Oct 23, 2019 | Non classifié(e)
Sortir de la dépendance au jeu est possible, mais pas seulement. Le philippin Christian Rigor a retrouvé Dieu et le sens profond de son existence à la Fazenda da Esperança (Ferme de l’Espérance). Quand nous pensons à « viser haut », différents objectifs nous viennent en tête. Des objectifs professionnels, des projets personnels, des rêves pour lesquels nous devons nous battre. Ce sont des « défis » souvent globaux auxquels nous consacrons une bonne partie de notre vie. Les objectifs peuvent être de valeur subjective ou collective. Pour les atteindre, nous devons nous développer, nous mettre en question, accroître notre responsabilité envers la communauté, ouvrir nos horizons à des mondes lointains. Certains objectifs mènent au repli sur soi, enferment la personne dans ses intérêts personnels, l’isolent et peuvent même devenir destructeurs. Les objectifs que nous nous fixons marquent le parcours de notre vie. Mais nous pouvons toujours changer de direction. Christian Rigor, un Philippin de 30 ans, en est conscient. Il passe une enfance paisible dans une famille aisée qui lui assure des études universitaires et des spécialisations en Europe. Avec une jeunesse socialement pleine, il vit avec le désir de s’enrichir facilement et sans effort. Une légèreté qui lui est fatale quand il entre pour la première fois dans un casino. C’est là que commence à l’âge de 20 ans sa dépendance au jeu. Ivre de ses premiers gains, il est vite victime de l’exaltation du jeu, piégé par la nécessité de récupérer des pertes inévitables. Ce chapitre sombre de sa vie, plombé par des objectifs erronés, lui fait perdre ses amis, son emploi, sa fiancée et la confiance de sa famille. Même sa basse estime de lui, sur le rebord du 24ème étage d’un immeuble, marque le fond de son existence. Le tournant survient quand, encouragé par sa mère, il décide d’entrer à la Fazenda da Esperança, un projet dont les structures sont réparties dans différents pays du monde. Ce projet porte dans son ADN la spiritualité de l’unité dont s’en sont inspirés ses fondateurs. Il consiste en un programme de réhabilitation pour les personnes souffrant de différents types de dépendance. « En suivant le programme, j’ai appris à regarder au-delà de moi-même, au-delà de mes désirs égoïstes, mondains et superficiels, pour vivre pour un objectif élevé. J’ai appris à viser haut et j’ai trouvé Dieu…. C’est ainsi que j’ai appris à aimer, Dieu et les autres, dans tout ce que je fais dans l’instant présent, même quand c’est difficile ou douloureux ». Dans la Fazenda da Esperança, la vie est rythmée en trois dimensions : spirituelle, communautaire et professionnelle. Chacune est une occasion de maturité personnelle. « En tant que catholique, j’apprends à approfondir ma relation avec Dieu, à écouter et à vivre Sa Parole, à chercher l’unité avec Lui à la Messe et à Le prier comme on parle à un ami. La vie communautaire m’enseigne que pour aimer pleinement Dieu, je dois aimer les gens autour de moi et voir Jésus en eux ». Cette vie le forme à aller au-delà des différences pour servir chaque frère. Il partage leur nourriture, écoute les compagnons tristes, remplit les tâches ménagères. Au travail, qu’il soit fatigant ou ordinaire, Christian apprend à donner le meilleur de lui-même, « peu importe qu’il soit difficile, physiquement exigeant, ennuyeux, sale ou désagréable ». Sur le chemin du rétablissement, il est appelé à agir comme coordinateur auprès de ses compagnons. « C’était difficile pour moi de moduler la gentillesse et la fermeté, surtout pendant les disputes. Une fois j’ai été accusé injustement de vol, je ne me sentais pas aimé. Je voulais abandonner mais j’ai décidé de rester parce que je voulais guérir de ma dépendance et devenir une nouvelle personne. Je me suis plongé en aimant à chaque instant, malgré le jugement des autres. J’ai demandé l’aide de Dieu et je L’ai senti encore plus proche ». Aujourd’hui Christian fait face au défi de la vie en dehors du contexte protégé de la Fazenda, et dans la tentation du jeu, il trouve refuge en Dieu. Il a découvert que le bonheur authentique réside dans le fait de viser d’autres buts : « Je me suis rendu compte que je trouve le bonheur quand j’aime Dieu, quand je Le sens présent dans la prière, dans les gens que je rencontre, dans les activités que je fais, quand j’aime dans l’instant présent. Pour viser haut, ce n’est pas nécessaire de faire de grandes choses, il faut juste les faire avec amour. C’est mon mode de vie aujourd’hui ».
Claudia Di Lorenzi
Oct 21, 2019 | Non classifié(e)
Le blog vidéo d’Ana Clara Giovani, journaliste brésilienne qui a participé à cet événement. https://vimeo.com/363599005
Oct 20, 2019 | Non classifié(e)
Dix jours ininterrompus de protestations avec des centaines d’arrestations et cinq victimes. L’appel au dialogue entre les évêques et l’ONU/Équateur qui porte enfin ses fruits. L’engagement des Focolari à contribuer à la paix. Depuis le 2 octobre dernier, jour où le président équatorien, Lénine Moreno, a annoncé un train de mesures d’austérité, annulant entre autres les subventions aux carburants, ce qui a fait augmenter le prix de nombreux produits de consommation courante, les manifestations en Équateur n’ont pas cessé et l’état d’urgence a été décrété. Ce pays d’Amérique latine, qui compte plus de 17 millions d’habitants (71,9 % de Mexicains, 7,4 % venant de l’arrière-pays, 7,8 % d’Afro-Équatoriens, 7,1 % d’autochtones et 7 % de Blancs), fraie avec les limites des protestations pacifiques, car il suffit d’un rien pour qu’elles deviennent violentes et provoquent une action répressive des forces de l’ordre. « La paix est finie », m’écrivait ce jour-là un jeune Équatorien en m’envoyant une vidéo montrant les chars anti-émeutes sur la place. Un ami m’a aussi écrit quelques jours plus tard : « J’ai entendu des propos xénophobes et des histoires de métis et d’indigènes trompés puis attaqués. J’ai éprouvé une grande tristesse après la mort de femmes et d’enfants. A l’aube, ils ont bombardé par surprise et on annoce cinq morts. Malgré la douleur j’ai trouvé une population paisible, qui a utilisé d’autres armes pendant la manifestation : de grands seaux d’eau pour éteindre les incendies causés par les bombes, du bicarbonate, du vinaigre, des masques pour se protéger des gaz, des branches d’eucalyptus. En première ligne, il y avait des jeunes de vingt à trente ans qui n’avaient pas peur de mourir. Dans la soirée, il n’y avait pas d’autochtones, mais les gens de tous âges et de toutes couleurs sont arrivés sur la place, peut-être trente mille, déçus parce que le gouvernement ne fait pas preuve de responsabilité ; en effet, l’Assemblée nationale s’est déclarée en vacances. Aussi n’y-a-t-il pas d’instance de dialogue. » En présence de cette situation délicate, les évêques, en collaboration avec l’ONU/Équateur, ont été les premiers à présenter une proposition de dialogue, en particulier entre les populations autochtones et le gouvernement. Après avoir rencontré les divers courants, ils ont convoqué une réunion le dimanche 13 octobre. « Nous comptons sur la bonne volonté de tous pour établir un dialogue de bonne foi et trouver une solution rapide à la situation complexe que vit le Pays », écrivent-ils. Le Mouvement des Focolari s’engage également pour la construction de la paix. « Au cours de ces journées, nous vivons cette situation douloureuse en posant des gestes de générosité, en allant au-delà de nos peurs et de nos convictions, en essayant de nous mettre à la place de l’autre. Nous éprouvons un sentiment d’impuissance en présence de cet affrontement entre frères. Nous voulons que nos actions soient une alliance des cœurs, des esprits et des mains qui invite à se demander : mes sentiments, mes pensées et mes actions expriment-ils un authentique amour envers l’autre, quel qu’il soit ? Mes faits et gestes contribuent-ils au dialogue, à la paix ? Nous croyons que chaque citoyen a le droit de manifester en faveur de la justice et de la démocratie, nous rejetons toute forme de violence, quels que soient les courants qui l’encouragent , et nous voulons que nos actions soulignent notre préférence pour les moins favorisés, comme le Pape nous l’enseigne. Nous voulons vivre l’Évangile sans accommodements, en aimant Jésus crucifié et abandonné : celui-ci se présente à nous aujourd’hui sous le visage souffrant de notre frère indigène, du policier qui a été frappé, du jeune homme au visage en sang, de ceux qui souffrent pour leurs proches injustement tués, du journaliste qui a été attaqué, de ceux qui attaquent les autres parce qu’ils pensent différemment, de celui qui reste passif et préfère ignorer ce qui arrive, de ceux qui répandent de fausses nouvelles, des immigrants stigmatisés … ».
En Équateur, les Focolari sont engagés dans un dialogue entre les nombreuses cultures présentes dans le pays. Un dialogue qui semble aujourd’hui compromis. « Cette situation difficile – continuent-ils – pourrait nous faire penser que tous les efforts consentis, même avec difficulté, en faveur du dialogue interculturel et de l’unité, ont été vains. Mais il n’en est rien! Peut-être aujourd’hui Dieu appelle-t-il chacun de nous à intensifier sa vie chrétienne et à agir comme bâtisseur de paix où qu’il soit. » Et de conclure : « Demandons à l’Esprit Saint de nous éclairer tous pour comprendre comment procéder en ces temps difficiles. » Chaque jour le rendez-vous du “time-out” offre l’occasion de demander la paix. Au moment où j’écris (on compte plus de 700 arrestations et 5 victimes), les courants en conflit sont parvenus à un accord et le décret annoncé le 3 octobre a été levé, avec l’engagement d’en produire un nouveau dont la rédaction impliquera les deux tendances. Il ne reste plus qu’à espérer que les protestations cessent et que la paix sociale revienne.
Gustavo E. Clariá
Oct 18, 2019 | Non classifié(e)
Un trésor inestimable que nous avons reçu de Jésus lui-même est sa parole, qui est la parole de Dieu. Ce don “[…] implique une grande responsabilité de notre part (…). Dieu nous a donné sa parole pour que nous la fassions fructifier. Il veut voir dans notre vie et dans notre action dans le monde cette transformation profonde dont elle est capable”. Une confiance renouvelée Notre situation économique était devenue très précaire. Un dimanche, nous avons amèrement renoncé à un voyage, n’ayant même pas d’argent pour l’essence, et à pied, nous sommes allés à l’église. Pendant la messe, les lectures semblent nous être adressées, et en particulier ce passage : “La farine qui est dans le pot ne manquera point, ni l’huile qui est dans la cruche “. Nous rentrons chez nous pleins d’une confiance renouvelée. L’après-midi, par hasard, nous rencontrons dans la rue la personne avec qui la vente d’un terrain traînait depuis des mois. On en parle sur le moment et l’accord est conclu en quelques minutes. (L. et S. – Italie) Il m’a appris ce qu’est la cohérence Après la mort de mon père, j’ai vécu des années sombres : des expériences très négatives et une grande déception de ne pas avoir pu rentrer à l’Académie de l’aviation, à laquelle je tenais beaucoup. À l’époque, j’ai rencontré une personne, un vrai chrétien, très engagé dans sa famille, au travail, dans son syndicat et auprès de son entourage. Son exemple m’a appris comment vivre l’idéal chrétien de façon cohérente : être à la fois uni à Dieu et disponible pour son prochain. (Hector – Italie) Un cadeau pour chaque naissance Quand on s’est mariés, je ne faisais que les gardes de nuit à l’hôpital et ma femme était physiothérapeute. Nous vivions avec peu d’argent, mais cela ne nous semblait pas être une raison pour vivre repliés sur nous-mêmes. La naissance de chacun de nos enfants (nous en avons maintenant quatre) a coïncidé avec une nouvelle étape de notre vie professionnelle, presque un cadeau que chaque nouveau-né apportait avec lui. Aujourd’hui encore nous expérimentons jour après jour la providence concrète de Dieu, elle est si abondante que nous pouvons en mettre une partie en commun avec d’autres. (Michael – Italie) Le facteur J’ai commandé une table et un fer à repasser qui devaient arriver par la poste. Le facteur ne m’avait livré que le fer : il n’y avait pas de place pour la table dans son véhicule et il m’invitait à aller retirer la planche directement au bureau de poste. Quand j’y suis allée l’employé était très en colère et m’a dit que le facteur était obligé de me livrer aussi la planche, quitte à la charger en fin de tournée. Le lendemain, le facteur m’a dit qu’il s’était fait houspiller et s’est excusé auprès de moi. « Pour moi, c’est une histoire finie – lui répondis-je – nous restons amis comme avant ! » Le dimanche suivant, lors d’une petite fête, j’ai reçu en cadeau un arbre en papier avec la Parole de Vie du mois : « Nous sommes toujours heureux dans le Seigneur ». J’ai tout de suite pensé : et si je le donnais au facteur ? C’est ce que j’ai fait, et le lendemain, je l’ai déposé sur la boîte aux lettres. En rentrant chez moi, j’ai trouvé un billet où était dessiné un cœur, avec le mot : “Merci”. (Monica – Suisse)
Sous la direction de Chiara Favotti
Oct 15, 2019 | Non classifié(e)
La phase diocésaine du procès de béatification de la fondatrice du Mouvement des Focolari se conclura le 10 novembre à Frascati (Italie). Elle se poursuivra au Vatican, à la Congrégation pour les causes des saints. La phase diocésaine de la cause de béatification et de canonisation de Chiara Lubich s’achèvera le dimanche 10 novembre à 16h30, en la cathédrale Saint-Pierre de Frascati, avec la dernière session de l’enquête diocésaine présidée par Mgr Raffaello Martinelli, évêque de Frascati.
Avec la clôture définitive de cette phase, tous les actes de l’enquête seront envoyés, scellés, au Vatican, au terme de près de cinq années d’enquêtes et d’étude approfondie de la vie, des vertus, de la renommée et des signes de sainteté de Chiara Lubich. Avec ce passage, l’étude des actes se poursuivra à la Congrégation pour la Cause des Saints. Le processus d’ouverture de la cause avait commencé le 7 décembre 2013 – cinq ans après la mort de Chiara Lubich – avec la présentation de la demande officielle à l’évêque de Frascati de la part du Mouvement des Focolari. Le 27 janvier 2015, Mgr Martinelli donnait suite à cette demande en ouvrant solennellement la Cause. A cette occasion, le Pape François s’est rendu présent par un message dans lequel il rappelait le lumineux exemple de la vie de la fondatrice du Mouvement des Focolari à ceux qui « en conservent le précieux héritage spirituel ». Il exhortait en outre « à faire connaître au peuple de Dieu la vie et les œuvres de celle qui, accueillant l’invitation du Seigneur, a allumé pour l’Église une nouvelle lumière sur le chemin de l’unité ». Bureau Communication du Mouvement des Focolari
Oct 14, 2019 | Non classifié(e)
Ils sont 195, viennent de 67 pays du monde et ont entre 17 et 35 ans. Ils représentent tous les jeunes des Focolari et se sont rencontrés pour se connaitre, s’interroger, concevoir un monde plus uni. Ensemble. https://vimeo.com/363599186
Oct 13, 2019 | Non classifié(e)
Prêtre originaire du Nord de l’Italie, Don Mario Bodega, après trente années passées dans le Diocèse de Milan comme curé de paroisse puis directeur spirituel d’un collège et aumônier à l’hôpital de Niguarda, il a été au Centre des Focolari à Grottaferrata (Rome) et pendant dix années, curé de l’église paroissiale de Loppiano, la cité-pilote internationale des Focolari. Tu penses à Don Mario Bodega et les premières notes de l’ « hymne à la joie » de Beethoven te viennent à l’esprit. Et cela pour plusieurs raisons : parce que la joie a vraiment été une de ses caractéristiques et parce que ce morceau était parmi ceux qu’il préférait et il le jouait souvent avec l’harmonica. Il avait appris à jouer de l’harmonica au séminaire et la musique avait accompagné de nombreux moments de sa vie. Lorsqu’il était encore jeune aumônier à l’hôpital, pendant la période de Noël, il avait l’habitude de passer de chambre en chambre en jouant justement, de l’harmonica. «Maintenant oui que c’est Noël » lui disait une personne hospitalisée, à peine entendait-elle ses notes de musique. « Tu m’as joué l’hymne à la joie – lui écrivait un détenu de la prison de Bollate, près de Milan – et tu m’as fait comprendre que tout le monde ne passe pas près de nous pour juger. Il y a aussi ceux qui aiment, un point c’est tout » et il exprimait sa gratitude de lui avoir fait retrouver Dieu de qui il pensait avoir été abandonné. Et c’est également de joie profonde dont a parlé l’Archevêque de Milan, Mgr. Mario Delpini, à l’annonce de sa mort : « Nous accompagnons à la rencontre avec la joie de Dieu, un homme, un prêtre, un ami qui a gardé le sourire d’une intime, profonde joie, dans les jours de la jeunesse comme dans les jours de la vieillesse et de la maladie, dans le cumul des engagements pastoraux et dans les années où l’activité a été réduite à cause du déclin de ses forces ». Don Mario était né le 15 septembre 1942, au beau milieu de la seconde guerre mondiale, à Lecco, au nord de l’Italie. Une fois terminées l’école primaire et l’école secondaire, il était entré au séminaire et là, à travers le recteur, il avait connu la spiritualité des Focolari. Ordonné prêtre en 1968, il était resté trente ans avec différentes responsabilités, puis, accueillant la proposition de l’évêque d’alors, le Cardinal Martini, il s’était mis à la disposition du Mouvement des Focolari. Pendant les onze années passées à Grottaferrata (Rome), il avait approfondi le rapport avec Chiara Lubich, à laquelle il écrivit tout au long de sa vie, 135 lettres. Dans une de ses réponses, la fondatrice des Focolari lui indiqua une Parole de l’Écriture à vivre, particulièrement lui : « En suivant sa miséricorde, ils ont abandonné les réalités vaines et fausses ». Et « Je crois la Miséricorde » est le titre du livre avec des expériences qu’il a écrites offert par l’Évêque de Fiesole, Mgr. Meini, à tous les prêtres du diocèse le Jeudi Saint de 2018. En 2009, il était en effet arrivé en ce lieu en tant que curé dans la cité-pilote de Loppiano. Là, en plus de créer une profonde communion entre les habitants, il fut pour beaucoup un guide sûr dans le cheminement spirituel. Fondamentale fut sa participation à « Parcours de Lumière » pour des couples en difficulté. Il contribua aussi au développement de l’Institut Universitaire Sophia. « Sa maison, l’église paroissiale de San Vito a Loppiano, à un jet de pierre de notre Institut, et le presbytère qui par tradition lui est annexée – écrit le Recteur Piero Coda – est devenue notre maison, où la présence et le guide de Don Mario ont été lumière, baume au cœur, école de vie. Et notre Institut est devenu un peu aussi sa maison. A tel point que – parmi les échos les plus émouvants suscités par son départ – il y a ceux qui nous ont été communiqués par nos amis musulmans du projet « Wings of Unity ». En 2018, il avait célébré le 50ème anniversaire de son ordination sacerdotale. Peu de temps après, à l’occasion de la visite du Pape dans la cité-pilote, étant donné la détérioration de ses conditions physiques, il ne voulait pas se présenter à François. L’évêque l’avait cependant convaincu avec un amour paternel. « Je suis un curé malade, je marche avec difficulté et je ne réussis plus à travailler ». « Si vous ne pouvez plus travailler debout, travaillez alors assis » fut la réponse du Pape. Et Don Mario a continué à le faire, avec ténacité et joie, lors des 365 jours successifs que la vie lui a offerts. Il s’est éteint en effet exactement un an après, le 10 mai 2019.
Anna Lisa Innocenti
Oct 11, 2019 | Non classifié(e)
Chaque chrétien a sa « mission » dans sa communauté sociale et religieuse : construire une famille unie, éduquer les jeunes, s’engager dans la politique et le travail, prendre soin des personnes fragiles, éclairer la culture et l’art avec la sagesse de l’Évangile vécu, consacrer sa vie à Dieu pour le service de ses frères et sœurs. Vacances Mon mari et moi avons des façons différentes de nous reposer. J’aime le sport et la natation et lui aime visiter de nouveaux endroits et musées. Cette année, à l’approche des vacances, j’ai ressenti plus que jamais le besoin de reprendre des forces mais une voix intérieure me suggérait de ne pas exprimer et imposer mes préférences mais plutôt de m’adapter aux désirs de mon mari. Mais, lui aussi, a essayé de faire la même chose envers moi. Cela a signifié le détachement de tous les deux aux projets personnels. Cette attitude a rendu nos vacances belles et reposantes comme jamais. (B.S. – USA) L’exemple Un jeune migrant venait à peine de frapper à ma porte pour me vendre des chaussettes. Nous échangions, je m’intéressais à lui lorsqu’une voisine est passée ; je savais que son opinion n’était pas positive au sujet des migrants. A ma grande surprise, elle l’a invité à passer chez elle, lui disant qu’elle avait quelque chose pour lui. Le lendemain, j’ai appris qu’elle lui avait donné des chaussures, des médicaments et qu’elle s’était également engagée à subvenir à d’autres besoins. Je ne m’y attendais vraiment pas ! (C.V. – Italie) Au service des autres Notre fils souffrait de dépression. En aucune façon nous ne pouvions l’aider, il nous échappait. Un après-midi d’été, il décida de quitter cette vie. Personnellement, je me sentais punie et coupable. Lentement, avec le soutien de la communauté paroissiale, j’ai commencé à prier et je me suis rendue disponible pour ceux qui pouvaient avoir besoin d’aide, d’un mot, d’un sourire. Un jour, une maman est venue me chercher ; tout comme moi, elle avait aussi perdu sa fille. Je lui ai partagé comment j’essayais de combler ce vide en me mettant au service des autres. Bien qu’elle n’était pas croyante, elle aussi a trouvé une certaine sérénité en faisant de même. (G.F. – Italie) Une ennemie devient ma sœur Une de mes collègues infirmières à l’hôpital m’a fait souffrir en m’en faisant voir de toutes les couleurs. Un jour, je suis allée au travail avec un bouquet de fleurs et je les lui ai offertes avec le sourire. Je n’oublierai jamais son expression de stupeur. Ce fut le début d’une nouvelle phase dans notre relation. Maintenant, nous sommes devenues comme des sœurs. (Annamaria – Italie)
Sous la dirction de Chiara Favotti
Oct 9, 2019 | Non classifié(e)
Des milliers de réfugiés, principalement des Vénézuéliens, continuent d’être accueillis au Pérou. Gustavo Clariá nous parle de l’action des Focolari. Je connaissais déjà le contenu du “Message pour la 105ème Journée mondiale des migrants et des réfugiés 2019” lancé par le Pape François. Mais l’écouter avec une centaine de migrants, en majorité vénézuéliens, c’était différent, nouveau et très touchant, surtout lors de certains passages.
Au cours de l’heure qui précédait, tandis que les gens arrivaient au “Centre des Fleurs” de Lima (Pérou) géré par le Mouvement des Focolari, engagé dans l’accueil des migrants – en particulier des Vénézuéliens – j’avais eu l’occasion d’accueillir et de connaître beaucoup d’entre eux. Je les avais écoutés raconter les raisons pour lesquelles ils avaient quitté leur pays, la douleur, l’angoisse de devoir laisser leur femme, leurs enfants ou leurs parents déjà âgés et leurs efforts – souvent infructueux – pour les aider en envoyant de l’argent. Ils m’avaient parlé de leur solitude, du climat de rejet et de discrimination : on les considérait responsables d’avoir pris le travail des gens du pays, ce qui engendrait des sentiments de méfiance et même de soupçon envers eux. Ce sont leurs émotions qui m’ont aidé à comprendre les paroles du Pape d’une manière différente et à saisir plus profondément l’importance du contenu de son message, à regarder ce qui se cache derrière ce qu’on appelle un « phénomène » : les statistiques disent qu’il y a aujourd’hui 70,8 millions de personnes, dans le monde entier, qui sont obligées de fuir leur propre pays et dont environ 25,9 millions sont des réfugiés. Un nombre impressionnant. François résume la réponse au défi de la migration par quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Ils ne s’adressent pas seulement aux migrants et aux réfugiés, mais à tous, comme l’explique le Pape François : « La mission de l’Église concerne tous les habitants des périphéries existentielles », en particulier « les migrants, souvent les plus vulnérables. »
Le message, lu par Silvano Roggero, un vénézuélien d’origine italienne, membre de la Commission Internationale pour les Migrants mise en place par le mouvement des Focolari, a été suivi de témoignages, à commencer par celui de Koromoto : « Nous sommes arrivés à travers l’Église luthérienne . Au début nous avions très peur : qu’allait-il nous arriver, comment faire ? Mais l’accueil a été généreux et nous nous sommes sentis chez nous, comme nous le faisons ici aujourd’hui avec vous tous, avec les Focolari. » L’attitude de ces migrants est impressionnante, ils sont très reconnaissants envers leur Pays d’accueil, ils désirent s’intégrer et rendre ce qu’ils ont reçu, tout en restant attachés à leurs racines et tout en aidant à distance leurs proches restés au Pays. La journée se poursuit par un déjeuner pris ensemble, dans une ambiance festive et familiale : tandis que certains entonnent des chants de leur Pays, le désir se fait de plus en plus fort de se connaître et de se retrouver entre péruviens et vénézuéliens (mais pas seulement) , ainsi que de continuer à traduire en vie les quatre verbes proposés par le Pape François.
Gustavo E. Clariá
http://w2.vatican.va/content/francesco/it/messages/migration/documents/papa-francesco_20190527_world-migrants-day-2019.html
Oct 8, 2019 | Non classifié(e)
Tonadico dans les Dolomites : « Viser haut » – Visages et échos de la Mariapolis Européenne. Jeunes et adultes, participants de l’Est et de l’Ouest, ont vécu une expérience importante d’ouverture, de connaissance des différentes cultures et de dialogue en Europe.
https://vimeo.com/363599921
Oct 6, 2019 | Non classifié(e)
300 conversations téléphoniques de Chiara Lubich avec les communautés des Focolari du monde entier ont été réunies en un volume. Nous en parlons avec Maria Caterina Atzori, membre du comité directeur de la collection “Œuvres de Chiara Lubich” au Centre Chiara Lubich à Rocca di Papa (Rome). Conversazioni est le deuxième volume de la collection « Œuvres de Chiara Lubich » que l’éditeur Città Nuova, en collaboration avec le Centre Chiara Lubich, a commencé en 2017 par la publication d’un premier volume sur les Paroles de la Vie. Pouvez-vous nous préciser de quoi il s’agit?
Le livre “Conversazioni” recueille 285 pensées spirituelles écrites par Chiara entre 1981 et 2004 et transmises personnellement par des conférences téléphoniques aux différentes communautés des Focolari présentes sur les différents continents. Ce sont des riches pensées qui racontent une vie et esquissent, par étapes, ce qui est un véritable chemin spirituel vécu à la lumière du charisme de l’unité. C’est l’ébauche d’un chemin de sainteté collective qui ouvre une voie nouvelle, un chemin nettement communautaire, par lequel nous allons à Dieu « ensemble » avec le frère. Ce parcours a été accompli en premier lieu par Chiara et, en même temps, par les personnes qui, conquises par son exemple et guidées par ces « liaisons téléphoniques », ont accepté l’invitation à réaliser ensemble ce que Chiara elle-même, reprenant les paroles du Psaume 83, a défini par le « Saint Voyage » de la vie. Peut-on dire que Chiara Lubich a en quelque sorte créé un « nouveau genre littéraire » ? Chiara n’a certainement pas eu l’intention de créer un nouveau genre littéraire. En fait, elle n’a pas écrit pour la publication d’un livre. La publication est venue plus tard, sous forme de livrets publiés par Città Nuova, très demandés non seulement par les membres du Mouvement des Focolari, mais aussi par les personnes qui, à différents niveaux, étaient en contact avec le Charisme de l’unité. Au début, ces textes ont été écrits pour être lus et transmis de vive voix par le combiné téléphonique (c’est ici la nouveauté de ce « genre littéraire »). Chaque conférence téléphonique a créé un dialogue immédiat avec les interlocuteurs et a formé une famille étendue sur tous les continents, devenue « une » par la volonté de parcourir ensemble le « Saint Voyage » de la vie. Ce n’est que plus tard que ces textes ont été rassemblés en vue d’une publication. En ce sens, on peut dire qu’un nouveau genre littéraire est né avec Conversazioni: c’est un genre qui conjugue la parole, la méthodologie communicative et la vie, qui noue un dialogue intime et profond entre l’auteur et ses interlocuteurs, au sens large, entre l’animateur et le récepteur, entre l’auteur et le lecteur. Quelles sont les caractéristiques de ces textes ? Dans le passage de la « liaison téléphonique » à la page écrite, chaque texte se présente comme une lettre qui, bien que contextualisée dans le temps et dans l’espace, veut établir un contact direct avec de nouveaux lecteurs, interpellés à chaque fois par la formule d’ouverture : « Chers ». Ce sont des conversations qui se poursuivent non plus par le combiné téléphonique mais à travers les pages d’un livre. Le langage utilisé par Chiara est riche en chaleur et en couleurs ; il s’adapte aux jeunes et moins jeunes, aux différentes catégories sociales. Chiara se greffe parfois dans la réalité contemporaine, relit l’existence humaine à la lumière du charisme de l’unité, raconte son expérience sur la pensée qu’elle veut transmettre ; elle interagit avec ses interlocuteurs, elle propose une parole à vivre jusqu’au prochain rendez-vous téléphonique (dans le volume : jusqu’à la prochaine lettre). Elle exprime ensuite sa pensée spirituelle par des images concrètes prises dans la vie quotidienne, proches de ses interlocuteurs. Les similitudes sont fréquentes, tout comme les métaphores, les slogans animés et facilement mémorisables qui rendent le message limpide, engageant, « facile » à vivre. Chacun de ces textes demande en effet au lecteur, encore aujourd’hui, d’être traduit en vie. Ce livre est le deuxième, après « Paroles de vie », de la collection qui prévoit la publication de l’œuvre complète de la fondatrice des Focolari. Quelles sont les prochaines publications prévues ? Plus que d’une « œuvre complète », il s’agit simplement d’œuvres. En effet, le matériel documentaire signé par Chiara Lubich, susceptible entre autres de faire l’objet de nouvelles acquisitions, est très important et nécessite un travail d’organisation et de catalogage qui prend pas mal de temps. Cependant, dès maintenant, il est possible d’éditer un corpus d’œuvres qui présente systématiquement le patrimoine de référence de sa pensée, en s’appuyant sur ce qui a déjà été ou non publié. C’est l’intention de la collection « Œuvres de Chiara Lubich ». Le projet prévoit 14 volumes, articulés en trois grands domaines thématiques : 1. La personne ; 2. La voie spirituelle (dans ce deuxième domaine, il y a précisément les deux premiers volumes de la série qui vient d’être publiée par Città Nuova Parole di Vita et Conversazioni) ; 3. L’œuvre (dans ce troisième domaine, il y a une référence au prochain volume en préparation, qui recueillera les discours dans les domaines civil et ecclésial et qui devrait être terminé en 2020). Est-ce que ces textes sortent uniquement en italien ou dans d’autres langues ? Le volume Parole di Vita est en cours de traduction en anglais. Nous espérons que le livre Conversazioni pourra bientôt être traduit en plusieurs langues, étant donné que les pensées spirituelles individuelles (ainsi que les commentaires sur les Paroles de vie) ont été traduits dans le passé en différentes langues pour permettre une communication immédiate avec les destinataires non italiens. Nous espérons donc voir bientôt dans les librairies la traduction des volumes de la série “Œuvres de Chiara Lubich” dans un large éventail de langues.
Anna Lisa Innocenti
Oct 4, 2019 | Non classifié(e)
Le Mouvement des Focolari participe à la joie de Chiara Amirante et de la Communauté Nouveaux Horizons qu’elle a fondée, pour la visite surprise du Pape François dans leur « Citadelle Ciel » près de Frosinone (Italie). « Si je commençais à répondre aux questions, ce serait des paroles, des paroles, des paroles…Je crois que ce serait comme salir la sacralité de ce que vous avez dit, parce que vous n’avez pas dit des paroles, vous avez dit des vies : les vôtres. Histoires. Cheminements. Recherches, mais recherches de chair, d’esprit, la personne tout entière ». C’est ainsi que s’est adressé le Pape François, librement, à cinq jeunes de la Communauté Nouveaux Horizons qui lui ont offert leurs témoignages forts de souffrances et de renaissance durant la visite privée que le Pape a faite au Siège de la Communauté, dans la province de Frosinone (Italie) le 24 septembre dernier. « Vos histoires sont des histoires de regards – a continué le Pape – et à un moment donné, vous avez senti un regard – un – qui n’était pas comme les autres, mais c’était celui-ci seulement : un regard qui t’a regardé avec amour. Moi aussi je connais ce regard. Un regard qui t’a pris par la main et t’a laissé aller, il ne t’a pas enlevé la liberté ». Accueilli avec joie et émotion, le pape François était arrivé à 9:30 du matin dans la « Citadelle Ciel », siège central de cette Communauté qui, grâce à des parcours de guérisons et de connaissance de soi basées sur l’Évangile, permet à de nombreux jeunes de sortir de tunnels infernaux de souffrances et de dépendances et de devenir des témoins d’espérance pour d’autres jeunes qui sont dans des situations graves de mal-être. C’est vraiment à la « fécondité du témoignage » qu’a entre autre fait allusion le Pape dans son intervention : « Votre témoignage, c’est aussi semer, non pas une idée, mais le fait que Dieu est amour, que Dieu nous aime, que Dieu est occupé à nous chercher à chaque moment, que Dieu est à nos côtés, que Dieu nous prend par la main pour nous sauver (…). Nous sommes des femmes et des hommes du Magnificat, c’est-à-dire du chant de Marie, d’aller raconter que Dieu m’a regardé, m’a caressé, m’a parlé, a vaincu. Et il est avec moi. Il m’a pris par la main et m’a retiré de l’enfer ». Le Pape a ensuite salué, aussi personnellement, les membres de la Communauté et les responsables des Centres en Italie et à l’étranger qui se retrouvent là réunis, pour l’Assemblée Centrale annuelle. Il a célébré la Messe, a déjeuné et planté un olivier dans le jardin de cette citadelle, une des cinq qui sont nées de la Communauté fondée par Chiara Amirante. Comme enfant, Chiara avait connu la spiritualité des Focolari et avait aussi rencontré personnellement la fondatrice, Chiara Lubich. Ensuite, une fois adulte, en se mettant à l’écoute du cri des jeunes de la rue et de leur demande d’aide de fuir l’enfer dans lequel ils vivaient, l’idée est née de donner vie à une communauté d’accueil. Cette visite du Pape François fait suite au coup de téléphone du Pape et au message vidéo du mois de juin dernier pour célébrer cette année spéciale au cours de laquelle la Communauté célèbre ses 25 ans d’existence. Tout en saluant le pape François, Chiara a rappelé les débuts de son aventure lorsqu’au contact avec le « peuple de la nuit », l’avait guidée la certitude que la rencontre avec « Christ Ressuscité allait pouvoir ramener la vie là où je ne voyais que mort ». En ‘94, elle a ainsi donné naissance à la première communauté à Trigoria (Rome) et en ‘97, à Piglio, dans la province de Frosinone, à une communauté de formation et d’accueil. Aujourd’hui, ils sont au nombre de 228, les centres d’accueil, de formation et d’orientation, avec beaucoup d’initiatives de solidarité, de projets sociaux et d’initiatives de promotion humaine dans différents pays. En 2006, Chiara a lancé la proposition de devenir des « chevaliers de la lumière », c’est-à-dire, témoigner la joie du Christ Ressuscité à qui est le plus désespéré, essayer de vivre l’Évangile à la lettre, afin de renouveler le monde avec la révolution de l’Amour. A cet engagement ont adhéré plus de 700.000 personnes. « Les nouvelles pauvretés constituent une réelle urgence qui continue à récolter des millions de morts invisibles dans l’inconscience de ceux qui sont les plus désespérés » a encore expliqué Chiara devant le pape François en parlant d’utilisation et d’abus d’alcool et de drogues, d’anorexie, de boulimie, de dépression, de ludopathie, d’addiction à internet, d’ harcèlement, d’abus, de dépendance au sexe… « Nous sentons plus fort que jamais – a t-elle conclu – l’urgence de faire tout ce qui est possible de faire pour répondre au cri de nombreuses personnes, qui n’est pas écouté ».
Anna Lisa Innocenti
Oct 2, 2019 | Non classifié(e)
Le Synode pan-amazonien commence bientôt. Cette histoire se déroule dans une ville péruvienne d’Amazonie et elle ne parle pas d’incendies, de déforestation, de compagnies pétrolières ni de chercheurs de métaux précieux. C’est l’histoire de Jenny et de Javier qui ont choisi de vivre en Amazonie avec le désir d’apporter, en tant que famille, la lumière de l’Evangile « aux plus petits ».
« Nous vivions en Argentine mais nous avions décidé de nous installer à Lamud, la petite ville où Jenny est née, dans ce qu’on appelle « Ceja de Selva » (moitié forêt, moitié montagne), près des sources des grandes rivières Marañón et Amazone. Nous voulions être proches de ses parents qui sont âgés et en mauvaise santé. Javier est argentin et il a rencontré Jenny pendant leurs études à Rosario. Ils ont deux jeunes filles (2 et 4 ans) et Angie (17 ans). Passer d’une grande ville comme Rosario à une petite ville perdue de 2 500 habitants et à 2 300 mètres d’altitude a sans aucun doute été un grand saut. Ils me racontent qu’ils ont vendu « le peu qu’ils avaient » et sont partis pour l’Amazonie, la région la plus pauvre du Pérou, à 1 600 km de Lima et à 14 heures du focolare le plus proche, sachant « que nous n’aurions pas de voyage de retour ». C’était, surtout pour Javier, un vrai défi. Dès leur plus jeune âge, ils avaient découvert la spiritualité de l’unité des Focolari et maintenant, en famille, ils avaient décidé de mettre l’Évangile en pratique. C’est pourquoi « leur plus grande préoccupation » – me disent-ils – était d’arriver à un endroit où ils seraient « seuls », sans que les gens partagent leurs mêmes idéaux. Ils décidèrent alors de tout faire pour témoigner et annoncer l’Evangile par leur vie, afin que, même dans ce petit village amazonien, naisse une semence de la spiritualité de l’unité. Ils se sont proposé de vivre le commandement de l’amour réciproque pour que Jésus soit toujours spirituellement présent dans leur famille, selon la promesse que « là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20). Avec cette conviction et croyant en l’affirmation de Chiara Lubich que « l’un des fruits de la présence de Jésus au milieu d’eux est qu’Il donne naissance à la communauté », ils sont partis au Pérou avec détermination. Quelques jours après leur arrivée, l’évêque a visité le petit village de Lamud et ils se sont présentés comme « famille focolare ». L’évêque les a bénis et les a encouragés à poursuivre leur engagement. Ils ont commencé par visiter la périphérie de la ville, visitant « les plus pauvres des pauvres, les derniers ». Ils sont allés dans les maisons (si on peut les appeler ainsi !) où ils ont trouvé des personnes âgées qui « n’avaient même pas un lit décent pour y mourir, tellement grande était la pauvreté ». Ils ont rencontré de nombreuses familles qui avaient pour unique attente de trouver une assiette de nourriture quotidienne pour eux-mêmes et leurs enfants. « Nous avons essayé de les caresser, de les regarder dans les yeux, de les encourager, de leur apporter à manger. Parfois, et quand nous le pouvions, nous restions 2 ou 3 jours avec eux pour partager leurs souffrances, leur pauvreté, leurs joies et leurs espérances.
Dans l’espoir de faire naître une petite communauté, ils ont commencé à organiser des rencontres de la « Parole de Vie », mais sans succès. Ils ont changé de tactique plusieurs fois. « Nous n’avons jamais été découragés parce que nous savions que Jésus a son temps et que l’important était d’être à son jeu ». Ils ont insisté pour inviter les voisins à se rencontrer autour de la Parole de Dieu et, peu à peu, des gens se sont joints à eux, parmi eux, des mamans d’enfants qui vont à l’école maternelle avec leurs filles. Ils ont aussi préparé des moments pour les petits. C’était le début, une petite flamme. Entre-temps, le curé de la paroisse leur a demandé de prendre en charge la catéchèse familiale du village et de dix autres villages voisins, dont certains sont à deux heures de route. Récemment, ils ont eu la première visite d’un groupe de la communauté des Focolari de la ville de Talara, à 650 km de Lamud (12 heures en voiture). Une visite qui, selon eux, a marqué « un avant et un après dans la vie de notre communauté ». Jenny et Javier affirment avec la joie de ceux qui ont trouvé leur place dans le monde : “Nous sommes petits, mais quelque chose est né ! Nous ne voulons pas créer des attentes pour nous-mêmes, mais nous croyons que Jésus a une certaine faiblesse pour l’Amazonie, pour les plus pauvres. Peut-être parce qu’il est aussi né parmi les pauvres… et qu’il est resté parmi eux. Nous ne savons pas comment il veut nous emmener, mais ce sont les seuls que nous voulons aller ! Nous voulons, comme Lui, donner notre vie pour notre peuple”.
Gustavo E. Clariá
Sep 30, 2019 | Non classifié(e)
A Rocca di Papa s’est conclue la rencontre annuelle des dirigeants du Mouvement des Focolari. Parmi les priorités émises pour 2020, il y a un nouvel engagement dans le domaine des droits humains et de la justice, le centenaire de Chiara Lubich et la prochaine Assemblée Générale des Focolari.
A la fin, la boucle est bouclée. Une longue communion entre les participants de la rencontre annuelle entre les délégués du Mouvement des Focolari dans le monde et le Conseil Général, qui a eu lieu du 14 au 28 septembre 2019 à Rocca di Papa, a remis en lumière, le principe qui « avait donné le ‘la’ » dès le début du congrès et qui sera le principe qui guidera tout le Mouvement l’année qui vient : tout ce qui se fait au nom du Mouvement dans le domaine ecclésial, social ou culturel, comme des activités pour les petits ou pour les grands, pour les familles ou pour ceux qui sont engagés en politique, n’a de sens que si c’est caractérisé et guidé par la présence de Jésus au milieu de ceux qui s’aiment comme lui nous l’a enseigné. Ceci ne signifie pas que les focolari sont en train de prendre un raccourci spirituel. En effet, la première partie de la rencontre a été consacrée à la récolte de la vie du Mouvement. Avec l’empreinte des différents domaines ecclésiaux, politiques et culturels dans lesquels le Mouvement se trouve, ont donc été présentés, des projets sociaux et éducatifs, l’engagement pour les réfugiés de la part de régions dont on entend peu parler dans les médias, des initiatives artistiques ou bien en faveur de la dignité humaine.
Lors de cet échange, l’accent a été mis sur le fait que la réforme, en application depuis quelques années et étant intitulée « Nouvelle configuration », est en train de porter les premiers fruits. En plusieurs endroits du monde, les structures plus allégées semblent libérer de nouvelles forces créatives. De nouvelles formes d’annonce et d’évangélisation, des synergies entre les différentes branches du Mouvement et avec d’autres réalités ecclésiales et laïques. Mais également le rapport entre le gouvernement central et les régions géographiques, c’est-à-dire entre les sensibilités globales et l’agir local est projeté vers un nouvel équilibre. Forts de cet équilibre, il a été possible, d’identifier ensemble les priorités à affronter l’année 2019/2020, tout en respectant les diversités présentes également au sein du Mouvement, diversités telles que celles des cultures, des confessions, des forces et des ressources.
En continuant un parcours proposé par les jeunes, le Mouvement l’année qui vient, s’engagera avec le mot d’ordre « A temps pour la paix », dans les domaines des droits humains, de la paix, de la légalité et de la justice, en essayant d’impliquer aussi d’autres personnes et institutions à faire des pas concrets et importants dans ces domaines-là. Le Centenaire de la naissance de Chiara Lubich tiendra aussi un rôle particulier lors des prochains mois. Les activités qui commencent le 7 décembre 2019 avec comme intitulé « Célébrer pour rencontrer » veulent offrir la possibilité d’une rencontre vivante avec la fondatrice et son charisme. Et enfin, l’an 2020 sera caractérisé par l’Assemblée Générale du Mouvement qui a lieu tous les six ans et qui offrira de nouvelles perspectives. « Mais tout ce que nous faisons a un unique but – a réaffirmé Maria Voce, Présidente des Focolari, à la conclusion de cette rencontre – Nous voulons transformer le monde, en donnant visibilité à la présence de Christ en celui-ci, à travers l’amour réciproque entre nous ». C’est cela – pour ainsi dire – le typique « soft skill » des Focolari, leur « compétence transversale » qui ne se produit pas avec des méthodologies et des programmations, mais qui est à la base de chacun de leurs engagements, comme point de départ et point d’arrivée.
Joachim Schwind
Sep 29, 2019 | Non classifié(e)
Cette année encore, dans le monde entier, le Mouvement des Focolari a invité aux Mariapolis, hommes et femmes, petits et grands, personnes de tous milieux, à vivre l’expérience d’une ville basée sur la loi de la fraternité.
L’expérience est identique même si les chemins sont différents: la Mariapolis est l’expression typique des Focolari. Pendant plusieurs jours, les participants à ces rencontres généralement estivales, sont invités à réaliser l’utopie d’une société fondée sur l’amour mutuel de l’Evangile. Avec la grande Mariapolis européenne qui s’est déroulée en quatre étapes d’une semaine chacune, sur son lieu d’origine, à Fiera di Primiero, cette expérience a célébré en cet été 2019 ses 70 ans de vie. Dans de nombreuses autres parties du monde, la Mariapolis a attiré des personnes de tous milieux. Ils étaient 46.000 à participer aux 235 Mariapolis en 2019. Notre rédaction a reçu des lettres et des articles du Pays de Galles, du Vietnam, du Pérou, du Canada, de Finlande, d’Italie, de Bulgarie et du Brésil.
En Turquie, la Mariapolis a eu lieu à Şile, une petite ville au bord de la mer Noire près d’Istanbul qui a donné une touche de vacances appréciée de tous. Les 70 participants venaient d’Ankara, Iskenderun, Izmir et de l’étranger. Le thème central, la sainteté personnelle et communautaire, a été abordé, entre autres, par la présentation de quelques-uns des saints de cette terre : saint Jean Chrysostome, saint Ephrem, sainte Hélène et sainte Thècle dont l’histoire a manifesté un regard de gratitude pour l’Église des premiers temps. A Kerrville, Texas (USA), les participants ont approfondi le thème l’Esprit Saint et l’Eglise, thème qui a guidé cette année la vie des Focolari dans le monde. Sur les 350 présents, 100 participaient pour la première fois, peut-être parce que l’étude de l’Église, dans un contexte marqué par tant de scandales et de souffrances, suscitait un intérêt particulier. Le même sujet, approfondi d’un point de vue œcuménique, était au centre de la Mariapolis de la Suède tenue à Marielund-Stockholm avec la participation de luthériens et de catholiques, ainsi que deux personnes de religion bouddhiste et quelques non-croyants. Les participants venaient de différentes villes de Suède avec une bonne délégation de la Norvège.
Malgré cette diversité, il a été possible d’approfondir « l’Esprit Saint comme Celui qui est l’énergie vitale de l’Église – écrivent-ils – et qui donne à chacun une grâce particulière pour réaliser son propre appel en fonction de l’unité de tous les membres du corps mystique du Christ ». Les nouvelles générations ont donné une touche joyeuse au programme de la Mariapolis de Lviv, en Ukraine. Les jeunes et les enfants avaient en main la préparation et la gestion d’une journée entière. Ils l’ont gérée avec dynamisme et contagion. Au début de chaque journée, les enfants « enseignaient » aux adultes en leur racontant comment ils avaient vécu la veille les paroles de l’Evangile. La Mariapolis organisée à Penang, en Malaisie, était caractérisée par la diversité des langues, des cultures, des origines ethniques et même des grandes distances. Les participants arrivés de Singapour, par exemple, avaient affronté un voyage de 700 km. « L’effort pour maintenir vivant l’amour réciproque entre nous – écrivent-ils – et ainsi donner de l’espace à la présence de Jésus au milieu de nous, l’engagement pour affronter et surmonter les difficultés et la disponibilité de perdre nos propres opinions, a rendu cette expédition possible ».
A la Mariapolis de Boconó à l’ouest du Venezuela, la rencontre a voulu offrir aux participants l’occasion de se reposer, étant donné les difficultés d’une vie quotidienne fatigante due aux périodes prolongées sans électricité, aux files interminables pour l’essence et aux contraintes économiques. Plus du double de personnes prévues ont participé à cette offre attractive, y compris sur le plan économique. Mais, la première nuit, un ouragan avec grêle, pluie, arbres déracinés et vents violents, a causé une panne d’électricité qui a duré jusqu’à la fin de la Mariapolis. La conséquence en a été un effondrement total : plus d’eau dans les toilettes, impossibilité de cuisiner et problèmes pour conserver les aliments. Par l’approfondissement de la spiritualité, l’amour invincible de Dieu est devenu une expérience existentielle ; ils ont trouvé le moyen de cuisiner avec du bois, un voisin a offert un générateur, l’attention de tous pour les besoins des autres a grandi. « Dieu ne se laisse pas vaincre en générosité », écrivent-ils à l’issue de cette merveilleuse expérience.
Joachim Schwind
Sep 27, 2019 | Non classifié(e)
Douze chansons qui ont fait l’histoire de ce Groupe deviennent un recueil, tiré de leur tournée mondiale “Life” qui se poursuivra dans les mois à venir. Prochainement le Gen Rosso proposera aussi des cours, des projets éducatifs, des coproductions et la troisième édition du “Gen Rosso Music and Arts Village”.
Plus de cinquante ans de vie et une proposition artistique capable de renouvellement continu. Mais en gardant la boussole sur quelques points clés : une vie vécue sous le signe de la fraternité, une production résultant de la collaboration entre artistes de différentes nationalités qui met en valeur l’unité entre les hommes et les peuples, un message qui, attentif aux défis de notre planète, propose une culture du don et du partage. C’est le Groupe international Gen Rosso, composé de musiciens et techniciens de différentes vocations en provenance d’Europe, d’Asie et d’Amérique latine. Récemment, leur tournée “Life” est devenue un album avec dix-huit titres choisis parmi les chansons qui ont fait l’histoire du Gen Rosso. Nous en parlons avec un de ses membres, Michele Sole. – Le 1er juillet, votre album live de la tournée “LIFE” est sorti. Comment ce nouveau travail a-t-il vu le jour et quelles sont ses caractéristiques ? De l’automne 2018 jusqu’à aujourd’hui nous avons réalisé de beaux concerts dans toute l’Italie avec notre tournée “LIFE”, après quoi nous avons décidé de mettre sur CD cette œuvre “live” qui a fait vibrer le public, et nous aussi. Une fois que les enregistrements réalisés sur les scènes ont été recréés, nous avons procédé à leur mixage en essayant de garder toute l’énergie et l’émotion que nous respirons dans nos concerts. Vous pouvez entendre le public chanter avec nous, applaudir, ce qui donne à l’auditeur le sentiment d’être sur scène avec nous. Bref, un vrai disque live ! –
Récemment, vous avez créé, dans la cité-pilote internationale de Loppiano où vous avez votre siège, le “Gen Rosso Music and Village”. De quoi s’agit-il et quels sont ses objectifs ? Le “Gen Rosso Music and Arts Village” verra cette année (27 décembre 2019 – 5 janvier 2020) sa troisième édition : c’est une expérience d’approfondissement artistique et de partage de valeurs à la lumière du charisme de l’unité. Il implique de jeunes professionnels et étudiants âgés de plus de 18 ans, de différentes disciplines telles que la musique, la danse, le chant, le théâtre. La méthodologie d’enseignement est conçue par des tuteurs du Gen Rosso et des professeurs ayant des compétences et une expérience artistiques reconnues. Le programme comprend l’approfondissement de thèmes spécifiques au monde de l’art, l’échange d’expériences, des espaces créatifs et des ateliers pratiques qui convergeront dans un spectacle final. Vous pouvez vous inscrire à l’adresse village@genrosso.com Le programme débutera le 27 décembre 2019 et se terminera le 5 janvier 2020. –
Au cours de vos voyages, participez à des événements qui favorisent la paix, l’amitié entre les peuples et la fraternité universelle. Y en a-t-il un récent dont vous vous souvenez en particulier et pourquoi ? Oui, au printemps, nous avons eu la joie d’être en Jordanie, grâce à “Caritas Jordanie”, pour réaliser le projet “Soyez le changement” avec des centaines d’étudiants de différentes classes sociales, religions et nationalités pour encourager le dialogue et promouvoir une culture de paix et d’amitié, pour les inviter à être eux-mêmes les promoteurs de changement dans leur vie et dans leur ville en vue d’un avenir meilleur. – Quels sont vos projets et vos prochains rendez-vous ? Tout d’abord, nous poursivons notre tour du monde avec le concert “Life” accompagné de projets éducatifs en intégrant sur scène des jeunes préparés dans différents ateliers. On commencera par l’Italie (28 septembre à Venosa ; 12 octobre à Piacenza ; 23 et 24 octobre à Acerra ; 26 octobre à Prato, 1er novembre à Teano), suivie d’ une tournée asiatique en Indonésie pendant presque tout le mois de novembre 2019.
En même temps, à la cité pilote de Loppiano, des stages comportant des temps de formation, des échanges d’expériences et des créations artistiques continueront d’avoir lieu. Du 15 au 17 octobre, nous approfondirons la conception de la lumière, destinée aux personnes désireuses d’ élargir leurs connaissances dans le domaine de l’étude de la lumière et de la couleur. Par ailleurs, pour soutenir les jeunes artistes émergents, nous avons lancé des coproductions. La première est Stabat in Silentium, la mise en scène de la pièce de théâtre du jeune écrivain Francesco Bertolini, fruit d’une profonde expérience de solidarité à la suite du séisme d’Amatrice (Italie). « Comment peut-on croire encore en Dieu après un tremblement de terre ? » C’est par cette question “embarrassante” que débute cette oeuvre, dont les protagonistes sont les jeunes victimes, mais aussi les bénévoles qui quittent leur vie tranquille pour se rendre sur les lieux de la tragédie.
Anna Lisa Innocenti
Sep 25, 2019 | Non classifié(e)
Du 2 au 7 septembre s’est tenue à la Mariapolis d’Arny, à 35 km au sud de Paris (France), la première formation des “Ambassadeurs du Monde Uni”, à laquelle ont participé 16 jeunes de 14 pays du monde.
Le slogan qui les a guidés était : “Ensemble, c’est mieux”. Le programme a été promu par l’Association internationale Humanité Nouvelle, une organisation non gouvernementale, expression du mouvement des Focolari, qui s’inspire de l’esprit et des valeurs qui l’animent. L’objectif était de renforcer les compétences d’un groupe de jeunes acteurs du changement, bâtisseurs de paix et leaders de communautés, en les formant à la culture de l’unité, de la paix et de la fraternité, pour en faire de véritables “ambassadeurs” d’un monde uni, capables de devenir les porte-paroles des ONG au niveau national et international. Les 16 jeunes participants venaient de Belgique, du Brésil, du Cameroun, de Corée du Sud, de Colombie, de l’Équateur, des Philippines, du Kenya, d’Irak, d’Italie, du Liban, du Mexique, du Nigeria, d’Espagne et des États-Unis. « Ce fut le premier stage de formation ” pour l’humanité nouvelle ” – note Chantal Grévin, principale Représentante d’Humanité Nouvelle auprès du siège de l’UNESCO à Paris -, une expérience efficace qui nous a permis, en une semaine, de leur transmettre les compétences nécessaires pour devenir des opérateurs actifs de notre ONG. »
« Nous avons parlé de ce que nous entendons par “monde uni”, de ce que sont la paix et les droits de l’homme et par conséquent de ce à quoi renvoie le mot “personne”- explique Marco Desalvo, président de l’ONG -, nous avons essayé de traduire dans un langage qui puisse inspirer les institutions internationales, toutes les bonnes pratiques que nos jeunes favorisent quotidiennement dans le monde pour diffuser, dans tous les domaines sociaux et à tous les niveaux, l’esprit de fraternité universelle proclamé dans la Déclaration universelle des Droits de l’Homme ». Les jeunes ambassadeurs ont été reçus par des responsables de l’UNESCO dans le domaine des Sciences humaines et sociales (section jeunesse) et celui de l’Éducation (citoyenneté mondiale et culture de la paix). « Ce fut l’occasion d’ un dialogue ouvert et libre qui a permis à ces représentants de mieux découvrir l’action d’ Humanité Nouvelle à travers le témoignage de ces jeunes ambassadeurs qui ont pu s’impliquer ensemble en mettant en pratique ce qu’ils avaient appris les jours précédents, tout en vivant une expérience positive de citoyenneté mondiale », a déclaré Chantal Grévin.
Chaque jeune a eu l’occasion de rencontrer personnellement les représentants de la délégation de son propre Pays auprès de l’UNESCO et de présenter sa vision des grands défis concernant la paix, l’écologie et la fraternité. Au cours de cette session de formation (training school) , les jeunes ont également pu rencontrer et de dialoguer avec Mgr Follo, Observateur permanent du Saint-Siège, ainsi qu’avec Marie-Claude Machon, Philippe Beaussant et Patrick Gallaud, respectivement présidente, vice-président et ancien président du Comité de liaison ONG-UNESCO. « Grâce à ce cours, j’ai beaucoup appris sur le fonctionnement des Nations Unies et sur les activités des ONG à travers le monde – a déclaré Luciana, avocate italienne, à la fin de la session – mais surtout j’ai redécouvert les véritables motivations qui m’ont poussée à m’engager dans ce domaine . En tant qu’ambassadrice de New Humanity, j’aimerais promouvoir l’idée que s’entraider peut faire la grande différence pour construire un monde plus uni, j’ai compris que les petites actions peuvent avoir un grand impact sur le bien-être des gens. Voilà pourquoi je me sens très honorée d’être associée à ce projet fantastique ! »
Pascale, libanaise, a fait part de son vécu : « Quand je suis arrivée, j’étais découragée de ne pouvoir trouver de solutions pour mon Pays. Ici, j’ai trouvé courage et espoir, j’ai compris que nous pouvons nous soutenir mutuellement, que nous pouvons vraiment travailler en vue d’un monde uni. Je sais que cela arrivera ! Je suis très heureuse de retourner dans mon pays et de commencer à travailler dans ce sens! » Quant à Noé, du Mexique, il dit : « Je suis venu ici avec mon ami Josef des USA. Nous vivons à quelques kilomètres de la frontière qui sépare nos Pays. Nous travaillons déjà ensemble sur des projets en faveur des migrants. À notre retour, nous pourrons mettre en pratique ce que nous avons appris ici.»
Tamara Pastorelli
Sep 23, 2019 | Non classifié(e)
Communication et évangélisation aujourd’hui – Séminaire d’études le 1er octobre à Rome promu par la Pontificia Università Salesiana de Rome et par sa Facoltà di Scienze della Comunicazione sociale, du Centro Chiara Lubich du Mouvement des Focolari et du Gruppo Editoriale Città Nuova. Intervenants: Mauro Mantovani, Recteur de l’Université Pontificale Salésienne; Paolo Ruffini, Préfet du Dicastère de la Communication du Saint-Siège; Fabio Pasqualetti, Doyen de la Faculté des Sciences de la Communication sociale; Giulia Paola Di Nicola, Sociologue, Université Leonardo da Vinci/Chieti ; Cesare Borin, Directeur informatique auprès du Mouvement des Focolari ; Michel Vandeleene, Directeur du livre; Cristiana Freni, Professeur de philosophie des langues à l’Université Salésienne ; Marco Aleotti, Directeur de la télévision RAI. Modérateur : Alessandro De Carolis de Radio Vatican. L’urgence de diffuser le message de la foi et de la Parole de Dieu a toujours caractérisé l’histoire de l’Église ; un engagement qui dans le temps a conduit l’Église à utiliser la tradition orale et écrite, les diverses expressions de l’art, la liturgie jusqu’aux mass media modernes. Face à l’évolution constante des médias, comment cet engagement évolue-t-il aujourd’hui ? C’est autour de cette question que s’articuleront les réflexions du Séminaire d’études. Le point de départ et le stimulant de la question seront l’expérience « mondiale » et la doctrine spirituelle recueillie et représentée dans le volume Conversazioni. In collegamento telefonico de Chiara Lubich (publié par Città Nuova, 2019). Dans le texte, en effet, à partir d’une conférence téléphonique limitée, Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, utilise le développement technologique des moyens de communication pour dialoguer, partager, encourager et inviter au bien un nombre croissant de personnes (on peut vraiment parler de quelques dizaines de milliers de personnes), bien consciente qu’une réponse concrète et positive aux questions urgentes de nos contemporains ne peut être donnée « qu’ensemble » en tant que personnes en lien étroit les unes avec les autres, personnes pour qui l’engagement à changer le monde commence par « se changer soi-même » mais non « pour soi ». A l’occasion de la publication du volume Opere di Chiara Lubich CONVERSAZIONI in collegamento telefonico Vol. 8.1 – a cura di Michel Vandeleene (Città Nuova, 2019) Depuis le début des années 80, grâce aux moyens de communication modernes, Chiara Lubich a donné vie à une conférence téléphonique mensuelle ou bimensuelle qui permettait de connecter simultanément depuis la Suisse (d’où le nom de nom de Liaison CH) les centres les plus importants du Mouvement des Focolari répartis sur les cinq continents. A cette occasion, elle communiquait une pensée spirituelle, fruit de sa vie et de son charisme. Une expérience très originale de vie communautaire chrétienne est née au niveau mondial et a vu une foule de personnes marcher ensemble, s’entraidant sur le chemin de la sainteté. Le livre rassemble 300 pensées spirituelles communiquées par Chiara Lubich entre 1981 et 2004 et quelques-unes sont inédites.
Source : Bureau de communication des Focolari
Sep 23, 2019 | Non classifié(e)
L’anniversaire du Centenaire de la naissance de Chiara Lubich devient pour les étudiants italiens une première occasion d’approfondir sa pensée à la lumière des événements nationaux et internationaux qui ont caractérisé l’histoire du XXème siècle.
Sur le site du Ministère de l’Instruction, de l’Université et Recherche en Italie (https://www.miur.gov.it/competizioni-e-concorsi-per-studenti) a été publié l’avis du Concours National pour les écoles secondaires des collèges et lycées sur le thème : « Une ville ne suffit pas ». Chiara Lubich, citoyenne du monde. Connaître sa figure marquante, son engagement, et son témoignage dans le CENTENAIRE DE SA NAISSANCE pour la construction de la Fraternité et de l’Unité entre les peuples. Le concours est organisé par le Centre Chiara Lubich/New Humanity et par la Fondation du Musée historique du Trentin, en collaboration avec le Ministère de l’Instruction, de l’Université et Recherche, pour le Centenaire de la naissance de Chiara Lubich. A qui est-il adressé ? Il est adressé aux étudiantes et aux étudiants de toutes les écoles italiennes du secondaire, du collège au lycée, qui pourront participer avec la réalisation d’un travail élaboré (sous forme d’un texte écrit ou multimédia) en choisissant un des domaines thématiques suivants : – Chiara Lubich dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale – Chiara et l’effondrement et la destruction du mur de Berlin – Chiara « citoyenne du monde », en dialogue avec les peuples et les cultures Les étudiantes et étudiants peuvent en outre – et c’est un quatrième domaine thématique – raconter des expériences positives vécues, en produisant des textes de «faits divers positifs », inspirés par le message des écrits de Chiara Lubich. Quels sont les objectifs du Concours ? Le concours se donne comme objectif celui de développer l’esprit d’initiative en créant des situations de comparaison didactique entre auteures et auteurs encore inexplorés; il veut faire connaître Chiara Lubich en tant que protagoniste significative du XXème siècle en approfondissant son rêve d’ « un monde uni » ; il veut aussi accompagner les nouvelles générations lors de parcours actifs de paix et de fraternité entre cultures, langues, religions et peuples différents.
A quelles sources peuvent-ils puiser pour affronter les thèmes proposés ? Chiara Lubich est une figure marquante déjà bien connue. Toutefois, aussi bien les professeurs que les étudiants pourront contacter, s’ils le désirent, le Centre Chiara Lubich, par le biais de son propre site ou en écrivant à : concorso.studenti@centrochiaralubich.org La Fondation Musée historique du Trentin inaugurera aussi une Exposition internationale multimédia sur « Chiara Lubich Ville Monde » (ouverture du 7 décembre 2019 jusque fin novembre 2020), qui prévoit des parcours spécifiques adressés aux écoles. Quels sont les délais de participation au concours ? Les textes, rigoureusement inédits, devront être envoyés avant le 31 mars 2020. L’avis du concours donne des indications précises sur les modalités de transmission des travaux. La commission d’évaluation sera composée de membres du MIUR, du Centre Chiara Lubich/New Humanity et de la Fondation du Musée historique du Trentin. Et la remise des prix ? Les prix seront remis aux écoles gagnantes au cours d’une cérémonie officielle qui se tiendra avant la fin de l’année scolaire 2019/2020, vraisemblablement à Rome.
Maria Caterina Atzori (Professeure référente du projet – Centre Chiara Lubich/New Humanity)
Sep 20, 2019 | Non classifié(e)
Koen Vanreusel, entrepreneur belge de l’ÉdC, dit : “Nous avons besoin d’une alliance entre les générations d’entrepreneurs”.
« Nous avons besoin que les jeunes ouvrent de nouvelles voies et nous sommes heureux de les aider par notre travail et le partage de biens et de connaissances ». Koen Vanreusel, 4 enfants et 9 petits-enfants, directeur général de « Easykit », une entreprise de 100 employés en Belgique, parle de son engagement envers les jeunes entrepreneurs dans différentes parties du monde. Un choix basé sur l’adhésion aux principes de l’Économie de Communion (ÉdC) et qui l’emmènera à Assise, où se tiendra du 26 au 28 mars 2020 l’événement « L’Économie de François », voulu par le Pape pour les jeunes économistes et entrepreneurs du monde entier. Koen, comment les principes de l’Économie de Communion inspirent-ils ton travail ? L’économie de communion est le fruit de la « culture du donner » née au sein du mouvement des Focolari. Une culture qui trouve ses racines dans l’Évangile, où il est dit « Donnez et on vous donnera » (Lc 6,36-38). Elle conduit au partage des biens, matériels et immatériels, et engendre une nouvelle économie, une économie de communion. Dans le contexte du travail dans mon entreprise, cela signifie mettre la personne au centre du travail et respecter sa dignité : avec nos employés, nous essayons de créer une famille, une communauté ; nous avons 9 magasins dans différents endroits et nous veillons toujours à créer une bonne relation avec les employés. Adhérer à l’ÉdC, c’est aussi pour nous donner chaque année une partie des bénéfices de l’entreprise et contribuer ainsi à la lutte contre la pauvreté dans le monde. Quelles difficultés rencontres-tu en vivant l’Économie de communion dans ton travail et comment les surmontes-tu ? Notre entreprise est comme toutes les autres sur le marché et nous rencontrons les mêmes difficultés que les autres entreprises. Mais lorsque nous avons des problèmes, nous essayons de créer une atmosphère dans laquelle nous pouvons parler entre collègues et avec la direction. Pour moi, il est très important de pouvoir partager ces expériences avec d’autres entrepreneurs qui essaient eux-aussi de vivre l’ÉdC : nous nous rencontrons dans un climat de confiance, nous parlons des difficultés et nous essayons ensemble de voir les opportunités qui existent. Comment essayes-tu d’intéresser tes employés à vivre la « culture du donner » ? Nos employés savent que nous partageons les bénéfices de l’entreprise avec les pauvres et nous leur montrons les projets que nous soutenons afin qu’ils puissent les partager. En outre, à la fin de l’année, lors du calcul des bénéfices, ils en reçoivent eux aussi une partie et peuvent décider à quelle œuvre les donner ; ils participent ainsi en partie à l’affectation des bénéfices de l’entreprise. En même temps, nous essayons d’être un exemple pour eux en donnant quelque chose en plus dans le travail, en réalisant quelque chose de gratuit pour un collègue ou un fournisseur, et en leur montrant que cela aussi procure une grande joie. Comment t’es venue l’idée de soutenir les entreprises des jeunes dans les pays d’Europe et d’autres continents ?
Lors d’une des réunions annuelles d’entrepreneurs européens de l’ÉdC, nous avons rencontré des jeunes de Serbie et d’Hongrie qui ont beaucoup apprécié notre modèle d’entreprise et nous avons décidé de le partager avec eux. Nous les avons aidés à créer une entreprise dans leur pays et nous avons vécu ce parcours avec eux : nous sommes heureux de voir qu’à travers notre entreprise nous pouvons partager notre savoir et notre modèle de travail. Puis, à l’occasion de la rencontre internationale de l’ÉdC à Nairobi, au Kenya, nous avons rencontré un groupe de jeunes entrepreneurs congolais déterminés à ne pas quitter leur pays en guerre mais à rester et à aider les gens dans le besoin en créant une entreprise. Nous voulions rester aux côtés de ces jeunes en leur offrant nos compétences. Nous souhaitons que de nouvelles générations d’entrepreneurs rejoignent l’Économie de communion. Quels effets à grande échelle peut avoir l’application du paradigme de l’EdC ? Elle peut contribuer à construire une société plus juste et avec moins de déséquilibres, avec un écart moins important entre riches et pauvres et un taux de pauvreté plus faible. En travaillant ensemble, nous pouvons découvrir qu’un monde meilleur est possible. Nous en parlerons en octobre, à Bruxelles, lors d’une journée consacrée à ces questions.
Claudia Di Lorenzi
Sep 18, 2019 | Non classifié(e)
L’Evangile fait germer la semence de bonté que Dieu a plantée dans le cœur humain. C’est une semence d’espérance qui grandit dans la rencontre personnelle et quotidienne avec l’amour de Dieu et qui s’épanouit dans l’amour réciproque. C’est une incitation à combattre la mauvaise graine de l’individualisme et de l’indifférence qui provoquent l’isolement et les conflits, à porter les fardeaux les uns des autres et à s’encourager mutuellement. Héritage A la mort de nos parents, des incompréhensionsétaient survenues entre ma sœur et moi, tous les deux mariées, au sujet de l’héritage que nous pensions mal réparti, au point de devenir ennemies. Cela me paraissait tellement absurde et pourtant c’était ainsi. En regardant mes enfants, j’ai pensé qu’ils pourraient un jour devenir comme nous et j’ai commencé à réfléchir à ce qu’il fallait faire. J’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée voir ma sœur. Elle était surprise mais heureuse de m’embrasser. Nous nous sommes demandé pardon, nous avons décidé de prendre les bijoux de notre mère, également répartis entre nous, et d’en faire don à une œuvre caritative. Après cela, nous nous sommes senties libres : la générosité envers les autres nous avait rapprochées et nous sentions aussi plus proches nos parents au Paradis. (P.F. – France) Ce que j’ai en plus ne m’appartient pas. Il y a quelque temps, lorsque nous passions les nuits au centre de premier accueil pour migrants, Gabriel et moi, après y avoir passé la nuit, avons accompagné tôt le matin au port un prêtre et quelques jeunes du centre. Ils partaient remplir des documents. Il faisait froid, nous étions bien habillés, mais un des jeunes ne portait qu’un t-shirt léger. Je lui ai demandé s’il n’avaitpas froid et en voyant son regard ébahi, j’ai réalisé qu’il n’avait pas compris ma question. J’ai donc enlevé ma veste (j’avais un gros pull en dessous) et je lui ai donnée. Gabriele, pour sa part, lui a glissé quelques pièces de monnaie pour qu’il puisse manger quelque chose pendant la journée. Je suis rentré à la maison, le cœur joyeux. Ma femme m’a annoncé que sa sœur voulait depuis longtemps me faire un cadeau et que le choix est tombé sur une veste (Rosario – Italie). Tous, enfants de Dieu Comme tous les matins, en montant dans le métro bondé de personnes de toutes sortes, je m’apprêtais à lire ou à pianoter sur le smartphone et j’ai éprouvéde la peine et de la tristesse pour tous ces gens. Savent-ils pour quoi vivre ? Ont-ils un idéal de vie ? Etj’ai pensé: chacun d’entre eux aura eu une douleur dans la vie, peut-être même que quelqu’un souffre actuellement pour quelque chose… et je les voyais différemment : non plus comme des pauvres, mais comme des enfants de Dieu qui aime chacun et qui nous soutient. (C.T. – Italie) Partager J’étais à l’université pour passer un examen, quand j’ai vu le comptable venir chercher un étudiant qui n’avait pas payé les taxes universitaires. Comme j’avais de l’argent en poche, j’ai proposé à cet étudiant de payer pour lui. Depuis lors, nous sommes devenus amis. En le connaissant mieux, j’ai appris qu’il était orphelin des deux parents et qu’il cherchait un job pour payer son logement. J’ai partagé cette nécessité avec des amis et nous nous sommes engagés à l’aider tant sur le plan économique que spirituel. (Steve – Burundi)
Sous la direction de Chiara Favotti
Sep 17, 2019 | Non classifié(e)
Pour réaliser sa mission de réformer l’Église, le jésuite italien, le Père Riccardo Lombardi (1908- 1979), voulait mobiliser les foules en prédiquant sur les places et par le biais de la radio. A quarante ans de sa mort, le 9 septembre 2019 à Rome, un congrès pour redécouvrir cette figure charismatique qui a eu aussi un rôle important dans l’histoire des Focolari .
La grandeur et – nous pourrions aussi oser dire – la sainteté de figures charismatiques, se vérifie lorsque Dieu les met à l’épreuve en leur enlevant la santé, la propre inspiration ou aussi, l’œuvre fondée par eux. Cette logique évangélique, on peut l’entrevoir d’une façon très limpide dans la vie du Père Riccardo Lombardi, jésuite italien, grand prédicateur, fondateur du Mouvement pour un Monde Meilleur. Un congrès à Rome, organisé par son Mouvement, à 40 ans de sa mort, en collaboration avec les Focolari et avec la Communauté de Saint Égide, l’a mis en évidence. Face au pouvoir d’autodestruction atteint par l’homme, et parmi les décombres à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Lombardi se fit prédicateur de fraternité universelle sur les places et par le biais de la radio, une activité pour laquelle on l’appelait « le microphone de Dieu ». Après une célèbre exhortation qu’en 1952, le Pape Pie XII adressa au Diocèse de Rome, le Père Lombardi voulut créer un groupe de personnes qui renouvelle l’Église selon une spiritualité de communion. Lombardi – a souligné durant le congrès, Andrea Riccardi, historien et fondateur de la Communauté de Saint Égide – fit et dit ce que le Pape Pie XII ne pouvait pas dire ni faire publiquement et devint ainsi, aussi le « microphone du Pape », auquel Lombardi était particulièrement lié.

©CSC media
Mais avec la mort de Pie XII et le nouveau pontificat de Jean XXIII, commença « la nuit obscure » du Père Lombardi. Son style de prédicateur des masses ne pouvait plus maintenant se concilier avec la vision de l’Église du nouveau Pape et de Vatican II. Lombardi se sentit marginalisé, en échec et souffrit de fortes dépressions. Dans cette même période lui revint à l’esprit – comme l’a dit la Présidente des Focolari, Maria Voce – l’idée de faire converger son œuvre avec celle des Focolari qu’il avait connus dans les Mariapolis de 1956 et de 1957. Mais Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, avec laquelle Lombardi avait un lien étroit, n’accepta pas que Lombardi « détruise » l’œuvre qui lui était propre, car elle y voyait une œuvre de Dieu. 
©CSC media
Cela aura peut-être été une récompense de l’Esprit Saint pour la contribution que le Père Lombardi lui-même avait donné quelques années auparavant pour sauver l’œuvre de Chiara Lubich ? Dans les années cinquante, au cours desquelles Chiara passait la « nuit obscure » au cours de laquelle son œuvre était à l’étude par le Saint Office et avait risqué plusieurs fois d’être dissoute par l’Église, Chiara avait été prête à laisser dissoudre son œuvre afin d’obéir à l’Église. Une des possibilités avait été celle de fusionner avec le Mouvement pour un Monde Meilleur. La perspective d’une collaboration des deux œuvres guidées par le Père Lombardi, a probablement arrêté la dissolution totale des Focolari. Maria Voce, lors de son intervention, a souligné l’actualité de l’amitié spirituelle entre le Père Lombardi et Chiara Lubich : « Chiara l’avait invité à construire un rapport qui se modèle sur la Trinité’ dans le fait de donner et de recevoir ce que de divin, le Seigneur avait élargi à tous les deux’. Cela a rendu la communion entre eux, prête au don de soi et jusqu’au prix de l’offrande de ce que chacun des deux, par le vouloir de Dieu, avait engendré…Le dialogue entre ces deux charismes reste semence pour la floraison d’une communion toujours plus profonde entre les différentes réalités ecclésiales que Dieu attend de nous dans notre monde si déchiré par la division ».
Joachim Schwind
Sep 15, 2019 | Non classifié(e)
A la conclusion de leur assemblée, les jeunes des Focolari ont consigné au Mouvement un document qui résume un parcours qui n’est pas facile. C’est stimulant pour la rencontre annuelle des délégués mondiaux qui va commencer.
C’est une superposition voulue et significative : les deux derniers jours de l’Assemblée des Jeunes du Mouvement des Focolari – samedi 14 et dimanche 15septembre – coïncident avec les deux premiers jours de la rencontre annuelle des délégués des Focolari du monde entier. Ainsi, les presque 200 jeunes issus de 66 pays et de différentes branches du Mouvement ont la possibilité de présenter la synthèse de leurs travaux sur leur identité, sur leur formation, leur rôle dans le Mouvement et leur engagement dans le monde, à une réelle représentation mondiale des Focolari. Pour les 44 délégués, en revanche, qui représentent les subdivisions territoriales des Focolari, la possibilité est ainsi offerte de commencer les travaux en prenant conscience des sensibilités et des exigences des nouvelles générations. L’impact dans la matinée du samedi, 14 septembre, est fort : le document des jeunes en lui-même et les questions qu’ils adressent aux « générations un peu plus mûres » – comme ils les définissent d’une façon humoristique – font entrevoir que les travaux n’ont pas été simples. En peu de jours, ils ont expérimenté et affronté les diversités d’origines, de cultures, de sensibilités, de religions et de confessions. Et avec authenticité et courage, ils présentent aussi les difficultés et les questions ouvertes qui ont chez un grand nombre d’entre eux, créé la perplexité et des souffrances. La profondeur humaine et spirituelle qui se révèle derrière leurs travaux touche et émerveille d’autant plus. On cueille un profond et inlassable désir de s’engager dans tous les domaines de leur vie pour l’unité à grande échelle, le « monde uni », et la promptitude à affronter des situations douloureuses avec un amour préférentiel à Jésus dans son abandon sur la croix. C’est sur cette base-là, que les jeunes, avec une grande liberté, encouragent le Mouvement à valoriser encore davantage les diversités comme partie intégrante et constitutive de chaque expérience d’unité et de créer des instruments et des espaces qui favorisent mieux le dialogue aussi à propos de sujets controversés. Tout naturellement, ils demandent plus de participation à la direction du Mouvement aussi bien au niveau local que central afin d’en partager davantage la responsabilité pour les futures générations. Mais avec la même franchise, ils présentent aussi la nécessité d’être davantage formés à la spiritualité même des Focolari et d’approfondir les rapports avec les membres adultes du Mouvement. Maria Voce et Jesús Morán, la présidente et le coprésident des Focolari, soulignent l’importance et la maturité de l’expérience que ces jeunes ont faite en quelques jours. Ils voient dans cette Assemblée et dans son document final, « un pas fondamental et un grand patrimoine pour le Mouvement ».
L’après-midi de ce jour mémorable, jeunes et adultes ensemble célèbrent l’inauguration de l’auditorium restructuré auprès du siège international du Mouvement à Rocca di Papa. Pour Maria Voce, c’est l’occasion d’offrir aux deux assemblées, le discours spirituel programmatique pour l’année qui suit qui a pour thème la réalité de Jésus présent au milieu de « deux ou trois, réunis en mon nom » (cfr. Mt 18,20). C’est l’Alpha et l’Oméga de la spiritualité du Mouvement , c’est ainsi que le définit la présidente lors d’une intervention très touchante et personnelle, on dirait presque, une consigne au début de la dernière année de son mandat.
Vivre l’amour réciproque, aussi dans les moments douloureux, pour créer l’espace dans lequel Jésus puisse être présent au milieu des hommes d’aujourd’hui et de leur donner sa joie : voilà le parcours auquel Maria Voce invite les Focolari au cours des prochains mois. Pour les jeunes , cette invitation pourra être une clé de lecture de leur expérience faite ces jours-ci. Pour les délégués du Mouvement, ce sera la stimulation pour les consultations qui vont commencer.
Joachim Schwind
Sep 13, 2019 | Non classifié(e)
Pour guérir la crise de l’emploi, nous avons besoin d’une nouvelle économie. Pour ce faire, nous devons donner une voix et un espace aux jeunes qui, plus que quiconque, comprennent la nouveauté et savent comment la mettre en œuvre. Ce sera justement l’un des objectifs de l’événement « Economie de François » qui aura lieu à Assise en 2020. En mai 2019, le nombre de chômeurs en Europe a diminué. Selon Eurostat, ils sont descendus à 7,5% dans les 19 pays de la zone euro et à 6,3% dans les 28 pays de l’UE. Un chiffre en clair-obscur, cependant, qui s’accompagne d’un taux élevé de chômage des jeunes : malgré l’amélioration des données, des politiques plus efficaces sont nécessaires de toute urgence. Nous en avons parlé avec Luigino Bruni, économiste à l’Université Lumsa de Rome (Italie) et directeur scientifique du Comité qui organise l’événement « L’économie de François », voulu par le Pape et dédié aux jeunes économistes et entrepreneurs du monde entier, qui aura lieu du 26 au 28 mars 2020 à Assise.
Selon vous, à quoi peut-on s’attendre de cet événement ? Je crois qu’il y aura une grande promotion de la pensée et de la pratique des jeunes. Ces jeunes diront leur idée du monde parce qu’ils le changent déjà sur le plan de l’écologie, de l’économie, du développement, de la pauvreté. Ce ne sera pas un congrès, mais un processus qui commence lentement et qui permet de réfléchir et de s’interroger, par exemple, sur les empreintes et les lieux de saint François, ce que signifie aujourd’hui construire une nouvelle économie ou qui sont les marginalisés d’aujourd’hui. Ce sera surtout le moment où les jeunes feront un pacte solennel avec le Pape François, assurant leur engagement à changer l’économie. Ce sera le cœur de l’événement. Ce sont précisément les jeunes qui ont des idées claires à cet égard… Les jeunes font des choses intéressantes. Ils sont les premiers à réagir aux changements car ce sont eux qui comprennent le mieux la nouveauté. Il y a une quantité d’expériences précieuses dans le monde en termes d’entreprises, de start-ups ; les jeunes ont une conception de l’économie mais les adultes – qui ont le pouvoir et les chaires dans les universités – n’arrivent pas à les écouter et à leur donner de l’espace parce qu’ils raisonnent avec 20 ans de retard, alors que les jeunes ont des choses à dire. A Assise, ce sont eux qui parleront et des adultes seront disponibles pour écouter et aider.
Qu’est-ce qui ne va pas avec les recettes économiques mises en place jusqu’à présent contre la crise du travail ? Les données d’Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne, doivent être lues attentivement. Le fait que le chômage ait diminué en Europe ne signifie pas que l’emploi a augmenté. En Italie, par exemple, il y a beaucoup de gens qui ne cherchent plus de travail. De plus, nous travaillons moins parce que de nombreux contrats prévoient moins d’heures pour donner du travail à plus de personnes. Aujourd’hui, les machines font des travaux qui, jusqu’à il y a 10 ans, étaient effectués par des hommes : les robots sont nos alliés, mais nous devons inventer de nouveaux métiers, car les métiers traditionnels n’arrivent plus à absorber assez de travail. Ces nouveaux outils exercent donc une sélection naturelle parmi les travailleurs, favorisant les plus compétents, car de moins en moins de personnes sont capables de résister à la concurrence des machines. Cela signifie que moins de personnes travaillent et qu’elles sont les mieux préparées, ce qui crée des inégalités. Un « pacte social » est donc nécessaire pour garantir l’accès de tous à un travail rémunéré, en imaginant de nouvelles formes de travail. Avons-nous besoin d’une nouvelle approche ? En quelques années, nous avons connu un changement historique, à une vitesse extraordinaire, mais les catégories de pensée, les systèmes de travail, changent beaucoup plus lentement et ce contraste produit la crise. Nous devons donc travailler davantage au niveau culturel, scientifique et de la recherche, car – comme l’a dit le Pape François – le monde souffre aujourd’hui de l’absence d’une pensée adaptée à notre époque.
Claudia Di Lorenzi
Sep 11, 2019 | Non classifié(e)
C’est par ces trois mots que la Présidente des Focolari a ouvert les travaux de l’Assemblée des jeunes, qui s’achèvera le dimanche 15 septembre.
En les regardant, mais surtout en les écoutant se présenter à Maria Voce et à Jésus Moran, respectivement présidente et coprésident des Focolari, ils donnent l’impression d’un parlement de moins de 30 ans qui, au lieu de traiter avec une seule nation, a le monde entier pour domaine d’action. Ce sont les 190 représentants des jeunes des Focolari qui sont arrivés à Castelgandolfo (Rome) en provenance de 67 pays pour la première Assemblée des jeunes qui rassemble des Gen, des jeunes religieux et séminaristes, des filles et garçons engagés dans le Mouvement paroissial et le Mouvement diocésain. « Nous sommes ici non seulement pour agir et organiser, mais surtout pour nous connaître et partager nos motivations les plus profondes, celles qui sont à la base de notre choix de travailler pour un monde plus solidaire », explique l’un des organisateurs.
Ils viennent d’univers différents par leurs origines, leurs cultures, leurs religions; engagés dans divers domaines, ils œuvrent en faveur de la justice, de la paix, du désarmement, d’une économie à échelle humaine, de la protection de l’environnement, du dialogue entre les religions et les peuples. Ils viennent de passer un été pour le moins ” engagé “, si l’on considère le congrès Gen du Moyen-Orient à Amman (Jordanie) avec des représentants d’autres pays, pour signifier que chaque région du monde est la leur ; celui de l’Océanie ; plusieurs campus où ils ont approfondi les questions de la légalité et des luttes contre les diverses formes de pauvreté, sans oublier les sessions de formation et les vacances organisées par le Mouvement paroissial et le Mouvement diocésain. Dans cette assemblée, on apprend, on partage, on élabore des projets, avec l’aide d’experts et dans de nombreux ateliers. On aborde les questions d’identité et de choix de vie avec le Père Vincenzo Di Pilato, de leadership et de protagonisme avec Jonathan Michelon, de témoignage et d’engagement avec Sœur Alessandra Smerilli. Francisco Canzani présentera le document “Christus Vivit”, fruit des travaux du récent synode que l’Église catholique a consacré aux jeunes.
Pour l’orientation de ces journées, la Présidente des Focolari a indiqué trois axes : unité, courage, transmission. Unité – Maria Voce les a encouragés à se détacher de leurs « terres» d’origine, à vivre « un amour réciproque intense » pour faire l’expérience de l’unité. Courage – « J’attends du courage de votre part. Je souhaite que vous ayez le courage de nous défier, de nous mettre à l’épreuve ». Elle les a invités à s’exprimer et à partager, à ne pas cacher les points critiques, mais à les communiquer, toujours dans un esprit constructif. Enfin, elle les a encouragés à transmettre le charisme de l’unité : « Vous devez vous préparer à donner aux nouvelles générations ce que vous avez reçu. La transmission ne se fera que par des personnes qui vivent le charisme, qui veulent le charisme et qui le transmettent. » Le parcours effectué lors de ces journées d’Assemblée sera recueilli dans un document final rassemblant les contributions et les propositions des jeunes générations des Focolari et leur engagement à travailler toujours davantage ensemble.
Stefania Tanesini
Sep 10, 2019 | Non classifié(e)
En Autriche, 61 évêques catholiques amis du Mouvement des Focolari, se sont réunis pour un meeting international. Les ‘’blessures’’ de l’Église et les défis des communautés chrétiennes aujourd’hui, ont été au centre de leurs réflexions lors d’une rencontre enrichie par des approfondissements de spiritualité et par le partage de vie fraternelle.
Un espèce de tsunami s’est abattu ces dernières années sur l’institution Église. Si depuis longtemps déjà, dans de nombreux pays traditionnellement chrétiens, elle apparaissait en récession, le fait que de scandaleux abus aient été mis en lumière a en effet secoué jusqu’aux fondements de sa crédibilité. Mais ce n’est pas l’unique plaie qui afflige les communautés chrétiennes au niveau mondial. Urbanisation, pauvreté, situations de guerre, corruption dans la société et dans l’Église elle-même, pressions politiques et culturelles, formes d’intolérance et d’intégrisme religieux, opportunités de développement manquées et risques environnementaux, coupent à tous le souffle, l’espérance. Ce sont seulement quelques-unes des ‘’blessures’’ que les 61 évêques de quatre continents qui connaissent et vivent la spiritualité des Focolari, ont partagé lorsqu’ils se sont retrouvés du 2 au 10 août près de Graz, en Autriche. Même s’ils sont venus pour une rencontre d’approfondissement spirituel et pour des journées de vie fraternelle, ils se sont mis ensemble à l’écoute du ‘’cri’’ de leurs concitoyens. Sinon, comment être les témoins d’un Dieu crucifié et ressuscité qui s’est chargé de chaque mal et qui y a répondu ?! Il ne faut pas s’arrêter aux phénomènes – se sont-ils dit – ni céder au pessimisme, mais aller aux racines du mal. Parmi celles-ci, sur le front Église, ont été mis en évidence, l’individualisme et le cléricalisme, un déficit de formation et de témoignage cohérent, le besoin d’une solide spiritualité et d’accompagnement, la nécessité de grandir dans la capacité à écouter et à dialoguer.
Comment répondre à ces défis ? Non d’en-haut, en se faisant l’illusion de pouvoir imposer des solutions, mais bien d’en-bas, en parcourant la vie de Jésus qui, en se faisant petit et même, rien pour être don, il a apporté à l’extrême, l’amour et justement ainsi, il a généré la fraternité. Regarder la situation à partir de cette perspective permet de discerner des potentialités du bien, là aussi où, à première vue, seul le mal semble apparaître. C’est la voie par laquelle ces évêques veulent cheminer avec décision, nous rappelant qu’il s’agit – comme le recommande l’Exhortation Apostolique ‘’Evangelii gaudium’’ – de déclencher des processus qui seulement avec le temps, produiront des fruits. Rien de moins n’est demandé aujourd’hui : fidèles aux origines, explorer de nouvelles façons d’être Église. Avec des pistes bien précises parmi lesquelles : baser l’annonce et la catéchèse sur la vie de l’Évangile et la communion du vécu ; former à la spiritualité de communion et au ‘’nous’’ ecclésial et social ; susciter des ‘’cellules vivantes’’ ; être à l’écoute aussi de celui qui pense différemment. ‘’Montrez vous être un groupe joyeux’’ a été le souhait du pape François pour ce meeting d’Évêques amis du Mouvement des Focolari. Et cela s’est passé ainsi. Car, dans la sincère communion entre eux, ils ont fait une expérience de Dieu. Et cela change tout, à la racine. Seulement de l’être peut naître un faire éclairé.
Hubertus Blaumeiser
Sep 8, 2019 | Non classifié(e)
Du 1er au 5 juillet 2019, 100 membres consacrés et religieux de diverses communautés et mouvements appartenant à 50 ordres, congrégations et instituts religieux de six pays et de diverses Églisesse sont réunisdans la Cité pilote oecuménique des Focolari en Allemagne. Sœur Tiziana Longhitano, sfp, et le Père Salvo D’Orto, OMI, responsable des personnes consacrées du Mouvement des Focolari, ont été interrogés sur la signification de cette rencontre.

Photo: Ursula Haaf
P. Salvo: nous la considérons comme l’étape d’un parcours qui a plus de dix ans d’expérience. Cette année, la rencontre a atteint une maturité ecclésiale considérable grâce à l’implication, dès le début de sapréparation, de la Conférence des Supérieurs des Ordres allemands (DOK). Sœur Tiziana : il est maintenant évident que nous sommes en présence d‘un”carrefour idéal”où se rencontrent les anciens et les nouveaux charismes pour un enrichissement mutuel. Il y a uné change vivant et créatif dans lequel chacun offresa propre contribution comme signe d’une participation profonde à la vie de tous et reste spirituellement enrichi et nourri par elle. La participation, pour la deuxième année consécutive, du Préfet de la Congrégation du Vatican pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, le Cardinal João Braz De Aviz, souligne que ce téchange est nécessaire dans la vie de l’Église et de l’humanité. Quel est le rôle du Mouvement des Focolari dans cet événement ? P. Salvo: le Mouvement des Focolari a été le promoteur de la rencontre dans la multiplicité de ses vocations, parceque se sont également joints aux consacrés et aux consacrées, des focolarines, focolarini, des hommes et des femmes volontaires de Dieu, appartenant à différentes Églises. Sœur Tiziana: le Mouvement propose une space de communion et d’unité. Il existe d’autres organismes qui permettent aux religieux de se rencontrer, mais le Mouvement des Focolari offre un lieu charismatique où chaque charisme se sent à l’aise et accueille une harmonie relationnelle qui constitue la toile de fond de chaque mot, de chaque expression verbale et non-verbale. Des pistes ou des projets concrets de collaboration ont-ils été ouverts ? En tant que responsables des personnes consacrées du Mouvement des Focolari, comment voyez-vous l’avenir après cette rencontre ? 
Photo: Maria Kny
P. Salvo: grâce aux nombreuses interventions d’importants représentants de diverses Églises, la rencontre a été résolument oecuménique. Nous croyons donc que la collaboration avec eux va grandir, en s’ouvrant, dans les prochaines éditions, à la participation de personnes consacrées de différentes Églises. Elle s’ouvrira probablement aussi à la participation de laïcs qui partagent les charismes des fondateurs des ordres. La Présidente de la Conférence des Supérieurs des Ordres allemands, Sœur Katharina Kluitmann, a également souhaité l’implication d’autres mouvements ecclésiaux pour une communion encore plus vasste de la dimension charismatique et prophétique des Eglises, surtout en Allemagne, en Autriche et en Suisse. L’avenir qui s’ouvre après cette rencontre est celui d’une pleine confiance dans le potentiel du Mouvement des Focolari à créer des “espaces” de communion et d’enrichissement mutuel qui seront offerts aux ordres religieux. L’année prochaine, nous préparons, dans ce sens, un événement consacré au Centenaire de la naissance de Chiara Lubich, sur la relation entre le Charisme de l’Unité et les autres charismes, qui se tiendra à Castelgandolfo les 8 et 9 février 2020. Sœur Tiziana: l‘événement de février 2020 sera une étape importante dans le chemin de l’unité entre consacrés et laïcs qui se sentent appelés, dans leur état de vie, à partager les charismes des fondateurs et à participer à la même réalité charismatique que les religieux. Une plus grande famille, la “famillec harismatique”, se forme – dit le Pape François – dans la quelle hommes et femmes consacrés et laïcs se reconnaissent dans le même charisme. En février, nous voulons promouvoir une plus grande unité entre les familles charismatiques en encourageant la communion entre les institutions religieuses. Cela nous semble être la prophétie du présent et de l’avenir de l’Église et de l’humanité sur le cheminv ers l‘ ut omnes unum sint(que tous soient un) que Jésus a demandé à son Père.
Entretienréalisé par Anna Lisa Innocenti
Sep 6, 2019 | Non classifié(e)
Deux cents jeunes de 67 nations, représentant tous les visages de la jeunesse du Mouvement dans le monde, réunis pour la première fois à Rome : des jeunes appartenant à différentes Églises, à différentes religions et cultures. Une assemblée transversale qui esquissera des propositions et des perspectives pour les six prochaines années. “Il y a une soif renouvelée de radicalité et d’authenticité parmi nous, les jeunes, qui sommes confrontés aux défis du monde d’aujourd’hui. Nous nous rendons compte que c’est très difficile si nous restons seuls. Nous pouvons être en réseau avec de nombreux autres jeunes qui veulent promouvoir des changements et nous pouvons le faire ensemble avec des adultes. Ils ont ainsi répondu à la question de savoir dans quelle direction vont les jeunes du Mouvement des Focolari : Nicolas, 27 ans, italien, et Amanda, 29 ans, brésilienne, deux jeunes membres de la commission préparatoire de la première Assemblée mondiale des jeunes du Mouvement, qui se tiendra à Castel Gandolfo (Italie) du 10 au 15 septembre 2019. Une idée née en 2017 et élaborée au cours de ces deux années, également à travers des pré-Assemblées de jeunes dans différentes parties du monde. Pourquoi une Assemblée des jeunes ? « Parce que nous sentons que “nous sommes” le mouvement des Focolari, il nous tient à cœur. De nombreux jeunes avaient exprimé le désir de se rencontrer et de dialoguer sur des questions importantes qui concernent notre génération. Les adultes de notre Mouvement ont aussi ressenti le besoin de savoir comment nous, les jeunes, nous voyons le Mouvement, quelle est notre contribution spécifique aujourd’hui pour nous engager toujours davantage en faveur d’ un monde uni. Nous avons nous-mêmes identifié les thèmes qui seront abordés au cours de l’Assemblée et avons cherché des méthodes attractives et dynamiques pour que les jeunes puissent s’exprimer librement et faire ensemble “une expérience de Dieu”. Qui participera à l’Assemblée ? Il y aura 200 jeunes représentant tous les continents (67 nations) : Jeunes pour un Monde Uni, jeunes engagés dans le Mouvement Paroissial et le Mouvement Diocésain, Gen’s (jeunes séminaristes), Gen’re (jeunes religieux et consacrées). C’est-à-dire que seront réunis – et c’est la bonne nouvelle de cette Assemblée – des représentants de toutes les expressions de la jeunesse du Mouvement. Une collaboration qui a commencé dès sa préparation : en novembre 2018, une commission préparatoire a été formée avec 15 personnes représentatives des réalités de la jeunesse des différentes parties du monde, principalement des jeunes de moins de 30 ans. Quels thèmes seront abordés à l’Assemblée ? Un questionnaire nous a semblé le meilleur moyen de recueillir les pensées et les désirs des jeunes du monde entier. En tant que comité, nous avons rédigé quatre questions. Nous avons demandé de décrire deux aspects qui caractérisent le profil d’un jeune membre des Focolari, d’en préciser deux points forts et deux que nous aimerions changer, en expliquant pourquoi , et nous avons invité chacun à réfléchir sur la manière de donner plus de voix aux jeunes au sein du Mouvement et sur quelles priorités viser au cours des six prochaines années. 7300 messages sont arrivés ! Nous les avons collectés et traités : nous avons mesuré toute notre responsabilité dans la “gestion” du matériel reçu ! C’est devenu un outil de travail pour les pré-assemblées de chaque région du monde qui ont également choisi leurs représentants. En approfondissant les questions qui se sont dégagées, un bref “istrumentum laboris” (instrument de travail) est né avec des perspectives, des orientations et des propositions selon quatre thèmes qui seront aussi au centre des travaux de l’Assemblée Mondiale : formation et accompagnement ; être « en sortie » ; identité des jeunes du Mouvement ; rôle et action des jeunes des Focolari. Et maintenant…nous voulons être surpris par notre Assemblée ! Il y aura certainement une nouvelle impulsion forte qui nous aidera à réaliser le rêve de Jésus : « Que tous soient un » (Jn 17, 21), pour donner notre contribution à la construction d’un monde uni.
Anna Lisa Innocenti
Sep 4, 2019 | Non classifié(e)
La Parole de Vie que nous essayons de mettre en pratique ce mois-ci est tirée de la lettre aux Thessaloniciens : ‘’Réconfortez-vous mutuellement et édifiez-vous l’un l’autre’’ (1Ts 5,11). C’est une Parole simple, que tous, nous pouvons comprendre et mettre en pratique, mais qui peut révolutionner nos rapports personnels et sociaux. Dans l’autobus En montant dans le bus pour rentrer dans la ville où j’étudie, je me rends compte qu’à côté de moi, il y a une dame avec un enfant couvert de plaies. J’aurais envie de changer de place, mais j’essaie de surmonter le dégoût que je ressens. Le voyage est long et nous commençons à parler. La dame me raconte qu’elle se rend à la même destination que la mienne pour essayer de faire soigner son enfant. Mais elle n’a pas d’argent ni de lieu où pouvoir loger. Elle a uniquement le nom de la personne qui l’attend et beaucoup d’espoir. Nous arrivons de nuit, mais je ne peux pas la laisser ainsi seule sur la route, je l’invite donc à monter dans ma chambre que je partage avec une autre étudiante. Avant de monter dans la maison, je vois qu’elle salue quelqu’un. C’était justement la personne qui l’attendait. (M.F. – Brésil) Réconciliation Depuis plusieurs années, des incompréhensions qui, à la longue étaient devenues gigantesques, avaient élevé un mur entre nous et quelques personnes de la famille. Des explications et des tentatives de réconciliation, même avec une aide extérieure, s’étaient avérées inutiles. Le fait est qu’un jour, conscients que de leur côté, quelqu’un pensait la même chose que nous, mon mari et moi avons commencé une chaîne de prières en impliquant aussi des amis, afin d’obtenir de Dieu, le don de la réconciliation. Et bien, ce qu’en tant d’années, la raison n’avait pas obtenu, la grâce l’obtint : en quelques minutes très émouvantes pour les deux parties, nous sommes arrivés à mettre une pierre au-dessus du passé, avec une amnistie complète du cœur. (Giovanna et Franco – Italie) En dehors de mes quatre murs Lorsque j’étais jeune, j’avais redécouvert, avec plusieurs de mes amis, l’actualité de l’Évangile et depuis lors, nos journées avaient acquis une autre saveur. Mais maintenant que j’étais épouse et mère, je me sentais comme ‘’installée’’. Je compris alors que le choix de mettre Dieu à la première place dans ma vie, devait être refait à chaque moment. Depuis lors, les moments passés avec mon mari sont devenus plus précieux, les gestes quotidiens avec les enfants, plus constructifs, jusqu’à même faire les courses ou écouter la voisine, ces moments sont devenus des occasions de rencontre et non de perte de temps. Le désir de m’engager d’une manière non seulement occasionnelle m’a poussée à m’insérer dans les institutions scolaires et à solliciter auprès des organes compétents de notre quartier, d’autres actions utiles à la communauté. Tourner l’attention vers celui qui est à côté de moi, me fait sortir des limites exiguës de mes quatre murs. (Nuccia – Italie)
D’après Chiara Favotti
Sep 2, 2019 | Non classifié(e)
Confiance, ouverture, gratitude sont les mots avec lesquels la Présidente des Focolari Maria Voce et le Coprésident Jesús Morán résument la rencontre avec le Pape François lors de l’audience privée du 2 septembre 2019. “Portez de l’avant les prophéties de Chiara” a été l’encouragement du Pape. https://vimeo.com/357332500 Maria Voce: Nous quittons à peine l’audience avec le Pape. Cela a été une très belle rencontre d’une cordialité extraordinaire. On lui avait apporté comme cadeau, le livre de Chiara sur les Collegamenti qu’il a apprécié, a regardé soigneusement et aussi une icône de Marie, qui s’appelle ‘’Joie pour tous les affligés’’. Il a beaucoup aimé le titre ainsi que l’icône parce qu’il disait qu’il ne l’avait jamais vue et que le fait de voir ces personnes – qu’on voyait souffrir et aller vers Marie – lui a fait venir à l’esprit la dernière page de Manzoni sur le lazzaretto, où tous les lépreux prient Marie, en invoquant Marie dans leur affliction. Mais toute la rencontre a eu l’empreinte d’une grande confiance, d’une grande ouverture, il n’arrêtait pas de dire:’’Allez de l’avant, allez de l’avant’’, il l’aura répété mille fois. Il a remercié pour le bien que nous faisons, et on sentait qu’il était vraiment content de nous voir. Et:’’Priez pour moi’’. Alors nous lui avons assurer que nous prions. A un certain moment, je lui ai dit:’’Mais tous prient, parce que tout le Mouvement sait que nous sommes avec vous et tous prient pour cette rencontre, non seulement les catholiques, mais tous’’. Et lui a ouvert les bras comme pour prendre dedans tous ceux qui prient et aussi les autres. Cela a été un beau moment. Jesús Morán: Très beau. Je crois que cela s’est passé sous l’enseigne de l’amour réciproque car il nous a souvent dit:’’Je vous remercie pour ce que vous faites, allez de l’avant’’, et nous continuions à lui dire:’’Nous soutenons ce que vous faites ; nous défendons votre pensée’’. J’ai tout de suite pensé à cette expérience de Chiara lorsqu’elle est allée chez Paul VI, que Paul VI lui avait dit :’’Ici, tout est possible’’. Vraiment, là, tout est possible. Après il faut voir concrètement, mais lui nous a dit:’’Allez de l’avant, portez de l’avant les prophéties de Chiara’’. Car ensuite, nous avons parlé de beaucoup de choses concrètes.
Maria Voce: Il nous a exprimé une fois encore sa déception de constater les nationalismes, qu’il y a des obstacles à la paix, qu’il y a des conflits aussi entre les nôtres ; il disait:’’Aussi au sein de l’Église, il y a ceux qui pensent différemment. Mais est-ce possible qu’on n’apprenne rien de l’histoire? Moi j’ai pleuré – disait-il – je pleure en entendant certaines affirmations contre la paix et contre la compréhension réciproque’’. Puis il nous a dit une chose qui nous a semblé très belle, il disait que parfois, il vaut mieux demander pardon que de demander l’autorisation, qu’il faut peut-être se tromper et puis demander pardon; c’est mieux de faire plus souvent comme ça. Jesús Morán: Il souffrait beaucoup du fait que certains antagonismes continuent à provoquer des morts. Il dit:’’Mais est-ce possible que nous n’ayons pas appris ce que nous avons à faire, après les guerres sanglantes que nous avons connues? En parlant de l’Europe, nous l’avons vu préoccupé. Nous lui avons décrit la Mariapolis Européenne. Comme première chose, nous lui avons parlé du Centenaire de Chiara et il a apprécié, il a senti que nous ne voulons pas le fêter comme une commémoration, mais plutôt parce que nous sentons que le Charisme de Chiara est vraiment actuel. Maria Voce: Une chose que nous avons comprise est qu’il a fort à cœur les prêtres, les religieux et les évêques, dans le sens vraiment de nous dire: aidez-nous dans ces domaines-là.
Sep 1, 2019 | Non classifié(e)
Au départ, il s’agissait d’une école pour sourds-muets, mais l’IRAP est beaucoup plus que cela : entre ses murs, tous trouvent une maison et, au fil des ans, des ateliers de pâtisserie et d’artisanat sont nés, créant des emplois et des espaces de vie. Une histoire qui dit que l’intégration n’est pas une exception, mais le quotidien et la destinée du peuple libanais. https://vimeo.com/343606485
Août 29, 2019 | Non classifié(e)
Lundi, le 2 septembre, à 10 :45, la Présidente et le Coprésident du Mouvement des Focolari, Maria Voce et Jesús Morán, seront accueillis par le Pape François en audience privée. Une année importante pour les Focolari approche à grands pas : du 7 décembre 2019 au 7 décembre 2020, le Mouvement se souviendra du Centenaire de la naissance de Chiara Lubich. Avec des expositions, des publications et des manifestations, il veut offrir au plus grand nombre, la possibilité de connaître davantage la fondatrice et son ‘’Charisme de l’Unité’’. Le mot d’ordre officiel du Centenaire étant :’’célébrer pour rencontrer’’, montre qu’il ne s’agit pas d’un souvenir nostalgique mais que le message original de Chiara Lubich est plus que jamais actuel et engageant. Lors de la récente ‘’Mariapolis Européenne’’ dans les Dolomites, les participants, issus de tout le continent, ont exprimé une forte invitation à tous les peules européens afin qu’ils scellent entre eux un pacte de fraternité. Celle-ci a été un exemple d’actualité également politique du message de Chiara. Pour la vie interne du Mouvement, l’année du Centenaire sera aussi d’une grande importance : en septembre 2020 aura lieu l’Assemblée Générale des Focolari qui – en plus d’élire la Présidente et le Coprésident – donnera les orientations au Mouvement pour les 6 prochaines années. Raisons suffisantes pour informer le Pape François sur la vie actuelle du Mouvement, sur les projets en cours, sur les défis à relever. La requête de Maria Voce, adressée au Vatican le 18 juin 2019, de rencontrer le Pape en audience privée, a reçu une réponse en peu de temps. C’est ainsi que le souverain pontife accueillera la Présidente et le Coprésident lundi prochain, le 2 septembre, à 10:45. Maria Voce a invité à prier pour cette rencontre ‘’afin qu’elle donne de la joie au Pape et qu’elle soit une grâce pour tout le Mouvement des Focolari’’.
Joachim Schwind
Août 28, 2019 | Non classifié(e)
Les “Jeunes pour un monde uni” des Focolari ont animé un camp sur la légalité à Bologne (Italie). Un espace de formation, de participation et d’actions sociales pour activer les processus de changement et de reconstruction du tissu social.
Du 20 au 28 juillet, une quarantaine de jeunes de presque toutes les régions d’Italie se sont retrouvés à Bologne pour animer un camp dans le but de s’engager concrètement pour les autres. Ils ont rencontré et travaillé avec des associations et des groupes qui s’engagent dans le social, comme l’intégration des immigrés et la lutte contre les jeux de hasard. Ils ont soutenu des centres d’été et de jeunesse, des cantines, cherchant ensemble des façons différentes et originales de faire les choses. Francesco Palmieri, l’un des organisateurs explique que “le camp est né d’une première expérience à Syracuse, il y a quelques années, qui a été couronnée de succès ; elle a été répétée à Rome et à Turin. Cette année, les jeunes ont identifié le district de Cyrénaïque à Bologne, un quartier multiethnique où la situation sociale est très complexe. Le camp était une expérience d’engagement civil qui partait des jeunes pour d’autres jeunes comme nous, pour répondre à une question: pouvons-nous faire quelque chose? Nous avons donc parlé d’engagement personnel, même lors des moments de formation avec divers experts, magistrats, professeurs d’université, bénévoles, prêtres et laïcs engagés en première ligne dans le domaine civil. Le thème de la légalité refaisait surface, décliné sous plusieurs aspects, tels que l’accueil des migrants, la lutte contre les mafias et les jeux de hasard. Cette expérience du camp nous a enrichi et nous sommes rentrés chez nous avec beaucoup de réponses et de questions que nous ne nous étions jamais posées”. Parmi les experts présents figurait la Professeur Adriana Cosseddu, responsable du réseau international Communion et Droit. Nous l’avons interrogée : En 2018, les jeunes des Focolari ont lancé les “Sentiers pour un monde uni“, six parcours vers un monde uni avec des actions et des contenus sur six thèmes majeurs. Le premier approfondissait l’économie, la communion et le travail, le second, cette année, vise à approfondir les droits de l’homme, la justice, la légalité et la paix. Quels sont les objectifs ? “Dans ces parcours, les jeunes et les communautés des Focolari dans le monde s’engagent comme protagonistes à faire de l’humanité une famille. Les chemins sont nombreux et nous en avons choisi quatre cette année: ouvrir les portes au dialogue et à l’accueil pour que les droits de l’homme soient reconnus et appliqués. Travailler de toutes nos forces pour la paix, afin que nous arrivions à surmonter la logique du conflit par celle de la rencontre, afin que la paix soit universellement poursuivie comme droit de l’humanité. Mais pour obtenir une paix authentique, il faut exercer la justice, la gardienne des relations qui sont à la base de notre coexistence. Et c’est là l’importance de la légalité, qui exige aussi, par des normes et des comportements, l’activation de processus capables de briser la logique du profit et du privilège, de la corruption généralisée, pour promouvoir l’impartialité et l’équitéˮ.
Quel est le « plus » que le charisme de l’unité apporte au droit ? “Le charisme de l’unité engendre un regard nouveau sur l’autre : l’autre n’est plus l’étranger ou l’ennemi dont je dois me défendre mais il est un don pour moi dans la richesse de sa diversité. La réciprocité dans le droit se traduit en droits et devoirs et devient par le “plus” que l’amour mutuel un appel à la responsabilité envers l’autre dont je dois prendre soin. Ainsi, si aujourd’hui le droit tend à protéger les droits des individus, l’horizon que Chiara Lubich nous a ouvert est celui d’un droit “instrumentˮ de communion. Et la communion indique un objectif: travailler afin que les concrètes relations humaines concrètes, même celles qui se déroulent sous le signe du droit, aident les parties concernées à se dépasser et à se reconnaître mutuellement, dans leur dignité respective et selon une liberté responsable, à s’ouvrir à la collaboration. C’est ainsi que des fragments de fraternité sont générésˮ. Prochaine étape du parcours :
- Séminaire international “ Des droits de l’homme au droit à la paix : en route avec l’humanitéˮ, organisé par le réseau international “Communion et droitˮ à Loppiano (Italie), du 19 au 21 septembre 2019.
Août 25, 2019 | Non classifié(e)
Avec la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, le 1er septembre marquera le début d’un mois riche en initiatives pour la protection de l’environnement et plus encore. Entretien avec Cecilia Dall’Oglio qui travaille au service du Global Catholic ClimateMovement. Qu’est-ce que les questions environnementales et l’œcuménisme ont en commun ? Beaucoup, voire énormément de choses si l’on considère qu’en 1989, c’est le patriarche de l’Église orthodoxe de Constantinople, Dimitrios, qui a donné l’impulsion décisive aux différentes Églises chrétiennes pour déclarer conjointement le 1er septembre Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création. Cet anniversaire s’inscrit cette année dans une année riche en actions mondiales pour le climat, grâce aussi au coup d’accélérateur de millions de jeunes qui, avec GretaThunberg, se sont mobilisés, ont secoué les consciences et interpellé les parlements. « Non seulement les individus, mais aussi nos communautés devraient s’interroger sur le caractère durable de leurs activités au regard de la protection de la nature », déclare Luca Fiorani, physicien et coordinateur international d’EcoOne, un mouvement culturel en faveur de l’environnement, inspiré par la spiritualité des Focolari. « Et pour commencer à changer de mentalité et adopter un mode de vie écologique, il faut d’abord s’informer. Je me fais de la publicité : je viens de publier un petit livre de moins de 80 pages : “Le rêve (fou) de François. Petit manuel (scientifique) d’écologie intégrale”. Je conduis le lecteur par la main à travers les mots-clés de l’encyclique Laudato Si’, les résultats récents des négociations internationales sur le changement climatique et les données scientifiques les plus récentes sur l’état de santé de notre planète ». Luca Fiorani explique également qu’EcoOne collabore avec le Global Catholic ClimateMovement depuis une dizaine d’années. Cecilia Dall’Oglio est responsable des programmes de cette organisation et nous lui avons posé quelques questions. – Quelles sont vos motivations personnelles pour vous engager en faveur de l’environnement ? Le désir de ne pas abandonner mes frères et sœurs dans le monde qui souffrent pour les mêmes raisons que notre mère la Terre. Le désir de donner ma contribution pour que d’autres puissent faire l’expérience directe de la rencontre, que j’ai pu avoir, avec des témoins d’espérance, d’une Église vivante engagée pour la justice sociale. Dans Laudato si’, le Pape François nous rappelle qu’ « il n’y a pas deux crises différentes, environnementale et sociale, mais une seule crise sociale et environnementale à laquelle il faut faire face avec « une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre leur dignité aux exclus et en même temps pour prendre soin de la nature » (LS 139). Depuis plus de vingt ans, je travaille avec la FOCSIV pour coordonner les campagnes en faveur de la justice sociale avec les bureaux de la CEI et les associations catholiques et je voudrais évoquer tout particulièrement le souvenir de notre cher Marco Aquini du Mouvement des Focolari. Cette annonce, cette résistance active, doit être vraiment efficace et libérer les pauvres qui crient et c’est pourquoi je suis heureuse de relever ce défi actuel au service du Global Catholic ClimateMovement, dont le mouvement des Focolari est un membre actif. – Quel est le “plus” que la foi peut apporter au mouvement environnemental ? La foi est fondamentale pour contribuer, dans le domaine de l’environnement, à l’approche d’une écologie intégrale. La conversion écologique et l’adoption de nouveaux styles de vie sont proposées pour vivre une joie pleine, cette “sobriété heureuse” dont parle aussi l’Instrumentumlaboris du Synode spécial de l’Amazonie, la plénitude de la vie, la vraie liberté. Tous les chrétiens sont appelés à être les gardiens de la création de Dieu parce que « vivre la vocation de gardiens de l’œuvre de Dieu est un facteur essentiel pour mener une vie vertueuse, ce n’est pas une option, ni même un aspect secondaire de l’expérience chrétienne” (LS 217). Le Mouvement Catholique Mondial pour le Climat a été créé en 2015 pour aider les communautés catholiques du monde entier à répondre à l’appel urgent du Pape François dans Laudato Si par une conversion écologique à un niveau spirituel qui conduit à des styles de vie renouvelés et à la participation conjointe des catholiques aux mobilisations pour la justice climatique. – Qu’est-ce que le “Temps de la Création” et que peut faire chacun de nous pour y adhérer ?
Le Temps de la Création est un “temps favorable”, un Kairos, pendant lequel on prie et on agit pour le soin de notre maison commune. Il a lieu chaque année du 1er septembre, Journée mondiale de prière pour la protection de la création, au 4 octobre, fête de saint François, et est célébré par des milliers de chrétiens dans le monde. Le thème de cette année, “Le Réseau de la vie : la biodiversité comme don de Dieu”, est étroitement lié au Synode des évêques de la région panamazoniennequi se tiendra en octobre prochain. Des milliers de chrétiens dans le monde entier célèbrent le Temps de la Création en organisant des événements. Le guide de célébration et d’autres outils en plusieurs langues sont disponibles sur le siteTime of Creation. Grâce au thème choisi pour les célébrations, les événements nous rapprocheront de nos frères et sœurs d’Amazonie et de tous ceux qui souffrent de la “mentalité extractiviste” qui détruit non seulement l’Amazonie mais toute la Création, ils sont donc un signe clair de communion ecclésiale et de soutien dans le chemin de l’Église vers le Synode.
Stefania Tanesini
Août 23, 2019 | Non classifié(e)
Antonio De Sanctis nous a quittés le 21 juin. Il a magnifiquement incarné, au sein des Focolari, la figure des “volontaires de Dieu”, en raison de son fort engagement dans la vie sociale.
Tonino, c’est ainsi que tout le monde l’appelait, nous a quittés le 21 juin dernier. Il a vécu à Frascati, une belle ville des Castelli Romani aux portes de Rome (Italie). Il a magnifiquement incarné la figure des Volontaires de Dieu qui, au sein du Mouvement des Focolari, s’investissent fortement dans le social et en faveur de l’humanité. Il a participé, seul ou en équipe, à de nombreuses initiatives, dont certaines inspirées par lui. Époux fidèle et attentionné de Marie, père très présent à ses enfants, travailleur infatigable, citoyen engagé, capable de créer des relations authentiquement fraternelles, Tonino a trouvé dans la communauté un lieu où la présence de Dieu et de l’Église pouvait être rendue visible, sans craindre de briser des conventions sociales ou une respectabilité inutile. Attentif aux plus petits, les préceptes évangéliques invitant aux oeuvres de miséricorde, essentiels pour un chrétien, caractérisent bien sa vie : « Parce que j’avais faim et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger et vous m’avez accueilli ; nu et vous m’avez vêtu ; malade et vous êtes venu me voir, prisonnier et vous êtes venus me visiter… ». Ce sont ces derniers qui ont fortement marqué sa vie au service de divers détenus et de leurs familles. Une occasion fortuite marque est à l’origine de son action auprès d’eux . Il visite beaucoup de jeunes en prison. Un jour, il est touché par la tristesse d’une religieuse bénévole à la vue des “chariots de revues pornographiques” qui entrent dans ce lieu. « Je suis rentré chez moi avec ce souci et sur la place principale j’ai rencontré le curé d’un village voisin, un vieil ami à moi. Je lui ai immédiatement confié ma peine et il m’a répondu : « Ce que vous m’avez dit, venez le dire à mes paroissiens dimanche prochain, afin de recueillir des dons pour envoyer la revue Città Nuova aux prisonniers ».
C’est le début d’une longue expérience : depuis de nombreuses années, le dimanche, dans les différentes paroisses situées entre Roma Sud et les Castelli Romani, il raconte de sa voix reconnaissable entre toutes, modeste et timide, son engagement auprès des prisonniers et demande des dons pour les abonner à la revue des Focolari. Il a fait parvenir des dizaines de numéros aux différentes prisons qu’il a visitées. Depuis février 2012, Città Nuova, sous la rubrique : “L’arcobaleno oltre le sbarre” (L’arc-en-ciel au- delà des barreaux), a publié en 4 épisodes les expériences de Tonino et de sa famille qui ont la saveur des “fioretti de Saint François”. Dans certains cas, même si cela semblait risqué, il n’a pas hésité à accueillir des prisonniers chez lui. Pour beaucoup d’entre eux, il est devenu un second père, même lorsqu’ils ont recouvré leur liberté. Sgnificatif l’extrait de la lettre de MG: « Chez vous, je me suis enfin sentie “chez moi”. Nulle part je n’ai éprouvé ce sentiment d’appartenance à un lieu, à des personnes. C’est grâce à vous que l’amour de Jésus a atteint mon cœur, à travers cela, j’ai compris quelle place Dieu occupe dans ma vie. Le matin ma première pensée va vers Lui et quand je m’endors ma dernière aussi. Je suis heureux parce qu’il est arrivé dans ma vie comme un grand ouragan qui emporte tout. Antonio, tu es, avec toute ta famille, un témoin vivant de l’Évangile, tu es une Œuvre de Dieu ». Le jour de ses funérailles il y avait beaucoup de monde dans la cathédrale de Frascati. Ses trois enfants, Myriam, Gabriele et Stefano, l’ont salué par ces mots : « Port sûr où accoster à la fin d’une journée ensoleillée ou après une tempête, tu étais toujours là, prêt à nous écouter, à nous accueillir, à nous encourager et à nous inviter à prendre à nouveau le large sans crainte ». En ce 22 juin, c’était son beau-frère Don Enrico Pepe et le cardinal João Braz de Aviz qui concélèbraient.
Lina Ciampi
Août 22, 2019 | Non classifié(e)
Depuis 2012, le Festival de musique classique de Salzbourg, le plus important au monde, s’ouvre à une dimension spirituelle en proposant une série de concerts de musique sacrée et de conférences dédiée au dialogue entre les religions. De nombreux grands noms de la scène musicale internationale y participent et pour la première fois cette année, l’archidiocèse de Salzbourg était également présent avec une exposition de l’artiste français Michel Pochet.
Le samedi après-midi 20 juillet 2019, à 17 heures, le hall d’entrée de l’Archevêché de Salzbourg est bondé : la Présidente du Festival, Helga Rabl-Stadler, et Mgr Franz Lackner inaugurent l’exposition de l’artiste français Michel Pochet, intitulée “Larmes”. « Pour la première fois, l’Église catholique de Salzbourg participe à “l’ouverture spirituelle” du festival de musique » – explique Mgr MatthäusAppesbacher, vicaire épiscopal, en retraçant la genèse de cette exposition. Lui-même avait su que l’artiste avait eu l’occasion de donner au Pape François une toile représentant le visage en pleurs de Dieu-miséricorde. Depuis lors, il avait décidé de l’inviter à l’ouverture spirituelle de cette année, dont le thème central est consacré aux larmes. « La beauté – Michel Pochet l’a souligné dans son bref discours – est un besoin primordial de l’homme ». Et pour souligner la nécessité de libérer les artistes du complexe de leur inutilité sociale, il raconte l’histoire d’un garçon d’Amazonie qui, avec la musique de sa flûte, a essayé de soutenir sa famille qui souffrait de la faim. Les œuvres choisies pour cette exposition, qui s’est achevée le 30 juillet, invitent au dialogue. L’exposition s’est déroulée dans le cadre prestigieux de la ville de Salzbourg, où tout rappelle l’alliance entre l’Église et le pouvoir au cours de son histoire. Dans cette ville la rencontre entre l’Église et l’art a produit des œuvres fastueuses, tandis que celles de Pochet sont résolument sobres par leur matière, leur forme et leur contenu.
Ses toiles le démontrent, comme celle dans laquelle il “raconte” la présence de Dieu à Auschwitz, en utilisant untrait léger sur une étoffe blanche réduite presque en lambeaux. Pochet dessine l’horreur indicible de la montagne de cadavres observée par le cœur de Dieu en pleurs. Un détail surprenant et presque irritant : chaque cadavre possède une carte d’identité qui, pourtant, n’existait pas dans les camps d’extermination. C’est cependant le cas dans les séries policières de la télévision : même s’il s’agit d’une procédure bureaucratique, dans les morgues les morts sont ainsi arrachés à l’anonymat. Sur la toile, ces cartes sont un rappel timide de la mémoire de Dieu : bien qu’on ait tenté d’effacer d’innombrables noms de la surface de la terre, Lui n’oublie pas. A côté de cette scène, comme en contrepoint, apparaît un grand visage de Marie aux traits franchement droits, qui offre un aspect presque viril ; ce tissu aux couleurs tendres est plein de poésie : les larmes de Marie sont comme des perles de rosée et suggèrent l’aube d’une nouvelle création. L’exposition avait été installée dans le hall d’entrée et dans une salle adjacente. Elle comprenait un graphisme en noir et blanc : un “Chemin de Croix” qui incluait des scènes de la passion de Jésus et des douleurs de notre temps. Elle se prolongeait par une série de méditations sur d’autres “visages de Dieu” par lesquels il a approché son peuple dans ses archanges. On peut la considérer comme “art sacré”, bien qu’elle s’éloigne beaucoup des représentations qui portent ce nom. Elle n’illustre pas des scènes de l’Écriture Sainte ou – comme c’est souvent le cas à l’époque baroque et rococo – des concepts théologiques, mais elle a l’audace de la réflexion personnelle.L’accent mis sur levisage fait penser aux proposdu philosophe Giuseppe M. Zanghì, pour qui “le Sacré émergeant” au XXIe siècle reflète l’”Un sans visage”, un “Pouvoir sans visage “(1).
Peter Seifert, historien de l’art
(1) Giuseppe Maria Zanghí, Nuit de la culture européenne, Rome 2007, p. 46-47
Août 20, 2019 | Non classifié(e)
Dans le jargon international, les « expats » sont les expatriés qui ont trouvé du travail et ont gagné leur vie à l’étranger. Chacun a ses propres raisons, sa propre histoire. Mitty est italienne ; elle fait des recherches sur les biocapteurs de glucose dans une université japonaise et elle vit au focolare de Tokyo. “Aujourd’hui, la technologie a un pouvoir énorme dans tous les domaines, y compris les soins de santé. Je me sens appelée à travailler dans ce domaine pour aider à orienter la recherche technique en fonction de choix éthiques et non commerciaux. Parfois, c’est nous, ingénieurs biomédicaux, qui inventons des choses qui font de l’homme un robot, des choses qui ne servent pas sa santé”. Il n’y a aucun doute : Maria-Antonietta Casulli, Mitty pour tous, a les idées claires. Elle étudie l’ingénierie biomédicale en Italie, elle s’installe pour sa thèse en Suisse, à la prestigieuse Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) où elle obtient un doctorat de recherche. Toutes les conditions pour une carrière promettante sont donc réunies : un bon salaire, une belle maison avec vue sur le lac Léman, d’excellents amis. Que pouvait-elle désirer de plus ? “Et pourtant – dit Mitty – quelque chose ne tournait pas rond: nous étions en 2013 ; nous étions au beau milieu d’une crise économique et moi, j’avais une vie parfaite. Mais au-delà des Alpes, en Italie, beaucoup de mes amis risquaient de tomber en dépression car ils ne trouvaient pas de travail et moi, je ne voulais pas m’isoler dans une vie de carrière et d’argent. J’ai reçu le coup de grâce lors d’un voyage aux Philippines où je me suis retrouvée au milieu d’un des typhons les plus puissants et les plus dévastateurs au monde : le typhon Yolanda. Le contraste que j’ai ressenti était énorme : ce peuple philippin n’avait rien de ce que mes amis et moi avions, mais il vivait avec un grand “V” ; sa vie était pleine, riche en relations et d’une grande dignité. Paradoxalement, cela m’a semblé être le remède à la crise que traversait mon continent, l’Europe : ce n’était pas seulement une crise économique, c’était bien plus : le vide des valeurs fondamentales de la vie”. Après ce voyage, Mitty ne revient pas en Suisse parce qu’elle sent qu’elle doit redonner à Dieu la vie pleine qu’il lui a donnée. Ainsi, après une période à l’école de formation des focolarini, elle est au Japon depuis deux ans, où elle vit au focolare de Tokyo. L’étude de la langue l’a absorbée et elle était donc absente du monde du travail depuis cinq ans. Aurait-elle pu reprendre la recherche, surtout dans une société comme la société japonaise ? “Alors que je me posais ces questions, un ami de passage me parle d’un professeur japonais, catholique, d’une université de Tokyo qui fait de la recherche justement sur les biocapteurs du glucose: mon sujet de diplôme!” Comme les probabilités de trouver quelqu’un au Japon qui travaille dans les mêmes études sont à peu près nulles, Mitty comprend que Dieu est à l’œuvre dans sa vie et qu’Il continuera à lui en donner continuellement la preuve. Le professeur lui offre la possibilité de faire le doctorat mais il reste encore un problème: “Au Japon, je n’aurais jamais eu un salaire comme en Suisse, au contraire, j’aurais même dû le payer”.
Là aussi, la réponse de Dieu est surprenante. Presque par hasard, Mitty se retrouve en train d’interviewer six managers de différentes entreprises japonaises: une situation plutôt difficile pour une jeune femme étrangère. “J’ai senti que Dieu était avec moi et qu’en fin de compte, ils étaient tous des personnes à aimer. Cela a changé ma façon de présenter le projet et de les écouter lors des différentes interventions. Pendant une heure, je leur ai parlé de mon projet mais dans l’heure suivante, j’ai répondu à leurs questions sur mon choix de vie comme focolarine et de la raison pour laquelle j’étais au Japon. J’ai reçu 100% des financements pour le projet et je dois dire que j’ai vu la puissance de Dieu faire son chemin dans cette culture et cet environnement dans un monde que je n’aurais jamais imaginé. Moins de deux mois après le début de mon doctorat, mon ancien professeur suisse est venu à Tokyo et nous avons pu organiser un séminaire dans ma nouvelle université. Au dîner, en regardant les deux professeurs parler ensemble, j’ai eu l’impression de comprendre ce que Dieu veut de moi maintenant. Non seulement je suis là pour la recherche, mais là aussi pour construire des ponts : entre les universités et les entreprises, entre l’Orient et l’Occident. C’est à moi de continuer à être toute de Dieu”.
Stefania Tanesini
Août 16, 2019 | Non classifié(e)
#intimeforpeace – à temps pour la paix : c’est le hashtag qui exprime l’engagement des jeunes des Focolari pour l’année prochaine et qui est déjà au centre de campus, ateliers et sessions dans différentes parties du monde. À commencer par Loppiano. Si jusqu’en mai 2019 ils se sont concentrés sur des actions et des campagnes pour une Économie plus humaine, axée sur la communion, attentive aux personnes en situation de précarité, depuis quelques mois les jeunes des Focolari ont commencé à travailler dans les différents secteurs de la Justice. Précisément parce que l’Économie et la Justice sont les deux premières étapes de Pathways for a United World : six parcours d’un an chacun, sur lesquels se concentrent l’engagement et l’action des Jeunes pour un Monde Uni (JPMU) sous toutes ses latitudes. “Chaque année, nous faisons face à un défi différent, sans oublier l’engagement que nous avons pris l’année précédente » – explique l’un des organisateurs – « notre engagement va de l’économie à la politique, de la justice à l’art, du dialogue entre les cultures au sport et nous mettons en marche des actions, des collaborations et des projets basés sur la fraternité, avec un impact local qui vise aussi le global”. “À temps pour la paix” est donc la devise qui résume l’engagement l’année à venir qui se terminera en Corée, du 1er au 7 mai 2019. Entre-temps, dans le monde entier il y a plusieurs rendez-vous de formation, d’approfondissement et d’échanges à l’initiative des Gen et des Jeunes pour un Monde Uni, y compris sur les thèmes de la justice, de la paix, de la légalité et des droits. Celui de Loppiano (Italie) a été important: du 7 au 22 juillet, une université d’été a réuni 40 jeunes de nombreux pays, dont la Corée, Hong Kong, Malte, l’Écosse, l’Italie, le Brésil, Cuba, le Myanmar, la Pologne et la Colombie. Maria Giovanna Rigatelli, avocate du réseau Communion et Droit, y a participé en tant qu’experte, soulignant l’importance d’expériences similaires qui permettent aux jeunes de s’immerger à la fois dans le patrimoine culturel et dans les blessures des différents pays avec lesquels ils entrent en contact. « La situation mondiale est caractérisée par une méconnaissance des valeurs des droits de l’homme. Au cours de la session , l’importance de l’engagement personnel est apparue pour contribuer, par exemple, au drame des deux Corée, ou à celui de Hong Kong. Dans de nombreuses régions du monde, nous pouvons grâce à notre notre engagement éclaircir les situations”. “Notre nation est divisée en deux – a commenté Y., Coréen – et nous avons beaucoup de blessures qui ne justifient pas cette division. Pour qu’advienne la paix, nous devons apprendre à dialoguer. Au cours de cette session, je me suis dit: si nous continuons à aimer, à aimer sans cesse, peut-être qu’à la fin, nous pourrons réunir les deux Corées !”. D. explique : “Avant de venir ici, beaucoup de choses se sont passées à Hong Kong qui m’ont fait penser que la paix n’était peut-être pas le seul moyen de résoudre les problèmes et que, peut-être, parfois, nous devons recourir à la violence. Je me sentais frustré. Mais j’ai été très heureux de ce que j’ai vécu ici avec les nombreuses personnes qui m’ont parlé de paix. Cette année, en tant que jeunes, nous allons approfondir et vivre le “pathway” (sentier) consacré aux droits de l’homme, à la justice et à la paix. Je me demande donc : est-il bon de recourir à la violence, que des gens soient blessés et tués ? Ici, j’ai appris à aimer les autres et à me concentrer sur l’amour entre nous. Je sais qu’il est difficile de suivre le chemin de la paix, mais je pense que nous devrions essayer d’y parvenir sans recourir à la violence. Quand je rentre chez moi, je veux utiliser ce que j’ai appris et vécu à Loppiano pour aimer les gens à Hong Kong, même ceux que je déteste”.
Stefania Tanesini
Août 14, 2019 | Non classifié(e)
La richesse matérielle, peut, quelquefois, occuper notre ‘’cœur’’ et générer une anxiété croissante de posséder encore, une réelle dépendance. Le partage des biens, matériels et spirituels au contraire, avec ceux qui en ont besoin, permet d’expérimenter une vraie liberté : c’est cela le style de vie chrétienne qui témoigne de la confiance en Dieu Père et met les bases solides à la civilisation de l’amour. Un cadeau de Dieu David, notre cinquième enfant, semblait être normal à la naissance. Cependant, peu de temps après, les médecins nous ont révélé que l’enfant était un enfant trisomique. Ce moment fut extrêmement dur. Avec mon mari, nous nous sommes cependant souvenus que nous avions accepté David, dès sa conception, comme un cadeau de Dieu. Notre fille aînée, en l’apprenant, a écrit dans son journal intime :’’Je veux être pour David, non seulement une sœur, mais aussi une mère’’. Entouré par un grand amour, David continue maintenant à faire de grands progrès. Il va régulièrement à l’école et est très affectueux, toujours enthousiaste de la vie. Son bonheur est contagieux. Il s’est réellement révélé un vrai cadeau de Dieu. (Jacqueline – Écosse) En prison Dans ma cellule, il y avait un jeune qui n’avait pas d’argent et qui, pour manger, s’était approprié la gamelle d’un autre détenu qui l’a menacé en l’obligeant à payer trois Naira. Il a alors commencé à les demander à d’autres compagnons. Moi, j’avais seulement cinq Naira qui me servaient à m’acheter quelque chose à manger. Je me suis souvenu de l’Évangile et j’ai compris que pour aimer Dieu, je devais aimer ce compagnon. Je lui ai ainsi donné mes sous. Plus tard, dans la cellule, quelqu’un m’a apporté à manger. (Sylvester – Nigeria) Le repas du soir Ce soir, à peine rentré de l’université, je m’assieds comme d’habitude devant la télévision en attendant que ma mère, absorbée par son programme préféré, se lève pour me préparer le repas du soir. Et puis une pensée me traverse l’esprit : il y a quelques jours, j’ai entendu parlé de l’Évangile par trois étudiants en médecine, qui soulignaient l’importance de faire la volonté de Dieu pendant notre journée. Alors, je me suis levé et suis allé en cuisine pour préparer le repas. Ce fut mon premier acte d’amour conscient. (T.C. – Italie) Les bases de notre mariage Une fois mariés, malgré tout l’amour qu’il y avait entre nous, chacun de nous était resté ‘’celui d’avant’’, chacun avec ses propres habitudes. Un jour, on n’était pas d’accord avec la manière de préparer un plat tchèque. A ce moment-là, une telle distance s’était créée entre nous que nous avons pris une décision : nous devions nous accueillir tels que nous sommes, sans vouloir changer l’autre. Ce fut peut-être à cette occasion que nous avons mis les bases à notre mariage. Maintenant que nous sommes grands-parents, nous essayons de transmettre à nos petits-enfants, la même expérience, reconnaissants envers Dieu qui nous a ouvert les yeux. (J. et T. – Bohême)
D’après Chiara Favotti
Août 13, 2019 | Non classifié(e)
Histoire racontée à la Mariapolis européenne d’une amitié possible semant des graines de paix. S’ouvrir et « choisir un style de vie inclusif ». S’ouvrir pour se réconcilier et découvrir la perle qui est en chaque homme. S’ouvrir comme Jésus qui se fit rencontre à tous et laisser agir l’Esprit Saint « qui se réjouit dans la diversité mais poursuit l’unité ». C’est le chemin que Ken Newell, ministre presbytérien à Belfast, la capitale d’Irlande du Nord, poursuit depuis de nombreuses années. Cette terre souffre encore aujourd’hui des blessures laissées par le conflit qui oppose depuis 30 ans, depuis la fin des années 60, les unionistes aux séparatistes : les premiers, protestants, partisans de l’appartenance au Royaume-Uni ; les seconds, catholiques, défenseurs de la réunification de l’Irlande du Nord et du Sud. Un conflit politique qui a empoisonné le tissu social, transformant les villes en champs de bataille et conduisant à une « ségrégation religieuse » : les protestants et les catholiques vivent dans des quartiers différents, les communautés ne se rencontrent pas, il y a méfiance et préjugés. Ce n’était pas facile pour le révérend Ken d’essayer de construire des ponts. « J’ai dû faire le premier travail sur moi-même ; j’ai grandi à Belfast dans une communauté protestante et unioniste – dit-il à la Mariapolis européenne – ; j’ai été façonné par la culture de ma communauté dans mes premières années, (…) ; beaucoup de choses étaient saines, bonnes et sereines mais d’autres aspects m’ont influencé par des attitudes négatives envers la communauté catholique, irlandaise et nationaliste ; j’ai mis plusieurs années pour les surmonter ». Un chemin l’a vu s’ouvrir lentement et lui a fait découvrir la beauté de la diversité. Ainsi, aux Pays-Bas où la rencontre avec un prêtre l’a convaincu de participer à une messe. Ou en Indonésie, où, en tant qu’enseignant dans un séminaire au Timor, il a pu s’immerger dans un pays différent par sa langue, sa nourriture et sa culture. « J’ai commencé à réaliser que, tout comme il y a différentes couleurs dans un arc-en-ciel, Dieu a créé la race humaine avec une incroyable diversité ; valoriser les cultures du Timor m’a appris à apprécier le positif dans ma culture ». Dans sa relation avec le prêtre Noël Carrel, il fait la découverte d’une amitié possible : « nous nous sommes rendus compte que nous étions au Timor pour servir l’unique Christ, que nous avions le même Père du Ciel et que nous étions frères. Je me suis demandé s’il aurait été possible d’avoir un tel ami en Irlande du Nord. D’où une prise de conscience claire : L’Esprit Saint m’a ouvert à la “diversité” à l’autre bout du monde et m’a poussé à rechercher le meilleur dans la culture et dans la spiritualité catholique irlandaise ». De retour à Belfast en 1976, il est appelé à diriger l’Eglise presbytérienne de Fitzroy : son style de vie inclusif est à contre-courant. Dans l’un des moments les plus difficiles du conflit, son invitation à construire de nouvelles relations est reprise par les membres d’un monastère rédemptoriste de Clonard. C’est ainsi que naît l’Association de Clonard – Fitzroy. L’amitié humaine et spirituelle avec le Père Gerry Reynolds, à la tête de la Communauté de Clonard, « compagnon dans la construction de la paix », a donné lieu à de nombreuses expériences de partage : « Nous commençons à aller ensemble aux funérailles des policiers tués par des terroristes et des civils innocents tués par des groupes paramilitaires loyalistes ; il est rare de voir des ministres protestants et des prêtres catholiques ensemble aux obsèques pour réconforter les familles des disparus». Ils participent aux célébrations l’un de l’autre ; le Père Gerry et le Révérend Ken participent ensemble à des mariages entre personnes de différentes Églises. Une autre étape inattendue est rendue possible : le prêtre et le ministre sont invités à des rencontres avec les dirigeants politiques des partis en lutte pour parvenir à un cessez-le-feu et adopter des politiques de paix. Lentement, les politiciens des principaux partis d’Irlande du Nord, le DUP pro-britannique et le Sinn Fein pro-irlandais, reconnaissent l’association Clonard – Fitzroy comme un « espace sûr » pour la discussion. Le désir de réconciliation conduira en 2007 au « miracle de Belfast ». Le révérend Newell dit : « A Stormont, qui est l’édifice gouvernemental de l’Irlande du Nord, « le révérend Ian Paisley, Premier ministre du pouvoir exécutif partagé, et le vice-premier ministre Martin McGuinness, ancien commandant de l’IRA, descendent l’escalier de marbre, s’assoient côte à côte devant la presse mondiale et s’adressent aux habitants d’Irlande du Nord ; ils parlent de leur détermination à conduire le pays vers un avenir meilleur et plus réconcilié ». C’est l’aube d’un nouveau jour. L’association Clonard-Fitzroy, qui existe désormais depuis 38 ans et a inspiré des milliers d’initiatives similaires, a reçu en 1999 le Prix international pour la paix Pax Christi.
Claudia di Lorenzi
Août 12, 2019 | Non classifié(e)
Il a potentiellement tous les atouts en main pour être un modèle du « vivre ensemble » social et religieux pour le monde entier, et pourtant, la longue crise économique et politique risque de faire voler en éclat cet équilibre. Depuis 50 ans, les Focolari cherchent à apporter leur contribution spécifique. https://vimeo.com/343606216
Août 10, 2019 | Non classifié(e)
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Août 10, 2019 | Non classifié(e)
A la conclusion de la Mariapolis européenne, Maria Voce remet à l’honneur la valeur et l’actualité du pacte mondial pour la fraternité scellé il y a soixante ans. Nous reportons plus bas l’intégralité des propos de la Présidente des Focolari.
« Si un jour les hommes apprennent – non pas en tant qu’individus mais en tant que peuples, si un jour donc, les peuples acceptent de faire passer à la deuxième place eux-mêmes, l’idée qu’ils ont de leurs patries, de leurs royaumes, pour les offrir au Seigneur comme un encens, (…) s’ils font cela à cause de l’amour réciproque que Dieu demande entre États comme il le demande entre frères, ce jour-là marquera le début d’une ère nouvelle ; parce ce que, ce jour-là, Jésus sera vivant et présent entre les peuples, exactement comme il est vivant et présent entre deux personnes qui s’aiment en Christ (…). »* Nous sommes le 30 août 1959 et, par ces mots, Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari, esquisse le rêve d’unité entre tous les peuples, qui deviendra la mission confiée par Dieu au Mouvement naissant, pour l’humanité. Alors que les échos de la Seconde Guerre mondiale, avec ses poisons et ses blessures, résonnent encore, des milliers d’hommes et de femmes de 27 pays différents, représentant tous les continents, font un pacte d’unité entre eux. C’est le 22 août, jour où l’Eglise catholique célèbre Marie Reine et nous sommes à la fin de la Mariapolis, dans la vallée de Primiero. A distance de 60 ans, le 10 août dernier, la Mariapolis européenne, conclue depuis peu à Tonadico, a voulu célébrer cet anniversaire et relancer la valeur et l’actualité de ce pacte pour la fraternité entre les peuples. Nous reportons à présent les propos tenus par Maria Voce à cette occasion. « Il y a soixante ans, en ces lieux, des parlementaires de différents pays se sont unis dans une prière de consécration à Marie de leur peuple et de tous les peuples de la Terre. Chacun apportait avec lui les raisons et les espoirs de son peuple et devait y répondre, de façon responsable, par des choix politiques appropriés.Ils étaient confrontés à des défis majeurs, à une époque marquée par des conflits idéologiques qui polarisaient le monde en blocs opposés et constituaient une menace pour la paix. Il y avait, après la guerre, des villes à reconstruire et des communautés à faire redémarrer, en encourageant le développement économique, en garantissant la légalité et en assurant les services aux citoyens.Il s’agissait de problèmes urgents auxquels il fallait répondre avec compétence politique et passion civique. Et pourtant, ces hommes politiques ne se sont pas réunis en table ronde, ils n’ont pas organisé de sommet international, mais ils ont prié pour l’unité des peuples. Ce fut un choix inhabituel, certes, mais plein d’avenir. Ce qu’on demande à la politique, c’est d’agir avec compétence et responsabilité, d’être honnête et cohérente, de faire preuve de passion et de courage. Mais la valeur qui qualifie le plus l’action politique est la clairvoyance, c’est-à-dire la capacité de porter le regard au-delà, plus loin, pour planifier les aménagements futurs de la société et en favoriser la croissance. Oui, en temps de crise et de reconstruction, il peut être important de décrypter le changement et entrevoir l’avenir peut faire la différence. Et plus on sait voir loin, plus l’action a une efficacité et un effet de transformation dans le présent. Ces personnalités politiques qui, il y a soixante ans, demandèrent à Dieu le don de l’unité et décidèrent de s’engager pour sa réalisation, ont su regarder très loin. De leur adhésion au charisme de Chiara Lubich, ils tirèrent un grand enseignement : le destin du cosmos est l’unité. Ils n’ont pas reçu un éclairage purement intellectuel, car l’unité était le mode de vie et la norme de la Mariapolis : on en faisait l’expérience dans les petits, dans les grands gestes et dans les choix du quotidien. L’unité vécue dans le Mouvement naissant diffusait une lumière particulière sur les relations sociales que chacun était appelé à vivre, quelles que soient les circonstances dans lesquelles il se trouvait. L’unité se présente toujours, à chaque époque, comme une manière nouvelle et révolutionnaire de concevoir la vie et le monde. Ce n’est pas simplement un idéal comme tant d’autres ; en effet, elle jaillit de la prière même que Jésus a adressée au Père lorsque, levant les yeux vers le ciel, il pria pour ‘que tous soient un’.L’histoire humaine prend forme et signification à partir de cette invocation. Et ce n’est pas un hasard si l’un des premiers hommes politiques à suivre Chiara Lubich fut le parlementaire Igino Giordani, qui accueillit l’idéal de l’unité en l’interprétant avec cette expression significative : “L’histoire est un cinquième Evangile”,car elle montre la réalisation constante et progressive de la prière de Jésus, et donc du dessein de Dieu sur la Création. Tout est en marche vers l’unité : cela signifie que les changements sociaux qui peuvent transformer positivement le présent sont ceux qui accompagnent les citoyens, les associations, les États vers un monde plus cohérent et solidaire. Ce qui soutient la coopération, la paix, le rapprochement des communautés et des groupes, est en phase avec le progrès authentique et fonde le développement. En d’autres termes, si l’on veut faire le bien de son peuple, il faut s’occuper du bien des autres. C’est pourquoi, sur les ailes d’un message prophétique toujours actuel, Chiara Lubich a continué à diffuser le message d’unité, en s’adressant aux politiques et à tous les citoyens engagés dans le social, les exhortant à « aimer le parti des autres comme le leur »,à « aimer le pays des autres comme le leur ». Les défis actuels ne sont pas moins urgents que ceux d’il y a soixante ans. Au contraire, la nécessité d’œuvrer pour l’unité des peuples est encore plus évidente aujourd’hui. Les processus mondiaux en cours montrent l’interdépendance planétaire des États, des nations et des communautés. Il est de plus en plus évident qu’il existe une destinée commune à tous les peuples de la Terre, et que les grands thèmes d’actualité touchent des questions vitales pour tous : la protection de l’environnement, les anciennes et les nouvelles pauvretés, les conflits invisibles et les guerres proclamées, les migrations à une échelle mondiale (souvent le fruit précisément de la pauvreté, des guerres et des changements climatiques). La redistribution des richesses, l’accès aux ressources naturelles, la reconnaissance des droits de l’homme. Ce sont des questions qui traversent les différences culturelles, civiles et politiques. De ce fait, elles mettent les peuples dans un circuit constant de confrontation, afin de faire mûrir des processus d’intégration politique et de convergence décisionnelle Oui, aujourd’hui, le devenir de l’humanité appelle, haut et fort, l’unité. Le Mouvement des Focolari répond à cette invocation en encourageant le dialogue entre les différents partis politiques (par exemple avec le Mouvement Politique pour l’Unité), en promouvant la communion des biens et la culture du don (avec l’Economie de Communion), en approfondissant la doctrine de l’unité (par exemple avec l’Institut Universitaire Sophia), en donnant une impulsion à l’unité dans les lieux d’engagement professionnel et social, et par de nombreuses autres initiatives spécifiques (par l’intermédiaire d’Humanité Nouvelle). Aujourd’hui encore, comme il y a soixante ans, nous pouvons prier Dieu pour l’unité entre les peuples de la Terre. Mon souhait est que cette prière soit accompagnée de l’engagement renouvelé – tant au niveau personnel que communautaire -, à vivre pour le monde uni. Nous diffuserons les semences du changement qui sont nécessaires pour transformer le présent et pour écrire des pages toujours nouvelles de l’histoire de la famille humaine en marche vers l’unité. » (*)http://www.centrochiaralubich.org/it/documenti/scritti/4-scritto-it/183-maria-regina-del-mondo.html
Août 8, 2019 | Non classifié(e)
Au cours de ses 66 années de vie, Christine, focolarine ougandaise, a dit par sa vie qu’il n’y a pas de murs insurmontables dans le monde. Elle a su aimer tous les pays avec une grande ouverture : d’abord comme artiste du groupe international Gen Verde, puis en Italie, au service des focolarines ; et enfin en Afrique, d’abord en Tanzanie, puis au Kenya.
Au début des années 70, Chiara Lubich avait une relation presque quotidienne avec le Gen, les jeunes du mouvement des Focolari. Dans un monde en rapide évolution, secoué par des révolutions idéologiques aux couleurs différentes, la fondatrice des Focolari les a préparés à la conquête du monde par l’amour évangélique. Un projet de vie qui, pour être embrassé, exigeait de tout laisser derrière soi et de savoir regarder au loin. En 1972, à Masaka, en Ouganda, Christine Naluyange fait son choix. A l’âge de vingt ans, elle part pour Fontem (Cameroun) pour participer à l’une des expériences les plus prophétiques de coexistence sociale de l’époque : vivre dans une petite ville, construite moins de dix ans auparavant, où noirs et blancs vivaient ensemble, parmi eux des personnes en bonne santé et d’autres non, certaines instruites et d’autre pas, pour se dire et dire au monde que la fraternité est un mode de vie possible, fécond et même exportable. Parler de Christine, une focolarine africaine, quelques jours après sa mort survenue le 21 juillet dernier à cause d’une funeste maladie, n’est pas seulement un devoir, mais aussi une nécessité à une époque, où au nom de revendications souverainistes, des murs de toutes sortes se dressent et où l’on ne veut voir, du continent africain, que les visages de ceux qui fuient en quête d’un avenir.
En 66 ans de vie, Christine n’a jamais considéré les nombreuses différences qu’elle a rencontrées comme des murs insurmontables. Au contraire, elle les a accueillies en elle-même, elle a fait sienne la richesse de chaque personne, de chaque peuple et de chaque culture : d’abord comme artiste, pendant 23 ans au sein du groupe international Gen Verde, puis en Italie, au Centre du Mouvement, au service des focolarines, puis en Afrique, d’abord en Tanzanie puis au Kenya. Au cours de sa vie pleine et très variée, elle a tout fait. On a pu la voir évoluer sur scène, être au service de ses frères et sœurs, ainsi qu’assumer des responsabilités ; tout cela avec beaucoup de naturel et de simplicité. Sa vie relationnelle était très riche; elle approchait les personnes avec le cœur d’une mère, plus pour les écouter que pour parler, pour prendre soin de chacun concrètement. Une façon de vivre la phrase de l’Évangile que Chiara Lubich avait choisie pour elle : « Allez, annoncez le Royaume de Dieu » (cf. Mc 16, 15). Parmi les nombreux témoignages qui nous sont parvenus en signe de gratitude et de louange à Dieu, nous en présentons deux qui expriment bien sa richesse humaine et spirituelle. Maricel Prieto, une Espagnole, qui a passé 18 ans avec Christine au Gen Verde, écrit : « Avant tout, le mot qui me vient à l’esprit est : ” royale “. Christine l’était sur scène, mais elle aussi lorsqu’elle approchait les gens, lorsqu’elle accueillait quelqu’un, lorsqu’elle chargeait ou déchargeait le matériel de nos camions, lorsqu’elle travaillait au jardin, lorsqu’elle préparait le déjeuner. Et ce n’était pas une simple attitude : elle plongeait constamment dans le moment présent avec une ferme adhésion à la volonté de Dieu qui la rendait toujours disponible, proche ». Ayant vécu plus de la moitié de sa vie hors du continent africain – dit Liliane Mugombozi – Chris, comme nous l’appelions, avait acquis en un certain sens une “culture” universelle, même si – pour ceux qui la connaissaient bien – elle était une femme ougandaise, une authentique fille de sa terre. Ceux qui la côtoyaient appréciaient sa grande ouverture d’esprit ; c’était une « femme-monde ». On était frappé par sa constance à croire et à vivre pour l’unité avec un regard élargi, qui savait aller au-delà des injustices qu’elle avait subies. Comment expliquer tout cela ? Je crois que Chris a fait un choix de vie : aimer et faire de Jésus crucifié et abandonné son modèle dans tous ses efforts pour être en cohérence avec le style évangélique de la spiritualité de l’unité.
Stefania Tanesini
Août 6, 2019 | Non classifié(e)
Dans le souk d’Alep, nous écoutons le récit de Jalal : la guerre est destruction et pertes, c’est vrai ; mais en franchissant les portes du Focolare, nous découvrons une maison et une communauté, un refuge, lieu de réconfort, d’espérance, de joie où l’on se soutient réciproquement pour se remettre debout et recommencer. https://vimeo.com/343606909
Août 4, 2019 | Non classifié(e)
60 ans après la « Consécration des peuples à Marie » que des milliers de personnes de tous les continents ont fait après la guerre par un pacte d’unité entre eux et leurs peuples, la Mariapolis européenne relance le rêve de la fraternité universelle. «Aimer la patrie des autres comme la sienne » est l’invitation que le Mouvement politique pour l’unité (MPPU), fondé par Chiara Lubich, renouvelle dans le contexte de la Mariapolis européenne en cours dans les Dolomites. Une proposition de fraternité qui suggère de nouvelles voies dans les relations entre États et peuples. Nous en parlons avec Letizia De Torre, présidente du Centre international du MPPU : Le MPPU est un courant de pensée qui veut promouvoir la « culture de la fraternité » dans la sphère politique. Quelles implications peut avoir l’adoption de cette catégorie dans les relations entre les États, les institutions internationales, les partis politiques et des représentants des groupes politiques ? Votre question est une demande, je dirais sincère, pour un changement à 360° en politique ! C’est vrai, les citoyens sont déçus, en colère, outrés. Ils se sentent trahis. Et ils ont raison. La politique, à de rares exceptions près, n’a pas été en mesure de saisir à temps les changements qui ont marqué l’époque dans le monde entier. En conséquence, les relations et les organisations internationales, les partis et le système de représentation sont en crise profonde. Les mouvements de citoyens sont en train de jouer un rôle partout, mais à qui peuvent-ils s’adresser ? Qui peut réaliser ce qu’ils demandent ? Il ne suffit pas de protester pour changer les choses. Pour nous faire comprendre la portée que l’idéal d’unité pourrait avoir dans les relations internationales, imaginons ce qui se passerait si les Etats (à partir des plus grandes puissances en compétition pour leur suprématie géopolitique) agissaient – dans une des actuelles zones de crise – envers les autres « comme ils voudraient que les autres États agissent envers eux ». Imaginons que ce comportement soit réciproque… Ce ne serait pas une utopie mais un réalisme pratique. Dans le domaine de la recherche scientifique, dans le domaine spatial par exemple, le choix de la coopération au lieu de la concurrence a permis d’obtenir de grandes conquêtes pour le bien de tous. De même, si les Etats découvraient la coopération, ou mieux encore, si les peuples découvraient qu’ils peuvent s’aimer, imaginons quelles conquêtes de paix, de partage de biens, de connaissance, de respect pour notre « maison Terre » … ! En réalité, le monde évolue lentement dans cette direction et l’idée d’unité peut être un puissant accélérateur. Au début des années 50’, les pays européens ont commencé à créer des institutions communes : la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) en 52’ et la Communauté économique européenne (CEE) en 57’. Comment pouvons-nous renouveler aujourd’hui cet élan unitaire qui semble perdu ? Je ne crois pas que le projet d’unité européenne soit perdu. Je crois plutôt que l’UE est secouée, comme le reste du monde, par les grandes transformations de ce siècle et, à cause de la crise culturelle qui traverse l’Occident, elle ne trouve pas l’énergie pour une nouvelle vision politique, pour un nouveau rôle à assumer au niveau international et pour saisir que c’est précisément dans sa devise “unité et diversité” qu’elle a le secret pour affronter la grande complexité actuelle. Toutefois, nous devons nous rendre compte que l’Union européenne n’est pas composée des institutions de Bruxelles, mais d’abord et avant tout de ses citoyens, et donc de nous. Les étapes futures dépendent donc, de diverses façons, de nous tous. Au niveau international, outre les situations de tension, il existe également des exemples de collaboration et de conciliation entre pays. Cela se passe sur le continent africain, dans les relations entre les Etats-Unis et la Corée du Nord et dans le vieux continent. Comment lire ces passages de l’histoire ? Le monde ne peut qu’aspirer à la paix, à l’harmonie, à la collaboration. C’est certainement un chemin lent, contradictoire, semé de nombreuses chutes en arrière, de lest aux pieds à partir de la corruption. Mais c’est un chemin auquel nous voudrions contribuer avec le paradigme mentionné plus haut « Fais à l’autre peuple ce que tu voudrais qu’il te fasse ». Pour le réaliser, cela ne suffirait pas d’élire des dirigeants préparés (même si cela serait déjà beaucoup !), capables de se dépenser pour leur peuple et pour l’unité entre les peuples, il faudrait aussi que les citoyens donnent leur consentement, voire poussent vers une fraternité globale, sachent dépasser l’étroitesse de vue pour un bien commun universel.
Claudia Di Lorenzi
Août 2, 2019 | Non classifié(e)
La Douma, le Parlement russe, a invité des membres des Parlements et des experts pour une discussion sur le développement des systèmes parlementaires. Letizia De Torre , présidente du MPPU a participé. ‘’Il est important de cheminer ensemble avec celui qui, dans le monde, d’une quelconque manière, tente le changement. Nous tous, comme personnes et comme peuples, nous sommes appelés à l’unité et nous devons faire venir à la lumière chaque pas positif’’. C’est cela, la première impression à chaud, de Letizia De Torre, ex-députée au Parlement italien et Présidente du Centre international du Mouvement politique pour l’unité (MPPU) qui du 30 juin au 3 juillet dernier a participé au Forum ‘’Development Of Parliamentarism’’, sur le développement des systèmes parlementaires. Elle a proposé une co-gouvernance, c’est-à-dire l’idée d’une coresponsabilité entre les institutions et la société civile dans le gouvernement des villes et dans les relations internationales. Une idée qui était au centre du congrès qui a eu lieu en janvier dernier à Castelgandolfo (Rome, Italie), reproposée à différents niveaux et dans différents pays et qui connaîtra un second événement semblable à haut niveau au Brésil en 20121.
Comment la co-gouvernance est-elle arrivée à Moscou ? Le Secrétaire Général et l’Advisor de la IAO (Interparliamentary Assembly on Othodoxy), http://eiao.org/home english iao , – réseau de parlementaires orthodoxes, également russes, avec lesquels nous collaborons – sont intervenus à Rome, à l’événement CO-Gouvernance 2019. Ils ont trouvé l’idée intéressante et ont fait en sorte que le Mppu soit invité au Forum – http://duma.gov.ru/en/international/forum english/ .Je dois dire que c’est seulement en arrivant à Moscou que j’en ai réellement compris la raison. En effet, on peut en être surpris : le système institutionnel russe est défini avec des expressions telles que : ‘’Démocratie contrôlée’’, ‘’centralisme’’, ‘’ambivalence entre modernisation et traditionalisme’’, tandis que la co-gouvernance comporte coresponsabilité, participation diffusée, relations novatrices entre politiques et citoyens… En effet, et c’est symptomatique du changement d’époque que nous sommes en train de vivre. Un changement est demandé à la politique. Les citoyens n’ont plus confiance et Internet nous a catapultés dans un monde différent de la rigidité des palais de la politique. Beaucoup de parlementaires cherchent des voies nouvelles et Co-gouvernance exprime l’idée d’une relation intense entre les politiques et les citoyens, d’une coresponsabilité de gouvernement à tous les niveaux, sans peur pour cette époque aussi complexe.
Comment votre proposition a-t-elle été accueillie ? L’idée de la collaboration est en train de mûrir dans toutes les sociétés, la déclaration finale du Forum va aussi dans cette direction. Mais ce qui a été accueilli avec surprise, c’est la logique politique sous-jacente : ‘’Agis vis-à-vis de l’autre État, vis-à-vis de chaque ‘autre que toi’, comme tu voudrais que ce soit fait à toi’’. Cette attitude révolutionne la politique, elle lui confère le nouveau rôle nécessaire aujourd’hui : celui de facilitateur de la collaboration entre tous. Qu’emporte -t-il avec lui, le Mppu, de cette présence officielle en Russie ? J’ai avant tout ressenti un changement au niveau personnel. Le peuple russe est merveilleux, l’accueil attentif ; Moscou est très belle, riche en histoire, efficace, tu ne peux pas te l’enlever du cœur. Dans ce sens-là, il est facile de se sentir être des peuples frères. Mais approcher le système politique d’un autre pays, c’est autre chose. J’ai ‘’atterri’’ dans une culture politique très différente et je craignais ne pas la comprendre. Aux premières difficultés, je me suis retrouvée comme à un carrefour : me distinguer ou bien mettre en pratique ‘’la méthode’’ qui m’a un jour fascinée : j’ai fait consciemment le choix d’aimer la Russie avec la même mesure avec laquelle j’aime mon pays. Tu n’aimes pas ton pays parce qu’il est parfait : tu l’aimes et puis c’est tout ; tu te réjouis et tu souffres avec lui et pour lui pour les bons comme pour les mauvais jours. C’est ainsi que j’ai commencé à comprendre la Russie d’aujourd’hui, à regarder le monde de son point de vue, aussi à être atteinte par les jugements négatifs qu’elle reçoit, souvent instrumentalisés dans la course à la suprématie géopolitique. J’ai apprécié l’intention de ‘’soft power’’ de ce Forum, avec lequel il me semble que la Russie tente de conquérir la confiance d’autres États, en les approchant avec plus de dignité et de respect. Je me suis retrouvée davantage ouverte à accueillir, par exemple, la volonté d’unité entre les deux Corée de la députée nord coréenne ; l’engagement à chercher ‘’partnership’’ et non dépendance d’un parlementaire du Ghana ; l’espérance de la délégation syrienne ; la question du parlementaire libanais ‘’Mais pourquoi nous entre-tuons-nous ?’’, qui concluait avec la force qui venait de sa foi orthodoxe :’’Dieu ne veut pas de cela !’’.
Stefania Tanesini
Août 1, 2019 | Non classifié(e)
Le ‘’cœur’’est ce que nous avons de plus intime, caché, vital ; le ‘’trésor’’ est ce qui a le plus de valeur , qui nous donne la sécurité pour aujourd’hui et pour le futur. Le cœur est le siège de nos valeurs, la racine des choix concrets ; le lieu secret dans lequel nous jouons le sens de la vie : à quoi donnons-nous vraiment la première place ? Dans la métropolitaine Alors que je me trouve dans la métropolitaine, je repasse un sujet qui me semble extrêmement important en vue de l’examen que je vais bientôt passer. A une station suivante, entre une étudiante que je connais. Elle doit passer le même examen et me pose des questions sur un sujet qui à moi, semble moins important. En voyant son agitation, ‘’j’oublie’’ mon programme et me consacre au sujet qu’elle me propose. Lorsque plus tard, je passe l’examen, le professeur me demande justement le sujet affronté avec elle avant ! (M.L. – Allemagne) La vie allumée par Dieu Je suis turque, musulmane. Lorsque j’ai confié à mon mari Sahib, le fait que j’étais enceinte pour la quatrième fois, il a commencé à énumérer tous les sacrifices que nous allions devoir faire. Complètement bouleversée, j’ai demandé à la gynécologue s’il était encore temps d’avorter. Elle m’a répondu que je devais seulement me mettre sur la liste. En moi cependant, je sentais que personne au monde n’avait l’autorité d’éteindre une vie que Dieu avait allumée. Les mois suivants ont été très durs, mais j’étais bien décidée à lutter. Plusieurs amies, chrétiennes et musulmanes m’ont été proches. En lisant le Coran, je sentais la chaleur de Dieu qui me donnait de la force. Sahib a retrouvé peu à peu la paix. Nous n’avons jamais été aussi heureux qu’avec cet enfant. Avec lui, Dieu est venu sous notre toit. (F.O. – Allemagne) Malade en phase terminale Lors de journées passées à l’hôpital pour une tumeur irréversible, j’expérimentais la proximité de Dieu et je suis senti imprégné d’une grande, inexplicable joie. J’essayais d’être proche des autres malades et nous nous sentions frères, non seulement dans notre chambrée mais aussi avec les autres. Chaque fois que quelqu’un quittait l’hôpital, c’était dur de se séparer. On aurait dit que la maladie était une occasion pour aller en profondeur dans notre relation. Maintenant que les forces diminuent, je sens que la fraternité construite à l’hôpital m’accompagne et me soutient pour la dernière étape de mon chemin. (M.J. – France) Solidarité Un hôpital nous avait fait la demande de faire quelque chose pour une jeune albanaise qui avait accouché. Elle vivait dans une auto avec son mari et son frère. Mon mari est allé demander au directeur de l’hôpital s’il pouvait encore garder quelques jours la maman et son bébé et il a eu l’accord. Ainsi j’ai demandé à mes parents s’ils étaient disponibles pour accueillir la petite famille dans un vieil appartement dont ils étaient propriétaires. Avec l’aide des deux jeunes albanais et d’autres amis, mon mari a repeint l’appartement en blanc. Un ami a mis des meubles à la disposition, un plombier a fait gratuitement des travaux. Sortie de l’hôpital, L. a trouvé une maison accueillante. Les services sociaux de la commune leur ont procuré un repas gratuit par jour jusqu’à ce qu’ils aient trouvé un travail. (A.A. – Italie)
D’après Chiara Favotti
Juil 31, 2019 | Non classifié(e)
‘’Qu’en penses-tu ?’’, ‘’que ferais-tu si tu étais à ma place ?’’. Combien de fois quelqu’un ne nous demande-t-il pas un coup de main ou que nous comprenons qu’il en aurait besoin, ou encore que nous sommes certains que pour aider cet ami, ce frère, cette personne, on devrait vraiment ‘’faire ainsi’’.
En quelques lignes extraites de ‘’Méditations’’, le volume qui recueille ses tout premiers écrits spirituels, Chiara Lubich nous invite à changer de perspective et à nous mettre du côté de Dieu afin de ne pas avoir le nôtre, mais bien Son amour envers quiconque.
Certains agissent par amour, d’autres en cherchant à être l’amour. Celui qui fait les choses par amour peut les faire bien. Pourtant, persuadé de rendre un grand service à un frère, malade par exemple, il se peut qu’il l’importune de ses bavardages, ses conseils, son aide, de sa charité maladroite et pesante. C’est dommage ! Il a peut-être du mérite, mais l’autre en porte la charge. Et cela, parce qu’il faut être l’amour. Notre destin ressemble à celui des astres. Leur vie est mouvement. Qu’ils cessent de tourner et ils se désagrègent. Quant à nous, nous existons – la vie de Dieu en nous et non pas la nôtre – si nous ne cessons pas un instant d’aimer. Aimer nous établit en Dieu et Dieu est l’amour. Or l’amour – Dieu – est lumière et, à cette lumière, nous voyons si notre façon de nous approcher de notre frère et de le servir est conforme au cœur de Dieu, si elle correspond à ce que souhaiterait notre frère, ce qu’il désirerait si Jésus prenait notre place à côté de lui.
Chiara Lubich
Chiara Lubich, « Méditations » – Nouvelle Cité, rééd. 2000, page 41
Juil 30, 2019 | Non classifié(e)
Est-ce encore le cas de s’engager dans la fraternité en politique ? Lors de la Mariapolis européenne, le 10 août prochain, le pacte pour la fraternité des peuples, conclu pour la première fois il y a 60 ans, sera renouvelé. De quoi s’agit-il ? Nous en avons parlé avec Marco Titli du Mouvement politique pour l’Unité (Focolari). Nous sommes le 22 août 1959, les retombées de la guerre se font encore sentir, mais à la fin de la Mariapolis, dans la vallée de Primiero, des représentants des cinq continents font un pacte d’unité : ils consacrent leurs peuples à Marie en priant dans neuf langues. La fraternité, c’est leur conviction, est possible. Après 60 ans, dans le contexte politique actuel, proposer un pacte d’unité pour la fraternité des peuples semble utopique, qu’il vienne “de la base”, comme en 1959, ou d’une initiative gouvernementale. Faut-il se résigner ou faut-il encore s’engager dans la fraternité en politique ? Nous avons abordé la question avec Marco Titli, 33 ans, collaborateur parlementaire, engagé dans le Mouvement politique pour l’unité (Focolari), à Turin, conseiller de circonscription : Face à une Europe divisée entre intégration et particularismes, quel message la mariapolis européenne offre-t-elle ? « Le rôle des Mariapolis n’est pas d’entrer dans la dialectique politique. Le message que nous voulons transmettre est que l’unité de l’Europe est une valeur à préserver, dans le respect de l’identité de chaque pays : si l’Europe s’effondre, nous retournons aux frontières fortifiées, alors que ponts et routes élargissent nos horizons et apportent du bien-être. Le Mouvement des Focolari est en réseau avec d’autres réalités ecclésiales, comme la motion contre l’exportation d’armes au Yémen ou la lutte contre les jeux d’argent. » La crise de confiance envers les partis a été exacerbée et les citoyens renoncent à une participation active. Comment rétablir la confiance ? « A côté de la crise politique, je constate aussi une crise des médias qui met l’accent sur les mauvaises nouvelles. De nombreux maires risquent leur vie pour lutter contre le crime organisé ou risquent leur réputation en menant des actions courageuses en faveur de leur ville. Au niveau national aussi, il y a des politiciens qui se battent pour le bien commun. Sortons des lieux communs, aujourd’hui il y a beaucoup de gens bien en politique. » Être cohérent avec ses idéaux signifie parfois déplaire à quelqu’un. Quel est donc le critère pour agir en politique ? « Si l’on fait de la politique, on doit être prêt à faire des compromis, parce que nous vivons dans une réalité complexe, mais pas n’importe quel compromis. Face à des pratiques illégales ou à des faits graves, il faut dire non, et cela signifie aussi prendre des risques : de nombreux dirigeants ont perdu leur place parce qu’ils ont dit non et ils n’ont même pas été compris dans leur propre camp. Mais si l’on refuse le compromis et qu’on se lance en politique pour défendre ses propres idées, on crée la division. C’est un chemin difficile qui rencontre des résistances, mais les politiciens sont appelés à écouter des intérêts particuliers, pour ensuite en faire une mosaïque ». Peux-tu vous nous partager une initiative de collaboration entre partis dans ta ville ? « Près de la gare de Turin-Porta Susa un pont était en construction en vue de relier deux quartiers de la ville autrefois séparés par la voie ferrée. Avec d’autres membres de ma circonscription et aussi de celle qui se trouve de l’autre côté du pont, j’ai proposé qu’on donne à cet ouvrage le nom de l’Union Européenne, symbole d’unité entre peuples différents. Le projet a été voté à l’unanimité et divers partis politiques étaient présents le jour de l’inauguration. Ce fut un moment d’espoir : j’espère que de tels signes pourront rétablir la confiance des citoyens envers la politique. »
Claudia Di Lorenzi
Immagine:© Ufficio stampa Mariapoli Europea