Nov 22, 2021 | Non classifié(e)
Si nous cherchons à nous améliorer chaque jour, nous pouvons nous aussi être bâtisseurs de paix comme la Parole de Vie nous y invite en ce mois de novembre 2021. Nous aspirons – car c’est notre Idéal – à l’unité du monde entier. C’est pour cela – pour que la paix règne partout – que nous faisons chaque jour le “time-out“. Or, un des moyens dont nous disposons pour y arriver, est celui d’entraîner vers ce but – vers l’unité et donc vers la paix – le plus de personnes possible, précisément en tant que fidèles d’une religion : c’est notre troisième dialogue. Par conséquent, en ce mois, je vous inviterais tous à raviver nos relations avec eux. Et les fidèles des religions les plus variées sont un peu partout. Bien sûr, ce que la volonté de Dieu nous demande est toujours une révolution. Nous savons qu’en ce domaine, nous avons des siècles d’immobilisme derrière nous et, souvent, d’hostilité. C’est donc un combat pour la paix que nous devons mener et, par conséquent, nous devons nous prémunir, nous entraîner et nous préparer. C’est pourquoi je voudrais recommander – avant tout à moi-même, puis à vous tous -, quelque chose qui, au cours des prochaines semaines, serait une aide supplémentaire pour nous, que nous pourrions ajouter à ce que nous faisons déjà, qui nous permettrait d’être plus vigilants qu’avant, de progresser constamment, pour ne pas échouer – nous savons que si nous n’avançons pas nous reculons ; quelque chose qui nous aiderait à nous perfectionner chaque jour dans la vie de notre Idéal. Ce quelque chose pourrait consister à nous dire, à nous-mêmes, avant chacune de nos actions : « Aujourd’hui mieux qu’hier ! » Dans notre vie, de nombreuses actions ont un caractère répétitif : tous les jours nous prions, nous mangeons, nous sortons, nous étudions, nous travaillons, nous rencontrons des personnes, nous dormons, nous nous promenons, nous faisons le ménage, nous nous reposons, etc. Alors, avant chaque action disons : « Aujourd’hui mieux qu’hier ! » Et vivons en conséquence. Nous serons ainsi comme Dieu nous veut. Nous sommes un Mouvement et il ne nous est pas permis de nous arrêter. Nous recevrons plus de grâces et nous aurons plus de facilités pour concrétiser notre engagement spécifique de ce mois : prendre en grande considération les fidèles des autres religions et collaborer avec eux à la paix et à l’unité du monde.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Conversazioni in collegamento telefonico, préparé par Michel Vandeleene, Opere di Chiara Lubich, Città Nuova, 2019, p. 425-426).
Nov 19, 2021 | Non classifié(e)
Beaucoup de lumières dans le cauchemar du Covid en Inde et au Népal : un réseau d’aides se mobilise pour fournir de l’oxygène aux hôpitaux de la ville indienne de Mumbai et le récit d’un papa guéri grâce à cet oxygène ; les jeunes des Focolari procurent des repas à une centaine de familles indiennes ; la communauté du Mouvement au Népal, grâce aux aides reçues, fournit nourriture, matériel scolaire, médicaments et aide économique à des personnes en difficulté. https://vimeo.com/619795486
Nov 18, 2021 | Non classifié(e)
Cette année encore, les Mariapolis, ou « Cités de Marie », ont eu lieu dans différentes parties du monde. Depuis les débuts du Mouvement des Focolari, elles rassemblent pendant quelques jours des personnes du monde entier, qui veulent connaître l’esprit et le style de vie des Focolari, en les encourageant à vivre un atelier de fraternité universelle. « Nous venions de toutes les régions de France et beaucoup ont exprimé leur joie de pouvoir se revoir et de redécouvrir que l’unité peut être vécue malgré l’avenir incertain ». C’est par ces mots que les focolarini de France racontent les journées passées à la Mariapolis de Ressins. Le rendez-vous a eu lieu en présentiel et il était bon de se revoir après la longue période de la Covid. « Prendre un élan… pour vivre la fraternité aujourd’hui », tel était le titre de l’événement auquel ont participé plus de 300 personnes. En Slovénie, la Mariapolis intitulée « L’amour – remède pour tout », a également eu lieu avec 200 participants. « En marchant avec mes enfants, raconte Barbara, qui était présente à l’événement avec ses trois jeunes enfants et à qui on a diagnostiqué un cancer il y a un an, j’ai comme perçu la voix de Jésus qui me disait : « Tu n’as pas eu cette maladie parce que je ne t’ aime pas, mais parce que je t’ aime encore plus ». La maladie a suscité un grand amour entre elle et son mari et leur extraordinaire confiance en Dieu. Les paroles et les expériences de Chiara Lubich leur ont permis de découvrir la préciosité des relations, construites à partir de l’amour.
Au Paraguay, la Mariapolis s’est déroulée en mode télématique. Les « cris de l’humanité souffrante », le « cri de la Création » et « les cris des nouvelles générations » ont été les thèmes abordés. « Nous avons pu voir les inégalités et les intolérances de notre société et comment nous pouvons répondre à ces cris de souffrance », explique Silvia. La joie de la Mariapolis a été ressentie, non seulement par les Paraguayens mais aussi par les personnes de différentes parties du monde qui y ont participé. Dans la région de Sao Paulo, au Brésil, la Mariapolis intitulée Nouvelle culture, en établissant des dialogues, a eu lieu en ligne avec plus de 1300 personnes connectées et plus de 4000 vues sur Youtube. Voici quelques impressions. « Le thème de l’écologie avec la présentation du Dé de la Terre a élargi ma vision de la manière de prendre soin et d’améliorer notre maison commune ». « Ce qui m’est
arrivé aujourd’hui montre l’action de Dieu. Je me suis levée heureuse et prête à aimer davantage ! Je suis allée au marché et en le quittant je me suis retrouvée devant ma sœur avec laquelle nous ne nous parlions plus depuis 10 ans. Je pensais que je n’aurais pas pu lui pardonner, mais au lieu de cela, j’ai dit mon oui à Jésus et je suis allée lui parler ». Enfin, au Venezuela, la Mariapolis a été décrite comme « une oasis dans le désert » en raison de la Covid et de l’incertitude quant à l’avenir. Ils ont écrit de la communauté locale : « Cela nous a remplis d’espérance et a renforcé en chacun de nos cœurs, le fait de nous reconnaître comme faisant partie de la famille de Chiara ». « Je promets de devenir un super héros qui prendra toujours soin de la planète , a dit un garçon de 9 ans, qui aidera tous les gens et je serai un bon citoyen, en montrant l’exemple avec ma vie et en faisant toujours le bien ». Une dame testée positive à la Covid a assisté à l’événement depuis son lit et a déclaré : « Je suis là ! Je suis là aussi… la meilleure expérience que je puisse vivre en ce moment est de me sentir entourée de l’amour de Dieu à travers vous tous ».
Lorenzo Russo
Nov 17, 2021 | Non classifié(e)
Comme sur un chantier ouvert où chacun est appelé à « faire ». C’est la paix, pas seulement l’absence de guerre ou un concept abstrait. C’est quelque chose à construire ensemble, en affrontant toutes les difficultés et en partant de notre petitesse. Un autre Rob Rob avait quitté la maison après une dispute qui semblait mettre fin à notre mariage. Deux ans s’étaient écoulés depuis son départ, sans autre nouvelle de lui que ce que ses parents m’avaient dit : il passait des auditions pour des films et commençait à entrer dans le monde du cinéma. Quand il est revenu d’Italie, déçu et sans le sou, il ressemblait à un chien battu. En pleurant, il a demandé mon pardon. L’homme que j’avais aimé, estimé et choisi comme compagnon de vie semblait être maintenant un étranger, un raté. Où était passée sa fierté ? Et la beauté qui était sa fierté ? Quant à moi, pendant la période d’absence de mon mari, je m’étais rapprochée de la foi et j’avais commencé à fonder ma vie sur des valeurs que j’avais négligées. Quand il est revenu, j’ai senti que Dieu testait ma foi. J’en suis sortie renforcée. Maintenant, lui aussi a trouvé non seulement une nouvelle paix, mais nous découvrons ensemble une nouvelle façon de vivre. Ce n’est que maintenant que j’ai l’impression de commencer à connaître un autre Rob. (R. H. – Suisse) Bâtisseurs d’unité Lors d’une réunion de travail télématique dans mon groupe de membres de différents pays, après les présentations, quelqu’un a imprudemment osé définir les autres en fonction de leur « couleur » politique avec des relents de nationalisme et de fascisme. La tension qui en a découlé a dégénéré en un échange de propos outrageux. En tant que journaliste ayant beaucoup voyagé et ayant également étudié l’histoire des pays en question, mon opinion était bien différente de celle de ceux qui se fiaient aux ouï-dire et aux reportages des médias. La session de ce jour-là a été un véritable échec. Le lendemain, en préparant un autre groupe de travail, je me suis attaché à ne mettre en évidence chez chaque participant que les éléments qui construisent et non ceux qui divisent. Les choses se sont passées différemment, à tel point que lorsque c’était mon tour d’intervenir, tout le monde se sentait valorisé. D’où une réflexion : on peut devenir, ne serait-ce qu’en gardant le silence, un complice de la désintégration ou un élément constructif et unificateur. Il en coûte cher de réaliser le rêve de Jésus « Que tous soient un ». (G.M. – Hongrie) Dans le silence A l’hôpital, je devais faire des gardes de nuit avec un autre médecin. Il était chrétien, mais pas pratiquant, et comme il me voyait aller à la messe presque tous les jours, il se moquait souvent de moi. Notre garde a duré toute la nuit, mais il m’a déjà quitté en fin d’après-midi, ce qui a représenté beaucoup de travail supplémentaire pour moi. Malgré cela, j’ai essayé de garder une attitude ouverte envers lui, sans jugement, pendant un mois, deux mois… Un jour, il a exprimé le désir d’aller à la messe avec moi (« Au cours de ces mois, j’ai appris beaucoup de choses de ta façon d’aimer en silence »). Depuis, non seulement il prend son tour de garde jusqu’à la fin, mais il veille aussi à ne pas trop me fatiguer pendant la nuit. (Bashar – Irak)
Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n.4, novembre-décembre 2021)
Nov 16, 2021 | Non classifié(e)
Une livraison spéciale, une activité alternative que « Espiga Dourada (l’Épi doré) », une boulangerie de la banlieue de la Mariapolis Ginetta (São Paulo, Brésil), a créée pour garantir un service quotidien même en période de pandémie. « L’urgence Covid a vraiment tout changé mais elle a donné en même temps une vision nouvelle, différente, j’ajouterais beaucoup plus belle, plus libre. Nous avons pris conscience des nouveaux besoins des gens ». Ces paroles sont d’Adriana Valle, une focolarine italienne transférée au Brésil depuis 41 ans. À quelques pas de la Mariapolis Ginetta, la cité-pilote des Focolari dans la banlieue de São Paulo, Adriana est responsable de l’Espiga Dourada, un commerce mis sur pied en 1988 au bord de la route et transformé plus tard en une véritable boulangerie. Aujourd’hui, comme alors, elle offre aux clients bien plus que du pain : c’est un point de référence pour tous ceux qui le souhaitent, c’est une mission que même le Covid n’a pas réussi à freiner. « La pandémie est arrivée si soudainement que tous nos plans ont été mis à mal », poursuit Adriana. « Bien que nous fussions l’une des rares entreprises à pouvoir rester ouvertes, les nouvelles directives ne nous permettaient pas de faire notre travail comme auparavant. Nous ne pouvions pas nous approcher des gens, nous ne pouvions pas servir aux tables, et le client ne pouvait qu’entrer et prendre rapidement son pain, se privant ainsi d’une conversation. De nombreuses personnes ne sortaient plus de chez elles. Nous nous sommes donc demandé ce que nous pouvions faire pour ces personnes, pour que nos produits et notre présence leur parviennent dans une période aussi difficile. C’est ainsi qu’est née l’idée de créer une livraison. Nous avons assumé un membre du mouvement des Focolari qui était alors au chômage et nous avons commencé les livraisons avec une camionnette. Les réservations ont afflué. Nous avons commencé à créer de nouveaux produits, à offrir un repas chaud, à faire des paquets avec des produits de première nécessité. Nous avons compris que les personnes étaient heureuses lorsqu’elles recevaient leur colis. De plus, grâce à la Providence, nous avons réussi à surmonter la crise économique et cela nous a permis de garder tous nos employés ». Quel genre d’expériences avez-vous vécues pendant cette période ? « Nous avons été témoins de véritables miracles d’amour en cette période de pandémie. L’année dernière, à l’occasion de la fête des mères, il était interdit de se rencontrer et nous avons reçu beaucoup de réservations de la part des enfants de nos clients qui, ne pouvant rendre visite à leurs mères, souhaitaient leur envoyer des paniers cadeaux. Connaissant leurs goûts, nous avons préparé des colis ciblés et nous avons aussi rédigé les cartes de vœux. Nous avons travaillé jour et nuit pendant cette période et cela s’est reproduit à Noël. Combler la solitude des personnes, ne fut ce qu’avec un seul sourire, n’a pas de prix. La pandémie nous a également permis de mieux connaître nos employés. Ils étaient nombreux à prendre les transports publics pour se rendre à la boulangerie, ce qui constituait un véritable risque pour leur santé. Des jeunes et des focolarini ont donc proposé de venir les chercher le matin et de les ramener chez eux le soir. Un merveilleux réseau d’aide s’est créé et, grâce à ce service, en nous rapprochant de leur vie quotidienne, nous avons également pris conscience de certaines difficultés qu’ils rencontraient. Nous les avons aidés, comme on le fait en famille, et cela a vraiment impliqué tout le monde. Même un de nos clients non croyant, connaissant les difficultés de personnes que nous connaissons, nous laissait de petits dons chaque mois, et c’est ainsi que, petit à petit, la pâte continue à grandir et la levure, qui est l’amour, continue à se diffuser ». Adriana, que représente l’Épi doré pour toi aujourd’hui ? « Cette boulangerie est née de la volonté des gens et chacun peut s’y sentir chez lui. Elle est un lieu de passage pour de nombreuses personnes de toutes classes sociales : entrepreneurs, personnes fortunées, mais aussi des ouvriers, des personnes simples. Tout le monde entre et pas seulement pour acheter quelque chose ; parfois pour recevoir un bonjour, parfois pour échanger, pour demander de l’aide. Les personnes les plus pauvres viennent à l’aube pour retirer le pain de la veille que nous leur donnons, tandis que ceux qui ont plus de possibilités laissent une contribution.
Maria Grazia Berretta
Voir aussi : Brésil : Les “Jeunes filles du pain”
Nov 15, 2021 | Non classifié(e)
Établir des relations qui mènent à la paix est quelque chose de révolutionnaire. La paix est un aspect caractéristique des rapports typiquement chrétiens que le croyant cherche à établir avec les personnes qu’il fréquente régulièrement ou rencontre à l’occasion. Ce sont des rapports d’amour sincère sans hypocrisie ni tromperie, sans aucune forme de violence cachée ou de rivalité, de concurrence ou d’égocentrisme. Travailler à établir de tels rapports dans le monde est un acte révolutionnaire. En effet les relations qui existent normalement dans la société relèvent d’une tout autre nature et demeurent malheureusement souvent les mêmes. Jésus savait que les relations humaines en étaient là. C’est pourquoi il a demandé à ses disciples de faire toujours le premier pas sans attendre l’initiative et la réponse de l’autre, sans prétendre à la réciprocité : « Et moi je vous dis : aimez vos ennemis… Si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire[1] ? » «…ils seront appelés fils de Dieu. » Recevoir un nom signifie devenir ce que ce nom exprime. Paul appelait Dieu « le Dieu de la paix » et, en saluant les chrétiens, il leur disait : « Le Dieu de la paix soit avec vous tous[2]. » Les artisans de paix manifestent leur parenté avec Dieu, ils agissent en tant que fils de Dieu, ils témoignent de Dieu qui – comme le dit le Concile – a imprimé dans la société humaine l’ordre qui a pour fruit la paix.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, préparé par Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Città Nuova, 2017, p. 197) [1] Mt 5, 43. 47 [2] Cf. Phil. 4, 9
Nov 12, 2021 | Non classifié(e)
Que peuvent avoir en commun un groupe de chefs d’État et quelques jeunes de Serbie ? Ils sont tous à la recherche de solutions à un problème commun : la protection de notre planète en souffrance. Alors que les grands de la planète sont réunis au Royaume-Uni pour la COP26, quelques très jeunes Serbes nous racontent une journée vécue pour promouvoir l’écologie. « Est-ce ainsi que notre histoire doit se terminer ? L’histoire de l’espèce la plus intelligente condamnée par le fait d’être trop humaine pour voir le paysage global et de vouloir poursuivre des objectifs à court terme. » D’une voix grave et puissante, David Attenborough, naturaliste et vulgarisateur, âgé de 95 ans, a prononcé ces mots devant les grands de la Terre lors de la COP26. La “Conférence des parties”, organisée par les Nations unies et qui a débuté le 31 octobre, est centrée comme toujours sur le thème du changement climatique. Cette année tout particulièrement, elle est considérée par beaucoup comme une grande opportunité de prendre des décisions importantes sur le sujet de l’écologie et de l’écologie intégrale. Selon de nombreux experts, si aucune mesure décisive n’est prise maintenant, il sera trop tard. Les chefs d’État réunis à Glasgow ont un grand pouvoir de décision, mais il est également vrai qu’il faut un changement dont chacun est acteur. Un changement fondé sur la coopération entre les États, d’une part, et sur des actions concrètes au niveau local, d’autre part. Impliquant chacun d’entre nous. C’est précisément au cours de cette deuxième semaine d’accords et de négociations internationales que nous avons décidé de vous faire connaître une nouvelle, qui nous a été envoyée par des jeunes du mouvement des Focolari en Serbie. Lors d’une journée sur l’écologie organisée il y a quelques semaines, ces jeunes se sont mis au travail pour trouver des solutions intelligentes à des problèmes concrets, tout en respectant la Création. « Nous sommes les plus grands problem solvers (solutionneurs de problèmes) qui aient jamais existé sur la terre – a poursuivi M. Attenborough dans son discours adressé à la COP – (…) et la nature est notre plus grande alliée. » Ces jeunes ont trouvé eux aussi de nouvelles façons de résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés, en essayant en mettant en pratique une écologie qui privilégie les énergies durables et renouvelables. Lors de l’un des premiers jours de travail de la COP26, le pape François a tweeté : « Il n’est plus temps d’attendre ; il y a trop de visages humains qui souffrent de cette crise climatique. Nous devons agir avec urgence, courage et responsabilité pour préparer un avenir dans lequel l’humanité sera capable de prendre soin d’elle-même et de la nature. » Chacun d’entre nous peut faire sa part, certains lors d’une conférence internationale, d’autres en changeant leur routine quotidienne. L’important est de commencer maintenant et ensemble. Voici la vidéo de la journée sur l’écologie organisée par des jeunes du mouvement des Focolari en Serbie :
Laura Salerno
Journée sur l’écologie Activez les sous-titres anglais ou italiens !
Nov 11, 2021 | Non classifié(e)
Le 8 mai 2021, à un feu de signalisation de la ville de Porto Alegre (Brésil), Lorenzo (24 ans) et sa mère, Themis, ont vu un homme avec une pancarte : « J’ai faim, aide-moi. » C’est ainsi qu’est né le projet « Troque-a-fome-por-flor » (« Une fleur contre la faim »). Un réseau de fleuristes et de bénévoles a vu le jour, donnant aujourd’hui du travail à plus de 70 personnes et s’étend à d’autres villes du Brésil. https://vimeo.com/619912701
Nov 9, 2021 | Non classifié(e)
Le Mouvement des Focolari a pris connaissance de la publication du livre “La setta divina” (La secte divine) du journaliste Ferruccio Pinotti (Éd. PIEMME), sorti aujourd’hui, 9 novembre 2021, dans les librairies italiennes. Ce livre arrive à un moment difficile et crucial de l’histoire du Mouvement des Focolari : celui du passage de la période de fondation à la phase post-fondation. C’est une période qui, tout au long de l’histoire de l’Église, a souvent mis à rude épreuve les ordres religieux, les mouvements et les communautés nés d’une inspiration charismatique. Le livre de Ferruccio Pinotti entend montrer que, dans le Mouvement des Focolari aussi, le zèle initial a parfois conduit à des interprétations erronées du charisme de Chiara Lubich et/ou à des actions déviantes. Des documents que Pinotti a trouvés et publiés dans le livre concernant certains débats internes au Mouvement des Focolari, il ressort cependant une prise de conscience croissante parmi les membres de ces déviances – et d’autres encore – au cours de son histoire et de la nécessité d’y remédier. Toutefois, le livre ne semble pas proposer une présentation objective et pondérée de ce charisme reconnu par l’Église catholique, et ne tient pas compte de l’engagement de dizaines de milliers de personnes qui, inspirées par la vie et les enseignements de la fondatrice, se consacrent quotidiennement dans le monde entier, avec générosité, à créer des relations, à guérir les blessures et à surmonter les divisions dans tous les domaines de la vie ecclésiale et sociale, afin de construire un monde plus fraternel et uni. Nous considérons comme indiscutable la douleur des personnes qui, dans ces pages, racontent leur histoire de grandes souffrances, de déceptions, de duperies et d’abus subis, ainsi que celle des personnes qui n’ont pas souhaité rendre publics leurs témoignages. Le Mouvement des Focolari, en la personne de sa présidente, Margaret Karram, et de son coprésident, Jesús Morán, exprime une fois de plus sa honte et sa tristesse vis-à-vis des victimes et de tous ceux et celles qui se sont sentis offensés, sa proximité et son désir de poursuivre ou d’entamer un chemin de dialogue avec eux. Il réaffirme son engagement à lutter contre toutes les formes d’abus, à poursuivre la prévention et la formation des membres et des responsables, et réitère son invitation à tous ceux et celles qui ont des faits ou des récits d’abus à les signaler à la Commission pour le bien-être et la protection des mineurs et des adultes vulnérables (CO.BE.TU.) ou à leurs organes d’Église respectifs. Malgré la lecture partielle, unilatérale, parfois inexacte ou réductrice de l’histoire, de la spiritualité et de l’activité du Mouvement, nous considérons ce livre comme une impulsion supplémentaire dans la poursuite des processus de conversion et de renouveau en cours, dans la fidélité au charisme fondateur et dans le développement d’un dialogue ouvert, libre et critique au sein du Mouvement et avec quiconque souhaite comprendre pleinement sa réalité et collaborer avec lui.
Stefania Tanesini
Nov 8, 2021 | Non classifié(e)
La Parole de Vie de ce mois de novembre 2021 nous invite à être des artisans de paix. Chiara Lubich dans le passage qui suit, nous explique comment le devenir. Qui sont ces artisans de paix dont parle Jésus ? Ce ne sont pas les gens que l’on considère comme pacifiques, ceux qui aiment la tranquillité, qui ne supportent pas les disputes et manifestent une nature conciliante, et qui souvent d’ailleurs révèlent le désir caché de ne pas être dérangés, de ne pas avoir d’ennuis. Les artisans de paix, ce ne sont pas non plus ces braves personnes qui, s’en remettant à Dieu, ne réagissent pas lorsqu’elles sont provoquées ou offensées. Les artisans de paix, ce sont ceux qui aiment tellement la paix qu’ils ne craignent pas d’intervenir dans les conflits pour la procurer à ceux qui vivent dans la discorde. Pour porter la paix, il faut la posséder en soi. Il faut être porteur de paix avant tout à travers son comportement personnel de chaque instant, en vivant en accord avec Dieu et sa volonté. Les artisans de paix s’efforcent ensuite de créer des liens, d’établir des rapports entre les personnes, en calmant les tensions, en désamorçant la situation de « guerre froide » qu’ils rencontrent souvent dans les familles, au travail, à l’école, dans les milieux sportifs, entre nations, etc.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Parole di Vita, préparé par Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Città Nuova, 2017, p. 196)
Nov 7, 2021 | Non classifié(e)
Il s’agit de 15 professionnels dans les différents domaines du Droit, de la Formation, de la Psychologie, venant de différentes zones géographiques et culturelles. Une équipe indépendante qui collabore et supervise tant la sauvegarde et la protection des mineurs que les cas d’abus de pouvoir au sein des Focolari. Elle a été créée le 17 septembre et son coordinateur est l’avocat italien Orazio Moscatello, avocat en droit pénal et civil, expert en droit de la famille et de l’enfance. La Commission pour le Bien-être et la Protection des mineurs et des Personnes vulnérables (CO.BE.TU. en italien) a été élargie et renforcée afin d’offrir un service toujours plus compétent et complet à ceux qui ont souffert ou qui souffrent d’ abus au sein du Mouvement des Focolari et à ceux qui souhaitent les dénoncer. Les 15 professionnels qui composent l’équipe ont deux domaines d’intervention : – formation et prévention – le traitement des signalements d’abus sexuels sur mineurs et d’abus de pouvoir. « La question des abus a été l’une des priorités traitées par l’Assemblée Générale des Focolari en janvier dernier », explique l’avocat Moscatello, « bien que consciente de ce qui a déjà été fait et de ce qui se fait dans ce domaine, l’Assemblée a demandé à tous les membres du mouvement un engagement renouvelé en faveur de la prévention des abus, comme on peut le lire dans le document de travail final ». En effet, le point 2 du texte, qui présente les conclusions et les engagements des Focolari pour les cinq prochaines années, stipule que : « Nous nous engageons à renforcer ce qui est déjà en place pour prévenir toutes les formes d’abus physiques, sexuels, de pouvoir et de conscience. Nous demandons pardon aux victimes et leur assurons notre soutien total, reconnaissant, avec une profonde douleur, toutes les situations dans lesquelles nous n’avons pas été en mesure de les protéger. Nous nous engageons à promouvoir davantage une culture de prévention et de promotion du bien-être de chaque personne, avec une formation appropriée et une communication transparente ». Aussi, comme première conséquence de cette déclaration, la présidente des Focolari, Margaret Karram, a fait en sorte que la Commission pour le Bien-être et la Protection des Mineurs et la Commission Indépendante pour la Protection de la Personne soient fusionnées en une seule entité. En outre, pour permettre à la commission d’être totalement indépendante des organes gouvernementaux centraux et périphériques, ses membres n’auront aucun rôle de responsabilité au sein du Mouvement pendant leur mandat de trois ans.
Stefania Tanesini
Pour toute demande ou signalement d’abus, veuillez écrire à cobetu@focolare.org
Nov 6, 2021 | Non classifié(e)
Du 23 au 25 septembre 2021, 181 évêques amis des Focolari de 45 pays et de 70 Églises et communautés ecclésiales ont participé, en présence et via zoom, au congrès « Oser être un – Le don de l’unité dans un monde divisé ». La genèse et la signification de cette rencontre à travers les interviews de cinq évêques qui y ont participé. https://vimeo.com/620772729
Nov 5, 2021 | Non classifié(e)
La Sophia Web Academy (SWA) est un mode de formation original à la culture de l’unité, une expérience née au sein de l’IUS (Institut Universitaire Sophia) qui vise à répondre aux exigences de notre époque. Il s’agit d’un cours de haute formation et d’un double parcours dans le domaine de la culture et du leadership de l’unité, destiné au mouvement des Focolari et au-delà. Le professeur Michele Zanzucchi, professeur de communication à Sophia et coordinateur de SWA nous en parle. Quelle est la mission de l’Académie Sophia Web ? Sophia Web Academy (SWA) se propose d’enquêter et de présenter les principales déclinaisons conceptuelles et opérationnelles du charisme de l’unité, explicitant ainsi la tentative de se confronter avec ceux qui ont initié une réflexion culturelle à partir de l’intuition mystique de Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari. Comment est née l’idée de créer cette formation? L’idée est née pendant la pandémie, en constatant que la demande de formation sur les fondements du charisme de l’unité augmentait et en vérifiant qu’il était possible de donner des enseignements satisfaisants en ligne. Dans le mouvement des Focolari, on ressent en effet le besoin d’un double parcours de formation pour les cadres dirigeants, tant au niveau central que local ; des parcours qui puissent donner aux participants, d’une part, une préparation adéquate aux défis de notre temps afin de pouvoir rendre compte du don reçu du charisme de l’unité et, d’autre part, équiper culturellement certains de ses membres à gérer des groupes de taille variable. Comment ce cours est-il structuré? Le cours de spécialisation commence en première année en ligne avec un total de 700 heures – 180 heures de cours magistraux, 60 heures de travail sous la direction de tuteurs ou en dialogue avec des enseignants, et 460 heures d’étude personnelle correspondant à environ 30 crédits académiques, répartis sur 8 mois, du 28 novembre 2021 au 3 juillet 2022. À partir d’une base commune d’environ 44 heures d’enseignement magistral commun, 120 autres heures magistrales seront réparties dans un double parcours : « Culture de l’unité » et « Leadership dialogique ». Dans un dernier « trois jours », les 16 heures finales seront données avec un caractère résolument interdisciplinaire. Quelles sont les conditions d’entrée ? L’inscription au cours peut se faire en tant qu’étudiant ou en tant qu’auditeur. Les premiers doivent avoir un diplôme, même court ; ils participent aux cours, ils ont droit à un tuteur, ils passent les examens et ils reçoivent un certificat universitaire. Les auditeurs, en revanche, peuvent s’inscrire sans qualification particulière, suivent les cours, n’ont pas droit à un tuteur, ne passent pas d’examens et reçoivent un certificat de participation à l’extension universitaire. En tant qu’auditeurs, il est possible de s’inscrire à des modules individuels. Le cursus complet d’un étudiant peut être accompli en un ou deux ans. L’une des deux voies proposées par SWA concerne la « culture de l’unité ». Quels sont les objectifs à atteindre ? L’une des qualités d’un leader dans un monde en mutation rapide est la sagesse. La tâche spécifique de Sophia, selon Chiara Lubich, consiste précisément à « enseigner la sagesse », qui s’acquiert également en écoutant les voix – et en entrant en dialogue avec elles – de ceux qui ont cherché la vérité au cours des siècles. Pour un dirigeant, cela signifie acquérir la capacité de voir loin et aussi de réfléchir stratégiquement aux processus à mettre en place aujourd’hui pour préparer un avenir plus humain. Une partie essentielle du cours est consacrée à l’expérience et à la pensée de Chiara Lubich dans le contexte du mouvement des Focolari, une contribution valable à la formation intégrale des leaders. Comment le terme « leadership » peut-il être lié à celui d’unité ? SWA offre un espace de connaissance et d’apprentissage du leadership avec des caractéristiques fortes de dialogue et de service, d’attention au plus petits, de communion, d’implication active et de flexibilité ; le tout est en mesure à conduire à des décisions et des choix stratégiques, au travail d’équipe et à la communication. Le cours de leadership s’articule autour de 5 unités didactiques qui se complètent de manière organique, en combinant les aspects théoriques et pratiques. « Fondamentaux du leadership », « Gestion du groupe », « Développement personnel », « Travail flexible », « Types et modèles de leadership » sont en fait les étapes de ce cours innovant et engageant. Inscription et informations : https://swa.sophiauniversity.org
Maria Grazia Berretta
Nov 4, 2021 | Non classifié(e)
Inauguration dans la cité-pilote des Focolari à Loppiano (Italie) de la nouvelle année académique de l’Institut Universitaire. Au centre du débat, l’écologie intégrale et ses implications pour l’université. L’Institut Universitaire Sophia a une ambition : réintroduire dans le système pédagogique universitaire le modèle utilisé par les philosophes grecs avant Jésus-Christ, comme le Gymnase ou le Lycée, où la coexistence entre enseignants et étudiants était le ressort éducatif fondamental, mais en introduisant les valeurs chrétiennes de la personne et de la communion. Ce n’est pas une mince affaire dans un lieu de recherche et d’’écologie intégrale’. Federico Rovea, ancien élève de Sophia, aujourd’hui enseignant, déclare : « Sophia signifie ‘faire université’, chercher la vérité dans une atmosphère d’amitié ». Tout cela a été vécu le 29 octobre 2021, à Loppiano (Italie), à l’Institut Universitaire Sophia, lors de la cérémonie d’inauguration de l’année académique 2021-2022. Thème : « Quelles implications pour l’université à l’ère de l’écologie intégrale ? ».
La présidente des Focolari, Margaret Karram, qui est vice-grande chancelière de l’Institut, a rappelé dans son discours que « les objectifs que Sophia se propose sont élevés et engageants, qu’ils demandent de la part de chacun qu’il donne le meilleur de lui-même dans une ouverture permanente au dialogue et à l’écoute, un lieu où l’engagement intellectuel cherche toujours de nouvelles voies pour répondre aux exigences culturelles de notre temps ». De l’émotion aussi dans les propos du nouveau recteur, Giuseppe Argiolas, qui a retracé la grande épreuve liée à la pandémie : « Nous avons accompli ce que nous avions imaginé, par le passé, de faire sur plusieurs années : 1) compléter l’année académique 2019/20 via Internet ; 2) créer les conditions d’une offre de haut niveau, avec une plateforme professionnelle ; 3) proposer un diplôme spécifique pour ceux qui souhaitent étudier à Sophia mais n’ont pas la possibilité de venir à Loppiano ». Voici l’Académie Web Sophia : Culture de l’unité et leadership dialogique ».
Dans un discours fort apprécié, Valeria Garré, représentant les étudiants, a mis l’accent sur trois paroles : parcours, engagement et ouverture : « Sophia est ma maison chaque fois que je me rends compte que l’écologie est vraiment intégrale, également là où ce n’est pas facile, que ce soit au niveau de la relation, du soin des espaces, de la fidélité dans l’accomplissement d’une tâche ». Et à la fin, le cardinal Giuseppe Betori, archevêque de Florence (Italie) et Grand Chancelier de Sophia, s’est concentré sur la rencontre, prévue en février prochain à Florence, de quelques évêques et d’autant de maires des pays méditerranéens. « Nos Églises ressentent le besoin de redécouvrir leur propre identité, à partir d’une appartenance méditerranéenne commune. C’est à partir de cette dernière que chaque Église locale et chaque gouvernement peut adopter l’attitude d’écouter et d’accueillir le cri de l’humanité, sans craindre de reconnaître, précisément dans ce cri de nature politique, religieuse, sociale, culturelle, économique, sanitaire, alimentaire, hydrique et écologique, le cri du Christ, son ‘pourquoi ?’ ». La cérémonie était donc axée sur l’écologie intégrale. Le professeur Sergio Rondinara a voulu relever le défi écologique en le reliant à un défi anthropologique plus profond et plus invasif : « Si dans un passé récent le rapport entre l’homme et la nature a été équilibré et souvent en collaboration (il suffit de penser à la société agricole et paysanne), aujourd’hui il a pris une configuration critique à laquelle nous donnons communément le nom de crise environnementale ». Il a expliqué comment sortir d’une telle crise, en travaillant sur quatre niveaux : « Le niveau anthropologique culturel, le niveau de la pensée, le niveau éthique et le niveau religieux, c’est-à-dire autant de voies d’un parcours éducatif personnel et social ». Au cours du débat, le professeur Mario Taccolini, de l’Université Catholique de Milan (Italie), a souligné l’expérience de son université à mettre au centre de l’intérêt, la nécessité d’une écologie intégrale, tandis que le professeur Stefania Papa, de l’Université Vanvitelli de Campanie (Italie), a insisté sur la nécessité d’axer les programmes universitaires sur cette culture vitale. Une conviction demeure : l’écologie intégrale n’est pas seulement un objectif scientifique ou politique, mais une manière d’ « être au monde ».
Michele Zanzucchi
Nov 1, 2021 | Non classifié(e)
En la fête de la Toussaint, Chiara Lubich nous invite à rechercher ensemble la sainteté pour témoigner de l’amour réciproque même au-delà des limites de notre vie terrestre. Nous avons compris que nous sommes appelés à aimer nos frères, mais que nous pouvons les aimer peu ou beaucoup. Aime peu celui qui se limite à le faire durant sa vie sur terre. Aime beaucoup, en revanche, celui qui trouve le moyen de les aimer aussi après, tout au long des années et des siècles car, le Christ vivant en lui, il demeure ici sur terre comme un modèle que beaucoup peuvent imiter. C’est ainsi qu’ont fait les saints. On médite sur leur vie, sur leurs écrits et sur leurs œuvres, même des siècles et des siècles après leur “départ“. À leur exemple, nous pouvons nous aussi le faire : nous sanctifier par amour pour nos contemporains et pour ceux qui viendront après, pour les éclairer et les encourager tout au long du chemin de la vie, et pour insuffler dans leur cœur la flamme de l’amour. Nous ne devons donc pas, certainement pas, nous faire saints pour notre satisfaction personnelle, nous devons le faire pour la gloire de Dieu, mais aussi pour nos frères.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, in Conversazioni in collegamento telefonico, préparé par di Michel Vandeleene, Opere di Chiara Lubich, Città Nuova, 2019, p. 430-431 – Téléréunion du 30 mai 1991)
Oct 29, 2021 | Non classifié(e)
« L’amour familial : Vocation et chemin de sainteté » est le thème de la 10e Rencontre mondiale des familles qui se tiendra à Rome du 22 au 26 juin 2022. Marcelo Chávez et Pia Noria, focolarini mariés du Chili, responsables du Mouvement de Familles Nouvelles du Cône Sud (Argentine, Chili, Uruguay et Paraguay), racontent leur histoire et comment ils attendent cet événement. » « Depuis mon enfance, j’ai senti que Dieu m’appelait à le suivre, même si je ne savais pas quel chemin prendre. Après une période de discernement, j’ai compris que ma voie était le mariage. » C’est avec ces mots que Marcelo Chávez, époux de Pia et père de trois filles ravissantes, raconte le merveilleux projet que Dieu avait en tête pour eux deux. Leur vocation est née d’une amitié de dix ans vécue dans le même idéal de vie ; un beau voyage de fiançailles qui a commencé une nouvelle grande aventure dans le mariage. Une famille qui devient aujourd’hui une “Église vivante” autour de beaucoup d’autres, tous protagonistes de la dixième Rencontre mondiale des familles « L’amour familial : vocation et chemin de sainteté » qui se tiendra à Rome (Italie) du 22 au 26 juin 2022. Comment vous préparez-vous à cet événement qui, comme l’a écrit le pape François dans son message de présentation, compte tenu de la pandémie, prendra une forme “multicentrique et étendue” ? Lorsque le pape François a inauguré l’année Amoris Laetitia en mars 2021, en indiquant qu’elle se conclurait par la dixième rencontre mondiale des familles à Rome, nous nous sommes immédiatement sentis appelés à participer à l’événement en présentiel. Puis, en juillet 2021, lorsque le Pape nous a invités à vivre tous ensemble cet événement d’une manière nouvelle, chacun avec son diocèse, nous avons senti qu’il s’agissait de voir Rome tendre ses bras au monde, aller à la rencontre de toutes les familles, jusqu’aux périphéries, pour que personne ne soit laissé de côté. Nous avons senti que nous pouvions vivre ce miracle de l’unité familiale en étant des protagonistes, et pas seulement en le regardant de loin. C’est pourquoi nous vivrons la rencontre depuis le lieu où nous nous trouvons, en adhérant aux initiatives qui naîtront de l’archidiocèse de Santiago du Chili avec d’autres mouvements. Qu’est-ce que cela signifie, en tant que famille, de suivre un chemin vers la sainteté ? Le 6 septembre 2021, nous avons célébré 18 ans de mariage et, même dans les moments difficiles, il n’y a eu aucun doute : notre appel est et a toujours été d’aimer les autres comme Dieu le veut. Dieu a pris notre “oui” au mot et nous a aidés à aller de l’avant. Nous comprenons ce chemin de sainteté dans le mariage comme un chemin partagé, parcouru ensemble, unis, dans lequel chacun contribue aussi à la sanctification de l’autre. Comment Jésus a-t-il été un soutien dans vos vies et quel rôle la prière a-t-elle joué, surtout en cette période de pandémie ? Au cours de ces 18 années, jour après jour, nous avons réalisé que la mesure de l’amour conjugal était vraiment de donner sa vie pour l’autre. Se rendre disponible à cela avec la grâce du Christ nous a permis de réaliser à quel point nos différences peuvent prendre une autre dimension. Bien sûr, il y a eu des situations où il n’était pas facile de gérer les conflits, certaines plus difficiles que d’autres, mais c’est dans ces moments-là que nous avons ressenti un fort désir d’être fidèles au sacrement du mariage et de continuer à aimer Jésus même au milieu des difficultés. Cela demande et exige du courage et c’est avec une grande force de volonté que nous nous confions à Dieu, à la Sainte Famille, pour faire face aux situations complexes que les défis d’aujourd’hui apportent. La prière nous a soutenus et nous soutient dans ce voyage, elle nous donne la force et la certitude que tout est Amour de Dieu. En cette période de pandémie, en particulier, la prière familiale a été aussi importante que la prière avec la communauté des Focolari et avec d’autres familles. Même si nous ne pouvions pas recevoir Jésus dans l’Eucharistie, nous avons compris que cette rencontre avec Lui aurait lieu de toute façon et que Son amour serait manifesté parmi nous. Lors de la conférence de presse de présentation de la réunion, le Card. Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, a déclaré : « Les familles sont la graine qui peut féconder le monde. Ils sont les évangélisateurs qui témoignent au monde de la beauté de la vie familiale. » Comment pouvons-nous rendre ce témoignage en dehors du foyer ? Nous trouvons cette réalité reflétée dans la Sainte Famille de Nazareth. Voilà la grandeur et l’importance d’être une famille aujourd’hui encore : être le lieu où Jésus naît et s’offfre au monde. Nous faisons l’expérience que l’amour de Dieu manifesté dans nos vies ne peut pas rester seulement dans notre famille, mais doit rayonner et être la base de la rencontre avec d’autres familles, couples, fiancés. Tout est une occasion d’aimer et de donner l’amour de Dieu. Marcher avec d’autres familles signifie former une communauté, partager les biens, les besoins, les préoccupations et prêter attention aux besoins de tous.
Maria Grazia Berretta
Oct 28, 2021 | Non classifié(e)
La bienheureuse Chiara Luce Badano est née le 29 octobre 1971. Divers événements sont organisés dans le monde entier pour se souvenir d’elle : à Sassello (Italie), son lieu d’origine, il y aura la messe, le Timeout et la projection d’une vidéo inédite avec une interview de ses parents par la Fondation Chiara Badano. La bienheureuse Chiara Luce Badano aurait eu 50 ans aujourd’hui. Elle est née il y a 50 ans, le 29 octobre 1971, et est aujourd’hui un exemple de vie pour des milliers de jeunes.
Chiara avait un peu moins de 19 ans ; « Luce » est le nom que Chiara Lubich lui a proposé, en l’ajoutant au sien et en lui souhaitant d’être porteuse de la lumière qu’apporte l’amour de Dieu. Alors qu’elle n’était guère plus qu’une adolescente, elle avait appris à connaître l’Idéal de l’unité et était devenue une Gen, la génération des jeunes du mouvement des Focolari. Toujours attentive au prochain, elle a vécu sa jeunesse comme une fille normale et elle n’aurait peut-être jamais imaginé devoir faire face à la maladie à seulement 17 ans : une maladie grave. Si Chiara Luce était vivante aujourd’hui, comment serait-elle et à quoi aurait-elle consacré sa vie ? C’est une question que beaucoup d’entre nous se posent, car nous sentons que Chiara Luce est proche de nous, l’une des nôtres, hier comme aujourd’hui. Nous avons demandé à trois de ses amis les plus proches, Chicca et Franz Coriasco et Cristina Cuneo, de la Fondazione Chiara Badano. « Sur la base de ce que nous avons vécu avec elle, nous pouvons imaginer qu’elle serait une femme absolument normale », dit Chicca, « mais consciente qu’en vivant l’Évangile et l’idéal de Chiara Lubich, on peut faire de grandes choses ». Qu’est-ce qui lui tiendrait à cœur ? « Nous pensons que ce sont justement les jeunes d’aujourd’hui qui peuvent répondre à cette question – souligne Cristina. L’un des derniers messages de Chiara Badano, en fait, presque un testament, était celui de la ‘remise’ de la torche aux jeunes ‘comme aux Jeux olympiques’. Comme tant d’autres le font, par leur engagement concret pour réduire les inégalités et les injustices sociales, pour prendre soin de l’environnement, pour protéger le bien commun, dans les situations les plus douloureuses de chaque contexte, d’autant plus en cette période d’urgences pandémiques. Guérir les plaies ouvertes, en somme, comme elle a essayé de le faire tout au long de sa vie : à sa petite échelle, mais toujours très concrètement ». Franz ajoute : « Dans l’un de ses essais, elle a écrit : « Souvent, l’homme ne vit pas sa vie parce qu’il est plongé dans des temps qui n’existent pas : soit dans le souvenir ou dans le regret du passé, soit projeté dans l’avenir. En réalité, le seul temps que l’homme possède est le moment présent, qui doit être vécu entièrement, en l’exploitant au maximum… De cette façon, nous prendrons conscience de la valeur de notre vie, un don précieux qui ne peut et ne doit pas être gaspillé ou brûlé dans un égoïsme stérile et des ambitions inutiles ». Un rendez-vous quotidien avec elle et avec beaucoup d’autres personnes dans le monde était le Timeout : chaque jour à midi, nous nous arrêtions pour demander la paix. C’était une urgence fondamentale pour elle et nous pensons qu’elle le reste pour nous tous aujourd’hui. L’Église l’a béatifiée le 25 septembre 2010 après avoir reconnu le miracle de la guérison soudaine d’un garçon de Trieste (Italie). Du 28 au 30 octobre, des événements seront organisés dans différentes parties du monde pour se souvenir d’elle. Le premier aura lieu le 28 octobre à 20 heures. (Temps de Pâques – États-Unis et Canada), l’événement organisé par New City Press, Living City et YCNA (Youth Center for North America) avec des présentations artistiques, des moments interactifs et des témoignages de personnes qui ont été touchées par l’exemple de vie de Chiara. Le programme comprendra un message d’un témoin direct qui l’a connu. Ce sera également l’occasion de présenter deux nouveaux livres sur Chiara en anglais : « Blessed Chiara Badano. Her Secrets to Happiness” qui s’adresse en particulier aux enfants, avec un texte de Geraldine Guadagno et des illustrations de Loretta Rauschuber, et « In my staying is your going. The Life and Thoughts of Chiara Luce Badano », édité par la Fondation Chiara Badano. À Sassello (Italie), sa ville natale, le 29 octobre, une messe sera célébrée à 18 heures (heure italienne) en streaming sur le site chiarabadano.org. Elle sera suivie de la projection de la vidéo « Chiara Badano : une vie de lumière » (réalisée par Marco Aleotti) avec des interviews inédites de ses parents qui parlent d’elle et de leur vie familiale. La vidéo pourra être visionnée les jours suivants sur le site web qui lui est consacré. Samedi 30 octobre, jour de la fête liturgique, à 12h. (heure italienne) directement du cimetière de Sassello, autour de Chiara Luce et toujours en diretta streaming, il y aura le Timeout : une minute de silence pour demander la paix dans le monde entier. A 15h00 (heure italienne) la messe de la paroisse de la Sainte Trinité à Sassello célébrée par Mgr Luigi Testore avec la participation du postulateur, Père Gianni Califano. Elle sera suivie de la remise du Prix Chiara Luce Badano 2021.
Lorenzo Russo
Oct 25, 2021 | Non classifié(e)
« La vie peut être une divine aventure », écrit Chiara Lubich, qui suggère la manière de rendre telle notre existence. Nous devons apprendre à regarder ce qui nous arrive, en croyant que tout est un signe de l’amour de Dieu pour nous et que tout ce qui nous arrive peut contribuer à notre bien. « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu. » Le fait est qu’Il a un dessein d’amour sur chacun de nous. Il nous aime d’un amour personnel et si nous croyons à cet amour et si nous y répondons par notre amour (voilà la condition !), il mène toute chose à son plein accomplissement. Il suffit de regarder Jésus. Nous savons à quel point il a aimé le Père. Si nous pensons à lui, ne serait-ce qu’un instant, nous pouvons observer comment il a, pendant toute sa vie, réalisé cette Parole. Rien, pour lui, n’est arrivé par hasard. Tout a eu un sens. Il a incarné cette Parole spécialement dans la dernière partie de sa vie. Rien ne s’est passé au hasard dans sa Passion ni dans sa mort. Même l’abandon de la part du Père, épreuve suprême, a contribué au bien car, en la dépassant, il a accompli son Œuvre. Les causes étaient peut-être aveugles. Ceux qui l’ont soumis aux souffrances, puis à la mort, ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Non seulement ils ne connaissaient pas celui qu’ils flagellaient et crucifiaient, mais ils ne savaient pas non plus qu’ils étaient les auteurs d’un sacrifice, du Sacrifice par excellence qui allait entraîner le Salut de l’humanité. Les douleurs arrivaient donc à Jésus sans cette intention mais, parce qu’il aimait le Père, Jésus a transformé toutes ses souffrances en moyens de rédemption, voyant même dans ces moments terribles, l’heure qu’il attendait depuis toujours, l’accomplissement de sa divine aventure sur la terre. L’exemple de Jésus doit être lumière pour notre vie. Tout ce qui nous arrive, tout ce qui se passe, ce qui nous entoure et aussi tout ce qui nous fait souffrir, nous devons savoir le lire comme volonté de Dieu qui nous aime, ou comme permission de Dieu qui, là encore, nous aime. Tout deviendra alors plus qu’intéressant dans la vie. Tout aura un sens. Tout sera d’une extrême utilité. Gardons courage : nous sommes encore en vie. nous sommes encore en voyage. La vie peut encore être une divine aventure. Le dessein de Dieu sur nous peut encore s’accomplir. Il suffit d’aimer, de garder les yeux ouverts sur sa volonté toujours magnifique.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Conversazioni in collegamento telefonico, préparé par Michel Vandeleene, Città Nuova, Rome, 2019, pp. 160-161)
Oct 21, 2021 | Non classifié(e)
“Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait”. (Mt 25, 40). C’est le passage de l’Évangile qui prend vie dans cette expérience racontée par Gustavo Clarià, un focolarino argentin à Lima. Une histoire qui a la saveur de la joie, celle des petits gestes capables de faire tomber les murs et de rendre les autres heureux. La première fois que je l’ai vu, il était là, immobile, avec quelque chose dans les mains dont, de loin, je ne comprenais pas bien ce que c’était. Le double masque et le chapeau ne laissaient entrevoir que ses yeux. Ce regard terne, perdu dans le vide, avait complètement attiré mon attention. Il se tenait là, debout, tenant ce que, en m’approchant, je découvrais être une boîte de bonbons. Il ne faisait aucun doute qu’il était là pour les vendre, pourtant il n’a rien fait, pas même un geste pour les offrir. Je l’ai salué, mais je n’ai pas eu de réponse. En sortant de la messe, je l’ai salué à nouveau, mais toujours sans succès. Cet homme triste doit avoir mon âge, ai-je pensé, comme la vie semble parfois injuste ! Pourtant, Dieu l’aime immensément comme il m’aime. Je me suis promis de toujours le saluer, mais était-ce vraiment ce qu’il attendait ? Après tout, il était là pour faire son travail et il espérait évidemment que quelqu’un le remarquerait. J’ai décidé d’acheter quelque chose. Je n’ai pas l’habitude de dépenser pour des sucreries ou d’en manger à tout moment, mais il fallait bien commencer quelque part. Je me suis arrêté devant lui et me suis intéressé à la variété de ses produits comme si j’étais dans un grand magasin de bonbons. Après mûre réflexion, j’ai choisi un chocolat à la menthe. J’ai payé, l’ai remercié et lui ai dit au revoir, sans susciter de réaction. La scène s’est répétée à l’identique pendant plusieurs jours. Après environ un mois d’absence, je suis retourné à la messe paroissiale. Il était toujours là, au même endroit. Je l’ai salué sans rien attendre, et étonnamment, lorsqu’il m’a reconnu, un sourire s’est échappé de ses lèvres comme s’il était heureux de me revoir. Je ne pouvais pas le croire. Pendant la messe, au moment de la collecte des offrandes, j’ai fouillé dans ma poche et j’ai effleuré une pièce de 2 euros. J’étais sur le point de la mettre dans le panier quand j’ai pensé : Jésus s’identifie aux personnes qui souffrent le plus. Avec deux euros, je peux acheter un autre bonbon. En sortant, je lui ai demandé : « Que pouvez-vous me proposer de bon aujourd’hui ? ». Pour la première fois, il m’a regardé et, d’un geste complice, il a commencé à chercher dans sa boîte jusqu’à ce qu’il trouve ce qu’il voulait me faire goûter : « Tu vas aimer, c’est un très bon chocolat à la fraise et il coûte 2 euros ». Ça ne me semblait pas réel. C’était le plus long dialogue du monde. Il avait prononcé une phrase complète juste pour moi. Je l’ai remercié infiniment pour sa gentillesse et je suis parti tout joyeux. J’ai hâte de le revoir pour confirmer son choix : ce chocolat à la fraise est vraiment délicieux !
Gustavo E. Clarià
Oct 19, 2021 | Non classifié(e)
C’est comme signer un chèque en blanc, sauter dans le vide. Souvent, s’en remettre à Dieu semble un trop grand défi à nos yeux et nécessite un élan, un courage, auquel nous ne sommes pas préparés. Reconnaître notre petitesse, demander de l’aide et faire en sorte que quelqu’un s’occupe de nous avec tendresse est le moyen de reconnaître l’Amour providentiel du Père qui ne nous abandonne jamais et le remettre avec gratitude en circulation dans le monde. Partage Le tremblement de terre avait détruit à moitié notre maison. Mes enfants et moi dormions dehors et nous n’avions presque plus rien à manger. Un jour où je ne savais vraiment pas quoi mettre sur le feu, j’ai fait confiance à Dieu qui est Père et j’ai mis une casserole d’eau sur la cuisinière. Elle était sur le point de bouillir lorsqu’une personne est arrivée avec un sac rempli de légumes et de fruits. J’ai immédiatement commencé à préparer la soupe, quand on a frappé à nouveau : c’était un ami qui venait m’apporter de la viande et du riz ! Sur le chemin du retour de l’école, les enfants étaient stupéfaits à table : « Que s’est-il passé, maman ? Tu n’as pas dit qu’il n’y avait rien à manger aujourd’hui ? ». Alors je leur ai raconté, à eux qui ne veulent rien savoir de Dieu, comment mes prières avaient été exaucées. Après le déjeuner, j’ai cependant demandé à Jésus de m’envoyer une personne nécessiteuse avec laquelle je pourrais partager la nourriture que j’avais reçue. Le lendemain, un jeune homme est arrivé et m’a demandé du pain. Je l’ai accueilli avec amour et bien qu’il ne veuille pas abuser de notre hospitalité, nous voyant pauvres, je l’ai mis à l’aise et lui ai servi le déjeuner. (Lusby – Colombie) L’amour circule Devant l’université, j’ai rencontré un vieil homme sale, vêtu de haillons, presque aveugle et blessé par de fréquentes chutes. Véritable image du Christ sur la croix, je l’ai aidé à se relever et je lui ai proposé de prendre un bain. Lorsque nous sommes entrés dans l’université, j’ai trouvé le courage de demander au recteur, un musulman, la permission d’utiliser sa salle de bain personnelle, la seule avec une baignoire, afin que le pauvre homme puisse se laver avec mon aide. Surpris par cette demande inhabituelle, non seulement il nous a accueillis mais il nous a également fourni le savon. Ensuite, j’ai emmené le vieil homme chez lui, je lui ai acheté de la nourriture et j’ai nettoyé sa chambre devenue inhabitable à cause de la saleté. Le lendemain, j’ai été convoqué par le recteur qui souhaitait connaître les raisons de ce geste. J’ai donc pu lui dire que le choix d’aimer le prochain unissait des millions de personnes de toutes les religions. Intéressé à faire connaissance avec certains d’entre eux, il m’a offert une somme pour les besoins de l’homme âgé. Mes compagnons qui étaient présents sur les lieux ont également collecté une somme pour lui acheter de nouveaux vêtements. (Bassam – Irak) Trois vaches Depuis quelque temps, j’aidais un garçon pauvre que j’avais rencontré lors de notre mission dans le camp de réfugiés de Kakuma, au nord-ouest du pays, en payant ses frais de scolarité. Malheureusement, à un moment donné, comme je n’avais plus d’argent pour continuer ce soutien, j’ai dû lui expliquer cette difficulté. Lorsque le garçon m’a envoyé un nouvel appel à l’aide, ma douleur de ne pas pouvoir l’aider s’est renouvelée. C’est alors que j’ai décidé de vendre une vache que j’avais chez mes parents pour lui permettre de poursuivre ses études. Bien sûr, il était ravi de reprendre ses leçons. Dans la nouvelle paroisse où je vis depuis presque un an, un groupe de mes paroissiens est venu me rendre visite un jour par solidarité, après avoir appris la maladie de mon père. Parmi les cadeaux qu’ils m’avaient apportés, il y avait trois vaches. Je n’en revenais pas : je me suis rappelé les paroles de l’Évangile : « Une bonne mesure, tassée, secouée, débordante, qu’on vous versera dans le pan de votre vêtement (Lc 6,38) ». (Père David – Kenya)
Aux soins de Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n.4, septembre-octobre 2021)
Oct 18, 2021 | Non classifié(e)
« Nous savons que tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu », telle est la parole de vie que nous essayons de mettre en pratique en ce mois d’octobre 2021. Chiara Lubich, dans ce passage, nous aide à entrer davantage dans ces paroles que l’apôtre Paul écrivait aux Romains. Il [Dieu] fait tout contribuer au bien chez ceux qui l’aiment […] Ce n’est donc pas dans tous les cas que tout concourt au bien des personnes mais lorsqu’elles aiment Dieu, c’est-à-dire lorsqu’elles correspondent à son amour. Dieu n’a pas pour chacun de nous un amour général, mais un amour personnel et spécial. Il fait tout contribuer au bien – c’est-à-dire au Salut, au bonheur, au progrès spirituel – chez ceux qui l’aiment « …tout… » Il ne s’agit pas seulement de sa Parole, des sacrements, des ministères ou des divers moyens que Dieu a mis dans l’Église, pour notre bien spirituel. Cela est évident. L’Apôtre veut dire quelque chose de plus. Pour celui qui croit à l’amour de Dieu et qui l’aime, les différentes circonstances qui conditionnent son existence ne sont pas de simples effets du hasard ou des lois aveugles de la nature ou de la volonté des hommes. Elles sont guidées par cet amour. Elles sont autant d’occasions et de moyens dont Dieu se sert pour réaliser la sanctification de cette personne. Dieu se cache derrière tous les événements de sa vie : un état de santé particulier, un contretemps, un changement de programme imprévu imposé par les circonstances ; il se cache derrière la situation actuelle, derrière une épreuve morale inattendue ou une difficulté dans le milieu de travail. Il se cache derrière le fait qu’on se trouve à tel endroit ou à côté de telle personne. Tout, pour celui qui aime Dieu, même les erreurs du passé, acquiert un sens positif, parce qu’en toutes ces circonstances, il expérimente l’amour de Dieu qui veut le guider vers la sainteté. […] Nous devons avant tout, ne pas nous arrêter à l’aspect purement extérieur, matériel et profane des choses. Il s’agit de croire que chaque fait est un message par lequel Dieu nous exprime son amour. Nous verrons alors comment la vie, qui peut nous apparaître semblable à un tissu dont nous ne voyons que les nœuds et les fils confusément entrelacés, est en réalité autre chose : le dessein merveilleux que l’amour de Dieu est en train de tisser sur la trame de notre foi. Ensuite, nous devons nous abandonner avec confiance et totalement à cet amour, à chaque instant, dans les petites comme dans les grandes choses. Si nous savons faire confiance à l’amour de Dieu dans les circonstances habituelles, il nous donnera la force de lui faire confiance même dans les moments les plus difficiles, comme peuvent l’être une grande épreuve, une maladie ou le moment même de la mort
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Parole de vie d’août 1984, in Parole di Vita, prép. par Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Città Nuova, 2017, p. 297).
Oct 16, 2021 | Non classifié(e)
À l’approche de la clôture du “Temps de la Création”, quelques réflexions et expériences sur la contribution que nous, citoyens du monde, appartenant à différentes religions, pouvons offrir pour la protection de notre planète et de l’humanité, en considérant la création comme un point de rencontre. Comme « une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une belle mère qui nous accueille dans ses bras.» C’est avec ces mots que le Saint Père, en décrivant notre planète, nous introduit dans son exhortation apostolique Laudato Si. L’appel du pape s’adresse à “tous les hommes de bonne volonté” et aux croyants de toutes les confessions : « La plupart des habitants de la planète se déclarent croyants, ce qui devrait encourager les religions à engager un dialogue les unes avec les autres, orienté vers la protection de la nature, la défense des pauvres, la construction d’un réseau de respect et de fraternité. » [1] Notre maison est en danger et la gravité de la crise écologique que nous vivons exige que l’on trouve une voie en vue du bien commun. Creuser jusqu’à l’essence de chaque credo est le moyen de découvrir, avec émerveillement, que nous sommes unis dans la création. C’est le moyen de nous retrouver, dans la beauté de la diversité, comme des frères vivant sous le même toit. « Le judaïsme enseigne que nous sommes les partenaires de Dieu dans la création », explique Emily Soloff, directrice associée pour les relations interconfessionnelles et intergroupes à l’American Jewish Committee. « La création ne nous appartient pas », poursuit-elle, “mais nous avons la responsabilité de prendre soin du monde et de le guérir. (…) Shabbat est un jour de la semaine où nous réduisons intentionnellement notre consommation d’énergie en éteignant complètement nos ordinateurs, téléphones et autres appareils électroniques. Nous ne conduisons pas de voiture et ne faisons pas de shopping le jour du Shabbat. C’est un jour de repos. » La modernisation nous a progressivement éloignés de la vision de la terre comme manifestation du divin, en laissant l’homme s’imposer à la nature. Mostafa El-Diwany, médecin musulman au département de médecine de l’Université de Montréal-Canada, déclare : « Dans l’islam, comme dans les autres religions abrahamiques, l’axe de l’être est l’unité de Dieu ; le Créateur est la source de tout ce qui existe (…). En tant que tels, tout organisme vivant et la matière elle-même sont imprégnés du Sacré, et sont donc sacrés. Cette notion n’entrave en rien l’étude objective du monde physique et de l’homme en son sein. (…) Dieu a donné à l’homme une dignité sur le reste de sa création dont il lui a confié la gérance. Il ne s’agit pas d’un rôle de domination ni d’exploitation, mais d’une position de responsabilité (…) » Ce qui apparaît comme une crise environnementale pourrait donc être considéré comme une crise spirituelle, l’incapacité de se reconnecter au divin et de vivre en harmonie avec la nature. Rétablir l’ordre dans la création « est au cœur des préceptes bouddhiste », affirme Wasan Jompakdee, membre cofondateur et ancien secrétaire général de la fondation Dhammanaat pour la conservation et le développement rural en Thaïlande. Racontant le travail entrepris par Phra Ajahn Pongsak Techadhammo, moine fondateur, il dit : « Il y a environ trente ans, il a commencé à observer la dégradation des arbres et du sol dans les montagnes du nord de la Thaïlande. Les réservoirs de haute altitude qui alimentaient les ruisseaux et les rivières en contrebas étaient endommagés, entraînant un assèchement lent des rivières. (…) Il a pris une mesure radicale pour inverser la désertification, en mobilisant les villageois pour régénérer leurs terres stériles et restaurer les réservoirs. (…) Aujourd’hui, sur les terres arides et jaunes qu’il a protégées on peut voir la présence verdoyante des arbres fruitiers. C’est une logique de compassion pour ce qui nous entoure, pour l’espace qui nous a été donné et que nous devons partager. Selon l’hindouisme, « la nature – dit Meenal Katarnikar – membre de la faculté de philosophie de l’Université de Mumbai, appartient à tout le monde, animaux, humains, dieux et plantes, et aime tout le monde de la même manière. En Inde – poursuit-il – les rimes de notre enfance reflètent notre amitié avec des animaux comme les vaches, les moineaux et les corbeaux. Chaque becquée de la mère pour nourrir son petit est associé à ‘frère moineau’ ou à ‘cher corbeau’, ou ‘frère paon’. » Cette fraternité, qui rappelle tant le “Cantique des créatures” de saint François d’Assise, n’est possible que si nous nous redécouvrons follement amoureux de la création. Un élan qui concerne tout le monde sans distinction, même dans la sphère chrétienne, où il existe différentes Églises. Le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier, lors du sommet de Halki (Turquie) en 2012, déclare : « Nous, chrétiens, sommes appelés à accepter le monde comme un sacrement de communion, comme une manière de partager avec Dieu et le prochain à l’échelle mondiale. Nous sommes humblement convaincus que le divin et l’humain se rencontrent dans les moindres détails du vêtement sans couture de la création de Dieu, même dans le dernier grain de poussière de notre planète. »
Maria Grazia Berretta
[1] Pape François Lettre Encyclique Laudato sì p. 201.
Oct 15, 2021 | Non classifié(e)
Le projet des Juniors pour l’Unité des Focolari, de vaincre la faim dans le monde, se poursuit. Le samedi 16 octobre 2021, une diffusion mondiale en direct à partir de 14h30 (heure italienne) jusqu’à 16h00 où des centaines de jeunes se rassembleront pour témoigner de leur engagement.
«Nous sommes convaincus qu’à partir de maintenant, nous nous engagerons avec d’autant plus d’enthousiasme en faveur de cet objectif. Nous avons le sentiment de faire désormais partie de la génération Faim Zéro. C’est un grand rêve d’imaginer que grâce, également à notre contribution, dans quelques années, il n’y aura plus de faim dans le monde». C’est avec ces mots qu’Elena et Agnese, Juniors pour l’unité du Mouvement des Focolari, sont intervenues à la FAO en juin 2018. Elena et Agnese, ainsi que 630 autres adolescentes âgées de 9 à 14 ans et originaires de 16 pays, étaient assises dans la grande salle plénière (voir vidéo) du siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Rome (Italie). Le message de l’invitation de la FAO aux Juniors pour l’Unité était très clair : «Jeunes, nous avons besoin de vous, aidez-nous à vaincre la faim dans le monde». Le 25 septembre 2015, les 193 États membres des Nations Unies ont approuvé 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), s’engageant à les mettre en œuvre dans un délai de 15 ans (2015-2030). Le deuxième objectif est Faim Zéro: éradiquer la faim de notre planète. Ces Juniors ont signé la charte d’engagement, devenant ainsi les premières citoyennes de Faim Zéro. À partir de ce jour, c’est presque à qui arrive le premier à aider partout dans le monde, par les Juniors pour l’Unité à atteindre l’objectif de la Faim Zéro. Au Venezuela, par exemple, la situation est décourageante. Les familles pauvres ont plus peur de la faim que de la pandémie de la Covid 19. Mais grâce à un Centre d’alimentation, les juniors peuvent aider un groupe de familles. Depuis 2017, grâce à un réseau de professionnels de la santé, de médecins, de psychologues, de nutritionnistes et de quelques prêtres, ils tentent également de construire des relations sociales plus sereines, basées sur la Règle d’or : « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent ». En Thaïlande, en revanche, les juniors distribuent des graines de légumes à leurs amis et à leurs familles pour semer des légumes biologiques et les aider à économiser de l’argent vu que nous souffrons de cette crise mondiale. En Argentine, Fran fait partie d’un groupe appelé « Corazones solidarios », de jeunes étudiants universitaires qui sortent chaque jour dans la rue pour offrir un petit-déjeuner aux personnes sans abri. « Lorsque vous les approchez, dit-il, leur visage change, ils vous accueillent à bras ouverts et vous font une place dans leur cœur. Chaque matin, nous quittons la maison pour assurer le service, nous partons avec des sacs pleins et nous revenons avec des thermos vides et les cœurs heureux ». Au Portugal, les juniors de Lisbonne se rendent dans un quartier où vivent de nombreuses familles en difficulté. C’est presque à qui arrive le premier à récupérer des couvertures, de la nourriture non périssable, et plusieurs personnes ont proposé de cuisiner des pâtes et du riz. Mais dès qu’ils ont livré de la nourriture, la providence est arrivée avec plus de nourriture à distribuer à d’autres familles. Ces témoignages et d’autres seront relatés lors de la retransmission en direct (live streaming) – adaptée aux juniors, aux jeunes et aux adultes – le samedi 16 octobre 2021 à partir de 14h30 (heure italienne) et ce, jusqu’à 16 heures. La retransmission sera traduite en 12 langues, il suffit d’accéder à ce lien. La charte d’engagement #testacuoremani. Pour vivre et diffuser un nouveau mode de vie, les Juniors pour l’Unité ont conçu huit parcours à vivre personnellement ou en groupe. Ensuite, il y a la charte d’engagement, qui en fait des citoyens actifs en mettant en mouvement leur tête, leur cœur et leurs mains. La tête. Nous utilisons nos têtes pour étudier et nous informer. Plus je connais la réalité dans laquelle vivent les pauvres, plus mon engagement sera efficace. Le cœur. Écoutons avec le cœur, le cri de ceux qui souffrent : sensibilisons-nous et sensibilisons beaucoup d’autres personnes. Je ne peux pas vaincre la faim dans le monde tout seul, mais je peux impliquer autant de personnes que possible pour atteindre cet objectif. Les mains. Ouvrons nos mains au don de l’accueil, agissons concrètement au quotidien pour vaincre la faim. Engageons-nous à éviter toute forme de gaspillage.
Lorenzo Russo
Oct 14, 2021 | Non classifié(e)
Une garantie d’amour. La certitude que tout dans la vie a un sens. Saint Paul, dans cette phrase de la lettre aux Romains (Rm 8, 28), nous révèle à quel point toute expérience humaine, de la plus belle à la plus compliquée, fait partie d’un plan plus grand, un plan de salut. La clé pour accueillir cette proposition est de se confier au Père et de lui faire confiance. La route du bonheur Je jouais du violon dans la rue, non pas pour gagner de l’argent, mais parce que je me suis rendu compte qu’en jouant dans les fêtes, je rendais les gens heureux. Alors pourquoi ne pas élargir le cercle ? Un jour, une dame qui, de par son apparence extérieure digne dans sa pauvreté, m’a écouté pendant un long moment, s’excusant de ne pas pouvoir mettre une seule pièce dans l’étui du violon. Elle a tressailli lorsque je lui ai suggéré de prendre ce dont elle avait besoin, mais a finalement accepté quelques pièces : « Je vais acheter du pain », et est partie en larmes. Le lendemain, j’ai joué dans la même rue, en posant une pancarte à côté de l’étui : « Pour ceux qui sont dans le besoin ». Beaucoup ont pris quelques pièces, mais beaucoup ont laissé des billets de banque. Alors que j’étais sur le point de partir, la dame qui m’avait donné l’idée est arrivée. Je lui ai dit ce qui s’était passé ; si elle était d’accord, l’argent récolté était pour elle. Elle m’a parlé de la crise financière qui avait réduit la famille à la pauvreté. J’ai ensuite rencontré son mari malade et une fille au chômage qui est maintenant… ma femme. Rendre les autres heureux est la voie du bonheur. (O.A. – France) La confiance en Dieu À l’occasion des baptêmes de nos filles, comme d’habitude, nous avons eu des célébrations très simples, sans gaspillage, en ouvrant la maison aux amis et à la famille, et comme nous recevons toujours de l’argent en cadeau, une partie a été donnée à un projet en faveur de nouveau-nés dans un pays africain. Je me souviens du baptême de notre troisième fille : à l’époque, ma femme et moi étions tous les deux sans travail, et il était difficile de décider d’envoyer ou non l’argent que nous avions reçu (250 euros). Puis nous avons fait confiance à Dieu et l’avons envoyé. Quelques mois plus tard, ils nous ont dit qu’ils avaient prié pour cette même somme d’argent ; de plus, l’argent, qui est arrivé au moment même où ils n’avaient plus rien pour allaiter les nouveau-nés, aurait suffi pour trois mois… Nous étions très émus ! Non seulement nous ne manquions de rien, mais ma femme, qui avait besoin de quelques vêtements en même temps, avait reçu un manteau, une robe, une veste, deux jupes et trois fois plus d’argent ! (D.P.-Italie) Mémoire d’un ami Une des caractéristiques de mon ami Urs était son grand pouvoir de communication : avec un sourire et des mots inspirants, il transmettait des expériences personnelles de sa relation avec Dieu. Au travail, dans le train, dans une chambre d’hôpital, pendant le sport ou en vacances… chaque occasion était propice à établir des relations non superficielles. Beaucoup se souviennent de sa capacité à écouter, à se faire proche, surtout de ceux qui souffraient. Il était le leader d’un groupe de jeunes de Zurich engagés dans une initiative d’aide aux toxicomanes. Grâce à lui, plus de 30 d’entre eux ont pu se rétablir et plusieurs se sont rapprochés d’une vie de foi. Dans la dernière période de souffrance due au cancer, Urs ne s’est pas laissé abattre : « Tout est amour de Dieu, tout, vraiment tout », répétait-il. Et malgré un avenir aussi incertain, il était serein et confiant. Il a bénéficié du soutien réciproque de deux autres amis dans la même situation. Il a dit : « J’ai tout donné à Dieu sans « si » ni « mais »… et il a accompli ses promesses en moi : le centuple déjà sur la terre. Je suis heureux ». Des mots qui expriment bien qui il était pour nous. (F. – Suisse)
Publié par Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n.4, septembre-octobre 2021)
Oct 12, 2021 | Non classifié(e)
Un père de famille peut enfin se permettre d’acheter une maison pour ses enfants. Mais il n’a pas les ressources financières ni les forces physiques pour la restructurer lui-même. Autour de lui une communauté se mobilise.
« En trois jours, nous avons pu refaire le toit et remplacer les plafonds en terre et en chaume par des panneaux de placoplâtre. » Ce sont les mots enthousiastes de Janos Kalman, serbe, de nationalité hongroise et père de trois enfants. Il est émerveillé de voir sa maison transformée. Naguère encore, il vivait dans une maison délabrée, sans eau, au milieu de champs incultes il avait toujours rêvé d’en avoir une à lui mais n’avait jamais pu s’en offrir. Grâce à une indemnisation à la suite d’un accident et à la générosité de nombreuses personnes, il a enfin pu réunir la somme nécessaire à l’achat d’une maison. Mais il y avait un autre problème. Elle avait besoin d’être restructurée. « J’aurais aimé pouvoir la remettre en état, dit-il, mais j’étais conscient que je ne pourrais jamais le faire seul. » Après son accident du travail, Janos a marché pendant 10 ans avec des béquilles. Aujourd’hui, il a récupéré, mais il ne peut toujours pas plier son genou. Il avait besoin d’aide pour ces travaux. C’est ainsi que la communauté des Focolari s’est mobilisée, en mettant en pratique la devise #daretocare (“oser prendre soin”), proposée par les Jeunes pour un Monde Uni. (www.unitedworldproject.org/daretocare2021)
« Nous avons décidé de dresser une liste des personnes qui étaient particulièrement dans le besoin, explique Cinzia Panero, membre des Focolari en Serbie : certaines avaient des difficultés financières, d’autres étaient malades, d’autres n’avaient pas de maison. » Parmi elles, Janos, qui avait encore des travaux à réaliser, « mais l’aide que j’ai reçue est un grand cadeau pour moi », dit-il. Un autre fait important caractérise cette expérience : l’habitation de Janos est située en Voïvodine, une région autonome de Serbie composée de divers groupes ethniques (Slovaques, Ruthéniens, Roumains, Croates, des populations qui pour la plupart parlent le hongrois). En outre, certaines personnes de la République Tchèque ont contribué aux travaux de rénovation, en recueillant de l’argent pour les matériaux nécessaires et en envoyant deux bénévoles en Serbie. Tout cela s’est accompagné d’une grande délicatesse: ceux qui ont aidé financièrement, par exemple, ont voulu écrire un message personnel adressé aux destinataires de la somme envoyée. Les bénéficiaires ont répondu avec gratitude et émotion. Ces marques d’attention ont contribué à créer un climat de famille malgré la distance. Un véritable travail d’équipe entre différentes cultures. Parmi les volontaires qui ont apporté leur aide, l’un d’entre eux a déclaré : « En plus d’aider une personne dans le besoin, j’ai eu l’impression de sortir de ma zone de confort. On peut aller vers l’autre pour construire une maison. Une façon de la faire vivre déjà ».
Laura Salerno
Regardez la vidéo de l’expérience
Oct 11, 2021 | Non classifié(e)
Nous sommes dans des temps où nous devons marcher ensemble, dans le style synodal. Dans ce passage, il nous est demandé de mettre en avant l’amour pour nos frères et sœurs, avec chaque frère et sœur, mais surtout avec ceux avec qui nous travaillons, étudions et vivons. […]Tout notre devoir consiste à venir en aide aux frères. […] Une de ces Paroles de l’Écriture centrées sur l’amour, qui ont un écho particulier en nous, le confirme : « Toute la loi trouve sa perfection dans un seul commandement : Tu aimeras ton prochain comme toi- même » (Gal 5, 14). S’il en est ainsi pour nous, tendre à la sainteté c’est porter toute notre attention, tout notre effort sur l’amour du frère. Chercher la sainteté, pour nous, ne consiste pas tellement à nous enlever nos défauts un par un, mais plutôt à aimer, à penser aux autres, en nous oubliant complètement nous-mêmes. […] Et on le sait : celui qui aime le frère, qui vit l’autre, se rend compte très vite qu’en réalité ce n’est plus lui qui vit mais le Christ qui vit en lui. Le Christ vit dans son cœur. Et qui est Jésus ? Il est la sainteté. Nous trouvons en Jésus la sainteté, qui grandit en nous parce que nous aimons. Pour nous, la sainteté est vraiment une conséquence du fait que nous aimons. Et nous ne pouvons l’atteindre que de cette manière-là. Si nous cherchions la sainteté pour elle-même, nous ne l’atteindrions jamais. Aimer donc et rien d’autre. Tout perdre même l’attachement à la sainteté pour tendre seulement (seulement, seulement) à aimer. C’est seulement ainsi que nous pourrons un jour faire don de notre sainteté à Marie. […] Aujourd’hui, repartons comme si c’était le premier jour de notre révolution d’amour, le premier jour de notre Saint Voyage. Partons sans penser à rien d’autre, parce que dans l’amour, il y a tout. Vivons les quinze prochains jours en nous disposant à aimer le prochain comme nous-mêmes, vraiment, et pour cela, soyons prêts constamment « à vivre à fond » chaque situation. […]
Chiara Lubich
https://vimeo.com/623447223 (LUBICH, C; Édité par Michel Vandeleene, Conversazioni in collegamento telefonico, Cittá Nuova, Roma, 2019, pp. 120-121)
Oct 8, 2021 | Non classifié(e)
La prochaine Journée Mondiale de la Jeunesse se prépare (JMJ). Organisée par l’Église catholique, elle se déroulera cette année au niveau diocésain. Ce sera une étape du cheminement de préparation vers 2023 lorsque les jeunes se réuniront, pour un événement international, autour du Pape à Lisbonne (Portugal).
C’est vrai. Les jeunes sont parmi ceux qui ont le plus souffert pendant cette période de pandémie. Ils ont vu, d’un instant à l’autre, se fermer les portes de leur désir de relation avec les autres. Ils n’ont plus pu aller à l’école, à l’université, au travail. Ils ont été coupés de la vie sociale, des rapports avec les amis. Mais il est également vrai que les jeunes ont été les premiers à mettre la solidarité en marche, à lutter pour la vie, à insuffler l’espoir, à être des bâtisseurs de paix, à prendre soin de l’environnement. Le Pape François les a écoutés, il a entendu d’eux-mêmes ce qu’ils ont vécu et vivent en ce moment et a rendu public il y a quelques jours, son message pour les JMJ 2021 avec un slogan qui t’invite à l’action : « Lève-toi ! Je fais de toi un témoin de ce que tu as vu ». « Quand un jeune tombe, dans un certain sens l’humanité tombe. Mais il est également vrai que lorsqu’un jeune se relève, c’est comme si le monde entier se relevait », dit-il. Il leur présente l’histoire du jeune Saint Paul qui, alors qu’il est en route pour Damas afin d’arrêter quelques chrétiens, Jésus, au milieu d’une lumière « plus brillante que le soleil », l’appelle par son nom : « Saul ! ». C’est presque comme si le Pape François voulait aujourd’hui appeler chaque jeune par son nom. Et il retrace avec eux le chemin du témoignage du Christ que Paul a fait. Il dit ainsi à chacun : « Lève-toi et témoigne de ton expérience, de l’amour et du respect qu’il est possible d’instaurer dans les relations humaines. Lève-toi et défends la justice sociale, la vérité, les droits de l’homme. Sois témoin du nouveau regard qui te fait voir la création avec des yeux émerveillés, te fait reconnaître la terre comme notre maison commune et te donne le courage de défendre l’écologie intégrale. Sois le témoin du fait qu’il est toujours possible de recommencer et du fait que le Christ vit ». « Je vois ce message comme un grand défi pour nous, les jeunes », me confie Maria Piedale, 27 ans, une jeune du Brésil. « Je pense que c’est une réponse et une confirmation que nous devons vraiment être responsables en devenant protagonistes d’un monde uni, d’un monde plus fraternel ». Klara fait partie du groupe de jeunes qui pour une période, travaillent au Centre international des Jeunes pour un Monde Uni des Focolari. Avec tous les jeunes et les juniors des Focolari du monde entier, ils travaillent sur différents fronts pour le soin de la maison commune, en faisant ainsi écho à Laudato Si’. « Dare to care – Oser prendre soin » – est le nom du programme qui les considère comme les principaux promoteurs. « Nous devons être des protagonistes », dit Klara, « non seulement avec des paroles mais avec nos actions. Nous changerons le monde si nous faisons ce premier pas. Il est très important de se mettre en réseau avec ceux qui font déjà quelque chose ». La date de la prochaine Journée Mondiale de la Jeunesse a été fixée pour août 2023, l’événement international se tiendra à Lisbonne au Portugal. En attendant, cette année en novembre, à l’occasion de la fête du Christ Roi, les JMJ seront célébrées dans tous les diocèses du monde. Ce sera une étape vers 2023 ouverte aux surprises de Dieu, « qui veut faire briller sa lumière sur notre cheminement ».
Carlos Mana
Oct 6, 2021 | Non classifié(e)
Congrès à la Faculté de Théologie d’Innsbruck (Autriche) au terme de plusieurs années d’activité intellectuelle et d’exercice existentiel.
« Regarder toutes les fleurs » est un titre inhabituel pour un Congrès théologique et, qui plus est, dans un contexte aussi prestigieux que celui de la Faculté de Théologie d’Innsbruck, que les initiés identifient au nom de Karl Rahner, enterré dans la grande église jésuite qui sépare les deux ailes de l’Athénée. Il est significatif que ce Congrès se soit tenu ici même, dans la prestigieuse salle Leopold, caractérisée par une grande participation (une centaine de personnes) avec 150 points d’écoute dans d’autres continents. Il ne s’agissait pas d’un événement isolé, mais plutôt de la conclusion d’un parcours commencé il y a près de dix ans lors d’une conférence islamo-chrétienne organisée par le mouvement des Focolari et fondée sur un échange d’expériences dans le dialogue de la vie. Deux professeurs de la faculté de théologie autrichienne – Roman Siebenrock et Wolfgang Palaver – présents à cette occasion ont montré un grand intérêt pour cette expérience de dialogue. Au cours des mois suivants, au contact de la spiritualité des Focolari, ils avaient également visité le nouvel Institut universitaire Sophia et le Centre International pour le Dialogue Interreligieux du Mouvement. D’où l’idée de former un groupe de recherche avec des universitaires des deux religions pour explorer les aspects de la spiritualité selon les deux perspectives. Depuis, chaque année, à la fin du mois d’août, ce groupe – appelé clusters – composé d’une vingtaine de personnes d’horizons différents se réunit régulièrement pendant quelques jours. Dès le départ, il ne s’agissait pas seulement d’une activité intellectuelle et académique, mais aussi d’un exercice existentiel qui a permis de construire progressivement de profondes relations personnelles, culturelles, religieuses et intellectuelles. Ces dernières années, l’intérêt du groupe s’est porté sur certaines pages de caractère mystique de Chiara Lubich. Ces passages, dont celui qui a donné son titre à la conférence, ont été étudiés en profondeur tant dans la sensibilité chrétienne (catholique et réformée) que musulmane (sunnite et chiite). Au terme de ce parcours, il a été décidé d’organiser un congrès académique pour partager la richesse de ces réflexions.
Le congrès de ces jours-ci a ouvert cette expérience à un public académique, et pas seulement, de matrice allemande (Autrichiens, Suisses et Allemands étaient en effet la grande majorité des participants) exprimant dans le style, le langage et les catégories de pensée de cette partie de l’Europe un héritage spirituel récent (celui de Chiara Lubich) capable, cependant, de coaguler des penseurs d’origines différentes, tant ethniques que culturelles et surtout religieuses ou non : catholiques, réformés, musulmans et marxistes. Une réflexion théologique sur le passage qui a donné son titre à l’événement – une intervention du théologien réformé Stefan Tobler – a été suivie d’autres réflexions et tables rondes d’où sont ressorties les expériences de communion intellectuelle et spirituelle que ces universitaires – chrétiens et musulmans – vivent depuis des années. Comme l’a perçu un artiste genevois qui a participé aux travaux, on percevait un témoignage clair lorsqu’un groupe est monté sur scène pour contribuer à plusieurs voix. C’est une chose que l’on trouve rarement dans le milieu universitaire et qui, en ces jours-ci, a caractérisé le congrès par une dimension importante : la communion de pensée et d’esprit. De plus, la présence de catholiques, de réformés, de marxistes et de musulmans offrait un remarquable échantillon d’écoles de pensée, de sensibilités académiques mais aussi culturelles et religieuses, ce qui n’est pas facile à trouver dans le monde d’aujourd’hui où les polarisations quotidiennes sont fortes, même dans les sphères académiques et culturelles.
Roberto Catalano
Oct 5, 2021 | Non classifié(e)
Lucia Abignente, une focolarine italienne, évoque le souvenir d’Anna Fratta (Doni) avec qui elle a partagé une partie de ses années passées en Pologne. Une vie entièrement “donnée”, à l’image de la signification du nom que lui a donné Chiara Lubich. Un « abîme d’humanité », « une maîtresse de vie », une grande « petite femme ». Ce sont trois échos des nombreux témoignages suscités, le 24 septembre 2021, par la nouvelle du retour à la maison du Père d’Anna Fratta, connue dans le mouvement des Focolari sous le nom de Doni. Peut-être se sentirait-elle gênée de les entendre, elle qui ne recherchait pas les honneurs, elle dont les propos mesurés et sobres distillaient la sagesse. Son caractère, auquel se sont ajoutées les expériences de la vie, l’avait rendue ainsi. Dernière d’une famille de six enfants, elle vit une enfance que la souffrance n’a pas épargnée et qui se manifeste de manière particulièrement aiguë lorsqu’elle perd une sœur. Très tôt de profondes questions existentielles sur le sens de la vie l’interrogent, l’amenant progressivement à s’éloigner de Dieu et à chercher des réponses ailleurs. Plus tard, l’étude de la médecine, choisie en réaction, s’avère providentielle. La biologie la passionne et influence son cheminement intérieur. Elle découvre dans la nature une relation de réciprocité et de service qu’elle ne peut expliquer : une loi d’amour à la base de laquelle il y a, comme elle le comprend un soir “après une lutte intérieure douloureuse, dramatique”, “un Être qui a de l’amour en soi”. Ce fut un tournant décisif suivi d’une rencontre avec Dieu à travers le charisme de Chiara Lubich. Très vite, Doni sent l’appel à suivre la voie du focolare. Doni fait partie du groupe des focolarini/e médecins qui, à la demande de l’Église, partent à l’autre bout du monde : elle vit pendant trente ans (1962-1992), d’abord en République Démocratique Allemande, puis en Pologne, travaillant silencieusement et efficacement pour donner vie à la communauté des Focolari, dont elle suit avec émerveillement et gratitude envers Dieu le parcours et la croissance. De ces terres, marquées par la souffrance due au manque de liberté et souvent à l’impossibilité d’être en lien avec le centre des Focolari de Rome, elle rejoindra après des années le cœur du mouvement et ira vivre à Rocca di Papa (Rome-Italie) dans le focolare de Chiara Lubich. Elle partage avec elle des années intenses et lumineuses, pleines d’événements et d’engagements au niveau mondial, l’accompagnant avec dévouement et beaucoup d’amour, y compris dans la dernière ligne droite de sa vie terrestre. A cela s’ajoute sa sage et précieuse contribution en tant que Conseillère générale du Mouvement pour l’aspect ” spiritualité et vie de prière ” : avec Gis Calliari, Eli Folonari et d’autres parmi les premières focolarines – elle avait le don d’être en contact avec de nombreuses personnes et elle leur communiquait la lumière vécue et partagée au quotidien avec Chiara Lubich ; par la suite elle se retirera dans la Cité pilote de Loppiano (Italie), en raison de son état de santé qui a lentement diminué ses capacités physiques. Une profonde cohérence intérieure unifiait ses actions : « L’amour, on le sait, désarme ; notre discours était tel que tout le monde pouvait l’écouter, amis et ennemis », se souvient-elle, consciente de l’attention particulière avec laquelle, au-delà du Mur de Berlin, la police secrète les suivait. « L’amour, l’amour, rien que l’amour et remplissez les valises de cet amour, c’est la seule chose que j’emporterai avec moi ! » écrit-elle au cours de ses dernières années, alors qu’elle se prépare au grand voyage. Il n’est donc pas étonnant que son activité professionnelle lui ait valu l’estime des autorités qui, en République Démocratique Allemande (RDA) lui ont décerné trois médailles pour son travail et le “collectif” constitué. Et à plus forte raison que sa vie ait transmis de façon limpide l’amour de Dieu à de nombreuses de personnes. Son secret réside peut-être dans sa relation intime et constante avec la Vierge Marie, en particulier lorsque, debout au pied de la Croix, Marie a ouvert son cœur et ses bras à l’humanité dans son oui du Golgotha. Doni se met à son école : le 15 septembre 1962, peu après avoir franchi le mur de Berlin, elle écrivait : « Ici, il n’y a rien sur quoi s’appuyer, et si tu ne regardes pas toujours Marie au pied de la Croix, tu t’écroules. Il y a des moments où on a l’impression d’étouffer, et tout ce que l’on peut faire, c’est de prier Marie. C’est seulement ainsi que, peu à peu, le vide devient plénitude et que la douleur se transforme en paix. Ce sont les moments les plus beaux de la journée, les plus précieux, car dans la douleur, je trouve une relation toujours plus profonde et intime avec la Vierge Marie et, à travers elle, avec tous ses enfants. » Voilà le secret de la fécondité de sa vie, entièrement “donnée” comme l’exprime le nom que lui a donné Chiara Lubich.
Lucia Abignente
Oct 4, 2021 | Non classifié(e)
Aujourd’hui, 4 octobre, la fête de saint François d’Assise, patron de l’écologie, marque la fin du « Temps de la Création », la célébration annuelle de la prière et de l’action pour notre maison commune. Les différentes Églises et communautés ecclésiales du monde entier s’unissent pour protéger et défendre la Création. Chiara Lubich nous invite dans ce passage à avoir, en personne, une relation juste avec l’environnement. […] Des propositions sont faites de toutes parts pour guérir notre monde malade. […] Les jeunes sont particulièrement sensibles à cette question et ressentent la nécessité de changements radicaux dans la relation avec l’environnement, dans la relation entre les individus et les États et dans l’utilisation des connaissances scientifiques. Ils se rendent également compte que la protection de l’environnement et la consolidation de la paix ne sont possibles que si elles sont pratiquées à l’échelle planétaire. Ils sont convaincus que pour réaliser l’idéal d’un monde uni, la primauté de l’homme sur la science et la technologie doit être affirmée. […] Eh bien, il s’agit d’apporter notre propre contribution concrète, même petite, à la résolution des grands problèmes. Nos jeunes l’ont compris et ont déjà entrepris diverses initiatives qui expriment une conscience écologique personnelle et collective, sous de nombreuses formes, notamment dans l’achat de produits qui n’ont pas d’impact négatif sur l’environnement, dans la collecte des déchets qui polluent l’environnement et dans tous ces choix qui découlent d’un profond respect pour la nature. C’est en commençant par de petits problèmes locaux que se forme une conscience morale capable de s’attaquer aux problèmes à l’échelle mondiale. Après tout, l’écologie est un défi qui ne peut être relevé qu’en changeant les mentalités et en formant les consciences. De nombreuses études scientifiques sérieuses ont montré que les ressources techniques et économiques pour améliorer l’environnement ne manquent pas. Ce qui manque, en revanche, c’est ce supplément d’âme, ce nouvel amour pour l’homme, qui fait que nous nous sentons tous responsables de chacun, dans l’effort commun pour gérer les ressources de la terre de manière intelligente, juste et mesurée. N’oublions pas que Dieu le Créateur a confié la terre à tous les hommes et à toutes les femmes, et pas seulement à un peuple ou à un groupe de personnes. La répartition des biens dans le monde, l’aide aux populations les plus pauvres, la solidarité du Nord pour le Sud, des riches pour les pauvres est l’autre face du problème écologique. […] La Bible, dans son récit de la Création, nous enseigne que ce n’est qu’en harmonie avec le plan de Dieu que la nature et l’homme trouvent l’ordre et la paix. Si l’homme n’est pas en paix avec Dieu, la terre elle-même n’est pas en paix. […] Si nous découvrons que toute la Création est un don d’un Père qui nous aime, il sera beaucoup plus facile de trouver une relation harmonieuse avec la nature. Et si nous découvrons également que ce don est destiné à tous les membres de la famille humaine, et pas seulement à certains, nous accorderons plus d’attention et de respect à quelque chose qui appartient à l’ensemble de l’humanité, présente et future.
Chiara Lubich
(Lettre de Chiara Lubich à Nikkyo Niwano – 1990, in POLI, R. e CONTE, A., Vita, salute, ambiente tra speranza e responsabilità, Cittá Nuova, Roma, 2021, pp. 32-34) Bonnes pratiques et activités : http://www.unitedworldproject.org/daretocare2021/
Oct 3, 2021 | Non classifié(e)
Le mouvement des Focolari est un partenaire du Mouvement Laudato Si’ pour la sauvegarde de la Création. Une forte synergie pour améliorer notre maison commune, racontée par le directeur exécutif Tomas Insua Le 4 octobre 2021 marque la fin du « Temps de la création », une initiative de prière et d’actions concrètes pour sauvegarder et protéger notre maison commune. Elle se déroule chaque année du 1er septembre au 4 octobre. Il y aura également un appel de 46 chefs religieux du monde entier – dont le pape François – pour une action concrète sur le changement climatique, à travers le lancement de l’initiative mondiale « Faith Plans for People and Planet » à laquelle participe le mouvement des Focolari.
Nous en parlons avec Tomas Insua, directeur exécutif du Mouvement Laudato Si’, un réseau mondial d’associations et de mouvements qui travaillent ensemble pour l’écologie et l’environnement. Quel est le parcours synodal que le Mouvement Laudato Si’ veut mener pour la conversion écologique ? Vous vous appeliez auparavant « Mouvement catholique global pour le climat », pourquoi ce changement de nom ? Le Mouvement Laudato Si’ est une nouvelle réalité dans la vie de l’Église. Il a été fondé il y a seulement six ans, en 2015, juste avant la sortie de l’encyclique Laudato Si’ du Pape François. Le terme « Mouvement catholique mondial pour le climat » était trop long, c’était difficile de s’en souvenir. Par ailleurs, la crise climatique, qui restera une grande priorité pour le Mouvement, n’est pas notre seule voie. Ces dernières années, par exemple, nous avons également commencé à travailler sur la crise de la biodiversité et plus encore. Un processus synodal de discernement et de dialogue entre les différentes réalités qui composent le Mouvement – parmi lesquelles figure le mouvement des Focolari – a donc été entamé. Après deux ans de travail, le nouveau nom, Mouvement Laudato Si’, est né parce que l’encyclique du Pape François et ses contenus sont au cœur de tout ce que nous faisons. Quels sont vos projets pour l’avenir ? Parmi les différents projets, nous avons à court terme la pétition « Planète saine, personnes saines ». Il est important de la signer, car se tiendra le grand sommet des Nations unies sur le climat (COP26) à Glasgow (Royaume-Uni) du 1er au 12 novembre 2021. Les dirigeants mondiaux peuvent fixer des objectifs significatifs pour protéger la création. Il est de notre responsabilité de faire entendre la voix des plus vulnérables et de nous mobiliser en leur nom. En ce « Temps de la création », c’est merveilleux de voir combien d’activités ont eu lieu et ont encore lieu au niveau local dans le monde entier, grâce aux cercles Laudato Si’. C’est un signe d’espoir, qui part d’en bas et grandit avec la conscience de la crise de notre maison commune mais aussi avec le désir de faire quelque chose. Le 26 août 2021, vous avez rencontré la Présidente du mouvement des Focolari, Margaret Karram. Comment s’est déroulée cette rencontre pour vous et comment les Focolari peuvent-ils interagir avec votre Mouvement ? La rencontre avec Margaret était magnifique. J’étais avec notre Présidente, Lorna Gold. Pour moi, c’était inouï d’apprendre à connaître la réalité des Focolari. Ce que j’ai vraiment aimé, c’est le parallélisme entre les deux mouvements. Le mouvement des Focolari est évidemment beaucoup plus important et a plus d’années de vie. Nous sommes une réalité très jeune mais par certains aspects nous sommes similaires aux Focolari, comme l’engagement pour le dialogue entre les différentes Églises et le dialogue entre les grandes religions. En effet, parmi nous, dans le Mouvement Laudato Si’, il y a ceux qui vivent la foi catholique, mais nous avons en même temps des animateurs qui appartiennent à différentes Églises et à différentes religions. Apprendre de l’expérience de dialogue des Focolari est un cadeau merveilleux.
Lorenzo Russo
Oct 1, 2021 | Non classifié(e)
Un témoignage d’écologie intégrale : des jeunes et des communautés unis pour protéger les mangroves
« Un habitat détruit, brûlé, attaqué par les déchets et les pesticides. Les mangroves ici sont en train de le devenir. Nous voulons aider notre terre, et notre peuple ». C’est ce que dit Sirangelo Rodrigues Galiano, un focolarino de 49 ans d’origine brésilienne, mais désormais équatorien d’adoption. Il vit dans la province d’Esmeraldas, une région afro-équatorienne du nord de l’Équateur, connue sous le nom de « province verte ». Un climat tropical, des plages de rêve et une riche biodiversité. C’est avant tout la présence des mangroves qui crée un habitat naturel si unique, aujourd’hui menacé par l’homme. Les mangroves sont des formations végétales constituées d’énormes racines, périodiquement recouvertes par les marées. Ces caractéristiques permettent la création d’un habitat extrêmement unique, riche en animaux et en plantes que l’on ne peut trouver ailleurs et qui sont aujourd’hui menacés d’extinction. Sirangelo a quitté le Brésil pour l’Équateur en 2016, lorsque la région a été durement touchée par un tremblement de terre. Grâce à l’ AMU (Action pour un Monde Uni), FEPP (Fonds Équatorien Populorum Progressio) et Fundación Amiga, le projet Sunrise a été lancé, dont Sirangelo est responsable. Le projet a apporté de l’aide à trois villages détruits par le tremblement de terre, Salima, Dieci Agosto et Macará, dont les habitants sont encore reconnaissants pour tout ce qu’ils ont reçu.
« Quelques années après le tremblement de terre – explique Sirangelo – , il y a aujourd’hui d’autres urgences : celle du climat et celle des jeunes, qui sont souvent poussés à partir parce qu’ils n’ont pas de travail, ou deviennent victimes du trafic de drogue ». Sunrise+, un programme de nettoyage, de reforestation des mangroves et de formation sur le thème de l’écologie, a été lancé. « Environ 400 jeunes ont participé. Nous nous réunissons maintenant périodiquement pour nettoyer et sensibiliser l’ensemble de la communauté à cette thématique. L’activité a commencé avec les jeunes, mais maintenant nous voulons impliquer tout le monde ». L’un des principaux acteurs de cette nouvelle expérience a été le Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Transition Écologique de Muisne, qui travaille en collaboration avec le gouvernement et quatre autres ONG. Il est intéressant de noter que ce sont les jeunes eux-mêmes qui ont suggéré comment concevoir Sunrise+. En utilisant la méthodologie 6X1, 6 étapes pour 1 objectif : observer le contexte et les problèmes ; penser à des solutions possibles ; impliquer ; agir ; évaluer ce qui a été fait ; célébrer. Tout cela aussi pour poursuivre l’objectif de la recherche de la paix. « Notre objectif est d’être aux côtés de la population. – Sirangelo conclut : « Aujourd’hui, ce sont surtout les jeunes qui nous demandent de l’aide et nous essayons d’être là pour eux et avec eux. Ils aiment leur terre, mais sont souvent contraints de la quitter. Nous voulons les aider à rester, en trouvant de nouvelles opportunités, en commençant par la préservation des ressources naturelles. Grâce à eux, un changement de mentalité est en train de s’opérer pour la préservation de notre planète, notre maison commune“.
Laura Salerno
Si vous voulez en savoir plus, lisez l’article complet ici.
Sep 29, 2021 | Non classifié(e)
Faire fructifier l’espérance. C’est la graine que le Pape François a semée lors de son Voyage Apostolique à Budapest, le 12 septembre dernier à l’occasion de la messe de clôture du 52e Congrès Eucharistique International, peu avant de se rendre en Slovaquie. Le moment fort de cette brève étape a été la Statio Orbis, « une pause d’engagement et de prière » au cours de laquelle les Églises particulières se sont unies en communion avec le Pape autour du mystère eucharistique, afin d’ approfondir leur foi. Quelques membres du Mouvement des Focolari présents à l’événement nous livrent leur expérience. Il s’agit du célèbre Pont des Chaînes, qui maintient unies Buda et Pest en enjambant le Danube, image évocatrice rappelée à plusieurs reprises par le Pape François lors de sa récente visite apostolique en Hongrie. Parmi les thèmes de ce voyage, qui s’est achevé en Slovaquie le 15 septembre, étaient compris, le martyre et la répression, la mission d’évangélisation et, bien sûr, le Dialogue Œcuménique et Interreligieux. Ces dernières dimensions ne sont possibles que si, à la base, il y a « un grand désir d’unité », a souligné le Souverain Pontife dans son discours lors de la rencontre avec les représentants du Conseil Œcuménique des Églises et de certaines communautés juives. « Nous ne sommes pas pleinement conscients de la spécificité de la présence de tant de dénominations chrétiennes en Hongrie. D’ailleurs, le Mouvement des Focolari fait déjà un travail important ici, tant au niveau du dialogue Œcuménique qu’Interreligieux, mais nous pouvons et devons faire plus. La joie du Pape nous encourage à faire davantage usage de cette spécificité qui est la nôtre ». C’est la voix d’Eszter, 47 ans, mariée, mère de cinq enfants, directrice de la Maison d’Édition Nouvelle Cité en Hongrie (Új Város) et rédactrice de la section spiritualité du magazine en ligne du même nom. « Vivre pour son frère – dit-elle – signifie redécouvrir que l’unité et Jésus abandonné sont les deux faces d’une même pièce, et ce cheminement ne peut se faire qu’en se nourrissant de l’Eucharistie ». Un chemin commun qui monte, à suivre tous ensemble. C’est l’unité dont ce peuple a tant besoin, explique Ágoston, présentateur radio qui a travaillé ces dernières années comme directeur de la communication du Congrès Eucharistique : « Je n’ai jamais eu de ma vie un désir d’unité aussi fort que maintenant. Une unité comprise, bien sûr, comme un dialogue avec les représentants des différentes religions, mais aussi comme un rapprochement entre nous : membres des Focolari, hommes et femmes hongrois. Il me semble que c’est un grand défi de s’efforcer de défendre des valeurs et en même temps de rechercher une relation avec les personnes qui nous entourent. Récemment, il semble que ces facteurs s’excluent mutuellement, mais ce n’est pas vrai. Nous devons faire preuve de plus de courage pour nous approcher les uns des autres, en acceptant le risque ». C’est pour cette raison que le Pape François, au cœur de l’Europe, parcourant les lieux qui ont subi la violence du totalitarisme, invite chacun à devenir une ‘’racine’’, une racine de paix qui, en remuant le sol de la mémoire, est capable de la nourrir et de faire germer l’avenir. Ce désir habite également le cœur de Gergely, un jeune père hongrois, rédacteur en chef de la revue Nouvelle Cité en Hongrois. « J’ai été très frappé par une phrase que le Pape a prononcée lors de sa dernière homélie sur la place des Héros à Budapest, à la conclusion du Congrès Eucharistique International : l’Eucharistie nous pousse à ‘’nous rompre pour les autres’’. J’ai besoin de l’Eucharistie comme nourriture spirituelle. C’est un moyen très puissant de sortir de nous-mêmes et grâce auquel nous sommes de moins en moins disposés à nous ignorer. Lorsque je sors de l’église, poursuit-il, et qu’après la communion, je me dispute avec ma femme, je ressens immédiatement le contraste : Jésus m’aime, indépendamment de qui je suis, alors comment ne pas voir l’autre avec Ses yeux ? La discussion devient alors une conversation profonde qui se termine par une réconciliation. Nous devons voir l’autre comme quelqu’un à servir, à aimer et à accepter tel qu’il est, et je suis sûr que l’Eucharistie peut nous aider à relever ce défi. J’ai toujours vécu la présence de tant d’Églises en Hongrie comme une richesse et mon rêve est d’être uni à tous. Je voudrais toujours me concentrer sur ce qui nous unit vraiment, et c’est ce que le charisme de Chiara Lubich m’a appris au fil des ans : construire des ponts et trouver Jésus en chaque personne ».
Maria Grazia Berretta
Sep 28, 2021 | Non classifié(e)
Au Liban, par un marché aux puces, un groupe de jeunes des Focolari soutient l’initiative Lebnenele, qui signifie “Mon Liban ». Créée lors des manifestations d’octobre 2019, cette initiative de jeunes étudiants vise à aider certaines des familles les plus démunies. Au Liban, les Jeunes pour un Monde Uni du mouvement des Focolari ont décidé de soutenir les familles les plus démunies de leur pays. Pour ce faire, ils ont collaboré à une initiative appelée Lebnenele (Mon Liban), soutenue par des étudiants universitaires et née dans la foulée des manifestations d’octobre 2019. Dans ce contexte, des milliers de personnes, dont de nombreux jeunes, sont descendues dans la rue pour manifester contre l’imposition de nouvelles taxes par le gouvernement. Il s’agissait de biens et de services tels que l’essence, le tabac et les appels téléphoniques en ligne. Les manifestations ont conduit à la démission du Premier ministre Saad Hariri le 29 octobre 2019. Lors d’une manifestation, un groupe de jeunes – qui allaient plus tard fonder Lebnenele – a remarqué qu’une personne démunie distribuait des mouchoirs à ceux qui en avaient besoin. Cela a donné aux jeunes l’idée de s’impliquer eux-mêmes. Joëlle Hajjar, une jeune femme qui participe au projet Lebnenele depuis le début, raconte : « C’est à ce moment-là que nous avons commencé à chercher autour de nous les familles démunies. Nous avons décidé de les aider grâce aux dons que nous avions reçus d’amis ou par le biais des réseaux sociaux. Après l’explosion survenue à Beyrouth le 4 août 2020, tragédie qui a causé de grandes souffrances à la population, le groupe de jeunes a décidé de poursuivre l’initiative Lebnenele en exprimant leur affection et leur sollicitude pour leur pays en difficulté. L’objectif était de collecter suffisamment de denrées pour envoyer des colis alimentaires à 50 familles pour Noël. Grâce à la solidarité qui s’est créée autour d’eux, ils ont réussi à dépasser leur objectif initial, en aidant 76 familles. Cela leur a donné la confirmation que l’initiative ne devait pas s’arrêter mais se développer davantage pour aider plus de familles. Et c’est ce qui est arrivé : les activités de collecte de fonds visant à acheter des biens pour les familles nécessiteuses se poursuivent encore aujourd’hui. George et Salim, deux jeunes du groupe des Jeunes pour un Monde Uni, nous racontent : « Nous avons décidé d’aider Labnenele en créant un marché de seconde main où nous vendons de nombreux articles collectés parmi ceux que nous n’utilisons plus mais qui sont encore en bon état. Il y a des sacs, des chemises, des vêtements, des cravates, des livres, des bijoux… tous en excellent état. Grâce à la vente de ces produits, nous collectons de l’argent que nous utilisons ensuite pour acheter des denrées de première nécessité que nous donnons à Lebnenele. De cette manière, nous savons que les marchandises parviendront à de nombreuses familles libanaises en difficulté ». Joëlle conclut : « Les jeunes des Focolari ont été d’un grand soutien lors de nombreuses activités : ils nous ont aidés en donnant l’argent qu’ils avaient collecté sur leur marché et en nous aidant à préparer le matériel à livrer aux familles. Avec eux, nous avons toujours eu le désir de répandre l’idéal d’unité à ces familles, de créer entre nous une solidarité et une unité qui est encore présente aujourd’hui ».
Laura Salerno
https://youtu.be/zXS2fl4ytYU
Sep 27, 2021 | Non classifié(e)
La Parole de vie de ce mois de septembre nous invite à être serviteurs de tous. C’est la condition nécessaire pour être le premier. Si nous voulons être grands, nous devons nous faire petits devant le frère, répondre à ses besoins, être à ses côtés. Si Jésus, Lui qui est le Seigneur et le Maître, a lavé les pieds de ses disciples (geste qui était réservé aux esclaves). Nous aussi, si nous voulons le suivre, et surtout si nous avons des responsabilités élevées, nous sommes appelés à servir notre prochain, en nous donnant de manière aussi concrète que Jésus. C’est l’un des paradoxes de Jésus. Comment le comprendre ? Rappelons-nous que l’attitude typique du chrétien est l’amour. Or, l’amour nous conduit à nous mettre à la dernière place, à nous faire tout petit devant l’autre, comme le fait un père qui joue avec son enfant ou aide dans ses devoirs de classe son garçon plus grand. Vincent de Paul appelait les pauvres ses ‘’maîtres’’. Il les aimait et les servait comme tels, parce qu’il voyait Jésus en eux. Camille de Lellis se penchait sur les malades, lavant leurs plaies, les installant dans leur lit « avec l’affection – comme il l’écrit lui-même – d’une mère aimante pour son fils unique qui est malade[1] ». Et comment ne pas évoquer, plus près de nous, la bienheureuse[2] Teresa de Calcutta, qui s’est penchée sur des milliers de moribonds, se faisant ‘’rien’’ devant chacun d’eux, qui étaient les plus pauvres parmi les pauvres ? « Se faire petit » devant l’autre en cherchant à entrer le plus profondément possible dans son âme, jusqu’à partager ses souffrances ou ses intérêts, à nos yeux peut-être insignifiants, mais qui constituent toute sa vie. (…) « Vivons donc l’autre », au lieu de mener une existence repliée sur nous-mêmes, sur nos préoccupations, nos idées, nos affaires, bref, sur tout ce qui tourne autour de notre moi. Oublions notre moi, faisons-le passer au second plan pour mettre l’autre au cœur de nos pensées, faisons-nous un avec chacun jusqu’à descendre, si nécessaire, au creux de la vague, pour remonter avec lui. Aidons-le à sortir de ses soucis, de ses souffrances, de ses complexes, de ses handicaps. Ou, plus simplement, aidons-le à sortir de lui-même, à aller vers Dieu et vers ses frères. Avec notre soutien, il trouvera la plénitude de la vie, le vrai bonheur. À tous les échelons du monde politique et administratif, ceux qui sont aux commandes peuvent concevoir leur responsabilité comme un service d’amour, pour créer et maintenir les conditions qui permettront aux autres expressions de l’amour de s’épanouir (…). Dès notre réveil et jusqu’à notre coucher, à la maison, au bureau, à l’école, dans la rue, nous pouvons toujours trouver l’occasion de servir les autres et de les remercier lorsqu’ils nous servent à leur tour. Faisons tout pour Jésus dans nos frères, ne négligeant personne, et en étant toujours les premiers à aimer. C’est en étant petits, au service de tous, que nous serons ‘’grands !
Chiara Lubich
Chiara Lubich, in Parole di Vita, préparé par Fabio Ciardi, Opere di Chiara Lubich, Città Nuova, Rome 2017, pp. 717-719. [1] Cf. Scritti di San Camillo, Il Pio Samaritano, Milan-Rome 1965, p. 67. [2] Mère Teresa de Calcutta a été canonisée le 4 septembre 2016 par le Pape François.
Sep 25, 2021 | Non classifié(e)
Un appel décisif à « avoir l’audace d’être un » dans la condition de fragmentation que le monde est en train de vivre ; à poursuivre le chemin d’amitié entrepris, a déclaré le Saint-Père à la délégation d’évêques de diverses Églises chrétiennes venus le rencontrer.

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« Face aux “ombres d’un monde fermé”, où de nombreux rêves d’unité « sont réduits à néant », où manque un “projet pour tous” et où la mondialisation navigue “sans une trajectoire commune”, où le fléau de la pandémie risque d’exacerber les inégalités, l’Esprit nous appelle à “avoir l’audace d’être un”, comme le dit le titre de votre rencontre : Oser l’unité ». Telles sont les paroles du Pape François à la conclusion du congrès « Oser être Un – Le don de l’unité dans un monde divisé » (23-24 septembre), des évêques amis des Focolari appartenant à différentes Églises. Le 25 au matin, il les a reçus en audience dans la Salle des Papes au Vatican : 10 d’entre eux étaient présents, tandis que 180 évêques de 70 Églises suivaient l’audience via une connexion Internet. Il les a encouragés à vivre l’unité, cœur du Charisme de Chiara Lubich, un charisme qui « s’est développé en attirant des hommes et des femmes de toute langue et de toute nation avec la force de l’amour de Dieu qui crée l’unité sans gommer les diversités, au contraire en les valorisant et en les harmonisant”. 
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Il a ensuite expliqué que l’unité que Jésus-Christ nous a donnée « n’est pas humanisme, ce n’est être d’accord à tout prix. Elle obéit à un critère fondamental, qui est le respect de la personne, le respect du visage de l’autre, en particulier du pauvre, du petit, de l’exclu ». Important, enfin, l’appel à poursuivre le chemin œcuménique entrepris, qui doit être, a dit le Pape François : « toujours ouvert, jamais exclusif »concluant sur une note affectueuse : « Continuez à sourire, ce qui fait partie de votre Charisme ». Étaient présents, avec la délégation des évêques, le card. Koch, Président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’unité des Chrétiens, Margaret Karram et Jesús Morán, respectivement Présidente et Coprésident des Focolari. 
© Vatican Media
Mgr Brendan Leahy, évêque catholique de Limerick (Irlande) et coordinateur des évêques amis des Focolari, a présenté au Pape les deux jours de congrès, les qualifiant d'”extraordinaires“, tandis que Mgr Christian Krause (Allemagne), ancien Président de la Fédération Luthérienne Mondiale présentait au Saint-Père l’engagement des évêques à « élargir le cercle de ces rencontres entre évêques de différentes Églises » afin de contribuer à panser les blessures d’un monde divisé, de jeunes qui ont peur d’affronter l’avenir. Il a également exprimé le désir que des rencontres similaires soient organisées sur le continent africain et au-delà. Le Métropolite Chrysostomos, de l’Église orthodoxe de Kyrenia (Chypre), a fortement souligné l’expérience d’unité vécue au cours de ces journées de congrès : « (…) nous nous sommes retrouvés ‘’un’’, comme dans la première Église chrétienne, avec l’amour évangélique entre nous. Nous avons mis en commun des expériences, admettant nos erreurs ; nous avons partagé des préoccupations et, ensemble, nous avons voulu étreindre Jésus sur la croix, solution à toute forme de manque d’unité ; nous avons prié pour aller au-delà de ces divisions. Nous voulons contribuer à porter la lumière du Christ de sorte que les personnes ne soient pas privées d’espérance. »
Stefania Tanesini
Sep 24, 2021 | Non classifié(e)
Deuxième jour de la rencontre des Évêques de diverses Églises, amis des Focolari, sous le signe de l’unité.
L’obscurité des catacombes est éclairée à la lumière des bougies et des personnes de diverses Églises apparaissaient dans les couloirs, marchant tandis que résonnent les paroles d’une prière des premiers chrétiens. Ils se rassemblent autour de l’autel de la petite chapelle où la communauté unie partageait le pain. Se tenant par la main, ils demandent, par une prière spontanée, le don de l’unité. C’est un avant-goût du ‘’pacte’’ d’amour réciproque qui est également renouvelé à chaque rencontre des Évêques amis des Focolari. « Le pacte renforce notre unité, notre alliance, et nous encourage à la maintenir dans nos relations avec nos frères et sœurs, dans nos pays et également où que nous soyons », avait exprimé peu avant l’Évêque Nelson Leite de l’Église méthodiste du Brésil. Et il avait ajouté : « Le pacte a changé ma vie, il m’a motivé et amené à accepter chaque personne, à vivre avec elle, à apprendre à l’écouter et à être capable d’établir un dialogue, même si nous sommes différents ». Ce fut un moment sacré et émouvant, qui a symboliquement contenu, comme dans une chapelle, les 170 évêques des différentes Églises chrétiennes participant à la rencontre « Oser être un », venus du monde entier. Il n’y avait plus de distances ni de moyens de communication électroniques, et même les bougies des catacombes donnaient de la lumière au nouvel engagement pour l’unité. « C’est le Commandement Nouveau de Jésus que nous voulons qui soit le fondement de nos relations, nous voulons que le ‘s’aimer les uns les autres’, soit le fondement de nos relations fraternelles », a répété Brendan Leahy, évêque de Limerick (Irlande), l’un des modérateurs de la rencontre. Avec la conscience que, si on met cette parole en pratique, Jésus peut réaliser sa promesse : « Là où deux ou plus sont unis en mon nom, je suis présent au milieu d’eux » (Mt 18,20). « Nous aimerions que Jésus nous fasse ce cadeau », déclare M. Leahy, et nous voudrions donc lui promettre que nous continuerons à vivre dans l’amour les uns pour les autres, à aimer le diocèse et la communauté de l’autre comme j’aime la mienne, à aimer l’Église de l’autre comme j’aime la mienne ».
S’il y a l’amour mutuel entre les chrétiens, c’est le témoignage le plus fort et le plus crédible pour le monde qui nous entoure. C’est ce que dit Jesús Morán, coprésident du Mouvement des Focolari : « Oui, notre unité, l’unité de tous les chrétiens pourrait être une contribution décisive à la transformation du monde. Il s’agit d’un impératif éthique qui ne peut être remis à plus tard ».
Margaret Karram, Présidente des Focolari, a conclu ces deux journées en exprimant le désir de nombreux participants de continuer à aller de l’avant, « pour créer un grand réseau qui nous aide à nous connecter ensemble, cellules vivantes unies au nom de Jésus. Qui sait combien d’initiatives pourraient naître pour renouveler la vie de nos Églises dans l’unique Église du Christ… ». Elle a donc invité tout le monde à se joindre à elle pour demander à Dieu le Père d’éclairer la voie à suivre en récitant le Notre Père. Les paroles de la prière enseignée par Jésus dans tant de langues s’entremêlent, comme dans une symphonie qui s’élève vers le ciel et inonde le cœur et l’esprit de chacun, scellant le pacte d’unité conclu précédemment.
Carlos Mana
Sep 24, 2021 | Non classifié(e)
Messages du Cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, Justin Welby, primat de l’Église anglicane, et Bartholomée Ier, patriarche œcuménique de Constantinople, aux évêques de diverses Églises amies du mouvement des Focolari lors de la conférence “Oser l’unité”. « Demeurez en moi et je demeure en vous. » (Jean 15, 4). Une image éloquente de la vigne et des sarments qui accompagne l’invitation de Jésus aux siens. C’est un appel à “être” pour porter du fruit. Ce même appel a nourri la Convention internationale des évêques amis du mouvement des Focolari, appartenant à différentes Églises chrétiennes, qui s’est tenue ces jours-ci à Castel Gandolfo sous le titre : “Oser être un. Le don de l’unité dans un monde divisé”. Recevoir ce don, dans le cadre de l’engagement œcuménique, “fait partie de la mission des évêques d’être au service de l’unité, mais pas seulement de l’unité de leur propre Église, mais de l’unité de tous ceux qui ont été baptisés au nom du Dieu trinitaire. Le baptême nous unit au Christ et fait de nous les membres de son unique corps” – déclare le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, dans le message qu’il adresse aux participants. Encourageant les évêques des différentes Églises réunies à parcourir le chemin de l’amour mutuel pour faire face aux défis du monde, il souligne le rôle fondamental de la prière : ” Nous, chrétiens, nous ne sommes pas capables de réaliser l’unité par nos propres efforts. Nous, chrétiens, nous sommes capables de produire des divisions, comme le montre encore l’histoire et, malheureusement, même le présent. Au contraire, l’unité ne peut nous être donnée que comme un cadeau. (…) Nous devrions toujours réfléchir au fait que Jésus n’a pas commandé à ses disciples d’être unis, ni ne leur a demandé d’être unis, mais qu’il a prié pour l’unité. » Viser à être un en Lui et avec son frère, c’est devenir une flamme vivante, une lampe, une source de lumière qui attire celui qui s’approche. C’est là le véritable sens de cette rencontre : apporter cette lumière dans le monde. Un souhait que l’on retrouve également dans les paroles du très révérend et honorable Justin Welby, archevêque de Canterbury : « “Oser être Un” touche la vie de nombreux chrétiens, les encourageant eux aussi à grandir dans la communion mutuelle. (…) Jamais auparavant le monde n’a eu besoin de l’unité des chrétiens. En ces temps de crise environnementale et de pandémie mondiale, sans parler des nombreux défis économiques et politiques auxquels le monde est confronté, il est de plus en plus évident que personne n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas, et que nos actions ont une incidence les unes sur les autres. L’unité entre les chrétiens peut être le ciment qui consolide la solidarité des êtres humains, et devenir ainsi le fondement de solutions durables. » Pour que “tous soient un”, il faut donc faire des choix concrets, vivre le dialogue, prendre soin de l’autre et le reconnaître comme un frère. Le message de salutation de Sa Sainteté Bartholomée, archevêque de Constantinople-Nouvelle Rome, patriarche œcuménique, aux évêques amis du mouvement des Focolari trace un parcours qui, grâce aux pages de l’Évangile de Matthieu (Mt 14, 24-33), donne espoir et réconfort : « Tout au long de l’histoire, la barque des disciples de Jésus a rencontré des vents contraires et des tempêtes : et même parmi les disciples de Jésus eux-mêmes, l’opposition, l’inimitié et la persécution se sont souvent déchaînées et se déchaînent encore parfois. (…) Dans la parabole, Jésus marche sur l’eau vers les disciples (…) : “Courage, c’est moi, n’ayez pas peur” (…) Si nous sommes courageux – poursuit-il – alors nous n’aurons pas peur d’entrer en dialogue les uns avec les autres, car nous appartenons tous au Christ (…). (…) Quand nous n’aurons plus peur, nous n’aurons pas besoin de courage, parce que nous serons un de l’Unique UN, réunis autour d’un banquet avec le Pain et le Vin de Celui qui nous dira “C’est moi”. »
Maria Grazia Berretta
Sep 24, 2021 | Non classifié(e)
Diffusion internationale en direct Samedi 25 septembre 2021 en six langues du parcours approfondi de formation, préparé par le mouvement des Focolari, sur l’éducation à la sexualité et à l’affectivité, pour un développement harmonieux de la personne dans toutes ses dimensions, destiné aux enfants, aux jeunes et aux parents. «Up2Me m’a donné une plus grande conscience de qui je suis, dans ma sphère émotionnelle et physique, et du projet de vie que j’aimerais construire, ainsi que de l’importance des relations avec les autres». «Le programme m’a particulièrement aidé à établir des liens avec les filles. Cela m’a appris à les respecter. Je suis plus disposé à aider à la maison et je suis heureux d’aider ma mère et ma sœur sans me sentir inférieur». «Cette expérience m’a permis de parler avec des jeunes de mon âge de sujets qui sont importants pour nous, j’ai pu m’exprimer librement, sans la crainte d’être jugé». Ce sont quelques-uns des témoignages des centaines de jeunes de différentes parties du monde qui ont pu participer à Up2Me, le parcours de formation pour approfondir l’affectivité et à la sexualité, qui vise le développement harmonieux de la personne dans toutes ses dimensions. Le programme est basé sur la «personne-relation». L’être-en-relation est l’essence de la personne humaine, la base ontologique pour promouvoir une croissance complète qui considère les enfants et les jeunes, selon leur âge, comme les protagonistes de choix conscients et capables de vivre des relations positives.
Samedi 25 septembre 2021 à 14 heures. (heure italienne) sera l’occasion, pour ceux qui le souhaitent, d’en savoir plus grâce à un streaming en direct sur ce lien, traduit en six langues simultanément : anglais, français, espagnol, néerlandais, portugais, italien. Créé au sein du mouvement des Focolari, Up2Me s’est développé dans 28 pays et répond à une demande claire des enfants et adolescents qui sont confrontés à des questions majeures (vie, santé, sexualité, modes de vie modernes, émotions, choix pour leur avenir…) et ne disposent pas d’outils adéquats. Les parents se sentent souvent impréparés à répondre à ces demandes. En conséquence, les médias sociaux deviennent la source principale, sans éduquer sur la valeur de la personne entière. « Je n’ai jamais trouvé ces choses sur l’internet », c’est ce qu’a déclaré une petite fille à la fin d’une session Up2Me sur la connaissance de la beauté et de la délicatesse de son propre corps. Up2Me vise à répondre à ces défis et à aider les parents dans cette phase d’accompagnement des enfants et des adolescents dans un parcours de formation intégrale. Quels sont les principaux thèmes abordés?
- Pour les enfants : émotions ; corps ; amitié ; vie et mort…
- Pour les préadolescents et les adolescents : la beauté et la délicatesse du corps ; le miracle de la naissance de la vie ; le respect de la vie humaine et de la planète ; l’hygiène personnelle ; l’avortement ; la contraception ; les techniques de procréation assistée ; les addictions ; la pornographie ; les études du genre ; les modes de vie sains (sport, alimentation, repos…) ; les opportunités et les problèmes d’Internet ; l’importance de l’aspect spirituel pour l’être humain ; les médias ; le harcèlement ; l’amitié ; les émotions ; le sentiment amoureux ; le projet de vie…
- Pour les parents de préadolescents et d’adolescents : éduquer en temps de crise ; l’autorité et l’autoritarisme ; bien communiquer ; l’adolescence, un âge d’opportunités ; comment parler aux enfants de la sexualité, les addictions (substances, pornographie, smartphones…), des modes de vie (alcool, tabac, alimentation…), des nouveaux médias…
Le parcours de formation s’adresse également à ceux qui veulent devenir des « tuteurs Up2Me » en participant à une école internationale avec formation théorique et expérimentation pratique. Up2Me est coordonné au niveau international par une équipe centrale liée à diverses équipes locales. Le Comité scientifique international multidisciplinaire est composé de professeurs de psychologie, de pédagogie, de médecine, de théologie et de droit.
Lorenzo Russo
Sep 23, 2021 | Non classifié(e)
La rencontre des Évêques de diverses Églises, amis du mouvement des Focolari, a débuté aujourd’hui. Ils seront reçus en audience par le Pape François samedi matin. « Nous devons avoir le courage de prendre des risques », « Les témoignages nous donnent le courage d’être ‘un’ », « Nous avons assisté à une expérience d’œcuménisme vécu », telles sont quelques-unes des premières impressions des 181 Évêques de 70 Églises et de 45 pays réunis aujourd’hui au premier jour de la rencontre des Évêques de diverses Églises, amis du mouvement des Focolari.
Mgr Brendan Leahy, Évêque catholique d’Irlande, et M. Matti Repo, Évêque luthérien de Finlande, modérateurs de la rencontre, après avoir salué les participants, dont la plupart étaient reliés par une liaison internet avec 15 traductions simultanées, ont donné la parole à Margaret Karram, Présidente du mouvement des Focolari, qui, après leur avoir souhaité la bienvenue, a déclaré : « Mon souhait – qui est aussi une certitude – est que cette rencontre conduise au renforcement, parmi tous les participants, de cette merveilleuse réalité d’écoute et d’accueil réciproque, dans laquelle l’Esprit Saint devient le protagoniste de nos relations. Lui seul est capable d’apporter un renouveau dans la structure ecclésiale et sociale. Il sait ouvrir la voie et rendre constructif tout processus de réconciliation. Votre présence au Congrès est en soi un signe des temps, elle révèle le souci de chacun pour l’unité, un horizon qui n’est pas si lointain car la vie commune de l’Evangile la rend tangible entre frères ».
L’Évêque Christian Krause, ancien président de la Fédération Luthérienne Mondiale, après avoir expliqué la genèse de la rencontre, s’est référé au titre : « Oser être ‘un’ » (…) C’est une humble contribution à un dialogue et une initiative en cours pour partager, se comprendre et garder parmi nous le message de Jésus sur le chemin de la paix ». Il a poursuivi en invitant tous les participants à ne pas chercher à maintenir leur pouvoir institutionnel, mais à « ouvrir les portes au partage du charisme de l’unité et à l’hospitalité eucharistique des enfants de Dieu ». C’est pourquoi, une fois de plus – pour l’amour du ciel – osez être ‘un’! ». Après un moment de rencontre par groupes linguistiques pour faire connaissance et échanger les premières impressions, la vie de la Parole de Dieu dans la spiritualité des Focolari a été approfondie. Un passage de Chiara Lubich lu par la focolarine anglicane Sarah Finch a ensuite été enrichi par les interventions de l’Évêque luthérien Dr Matti Repo, de la Dre Mervat Kelly, focolarine syro-orthodoxe et de la Dre Sandra Ferreira, focolarine catholique. Ensuite, les Évêques ont donné des témoignages qui ont rendu visible ce qui avait été dit. Une série d’expériences qu’ils ont vécues démontrent l’effort de s’engager pour construire l’unité entre les différentes Églises. Expériences émouvantes et concrètes dans les diverses situations pastorales. Les paroles de Chiara Lubich, entendues précédemment, résonnent : « Un fruit de la Parole est qu’elle nous rend un : elle provoque l’unité. Comme dans les plantes greffées, deux branches écorcées par le contact vivant des deux parties vives deviennent une seule, ainsi deux âmes humaines écorcées de l’humain par la Parole de Vie vécue, se consument mieux en une seule réalité ». Quatre heures ont concerné l’Australie aux Etats-Unis, du Brésil à l’Ukraine, de Madagascar aux pays d’Europe et d’Asie, avec la variété des fuseaux horaires et des conditions politiques et sociales. Demain, 24 septembre 2021, ce sera la deuxième journée. Ils seront reçus en audience par le pape François le samedi 25 septembre.
Carlos Mana
Sep 22, 2021 | Non classifié(e)
Évêques amis des Focolari : Démarche synodale, œcuménisme et paix sont les thèmes que 170 évêques provenant de 44 pays du monde et de 70 Églises et communautés ecclésiales aborderont à Castel Gandolfo (Rome) du 23 au 25 septembre. Le pape François les recevra en audience le 25 septembre. « Oser être UN. Le courage de l’unité dans un monde divisé », tel est le titre de la prochaine conférence internationale des évêques amis du mouvement des Focolari, appartenant à différentes Églises chrétiennes. Un titre qui exprime bien l’urgence que les évêques ressentent en ces temps où la pandémie a aggravé les divisions, la violence et les formes anciennes et nouvelles de solitude dans le monde entier. « À cela s’ajoutent la répartition injuste des richesses et de la pauvreté, le fossé dramatique entre la liberté et l’oppression, les menaces croissantes sur l’environnement naturel. C’est pourquoi nous lançons cet appel passionné : “Osez l’unité ! ” Nous l’adressons à nous-mêmes et à nos frères évêques pour qu’ils se l’approprient dans leurs églises et communautés respectives. » C’est par ces mots que l’évêque Christian Krause, ancien président de la Fédération luthérienne mondiale et l’un des initiateurs de cet événement, résume l’importance de cette conférence. Mgr Brendan Leahy, évêque catholique de Limerick (Irlande), qui en est le coordinateur, explique : «Cet événement est promu par le réseau mondial des évêques de différentes Églises, amis du mouvement des Focolari, qui se réunissent régulièrement depuis 38 ans pour approfondir leur communion sur la base de la spiritualité de l’unité des Focolari. L’objectif est d’être unis en Christ et s’il y a la présence de Jésus parmi nous, le chemin vers l’unité est assuré. » La réunion se déroulera de la façon suivante: 10 évêques seront physiquement présents à Castel Gandolfo (Rome), tandis que 170 suivront la réunion en ligne, seuls ou en petits groupes, conformément aux règles sanitaires. Le 25 septembre, ils seront reçus en audience par le pape François, qui rejoindra également tous les participants connectés en streaming. Interviendront au cours de cette conférence : Margaret Karram, présidente du mouvement des Focolari et Jesús Morán, coprésident du mouvement ; Nelson Luiz Leite Campos, évêque émérite de l’Église méthodiste du Brésil ; Stefan Tobler, théologien réformé, professeur de théologie évangélique à l’université Lucian Blaga de Sibiu (Roumanie) ; Piero Coda, théologien catholique, membre de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe, professeur à l’Institut universitaire Sophia de Loppiano (Italie). Le programme comprend des études approfondies sur la spiritualité de l’unité de Chiara Lubich, des témoignages de vie offerts par des évêques de différentes Églises qui aborderont la Parole de Dieu, le mystère de Jésus crucifié, abandonné et ressuscité, le charisme de l’unité et son incarnation dans les blessures de l’humanité contemporaine. Le moment central et assurément le plus caractéristique des conférences des évêques amis des Focolari est le “pacte d’amour réciproque”. Il s’agit d’un engagement solennel à s’aimer les uns les autres sur la base de l’invitation que Jésus propose dans le “commandement nouveau” (cf. Jn 15,17). Les évêques s’engageront ainsi à recevoir les dons offerts par chaque Église, à partager ses peines et ses joies, en les ressentant comme les leurs, afin de rendre le processus d’unité entre les Églises toujours plus proche et plus visible. Les évêques amis des Focolari : des années 1980 à aujourd’hui En 1982, Klaus Hemmerle, évêque catholique d’Aix-la-Chapelle (Allemagne), a commencé à promouvoir des réunions d’évêques de différentes Églises. Dès les années 1960, de nombreux évêques, faisant leur la spiritualité des Focolari, se sont engagés à marcher ensemble vers l’unité et à la promouvoir à tous les niveaux. Mais les propos tenus par le Pape Jean-Paul II, lors d’une audience accordée à un groupe d’évêques catholiques amis du mouvement des Focolari, ont été un encouragement supplémentaire à organiser des rencontres avec des évêques de différentes Églises. Aujourd’hui, ces rassemblements ont lieu périodiquement dans des lieux symboliques du dialogue œcuménique. Il s’agit non seulement d’un itinéraire spirituel, mais aussi d’une occasion concrète pour les évêques de se connaître et de s’accueillir mutuellement, en offrant à chacun la possibilité de faire l’expérience de la vie chrétienne des différentes Églises.
Service Communication du Mouvement des Focolari
Stefania Tanesini
Sep 22, 2021 | Non classifié(e)
Le 10 septembre dernier, la ville de Grottaferrata (Rome-Italie) a conféré à Chiara Lubich la citoyenneté d’honneur à titre posthume, une reconnaissance qui renouvelle visiblement l’amitié entre la fondatrice du mouvement des Focolari et ce territoire, qui lui était si cher et qui a vu naître les premières structures du mouvement. La plaque a été confiée à Margaret Karram, l’actuelle présidente. Une “ville mère”, un lieu où “des personnes aux vocations différentes sont rassemblées en un seul peuple”. L’inspiration de Chiara Lubich l’a conduite à reconnaître les Castelli Romani comme le terrain fertile où tout pourrait s’épanouir, et en particulier dans la ville de Grottaferrata (Rome-Italie), le nouveau centre du mouvement des Focolari, après Trente, sa ville natale, et Rome. À Grottaferrata, en 1959, une salle de réunion est inaugurée à la Villa Maria Assunta, une belle demeure mise à la disposition du mouvement des Focolari par la marquise Rossignani Pacelli, sœur du pape Pie XII. Cette maison deviendra bientôt le cœur de l’Œuvre, la vivante et fervente “Cité de Marie”. Chiara Lubich, tout en continuant à vivre à Rome, a passé quelque temps à Grottaferrata de 1956 à 1964.
Ces épisodes d’une histoire conduite par Dieu ont été évoqués par la présidente du mouvement des Focolari, Margaret Karram, à l’occasion de la cérémonie de remise de la citoyenneté d’honneur à titre posthume de Grottaferrata à Chiara Lubich, le 10 septembre dernier. Étaient présents à cet événement : Luciano Andreotti, maire de Grottaferrata, Angelo Viticchiè, ancien maire de la ville, Sergio Lubich, neveu de Chiara et Veronica Cimmino, maire de Rocca di Papa. Pour conclure, la projection du documentaire “Chiara Lubich : l’Amour triomphe de tout”. Le réalisateur Giacomo Campiotti, le producteur artistique Saverio D’Ercole, le producteur du film Luca Barbareschi et l’actrice Valentina Ghelfi étaient également présents. L’événement, déjà prévu en 2004, puis reporté en raison de la maladie et du décès de Chiara, était axé sur le sens de la communauté et de la fraternité. Ces valeurs, enracinées dans la vie du Mouvement, peuvent devenir, comme l’a souligné le maire de Grottaferrata, le seul “instrument de partage” même dans la vie publique d’une ville, où la “recherche du bien commun” reste l’objectif principal.
Ce qui semble être un chemin ardu trouve sa confirmation dans “l’unité par l’amour” et dans les propos inédits que Chiara aurait voulu prononcer en recevant ce titre, repris par la voix de Margaret Karram : « Je voudrais offrir cet Art d’Aimer à l’attention de toutes les personnes présentes et en particulier aux citoyens de Grottaferrata afin que, s’ils le souhaitent, nous puissions nous aider à le vivre et à le diffuser partout. » Une expérience qui, comme le conclut la présidente du mouvement des Focolari, « ne s’arrête pas aux frontières de notre ville, mais s’étend à des relations fraternelles de collaboration avec d’autres municipalités, pour faire grandir et rendre toujours plus lumineux un réseau de villes pour la fraternité. »
Maria Grazia Berretta
Sep 20, 2021 | Non classifié(e)
Le 17 septembre 1948, Chiara Lubich rencontrait pour la première fois à Rome Igino Giordani[1], qu’elle appellera plus tard Foco. Elle était tertiaire franciscaine et était accompagnée de quelques religieux de différentes familles franciscaines. Giordani avait 54 ans et était déjà un homme accompli dans les domaines politique et culturel lorsqu’il connut Chiara Lubich, jeune fille de 28 ans, reconnaissant en elle un charisme. Giordani rejoint immédiatement les Focolari et, en raison de sa contribution au développement du Mouvement, Chiara Lubich le considéra comme un cofondateur. Voici le récit de cette rencontre tiré du journal de Giordani. « Voir unis un frère conventuel, un frère mineur, un capucin, un tertiaire et une tertiaire de François d’Assise me parut déjà en soi un miracle d’unité, et je le leur dis. La jeune fille prit la parole […] et, dès les premiers mots, je sus qu’il s’agissait de quelque chose de nouveau. Le timbre de la voix était inhabituel. Il dénotait une conviction profonde et sûre qui jaillissait d’un sentiment surnaturel. […] Lorsqu’elle cessa de parler, au bout d’une demi-heure, j’étais dans l’enchantement. Inondé de lumière et de joie, j’aurais voulu continuer à entendre cette voix. Sans m’en rendre compte, c’est cette voix que j’avais attendue. Elle mettait la sainteté à la portée de tous, supprimait les grilles qui séparaient le monde laïc de la vie mystique. Elle jetait sur la place publique les trésors d’un château où peu étaient auparavant admis. Elle rendait Dieu proche : il était Père, frère, ami, présent à l’humanité. […] Il se passa quelque chose en moi. Ces morceaux juxtaposés de culture se mirent en mouvement, s’animèrent, jusqu’à former un corps vivant, parcouru par un sang de générosité : était-ce le sang dont brûlait Catherine de Sienne ? L’amour était entré, il investissait mes pensées en les attirant sur une orbite de joie. L’idée de Dieu avait cédé le pas à l’amour de Dieu, l’image idéale de Dieu avait cédé la place au Dieu vivant… En Chiara, j’avais trouvé non pas quelqu’un qui parlait de Dieu, mais quelqu’un qui parlait avec Dieu : fille du Père, avec lequel elle conversait dans l’amour. […] Tout en fut éclairé. La souffrance prit une signification de Salut et se transforma en amour. La vie apparut comme le dessein adorable de la volonté de Dieu, et chaque instant acquit plénitude et beauté. La nature et son histoire dévoilaient des espaces riches d’harmonie et de sagesse. Et pour vivre cette nouvelle vie, pour naître en Dieu, je ne devais pas renoncer à mes doctrines. Je devais seulement les plonger dans la flamme de la charité, afin qu’elles prennent vie. À travers le frère, je me mis à vivre Dieu. La grâce jaillit librement, les écrans qui séparaient la nature du surnaturel s’effacèrent. Mon existence devint toute une aventure, vécue consciemment en union avec le Créateur, qui est la vie. […]
Igino Giordani
(Igino Giordani, Memorie di un cristiano ingenuo, Rome, 1984, pp. 147-154). « Igino Giordani, chrétien, politique, écrivain », Nouvelle Cité 2003, pp. 152-155 [1] Igino Giordani (1894–1980) est un écrivain, un journaliste et un homme politique italien. En 1946, il est élu à l’Assemblée Constituante et, en 1948, comme député dans les files de la Démocratie au Parlement italien où il se distingue par son engagement en faveur de la paix et de la justice sociale.
Sep 18, 2021 | Senza categoria
La cité-pilote Victoria de Man (Côte d’Ivoire) a fait preuve de ténacité pendant la pandémie. Le Covid-19 n’a pas interrompu les activités du Centre de Santé et du Centre Nutritionnel qui, grâce aussi à l’aide de la Communion extraordinaire des biens lancée par le Mouvement des Focolari, ont soutenu les besoins de beaucoup de gens. Monica Padovani est une focolarina italienne, âgée de 53 ans, qui vit en Afrique depuis vingt ans. Elle travaille depuis deux ans à la Cité-pilote des Focolari à Man (Côte d’Ivoire), en tant qu’éducatrice professionnelle et coordinatrice des activités du Centre de Nutrition Supplémentaire des Focolari (CNSF). Pendant la pandémie, ce cœur battant, qu’elle soigne courageusement, n’a pas cessé de battre, donnant ainsi un exemple de grande ingéniosité et d’audace. La création d’un atelier pour la production de masques, introuvables sur le marché, a garanti des services indispensables aux malades du CNSF et du Centre Médical adjacent, et les aides reçues ont été fondamentales pour leur permettre de continuer à accueillir. Qu’est-ce que cela a signifié pour la cité-pilote Victoria de vivre l’urgence dans cette chaîne d’amour continue ? Les défis à relever au cours de cette année ont été nombreux, mais nous pouvons dire avec joie que nous en avons surmonté beaucoup. Les mesures restrictives prises dans le pays au début de la pandémie ont permis de contenir la propagation de la maladie dans les environs de la capitale, Abidjian. À Man, où se trouve notre Cité-pilote, les conséquences sont principalement de nature économique et sociale et ont malheureusement affecté une situation déjà fragile, touchant particulièrement les secteurs les plus pauvres de la population. Heureusement, les activités du Centre de Santé et du Centre de Nutrition ont continué, bien qu’à un rythme plus lent, et l’aide reçue a permis de soutenir diverses activités d’urgence, permettant également l’emploi d’une infirmière supplémentaire. Avec une équipe renforcée, les cas de malnutrition infantile ont été mieux traités, un grand nombre de mères dans le besoin ont été soutenues et des réponses concrètes aux différents besoins ont été apportées. Aider semble avoir été votre façon d’ « embrasser » l’autre. Une expérience que vous portez particulièrement dans votre cœur ? Chaque cas est unique, mais parmi les nombreux moments vécus, celui de la petite fille née prématurément était particulièrement émouvant. Après la naissance, le bébé ne pesait qu’un kilo et les parents ont été orientés vers la pédiatrie avec le besoin urgent d’un lit thermique. En raison de diverses difficultés, ils n’ont pas pu répondre à ce besoin et c’est au CNSF qu’ils ont reçu les premiers secours. On a aidé la mère lors des premières tétées du bébé et on leur a assuré un environnement calme et paisible où ils pouvaient rester au chaud et en contact étroit. Grâce à ces petits gestes, la petite fille a pris des forces et du poids et fêtera bientôt sa première année en pleine forme. Le verbe « nourrir » a-t-il pris de nouvelles significations pendant la pandémie ? Dans notre expérience quotidienne au CNSF, le mot ‘nourrir’ a certainement un sens plus large. Il concerne bien sûr d’alimentation, la prévention et la lutte contre la malnutrition. Toutefois, ‘nourrir’ signifie également donner à cette personne ce dont elle a réellement besoin à ce moment-là, comme des conseils, des encouragements ou une attention particulière. C’est ce que le Covid a mis en avant : plus d’attention à l’autre personne. C’est ainsi que nous avons compris que des choses souvent « simples » à nos yeux peuvent être vitales pour d’autres.
Maria Grazia Berretta
Sep 17, 2021 | Non classifié(e)
Cet appel s’adresse à nous aussi : avoir un esprit et un cœur ouverts pour reconnaître et prendre en charge les besoins des autres, utiliser nos talents, notre temps, pour le bien commun dans les contextes domestiques et autres. C’est l’invitation à nous mettre à la dernière place pour être les “premiers”, à pousser tout le monde vers le seul avenir possible : la fraternité universelle. Écouter Aimer son prochain signifie parfois simplement l’écouter… même pendant des heures ! Cela m’est arrivé ce matin, lorsque vers 9h30, un ami qui passe la majeure partie de l’année à l’étranger est venu me rendre visite. Il m’a parlé de son père qui venait de mourir, de la personne qui s’occupait de lui, des divers problèmes familiaux, et du fait que, pour ne pas manquer la messe du dimanche à l’étranger, il doit faire quatre heures de route, aller-retour, pour se rendre à l’aumônerie où elle est célébrée en italien… Il était midi passé quand nous nous sommes dit au revoir. C’est à ce moment que j’ai réalisé le temps que j’avais passé à l’écouter. (Umberto – Italie) Compétition en cuisine Je voyais ma femme rentrer toujours fatiguée du travail. J’ai demandé à Dieu comment pouvais-je l’aider et un soir, pendant le dîner, j’ai eu l’idée d’une semaine d’essai dans la cuisine : chacun de nous devait préparer un dîner différent (avec ma grand-mère, nous sommes sept). Même notre troisième fils, un adolescent toujours content de tout, s’est intéressé à la compétition. La semaine s’est écoulée et l’une des filles a suggéré de poursuivre en nous donnant même des notes. C’est devenu encore plus amusant. C’est avec une grande joie que j’ai constaté que ma femme était soulagée et heureuse de voir ses enfants en action. Une fois, en parlant entre nous, elle m’a dit qu’elle découvrait des aspects nouveaux et inattendus de nos enfants. (G.B. – Slovaquie) Ce regard disait tout J’avais pris ma retraite plus tôt que prévu, juste pour être proche de ma femme, qui était malade depuis un certain temps. Malheureusement, sa maladie était dégénérative. Jour après jour, j’ai vu décliner ses capacités, sa parole et ses mouvements… Où était la femme merveilleuse avec laquelle j’avais rêvé d’une vie de bonheur, d’une grande et belle famille, de notre engagement d’être un foyer ouvert à tous ? Ma femme était là, immobile ; elle bougeait les yeux et ce regard disait tout. Ma foi n’était pas vivante, notamment parce que, en tant que professeur de philosophie, je connais les astuces de l’esprit et le danger de la mystification. Depuis que la conversation avec ma femme était devenue silencieuse, je percevais qu’elle était heureuse si je priais à ses côtés, pour elle, en elle. Il y a deux mois, elle s’est éteinte en silence. Elle a laissé un tel héritage que ni moi ni nos enfants ne pouvons quantifier. Elle a planté en nous une graine de lumière. Lorsque la maladie est apparue, elle avait dit : « La vie est maintenant en montée. J’aimerais la parcourir avec vous. Mais Dieu me demande de dire merci avec ma vie ». (G.d.P. – Italie)
Aux soins de Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n.4, septembre-octobre 2021)
Sep 16, 2021 | Non classifié(e)
La parole du Pape François aux membres des différentes associations de fidèles, mouvements ecclésiaux et communautés nouvelles. Nous avons demandé à Margaret Karram et Jesús Morán leurs premières impressions. Le regard tourné vers l’avenir tout en gardant les pieds fermement ancrés dans le présent. Cela semble être le début d’un parcours de discernement suggéré aujourd’hui, en Audience, par le Pape François aux membres des différentes associations de fidèles, mouvements ecclésiaux et nouvelles communautés.
Ce matin, le Saint-Père a fait une apparition surprise à la rencontre des modérateurs d’associations de fidèles, des mouvements ecclésiaux et des nouvelles communautés, organisée par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie. La Présidente du Mouvement des Focolari, Margaret Karram, et le Coprésident, Jesús Morán Cepedano étaient présents à ce moment de grande réflexion sur le thème : « La responsabilité de gouvernance dans les associations de laïcs : un service ecclésial. » « Cela a été une grande surprise – a déclaré Margaret Karram – de voir le Saint-Père arriver dès le début de la rencontre. Il nous a fait un très beau discours, très dense et éclairant ; il nous a donné la juste interprétation du décret général promulgué par le Dicastère en juin dernier sur le renouvellement des charges de gouvernement dans les mouvements ecclésiaux et les communautés nouvelles. » En renouvelant son estime et sa reconnaissance à toutes les personnes présentes, en particulier pour la manière dont chacun vit et témoigne de l’Évangile, le Saint-Père identifie comme étape originelle du mandat ardu d’évangélisation et d’apostolat de tous, précisément le Baptême ; le moyen qui « nous fait ensemble prêtres, dans le sacerdoce du Christ : le peuple sacerdotal ». Le pape François décrit les multiples réalités ecclésiales comme un peuple qui marche, en croissance constante, qui reconnaît aussi ses fragilités ; un peuple qui ne s’arrête pas et qui cherche toujours à se convertir : « Rappelez-vous toujours que construire l’avenir ne signifie pas sortir de l’aujourd’hui que nous vivons ! Au contraire, l’avenir doit être préparé ici et maintenant, ‘’dans la cuisine’’, en apprenant à écouter et à discerner le temps présent avec honnêteté et courage, et disponibles à une rencontre constante avec le Seigneur, à une constante conversion personnelle. Sinon, vous courez le risque de vivre dans un ‘’monde parallèle’’, confiné, loin des vrais défis de la société, de la culture et de toutes les personnes qui vivent près de vous et attendent votre témoignage chrétien. Le cheminement évangélique n’est pas un voyage touristique. C’est un défi : chaque pas est un défi et chaque pas est un appel de Dieu” »

Jesús Morán, Margaret Karram et Giovanni Ramonda (modérateur de l’Association du Pape Jean XXIII)
Un véritable encouragement paternel qui révèle comment la docilité et l’humilité sont la recommandation à suivre, ce qui est nécessaire pour pouvoir approfondir sans cesse le charisme auquel on appartient et réfléchir à la meilleure façon de l’incarner dans la vie de tous les jours. Le décret lui-même, promulgué le 11 juin de cette année, « Les associations internationales de fidèles », nous porte dans cette direction : accepter quelques changements et préparer l’avenir à partir du présent. En outre, la responsabilité de gouvernement dans les associations de laïcs, sur laquelle le Pape réfléchit aujourd’hui, inverse sa pyramide ou, pourrions-nous dire, recompose l’ordre correct en plaçant le service à son sommet : « Gouverner, c’est servir. (…) Apprenons à dire ‘’nous sommes des serviteurs inutiles” (Lc 17, 10). Gardons à l’esprit cette expression qui fait beaucoup de bien à l’Église et qui rappelle l’attitude juste pour œuvrer en son sein : l’humble service, dont Jésus nous a donné l’exemple, en lavant les pieds des disciples. »
« Après le discours du Pape – affirme Jesús Morán -, on ne peut pas se contenter de lire le Décret, il faut le réaliser, en ajoutant aussi les paroles qu’il a prononcées ce matin. C’est comme un petit traité sur la manière d’exercer la gouvernance à la lumière de l’Évangile. » « Nous sommes en train de vivre un événement profondément ecclésial, dans une grande communion, ajoute Margaret Karram, avec des interventions profondes. Dans les mois à venir, je pense que nous devrons approfondir ce sujet important également afin de mieux vivre notre charisme. » « Il nous faut reconnaître et exprimer le grand amour et l’attention du Dicastère envers les mouvements – a conclu Jesùs Morán – ; leur intention est de sauver les charismes et cela, le Pape l’a démontré en renouvelant plusieurs fois ses remerciements aux différentes réalités ecclésiales présentes, surtout pour leur engagement en ce moment de souffrance pour toute l’humanité. » Pour accéder à la transcription intégrale du discours du Pape François : https://www.vatican.va/content/francesco/en/speeches/2021/september/documents/20210917-nuova-evangelizzazione.html
Sep 13, 2021 | Non classifié(e)
Au-delà de la barrière de la liberté et de l’égalité. Vingt ans après la chute des Tours Jumelles, les paroles de Chiara Lubich sur l’attentat qui a changé le destin du monde résonnent, plus que jamais actuelles, et nous rappellent quelle est la seule voie possible vers la paix. Au lendemain du 11 septembre, nous avons été nombreux à ressentir le besoin de réfléchir aux causes profondes de ces attentats, mais aussi d’offrir une alternative authentique, responsable, résolue, à la terreur et à la guerre. […] Nous sommes nombreux aujourd’hui à nous demander – à New York comme à Bogota, à Rome comme à Nairobi, à Londres comme à Bagdad – s’il est possible de vivre dans un monde de peuples libres, égaux, unis qui, non seulement prônent le respect de l’identité de l’autre, mais sont attentifs aussi de leurs nécessités. […] De nombreux points de la terre montent aujourd’hui le cri d’abandon de millions de réfugiés, de millions d’affamés, de millions d’exploités, de millions de chômeurs qui sont exclus et comme ‘’coupés’’ du corps politique. C’est cette séparation, plus encore que les privations et les difficultés économiques, qui est leur vraie pauvreté et qui augmente, si c’était possible, leur désespoir. […] La liberté et l’égalité, face aux défis du présent et de l’avenir de l’humanité, ne suffisent pas. Notre expérience nous enseigne qu’un troisième élément est nécessaire, longtemps ignoré de la pensée et de la pratique politique : la fraternité. […] C’est la fraternité qui peut susciter des projets et des actions dans l’enchevêtrement complexe de la politique, de l’économie, de la culture et du social de notre monde. C’est la fraternité qui fait sortir les peuples de l’isolement et leur ouvre la porte du développement. C’est la fraternité qui indique comment résoudre de façon pacifique les dissensions et qui relègue la guerre dans les livres d’histoire. C’est par la fraternité vécue que l’on peut rêver et même espérer une certaine communion des biens entre les pays riches et les pays pauvres, étant donné que le déséquilibre scandaleux qui existe aujourd’hui dans le monde est l’une des causes principales du terrorisme. Le profond besoin de paix exprimé par l’humanité aujourd’hui prouve que la fraternité n’est pas seulement une valeur, une méthode, mais un paradigme global du développement politique. Voilà pourquoi un monde qui est toujours davantage interdépendant a besoin de personnalités politiques, d’entrepreneurs, d’intellectuels et d’artistes qui mettent la fraternité – instrument d’unité – au centre de leur action et de leurs pensées. […]
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Message à la première Journée Mondiale de l’Interdépendance, USA, 12 sept.2003 in Discorsi in ambito civile ed ecclesiale, par di Vera Araujo, Città Nuova, Roma, 2020, pp. 111-113).
Sep 11, 2021 | Non classifié(e)
La solidarité vécue à Indianapolis (USA) à l’occasion du 11 septembre par des catholiques et des musulmans, se poursuit. Dans les jours qui ont suivi les attaques terroristes du 11 septembre 2001, de nombreux musulmans américains ont subi une réaction agressive et parfois violente de la part de leurs concitoyens parce que les hommes qui ont détourné des avions de ligne ce jour-là étaient des extrémistes musulmans. Le Centre Islamique Nur-Allah d’Indianapolis a été la cible de multiples alertes à la bombe dans les jours qui ont suivi le 11 septembre. Ainsi, lorsque les musulmans de ce Centre se sont réunis pour prier le vendredi suivant les attentats, ils savaient qu’ils pouvaient eux-mêmes être victimes d’une attaque. Mais ils n’étaient pas seuls.
Ils ont été rejoints ce jour-là par certains de leurs amis catholiques, membres des Focolari, un mouvement ecclésial laïc international qui, entre autres, promeut une plus grande unité dans la grande famille humaine. « Ce fut une expérience très émouvante », a déclaré David Shaheed, membre de Nur-Allah, qui est également juge dans le comté de Marion depuis 1996. « Ils se sentaient liés à nous. Ils ont senti que nous étions des amis et des voisins. Ils ont mis leur vie en jeu pour être avec nous en ce moment de l’histoire très tumultueux et effrayant. » John Mundell, alors membre de la paroisse St Pie X, faisait partie du groupe des Focolari qui est venu à Nur-Allah le 14 septembre 2001. « Cette expérience a probablement été l’un des moments les plus sacrés de ma vie », a-t-il déclaré. « Lorsque nous sommes arrivés en groupe et qu’ils nous ont vus, on pouvait lire sur leurs visages qu’ils avaient compris que notre démarche était authentique. Il n’y avait rien de faux ni de superficiel. »
Les membres des Focolari savaient qu’en choisissant de rester avec leurs amis de Nur-Allah après les menaces d’une bombe contre leur Centre, ils risquaient de mettre leur vie en danger. Mais le lien de réciprocité engagé avec eux était suffisamment important pour qu’ils acceptent ce risque. « Notre foi catholique nous appelait à être à leurs côtés », a déclaré Mundell, aujourd’hui membre de la paroisse Notre Dame de Lourdes à Indianapolis. « C’est à ce moment-là que les choses ont commencé à prendre une belle tournure. À l’intérieur de soi, on sait ce qu’il convient de faire, mais on doit ensuite dire : “Oui, nous le faisons”. » « Heureusement, il n’y a pas eu d’attaques ce jour-là. Mais certains membres de Nur-Allah ont tellement apprécié la solidarité dont ont fait preuve leurs amis catholiques qu’ils se sont joints à eux pour la messe deux jours plus tard à l’église St Pie X. » « C’était un amour réciproque – nous a confié Mundell. Vous tendiez la main avec amour et vous receviez en retour une sorte de vague [d’amour]. C’était un sentiment sacré. D’une certaine manière, il y avait la présence de Dieu dans la relation que nous avions établie. » Cette amitié avait débuté en 1997 et suivait l’exemple de Chiara Lubich, la fondatrice italienne du mouvement des Focolari, qui avait tendu la main à W.D. Muhammed, le leader d’une branche de l’Islam aux États-Unis, composée principalement de Noirs américains. Au cours des années qui ont suivi le début de leur relation à Indianapolis, les membres des Focolari et de Nur-Allah ont organisé des rencontres entre catholiques et musulmans qui ont attiré des personnes de tout le Midwest. L’une d’elles avait eu lieu à Indianapolis moins de deux mois avant le 11 septembre. Mais les événements de cette journée ont rapidement fait grandir leur relation d’une manière que personne n’aurait pu imaginer. « Il y a des moments où Dieu nous appelle à l’unité à travers la douleur », a déclaré Michael Saahir, l’imam attaché à Nur-Allah. Il s’agit là, pour lui, d’une leçon durable du 11 septembre, dont il craint qu’elle ne soit oubliée au fil des ans. « Trop souvent, lorsque la douleur s’estompe, nous oublions », a-t-il dit. « Nous avons tendance à oublier trop facilement. Ou nous ne prenons même pas le temps de tirer les leçons qui l’accompagnent. L’unité de la famille humaine est la principale. » Ces dernières années, les membres des Focolari de l’Indianapolis ont pris conscience de la douleur ressentie par leurs amis musulmans noirs en raison de leur race. « En tant qu’Américains et en tant que catholiques, nous ne sommes pas parfaits au point d’embrasser cette idée de fraternité et de sororité universelles », a déclaré Mundell. « Nous avons un long chemin à parcourir. Pour ce qui est du racisme nous devons continuer à travailler et être à l’écoute. » Les membres des Focolari et de Nur-Allah s’efforcent de faire en sorte que les leçons du 11 septembre et d’autres événements ne soient pas oubliées. Au cours des mois et des années qui ont suivi cette journée, des personnes des deux communautés religieuses ont été invitées dans des paroisses de l’archidiocèse et au-delà, ainsi que dans des universités, pour parler de leur expérience et de leurs relations interconfessionnelles. Au fur et à mesure de ces invitations, Mundell a commencé à découvrir un sens aux simples relations personnelles qui avaient été établies avec ses amis musulmans en 1997. « Cela nous a fait prendre conscience du caractère unique de cette relation et du fait qu’elle ne pouvait rester seulement entre nous », a-t-il déclaré. « Elle était destinée à être partagée avec tout le monde. » « Les gens ont besoin de voir un modèle ou un exemple », a déclaré Saahir. “Je me réjouis de voir que notre relation avec les Focolari puisse être un modèle, pas seulement pour les musulmans et les catholiques, mais pour tous ceux qui peuvent constater la réalité de cette expérience qui s’inscrit désormais dans le temps.” Mundell et Saahir espèrent que les liens entre leurs deux communautés s’étendront à la prochaine génération. « C’est comme transmettre sa foi », a déclaré Mundell. « La prochaine génération doit se l’approprier. Les jeunes doivent en faire leur propre expérience. C’est ce à quoi nous allons travailler pour le temps qu’il nous reste. Les relations doivent être continuellement renouvelées et reconstruites. »
Par Sean Gallagher pour “The Criterion”, 3 septembre 2021,
au service de l’Église du centre et du sud d’Indianapolis (USA) depuis 1960.
Sep 10, 2021 | Non classifié(e)
Malgré la fragilité et les craintes des disciples, Jésus a confiance en eux et les appelle à le suivre, à partager sa mission : servir tout le monde. Servir, non pas tant comme un esclave contraint de travailler, mais comme une personne libre qui offre généreusement ses compétences et ses forces. Solidarité avec les Roms La pandémie a exacerbé les problèmes sociaux dans notre région. Et l’un des plus graves est le logement : de nombreuses personnes ne savent pas comment le résoudre et vivent dans des situations de détresse, voire de grave dégradation. Lorsque, en tant que paroisse, nous avons aidé une famille rom à passer d’une cabane humide et délabrée à une maison plus digne, ce geste a permis de dépasser certains préjugés, comme pour dire que si le Père Peppino et les autres paroissiens accueillent des étrangers roms, cela signifie que ces personnes sont comme nous, que nous pouvons et devons aider. Pour eux, il y a eu un véritable concours de solidarité : certains ont donné des meubles, d’autres les ont transportés et montés, d’autres se sont occupés du contrat et d’autres des services publics. M., une maman rom de deux beaux enfants, dès son retour de l’hôpital où elle avait été admise pour Covid-19, m’a dit : « Je suis touchée et je voulais vous remercier, parce que je ne me suis jamais sentie autant aimée que par vous et toute la communauté”. (Don Peppino – Italie) Faites aux autres… À l’école, j’avais un camarade de classe qui était apathique et très mauvais en maths. Je l’avais incité à plusieurs reprises à faire plus d’efforts, mais en vain. Il a raté son examen du premier semestre et a été humilié devant tout le monde et s’est mis à pleurer. Bien qu’il n’ait pas écouté mes conseils et se soit montré peu responsable, le conseil « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent » m’est venu à l’esprit et j’ai pensé l’aider. Je lui ai proposé de lui donner des cours particuliers de mathématiques. Surpris et ravi, il a immédiatement accepté. Il n’a pas été facile pour lui d’atteindre un niveau acceptable, mais un petit miracle s’est produit : il a largement obtenu la moyenne au second semestre ! (Radu – Roumanie) Proximité Il y a environ dix ans, alors que la vie en Syrie était devenue difficile pour nous comme chrétiens, nous nous sommes demandé si nous devions rester. De nombreux proches et amis avaient choisi de partir, et d’après les nouvelles que nous recevions, ils semblaient avoir trouvé un environnement paisible, sans le bruit des armes, la terreur ni le danger. Pourtant, même si nous faisons peu, il nous semble que notre présence ici, jour après jour, correspond à une véritable mission. Il ne s’agit pas tant de témoigner de la foi ou de la fidélité à notre patrie, mais de vivre cette proximité dont parle le pape François. Nous sommes certains que pour nos enfants aussi, cette situation, même si elle ne reste pas facile, se révélera être une grande leçon de vie. (V.M. – Syrie)
Propos recueillis par Maria Grazia Berretta
(extrait de Vangelo del Giorno, Città Nuova, année VII, n°4, septembre-octobre 2021)
Sep 6, 2021 | Non classifié(e)
Le mouvement des Focolari est engagé dans différents pays du monde dans l’accueil des réfugiés afghans. En Italie, à ce jour, environ 400 personnes ont proposé d’ouvrir leurs portes aux réfugiés. La réponse a été immédiate de la part d’individus, de familles et de communautés entières, de Milan à Ragusa. En Italie le mouvement des Focolari a lancé un appel pour que l’accueil des réfugiés afghans devienne une réalité après les premiers ponts aériens qui les ont amenés dans notre pays. Le 26 août, une invitation a été envoyée aux communautés locales des Focolari et aux nombreuses personnes impliquées à différents niveaux dans les réseaux locaux ou nationaux pour l’accueil et l’accompagnement des immigrés. L’appel invite les personnes à envisager la possibilité d’ouvrir les centres du mouvement, les instituts religieux, les édifices paroissiaux, mais aussi leurs propres maisons ; à inviter ceux qui sont disposés à collaborer à cette urgence en venant aux côtés des réfugiés qui arrivent ; à commencer à travailler avec les organismes et les organisations locales. Ce chantier, qui doit allier l’initiative privée aux dispositifs d’accueil mis en place par le Ministère de l’Intérieur, connaît déjà ses premières concrétisations, conformément aux vœux du pape François dans son Angélus du dimanche 5 septembre, afin que tous les Afghans « tant chez eux qu’en transit, et dans les pays d’accueil », puissent « vivre dans la dignité, dans la paix et la fraternité avec leurs voisins ». Les réponses ne se sont pas fait attendre : des personnes ont proposé leur expérience professionnelle, leur maison ou des habitations disponibles. Une infirmière de Bergame a été l’une des premières à répondre à l’appel : « Entre une garde et une autre, je suis disponible pour tout besoin ». D’autres ont offert leur expertise juridique, sanitaire ou éducative. Une famille de Lombardie, avec cinq jeunes enfants, s’est dite prête à accueillir un enfant. Ce ne sont pas seulement des familles, mais des communautés entières qui répondent à l’invitation du pape à ouvrir des presbytères et des églises. Le monde religieux se demande comment se rendre disponible : c’est le cas d’un groupe de religieux des villes vésuviennes. Il existe également des communautés focolarines entières – comme à Pesaro, Milan et Cosenza – qui se sont regroupées pour unir leurs forces et trouver un lieu à mettre à disposition pour accueillir des immigrants. Les contacts se poursuivent également avec certains organismes et coopératives partageant les mêmes idéaux, qui peuvent soutenir et accompagner cet accueil familial avec des instruments adaptés, comme la coopérative Fo.Co. (Chiaramonte Gulfi, RG) et l’association Nuove Vie per un Mondo Unito (Rome). Toujours dans le Latium, à Marino, l’organisation coopérative et sans but lucratif Una città non basta (Une ville ne suffit pas) a déjà commencé à accueillir les immigrants. Au centre Mariapolis de Castel Gandolfo, quelques familles afghanes ont été accueillies dès les premiers jours de l’urgence. Le 28 août, plusieurs villes d’Italie ont participé à l’initiative promue par l’Économie de François pour les droits et la liberté des femmes afghanes. Parallèlement, une campagne de collecte de fonds, de petites et grandes sommes d’argent, est en cours. Des personnes qui ne peuvent pas ouvrir leur maison ont fait évaluer leurs bijoux familiaux. Les sommes récoltées sont destinées à des associations qui pourront les utiliser au niveau local pour des besoins spécifiques qui ne peuvent être couverts par les contributions de l’État. Le compte de référence est celui déjà utilisé pour l’urgence covid. Les contributions peuvent être versées avec l’indication : ACCUEIL AFGHANISTAN.
Maria Chiara De Lorenzo