvons face à une situation d’où l’humain est de plus en plus absent – on parle, en effet, d’urgence éducative –, où la personne rencontre de plus en plus de difficultés dans sa créativité, son désir d’apprendre et de grandir. Dans ce contexte, don Giussani nous invite à faire appel à ce que l’homme possède de plus original : son cœur, son expérience, qui aura de plus en plus une importance décisive ; car, nous le voyons malheureusement, nous sommes dans un contexte de désaffection envers la tradition de l’Eglise. C’est pourquoi nous devons faire appel à ce qu’aucun pouvoir ne peut enlever à l’homme : son désir de bonheur, son exigence de beauté et de justice.

Sur quoi misez-vous, alors ?
JULIÁN CARRÓN : Le vrai défi que nous devons relever, c’est celui de vivre notre expérience chrétienne avec un enthousiasme capable de toucher les cœurs, de leur faire voir la possibilité de vivre leur vie plus intensément et de montrer la foi chrétienne comme quelque chose de rationnel.
Paolo Lòriga

Milan redevient protagoniste des événements

Les idées et la spiritualité des Focolari, une inspiration pour l’avenir de la ville de saint Ambroise
C’est poussés par leur désir de se libérer du joug de l’oppression et de participer à la construction d’une nation italienne libre, que les Milanais se soulevèrent contre le général Radetzky. La ville était alors la capitale du royaume de Lombardie-Vénétie, et ces événements aboutirent à la fameuse bataille de cinq jours (18-22 mars 1848), fêtée encore aujourd’hui. C’est lors de ces commémorations que l’on a rendu hommage à Chiara Lubich lors d’un congrès. La prestigieuse salle Alessi du Palazzo Marino – là où, en 2004, Chiara s’était vu remettre le titre de citoyenne d’honneur –, accueillait de très nombreuses personnalités du monde de la politique, de la finance et de l’entreprise. La ville voulait se sentir libérée, aujourd’hui comme au temps de Radetzky, des nouvelles formes d’oppression. Libérée des nombreuses blessures qui, chaque jour, l’affectent profondément. Elle voulait entendre un message de paix, de partage, de fraternité, et elle le cherchait dans le projet de vie proposé par le charisme des Focolari. Parmi les intervenants, Maria Voce, présidente du mouvement, les professeurs Baggio et Zamagni, Mgr. Zappa, à la tête de l’archidiocèse, et Emanuela Scandolara, de l’association Arcobaleno, qui œuvre en faveur des personnes d’autres pays habitant la ville. La réflexion était animée par le vice-directeur du Corriere della Sera, Gian Giacomo Schiavi. La présidente des Focolari offre à la population l’image d’une Chiara vivante, prompte à répondre aux exigences les plus impérieuses, jusqu’à faire dire au maire, Mme Letizia Moratti, que la ville doit parier sur l’amour, sur la fraternité universelle, sur cette vocation ambroisienne fondée sur des valeurs de solidarité, d’accueil et de dialogue, qui se retrouvent dans la vie de Chiara, citoyenne d’honneur de Milan. La messe, célébrée dans la cathédrale Saint-Ambroise, est l’occasion, pour l’Église ambroisienne, de souligner, à travers les paroles de l’archevêque Tettamanzi, la nouveauté et le caractère moderne du rapport profond unissant Chiara à Dieu, qui constitue le fondement d’une société créative et est à l’origine de l’intuition du focolare en tant que cellule vivante servant à instaurer des relations sociales nouvelles et sensées.

Les deux rencontres ont permis de définir une sorte de programme pour donner un nouveau souffle à Milan, à travers une prise de conscience : la recherche constante du dialogue et la spiritualité vécue, témoignent du sens concret que l’amour envers le prochain peut donner à la construction d’une citoyenneté active. Un point fondamental dont la politique devrait toujours s’inspirer. D’où la responsabilité du peuple de Chiara, qui veut propulser une culture qui soit l’âme authentique de Milan, et lui fasse retrouver sa place de protagoniste des événements, à l’échelle nationale et internationale.

Carlo Genovese

 

“Mariapolis” en Afrique

Une cérémonie mêlant reconnaissance et curiosité à l’ambassade

Le Palais Borromée, un bijou de l’art romain le plus exquis, est discret vu de l’extérieur, et son intérieur est construit dans un style délicieusement ancien. Il s’agit du siège de l’ambassade d’Italie auprès du Saint Siège. C’est ici que l’ambassadeur Zanardi Landi a invité, outre des prélats et collègues, quelques-uns des plus hauts représentants du mouvement des Focolari pour rendre hommage à sa fondatrice, deux ans après sa mort. Il souhaitait également donner quelques clés de lecture pour faire connaître cette réalité ecclésiale et sociale aux nombreux ambassadeurs et fonctionnaires d’ambassade qui sont intervenus, dont ceux d’Autriche, de Bosnie-Herzégovine, du Burundi, d’Égypte, de France, d’Allemagne, de Macédoine, de Serbie, d’Uruguay, ainsi qu’un représentant de l’ambassade des États-Unis. Plus de cent personnes étaient présentes en tout.

Zanardi Landi a raconté aux personnes présentes ses premiers contacts avec le focolare, qu’il a noués à Belgrade – «certes, ce n’était pas excusable, mais je ne soupçonnais même pas l’existence des Focolari, la plus grande réalité ecclésiale au monde» –, et qui se sont poursuivis dans son Frioul natal où, grâce à sa rencontre avec des entrepreneurs de l’Économie de communion, il a trouvé «un esprit d’ouverture et une grande imagination dans l’invention de nouveaux moyens de communication et de communion».

Le cardinal Stanislaw Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, qui avait répondu présent, tout comme son homologue du Conseil pontifical pour la famille, le cardinal Ennio Antonelli, a voulu rappeler «l’admirable parcours de Chiara Lubich, qui savait faire vivre l’Évangile dans toute sa beauté… animée qu’elle était du désir d’apporter des réponses aux grandes questions de l’humanité». Il a évoqué le «génie féminin qui s’est exprimé, chez Chiara Lubich, avec une force et une fascination immenses». Il a conclu en donnant une définition de la fondatrice: «Un exemple lumineux de ce que signifie être charité vécue.»

Piero Coda, président de l’Université Sophia de Loppiano, a initié les personnes présentes à la découverte du dialogue, «une chose ancienne et nouvelle à la fois» et qui, chez Chiara Lubich, s’est fait «conscience historique et ligne de conduite», en montrant combien, aujourd’hui, le dialogue est «indispensable» pour assurer une présence chrétienne dans le monde, «non pas comme une tactique, mais comme un exercice pratique de vraie humanité». Deux aspects caractéristiques du mouvement ont donc été présentés dans ce contexte: le dialogue interreligieux et l’Économie de communion.

La cérémonie s’est conclue par l’intervention de la présidente du mouvement, Maria Voce, qui a rappelé que «le message d’unité de la famille humaine, auquel Chiara a toujours cru fermement en travaillant inlassablement à un monde uni et solidaire, est de plus en plus fort et actuel». Un message pétri de l’amour enseigné par Jésus, mis en pratique à travers l’“art d’aimer” que Chiara Lubich a “inventé”.

Et elle a conclu en ces termes: «Si l’archevêque de Melbourne, Mgr. Denis Hart, qui s’est montré reconnaissant pour ce que fait le mouvement au sein de son diocèse et impressionné par sa dimension planétaire, nous a dit: “Vous êtes les ambassadeurs de l’amour du Christ dans le monde”, nous avons envie de faire irradier ce message de fraternité à leurs côtés, jusqu’à embrasser toute la famille humaine».

Michele Zanzucchi

“Mariapolis” en Afrique

La paroisse, témoin de l’amour de Dieu

1544 participants, dont 140 issus de pays en-dehors de l’Europe. Il s’agit des participants au congrès du mouvement paroissial et diocésain, qui se déroulera du 16 au 18 avril à Castel Gandolfo, près de Rome. Né en 1966 et encouragé par le Pape Paul VI, le mouvement est actuellement présent au sein de plus de 3000 paroisses de 41 pays, sur les cinq continents. Il se développe à partir de la conviction que la spiritualité des Focolari peut non seulement donner un nouvel élan à la vie de chaque personne, mais aussi faire refleurir au sein des communautés et, par là même, au sein des paroisses et des diocèses, la vie de communion qui avait caractérisé les premières communautés chrétiennes.

Cette année, le congrès s’est choisi pour titre de réflexion: "La paroisse, témoin de l'amour de Dieu”. Des mots faisant écho “à une réalité qui a été fortement soulignée par le Saint Père dans son encyclique Deus Caritas est”, expliquent les promoteurs de cette initiative. Dans sa première lettre encyclique, Benoît XVI écrivait: “Dans la liturgie de l’Église, dans sa prière, au sein de la communauté vivante des croyants, nous expérimentons l'amour de Dieu, nous ressentons sa présence et nous apprenons ainsi à la reconnaître dans notre quotidien. Il nous a aimés en premier, et il continue de nous aimer en premier; c’est pourquoi, nous aussi, nous pouvons répondre par l'amour. Dieu ne nous demande pas d’éprouver un sentiment que nous ne sommes pas en mesure de susciter en nous-mêmes. Il nous aime, il nous montre et nous fait expérimenter son amour et, à partir de ce « en premier » de Dieu, il peut nous donner une réponse en ravivant l'amour en nous aussi”.

Le congrès de Castel Gandolfo se déroule à un moment crucial pour la vie de l’Église et pour ses différentes communautés réparties à travers le monde. Des participants venus du Brésil, d’Argentine, de Colombie, de l’Uruguay, du Canada, d’Afrique du Sud, de Corée et des Philippines seront également présents. “Benoît XVI nous invite à annoncer à tous les hommes que Dieu nous aime, déclarent les organisateurs du congrès. Et c’est cela, l’étincelle inspiratrice du mouvement des Focolari. Il est important que nos communautés paroissiales découvrent et retrouvent le visage de Dieu amour, afin qu’elles deviennent des témoins authentiques de l'amour de Dieu, parce que Dieu règne au milieu d’elles, mais aussi parce qu’elle répandent l'amour sur tous les hommes”. Des méditations de Chiara Lubich sur Dieu Amour et des expériences de communautés animées par cet esprit alterneront au cours du programme.

Une école d’approfondissement de la spiritualité de l'unité et de son irradiation au sein des communautés paroissiales, destinée aux animateurs du mouvement parossial venus d’Asie, d’Africe et d’Amérique, sera organisée au lendemain du congrès, du 18 au 22.
 

“Arms Down”, “Bas les armes”

Il s’agit d’une initiative à l’échelle internationale, promue par la branche des jeunes du mouvement “Religions for Peace/Religions pour la paix” (l’ancienne WCRP – World Conference on Religions for Peace), ainsi que par son Conseil international, au sein duquel sont représentés, entre autres, le mouvement des Focolari, la Rissho Kosei-kai et le Shanti Ashram. L’action porte sur la coopération interreligieuse et s’adresse aux organisations internationales, aux gouvernements, aux parlements et aux assemblées nationales, aux mairies et aux grands médias. Elle réclame fermement une réduction significative des armes nucléaires et conventionnelles ainsi que des sommes d’argents investies dans ce but jusqu’à ce jour, afin d’atteindre résolument les objectifs de développement définis par la plateforme du Millennium (ONU 2000). En outre, elle demande la révision du traité international de non-prolifération nucléaire, déjà inscrit au calendrier pour 2010, qui jouit d’un soutien plus fragile à l’échelle internationale ces derniers temps, en raison de l’aggravation des crises dans les points chauds de la planète. Le lancement officiel de la campagne a eu lieu le 7 novembre 2009, au Costa Rica. Le mouvement des Focolari y a participé en envoyant une délégation de six membres, quatre d’entre eux étant des jeunes de divers pays. En janvier dernier, au cours de son voyage en Asie, Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari, a apporté son soutien à cette initiative en signant solennellement l’appel alors qu’elle rencontrait les leaders du mouvement de jeunes au sein de la Rissho Kosei-kai à Tokyo. C’est ainsi qu’à la mi-février, la pétition a pu être lancée publiquement, durant le congrès des Jeunes pour un monde uni à Castel Gandolfo, près de Rome, puis dans le monde entier. On prévoit que la traditionnelle fête des jeunes, qui attire de nombreux participants et se tiendra le 1er mai à Loppiano, près de Florence, ainsi que les autres manifestations organisées dans le cadre de la Semaine pour le monde uni à travers le monde (du 1er au 9 mai 2010), représenteront des moments importants pour intensifier l’initiative. Qui peut soutenir cette action? Tout le monde, parce que l’adhésion est personnelle et peut se faire par la simple apposition de sa signature en ligne, sur le site du mouvement Religions for Peace (http://religionsforpeace.org/initiatives/global-youth-network/campaign-for-shared-security/), et parce que l’on peut également contribuer à recueillir un plus grand nombre de signatures, en utilisant les moyens à sa disposition. “Dans un moment où il est urgent de réagir aux schémas de conflits et de donner plus de poids à la société civile internationale en nous unissant à ceux qui œuvrent dans le même but, affirment les organisateurs, il nous semble que cette initiative peut être elle aussi un instrument fécond, capable d’appuyer des choix concrets en faveur de la paix et de la fraternité universelle.”

Pâques de Résurrection

Jésus est fidèle à sa promesse: “Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, dans mon amour, je suis au milieu d’eux.” Oui, là où deux ou plus sont unis dans son amour, le Ressuscité manifeste sa présence, et il apporte les dons de l’Esprit: lumière, joie, paix, amour. C’est l’expérience que nous avons faite avec stupeur dès les débuts du mouvement lorsque, à Trente, pendant la Seconde Guerre mondiale, avec mes premières compagnes, nous avions fait nôtre ce commandement: “Aimez-vous comme je vous ai aimés”, et nous avions conclu un pacte: “Je suis prête à mourir pour toi; moi pour toi…”. Et c’est bien le Ressuscité que le monde attend aujourrd’hui! Il attend des témoins capables de dire à tous les hommes en vérité: nous l’avons vu avec notre âme; nous l’avons découvert dans la lumière dont il nous a illuminés; nous l’avons touché dans la paix qu’il nous a donnée; nous avons entendu sa voix au fond de notre cœur; nous avons goûté à sa joie sans pareille. Ainsi, nous pourrons proclamer à tous les hommes qu’Il est le bonheur le plus accompli et qu’il rend l’espérance au monde. Chiara Lubich

parole de Vie avril 2010

Jésus a prononcé ces paroles à l’occasion de la mort de Lazare de Béthanie, qu’il ressuscita le quatrième jour.
Lazare avait deux sœurs : Marthe et Marie.
À peine Marthe apprit-elle l’arrivée de Jésus qu’elle courut à sa rencontre et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ! » Jésus lui répondit : « Ton frère ressuscitera ». Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera lors de la résurrection au dernier jour ». Et Jésus déclara : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais ».

« Je suis la Résurrection et la Vie. »

Jésus veut faire comprendre qui il est pour l’homme. Il possède le bien le plus précieux : la Vie, cette Vie qui ne meurt pas.
Dans l’Évangile de Jean, Jésus dit également : « Comme le Père possède la Vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils de posséder la Vie en lui-même » (Jn 5, 26). Et Jésus qui possède la Vie peut la communiquer.

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
Marthe, elle aussi, croit à la résurrection : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour ». Mais Jésus, par cette affirmation : « Je suis la Résurrection et la Vie », lui fait comprendre qu’elle ne doit pas attendre l’avenir pour espérer en la résurrection des morts. Maintenant déjà, il est pour tous les croyants cette Vie divine, ineffable et éternelle, qui ne mourra jamais.
Si Jésus est en eux, s’il est en toi, tu ne mourras pas. Dans le croyant, cette Vie, bien différente de notre condition humaine, possède la nature même de Jésus ressuscité.
Et cette Vie divine, qui existe déjà en toi, se manifestera pleinement au dernier jour, lorsque tu participeras, de tout ton être, à la résurrection.

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
Ces paroles de Jésus ne nient certainement pas la réalité de la mort physique, mais celle-ci n’entraînera pas la perte de la véritable Vie. La mort restera pour toi, comme pour tous, une rencontre unique, forte et peut-être redoutée. Mais elle n’exprimera plus le non-sens d’une existence, elle ne signifiera plus l’absurdité, l’échec de la vie, ta fin. La mort ne sera plus pour toi réellement une mort.

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
Et quand donc est née en toi cette Vie qui ne meurt pas ?
Au moment du baptême. Là, malgré ta condition d’être humain appelé à mourir, tu as reçu du Christ la Vie immortelle. Par le baptême, en effet, nous avons reçu l’Esprit Saint, qui a ressuscité Jésus.
La condition pour recevoir ce sacrement, c’est ta foi, que tu as déclarée personnellement ou par l’intermédiaire de tes parrain et marraine.
Jésus a bien précisé en parlant à Marthe, lors de l’épisode de la résurrection de Lazare : « Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra… Crois-tu cela ? » (Jn 11,26)
La réponse à cette question, « croire », engage toute la vie : elle ne signifie pas seulement que l’on accepte les vérités annoncées par Jésus, mais qu’on y adhère de tout son être.
Pour posséder cette vie, tu dois donc dire ton oui au Christ. C’est-à-dire adhérer à ses paroles, à ses commandements, les vivre. Jésus l’a confirmé : « Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort » (Jn 8, 51). Et les enseignements de Jésus se trouvent résumés dans l’amour. Il est donc impossible que tu ne sois pas heureux : la Vie est en toi !

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
En cette période où l’on se prépare à célébrer Pâques, aidons-nous à prendre ce tournant, sans cesse à renouveler, vers l’amour qui conduit à la mort de notre moi, afin que le Christ, le Ressuscité, vive en nous dès maintenant.
 

Chiara Lubich

“Mariapolis” en Afrique

Samedi Saint

Il nous faut repenser à Marie: à son immense douleur après avoir vécu de si près la mort de son Fils, mais aussi à son espérance dans la résurrection, plus vive que jamais en Elle. C’est Marie qui incarne le mystère chrétien où la croix et la résurrection ne font plus qu’un. Et, tout en cherchant à partager sa douleur, nous devons diriger nos pensées vers Jésus ressuscité et nous montrer reconnaissants, infiniment reconnaissants de tout ce qu’il signifie pour nous et pour le monde, en accord avec notre foi, avant tout parce que s’Il est ressuscité, nous aussi, nous ressusciterons. Chiara Lubich (extrait d’une interview accordée à Antonella mozza. Mollens, pour la retransmission Ecclesia-CEI, 27/03/2002)

“Mariapolis” en Afrique

Bruna Tomasi au Chili

Après un long voyage, long pas seulement à cause des 12000 km à faire, mais surtout à cause d’une panne sur l’avion, Bruna Tomasi est arrivée à Santiago du Chili. Elle y avait été invitée, encore avant le séisme qui a durement frappé ce pays d’Amérique latine, pour rendre hommage à Chiara et fêter le deuxième anniversaire de sa mort.

À son arrivée, elle s’est aussitôt intéressée au sort des rescapés du séisme et a cherché à savoir où en était l’aide, mise en place au lendemain de la tragédie.

Le jour suivant, elle s’est rendue dans un centre du mouvement, situé dans un quartier populaire de la capitale, où elle a rencontré un groupe de jeunes des Focolari. Elle leur a raconté l’expérience qu’elle a vécue avec Chiara aux premiers temps du mouvement, lorsque “tout s’écroulait et que seul restait Dieu, que nous avions découvert comme Dieu Amour”. Elle a souligné combien il est important de “ne jamais perdre son enthousiasme et d’aller de l’avant, en préservant avant tout l’unité et l’entente entre vous”. Chez elle, ce n’étaient pas seulement des mots: c’était une réalité vécue depuis plus de 65 ans.

Mais le jour que tout le monde attendait, c’était le dimanche 14 mars: ce jour-là, de nombreuses personnes ont accouru pour faire sa connaissance et l’écouter, dans le grand amphithéâtre de l’université catholique. Bruna a fait partager à tous, avec conviction, l’expérience de Dieu Amour et la nouveauté apportée par le charisme de l’unité. Parmi les participants, il y avait des représentants d’autres mouvements d’Église, de l’Église orthodoxe et de la communauté juive. Voici quelques-unes de leurs impressions à chaud: “Nous avions besoin d’entendre ces paroles” (mouvement Fondacio). “Le désir ardent de sainteté est resté gravé en nous” (communauté catholique Shalom).

C’est une journée inoubliable pour le mouvement des Focolari au Chili, non seulement grâce à cette visite exceptionnelle de Bruna, mais aussi parce que, lors de la messe de clôture, le premier focolarino chilien, Juan Ortiz, a été ordonné prêtre par le cardinal Francisco Javier Errazurz, archevêque de Santiago. Après avoir évoqué, ému, le souvenir de Chiara, le cardinal a conclu en encourageant les personnes présentes à “continuer à faire grandir la flamme de l’amour et de l’unité entre vous, afin que cet amour amène toujours plus de personnes au Christ, et qu’il soit un phare de lumière dans notre culture, une présence qui interpelle et annonce l’unité de l’Église; un témoignage vivant, qui montre que la fraternité au sein de la famille humaine est plus forte que l’égoïsme, l’animosité et l’indifférence. L’amour est plus fort!”

“Mariapolis” en Afrique

“Uomini di Dio, fratelli tra i fratelli, profeti di un mondo nuovo”

“Être prêtre aujourd’hui” : tel sera le sujet proposé lors d’un après-midi où les participants tenteront d’apporter une réponse, notamment par des témoignages et des numéros artistiques, aux graves défis lancés aux prêtres aujourd’hui, à la fois par l’Église et par la société. Cet événement se déroulera le 9 juin prochain au Vatican, dans l’aula Paul VI, dans le cadre des manifestations organisées pour clore l’année sacerdotale. Des prêtres de plus de 70 pays, répartis sur les cinq continents, devraient y participer.

À l’origine de cette initiative, on trouve les prêtres du mouvement des Focolari et du mouvement de Schönstatt, associés à l’ICCRS (Renouveau charismatique catholique international) et à d’autres mouvements ecclésiaux.

Le programme définira, en trois temps, les contours de l’identité des prêtres aujourd’hui : hommes de Dieu, frères parmi les frères, prophètes d’un monde nouveau. Une pensée de Benoît XVI, extraite d’une vidéo, servira d’introduction à chaque “étape”. Plusieurs pensées de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, et du père Joseph Kentenich, fondateur de Schönstatt, seront proposées lors de la conclusion.

Témoignages: interviendront, entre autres, un prêtre irlandais, qui évoquera la fidélité à l’appel de Dieu, les survivants du massacre du petit séminaire de Buta, au Burundi, et un prêtre allemand, qui a surmonté son alcoolisme grâce au soutien de sa communauté. D’autres témoignanges aborderont la maladie, la vie affective et le célibat, vécus dans une vision de fraternité, mais aussi la vie pastorale, dans le contexte d’aujourd’hui, multiculturel et multiconfessionnel. Il sera également question d’une grande action d’évangélisation menée au Brésil avec des laïcs, dans le sud du pays.

Le cardinal Claudio Hummes, préfet de la Congrégation pour le Clergé, présidera la cérémonie des vêpres qui clôturera la soirée. Le cardinal Francisco Javier Errázuriz, archevêque de Santiago du Chili, ancien président du CELAM, interviendra en donnant une expérience théologique.

La partie artistique sera assurée par le groupe international Gen Verde et des prêtres venant des quatre coins du monde. Les chorégraphies seront exécutées par les séminaristes du Centre international de spiritualité de communion “Vinea mea”, situé à Loppiano (dans les environs de Florence).

Tous les participants seront également les acteurs de cet après-midi. En effet, il y aura de brefs moments au cours desquels les prêtres, les séminaristes et les laïcs, ainsi que les personnes consacrées, échangeront en petits groupes sur les thèmes développés.

Retransmissions télévisées: il sera possible de suivre le programme dans de nombreux pays du monde, grâce aux liaisons satellite assurées par le Centre télévisuel du Vatican, par la chaîne Telepace et d’autres réseaux, mais également par internet.

Initiatives mises en place pour préparer la manifestation du 9 juin:

6 mai: café-théâtre Ars Amoris, autour de la personne du saint curé d’Ars, à Rome, dans la grande aula de l’université pontificale du Latran.

8 juin: journée de retraite proposée par le Renouveau charismatique catholique, dans la basilique du Latran.

Avant et après les manifestations clôturant l’année sacerdotale, durant quelques jours, la cité pilote internationale des Focolari de Loppiano propose aux prêtres un programme qui leur sera spécialement consacré.

11 juin: le mouvement de Schönstatt invite les prêtres à passer un après-midi de fête à Belmonte (dans les environs de Rome).

Pour consulter le programme et pour de plus amples informations: www.sacerdotioggi.orgsacerdotioggi@gmail.com
Bureau de presse: Silvestre Marques, tél. +39-340-0538 300

José Luis Correa, tél. +39-389-1230 117

Carla Cotignoli, tél. +39-348-8563 347

“Mariapolis” en Afrique

Vendredi Saint

Il avait tout donné: une vie aux côtés de Marie, dans l’inconfort et l’obéissance. Trois années passées à prêcher en révélant la Vérité, en témoignant de son Père, en promettant l’Esprit Saint et en accomplissant toutes sortes de miracles d’amour. Trois heures en croix, où il pardonne à ses bourreaux, ouvre les portes du Paradis au bon larron, nous donne sa Mère et, enfin, son Corps et son Sang. Il lui restait la divinité. Son union à son Père, qui l’avait rendu si puissant sur terre, comme le fils de Dieu, et si royal sur la croix, devait ne plus se faire sentir, jusqu’à briser en quelque sorte son unité avec Celui dont Il avait dit qu’il était un avec Lui: “Moi et le Père nous sommes un” (Jn 10,30). En Lui, l’amour était anéanti, la lumière éteinte, la sagesse muette. Nous étions séparés du Père. Il fallait que son Fils, en qui nous nous retrouvions tous, ressente sa séparation d’avec son Père. Il devait faire l’expérience de l’abandon de Dieu, afin que nous ne soyons jamais plus abandonnés. Jésus a su dépasser cette très grande épreuve en s’abandonnant de nouveau à son Père – “Père, entre tes mains je remets mon esprit” (Lc 23,46) – , et c’est ainsi qu’il a rétabli l’unité brisée entre les hommes, et entre les hommes et Dieu. À présent, il se manifeste à nous comme un remède à toute forme de manque d’unité, comme la clé de l’unité. À nous maintenant de répondre à cette grâce et de faire notre part. Puisque Jésus a pris sur lui tous nos péchés, nous pouvons le découvrir derrière chaque douleur, derrière chaque séparation, découvrir un de ses visages. Nous pouvons l’embrasser dans ces souffrances, dans ces divisions, et lui dire notre oui comme il l’a fait, en nous en remettant à la volonté du Père. Alors, Il vivra en nous – peut-être souffrirons-nous encore – comme Réssuscité; il nous manifestera sa paix, qui reviendra dans notre cœur. Chiara Lubich  

“Mariapolis” en Afrique

Hong Kong

À Hong Kong, on a célébré le 40ème anniversaire des débuts du mouvement des Focolari en terre chinoise, marqués par la naissance, à Hong Kong, de la première communauté de vie commune (le focolare), en 1970. Pour fêter l’événement, qui tombait en même temps que le deuxième anniversaire du départ de Chiara pour le ciel, plus de 500 personnes s’étaient donné rendez-vous le 14 mars, dans la grande salle de théâtre de la Bishop Pashan Catholic School, à Kowloon Bay. Les premiers protagonistes de cette aventure, arrivés de Rocca di Papa (région de Rome), étaient présents pour l’occasion: Giovanna Vernuccio, une des premières compagnes de Chiara, qui a donné vie au mouvement en Asie en 1966, et Silvio Daneo, un autre des premiers focolarini à rejoindre le continent asiatique. Rubi Tong, première focolarine chinoise, qui vit depuis quelques années à Fontem, en Afrique, dans la cité pilote du mouvement, avait elle aussi fait le voyage. La salle de théâtre était remplie de familles, de jeunes, de prêtres et de religieux, de chrétiens de confession catholique ou appartenant à d’autres Églises, et de personnes d’autres religions. “Devant toute cette foule multiple et joyeuse, assurément variée mais harmonieuse, commente Silvio Daneo, on ne peut pas ne pas y voir la réalisation de l’unité voulue par Jésus, au moment où il a prié son Père pour que tous soient un. Et c’est bien cette unité qui résume le grand Idéal de Chiara, aujourd’hui présent jusque dans chaque recoin de la planète. Les Chinois l’ont accueilli avec enthousiasme et avec cohérence, comme si Confucius l’avait annoncé plusieurs siècles avant même la venue du Christ, par sa grande maxime: entre les quatre mers (les quatre points cardinaux), nous sommes tous frères.” Lors de la célébration solennelle de la matinée, le cardinal Joseph Zen, évêque émérite du grand diocèse de Hong Kong, a raconté sa première rencontre avec le focolare, en 1957, lorqu’il était étudiant à Turin. L’intervention du vénérable Kok Kwong, ancien chef de la communauté bouddhiste, qui a connu le focolare en 1969, a constitué un moment émouvant. Nombreuses étaient les personnalités présentes: plusieurs pasteurs des différentes Églises chrétiennes, des représentants des communautés bouddhistes locales et des membres du mouvement bouddhiste de la Rissho Kosei Kai. Les numéros artistiques illustrant la culture chinoise n’ont pas manqué. Après la fête, les remerciements à Chiara “pour sa vie” et l’expression de la reconnaissace pour ce que “le mouvement des Focolari a accompli en terre chinoise”, tous s’engagent à envisager l’avenir “dans un élan renouvelé”, ont dit, en conclusion, les deux coresponsables du mouvement, Rita Azarian et Manfried Koegler.

Nouveau radicalisme évangélique

En ce moment très grave et douloureux, nous vivons cette ”heure de passion” en unité avec le Pape, avec l’Église tout entière, et avec tous ceux qui ont été blessés par le grave fléau des abus.

Mais surtout, j’ai exprimé notre sympathie au Saint Père, en mon nom personnel et au nom de tout le mouvement des Focolari, et je l’ai assuré de nos prières, à l’heure où nous assistons de plus en plus souvent à des attaques dirigées contre sa personne. Celles-ci nous apparaissent comme une réaction primaire à sa position claire et ferme, qui constitue la ligne directrice de son pontificat.

Animés de la foi en l’Amour du Père, qui guide l’histoire, nous sommes convaincus que cette heure annonce une nouvelle résurrection, justement parce qu’elle nous “force”, nous et l’Église tout entière, à un nouveau radicalisme évangélique.

Maria Voce, présidente des Focolari