Déc 29, 2021 | Non classifié(e)
Une collecte de fonds extraordinaire est en cours pour soutenir les populations des Philippines touchées, entre le 16 et le 17 décembre, par le super-typhon Odette-Rai. Ci-dessous toutes les indications pour envoyer des contributions par le biais des ONG Action pour un Monde Uni (AMU) et Actions Familles Nouvelles (AFN). « Je viens de rentrer en Italie après avoir quitté Cebu et j’ai reçu moi aussi des nouvelles sporadiques via Messenger, raconte Alessandra Emide, responsable des programmes de Bukas Palad Cebu Foundation – car, pour le moment, il n’est pas facile d’accéder à l’internet dans ces régions. Les dégâts les plus importants ont été enregistrés dans les îles Visayas, l’archipel situé au centre du pays et dont la capitale est Cebu. » Dix jours après le passage du super typhon Odette-Rai, comme il a été rebaptisé, les chiffres sont impressionnants : selon le principal coordinateur humanitaire des Nations unies aux Philippines, M. Gustavo Gonzalez, depuis que la tempête s’est abattue sur l’archipel, quelque 2 millions de personnes ont été touchées par la catastrophe et au moins 300 sont mortes, mais ce nombre risque d’augmenter car toutes les victimes n’ont pas été officiellement signalées ; les inondations sont très étendues et de nombreux glissements de terrain ont balayé des maisons. Avec 300 000 personnes évacuées au moment où le super typhon frappait les régions centrales des Philippines, les besoins immédiats et prioritaires incluent nourriture, eau potable, tentes, carburant, kits d’hygiène, médicaments et services de protection. Alessandra ajoute que le principal problème est que les lignes électriques sont complètement détruites et que, de ce fait, l’approvisionnement en eau est bloqué. Les personnes doivent faire la queue pour se procurer de l’eau et le manque d’électricité rend les communications, les transports et l’approvisionnement très difficiles.
Les produits de première nécessité sont épuisés dans les supermarchés, l’essence se fait rare et son prix flambe, sans parler des énormes dégâts subis par les habitations, dont beaucoup ont été complètement rasées. « Même le centre des Focolari de Bukas Palad, sur l’île de Cebu, où je travaille, poursuit Alessandra, a été endommagé : vitres, portes et fenêtres brisées, arbres tombés et, malgré cela, il héberge des familles qui ont tout perdu. Les autorités locales prévoient qu’il faudra un mois pour commencer à rétablir le courant et l’eau ; en attendant, nous nous activons pour faire parvenir aux familles des conteneurs d’eau potable, des torches solaires et des piles rechargeables, du riz et des denrées alimentaires de longue conservation. » Gio Francisco raconte qu’avec les secouristes, les Jeunes pour un Monde Uni des Philippines (Y4UW PH) ont concentré leurs efforts sur quatre des six régions les plus touchées, dont la province de Cebu où se trouve Bukas Palad. Jusqu’à présent, les JPMU ont collecté des fonds pour fournir des centaines de lots de nourriture et d’eau aux familles des zones les moins accessibles. Il s’agit d’une de première urgence, mais elle ne sera pas suffisante. « Les familles devront se remettre sur pied et au travail – explique Gio Francisco -, en particulier les nombreuses personnes qui dépendent de l’agriculture et de la pêche. Les embarcations des pêcheurs ont été détruites. Les agriculteurs ont perdu leurs récoltes. Imaginez, une ville connue pour ses plantations de bananes, a vu disparaître jusqu’au dernier plant. » Le Centre de coordination des opérations d’urgence du Mouvement des Focolari a lancé une collecte de fonds extraordinaire pour soutenir les populations philippines touchées et aider à la reconstruction. Il est possible de faire un don sur les comptes bancaires suivants : Action pour un Monde Uni ONLUS (AMU) IBAN : IT 58 S 05018 03200 000011204344 à Banca Popolare Etica Code SWIFT/BIC : CCRTIT2T Actions Familles Nouvelles ONLUS (AFN) IBAN : IT 92 J 05018 03200 000016978561 à Banca Popolare Etica Code SWIFT/BIC : CCRTIT2T84A Motif du versement : Urgence typhon Philippines
Stefania Tanesini
Déc 29, 2021 | Non classifié(e)
Une initiative qui associe l’envie d’agir et les nombreux besoins du monde. C’est cette volonté qui a suscité la création en 2016 de “Milonga”, un programme international de bénévolat interculturel et fraternel.
Une nouvelle occasion, une proposition renouvelée pour apporter de l’aide là où elle est nécessaire. C’est la mission que “Milonga” remplit encore aujourd’hui, 5 ans après sa fondation. Née de la contribution de New Humanity, de Jeunes Pour Un Monde Uni et du Réseau Latino-américain d’organisations sociales inspirées par le charisme de l’unité, avec la collaboration de Sociedade Movimento dos Focolares-Brazil, Sumà Fraternidad et Promoción Integral de la Persona, cette plateforme humanitaire internationale est le résultat d’un désir de plus en plus répandu chez les jeunes de vivre des expériences sociales globales. Les premiers volontaires sont partis en 2016 vers des destinations en Bolivie et au Brésil. Par la suite, plus de 200 jeunes leur ont emboîté le pas, traversant les frontières pour offrir leur temps, leurs talents et leurs compétences professionnelles. Une contribution, modeste mais importante, à la lutte contre les inégalités dans le monde. Mais quelle est la particularité de “Milonga” par rapport à d’autres programmes de volontariat ? Pour Virginia Osorio (uruguayenne), membre de l’équipe de coordination, « la Milonga a été l’occasion de mettre en réseau différents acteurs et de créer ainsi un système différent de coopération internationale, qui place la fraternité au centre, dans lequel le service est renforcé par l’interculturalité et la formation à la citoyenneté mondiale et locale, tissant des liens non seulement du nord au sud, mais dans toutes les directions. » C’est ainsi que des jeunes âgés de 21 à 35 ans travaillent encore en synergie avec les ONG qui œuvrent chaque jour dans les différentes périphéries de la planète. Marco Provenzale, d’Italie, déclare : « Pour ces raisons, le programme porte le nom d’une danse latino-américaine aux racines africaines et joue avec l’acronyme ONG : Mille ONG en action. » Les communautés et les Cités pilotes du mouvement des Focolari ont également rejoint cette initiative en tant qu’espaces significatifs d’action et de formation pour des jeunes motivés et désireux de s’engager dans la société. Au cours de ces cinq années, “Milonga” a pu constater à quel point ce parcours a marqué la vie de nombreux jeunes. « L’expérience qu’ils vivent les uns avec les autres les fait réfléchir sur le rôle que chacun joue en tant que citoyen du monde », poursuit Virginia Osorio, « et les incite à vouloir agir sur place, là où naît la souffrance. » En plus des nombreuses personnes qui se sont portées volontaires pour être présentes au fil des ans, pendant la pandémie, plus d’une centaine ont vécu une expérience interculturelle virtuelle. Elles ont ainsi pu soutenir des actions telles que la collecte de fonds, l’aide aux écoliers, la préparation d’examens, la pratique de différentes langues et bien plus encore. Antonella, une jeune femme originaire d’Argentine, a fait du bénévolat virtuel au Brésil et se prépare à le faire enfin à titre : « Avant, je ne participais pas à ce genre de choses. Aujourd’hui, si je ne fais rien de concret, je me sens vide. Mon expérience avec la Milonga a fait naître en moi cette nouvelle conscience. »
Janeth Lucía Cárdenas et l’équipe de MilONGa
(assistante sociale, engagée dans Milonga et le projet de communication globale)
Déc 28, 2021 | Non classifié(e)
Dans l’Incarnation, le regard de Dieu a révélé à Marie que sa petite et fragile humanité servait son plan de salut. L’Avent peut être l’occasion pour nous tous de recommencer à vivre la plus belle des expériences : se sentir regardés par Dieu et se laisser conduire par Lui, comme Marie, pour ensuite affronter chaque jour avec une joie profonde dans le cœur et un chant de louange sur les lèvres. Retour à la vie Un de mes amis, qui s’occupe de la réinsertion d’anciens détenus, avait proposé à notre communauté religieuse d’accueillir l’un d’entre eux pendant quelques mois, presque à la fin de sa peine. Pietro, c’était son nom, s’est avéré être un expert dans l’entretien des encadrements de fenêtres et infatigable dans la réparation de tout ce qui était nécessaire. Une véritable bénédiction pour nous qui, faute de moyens financiers, n’avions même pas le temps de faire certains travaux. Un soir, après le dîner, dans le jardin, Pietro commence à s’ouvrir : « Je suis reconnaissant non seulement de l’hospitalité que j’ai reçue, mais aussi du respect que vous me portez. Les ex-prisonniers sont souvent considérés comme des pestiférés et les gens les tiennent à distance. Pourtant, la réinsertion serait le seul médicament capable de guérir certaines blessures. » Avant de partir, il a laissé une note : « Merci. Maintenant, je peux retourner dans la société parce que je sais que moi aussi j’ai quelque chose à donner. » (F. di O. – Italie) Comme le fils prodigue Lorsqu’un sans-abri appelé A. s’est confié à moi, me disant pourquoi il avait été réduit à un tel état de misère, j’ai cru revoir en lui le fils prodigue de la parabole, aspirant à racheter sa liberté. Lorsque je lui ai demandé de se présenter à sa famille, sa première réaction a été un refus, car il était impossible de leur montrer ce qu’il était devenu. La simple idée de se présenter devant ses frères et sœurs, tous “performants” et à la vie bien remplie, augmentait son humiliation. Et pourtant – lui ai-je rappelé à ce moment-là – ils n’avaient pas cessé de l’aimer, de l’attendre. Il n’a pas répondu et est resté silencieux. A. est réapparu quelques jours plus tard. Cette fois, il a demandé mon aide pour acheter un billet d’avion et rentrer dans son pays. Sans hésiter, je lui ai fourni l’argent nécessaire. Peu de temps après, il m’a dit : « C’est exactement comme tu me l’avais dit. Permettre à mes proches d’éprouver une grande joie en me serrant à nouveau dans leurs bras a été le plus beau cadeau que je pouvais leur faire. Merci de me rappeler pourquoi je suis ici. » (J.G. – Espagne) Par la main À la suite d’un AVC, je me suis retrouvé paralysé du côté gauche. Soudain, ma vie a changé. J’étais également découragé par les dérangements que je causais à la petite entreprise que je venais de lancer, à ma famille et à mes enfants en pleine adolescence. J’ai dû m’entraîner pendant longtemps pour accepter un nouveau mode de vie. Cependant, alors que le monde s’effondrait, j’ai vu s’ouvrir des dimensions que j’avais négligées et mal appréciées auparavant : la vie de foi. Je n’avais pas prié depuis des années. Ayant reconnu ma fragilité, j’ai spontanément recommencé à prier, non pas avec des mots appris au catéchisme, mais dans le dialogue. J’ai réappris à converser avec Dieu. Pendant ce temps, le traitement a continué. À un certain moment, à ma grande surprise, j’ai récupéré toutes mes fonctions motrices. Maintenant que je suis en convalescence, je peux dire que l’amour de Dieu a voulu me plonger pleinement dans la vie et non superficiellement. Il m’a pris par la main et je me suis accroché à Lui. C’est ce que j’ai fait. (D.A. – Argentine)
Publié sous la direction de Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n°4, novembre-décembre 2021)
Déc 27, 2021 | Non classifié(e)
En ce temps de Noël, la Parole de Vie de décembre 2021 nous invite à vivre les paroles dédiées à Marie : « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » (Lc 1,45). Le texte qui suit est dédié aussi à la Mère de Dieu ; Chiara Lubich nous y invite à avoir, comme Marie, une totale disponibilité pour croire et mettre en pratique ce que le Seigneur a annoncé. En Marie, il existe un lien étroit entre foi et maternité, fruit de l’écoute de la Parole. Et Luc suggère ici quelque chose qui nous regarde également. Plus loin dans l’Évangile, Jésus dit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique» (Lc 8,21) En anticipant presque ces paroles, Élisabeth, poussée par l’Esprit Saint, nous annonce que tout disciple peut devenir la ‘’mère’’ du Seigneur, à condition qu’il croie en la Parole de Dieu et qu’il la vive. […] Après Jésus, Marie est celle qui a su dire ‘’oui’’ à Dieu le plus parfaitement. Là réside l’essentiel de sa sainteté et de sa grandeur. Et si Jésus est le Verbe, la Parole incarnée, Marie, par sa foi en la Parole, est Parole vécue, tout en restant une créature comme nous, semblable à nous. Le rôle de Marie en tant que mère de Dieu est admirable et grandiose. Mais Dieu n’appelle pas seulement la Vierge à engendrer le Christ en elle. Même si c’est d’une manière différente, chaque chrétien a le même devoir : celui d’incarner le Christ, jusqu’à redire comme saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est Christ qui vit en moi » (Ga 2,20). Mais comment réaliser cela ? En prenant vis-à-vis de la Parole de Dieu l’attitude de Marie, celle d’une totale disponibilité. Croire donc, avec Marie, que se réaliseront toutes les promesses contenues dans la Parole du Christ, et affronter, comme elle, si nécessaire, le risque de l’absurde que la Parole comporte quelquefois. Celui qui croit à la Parole voit s’accomplir des choses grandes ou petites, mais toujours merveilleuses.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, préparé par Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Cittá Nuova, 2017, p. 610-612)
Déc 25, 2021 | Non classifié(e)
Accueillir l’enfant Jésus depuis la grotte froide de nos cœurs ; donner l’hospitalité à cette Lumière qui n’avait pas trouvé de place ailleurs et qui décida de briller sur nous, faisant toutes choses nouvelles. Igino Giordani, en quelques mots, nous parle de Noël. Jésus est né dans une étable, pour nous montrer qu’il peut aussi naître dans notre cœur, qui n’est pas un lieu différent. Et quand il naît dans notre cœur, comme dans la grotte, les anges se lèvent pour chanter, la lumière resplendit dans la nuit et la paix pleut sur la terre. Jésus, avec son Noël, a déclenché une Révolution : il a sorti l’homme des étables et l’a élevé jusqu’aux étoiles. Esclave du plus fort, il en a fait son frère, son égal. On ne peut tout réduire à des chansonnettes et à des bougies. On ne se moque pas de Dieu. Notre Père qui est aux cieux réclame notre pain sur terre. C’est clair : l’action de ceux qui veulent nous faire redevenir des esclaves se poursuit ; reprendre notre liberté. Et ce, avec des pressions de diverses natures (…). Nous renonçons à la liberté et nous renonçons à la charité : ainsi, nous vivons selon la chair et, au lieu d’être les serviteurs volontaires de notre frère, nous devenons ceux qui l’exploite. En revanche, telle est la loi, telle est la justice : traite ton frère comme tu me traites. Service réciproque, où justice et charité ne font qu’un. C’est Dieu qui vit en nous : le Verbe – la Raison – qui s’incarne parmi nous, et fait fleurir sur les étables les étoiles.
Igino Giordani, « La Via », 24.12.1949
Déc 22, 2021 | Non classifié(e)
La Présidente du mouvement des Focolari a rencontré les Gen, les jeunes du mouvement, et présente à tous ses vœux pour les prochaines festivités. https://www.youtube.com/watch?v=5_cwCwmr-Lc
Déc 22, 2021 | Non classifié(e)
Lorna Gold, présidente du mouvement Laudato Si’, et Martin Palmer, fondateur et président de Faith Invest, expliquent comment les grandes religions du monde peuvent être un moteur pour la société civile en matière de changement climatique. Pendant la conférence de la COP26, les chefs religieux présents ont pris part à divers événements qui étaient des occasions de compréhension mutuelle et de dialogue. Parmi ceux-ci, un événement organisé à la mosquée et un autre organisé par le mouvement des Focolari. Martin Palmer (Angleterre) a passé toute sa vie professionnelle à s’engager auprès des principales religions du monde sur les questions environnementales. Tout a commencé en 1986, lorsque le prince Philip (le duc d’Édimbourg) – qui était le président international du Fonds mondial pour la nature (WWF) – lui a demandé de réunir les représentants de cinq des principales religions du monde afin d’examiner la manière dont ces religions comprennent leur place dans la nature. Ils ont créé un programme complet visant à amener les religions à travailler avec les principaux groupes environnementaux, les Nations unies, la Banque mondiale et d’autres organismes. Lorna Gold est vice-présidente du Global Catholic Climate Movement et présidente du Mouvement Laudato Si’. Elle coordonne leur travail sur l’action climatique au sein des communautés de foi et a mené le travail pour que l’Église catholique en Irlande et dans le monde entier se désinvestisse des combustibles fossiles. Lors de nos entretiens, nous avons abordé de nombreux sujets concernant la COP26, la crise climatique et la situation actuelle… Bien entendu, il n’a pas été possible de tout inclure dans le service diffusé lors de la Téléconférence. Par exemple, Martin Palmer a parlé de la période particulière que nous traversons en disant : « Je pense que nous sommes à l’aube d’un grand changement. Au lieu d’attendre que les gouvernements donnent l’exemple, c’est la société civile, les jeunes et les moins jeunes qui le font. Je travaille sur ce sujet depuis 40 ans. Je pense à l’essor des organisations de femmes qui n’existaient tout simplement pas en 1997. Je pense à l’ensemble du rôle des populations autochtones, des communautés religieuses, des ONG et du monde de l’éducation. Je vois que nous sommes maintenant à un tournant. Il y a encore beaucoup de gens qui pensent que si nous protestons, nous pouvons influencer les gouvernements … Je dois dire que je n’y crois pas ». « Les croyants rencontrent le monde financier, le monde de l’éducation et ils disent : comment pouvons-nous créer des partenariats ? Là où nous avons de l’argent, nous pouvons exercer une influence. Nous avons les structures. Nous avons les moyens de générer le changement… ». Ensuite, nous avons eu un échange très intéressant avec Lorna Gold sur ce qu’elle a appelé « l’anxiété climatique », où elle a déclaré : « Je pense que c’est quelque chose auquel nous allons tous être confrontés à un degré ou à un autre, parce qu’une fois que tu acceptes qu’il y a une crise climatique et que tout ne sera plus aussi rose à l’avenir – comme nous l’aurions peut-être voulu – la perspective d’un monde uni est assez éloignée si le changement climatique ne peut être résolu… ». « (…) J’essaie de gérer cette anxiété. L’un des moyens est de passer du temps dans la nature. La nature est une grande guérisseuse. Être en plein air, méditer dans la nature, trouver Dieu dans la création. Cela te fait comprendre que la nature est assez résistante. Nous la voyons se régénérer tout autour de nous ». « Je crois vraiment que le moment que nous vivons est une crise, mais il peut aussi être un kairos. Un kairos, comme le dit le pape François, est une occasion, un moment, un instant opportun pour repenser, pour se convertir, pour subir cette profonde conversion écologique et commencer à avancer dans une direction différente ». https://www.youtube.com/watch?v=cX6R-InbSb8
Déc 20, 2021 | Non classifié(e)
Dans ce passage, Chiara Lubich nous invite à partager avec le prochain, lui donnant ce qui lui manque pour avoir une vie digne. C’est la meilleure façon de nous préparer à Noël, que nous fêterons dans quelques jours. […] La conversion du cœur, demandée pour aller à la rencontre de Jésus, ne consiste pas en belles paroles ni en élans sentimentaux. Elle consiste à faire la volonté de Dieu et surtout à aimer notre prochain, à être concrètement solidaire avec lui, à partager avec lui nos biens, lorsqu’il manque du nécessaire : nourriture, vêtements, logement, assistance, etc. C’est ce que Jésus enseignera plus tard. Car la vie chrétienne ne demande pas principalement de faire de longues prières ni des pénitences exténuantes ; elle n’exige pas non plus de changer de métier — à moins que celui-ci ne soit mauvais en soi — mais elle demande de vivre, dans l’activité ou dans l’état de vie qui est le nôtre, l’amour du prochain. « Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. » […] Nous sommes dans le mois où l’on célèbre la fête de Noël. Noël, pour l’Église, n’est pas la simple commémoration d’un événement du passé. C’est la célébration d’un mystère toujours présent, toujours actuel : la naissance de Jésus en nous et au milieu de nous. Comment alors nous préparer à Noël ? Comment faire en sorte que Jésus naisse ou renaisse en nous et parmi nous ? En aimant concrètement. Soyons attentifs à ce que notre amour du prochain ne s’arrête pas aux déclarations ou aux sentiments, mais qu’il passe toujours à l’action, aux réalisations, petites ou grandes.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, préparé par Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Cittá Nuova, 2017, p. 422-423)
Déc 17, 2021 | Non classifié(e)
Le 6 novembre 2021 a été inauguré le cycle de leçons du nouveau cours de l’Université Populaire Mariale (UPM) du mouvement des Focolari, qui s’intitule cette année « Là où l’homme est seul avec Dieu : la conscience »2. Catherine Belzung, neuroscientifique, et Emanuele Pili, conférencier, sont les intervenants de la deuxième leçon et répondent à quelques questions.
« La conscience est le noyau plus secret et le sanctuaire de l’homme, là où il est seul avec Dieu dont la voix résonne dans l’intimité ». Ces mots, que l’on trouve dans la Constitution pastorale Gaudium et Spes, inspirent le titre du nouveau cours de l’UPM (Université Mariale) des Focolari pour l’année académique 2021-2022 : « Là où l’homme est seul avec Dieu : la conscience ». Un espace « saint » est celui de la conscience morale, comme l’a expliqué Renata Simon, coresponsable de l’aspect sagesse et étude du mouvement des Focolari lors de la première rencontre de ce parcours le 6 novembre 2021 : « La conscience n’enferme pas l’homme dans une solitude impénétrable, comme dans une cellule isolée, mais l’ouvre à l’appel de Dieu ». Analyser le thème dans ses différentes déclinaisons et dans le contexte de la spiritualité de l’unité, réfléchir à la capacité d’agir selon la responsabilité de chacun d’entrer en dialogue avec soi-même et avec cette voix, sont quelques-uns des objectifs que ce cours vise à atteindre. Un grand défi, surtout dans le monde actuel, comme l’expliquent Cahterine Belzung, neuroscientifique et professeur au département « Imagerie et Cerveau » de l’Université François Rabelais de Tours (France) et Emanuele Pili, professeur adjoint au département de théologie, philosophie et sciences humaines de l’Institut universitaire Sophia. Tous deux interviendront lors de la deuxième réunion prévue le 18 décembre 2021 sur le thème : La conscience dans un monde pluriel, différentes perspectives. La conférence traitera des aspects psychologiques en relation avec la conscience morale, introduisant d’une certaine manière la question de la liberté et de ses éventuels conditionnements, sujet de réflexion lors de la troisième rencontre. « Chacun d’entre nous doit choisir en fonction des valeurs et nous trouvons cela dans diverses perspectives disciplinaires », explique Catherine Belzung. Ce qui varie souvent, ce sont les concepts et le langage utilisés. Dans les neurosciences, on parle de « mécanismes de prise de décision », dans d’autres domaines on parle de « conscience morale ». Il faut construire un dialogue pour comprendre si les différents mots utilisés correspondent à un concept commun. Sommes-nous conditionnés neurologiquement dans nos actions ou sommes-nous libres ? « Nous sommes des personnes totalement libres – affirme Catherine Belzung. Certaines recherches ont été mal interprétées et identifient l’homme comme une marionnette aux mains de son matériel génétique, son cerveau. En réalité, nous ne sommes pas déterminés par notre biologie. Comprendre ce qui fait obstacle à l’écoute de soi et à la voix de Dieu dans une réalité bruyante comme celle que nous habitons semble être la vraie question. « L’époque dans laquelle nous vivons », explique Emanuele Pili, « est si bruyante et frénétique que, parfois, un manteau étouffant se crée autour de nos désirs les plus intimes et les plus authentiques ». L’omniprésence de la technologie modifie le processus même de formation de l’identité personnelle. Par conséquent, le défi d’écouter notre moi intérieur est réel et n’est pas simple à relever ». Comment sortir de cette impasse ? « Il s’agit, je crois, de trouver un moyen de percer le voile qui tend à obstruer la possibilité de rentrer en soi », poursuit Emanuele Pili. – Je pense que l’essentiel passe par la redécouverte, aidée aussi par l’expérience de la pandémie, des relations vraies et simples vécues dans leur dimension corporelle et émotionnelle, capables de laisser de côté la superficialité et la médiocrité. (…) La redécouverte de l’intériorité et du désir qui l’anime est le jeu sérieux et non sérieux de la normalité de la vie. Peut-être, aujourd’hui, percer le voile qui ne nous permet pas d’accéder à l’intériorité passe aussi et surtout par le fait de savoir écouter ce cri, parfois silencieux ou étouffé, dont les plus jeunes, par exemple, sont, pour le meilleur et pour le pire, le témoignage le plus vivant et le plus efficace ».
Maria Grazia Berretta
l’affiche en PDF
Déc 17, 2021 | Non classifié(e)
Le voyage du groupe international Gen Rosso sur la route des Balkans, où des milliers de migrants vivent dans des situations dramatiques en essayant de rejoindre l’Europe en quête d’un avenir meilleur. Cette expérience est également le point de départ de leur prochain concert de Noël intitulé “Refugee”, qui sera diffusé gratuitement en streaming.
« Nous sommes fatigués, très fatigués de vivre dans ces conditions, mais aujourd’hui nous avons trouvé et expérimenté la joie ». C’est ce qu’a dit Mariam, visiblement émue, en remerciant le groupe international du Gen Rosso dans le camp de réfugiés en Bosnie, après une journée passée ensemble. Mariam est iranienne et, avec d’autres migrants, elle vit actuellement dans le camp de réfugiés parce qu’elle cherche un avenir meilleur, où il n’y a pas de guerre, de haine et de persécution. Des milliers de réfugiés comme elle sont bloqués dans le froid et le gel sur la « route des Balkans », dans l’espoir d’ atteindre l’ Europe.
Le Gen Rosso s’est rendu en Bosnie en octobre 2021 pour apporter un peu de soulagement et d’espoir à ces migrants, notamment par l’art, la musique et la danse. Un camp de réfugiés géré par le ‘Jesuit Refugee Service’, Service jésuite des réfugiés (JRS), qui fournit un logement et une aide essentielle aux demandeurs d’asile et aux migrants qui tentent de traverser la frontière croate. « Nous n’avions aucune idée de ce que nous allions rencontrer ni de qui nous allions rencontrer », expliquent les membres du groupe, « mais nous avions le désir de faire en sorte que ces personnes contraintes à une pérégrination douloureuse de plusieurs années, ressentent la fraternité ». Les migrants ont besoin non seulement de nourriture et de vêtements, mais aussi de moments d’accueil et de sérénité. Au début, « nous nous sommes retrouvés sous le regard interrogateur et quelque peu méfiant de familles qui gardaient leurs distances. Ce n’était pas facile de commencer avec des personnes de cultures et de traditions différentes, habituées à l’indifférence, voire à l’ hostilité, de tant de personnes », explique le groupe. Ce sont les enfants qui ont brisé la glace initiale. Encouragés, ils se sont approchés pour essayer de jouer avec le tambour brésilien d’ Ygor du Gen Rosso. Lentement, tout le monde a surmonté sa méfiance.
« Qui sait ce que ces enfants ont vécu et ce qu’ils portent dans leur cœur – raconte Michele – chanteur du groupe. Une belle atmosphère s’est immédiatement instaurée. Le fait que les enfants soient là, avec leur immédiateté et leur simplicité, a beaucoup aidé ». Et c’est ainsi que les premiers dialogues ont commencé. Comment t’appelles-tu ? D’où viens – tu? Et la méfiance a commencé à faire place à la confiance. « Nous avions prévu de nous séparer en petits groupes – racontent les musiciens – mais nous avons réalisé qu’ils voulaient tous rester ensemble et, après si longtemps, faire la fête, avec des chants et des danses populaires, selon leurs propres traditions. Certaines mamans, pour nous montrer une danse typique, nous ont laissé leurs bébés dans les bras avec la confiance que l’on accorde aux frères ». Un réfugié blessé à la jambe « s’est accroché à mon tambour – raconte Helânio – ses yeux brillaient, c’était presque sa seule façon de s’exprimer. J’ai été heureux de lui donner cette opportunité ». « Une femme a demandé si elle pouvait danser – raconte Raymund, danseur -. Elle a senti que quelqu’ un l’appréciait. J’ai compris ce que cela signifie d’aller à leur rencontre à travers la musique, qui peut reconstruire l’âme des personnes, et il était évident dans leurs yeux brillants qu’ils étaient heureux ».
Une expérience indélébile qui a également inspiré le prochain concert de Noël, que le Gen Rosso a intitulé “Refugee”. Il aura lieu le 18 décembre 2021, à 21h00 (UTC+1), à l’auditorium de Loppiano – vous pouvez acheter des billets ici ou à l’extérieur de l’auditorium – et sera diffusé gratuitement sur la plateforme web publica.la. Une soirée dédiée en particulier à tous ceux qui se trouvent en ce moment dans des situations de souffrance et d’inconfort, avec le désir d’apporter soulagement, paix et espérance.
Lorenzo Russo
Déc 16, 2021 | Non classifié(e)
Après avoir été visitée par la puissance du Très-Haut, Marie se précipite chez sa cousine Elisabeth avec un cœur en fête. C’est le premier geste missionnaire que fait la Mère de Dieu après avoir dit son “oui”, en allant à la rencontre de l’autre pour annoncer la bonne nouvelle. Noël est le moment où nous pouvons nous aussi apporter avec générosité cette annonce au monde. Comme une flaque d’eau Dans la famille, au nom de la liberté, les enfants avaient perdu toute mesure et tout respect. Un jour, pour ne pas mal réagir et retrouver mon calme, je suis allée me promener et, comme je le fais souvent, j’ai commencé à prier le chapelet. J’ai pensé alors à Marie. Elle avait été épouse et mère. Elle avait silencieusement tout gardé dans son cœur, même sa douleur. Bien que je ressente un mélange de négativité, la prière et la réflexion m’ont donné la paix et la force d’essayer de ramener cette sérénité à la maison. Soudain, alors que je marchais, j’ai vu une flaque d’eau dans laquelle le ciel se reflétait. Je me sentais un peu comme ça : une flaque d’eau qui peut refléter le ciel. C’était suffisant pour recommencer avec une nouvelle joie. (F.A. – Albanie) Ensemble J’avais prévu avec mon mari qu’il resterait à la maison après le travail pour tenir compagnie à notre fils John, atteint du syndrome de Down, afin que je puisse assister à une réunion paroissiale à laquelle je tenais. Ces derniers temps, cependant, ce va – et – vient des responsabilités parentales par rapport à John se produisait un peu trop souvent, et j’avais remarqué des réactions négatives qui me semblaient injustifiées chez le garçon. Après réflexion, j’ai décidé de renoncer à la réunion pour être avec lui. Lorsqu’il a appris que nous allions rester tous les trois à la maison, son attitude défiante a disparu. Pendant que je préparais le dîner, il s’est approché de moi et m’a dit : « Je suis désolé de ne pas avoir été poli, Maman. Recommençons ». Il faisait référence à quelque chose qu’il avait fait la veille et voulait dire « recommençons à nous aimer ». J’étais heureux qu’il se soit souvenu de ce moment où il avait été grossier. Mon mari était également présent et l’harmonie familiale a été rétablie. Nous avons passé une merveilleuse soirée. Quand John s’est couché, il était visiblement heureux. (R.S. – USA) A l’hôpital Hier matin, à l’hôpital où je fais du bénévolat, je suis allé accueillir un patient plutôt âgé. Lorsque je lui ai demandé s’il souhaitait recevoir l’Eucharistie, il a souri et secoué la tête : « Cela fait longtemps que je n’ai pas communié… ». Je lui ai alors proposé : « Voulez-vous au moins dire une prière ? » Il a répondu : « Oui, mais vous devez m’aider, car je ne me souviens pas comment faire ». J’ai commencé et, parole après parole, il m’a suivi. A la fin de la prière, il a conclu en souriant : « Je me suis ému ». Et dire qu’à première vue, je l’aurais décrit comme une personne plutôt dure. Je l’ai salué d’une caresse. (Umberto – Italie)
Écrit par Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n.4, novembre-décembre 2021) Foto © Joachim Schwind – CSC Audiovisivi
Déc 15, 2021 | Non classifié(e)
Depuis plus de 25 ans, John et Julia Mundell travaillent dans la protection de l’environnement. Leur entreprise, Mundell and Associates, est née à Indianapolis dans le but de réparer les dommages environnementaux et de résoudre les problèmes causés par les déchets toxiques. Aujourd’hui, leur action est connue dans tous les États-Unis et dans plusieurs pays. Travailler à la préservation de la terre est pour eux une vocation, un moyen de construire l’unité et de préserver notre maison commune au bénéfice des prochaines générations. https://vimeo.com/651033296
Déc 14, 2021 | Non classifié(e)
Après l’Assemblée Générale du mouvement des Focolari au début de l’année 2021, l’École Abbà (Centre d’études du mouvement des Focolari) a redémarré avec une nouvelle configuration. Pour en savoir plus, nous avons interviewé son directeur, Mgr Piero Coda, ancien doyen de l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano (Italie), récemment nommé par le pape François Secrétaire Général de la Commission Théologique Internationale. Vous étiez dans le premier groupe convoqué par Chiara Lubich pour former l’École Abba : quels sont les objectifs de ce groupe d’étude ? Quelle a été votre expérience intellectuelle et spirituelle au contact de la pensée et de la vie de Chiara Lubich ? C’est assurément une grâce particulière qui m’a conduit à participer en 1989 au lancement de ce projet, avec Monseigneur Klaus Hemmerle, avant l’ouverture officielle de l’École Abba l’année suivante, en 1990. L’objectif que Chiara Lubich a confié dès le début à ce Centre d’études original était d’étudier et de dégager les implications théologiques, culturelles et sociales du charisme de l’unité. Mais avant tout, il s’agissait de faire une expérience vécue et partagée de l’Évangile de Jésus dans la lumière qui découle du
charisme. À tel point que l’une des dernières instructions que Chiara a données à l’école Abba en 2004 était : « Soyez un cénacle de sainteté ! C’est le don et la mission de l’École Abba : apprendre à habiter avec sa vie, et donc aussi avec ses pensées, ce lieu où nous introduit la présence de Jésus ressuscité au milieu des siens, ce lieu qui est la vie de Dieu, le sein du Père. Cette vie – nous enseigne Chiara, conformément à l’Évangile et à la foi de l’Église – est la vie même de la Très Sainte Trinité, non seulement au ciel, mais au milieu de nous : “… sur la terre comme au ciel “. » Pour moi, ce fut et c’est toujours, une expérience unique. Je pourrais la décrire avec les mots de la première lettre de Jean : « Mes yeux ont vu, mes mains ont touché, mes oreilles ont entendu … la Parole de vie » : les sens de mon âme se sont éveillés et ont expérimenté la lumière de Jésus abandonné et ressuscité avec laquelle regarder la réalité d’une manière nouvelle. Ainsi, plus qu’auparavant, la théologie est devenue pour moi une réalité vitale et passionnante. Par ailleurs, comme des experts de toutes les disciplines participent à l’École Abbà, tous attentifs à vivre l’unité, y compris dans la communion de pensée, l’horizon de l’inter- et de la transdisciplinarité s’est ouvert, mettant à jour la racine et du but commun de toutes les formes de connaissance, désormais concrètement appelées à dialoguer entre elles. La théologie que je pratique a été extraordinairement enrichie par ce dialogue qui se situe non seulement au niveau interpersonnel mais aussi interdisciplinaire.
L’École Abba a récemment connu un nouveau développement, et vous en êtes devenu le directeur en mars 2021. Pouvez-vous nous dire en quoi consiste ce développement ? L’École Abbà a maintenant plus de 30 ans et s’est développée et enrichie au cours de cette période. Près de 50 personnes ont rejoint cette École à différents moments : jusqu’en 2004 la présence de Chiara a été constante et très précieuse. Puis, des groupes de disciplines diverses sont nés autour de ses membres : psychologie, sociologie, politique, économie, sciences naturelles, art, dialogue… actuellement plus de 300 personnes dans le monde. À la suite de l’Assemblée Générale de l’Œuvre de Marie et comme fruit de tout un parcours de discernement communautaire, on a constaté que ces dernières années la “fleur” de l’École Abba s’est déployée en “quatre pétales” : on a donc cherché à leur donner une configuration qui permette tout à la fois leur unité et leur distinction, de manière à reconnaître et favoriser ce développement au service de la mission de l’Œuvre de Marie. Le premier “pétale” est composé de ceux (une quinzaine de personnes) qui sont appelés à poursuivre l’étude spécifique de la signification charismatique et culturelle de l’événement de 1949 qui fut une expression particulière du charisme de l’unité dans l’expérience vécue par Chiara, Foco (Igino Giordani), par ses premières compagnes et ses premiers compagnons et ensuite, progressivement, par tous ceux qui vivent ce charisme. De cette période de grâce nous conservons un précieux témoignage écrit par Chiara elle-même. Le deuxième “pétale” s’engage à transmettre ce patrimoine de lumière et de doctrine aux nouvelles générations : c’est un groupe de 27 jeunes chercheurs compétents dans différentes disciplines et provenant du monde entier. Le troisième “pétale” réunit ceux qui ont fait partie de l’École Abba jusqu’à présent et qui continuent à en faire partie (un bon groupe de 29 personnes), en vue de réaliser des projets de recherche inspirés par le charisme et au service de l’Œuvre, sur la base de leurs compétences et expériences respectives. Enfin, le quatrième “pétale” est celui des groupes spécialisés dans une discipline et porteurs d’une vocation internationale. Quels projets avez-vous en tête pour l’avenir ? Nous mettons des projets sur la table pour discerner ensemble ce qu’il faut faire et comment le faire. Certaines choses intéressantes apparaissent déjà. La première est de donner forme à un “lexique” de la vie de l’unité : une sorte de vademecum dans lequel les idées-forces issues du charisme de l’unité sont présentées de manière universelle et enrichies à la lumière de tous les progrès réalisés jusqu’à présent. Une deuxième chose est d’offrir une contribution, à partir de la spécificité du charisme, au parcours synodal de l’Église que le pape François vient de lancer. Nous pensons, en effet, qu’il y a là quelque chose d’important : car Chiara, en 1949, dit que l’“Âme”, – ce nouveau sujet, tout à la fois personnel et communautaire, qui naît du pacte de l’unité – se présente avec “les caractéristiques de l’Église”, est accueilli dans le sein de la Trinité et constitue un “groupe” en marche. Synode est en effet le nom de l’Église qui marche aux côtés de tous, à commencer par les plus pauvres et les plus délaissés et avec tous ceux en qui nous reconnaissons le visage et le cri de Jésus abandonné. Il y a ensuite le grand thème anthropologique qui interpelle notre époque : en particulier, les relations entre les personnes, entre l’homme et la femme et entre les différentes cultures. Et enfin, les relations entre les religions : un signe des temps et un objectif propre au charisme de l’unité. Un membre des Focolari pourrait demander: comment puis-je participer à l’École Abba ? Comme l’a dit Chiara, le Mouvement est né comme une école. Dans l’École Abba, et donc dans l’Œuvre, il s’agit de se mettre à l’école décisive que Dieu a fait vivre à Chiara, Foco, aux premières focolarine, aux premiers focolarini, surtout en 1949. L’engagement, par conséquent, est que l’École Abba ne doit pas être un édifice inaccessible, mais équipé de nombreuses portes et fenêtres, afin que chacun puisse y participer. Je pense, par exemple, à la petite expérience que nous vivons à Loppiano pour offrir quelques éclairages afin que chacun puisse participer à cette lumière. C’est un fait extrêmement positif parce que, lorsqu’elle atteint les personnes dans leurs différentes situations, dans leurs différentes compétences, dans leurs différentes sensibilités, cette lumière suscite joie et créativité. L’École Abba n’est pas une réalité à sens unique qui ne partirait que de la lumière qu’elle a reçue. Non ! Sa lumière va et vient, enrichie par l’expérience, les questions, les solutions que la vie du peuple de Chiara acquiert et offre. C’est donc une dynamique vertueuse, qui doit être de mieux en mieux activée et promue.
Carlos Mana
Déc 13, 2021 | Non classifié(e)
Chaque année, pendant la période de préparation de Noël, cette même invitation nous est adressée : préparez le chemin du Seigneur. (cf. Is. 40, 3). Depuis toujours Dieu a manifesté son désir de se tenir parmi ses enfants, Il vient « habiter parmi nous ». Chiara Lubich, dans cet extrait, nous suggère comment nous pouvons nous préparer à sa venue, comment ouvrir notre cœur à Jésus qui naît. Que de fois nous désirerions nous aussi rencontrer Jésus, qu’il chemine à nos côtés, que sa lumière nous éclaire ! Afin qu’il entre dans notre vie, éliminons ce qui lui fait obstacle. Il ne s’agit plus là de route à niveler, mais de cœur à lui ouvrir. Quelles barrières ferment notre cœur ? Jésus en énumère quelques-unes : « intentions mauvaises, inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidité, méchanceté, fraudes, débauche, envie, diffamation, orgueil, démesure… » (Mc 7, 21-22). Il s’agit parfois de rancœurs à l’égard de parents ou de connaissances, de préjugés raciaux, d’indifférence devant les besoins de ceux qui nous sont proches, de manques d’attention et d’amour en famille… Concrètement, comment lui préparer la route ? En lui demandant pardon chaque fois que nous prenons conscience d’avoir dressé une barrière qui nous empêche d’entrer en communion avec lui. Par cet acte sincère d’humilité et de vérité, nous nous présentons devant lui tels que nous sommes, en lui montrant notre fragilité, nos erreurs, nos péchés. Nous lui déclarons notre confiance et nous reconnaissons son amour de Père, « miséricordieux et bienveillant » (Cf. Ps 103, 8). Nous exprimons notre désir de corriger nos points faibles et de repartir du bon pied. Chacun de nous trouvera le meilleur moment pour s’arrêter, considérer la journée écoulée et demander pardon : peut-être le soir, avant de s’endormir. Une autre possibilité de demande de pardon pour nos péchés nous est proposée au début de toute célébration eucharistique : vivons-la avec davantage de conscience et d’intensité avec toute la communauté. Enfin recourons à la confession personnelle où Dieu nous donne son pardon. Cela peut énormément nous aider. Nous y rencontrons le Seigneur à qui nous pouvons confier toutes nos fautes. Nous en repartons sauvés, certains d’être renouvelés et tout joyeux de nous sentir à nouveau véritables enfants de Dieu. Par son pardon, Dieu lui-même enlève tout obstacle, « aplanit le chemin » et rétablit un rapport d’amour avec chacun de nous.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, préparé par Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Cittá Nuova, 2017, p. 766-768)
Déc 10, 2021 | Non classifié(e)
Le 8 octobre 2021, la phase diocésaine du procès de béatification d’Alberto Michelotti et de Carlo Grisolia a pris fin à Gênes (Italie). Leur histoire est celle d’un itinéraire commun, d’une véritable amitié capable de tout surmonter. Comment “devenir saints ensemble” ? Ce n’est pas facile. Cela prend du temps et, surtout, il est nécessaire de marcher dans la même direction, de regarder vers la même source lumineuse. C’est l’histoire d’Alberto Michelotti (Gênes 1958 – Monte Argentera 1980) et de Carlo Grisolia (1960 Bologne – Gênes 1980), deux jeunes de Gênes (Italie) très différents l’un de l’autre à certains égards, mais liés par une solide amitié et un seul désir : mettre Dieu au centre de leur vie. L’idéal et le charisme du mouvement des Focolari les ont fortement attirés et unis dans une relation de véritable partage et de fraternité. Tous deux sont décédés en 1980, à 40 jours d’intervalle, Alberto lors d’une ascension en montagne, Carlo des suites d’une tumeur. Deux amis et un seul procès de canonisation, ouvert en 2005 par le Cardinal Tarcisio Bertone, Archevêque de Gênes. La phase diocésaine du procès s’est achevée le 8 octobre dernier. Mais qui sont vraiment ces deux jeunes ? Alberto a l’étoffe d’un leader, d’un battant, mais son leadership repose sur un “service” qui le rapproche toujours plus de son prochain, en particulier des plus démunis et des jeunes. Né et vivant avec sa famille dans la banlieue de Gênes, il fréquente la paroisse de San Sebastiano avec ses parents. Il prend une part active à la vie paroissiale et, après un premier engagement dans l’Action catholique, grâce à un prêtre, Mario Terrile, il se familiarise avec la spiritualité de Chiara Lubich, qui le bouleverse. C’est au cours de la Mariapolis de 1977, une rencontre du mouvement des Focolari, qu’Alberto reçoit une grâce qui va changer sa vie pour toujours : ” Dieu Amour “. La même année, il rejoint les Gen (Génération Nouvelle), la branche des jeunes du Mouvement, et c’est là qu’il rencontre Carlo avec qui il fait l’expérience d’une profonde unité qui leur permet de dépasser leurs différences de caractère. Carlo, contrairement à Alberto, est un garçon plus porté à l’intériorité et poète à ses heures. Il étudie l’agriculture et aime lire, jouer de la guitare et écrire des chansons. C’est un rêveur, un idéaliste, rien à voir avec la grande passion d’Alberto pour la montagne et sa rigueur mathématique de futur ingénieur. Et pourtant une grande aspiration les unit : leur désir de porter aux autres l’idéal évangélique du monde uni dans la joie et l’enthousiasme et, surtout, de toujours mettre en pratique le message de Jésus « Là où deux ou plusieurs sont unis en mon nom, je suis au milieu d’eux. » (Mt 18, 15-20). Au contact du mouvement des Focolari, qu’il connaissait depuis son enfance grâce à ses parents, Carlo a cultivé l’art de “devenir saints ensemble”, une invitation lancée par Chiara dans l’un de ses messages : voilà qui est devenu pour lui un objectif prioritaire, surtout après son déménagement à Gênes à cause du travail de son père. Vir, “homme vrai, homme fort” n’est pas seulement le nom que lui donne la fondatrice du mouvement des Focolari, mais il devient au fil du temps un programme de vie pour Carlo qui puise sa force en Jésus, la seule source d’énergie possible, comme il l’écrit dans une de ses chansons : « Et respire dans l’air l’amour que te donne ce nouveau soleil qui se lève sur toi ». L’amitié entre ces deux jeunes a duré trois ans, et pourtant ils semblaient avoir la maturité de personnes avisées et fortes d’une longue expérience, ce qui caractérise en général la sagesse des anciens. Dans leur quête d’un Amour authentique, ils découvrent la pureté comme moyen d’atteindre la vraie liberté ensemble et de partager cet idéal avec leurs amis : leurs pensées, profondes, s’entrecroisent en forme de motifs aux couleurs variées sur des feuilles de papier, les messages whatsapp d’autrefois. Alberto écrit à Carlo le jour de son dix-neuvième anniversaire : « Ce sera probablement une année de service militaire pour toi – peut-être de nouvelles difficultés, de nouvelles joies – Un peu comme la journée d’aujourd’hui, qui a commencé par un temps merveilleux et qui, à 16 heures, s’est assombrie comme en hiver (…) Mais nous savons que derrière ces nuages, il y a le soleil. » Alberto et Carlo ont cultivé cet amour réciproque qui leur a permis d’accueillir les joies et les peurs, les luttes et les conquêtes : confiants dans l’Amour qui peut tout faire, ils étaient disposés à vivre les paroles de l’Évangile : « Personne n’a de plus grand amour que celui-ci : donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13). Alberto a perdu la vie dans les montagnes de Cuneo, le 18 août 1980, à la suite d’une chute en escaladant un ravin gelé dans les Alpes maritimes. Carlo n’a pas pu assister à ses funérailles. Le 16 août, il revient de la caserne pour des tests après une série d’évanouissements et de paralysies des membres. Au bout de quelques heures, et après avoir consulté un médecin qui n’a pas caché la gravité de son état, il est hospitalisé. Il s’agit d’une néoplasie. On lui fait part de la mort d’Alberto, mais ses jours sont comptés et il doit se rendre de toute urgence à l’hôpital. 40 jours sépareront les deux amis avant qu’ils ne se retrouvent, unis pour toujours. Au cours des derniers jours qu’il a passés à l’hôpital, Carlo, bien que très affaibli, a salué tout le monde avec un grand sourire : « Je sais où je vais – a-t-il dit à une infirmière – je vais rejoindre un de mes amis qui est parti il y a quelques jours dans un accident de montagne. » Il sent la forte présence d’Alberto à ses côtés et il est impatient de faire ce “saut en Dieu” dont il parle à sa mère à l’hôpital : une plongée dans l’immensité qui l’a ramené à la maison du Père le 29 septembre 1980. Aujourd’hui, 40 ans plus tard, ce pacte invisible scellé dans l’amitié par Alberto et Carlo est plus fort que jamais et passe par une nouvelle phase. Ce qui est en réalité étonnant, c’est le caractère extraordinaire de l’événement. Dans l’histoire de l’Église, il n’est jamais arrivé que le procès de canonisation de deux personnes distinctes soit mené en même temps et concerne deux amis. Pour qu’Albert et Charles soient d’abord béatifiés et ensuite saints, deux miracles par leur intercession sont nécessaires, mais comme la prière est la même pour tous les deux , ils seront de toute façon “saints ensemble”. C’est la confirmation d’une amitié spirituelle comme chemin possible vers la sainteté. En vivant “sur la terre comme au ciel”, ils ont expérimenté la vraie joie, fruit d’une inspiration prophétique de Chiara : « Je souhaite que vous deveniez des saints, de grands saints, rapidement. Ainsi je suis sûre de vous mettre le bonheur entre les mains. »
Maria Grazia Berretta
Déc 8, 2021 | Non classifié(e)
Toujours prête, disponible, proche et en même temps capable d’avoir une vision globale. Elle nous a quittés le 5 décembre dernier. Depuis 2014, elle était Conseillère au Centre International du Mouvement des Focolari.

Friederike Koller colle fondatrice du mouvement des Focolari Chiara Lubich
Aujourd’hui, savoir regarder et contenir un horizon qui s’élargit toujours davantage est une qualité nécessaire à ceux qui occupent des postes de direction dans des organisations internationales où se révèle la grande complexité qui caractérise notre époque. Friederike Koller avait cette capacité. Elle nous a quittés le 5 décembre dernier après une maladie foudroyante et une vie intense, passée principalement entre l’Europe et l’Afrique, mais vécue aux côtés de nombreuses personnes en provenance de tous les continents. De 2014 à 2020, en effet, Friederike, focolarine allemande, a été Conseillère au Centre International du Mouvement des Focolari en tant que Déléguée centrale, une responsabilité partagée avec Ángel Bartol ; c’est-à-dire qu’ils ont été les plus proches collaborateurs de la Présidente et du Coprésident du mouvement, chargés d’une responsabilité importante et délicate : travailler au maintien de l’unité des communautés des Focolari dans le monde. Il s’agissait d’une mission qui concernait sur des réalités locales et globales, pour ainsi dire, avec des défis continuels et extrêmement variés, où les diversités culturelles, sociales et politiques exigeaient une vision globale de peuples entiers, sans oublier l’attention à chaque personne. Friederike était médecin de profession et comme le dit Peter Forst, un focolarino allemand – « elle a toujours eu le souci de guérir, jamais d’infliger de nouvelles blessures. Écouter, savoir attendre, se laisser toucher profondément par les situations, se mettre toujours en question, être proche, ne pas fuir les conflits, gagner la confiance : voilà quelques-unes de ses grandes qualités. » L’attention portée à chaque personne et le désir de faire quelque chose de grand caractérisent les choix de Friederike depuis sa plus tendre enfance : à commencer par la musique et la danse qui, explique-t-elle, lui ont permis « d’entrer dans un monde qui ne passe pas, qui a saveur d’éternité. » Mais avec l’adolescence, elle commence à se poser les grandes questions sur le sens de sa vie. Cette recherche l’amène d’abord à s’inscrire à la faculté de philosophie, puis à changer complètement d’orientation : elle choisit la médecine et pense pouvoir ainsi aider beaucoup de personnes et peut-être saisir le “secret” de la vie. Un épisode tragique marque un pas de plus vers la découverte du sens qu’elle cherchait tant : paradoxalement, la mort absurde d’une amie, à la suite d’un grave accident, lui ouvre une porte sur la présence de Dieu en elle et une première conversation avec Lui. « Pour la première fois – raconte-t-elle – ce Dieu qui me semblait n’être qu’un “juge” est devenu vie, beauté et harmonie. » C’est ainsi qu’elle a découvert en Lui la Vérité qu’elle avait tant cherchée. Le premier contact avec la spiritualité des Focolari coïncide pour Friederike avec la découverte d’un Évangile ” possible ” et réalisable. « Ma conception individualiste de la pensée et de l’action – raconte-t-elle – s’est écroulée, et peu à peu j’ai commencé à regarder les personnes qui m’entouraient comme de véritables frères et sœurs, confiante dans l’Amour du Père pour chacun. » La vie est devenue intense et riche : au travail, avec les jeunes, au service des plus pauvres. « Je sentais en moi le désir de me donner pleinement à Dieu ; en même temps, j’avais une peur folle de perdre ma liberté. » C’est à cette époque qu’elle approfondit sa connaissance de Marie, la mère de Jésus : « Un jour, je me suis souvenu de ce “oui” qu’elle avait dit contre tout raisonnement humain, et malgré toutes les peurs qu’elle éprouvait aussi. Cela m’a donné le courage de dire aussi mon “oui”. » Après l’école de formation des focolarines à Loppiano (Italie), elle retourne vivre en Allemagne, d’abord à Cologne, puis à Solingen. Elle exerce la profession de médecin pendant quinze ans, qu’elle définira comme « une école d’humanité, de partage, mais aussi d’humilité et de profond respect devant la vie de tant de personnes aux difficultés inimaginables. » 
Friederike avec des jeunes au Nigeria
En 2010, le mouvement des Focolari cherchait une responsable pour le Nigéria, à un moment difficile pour la situation sociale du pays soudainement confronté au terrorisme. Friederike, alors coresponsable des Focolari dans le nord-ouest de l’Allemagne, n’a pas demandé ce service à d’autres, mais elle s’est proposée pour y aller. « Elle aimait vraiment le peuple nigérian – rappellent les focolarine de ce pays – avec ses énormes défis géographiques, ethniques et religieux. Elle a su partager nos difficultés, accompagnant chaque situation jusqu’au bout. Elle nous a épaulées et nous a encouragées à toujours choisir les plus petits. » Elle avait un amour de prédilection pour les laissés-pour-compte, les pauvres, les oubliés, et sa sollicitude envers tous ceux qu’elle rencontrait n’a jamais changé, même lorsqu’elle avait d’importantes responsabilités. Au cours de ces dernières années, tous les 15 jours, elle se rendait comme bénévole à Rome au Centre Astalli, qui accueille des femmes immigrées. Elle préparait le dîner et, si nécessaire, aidait à nettoyer la cuisine. Parfois, un dialogue spontané s’instaurait avec ces femmes, et, dans certains cas, son expérience de médecin a été précieuse. Elle restait éveillée jusqu’à ce que la dernière soit rentrée, souvent tard dans la nuit. Le lendemain matin, elle partait très tôt pour Rocca di Papa, afin de rejoindre directement son bureau au Centre International des Focolari. Tous les 15 jours, de façon discrète et presque incognito, elle se rendait à Rome au Centre Astalli, comme bénévole, offrant accueil et consolation aux femmes immigrées. Elle a également partagé avec simplicité et naturel sa vie de communauté au quotidien. « Elle faisait tout avec beaucoup de soin. Avec elle, il était très difficile d’aimer en premier, on arrivait inévitablement toujours en second… » « Ce fut une grande chance d’apprendre à connaître Friederike – nous confie Conleth Burns, un jeune Irlandais avec qui Friederike a travaillé pour le projet Pathways – elle était toujours disponible, serviable, proche, capable de voir chaque réalité dans une perspective globale. Pour elle, l’unité avait toujours deux dimensions : grande et petite, quotidienne et stratégique, personnelle et sociale. Je pense que la meilleure façon de nous souvenir d’elle est de suivre son exemple et de le vivre pleinement. »
Anna Lisa Innocenti et Stefania Tanesini
Déc 6, 2021 | Non classifié(e)
Nous sommes dans le temps liturgique de l’Avent. D’attente donc, de préparation pour Noël. Un temps pour veiller et prier. Mais comment faire ? En cette occasion aussi, nous sommes aidés par les circonstances, par les frères et les sœurs que nous rencontrons tout au long de nos journées : l’amour que nous saurons donner sera notre prière et elle sera agréable au Ciel. « Veillez et priez » (…) ces simples mots renferment le secret qui permet d’affronter aussi bien les événements dramatiques de la vie que les inévitables épreuves quotidiennes. Mais aujourd’hui, dans le rythme frénétique où la vie nous entraîne, comment réussir à ne pas nous laisser séduire par le chant de si nombreuses sirènes ? Et pourtant ces paroles de l’Évangile sont faites pour nous aussi… Jésus ne peut pas nous demander quelque chose que nous ne serions pas en mesure de réaliser, même aujourd’hui. Il ne peut nous exhorter à faire quelque chose sans nous donner aussi le moyen de vivre selon sa parole. Comment rester alors éveillés et sur nos gardes comment être sans cesse recueillis dans la prière ? Peut-être avons-nous cherché à le faire en nous protégeant de tout et de tous. Mais ce n’est pas la bonne route et l’on ne tarde pas à s’apercevoir qu’il faudra un jour ou l’autre, rebrousser chemin. La voie qu’il faut suivre, nous la trouvons aussi bien dans l’Évangile que dans l’expérience humaine. Quand on aime une personne, notre cœur veille sans cesse tandis que nous l’attendons, chaque minute qui passe sans elle, est vécue en fonction d’elle. Celui qui aime est un bon veilleur. Veiller est le propre de l’amour. C’est ainsi qu’agit celui qui aime Jésus. Il fait tout en fonction de Lui, Lui qu’il rencontre à tout moment dans les manifestations simples de sa volonté et qu’il rencontrera solennellement au jour de sa venue. (…) Ce sourire à donner, ce travail à accomplir, cette voiture à conduire, ce repas à préparer, cette activité à organiser, cette larme à verser pour le frère ou la sœur qui souffre, cet instrument à jouer, cet article ou cette lettre à écrire, cet événement joyeux à fêter, ce vêtement à nettoyer… Si nous faisons tout cela par amour, tout, tout peut devenir prière. Pour veiller, pour prier sans cesse, il faut donc être dans l’amour : aimer la volonté de Dieu et chaque prochain qu’il placera à nos côtés. Aujourd’hui j’aimerai. Ainsi je veillerai et je prierai à chaque instant.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, a cura di Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Cittá Nuova, 2017, pag. 634-636)
Déc 3, 2021 | Non classifié(e)
« Planter des graines de paix et les voir s’épanouir ». Les paroles de Margaret Karram lors de la table de dialogue « Graines d’espoir contre prophètes de malheur : un partenariat entre Religion et Gouvernement pour une nouvelle politique d’unité méditerranéenne » à Rome MED 2021, organisé par le Ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et de l’ISPI.
« Je crois que dans la région méditerranéenne, les politiques gouvernementales devraient créer un environnement politique propice au pluralisme et à l’égalité des citoyens ». C’est par ces paroles que Margaret Karram, Présidente du mouvement des Focolari, s’est exprimée lors de la septième édition de Rome MED 2021 (Dialogues méditerranéens) à Rome (Italie) le 3 décembre dernier. « Je pense que les religions aussi, a-t-elle poursuivi, peuvent faire partie de la solution, en offrant et en promouvant un récit différent. (…) Chacun de nous a son propre récit et nous devons écouter, comprendre et respecter le récit de l’autre personne ». L’événement, qui s’est déroulé à Rome du 2 au 4 décembre 2021, est l’initiative annuelle de haut niveau promue par le Ministère italien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale et l’ISPI (Institut Italien d’Études des Politiques Internationales), qui réunit des hommes politiques, des universitaires, des entrepreneurs, des chefs religieux, des ONG, sur les opportunités offertes par la Méditerranée et sur la manière de faire face aux nombreuses crises qui l’entourent et la traversent. L’intervention de Margaret Karram faisait partie d’un panel intitulé « Graines d’espoir contre prophètes de malheur : un partenariat entre Religion et Gouvernement pour une nouvelle politique d’unité méditerranéenne ». Le dialogue, modéré par Fabio Petito (responsable du programme Religions et relations internationales de l’ISPI) et Fadi Daou (cofondateur de la Fondation Adyan), a vu la participation de la Vice-ministre italienne des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, Marina Sereni, de Noemi di Segni (Président de l’Union des communautés juives italiennes), d’Azza Karam (Secrétaire Général des Religions pour la paix), de Mons. Miroslaw Wachowski (Sous-secrétaire pour les Relations avec les États du Saint-Siège) et Haya Aliadoua (Conseillère du Secrétaire Général de la Ligue musulmane Mondiale). La réflexion du panel sur la crise de désunion qui, depuis quelque temps et pour diverses raisons, affecte les rives de la Méditerranée, théâtre d’affrontements entre les différentes civilisations, a fait avancer le débat et, en même temps, a laissé la place à d’éventuelles nouvelles initiatives et à une plus grande implication des leaders religieux et des communautés dans la vie publique, afin de promouvoir de nouveaux chemins de fraternité et de paix. « Hier encore, a déclaré Margaret Karram, le Pape François, à son arrivée à Chypre, a souligné que « mare nostrum » – comme l’appelaient les Romains – est « la mer de tous les peuples qui se tournent vers elle pour être reliés et non divisés[1] ». Je pense que c’est la véritable identité de la région méditerranéenne ». Penser la Méditerranée, poursuit Margaret Karram, non pas comme une crise permanente mais comme une opportunité de travailler efficacement : « Nous sommes présents en tant que Focolari dans cette région de la Méditerranée depuis plus de 50 ans. Faire entrer l’engagement interreligieux dans la vie quotidienne, aider concrètement les personnes dans leurs besoins, c’est la leçon que nous avons apprise et à laquelle nous tenons beaucoup ; je crois que les stratégies de haut niveau n’ont pas un impact profond ». En parlant d’actions concrètes, la Présidente des Focolari a présenté quelques exemples et témoignages qui, du Liban à la Syrie, révèlent l’importance de mettre la personne au centre, de soigner les relations et la diversité, et soulignent le rôle que les religions peuvent jouer dans ce domaine. « L’amour et le souci de chaque être humain sont au cœur de ce message », a-t-elle conclu. « Les religions ont cette capacité naturelle de créer des réseaux, d’attirer les gens dans un espace où nous pouvons planter des graines de paix, des graines d’espérance, et les voir fleurir ».
Maria Grazia Berretta
[1] Le Pape François, Rencontre avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique – “Ceremonial Hall” du Palais Présidentiel à Nicosie (Chypre), 2 décembre 2021. Cfr. https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2021/december/documents/20211202-cipro-autorita.html
Déc 3, 2021 | Non classifié(e)
Sur le chemin de la diversité réconciliée. Tel était le cœur de la dernière réunion des « Amis d’Ensemble pour l’Europe » (EpE), un événement qui a eu lieu le 6 novembre dernier à Castel Gandolfo (Rome), riche en réflexions et expériences de vie pour une communion de chemins qui se concrétise chaque jour davantage.
Le réseau international des Mouvements chrétiens s’est retrouvé également en 2021 : 16 membres du comité d’Orientation de « Ensemble pour l’Europe » (Communauté de Sant’Egidio, YMCA Allemagne, Efesia France, ENC Autriche, Focolari, Schönstatt, Syndesmos), et plus de 150 personnes connectées via le web, se sont retrouvés le 6 novembre 2021 au Centre international du mouvement des Focolari à Castel Gandolfo (Rome-Italie) pour un moment de partage et d’engagement concret. Polarisation, réconciliation et diversité réconciliée ont été les thèmes abordés. La journée était animée par diverses interventions, dont la contribution de Gerhard Pross, YMCA (Young Men’s Christian Association) d’Esslingen (Allemagne), actuellement modérateur de « Ensemble pour l’Europe », et de Margaret Karram, Présidente du mouvement des Focolari. Dans son discours, Monsieur Pross a invité à être « porteurs d’espérance » : « Au milieu des bouleversements et des crises de notre temps, nous pouvons vivre l’espérance indestructible de l’Évangile et être des messagers de Dieu ».
Margaret Karram, par son message d’unité dans une époque de polarisation, a encouragé les participants à devenir des « apôtres du dialogue » : « S’engager avec d’autres horizons culturels, d’autres façons de penser, d’autres habitudes et paradigmes pour apprécier, ne désoriente pas, mais enrichit ». La mission d’EpE a toujours été la libre convergence des Communautés et des Mouvements chrétiens de différentes Églises, capables de créer des relations de communion dans le respect de la diversité. Une réponse efficace au besoin constant d’une culture de la réciprocité et de la fraternité. Les Comités nationaux, groupes de travail qui se sont formés spontanément au fil des ans, apportent depuis quelque temps déjà leur contribution en partageant leurs démarches. Depuis la République Tchèque, nous avons écouté le récit du voyage qui a conduit quelques membres d’EpE à la Montagne Blanche, près de Prague, le 9 mai 2021, la journée de l’Europe. 400 ans après s’être affrontés sur ce lieu lors de la guerre de Trente Ans (1618-1648), des catholiques et des protestants ont reconnu leurs fautes en public, souhaitant, dans un pardon mutuel, de se mettre au service de la société tchèque, aujourd’hui largement non croyante. En Allemagne, en décembre 2020, le Comité national a proclamé une année de rencontre et d’amitié. Depuis janvier, en effet, un « salon virtuel » a été créé où, une fois par mois, les différentes réalités sont invitées à se rencontrer et où, à tour de rôle, un représentant d’une Communauté est interviewé afin de mieux se connaître et de partager des expériences. La Serbie a offert sa contribution en relatant l’action d’un groupe de Mouvements de différents pays engagés dans l’aide aux réfugiés : « À Belgrade, nous sommes souvent en contact avec différentes personnes dans les camps de réfugiés. Après avoir demandé l’asile en Hongrie à l’ambassade de Belgrade, les attentes sont généralement longues ; de belles amitiés naissent en leur offrant de la nourriture ou un abri et se poursuivent également dans la prière commune et les visites mutuelles ». https://www.together4europe.org/il-green-pass-invisibile/
Maria Grazia Berretta
Nov 29, 2021 | Non classifié(e)
Une plateforme qui met en ligne les maisons d’édition et revues Cittá Nuova du monde entier. Le premier événement. La Unity Conference 2021, dont le thème est « Créer de nouvelles pistes pour l’inclusion dans un monde divisé », mettra en lumière les questions liées à la construction d’économies plus résilientes et inclusives, avec des sujets sur l’investissement à dimension sociale et l’impact du changement climatique. La conférence marque également le lancement officiel de la Nuova Global Foundation. On s’attend àa présence de participants du monde de médias, des affaires et du secteur philanthropique de plus de 21 pays du monde entier. L’événement, qui aura lieu le 30 novembre 2021 entre 13h00 et 15h00 (GMT +1), se déroulera en ligne et en direct au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo (Rome, Italie) avec l’intervention de Margaret Karram, présidente du Mouvement des Focolari, Jess Moran, co-président du Mouvement des Focolari, le Rév. Kyoichi Sugino, membre du conseil d’administration de Nuova Global Fondation, Réka Szemerkényi, économiste, membre du conseil d’administration de Nuova Global Fondation, Richard B. Tantoco, président et directeur général de l’Energy Development Corporation (EDC), Olayemi Wonuola Keri, directeur général de Heckerbella Limited. La Nuova Global Fondation est une plateforme récemment créée qui connecte le réseau mondial de magazines et de maisons d’édition affiliés à Città Nuova. Elle vise à soutenir le développement des médias pour diffuser l’idéal de la fraternité universelle et d’un monde uni, et à en faire une réalité en inspirant d’innombrables personnes. La Nuova Global Fondation est une organisation mondiale à but non lucratif, fondée par le mouvement des Focolari. Cette plateforme soutient le développement d’organisations liées aux médias et de projets journalistiques qui mettent en lumière les défis du monde et les solutions pour le bien commun et un développement mondial humain. Pour les informations sur le programme de l’événement et pour vous inscrire gratuitement, vous pouvez accéder à: https://nuovaglobal.org/unity-conference/ https://www.youtube.com/watch?v=_njsUvYQmFA&list=PL9YsVtizqrYsFFBUlnAxfwjEEGkK3IrON
Nov 29, 2021 | Non classifié(e)
Le 4 mars 1989, Chiara Lubich répondait aux questions des animateurs des Jeunes pour un Monde Uni. Dans ce passage, elle fait référence au respect de la Création, un thème nouveau pour ces années-là et une véritable urgence aujourd’hui encore pour l’ensemble de l’humanité. Le développement des sciences et de la technologie. Cela a été quelque chose d’énorme, de merveilleux, qui a stupéfié tout le monde. Cependant […] la plupart du temps, il a été réalisé sans tenir compte de Dieu. Et maintenant, nous vivons sur une planète qui, comme vous le savez, peut sauter d’un moment à l’autre si nous continuons ainsi ou, mieux, peut tous nous condamner à subir une autre catastrophe qui, à présent, n’est plus la catastrophe atomique, mais la catastrophe écologique, etc. […] C’est comme si les hommes portaient de grosses chaussures de montagne : ces dernières décennies, ils ont marché n’importe comment, dans la boue, éclaboussant de partout, et ils ont jeté dans l’atmosphère des choses qui n’allaient pas, dans les fleuves des choses qui n’allaient pas, dans la mer des choses qui n’allaient pas. Ils ont détruit les arbres, ils ont tout détruit… Et pourtant, il y a eu beaucoup de découvertes, beaucoup de choses merveilleuses, un grand développement. Donc, le bien était mêlé au mal. Les hommes n’ont pas agi devant Dieu, ils ne l’ont pas écouté. Et maintenant, ce phénomène nous oblige à revoir les choses tous ensemble, en construisant le monde uni. Si nous ne prenons pas à bras le corps ce problème tous ensemble, nous ne le résoudrons pas. Ceci pour dire que tout tend à l’unité : même les choses mal construites nous font comprendre que oui, il faut bâtir une fraternité universelle, mais en Dieu. Oui, il nous faut y revenir, nous devons vivre sur cette planète, nous ne devons pas la détruire ; mais rappelons-nous que Dieu existe. […] Ceci pour dire qu’il y a une impulsion – même à travers des facteurs négatifs -, qui fait tout tendre à l’unité, qui nous contraint à ‘’être un’’, comme le problème écologique, par exemple, qui nous oblige à bâtir une fraternité différente […] Voyez tous les événements, surtout les événements douloureux qui sont plus difficiles à interpréter, ils doivent être compris de deux manières. […] : ils sont tels qu’ils sont car matériellement, ils sont ainsi ; mais ils ont en eux quelque chose, ils ont l’action de Dieu, la Providence de Dieu, qui les transforme, comme par une alchimie et les transforme en « carburant » pour notre vie spirituelle. La croix était nécessaire pour nous racheter, cette souffrance (…), ce cri : « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? », était nécessaire pour nous racheter. Notre souffrance aussi est nécessaire pour arriver à créer un monde nouveau, pour changer le monde, pour transformer les personnes et les créatures. Il faut endurer, il faut souffrir.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Réponses aux questions des animateurs des Jeunes pour un Monde Uni, Castel Gandolfo, 4 mars 1989)
Nov 25, 2021 | Non classifié(e)
Le témoignage de deux parents du nord du Pérou, sur la façon dont ils ont fait face à la maladie de leur fille, soutenus par l’amour de Dieu et par une grande famille acquise. « Nous étions en train de dîner quand je me suis rendu compte que notre plus jeune fille avait une grosse boule dans la gorge », raconte Marisela, la maman. Le médecin l’a examinée et l’échographie a révélé une tumeur de 5 cm. Il nous a conseillé d’aller chez l’endocrinologue pour en savoir plus. Le spécialiste a demandé une biopsie, qui a malheureusement confirmé la présence d’une tumeur maligne avec des métastases. Une intervention immédiate était nécessaire. C’était une nouvelle très forte à laquelle aucun de nous ne s’attendait. En rentrant chez moi, je me suis enfermée dans la salle de bains pour me défouler et, en pleurant, j’ai demandé à Dieu le pourquoi de cette souffrance ». « J’ai été très éprouvé, de plus, l’opération était très chère », poursuit Luis, le père, « mais j’ai essayé d’éviter la préoccupation des soucis financiers à Marisela. Nous allions demander un prêt pour que l’opération se fasse à Lima, la capitale, mais où loger le temps que prendraient l’opération et la convalescence ? Nous avons pris contact avec les responsables du Mouvement des Focolari, dont nous faisons part. Notre Centre était déjà occupé par quelques familles vénézuéliennes qui avaient immigré au Pérou en raison de la situation difficile dans leur pays, mais un religieux du Mouvement offrait un logement aux invités de la congrégation à ce moment-là, et en étant accueillis, nous avons vraiment ressenti la proximité de Dieu. À Lima, le spécialiste des néoplasmes a ordonné une seconde biopsie et d’autres tests par sécurité, mais ce dernier espoir s’est également éteint et le diagnostic a été confirmé. Notre fille a éclaté en sanglots et le médecin l’a consolée, lui assurant que tout irait bien ». « La communauté de Lima, raconte Marisela, a fait de son mieux pour rassembler et mettre à notre disposition une somme d’argent qui a suffi à couvrir le coût de l’opération, tandis que la tombola organisée par notre fille aînée a couvert d’autres dépenses. La veille de l’opération, le père Nacho nous a rendu visite, a donné à notre fille l’onction des malades et nous a accompagnés à la clinique. Pendant l’opération, une armée de personnes a prié pour le succès de l’opération. Et ce fut le cas ! » « Le médecin a ensuite décidé qu’une thérapie à l’iode serait nécessaire », explique Luis, « et même cela était trop cher pour nous ! Mais la foi déplace les montagnes et guérit les malades, nous nous sommes dit. Le médecin nous a aidés à inscrire notre fille dans le SIS (système de santé intégral) et lorsque nous avons vérifié ses données, elle était déjà inscrite. Quelqu’un, que nous ne connaissions pas, payait son assurance médicale depuis trois mois. C’était une surprise pour nous ! Elle a donc subi tous les examens gratuitement et a reçu le traitement nécessaire ». Une fois de plus, conclut Marisela, nous avons vu le pouvoir de la prière et aujourd’hui nous sommes très reconnaissants à cette grande famille du Mouvement des Focolari pour l’amour exprimé de mille manières et pour ne pas nous avoir laissés seuls dans ce moment très difficile.
Recueillis par Gustavo E. Clariá
Nov 24, 2021 | Non classifié(e)
Être un artisan de paix, c’est aussi agir avec générosité, être solidaire de ceux qui nous entourent, surmonter les obstacles et ouvrir des chemins qui nous permettent de nous rapprocher des autres et de leur faire sentir notre amour. Un gâteau Une famille musulmane vit dans notre immeuble. A l’occasion de leur fête de fin de Ramadan, nous avons pensé aller les voir pour leur souhaiter bonne chance et leur apporter un gâteau (nous avions entendu dire que c’était la coutume). Comme ils n’étaient pas à la maison, nous avons écrit un mot que nous avons mis devant leur porte avec le gâteau. Nous les avons revus plus tard. Ils s’étaient absentés pour participer à la prière et à leur retour, ils ont été ravis de trouver ce petit cadeau. Avec un grand sourire, le mari nous a remerciés en disant : « Nous sommes en Suisse depuis 25 ans et personne ne nous a jamais souhaité une bonne fête. Nous avons été très, très contents. » Et mon cœur redoublait de joie. (Adriana – Suisse) Le centuple après un sandwich J’avais juste assez d’argent dans ma poche pour m’acheter un sandwich. En sortant de la sandwicherie, j’ai remarqué une dame qui regardait avec envie tous ceux qui en mangeaient. Elle avait certainement faim et attendait que quelqu’un lui en propose un. Je me suis dit qu’après tout je pourrais manger quelque chose plus tard à la maison. Je lui ai donc donné mon sandwich, ce qui l’a rendue heureuse. Je l’ai ensuite accompagnée chez un marchand de fruits et légumes et lui ai demandé s’il pouvait lui donner quelques fruits que je paierais le lendemain. Au lieu de cela il lui a offert gratuitement une corbeille de fruits. J’étais très heureux de voir comment le centuple peut venir après un sandwich. (F.M. – Inde) Il a suffi d’un café Lorsque j’ai repris le travail après mes vacances, j’ai eu une surprise : un nouvel employé qui avait terminé son apprentissage avait été affecté dans le même bureau que moi. Dès le premier instant je l’ai trouvé désagréable, non pas du fait qu’il occupait cette place, mais à cause de ses manières, de ses commérages à propos de tout et de tous… Serais-je capable de travailler avec lui ? Et dire que j’étais revenu en bonne forme, surtout spirituellement : en fait, avec toute la famille, j’avais participé à une retraite basée sur la manière de vivre l’Évangile au quotidien. Et voilà que j’étais mis à l’épreuve : travailler au coude à coude avec ce type “difficile”. Je me demandais comment aimer une personne de ce genre, quand un parfum de café m’a rejoint… Une idée m’est venue ! Sans plus attendre, je suis allé commander deux tasses, une pour moi et l’autre pour lui. Surpris par ce geste inattendu, mon collègue m’a demandé : « Comment saviez-vous que j’avais envie d’un café ? » J’ai ri et j’ai dit que j’avais le don de deviner. À partir de cette simple marque d’attention, les choses ont changé et nous sommes devenus de vrais amis. (V.J.M. – Espagne)
Publié sous la direction de Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n°4, novembre-décembre 2021)
Nov 23, 2021 | Non classifié(e)
À partir de l’accueil d’un groupe d’Afghans dans une structure du Mouvement des Focolari en Italie, le récit d’une amitié qui a rendu possible leur arrivée. L’amitié entre Costanza Quatriglio, réalisatrice italienne et deux acteurs afghans, Basir Ahang et Mohammad Jan, qui appartiennent à l’ethnie Hazara, victime de persécutions depuis de nombreuses années. https://vimeo.com/620774674
Nov 22, 2021 | Non classifié(e)
Si nous cherchons à nous améliorer chaque jour, nous pouvons nous aussi être bâtisseurs de paix comme la Parole de Vie nous y invite en ce mois de novembre 2021. Nous aspirons – car c’est notre Idéal – à l’unité du monde entier. C’est pour cela – pour que la paix règne partout – que nous faisons chaque jour le “time-out“. Or, un des moyens dont nous disposons pour y arriver, est celui d’entraîner vers ce but – vers l’unité et donc vers la paix – le plus de personnes possible, précisément en tant que fidèles d’une religion : c’est notre troisième dialogue. Par conséquent, en ce mois, je vous inviterais tous à raviver nos relations avec eux. Et les fidèles des religions les plus variées sont un peu partout. Bien sûr, ce que la volonté de Dieu nous demande est toujours une révolution. Nous savons qu’en ce domaine, nous avons des siècles d’immobilisme derrière nous et, souvent, d’hostilité. C’est donc un combat pour la paix que nous devons mener et, par conséquent, nous devons nous prémunir, nous entraîner et nous préparer. C’est pourquoi je voudrais recommander – avant tout à moi-même, puis à vous tous -, quelque chose qui, au cours des prochaines semaines, serait une aide supplémentaire pour nous, que nous pourrions ajouter à ce que nous faisons déjà, qui nous permettrait d’être plus vigilants qu’avant, de progresser constamment, pour ne pas échouer – nous savons que si nous n’avançons pas nous reculons ; quelque chose qui nous aiderait à nous perfectionner chaque jour dans la vie de notre Idéal. Ce quelque chose pourrait consister à nous dire, à nous-mêmes, avant chacune de nos actions : « Aujourd’hui mieux qu’hier ! » Dans notre vie, de nombreuses actions ont un caractère répétitif : tous les jours nous prions, nous mangeons, nous sortons, nous étudions, nous travaillons, nous rencontrons des personnes, nous dormons, nous nous promenons, nous faisons le ménage, nous nous reposons, etc. Alors, avant chaque action disons : « Aujourd’hui mieux qu’hier ! » Et vivons en conséquence. Nous serons ainsi comme Dieu nous veut. Nous sommes un Mouvement et il ne nous est pas permis de nous arrêter. Nous recevrons plus de grâces et nous aurons plus de facilités pour concrétiser notre engagement spécifique de ce mois : prendre en grande considération les fidèles des autres religions et collaborer avec eux à la paix et à l’unité du monde.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Conversazioni in collegamento telefonico, préparé par Michel Vandeleene, Opere di Chiara Lubich, Città Nuova, 2019, p. 425-426).
Nov 19, 2021 | Non classifié(e)
Beaucoup de lumières dans le cauchemar du Covid en Inde et au Népal : un réseau d’aides se mobilise pour fournir de l’oxygène aux hôpitaux de la ville indienne de Mumbai et le récit d’un papa guéri grâce à cet oxygène ; les jeunes des Focolari procurent des repas à une centaine de familles indiennes ; la communauté du Mouvement au Népal, grâce aux aides reçues, fournit nourriture, matériel scolaire, médicaments et aide économique à des personnes en difficulté. https://vimeo.com/619795486
Nov 18, 2021 | Non classifié(e)
Cette année encore, les Mariapolis, ou « Cités de Marie », ont eu lieu dans différentes parties du monde. Depuis les débuts du Mouvement des Focolari, elles rassemblent pendant quelques jours des personnes du monde entier, qui veulent connaître l’esprit et le style de vie des Focolari, en les encourageant à vivre un atelier de fraternité universelle. « Nous venions de toutes les régions de France et beaucoup ont exprimé leur joie de pouvoir se revoir et de redécouvrir que l’unité peut être vécue malgré l’avenir incertain ». C’est par ces mots que les focolarini de France racontent les journées passées à la Mariapolis de Ressins. Le rendez-vous a eu lieu en présentiel et il était bon de se revoir après la longue période de la Covid. « Prendre un élan… pour vivre la fraternité aujourd’hui », tel était le titre de l’événement auquel ont participé plus de 300 personnes. En Slovénie, la Mariapolis intitulée « L’amour – remède pour tout », a également eu lieu avec 200 participants. « En marchant avec mes enfants, raconte Barbara, qui était présente à l’événement avec ses trois jeunes enfants et à qui on a diagnostiqué un cancer il y a un an, j’ai comme perçu la voix de Jésus qui me disait : « Tu n’as pas eu cette maladie parce que je ne t’ aime pas, mais parce que je t’ aime encore plus ». La maladie a suscité un grand amour entre elle et son mari et leur extraordinaire confiance en Dieu. Les paroles et les expériences de Chiara Lubich leur ont permis de découvrir la préciosité des relations, construites à partir de l’amour.
Au Paraguay, la Mariapolis s’est déroulée en mode télématique. Les « cris de l’humanité souffrante », le « cri de la Création » et « les cris des nouvelles générations » ont été les thèmes abordés. « Nous avons pu voir les inégalités et les intolérances de notre société et comment nous pouvons répondre à ces cris de souffrance », explique Silvia. La joie de la Mariapolis a été ressentie, non seulement par les Paraguayens mais aussi par les personnes de différentes parties du monde qui y ont participé. Dans la région de Sao Paulo, au Brésil, la Mariapolis intitulée Nouvelle culture, en établissant des dialogues, a eu lieu en ligne avec plus de 1300 personnes connectées et plus de 4000 vues sur Youtube. Voici quelques impressions. « Le thème de l’écologie avec la présentation du Dé de la Terre a élargi ma vision de la manière de prendre soin et d’améliorer notre maison commune ». « Ce qui m’est
arrivé aujourd’hui montre l’action de Dieu. Je me suis levée heureuse et prête à aimer davantage ! Je suis allée au marché et en le quittant je me suis retrouvée devant ma sœur avec laquelle nous ne nous parlions plus depuis 10 ans. Je pensais que je n’aurais pas pu lui pardonner, mais au lieu de cela, j’ai dit mon oui à Jésus et je suis allée lui parler ». Enfin, au Venezuela, la Mariapolis a été décrite comme « une oasis dans le désert » en raison de la Covid et de l’incertitude quant à l’avenir. Ils ont écrit de la communauté locale : « Cela nous a remplis d’espérance et a renforcé en chacun de nos cœurs, le fait de nous reconnaître comme faisant partie de la famille de Chiara ». « Je promets de devenir un super héros qui prendra toujours soin de la planète , a dit un garçon de 9 ans, qui aidera tous les gens et je serai un bon citoyen, en montrant l’exemple avec ma vie et en faisant toujours le bien ». Une dame testée positive à la Covid a assisté à l’événement depuis son lit et a déclaré : « Je suis là ! Je suis là aussi… la meilleure expérience que je puisse vivre en ce moment est de me sentir entourée de l’amour de Dieu à travers vous tous ».
Lorenzo Russo
Nov 17, 2021 | Non classifié(e)
Comme sur un chantier ouvert où chacun est appelé à « faire ». C’est la paix, pas seulement l’absence de guerre ou un concept abstrait. C’est quelque chose à construire ensemble, en affrontant toutes les difficultés et en partant de notre petitesse. Un autre Rob Rob avait quitté la maison après une dispute qui semblait mettre fin à notre mariage. Deux ans s’étaient écoulés depuis son départ, sans autre nouvelle de lui que ce que ses parents m’avaient dit : il passait des auditions pour des films et commençait à entrer dans le monde du cinéma. Quand il est revenu d’Italie, déçu et sans le sou, il ressemblait à un chien battu. En pleurant, il a demandé mon pardon. L’homme que j’avais aimé, estimé et choisi comme compagnon de vie semblait être maintenant un étranger, un raté. Où était passée sa fierté ? Et la beauté qui était sa fierté ? Quant à moi, pendant la période d’absence de mon mari, je m’étais rapprochée de la foi et j’avais commencé à fonder ma vie sur des valeurs que j’avais négligées. Quand il est revenu, j’ai senti que Dieu testait ma foi. J’en suis sortie renforcée. Maintenant, lui aussi a trouvé non seulement une nouvelle paix, mais nous découvrons ensemble une nouvelle façon de vivre. Ce n’est que maintenant que j’ai l’impression de commencer à connaître un autre Rob. (R. H. – Suisse) Bâtisseurs d’unité Lors d’une réunion de travail télématique dans mon groupe de membres de différents pays, après les présentations, quelqu’un a imprudemment osé définir les autres en fonction de leur « couleur » politique avec des relents de nationalisme et de fascisme. La tension qui en a découlé a dégénéré en un échange de propos outrageux. En tant que journaliste ayant beaucoup voyagé et ayant également étudié l’histoire des pays en question, mon opinion était bien différente de celle de ceux qui se fiaient aux ouï-dire et aux reportages des médias. La session de ce jour-là a été un véritable échec. Le lendemain, en préparant un autre groupe de travail, je me suis attaché à ne mettre en évidence chez chaque participant que les éléments qui construisent et non ceux qui divisent. Les choses se sont passées différemment, à tel point que lorsque c’était mon tour d’intervenir, tout le monde se sentait valorisé. D’où une réflexion : on peut devenir, ne serait-ce qu’en gardant le silence, un complice de la désintégration ou un élément constructif et unificateur. Il en coûte cher de réaliser le rêve de Jésus « Que tous soient un ». (G.M. – Hongrie) Dans le silence A l’hôpital, je devais faire des gardes de nuit avec un autre médecin. Il était chrétien, mais pas pratiquant, et comme il me voyait aller à la messe presque tous les jours, il se moquait souvent de moi. Notre garde a duré toute la nuit, mais il m’a déjà quitté en fin d’après-midi, ce qui a représenté beaucoup de travail supplémentaire pour moi. Malgré cela, j’ai essayé de garder une attitude ouverte envers lui, sans jugement, pendant un mois, deux mois… Un jour, il a exprimé le désir d’aller à la messe avec moi (« Au cours de ces mois, j’ai appris beaucoup de choses de ta façon d’aimer en silence »). Depuis, non seulement il prend son tour de garde jusqu’à la fin, mais il veille aussi à ne pas trop me fatiguer pendant la nuit. (Bashar – Irak)
Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n.4, novembre-décembre 2021)
Nov 16, 2021 | Non classifié(e)
Une livraison spéciale, une activité alternative que « Espiga Dourada (l’Épi doré) », une boulangerie de la banlieue de la Mariapolis Ginetta (São Paulo, Brésil), a créée pour garantir un service quotidien même en période de pandémie. « L’urgence Covid a vraiment tout changé mais elle a donné en même temps une vision nouvelle, différente, j’ajouterais beaucoup plus belle, plus libre. Nous avons pris conscience des nouveaux besoins des gens ». Ces paroles sont d’Adriana Valle, une focolarine italienne transférée au Brésil depuis 41 ans. À quelques pas de la Mariapolis Ginetta, la cité-pilote des Focolari dans la banlieue de São Paulo, Adriana est responsable de l’Espiga Dourada, un commerce mis sur pied en 1988 au bord de la route et transformé plus tard en une véritable boulangerie. Aujourd’hui, comme alors, elle offre aux clients bien plus que du pain : c’est un point de référence pour tous ceux qui le souhaitent, c’est une mission que même le Covid n’a pas réussi à freiner. « La pandémie est arrivée si soudainement que tous nos plans ont été mis à mal », poursuit Adriana. « Bien que nous fussions l’une des rares entreprises à pouvoir rester ouvertes, les nouvelles directives ne nous permettaient pas de faire notre travail comme auparavant. Nous ne pouvions pas nous approcher des gens, nous ne pouvions pas servir aux tables, et le client ne pouvait qu’entrer et prendre rapidement son pain, se privant ainsi d’une conversation. De nombreuses personnes ne sortaient plus de chez elles. Nous nous sommes donc demandé ce que nous pouvions faire pour ces personnes, pour que nos produits et notre présence leur parviennent dans une période aussi difficile. C’est ainsi qu’est née l’idée de créer une livraison. Nous avons assumé un membre du mouvement des Focolari qui était alors au chômage et nous avons commencé les livraisons avec une camionnette. Les réservations ont afflué. Nous avons commencé à créer de nouveaux produits, à offrir un repas chaud, à faire des paquets avec des produits de première nécessité. Nous avons compris que les personnes étaient heureuses lorsqu’elles recevaient leur colis. De plus, grâce à la Providence, nous avons réussi à surmonter la crise économique et cela nous a permis de garder tous nos employés ». Quel genre d’expériences avez-vous vécues pendant cette période ? « Nous avons été témoins de véritables miracles d’amour en cette période de pandémie. L’année dernière, à l’occasion de la fête des mères, il était interdit de se rencontrer et nous avons reçu beaucoup de réservations de la part des enfants de nos clients qui, ne pouvant rendre visite à leurs mères, souhaitaient leur envoyer des paniers cadeaux. Connaissant leurs goûts, nous avons préparé des colis ciblés et nous avons aussi rédigé les cartes de vœux. Nous avons travaillé jour et nuit pendant cette période et cela s’est reproduit à Noël. Combler la solitude des personnes, ne fut ce qu’avec un seul sourire, n’a pas de prix. La pandémie nous a également permis de mieux connaître nos employés. Ils étaient nombreux à prendre les transports publics pour se rendre à la boulangerie, ce qui constituait un véritable risque pour leur santé. Des jeunes et des focolarini ont donc proposé de venir les chercher le matin et de les ramener chez eux le soir. Un merveilleux réseau d’aide s’est créé et, grâce à ce service, en nous rapprochant de leur vie quotidienne, nous avons également pris conscience de certaines difficultés qu’ils rencontraient. Nous les avons aidés, comme on le fait en famille, et cela a vraiment impliqué tout le monde. Même un de nos clients non croyant, connaissant les difficultés de personnes que nous connaissons, nous laissait de petits dons chaque mois, et c’est ainsi que, petit à petit, la pâte continue à grandir et la levure, qui est l’amour, continue à se diffuser ». Adriana, que représente l’Épi doré pour toi aujourd’hui ? « Cette boulangerie est née de la volonté des gens et chacun peut s’y sentir chez lui. Elle est un lieu de passage pour de nombreuses personnes de toutes classes sociales : entrepreneurs, personnes fortunées, mais aussi des ouvriers, des personnes simples. Tout le monde entre et pas seulement pour acheter quelque chose ; parfois pour recevoir un bonjour, parfois pour échanger, pour demander de l’aide. Les personnes les plus pauvres viennent à l’aube pour retirer le pain de la veille que nous leur donnons, tandis que ceux qui ont plus de possibilités laissent une contribution.
Maria Grazia Berretta
Voir aussi : Brésil : Les “Jeunes filles du pain”
Nov 15, 2021 | Non classifié(e)
Établir des relations qui mènent à la paix est quelque chose de révolutionnaire. La paix est un aspect caractéristique des rapports typiquement chrétiens que le croyant cherche à établir avec les personnes qu’il fréquente régulièrement ou rencontre à l’occasion. Ce sont des rapports d’amour sincère sans hypocrisie ni tromperie, sans aucune forme de violence cachée ou de rivalité, de concurrence ou d’égocentrisme. Travailler à établir de tels rapports dans le monde est un acte révolutionnaire. En effet les relations qui existent normalement dans la société relèvent d’une tout autre nature et demeurent malheureusement souvent les mêmes. Jésus savait que les relations humaines en étaient là. C’est pourquoi il a demandé à ses disciples de faire toujours le premier pas sans attendre l’initiative et la réponse de l’autre, sans prétendre à la réciprocité : « Et moi je vous dis : aimez vos ennemis… Si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire[1] ? » «…ils seront appelés fils de Dieu. » Recevoir un nom signifie devenir ce que ce nom exprime. Paul appelait Dieu « le Dieu de la paix » et, en saluant les chrétiens, il leur disait : « Le Dieu de la paix soit avec vous tous[2]. » Les artisans de paix manifestent leur parenté avec Dieu, ils agissent en tant que fils de Dieu, ils témoignent de Dieu qui – comme le dit le Concile – a imprimé dans la société humaine l’ordre qui a pour fruit la paix.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, préparé par Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Città Nuova, 2017, p. 197) [1] Mt 5, 43. 47 [2] Cf. Phil. 4, 9
Nov 12, 2021 | Non classifié(e)
Que peuvent avoir en commun un groupe de chefs d’État et quelques jeunes de Serbie ? Ils sont tous à la recherche de solutions à un problème commun : la protection de notre planète en souffrance. Alors que les grands de la planète sont réunis au Royaume-Uni pour la COP26, quelques très jeunes Serbes nous racontent une journée vécue pour promouvoir l’écologie. « Est-ce ainsi que notre histoire doit se terminer ? L’histoire de l’espèce la plus intelligente condamnée par le fait d’être trop humaine pour voir le paysage global et de vouloir poursuivre des objectifs à court terme. » D’une voix grave et puissante, David Attenborough, naturaliste et vulgarisateur, âgé de 95 ans, a prononcé ces mots devant les grands de la Terre lors de la COP26. La “Conférence des parties”, organisée par les Nations unies et qui a débuté le 31 octobre, est centrée comme toujours sur le thème du changement climatique. Cette année tout particulièrement, elle est considérée par beaucoup comme une grande opportunité de prendre des décisions importantes sur le sujet de l’écologie et de l’écologie intégrale. Selon de nombreux experts, si aucune mesure décisive n’est prise maintenant, il sera trop tard. Les chefs d’État réunis à Glasgow ont un grand pouvoir de décision, mais il est également vrai qu’il faut un changement dont chacun est acteur. Un changement fondé sur la coopération entre les États, d’une part, et sur des actions concrètes au niveau local, d’autre part. Impliquant chacun d’entre nous. C’est précisément au cours de cette deuxième semaine d’accords et de négociations internationales que nous avons décidé de vous faire connaître une nouvelle, qui nous a été envoyée par des jeunes du mouvement des Focolari en Serbie. Lors d’une journée sur l’écologie organisée il y a quelques semaines, ces jeunes se sont mis au travail pour trouver des solutions intelligentes à des problèmes concrets, tout en respectant la Création. « Nous sommes les plus grands problem solvers (solutionneurs de problèmes) qui aient jamais existé sur la terre – a poursuivi M. Attenborough dans son discours adressé à la COP – (…) et la nature est notre plus grande alliée. » Ces jeunes ont trouvé eux aussi de nouvelles façons de résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés, en essayant en mettant en pratique une écologie qui privilégie les énergies durables et renouvelables. Lors de l’un des premiers jours de travail de la COP26, le pape François a tweeté : « Il n’est plus temps d’attendre ; il y a trop de visages humains qui souffrent de cette crise climatique. Nous devons agir avec urgence, courage et responsabilité pour préparer un avenir dans lequel l’humanité sera capable de prendre soin d’elle-même et de la nature. » Chacun d’entre nous peut faire sa part, certains lors d’une conférence internationale, d’autres en changeant leur routine quotidienne. L’important est de commencer maintenant et ensemble. Voici la vidéo de la journée sur l’écologie organisée par des jeunes du mouvement des Focolari en Serbie :
Laura Salerno
Journée sur l’écologie Activez les sous-titres anglais ou italiens !
Nov 11, 2021 | Non classifié(e)
Le 8 mai 2021, à un feu de signalisation de la ville de Porto Alegre (Brésil), Lorenzo (24 ans) et sa mère, Themis, ont vu un homme avec une pancarte : « J’ai faim, aide-moi. » C’est ainsi qu’est né le projet « Troque-a-fome-por-flor » (« Une fleur contre la faim »). Un réseau de fleuristes et de bénévoles a vu le jour, donnant aujourd’hui du travail à plus de 70 personnes et s’étend à d’autres villes du Brésil. https://vimeo.com/619912701
Nov 9, 2021 | Non classifié(e)
Le Mouvement des Focolari a pris connaissance de la publication du livre “La setta divina” (La secte divine) du journaliste Ferruccio Pinotti (Éd. PIEMME), sorti aujourd’hui, 9 novembre 2021, dans les librairies italiennes. Ce livre arrive à un moment difficile et crucial de l’histoire du Mouvement des Focolari : celui du passage de la période de fondation à la phase post-fondation. C’est une période qui, tout au long de l’histoire de l’Église, a souvent mis à rude épreuve les ordres religieux, les mouvements et les communautés nés d’une inspiration charismatique. Le livre de Ferruccio Pinotti entend montrer que, dans le Mouvement des Focolari aussi, le zèle initial a parfois conduit à des interprétations erronées du charisme de Chiara Lubich et/ou à des actions déviantes. Des documents que Pinotti a trouvés et publiés dans le livre concernant certains débats internes au Mouvement des Focolari, il ressort cependant une prise de conscience croissante parmi les membres de ces déviances – et d’autres encore – au cours de son histoire et de la nécessité d’y remédier. Toutefois, le livre ne semble pas proposer une présentation objective et pondérée de ce charisme reconnu par l’Église catholique, et ne tient pas compte de l’engagement de dizaines de milliers de personnes qui, inspirées par la vie et les enseignements de la fondatrice, se consacrent quotidiennement dans le monde entier, avec générosité, à créer des relations, à guérir les blessures et à surmonter les divisions dans tous les domaines de la vie ecclésiale et sociale, afin de construire un monde plus fraternel et uni. Nous considérons comme indiscutable la douleur des personnes qui, dans ces pages, racontent leur histoire de grandes souffrances, de déceptions, de duperies et d’abus subis, ainsi que celle des personnes qui n’ont pas souhaité rendre publics leurs témoignages. Le Mouvement des Focolari, en la personne de sa présidente, Margaret Karram, et de son coprésident, Jesús Morán, exprime une fois de plus sa honte et sa tristesse vis-à-vis des victimes et de tous ceux et celles qui se sont sentis offensés, sa proximité et son désir de poursuivre ou d’entamer un chemin de dialogue avec eux. Il réaffirme son engagement à lutter contre toutes les formes d’abus, à poursuivre la prévention et la formation des membres et des responsables, et réitère son invitation à tous ceux et celles qui ont des faits ou des récits d’abus à les signaler à la Commission pour le bien-être et la protection des mineurs et des adultes vulnérables (CO.BE.TU.) ou à leurs organes d’Église respectifs. Malgré la lecture partielle, unilatérale, parfois inexacte ou réductrice de l’histoire, de la spiritualité et de l’activité du Mouvement, nous considérons ce livre comme une impulsion supplémentaire dans la poursuite des processus de conversion et de renouveau en cours, dans la fidélité au charisme fondateur et dans le développement d’un dialogue ouvert, libre et critique au sein du Mouvement et avec quiconque souhaite comprendre pleinement sa réalité et collaborer avec lui.
Stefania Tanesini
Nov 8, 2021 | Non classifié(e)
La Parole de Vie de ce mois de novembre 2021 nous invite à être des artisans de paix. Chiara Lubich dans le passage qui suit, nous explique comment le devenir. Qui sont ces artisans de paix dont parle Jésus ? Ce ne sont pas les gens que l’on considère comme pacifiques, ceux qui aiment la tranquillité, qui ne supportent pas les disputes et manifestent une nature conciliante, et qui souvent d’ailleurs révèlent le désir caché de ne pas être dérangés, de ne pas avoir d’ennuis. Les artisans de paix, ce ne sont pas non plus ces braves personnes qui, s’en remettant à Dieu, ne réagissent pas lorsqu’elles sont provoquées ou offensées. Les artisans de paix, ce sont ceux qui aiment tellement la paix qu’ils ne craignent pas d’intervenir dans les conflits pour la procurer à ceux qui vivent dans la discorde. Pour porter la paix, il faut la posséder en soi. Il faut être porteur de paix avant tout à travers son comportement personnel de chaque instant, en vivant en accord avec Dieu et sa volonté. Les artisans de paix s’efforcent ensuite de créer des liens, d’établir des rapports entre les personnes, en calmant les tensions, en désamorçant la situation de « guerre froide » qu’ils rencontrent souvent dans les familles, au travail, à l’école, dans les milieux sportifs, entre nations, etc.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, préparé par Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Città Nuova, 2017, p. 196)
Nov 7, 2021 | Non classifié(e)
Il s’agit de 15 professionnels dans les différents domaines du Droit, de la Formation, de la Psychologie, venant de différentes zones géographiques et culturelles. Une équipe indépendante qui collabore et supervise tant la sauvegarde et la protection des mineurs que les cas d’abus de pouvoir au sein des Focolari. Elle a été créée le 17 septembre et son coordinateur est l’avocat italien Orazio Moscatello, avocat en droit pénal et civil, expert en droit de la famille et de l’enfance. La Commission pour le Bien-être et la Protection des mineurs et des Personnes vulnérables (CO.BE.TU. en italien) a été élargie et renforcée afin d’offrir un service toujours plus compétent et complet à ceux qui ont souffert ou qui souffrent d’ abus au sein du Mouvement des Focolari et à ceux qui souhaitent les dénoncer. Les 15 professionnels qui composent l’équipe ont deux domaines d’intervention : – formation et prévention – le traitement des signalements d’abus sexuels sur mineurs et d’abus de pouvoir. « La question des abus a été l’une des priorités traitées par l’Assemblée Générale des Focolari en janvier dernier », explique l’avocat Moscatello, « bien que consciente de ce qui a déjà été fait et de ce qui se fait dans ce domaine, l’Assemblée a demandé à tous les membres du mouvement un engagement renouvelé en faveur de la prévention des abus, comme on peut le lire dans le document de travail final ». En effet, le point 2 du texte, qui présente les conclusions et les engagements des Focolari pour les cinq prochaines années, stipule que : « Nous nous engageons à renforcer ce qui est déjà en place pour prévenir toutes les formes d’abus physiques, sexuels, de pouvoir et de conscience. Nous demandons pardon aux victimes et leur assurons notre soutien total, reconnaissant, avec une profonde douleur, toutes les situations dans lesquelles nous n’avons pas été en mesure de les protéger. Nous nous engageons à promouvoir davantage une culture de prévention et de promotion du bien-être de chaque personne, avec une formation appropriée et une communication transparente ». Aussi, comme première conséquence de cette déclaration, la présidente des Focolari, Margaret Karram, a fait en sorte que la Commission pour le Bien-être et la Protection des Mineurs et la Commission Indépendante pour la Protection de la Personne soient fusionnées en une seule entité. En outre, pour permettre à la commission d’être totalement indépendante des organes gouvernementaux centraux et périphériques, ses membres n’auront aucun rôle de responsabilité au sein du Mouvement pendant leur mandat de trois ans.
Stefania Tanesini
Pour toute demande ou signalement d’abus, veuillez écrire à cobetu@focolare.org
Nov 6, 2021 | Non classifié(e)
Du 23 au 25 septembre 2021, 181 évêques amis des Focolari de 45 pays et de 70 Églises et communautés ecclésiales ont participé, en présence et via zoom, au congrès « Oser être un – Le don de l’unité dans un monde divisé ». La genèse et la signification de cette rencontre à travers les interviews de cinq évêques qui y ont participé. https://vimeo.com/620772729
Nov 5, 2021 | Non classifié(e)
La Sophia Web Academy (SWA) est un mode de formation original à la culture de l’unité, une expérience née au sein de l’IUS (Institut Universitaire Sophia) qui vise à répondre aux exigences de notre époque. Il s’agit d’un cours de haute formation et d’un double parcours dans le domaine de la culture et du leadership de l’unité, destiné au mouvement des Focolari et au-delà. Le professeur Michele Zanzucchi, professeur de communication à Sophia et coordinateur de SWA nous en parle. Quelle est la mission de l’Académie Sophia Web ? Sophia Web Academy (SWA) se propose d’enquêter et de présenter les principales déclinaisons conceptuelles et opérationnelles du charisme de l’unité, explicitant ainsi la tentative de se confronter avec ceux qui ont initié une réflexion culturelle à partir de l’intuition mystique de Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari. Comment est née l’idée de créer cette formation? L’idée est née pendant la pandémie, en constatant que la demande de formation sur les fondements du charisme de l’unité augmentait et en vérifiant qu’il était possible de donner des enseignements satisfaisants en ligne. Dans le mouvement des Focolari, on ressent en effet le besoin d’un double parcours de formation pour les cadres dirigeants, tant au niveau central que local ; des parcours qui puissent donner aux participants, d’une part, une préparation adéquate aux défis de notre temps afin de pouvoir rendre compte du don reçu du charisme de l’unité et, d’autre part, équiper culturellement certains de ses membres à gérer des groupes de taille variable. Comment ce cours est-il structuré? Le cours de spécialisation commence en première année en ligne avec un total de 700 heures – 180 heures de cours magistraux, 60 heures de travail sous la direction de tuteurs ou en dialogue avec des enseignants, et 460 heures d’étude personnelle correspondant à environ 30 crédits académiques, répartis sur 8 mois, du 28 novembre 2021 au 3 juillet 2022. À partir d’une base commune d’environ 44 heures d’enseignement magistral commun, 120 autres heures magistrales seront réparties dans un double parcours : « Culture de l’unité » et « Leadership dialogique ». Dans un dernier « trois jours », les 16 heures finales seront données avec un caractère résolument interdisciplinaire. Quelles sont les conditions d’entrée ? L’inscription au cours peut se faire en tant qu’étudiant ou en tant qu’auditeur. Les premiers doivent avoir un diplôme, même court ; ils participent aux cours, ils ont droit à un tuteur, ils passent les examens et ils reçoivent un certificat universitaire. Les auditeurs, en revanche, peuvent s’inscrire sans qualification particulière, suivent les cours, n’ont pas droit à un tuteur, ne passent pas d’examens et reçoivent un certificat de participation à l’extension universitaire. En tant qu’auditeurs, il est possible de s’inscrire à des modules individuels. Le cursus complet d’un étudiant peut être accompli en un ou deux ans. L’une des deux voies proposées par SWA concerne la « culture de l’unité ». Quels sont les objectifs à atteindre ? L’une des qualités d’un leader dans un monde en mutation rapide est la sagesse. La tâche spécifique de Sophia, selon Chiara Lubich, consiste précisément à « enseigner la sagesse », qui s’acquiert également en écoutant les voix – et en entrant en dialogue avec elles – de ceux qui ont cherché la vérité au cours des siècles. Pour un dirigeant, cela signifie acquérir la capacité de voir loin et aussi de réfléchir stratégiquement aux processus à mettre en place aujourd’hui pour préparer un avenir plus humain. Une partie essentielle du cours est consacrée à l’expérience et à la pensée de Chiara Lubich dans le contexte du mouvement des Focolari, une contribution valable à la formation intégrale des leaders. Comment le terme « leadership » peut-il être lié à celui d’unité ? SWA offre un espace de connaissance et d’apprentissage du leadership avec des caractéristiques fortes de dialogue et de service, d’attention au plus petits, de communion, d’implication active et de flexibilité ; le tout est en mesure à conduire à des décisions et des choix stratégiques, au travail d’équipe et à la communication. Le cours de leadership s’articule autour de 5 unités didactiques qui se complètent de manière organique, en combinant les aspects théoriques et pratiques. « Fondamentaux du leadership », « Gestion du groupe », « Développement personnel », « Travail flexible », « Types et modèles de leadership » sont en fait les étapes de ce cours innovant et engageant. Inscription et informations : https://swa.sophiauniversity.org
Maria Grazia Berretta
Nov 4, 2021 | Non classifié(e)
Inauguration dans la cité-pilote des Focolari à Loppiano (Italie) de la nouvelle année académique de l’Institut Universitaire. Au centre du débat, l’écologie intégrale et ses implications pour l’université. L’Institut Universitaire Sophia a une ambition : réintroduire dans le système pédagogique universitaire le modèle utilisé par les philosophes grecs avant Jésus-Christ, comme le Gymnase ou le Lycée, où la coexistence entre enseignants et étudiants était le ressort éducatif fondamental, mais en introduisant les valeurs chrétiennes de la personne et de la communion. Ce n’est pas une mince affaire dans un lieu de recherche et d’’écologie intégrale’. Federico Rovea, ancien élève de Sophia, aujourd’hui enseignant, déclare : « Sophia signifie ‘faire université’, chercher la vérité dans une atmosphère d’amitié ». Tout cela a été vécu le 29 octobre 2021, à Loppiano (Italie), à l’Institut Universitaire Sophia, lors de la cérémonie d’inauguration de l’année académique 2021-2022. Thème : « Quelles implications pour l’université à l’ère de l’écologie intégrale ? ».
La présidente des Focolari, Margaret Karram, qui est vice-grande chancelière de l’Institut, a rappelé dans son discours que « les objectifs que Sophia se propose sont élevés et engageants, qu’ils demandent de la part de chacun qu’il donne le meilleur de lui-même dans une ouverture permanente au dialogue et à l’écoute, un lieu où l’engagement intellectuel cherche toujours de nouvelles voies pour répondre aux exigences culturelles de notre temps ». De l’émotion aussi dans les propos du nouveau recteur, Giuseppe Argiolas, qui a retracé la grande épreuve liée à la pandémie : « Nous avons accompli ce que nous avions imaginé, par le passé, de faire sur plusieurs années : 1) compléter l’année académique 2019/20 via Internet ; 2) créer les conditions d’une offre de haut niveau, avec une plateforme professionnelle ; 3) proposer un diplôme spécifique pour ceux qui souhaitent étudier à Sophia mais n’ont pas la possibilité de venir à Loppiano ». Voici l’Académie Web Sophia : Culture de l’unité et leadership dialogique ».
Dans un discours fort apprécié, Valeria Garré, représentant les étudiants, a mis l’accent sur trois paroles : parcours, engagement et ouverture : « Sophia est ma maison chaque fois que je me rends compte que l’écologie est vraiment intégrale, également là où ce n’est pas facile, que ce soit au niveau de la relation, du soin des espaces, de la fidélité dans l’accomplissement d’une tâche ». Et à la fin, le cardinal Giuseppe Betori, archevêque de Florence (Italie) et Grand Chancelier de Sophia, s’est concentré sur la rencontre, prévue en février prochain à Florence, de quelques évêques et d’autant de maires des pays méditerranéens. « Nos Églises ressentent le besoin de redécouvrir leur propre identité, à partir d’une appartenance méditerranéenne commune. C’est à partir de cette dernière que chaque Église locale et chaque gouvernement peut adopter l’attitude d’écouter et d’accueillir le cri de l’humanité, sans craindre de reconnaître, précisément dans ce cri de nature politique, religieuse, sociale, culturelle, économique, sanitaire, alimentaire, hydrique et écologique, le cri du Christ, son ‘pourquoi ?’ ». La cérémonie était donc axée sur l’écologie intégrale. Le professeur Sergio Rondinara a voulu relever le défi écologique en le reliant à un défi anthropologique plus profond et plus invasif : « Si dans un passé récent le rapport entre l’homme et la nature a été équilibré et souvent en collaboration (il suffit de penser à la société agricole et paysanne), aujourd’hui il a pris une configuration critique à laquelle nous donnons communément le nom de crise environnementale ». Il a expliqué comment sortir d’une telle crise, en travaillant sur quatre niveaux : « Le niveau anthropologique culturel, le niveau de la pensée, le niveau éthique et le niveau religieux, c’est-à-dire autant de voies d’un parcours éducatif personnel et social ». Au cours du débat, le professeur Mario Taccolini, de l’Université Catholique de Milan (Italie), a souligné l’expérience de son université à mettre au centre de l’intérêt, la nécessité d’une écologie intégrale, tandis que le professeur Stefania Papa, de l’Université Vanvitelli de Campanie (Italie), a insisté sur la nécessité d’axer les programmes universitaires sur cette culture vitale. Une conviction demeure : l’écologie intégrale n’est pas seulement un objectif scientifique ou politique, mais une manière d’ « être au monde ».
Michele Zanzucchi
Nov 1, 2021 | Non classifié(e)
En la fête de la Toussaint, Chiara Lubich nous invite à rechercher ensemble la sainteté pour témoigner de l’amour réciproque même au-delà des limites de notre vie terrestre. Nous avons compris que nous sommes appelés à aimer nos frères, mais que nous pouvons les aimer peu ou beaucoup. Aime peu celui qui se limite à le faire durant sa vie sur terre. Aime beaucoup, en revanche, celui qui trouve le moyen de les aimer aussi après, tout au long des années et des siècles car, le Christ vivant en lui, il demeure ici sur terre comme un modèle que beaucoup peuvent imiter. C’est ainsi qu’ont fait les saints. On médite sur leur vie, sur leurs écrits et sur leurs œuvres, même des siècles et des siècles après leur “départ“. À leur exemple, nous pouvons nous aussi le faire : nous sanctifier par amour pour nos contemporains et pour ceux qui viendront après, pour les éclairer et les encourager tout au long du chemin de la vie, et pour insuffler dans leur cœur la flamme de l’amour. Nous ne devons donc pas, certainement pas, nous faire saints pour notre satisfaction personnelle, nous devons le faire pour la gloire de Dieu, mais aussi pour nos frères.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Conversazioni in collegamento telefonico, préparé par di Michel Vandeleene, Opere di Chiara Lubich, Città Nuova, 2019, p. 430-431 – Téléréunion du 30 mai 1991)
Oct 29, 2021 | Non classifié(e)
« L’amour familial : Vocation et chemin de sainteté » est le thème de la 10e Rencontre mondiale des familles qui se tiendra à Rome du 22 au 26 juin 2022. Marcelo Chávez et Pia Noria, focolarini mariés du Chili, responsables du Mouvement de Familles Nouvelles du Cône Sud (Argentine, Chili, Uruguay et Paraguay), racontent leur histoire et comment ils attendent cet événement. » « Depuis mon enfance, j’ai senti que Dieu m’appelait à le suivre, même si je ne savais pas quel chemin prendre. Après une période de discernement, j’ai compris que ma voie était le mariage. » C’est avec ces mots que Marcelo Chávez, époux de Pia et père de trois filles ravissantes, raconte le merveilleux projet que Dieu avait en tête pour eux deux. Leur vocation est née d’une amitié de dix ans vécue dans le même idéal de vie ; un beau voyage de fiançailles qui a commencé une nouvelle grande aventure dans le mariage. Une famille qui devient aujourd’hui une “Église vivante” autour de beaucoup d’autres, tous protagonistes de la dixième Rencontre mondiale des familles « L’amour familial : vocation et chemin de sainteté » qui se tiendra à Rome (Italie) du 22 au 26 juin 2022. Comment vous préparez-vous à cet événement qui, comme l’a écrit le pape François dans son message de présentation, compte tenu de la pandémie, prendra une forme “multicentrique et étendue” ? Lorsque le pape François a inauguré l’année Amoris Laetitia en mars 2021, en indiquant qu’elle se conclurait par la dixième rencontre mondiale des familles à Rome, nous nous sommes immédiatement sentis appelés à participer à l’événement en présentiel. Puis, en juillet 2021, lorsque le Pape nous a invités à vivre tous ensemble cet événement d’une manière nouvelle, chacun avec son diocèse, nous avons senti qu’il s’agissait de voir Rome tendre ses bras au monde, aller à la rencontre de toutes les familles, jusqu’aux périphéries, pour que personne ne soit laissé de côté. Nous avons senti que nous pouvions vivre ce miracle de l’unité familiale en étant des protagonistes, et pas seulement en le regardant de loin. C’est pourquoi nous vivrons la rencontre depuis le lieu où nous nous trouvons, en adhérant aux initiatives qui naîtront de l’archidiocèse de Santiago du Chili avec d’autres mouvements. Qu’est-ce que cela signifie, en tant que famille, de suivre un chemin vers la sainteté ? Le 6 septembre 2021, nous avons célébré 18 ans de mariage et, même dans les moments difficiles, il n’y a eu aucun doute : notre appel est et a toujours été d’aimer les autres comme Dieu le veut. Dieu a pris notre “oui” au mot et nous a aidés à aller de l’avant. Nous comprenons ce chemin de sainteté dans le mariage comme un chemin partagé, parcouru ensemble, unis, dans lequel chacun contribue aussi à la sanctification de l’autre. Comment Jésus a-t-il été un soutien dans vos vies et quel rôle la prière a-t-elle joué, surtout en cette période de pandémie ? Au cours de ces 18 années, jour après jour, nous avons réalisé que la mesure de l’amour conjugal était vraiment de donner sa vie pour l’autre. Se rendre disponible à cela avec la grâce du Christ nous a permis de réaliser à quel point nos différences peuvent prendre une autre dimension. Bien sûr, il y a eu des situations où il n’était pas facile de gérer les conflits, certaines plus difficiles que d’autres, mais c’est dans ces moments-là que nous avons ressenti un fort désir d’être fidèles au sacrement du mariage et de continuer à aimer Jésus même au milieu des difficultés. Cela demande et exige du courage et c’est avec une grande force de volonté que nous nous confions à Dieu, à la Sainte Famille, pour faire face aux situations complexes que les défis d’aujourd’hui apportent. La prière nous a soutenus et nous soutient dans ce voyage, elle nous donne la force et la certitude que tout est Amour de Dieu. En cette période de pandémie, en particulier, la prière familiale a été aussi importante que la prière avec la communauté des Focolari et avec d’autres familles. Même si nous ne pouvions pas recevoir Jésus dans l’Eucharistie, nous avons compris que cette rencontre avec Lui aurait lieu de toute façon et que Son amour serait manifesté parmi nous. Lors de la conférence de presse de présentation de la réunion, le Card. Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, a déclaré : « Les familles sont la graine qui peut féconder le monde. Ils sont les évangélisateurs qui témoignent au monde de la beauté de la vie familiale. » Comment pouvons-nous rendre ce témoignage en dehors du foyer ? Nous trouvons cette réalité reflétée dans la Sainte Famille de Nazareth. Voilà la grandeur et l’importance d’être une famille aujourd’hui encore : être le lieu où Jésus naît et s’offfre au monde. Nous faisons l’expérience que l’amour de Dieu manifesté dans nos vies ne peut pas rester seulement dans notre famille, mais doit rayonner et être la base de la rencontre avec d’autres familles, couples, fiancés. Tout est une occasion d’aimer et de donner l’amour de Dieu. Marcher avec d’autres familles signifie former une communauté, partager les biens, les besoins, les préoccupations et prêter attention aux besoins de tous.
Maria Grazia Berretta
Oct 28, 2021 | Non classifié(e)
La bienheureuse Chiara Luce Badano est née le 29 octobre 1971. Divers événements sont organisés dans le monde entier pour se souvenir d’elle : à Sassello (Italie), son lieu d’origine, il y aura la messe, le Timeout et la projection d’une vidéo inédite avec une interview de ses parents par la Fondation Chiara Badano. La bienheureuse Chiara Luce Badano aurait eu 50 ans aujourd’hui. Elle est née il y a 50 ans, le 29 octobre 1971, et est aujourd’hui un exemple de vie pour des milliers de jeunes.
Chiara avait un peu moins de 19 ans ; « Luce » est le nom que Chiara Lubich lui a proposé, en l’ajoutant au sien et en lui souhaitant d’être porteuse de la lumière qu’apporte l’amour de Dieu. Alors qu’elle n’était guère plus qu’une adolescente, elle avait appris à connaître l’Idéal de l’unité et était devenue une Gen, la génération des jeunes du mouvement des Focolari. Toujours attentive au prochain, elle a vécu sa jeunesse comme une fille normale et elle n’aurait peut-être jamais imaginé devoir faire face à la maladie à seulement 17 ans : une maladie grave. Si Chiara Luce était vivante aujourd’hui, comment serait-elle et à quoi aurait-elle consacré sa vie ? C’est une question que beaucoup d’entre nous se posent, car nous sentons que Chiara Luce est proche de nous, l’une des nôtres, hier comme aujourd’hui. Nous avons demandé à trois de ses amis les plus proches, Chicca et Franz Coriasco et Cristina Cuneo, de la Fondazione Chiara Badano. « Sur la base de ce que nous avons vécu avec elle, nous pouvons imaginer qu’elle serait une femme absolument normale », dit Chicca, « mais consciente qu’en vivant l’Évangile et l’idéal de Chiara Lubich, on peut faire de grandes choses ». Qu’est-ce qui lui tiendrait à cœur ? « Nous pensons que ce sont justement les jeunes d’aujourd’hui qui peuvent répondre à cette question – souligne Cristina. L’un des derniers messages de Chiara Badano, en fait, presque un testament, était celui de la ‘remise’ de la torche aux jeunes ‘comme aux Jeux olympiques’. Comme tant d’autres le font, par leur engagement concret pour réduire les inégalités et les injustices sociales, pour prendre soin de l’environnement, pour protéger le bien commun, dans les situations les plus douloureuses de chaque contexte, d’autant plus en cette période d’urgences pandémiques. Guérir les plaies ouvertes, en somme, comme elle a essayé de le faire tout au long de sa vie : à sa petite échelle, mais toujours très concrètement ». Franz ajoute : « Dans l’un de ses essais, elle a écrit : « Souvent, l’homme ne vit pas sa vie parce qu’il est plongé dans des temps qui n’existent pas : soit dans le souvenir ou dans le regret du passé, soit projeté dans l’avenir. En réalité, le seul temps que l’homme possède est le moment présent, qui doit être vécu entièrement, en l’exploitant au maximum… De cette façon, nous prendrons conscience de la valeur de notre vie, un don précieux qui ne peut et ne doit pas être gaspillé ou brûlé dans un égoïsme stérile et des ambitions inutiles ». Un rendez-vous quotidien avec elle et avec beaucoup d’autres personnes dans le monde était le Timeout : chaque jour à midi, nous nous arrêtions pour demander la paix. C’était une urgence fondamentale pour elle et nous pensons qu’elle le reste pour nous tous aujourd’hui. L’Église l’a béatifiée le 25 septembre 2010 après avoir reconnu le miracle de la guérison soudaine d’un garçon de Trieste (Italie). Du 28 au 30 octobre, des événements seront organisés dans différentes parties du monde pour se souvenir d’elle. Le premier aura lieu le 28 octobre à 20 heures. (Temps de Pâques – États-Unis et Canada), l’événement organisé par New City Press, Living City et YCNA (Youth Center for North America) avec des présentations artistiques, des moments interactifs et des témoignages de personnes qui ont été touchées par l’exemple de vie de Chiara. Le programme comprendra un message d’un témoin direct qui l’a connu. Ce sera également l’occasion de présenter deux nouveaux livres sur Chiara en anglais : « Blessed Chiara Badano. Her Secrets to Happiness” qui s’adresse en particulier aux enfants, avec un texte de Geraldine Guadagno et des illustrations de Loretta Rauschuber, et « In my staying is your going. The Life and Thoughts of Chiara Luce Badano », édité par la Fondation Chiara Badano. À Sassello (Italie), sa ville natale, le 29 octobre, une messe sera célébrée à 18 heures (heure italienne) en streaming sur le site chiarabadano.org. Elle sera suivie de la projection de la vidéo « Chiara Badano : une vie de lumière » (réalisée par Marco Aleotti) avec des interviews inédites de ses parents qui parlent d’elle et de leur vie familiale. La vidéo pourra être visionnée les jours suivants sur le site web qui lui est consacré. Samedi 30 octobre, jour de la fête liturgique, à 12h. (heure italienne) directement du cimetière de Sassello, autour de Chiara Luce et toujours en diretta streaming, il y aura le Timeout : une minute de silence pour demander la paix dans le monde entier. A 15h00 (heure italienne) la messe de la paroisse de la Sainte Trinité à Sassello célébrée par Mgr Luigi Testore avec la participation du postulateur, Père Gianni Califano. Elle sera suivie de la remise du Prix Chiara Luce Badano 2021.
Lorenzo Russo
Oct 25, 2021 | Non classifié(e)
« La vie peut être une divine aventure », écrit Chiara Lubich, qui suggère la manière de rendre telle notre existence. Nous devons apprendre à regarder ce qui nous arrive, en croyant que tout est un signe de l’amour de Dieu pour nous et que tout ce qui nous arrive peut contribuer à notre bien. « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. » Le fait est qu’Il a un dessein d’amour sur chacun de nous. Il nous aime d’un amour personnel et si nous croyons à cet amour et si nous y répondons par notre amour (voilà la condition !), il mène toute chose à son plein accomplissement. Il suffit de regarder Jésus. Nous savons à quel point il a aimé le Père. Si nous pensons à lui, ne serait-ce qu’un instant, nous pouvons observer comment il a, pendant toute sa vie, réalisé cette Parole. Rien, pour lui, n’est arrivé par hasard. Tout a eu un sens. Il a incarné cette Parole spécialement dans la dernière partie de sa vie. Rien ne s’est passé au hasard dans sa Passion ni dans sa mort. Même l’abandon de la part du Père, épreuve suprême, a contribué au bien car, en la dépassant, il a accompli son Œuvre. Les causes étaient peut-être aveugles. Ceux qui l’ont soumis aux souffrances, puis à la mort, ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Non seulement ils ne connaissaient pas celui qu’ils flagellaient et crucifiaient, mais ils ne savaient pas non plus qu’ils étaient les auteurs d’un sacrifice, du Sacrifice par excellence qui allait entraîner le Salut de l’humanité. Les douleurs arrivaient donc à Jésus sans cette intention mais, parce qu’il aimait le Père, Jésus a transformé toutes ses souffrances en moyens de rédemption, voyant même dans ces moments terribles, l’heure qu’il attendait depuis toujours, l’accomplissement de sa divine aventure sur la terre. L’exemple de Jésus doit être lumière pour notre vie. Tout ce qui nous arrive, tout ce qui se passe, ce qui nous entoure et aussi tout ce qui nous fait souffrir, nous devons savoir le lire comme volonté de Dieu qui nous aime, ou comme permission de Dieu qui, là encore, nous aime. Tout deviendra alors plus qu’intéressant dans la vie. Tout aura un sens. Tout sera d’une extrême utilité. Gardons courage : nous sommes encore en vie. nous sommes encore en voyage. La vie peut encore être une divine aventure. Le dessein de Dieu sur nous peut encore s’accomplir. Il suffit d’aimer, de garder les yeux ouverts sur sa volonté toujours magnifique.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Conversazioni in collegamento telefonico, préparé par Michel Vandeleene, Città Nuova, Rome, 2019, pp. 160-161)
Oct 21, 2021 | Non classifié(e)
“Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait”. (Mt 25, 40). C’est le passage de l’Évangile qui prend vie dans cette expérience racontée par Gustavo Clarià, un focolarino argentin à Lima. Une histoire qui a la saveur de la joie, celle des petits gestes capables de faire tomber les murs et de rendre les autres heureux. La première fois que je l’ai vu, il était là, immobile, avec quelque chose dans les mains dont, de loin, je ne comprenais pas bien ce que c’était. Le double masque et le chapeau ne laissaient entrevoir que ses yeux. Ce regard terne, perdu dans le vide, avait complètement attiré mon attention. Il se tenait là, debout, tenant ce que, en m’approchant, je découvrais être une boîte de bonbons. Il ne faisait aucun doute qu’il était là pour les vendre, pourtant il n’a rien fait, pas même un geste pour les offrir. Je l’ai salué, mais je n’ai pas eu de réponse. En sortant de la messe, je l’ai salué à nouveau, mais toujours sans succès. Cet homme triste doit avoir mon âge, ai-je pensé, comme la vie semble parfois injuste ! Pourtant, Dieu l’aime immensément comme il m’aime. Je me suis promis de toujours le saluer, mais était-ce vraiment ce qu’il attendait ? Après tout, il était là pour faire son travail et il espérait évidemment que quelqu’un le remarquerait. J’ai décidé d’acheter quelque chose. Je n’ai pas l’habitude de dépenser pour des sucreries ou d’en manger à tout moment, mais il fallait bien commencer quelque part. Je me suis arrêté devant lui et me suis intéressé à la variété de ses produits comme si j’étais dans un grand magasin de bonbons. Après mûre réflexion, j’ai choisi un chocolat à la menthe. J’ai payé, l’ai remercié et lui ai dit au revoir, sans susciter de réaction. La scène s’est répétée à l’identique pendant plusieurs jours. Après environ un mois d’absence, je suis retourné à la messe paroissiale. Il était toujours là, au même endroit. Je l’ai salué sans rien attendre, et étonnamment, lorsqu’il m’a reconnu, un sourire s’est échappé de ses lèvres comme s’il était heureux de me revoir. Je ne pouvais pas le croire. Pendant la messe, au moment de la collecte des offrandes, j’ai fouillé dans ma poche et j’ai effleuré une pièce de 2 euros. J’étais sur le point de la mettre dans le panier quand j’ai pensé : Jésus s’identifie aux personnes qui souffrent le plus. Avec deux euros, je peux acheter un autre bonbon. En sortant, je lui ai demandé : « Que pouvez-vous me proposer de bon aujourd’hui ? ». Pour la première fois, il m’a regardé et, d’un geste complice, il a commencé à chercher dans sa boîte jusqu’à ce qu’il trouve ce qu’il voulait me faire goûter : « Tu vas aimer, c’est un très bon chocolat à la fraise et il coûte 2 euros ». Ça ne me semblait pas réel. C’était le plus long dialogue du monde. Il avait prononcé une phrase complète juste pour moi. Je l’ai remercié infiniment pour sa gentillesse et je suis parti tout joyeux. J’ai hâte de le revoir pour confirmer son choix : ce chocolat à la fraise est vraiment délicieux !
Gustavo E. Clarià
Oct 19, 2021 | Non classifié(e)
C’est comme signer un chèque en blanc, sauter dans le vide. Souvent, s’en remettre à Dieu semble un trop grand défi à nos yeux et nécessite un élan, un courage, auquel nous ne sommes pas préparés. Reconnaître notre petitesse, demander de l’aide et faire en sorte que quelqu’un s’occupe de nous avec tendresse est le moyen de reconnaître l’Amour providentiel du Père qui ne nous abandonne jamais et le remettre avec gratitude en circulation dans le monde. Partage Le tremblement de terre avait détruit à moitié notre maison. Mes enfants et moi dormions dehors et nous n’avions presque plus rien à manger. Un jour où je ne savais vraiment pas quoi mettre sur le feu, j’ai fait confiance à Dieu qui est Père et j’ai mis une casserole d’eau sur la cuisinière. Elle était sur le point de bouillir lorsqu’une personne est arrivée avec un sac rempli de légumes et de fruits. J’ai immédiatement commencé à préparer la soupe, quand on a frappé à nouveau : c’était un ami qui venait m’apporter de la viande et du riz ! Sur le chemin du retour de l’école, les enfants étaient stupéfaits à table : « Que s’est-il passé, maman ? Tu n’as pas dit qu’il n’y avait rien à manger aujourd’hui ? ». Alors je leur ai raconté, à eux qui ne veulent rien savoir de Dieu, comment mes prières avaient été exaucées. Après le déjeuner, j’ai cependant demandé à Jésus de m’envoyer une personne nécessiteuse avec laquelle je pourrais partager la nourriture que j’avais reçue. Le lendemain, un jeune homme est arrivé et m’a demandé du pain. Je l’ai accueilli avec amour et bien qu’il ne veuille pas abuser de notre hospitalité, nous voyant pauvres, je l’ai mis à l’aise et lui ai servi le déjeuner. (Lusby – Colombie) L’amour circule Devant l’université, j’ai rencontré un vieil homme sale, vêtu de haillons, presque aveugle et blessé par de fréquentes chutes. Véritable image du Christ sur la croix, je l’ai aidé à se relever et je lui ai proposé de prendre un bain. Lorsque nous sommes entrés dans l’université, j’ai trouvé le courage de demander au recteur, un musulman, la permission d’utiliser sa salle de bain personnelle, la seule avec une baignoire, afin que le pauvre homme puisse se laver avec mon aide. Surpris par cette demande inhabituelle, non seulement il nous a accueillis mais il nous a également fourni le savon. Ensuite, j’ai emmené le vieil homme chez lui, je lui ai acheté de la nourriture et j’ai nettoyé sa chambre devenue inhabitable à cause de la saleté. Le lendemain, j’ai été convoqué par le recteur qui souhaitait connaître les raisons de ce geste. J’ai donc pu lui dire que le choix d’aimer le prochain unissait des millions de personnes de toutes les religions. Intéressé à faire connaissance avec certains d’entre eux, il m’a offert une somme pour les besoins de l’homme âgé. Mes compagnons qui étaient présents sur les lieux ont également collecté une somme pour lui acheter de nouveaux vêtements. (Bassam – Irak) Trois vaches Depuis quelque temps, j’aidais un garçon pauvre que j’avais rencontré lors de notre mission dans le camp de réfugiés de Kakuma, au nord-ouest du pays, en payant ses frais de scolarité. Malheureusement, à un moment donné, comme je n’avais plus d’argent pour continuer ce soutien, j’ai dû lui expliquer cette difficulté. Lorsque le garçon m’a envoyé un nouvel appel à l’aide, ma douleur de ne pas pouvoir l’aider s’est renouvelée. C’est alors que j’ai décidé de vendre une vache que j’avais chez mes parents pour lui permettre de poursuivre ses études. Bien sûr, il était ravi de reprendre ses leçons. Dans la nouvelle paroisse où je vis depuis presque un an, un groupe de mes paroissiens est venu me rendre visite un jour par solidarité, après avoir appris la maladie de mon père. Parmi les cadeaux qu’ils m’avaient apportés, il y avait trois vaches. Je n’en revenais pas : je me suis rappelé les paroles de l’Évangile : « Une bonne mesure, tassée, secouée, débordante, qu’on vous versera dans le pan de votre vêtement (Lc 6,38) ». (Père David – Kenya)
Aux soins de Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n.4, septembre-octobre 2021)
Oct 18, 2021 | Non classifié(e)
« Nous savons que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu », telle est la parole de vie que nous essayons de mettre en pratique en ce mois d’octobre 2021. Chiara Lubich, dans ce passage, nous aide à entrer davantage dans ces paroles que l’apôtre Paul écrivait aux Romains. Il [Dieu] fait tout contribuer au bien chez ceux qui l’aiment […] Ce n’est donc pas dans tous les cas que tout concourt au bien des personnes mais lorsqu’elles aiment Dieu, c’est-à-dire lorsqu’elles correspondent à son amour. Dieu n’a pas pour chacun de nous un amour général, mais un amour personnel et spécial. Il fait tout contribuer au bien – c’est-à-dire au Salut, au bonheur, au progrès spirituel – chez ceux qui l’aiment « …tout… » Il ne s’agit pas seulement de sa Parole, des sacrements, des ministères ou des divers moyens que Dieu a mis dans l’Église, pour notre bien spirituel. Cela est évident. L’Apôtre veut dire quelque chose de plus. Pour celui qui croit à l’amour de Dieu et qui l’aime, les différentes circonstances qui conditionnent son existence ne sont pas de simples effets du hasard ou des lois aveugles de la nature ou de la volonté des hommes. Elles sont guidées par cet amour. Elles sont autant d’occasions et de moyens dont Dieu se sert pour réaliser la sanctification de cette personne. Dieu se cache derrière tous les événements de sa vie : un état de santé particulier, un contretemps, un changement de programme imprévu imposé par les circonstances ; il se cache derrière la situation actuelle, derrière une épreuve morale inattendue ou une difficulté dans le milieu de travail. Il se cache derrière le fait qu’on se trouve à tel endroit ou à côté de telle personne. Tout, pour celui qui aime Dieu, même les erreurs du passé, acquiert un sens positif, parce qu’en toutes ces circonstances, il expérimente l’amour de Dieu qui veut le guider vers la sainteté. […] Nous devons avant tout, ne pas nous arrêter à l’aspect purement extérieur, matériel et profane des choses. Il s’agit de croire que chaque fait est un message par lequel Dieu nous exprime son amour. Nous verrons alors comment la vie, qui peut nous apparaître semblable à un tissu dont nous ne voyons que les nœuds et les fils confusément entrelacés, est en réalité autre chose : le dessein merveilleux que l’amour de Dieu est en train de tisser sur la trame de notre foi. Ensuite, nous devons nous abandonner avec confiance et totalement à cet amour, à chaque instant, dans les petites comme dans les grandes choses. Si nous savons faire confiance à l’amour de Dieu dans les circonstances habituelles, il nous donnera la force de lui faire confiance même dans les moments les plus difficiles, comme peuvent l’être une grande épreuve, une maladie ou le moment même de la mort
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Parole de vie d’août 1984, in Parole di Vita, prép. par Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Città Nuova, 2017, p. 297).
Oct 16, 2021 | Non classifié(e)
À l’approche de la clôture du “Temps de la Création”, quelques réflexions et expériences sur la contribution que nous, citoyens du monde, appartenant à différentes religions, pouvons offrir pour la protection de notre planète et de l’humanité, en considérant la création comme un point de rencontre. Comme « une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une belle mère qui nous accueille dans ses bras.» C’est avec ces mots que le Saint Père, en décrivant notre planète, nous introduit dans son exhortation apostolique Laudato Si. L’appel du pape s’adresse à “tous les hommes de bonne volonté” et aux croyants de toutes les confessions : « La plupart des habitants de la planète se déclarent croyants, ce qui devrait encourager les religions à engager un dialogue les unes avec les autres, orienté vers la protection de la nature, la défense des pauvres, la construction d’un réseau de respect et de fraternité. » [1] Notre maison est en danger et la gravité de la crise écologique que nous vivons exige que l’on trouve une voie en vue du bien commun. Creuser jusqu’à l’essence de chaque credo est le moyen de découvrir, avec émerveillement, que nous sommes unis dans la création. C’est le moyen de nous retrouver, dans la beauté de la diversité, comme des frères vivant sous le même toit. « Le judaïsme enseigne que nous sommes les partenaires de Dieu dans la création », explique Emily Soloff, directrice associée pour les relations interconfessionnelles et intergroupes à l’American Jewish Committee. « La création ne nous appartient pas », poursuit-elle, “mais nous avons la responsabilité de prendre soin du monde et de le guérir. (…) Shabbat est un jour de la semaine où nous réduisons intentionnellement notre consommation d’énergie en éteignant complètement nos ordinateurs, téléphones et autres appareils électroniques. Nous ne conduisons pas de voiture et ne faisons pas de shopping le jour du Shabbat. C’est un jour de repos. » La modernisation nous a progressivement éloignés de la vision de la terre comme manifestation du divin, en laissant l’homme s’imposer à la nature. Mostafa El-Diwany, médecin musulman au département de médecine de l’Université de Montréal-Canada, déclare : « Dans l’islam, comme dans les autres religions abrahamiques, l’axe de l’être est l’unité de Dieu ; le Créateur est la source de tout ce qui existe (…). En tant que tels, tout organisme vivant et la matière elle-même sont imprégnés du Sacré, et sont donc sacrés. Cette notion n’entrave en rien l’étude objective du monde physique et de l’homme en son sein. (…) Dieu a donné à l’homme une dignité sur le reste de sa création dont il lui a confié la gérance. Il ne s’agit pas d’un rôle de domination ni d’exploitation, mais d’une position de responsabilité (…) » Ce qui apparaît comme une crise environnementale pourrait donc être considéré comme une crise spirituelle, l’incapacité de se reconnecter au divin et de vivre en harmonie avec la nature. Rétablir l’ordre dans la création « est au cœur des préceptes bouddhiste », affirme Wasan Jompakdee, membre cofondateur et ancien secrétaire général de la fondation Dhammanaat pour la conservation et le développement rural en Thaïlande. Racontant le travail entrepris par Phra Ajahn Pongsak Techadhammo, moine fondateur, il dit : « Il y a environ trente ans, il a commencé à observer la dégradation des arbres et du sol dans les montagnes du nord de la Thaïlande. Les réservoirs de haute altitude qui alimentaient les ruisseaux et les rivières en contrebas étaient endommagés, entraînant un assèchement lent des rivières. (…) Il a pris une mesure radicale pour inverser la désertification, en mobilisant les villageois pour régénérer leurs terres stériles et restaurer les réservoirs. (…) Aujourd’hui, sur les terres arides et jaunes qu’il a protégées on peut voir la présence verdoyante des arbres fruitiers. C’est une logique de compassion pour ce qui nous entoure, pour l’espace qui nous a été donné et que nous devons partager. Selon l’hindouisme, « la nature – dit Meenal Katarnikar – membre de la faculté de philosophie de l’Université de Mumbai, appartient à tout le monde, animaux, humains, dieux et plantes, et aime tout le monde de la même manière. En Inde – poursuit-il – les rimes de notre enfance reflètent notre amitié avec des animaux comme les vaches, les moineaux et les corbeaux. Chaque becquée de la mère pour nourrir son petit est associé à ‘frère moineau’ ou à ‘cher corbeau’, ou ‘frère paon’. » Cette fraternité, qui rappelle tant le “Cantique des créatures” de saint François d’Assise, n’est possible que si nous nous redécouvrons follement amoureux de la création. Un élan qui concerne tout le monde sans distinction, même dans la sphère chrétienne, où il existe différentes Églises. Le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier, lors du sommet de Halki (Turquie) en 2012, déclare : « Nous, chrétiens, sommes appelés à accepter le monde comme un sacrement de communion, comme une manière de partager avec Dieu et le prochain à l’échelle mondiale. Nous sommes humblement convaincus que le divin et l’humain se rencontrent dans les moindres détails du vêtement sans couture de la création de Dieu, même dans le dernier grain de poussière de notre planète. »
Maria Grazia Berretta
[1] Pape François Lettre Encyclique Laudato sì p. 201.
Oct 15, 2021 | Non classifié(e)
Le projet des Juniors pour l’Unité des Focolari, de vaincre la faim dans le monde, se poursuit. Le samedi 16 octobre 2021, une diffusion mondiale en direct à partir de 14h30 (heure italienne) jusqu’à 16h00 où des centaines de jeunes se rassembleront pour témoigner de leur engagement.
«Nous sommes convaincus qu’à partir de maintenant, nous nous engagerons avec d’autant plus d’enthousiasme en faveur de cet objectif. Nous avons le sentiment de faire désormais partie de la génération Faim Zéro. C’est un grand rêve d’imaginer que grâce, également à notre contribution, dans quelques années, il n’y aura plus de faim dans le monde». C’est avec ces mots qu’Elena et Agnese, Juniors pour l’unité du Mouvement des Focolari, sont intervenues à la FAO en juin 2018. Elena et Agnese, ainsi que 630 autres adolescentes âgées de 9 à 14 ans et originaires de 16 pays, étaient assises dans la grande salle plénière (voir vidéo) du siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Rome (Italie). Le message de l’invitation de la FAO aux Juniors pour l’Unité était très clair : «Jeunes, nous avons besoin de vous, aidez-nous à vaincre la faim dans le monde». Le 25 septembre 2015, les 193 États membres des Nations Unies ont approuvé 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), s’engageant à les mettre en œuvre dans un délai de 15 ans (2015-2030). Le deuxième objectif est Faim Zéro: éradiquer la faim de notre planète. Ces Juniors ont signé la charte d’engagement, devenant ainsi les premières citoyennes de Faim Zéro. À partir de ce jour, c’est presque à qui arrive le premier à aider partout dans le monde, par les Juniors pour l’Unité à atteindre l’objectif de la Faim Zéro. Au Venezuela, par exemple, la situation est décourageante. Les familles pauvres ont plus peur de la faim que de la pandémie de la Covid 19. Mais grâce à un Centre d’alimentation, les juniors peuvent aider un groupe de familles. Depuis 2017, grâce à un réseau de professionnels de la santé, de médecins, de psychologues, de nutritionnistes et de quelques prêtres, ils tentent également de construire des relations sociales plus sereines, basées sur la Règle d’or : « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent ». En Thaïlande, en revanche, les juniors distribuent des graines de légumes à leurs amis et à leurs familles pour semer des légumes biologiques et les aider à économiser de l’argent vu que nous souffrons de cette crise mondiale. En Argentine, Fran fait partie d’un groupe appelé « Corazones solidarios », de jeunes étudiants universitaires qui sortent chaque jour dans la rue pour offrir un petit-déjeuner aux personnes sans abri. « Lorsque vous les approchez, dit-il, leur visage change, ils vous accueillent à bras ouverts et vous font une place dans leur cœur. Chaque matin, nous quittons la maison pour assurer le service, nous partons avec des sacs pleins et nous revenons avec des thermos vides et les cœurs heureux ». Au Portugal, les juniors de Lisbonne se rendent dans un quartier où vivent de nombreuses familles en difficulté. C’est presque à qui arrive le premier à récupérer des couvertures, de la nourriture non périssable, et plusieurs personnes ont proposé de cuisiner des pâtes et du riz. Mais dès qu’ils ont livré de la nourriture, la providence est arrivée avec plus de nourriture à distribuer à d’autres familles. Ces témoignages et d’autres seront relatés lors de la retransmission en direct (live streaming) – adaptée aux juniors, aux jeunes et aux adultes – le samedi 16 octobre 2021 à partir de 14h30 (heure italienne) et ce, jusqu’à 16 heures. La retransmission sera traduite en 12 langues, il suffit d’accéder à ce lien. La charte d’engagement #testacuoremani. Pour vivre et diffuser un nouveau mode de vie, les Juniors pour l’Unité ont conçu huit parcours à vivre personnellement ou en groupe. Ensuite, il y a la charte d’engagement, qui en fait des citoyens actifs en mettant en mouvement leur tête, leur cœur et leurs mains. La tête. Nous utilisons nos têtes pour étudier et nous informer. Plus je connais la réalité dans laquelle vivent les pauvres, plus mon engagement sera efficace. Le cœur. Écoutons avec le cœur, le cri de ceux qui souffrent : sensibilisons-nous et sensibilisons beaucoup d’autres personnes. Je ne peux pas vaincre la faim dans le monde tout seul, mais je peux impliquer autant de personnes que possible pour atteindre cet objectif. Les mains. Ouvrons nos mains au don de l’accueil, agissons concrètement au quotidien pour vaincre la faim. Engageons-nous à éviter toute forme de gaspillage.
Lorenzo Russo
Oct 14, 2021 | Non classifié(e)
Une garantie d’amour. La certitude que tout dans la vie a un sens. Saint Paul, dans cette phrase de la lettre aux Romains (Rm 8, 28), nous révèle à quel point toute expérience humaine, de la plus belle à la plus compliquée, fait partie d’un plan plus grand, un plan de salut. La clé pour accueillir cette proposition est de se confier au Père et de lui faire confiance. La route du bonheur Je jouais du violon dans la rue, non pas pour gagner de l’argent, mais parce que je me suis rendu compte qu’en jouant dans les fêtes, je rendais les gens heureux. Alors pourquoi ne pas élargir le cercle ? Un jour, une dame qui, de par son apparence extérieure digne dans sa pauvreté, m’a écouté pendant un long moment, s’excusant de ne pas pouvoir mettre une seule pièce dans l’étui du violon. Elle a tressailli lorsque je lui ai suggéré de prendre ce dont elle avait besoin, mais a finalement accepté quelques pièces : « Je vais acheter du pain », et est partie en larmes. Le lendemain, j’ai joué dans la même rue, en posant une pancarte à côté de l’étui : « Pour ceux qui sont dans le besoin ». Beaucoup ont pris quelques pièces, mais beaucoup ont laissé des billets de banque. Alors que j’étais sur le point de partir, la dame qui m’avait donné l’idée est arrivée. Je lui ai dit ce qui s’était passé ; si elle était d’accord, l’argent récolté était pour elle. Elle m’a parlé de la crise financière qui avait réduit la famille à la pauvreté. J’ai ensuite rencontré son mari malade et une fille au chômage qui est maintenant… ma femme. Rendre les autres heureux est la voie du bonheur. (O.A. – France) La confiance en Dieu À l’occasion des baptêmes de nos filles, comme d’habitude, nous avons eu des célébrations très simples, sans gaspillage, en ouvrant la maison aux amis et à la famille, et comme nous recevons toujours de l’argent en cadeau, une partie a été donnée à un projet en faveur de nouveau-nés dans un pays africain. Je me souviens du baptême de notre troisième fille : à l’époque, ma femme et moi étions tous les deux sans travail, et il était difficile de décider d’envoyer ou non l’argent que nous avions reçu (250 euros). Puis nous avons fait confiance à Dieu et l’avons envoyé. Quelques mois plus tard, ils nous ont dit qu’ils avaient prié pour cette même somme d’argent ; de plus, l’argent, qui est arrivé au moment même où ils n’avaient plus rien pour allaiter les nouveau-nés, aurait suffi pour trois mois… Nous étions très émus ! Non seulement nous ne manquions de rien, mais ma femme, qui avait besoin de quelques vêtements en même temps, avait reçu un manteau, une robe, une veste, deux jupes et trois fois plus d’argent ! (D.P.-Italie) Mémoire d’un ami Une des caractéristiques de mon ami Urs était son grand pouvoir de communication : avec un sourire et des mots inspirants, il transmettait des expériences personnelles de sa relation avec Dieu. Au travail, dans le train, dans une chambre d’hôpital, pendant le sport ou en vacances… chaque occasion était propice à établir des relations non superficielles. Beaucoup se souviennent de sa capacité à écouter, à se faire proche, surtout de ceux qui souffraient. Il était le leader d’un groupe de jeunes de Zurich engagés dans une initiative d’aide aux toxicomanes. Grâce à lui, plus de 30 d’entre eux ont pu se rétablir et plusieurs se sont rapprochés d’une vie de foi. Dans la dernière période de souffrance due au cancer, Urs ne s’est pas laissé abattre : « Tout est amour de Dieu, tout, vraiment tout », répétait-il. Et malgré un avenir aussi incertain, il était serein et confiant. Il a bénéficié du soutien réciproque de deux autres amis dans la même situation. Il a dit : « J’ai tout donné à Dieu sans « si » ni « mais »… et il a accompli ses promesses en moi : le centuple déjà sur la terre. Je suis heureux ». Des mots qui expriment bien qui il était pour nous. (F. – Suisse)
Publié par Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n.4, septembre-octobre 2021)
Oct 12, 2021 | Non classifié(e)
Un père de famille peut enfin se permettre d’acheter une maison pour ses enfants. Mais il n’a pas les ressources financières ni les forces physiques pour la restructurer lui-même. Autour de lui une communauté se mobilise.
« En trois jours, nous avons pu refaire le toit et remplacer les plafonds en terre et en chaume par des panneaux de placoplâtre. » Ce sont les mots enthousiastes de Janos Kalman, serbe, de nationalité hongroise et père de trois enfants. Il est émerveillé de voir sa maison transformée. Naguère encore, il vivait dans une maison délabrée, sans eau, au milieu de champs incultes il avait toujours rêvé d’en avoir une à lui mais n’avait jamais pu s’en offrir. Grâce à une indemnisation à la suite d’un accident et à la générosité de nombreuses personnes, il a enfin pu réunir la somme nécessaire à l’achat d’une maison. Mais il y avait un autre problème. Elle avait besoin d’être restructurée. « J’aurais aimé pouvoir la remettre en état, dit-il, mais j’étais conscient que je ne pourrais jamais le faire seul. » Après son accident du travail, Janos a marché pendant 10 ans avec des béquilles. Aujourd’hui, il a récupéré, mais il ne peut toujours pas plier son genou. Il avait besoin d’aide pour ces travaux. C’est ainsi que la communauté des Focolari s’est mobilisée, en mettant en pratique la devise #daretocare (“oser prendre soin”), proposée par les Jeunes pour un Monde Uni. (www.unitedworldproject.org/daretocare2021)
« Nous avons décidé de dresser une liste des personnes qui étaient particulièrement dans le besoin, explique Cinzia Panero, membre des Focolari en Serbie : certaines avaient des difficultés financières, d’autres étaient malades, d’autres n’avaient pas de maison. » Parmi elles, Janos, qui avait encore des travaux à réaliser, « mais l’aide que j’ai reçue est un grand cadeau pour moi », dit-il. Un autre fait important caractérise cette expérience : l’habitation de Janos est située en Voïvodine, une région autonome de Serbie composée de divers groupes ethniques (Slovaques, Ruthéniens, Roumains, Croates, des populations qui pour la plupart parlent le hongrois). En outre, certaines personnes de la République Tchèque ont contribué aux travaux de rénovation, en recueillant de l’argent pour les matériaux nécessaires et en envoyant deux bénévoles en Serbie. Tout cela s’est accompagné d’une grande délicatesse: ceux qui ont aidé financièrement, par exemple, ont voulu écrire un message personnel adressé aux destinataires de la somme envoyée. Les bénéficiaires ont répondu avec gratitude et émotion. Ces marques d’attention ont contribué à créer un climat de famille malgré la distance. Un véritable travail d’équipe entre différentes cultures. Parmi les volontaires qui ont apporté leur aide, l’un d’entre eux a déclaré : « En plus d’aider une personne dans le besoin, j’ai eu l’impression de sortir de ma zone de confort. On peut aller vers l’autre pour construire une maison. Une façon de la faire vivre déjà ».
Laura Salerno
Regardez la vidéo de l’expérience
Oct 11, 2021 | Non classifié(e)
Nous sommes dans des temps où nous devons marcher ensemble, dans le style synodal. Dans ce passage, il nous est demandé de mettre en avant l’amour pour nos frères et sœurs, avec chaque frère et sœur, mais surtout avec ceux avec qui nous travaillons, étudions et vivons. […]Tout notre devoir consiste à venir en aide aux frères. […] Une de ces Paroles de l’Écriture centrées sur l’amour, qui ont un écho particulier en nous, le confirme : « Toute la loi trouve sa perfection dans un seul commandement : Tu aimeras ton prochain comme toi- même » (Gal 5, 14). S’il en est ainsi pour nous, tendre à la sainteté c’est porter toute notre attention, tout notre effort sur l’amour du frère. Chercher la sainteté, pour nous, ne consiste pas tellement à nous enlever nos défauts un par un, mais plutôt à aimer, à penser aux autres, en nous oubliant complètement nous-mêmes. […] Et on le sait : celui qui aime le frère, qui vit l’autre, se rend compte très vite qu’en réalité ce n’est plus lui qui vit mais le Christ qui vit en lui. Le Christ vit dans son cœur. Et qui est Jésus ? Il est la sainteté. Nous trouvons en Jésus la sainteté, qui grandit en nous parce que nous aimons. Pour nous, la sainteté est vraiment une conséquence du fait que nous aimons. Et nous ne pouvons l’atteindre que de cette manière-là. Si nous cherchions la sainteté pour elle-même, nous ne l’atteindrions jamais. Aimer donc et rien d’autre. Tout perdre même l’attachement à la sainteté pour tendre seulement (seulement, seulement) à aimer. C’est seulement ainsi que nous pourrons un jour faire don de notre sainteté à Marie. […] Aujourd’hui, repartons comme si c’était le premier jour de notre révolution d’amour, le premier jour de notre Saint Voyage. Partons sans penser à rien d’autre, parce que dans l’amour, il y a tout. Vivons les quinze prochains jours en nous disposant à aimer le prochain comme nous-mêmes, vraiment, et pour cela, soyons prêts constamment « à vivre à fond » chaque situation. […]
Chiara Lubich
https://vimeo.com/623447223 (LUBICH, C; Édité par Michel Vandeleene, Conversazioni in collegamento telefonico, Cittá Nuova, Roma, 2019, pp. 120-121)