Mouvement des Focolari
Le miracle du sport

Le miracle du sport

Sport et Paix. Un binĆ“me gagnant depuis l’antiquitĆ©, lorsque Ć©tait en vigueur, Ć  l’occasion des jeux que l’on cĆ©lĆ©brait en l’honneur de Zeus, la « trĆŖve OlympiqueĀ Ā» qui suspendait toutes les inimitiĆ©s publiques et privĆ©es, afin de protĆ©ger les athlĆØtes et les spectateurs qui devaient traverser des territoires ennemis pour se rendre Ć  Olympie. La JournĆ©e internationale que l’on cĆ©lĆØbre aujourd’hui coĆÆncide avec le jour qui, en 1896, ouvrit, en GrĆØce, les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne, et rĆ©affirme l’actualitĆ© et la valeur du lien entre le sport et la paix. Paolo Cipolli, responsable de Sportmeet, rĆ©seau international d’acteurs et opĆ©rateurs qui contribue depuis 2002Ā  Ć  l’élaboration d’une culture sportive orientĆ©e Ć  la paix, au dĆ©veloppement et Ć  la fraternitĆ© universelle, en est convaincu. « Le sport, dĆ©fini par certains sociologues comme « mimĆ©tique de la guerreĀ Ā» ou comme « guerre sans coups de fusilĀ Ā», en raison aussi de la place qu’il donne Ć  la compĆ©tition, peut constituer un Ć©lĆ©ment de pacification. A travers un processus de catharsis, de purification de la lutte, la confrontation, rĆ©gulĆ©e sous forme de jeu, constitue un grand potentiel relationnelĀ Ā». En tĆ©moignent les derniers Jeux Olympiques d’hiver. « Ce qui s’est passĆ© Ć  PyengChang est pour le moins surprenantĀ : au dĆ©but le choix d’une localitĆ© proche de la frontiĆØre entre les deux CorĆ©es, juste au moment où la tension montait fortement entre elles, semblait nĆ©faste. Et malgrĆ© tout, le miracle du sport a eu lieuĀ : les Jeux Olympiques se sont avĆ©rĆ©s ĆŖtre non seulement une occasion extraordinaire de faire mentir les prĆ©visions pessimistes, mais aussi une surprenante occasion de rapprochement entre ces deux nations. Un miracle qui a dĆ©jouĆ© la politique internationale. Cela est dĆ©jĆ  arrivĆ©. Plusieurs fois, au cours de l’histoire rĆ©cente, le sport s’est rĆ©vĆ©lĆ© ĆŖtre un facteur de dĆ©tente entre pays. Nous avons tous en mĆ©moire la fameuse partie de ping-pong entre la Chine et les Ɖtats-Unis en 1971Ā Ā». Sportmeet, nĆ© au sein du Mouvement des Focolari, est en train de diffuser dans le monde du sport les valeurs du dĆ©veloppement intĆ©gral de la personne et de la paix. Avec quels objectifsĀ ? « Nous sommes animĆ©s par le dĆ©sir de partager, dans ce domaine aussi, notre hĆ©ritage spirituel, l’idĆ©al de l’unitĆ© de Chiara Lubich. Il faut soutenir les expĆ©riences positives qui existent, en reconnaissant tout ce que l’histoire du sport a dĆ©jĆ  produit de bon. Et ensuite faire grandir la conscience que le sport est loin d’avoir Ć©puisĆ© ses possibilitĆ©s de dĆ©velopper les sentiments de fraternitĆ©. RĆ©cemment nous avons eu l’occasion de promouvoir la premiĆØre Ć©dition de la « Via Pacis Half MarathonĀ Ā» de Rome et d’y participer. Nous poursuivrons notre engagement, en rĆ©seau avec les diverses communautĆ©s religieuses et quelques institutions sportives, en vue de sa seconde Ć©dition, le 23 septembre prochainĀ Ā». La rĆ©alitĆ© de la limite, matrice commune des dĆ©sagrĆ©ments, des difficultĆ©s, des barriĆØres sociales, mais aussi physiques ou psychologiques, se prĆ©sente chaque jour dans notre vie personnelle et collective. Quelle rĆ©ponse peut offrir la pratique du sportĀ ?Ā  « L’expĆ©rience sportive offre une contribution Ć  la comprĆ©hension de la limite, mĆŖme en dehors de sa propre sphĆØre. Par nature le sport est un lieu de confrontation avec la limite. Si l’on encourage sa pratique, il habitue aux diffĆ©rences, en facilitant les parcours d’intĆ©gration et de dĆ©passement des barriĆØres sociales, ethniques, religieuses ou politiquesĀ Ā». Les prochains rendez-vous? « Nous sommes en train d’organiser sur ces questions un congrĆØs international, du 20 au 22 avril, Ć  Rome, ouvert Ć  ceux qui œuvrent dans le monde du sport, mais pas exclusivement, pour connaĆ®tre et promouvoir de nombreuses bonnes pratiques. Au cours e la principale journĆ©e, le 21 avril, dans le cadre du « Village pour la TerreĀ Ā», Ć  l’intĆ©rieur de la trĆØs centrale Villa Borghese, nous expĆ©rimenterons une interaction avec les participants au congrĆØs de Eco-One « Nature breaks limitsĀ Ā», Ć  travers une lecture pluridisciplinaire de la notion deĀ  limite. Ce sera un congrĆØs itinĆ©rant, entre le quartier Corviale, Ć  la pĆ©riphĆ©rie gĆ©ographique et sociale de la ville, et le centre de Rome. Une occasion de voir les difficultĆ©s, les fragilitĆ©s et les « frontiĆØres »  de notre rĆ©alisation comme des limites Ć  reconnaĆ®tre et grĆ¢ce auxquelles nous pouvons ĆŖtre plus humainsĀ Ā». Chiara Favotti

PrĆ©-synode : ā€œCheminer ensemble est possibleā€/2

PrĆ©-synode : ā€œCheminer ensemble est possibleā€/2

« On vous prendra au sĆ©rieuxĀ Ā», a assurĆ© le pape. Combien de fois les jeunes de cette sociĆ©tĆ© ne se sentent pas considĆ©rĆ©s, vĆ©ritablement Ć©coutĆ©s, ni pris au sĆ©rieuxĀ ? « Peut-ĆŖtre ne nous prennent-ils pas au sĆ©rieux parce qu’ils ont peur que notre manque d’expĆ©rience puisse nous mener Ć  nous tromper totalement. Il est sans doute vrai que nous devons encore apprendre, mais d’un autre cĆ“tĆ© nous avons quelque chose que les adultes n’ont pas, qui est d’être jeunes aujourd’hui, ici et maintenant, une expĆ©rience diffĆ©rente de celle qu’ils ont vĆ©cue. Nous avons certes besoin de leur expĆ©rience, mais nous avons ce « plusĀ Ā» qu’ils n’ont pas. De son cĆ“tĆ© le jeune ne doit pas tomber dans la critique stĆ©rile des adultes, chercher Ć  dĆ©truire l’autre, alors qu’il faut plutĆ“t dĆ©velopper Ć  fond un dialogue intergĆ©nĆ©rationnel et sans jugements. Jeunes et adultes ont cette spĆ©cificitĆ© de pouvoir offrir un enrichissement rĆ©ciproque fructueuxĀ : la personne adulte rajeunit et le jeune mĆ»ritĀ Ā». Ā Donc, en plus de l’expĆ©rience du dialogue avec les jeunes d’autres Ɖglises, d’autres religions ou convictions, vous avez aussi fait l’expĆ©rience du dialogue entre les gĆ©nĆ©rations… « En rĆ©alitĆ© les deux dimensions ne sont pas sĆ©parĆ©esĀ : la dimension religieuse n’est pas coupĆ©e de notre humanitĆ©, de notre rĆ©alitĆ© quotidienne. C’est une erreur de sĆ©parer la vie spirituelle de la vie normale, alors que la transcendance fait partie de l’homme. Comprendre que nous sommes limitĆ©s et chercher les rĆ©ponses en allant au-delĆ  de nous-mĆŖmes est une question anthropologique, caractĆ©ristique de notre ĆŖtre humain. Le dialogue intergĆ©nĆ©rationnel est un fait parce qu’il existe des personnes d’âges diffĆ©rents, l’humanitĆ© se renouvelle, et Ć  l’intĆ©rieur de ce fait, il y a l’aspect spirituel qui est propre Ć  tous les Ć¢ges, des grands comme des petits. Le pape a voulu que ce synode sur les jeunes soit aussi un synode pour les jeunes, avec les jeunes et des jeunes. Vous ĆŖtes-vous sentis acteurs ces jours-ciĀ ? « Oui fortement, et nous avons Ć©tĆ© Ć©mus de cette ouverture totale tout d’abord de la part du pape, puis de l’Église. Ses reprĆ©sentants qui Ć©taient lĆ  avec nous, pour nous suivre, ne nous ont pas interrompusĀ : le cardinal Lorenzo Baldisseri et Mgr Fabio Fabene nous Ć©coutaient. En eux se dessinait le visage de Marie qui se fait silence plein et espace pour que naisse la Parole, une toile de fond, une prĆ©sence silencieuse qui fait ressortir la Parole. Ils Ć©taient prĆ©sents etĀ  nous Ć©coutaient autant pendant les travaux que durant les poses-dĆ©tente hors programme. Ā Lorsque nous demandions quelque chose, ils nous rĆ©pondaient, sinon ils restaient en silence. On pouvait lire sur leurs visages s’ils Ć©taient d’accord ou ce qui leur faisait mal, ce qui nous aidait Ć  trouver cet Ć©quilibre exprimĆ© Ā par le pape le premier jourĀ : parlez avec audace mais soyez humbles et si vous vous trompez excusez-vous. C’est ce qui est arrivĆ© durant l’élaboration du document final où quelqu’un a utilisĆ© un langage peut-ĆŖtre trop critique, mais petit Ć  petit nous avons trouvĆ© cet Ć©quilibre, grĆ¢ce aussi Ć  leur prĆ©sence qui nous aidait. Nous avons certes senti aussi le soutien de l’Église hiĆ©rarchique, des adultes. Tout n’a pas Ć©tĆ© parfait mais cela fait partie de l’ordre des chosesĀ Ā». Ā Qu’est-ce qui t’a frappĆ©e maintenant que les travaux sont finis ? Une fois le document final approuvĆ©, j’ai entendu des jeunes de diffĆ©rents pays – l’un des Ć®les Samoa, un asiatique, un africain, un europĆ©en et un sud-amĆ©ricain – dire que ce document reflĆ©tait ce qu’est un jeune aujourd’hui. Ce sont les mĆŖmes choses que pensent mes amis, les mĆŖmes questions qu’on se pose, et j’en suis trĆØs contente parce que c’était le sens de cette rencontreĀ : pouvoir aborder des thĆØmes qui n’auraient pas Ć©tĆ© traitĆ©s autrement. Il est vrai que tout le monde n’était pas d’accord avec tout, parce qu’il y a des variantes pour chaque rĆ©gion, mais les problĆ©matiques et les questions principales, la vie et cette recherche de sens dans sa profondeur se reflĆØtent dans le document avec toutes les contradictions qu’il y a euĀ : certains pensaient d’une certaine maniĆØre, d’autres complĆØtement Ć  l’opposĆ©, mais la recherche et les aspirations sont les mĆŖmes. Donc j’étais satisfaite de voir que ce travail de 5 jours rĆ©alisĆ© par 300 jeunes du monde entier et de toutes les tendances, reflĆ©tait dans son essence ce qu’est le jeune aujourd’hui, aussi bien au Moyen Orient qu’en Asie ou en Afrique. Nous sommes conscients que c’est un moment historique pour l’Eglise, non seulement parce que c’est la premiĆØre fois qu’elle s’ouvre Ć  l’écoute des jeunes de cette maniĆØre, mais aussi parce qu’à partir de maintenant on ne pourra plus revenir en arriĆØre sans tenir compte de cette rencontre et de ce qui en est ressorti. C’est un dĆ©but et nous sommes contents d’en avoir fait partieĀ Ā».   Lire le document intĆ©gral. Ā  Ā  Ā  Ā  Ā  Ā  Ā  Ā  Ā    Ā  Ā  Ā  Ā       

PrĆ©-synode : ā€˜ā€™Cheminer ensemble, c’est possible’’/1

PrĆ©-synode : ā€˜ā€™Cheminer ensemble, c’est possible’’/1

Noemi SƔnches du Paraguay

Le dialogue fructueux entre des personnes d’Églises, de religions et de convictions diffĆ©rentes est une rĆ©alitĆ© concrĆØte dans plusieurs pays sur les cinq continents, et une initiative Ć  encourager dans un monde souvent lacĆ©rĆ© par des divisions, des prĆ©jugĆ©s et des peurs. C’est la proposition que les jeunes du Mouvement des Focolari ont apportĆ©e Ć  la rencontre prĆ©-synodale qui s’est tenue Ć  Rome du 19 au 24 mars, voulue par le Pape FranƧois afin d’écouter justement les jeunes en vue du Synode des ƉvĆŖques qui se tiendra en octobre sur le thĆØme ā€˜ā€™Les jeunes, la foi et le discernement de la vocation’’. Parmi les participants Ć  la rencontre, pour les Focolari, il y a aussi Noemi SĆ”nches, 28 ans, du Paraguay, d’origine brĆ©silienne, diplĆ“mĆ©e en Ontologie Trinitaire Ć  l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano, en seconde annĆ©e de doctorat en philosophie Ć  l’UniversitĆ© de Perugia. Nous lui avons demandĆ© de raconter son expĆ©rienceĀ : ā€˜ā€™Je suis chrĆ©tienne et catholique et je vis dans un mouvement chrĆ©tien catholique, raison pour laquelle j’ai toujours eu la conscience ā€˜ā€™d’être Ɖglise’’ et je sens que je vis ce fait ā€˜ā€™d’être Ɖglise’’ partout. En tout cas, la participation Ć  la rencontre prĆ©-synodale m’a donnĆ© la possibilitĆ© d’expĆ©rimenter pour la premiĆØre fois, cette dimension au sein d’un Ć©vĆ©nement que l’Église elle-mĆŖme a fait pour nous jeunes, et avec nous pour continuer Ć  cheminer ensemble. C’est un cheminement qui ne se rĆ©alise pas seulement entre nous mais avec tous, avec l’humanitĆ© qui symboliquement Ć©tait reprĆ©sentĆ©e par d’autres Ɖglises chrĆ©tiennes, d’autres religions et aussi par des non-croyants, nous avons expĆ©rimentĆ© ensemble que ceci est une rĆ©alitĆ© possible et quĀ ā€˜en ce moment historique, nous ne pouvons plus aller de l’avant que de cette faƧon-là’’. Que demandent les jeunes Ć  l’ÉgliseĀ ? ā€˜ā€™Ils demandent surtout de l’ouverture, de la sincĆ©ritĆ© et de la cohĆ©rence, des modĆØles cohĆ©rents et proches, qui soient des guides, et qu’ils n’aient pas peur de montrer leur humanitĆ©, ainsi que leurs erreurs, qu’ils sachent reconnaĆ®tre leurs erreurs et demander pardon. Des modĆØles avec lesquels parler de tout Ć  cœur ouvert’’. Le Pape vous a encouragĆ©s Ć  parler avec courage et audace, quels sont les thĆØmes les plus difficiles qui ont Ć©tĆ© anticipĆ©sĀ ? ā€˜ā€™Des thĆØmes actuels et peut-ĆŖtre polĆ©miques, comme l’homosexualitĆ© par exemple. Et puis on a demandĆ© une position plus claire quant aux migrations, aux rĆ©fugiĆ©s et aux guerres. ThĆØmes qui vont plus loin que les purs dogmatismes, la famille dans le sens traditionnel et comment la vivre aujourd’hui lorsqu’elle n’est peut-ĆŖtre pas ainsiĀ : on n’a pas demandĆ© de changer la doctrine mais de la comprendre en profondeur afin de pouvoir l’énoncer clairement dans notre vĆ©cu d’aujourd’hui. Cela se fait peut-ĆŖtre dĆ©jĆ  mais d’une maniĆØre qui n’atteint pas les jeunes’’. Au prĆ©-synode, tu as reprĆ©sentĆ© les jeunes des Focolari des cinq continentsĀ : que demandent-ils ces jeunes Ć  l’Église et que proposent-ilsĀ ? Quelles expĆ©riences proposent-ils, peut-ĆŖtre comme modĆØlesĀ ? ā€˜ā€™Sur base de l’expĆ©rience vĆ©cue Ć  Rome entre jeunes de toutes origines, cultures et fois, avec lesquels nous avons non seulement parlĆ© mais vĆ©cu, dormi, mangĆ©, dans un enrichissement rĆ©ciproque de vie et de pensĆ©e, les jeunes des Focolari – qui ont comme charisme l’unitĆ© et le dialogue – ont proposĆ© de rĆ©pĆ©ter Ć  l’étranger des rencontres de ce type entre les personnes de toutes les rĆ©alitĆ©s. Cette expĆ©rience en effet aide Ć  comprendre que l’autre est un autre moi et que nous avons au fond de notre cœur, les mĆŖmes questions et les mĆŖmes dĆ©fis Ć  relever, que chacun a une approche diffĆ©rente mais cela enrichit l’autre qui dans sa vie quotidienne vit peut-ĆŖtre d’une maniĆØre diffĆ©rente. Chacun a donc Ć  donner, et c’est un ā€˜donner’ qui offre une plus ample vision, une expĆ©rience plus complĆØte et enrichissante. On peut arriver Ć  donner ensemble des rĆ©ponses concrĆØtes Ć  des problĆ©matiques que nous vivons tous’’. Un tĆ©moignage prĆ©cieux en cette Ć©poque marquĆ©e par les peurs, la mĆ©fiance et les prĆ©jugĆ©s, avec lesquels il est plus facile de construire des murs et des barriĆØres plutĆ“t que des ponts ou tendre les mains Ć  qui est diffĆ©rent. Comment cette proposition Ć  contre-courant a-t-elle Ć©tĆ© perƧueĀ ? ā€˜ā€™GrĆ¢ce Ć  Dieu, au sein du Mouvement des Focolari, depuis dĆ©jĆ  de nombreuses annĆ©es, nous vivons cette expĆ©rience et faisons ce type de rencontres. Mais Ć©galement dans cet espace de dialogue offert par l’Église aux jeunes, cette proposition a Ć©tĆ© accueillie avec joie et satisfaction, Ć©galement par des personnes qui ne connaissent pas le mouvement et qui vivent d’autres rĆ©alitĆ©s. Au moment de faire des propositions concrĆØtes, dans mon groupe, j’ai proposĆ© d’appliquer ce modĆØle de relation aussi pour la confrontation avec d’autres thĆ©matiques, toujours dans cette ouverture dynamique envers tous, où tous participent, vivent ensemble, dĆ©couvrent davantage eux-mĆŖmes et les autres. Tous les jeunes prĆ©sents ont tout de suite adhĆ©rĆ©, ce fut un oui unanime. Mais nous devons admettre qu’il y avait des personnes plus Ć¢gĆ©es qui Ć©coutaient et faisaient des commentaires et j’ai vu en elles, non pas un refus, mais un peu de peur, la peur que l’encouragement Ć  ā€˜ā€™sortir’’ vers l’autre mĆØne Ć  perdre la propre identitĆ©. Au contraire, les jeunes qui ont vĆ©cu cette expĆ©rience ont tout de suite compris que l’identitĆ©, en rĆ©alitĆ©, ne se perd pas mais s’enrichit. Certainement, le soin doit ĆŖtre apportĆ© en mĆŖme temps, Ć  la formation et Ć  l’approfondissement de la propre identitĆ© religieuse, mais cet enrichissement, tu peux le donner, et lorsque tu le donnes, tu fais de la place pour recevoir l’autre. Le jeune qui a vĆ©cu cela, l’a compris et le veut. Dans ce sens, nous avons vĆ©cu ce que le Pape FranƧois nous a dit au dĆ©partĀ : vous les jeunes, vous devez rĆŖver les rĆŖves des vieux mais aussi prophĆ©tiser, Ć  savoir, aller au-delĆ  de ce rĆŖve. Et moi je pense que ce que nous avons vĆ©cu Ć  Rome, a Ć©tĆ© de traduire dans le concret cette exhortationĀ : nous voulons ĆŖtre Ɖglise et nous avons compris que pour le faire nous devons aller au-delĆ  des structures traditionnelles, l’Église est universelle et alors, nous devons ĆŖtre ouverts Ć  tous et rejoindre et accueillir tous afin de devenir plus pleinement ce que nous sommes’’. Le document final complet

Ɖvangile vĆ©cu: ā€œCelui qui croit a la vie Ć©ternelleā€

Expulsion Nous avions reƧu un avis d’expulsion et nous avions un mois pour quitter l’appartement. Dans notre quartier les loyers Ć©taient trĆØs Ć©levĆ©s. Il ne nous restait plus qu’à prospecter hors de la ville, en espĆ©rant trouver un logement adaptĆ© Ć  nos possibilitĆ©s. Nous avons commencĆ© Ć  associer Ć  notre recherche nos amis et nos connaissances, mais aucun rĆ©sultatĀ ! Nous nous sommes mis Ć  prier, comme nous le faisions aussi avant, mais en redoublant de confiance en Dieu. C’est justement Ć  la fin du mois que nous avons appris qu’une famille du deuxiĆØme Ć©tage Ć©tait en train de quitter son appartement. Nous avons contactĆ© le propriĆ©taire qui habite dans une autre ville, en lui expliquant notre situation. Il nousĀ  a crus sur parole en nous disantĀ : « Occupez donc l’appartement et quand je viendrai nous ferons le nouveau contratĀ Ā». Trouver un appartement dans le mĆŖme immeuble nous semblait impensable, pas mĆŖme besoin de nous dĆ©placerĀ ! Nous nous sommes souvenus des paroles de JĆ©susĀ : « A celui qui croit, rien n’est impossibleĀ Ā». G. – Italie Optimisme J’ai un caractĆØre difficile et c’est la raison pour laquelle, arrivĆ© Ć  un certain Ć¢ge, je me retrouve seul, aprĆØs diverses tentatives pour me marier ou vivre en communautĆ©. Un prĆŖtre m’a conseillĆ© d’accompagner un enfantĀ Ā  pour permettre Ć  sa mĆØre, veuve, de rĆ©gler quelques affaires. J’ai commencĆ© Ć  les frĆ©quenter et j’ai vu que, malgrĆ© leur situation difficile, ils Ć©taient toujours heureux et accueillaient avec joie quiconque venait chez eux. Un optimisme nouveau s’est lentement frayĆ© un chemin en moi. J’ai dĆ©couvert que la racine de la sĆ©rĆ©nitĆ© de cette famille Ć©tait une vie fondĆ©e sur l’Évangile. Une vie contagieuseĀ ! K. – Slovaquie L’arbuste A cause d’un arbuste que, selon moi, mon mari avait plantĆ© au mauvais endroit, l’harmonie entre nous deux s’était brisĆ©e. Tandis que, l’âme agitĆ©e, je cuisinais, j’ai essayĆ© de me confier Ć  Dieu et petit Ć  petit j’ai retrouvĆ© le calme. J’ai alors pensĆ© proposer Ć  mon mari de planter l’arbuste dans un pot et de lui trouver ensuite une place, ce qui lui a semblĆ© une bonne idĆ©e. Nous nous sommes demandĆ© pardon rĆ©ciproquement et sommes allĆ©s ensemble acheter un pot. Puis nous lui avons trouvĆ© un emplacement adaptĆ©. Et maintenant, lorsque nous regardons cet arbuste, il est devenu pour nous un signe qui nous rappelle toujours ce qui compte dans notre relationĀ : nous aimer, ĆŖtre prĆŖts Ć  perdre nos propres idĆ©es pour le bonheur de l’autre, afin que la prĆ©sence de Dieu resplendisse entre nous. B. – Suisse Pas seulement la santĆ© physique AprĆØs une greffe de moelle osseuse, j’avais Ć©tĆ© mieux pendant une longue pĆ©riode, jusqu’au jour où j’ai eu une rechute et qu’une deuxiĆØme greffe a Ć©tĆ© nĆ©cessaire. Dans les moments d’angoisse, je me disais que je devais donner Ć  Marie toutes mes prĆ©occupations. Lorsque je le faisais de tout mon cœur, je ressentais une paix profonde. Avant je priais toujours pour ma guĆ©rison. Mais maintenant j’ai compris que Dieu veut m’attirer Ć  Lui prĆ©cisĆ©ment Ć  travers cette maladieĀ : au lieu de prier seulement pour ma santĆ© physique, j’ai commencĆ© Ć  lui demander la grĆ¢ce de pouvoir m’approcher davantage de Lui. S. U.S.A

La gloire de la RƩsurrection dans la CrƩation.

La gloire de la RƩsurrection dans la CrƩation.

Nous te louons, PĆØre, avec toutes tes crĆ©atures, qui sont sorties de ta main puissante. Elles sont tiennes, et sont remplies de ta prĆ©sence comme de ta tendresse. LouĆ© sois-tu. Fils de Dieu, JĆ©sus, toutes choses ont Ć©tĆ© crƩƩes par toi. Tu t’es formĆ© dans le sein maternel de Marie, tu as fait partie de cette terre, et tu as regardĆ© ce monde avec des yeux humains. Aujourd’hui tu es vivant en chaque crĆ©ature avec ta gloire de ressuscitĆ©. LouĆ© sois-tu. Esprit-Saint, qui par ta lumiĆØre orientes ce monde vers l’amour du PĆØre et accompagnes le gĆ©missement de la crĆ©ation, tu vis aussi dans nos cœurs pour nous inciter au bien. LouĆ© sois-tu.   http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html

Tous mes vœux d’une sainte fĆŖte de PĆ¢ques

Tous mes vœux d’une sainte fĆŖte de PĆ¢ques

Aujourd’hui, plus que jamais, alors que de nouveaux foyers de guerre s’allument en diffĆ©rentes parties du monde et que des tragĆ©dies en tout genre semblent rĆ©duire Ć  nĆ©ant les espoirs de paix, nous voulons affirmer notre foi dans l’Homme-Dieu, mort et ressuscitĆ© pour tous les hommes et porter le monde vers son destin d’unitĆ©. C’est Lui notre espĆ©rance et notre joie. Je vous adresse Ć  tous mes vœux, en mon nom et au nom du mouvement des Focolari, : que l’Esprit du RessuscitĆ© naisse et renaisse chaque jour, en nous et au milieu de nous, selon la promesse de JĆ©sus : Ā« Quand deux ou trois sont rĆ©unis en mon nom, je suis lĆ , au milieu d’eux Ā» (Mt 18,20). Restons donc unis en son nom, c’est-Ć -dire dans son amour, en le diffusant entre les personnes et entre les peuples. Bonne fĆŖte de PĆ¢ques Ć  tous !

Maria Voce


 

Dimanche de Pâques : le Christ ressuscité

Dimanche de Pâques : le Christ ressuscité

C’est le triomphe de JĆ©sus ressuscitĆ© que nous connaissons pour l’avoir vĆ©cu Ć  notre mesure aprĆØs avoir Ć©treint JĆ©sus abandonnĆ© ou quand, vraiment unis en son nom, nous expĆ©rimentons les effets de sa vie, les fruits de son Esprit. Le RessuscitĆ© doit ĆŖtre toujours prĆ©sent et vivant en nous en cette annĆ©e 2000 durant laquelle le monde attend non seulement des personnes qui croient et s’efforcent d’aimer Dieu, mais d’authentiques tĆ©moins qui peuvent dire par expĆ©rience — comme Marie de Magdala aux apĆ“tres aprĆØs avoir vu le Christ ressuscitĆ© prĆØs du sĆ©pulcre — ces paroles bien connues mais qui rĆ©sonnent toujours de faƧon neuve : Ā« Quant Ć  nous, nous l’avons vu ; oui, nous l’avons dĆ©couvert grĆ¢ce Ć  sa lumiĆØre qui nous a illuminĆ©s ; nous l’avons touchĆ© dans la paix qu’il nous a donnĆ©e ; nous avons entendu sa voix au fond de notre cœur ; nous avons goĆ»tĆ© sa joie incomparable… Ā» Source : Chiara Lubich en liaison tĆ©lĆ©phonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.

Samedi Saint : Marie

Samedi Saint : Marie

″Marie est seule. Seule avec son Fils-Dieu mort. Une angoisse extrĆŖme, une souffrance atroce ? Oui, mais elle est debout, nous donnant un exemple extraordinaire, un prodige de vertus. Elle ne cesse d’espĆ©rer, de croire : elle n’a pas oubliĆ©, en effet, contrairement Ć  d’autres, les paroles de JĆ©sus qui annonƧaient sa mort ainsi que sa rĆ©surrection : elle les conservait ainsi que d’autres dans son cœur et les mĆ©ditait (cf. Lc 2,51). Aussi n’est-elle pas abattue par la souffrance, elle attend.″ SourceĀ : Chiara Lubich en liaison tĆ©lĆ©phonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.

ā€œNous voulons une Eglise accueillante et crĆ©dibleā€

ā€œNous voulons une Eglise accueillante et crĆ©dibleā€

Ā« Paix, amour, confiance, Ć©quitĆ©, libertĆ© et justice Ā». Mais aussi sĆ©curitĆ©, Ć©coute, considĆ©ration et participation. C’est ce que dĆ©sirent les jeunes du monde entier, sous toutes les latitudes, de toutes les fois et convictions religieuses, de toute condition sociale, Ć©conomique et culturelles. Jeunes qui, mĆŖme lĆ  où ils vivent Ā« ne se reconnaissent plus dans les religions traditionnelles et ne se dĆ©finiraient plus comme religieux Ā», mais qui sont cependant Ā« des experts en spiritualitĆ© Ā», dĆ©sireux de se donner aux autres et pour le bien commun, et en recherche de guides qui les aident Ć  dĆ©couvrir leur propre vocation et Ć  donner un sens Ć  leur vie. Ils l’ont exprimĆ© eux-mĆŖmes Ć  l’occasion de la rencontre qui s’est tenue Ć  Rome du 19 au 24 mars. Moment intense en prĆ©paration du XV synode ordinaire des Ć©vĆŖques voulu par le pape FranƧois sur le thĆØme Ā« Les jeunes, la foi et le discernement de la vocation Ā» qui se tiendra en octobre. Plus de 300 Ć©taient prĆ©sents physiquement et 15 mille autres reliĆ©s par web, ont racontĆ© Ć  l’Eglise – qui pour la premiĆØre fois les a accueillis pour les Ć©couter au cours d’un Ć©vĆ©nement de ce genre – leur rĆŖves ainsi que leurs dĆ©fis, et ont offert leurs tĆ©moignages et leurs propositions pour que l’annonce de l’évangile atteigne un nombre croissant de jeunes avec un langage adaptĆ© et une attitude humble et dialoguant. Ils ont suivi l’indication du pape FranƧois qui leur a demandĆ© de parler librement, sans peur de dire mĆŖme ce qui dĆ©range, ces jeunes ont dit Ć  pleine voix de vouloir des Ā« modĆØles attirants, cohĆ©rents et authentiques Ā», Ā« de vrais tĆ©moins, capables d’évangĆ©liser par leur vie Ā», Ā« des hommes et des femmes capables d’exprimer avec passion leur foi et leur rapport avec JĆ©sus, et en mĆŖme temps d’en encourager d’autres Ć  s’en approcher Ā». A l’Eglise ils demandent d’être accueillante et misĆ©ricordieuse, humble et humaine, inclusive, cohĆ©rente et crĆ©dible, capable Ā« d’entrer en empathie avec tous les jeunes du monde Ā» et d’exprimer de la Ā« tendresse Ā» envers ceux Ā« qui ne suivent pas les critĆØres traditionnels Ā». Ils s’attendent Ć  des Ā« explications rationnelles et des critiques sur des questions complexes Ā», comme les thĆØmes sur la sexualitĆ©, Ā« les dĆ©pendances, les mariages ratĆ©s, les familles dĆ©sagrĆ©gĆ©es Ā», et Ā« les grands problĆØmes sociaux, comme la criminalitĆ© organisĆ©e et la traite des ĆŖtres humains, la violence, la corruption, les formes d’esclavage, l’atteinte aux femmes, toute forme de persĆ©cution et la dĆ©tĆ©rioration du milieu naturel Ā». Ils admettent ne pas avoir de vision unitaire sur des sujets complexes comme l’accueil des migrants et des rĆ©fugiĆ©s, mĆŖme s’ils reconnaissent Ā« le devoir universel de s’occuper de la dignitĆ© de toute personne humaine Ā». Ils affirment que Ā« souvent il existe un dĆ©saccord entre les jeunes, autant dans l’Eglise que dans le monde, Ć  propos des enseignements qui font particuliĆØrement l’objet de dĆ©bats Ā», parmi lesquels Ā« la contraception, l’avortement, l’homosexualitĆ©, la vie commune, le mariage et comment est compris le sacerdoce Ā». MalgrĆ© tout cela, mĆŖme ceux qui ne partagent pas pleinement les enseignements officiels Ā« dĆ©sirent quand mĆŖme faire partie de l’Eglise Ā». Une autre chose : ils ont peur de Ā« l’instabilitĆ© sociale, politique et Ć©conomique Ā» et ils demandent Ć  l’Eglise Ā« d’être solidaire et tournĆ©e vers ceux qui luttent dans les pĆ©riphĆ©ries Ā». Ils veulent un guide sĆ»r, parce que Ā« les rĆ©ponses simplistes ne les satisfont pas Ā». Ils s’attendent Ć  ce que l’Eglise reconnaisse ses propres erreurs, ses manquements et ses plaies les plus douloureuses : seulement comme cela elle pourra ĆŖtre crĆ©dible et fiable. Les jeunes demandent d’être plus sollicitĆ©s dans les organismes d’Eglise, de pouvoir participer, avec des rĆ“les de responsabilitĆ© et de leadership, Ć  des structures plus larges comme les petits groupes paroissiaux, et ils soulignent l’exigence de laisser plus de place aux femmes, Ć  leurs talents et leur sensibilitĆ©. Ils veulent que l’Eglise les appelle et les trouve dans les endroits qu’ils frĆ©quentent, rĆ©els ou virtuels, dans les bars et les gymnases, dans les social network. Ils veulent entrer plus Ć  fond dans la comprĆ©hension des sacrements et participer Ć  des Ć©vĆ©nements Ć  large rayonnement comme les JMJ mais aussi aux petits groupes diocĆ©sains ou paroissiaux. Ils cherchent l’inclusion : Ā« mĆŖme les petits groupes locaux où nous pouvons exprimer nos problĆØmes et partager la fraternitĆ© chrĆ©tienne sont de premiĆØre importance pour conserver la foi Ā». Ce sont donc des jeunes en recherche de leur propre vocation dans le monde et d’un sens plus profond Ć  donner Ć  leur vie. Ils gardent et dĆ©veloppent une spiritualitĆ© qui leur est propre et reconnaissent – presque toujours – dans l’Eglise une interlocutrice importante. Maintenant la parole est dans le camp de l’Eglise qui, Ć  partir de ce moment ne peut plus mettre de cĆ“tĆ© leur voix dans son message. Le rendez-vous est fixĆ© Ć  l’AssemblĆ©e synodale d’octobre, mais en attendant le pape a assurĆ© Ā« on vous prendra au sĆ©rieux Ā». Claudia Di Lorenzi

Vendredi Saint : JƩsus abandonnƩ

Vendredi Saint : JƩsus abandonnƩ

Ā«Je viens d’écrire un livre sur Lui, intitulĆ© Le cri . Je le lui ai dĆ©diĆ©. Ce livre veut ĆŖtre, comme je l’affirme en exergue, une lettre d’amour Ć  JĆ©sus abandonnĆ©, Ć©crite aussi en votre nom, au nom de l’Œuvre de Marie tout entiĆØre. Il traite de Celui qui, dans la seule vie que Dieu nous a donnĆ©e, un jour, un jour prĆ©cis mais diffĆ©rent pour chacun, nous a appelĆ©s Ć  le suivre, Ć  nous donner Ć  Lui. Il est donc logique – et je l’affirme dans le livre – que, pour exprimer ce que je veux dire dans ces pages, un thĆØme, fĆ»t-il le plus chaleureux, intime et ardent, ne saurait suffire. Il y faut un chant, un hymne de joie et surtout de gratitude envers Lui. Il avait tout donnĆ© : sa vie auprĆØs de Marie dans la pauvretĆ© et dans l’obĆ©issance. Trois annĆ©es de prĆ©dication, trois heures sur la croix, d’où il pardonne Ć  ses bourreaux, ouvre au larron les portes du Paradis et nous donne sa MĆØre. Il lui restait sa divinitĆ©. Son union avec le PĆØre, sa trĆØs douce et ineffable union avec Lui, qui l’avait rendu si puissant sur la terre en tant que Fils de Dieu et si royal sur la croix, ce sentiment de la prĆ©sence de Dieu devait disparaĆ®tre de son Ć¢me, ne plus se faire sentir ; il devait se sentir dĆ©suni en quelque sorte de Celui avec qui il affirmait ĆŖtre un. Et il s’écrie : ” Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnĆ© ? ” (Mt 27, 46).Ā» Source : Chiara Lubich en liaison tĆ©lĆ©phonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.