Mar 6, 2014 | Senza categoria
Deux heures du matin, le 5 dĆ©cembre 2013. Les habitants de Bangui, capitale de la RĆ©publique centrafricaine, sont rĆ©veillĆ©s par des dĆ©tonations dāarmes lourdes. Dans les rues, une immĆ©diate dĆ©bandade collective vers une espĆ©rance de salut pour soi-mĆŖme et pour ses proches.
Ejovie et Amandine sont deux Gen3 (filles du Mouvement des Focolari qui sāengagent Ć vivre lāidĆ©al de lāunitĆ©). Elles racontent le dĆ©sarroi de ces heures et des jours suivants, mais aussi la dĆ©cision de ne pas cĆ©der Ć la peur, malgrĆ© leur jeune Ć¢ge:
“Avec ma famille, nous avons commencĆ© Ć courir vers le grand SĆ©minaire ā Ć©crit Ejovie ā avec tous ceux qui fuyaient dans la mĆŖme direction. Dans la foule, jāai vu une maman, son bĆ©bĆ© sur le dos, son bagage sur la tĆŖte, et dāautres petits enfants; lāun dāeux ne rĆ©ussissait pas Ć courir et pleurait, et la maman allait lentement parce quāelle Ć©tait malade. Personne ne sāarrĆŖtait pour lāaider. Une voix māa empĆŖchĆ© de poursuivre. Jāai pris le petit garƧon par la main, mĆŖme si jāĆ©tais un peu prĆ©occupĆ©e parce que jāavais perdu ma famille de vue.”
Le geste dāEjovie nāest pas passĆ© inaperƧu: en effet, deux autres jeunes se sont arrĆŖtĆ©s pour aider la femme et ses enfants Ć atteindre un institut religieux, où ils ont trouvĆ© refuge. Les sachant en sĆ©curitĆ©, Ejovie sāest finalement dirigĆ©e vers le SĆ©minaire, où elle a pu retrouver les siens.
Amandine aussi trouve refuge au SĆ©minaire, avec sa famille. “Nous nous sommes installĆ©s dans une salle avec dāautres familles ā raconte la jeune fille. Il fallait dormir par terre, sur un linge, mais jāai pensĆ© que, dans cette situation aussi, je pouvais continuer Ć aider les personnes proches de moi. Nous sommes beaucoup, mais nous partageons tout: la nourriture et les autres biens. Un jour, je suis sortie pour laver les vĆŖtements de ma famille. Jāavais terminĆ©, lorsquāune femme Ć¢gĆ©e est arrivĆ©e et māa demandĆ© de laver son habit. Je voulais refuser, je me sentais fatiguĆ©e. Ensuite, jāai Ć©coutĆ© la rĆ©ponse dans mon cÅur: “Cette femme pourrait ĆŖtre ma mĆØre. Si je refuse de laver son vĆŖtement, qui le lavera?” Lāamour, pour ĆŖtre vrai, doit ĆŖtre concret. Jāai lavĆ© le vĆŖtement et lāai mis Ć sĆ©cher au soleil avec les autres. Elle māa remerciĆ©e: “Que Dieu ajoute une annĆ©e Ć ta vie, ma fille!Ā» Difficile dāexprimer mon bonheur!”
Ejovie et Amandine sont engagĆ©es dans une campagne de sensibilisation Ć lāhygiĆØne, promue par lāUNICEF et par dāautres ONG dans le contexte de la guerre. “Nous avons saisi cette occasion pour aider les personnes qui ont tout perdu. Nous avons aussi expliquĆ© lāart dāaimer, lāamour envers le prochain. Nous voyons que tous souffrent Ć©normĆ©ment Ć cause de la guerre: il y a beaucoup de haine, on cherche la vengeance. Nous sentons, cependant, quāil faut aider et aimer tout le monde, nos ennemis aussi, et que, seulement en pardonnant, nous pouvons commencer Ć reconstruire la paix.”
Mar 5, 2014 | Focolare Worldwide
Ā«La situation paraĆ®t relativement calme Ć Kiev, les violences se sont dĆ©placĆ©es en CrimĆ©e, où la Russie a dāĆ©normes intĆ©rĆŖts Ć©conomico-militaires⦠il existe une grande incertitude Ć Kiev et dans toute lāUkraine. On sent lāĆ©motion fracassante dāun moment historique pour lāEurope, mĆŖme si lāon ne sait pas bien ce qui pourra arriver durant les prochains mois⦠les gens ont de la difficultĆ© Ć mettre de cĆ“tĆ© ce qui sert pour survivre.
⦠Les factions prĆ©sentes dans le pays ne sont pas si uniformes quāon pourrait le penser ā russes, cosaques, tatares, slaves ukrainiens, polonais⦠– et en plus divisĆ©s en cultes multiples et souvent en conflit entre eux. Il ne faut pas sāĆ©tonner alors des rĆ©cents embrasements nationalistes et de filon russe qui trouvent leur origine dans des rĆ©pressions brutales et de violentes reprĆ©sailles qui se succĆØdent tous les dix ou vingt ans.
Une nuit place Maidan. MalgrĆ© le froid, les milliers de jeunes rĆ©volutionnaires nāont pas abandonnĆ© leur tente. Un mausolĆ©e Ć ciel ouvert, dĆ©sormais.
Jāarrive sur la place lorsque le soir est dĆ©jĆ tombĆ©. Dans les rues on vit dans une atmosphĆØre surrĆ©elle de silence, les voitures sont presque absentes, on ne voyait mĆŖme pas lāombre dāun policierā¦
VoilĆ lāendroit où ont Ć©tĆ© tuĆ©s les premiers jeunes, frappĆ©s par des tireurs cachĆ©s sur les toits des bĆ¢timents du gouvernement plus que par les forces de lāordre. Partout des bougies allumĆ©es et des fleurs dĆ©posĆ©es lĆ ā¦
De lĆ les jeunes, avec leur dĆ©termination, ontĀ provoquĆ© la chute du prĆ©sident. Le pays est en tout cas divisĆ© en deux, cependant cette foule ā fertilisĆ©e par le sang des martyrs ā ne semble pas dĆ©cidĆ©e Ć reculer dāun centimĆØtre.
Il fait froid, on se serre autour du feu, on boit quelque chose de chaud offert par les chevaliers de Malte, la Croix Rouge, des volontaires de toute sorteā¦
Maidan vibre pour la CrimĆ©e. Le calme du centre de Kiev est Ć©branlĆ© par les nouvelles inquiĆ©tantes venant de la CrimĆ©e. Les opinions sont diverses mais lāespoir dāune Ukraine libre et indĆ©pendante ne meurt pas⦠aprĆØs un appel lancĆ© sur le rĆ©seau social network, la population sāest mise Ć nettoyer le grand parc devant le parlement, comme la place Maidan et ses alentours. Hommes, femmes, personnes Ć¢gĆ©es et enfants se sont engagĆ©s Ć effacer les traces de la longue bataille de Kiev. Une journĆ©e passĆ©e Ć suivre les nouvelles provenant de la CrimĆ©eā¦
Actuellement la diplomatie est Ć lāÅuvreĀ : on met son espoir dans la mĆ©diation de lāUnion europĆ©enne et de lāONU. « Est-ce possible quāon ne puisse pas imaginer une Ukraine qui ne soit ni russe ni amĆ©ricaine, mais uniquement elle-mĆŖmeĀ ?Ā Ā» me dit une des doctoresses qui depuis une semaine prodigue des soins aux blessĆ©s et malades de la place Maidan, Ć lāhĆ“pital de campagne improvisĆ© dans lāhĆ“tel Ukraine.
Evidemment la situation est grave, et on a conscience, peut-ĆŖtre plus encore quāhier, que sur cette place symbolique est en train de se jouer dāune certaine maniĆØre le futur de lāEuropeā¦
Mais les gens de Maidan restent dans le cÅur, avec ses limites et ses fleurs. Les gens normaux, ceux qui aujourdāhui, par centaines de milliers, ont voulu voir lāendroit du martyr dāune centaine de ses fils. Cāest pour ces gens-lĆ que lāEurope doit intervenir. Avec la diplomatie. Les armes ont fait leur temps dans la solution des conflitsĀ».
Michele Zanzucchi
SourceĀ : CittĆ Nuova
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Mar 4, 2014 | Non classifiƩ(e)
Nouvelle musique entre nous “Lorsque jāai connu lāĆvangile, jāai compris que je devais aimer. Par qui commencer? Par ma professeure de musique, que je ne supportais pas. En classe, jāavais dit Ć plusieurs reprises ce que je pensais d’elle et, pour cette raison, elle avait convoquĆ© ma mĆØre plusieurs fois et sāĆ©tait plainte de moi. Un jour, aprĆØs le cours, jāai demandĆ© Ć lui parler. Croyant que je voulais contester la note quāelle māavait donnĆ©e, elle ne voulait pas me recevoir. Je lui ai rĆ©pondu que je souhaitais seulement lui demander pardon et que jāavais compris que, dans la vie, nous pouvons essayer d’aimer tout le monde. MĆŖme si au dĆ©but elle māa mal comprise, jāai continuĆ© Ć lui parler de moi, de mon nouveau rapport avec Dieu, mĆŖme en sachant quāelle nāest pas croyante. Notre entretien sāest poursuivi et jāĆ©tais vraiment heureuse. Depuis, nous avons Ć©tabli un bon rapport, et je dĆ©couvre en elle beaucoup de choses positives que je nāimaginais pas auparavant.” (Veronica, RĆ©publique TchĆØque) La beautĆ© dāaller Ć contre-courant “Je travaille dans un salon de beautĆ©, avec dāautres coiffeuses et esthĆ©ticiennes. Le salon est toujours plein de clientes. Il y a beaucoup de bavardages, parfois il arrive mĆŖme dāentendre des plaintes ou des disputes. Jāessaye de vivre ici aussi ce que jāai appris de lāĆvangile. Jāaide une collĆØgue qui fait seule un travail difficile, je tends le sĆØche-cheveux Ć une autre. Lorsquāil fait trop chaud, je prĆ©pare quelque chose Ć boire pour tout le personnel. Il arrive parfois que des femmes riches entrent, accompagnĆ©es dāune domestique, et la laissent dehors, malgrĆ© la chaleur. Alors je les fais entrer au frais et leur offre Ć boire. Quelques fois, certaines me regardent avec curiositĆ©, dans le salon il n’est pas habituel de faire cela. Mais lāĆvangile me donne le courage dāaller Ć contre-courant. Et puis je vois que personne ne māa fait de remarques. Lāamour silencieux ne dĆ©range pas.” (Razia, Pakistan) Social Ice Cream
“Une glace pour se connaĆ®tre: lāannĆ©e derniĆØre, la formule avait plu! Les habitants de notre rue sāĆ©taient rĆ©unis autour dāune glace. Cette annĆ©e, nous avons dit: pourquoi ne pas Ć©largir lāinitiative Ć toutes les familles du quartier? Des familles provenant de diffĆ©rents pays y vivent. Nous sommes tous trĆØs occupĆ©s et toujours pressĆ©s. Pourtant, il suffit de peu pour se connaĆ®tre, Ć©changer quelques mots, instaurer de nouveaux rapports de voisinage. Alors que nous invitions personnellement chaque famille en faisant du porte Ć porte, on ressentait la curiositĆ© et lāenvie de se connaĆ®tre. Plus de soixante personnes de tous Ć¢ges sont venues Ć la soirĆ©e, qui sāest tenue dehors dans notre rue. En plus de la glace, chacun a voulu apporter quelque chose Ć partager, dans un climat dāamitiĆ©, soulignĆ© par une musique de fond, un choix de mĆ©lodies des diffĆ©rentes ethnies des participants. Depuis lors, dans la rue ou dans les magasins, nous nous saluons chaleureusement et avec complicitĆ©. Nous avons quelque chose en commun. Nous nous connaissons mieux, nous partageons les nouvelles, bonnes ou mauvaises. Un de nos voisins, lorsquāil a appris que quelques familles avaient besoin de meubles, a offert sa salle Ć manger, encore en excellent Ć©tat. Il a suffi dāune glace pour crĆ©er une petite communautĆ©.” (Vince et Maria, Canada) De āUna Buona Notizia,ā, CittĆ Nuova Editrice, Roma 2012,
Mar 2, 2014 | Non classifiƩ(e)
Natalia Dallapiccola, tĆ©moin des dĆ©buts du mouvement des focolari Ć Trente et le dr. Aram, reprĆ©sentant hindou, un des prĆ©sidents dāalors de la WCRP (ConfĆ©rence Mondiale des Religions pour la Paix, Ć laquelle participent aussi les Focolari) se trouvent parmi les protagonistes de ce dialogue. Depuis le dĆ©cĆØs du dr. Aram, la Shanti Ashram, de concert avec diffĆ©rents reprĆ©sentants du gandhisme dans lāĆtat du Tamil Nadu, a invitĆ© Chiara Lubich en Inde en janvier 2001, lui attribuant le prix Defender of Peace 2000. La motivation de ce prix mentionne ce qui suitĀ : « cāest infatigablement que Chiara Lubich a tenu le rĆ“le de semeuse de paix et dāamour entre tous les hommes, renforƧant continuellement de cette maniĆØre le cadre fragile de paix qui permet le dĆ©veloppement de la prospĆ©ritĆ©, du bien-ĆŖtre, de la culture et de la spiritualitĆ© dans le monde. Ā» Lors de la cĆ©rĆ©monie, Ć laquelle participaient quelque 500 personnes, hindoues ou dāautres religions, Chiara a parlĆ© de son expĆ©rience spirituelle, relevant des Ć©lĆ©ments communs Ć lāĆvangile et Ć lāĆ©criture hindoue. « Je suis venue ici pour connaĆ®tre, gardant le plus possible le silence ā Ć©crit-elle dans son journal Ć propos de ces journĆ©es ā Jāai trouvĆ©, au dessus de toutes les rĆØgles, la tolĆ©rance, lāamourĀ : il yĀ a sans doute place pour notre dialogueĀ !Ā Ā» Par la mĆŖme occasion, la professeur. Kala Acharya, de lāinstitut culturelĀ Somaiya Sanskriti Peetham, profondĆ©ment touchĆ©e par Chiara, a dĆ©cidĆ© dāorganiser, en peu de jours, une rencontre au Somaiya College de Bombay, Ć laquelle quelque 600 personnes participeront. Ces Ć©vĆ©nements ont marquĆ© le commencement du dialogue avec des groupes hindous de Mumbai et deĀ Coimbatore. Mumbai a vu la naissance dāun dialogue profond avec des professeurs dāuniversitĆ©. Pour continuer dans cette voie, il a Ć©tĆ© dĆ©cidĆ© de tenir des symposiums au niveau acadĆ©mique.Ā Le premier sāest tenu en 2002 Ć Rome sur le thĆØme āLe Bhakti et lāAgapĆ© comme voie de lāamour vers Dieu et vers les frĆØresā. La professeur Kala Acharya, a dĆ©fini la rencontre comme « Une profonde expĆ©rience spirituelleĀ Ā».
Chiara Lubich sāest Ć nouveau rendueĀ en Inde enĀ 2003.Ā Dans le centre de la culture Bharatiya Vidya Bhavan Indien Natalia Dallapiccola se concentre sur un aspect de l’art de l’amour trouvĆ© dans l’Evangile, «être unĀ» avec l’autre, comme un dialogue clĆ©, citation Chiara. Elle se concentre sur lāun des aspects de lāart dāaimer dĆ©couvert dans lāĆvangile, « se faire unĀ Ā» avec lāautre, comme clĆ© du dialogue: « Au moment où nous rencontrons lāautre ā explique Chiara – Ā il convient que nous nous placions sur le mĆŖme plan, quel quāil soit. Et cela exige de se dĆ©tacher de tout, y compris des richesses qui sont propres Ć notre religion. Dans le mĆŖme temps, il convient de faire le vide en nous, pour laisser au frĆØre la libertĆ© dāexprimer sa pensĆ©e et pour pouvoir le comprendre. Cette attitude est Ā indispensable, et elle comporte deux effetsĀ : elle nous aide pour notre inculturation dans le monde du frĆØre, pour en connaĆ®tre le langage, la culture, la foi etc. et ensuite elle permet de prĆ©disposer le frĆØre Ć lāĆ©coute. On passe ainsi Ć lā « annonce respectueuseĀ Ā» dans laquelle, par loyautĆ© devant Dieu et sincĆ©ritĆ© vis-Ć -vis du prochain, en respectant toujours la pensĆ©e de lāautre ā nous disons ce que nous pensons et ce que nous croyons sur la question posĆ©e, sans rien imposer, sans vouloir conquĆ©rir qui que ce soit Ć nos idĆ©esĀ Ā». Ā āCāest le dĆ©but dāun parcours qui nous mĆØnera loinā ā a commentĆ© le professeur Dave, prĆ©sident honoraire de lāinstitution.. Cette expĆ©rience de dialogue corrobore ce que Jean-Paul II avait dit, justement en Inde: āĆ travers le dialogue, nous faisons en sorte que Dieu soit prĆ©sent au milieu de nous pour que, tandis que nous nous ouvrons lāun lāautre dans le dialogue, nous nous ouvrions aussi Ć Dieu. Et le fruit en est lāunion entre les hommes et lāunion des hommes avec Dieuā (Jean-Paul II, Discours aux reprĆ©sentants des diffĆ©rentes religions de lāInde, Madras, 5 fĆ©vrier 1986)Ā».
Le dialogue avec les mouvements du gandhisme qui, depuis le dĆ©but, caractĆ©rise cette expĆ©rience, continue Ć Coimbatore où, chaque annĆ©e, depuis aoĆ»t 2001, se succĆØdent des tables rondes qui abordent et approfondissent des aspects spirituels et humains dans les deux perspectives : celle du gandhisme et celle de la spiritualitĆ© de lāunitĆ©. La collaboration concerne aussi des projets sociaux et en particulier la formation Ć la paix des nouvelles gĆ©nĆ©rations. On croĆ®t surtout dans la connaissance rĆ©ciproque et un rapport de vraie fraternitĆ© se crĆ©e entre tous. Le 20 mars 2014, auprĆØs de lāUniversitĆ© Urbaine de Rome, se dĆ©roulera un Ć©vĆ©nement dĆ©diĆ© à « Chiara et les religionsĀ : ensemble vers lāunitĆ© de la famille humaineĀ Ā». Il voudrait mettre en Ć©vidence, aprĆØs six ans de sa disparition, son engagement pour le dialogue interreligieux. La manifestation coĆÆncide avec le 50° anniversaire de la dĆ©claration conciliaire « Nostra AetateĀ Ā» sur lāEglise et les religions non chrĆ©tiennes. On prĆ©voit la participation de personnalitĆ©s religieuses des Hindou. Pour approfondir: Video: Minoti Aram http://vimeo.com/88062756 āLe voyage vers lāunitĆ© de lāhumanitĆ©ā āMumbai, hindous et chrĆ©tiens en dialogueā Minoti Aram, pionniĆØre du dialogue interreligieuxā
Mar 1, 2014 | Non classifiƩ(e)
Ā«Nous sommes mariĆ©s depuis plusieurs annĆ©es et nous avons trois enfants. Il y a quelques annĆ©es, nous devions dĆ©mĆ©nager, et pour ĆŖtre cohĆ©rents avec notre choix de vieĀ Ā» – marquĆ© par la fraternitĆ© ā « nous avons choisi dāaller habiter dans un quartier pauvre, dĆ©muni de tout. Nous voulions partager, spĆ©cialement avec les derniers, les problĆØmes et les besoins qui se prĆ©sentaient Ć eux chaque jourĀ Ā».
Gela, depuis 1987, est connue pour sa forte prĆ©sence de criminalitĆ© organisĆ©e, accompagnĆ©e de violence et dāhomicides. Peur et prĆ©occupations engendrent lāindiffĆ©rence et la fermeture, et chacun est amenĆ© Ć vivre isolĆ© entre les quatre murs de chez lui. Le Quartier Fondo Iozza est le nouveau domicile de la famille. Rues Ć©troites, pleines de boue, sans Ć©clairage public⦠Un changement est nĆ©cessaire. Rosa et Rocco comprennent quāil doit partir dāeux-mĆŖmes.
Une nuit, au cours dāun orage, le tĆ©lĆ©phone sonne. Quelques garages Ć©taient sous les eaux et une menuiserie risquait dāĆŖtre noyĆ©e dans lāeau et les ordures. Le propriĆ©taire, un voisin, Ć©tait dĆ©sespĆ©rĆ©. « Je me suis aventurĆ© dans la boue avec la voitureĀ Ā» explique Rocco. « Cette nuit-lĆ nous avons travaillĆ© jusquāĆ cinq heures du matin, en faisant tout notre possible pour Ć©vacuer lāeau des locaux et encourager le propriĆ©taire de la menuiserieĀ ; dāautres sont venus donner un coup de main, la solidaritĆ© a commencĆ© Ć se frayer un chemin et petit Ć petit nous avons eu la sensation que la situation sāĆ©tait dĆ©bloquĆ©eĀ : si nous nāĆ©tions pas intervenus, les dommages auraient Ć©tĆ© plus grandsĀ Ā».
Avec les familles du quartier on commence Ć discuter sur des problĆØmes variĆ©s: les conduites des eaux usĆ©es qui nāexistent pas ce qui occasionne les maladies graves, la condition des routes et du rĆ©seau dāeau. « Nous avons rĆ©ussi Ć dialoguer parce quāavant nous avons cherchĆ© le rapport entre les diffĆ©rentes familles ā dĆ©clare Rose ā et cette expĆ©rience nous a menĆ©s Ć voir de maniĆØre diffĆ©rente ces mĆŖmes problĆØmes avec les administrations.Ā Nous avons rĆ©ussi avec le temps Ć passer de la logique de la protestationĀ Ć celle du dialogue avec les diffĆ©rents maires qui Ć partir de ce moment-lĆ Ć©taient plus disponibles Ć collaborerĀ Ā».
Un comitĆ© naĆ®t et Rocco est nommĆ© prĆ©sident, grĆ¢ce Ć la confiance conquise « sur placeĀ Ā». Premier objectifĀ : redonner espoir aux personnes dĆ©couragĆ©es par les promesses qui nāont pas abouti. Lentement chacun sāest dĆ©couvert « un sujet politiqueĀ Ā», justement grĆ¢ce Ć la participation active Ć la solution des problĆØmes. Cela nāest pas restĆ© inaperƧu et le groupe obtient le dĆ©blocage de fonds pour lāassainissement du quartier.
A Fondo Iozza, avant appelĆ© « Quartier XĀ Ā», beaucoup de choses ont changé : le rĆ©seau dāeau potable et dāeaux usĆ©es est fait, comme la connexion au gaz et lāĆ©clairage public. On arrive mĆŖme Ć la rĆ©alisation dāinfrastructures secondaires (lāĆ©glise paroissiale, le secteur sportif, un centre social pour « vivreĀ Ā» la communautĆ© qui est en train de se former). Rebaptisé  « Nouveau QuartierĀ Ā», il est reconnu comme un quartier « piloteĀ Ā», où chaque jour un pas en avant se fait pour humaniser le territoire quāon habite.
Passages dāune conversassions, dāil y a quelques annĆ©es, de Rocco Goldini, diacre et inspecteur-chef de la police municipale de Gela, en Sicile, connu pour son engagement pour une citoyennetĆ© « activeĀ Ā». Un engagement qui mĆŖme aujourdāhui, aprĆØs sa disparition, continue Ć donner des rĆ©sultats.
Source : Humanité Nouvelle online.
FƩv 28, 2014 | Non classifiƩ(e)
La sociĆ©tĆ© dāaujourdāhui a grand besoin du tĆ©moignage dāun style de vie dāoù transparaisse la nouveautĆ© que le Seigneur JĆ©sus nous a donnĆ©eĀ : des frĆØres qui sāaiment mĆŖme dans la diffĆ©rence⦠ce tĆ©moignage fait naĆ®tre le dĆ©sir dāĆŖtre entrainĆ©s dans la grande parabole de communion quāest lāEgliseĀ Ā». Le pape FranƧois a saluĆ© de cette maniĆØre le 27 fĆ©vrier le groupe des Ć©vĆŖques amis du mouvement des Focolari reƧu en audience dans la salle ClĆ©mentine, au cours de leur congrĆØs annuel. Le pape Bergoglio a dĆ©fini « une bonne choseĀ Ā» la possibilitĆ© dāune « vie fraternelle ensemble, où partager les expĆ©riences spirituelles et pastorales dans la perspective du charisme de lāunité ». « En tant quāĆ©vĆŖques ā leur a-t-il dit ā vous ĆŖtes appelĆ©s Ć porter Ć ces rencontres la respiration large de lāEglise, et faire en sorte que ce que vous recevez ici sāĆ©tende au bĆ©nĆ©fice de toute lāEgliseĀ Ā». Citant la lettre apostolique Novo millennio ineunte de Jean Paul II, il a rappelĆ© le devoir de « faire de lāEglise la maison et lāĆ©cole de la communionĀ Ā» pour assurer « lāefficacitĆ© de tout engagement dans lāĆ©vangĆ©lisationĀ Ā». Il a ensuite soulignĆ© quāil « faut promouvoir une spiritualitĆ© de la communionĀ Ā», la faire Ć©merger comme principe Ć©ducatif partout où se forme lāhomme et le chrĆ©tienĀ Ā» et que « cultiver la spiritualitĆ© de communion contribue, en plus, Ć nous rendre plus capables de vivre le chemin ÅcumĆ©nique et le dialogue interreligieuxĀ Ā». La salutation initiale a Ć©tĆ© adressĆ©e au nom de tous par Francis-Xavier Kovithavanij, archevĆŖque de Bangkok et modĆ©rateur du congrĆØs. Il a ensuite fait rĆ©fĆ©rence Ć la constatation personnelle que « avec Chiara Lubich, en dĆ©couvrant JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ© comme le āsuper-amourā, nous avons un accĆØs toujours disponible Ć la joie, Ć la source de lāirradiation chrĆ©tienne dans le monde dāaujourdāhuiĀ Ā». Comme tout un chacun, « dans la vie quotidienne nous rencontrons les souffrances, les problĆØmes, les Ć©checs, les contrastesĀ Ā», mais nous essayons de les assumer « comme unique occasion de ressembler au Christ⦠en faveur de son corps quāest lāEgliseĀ Ā». Une longue file de poignĆ©es de main, de brefs Ć©changes personnels, suivis de la photo de groupe en fĆŖte, a conclu lāaudience avec le pape FranƧois, laissant dans le cÅur des participants un parfum de la collĆ©gialitĆ© vĆ©cue. Ces quelques jours, du 24 au 28 fĆ©vrier, passĆ©s au Centre mariapolis de Castel Gandolfo entre une soixantaine dāĆ©vĆŖques des quatre continents, se sont dĆ©roulĆ©s sous le titre de « la rĆ©ciprocitĆ© de lāamour parmi les disciples du ChristĀ Ā». Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, a offert une rĆ©flexion sur ce thĆØme central de la spiritualitĆ© des Focolari, qui a Ć©tĆ© suivie dāun dialogue intense avec commentaires et tĆ©moignages. TrĆØs apprĆ©ciĆ©es aussi les voix des laĆÆcs et en particulier celles dāune famille et dāun groupe vivace de jeunes. Deux tables rondes ont facilitĆ© une rĆ©flexion Ć plusieurs voix sur deux thĆØmes cruciauxĀ : « Lignes ecclĆ©siologiques qui ressortent de la premiĆØre annĆ©e du pontificat du pape FranƧoisĀ Ā», avec le card. JoĆ£o Braz de Aviz, PrĆ©fet de la congrĆ©gation pour la vie consacrĆ©e et Mgr. Vincenzo Zani, secrĆ©taire de la congrĆ©gation pour lāĆ©ducation catholiqueĀ ; et « SynodalitĆ© et Primat, Ć la lumiĆØre de lāenseignement et de la praxis du pape FranƧoisĀ Ā», avec le card. Kurt Koch, prĆ©sident du conseil pontifical pour la promotion de lāunitĆ© des chrĆ©tiens, Mgr. Brendan Leahy, Ć©vĆŖque de Limerick, Irlande, et Mgr. Christoph Hegge, Ć©vĆŖque auxiliaire de Münster, Allemagne. Les quatre journĆ©es romaines, immergĆ©es dans la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, furent aussi une occasion privilĆ©giĆ©e pour Ć©couter la voix et lāengagement des chrĆ©tiens des Ć©glises rĆ©pandues dans le monde avec leur problĆ©matique. Dimension qui a suscitĆ© lāintĆ©rĆŖt de nombreux mĆ©dias qui en ont amplifiĆ© la voix en recueillant les tĆ©moignages des Ć©vĆŖques prĆ©sents ā spĆ©cialement de ceux qui venaient de pays marquĆ©s par la guerre, lāinstabilitĆ© politique, Ć©conomique et sociale ā et lāexpĆ©rience faite de la « collĆ©gialitĆ© affective et effectiveĀ Ā». Victoria Gomez Voir vidĆ©o audience et articles sur le sujet
FƩv 28, 2014 | Focolare Worldwide
Des mĆ©lodies orientales, les versets du Coran et le Notre PĆØre chantĆ©s, une traduction en turcā¦Tout contribuait, au cours de la rencontre qui sāest dĆ©roulĆ©e le 9 fĆ©vrier au Centre Eckstein (Baar, Suisse), Ć crĆ©er une atmosphĆØre chaleureuse et accueillante. Les 90 participants, chrĆ©tiens et musulmans, ont rĆ©pondu Ć lāinvitation du Mouvement des Focolari pour approfondir ensemble les valeurs de la Ā famille, en tant que cellule sur laquelle repose la sociĆ©tĆ©.
Même si elles habitent en Suisse, plusieurs, parmi les personnes présentes, ont leurs racines ailleurs: Tunisie, Maroc, Algérie, Madagascar, Albanie, Kosovo, Iran, Syrie, Somalie, Turquie, Egypte, Sénégal et Sri Lanka.
La projection de quelques extraits dāune confĆ©rence de Chiara Lubich introduit le sujetĀ : elle y raconte les origines du Mouvement durant la Seconde Guerre mondiale et prĆ©cise le lien qui existe, dans la langue italienne, entre les mots āfocolareā et āfamilleĀ Ā». En sāouvrant aux diffĆ©rentes religions et cultures, la « familleĀ Ā» des Focolari a crƩƩ un espace dāunitĆ© et de dialogue entre personnes de diverses confessions chrĆ©tiennes et fidĆØles dāautres religions.
Les tĆ©moignages, parfois douloureux, des personnes prĆ©sentes, ont exprimĆ© des difficultĆ©sĀ : celle de lāintĆ©gration dans un pays Ć©tranger, comme cette jeune algĆ©rienne abandonnĆ©e par son mari aprĆØs deux ans de mariage; ou bien, dans un autre domaine, celle de ce couple suisse dont lāun des trois fils est tombĆ© dans les filets de la drogue, ou celle de ces jeunes parents qui perdent leur premier enfant⦠ou encore celle de ce jeune Ć©gyptien qui a dĆ» quitter son pays dāorigine et sa famille. Tous Ā ont soulignĆ© la force que procurent la Foi en Dieu et le soutien de la communautĆ©, deux points essentiels pour surmonter les Ć©preuves.
ā La famille ne se limite pas aux liens de parentĆ©: mĆŖme le prochain peut devenir notre frĆØre ou notre sÅurĀ Ā», cāest ce que soulignait Chiara lors de son intervention au CongrĆØs International sur la famille Ć Lucerne (1999), retransmise par vidĆ©o. Et elle ajoutait que tout ce qui arrive en son sein peut ĆŖtre vĆ©cu comme attente et grĆ¢ce de DieuĀ : de mĆŖme quāun Ć©difice a besoin de fondations pour sāĆ©lever, la famille se consolide Ć travers les Ć©preuves mais aussi grĆ¢ce au partage des joies. Elle est en fait une Ć©cole dāamour qui comporte de nombreux aspects qui vont du pardon rĆ©ciproque Ć lāinvitation Ć toujours recommencer. Il faut en somme considĆ©rer la famille comme uneĀ source de sollicitations positives et de vitalitĆ©, en vue du bien de chacun mais aussi de la communautĆ©.
TrĆØs intense la liaison internet avec un couple musulman du Mouvement en AlgĆ©rie, qui sāest prĆ©sentĆ© avec une expĆ©rience personnelle sur le pardon: ā Un soir je nāĆ©tais pas dāaccord avec ma femme au sujet dāune dĆ©cision Ć prendre le lendemain. Mais, le matin, la voix de Dieu dans ma conscience me dit: « Pourquoi es-tu en colĆØre contre elleĀ ? Moi je ne suis pas en colĆØre contre toi et pourtant cela fait une semaine que tu ne rĆ©cites pas la priĆØreĀ Ā» Alors, plutĆ“t que de māen prendre Ć ma femme, je me suis mis Ć lāaiderĀ Ā»
Ils ont aussi parlĆ© des Ā nombreuses autres familles musulmanes qui sāengagent avec eux Ć vivre la spiritualitĆ© de lāUnitĆ©.
Dans son message de salutation, lāImam Mustapha Baztami de Teramo (Italie) sāest dit convaincu que les chrĆ©tiens et les musulmans peuvent rendre un immense service Ć lāhumanitĆ© sāils sāengagent ensemble pour promouvoir les valeurs de la familleĀ Ā»
A la fin, une des participantes sāest exprimĆ©e ainsi: āEn raison de mon Ć©ducation, il Ć©tait clair pour moi que nous possĆ©dions la vĆ©ritĆ© et que les autres Ć©taient dans lāerreur. Aujourdāhui, ici, jāai appris Ć māouvrirĀ ; jāai dĆ©couvert quāil faut faire tomber les murs et les prĆ©jugĆ©sĀ Ā»
FƩv 27, 2014 | Focolare Worldwide
Ā«Ce matin nous avons priĆ© le Notre PĆØre pour la paix au Venezuela et dans le monde ā Ć©crit C., enseignant dans une maternelle. Lorsque nous avons fini, une enfant sāapproche de moi et me raconteĀ : « MaĆ®tresse, jāĆ©tais Ć la maison avec ma maman qui, dans le jardin, tapait sur une casserole (la fameuse « cacerolazoĀ Ā», quāon utilise comme instrument de protestation), quand des personnes sur de grosses motos sont arrivĆ©esĀ ; nous avons fui Ć toute vitesse parce quāelles nous tiraient dessusĀ Ā». Mes yeux se sont remplis de larmesĀ : ceci nāest pas le pays où je suis nĆ©e, où jāai grandi et me suis formĆ©eĀ !Ā Ā»
De fait, le Venezuela est traditionnellement un peuple de frĆØres. Sur cette terre sud-amĆ©ricaine, ils ont trouvĆ© une maison avec de nombreux immigrants de toutes les latitudes, formant un peuple multiethnique, ouvert, accueillant et fraternel. « Au-delĆ de tout ā essaie dāexpliquer C. Ć ses propres Ć©lĆØves ā notre pays est trĆØs beau, cāest une maison gigantesque où nous sommes tous frĆØresĀ Ā».
Cāest pour cela que ces scĆØnes dāaffrontement et de violence quāon voit depuis quelques annĆ©es, est āantinaturelā.Ā Le malaise populaire a augmentĆ© ainsi que la dĆ©tĆ©rioration socio-Ć©conomique grandissante du pays qui, ces derniers mois, est arrivĆ© Ć des niveaux jamais vus.
Ils Ć©crivent de CaracasĀ : « le 12 fĆ©vrier, Ć lāoccasion de la journĆ©e nationale de la jeunesse, dans tout le pays des manifestations dāĆ©tudiants pour protester pacifiquement ont eu lieu, Ć cause des graves problĆØmes sociaux et Ć©conomiquesĀ : insĆ©curitĆ©, manque de denrĆ©es alimentaires et mĆ©dicaments, rĆ©pression. Malheureusement ils nāont pas Ć©tĆ© entendus et la situation a dĆ©gĆ©nĆ©rĆ© en violence avec quelques morts, beaucoup de blessĆ©s, mĆŖme graves Ć cause des coups reƧusĀ Ā».
Dans ce contexte la communautĆ© des Focolari est consciente de pouvoir sāoffrir comme espoir de pacification. Ils Ć©criventĀ : « Notre regard se tourne idĆ©alement vers les dĆ©buts du mouvement, vers Chiara Lubich et le premier groupe durant la seconde guerre mondiale, quand tout sāĆ©croulait et seul Dieu restait. (ā¦) La situation dans laquelle nous vivons ne peut pas ĆŖtre un obstacle au tĆ©moignage de notre idĆ©al Ć©vangĆ©lique, nous avons un cÅur qui peut encore aimer, pardonner, recommencer. Cāest avec cette certitude que nous avons commĆ©morĆ© les 10 ans de « LāAssociation La PerleĀ Ā», une initiative dāĆ©ducation alternative qui veut donner une rĆ©ponse concrĆØte au besoin de former les enfants selon les principes dāune « pĆ©dagogie de la rĆ©ciprocité ». Nous nous sommes demandĆ© sāil est juste de faire des cĆ©lĆ©brations en ces moments si dĆ©licats mais la communautĆ© a rĆ©pondu par lāaffirmative. Nous avons rĆ©alisĆ© des activitĆ©s sportives et rĆ©crĆ©atives dans les rues, avec les familles, dans un climat de joie et dāespoir. « Ce fut comme un rayon de soleil au milieu de la tempĆŖteĀ Ā», a dit un des participantsĀ Ā».
N., depuis de nombreuses annĆ©es limitĆ©e physiquement par une grave maladie, raconte comment elle vit cette pĆ©riodeĀ : « Je prie pour tous les manifestants, sans distinction de tranchĆ©e, en particulier pour ceux qui meurent. Je disais Ć JĆ©susĀ : « Je nāai pas de forces physiques, ni dāarmes, mais je possĆØde la priĆØre et jāoffre ma vie pour quāils puissent Te rencontrer avant de mourirĀ Ā». Il y a deux soirs, devant chez moi, il y a eu une grande manifestation, avec les « cacerolasĀ Ā», cries, slogansĀ ; ils ont allumĆ© le feu dans la rue et la fumĆ©e a pĆ©nĆ©trĆ© chez nous. Alors ma sÅur a transportĆ© notre neveu ā lui aussi malade ā dans ma chambre. Jāai inventĆ© quelque chose pour le faire rire, et il sāest un peu dĆ©tenduĀ Ā».
Nous vivons des moments trĆØs dĆ©licats. Le Pape FranƧois a invitĆ© tous les fidĆØles à « prier et Åuvrer en faveur de la rĆ©conciliation et la paixĀ Ā».
FƩv 26, 2014 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
“Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme, en observant les commandements de mon PĆØre, je demeure dans son amour”
Demeurer dans son amour donc. Que veut dire JƩsus par cette expression ?
Il veut dire, sans aucun doute, que la mise en pratique de ses commandements est le signe, la preuve que nous sommes ses vrais amis ; c’est Ć cette condition que JĆ©sus nous donne ‘en Ć©change et nous assure son amitiĆ©.
Cependant, cette expression peut aussi s’interprĆ©ter ainsi : vivre ses commandements construit en nous un amour qui est celui de JĆ©sus lui-mĆŖme. Il nous communique sa faƧon d’aimer, celle que nous constatons dans toute sa vie terrestre : un amour qui faisait de JĆ©sus un seul ĆŖtre avec le PĆØre et le poussait, en mĆŖme temps, Ć s’identifier Ć tous ses frĆØres, Ć n’ĆŖtre qu’un avec eux, surtout les plus petits, les plus faibles, les plus marginaux.
C’Ć©tait un amour qui guĆ©rissait toute blessure de l’Ć¢me et du corps, donnait la paix et la joie Ć tous les cÅurs, surmontait toute division en reconstruisant la fraternitĆ© et l’unitĆ© entre tous. Si nous mettons en pratique sa parole, JĆ©sus vivra en nous et nous fera devenir, nous aussi, instruments de son amour.
“Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme, en observant les commandements de mon PĆØre, je demeure dans son amour”
Comment vivre la Parole de vie de ce mois ? En vivant rĆ©solument l’objectif proposĆ© : une vie chrĆ©tienne qui ne se contente pas d’observer au minimum ses commandements et de faƧon froide et extĆ©rieure, mais qui soit empreinte de gĆ©nĆ©rositĆ©. Les saints ont agi ainsi, eux qui sont Parole de Dieu vivante.
Ce mois-ci, prenons une des Paroles de Jésus, un de ses commandements et cherchons à le traduire dans notre vie.
Et puisque le commandement nouveau de JĆ©sus : “Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimĆ©s” est un peu le cÅur, la synthĆØse de toutes les paroles de JĆ©sus, vivons-le de la faƧon la plus radicale possible.
Chiara Lubich
*Parole de Vie publiƩe en mai 1994
FƩv 25, 2014 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Alors que la crise en Ukraine tient le monde en haleine et que les projecteurs des mĆ©dias sont rivĆ©s sur de nombreux autres points de la planĆØte comme la Syrie ou le Venezuela, nous avons la possibilitĆ© de dialoguer avec quelques amis des Focolari qui se trouvent au milieu des tensions que vit le NigĆ©ria, pays le plus peuplĆ© dāAfrique avec plus de 160Ā millions dāhabitants.
Le NigƩria est la cohabitation islamo-chrƩtienne la plus importante du monde. Selon vous, est-ce la cause des graves actes de violence qui secouent le pays?
“Malheureusement, ces derniĆØres annĆ©es, le NigĆ©ria est sur le devant de lāactualitĆ© spĆ©cialement en raison des frĆ©quents attentats terroristes perpĆ©trĆ©s tant par les musulmans que les chrĆ©tiens, comme le prouvent les douloureux Ć©vĆ©nements des derniĆØres semaines survenues dans les Ćtats de Borno et dāAdamawa, dans le nord-est du pays. Vu du dehors, on pourrait croire que ce qui se passe est lāexpression dāun conflit de religion, mais les habitants peuvent tĆ©moigner que tout nāest pas vrai. Le fait est que, dans une grande partie du NigĆ©ria, la cohabitation est pacifique et respectueuse.”
Y a-t-il beaucoup de violence?
“Dans quelques rĆ©gions, en particulier au nord, il y a des tensions continuelles qui ont causĆ© des milliers de victimes. Les raisons sont nombreuses: le manque de ressources Ć©conomiques, les blessures subies dans le passĆ© entre les diffĆ©rentes ethnies, mais, surtout, les activitĆ©s destructrices de groupes terroristes.”
Comment essayez-vous de réagir face à cette situation?
“Nous, les membres du Mouvement des Focolari, avec beaucoup dāhommes et de femmes de bonne volontĆ©, essayons dāĆŖtre des constructeurs de paix dans la vie quotidienne: de reconnaĆ®tre en chaque personne que lāon rencontre un frĆØre ou une sÅur Ć respecter, Ć soutenir, Ć aider avant tout. Et nous nous engageons Ć avoir cette attitude partout où nous sommes: en famille ou au travail, dans la rue, au marchĆ© ou Ć lāĆ©cole; Ć commencer par les petits gestes, comme un bonjour, ou sāintĆ©resser Ć ce que lāautre apprĆ©cie, etc.”
Face Ć des situations dangereuses, lors desquelles il faut protĆ©ger sa propre vie ou celle dāun autreā¦?
“Nous essayons de ne pas nous arrĆŖter aux diffĆ©rentes appartenances ethniques ou religieuses, pour ĆŖtre prĆŖts Ć aider toute personne se trouvant dans le besoin. Nous voyons que ces actes, petits ou moins petits, peuvent aider Ć ralentir et, parfois aussi, Ć arrĆŖter la spirale de violence. Ils peuvent petit Ć petit promouvoir une nouvelle mentalitĆ©, cāest-Ć -dire aider Ć changer le climat de haine et de vengeance avec une attitude de respect et de fraternitĆ©.”

Depuis peu, vous avez ouvert un nouveau centre Ć Abuja, la capitale du NigĆ©riaā¦
“Oui, il y a un mois. CāĆ©tait une dĆ©cision prise avec lāĆglise locale pour pouvoir ĆŖtre proches des communautĆ©s du nord du pays, plus exposĆ©es aux tensions. Ainsi, nous pourrons soutenir et encourager ceux qui vivent pour la paix et la fraternitĆ©, malgrĆ© tout.”