Avr 6, 2018 | Non classifiƩ(e)
Sport et Paix. Un binĆ“me gagnant depuis lāantiquitĆ©, lorsque Ć©tait en vigueur, Ć lāoccasion des jeux que lāon cĆ©lĆ©brait en lāhonneur de Zeus, la « trĆŖve OlympiqueĀ Ā» qui suspendait toutes les inimitiĆ©s publiques et privĆ©es, afin de protĆ©ger les athlĆØtes et les spectateurs qui devaient traverser des territoires ennemis pour se rendre Ć Olympie. La JournĆ©e internationale que lāon cĆ©lĆØbre aujourdāhui coĆÆncide avec le jour qui, en 1896, ouvrit, en GrĆØce, les premiers Jeux Olympiques de lāĆØre moderne, et rĆ©affirme lāactualitĆ© et la valeur du lien entre le sport et la paix. Paolo Cipolli, responsable de Sportmeet, rĆ©seau international dāacteurs et opĆ©rateurs qui contribue depuis 2002Ā Ć lāĆ©laboration dāune culture sportive orientĆ©e Ć la paix, au dĆ©veloppement et Ć la fraternitĆ© universelle, en est convaincu. « Le sport, dĆ©fini par certains sociologues comme « mimĆ©tique de la guerreĀ Ā» ou comme « guerre sans coups de fusilĀ Ā», en raison aussi de la place quāil donne Ć la compĆ©tition, peut constituer un Ć©lĆ©ment de pacification. A travers un processus de catharsis, de purification de la lutte, la confrontation, rĆ©gulĆ©e sous forme de jeu, constitue un grand potentiel relationnelĀ Ā». En tĆ©moignent les derniers Jeux Olympiques dāhiver. « Ce qui sāest passĆ© Ć PyengChang est pour le moins surprenantĀ : au dĆ©but le choix dāune localitĆ© proche de la frontiĆØre entre les deux CorĆ©es, juste au moment où la tension montait fortement entre elles, semblait nĆ©faste. Et malgrĆ© tout, le miracle du sport a eu lieuĀ : les Jeux Olympiques se sont avĆ©rĆ©s ĆŖtre non seulement une occasion extraordinaire de faire mentir les prĆ©visions pessimistes, mais aussi une surprenante occasion de rapprochement entre ces deux nations. Un miracle qui a dĆ©jouĆ© la politique internationale. Cela est dĆ©jĆ arrivĆ©. Plusieurs fois, au cours de lāhistoire rĆ©cente, le sport sāest rĆ©vĆ©lĆ© ĆŖtre un facteur de dĆ©tente entre pays. Nous avons tous en mĆ©moire la fameuse partie de ping-pong entre la Chine et les Ćtats-Unis en 1971Ā Ā». Sportmeet, nĆ© au sein du Mouvement des Focolari, est en train de diffuser dans le monde du sport les valeurs du dĆ©veloppement intĆ©gral de la personne et de la paix. Avec quels objectifsĀ ? « Nous sommes animĆ©s par le dĆ©sir de partager, dans ce domaine aussi, notre hĆ©ritage spirituel, lāidĆ©al de lāunitĆ© de Chiara Lubich. Il faut soutenir les expĆ©riences positives qui existent, en reconnaissant tout ce que lāhistoire du sport a dĆ©jĆ produit de bon. Et ensuite faire grandir la conscience que le sport est loin dāavoir Ć©puisĆ© ses possibilitĆ©s de dĆ©velopper les sentiments de fraternitĆ©. RĆ©cemment nous avons eu lāoccasion de promouvoir la premiĆØre Ć©dition de la « Via Pacis Half MarathonĀ Ā» de Rome et dāy participer. Nous poursuivrons notre engagement, en rĆ©seau avec les diverses communautĆ©s religieuses et quelques institutions sportives, en vue de sa seconde Ć©dition, le 23 septembre prochainĀ Ā». La rĆ©alitĆ© de la limite, matrice commune des dĆ©sagrĆ©ments, des difficultĆ©s, des barriĆØres sociales, mais aussi physiques ou psychologiques, se prĆ©sente chaque jour dans notre vie personnelle et collective. Quelle rĆ©ponse peut offrir la pratique du sportĀ ? « LāexpĆ©rience sportive offre une contribution Ć la comprĆ©hension de la limite, mĆŖme en dehors de sa propre sphĆØre. Par nature le sport est un lieu de confrontation avec la limite. Si lāon encourage sa pratique, il habitue aux diffĆ©rences, en facilitant les parcours dāintĆ©gration et de dĆ©passement des barriĆØres sociales, ethniques, religieuses ou politiquesĀ Ā». Les prochains rendez-vous? « Nous sommes en train dāorganiser sur ces questions un congrĆØs international, du 20 au 22 avril, Ć Rome, ouvert Ć ceux qui Åuvrent dans le monde du sport, mais pas exclusivement, pour connaĆ®tre et promouvoir de nombreuses bonnes pratiques. Au cours e la principale journĆ©e, le 21 avril, dans le cadre du « Village pour la TerreĀ Ā», Ć lāintĆ©rieur de la trĆØs centrale Villa Borghese, nous expĆ©rimenterons une interaction avec les participants au congrĆØs de Eco-One « Nature breaks limitsĀ Ā», Ć travers une lecture pluridisciplinaire de la notion deĀ limite. Ce sera un congrĆØs itinĆ©rant, entre le quartier Corviale, Ć la pĆ©riphĆ©rie gĆ©ographique et sociale de la ville, et le centre de Rome. Une occasion de voir les difficultĆ©s, les fragilitĆ©s et les « frontiĆØres » de notre rĆ©alisation comme des limites Ć reconnaĆ®tre et grĆ¢ce auxquelles nous pouvons ĆŖtre plus humainsĀ Ā». Chiara Favotti
Avr 4, 2018 | Non classifiƩ(e)
« On vous prendra au sĆ©rieuxĀ Ā», a assurĆ© le pape. Combien de fois les jeunes de cette sociĆ©tĆ© ne se sentent pas considĆ©rĆ©s, vĆ©ritablement Ć©coutĆ©s, ni pris au sĆ©rieuxĀ ? « Peut-ĆŖtre ne nous prennent-ils pas au sĆ©rieux parce quāils ont peur que notre manque dāexpĆ©rience puisse nous mener Ć nous tromper totalement. Il est sans doute vrai que nous devons encore apprendre, mais dāun autre cĆ“tĆ© nous avons quelque chose que les adultes nāont pas, qui est dāĆŖtre jeunes aujourdāhui, ici et maintenant, une expĆ©rience diffĆ©rente de celle quāils ont vĆ©cue. Nous avons certes besoin de leur expĆ©rience, mais nous avons ce « plusĀ Ā» quāils nāont pas. De son cĆ“tĆ© le jeune ne doit pas tomber dans la critique stĆ©rile des adultes, chercher Ć dĆ©truire lāautre, alors quāil faut plutĆ“t dĆ©velopper Ć fond un dialogue intergĆ©nĆ©rationnel et sans jugements. Jeunes et adultes ont cette spĆ©cificitĆ© de pouvoir offrir un enrichissement rĆ©ciproque fructueuxĀ : la personne adulte rajeunit et le jeune mĆ»ritĀ Ā». Ā Donc, en plus de lāexpĆ©rience du dialogue avec les jeunes dāautres Ćglises, dāautres religions ou convictions, vous avez aussi fait lāexpĆ©rience du dialogue entre les gĆ©nĆ©rations… « En rĆ©alitĆ© les deux dimensions ne sont pas sĆ©parĆ©esĀ : la dimension religieuse nāest pas coupĆ©e de notre humanitĆ©, de notre rĆ©alitĆ© quotidienne. Cāest une erreur de sĆ©parer la vie spirituelle de la vie normale, alors que la transcendance fait partie de lāhomme. Comprendre que nous sommes limitĆ©s et chercher les rĆ©ponses en allant au-delĆ de nous-mĆŖmes est une question anthropologique, caractĆ©ristique de notre ĆŖtre humain. Le dialogue intergĆ©nĆ©rationnel est un fait parce quāil existe des personnes dāĆ¢ges diffĆ©rents, lāhumanitĆ© se renouvelle, et Ć lāintĆ©rieur de ce fait, il y a lāaspect spirituel qui est propre Ć tous les Ć¢ges, des grands comme des petits.
Le pape a voulu que ce synode sur les jeunes soit aussi un synode pour les jeunes, avec les jeunes et des jeunes. Vous ĆŖtes-vous sentis acteurs ces jours-ciĀ ? « Oui fortement, et nous avons Ć©tĆ© Ć©mus de cette ouverture totale tout dāabord de la part du pape, puis de lāĆglise. Ses reprĆ©sentants qui Ć©taient lĆ avec nous, pour nous suivre, ne nous ont pas interrompusĀ : le cardinal Lorenzo Baldisseri et Mgr Fabio Fabene nous Ć©coutaient. En eux se dessinait le visage de Marie qui se fait silence plein et espace pour que naisse la Parole, une toile de fond, une prĆ©sence silencieuse qui fait ressortir la Parole. Ils Ć©taient prĆ©sents etĀ nous Ć©coutaient autant pendant les travaux que durant les poses-dĆ©tente hors programme. Ā Lorsque nous demandions quelque chose, ils nous rĆ©pondaient, sinon ils restaient en silence. On pouvait lire sur leurs visages sāils Ć©taient dāaccord ou ce qui leur faisait mal, ce qui nous aidait Ć trouver cet Ć©quilibre exprimĆ© Ā par le pape le premier jourĀ : parlez avec audace mais soyez humbles et si vous vous trompez excusez-vous. Cāest ce qui est arrivĆ© durant lāĆ©laboration du document final où quelquāun a utilisĆ© un langage peut-ĆŖtre trop critique, mais petit Ć petit nous avons trouvĆ© cet Ć©quilibre, grĆ¢ce aussi Ć leur prĆ©sence qui nous aidait. Nous avons certes senti aussi le soutien de lāĆglise hiĆ©rarchique, des adultes. Tout nāa pas Ć©tĆ© parfait mais cela fait partie de lāordre des chosesĀ Ā». Ā Quāest-ce qui tāa frappĆ©e maintenant que les travaux sont finis ? Une fois le document final approuvĆ©, jāai entendu des jeunes de diffĆ©rents pays ā lāun des Ć®les Samoa, un asiatique, un africain, un europĆ©en et un sud-amĆ©ricain ā dire que ce document reflĆ©tait ce quāest un jeune aujourdāhui. Ce sont les mĆŖmes choses que pensent mes amis, les mĆŖmes questions quāon se pose, et jāen suis trĆØs contente parce que cāĆ©tait le sens de cette rencontreĀ : pouvoir aborder des thĆØmes qui nāauraient pas Ć©tĆ© traitĆ©s autrement. Il est vrai que tout le monde nāĆ©tait pas dāaccord avec tout, parce quāil y a des variantes pour chaque rĆ©gion, mais les problĆ©matiques et les questions principales, la vie et cette recherche de sens dans sa profondeur se reflĆØtent dans le document avec toutes les contradictions quāil y a euĀ : certains pensaient dāune certaine maniĆØre, dāautres complĆØtement Ć lāopposĆ©, mais la recherche et les aspirations sont les mĆŖmes. Donc jāĆ©tais satisfaite de voir que ce travail de 5 jours rĆ©alisĆ© par 300 jeunes du monde entier et de toutes les tendances, reflĆ©tait dans son essence ce quāest le jeune aujourdāhui, aussi bien au Moyen Orient quāen Asie ou en Afrique. Nous sommes conscients que cāest un moment historique pour lāEglise, non seulement parce que cāest la premiĆØre fois quāelle sāouvre Ć lāĆ©coute des jeunes de cette maniĆØre, mais aussi parce quāĆ partir de maintenant on ne pourra plus revenir en arriĆØre sans tenir compte de cette rencontre et de ce qui en est ressorti. Cāest un dĆ©but et nous sommes contents dāen avoir fait partieĀ Ā». Lire le document intĆ©gral. Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā
Avr 3, 2018 | Non classifiƩ(e)

Noemi SƔnches du Paraguay
Le dialogue fructueux entre des personnes dāĆglises, de religions et de convictions diffĆ©rentes est une rĆ©alitĆ© concrĆØte dans plusieurs pays sur les cinq continents, et une initiative Ć encourager dans un monde souvent lacĆ©rĆ© par des divisions, des prĆ©jugĆ©s et des peurs. Cāest la proposition que les jeunes du Mouvement des Focolari ont apportĆ©e Ć la rencontre prĆ©-synodale qui sāest tenue Ć Rome du 19 au 24 mars, voulue par le Pape FranƧois afin dāĆ©couter justement les jeunes en vue du Synode des ĆvĆŖques qui se tiendra en octobre sur le thĆØme āāLes jeunes, la foi et le discernement de la vocationāā. Parmi les participants Ć la rencontre, pour les Focolari, il y a aussi Noemi SĆ”nches, 28 ans, du Paraguay, dāorigine brĆ©silienne, diplĆ“mĆ©e en Ontologie Trinitaire Ć lāInstitut Universitaire Sophia de Loppiano, en seconde annĆ©e de doctorat en philosophie Ć lāUniversitĆ© de Perugia. Nous lui avons demandĆ© de raconter son expĆ©rienceĀ : āāJe suis chrĆ©tienne et catholique et je vis dans un mouvement chrĆ©tien catholique, raison pour laquelle jāai toujours eu la conscience āādāĆŖtre Ćgliseāā et je sens que je vis ce fait āādāĆŖtre Ćgliseāā partout. En tout cas, la participation Ć la rencontre prĆ©-synodale māa donnĆ© la possibilitĆ© dāexpĆ©rimenter pour la premiĆØre fois, cette dimension au sein dāun Ć©vĆ©nement que lāĆglise elle-mĆŖme a fait pour nous jeunes, et avec nous pour continuer Ć cheminer ensemble. Cāest un cheminement qui ne se rĆ©alise pas seulement entre nous mais avec tous, avec lāhumanitĆ© qui symboliquement Ć©tait reprĆ©sentĆ©e par dāautres Ćglises chrĆ©tiennes, dāautres religions et aussi par des non-croyants, nous avons expĆ©rimentĆ© ensemble que ceci est une rĆ©alitĆ© possible et quĀ āen ce moment historique, nous ne pouvons plus aller de lāavant que de cette faƧon-lĆ āā. Que demandent les jeunes Ć lāĆgliseĀ ? āāIls demandent surtout de lāouverture, de la sincĆ©ritĆ© et de la cohĆ©rence, des modĆØles cohĆ©rents et proches, qui soient des guides, et quāils nāaient pas peur de montrer leur humanitĆ©, ainsi que leurs erreurs, quāils sachent reconnaĆ®tre leurs erreurs et demander pardon. Des modĆØles avec lesquels parler de tout Ć cÅur ouvertāā.
Le Pape vous a encouragĆ©s Ć parler avec courage et audace, quels sont les thĆØmes les plus difficiles qui ont Ć©tĆ© anticipĆ©sĀ ? āāDes thĆØmes actuels et peut-ĆŖtre polĆ©miques, comme lāhomosexualitĆ© par exemple. Et puis on a demandĆ© une position plus claire quant aux migrations, aux rĆ©fugiĆ©s et aux guerres. ThĆØmes qui vont plus loin que les purs dogmatismes, la famille dans le sens traditionnel et comment la vivre aujourdāhui lorsquāelle nāest peut-ĆŖtre pas ainsiĀ : on nāa pas demandĆ© de changer la doctrine mais de la comprendre en profondeur afin de pouvoir lāĆ©noncer clairement dans notre vĆ©cu dāaujourdāhui. Cela se fait peut-ĆŖtre dĆ©jĆ mais dāune maniĆØre qui nāatteint pas les jeunesāā. Au prĆ©-synode, tu as reprĆ©sentĆ© les jeunes des Focolari des cinq continentsĀ : que demandent-ils ces jeunes Ć lāĆglise et que proposent-ilsĀ ? Quelles expĆ©riences proposent-ils, peut-ĆŖtre comme modĆØlesĀ ? āāSur base de lāexpĆ©rience vĆ©cue Ć Rome entre jeunes de toutes origines, cultures et fois, avec lesquels nous avons non seulement parlĆ© mais vĆ©cu, dormi, mangĆ©, dans un enrichissement rĆ©ciproque de vie et de pensĆ©e, les jeunes des Focolari ā qui ont comme charisme lāunitĆ© et le dialogue ā ont proposĆ© de rĆ©pĆ©ter Ć lāĆ©tranger des rencontres de ce type entre les personnes de toutes les rĆ©alitĆ©s. Cette expĆ©rience en effet aide Ć comprendre que lāautre est un autre moi et que nous avons au fond de notre cÅur, les mĆŖmes questions et les mĆŖmes dĆ©fis Ć relever, que chacun a une approche diffĆ©rente mais cela enrichit lāautre qui dans sa vie quotidienne vit peut-ĆŖtre dāune maniĆØre diffĆ©rente. Chacun a donc Ć donner, et cāest un ādonnerā qui offre une plus ample vision, une expĆ©rience plus complĆØte et enrichissante. On peut arriver Ć donner ensemble des rĆ©ponses concrĆØtes Ć des problĆ©matiques que nous vivons tousāā.
Un tĆ©moignage prĆ©cieux en cette Ć©poque marquĆ©e par les peurs, la mĆ©fiance et les prĆ©jugĆ©s, avec lesquels il est plus facile de construire des murs et des barriĆØres plutĆ“t que des ponts ou tendre les mains Ć qui est diffĆ©rent. Comment cette proposition Ć contre-courant a-t-elle Ć©tĆ© perƧueĀ ? āāGrĆ¢ce Ć Dieu, au sein du Mouvement des Focolari, depuis dĆ©jĆ de nombreuses annĆ©es, nous vivons cette expĆ©rience et faisons ce type de rencontres. Mais Ć©galement dans cet espace de dialogue offert par lāĆglise aux jeunes, cette proposition a Ć©tĆ© accueillie avec joie et satisfaction, Ć©galement par des personnes qui ne connaissent pas le mouvement et qui vivent dāautres rĆ©alitĆ©s. Au moment de faire des propositions concrĆØtes, dans mon groupe, jāai proposĆ© dāappliquer ce modĆØle de relation aussi pour la confrontation avec dāautres thĆ©matiques, toujours dans cette ouverture dynamique envers tous, où tous participent, vivent ensemble, dĆ©couvrent davantage eux-mĆŖmes et les autres. Tous les jeunes prĆ©sents ont tout de suite adhĆ©rĆ©, ce fut un oui unanime. Mais nous devons admettre quāil y avait des personnes plus Ć¢gĆ©es qui Ć©coutaient et faisaient des commentaires et jāai vu en elles, non pas un refus, mais un peu de peur, la peur que lāencouragement Ć āāsortirāā vers lāautre mĆØne Ć perdre la propre identitĆ©. Au contraire, les jeunes qui ont vĆ©cu cette expĆ©rience ont tout de suite compris que lāidentitĆ©, en rĆ©alitĆ©, ne se perd pas mais sāenrichit. Certainement, le soin doit ĆŖtre apportĆ© en mĆŖme temps, Ć la formation et Ć lāapprofondissement de la propre identitĆ© religieuse, mais cet enrichissement, tu peux le donner, et lorsque tu le donnes, tu fais de la place pour recevoir lāautre. Le jeune qui a vĆ©cu cela, lāa compris et le veut. Dans ce sens, nous avons vĆ©cu ce que le Pape FranƧois nous a dit au dĆ©partĀ : vous les jeunes, vous devez rĆŖver les rĆŖves des vieux mais aussi prophĆ©tiser, Ć savoir, aller au-delĆ de ce rĆŖve. Et moi je pense que ce que nous avons vĆ©cu Ć Rome, a Ć©tĆ© de traduire dans le concret cette exhortationĀ : nous voulons ĆŖtre Ćglise et nous avons compris que pour le faire nous devons aller au-delĆ des structures traditionnelles, lāĆglise est universelle et alors, nous devons ĆŖtre ouverts Ć tous et rejoindre et accueillir tous afin de devenir plus pleinement ce que nous sommesāā. Le document final complet
Avr 2, 2018 | Non classifiƩ(e)
Expulsion Nous avions reƧu un avis dāexpulsion et nous avions un mois pour quitter lāappartement. Dans notre quartier les loyers Ć©taient trĆØs Ć©levĆ©s. Il ne nous restait plus quāĆ prospecter hors de la ville, en espĆ©rant trouver un logement adaptĆ© Ć nos possibilitĆ©s. Nous avons commencĆ© Ć associer Ć notre recherche nos amis et nos connaissances, mais aucun rĆ©sultatĀ ! Nous nous sommes mis Ć prier, comme nous le faisions aussi avant, mais en redoublant de confiance en Dieu. Cāest justement Ć la fin du mois que nous avons appris quāune famille du deuxiĆØme Ć©tage Ć©tait en train de quitter son appartement. Nous avons contactĆ© le propriĆ©taire qui habite dans une autre ville, en lui expliquant notre situation. Il nousĀ a crus sur parole en nous disantĀ : « Occupez donc lāappartement et quand je viendrai nous ferons le nouveau contratĀ Ā». Trouver un appartement dans le mĆŖme immeuble nous semblait impensable, pas mĆŖme besoin de nous dĆ©placerĀ ! Nous nous sommes souvenus des paroles de JĆ©susĀ : « A celui qui croit, rien nāest impossibleĀ Ā». G. – Italie Optimisme Jāai un caractĆØre difficile et cāest la raison pour laquelle, arrivĆ© Ć un certain Ć¢ge, je me retrouve seul, aprĆØs diverses tentatives pour me marier ou vivre en communautĆ©. Un prĆŖtre māa conseillĆ© dāaccompagner un enfantĀ Ā pour permettre Ć sa mĆØre, veuve, de rĆ©gler quelques affaires. Jāai commencĆ© Ć les frĆ©quenter et jāai vu que, malgrĆ© leur situation difficile, ils Ć©taient toujours heureux et accueillaient avec joie quiconque venait chez eux. Un optimisme nouveau sāest lentement frayĆ© un chemin en moi. Jāai dĆ©couvert que la racine de la sĆ©rĆ©nitĆ© de cette famille Ć©tait une vie fondĆ©e sur lāĆvangile. Une vie contagieuseĀ ! K. – Slovaquie Lāarbuste A cause dāun arbuste que, selon moi, mon mari avait plantĆ© au mauvais endroit, lāharmonie entre nous deux sāĆ©tait brisĆ©e. Tandis que, lāĆ¢me agitĆ©e, je cuisinais, jāai essayĆ© de me confier Ć Dieu et petit Ć petit jāai retrouvĆ© le calme. Jāai alors pensĆ© proposer Ć mon mari de planter lāarbuste dans un pot et de lui trouver ensuite une place, ce qui lui a semblĆ© une bonne idĆ©e. Nous nous sommes demandĆ© pardon rĆ©ciproquement et sommes allĆ©s ensemble acheter un pot. Puis nous lui avons trouvĆ© un emplacement adaptĆ©. Et maintenant, lorsque nous regardons cet arbuste, il est devenu pour nous un signe qui nous rappelle toujours ce qui compte dans notre relationĀ : nous aimer, ĆŖtre prĆŖts Ć perdre nos propres idĆ©es pour le bonheur de lāautre, afin que la prĆ©sence de Dieu resplendisse entre nous. B. – Suisse Pas seulement la santĆ© physique AprĆØs une greffe de moelle osseuse, jāavais Ć©tĆ© mieux pendant une longue pĆ©riode, jusquāau jour où jāai eu une rechute et quāune deuxiĆØme greffe a Ć©tĆ© nĆ©cessaire. Dans les moments dāangoisse, je me disais que je devais donner Ć Marie toutes mes prĆ©occupations. Lorsque je le faisais de tout mon cÅur, je ressentais une paix profonde. Avant je priais toujours pour ma guĆ©rison. Mais maintenant jāai compris que Dieu veut māattirer Ć Lui prĆ©cisĆ©ment Ć travers cette maladieĀ : au lieu de prier seulement pour ma santĆ© physique, jāai commencĆ© Ć lui demander la grĆ¢ce de pouvoir māapprocher davantage de Lui. S. U.S.A
Avr 1, 2018 | Non classifiƩ(e)
Nous te louons, PĆØre, avec toutes tes crĆ©atures, qui sont sorties de ta main puissante. Elles sont tiennes, et sont remplies de ta prĆ©sence comme de ta tendresse. LouĆ© sois-tu. Fils de Dieu, JĆ©sus, toutes choses ont Ć©tĆ© crƩƩes par toi. Tu tāes formĆ© dans le sein maternel de Marie, tu as fait partie de cette terre, et tu as regardĆ© ce monde avec des yeux humains. Aujourdāhui tu es vivant en chaque crĆ©ature avec ta gloire de ressuscitĆ©. LouĆ© sois-tu. Esprit-Saint, qui par ta lumiĆØre orientes ce monde vers lāamour du PĆØre et accompagnes le gĆ©missement de la crĆ©ation, tu vis aussi dans nos cÅurs pour nous inciter au bien. LouĆ© sois-tu. http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html
Mar 31, 2018 | Non classifiƩ(e)
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Aujourdāhui, plus que jamais, alors que de nouveaux foyers de guerre sāallument en diffĆ©rentes parties du monde et que des tragĆ©dies en tout genre semblent rĆ©duire Ć nĆ©ant les espoirs de paix, nous voulons affirmer notre foi dans lāHomme-Dieu, mort et ressuscitĆ© pour tous les hommes et porter le monde vers son destin dāunitĆ©. Cāest Lui notre espĆ©rance et notre joie. Je vous adresse Ć tous mes vÅux, en mon nom et au nom du mouvement des Focolari, : que lāEsprit du RessuscitĆ© naisse et renaisse chaque jour, en nous et au milieu de nous, selon la promesse de JĆ©sus : Ā« Quand deux ou trois sont rĆ©unis en mon nom, je suis lĆ , au milieu dāeux Ā» (Mt 18,20). Restons donc unis en son nom, cāest-Ć -dire dans son amour, en le diffusant entre les personnes et entre les peuples. Bonne fĆŖte de PĆ¢ques Ć tous !
Maria Voce
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Mar 31, 2018 | Non classifiƩ(e)
Cāest le triomphe de JĆ©sus ressuscitĆ© que nous connaissons pour lāavoir vĆ©cu Ć notre mesure aprĆØs avoir Ć©treint JĆ©sus abandonnĆ© ou quand, vraiment unis en son nom, nous expĆ©rimentons les effets de sa vie, les fruits de son Esprit. Le RessuscitĆ© doit ĆŖtre toujours prĆ©sent et vivant en nous en cette annĆ©e 2000 durant laquelle le monde attend non seulement des personnes qui croient et sāefforcent dāaimer Dieu, mais dāauthentiques tĆ©moins qui peuvent dire par expĆ©rience ā comme Marie de Magdala aux apĆ“tres aprĆØs avoir vu le Christ ressuscitĆ© prĆØs du sĆ©pulcre ā ces paroles bien connues mais qui rĆ©sonnent toujours de faƧon neuve : Ā« Quant Ć nous, nous lāavons vu ; oui, nous lāavons dĆ©couvert grĆ¢ce Ć sa lumiĆØre qui nous a illuminĆ©s ; nous lāavons touchĆ© dans la paix quāil nous a donnĆ©e ; nous avons entendu sa voix au fond de notre cÅur ; nous avons goĆ»tĆ© sa joie incomparable⦠» Source : Chiara Lubich en liaison tĆ©lĆ©phonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.
Mar 30, 2018 | Non classifiƩ(e)
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Marie est seule. Seule avec son Fils-Dieu mort. Une angoisse extrĆŖme, une souffrance atroce ? Oui, mais elle est debout, nous donnant un exemple extraordinaire, un prodige de vertus. Elle ne cesse dāespĆ©rer, de croire : elle nāa pas oubliĆ©, en effet, contrairement Ć dāautres, les paroles de JĆ©sus qui annonƧaient sa mort ainsi que sa rĆ©surrection : elle les conservait ainsi que dāautres dans son cÅur et les mĆ©ditait (cf. Lc 2,51). Aussi nāest-elle pas abattue par la souffrance, elle attend.ā³ SourceĀ : Chiara Lubich en liaison tĆ©lĆ©phonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.
Mar 30, 2018 | Non classifiƩ(e)
Ā« Paix, amour, confiance, Ć©quitĆ©, libertĆ© et justice Ā». Mais aussi sĆ©curitĆ©, Ć©coute, considĆ©ration et participation. Cāest ce que dĆ©sirent les jeunes du monde entier, sous toutes les latitudes, de toutes les fois et convictions religieuses, de toute condition sociale, Ć©conomique et culturelles. Jeunes qui, mĆŖme lĆ où ils vivent Ā« ne se reconnaissent plus dans les religions traditionnelles et ne se dĆ©finiraient plus comme religieux Ā», mais qui sont cependant Ā« des experts en spiritualitĆ© Ā», dĆ©sireux de se donner aux autres et pour le bien commun, et en recherche de guides qui les aident Ć dĆ©couvrir leur propre vocation et Ć donner un sens Ć leur vie. Ils lāont exprimĆ© eux-mĆŖmes Ć lāoccasion de la rencontre qui sāest tenue Ć Rome du 19 au 24 mars. Moment intense en prĆ©paration du XV synode ordinaire des Ć©vĆŖques voulu par le pape FranƧois sur le thĆØme Ā« Les jeunes, la foi et le discernement de la vocation Ā» qui se tiendra en octobre. Plus de 300 Ć©taient prĆ©sents physiquement et 15 mille autres reliĆ©s par web, ont racontĆ© Ć lāEglise ā qui pour la premiĆØre fois les a accueillis pour les Ć©couter au cours dāun Ć©vĆ©nement de ce genre ā leur rĆŖves ainsi que leurs dĆ©fis, et ont offert leurs tĆ©moignages et leurs propositions pour que lāannonce de lāĆ©vangile atteigne un nombre croissant de jeunes avec un langage adaptĆ© et une attitude humble et dialoguant. Ils ont suivi lāindication du pape FranƧois qui leur a demandĆ© de parler librement, sans peur de dire mĆŖme ce qui dĆ©range, ces jeunes ont dit Ć pleine voix de vouloir des Ā« modĆØles attirants, cohĆ©rents et authentiques Ā», Ā« de vrais tĆ©moins, capables dāĆ©vangĆ©liser par leur vie Ā», Ā« des hommes et des femmes capables dāexprimer avec passion leur foi et leur rapport avec JĆ©sus, et en mĆŖme temps dāen encourager dāautres Ć sāen approcher Ā». A lāEglise ils demandent dāĆŖtre accueillante et misĆ©ricordieuse, humble et humaine, inclusive, cohĆ©rente et crĆ©dible, capable Ā« dāentrer en empathie avec tous les jeunes du monde Ā» et dāexprimer de la Ā« tendresse Ā» envers ceux Ā« qui ne suivent pas les critĆØres traditionnels Ā». Ils sāattendent Ć des Ā« explications rationnelles et des critiques sur des questions complexes Ā», comme les thĆØmes sur la sexualitĆ©, Ā« les dĆ©pendances, les mariages ratĆ©s, les familles dĆ©sagrĆ©gĆ©es Ā», et Ā« les grands problĆØmes sociaux, comme la criminalitĆ© organisĆ©e et la traite des ĆŖtres humains, la violence, la corruption, les formes dāesclavage, lāatteinte aux femmes, toute forme de persĆ©cution et la dĆ©tĆ©rioration du milieu naturel Ā». Ils admettent ne pas avoir de vision unitaire sur des sujets complexes comme lāaccueil des migrants et des rĆ©fugiĆ©s, mĆŖme sāils reconnaissent Ā« le devoir universel de sāoccuper de la dignitĆ© de toute personne humaine Ā». Ils affirment que Ā« souvent il existe un dĆ©saccord entre les jeunes, autant dans lāEglise que dans le monde, Ć propos des enseignements qui font particuliĆØrement lāobjet de dĆ©bats Ā», parmi lesquels Ā« la contraception, lāavortement, lāhomosexualitĆ©, la vie commune, le mariage et comment est compris le sacerdoce Ā». MalgrĆ© tout cela, mĆŖme ceux qui ne partagent pas pleinement les enseignements officiels Ā« dĆ©sirent quand mĆŖme faire partie de lāEglise Ā». Une autre chose : ils ont peur de Ā« lāinstabilitĆ© sociale, politique et Ć©conomique Ā» et ils demandent Ć lāEglise Ā« dāĆŖtre solidaire et tournĆ©e vers ceux qui luttent dans les pĆ©riphĆ©ries Ā». Ils veulent un guide sĆ»r, parce que Ā« les rĆ©ponses simplistes ne les satisfont pas Ā». Ils sāattendent Ć ce que lāEglise reconnaisse ses propres erreurs, ses manquements et ses plaies les plus douloureuses : seulement comme cela elle pourra ĆŖtre crĆ©dible et fiable. Les jeunes demandent dāĆŖtre plus sollicitĆ©s dans les organismes dāEglise, de pouvoir participer, avec des rĆ“les de responsabilitĆ© et de leadership, Ć des structures plus larges comme les petits groupes paroissiaux, et ils soulignent lāexigence de laisser plus de place aux femmes, Ć leurs talents et leur sensibilitĆ©. Ils veulent que lāEglise les appelle et les trouve dans les endroits quāils frĆ©quentent, rĆ©els ou virtuels, dans les bars et les gymnases, dans les social network. Ils veulent entrer plus Ć fond dans la comprĆ©hension des sacrements et participer Ć des Ć©vĆ©nements Ć large rayonnement comme les JMJ mais aussi aux petits groupes diocĆ©sains ou paroissiaux. Ils cherchent lāinclusion : Ā« mĆŖme les petits groupes locaux où nous pouvons exprimer nos problĆØmes et partager la fraternitĆ© chrĆ©tienne sont de premiĆØre importance pour conserver la foi Ā». Ce sont donc des jeunes en recherche de leur propre vocation dans le monde et dāun sens plus profond Ć donner Ć leur vie. Ils gardent et dĆ©veloppent une spiritualitĆ© qui leur est propre et reconnaissent ā presque toujours ā dans lāEglise une interlocutrice importante. Maintenant la parole est dans le camp de lāEglise qui, Ć partir de ce moment ne peut plus mettre de cĆ“tĆ© leur voix dans son message. Le rendez-vous est fixĆ© Ć lāAssemblĆ©e synodale dāoctobre, mais en attendant le pape a assurĆ© Ā« on vous prendra au sĆ©rieux Ā». Claudia Di Lorenzi
Mar 29, 2018 | Non classifiƩ(e)
Ā«Je viens dāĆ©crire un livre sur Lui, intitulĆ© Le cri . Je le lui ai dĆ©diĆ©. Ce livre veut ĆŖtre, comme je lāaffirme en exergue, une lettre dāamour Ć JĆ©sus abandonnĆ©, Ć©crite aussi en votre nom, au nom de l’Åuvre de Marie tout entiĆØre. Il traite de Celui qui, dans la seule vie que Dieu nous a donnĆ©e, un jour, un jour prĆ©cis mais diffĆ©rent pour chacun, nous a appelĆ©s Ć le suivre, Ć nous donner Ć Lui. Il est donc logique ā et je lāaffirme dans le livre ā que, pour exprimer ce que je veux dire dans ces pages, un thĆØme, fĆ»t-il le plus chaleureux, intime et ardent, ne saurait suffire. Il y faut un chant, un hymne de joie et surtout de gratitude envers Lui. Il avait tout donnĆ© : sa vie auprĆØs de Marie dans la pauvretĆ© et dans l’obĆ©issance. Trois annĆ©es de prĆ©dication, trois heures sur la croix, dāoù il pardonne Ć ses bourreaux, ouvre au larron les portes du Paradis et nous donne sa MĆØre. Il lui restait sa divinitĆ©. Son union avec le PĆØre, sa trĆØs douce et ineffable union avec Lui, qui l’avait rendu si puissant sur la terre en tant que Fils de Dieu et si royal sur la croix, ce sentiment de la prĆ©sence de Dieu devait disparaĆ®tre de son Ć¢me, ne plus se faire sentir ; il devait se sentir dĆ©suni en quelque sorte de Celui avec qui il affirmait ĆŖtre un. Et il sāĆ©crie : ” Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi māas-tu abandonnĆ© ? ” (Mt 27, 46).Ā» Source : Chiara Lubich en liaison tĆ©lĆ©phonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.