Déc 18, 2005 | Non classifié(e)
C’est une Église vitale, joyeuse, authentique, en chemin vers et avec la société, qui a attiré 2 300 jeunes Hollandais un dimanche de fin novembre à Utrecht, au premier rendez-vous national organisé suite aux JMJ de Cologne en août dernier. Une participation qui n’avait pas été atteinte depuis des dizaines d’années. La manifestation est un fruit de la collaboration dans un climat de grande communion entre diocèses et mouvements, dont le Renouveau charismatique, le comité des jeunes catholiques, l’Emmanuel et les Focolari. Une communion entre charismes qui avait déjà été vécue lors de la préparation des JMJ. « Le bonheur que vous cherchez, le bonheur que vous avez le droit de goûter a un nom et un visage : celui de Jésus de Nazareth » : c’est un passage central du message autographe du pape. Benoît XVI a encouragé les jeunes à approfondir leur relation avec Jésus en se nourrissant des sacrements, pour pouvoir assumer leurs responsabilités dans leur vie personnelle et dans la société.
Le rassemblement s’est poursuivi par des travaux et approfondissements en groupes sur des catéchèses et des applications sociales. Il a été question de foi, d’éthique et de science, de la façon de vivre en tant que chrétien en politique, dans l’enseignement ou en économie. L’œcuménisme et le dialogue interreligieux ont aussi été à l’ordre du jour. Tout cela a mis en évidence le désir de ces jeunes d’approfondir leur foi et leur soif de la vérité. « Le brouillard qui a recouvert la jeunesse pendant des dizaines d’années dans l’Église catholique de Hollande a disparu » a dit dans son homélie Mgr de Jong, évêque auxiliaire de Roermond, responsable de la pastorale des jeunes, à la messe concélébrée avec le cardinal Simonis qui a conclu la journée. Ces paroles exprimaient une certitude partagée par tous : dans une société qui ne cesse de se séculariser, une réalité nouvelle et irréversible est née au sein de l’Église. Ce qui se passe aux Pays-Bas est un phénomène que l’on observe aussi dans d’autres pays d’Europe. Comme le remarque Lorenzo Fazzini dans l’Avvenire du 8 décembre, c’est « un vent de spiritualité » et la conséquence de cette intériorité retrouvée est l’ouverture aux autres qui se traduit en de nombreux cas par un engagement social et le choix de servir les plus pauvres.
Nov 30, 2005 | Non classifié(e), Parole di vie
Une parole d’espérance retentit enfin au sein du peuple d’Israël, exilé depuis 50 ans à Babylone, au Moyen-Orient. C’est celle du prophète Isaïe que le Seigneur envoie annoncer au peuple sa libération, son retour dans sa patrie.
Comme à l’époque de l’esclavage en Égypte, Dieu va se mettre à la tête de son peuple et le reconduire en Terre Promise. Il faudra alors réparer les chemins, combler les trous, dégager les passages impraticables, comme il était d’usage lorsqu’un roi allait visiter l’une de ses provinces.
Cinq siècles plus tard, sur les rives du Jourdain, l’annonce joyeuse d’Isaïe va retentir à nouveau par l’intermédiaire de Jean le Baptiste ; cette fois c’est le Messie en personne qui est sur le point d’arriver.
« Dégagez un chemin pour le Seigneur, nivelez une chaussée pour notre Dieu. »
Chaque année, pendant la période de préparation de Noël, cette même invitation nous est adressée. Depuis toujours Dieu a manifesté son désir de se tenir parmi ses enfants. Mais voici maintenant qu’il vient « habiter au milieu des siens »1. Aujourd’hui encore, il se tient à la porte et il frappe, car il veut entrer pour « prendre son repas »2 avec nous.
Que de fois nous désirerions nous aussi le rencontrer, qu’il chemine à nos côtés, que sa lumière nous éclaire ! Pour qu’il entre dans notre vie, éliminons ce qui lui fait obstacle. Il ne s’agit plus là de route à niveler, mais de cœur à lui ouvrir.
Quelles barrières ferment notre cœur ? Jésus en énumère quelques-unes : « intentions mauvaises, inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidité, méchancetés, fraudes, débauche, envie, diffamation, orgueil, démesure… » 3. Il s’agit parfois de rancœurs à l’égard de parents ou de connaissances, de préjugés raciaux, d’indifférence devant les besoins de ceux qui nous sont proches, de manques d’attention et d’amour en famille…
Pour nous aider à surmonter ce qui fait obstacle à notre rencontre avec Dieu, cette invitation résonne à nouveau :
« Dégagez un chemin pour le Seigneur, nivelez une chaussée pour notre Dieu. »
Concrètement, comment lui préparer la route ?
En lui demandant pardon chaque fois que nous prenons conscience d’avoir dressé une barrière qui nous empêche d’entrer en communion avec lui. Par cet acte sincère d’humilité et de vérité, nous nous présentons devant lui tels que nous sommes, en lui montrant notre fragilité, nos erreurs, nos péchés. Nous lui déclarons notre confiance et nous reconnaissons son amour de Père, « miséricordieux et bienveillant » [4]. Nous exprimons notre désir de corriger nos points faibles et de repartir du bon pied.
Chacun de nous trouvera le meilleur moment pour s’arrêter, considérer la journée écoulée et demander pardon : peut-être le soir, avant de s’endormir.
Une autre possibilité de demande de pardon pour nos péchés nous est proposée au début de toute célébration eucharistique : vivons-la avec davantage de conscience et d’intensité avec toute la communauté.
Enfin recourons à la confession personnelle où Dieu nous donne son pardon. Cela peut énormément nous aider. Nous y rencontrons le Seigneur à qui nous pouvons confier toutes nos fautes. Nous en repartons sauvés, certains d’être renouvelés et tout joyeux de nous sentir à nouveau véritables enfants de Dieu.
Par son pardon, Dieu lui-même enlève tout obstacle, « dégage le chemin » et rétablit un rapport d’amour avec chacun de nous.
« Dégagez un chemin pour le Seigneur, nivelez une chaussée pour notre Dieu. »
Louise en a été témoin. Sa vie avait été mouvementée : de mauvaises fréquentations, la spirale de la drogue, la débâcle morale. Après plusieurs tentatives, elle réussit finalement à se libérer de la toxicodépendance, mais en reste irrémédiablement marquée. Après un mariage civil précipité, les premiers symptômes du sida se manifestent. Son mari la quitte.
Louise se retrouve seule avec le poids de ses erreurs passées. Elle finit par rencontrer un groupe de chrétiens qui, pour vivre la Parole de Dieu, partagent leurs expériences. Elle découvre un monde ignoré jusque-là. Elle sait maintenant que Dieu est Père, qu’il est Amour. Elle ne peut plus garder ses péchés pour elle, elle croit à son pardon. Sa vie change. De se savoir pardonnée, une joie jamais éprouvée l’inonde, malgré la maladie et la souffrance. Son visage reflète une beauté que la progression du mal ne flétrit pas. Les médecins sont stupéfaits de sa sérénité.
Elle connaît une nouvelle naissance.
Sur son lit de mort, à sa demande, elle est habillée de blanc. Le chemin avait été nivelé pour la Rencontre, pour le Ciel.
Chiara Lubich
NB : Selon la TOB (Traduction Œcuménique de la Bible) : « Dégagez un chemin pour le Seigneur, nivelez dans la steppe une chaussée pour notre Dieu. » (Es 40,3/Is 40,3)
1 Jn 1, 14.
2 Cf. Ap 3, 20
3 Mc 7, 21-22 « intentions mauvaises, inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidité, perversités, ruses, débauche, envie, injures, vanité, déraison… » selon la TOB.
4 Cf. Ps 103, 8
Nov 25, 2005 | Non classifié(e)
PROGRAMME Vendredi 18 novembre 9 h 30 Communion et droit : origines, proposition, idéal Maria Voce, commission centrale Communion et droit Message de Chiara Lubich Fondatrice et présidente du mouvement des Focolari Introduit par Giovanni Caso, président honoraire de la Cour suprême de cassation, Italie Réflexions sur fraternité et droit Fausto Goria, professeur de droit romain, université de Turin, Italie 15 h 30 SESSION DE DROIT PUBLIC ET INTERNATIONAL PRESIDEE PAR MARCO AQUINI Enseignant en coopération au développement, université Angelicum, Rome Éléments de fraternité en droit constitutionnel Agnès Bernhard (Autriche), conseillère en droit constitutionnel et communautaire Un espace possible pour le principe de fraternité en droit administratif Nino Gentile (Italie), avocat spécialisé dans le droit administratif Une expérience de résolution alternative des conflits au Pérou Cesar Guzman Barrón (Pérou), directeur du centre d’analyse et résolution des conflits, université catholique du Pérou Relations entre citoyens et administration : un quartier pilote à Gela, Sicile Rocco Galdini (Italie) A la recherche de la fraternité dans le droit de la communauté internationale Vincenzo Buonomo (Italie), professeur de droit international, université du Latran, Rome Fraternité et Droits de l’Homme : l’article 1 de la déclaration universelle Marco Aquini (Italie), enseignant en coopération au développement, université Angelicum, Rome Humanité et subjectivité internationale Esther Salamanca (Espagne), professeur de droit international Partenariat dans la coopération internationale Salvina Infantino (Italie), vice-présidente de l’ONG Azione per un Mondo Unito (AMU) Samedi 19 novembre 9 h 30 SESSION DE DROIT PRIVÉ PRESIDEE PAR FAUSTO GORIA Professeur de droit romain, université de Turin, Italie Relations juridiques et fraternité Oscar Vasquez (Argentine), magistrat et professeur de droit en procédure civile Université du congrès, Mendoza Éléments de fraternité dans le droit d’entreprise Amy Uelmen (USA), directeur de l’Institut de religion, droit et éthique étrangère, école de Loi, Fordham university, New York Le conseiller juridique d’entreprise Salvador Morillas Gomes (Espagne), avocat Collégialité dans la gestion d’entreprise Mario Spreafico (Italie), comptable L’économie de communion et l’ÉdeC Beatrice Vecchione (Italie), conseillère E di C, s.p.a. La fraternité dans les lois de famille Angel Cano (Saint-Domingue), avocat, membre de la commission de rédaction du code de famille Le juge et la famille Adeline de Lataulade (France), magistrat, Paris L’institution de l’adoption internationale et la réalité sociale brésilienne Munir Cury (Brésil), magistrat, membre de la commission de rédaction du statut de l’enfant et de l’adolescent Expériences de médiation dans des conflits familiaux Martha Uelmen (USA), avocate Expérience d’un avocat de famille Mary O’Malley (Irlande), avocate Une école pour médiateurs familiaux Carlo Fusco (Italie), avocat Lafayette Pozzoli (Brésil), avocat La conciliation comme méthode ordinaire de résolution des conflits Antonio Caputo (Italie), notaire SESSION DE DROIT PÉNAL PRESIDEE PAR ANNE DE PARDON Magistrat, Paris Droit pénal et fraternité Adriana Cosseddu (Italie), professeur de droit pénal commercial Expérience de traitement des drogués Gerald Uelmen (USA), avocat La fraternité comme critère d’application des normes juridiques Elena Massucco (Italie), magistrat Expérience d’un avocat pénaliste Orazio Moscatello (Italie), avocat L’exécution de la peine à l’horizon de la fraternité Pedro Vaz Patto (Portugal), magistrat Communauté Emmaüs pour la réinsertion sociale des anciens détenus Expérience et vidéo – Autriche Le projet « Georgia Justice » Douglas B. Ammar (USA), avocat SOIREE ARTISTIQUE CONCERT DE PIANO – ENRICO POMPILI Dimanche 20 novembre SESSION DE CLÔTURE 9 h 30 Table ronde : confrontation et dialogue sur les thèmes du congrès entre intervenants et participants Modérateur Giovanni Caso
Nov 25, 2005 | Non classifié(e)
Fin du 1er congrès international : « Les relations dans le domaine juridique : quel espace pour la fraternité ? », organisé du 18 au 20 novembre par « Comunione e Diritto », du mouvement des Focolari, au centre mariapolis de Castel Gandolfo (Rome).
La fraternité peut devenir une nouvelle sève pour revitaliser les relations et humaniser la justice. Elle ouvre de nouvelles perspectives au niveau culturel. C’est ce qui ressort des 3 journées intenses qui ont rassemblé 700 professionnels du droit : magistrats, professeurs d’université, avocats et étudiants de 35 pays sur les quatre continents.
Un riche échange de réflexions et d’expériences qui s’est conclu par un salut du président de l’association nationale des magistrats, Ciro Riviezzo.
Fraternité et droit. Une proposition qui a des racines très anciennes. On en trouve des traces dans le droit romain et des développements au Moyen-Âge, avant d’arriver au fameux trinôme « liberté, égalité, fraternité » de la révolution française, comme l’a relevé le professeur Fausto Goria de l’université de Turin.
Mais quelle fraternité ? Chiara Lubich, fondatrice et présidente du mouvement des Focolari, ouvre un vaste horizon dans son message lu à l’ouverture du congrès : « La fraternité est inscrite dans l’ADN de tout homme, elle en constitue la vocation ultime. Elle correspond au dessein de Dieu de pleine réalisation de l’homme et de l’humanité » et elle peut être mise en pratique en étendant aussi au monde juridique le commandement évangélique de l’amour réciproque.
C’est dans cette perspective qu’ont été abordés les différents domaines du droit et de la justice.
Droit international : il en est ressorti que le principe de fraternité peut inspirer des modèles concrets d’intervention et des méthodes d’analyse dans le processus actuel d’interdépendance croissante entre les peuples.
Droit administratif : dans les relations entre l’administration et les citoyens, ce principe peut constituer un « accélérateur » pour mettre en actes la participation démocratique.
Droit privé : dans le droit de la famille apparaissent de nouvelles figures comme le médiateur familial pour la protection de la famille et la résolution des conflits ; dans le droit économique, la fraternité peut tempérer la logique du profit et faire naître des entreprises gérées selon les principes de l’Économie de communion.
Droit pénal : le délit est actuellement considéré essentiellement comme une violation de la loi, plus que comme une offense à la victime et une blessure au tissu des relations sociales. On ne peut se limiter à la « justice rétributive », il est nécessaire d’instaurer une « justice restauratrice » des relations.
Les avancées se font ensemble et non isolément. C’est la constatation faite dans les conclusions par les membres de la commission centrale Communion et Droit, présidée par le magistrat Gianni Caso, ancien juge à la cour suprême de cassation. Le réseau de relations qui s’est tissé lors de cette rencontre continuera à distance par un échange d’expériences et de réflexions pour travailler à une justice qui réponde de mieux en mieux aux besoins de l’humanité.
Nov 17, 2005 | Non classifié(e)
Le Gen Rosso fête ses 40 ans avec une nouvelle production discographique. Dix morceaux choisis parmi les chansons les plus importantes et les plus appréciées sur les 300 qui constituent son répertoire, revisitées par de nouveaux arrangements. Avec aussi un morceau inédit. Dans « Zenit », fruit d’une précieuse collaboration avec plusieurs musiciens, des chanteurs italiens se produisent en duo avec les solistes du Gen Rosso : Francesco Guccini, Antonella Ruggiero, Rosalia Misseri, Francesco Silvestre (Modà), Cheryl Porter, Kate Kelly. Ils ont prêté leur voix à un album qui allie message et sensibilité musicale raffinée, partageant la richesse des valeurs véhiculées de puis le début par le Gen Rosso. « Zenit » a été présenté à la presse à Rome le 17 novembre 2005, en présence des artistes qui ont collaboré à sa réalisation. Le nouveau CD est distribué par Multimedia San Paolo. Une partie des bénéfices contribuera à financer un nouveau centre multiculturel et interreligieux en faveur du dialogue entre les peuples à Jérusalem. Multiethnique par sa naissance, œcuménique par vocation, porte-voix musical d’amour, de paix et de fraternité, tel est le Gen Rosso qui en 40 ans s’est affirmé comme une des expressions les plus mûres de la musique inspirée par les valeurs de la culture chrétienne. Musiciens, chanteurs, danseurs et techniciens unissent leur bagage professionnel et humain pour donner vie à une expérience musicale unique. 2 000 concerts, 170 tournées dans 43 pays, 54 albums et 300 chansons publiées.
Nov 8, 2005 | Non classifié(e)
Nov 7, 2005 | Non classifié(e)
Oct 31, 2005 | Focolare Worldwide
En octobre, à la fin de la semaine Monde Uni 2005, une conférence téléphonique a relié des jeunes du monde entier. De Tanzanie, deux amis ont raconté leur expérience. Quand la guerre a éclaté, ils ont fui le Burundi et se sont retrouvés dans un camp de réfugiés de la région de Kigoma. Ils ont porté témoignage de la force de l’unité et de la cohérence chrétienne, qui rend forts les doux et, avec d’autres, ils ont éclairé ce camp d’un rayon d’espérance. Maintenant tous deux ont commencé des études de journalisme. Ils ont pu sortir du camp de réfugiés pour aller à la faculté grâce aux bourses d’études données par le Projet Afrique. « En 1993, quand la guerre civile a commencé au Burundi – raconte R. – je vivais avec ma famille, j’étais un petit garçon et j’essayais de vivre l’évangile. Là, dans ce climat de violence et de haine, je trouvais la force de continuer à aimer tout le monde, même les ennemis, et la certitude que le bien l’emporte toujours sur le mal. Un jour, avec ma famille, nous avons aidé des enfants de l’autre ethnie. Nous aurions dû les considérer comme des ennemis, mais nous avons réussi à les sauver, au péril de notre vie. En 1996, la situation a empiré. Il y avait beaucoup de violence dans mon école et j’ai été torturé. Même dans cette situation, j’ai prié Dieu de me donner la force de pardonner et d’aider mes frères à changer de vie. Cependant, j’étais en danger et j’ai été contraint de fuir. J’ai trouvé refuge dans un camp de réfugiés de Tanzanie, dans la région de Kigoma, où j’ai vécu neuf ans. » « Notre vie dans les camps n’était pas facile – continue K. – nous avons affronté de grandes difficultés : tout nous manquait, le toit, la nourriture, les vêtements… Mais notre choix de vivre le christianisme de façon cohérente nous a aidés, un choix qui nous a amenés à faire de chaque difficulté un tremplin et à la transformer en amour. Nous étions 42 JPMU (Jeunes Pour un Monde Uni) dans notre camp. Cette année, nous avons pu construire deux cases de banco (argile et paille) pour deux réfugiés âgés qui n’avaient pas où habiter… Nous sommes aussi allés dans deux “écoles supérieures” du camp pour partager avec les autres jeunes nos expériences d’évangile vécu. Grâce au soutien financier de beaucoup de jeunes du monde entier dans le cadre du Projet Afrique, nous avons pu monter de petits commerces comme la vente de manioc, de maïs et d’huile de palme. Il y a quelques semaines, toujours grâce à cette aide concrète, nous avons reçu un don. Nous avons pu alors quitter le camp de réfugiés et entrer vraiment en Tanzanie où, avec deux bourses d’études, nous pouvons maintenant suivre les cours à l’école de journalisme. » (R. et K. – Tanzanie)
Oct 31, 2005 | Non classifié(e), Parole di vie
Par cette béatitude de la douceur, Jésus nous propose d’être nous-mêmes des « provocateurs » d’un nouveau genre : de tendre l’autre joue, de faire du bien à ceux qui nous font du mal, de donner aussi notre manteau à qui nous demande notre vêtement… Cette béatitude nous apprend à vaincre le mal par le bien. Et, à ceux qui vivent ainsi, Jésus fait cette stupéfiante promesse :
«… ils auront la terre en partage. »
La promesse de la terre évoque une autre patrie, celle de Jésus. Dans la première et la dernière béatitude, Il l’appelle « Royaume des cieux ». Elle consiste dans la vie en communion avec Dieu, dans la plénitude de vie qui n’aura pas de fin.
Celui qui vit cette douceur-là est heureux dès maintenant. Car dès maintenant il voit la possibilité de changer le monde autour de lui, principalement en transformant les relations avec autrui. Il devient « signe de contradiction » dans une société dominée souvent par la violence, l’arrogance et les rapports de force. Il y répand la justice, la compréhension, la tolérance, la douceur, l’estime des autres.
Les doux travaillent à l’édification d’une société plus juste et plus vraie – évangélique – et savent qu’ils se préparent à recevoir le Royaume des cieux en héritage et à vivre dans « des cieux nouveaux et une terre nouvelle ».
« Heureux les doux, ils auront la terre en partage. »
Comment vivre cette Parole de Vie ? Il suffit de regarder comment Jésus a vécu, lui qui a dit : « Sachez que je suis doux et humble de cœur. » 1 À son école, la douceur apparaît comme une qualité de l’amour. L’amour vrai, celui que l’Esprit Saint a diffusé dans nos cœurs, est en effet « joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. » 2
Oui, celui qui aime de cet amour-là ne vit ni dans l’agitation ni dans la hâte, il n’offense, ni n’injurie personne. Celui qui aime se domine, il est doux et patient.
Existe-t-il un « art d’aimer » évangélique ? Bien sûr. Il émane même de tout l’Evangile. Dans notre mouvement, les enfants l’apprennent. Je sais qu’ils jouent avec un dé spécial qu’ils appellent le « dé de l’amour ». Chacune des faces porte une phrase expliquant comment aimer, en suivant l’enseignement de Jésus : aimer tout le monde, s’aimer réciproquement, être les premiers à aimer, se faire un avec l’autre, aimer Jésus dans l’autre, aimer son ennemi. Ils lancent le dé au début de chaque journée et s’efforcent de mettre en pratique la phrase qu’ils ont tirée. Ensuite, ils racontent comment ils l’ont vécue.
Un jour le papa de François, un enfant de trois ans qui vit à Caracas, rentre à la maison irrité parce qu’il s’est disputé avec un de ses collègues. Il le raconte à sa femme, qui en veut elle aussi à cet homme. François va chercher son dé et leur dit : « Lancez le dé de l’amour ! » Ils le font tous ensemble : « Aime ton ennemi », est la phrase qui apparaît. Les parents comprennent…
Si nous regardons autour de nous, nous nous apercevrons qu’il existe des personnes qui rayonnent la douceur dans leur vie quotidienne. De grands personnages qui ont quitté cette terre et dont la vie a eu un impact sur la société et sur l’histoire – comme Jean-Paul II, Mère Teresa de Calcutta, Roger Schutz – nous en ont laissé un exemple convaincant.
Chiara Lubich
1 Mt 11, 29
2 Ga 5, 22
Oct 31, 2005 | Non classifié(e)
Oct 30, 2005 | Non classifié(e)
Oct 23, 2005 | Non classifié(e)
Le tableau dramatique des conséquences du séisme qui a frappé le Cachemire est bien connu: plus de 50.000 morts, 65.000 blessés et plus de 4 millions de sans-abri. Il y a encore des villages de montagne qui n’ont pas pu être contactés, même par hélicoptère. Les blessés transportés par hélicoptère dans les hôpitaux de Rawalpindi et d’Islamabad sont plus de 5.000, mais les structures ne sont absolument pas adaptées. L’urgence sanitaire augmente d’heure en heure, avec le risque de propagation d’épidémies et d’infections. On compte déjà de nombreux cas de tétanos. La terre continue de trembler. Il ne s’agit pas de faibles répliques, mais de fortes secousses sismiques. Les nuits sont très perturbées, et de jour, l’activité de secours est très intense. Mais on assiste à un extraordinaire mouvement de générosité de la part d’un grand nombre de pays et d’organisations internationales – même si tout cela est insuffisant, face à l’ampleur du séisme. Certains ont dit que les aides, arrivées très rapidement d’Europe et des Etats-Unis, sont un baume sur la plaie ouverte entre l’Occident et le monde islamique. On est frappé par la générosité de la population. Une générosité qui ne connaît pas de frontières de classe, de religion, de nationalité. Au contact des blessés et des sans-abri qui ont tout perdu, nous recevons une grande leçon de foi. Une foi qui croit qu’au-delà de tout, il y a un Dieu qui nous aime et nous fait redécouvrir ce qui a vraiment de la valeur dans la vie. Voici les nouvelles qui nous parviennent de quelques amis chrétiens et musulmans du Pakistan. Ils nous ont écrit une lettre touchante qui nous aide à voir le visage humain de cette catastrophe: “Nous voudrions surtout partager avec vous l’histoire de quelques-unes des innombrables victimes du séisme, pour vous les faire connaître au moins un peu à travers ces quelques lignes. Nous voudrions prendre sur nos épaules un peu de leurs souffrances, pour qu’ils ne soient plus seuls et qu’ils se sentent compris et aidés dans leur situation”.
Voici leur témoignage: Avec les victimes du séisme dans les hôpitaux de Rawalpindi: “Les blessés, au fur et à mesure qu’ils étaient sortis des décombres, étaient transportés à Islamabad et à Rawalpindi et répartis dans les différents hôpitaux. Nous essayons d’apporter un réconfort aux blessés, car il n’y a personne pour les écouter, les laver et les aider. Tous les employés sanitaires des hôpitaux nous ont suggéré ce travail, qu’ils estimaient d’une nécessité absolue. Les gens ont besoin de raconter à quelqu’un ce qu’ils ont vécu. Nous sentions toute l’importance d’être là pour accueillir cette souffrance et être des signes concrets de l’amour de Dieu. Alexandre est allé au Rawalpindi General Hospital. Il raconte: “La scène qui s’est présentée à moi, à l’entrée de l’hôpital, m’a figé sur place; le hall d’entrée, les couloirs, le moindre endroit disponible, était occupé par des brancards et des lits d’enfants, où se tenaient des femmes, des hommes, des enfants, soignés à la hâte, certains visiblement dans un état grave; et tous, ou presque, étaient silencieux, le regard perdu, comme en état de choc” Mais la plus grande leçon nous vient précisément des victimes du tremblement de terre, que nous rencontrons dans les hôpitaux et qui nous racontent des histoires douloureuses et terrifiantes. Une étudiante de 17 ans: “J’étais en classe quand les premières secousses ont commencé; j’étais près de la porte et j’ai eu le réflexe de courir dehors. En me tournant, j’ai vu sous mes yeux la terre s’ouvrir et engloutir toute ma classe. Je suis la seule rescapée”. Beaucoup ont tout perdu, et, dans de nombreux cas, c’est leur famille tout entière qu’ils ont perdue. Mais grâce à la foi qu’ils puisent dans l’Islam, ces gens croient au-delà de tout qu’il y a un Dieu qui les aime, et redécouvrent ce qui a vraiment de la valeur dans la vie. Aujourd’hui Rani, en visitant un secteur de l’hôpital, s’arrête auprès d’une petite fille; elle est encore en état de choc, elle a une jambe plâtrée et une blessure à l’autre. Elle lui offre une pomme et la petite ébauche un sourire, mais elle ne parle pas. Le papa intervient avec douceur: “Allez, dis comment tu t’appelles”, dit-il avec un grand sourire. Rani, émue par cette scène, lui demande où est sa femme. “Elle n’est plus là”, répond-il, avec le même sourire et la même sérénité bouleversante. Dans cette atmosphère de gratitude réciproque, tout semble passer au second plan, pour ne laisser place qu’à l’amour concret et réel, qui fait de nous une seule famille.
Oct 23, 2005 | Non classifié(e)
Oct 19, 2005 | Non classifié(e)
Oct 19, 2005 | Non classifié(e)
Oct 18, 2005 | Non classifié(e)
Il y a quelque temps, j’ai appris par la presse qu’une jeune fille aux Etats-Unis, P.C. âgée de 18 ans, était condamnée à mort. Je n’ai jamais approuvé la peine de mort et, en lisant son histoire, j’ai ressenti encore plus fort tout ce qu’elle a d’absurde. Que faire ? Je n’arrive même pas à me faire enlever une amende que j’ai eue en ville ! Qu’est-ce que je peux faire auprès d’un tribunal, et, de plus, un tribunal étranger ? Beaucoup de gens sont contre la peine de mort, mais, passée l’émotion médiatique, plus personne n’en parle. Ne voulant pas rester à attendre passivement, je commence à faire circuler une pétition dans ma classe, puis dans toute l’école et je vais au siège du journal local, qui décide de faire un petit article. A la suite de cela, quelques hommes politiques adhérent à la pétition, et l’évêque aussi. Le journal, qui ne s’y attendait pas du tout, m’accorde un espace pour un autre court article. De nouvelles signatures arrivent. Deux mois se passent, et le journal ne s’y intéresse plus, mais il y a beaucoup à faire : Je photocopie chaque feuille de signatures reçues, que j’envoie à cinq endroits différents : à des ambassades, à l’ONU, à des juges, etc., et cela me coûte aussi un peu financièrement. Le découragement s’insinue en moi, mais je veux faire ma part jusqu’au bout. Or, voilà que je reçois, quand je ne m’y attendais pas, une invitation d’une chaîne de télévision nationale dans l’un de ses programmes de grande écoute. Après la première apparition à la télévision, un petit groupe de jeunes se constitue pour m’aider, et je reçois aussi une aide financière d’une inconnue de Gênes. Je reçois aussi des signatures de personnes célèbres au niveau national, et je suis invité de nouveau à la même émission de télévision. Le groupe est même invité à une conférence, organisée dans ma ville par le journal qui nous avait laissés tomber. A la fin, nous totalisons plus de 45.000 signatures. Ce n’est sûrement pas seulement à cause de notre action, mais la jeune fille est graciée et nous recevons une lettre d’elle, nous remerciant avec beaucoup de chaleur.
Oct 18, 2005 | Non classifié(e)
Oct 12, 2005 | Non classifié(e)
Cette année encore, et pour la dixième fois, la Semaine Monde Uni se déroule en même temps dans les principales villes des cinq continents : dans les pays frappés par le tsunami, aux Etats-Unis, en Afrique, à Moscou, en Terre de Feu, au Moyen-Orient et en d’autres points chauds de la planète.
Le slogan choisi pour cette année : « Give a hand to our city » (Mettons la main à la pâte dans notre ville) montre l’engagement des « Jeunes pour un Monde Uni » (JPMU) – qui en sont
les organisateurs – pour leur ville, leur pays ou leur village. Ils sont avant tout attentifs à ceux qui sont dans le besoin et interpellent en leur faveur les institutions et les administrations locales, afin d’amener le plus grand nombre de personnes à croire que « le monde uni est possible ! ».
Les jeunes prennent le relais des ados qui viennent de terminer leur course de relais « Run4 unity », qui s’est déroulée dans 300 villes.
La Semaine Monde Uni se terminera les 15 et 16 octobre avec deux « liaisons téléphoniques planétaires » au cours desquelles les jeunes, rassemblés en une centaine de villes sur toute la planète, écouteront un message de Chiara Lubich et échangeront leurs impressions et expériences.
La Semaine Monde Uni est née il y a 10 ans. A la fin du Genfest 1995, à Rome, « une proposition nous a été lancée, à tous, aux jeunes du monde entier, aux institutions nationales et internationales, publiques et privées, à tous. Sous forme de rendez-vous : la Semaine Monde uni. Son but ? Mettre en évidence et valoriser les initiatives qui veulent promouvoir l’unité… à tous les niveaux ». Dix ans plus tard, le bilan est extrêmement positif. Toutes les éditions de cette manifestation ont bénéficié d’une grande participation en tous points de la terre.
Oct 12, 2005 | Non classifié(e)
Oct 11, 2005 | Non classifié(e)
Oct 5, 2005 | Non classifié(e)
Oct 5, 2005 | Non classifié(e)
Oct 5, 2005 | Non classifié(e)
« Faisons revivre nos villes », c’est le slogan de la course de relais internationale « Run4unity » : des ados de langues, cultures et religions différentes se sont donné rendez-vous dimanche 9 octobre entre 11 heures et midi dans des lieux symboliques de leurs pays pour demander que se réalise au plus vite la fraternité universelle. Une journée sportive, pour témoigner de l’engagement à construire un monde uni, en partant de différentes villes et en vivant la Règle d’or : « Agis avec les autres comme tu voudrais qu’on agisse envers toi », que l’on trouve dans l’évangile et dans les livres sacrés des principales religions du monde. A pied, en patins, à vélo, ils feront la course vers un lieu où existent de vives tensions ou bien un lieu symbole de paix. Une communion des biens sera réalisée entre les pays du Nord et ceux du Sud :objets qui seront redistribués à d’autres jeunes moins favorisés ou participer à des bourses d’étude pour des jeunes de pays pauvres ou en guerre.
En temps réel : Du samedi 8 octobre à 11 heures au dimanche 9 à 11 heures auront lieu des informations par radio en streaming et des liaisons téléphoniques avec Nouméa (Nouvelle Calédonie), Coimbatore (Inde), Jérusalem, Fontem (Cameroun), Buenos Aires, Sao Paolo et New York.
Du 10 au 16 octobre, les ados passeront le relais aux jeunes du mouvement des Focolari pour la Semaine Monde Uni www.mondounito.net , rendez-vous mondial, avec diverses manifestations et actions pour la paix et l’unité à tous les niveaux, pour sensibiliser l’opinion publique et les institutions à l’idéal du monde uni et réaliser des pans de fraternité.
Sep 30, 2005 | Non classifié(e), Parole di vie
Voilà une parole forte. Elle projette notre vie en Dieu en qui nous puisons lumière et courage, et nous lance au service de l’humanité. Elle répond à une question que posent à Jésus un groupe de pharisiens et quelques partisans d’Hérode. Faut-il ou non payer à l’occupant romain les taxes qu’il exige ? Si Jésus répond oui aux pharisiens, ceux-ci l’accuseront de collaborer avec l’ennemi et il perdra la confiance du peuple. S’il répond non, les partisans d’Hérode, liés à l’autorité romaine, l’accuseront de subversion et le dénonceront comme agitateur. Jésus demande alors qu’on lui présente une pièce d’argent avec laquelle on payait le tribut. De qui sont l’effigie et l’inscription ? De l’empereur, lui répond-on. S’agissant de l’empereur, reprend Jésus, rendez à César ce qui est à César. Ainsi, Jésus reconnaît implicitement la valeur des institutions. Mais la réponse de Jésus va beaucoup plus loin, indiquant ce qui est véritablement en jeu : rendre à Dieu ce qui lui appartient déjà. De même que la monnaie romaine porte l’effigie de l’empereur, le cœur de tout être humain porte, lui, l’image de Dieu : il nous a créés à son image et à sa ressemblance. Donc nous lui appartenons et c’est à lui que nous devons revenir. Lui seul doit recevoir le tribut total et exclusif de notre personne. L’essentiel n’est pas de verser l’impôt à l’empereur romain, mais de donner à Dieu sa vie et son cœur.
« Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Comment vivre cette Parole ? En ayant le sens des responsabilités et de l’engagement, en ravivant notre intérêt pour le bien commun, en respectant les lois, en agissant pour la défense de la vie, la protection des équipements collectifs : routes, édifices, moyens de transport… En abandonnant notre attitude passive pour prendre activement part à l’amélioration de notre quartier, de notre ville, de notre pays, en offrant nos idées, nos propositions, notre sens critique ; en nous engageant comme bénévoles dans les structures sanitaires et civiles ; en perfectionnant notre travail, bref en faisant tout avec compétence et amour, car c’est notre moyen de servir Jésus dans les autres. Ainsi nous contribuerons à ce que l’État et la société, répondant au dessein de Dieu sur l’humanité, soient pleinement au service de l’homme.
« Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Andrea Ferrari, employé de banque à Milan, considérait son agence comme le lieu privilégié où vivre cette Parole de vie. « Chaque matin, écrivait-il, un peu avant huit heures trente, je pointe, j’entre dans l’immeuble où sont situés les bureaux et je commence mon labeur quotidien. Mais quel travail stupide, du moins en apparence ! Je vais, je viens, je monte et descends les escaliers, j’attends devant des portes closes, je transporte des dossiers, et cela depuis tant d’années… Si je reste dans l’amour, malgré les contretemps, les travaux à recommencer… je suis sûr d’avoir fait toute ma part, car c’est Jésus qui m’a placé là. » S’adressant au Seigneur avec simplicité, il disait : « Je suis un employé de banque et je veux te servir en cette qualité… Voilà ma vie, Seigneur, je voudrais qu’elle devienne tout Amour ! » Un jour, une dame âgée qui, au guichet, s’était toujours sentie traitée par lui comme « personne » à part entière et non comme une cliente anonyme, lui apporta un panier d’œufs pour lui exprimer sa reconnaissance. Andrea est mort à l’hôpital, d’un accident de la route. Il avait 31 ans. Il s’interrogeait tout haut : « Vais-je vraiment mourir tout seul, sans voir personne ? » La sœur qui le soignait lui répondit qu’il fallait accepter la volonté de Dieu. Alors, il se remit à sourire : « Nous avons appris à la reconnaître comme notre idéal, à chaque fois qu’elle se présente, même dans les toutes petites choses, même devant un feu rouge » ajouta-t-il avec sa finesse d’esprit habituelle. Il a obéi à Dieu et c’est dans cette obéissance d’amour qu’il est retourné vers lui. Chiara Lubich
Sep 27, 2005 | Non classifié(e)
Sep 26, 2005 | Focolare Worldwide
Répondant à l’invitation du patriarche orthodoxe de Roumanie Teoctist Ier et de son synode, le congrès international annuel des évêques et responsables ecclésiastiques de différentes Églises, amis du mouvement des Focolari, s’est déroulé cette année à Bucarest, dans un pays considéré comme un pont entre l’Orient et l’Occident. Le matin du 21 septembre, c’est le patriarche en personne qui a ouvert le congrès.
Les évêques et responsables présents à Bucarest venaient de 19 pays. L’Église orthodoxe était représentée par les évêques du patriarcat œcuménique de Constantinople, des patriarcats d’Antioche et de Roumanie, de l’Église orthodoxe de Serbie, République tchèque et Slovaquie. Des représentants de l’Église syro-orthodoxe venaient de Syrie, de l’Inde et des Pays-Bas. La communion anglicane était aussi représentée (Angleterre et Italie), les Églises luthériennes d’Allemagne, Suède, Norvège, Grande-Bretagne, Roumanie et États-Unis et l’Église méthodiste (Brésil). Une dizaine d’évêques catholiques s’étaient joints à eux.
« La présence du Ressuscité au milieu de son peuple : cœur de la vie ecclésiale et point essentiel de notre témoignage commun » : c’est le titre et le thème central des réflexions du congrès. C’est le mystère de Jésus qui se rend présent comme il l’a promis, au milieu de deux ou trois réunis en son nom (cf. Mt 18,20), que les participants ont approfondi comme chemin pour la transmission de la foi à notre époque et pour avancer vers la pleine communion de l’Église du Christ. Approfondissements théologiques et spirituels, dialogue et échange d’expériences montrant l’action du Ressuscité dans la vie quotidienne ont complété le programme.
Chiara Lubich, fondatrice et présidente du mouvement des Focolari a apporté sa contribution par une conversation préenregistrée, cette présence de Jésus dans la communauté étant la spécificité de son charisme d’unité.
La rencontre avec la vie monastique, la liturgie, l’iconographie orientale, particulièrement développées en Roumanie, ont enrichi la rencontre et favorisé la communion avec l’Église roumaine orthodoxe et les autres Églises présentes en Roumanie.
Les évêques venus des autres continents ont offert eux aussi leur témoignage de communion fraternelle à ce peuple qui, par sa clameur « unitate ! unitate ! », a donné une forte impulsion à la cause de l’unité des chrétiens lors de la venue de Jean-Paul II en 1999.
Sep 26, 2005 | Focolare Worldwide
Parmi les 300 participants se trouvaient les évêques de la Conférence épiscopale catholique roumaine. Le patriarche Teoctist, qui avait ouvert ce 24e congrès le 21 septembre, y a participé à plusieurs reprises et en particulier le dernier jour, le 27. A la clôture du congrès, il a déclaré entre autre : « Nous voyons que le monde s’éloigne toujours davantage du Christ et que l’amour fait défaut (…). Je constate malheureusement que nous sommes encore loin du moment où nous pourrons témoigner ensemble que nous servons la Parole de notre Sauveur, Jésus Christ. Aimons-nous les uns les autres pour pouvoir témoigner la même pensée : c’est une parole qui nous réchauffe à chaque instant. J’ai écouté des choses très particulières ces jours-ci (…). En entendant les récits des jeunes, je pensais que ce serait très fructueux si nous aussi, les évêques, et nos Églises, nous essayions de revoir un par un, de la même façon, tous les problèmes qui nous font mal (…). Je le dis sincèrement, parce que j’ai devant moi les évêques grecs-catholiques, et dans les rapports que nous entretenons avec eux, nous Église orthodoxe roumaine, nous reconnaissons que nous sommes loin de la justice et de la vérité, et surtout de l’amour du Christ. Essayons, à l’exemple et selon les convictions de ces jeunes et de ces frères, de trouver nous aussi des voies pour résoudre les problèmes que nous avons encore. Si nous le voulons, nous pouvons y arriver ».
Sur fond de questions non encore résolues en Roumanie entre l’Église gréco catholique et l’Église orthodoxe roumaine – les problèmes liés aux biens ecclésiastiques confisqués pendant le régime communiste – les paroles du patriarche ont profondément touché les participants et rappelé la clameur populaire « unitate ! unitate ! » qui accompagna en 1999 l’accolade entre le patriarche et Jean-Paul II lors de sa visite dans le pays.
Au cours de la divine liturgie dominicale, après l’homélie, le patriarche a donné la parole au cardinal Miloslav Vlk, archevêque de Prague, principal organisateur du congrès.
La concélébration catholique dans la cathédrale Saint-Joseph a été un important signe de communion, avec la chorale catholique et celle des étudiants orthodoxes de la faculté théologique de Cluj. Les évêques catholiques sont entrés en procession dans la cathédrale avec les évêques et responsables ecclésiaux des différentes Églises. « Vous qui avez vécu parmi nous cette semaine – a dit l’archevêque de Bucarest, Mgr Joan Robu dans son homélie – vous êtes pour nous une source de vie et d’idées nouvelles. C’est pour moi une véritable espérance pour l’unité ».
Sep 22, 2005 | Non classifié(e)
Sep 22, 2005 | Non classifié(e)
« Une société de plus en plus sportive : conséquences », « sport et mirages du succès et de la richesse », « valeur éducative des modèles sportifs proposés actuellement », « bonheur à trouver dans la pratique sportive ou dans le succès ? ». Différentes questions autour du sport qui ont été au centre d’un congrès international – en cette année du sport et de l’éducation physique – sous le titre : « Sport & Joy – avec le sport authentique, c’est la joie qui gagne ».
Sportmeet for a United World, organisateur de la manifestation, veut ouvrir le dialogue dans le monde du sport sur les relations entre « activité physique, sport et bonheur », un rapprochement provocateur à une époque où vivre l’expérience du bonheur, personnel ou collectif, de façon non éphémère, semble chimérique. Spécialistes, étudiants et témoins du monde du sport ont aidé à décliner ce thème dans ses aspects sociologiques, économiques, pédagogiques et psychologiques.
Sportmeet est un réseau mondial de sportifs et de professionnels du sport animés du désir de contribuer à travers le sport à la construction d’un monde plus uni. C’est une expression du mouvement des Focolari. Prochain rendez-vous : Le 9 octobre, Sportmeet apportera sa contribution à Run4Unity, la course de relais planétaire préparée par les Juniors pour un Monde Uni, du mouvement des Focolari : 24 heures de sport pour la paix, organisée dans des dizaines de villes du monde www.run4unity.org .
Sep 18, 2005 | Focolare Worldwide
« Comme vous, la majorité des Salvadoriens est convaincue que travailler à construire une Amérique Centrale unie n’est pas une utopie, mais une aspiration inscrite dans la culture, dans l’histoire et jusque dans la configuration géographique de notre région ». Tel est le message de bienvenue du président de la république du Salvador, Elias Antonio Saco, lu à l’ouverture du grand rassemblement qui a réuni plus de 2 000 personnes dans l’amphithéâtre de la Fiera Internacional de San Salvador. Le président a rappelé l’unité culturelle précolombienne, les tentatives d’unité politique qui ont suivi l’indépendance avec la République centroaméricaine (1821-1842) et les nouvelles tentatives d’unification dans la seconde moitié du XXe siècle avec le Mercomun.
Les participants – dont de nombreux jeunes – étaient des habitants des pays d’Amérique centrale où s’est mis en place un processus d’unification pour la prise de conscience que la solution aux conflits sociaux et le renforcement de la paix ne peuvent être trouvés qu’ensemble. « Il est beaucoup question d’intégration économique, sociale et politique, mais il faut aussi travailler à l’intégration religieuse ». C’est ce qu’a souligné Rodrigo Samayoa, du parti Alianza Republicana Nacional. Cette rencontre, une première dans la région, est à l’initiative des mouvement d’Église, des communautés nouvelles et des groupes appartenant à plusieurs Églises chrétiennes, qui ont entrepris un chemin de communion pour contribuer à l’unité spirituelle de la région et du continent. Parmi les nombreuses personnalités se trouvaient des responsables politiques de partis comme ceux les anciens guérilléros du « Front Farabundo Marti pour la libération nationale » (FFMLN) et du « Front démocratique révolutionnaire », qui ont quitté il y a quelques années la voie de la violence pour celle de la politique, à la recherche de la justice sociale au Salvador. « Des rencontres comme celle-ci nous apportent spiritualité et espérance, on y donne et on y reçoit », a déclaré Violeta Mejivar, du FFMLN. Le pape Benoît XVI les a encouragés dans cette voie en envoyant un message qui a été lu par le nonce apostolique. Il a exhorté les personnes « à s’ouvrir aux dons de l’Esprit pour avancer dans cette entreprise, et à s’engager à construire un monde fidèle à Dieu, plus solidaire, plus juste et plus fraternel ». La paix, un nouveau style de vie qui favorise le dialogue et l’intégration des peuples et des cultures ; les valeurs de la famille, la solidarité avec les plus pauvres en Amérique centrale et dans le monde : ces thèmes ont été illustrés par de nombreux témoignages de mouvements : communauté Salvador del Mundo, Renouveau charismatique, Cursillos de Cristiandad, Heraldos del Evangelio, mouvement des Focolari, communauté du Christ Jeune, communauté Sant’Egidio, Encuentros conyugales, Prière et Vie et communauté du Corps du Christ. Dans son message, Chiara Lubich a brièvement décrit cette région « riche par son histoire, sa culture et ses arts – comme ceux de la civilisation Maya – mais si meurtrie par la colonisation et les guerres civiles, avec sa richesse actuelle faite de créativité et des nouvelles dimensions de la participation ». Pour y parvenir, elle propose « l’appel à l’unité » et « le défi de la fraternité ». Andrea Riccardi, de la communauté Sant’Egidio a souligné dans un message que le Salvador et d’autres pays d’Amérique ont « besoin de personnes qui font le rêve d’un monde nouveau de paix. Avec cette rencontre au Salvador, nous sentons que nous en sommes proches ».
Cette journée a été couronnée par la déclaration d’engagement en faveur de la paix et de la fraternité faite par les représentants des mouvements et communautés nouvelles et par les responsables religieux des Églises chrétiennes : Mgr Gregorio Rosa Chávez, évêque catholique auxiliaire du Salvador, l’évêque de l’Église presbytérienne anglicane Mgr Barahona, Héctor Fernández pour l’Église luthérienne, Miguel Tomás Castro de l’Église baptiste et Santiago Flores de l’Église réformée calviniste. Le mois de septembre choisi pour cette rencontre est hautement symbolique à deux titres : le 11 septembre, anniversaire de l’attentat de New York et le 15, anniversaire de l’indépendance des pays d’Amérique centrale. « Ensemble pour l’Amérique centrale » a été organisé dans le sillage de la grande rencontre européenne de mai 2004 à Stuttgart. La Journée « Ensemble pour l’Europe », qui a attiré près de 10 000 participants, avait pour objectif de donner une âme au processus d’unification du vieux continent.
Sep 15, 2005 | Non classifié(e)
Sep 15, 2005 | Non classifié(e)
Présentation du mouvement des Focolari
Son rôle dans le monde de l’art
Bonjour à tous !
C’est un grand honneur ainsi qu’une joie d’être aujourd’hui parmi vous et de représenter Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari.
Ce n’est pas simplement une profonde amitié qui lie Chiara Lubich à M. Barber, c’est un partage réciproque autour d’objectifs communs.
Dès la première journée de l’interdépendance qui s’est tenue à Philadelphie, il apparut clairement que le but général du mouvement des Focolari, l’unité de la famille humaine, pouvait constituer un solide appui aux idéaux de l’interdépendance.
L’interdépendance fraternelle souhaitée par Chiara Lubich est, dans le contexte des événements tragiques récemment vécus, un choix incontournable. Il n’y a que cela qui puisse garantir un avenir de paix. Pourtant, cette interdépendance fraternelle a besoin de l’apport de toutes les forces politiques mais aussi spirituelles et culturelles. Le titre de cette troisième journée de l’interdépendance « L’art et la culture au cœur de l’interdépendance » a été très apprécié et est la raison de ma présence parmi vous.
Dès les débuts du mouvement des Focolari (on était en pleine seconde guerre mondiale), Chiara a compris que, pour la réalisation de son grand rêve, la fraternité universelle, un rôle important revenait au monde de l’art et de la culture. En 1955 elle affirmait : « Cela a toujours été la passion de notre Mouvement dès ses débuts : crier par la vie, par les paroles et par les arts que Dieu est beauté et pas seulement vérité et bonté. »
Nous étions dans les années soixante lorsque, ballerine de la Scala de Milan, alors que je m’apprêtais à partir pour l’École du Bolchoï de Moscou, je rencontrai ce Mouvement. Un mot de Chiara m’ouvrit alors des horizons inédits : « L’artiste – disait-elle – est peut-être celui qui est le plus proche des saints. Car si les saints sont de tels prodiges qu’ils savent donner Dieu au monde, l’artiste donne, d’une certaine manière, la créature la plus belle de la terre : l’âme humaine ».
J’ai pu, au cours de ma longue carrière internationale, me rendre compte que le monde de la culture et de l’art a besoin d’une injection nouvelle de pureté. Car l’urgence de faire face aux situations internationales et la marchandisation de tout ce qui existe ont, dans bien des cas, porté atteinte à l’authentique vocation des artistes.
Je ne puis oublier ma joie en apprenant le mot de Stanislavski, le grand maître d’art dramatique russe : « L’art sert à élever l’esprit humain ». Oui, pour réaliser cela, il valait la peine de consacrer sa vie.
Dans le domaine de l’art, le mouvement des Focolari promeut des initiatives et des rencontres entre artistes de toutes tendances et cultures. Chiara reconnaît à l’artiste un « talent spirituel », une authentique vocation, mais elle lui demande de dilater son âme pour y laisser pénétrer l’amour.
Ces dernières années, nous nous occupons particulièrement des jeunes : lorsqu’ils se meuvent avec l’intention de faire passer avant leur art l’authentique amour réciproque vécu entre eux, on obtient des résultats inattendus. Cela les encourage à faire des expériences souvent à contre-courant et à construire des projets, dont certains d’envergure internationale.
La vocation artistique implique, comme l’affirma Jean-Paul II, une « responsabilité sociale » et aujourd’hui cette responsabilité doit se traduire en projets et en œuvres à même de redonner au monde l’espérance.
Au fond de son âme dilatée par l’amour pour ses frères, l’artiste doit puiser un art nouveau qui soit à même de parler à l’humanité de ses aspirations les plus profondes, pour donner au monde un « supplément d’âme » et ainsi contribuer à reporter l’homme à sa pureté, à la nostalgie d’infini et de beauté, qui est Dieu.
Liliana Cosi
Première ballerine étoile du théâtre de la Scala
Présidente de l’Associazione Balletto Classico
Sep 15, 2005 | Focolare Worldwide
« L’amour est le levier attendu pour affronter aujourd’hui le défi historique de la multiculturalité ». Un amour qui a ses racines en Dieu et « transforme les hommes et les femmes de cette terre en “citoyens du monde”, devenus capables d’offrir les valeurs qui leur sont propres comme d’apprécier et de mettre en lumière celles des autres cultures ; un amour qui ouvre ainsi à cette sagesse universelle dont le monde a besoin. L’humanité pourra alors vivre une interdépendance fraternelle, telle une unique famille qui saura aussi se donner des structures aptes à exprimer la dynamique de l’unité et de la diversité ». Tel est le cœur du message de Chiara Lubich pour la journée de l’Interdépendance qui s’est déroulée à Paris du 10 au 12 septembre.
Trois jours de manifestations culturelles et politiques pour affirmer l’interdépendance mondiale comme une stratégie citoyenne pour la justice et la paix. Parmi les participants se trouvaient Harry Belafonte, ambassadeur culturel des Nations Unies, Bernard Kouchner, cofondateur de Médecins sans Frontières, Adam Michnik, de Solidarnosc, et de nombreuses personnalités politiques. Les journées de l’Interdépendance sont nées au lendemain des attentats du 11 septembre, à l’initiative de l’intellectuel et politologue américain Benjamin Barber, professeur à l’université du Maryland, animé par la conviction qu’ « il ne suffit pas de dire non à la guerre, il faut bâtir une alternative ». L’objectif de la journée de l’Interdépendance est de préparer – notamment par des actions de formation dans les écoles – les personnes et les groupes à s’engager dans la coopération internationale et à devenir des citoyens non seulement de leur communauté et de leur pays, mais du monde interdépendant, avec la certitude que chacun peut être acteur de ce changement. Un nombre important de personnes s’est rallié à cette initiative, en Amérique et ailleurs, des personnes qui ont foi dans le multilatéralisme, dans le dialogue entre les cultures et dans la nécessité d’une citoyenneté mondiale. La première journée de l’Interdépendance s’est déroulée en 2003 à Philadelphie – la ville de l’indépendance américaine – et en même temps à Budapest et en liaison vidéo avec l’Italie, pour en souligner le caractère international. L’édition 2004 – qui s’est terminée avec la signature de la Charte européenne d’interdépendance – s’est déroulée à Rome, accueillie par le maire de Rome Walter Veltroni. Parmi les participants se trouvaient Chiara Lubich et Andrea Riccardi. Cette année, Liliana Cosi, danseuse étoile, directrice de la compagnie de Ballet classique Cosi-Stefanescu et membre du centre d’études du Mouvement des Focolari pour les disciplines artistiques, a représenté le Mouvement des Focolari à la table ronde du samedi 10, à l’université américaine de Paris.
Sep 8, 2005 | Focolare Worldwide
Sep 8, 2005 | Focolare Worldwide
La centaine de participants à la première rencontre des « Jeunes pour la paix » – tous fortement intéressés par la nouvelle vision politique et engagés dans diverses initiatives locales – s’est enrichie de 150 autres jeunes lors de la manifestation qui a conclu la journée, pour vivre tous ensemble « la pratique de la fraternité dans la ville », dans un quartier à risque de Zipaquirà (à un quart d’heure de Tocancipà) habité par l’anciens guérilléros du M-19 (mouvement du 19 avril) qui a cessé les hostilités en 1988. Quelques membres du M-19 sont maintenant engagés en politique. C’est un quartier d’une très grande pauvreté et la délinquance y est répandue. Là les jeunes avaient organisé une action très dynamique et mis les habitants dans le coup. Ils ont fait une vente de vêtements qu’ils avaient collectés auparavant, ils ont aussi fait le coiffeur, contrôlé la vue, mené une action écologique dans les rues, fait une fête pour les enfants et organisé un repas pour 2 000 personnes. Tout cela dans un climat d’amour avec la présence active de presque tous les habitants, du maire et d’un conseiller. A la fin, le sentiment commun était la certitude que la fraternité est la seule route qui mène à la paix et à l’unité et que dans le sombre tunnel de souffrance où ils vivent – au niveau social notamment – il existe une semence de vie nouvelle dans cette région.
Sep 1, 2005 | Non classifié(e), Parole di vie
Autour de l’année 50, Paul et Silas arrivent à Philippes. C’est la première fois que l’apôtre séjourne dans une ville européenne pour y annoncer l’Evangile. Les premières conversions entraînent quelques désordres dans la population païenne, au point que les magistrats décident d’expulser en secret Paul et Silas. Ceux-ci doivent invoquer leur statut de citoyens romains pour obtenir leur réhabilitation.
Malgré les oppositions rencontrées auprès des autorités et de la population, Paul, quelques années plus tard, invitera les croyants de la petite communauté chrétienne de Philippes à vivre leurs engagements civils dans la fidélité à l’Évangile. Car, si la cité des chrétiens se trouve dans les cieux, cela ne nous dispense pas de nos responsabilités dans le domaine social et politique.
Au contraire, citoyens du Royaume du Christ, nous sommes, nous chrétiens, au service de tous pour construire la cité terrestre dans la justice et l’amour.
« Menez une vie digne de l’Evangile du Christ. »
Par ces mots, Paul demande aux Philippiens de se comporter véritablement en chrétiens. On s’imagine quelquefois que l’Évangile ne résout pas les problèmes humains et que le Royaume de Dieu qu’il annonce se situe uniquement sur le plan religieux. C’est faire erreur.
Car Jésus est présent en tout chrétien si la grâce et l’amour sont en lui. C’est lui qui construit un pont, trace une route… C’est en tant qu’« autre Christ » que le baptisé peut apporter sa contribution spécifique dans tous les domaines de l’activité humaine : la science, l’art, la politique…
« Menez une vie digne de l’Evangile du Christ. »
Mais comment devenir nous-mêmes d’autres Christ pour agir efficacement sur la société ? Tout simplement en vivant le style de vie proposé par l’Evangile. La Parole de Jésus, lorsque nous l’accueillons, nous rend toujours plus conforme à ses pensées, à ses sentiments, à son enseignement. Elle éclaire chacune de nos activités, elle redresse et corrige chaque expression de notre vie.
Y pensons-nous assez ? La vie de la Parole fera de nous d’autres Christ. Notre vie, comme la sienne, sera au service des autres, nous construirons la fraternité en vivant l’amour. Car toutes les paroles de l’Evangile se résument dans l’amour envers Dieu et le prochain. La vie de chaque parole nous conduit toujours à aimer.
Cela vaut-il la peine de parler une fois de plus d’amour ? Faut-il encore souligner cet aspect ? Bien sûr que oui ! Car notre « vieil homme » ne demande qu’à se replier sur lui-même, qu’à cultiver ses propres intérêts, qu’à oublier ceux qui nous entourent, qu’à rester indifférent au bien commun.
Ravivons donc en notre cœur la flamme de l’amour. Elle nous donnera des yeux neufs pour regarder autour de nous, pour voir comment intervenir afin d’améliorer notre société. L’amour nous inspirera les décisions à prendre et nous donnera le courage de tenir bon jusqu’au bout.
« Menez une vie digne de l’Evangile du Christ. »
C’est ainsi qu’a vécu Ulysse Caglioni, qui passa sa vie en Algérie au milieu de chrétiens et de musulmans, en témoignant simplement l’amour évangélique. Il n’a pas vécu pour lui-même, mais d’abord pour ses frères et sœurs. Il aimait chacun d’un amour tout particulier. Il partageait avec tous les joies, mais aussi les souffrances de toute la période qui suivit l’Indépendance.
Dans les années 90, le pays fut déchiré par une vague de terreur qui n’épargna personne parmi la population algérienne majoritairement musulmane, mais aussi dans la petite communauté chrétienne d’origine étrangère. Avec d’autres amis chrétiens, Ulysse décida de ne pas retourner en Italie, son pays natal.
À un journal, il déclara : « Je suis resté des années en Algérie quand tout allait bien. Maintenant que la situation est devenue dangereuse, partir serait pour moi contraire au message de l’Evangile. »
Il y a deux ans, une maladie l’emporta. Ses amis musulmans donnèrent ce témoignage : « Il y avait un tel amour entre nous que chaque événement était partagé par nous tous. Il a été un pont, un lien entre le christianisme et l’islam. Dans un climat d’intolérance, il nous a appris à écouter, à penser sans préjugés. Il nous a appris à tout faire par amour, à être l’amour. »
Chiara Lubich
Août 30, 2005 | Non classifié(e)
Août 25, 2005 | Non classifié(e)
Août 25, 2005 | Focolare Worldwide
La Providence divine a voulu que mon premier voyage pastoral en dehors d’Italie ait comme objectif précisément mon pays d’origine et se déroule à l’occasion de la grande rencontre des jeunes du monde, vingt ans après l’institution de la Journée mondiale de la Jeunesse, voulue avec une intuition prophétique par mon inoubliable prédécesseur. L’étreinte spirituelle avec les jeunes participant à la Journée mondiale de la Jeunesse a commencé dès mon arrivée à l’aéroport de Cologne/Bonn et elle est devenue toujours plus riche d’émotions en parcourant le Rhin, de l’embarcadère de Rodenkirchenerbrücke jusqu’à Cologne, escorté par cinq autres embarcations représentant les cinq continents. L’arrêt en face du quai du Poller Rheinwiesen, où attendaient déjà plusieurs milliers de jeunes avec lesquels j’ai eu la première rencontre officielle, opportunément appelée « fête d’accueil » et qui avait pour devise les paroles des Rois Mages « Où est le roi des Juifs qui vient de naître? » (Mt 2, 2a) a ensuite été particulièrement belle. Ce sont précisément les Mages qui ont été les « guides » de ces jeunes pèlerins vers le Christ, adorateurs du mystère de sa présence dans l’Eucharistie. Il est particulièrement significatif que tout cela ait eu lieu alors que nous nous approchons de la conclusion de l’Année eucharistique voulue par Jean-Paul II! « Nous sommes venus l’adorer »: le thème de la rencontre a invité chacun à suivre idéalement les Rois Mages, et à accomplir avec eux un voyage intérieur de conversion vers l’Emmanuel, le Dieu avec nous, pour le connaître, le rencontrer, l’adorer, et, après l’avoir rencontré et adoré, repartir ensuite en ayant dans notre âme, au plus profond de nous-mêmes, sa lumière et sa joie.
A Cologne, les jeunes ont eu à plusieurs reprises l’occasion d’approfondir ces importantes thématiques spirituelles et ils se sont sentis poussés par l’Esprit Saint à être des témoins enthousiastes et cohérents du Christ, qui dans l’Eucharistie, a promis de rester réellement présent parmi nous jusqu’à la fin du monde. Je repense aux divers moments que j’ai eu la joie de partager avec eux, en particulier la veillée du samedi soir et la célébration de conclusion du dimanche. Des millions d’autres jeunes de tous les lieux de la terre se sont unis à ces manifestations suggestives de foi grâce aux providentielles liaisons radio-télévisées. Mais je voudrais à présent réévoquer une rencontre particulière, la rencontre avec les séminaristes, des jeunes appelés à suivre personnellement de manière plus radicale le Christ, Maître et Pasteur. J’avais voulu qu’un moment spécifique leur soit consacré, également pour souligner la dimension vocationnelle typique des Journées mondiales de la Jeunesse. De nombreuses vocations au sacerdoce et à la vie consacrée sont nées, au cours de ces vingt années, précisément durant les Journées mondiales de la Jeunesse, occasions privilégiées lors desquelles l’Esprit Saint fait ressentir avec force son appel. Dans le contexte riche d’espérance des Journées de Cologne, la rencontre œcuménique avec les représentants des autres Eglises et Communautés ecclésiales trouve harmonieusement sa place. Le rôle de l’Allemagne dans le dialogue œcuménique est important, que ce soit en raison de la triste histoire des divisions ou de son rôle significatif joué sur le chemin de la réconciliation. Je souhaite que le dialogue, en tant qu’échange réciproque de dons et pas seulement de paroles, contribue en outre à faire grandir et mûrir cette « symphonie » ordonnée et harmonieuse qu’est l’unité catholique. Dans cette perspective, les Journées mondiales de la Jeunesse représentent un « laboratoire » œcuménique fructueux.
Et comment ne pas revivre avec émotion la visite à la Synagogue de Cologne, où a son siège la plus ancienne communauté juive en Allemagne? Avec nos frères juifs, nous avons rappelé la Shoah, et le 60e anniversaire de la libération des camps de concentration nazis. En outre, nous fêtons cette année le 40e anniversaire de la Déclaration conciliaire Nostra aetate, qui a inauguré une nouvelle ère de dialogue et de solidarité spirituelle entre les juifs et les chrétiens, ainsi que d’estime pour les autres grandes traditions religieuses. Parmi celles-ci, une place particulière est occupée par l’islam, dont les fidèles adorent l’unique Dieu et se réfèrent volontiers au patriarche Abraham. C’est pour cette raison que j’ai voulu rencontrer les représentants de plusieurs Communautés musulmanes, auxquels j’ai exprimé les espérances et les préoccupations du moment historique difficile que nous vivons, souhaitant que soient extirpés le fanatisme et la violence et que l’on puisse collaborer ensemble pour défendre toujours la dignité de la personne humaine et protéger ses droits fondamentaux.
Chers frères et sœurs, du cœur de la « vieille » Europe, qui au siècle dernier, a connu d’horribles conflits et des régimes inhumains, les jeunes ont reproposé à l’humanité de notre temps le message de l’espérance qui ne déçoit pas, car elle est fondée sur la Parole de Dieu qui s’est fait chair en Jésus Christ, mort et ressuscité pour notre salut. A Cologne, les jeunes ont rencontré et adoré l’Emmanuel, le Dieu avec-nous, dans le mystère de l’Eucharistie et ils ont mieux compris que l’Eglise est la grande famille à travers laquelle Dieu forme un espace de communion et d’unité entre chaque continent, culture et race, une famille plus grande que le monde, qui ne connaît pas de limites ni de frontières, en quelque sorte une « grande communauté de pèlerins » qui avancent avec le Christ, guidés par Lui, étoile radieuse qui illumine l’histoire.
Jésus se fait notre compagnon de voyage dans l’Eucharistie, et dans l’Eucharistie – comme je le disais dans l’homélie de la célébration de conclusion, en empruntant à la physique une image bien connue – il apporte la « fission nucléaire » au cœur le plus caché de l’être. Seule cette intime explosion du bien qui vainc le mal peut donner vie aux autres transformations nécessaires pour changer le monde. Jésus, le visage de Dieu miséricordieux pour chaque homme, continue d’éclairer notre chemin comme l’étoile qui guida les Rois Mages, et il nous remplit de sa joie. Nous prions donc afin que les jeunes emportent avec eux, en eux, de Cologne la lumière du Christ qui est la vérité et l’amour et qu’ils la diffusent partout. Je suis certain que, grâce à la force de l’Esprit Saint et à l’aide maternelle de la Vierge Marie, nous pourrons assister à un grand printemps d’espérance en Allemagne, en Europe et dans le monde entier.
Août 22, 2005 | Focolare Worldwide
Août 17, 2005 | Non classifié(e)
Dès que Chiara Lubich a appris la mort dramatique du frère Roger Schutz, elle a adressé une lettre à la communauté de Taizé :
« Bouleversés par la nouvelle de la disparition soudaine et absurde du frère Roger Schutz que nous aimions beaucoup, nous nous unissons dans la douleur et dans la prière à toute la communauté de Taizé.
Sa vie toute donnée à Dieu et à son prochain a été couronnée par la palme du martyre.
Frère Roger a été un constructeur de paix, un prophète d’espérance et de joie. “Dieu nous veut heureux” m’écrivait-il il y a environ deux mois, et nous pensons qu’il est maintenant dans la plénitude de la joie au sein de la Trinité.
Soyez sûrs que nous sommes particulièrement proches de vous en cette circonstance. Maintenant que le frère Roger a rejoint le ciel, nous souhaitons que perdure l’amitié qui, pendant quarante ans, nous a profondément liés à lui et à la communauté de Taizé. »
Août 16, 2005 | Non classifié(e)
Août 13, 2005 | Non classifié(e)
Août 11, 2005 | Non classifié(e)
Août 10, 2005 | Focolare Worldwide
Août 4, 2005 | Focolare Worldwide
Août 4, 2005 | Non classifié(e)
Août 4, 2005 | Focolare Worldwide
Août 4, 2005 | Non classifié(e)
Juil 31, 2005 | Non classifié(e), Parole di vie
Il fait nuit. Les vents contraires rendent difficile la traversée du lac de Tibériade. La barque est ballottée par la tempête. Cette situation, les disciples l’avaient déjà connue ; mais le Maître se trouvait alors avec eux à bord, tandis que cette fois, il est resté à terre, priant sur la montagne.
Cependant Jésus ne les laisse pas seuls dans la tempête. Descendant de la montagne, il va à leur rencontre, marchant sur les eaux, et il cherche à leur redonner courage : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ! ». S’agit-il bien de lui ou d’une illusion ? Dans le doute, Pierre demande une preuve : qu’il puisse, lui aussi, marcher sur les eaux. Jésus l’appelle à lui. Pierre sort de la barque, mais le vent lui fait peur et il commence à s’enfoncer. Jésus lui tend alors la main en lui disant :
« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Ces paroles, Jésus continue de nous les adresser lorsque nous nous sentons seuls et désarmés dans les tempêtes qui bouleversent notre vie. Il peut s’agir de maladies, de douloureuses situations familiales, de violences, d’injustices… Le doute s’infiltre alors dans notre cœur, la révolte aussi peut-être… « Pourquoi Dieu ne voit-il pas ce qui se passe, ne m’écoute-t-il pas, n’intervient-il pas ? Ce Dieu d’amour en qui nous avons cru, n’était-il donc qu’un fantasme, une illusion ? »
Comme aux disciples apeurés et incrédules, Jésus continue de nous répéter : « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur ! » À l’époque il était descendu de la montagne pour les soutenir dans le danger ; aujourd’hui le Ressuscité intervient encore dans notre vie. Marchant à côté de nous, il se fait notre compagnon de route. Il ne nous laisse jamais seuls dans les épreuves : il est là pour les vivre avec nous. Y croyons-nous assez ? C’est pourquoi il nous redit :
« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Un reproche, ces paroles ? Non, plutôt une invitation à raviver en nous la foi. L’Évangile nous rapporte de nombreuses promesses de Jésus, par exemple : « Demandez et vous obtiendrez »; « Cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné par surcroît »; et ceux qui auront tout laissé pour lui recevront le centuple en cette vie et, en partage, la vie éternelle.
On peut tout obtenir, mais en croyant. Nous pouvons tout attendre si nous croyons à l'amour de Dieu.
Or, bien souvent, nous nous agitons comme si tout dépendait de nous dans la vie, tels des orphelins sans Père. Tout comme Pierre, nous voyons davantage la menace des flots agités que la présence de Dieu qui nous prend par la main.
Bien sûr, en nous arrêtant pour analyser tout ce qui nous préoccupe, nous sombrons dans la peur et le découragement. Mais justement nous ne sommes pas seuls ! Croyons-le ! Quelqu’un prend soin de nous et c’est lui que nous devons regarder ! Même s’il nous semble absent, il reste proche. Croyons en lui, faisons-lui confiance, confions-nous à lui.
Quand notre foi est éprouvée, luttons, prions, comme Pierre qui s’écrie : « Seigneur, sauve-moi ! » ou encore comme les disciples, dans une situation semblable : « Maître, cela ne te fait rien que nous mourions ? » Son amour infini ne nous manquera jamais. Confions-lui ce qui nous pèse. Il s’en chargera.
« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Jean-Louis était un jeune de « peu de foi ». À la différence des autres membres de sa famille, tous chrétiens, il doutait de l’existence de Dieu. Il vivait à Man, en Côte d’Ivoire, avec ses jeunes frères et sœurs, loin de leurs parents.
Quand la ville est envahie par les rebelles, quatre hommes pénètrent dans leur maison pour tout piller et, voyant sa belle carrure d’athlète, ils veulent enrôler le jeune de force. En vain ses jeunes frères les supplient de le leur laisser.
Les rebelles sont sur le point de sortir avec Jean Louis, quand leur chef change soudain d’avis et décide de le laisser. Puis il murmure à l’oreille de la sœur aînée : « Partez le plus vite possible, demain nous allons revenir… » et il lui indique le sentier à prendre.
Les jeunes se demandent s’il s’agit d’un piège. Ils partent à l’aube sans un sou en poche, mais avec un brin de foi. Ils parcourent 45 km ; puis quelqu’un leur paie le voyage dans un camion qui va vers la maison de leurs parents. En route, des inconnus les hébergent et leur donnent à manger. Au poste frontière, personne ne contrôle leurs papiers et ils parviennent à leur maison.
« Ils n’étaient pas en bonne condition physique, mais bouleversés par l’amour de Dieu » raconte la maman.
Et la première chose que fait Jean Louis est de demander où se trouve l’église. Et il dit à son père : « Papa, ton Dieu, il est drôlement fort ! ».
Chiara Lubich
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