Mouvement des Focolari
Jeudi Saint : Amour

Jeudi Saint : Amour

Aujourd’hui, donc : Amour. Le Jeudi saint — où, les annĆ©es passĆ©es, nous avons souvent expĆ©rimentĆ© la douceur d’une particuliĆØre intimitĆ© avec Dieu — nous rappelle la profusion d’amour que le Ciel a voulu dĆ©verser sur la terre. Amour, d’abord, l’Eucharistie, que JĆ©sus nous a donnĆ©e aujourd’hui. Amour le sacerdoce, service d’amour qui rend possible l’Eucharistie. Amour l’unitĆ© — et celle-ci est le fruit de l’amour — que JĆ©sus aujourd’hui mĆŖme a implorĆ©e de son PĆØre : Ā« Qu’ils soient un comme toi et moi Ā» (cf. Jn 17,21). Amour le commandement nouveau que JĆ©sus a rĆ©vĆ©lĆ© aujourd’hui, veille de sa mort : Ā« Comme je vous ai aimĆ©s, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous vous reconnaĆ®tront pour mes disciples : Ć  l’amour que vous aurez les uns pour les autres Ā» (Jn 13, 34-35, Tob). Ce commandement qui nous permet de vivre sur terre une vie sur le modĆØle de la TrinitĆ©. SourceĀ : Chiara Lubich en liaison tĆ©lĆ©phonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.

Mes vacances Ć  Alep

Mes vacances Ć  Alep

18-1Ā« Le mois de septembre est passĆ© en coup de vent. Je prends le taxi avec deux autres personnes qui rĆ©sident ici. Nous quittons la ville qui m’a accueilli : Alep. Je suis parmi les rares Ć©trangers (peut-ĆŖtre le seul?) qui ont choisi cette ville pour une pĆ©riode de vacances. Le chauffeur traverse la ville, une suite de quartiers complĆØtement dĆ©truits. Combien de morts se trouvent encore sous ces dĆ©combres ? Lui n’a pas l’air d’y penser, il conduit Ć  une vitesse incroyable en parcourant les rues qui mĆØnent vers le sud en direction de Homs. De lĆ , je continuerai ensuite pour Beyrouth. AprĆØs deux heures et demie nous entrevoyons parmi les dĆ©combres, la premiĆØre maison restĆ©e encore debout ! Difficile Ć  croire. J’ai Ć©tĆ© accueilli pendant un mois dans le focolare de cette communautĆ©. A mon arrivĆ©e, quelqu’un, Ć  la porte d’une Ć©glise m’a dit :’’Ici tu rencontreras d’authentiques chrĆ©tiens’’. Une affirmation que je n’avais encore jamais entendue. Mais maintenant je la comprends. J’ai Ć©tĆ© tĆ©moin de la faƧon avec laquelle le focolare est ce lieu dans lequel on partage tout : la ā€˜ā€™providence’’ qui arrive du monde entier, avec des tables pleines de vĆŖtements etc., mais surtout les douleurs et les joies, la vie de chaque jour. Ici, pendant des annĆ©es, l’unique soutien a Ć©tĆ© la Parole de l’Évangile, Dieu. Combien rĆ©sonnait en moi le dĆ©but, entendu tant de fois, de l’histoire du Mouvement des Focolari, lorsque Chiara Lubich racontait : ā€˜ā€™C’était la guerre et tout s’écroulait’’ ! Bernard (centro), con Fredy (sinistra) e Murad (destra) Bernard (centre), con Fredy e Murad[/caption]Bernard (center), with Fredy (left) and Murad (right) in the focolare of Aleppo.[/caption] Ici Ć  Alep, alors que la guerre faisait encore rage, avec les bombes qui explosaient tout autour, les focolarini allaient rendre visite chaque jour Ć  deux familles diffĆ©rentes. Par trois fois, Ć  cause des bombes tombĆ©es sur les immeubles tout proches, les vitres du focolare ont volĆ© en Ć©clats. J’ai connu beaucoup de personnes de la communautĆ©, une communautĆ© vivante, une vraie famille, qui a traversĆ© des Ć©preuves terribles. Ils ont tout perdu, l’activitĆ© professionnelle, des membres de la famille, les maisons, les amis. Mais ils ont trouvĆ© dans la foi et dans l’unitĆ©, la force pour se relever et commencer Ć  chercher de nouvelles opportunitĆ©s. Un soir, mĆŖme si on entendait encore les bombes au loin, l’électricitĆ© est revenue en ville. Cela faisait cinq ans que cela n’était plus arrivĆ©. Samir avait les larmes aux yeux : Ā« C’est la premiĆØre fois que je vois mon magasin Ć©clairĆ© ! Ā». Georges quant Ć  lui doit encore apporter les bonbonnes de gaz au troisiĆØme Ć©tage car l’ascenseur ne fonctionne pas. Au bas de l’immeuble, il s’annonce dans la rue en criant et de lĆ -haut, on lui lance les clĆ©s. IMG_7442-768x512Avec Maher, j’ai rĆ©guliĆØrement fait du jogging. Beaucoup de personnes, comme nous, se rendaient dans le parc bondĆ© du centre ville. Il y avait lĆ  une atmosphĆØre d’espĆ©rance. Nabla me disait que d’ici quelques mois, les choses pourraient allerĀ  mieux dans ce pays, dont le passĆ© avait Ć©tĆ© grandiose. Dans l’ancienne citadelle, emblĆØme de la ville d’Alep, sur la colline, un jour a eu lieu aprĆØs tant d’annĆ©es, un concert de musique, avec des danses et des poĆ©sies de la tradition. 4000 personnes ont chantĆ© ensemble dans une atmosphĆØre de fĆŖte. Pendant la guerre, le prix payĆ© par la population a Ć©tĆ© trop, beaucoup trop Ć©levĆ© : Ć©normĆ©ment de morts et puis les maladies, les dĆ©pressions, les traumatismes, l’isolement, le manque d’instruction, de formation au travail et puis tant d’enfants abandonnĆ©s…la liste est trĆØs longue. J’ai souvent posĆ© une question aux gens : ā€˜ā€™ Que penses-tu qui est important d’avoir pour pouvoir affronter le futur ?’’, en pensant que la rĆ©ponse aurait Ć©tĆ© ā€˜ā€™la reconstruction des maisons, la reprise des activitĆ©s Ć©conomiques’’. Au contraire, Ć  ma surprise, la rĆ©ponse que j’ai entendue le plus souvent a Ć©tĆ© ā€˜ā€™ une grande force spirituelle, capable de faire renaĆ®tre ici aussi une nouvelle vie’’. Merci Robert, Pascal, Fredy, Murad. Merci Ghada, Lina, Chris, Maria Grazia, Maria, Zeina, pour votre vie et votre tĆ©moignage. Maintenant vous avez une place spĆ©ciale dans mon cœur Ā». RĆ©digĆ© par Gustavo ClariĆ”

Parole de vie d’avril 2018

Cette phrase de JĆ©sus fait partie d’un long dialogue avec la foule. Venant d’assister au miracle de la multiplication des pains, celle-ci suit JĆ©sus, peut-ĆŖtre seulement en vue de recevoir de lui quelque autre avantage matĆ©riel. Partant de ce besoin immĆ©diat, JĆ©sus oriente alors progressivement son discours vers sa mission : il a Ć©tĆ© envoyĆ© par le PĆØre pour donner la vĆ©ritable vie aux hommes, la vie Ć©ternelle, c’est-Ć -dire la vie mĆŖme de Dieu, qui est Amour. Parcourant les routes de la Palestine, il se fait proche de ceux qu’il rencontre. Il ne se soustrait pas aux demandes de nourriture, d’eau, de guĆ©rison et de pardon. Il partage toutes ces nĆ©cessitĆ©s et redonne l’espĆ©rance Ć  chacun. C’est pour cette raison qu’il peut demander Ć  chacun de faire un pas de plus. Il invite ceux qui l’écoutent Ć  accueillir la vie qu’il offre, Ć  entrer en relation avec lui, Ć  lui donner notre confiance, Ć  avoir foi en lui. Commentant cette phrase de l’Évangile, Chiara Lubich Ć©crivait : Ā« JĆ©sus rĆ©pond ici Ć  l’aspiration la plus profonde de l’homme. L’homme a Ć©tĆ© crƩƩ pour la vie, il la recherche de toutes ses forces. Cependant sa grande erreur est de la rechercher dans les crĆ©atures, dans tout ce qui est crƩƩ, qui est limitĆ© et Ć©phĆ©mĆØre et ne saurait donc apporter une vĆ©ritable rĆ©ponse Ć  l’aspiration de l’homme […]. Seul JĆ©sus peut rassasier la faim de l’homme. Lui seul peut nous donner la vie qui ne meurt pas, car il est lui, la Vie . Ā» Ā« En vĆ©ritĆ©, en vĆ©ritĆ©, je vous le dis, celui qui croit a la vie Ć©ternelle Ā» La foi chrĆ©tienne est avant tout le fruit d’une rencontre personnelle avec Dieu, avec JĆ©sus, qui ne dĆ©sire rien d’autre que de nous faire participer Ć  sa vie mĆŖme. Avoir foi en JĆ©sus, c’est suivre son exemple, ne pas vivre repliĆ©s sur nous-mĆŖmes, sur nos peurs, sur nos programmes limitĆ©s, mais bien plutĆ“t prĆŖter attention aux besoins des autres : nĆ©cessitĆ©s concrĆØtes telles que la pauvretĆ©, la maladie, la marginalisation, et surtout le besoin d’écoute, de partage, d’accueil. De cette faƧon, nous pourrons communiquer aux autres, par notre vie, ce mĆŖme amour que nous avons reƧu comme un don de Dieu. Et pour nous donner des forces sur le chemin, il nous a laissĆ© aussi le grand don de l’eucharistie, signe d’un amour qui se donne lui-mĆŖme pour faire vivre l’autre. Ā« En vĆ©ritĆ©, en vĆ©ritĆ©, je vous le dis, celui qui croit a la vie Ć©ternelle Ā» Combien de fois par jour cherchons-nous Ć  Ć©tablir une relation de confiance avec ceux qui nous entourent ? Avec l’enseignant de nos enfants, le chauffeur qui nous conduit Ć  destination, le mĆ©decin qui nous soigne ? On ne peut vivre sans confiance et la confiance se consolide par la connaissance, l’amitiĆ©, les relations qui durent dans le temps. Comment vivrons-nous alors la Parole de vie de ce mois ? Poursuivant son commentaire, Chiara nous invite Ć  raviver notre choix, notre adhĆ©sion totale Ć  JĆ©sus : Ā« Nous connaissons dĆ©jĆ  la voie pour y parvenir : mettre en pratique ses paroles, qui nous rappellent les diverses circonstances de la vie. Par exemple quand nous rencontrons un prochain : ā€œTu aimeras ton prochain comme toi-mĆŖmeā€ (Mt 22,39). Nous souffrons ? ā€œSi quelqu’un veut venir Ć  ma suite, qu’il se renie lui-mĆŖme et prenne sa croix, et qu’il me suiveā€ (Mt 16,24), etc. Alors les paroles de JĆ©sus s’illumineront. JĆ©sus entrera en nous avec sa vĆ©ritĆ©, sa force et son amour. Notre vie sera toujours davantage vivre avec lui, tout faire avec lui. MĆŖme la mort physique, qui nous attend tous, ne pourra plus nous effrayer, car avec JĆ©sus a dĆ©jĆ  commencĆ© la vraie vie, la vie qui ne meurt pas. Ā» Commission Parole de Vie

A l’école du partage

A l’école du partage

L’Irlande toute verte et hospitaliĆØre pullule d’écoles de haut niveau pour des Ć©tudiants en anglais de tous Ć¢ges et de tous pays. C’est une expĆ©rience enthousiasmante. La Language Learning International n’enfreint pas Ć  la rĆØgleĀ : sĆ©jour d’études avec diffĆ©rents programmes, techniques d’apprentissage d’avant-garde, familles sĆ©lectionnĆ©es, rencontres culturelles et sportives, mais aussi stage en France et en Espagne pour les Ć©tudiants irlandais. Ce qui caractĆ©rise le travail de formation de cette Ɖcole, fondĆ©e par EugĆØne Murphy Ć  Dublin en 1989, est la qualitĆ© de la relation entre les Ć©tudiants, dans une atmosphĆØre d’accueil et une attention toute particuliĆØre Ć  la personnalitĆ© de chacun. Mais il existe autre chose. La LLI, avec plus de 2000 Ć©tudiants par an, est ambassadrice de l’Économie de Communion dans le secteur de la formation. Les expĆ©riences qui suivent, tirĆ©es du site de l’EdC, en tĆ©moignent. ā€œ Dans un camp d’étĆ©, se prĆ©sente un garƧon affectĆ© du syndrome d’Asperger, son arrivĆ©e n’avait pas Ć©tĆ© prĆ©vue. La premiĆØre solution de logement ne va pas puisque la maison ne rĆ©ussit pas Ć  gĆ©rer les conditions particuliĆØres du jeune. Il est transfĆ©rĆ© dans une autre famille mais les difficultĆ©s se prĆ©sentent de nouveau. MalgrĆ© la pĆ©riode intense de l’étĆ©, l’entreprise veut garantir un traitement juste et serein Ć  tous les participants. On cherche donc une autre alternative et on finit par trouver une personne Ć¢gĆ©e qui accepte de l’hĆ©berger avec joie et de suivre le garƧon, connaissant bien le syndrome vu que son neveu en est affectĆ©. RĆ©sultat positif pour tout le mondeĀ : l’étudiant profite bien de l’expĆ©rience et rentre chez lui content ainsi que le responsable des relations avec les familles qui dĆ©clare que la prĆ©sence de ce garƧon dans le programme a donnĆ© une tout autre valeur Ć  l’ensemble du sĆ©jourĀ !Ā Ā» « Cours d’anglais en groupe, trĆØs belle atmosphĆØre en classe et rapports excellents entre les apprenantsĀ ; un des tests Ć  prĆ©parer, cependant, est une prĆ©sentation orale individuelle. A l’improviste un garƧon de 15 ans s’approche d’EugĆØne Murphy, fondateur de l’école et expert en Ć©ducation, qui lui dĆ©clare ne pas avoir la possibilitĆ© de le faire Ć  cause de son bĆ©gaiement. EugĆØne en parle avec d’autres formateurs et ils dĆ©cident de tranquilliser le garƧon en faisant un test en privĆ©. A la fin, les professeurs l’encouragent Ć  partager quand mĆŖme l’expĆ©rience avec les autres, ce que le jeune accepte et, dans l’émotion et les larmes de tous, le test se conclut par un long applaudissement de la classe. On a dĆ©couvert par la suite que le garƧon n’avait pas parlĆ© jusqu’à l’âge de 7 ans et que son intervention en public Ć©tait une sorte de miracle qui lui a procurĆ© une grande Ā joie, ainsi qu’à ses parentsĀ Ā». Cathy Young, directrice de la LLI, parle d’un nouveau projet qui a fait participer toute l’école Ć  une aventure ouvrant sur une rĆ©alitĆ© gĆ©ographique trĆØs loin de l’IrlandeĀ : « Nous dĆ©sirions entreprendre un projet d’Économie de Communion qui ait comme but l’éducation. Dans le site web de l’AMU nous avons pris connaissance d’une initiative remarquable en Bolivie, appelĆ©e Fondation Unisol, qui travaille pour soutenir quelques familles pauvres du Cochabamba. Nous avons pris contact et ensemble nous avons mis au point un projet qui financerait l’acquisition de nouveaux livres et d’ordinateurs portables, de nouvelles tables et siĆØges pour les salles, et le salaire de deux enseignantsĀ Ā». Nous suivons rĆ©guliĆØrement le projet des deux Ć©coles par leur compte rendu. « Cet Ć©change rĆ©ciproque – affirme Cathy – est un des aspects les plus beaux de notre collaboration et il nous aide Ć  mieux vivre dans notre milieu de travail quotidienĀ Ā». A la Language Learning International les Ć©tudiants apprennent la sens de nombreux mots en les vivant. Mais le premier de tous est celui du mot partage. Chiara Favotti

Seigneur, en toi j’ai mis mon espoir

Seigneur, en toi j’ai mis mon espoir

« En toi Seigneur j’ai mis mon espoirĀ ; je ne serai pas confondu pour l’éternitĆ© (Ps 71,1)Ā Ā». C’est par cette phrase que l’évĆŖque Klaus Hemmerle, dĆ©jĆ  gravement malade, ouvrait sa derniĆØre homĆ©lie Ć  la cathĆ©drale d’Aix-la-Chapelle (Allemagne). C’était Ć  la fin de l’annĆ©e 1993. ā€œ Dieu, tu me soutiens fortement tel que je suis maintenant. Dieu, tu soutiens le monde tel qu’il est. Dieu, tu soutiens fortement ce prochain tel qu’il est. Être soutenus par Lui qui est descendu dans la « kenosiĀ Ā», qui s’est dĆ©barrassĆ© de tout et a pris la forme d’esclaveĀ : voilĆ  l’unique voie par laquelle peut se rouvrir pour nous la porte de l’espĆ©rance. L’accueillir, Lui qui nous a accueillis en premier. Se laisser porter par Lui. Croire que nous sommes soutenus par Lui, VoilĆ  le trou de l’aiguille par lequel passe le fil de l’espĆ©rance que nous recevons. Ce Dieu peut vraiment nous donner l’espĆ©rance. Et lĆ  notre Ɖglise avec toutes ses erreurs et ses faiblesses, toutes ses requĆŖtes et les dĆ©fis trop grands et trop petits, peut devenir une rĆ©alitĆ© extraordinaireĀ : une communautĆ© d’hommes qui croient au fait qu’ils ont Ć©tĆ© accueillis et soutenus, une communautĆ© d’hommes qui se soutiennent mutuellement, où chacun soutient l’autreĀ Ā».   Extrait de « Klaus Hemmerle, amoureux de la Parole de DieuĀ Ā» – CittĆ  Nuova Ed.Ā  p. 290-291  

Pour donner ensemble, l’espĆ©rance

Pour donner ensemble, l’espĆ©rance

ChrĆ©tiens et musulmans en route avec le charisme de l’unitĆ©. ā€˜ā€™Ce qui semble impossible Ć  des millions d’hommes isolĆ©s et divisĆ©s semble devenir possible Ć  des personnes qui ont fait de l’amour rĆ©ciproque, de la comprĆ©hension rĆ©ciproque, de l’unitĆ©, la raison d’être essentielle de leur propre vie.’’ (Chiara Lubich Ć  un groupe de musulmans, le 7 dĆ©cembre 2002 Ć  Madrid) OrganisĆ© par le Centre du dialogue interreligieux du Mouvement des Focolari, le 21 avril (de 16 Ć  19 heures), un aprĆØs-midi ouvert Ć  tous est prĆ©vu, dans le contexte de journĆ©es de partage vĆ©cues par des musulmans et des chrĆ©tiens, fruit du dialogue et de la fraternitĆ© consolidĆ©s. Des expĆ©riences et des rĆ©flexions seront proposĆ©es, issues de diffĆ©rents domaines sociaux et gĆ©ographiques, nĆ©es et mĆ»ries Ć  la lumiĆØre du charisme de l’unitĆ© de Chiara Lubich. Le souhait commun est de pouvoir offrir des lueurs d’espoir dans la complexe et souvent douloureuse situation que le monde vit aujourd’hui. La rencontre se dĆ©roulera au Centre Mariapolis de Castelgandolfo (Rome, Italie). Pour info : congressoaprile18@focolare.org

L’écoute enthousiaste du pape

L’écoute enthousiaste du pape

ā€œJ’ai perƧu chez notre pape une Ć©coute l’enthousiaste. Il nous a demandĆ© de parler avec courage, sans filtres, librement et nous le faisons. L’Église est Ć  notre disposition, et nous sommes sĆ»rs que le Synode d’octobre portera beaucoup de fruitsĀ Ā». Stella Nishimwe vient du Burundi, elle est membre du mouvement des Focolari et durant la rĆ©union prĆ©-synodale elle reprĆ©sentait son pays. « J’ai Ć©tĆ© frappĆ©e par ce qu’a dit le pape FranƧois hier. C’est un pape gĆ©nial, qui vit avec le peuple de Dieu, qui connaĆ®t vraiment la rĆ©alitĆ© du monde et veut chercher les solutions avec le peuple en partant de la vie. Je m’attends Ć  un nouveau cheminement de l’Église, Ć  partir du synode, avec les jeunes, où les jeunes se sentent responsables de porter l’Église ensembleĀ Ā». Nishimwe parle ensuite de la condition des jeunes de son paysĀ : « Nous vivons dans la pauvretĆ©, dans l’incertitude du futur, le taux de chĆ“mage est trĆØs haut. Avec ce Synode je vois une Ɖglise qui Ć©coute, qui chemine avec nous, qui partage les difficultĆ©s que les jeunes vivent dans les diffĆ©rents pays, dans des contextes de guerre, de pauvretĆ©, de chĆ“mage. Ce sont des situations qui pourront difficilement changer, mais nous pouvons au moins essayer ensemble et de faire par la suite l’expĆ©rience d’être, en tant qu’Église, une unique familleĀ Ā».   Source : SIR https://www.agensir.it/quotidiano/2018/3/20/pre-sinodo-giovani-nishimwe-burundi-ho-visto-nel-papa-lentusiasmo-dellascolto/ Ā 


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Faisons voir le monde uni

Faisons voir le monde uni

MichelleSopala

Michelle Sopala

Quand je repense au Genfest de 1995, ce n’est pas seulement l’évĆ©nement en soi, les danses, les visages, l’émotion, les expĆ©riences fortes et inoubliables des participants qui me reviennent Ć  l’esprit. Avant mĆŖme les deux jours vĆ©cus au Palaeur de Rome, je me souviens de l’intense expĆ©rience d’unitĆ© construite au cours des mois qui ont prĆ©cĆ©dĆ©, et tout particuliĆØrement les deux derniĆØres semaines. Je ne me rappelle plus les dĆ©tails, mais la substance, ouiĀ ! C’est Ć©trange, je le sais, mais chaque fois que nous nous rencontrions pour nous prĆ©parer, nous expĆ©rimentions une union avec Dieu plus profonde et plus forte. Avant de commencer, nous essayions de nous rappeler le sens de notre actionĀ : nous n’étions pas lĆ  uniquement pour nous amuser, mĆŖme si tout Ć©tait vraiment divertissant, mais parce que nous croyions pouvoir apporter notre part Ć  l’avĆØnement de ce monde uni auquel nous rĆŖvions tous… Un monde où toutes les relations seraient basĆ©es sur l’amour et le respect rĆ©ciproque, où l’on pourrait dĆ©passer toutes les divisions. Et c’est seulement ensuite que nous nous mettions au travail. Ce sont les idĆ©es qui sont sorties en premier. Puis, Ć  partir d’elles, une chanson, une danse, un rap… Chaque petit morceau naissait de nos propositions, chacun Ć©tant prĆŖt Ć  perdre sa propre idĆ©eĀ : c’était Ć  qui serait le premier Ć  aimer et Ć  ĆŖtre vide de soi pour vraiment comprendre les autresĀ ! Cela demandait de l’énergie, de la fatigue et mĆŖme de la souffrance, mais pour une raison ou une autre, une joie et un bonheur tout particuliers nous envahissaient. Nous donnions tout de nous-mĆŖmes, sans prĆ©tention aucune. C’était notre pacte, et Ā mĆŖme si nous travaillions Ć©normĆ©ment, nous n’étions pas sĆ»rs que notre morceau soit choisi par le comitĆ© d’organisation. Et s’il l’était, il pouvait ĆŖtre Ć©cartĆ© au dernier moment. Cela dit, nous avancions… et Ć  toute vitesse. Genfest1995Et maintenant venons-en au Genfest proprement dit! MĆŖme si, dans son ensemble, il compte parmi les Ć©vĆ©nements qui changent une vie, je ne cacherai pas queĀ pour moi, le moment le plus fort a Ć©tĆ© la rencontre avec Chiara Lubich. Je ne sais pas si les 12000 autres jeunes ont eu la mĆŖme sensation, mais Ć  ce moment-lĆ  j’ai eu le sentiment que Chiara me parlait Ć  moi toute seule. Quand NoĆ«l lui a posĆ© la derniĆØre question, « Chiara, du fond du cœur, que voudrais-tu nous dire Ć  nous jeunesĀ ?Ā Ā», sa rĆ©ponse rĆ©sonna comme un appel aux armes, et je l’entends encore! Par une intuition gĆ©niale et une profonde comprĆ©hension de ce que vivent les jeunes, Chiara rĆ©pondĀ : « Je vous rĆ©pĆØte ce qu’a dit une fois Sainte Catherine de Sienne, cette grande sainte, cette femme merveilleuse, qui s’adressait Ć  ses disciplesĀ : ā€˜Ne vous contentez pas des petites choses, parce que lui, Dieu, les veut grandes’. C’est ce que je vous disĀ : jeunes, ne vous contentez pas de miettes. Vous n’avez qu’une seule vie, visez haut, ne vous contentez pas de petites joies, cherchez les grandes, cherchez la plĆ©nitude de la joieĀ Ā». Plus ou moins bien vĆ©cue, telle fut depuis lors mon expĆ©rience. L’ « unité » ? C’est une parole profonde que je suis encore en train de dĆ©couvrir, aprĆØs 23 ans. Quant Ć  la « plĆ©nitude de la joieĀ Ā», je l’ai vraiment trouvĆ©e! OhĀ ! … et Ć  la fin, notre chanson a Ć©tĆ© choisie. Ɖcoute-la (link). J’espĆØre qu’elle te plairaĀ !   Michelle Sopala


https://youtu.be/LX6rNkyGjoE

PrĆ©-Synode: l’Église des jeunes

PrĆ©-Synode: l’Église des jeunes

Jonathan Michelon

Jonathan, comment les travaux se dĆ©roulent-ils? « Il y a des sessions plĆ©niĆØres et de groupe. Une vingtaine de groupes linguistiquesĀ : anglais, franƧais, espagnol et italien. Chacun a un rĆ©dacteur et un modĆ©rateur. Les participants doivent rĆ©pondre aux 15 questions proposĆ©es par le document du Synode. A la fin, un document sera rĆ©digĆ© en vue d’être remis aux PĆØres SynodauxĀ Ā». De quoi traitent les questions? « La premiĆØre partie est dĆ©diĆ©e aux dĆ©fis et aux chances des jeunes gĆ©nĆ©rations dans le monde d’aujourd’huiĀ : le dĆ©veloppement de la personnalitĆ©, la relation avec les autres peuples, les dĆ©fis interreligieux, les diffĆ©rences vues comme des chances, les jeunes et l’avenir, leurs rĆŖves, leur rapport Ć  la technologie, la recherche du sens de la vie, le lien entre vie quotidienne et le sacré ». Et la seconde partie des questionsĀ ? « On a parlĆ© de la foi, de la vocation, du sens de la mission spĆ©cifique du jeune dans le monde, du discernement et de l’accompagnement vocationnel. Puis Ā de leur relation avec JĆ©susĀ : comment la figure de JĆ©sus est-elle perƧue par les jeunes en ce troisiĆØme millĆ©naireĀ ? Une derniĆØre partie Ć©tait consacrĆ©e Ć  la formation et Ć  la pastorale de l’Église, la relation des jeunes avec l’Eglise et leurs expĆ©riencesĀ Ā». D’où viennent les jeunes de ton groupe? « D’Europe (SlovĆ©nie, Allemagne, GrĆØce, Pologne) mais aussi des continents et mĆŖme des Ć®les Samoa amĆ©ricaines, dans l’OcĆ©an Pacifique. Un jeune Sikh a partagĆ© l’expĆ©rience de sa foi et sa relation avec les prĆŖtres de leur temple, qui sont toujours prĆŖts Ć  adresser Ć  tous une parole de paix. Il y a aussi une jeune anglicane du Zimbabwe qui Ć©tudie pour devenir prĆŖtre. Il y a beaucoup de sagesse et l’échange est enrichissantĀ Ā». Y-a-t-il des expĆ©riences qui t’ont frappĆ©? « Une en particulierĀ : celle d’un jeune mĆ©decin polonais, liĆ© au Chemin nĆ©o-catĆ©chumĆ©nal qui, avec sa femme, a fondĆ© une association qui s’occupe des personnes en fin de vie. EncouragĆ© par la mĆ©ditation du premier jour, sur le sens profond de la souffrance, Ć  partir de l’expĆ©rience de Chiara Luce Badano, il a racontĆ© ce qu’ils vivent. Avec les autres membres de l’association ils vont visiter les malades, ils les assistent et les invitent Ć  offrir leurs souffrances pour tous. Ainsi ces personnes laissent cette terre « pleines de vieĀ Ā» parce que, comme il le dit, « la mort est les plus beau moment de la vie, parce que nous nous approchons de Dieu, de Celui que nous aimons le plusĀ Ā». L’animation de la messe et la mĆ©ditation quotidienne ont Ć©tĆ© confiĆ©es aux jeunes des Focolari… ā€œEffectivement, quelques jeunes de l’École Gen de Lopiano et des Centres Gen de Rome ont formĆ© un chœur, qui est en train de devenir un groupe inclusif: ils invitent ceux qui ont des talents Ć  participer Ć  l’animation de la messe. Hier un violoniste s’est joint Ć  eux. C’est vraiment une belle expĆ©rienceĀ Ā». Les jeunes sont-ils donc contents de cette expĆ©rience? « Nous nous rendons compte que nous sommes en train de Ā vivre un moment historique au sein de l’Église catholique. C’est la premiĆØre fois, en 2000 ans, qu’a lieu un synode pour les jeunes et avec les jeunesĀ ! Mais pour eux il est naturel de contribuer ainsi Ć  la vie de l’Église. C’est vraiment leur Ɖglise. Ils se comportent avec le Cardinal et aussi avec le Pape FranƧois comme avec leurs meilleurs amisĀ : ils leur donnent la main, les embrassent… C’est trĆØs beauĀ Ā». Et pour toi? ā€œPour moi c’est une expĆ©rience unique: ici on prend conscience de l’ampleur de l’Église, de son impact dans le monde. Ici le monde entier est reprĆ©sentĆ©, c’est l’universalitĆ© de l’Église Ā». Source: Loppiano online