Mai 1, 2018 | Non classifié(e)
Employée dans une chocolaterie Durant l’été je suis allée avec une amie en Allemagne pour travailler dans une fabrique de chocolats bien connue, mais nous avons été accueillies très froidement par les 400 employés. Une femme, avec qui je me trouvais sur la même chaîne d’emballage était particulièrement désagréable avec moi. Un jour elle a commis une erreur qui aurait pu lui coûter cher. Lorsque le responsable du secteur est arrivé, sans trop réfléchir j’ai dit que c’était moi qui m’étais trompée. J’ai eu droit à une sévère remontrance, avec la perspective de perdre ma place si cela se reproduisait. Mais j’étais contente : je l’avais fait pour Jésus. Ce geste a impressionné mes collègues. Depuis l’atmosphère a changé, nous nous sommes tous mis à nous traiter de façon plus cordiale et, au moment de partir il nous a semblé laisser une vraie famille. Krisztina – Roumanie Une grande nouveauté Au cours d’une rencontre en paroisse, j’avais été frappé par la joie et la simplicité d’un groupe de jeunes qui avaient à peu près mon âge. Pour moi, qui étais habitué à me tourner vers Dieu seulement quand j’avais besoin de quelque chose, entendre parler de Lui comme Amour était une nouveauté. Les jours suivants, Sans trop raisonner, j’ai essayé de faire comme ces jeunes. Je me suis d’abord mis à aider à la maison et à veiller aux besoins de ma petite sœur. Un dimanche, j’ai même renoncé à une partie de foot pour aider papa à monter un toit. A l’école, contrairement à mon habitude, j’ai cessé d’étudier tout seul et me suis mis à réviser avec une amie. Daniel – Argentine Au supermarché Comme d’habitude je suis allée au supermarché en vue d’un dîner avec une trentaine de jeunes, et comme j’allais être retenue par une réunion de plusieurs jours, j’ai pensé faire de nombreuses courses pour la maison. Tandis que je dépose mes achats sur le tapis de la caisse, je vois que la dame qui est derrière moi n’a presque rien. Je l’invite à passer avant moi. Après elle, voilà une femme âgée avec dix paquets de mouchoirs en papier sur les bras. Je lui propose aussi de passer devant. Elle me dit que son mari est allé chercher un pack d’eau minérale. Dès qu’il arrive, je déplace mes affaires et le laisse passer. C’est enfin mon tour ! Mais se présente un jeune chargé d’une commode et qui porte ce colis pesant : je pense que c’est l’aimer que de lui céder ma place. Je commence à remplir mes nombreux sachets. A la fin la caissière sort le ticket et me dit : « Comment vous appelez-vous ? » Je lui réponds : « Chiu ». J’entends alors le haut-parleur annoncer : « Aujourd’hui madame Chiu a gagné 107 euros d’achats ! ». Je n’avais pas envisagé cette hypothèse, mais seulement aimé les prochains qui faisaient la queue derrière moi ! Chiu – Hong Kong A l’épicerie Je suis le gérant d’une épicerie et suis donc habitué au monde du commerce où c’est le profit qui compte avant tout et non pas les personnes. J’ai connu quelques chrétiens qui cherchent à mettre en pratique le commandement de Jésus. J’ai alors pensé : si eux y sont arrivés, pourquoi ne pas essayer moi aussi ? Le lendemain matin je me suis dit : je ne veux plus peser la marchandise enveloppée de deux papiers épais, à partir d’aujourd’hui j’en utiliserai seulement un léger. J’ai éprouvé une joie profonde et une grande liberté, j’ai compris qu’en aimant, de nouveaux horizons s’offraient à moi. Beppino – Italie
Avr 30, 2018 | Non classifié(e)
Le 1er mai, fête des travailleurs, naît pour rappeler la lutte des travailleurs, sans barrières géographiques ou sociales pour voir affirmés les propres droits et améliorer la propre condition. ‘’Huit heures de travail, huit de détente, huit pour dormir’’ fut le mot d’ordre, inventé en Australie en 1855, et partagé par une grande partie des mouvements syndicaux du début du 20ème siècle. A développer un grand mouvement de lutte à propos de la question des huit heures, ce furent surtout les organisations des travailleurs américains des États-Unis. L’État de l’Illinois, en 1866, approuva une loi qui introduisait une telle limite d’horaire pour la journée de travail. L’entrée en vigueur de la loi fut fixée pour le 1er mai 1867 et ce jour-là fut organisée à Chicago une grande manifestation, avec la participation de dix mille travailleurs, le plus grand cortège jamais vu dans les rues de la ville américaine. La manifestation fut réprimée dans le sang. Depuis lors, beaucoup de choses ont changé mais dans beaucoup de parties du monde, les travailleurs ne jouissent pas des mêmes droits et de la même dignité. Pour les chrétiens, le travail est aussi lié à l’identité profonde de l’homme. Jésus lui-même passe la plus grande partie de sa vie en travaillant comme menuisier dans le pauvre atelier de son père.
Avr 30, 2018 | Focolare Worldwide

Umberto Giannettoni
A Loppiano le 1er mai est synonyme de fête des jeunes. Umberto Giannettoni, qui a vécu 40 ans dans la cité-pilote internationale et s’est éteint il y a peu de jours, a été témoin direct de la naissance et des développements d’un événement qui par la suite est devenu un rendez-vous incontournable pour des milliers de jeunes qui, de tous les continents, croient et travaillent pour porter l’unité et la paix dans le monde. Parmi ses souvenirs, il évoque ceux qui sont liés aux premières idées du Genfest. Le texte qui suit est tiré de « au sein d’une histoire beaucoup d’histoires », une autobiographie, composée à la troisième personne, quelquefois à la première, que l’auteur a défini « don personnel et témoignage ». « Un témoignage offert comme service est bon et nous rend bons… » (Pape François). L’histoire de chacun est un tissu harmonieux de ce que l’homme réussit à réaliser avec l’éclairage de sa raison, ses forces et ce qui lui est gratuitement offert par la lumière pénétrante de la révélation divine, dans un devenir ininterrompu ».
1er mai 1971, première fête des jeunes à Loppiano. « Chiara Lubich, après une rencontre avec le Prieur de Taizé, à Rocca di Papa (Rome), parle de la cité-pilote comme d’une « cité des jeunes ». Au cours de son voyage à Padoue, Giorgio Marchetti, étroit collaborateur de Chiara, s’arrête quelques instants à Loppiano. Il raconte ce que Chiara a dit. Une sorte d’étincelle s’allume dans le cœur d’Umberto. Il faut répondre tout de suite à Chiara. Le week-end il organise une sortie avec les responsables des focolari de Loppiano au col du Muraglione, dans les Apennins. Le dimanche matin, deux bus et une voiture partent. Dans un bar du village, on étudie la possibilité d’une grande rencontre de jeunes à Loppiano pour le 1er mai. Des jeunes de différents pays et régions sont contactés pour y participer. Chacun sera invité à y contribuer artistiquement. Lorsqu’ils sortent du bar, une scène toute particulière les frappe. La route est une étendue de glace. La pluie, suivie d’une chute de température, nous a mis dans cette situation. Les bus ne tiennent pas la route, ils ont l’impression que quelqu’un veut nous empêcher de faire avancer la décision prise…”.
“ Un bon groupe de jeunes pleins de talents est présent. Parmi eux se trouve Heleno Oliveira, un jeune brésilien, auteur-compositeur, qui s’occupera de la partie artistique. Tous sont engagés à fond. Le premier mai 1971 dans l’amphithéâtre naturel de Campo Giallo, sous un soleil splendide, nous voyons arriver des milliers et des milliers de jeunes. La journée, soutenue par de nombreux jeunes d’Italie et d’Europe, a un bel impact auprès des jeunes. Ils en repartent heureux et plein d’une force divine expérimentée sur place. Paolo Bampi est venu de Trente. C’est un jeune atteint de leucémie, il chante une chanson bouleversante : « … mais qu’est-ce que vous cherchez, mais qu’est-ce que vous voulez…. ». Puis le Gen Rosso chante « Dieu Amour ». Ensuite ce sont des scénettes, des danses. Chaque morceau reçoit le « premier prix », que le jury attribue pour des motifs différents : beauté, unité, contenu, engagement. C’est un crescendo de joie sincère et explosive qui se propage chez tout le monde. Au crépuscule, sous les rayons d’un soleil d’airain, dans un calme solennel après cette journée intense, une forte impression de la présence de Marie ». A la deuxième fête des jeunes, en 1972, encore plus nombreuse, « Chiara Lubich comprend que cette manifestation sera un support important pour tout le mouvement des jeunes. Elle décide de faire intervenir les Centres Gen Mondiaux qui participeront à l’organisation du « Genfest » 1973, toujours à Loppiano. Cette année-là, Don Pasquale Foresi (cofondateur du mouvement des Focolari), est présent et prononcera un discours important sur l’appel à suivre Jésus. Dans l’amphithéâtre à ciel ouvert, environ 10 000 jeunes participent ». Le Genfest est né ! Source : www.loppiano.it Diffusion en direct : https://www.primomaggioloppiano.it/live/
Avr 30, 2018 | Focolare Worldwide
Avr 28, 2018 | Non classifié(e)
Comment cette aventure a-t-elle commencé ? Bien chers tous, elle a commencé quand, non pas moi, mais un Autre l’a voulu. Je ne sais pas si vous savez que de temps en temps, la terre reçoit des dons : on les appelle des charismes. Ils nous viennent de Celui qui régit l’histoire, qui la conduit vers un objectif très précis : le bien, en dirigeant même vers lui-même, tout ce que, nous les hommes, nous pouvons inventer de triste dans ce monde. C’est Dieu, Dieu qui est amour et en qui, beaucoup d’entre nous, croient fortement. Eh bien, un jour, il y a de nombreuses années, un de ces charismes est arrivé là aussi. Grâce à lui, nous avons compris que, sur nous, jeunes d’alors, il y avait un dessein merveilleux, une responsabilité, presque une mission : travailler dans la vie qui nous était donnée, pour que tous soient une seule chose, en mettant en action, dans notre coeur et celui des autres, l’amour. Rêve ? Utopie ? Certainement pas, si Jésus, un jour, a prié son Père du Ciel, justement de la façon suivante : « Que tous soient un ». (Jn 17, 21) Le Père (Dieu) d’un Fils (Dieu), avec lequel il est un seul Dieu, pouvait-il nous pas écouter sa voix ? Nous sommes partis, sûrs, vers ce but et maintenant dans le monde, avec les enfants, les jeunes et les adultes, nous sommes des millions originaires de presque tous les pays qui existent. Nous ne pouvons pas compter combien nous sommes : c’est une entreprise impossible. Naturellement, parmi nous, il y a aussi ceux qui n’ont pas notre foi, qui en ont peut-être une autre ou n’en ont pas du tout. Mais eux aussi possèdent ce qu’on appelle la bienveillance qui ne peut être absente du coeur humain. Et l’on avance avec eux aussi vers l’objectif de la famille universelle, vers l’édification d’un monde uni. Et si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? […] Il vous appartient maintenant de prendre en main la bannière de notre idéal : une face dit : unité, s’aimer réciproquement au point d’être prêts à mourir l’un pour l’autre ; l’autre face suggère le moyen : l’effort, la fatigue, le fait d’être prêts même à mourir, pour que le monde s’épanouisse en une seule famille. Vous êtes jeunes, jeunes. Le courage ne peut vous manquer. Si nous avons pu le faire, pourquoi pas vous ? Chiara Lubich ( De l’archive du Centre Chiara Lubich )
Avr 28, 2018 | Focolare Worldwide
Pleins feux sur les jeunes. Cette année encore c’est de Loppiano, la Cité pilote des Focolari, que sera lancé symboliquement le traditionnel rendez-vous de la “Semaine Monde Uni » : un réseau mondial d’actions animées d’un esprit de fraternité entre peuples et cultures. Depuis plus de vingt ans la « Semaine » est au cœur des initiatives des jeunes des Focolari, qui veulent témoigner, non seulement auprès de ceux de leur âge, mais aussi auprès des plus hautes institutions, que le monde uni n’est pas un rêve perdu au milieu des vents de guerre et sous le poids du malaise social, mais une réalité possible. En particulier si les nouvelles générations, formées à une culture de paix, reprennent en main les rennes de la société. Le 1er mai, la cité pilote italienne des Focolari accueillera une des étapes “nationales” vers le Genfest de Manille (“Beyond all borders”, juillet 2018), en rassemblant 3000 jeunes venus de toutes les régions du Pays. Une fête pour parler de la frontière la plus difficile à franchir pour aller vers les autres : soi-même. A Loppiano « Beyond me » présentera les parcours de ceux qui ont voulu réaliser avant tout en eux-mêmes un profond changement, en sortant de leur propre « zone de confort » pour s’ouvrir aux valeurs de la solidarité et aux nécessités de ceux qui sont à leurs côtés. Pour de nombreux jeunes participants, cette expérience d’ouverture s’enracine dans une rencontre personnelle avec Dieu qui a transformé leur vie et leur a permis de dépasser leurs peurs. Pour d’autres c’est en surmontant une maladie ou un handicap, pour d’autres encore c’est la prise de conscience d’un malaise. Un important groupe de jeunes de Nomadelfia sera aussi présent, signe d’une amitié désormais confirmée, et en vue de la visite du Pape aux deux Cités pilotes, le 10 mai prochain.
La “Semaine Monde Uni” (United World Week), qui ouvrira ses portes tout de suite après, sera au contraire un unique grand événement, décliné en différents points du monde. Depuis plus de vingt ans, en cette période de l’année, a lieu, en divers points de la planète, une exposition internationale dont la première édition date de 1995. Elle fait partie intégrante de United World Project et se déroule surtout là où la solitude, la pauvreté, la marginalisation l’emportent sur l’entente pacifique entre peuples et cultures. Au cours des années, la « Semaine Monde Uni » s’est frayé un chemin dans l’opinion publique, à travers les médias et les réseaux sociaux, en retenant, grâce à ses actions en faveur de la fraternité, l’attention des institutions locales, nationales et internationales, mais aussi de personnalités du monde de la culture, du sport, de la société civile et religieuse. L’édition 2018 aura pour fil conducteur le thème « Génération Faim Zéro », un des 17 objectifs du développement durable contenus dans l’Agenda approuvé par les États membres des Nations Unies, à atteindre d’ici 2030. Les Juniors et les jeunes du Mouvement des Focolari se sont déjà engagés, depuis quelque temps, à donner une contribution à cet important projet soutenu par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) sur les questions de la malnutrition, du gaspillage alimentaire, du respect de l’environnement, avec des initiatives personnelles et collectives orientées vers un usage responsable des ressources de la terre. La « Semaine » sera donc une occasion de montrer les fruits de cette collaboration et de mobiliser un nombre toujours plus grand de jeunes, de citoyens d’institutions pour atteindre cet objectif. En conclusion, le dimanche 6 mai, ce sera à nouveau “Run for Unity”, une course de relais sportive réalisée par des centaines de milliers de jeunes de nationalités, religions, cultures, ethnies différentes qui couvriront la planète en se passant symboliquement le témoin de “Fraternité” de l’Est à l’Ouest. A chaque étape, parcourue à pied, à bicyclette ou en marchant ou en faisant circuler une pensée de paix, la course de relais la plus à contre-courant qui soit, s’enrichira d’événements sportifs, de jeux, d’actions solidaires, et de tout ce qui peut contribuer à témoigner que le rêve d’un monde uni résiste, malgré les tensions et les vents contraires. Ces jeunes en seront peut-être les protagonistes. Chiara Favotti
Avr 27, 2018 | Non classifié(e)

Tommaso Sorgi et Igino Giordani
Le 24 avril dernier, Tommaso Sorgi « s’est éteint sereinement, après une longue vie, toute donnée à l’Église, à l’Oeuvre de Marie et pour le bien de l’humanité ». C’est ainsi que communique le Mouvement des Focolari, la disparition de l’homme politique élu à plusieurs reprises comme député au Parlement italien, parmi les premiers focolarini mariés et étroit collaborateur de Chiara Lubich. Sorgi a été l’initiateur et le directeur pendant de longues années, du Centre Igino Giordani. Les funérailles se dérouleront à Teramo, sa ville natale. Bientôt, le profil de sa vie.
Avr 26, 2018 | Non classifié(e)

Antonella Lombardo
Une journée importante pour tous les passionnés. Le.29 avril, la danse est protagoniste, avec des spectacles, des ateliers, des initiatives en soutien aux écoles, aux stages, aux cours de formation dans le monde entier. Contemporaine, classique, sportive, hip hop, breakdance, funky jazz… la danse est un langage universel, puissante voie de cohésion sociale, ‘’esperanto’’ du corps présent dans toutes les cultures. On en parle avec Antonella Lombardo. « Danse et musique sont un instrument de dialogue qui naît de l’action, de l’étude et du plaisir de partager les différents langages, exprimés à travers des cultures millénaires ». Après une formation comme danseuse, à l’école des grands maîtres, surtout en Italie et en France, depuis plus de 30 ans, elle travaille comme danseuse et enseignante. « Il y a eu un moment au cours duquel j’ai senti l’exigence de transposer cet art à un niveau plus spirituel. Je cherchais la Beauté, avec un B majuscule. J’avais ouvert une école de danse, mais il me semblait, dans un monde aussi tourmenté et complexe, traiter avec des choses éphémères. Cela date de ces années-là, ma rencontre avec le charisme de Chiara Lubich. Je lui écrivis une lettre en lui parlant de ma grande question. Sa réponse fut limpide et décisive :’’N’importe quel travail, s’il est fait par amour, a un sens profond. Tout concourt au Bien, au Vrai, au Beau. Harmonie est sublime unité’’. A ce moment-là, je ne compris pas tout de suite comment mettre ce programme en pratique, mais après quelque temps, appelée à réaliser un spectacle à l’occasion d’une réunion nationale de jeunes, je rencontrai un conseiller communal de la Région de la Toscane, Massimo Toschi, qui me demanda si j’avais un rêve. Je lui répondis que c’était celui de faire danser ensemble, sur un unique podium, des danseurs originaires du monde entier ».
C’est ainsi que naquit l’Association culturelle ‘Dancelab Armonia’ afin de développer la recherche de l’harmonie et du dialogue entre cultures différentes, dans l’optique de la paix. L’Association organise un Festival international, ‘’Harmonie entre les peuples’’, arrivé à la 13ème édition qui a impliqué toute la communauté provinciale, et un Campus de danse, destiné à des danseurs originaires de différentes parties du monde, également de régions en conflit comme celle d’Israël et de la Palestine. En particulier à celles-ci, est adressée une action de formation professionnelle et humaine, centrée sur la culture de la paix. Au cours des années, l’Association a réalisé de véritables Campus en Italie, à Budapest, et depuis 2014, au Moyen-Orient, auprès de la Fondation Jean-Paul II, en collaboration avec l’Association ‘’ Children Without Borders’’ et le soutien de la Sauvegarde de Terre Sainte. Madame Lombardo explique : « La paix n’est pas un objectif mais un processus laborieux, dans le quotidien. Un défi éducatif. Pendant le Campus, les jeunes apprennent les techniques de la danse, et expérimentent la puissance du langage supérieur de l’Art. Lors de la soirée de conclusion, ils témoignent des expériences positives basées sur le respect réciproque, sur les rapports d’authentique fraternité, sur la connaissance réciproque ». Une marche pacifiste , interculturelle, et interreligieuse fait aussi partie du projet et se tient chaque année le 4 octobre, où sont impliqués, la Région de la Toscane, les Entités locales et les écoles, mais aussi les communautés religieuses( catholique, musulmane, juive) et les associations de volontaires.
Combien de jeunes as-tu rencontré dans ta carrière ? « Des milliers. La danse est une discipline sévère et sélective, mais les jeunes y sont attirés. Une certaine impulsion est aussi donnée par les talents de la télévision, qui cependant donnent une information distordue de l’essence de l’art. Il est nécessaire de répondre avec une dimension empirique pour être plus incisifs comme maîtres. Aujourd’hui les jeunes n’accueillent plus facilement les enseignements théoriques sans en éprouver personnellement l’efficacité ». L’art peut-il avoir une valeur sociale ? Antonella Lombardo en est certaine : « L’art est la prophétie d’un nouvel humanisme, une des voies pour rejoindre l’harmonie sociale. Car il est un reflet de la Beauté qui est Amour ». Et elle conclut : « C’est en essayant de vivre ma profession avec cette dimension que j’ai vu ma vie changer. J’ai trouvé un sens à tout ce qui avant, ne me semblait pas essentiel. Et puis, j’essaie de donner la possibilité à beaucoup de jeunes de faire la même chose. Car tous, comme me l’a enseigné Chiara Lubich, peuvent faire de leur propre vie, une œuvre d’art ». Chiara Favotti Voyez aussi : www.festivalarmonia.org, www.dancelab.it
Avr 26, 2018 | Non classifié(e), Parole di vie
L’apôtre Paul écrit aux chrétiens de Galatie, qui avaient accueilli l’annonce de l’Évangile à travers lui. Il leur reproche dans cette lettre de ne pas avoir compris le sens de la liberté chrétienne. Pour le peuple d’Israël, la liberté a été un don de Dieu, qui l’a arraché à l’esclavage en Égypte pour le conduire vers une nouvelle terre, en souscrivant un pacte de fidélité réciproque avec lui. De la même façon, Paul affirme avec force que la liberté chrétienne est un don de Jésus. En effet, le Christ nous donne la possibilité de devenir en lui et comme lui enfants de Dieu, qui est Amour. Nous aussi, si nous imitons le Père comme Jésus nous l’a enseigné et montré par sa vie, nous pouvons adopter la même attitude de miséricorde envers tous, en nous mettant au service de tous. Pour Paul, cette « liberté de servir » est possible grâce au don de l’Esprit, que Jésus a fait à l’humanité par sa mort en croix. C’est l’Esprit en effet qui nous donne la force de sortir de la prison de notre égoïsme, avec son lot de divisions, d’injustices, de trahisons et de violence, et nous guide vers la véritable liberté. « Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. » En plus d’être un don, la liberté chrétienne nous engage aussi à accueillir l’Esprit dans notre cœur, à lui faire place et à reconnaître sa voix en nous. Chiara Lubich écrivait : « Nous devons davantage nous rendre compte de la présence de l’Esprit Saint : nous portons en nous un trésor immense […]. Pour que sa voix soit entendue et suivie par nous, nous devons dire non aux tentations, en coupant court à leurs suggestions, et oui aux tâches que Dieu nous a confiées, oui à l’amour envers tous nos prochains, oui aux épreuves et aux difficultés que nous rencontrons. Si nous agissons ainsi, l’Esprit Saint nous guidera et donnera à notre vie une saveur, une vigueur, un mordant, une luminosité qu’elle ne saurait avoir si elle n’est pas authentique. Alors ceux qui sont proches de nous s’apercevront que nous ne sommes pas seulement enfants de notre famille humaine, mais enfants de Dieu . » L’Esprit, en effet, nous demande de ne plus nous mettre au centre de nos préoccupations mais d’accueillir, d’écouter, de partager nos biens matériels et spirituels, de pardonner et prendre soin des autres dans les situations les plus diverses. Une telle attitude nous permet de goûter un fruit caractéristique de l’Esprit : la croissance de notre humanité vers la véritable liberté. En effet, il fait naître et grandir en nous des aptitudes et des ressources qui, si nous vivions repliés sur nous-mêmes, resteraient pour toujours enfouies et inconnues. Chacune de nos actions est donc une occasion de dire non à l’esclavage de l’égoïsme et oui à la liberté de l’amour. « Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. » Ceux qui accueillent dans leur cœur l’action de l’Esprit participent à la construction de relations humaines fondées sur l’amour, à travers leurs activités quotidiennes, familiales et sociales. Chef d’entreprise et père de famille, Carlo Colombino adhère à l’Économie de Communion, branche du Mouvement des Focolari fondée sur les valeurs du partage et de la réciprocité dans l’entreprise. Sur un total de soixante salariés, une quinzaine n’est pas italienne et a même connu des situations très dures. Au journaliste venu le connaître, il a raconté : « Pour moi, l’emploi peut et doit favoriser l’intégration. Il y a quelques années, la crise nous a durement touchés. Comment assurer en même temps la survie de l’entreprise et l’avenir de son personnel ? Il a fallu demander à certains de trouver un autre emploi. Nous leur avons expliqué la situation et recherché les solutions les moins douloureuses. Dans cette situation malgré tout dramatique, il y avait de quoi perdre le sommeil. Ce travail j’ai cherché à l’effectuer le mieux possible, car je crois à la contagion positive des idées. Pour moi, au centre de la vie de toute entreprise, il faut voir l’être humain. Penser uniquement à l’équilibre financier n’est pas la seule mission de son responsable. Pour le croyant que je suis, on ne peut séparer la vie de l’entreprise et la solidarité entre tous ses membres . » Agissons avec courage pour orienter notre liberté de choix où que nous nous trouvions et notamment dans notre activité professionnelle. Ainsi nous permettrons à l’Esprit de toucher et renouveler la vie de beaucoup de nos frères autour de nous, afin d’aller vers des horizons de « joie, paix, patience, bonté, bienveillance… » Commission Parole de Vie
Avr 25, 2018 | Focolare Worldwide
Je suis né dans la région de Trente, au nord de l’Italie, il y a 67 ans. Pendant l’adolescence, mes seuls intérêts étaient la musique et le dessin. A cause des conflits incessants avec mes parents, j’abandonnai la maison et l’école. Guitare, cheveux longs, mon groupe de musique : cela devint mon monde. Avec quelques amis, nous avions formé une communauté où nous vivions , en jouant de la musique et en rêvant ensemble. Un lieu de passage où circulait le hashish. Je connus Anna, qui devint ma compagne, avec la joie et l’inconscience de nos vingt ans. Elle, occasionnellement, prenait aussi des drogues dures. Pour l’aider à arrêter, je fis un geste que j’allais amèrement regretter par après : j’essayai moi aussi. Ce fut le début d’une descente aux enfers qui jour après jour nous conduisit vers un abîme sans fond, dans un état de prostration tel que nous devions trouver des doses quotidiennes toujours plus fortes. Années de peur, d’euphorie alternée par des crises d’abstinence, hospitalisations, et continuelles rechutes. Jusqu’à la prison. Une fois la peine purgée, nous décidâmes de partir pour l’Inde, afin d’apprendre à jouer du Tabla, typique instrument à percussion. L’Inde nous apparut fascinante, au point de nous faire oublier l’Occident et son matérialisme, en réussissant à rester éloignés de toute drogue. Au retour cependant, l’impact fut très dur. L’Italie à cette époque, était paralysée par le terrorisme à caractère politique. Désorientés, nous trouvâmes réconfort entre les bras de l’héroïne qui nous aidait à ne plus penser. La spirale de la toxicomanie nous aspira d’une manière encore plus impitoyable. S’ensuivirent des années de dégradation physique et morale. Jusqu’à un carrefour drastique : la folie ou la mort. Je retournai en Inde pour me désintoxiquer. Mais j’y allai seul afin d’éviter de se conditionner l’un l’autre et de retomber dans le cercle vicieux. A nouveau de retour en Italie, j’acceptai, à contre- cœur d’aller chez un oncle en Toscane.
Ce fut le tournant décisif. Chez lui, étrangement, je me sentais accepté et respecté, comme un membre de la famille. L’idée qui animait la vie de sa famille était que Dieu est Amour, qu’il aime chacun personnellement et sans conditions. Cette proposition commença à me fasciner moi aussi. Le premier mai 1982, avec mes cousins, nous allâmes à Loppiano, pour un meeting de jeunes du monde entier. Toujours plus convaincu de vouloir faire mienne cette vie, j’essayais d’être en contact étroit avec les habitants de la cité-pilote qui, je l’avais découvert, avaient mis l’Évangile à la base de leur vie. Je souhaitais communiquer à Anna ce qui m’était arrivé et j’allai la trouver à Trente. Sa réaction fut compréhensible mais dure, elle se sentait trahie. Après quelques mois, elle m’écrivit une lettre. Elle était en prison et voulait me voir. Je remerciai Dieu : quand on a touché le fond, on ne peut que remonter la pente. ‘’Fais de moi un instrument pour sa rédemption !’’, voilà ce que je priais. Chaque semaine, je me rendais chez elle pour parler avec elle. Sa peine purgée, après un an et demi , nous commençâmes ensemble une nouvelle vie, constamment aidés par notre nouvelle famille, les Focolari. L’idée de se marier à l’église mûrit en nous. La vie commença son cours, sereine et confiante, enrichie par la venue de deux filles. Anna se diplôma comme infirmière professionnelle. Mais justement au travail, après quelques temps, elle perdit la tête pour un collègue. Elle demanda la séparation. Après avoir lutté en vain pour éviter cette rupture, je trouvai un appartement et allai vivre seul. Et puis les premiers signaux d’une maladie au foie, toujours plus grave, jusqu’à la nécessité d’une transplantation. Les médecins me dirent qu’il ne me restait que peu de semaines à vivre et ils m’hospitalisèrent immédiatement. Un temps précieux que celui passé à l’hôpital, où j’essayais de me préparer l’âme en la fixant en Dieu seul, avec des actes d’amour quotidiens envers les autres malades, spécialement ceux qui étaient plus seuls. On trouva un foie compatible pour tenter la transplantation. Le résultat fut au-delà des espérances et après quelques temps je pus sortir de l’hôpital. Il y a deux ans, un coup de fil : Anna me demandait de rester avec nos filles car elle devait être hospitalisée. Je courus tout de suite. Le diagnostic, sans appel, avait réuni la famille d’une façon inespérée. Nous nous sommes pardonnés l’un l’autre, reconnaissants de pouvoir faire ensemble ce dernier bout de chemin. Dans les derniers moments, alors que je murmurais lentement à son oreille, plusieurs fois, ‘’Ave Maria’’, elle accompagnait de temps en temps ma prière avec un soupir : nous n’avions jamais prié ensemble avant. Aux dernières paroles du ‘’Salve Regina’’, ...montre-nous, après cet exil, Jésus,...Anna s’est envolée pour le Ciel. (S. B. – Italia)
Avr 24, 2018 | Non classifié(e)

Photo: © CSC Audiovisivi
Organisé par le mouvement des Focolari durant le congrès « Ensemble pour donner espoir – chrétiens et musulmans en chemin dans le charisme de l’unité », le samedi 21 était dédié à une session ouverte à laquelle ont participé de nombreuses personnalités et personnes qui soutiennent le dialogue vécu entre chrétiens et musulmans dans le quotidien. En ouverture la Présidente du mouvement des Focolari, Maria Voce a salué l’assemblée : « Depuis maintenant 52 ans nous parcourons un chemin ensemble, chrétiens et musulmans, qui a débuté en 1966 lorsque s’est ouverte la communauté du focolare à Tlemcen en Algérie. Pour Chiara Lubich, dont l’idéal est « Que tous soient un », l’Unité, ce don a certes pris une ampleur plus grande lorsqu’il est sorti de nos milieux chrétiens. Ce que l’on appelle ‘l’art d’aimer » est devenu fondamental à vivre et à partager. Parmi les présents au congrès se trouvait S.E. Mgr. Miguel Ayuso, secrétaire du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux. « Au regard du panorama mondial d’aujourd’hui – a-t-il affirmé – qui vit une profonde transformation vers une société toujours plus multiculturelle et multi religieuse, le mouvement des Focolari s’est engagé depuis longtemps à développer le dialogue entre les croyants pour que le pluralisme religieux de l’humanité ne soit pas une cause de divisions ni de guerres, mais favorise la construction de la fraternité et la paix dans le monde ».
L’Imam de Florence Elzir Izzeddin, Président de l’Union des Communautés Islamiques en Italie, est intervenu. Un rapport profond et fructueux de collaboration s’est établi entre lui et les Focolari depuis de nombreuses années. « Nous sommes tous frères. Notre but n’est pas de faire une seule religion mais de construire des ponts. Par le dialogue nous pouvons aller à la rencontre de l’espérance qui dépasse les peurs qui sont engendrées par le terrorisme international. Nous travaillons ensemble pour aller au-delà de nos peurs ». Parmi les témoignages, celle de la communauté autrichienne des Focolari avec les réfugiés syriens. Hedy Lipburger raconte : « Dans la Basse Autriche, en 2015, arrivaient des centaines de réfugiés. Nous ne pouvions pas les ignorer, alors nous sommes allés les aider ». Et Mohammad Kamel Alshhada, réfugié syrien, continue : « J’ai dû quitter mon pays, je n’avais pas le choix, parce qu’autrement j’aurais dû suivre l’Isis pour enseigner leurs idées, j’étais en fait enseignant. Mes premiers mois dans les camps de réfugiés en Autriche m’ont laissé dans la dépression et sans espoir, je ne pouvais pas parler avec les habitants du lieu. Puis, pour la première fois, quelques personnes du Focolare ont parlé avec moi et se sont intéressées à ma situation. Nous nous sentions acceptés et appréciés, comme si quelqu’un nous prenait par la main et nous aidait pas à pas à commencer une nouvelle vie ».
Enfin le témoignage d’une forte unité entre Mohammed Shomali, directeur du Centre Islamique de Grande-Bretagne, et Piero Coda président del’Institut Universitaire Sophia de Loppiano, qui ont donné vie à « Wings of Unity », un parcours de rencontres pour jeunes chrétiens et musulmans vers un approfondissement des différents « credo » religieux et des parcours de dialogue et de paix. Shomali affirme : « Si nous demandons sincèrement à Dieu de nous guider pour mieux nous comprendre entre nous, Dieu nous guidera. Nous devons demander ensemble à Dieu de nous parler. Piero Coda a accueilli cette idée en 2016 et a dit que nous devions donner un nom à ce projet. C’est ainsi que « Wings of Unity » (Ailes d’Unité ) a vu le jour. Et Piero Coda : « J’ai senti que c’était un véritable projet de Dieu. J’ai alors proposé à Shomali un pacte : pouvons-nous demander à Dieu que ce soit Lui qui prenne en main notre cœur, notre intelligence ? Lui l’a accueilli avec joie ».
Avr 24, 2018 | Focolare Worldwide
Une immense tragédie, survenue il y a 103 ans, ouvrait la sombre liste des catastrophes du siècle dernier: le génocide des Arméniens. Rappelant ce massacre, en 2016, le Pape François lançait un appel: “Ayant devant nos yeux les résultats néfastes auxquels ont conduit, au siècle dernier, la haine, le préjugé et le désir effréné de domination, je souhaite vivement que l’humanité sache tirer de ces tragiques expériences la leçon d’agir avec responsabilité et sagesse pour prévenir les dangers de retomber dans de telles horreurs. Que se multiplient donc, de la part de tous, les efforts afin que dans les controverses internationales prévalent toujours le dialogue, la recherche constante et authentique de la paix, la collaboration entre les États et l’engagement assidu des organismes internationaux, en vue de construire un climat de confiance propice à la conclusion d’accords durables tournés vers l’avenir”.
Avr 23, 2018 | Non classifié(e)
“Aujourd’hui nous faisons mémoire, à l’occasion du dixième anniversaire de sa mort, d’une grande dame”. Ce sont les propos de l’Archevêque de Belgrade, Mgr Hočevar, au cours d’une messe célébrée le 14 mars dernier : « Alors que dans le monde gouvernaient les ténèbres, une lumière nouvelle éclairait le cœur de Chiara Lubich. Là où le péché, la haine et le mal créaient la division, l’amour rapprochait, soudait, unissait, construisait et réconfortait. Sous le fracas de conflits historiques, culturels et sociaux, aujourd’hui comme alors, nous sommes appelés à trouver une nouvelle lumière de compréhension, d’unité et de coopération ». Rapprocher, souder, unir, construire : tels sont les verbes qui peut-être expriment au mieux le sens d’une fête planétaire qui a commencé en mars dernier et qui se poursuit, pour rappeler et relancer l’héritage spirituel laissé par la fondatrice des Focolari. « Si aujourd’hui je devais quitter cette terre et qu’une dernière parole m’était demandée pour exprimer notre idéal, je vous dirais, sûre d’être comprise de façon exacte : « Soyez une famille. » Voici quelques petits messages, parmi les nombreux qui nous sont arrivés de toutes les régions du monde.
A Chiang Mai, entre les montagnes de la Thaïlande du nord, où des centaines de temples bouddhistes richement décorés sont le symbole culturel de la nation, une soixantaine de membres de la communauté des Focolari, appartenant à cinq ethnies différentes (Thai, Karen, Akha, Lahu, Kachin), ainsi que d’autres venus des Philippines, ont voulu honorer la mémoire de Chiara Lubich en venant en aide à une communauté pauvre de la tribu Kachin. « Après la célébration Eucharistique, enfants et adultes de la communauté, nous avons pris la route en direction d’un village pauvre, à 7 km de la ville, où habitent certains de nos amis de la tribu Kachin. A la demande des habitants, nous nous sommes mis à nettoyer et à aménager un endroit où les enfants puissent jouer. On a bien sûr transformé ce petit espace, mais plus grande encore la transformation advenue dans les cœurs et les relations personnelles pendant que nous travaillions en suant sous une chaleur torride. Présence de Dieu dans ce quartier défavorisé. Nous cherchons à changer le monde, un village après l’autre ». Dans six régions du Kenya, dans des contextes politiques et sociaux caractérisés par des tensions, l’incertitude, la méfiance et dans certains cas par de véritables conflits entre les personnes, les communautés du lieu ont suscité diverses journées, pour incarner avec un nouvel élan un message d’unité et affronter les défis et les difficultés d’un Pays multi-ethnique et pluri-confessionnel: à Garissa, dans la région Est, éprouvée par de fortes tensions entre chrétiens et musulmans, à Amukura et à Seme dans l’Ouest, à Mombasa, sur la côte, mais aussi à Karatina dans le centre et à Meru au Nord-Est. « Chiara continue à nous guider aussi en ce moment de notre histoire ».
Presque partout, dans les divers Pays, les autorités religieuses ou les représentants de l’Église se rendent présents. Par exemple à Varsovie (Pologne) où l’Évêque de l’Église Méthodiste envoie un message à la communauté réunie, tandis que le Nonce de l’Église catholique transmet à tous les salutations du Pape François. A Moscou, lors d’une soirée riche d’échanges spontanés entre les participants, on se souvient avec beaucoup de reconnaissance de l’arrivée, au cours des années 70, des premiers focolarini en ex-Union Soviétique. De même à Chelyabinsk, sur les pentes orientales de l’Oural, à environ 1900 km de Moscou, la communauté des Focolari se réunit, tandis que à Krasnojarsk, dans la Sibérie russe centrale, a lieu une mariapolis de trois jours, précisément sous le signe de la « famille ». L’héritage de Chiara Lubich trouve un écho tout particulier à Dublin, en Irlande, la ville choisie pour accueillir en août prochain, la Rencontre Mondiale des Familles. Ici son souvenir est associé à des témoignages sur l’accueil et l’attention entre générations. A Stockholm, en Suède, un groupe de jeunes prépare pour tous un dîner, occasion d’un échange profond entre les participants sur les effets de la spiritualité de l’unité dans leur propre vie. Un anniversaire « de famille » là aussi. Chiara Favotti
Avr 23, 2018 | Focolare Worldwide

Copyright © 2018 Nomadelfia
Nomadelfia se dresse entre les collines au timbre méditerranéen du sud de la Toscane (Grosseto, Italie). Environ 300 personnes y habitent. Elles ont choisi comme « règle » la loi évangélique de la fraternité. Son nom la définit bien, un néologisme né du rapprochement de deux termes grecs nomos e adelphia, ce qui veut dire « la fraternité est loi ». « Notre désir est de montrer qu’il est possible de vivre l’évangile sous sa forme sociale en se donnant complètement aux autres, afin de réaliser les principes de justice et de fraternité que nous avons choisi de suivre, un chemin de partage de foi et de vie » raconte François Matterazzo, président en exercice de la communauté. La cité-pilote est organisée en douze groupes de familles, composés de 25-30 personnes. Ils mettent leurs biens en commun, pas de propriété privée, pas d’argent en circulation, le travail est vécu comme un acte d’amour envers le frère et les familles sont disponibles pour accueillir les enfants qui leur sont confiés. Pour l’Église catholique, Nomadelfia est une paroisse formée de familles, de laïcs célibataires et de prêtres, qui partagent une expérience rappelant celle des premières communautés de croyants, justement à deux pas de la ville étrusco-romaine de Roselle, ancien siège épiscopal. 
Don Zeno Saltini © 2018 Nomadelfia
Son origine, cependant, se trouve au nord de l’Italie, dans la ville de Carpi, où don Zeno Saltini, vers les années 30, commença à accueillir et à élever des enfants abandonnés comme si c’était les siens, fondant ainsi l’Œuvre des Petits Apôtres. Très vite il fut suivi par d’autres prêtres et par Irène, une jeune étudiante qui se mit à disposition comme mère pour ces enfants. Après l’approbation de l’évêque, don Zeno lui confia les plus petits, ouvrant ainsi la route à une nouvelle consécration dans l’Église, celle des “mamans par vocation”. Avec la fin de la guerre, beaucoup d’autres familles se sont jointes à don Zeno, se mettant à disposition pour accueillir les orphelins de la guerre et les élever comme leurs propres enfants. Le 14 février 1948, la communauté tout entière approuva le texte d’une Constitution, qui fut signée sur l’autel : et ainsi l’Œuvre des Petits Apôtres devint Nomadelfia. Après une série d’aventures tourmentées, les « nomadelfi » trouvèrent une maison adaptée au développement de la communauté dans la ville de Grosseto, sur une propriété offerte par la fille d’un célèbre industriel italien. « Aujourd’hui, notre mission n’a pas changé » explique François Matterazzo. « Dans un monde toujours plus en réseau qui développe de nouveaux instruments pour communiquer et unir, on trouve en même temps des réalités qui nient la dignité de l’autre, qui érigent des murs… voilà pourquoi je crois que la proposition du chemin de la fraternité a plus que jamais un sens pour l’homme ! Ici à Nomadelfia des familles, des prêtres et des célibataires peuvent partager une vie quotidienne plus à hauteur d’homme, incluant ses aspirations aux valeurs supérieures comme l’amour, l’amitié, la prière et la contemplation. Elle est socialement plus riche, grâce à la variété d’expériences et d’âges qu’elle accueille ». 
©CSC Audiovisivi
Une communauté ouverte au monde, disposée à partager sa route avec d’autres charismes, comme en témoigne l’expérience en cours avec le mouvement des Focolari. « J’espère – continue-t-il – que la route que nous parcourons ensemble, non seulement pour cette attente commune de la venue du pape François, et dont la prochaine étape sera la participation de nos jeunes au Genfest le 1ier mai à Loppiano et le travail commun pour le projet d’une Prophetic Economy, puisse être un témoignage aussi pour l’Église. Le Seigneur a semé de nombreuses fleurs dans ce pré qu’est le monde, de nombreux charismes, alors je crois que nous devrions chercher tous les moyens pour collaborer, afin que cela enrichisse le don que chacun d’entre eux est pour l’humanité ». Et pour souligner les paroles de Materazzo, hier, dimanche 22 avril, une belle délégation des « nomadelfi » composée de responsables de la cité-pilote, adultes et nombreux enfants, ont visité le centre du mouvement des Focolari. Quelques heures passées ensemble sous le signe de la joie et d’un climat de grande famille.
Avr 21, 2018 | Non classifié(e)
Chaque année le jour de l’équinoxe de printemps on célèbre l’Earth Day, la plus grande manifestation en faveur de l’environnement de notre planète, décidée par les Nations Unies, dans le but de sensibiliser à la protection de la terre. L’idée de la création d’une « Journée pour la Terre » fut discutée pour la première fois en 1962. Elle a définitivement pris forme en 1969 suite au désastre environnemental provoqué par la fuite de pétrole d’un puits situé au large de Santa Barbara, en Californie. Au cours des dernières éditions, la Journée a impliqué jusqu’à un milliard de personnes dans 192 pays du monde. Elle est ainsi devenue un événement éducatif et informatif aux dimensions planétaires sur les thèmes de la pollution, la désertification, la destruction des écosystèmes et l’extinction des ressources non renouvelables. Mais c’est aussi une responsabilisation individuelle pour que la consommation soit raisonnable, inspirée par la protection de la « Maison commune » de tous les hommes.
Avr 21, 2018 | Non classifié(e)
« Nous ne sommes pas immergés dans le hasard, ni entraînés par une série d’événements désordonnés. Notre vie et notre présence dans le monde sont le fruit d’une vocation divine ». C’est le Pape François qui le rappelle dans le message pour la 55ème Journée mondiale de prière pour les vocations, adressé en particulier aux jeunes, en programme le 22 avril sur le thème :’’Écouter, discerner, vivre l’appel du Seigneur’’. Le rapport entre les jeunes, la foi et les vocations sera au centre également du prochain synode d’octobre. « A cette occasion – observe le Pape – nous aurons la possibilité d’approfondir comment, au centre de notre vie, il y a l’appel à la joie que Dieu nous adresse ». Les jeunes et les juniors des Focolari se souviennent des paroles de Chiara Lubich, qui leur étaient adressées en 1998 : « Dieu appelle de façons diverses et variées : il appelle beaucoup avec des tâches et des missions particulières : par exemple, il appelle les jeunes à la sublime vocation du sacerdoce, à être d’autres Christ ; il appelle des hommes et des femmes dans les parterres bariolés du jardin de l’Église que sont les Familles religieuses ; il appelle des hommes et des femmes dans les modernes mouvements ecclésiaux à se donner à Dieu en tant que personne et d’une façon communautaire, ou à composer des familles modèles, comme autant d’autres petites Églises. Souvenez-vous : il appelle à tout âge. Il appelle aussi les juniors, les enfants. Il appelle sur tous les points de la terre ».
Avr 21, 2018 | Non classifié(e)
« Pour que la paix revienne, ne cessons pas de prier. En ce moment, nous devons tous nous sentir appelés à suivre avec décision une façon de vie qui corrige, au moins en nous — et grâce à la communion des saints, en de nombreuses personnes — l’erreur qui a été commise. Les hommes n’ont pas fait la volonté de Dieu, du Dieu de la paix, ils ont fait la leur. Nous devons prendre la décision radicale — comme jamais nous ne l’avons fait — d’accomplir parfaitement sa volonté. “Que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui se réalise”. Cette phrase de Jésus doit revêtir pour nous avoir pour nous aujourd’hui, une importance toute particulière. Par rapport à elle tout le reste doit devenir secondaire. Dans notre vie, par exemple, être en bonne santé ou malade, étudier ou servir, dormir ou prier, vivre ou mourir ne doit pas avoir une importance primordiale. L’important est de faire nôtre sa volonté, d’être sa volonté vivante. C’est ainsi que nous vivions aux premiers temps de notre Mouvement lorsque, justement sur la toile de fond d’une autre guerre, l’Esprit Saint venait de nous faire découvrir la valeur des choses. Face à l’écroulement, provoqué par la haine, Dieu s’est révélé comme l’unique idéal qui ne meurt pas, qu’aucune bombe ne pouvait anéantir. Dieu Amour. Cette grande découverte a été une bombe spirituelle d’une telle portée qu’elle nous faisait littéralement oublier toutes celles qui tombaient autour de nous à cause de la guerre. Nous découvrions qu’au-delà de tout et de tous, il y a Dieu qui est amour, avec sa providence qui fait concourir toute chose au bien pour ceux qui l’aiment. Nous reconnaissions le signe de son amour en toutes circonstances, même sous les coups de la souffrance. Dieu nous aimait immensément. Alors, comment l’aimer en retour ? Ce n’est pas celui qui dit “Seigneur, Seigneur, qui m’aime, mais celui qui fait ma volonté”. Nous pouvions donc l’aimer en faisant sa volonté. En vivant ainsi, nous nous sommes habitués à écouter avec une attention toujours plus grande, la « voix intérieure », la voix de la conscience qui nous soulignait la volonté de Dieu exprimée de mille façons : à travers sa Parole, nos devoirs d’état, les circonstances, nos inspirations. Nous avions la certitude que Dieu entraînerait notre vie dans une aventure divine. Une aventure que nous ignorions au départ mais dans laquelle, spectateurs et acteurs en même temps de son dessein d’amour, nous apportions, à chaque instant, la contribution de notre volonté libre. Peu après il nous faisait entrevoir les développements de notre futur, en nous permettant de saisir avec certitude, le but pour lequel le Mouvement des Focolari était en train de naître : réaliser la prière du testament de Jésus : « Père, que tous soient un », collaborer à la réalisation d’un monde plus uni. Et nous pouvons vivre de cette façon aujourd’hui encore. Avons-nous subi un bouleversement brutal et douloureux dans notre vie ? […] Éprouvons-nous des moments de peur, d’angoisse de doute et même la crainte de perdre la vie ? Ou bien menons-nous la vie habituelle avec ses obligations quotidiennes, pour le moment loin du danger ? Que pour nous tous ne comptent que ce qui a le plus de valeur : non pas une chose ou une autre mais la volonté de Dieu : être à l’écoute, lui donner la première place dans notre cœur, notre mémoire, notre esprit : avant toute chose, mettre toutes nos forces à son service. » Ainsi nous rectifierons, Tout au moins en nous, l’erreur qui a été commise. Alors la Christ demeurera en nous et nous serons toujours plus soudés, plus unis, plus “un”, partageant tout, priant avec efficacité les uns pour les autres et pour que la paix revienne ».
Avr 20, 2018 | Non classifié(e)

Jesús Morán. Photo © 2018 Conseil Œcuménique des Église
“Avec le progrès des moyens de transport et des techniques d’information, l’univers s’est brusquement rétréci ; les distances ont cessé d’être un obstacle aux contacts entre les hommes les plus divers ». Et pourtant cette multiplication des relations « débouche la plupart du temps sur une multiplication des barrières et des incompréhensions ». L’intervention de Jesús Morán à Genève sur le dialogue, caractéristique émergente de notre époque, bien qu’encore inachevée, débute par la citation de ces propos de Roger Bastide, anthropologue français, qui a vécu au siècle dernier. « L’humanité est plus que jamais proche d’être elle-même, mais elle se voit dans l’obligation de constater son incapacité à répondre à sa vocation ». Le contexte est celui d’un événement suscité pour rappeler la riche collaboration et l’amitié entre le Mouvement des Focoalri et Chiara Lubich et Le Conseil Œcuménique des Églises, l’organisme, créé en 1948, qui a fait du dialogue le principal instrument d’une effective recherche d’unité entre les Église Chrétiennes. Le dialogue – soutient le coprésident des Focolari – est si enraciné dans la nature humaine que dans toutes les cultures, occidentales et orientales, nous pouvons en trouver les « sources ». Pour les chrétiens, Jésus lui-même est la « clé » du dialogue : l’amour réciproque, perdre sa propre vie par amour jusqu’à l’abandon.» Quels sont les points forts d’une culture du dialogue ? – se demande Morán -. Le premier est que le dialogue est inscrit dans la nature de l’homme. L’homme devient davantage homme dans le dialogue ». Le deuxième est que « dans le dialogue chaque homme est complété par le don de l’autre. Nous avons besoin les uns des autres pour être nous-mêmes. Dans le dialogue je fais don à l’autre de mon altérité, de ma diversité ». De plus « chaque dialogue est toujours une rencontre personnelle. Il n’est pas seulement fait de paroles ou de pensées, mais il consiste à donner notre propre être. Le dialogue n’est pas une simple conversation, ni une discussion, mais quelque chose qui touche au plus profond des interlocuteurs ».
Et d’ajouter: “Le dialogue exige silence et écoute” et “constitue une expérience existentielle, parce que nous y risquons nous-mêmes, notre vision des choses, notre « identité », y compris culturelle, ecclésiale, qui toutefois ne sera pas perdue mais enrichie dans son ouverture ». « Le dialogue authentique n’est pas sans lien avec la vérité, il est toujours un approfondissement de la vérité. […] Chacun participe et partage avec les autres sa propre relation à la vérité, qui est une pour tous”. « Le dialogue – poursuit Morán – exige beaucoup de volonté. Comme le dit Chiara Lubich, il s’agit de « Se faire un de la manière la plus profonde ». Le modèle sublime et ineffable de ce dynamisme d’amour est, nous le savons, Jésus Abandonné. Il représente vraiment le risque de l’altérité qui conduit à la réciprocité. […] En se perdant par amour, Il a gagné pour nous et en nous un espace éternel de lumière et de Vérité : l’Esprit Saint ». Enfin le dialogue n’est possible qu’entre personnes vraies », sur la base d’une loi, « celle de la réciprocité, où il trouve son sens et sa légitimité ».
Jesús Morán décrit ensuite un aspect ultérieur, mis en évidence par la contribution spécifique des Focolari à la cause de l’unité des chrétiens: le “dialogue de la vie”. Celui-ci conduit à « vivre des relations fondées sur l’Évangile, sur l’échange d’expériences, sur tout ce que l’on a de plus précieux à partager avec nos frère et sœurs appartenant à une autre Église ». Citant les paroles du cardinal Walter Kasper, évêque et théologien catholique, président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens (« L’œcuménisme de l’amour et l’œcuménisme de la vérité, qui ont assurément toute leur importance, doivent se concrétiser au moyen d’un œcuménisme de la vie »), Morán fait observer : « Il faut se convaincre que cette dimension vitale du dialogue n’est pas dépourvue de pensée théologique, mais elle se situe à un niveau fondamental et plus radical, à partir duquel, et seulement à partir duquel, on peut accéder, dans un second temps et avec un véritable profit, au niveau de la raison théologique ». « Le dialogue – conclut Morán – est le rythme des relations trinitaires. En lui il y a un échange continuel des rôles et des dons. […] Rien n’est perdu. Dans le risque du dialogue se joue le tout de notre personne et de celle de l’autre, dans l’espace transcendant de l’Esprit qui nous unit. En lui il y a donc toute l’humanité. Celui qui dialogue fait l’histoire ». Foto gallery: https://oikoumene.photoshelter.com/galleries
Avr 20, 2018 | Non classifié(e)
L’Institut Universitaire Sophia (IUS) a accueilli, le 16 avril dernier, la cinquième étape du projet de dialogue et collaboration Wings of Unity, qui a mobilisé des professeurs et des spécialistes du monde chrétien et musulman. Aux côtés de l’IUS, l’Islamic Centre of England de Londres et le Risalat International Institute de Qum sont aussi promoteurs. Au cours de ce projet, codirigé par Piero Coda et Mohammed Shomali, quelques pistes innovantes ont été explorées dans le cadre du dialogue interreligieux, à travers des séminaires, des conférences publiques, des universités d’été et diverses publications. La journée d’étude s’est déroulée dans le contexte plus large de la visite organisée du 15 au 18 avril dans la Cité pilote de Loppiano, où se trouve aussi l’Institut Universitaire Sophia. Au cours de ces journées, le groupe d’amis musulmans a eu la possibilité de connaître de façon plus approfondie l’originale cohabitation multiculturelle animée par le charisme de Chiara Lubich. Source: Institut Universitaire Sophia https://vimeo.com/265783668
Avr 19, 2018 | Focolare Worldwide
« 18 années sont déjà passées mais la force de cet événement nous remue encore nous tous qui y avons participé. J’étais arrivé à Rome en décembre ‘99, juste quelques mois avant. Une période commençait pour moi, pendant laquelle j’allais travailler comme illustrateur au Centre Gen international, en préparation au Genfest. Je ne pouvais pas encore imaginer quelles surprises m’aurait réservées cette année-là ! Un jour de février, alors que je me trouvais seul avec ma guitare, je pensais à Chiara ‘’Luce’’ Badano : c’était une gen comme nous, morte dix années auparavant, et dans les derniers moments de sa vie, elle avait offert sa douleur pour la réussite du Genfest. J’ai alors eu l’inspiration, je ne me l’explique toujours pas aujourd’hui, de composer une chanson qui lui est dédiée : ‘’Cours, cours, dis-moi qu’il n’y a rien à craindre. Cours, cours, brille, brille maintenant que ta lumière est en moi’’. Je ne pouvais que l’intituler :’’Luz’’, lumière. Le jour suivant, à Loppiano, il y avait au programme le premier d’une série de rendez-vous avec le groupe qui devait s’occuper de la musique. Il s’agissait de choisir les quatre chansons officielles du Genfest. Un peu tendu, je proposai aussi celle-ci, en la chantant devant tout le monde. ‘’Luce’’ fut choisie, et depuis lors, jusqu’à aujourd’hui, elle a été chantée et traduite en différentes langues, devenant le symbole d’une expérience faite justement par énormément de jeunes, selon l’exemple de Chiara badano, qui en 2010 a été proclamée bienheureuse. Longtemps après, ses parents, Maria Teresa et Ruggero, m’ont dit en m’embrassant :’’Tu as trouvé la meilleure façon de la faire connaître, car qui chante, prie deux fois !’’.
Ce Genfest, le premier organisé entièrement par nous, les jeunes, était un réel défi, une expérience d’unité entre nous et de maturité. Au moment du choix d’un logo, je fis une proposition, le signe d’une vague qui serait restée incessante dans le temps. Et, autre grand cadeau, ce logo fut aussi choisi ! Tout était prêt pour le 17 août. De bon matin, nous étions déjà sur le podium pour le sound check, et les derniers préparatifs. Avant de commencer, 25 mille personnes attendaient de pouvoir entrer dans le Stade. Trois, deux, un…avec une percussion aux rythmes divers et un son léger et incessant, comme le battement cardiaque, finalement débutait ce que nous préparions depuis des mois. Un programme riche pour montrer aux jeunes du monde entier que l’unité était possible. Vers 18:30, c’était à mon tour avec une chanson que j’avais composée au Costa Rica quatre ans auparavant (‘’Un sourire suffit’’).
L’histoire de Chiara ‘’Luce’’ Badano, présentée comme un exemple de sainteté à seulement 18 ans, tandis que passaient les photos de son visage lumineux et souriant sur grand écran, fut accueillie dans un silence absolu. On croyait vivre un moment d’éternité. Tout de suite après, les premiers accords de ‘’Luce’’. Et enfin, le moment le plus attendu, la proposition de Chiara Lubich :’’L’idée d’un monde plus uni pour lequel de nombreux jeunes se battent aujourd’hui, ne sera plus seulement une utopie, mais deviendra, avec le temps, une grande réalité. Et le futur est surtout entre vos mains’’. Et donc le lancement du’’Projet Afrique’’. Mais ce n’était pas encore terminé, le grand rendez-vous des JMJ, les 19 et 20 août sur l’esplanade de Tor Vergata, avec Jean-Paul II. Une autre journée historique avec deux millions de jeunes à qui ni la chaleur du jour ni le froid de la nuit n’avaient entamé la joie d’être ensemble. Inoubliable la consigne du Pape :’’N’ayez pas peur d’être les saints du troisième millénaire’’. Avant de rentrer au Costa Rica en décembre de cette année-là, j’ai eu la possibilité de saluer personnellement Chiara Lubich et de lui laisser un souvenir de cette expérience magique que j’avais vécue cette année-là : un petit livret. Mais les cadeaux n’étaient pas terminés pour moi : après plusieurs années, j’ai rencontré une fille autrichienne qui avait comme moi participé à ce Genfest, Tina. Maintenant, elle est devenue ma femme !’’
Sandro Rojas Badilla
Ecoute : ‘’Un sourire suffit’’ (Basta un sorriso) Ecoute : ‘’Luz’’ Photo: Sandro Rojas Badilla
Avr 19, 2018 | Non classifié(e)
Nous sommes nés chacun dans une famille traditionnelle et conservatrice de Tlemcen, une ville très ancienne, berceau de la culture arabo-musulmane – raconte Farouk. Nous sommes mariés depuis 42 ans, avons trois enfants et deux petits enfants. Au cours de notre première année de mariage, comme beaucoup de couples, nous avons découvert que nous avions des caractères différents et cela n’a pas été sans causer quelques frictions. Notre rencontre avec le Mouvement des Focolari nous a fait comprendre que nous devions prendre le chemin d’un amour vrai. Cette expérience nous a comblés de l’amour de Dieu et nous a permis de faire les premiers pas l’un vers l’autre. Nous avions un tel désir de connaître en profondeur la spiritualité de l’unité, que notre vie à commencé à se dérouler entre Oran, où l’on habitait, et Tlemcen où se trouve le centre de rencontre du mouvement. Nous nous sommes mis à partager notre foi musulmane et à comprendre comment incarner la spiritualité de l’unité dans notre credo. A Oran, une petite communauté s’est formée autour de nous et notre maison est devenue un lieu de rencontre, un « Phare » comme Chiara Lubich elle-même a voulu l’appeler. De nombreux musulmans ont connu le focolare: nourris et enrichis par un amour surnaturel, nous avons commencé à mettre tout en commun. Au début des années 1990, le contexte guerrier qui secouait notre pays nous rappelait les circonstances analogues de la naissance du Mouvement, et la découverte de Dieu comme unique idéal ».
« Avec l’adolescence de nos enfants – poursuit Schéhérazad – nous avons traversé une période mouvementée. Nous avons cherché à vivre avec eux la concertation et le dialogue, mais surtout à leur prodiguer notre amour. Nous pouvons dire qu’avec nos deux aînés nous avons réussi à créer une relation basée sur la franchise. Dans la communauté du focolare j’entendais des témoignages où l’on parlait de Dieu Amour. J’apprenais petit à petit à m’abandonner avec confiance à Dieu, à sa miséricorde. En suivant ce cheminement spirituel, je me suis libérée de mon moi, des peurs que j’éprouvais dans ma relation avec les autres. L’engagement à mettre Dieu à la première place est certes personnel, mais nous avons choisi de le vivre comme famille. Reconnaître nos propres limites et celles de l’autre est un exercice continu, il faut sans cesse se remettre dans l’amour, se demander pardon et recommencer ». « En Islam – explique Farouk – la prière est un moment solennel. Avant nos prières n’étaient pas régulières et chacun les faisait de son côté. Maintenant nous cherchons à les faire ensemble, par amour, et non par obligation. De nombreux jeunes subsahariens viennent étudier en Algérie. Parmi ceux-ci quelques uns fréquentent le focolare. L’un d’entre eux, chrétien, a vécu chez nous pendant un an et demi, et avec lui nous avons construit une relation si profonde qu’il nous considérait comme sa seconde famille ; souvent nous lui prêtions notre voiture pour qu’il puisse se rendre à la messe ». « Dans la communauté des Focolari – c’est à nouveau Schéhérazad qui parle – il y a un échange sincère et sans équivoque sur la foi. Nous avons appris à connaître la foi chrétienne. Chaque échange se fait dans le respect de chacun, avec un amour désintéressé, qui ne prétend pas convertir l’autre, mais l’aider à être plus lui-même. Lorsque nous rencontrons un chrétien, il est naturel pour nous de voir en lui un frère à aimer. Nous ne sommes pas nés pour vivre dans la rivalité, mais pour bâtir un projet commun. Construire l’unité n’est pas une chose acquise une fois pour toutes, mais un engagement à renouveler continuellement. Ensemble, musulmans et chrétiens, nous pouvons avancer vers « l’Un qui unifie ». Dans notre vie, grâce à Chiara Lubich, nous avons compris que cet Un unificateur se réalise si deux frères, deux sœurs, s’aiment, prêts aussi à donner leur vie l’un pour l’autre ».
Avr 18, 2018 | Non classifié(e)
On en parlera samedi 21 avril de 16h00 à 19h00 au cours de l’événement « ensemble pour donner espoir. Chrétiens et Musulmans en chemin dans le charisme de l’unité », organisé par le mouvement des Focolari, où participeront environ 600 personnes de 23 pays, de confessions chrétienne et musulmane, au centre mariapolis de Castel Gandolfo (RM) du 19 au 22 avril. Dans un contexte social marqué, surtout en Occident, par la peur de la différence, les préjugés et les méfiances, qui bâtit des murs et prononce des paroles qui alimentent la lutte et la séparation, il est nécessaire de lancer un message à contrecourant et jette des semences d’espoir par le témoignage d’un engagement partagé entre chrétiens et musulmans unis pour la paix, la solidarité, le développement, l’harmonie, entre personnes de fois, de cultures et de traditions différentes. Vivre ensemble dans la concorde, le respect, la solidarité et la paix, c’est possible. Et même travailler ensemble est possible, partager des buts communs et coopérer pour y arriver, sans affaiblir la propre identité et le patrimoine de valeurs de chacun, mais tout cela dans une confrontation loyale et franche en renforçant la connaissance réciproque et le respect par le choix de ce qui unit et non pas ce qui divise. Une voie stimulée par le charisme de l’unité de Chiara Lubich, et d’où elle tire toute son élan. Dans son discours à la mosquée Malcom X de Harlem (New York), le 18 mai 1997, Chiara, qui faisait un pacte pour travailler ensemble pour la paix et l’unité avec l’Imam Wallace Deen Mohammed et la communauté musulmane présente alors, disait : « J’ai fait ici l’expérience d’une profonde fraternité. C’est quelque chose d’extraordinairement beau qui ne peut venir que de Dieu. Il a vraiment fait de nous une seule famille dans le but qu’Il connait. » Et sur la base de ce chemin de communion elle expliquait : « Ce qui est présent dans presque toutes les religions, même si dans des versions diverses, est ce que l’on appelle la Règle d’or : «Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse à toi-même ». Cette Règle d’or suffirait pour garantir notre lien d’amour avec tout prochain, et cet amour suffirait pour faire de l’humanité une seule famille ». Sur les traces de cette expérience et des initiatives pour le dialogue islamo-chrétien qui sont nées dans différents pays, la rencontre à Castel Gandolfo veut être un nouveau pas en avant dans le chemin vers la fraternité universelle, un signe d’espérance pour l’humanité. “L’éducation religieuse est attention à la paix”, affirme Adnane Mokrani, professeur à l’Université Pontificale Grégorienne et à l’Institut Pontifical des études arabes et islamiques (PISAI) ainsi que président du Cipax, qui participera au congrès. « Dans la même ligne, il ne doit y avoir aucune séparation mais solidarité, collaboration, unité entre les hommes de différentes fois qui sont appelées à travailler ensemble pour le bien commun de l’humanité, et se mettre au service de tout le monde sans distinction ». Au cours de cet espace ouvert interviendront entre autres Maria Voce, Présidente du mouvement des Focolari, le cardinal Jean-Louis Pierre Tauran, Président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, Abdullah el Radwan, Responsable du Centre Islamique Culturel d’Italie, Izzedin Elzi, imam de Florence et président UCOII, Piero Coda, Président de l’Institut Universitaire Sophia, Mohammed Shomali, directeur du Centre Islamique de Londres. De nombreuses expériences de dialogue et de collaborations fécondes seront présentées durant cet espace, en tant que fragments d’unité à multiplier.
Avr 18, 2018 | Non classifié(e)
20 avril 1979 – Comme tout chrétien, mon amour revient à chaque instant au Seigneur et Le contemple avec amour et crainte. Quelquefois, cependant, il entre en confidence : il ne réprime pas sa vocation à la plaisanterie. Et ce matin, à la messe, tout à coup une invocation m’est venue à l’esprit : « Tu es le Tout-Puissant ». Et immédiatement après, mon faible pour la poésie a cherché une rime : « Je suis le tout-capable-de-rien ». Mais je me suis tout de suite rappelé que, si je ne suis rien, et que je reçois Dieu en moi, j’assume une valeur divine. 5 novembre 1979 – Souvent me vient à l’esprit la fin de ma vie qui approche. Mais elle ne se présente pas dans l’obscurité ni la tristesse. Elle vient comme une lumière qui met en valeur la grandeur et la beauté de la vie et donc de son Auteur, qui ne pouvait pas être un père plus bienveillant et plus grand que ce qu’Il est. En considérant certaines périodes, mon existence a été dure, crue, désolée : la misère, les guerres, les trahisons, les vanités… ; mais dans son ensemble elle me paraît un prodige – presque une démonstration – de la paternité de Dieu : 86 ans de vie, même avec les blessures toujours présentes de la guerre, les luttes politiques, les difficultés économiques, les incompréhensions subies et dépassées, les faiblesses physiques, etc. Dans l’ensemble je la vois comme une défaite de la mort, une opération utile et joyeuse, qui m’a donné la possibilité de faire plus de bien que de mal, où j’ai fait l’expérience d’émotions extraordinaires, de succès, d’amitiés, de voyages, d’élévations mystiques, de leçons de patience et de foi. Je n’en finis pas de remercier le dispensateur de tant de biens, qu’Il m’a donnés gratuitement. En somme, même au milieu des ombres et des deuils, ma vie a été belle et fut un don digne du Créateur : et cette constatation de mon esprit que je vérifie tous les jours me prouve que la foi religieuse est vraie, elle qui m’a éclairé et que j’ai toujours voulue – et cherché à vivre. Vraiment, la vie est belle, et sa beauté prouve l’absurdité de la politique et de la conduite personnelle de ceux qui travaillent pour la rendre laide (guerres, heurts, terreurs, profits, hédonisme, avarice, luxure), sans parler de toutes les déformations et des maux inventés par la stupidité, qui est l’intelligence de l’Ennemi de l’homme. Source: Igino Giordani, Journal de feu, Nouvelle Cité, 2005 (1980) Brochure : en souvenir de sa mort, le Centre qui a pris son nom a publié une brochure pour diffuser et approfondir la connaissance d’ Igino Giordani ainsi que son parcours historique et spirituel. Pour information: info@iginogiordani.info Giordani su Facebook
Avr 17, 2018 | Focolare Worldwide
“Leadership for Peace”, c’est le titre de la XII ème édition de World Peace Forum, du 19 au 22 avril. Ce Forum international met en contact et rassemble chaque année des centaines de jeunes militant pour la promotion, dans leurs pays respectifs, d’initiatives pour la paix. Après les récentes éditions qui ont eu lieu successivement au Caire (Égypte), à Florianopolis (Brésil) et Madaba (Jordanie), c’est désormais au tour de Toronto (Canada) d’accueillir l’événement, avec un riche programme de débats, de recherches et analyses pour le développement, d’échanges de bonnes pratiques, de modèles de résolutions des conflits, de repérage de valeurs et stratégies communes en vue de créer un réseau de leaders motivés pour construire la paix dans le monde. Le forum 2018 s’adresse particulièrement aux dirigeants, aux administrateurs publics et privés, aux enseignants, aux formateurs, aux présidents d’ONG, aux responsables religieux et d’agences gouvernementales, aux militants et membres de mouvements qui travaillent en faveur du dialogue, de la paix et du désarmement. Pour information: www.worldpeaceforum.org
Avr 17, 2018 | Non classifié(e)
« Cheminer ensemble, en servant la justice et la paix ». Fidèle à cet objectif, le Conseil œcuménique des Églises, l’organisme qui œuvre pour le dialogue entre les différentes Églises chrétiennes, s’apprête à célébrer le 70ème anniversaire de sa constitution, fondée en 1948. Au cours de cette année se présenteront diverses occasions de prendre en considération les résultats du travail réalisé pour l’unité des chrétiens, et en même temps de renouveler l’engagement à relever les défis à venir, en vue d’une pleine communion, pour mieux répondre à l’appel de Dieu à l’unité de la famille humaine, à la justice et à la paix dans le monde. Parmi les événements, le 18 avril à Genève (Suisse), le Mouvement des Focolari organise une manifestation pour rappeler la riche collaboration et l’amitié entre Chiara Lubich et le Mouvement des Focolari et le Conseil Œcuménique des Églises. Au programme, parmi les intervenants, la relation du Pasteur Olav Fykse Tveit, Secrétaire général du Conseil et celle de Jesús Morán, coprésident du Mouvement des Focolari. Voir l’événement en streaming
Avr 17, 2018 | Non classifié(e)
“La dimension institutionnelle et la dimension charismatique, dont les Mouvements sont une expression significative (…) sont coessentiels à la constitution divine de L’Église fondée par Jésus, parce qu’ensemble ils visent à rendre présent le mystère du Christ et son œuvre de salut dans le monde ». Il y a vingt ans – c’était à la Pentecôte 1998 – s’adressant aux 250 000 membres de 50 mouvements et communautés venus à Rome pour le Congrès Mondial des Mouvements Ecclésiaux, Jean-Paul II clarifiait pour la première fois quelle est, au sein de l’Église, la place des nombreuses réalités nées des charismes. Depuis, partout dans le monde, des milliers d’initiatives ont nourri le chemin de communion entre les mouvements. Lors de la rencontre qui s’est déroulée à Castelgandolfo – du 5 au 8 avril – intitulée « Communion – Une promesse qui a vingt ans » sont intervenus des membres du Mouvement des Focolari de diverses provenances géographiques qui collaborent avec différentes réalités ecclésiales et qui ont mis en valeur les fruits de ce parcours, en donnant un nouvel élan à l’engagement pour l’unité. “Le mot coessentiel renvoie à la nature de l’Église – souligne Marc St Hilaire, conseiller au sein du Mouvement des Focolari, ainsi que Margaret Karram, pour la communion dans l’Église Catholique -. Ce qui veut dire qu’il ne peut y avoir d’Église sans son institution, pas plus que d’Église sans les charismes ».
L’après-midi du 7 avril, ouvert aux représentants d’autres instances charismatiques, a fait place à un moment de réflexion. « C’est l’Esprit qui nous le demande » affirme Salvatore Martinez, président du Renouveau dans l’Esprit-Saint en Italie, selon lequel « la communion est un grand défi à l’intérieur des réalités charismatiques, au sein de l’Église », et l’amitié spirituelle «naît dans l’Eprit et c’est un don merveilleux ». “Chiara Lubich (fondatrice des Focolari) a donné quelques indications pour entretenir la communion – précise Margaret Karram -. Avant tout construire des relations personnelles, non pas avec les mouvements en soi, mais avec les personnes qui en font partie. Ensuite prier les uns pour les autres, offrir nos maisons pour des rencontres et des activités, travailler ensemble à diverses initiatives sociales et ecclésiales et leur faire une place dans nos organes de presse respectifs». Pour développer un dialogue fructueux – explique le Père Michael Marmann, ancien président général du Mouvement Schoenstatt – « la technique ne sert pas. Ce dialogue doit être inspiré de l’intérieur, ou bien par l’amour », avec la conscience que la diversité est une richesse et que la communion et la coresponsabilité sont des options incontournables. C’est de là que naissent les initiatives qui ont fleuri dans le monde. Parties d’un petit groupe, l’expérience d’Ensemble pour le Mexique a réussi en 2015 à mobiliser 5000 personnes de 60 mouvements désireux de faire quelque chose pour leur Pays. « Ils sont actuellement en train de préparer l’événement de 2019 avec 80 mouvements – raconte Margaret Karram – tandis que dans d’autres Pays on mène ensemble des activités pour la protection de l’environnement ou en faveur du désarmement, au Moyen-Orient on prie pour la paix, en Italie on a organisé des concerts pour récolter des fonds pour les Pays pauvres ou en guerre ».
Selon Don Angelo Romano, Recteur de la basilique St Bartholomée à Rome et du bureau des relations internationales de la communauté Sant ‘Egidio, « Il y a quelques secteurs où notre collaboration doit grandir : en tant que chrétiens nous ne pouvons pas ne pas nous interroger sur le phénomène migratoire et ne pas prendre des initiatives communes. Un autre thème à approfondir concerne les conflits qui engendrent pauvretés et souffrances et diffusent un message contraire à l’Évangile, selon lequel on ne peut pas vivre ensemble si l’on est différents, alors que nous nous croyons que l’Évangile est ferment d’unité et de paix et que les chrétiens sont appelés à offrir des perspectives nouvelles ». Du reste l’œuvre des mouvements consiste à incarner l’Évangile: “Nous sommes la réponse – affirme Martinez – à cette dichotomie que beaucoup voudraient instaurer entre l’enseignement et la miséricorde, parce que la théologie de l’Esprit se réalise par la vie”. Et la proposition d’une Église pauvre et missionnaire n’est pas en contradiction avec la dimension doctrinale, mais elle en fait partie : « C’est ce dialogue avec le monde et la modernité que le Concile Vatican II avait prophétisé – dit Martinez -, que Paul VI chercha le premier à incarner et à sa suite tous les pontifes qui ont accompagné notre histoire. C’est de cette synthèse originale que le pape nous demande de témoigner: un enseignement qui s’incarne dans l’histoire ». Dans cette perspective, vingt ans après leur investiture en 1998, les mouvements ecclésiaux apparaissent toujours plus comme “la réponse providentielle aux besoins de notre temps”. Une réponse qui suppose un travail constant pour l’unité, en vue d’offrir le visage du Christ aux périphéries des réalités humaines. Claudia Di Lorenzi
Avr 16, 2018 | Focolare Worldwide
Le Burj Khalifa, gratte-ciel de 830 mètres et de 10 étages avec belvédère, est encore, pour l’instant, la plus haute structure jamais réalisée par l’homme, dominant une immense fontaine éclairée par des rayons laser qui dansent au rythme de la musique. Tant que ce record ne sera pas dépassé, sans doute par la Kingdom Tower de Gedda (200 étages), ou par un autre des gratte-ciel en construction dans les divers endroits du monde, se tenir « at the top » au sommet, et regarder d’en haut les bâtiments de luxe et les constructions ultramodernes, restera la caractéristique toute particulière de Dubaï. La ville, ces dernières années, a vu un très grand pourcentage de migration, parmi les plus forts au monde, avec une marée de personnes venant de tous les coins de la terre surtout en recherche de travail. Le résultat est un laboratoire cosmopolite original, non sans difficultés, spécialement pour les travailleurs étrangers. Au milieu de cette “forêt” de gratte-ciels et de ciment, vit une petite communauté du focolare, surtout composée de personnes qui, comme de nombreuses autres, ont dû laisser derrière elles les incertitudes qu’elles vivaient dans leur pays respectifs pour arriver à Dubaï à la recherche d’une vie meilleure pour leur famille. Le mois de février dernier, cette communauté a accueilli avec grande joie l’arrivée de Romè (des Philippines), Fadia et Susanne (Jordanie) et Mourad (Syrie), avec Alexandre (Italie), qui s’est joint au groupe pendant quelques jours. Un « focolare temporaire » s’est ainsi constitué pour une durée de trois semaines.
Ils racontent : “Nous avons été accueillis à l’aéroport par un petit groupe de personnes aux visages rayonnants et chacun de nous a reçu une fleur de bienvenue ! Nous nous sommes tout de suite sentis chez nous. Le matin suivant, un message mail nous est arrivé de Maria Voce, la présidente des Focolari : « Que Jésus, toujours parmi vous, soit le don le plus beau pour ceux que vous rencontrerez ». C’est devenu un programme clair pour nos semaines d’immersion au cœur de cette communauté. Sur la pointe des pieds nous avons commencé à prendre contact avec les personnes les unes après les autres en nous rendant chez elles, à l’église, dans les stations de métro, aux restaurants et dans quelques centres commerciaux des alentours. Ils venaient avec des cadeaux à partager avec tout le monde. Chaque moment de la journée, même jusque tard le soir, partout, c’était une bonne occasion de construire le refuge temporaire de Jésus au milieu de nous, la réalité que nous voulions apporter à tous. Et la joie explosait à chaque rencontre ! ». Au programme, une mariapolis de deux jours. « Nous savions que notre présence à Dubaï était pour nous mettre au service. Dans ce but, nous sommes arrivés à la réunion préparatoire avec le groupe des « animateurs », international et de diverses cultures. Les soixante-dix participants à la mariapolis, de onze pays différents ont porté chacun leur aide concrète. L’héritage de Chiara Lubich, « être une seule famille », était une réalité palpable ». “En parlant avec l’un ou avec l’autre – poursuivent-ils – nous nous sommes rendu compte des nombreuses préoccupations et des poids qu’ils ont dans le cœur : discrimination, peur de perdre leur travail, le coût de la vie et les bas salaires, aucune résidence permanente, ni sûreté sur le long terme. Mais derrière tout cela une évidence : chacun conservait dans le fond de son cœur un trésor : le choix de Dieu comme idéal de leur vie ». Ils concluaient : « La vie d’unité dans la communauté est leur caractéristique, à laquelle ils s’agrippent malgré les défis qu’ils doivent affronter tous les jours ». La course pour être les premiers “au top” n’est pas, en ce qui les concerne, une question de mètres. Chiara Favotti
Avr 15, 2018 | Focolare Worldwide
La force militaire engagée dans la nuit du 13 au 14 avril a reporté le conflit en Syrie au centre des préoccupations internationales. Après l’appel plein de tristesse du Saint-Père, la présidente des Focolari, Maria Voce, au nom des membres du Mouvement dans le monde, a réitéré sa proximité, sa solidarité et sa prière pour le peuple syrien qui, depuis sept ans vit d’épouvantables souffrances. « Étant continuellement en contact avec nos communautés en Syrie – dit Maria Voce – nous ne pouvons pas ne pas faire nôtre leur douloureuse impression d’être victimes d’une guerre par procuration, causée et portée de l’avant par des intérêts autres que ceux du peuple syrien. » « Le Mouvement – souligne la présidente – s’en appelle aux responsables politiques du monde entier pour revenir à un dialogue profond et authentique, guidé par la recherche sincère d’une solution pacifique en faveur du bien du peuple syrien et de tous les peuples du Moyen Orient. » Rocca di Papa (Italie), 15 avril 2018
Avr 13, 2018 | Non classifié(e)
« Nous ne serons jamais capables de mesurer l’aide que nous apportent nos frères. Quel courage imprime en nous leur foi, quelle chaleur leur amour et combien leur exemple nous entraîne ! » (Chiara Lubich 1920-2008), auteure de ces lignes, est connue comme celle qui a su entraîner à la suite du Christ des centaines de milliers de personnes, qui a tissé des liens avec des bouddhistes, des musulmans, a été suivie par des personnes sans convictions religieuses et a redonné souffle à la politique, à l’économie. Ce qui, entre autres choses, a valu à Chiara Lubich d’être tout simplement « Chiara », c’est bien sûr l’amitié vécue avec ses premières compagnes. Tout a commencé par son choix de Dieu et sa consécration dans la virginité en 1943 à Trente. Mais très vite ce n’est plus une seule personne, mais un sujet collectif qui se mobilise, agit, prie et aime: Chiara et ses premières compagnes auraient pu rester des personnes ordinaires, mais elles ont été au contraire des phares dans les cinq continents. Cette histoire a quelque chose d’inouï, et pourtant elle est simple. Elle s’éclaire si l’on ouvre l’Évangile de Jean au chapitre 13 : « Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres » (Jn, 13, 34) Un commandement réalisable que si l’on est ensemble. Lorsque, dans les refuges, elles écoutent ce passage elles échangent un regard complice, tout en mesurant l’engagement demandé. Elles n’hésitent pas à se déclarer réciproquement : « Je suis prête à t’aimer jusqu’à donner ma vie pour toi ». Chiara le considérera comme la pierre angulaire sur laquelle reposera l’ensemble du Mouvement des Focolari. Ce n’est certes pas une chose inédite dans l’histoire de l’Église. Mais il y a peut-être quelque chose de nouveau. Chiara partage avec ses compagnes ce qu’elle vit et tout ce que l’Esprit Saint lui suggère. Entre elles existe un lien solide comme le roc, et je voudrais ici illustrer la qualité de cette relation qui met en valeur, libère les potentialités et construit une œuvre de Dieu.
Nous sommes en 1954. Dix ans se sont écoulés. A Rome, Giosi, Graziella, Natalia, Vittoria (appelée Aletta), Marilen, Bruna, Giulia (Eli) vivent dans le focolare de Chiara. Un jour, tandis qu’elle s’arrête et les regarde, lui revient à l’esprit une phrase du livre des Proverbes: “La sagesse a taillé ses sept colonnes » (Proverbes, 9, 1) Elle voit sept jeunes femmes, chacune avec un talent, unies et bien enracinées en Dieu. Voilà les sept colonnes de la sagesse, les sept couleurs de l’arc-en-ciel jaillies d’une seule lumière, l’amour. Sept aspects de l’amour, interdépendants, qui procèdent l’un de l’autre et se fondent l’un dans l’autre. A Giosi, Chiara confie la gestion de la communion des biens et des salaires, mais également les personnes dans le besoin : c’est le rouge de l’amour. A Graziella reviennent « le témoignage et le rayonnement », exprimés par la couleur orange. Natalia avait été sa première compagne : à elle d’incarner le cœur de cet idéal, étreindre Jésus abandonné dans son cri de douleur sur la croix. Elle emportera ce secret au-delà du rideau de fer. Voilà qui nous renvoie à la couleur jaune de l’arc-en-ciel, « la spiritualité et la vie de prière ». On se souviendra d’Aletta comme de celle qui sut insuffler aux membres du Mouvement l’intérêt qu’on doit porter à la santé, pour former une communauté unie dans l’amour : c’est ce qu’elle fit au Moyen-Orient meurtri par la guerre. Chiara lui confia tout ce qui se rapporte à « la nature et la vie physique », exprimé par le vert de l’arc-en-ciel. Marilen, qui vécut quinze ans dans une tribu de la forêt camerounaise en témoignant d’un respect inconditionnel pour sa culture, fut chargée du bleu : l’harmonie et l’environnement domestique. Bruna était une intellectuelle. Chiara vit en elle celle qui devait veiller aux études: l’indigo. A Eli, qui était toujours à ses côtés, attentive à ce que tous les membres du Mouvement dans le monde vivent à l’unisson, elle confia le violet, « l’unité et les moyens de communication ». Parmi ses compagnes, d’autres assumeront successivement des tâches particulières : ce fut le cas de Dori, Ginetta, Gis, Valeria, Lia, Silvana, Palmira.
Chiara voulut elle-même préciser : « La “philadelphie” (l’amour fraternel) est plus qu’une réalité. Tout de suite après mon union personnelle avec Jésus, c’est en elle que je puise la force pour affronter les croix. Chacune se soucie en effet des besoins de l’autre. Ici on passe de la sagesse partagée […] aux conseils pratiques concernant la santé, l’habillement, l’aménagement de la maison, l’alimentation, aux entraides continuelles. Ici on peut être sûr de ne jamais être jugé, mais aimé, excusé, aidé. Entre nous circule un sang domestique, mais d’origine céleste. Quand je veux vérifier si j’ai d’une inspiration, si un article est à corriger, je le leur lis en leur demandant seulement de taire tout jugement. Elles le font et alors en moi s’amplifie la voix de Jésus: « Là ça va, ici reviens à la ligne, ici explique mieux ». Je relis le texte avec elles et nous le trouvons comme nous le souhaitions ». Il n’est pas surprenant que Chiara nous ait laissé cette phrase comme testament : « Soyez toujours une famille ».
Avr 13, 2018 | Focolare Worldwide
La guerre civile et les continuelles tensions ont fait de la Syrie un pays ravagé. Il y a ceux qui ont perdu leur travail et qui sont contraints à dépenser leur épargne pour survivre et se soigner. Médecins, enseignants, et beaucoup de praticiens ont émigré à l’étranger. Celui qui est resté a bien souvent perdu la maison et a rejoint des quartiers déjà bien surpeuplés. Les secteurs pour lesquels il faut agir d’urgence pour la reconstruction future sont ceux qui soutiennent le revenu, l’instruction et l’assistance médicale. Activités du programme : 1. Soutien à l’étude et à la formation scolaire – Homs et Damas – École des devoirs, assistance à l’étude, repas et fournitures matérielles didactiques pour 220 jeunes ; 2. École EHIS pour sourds et muets – Alep – Cours scolaires et activités extra pour 75 enfants ; 3. Cours professionnels – Alep – Cours d’artisanat traditionnel syrien ; 4. Assistance sociale et sanitaire – Homs et Kafarbo – Accès aux soins médicaux pour les malades du cancer (chimiothérapies et compléments alimentaires), soutien pour l’exécution d’interventions chirurgicales, soutien pour les malades qui souffrent d’insuffisance rénale, soutien économique pour d’autres services médicaux (radiographies, analyses…), soutien psychologique ; 5. Soutien au revenu familial – Kafarbo, Homs, Alep et Damas -. Octroi mensuel de subsides financiers pour l’alimentation, les dépenses du loyer/de la restructuration, support de soins médicaux. Le déroulement des activités garantit le travail d’ environ 70 personnes entre enseignants, opérateurs sociaux, formateurs et assistants et implique environ 50 volontaires. Lieux Kafarbo – Homs – Alep – Damas Bénéficiaires 200 familles pour le soutien au revenu – 114 malades pour assistance médicale – 295 jeunes pour l’assistance à l’étude et à la formation Coûts du programme Coût total € 293.138,33 – Contribution demandée à l’AMU : € 241.586,20 Pour soutenir le programme : Actions pour un Monde Uni ONLUS (AMU) – Banca Popolare Etica IBAN : IT16 G050 1803 2000 0001 1204 344 Code SWIFT/BIC : CCRTIT2184D Actions Familles Nouvelles ONLUS (AFN) – Banca Prossima IBAN : IT55 K033 5901 6001 0000 0001 060 Code SWIFT/BIC : BCITITMX Communication : Programme Urgence Syrie Les montants versés sur les deux comptes courants pour Urgence Syrie seront gérés conjointement par AMU et AFN.
Avr 12, 2018 | Focolare Worldwide
« Depuis trois ans environ, nous, Jeunes pour un Monde Uni de Rome, nous travaillons avec les éducatrices, l’administration pénitentiaire et le “Comité G9”, un groupe de huit détenus du même secteur de la prison de Rebibbia qui, bien que sans enfants, se sont engagés à favoriser les occasions de rencontre entre les autres détenus et leurs familles respectives ». C’est Raffaele Natalucci, un jeune romain de 29 ans, qui nous raconte cette aventure. « Trois fois par an nous montons des stands où parents et enfants ont un espace pour rester ensemble, jouer et dessiner avec les plus petits. Environ trois cents personnes participent à ces événements organisés sur l’espace vert, la cour intérieure de la prison: des détenus, leurs familles et de nombreux bénévoles venus de l’extérieur. Au cours d’une de ces animations, nous avons recueilli le témoignage d’un détenu : « La privation de liberté nous rend étrangers à la réalité. A force de rester dans une cellule, entre quatre murs, la vue elle aussi diminue. Ceux qui ont bénéficié de permissions de sortie racontent qu’ils avaient de la difficulté à regarder au loin, en direction de l’horizon. La possibilité d’accomplir des travaux à l’intérieur de la prison veut dire beaucoup pour moi. Avant j’utilisais mes talents pour mener des actions illégales, mais ce que je faisais fondait comme neige au soleil. En revanche travailler à l’organisation de manifestations sportives ou à des initiatives en faveur des autres détenus en vaut cent fois la peine ». Raffaele poursuit: « En tant que Jeunes pour un Monde Uni nous sommes en train de vivre une expérience très forte: l’ordre de la police, qui veut qu’on laisse tout objet personnel à l’entrée de la prison, résonne chaque fois comme une invitation à abandonner aussi nos préjugés, en allant au-delà des barrières qui la sépare du monde extérieur, pour construire une relation authentique avec les personnes détenues, au point que désormais nous nous appelons le « comité externe ». Nous avons mis en route un « Projet sur la légalité » avec une série de rencontres thématiques à l’intérieur de la prison. En plein accord avec les éducatrices, les détenus et avec l’aide d’experts, nous avons choisi d’approfondir quelques sujets, par exemple les relations interpersonnelles, l’intégration entre les cultures, la « légalité du nous », la redécouverte des aptitudes personnelles et la réinsertion professionnelle ». « A l’occasion de la Fête des pères, le 19 mars, nous avons invité le psychologue Ezio Aceti pour parler de la « paternité» à environ 70 détenus dans le théâtre de l’institution pénitentiaire. Une intervention centrée sur les attentes et les besoins de l’enfant. « Prendre acte des pensées de l’autre, se présenter dans la vérité, montrer une image positive – a expliqué Aceti – sont les préalables nécessaires afin que la rencontre entre les détenus et leurs enfants soit fructueuse ». Au cours du débat un prisonnier a demandé : « Que peut dire à sa fille un père condamné à la prison ? ». « Que son père s’est trompé, mais qu’il est en train de faire toute sa part » a été la réponse. « Si la fille perçoit chez son père de la cohérence et le courage de se relever, elle gardera cette image de lui ». Et d’ajouter : « Être père consiste à maintenir un lien vital. Il faut transmettre aux enfants cette relation filiale. Ils vivront ainsi une expérience positive et se souviendront de leur père en prison ». Le psychologue a enfin encouragé les détenus : « Éduquer un enfant ne veut pas dire qu’on ne se trompe pas, mais faire toute sa part malgré ses erreurs. L’enfant apprendra ainsi à être tolérant. Vous pouvez être de bons pères même si vous vous êtes trompés. Au fond, il nous arrive à tous de nous sentir découragés, mais aussi d’entendre dans notre cœur une autre voix nous dire : relève-toi, recommence. Ce qui est important, ce n’est pas le nombre d’erreurs commises, mais toutes les fois où vous vous relevez. Le miracle c’est qu’à force de se relever le changement arrive ».
Avr 12, 2018 | Non classifié(e)
Avr 11, 2018 | Non classifié(e)
La première édition de ‘’Gen Rosso Music and Arts Village’’ s’est à peine conclue à Loppiano (25 mars- 1er avril 2018), expérience résidentielle d’approfondissement artistique à la lumière du charisme de l’unité, adressée aux jeunes entre 18 et 30 ans, avec des professionnels et des étudiants en musique, danse, chant et théâtre. Avec une méthodologie didactique envisagée comme projet par le tuteur du Gen Rosso , le programme a été élaboré avec des ateliers pratiques suivis par des échanges d’expériences avec des experts de réputation nationale et internationale. Parmi ceux-ci, Gabriel Ledda, danseur, parmi les huit champions mondiaux de hip hop ; Pierluigi Grison, danseur et chorégraphe de réputation internationale, expert en théâtre-physique et théâtre-danse ; Antonella Lombardo, danseuse et enseignante, promotrice du Festival de l’Harmonie entre les Peuples et d’un projet en Terre Sainte avec des jeunes musulmans, chrétiens et juifs. Ils ont dit : Jorge Santana, tuteur, professeur de l’art théâtral à l’université de Madrid : « Un réel rapport s’est créé entre nous, qui a abouti en art et beauté ». Emanuele Chirco, poly-instrumentiste et tuteur : « La rencontre avec des jeunes qui proviennent de contextes et d’ethnies différentes crée de nouvelles habitudes, dynamiques qui jusqu’à l’instant avant sont une inconnue. C’est le miracle de la musique mais aussi de l’unité ! ». Quelques participants : «La semaine la plus belle de ma vie ». « Je suis arrivée en pensant rejoindre un Talent Show pour comprendre ce que je vaux, et je me retrouve avec une nouvelle et inattendue expérience de ce que je vaux et de mes talents ». « J’ai redécouvert l’art comme don».
Avr 10, 2018 | Focolare Worldwide
Letizia Mombelli et son mari sont directeurs d’une entreprise dans la région de Brescia. Au cours de ces dernières années elle est passée par des moments de crise, qu’ils ont affrontés en se fiant à Dieu pour leurs choix et leurs préoccupations, confiants dans la Providence. Ils ont démarré en remontant une petite usine de mécanique avec peu d’employés, mais bien vite le manque de travail, la bureaucratie et leur décision ferme de refuser toute tentative de corruption ont provoqué la perte du capital. Le choix douloureux de licencier une bonne partie du personnel fut inévitable, comme celle de vendre les machines pour assurer aux ouvriers tout ce que la loi prévoit. Ils ont attendu que chacun ait trouvé un nouvel emploi. « Nous avons vécu toute cette période comme une faillite – se souvient Letizia – mais nous n’avons pas perdu courage. Autour de nous la famille du mouvement nous soutenait par la prière et nous nous sommes confiés à Dieu pour qu’Il puisse guider nos choix, dans un rapport correct avec les clients, les fournisseurs, les représentants ou quiconque entrait dans notre usine. La providence de Dieu ne s’est pas fait attendre ». Après ce moment de difficultés, vécu en faisant des choix courageux, voilà que se présente une possibilité de changer de secteur de travail, un secteur qui nous a donné plus de garanties de continuité et nos familles, d’autres entrepreneurs et fournisseurs nous offrent l’aide concrète pour permettre à l’entreprise de se redresser. « Le fruit le plus beau de cette période – continue-t-elle – est que nos enfants ont grandi en valorisant les choses importantes comme le choix d’une vie sobre et la possibilité d’expérimenter l’amour de Dieu à travers de nombreux signes petits certes, mais importants. Tout cela a renforcé les liens de notre famille ».
Mais en 2009 la crise économique mondiale n’épargne pas l’entreprise de Letizia, qui ne reçoit plus de commandes pour pouvoir travailler. Cette fois-ci encore la famille met sa confiance en Dieu dans la prière et peu après des dizaines de commandes arrivent. En 2016 arrive une commande, promettant une bonne entrée à longue échéance, qui peut assurer à l’entreprise une tranquillité économique à long terme. Après le premier travail Letizia découvre cependant que leurs produits sont destinés à l’industrie des armes. Après avoir vu les images du désespoir de tant de réfugiés fuyant la guerre, Letizia et le groupe décident de renoncer à ce travail : « Le choix a été pris avec un peu d’appréhension mais, avec mon mari, nous n’avons eu aucun doute et notre fils, qui avait commencé à travailler avec nous, était pleinement d’accord ». Il s’en suivra une autre crise qui portera l’entreprise au bord de la faillite. Letizia et sa famille se confient cette fois encore à la Providence. Alors arrive une commande comme cela ne se produisait pas depuis de nombreuses années. « Vraiment je sens que Dieu chemine à nos côtés » confie Letizia qui a également une pensée pour la fondatrice des Focolari : « Je remercie Chiara Lubich qui, comme une lumière sur notre chemin, nous a toujours aidés à faire des choix cohérents en mettant les valeurs de la personne au-dessus du profit et de la sécurité économique ». Chiara Favotti
Avr 10, 2018 | Non classifié(e)
Présentée le 9 avril, la troisième Exhortation Apostolique du Pape François sur l’appel à la sainteté dans le monde contemporain, ‘’Gaudete et Exsultate’’ (Réjouissez-vous et exultez). Cinq chapitres, 44 pages : il ne s’agit pas d’un traité sur la sainteté, mais d’ une invitation adressée à tous, en particulier aux jeunes, « à faire résonner une fois de plus l’appel à la sainteté, en montrant ses risques, ses défis, ses opportunités ». « La sainteté – rappelle François – est le plus beau visage de l’Église. Même en-dehors de l’Église Catholique et dans des milieux très différents, l’Esprit suscite des signes de sa présence, qui aident les mêmes disciples du Christ ». Pour devenir saint – soutient le Pape – il n’est pas nécessaire de copier des styles de vie qui peuvent sembler inatteignables : « Ce qui compte c’est que chaque croyant discerne sa propre voie et fasse émerger le meilleur de lui-même, tout ce que Dieu a déposé en lui personnellement et qu’il ne s’épuise pas en cherchant à imiter quelque chose qui n’a pas été pensé pour lui ». Comment répondre à cet appel ? En suivant la voie des Béatitudes évangéliques, modèle positif ‘’à la lumière du Maître’’ et voie maîtresse ‘’contre-courant’’ par rapport à la direction du monde, et que tous peuvent parcourir. Gaudete et Exsultate
Avr 10, 2018 | Focolare Worldwide
Le visage très doux et la voix rassurante, Maria, maman de deux garçons, mariée à un français, enseigne la langue italienne dans une école ‘’difficile’’ de la banlieue nord de Paris. Une de ces écoles où les enseignants restent rarement longtemps. Il faut une grande détermination, du courage et de la passion pour travailler dans un quartier économiquement défavorisé, habité par des jeunes de cultures et d’origines différentes, réputé pour un trafic élevé de drogue et d’armes. Sans parler du racket’’ et des dealers postés devant les écoles. ‘’Il s’agit pour moi de répondre à un appel, celui de travailler pour l’égalité des chances, pour proposer une formation ambitieuse et porter l’amour du Christ là où apparemment il ne se trouve pas’’ dit-elle. Maria raconte comment s’est passée sa rencontre avec Chiara Lubich, dès sa petite enfance: un lien qui a nourri cette aspiration et l’a accompagnée jusqu’à sa vie adulte : ‘’Mon regard et mon attitude, grâce à la vie d’unité avec ceux qui partagent le même idéal, se renouvelle chaque jour et ce, malgré les difficultés’’. Cela n’a pas été du tout facile, en effet, surtout au début, de comprendre comment établir des relations constructives avec les étudiants, comment réagir aux agressions verbales et aux actes de vandalisme. On a vite compris que l’aide apportée aux jeunes passait par l’implication des familles, et que les nouveaux collègues avaient besoin d’aide pour déchiffrer cette réalité complexe. Et même justement, la synergie entre collègues pouvait offrir aux élèves un exemple constructif :’’Du point de vue didactique, j’organise mon travail sur des projets culturels interdisciplinaires – explique l’enseignante – l’organisation d’un projet permet de travailler en équipe, d’essayer de vivre la fraternité entre collègues pour le proposer ensuite aux élèves en étant ainsi plus crédibles’’. Projets qui souvent se concluent par un voyage en Italie, ce qui incite les étudiants à apprendre la langue, et favorise des échanges culturels avec des jeunes italiens : de nouvelle relations naissent à travers lesquelles on peut faire une expérience de fraternité. De plus – explique encore Maria – ‘’Un tel projet nous permet d’impliquer les familles dans la vie scolaire, d’instaurer une relation de confiance pour trouver ensemble des solutions afin qu’il n’y ait pas de problèmes financiers et ce, pour aucun élève’’. En d’autres termes, l’objectif de Maria est celui de créer un réseau éducatif qui implique aussi familles et professeurs, tous engagés à rendre possible la croissance humaine de ces jeunes en difficulté . Et peu à peu, on en constate les fruits. A Aïcha, qui perturbe la classe, il suffit d’expliquer avec calme et fermeté ‘’que pour vivre en harmonie, chacun doit faire sa propre part’’ et elle écrit sur une feuille :’’Désolée pour mon comportement de vendredi, il n’était pas digne de moi. Cela n’arrivera plus. Vous êtes une personne grande, intelligente et sage qui transmet à nous les élèves, les justes valeurs et l’envie de réussir. Je ne vous oublierai jamais’’. Et encore : l’attention et le respect permettent à Yanis, en général très passif, de s’ouvrir et de manifester son intérêt pour l’art et l’histoire. La clé relationnelle dans tous les cas, c’est l’attention, les soins et la bientraitance apportés à la personne, chacune ayant son histoire et sa sensibilité : ‘’J’ai appris à ne pas attendre tout de suite des résultats – conclut Maria – Aussi lorsqu’un jeune ne change pas, l’important est de continuer à croire en lui et de l’accompagner, ne pas s’arrêter sur ce qui ne va pas, mais cueillir tout le positif qu’il a en lui en le valorisant et en le gratifiant. Le défi de chaque jour réside dans le fait de trouver le courage et la force de cultiver l’espérance avec des actes concrets de relation’’.
Avr 9, 2018 | Non classifié(e)
« Nous recevons de la Syrie de terribles nouvelles des bombardements qui ont fait des dizaines de victimes, dont beaucoup de femmes et d’enfants. Nouvelles de tant de personnes atteintes par les séquelles laissées par les substances chimiques contenues dans les bombes. Prions pour tous ces défunts, ces blessés, les familles qui souffrent. Il n’existe pas de guerre bonne ni de guerre mauvaise, et rien, rien ne peut justifier l’utilisation de tels instruments d’extermination contre des personnes et des populations sans défense. Prions pour que les responsables politiques et militaires choisissent l’autre voie, celle de la négociation, la seule qui puisse mener à une paix qui ne soit pas celle de la mort et de la destruction ». Ce sont les paroles prononcées par le pape François dimanche 8 avril. Approprions-nous cet appel en priant pour que soient trouvées des solutions négociées au terrible conflit qui est en train d’ensanglanter la Syrie ces jours-ci, ainsi que pour toutes les guerres, même celles que la presse met peu en relief, qui continuent à provoquer des victimes en tant de lieux de la terre. Et travaillons sans cesse à tous les niveaux pour promouvoir la paix par le dialogue.
Avr 9, 2018 | Focolare Worldwide
Comment la nouvelle de la visite du Pape a-t-elle été accueillie à Loppiano ? ‘’Une seconde après que la présidente Maria Voce ait diffusé la nouvelle, sur nos réseaux sociaux et parmi les groupes d’ habitants est arrivée une pluie de messages de joie et de stupeur’’. Que représente cet événement pour vous, habitant de Loppiano ?’’Le Pape Jean Paul II devait déjà venir en 2000. Quatre jours avant la visite, à cause d’un changement de programme inattendu, celle-ci fut annulée. Dans le cœur des habitants de l’époque, le désir d’une visite du Pape était restée bien présente à l’esprit et le même désir est aussi là, au cœur des habitants aujourd’hui. Pour celui qui ne connaît pas Loppiano, qu’est-ce qui caractérise ce lieu ? ‘’C’est un des lieux où l’on peut en particulier, toucher du doigt le charisme de l’unité que Chiara Lubich a reçu de Dieu et dont est né et s’est développé le Mouvement des Focolari : l’unité à laquelle on arrive en construisant des rapports de fraternité, en vivant le testament de Jésus « Que tous soient un ». A Loppiano, environ mille personnes de 65 pays vivent avec des cultures, des religions, des formations, des conditions sociales différentes. Ici, nous apprenons avant tout à être une communauté. Ce qui nous unit c’est le désir de vivre la loi qui est à la base de la cité-pilote : l’amour réciproque. Cela fait de Loppiano un lieu de fraternité’’.
Comment la vie de la cité-pilote se déroule t-elle ?’’Il y a différentes activités économiques, 11 écoles de formation, un institut universitaire, un grand sanctuaire qui accueillera le Pape, beaucoup d’habitations et de champs cultivés. On y étudie, on y travaille, on s’y rencontre, on y vit comme dans toutes les villes, en essayant juste de le faire en vivant la loi de l’amour réciproque’’. Le Pape arrive à Loppiano après Nomadelfia. Quel rapport y a t-il entre les deux cités ? ‘’Il y a beaucoup de points communs, même s’ il y a des vécus et des charismes complètement différents : ce sont tous les deux des lieux de fraternité qui ont dans le cœur ceux qui ont le plus besoin d’amour et ont comme loi, l’Évangile. Il y a eu différentes occasions de rencontre, aussi récemment. Nous sommes donc heureux que le Pape atterrira ici en ayant dans le cœur ce qu’il aura reçu à Nomadelfia. Il sera accueilli avec le même amour et le même enthousiasme’’. Là où va le Pape s’allument les projecteurs des médias mondiaux : comment lire le choix de visiter Loppiano ?’’ Je pense que derrière ce désir, il y a surtout l’amour pour le don du charisme de l’unité que Dieu a fait par le biais de Chiara Lubich. Bergoglio a connu le Mouvement en Argentine, mais davantage encore en tant que Pape. Loppiano est le lieu où ce charisme est davantage visible’’. De quelle manière vous préparez-vous à la visite ?’’Ce que Maria Voce a dit est devenu notre leitmotiv. Dans ces 100 jours nous nous sommes engagés à intensifier la vie d’amour et d’unité enracinée dans l’Évangile, de manière à ce que le Pape puisse trouver le ‘’Là où deux ou trois sont réunis en mon nom (Mt 18,20) », à savoir la présence de Jésus au milieu de nous, une réalité’’. Le Pape fera un arrêt en prière au Sanctuaire Maria Theotokos, où il y a une chapelle dédiée aux chrétiens d’autres confessions : quelle signification a ce lieu ?’’Le sanctuaire a été voulu par Chiara justement au centre géographique de Loppiano, pour qu’il soit le point d’unité de toute la cité-pilote. C’est le lieu où nous, habitants, nous nous trouvons chaque jour pour prier, mais c’est un point de référence aussi pour toute la région. C’est le cachet de la cité-pilote’’. C’est aussi une manière pour souligner la centralité de la figure de Marie dans le Mouvement ? ‘’Certainement. Ce n’est pas par hasard que le Sanctuaire a été dédicacé à Maria Theotokos, Marie Mère de Dieu, pour souligner la forte caractéristique mariale du charisme et du Mouvement des Focolari. C’est justement parce que Marie est Mère de Dieu et donc de l’humanité, le Sanctuaire est ouvert aussi à des personnes d’autres confessions chrétiennes, d’autres religions et convictions et à l’intérieur, il y a différents endroits où chacun peut prier, se trouver ‘comme à la maison’ et pouvoir vivre le recueillement’’. La visite du Pape arrive au moment du 10ème anniversaire de la mort de Chiara Lubich. Un hasard ? ‘’Je pense que nous pouvons accueillir cette visite comme un cadeau de Dieu, comme une caresse, un Signe de Son amour pour l’Oeuvre de Marie. Puis on verra ce que le Pape aura à nous dire’’.
Avr 8, 2018 | Focolare Worldwide
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Christos anesti! Alithos anesti! Христос воскресе!Christ is Risen! Indeed He is risen! Khrishti unjal! Vertet unjal! Hristos voskrese! Vo istina voskrese! Khrystos uvaskros! Sapraudy uvaskros! Le Christ est ressuscité! En verité il est ressuscité! Kriste ahzdkhah! Chezdmaridet! Christus ist erstanden! Er ist wahrhaftig erstanden! Cristo è risorto! Veramente è risorto! Cristos a inviat! Adevarat a inviat! Khristos voskrese! Voistinu voskrese! Cristos vaskres! Vaistinu vaskres!
Christ is risen from the dead, trampling down death by death, and on those in the tombs bestowing life!Христос воскресе из мертвых, смертию смерть поправ, и сущим во гробех живот даровав!
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Avr 7, 2018 | Non classifié(e)
(…) Dieu est Amour : c’est la découverte fondamentale, l’étincelle qui a inspiré l’origine du charisme de l’unité que l’Esprit Saint a donné à Chiara Lubich pour notre temps. Découvrir que Dieu est Amour fut, pour elle et ses premières compagnes, dès le début du mouvement, une nouveauté absolue, au point de provoquer une sorte de conversion. Chiara découvre donc non pas un Dieu lointain, inaccessible, étranger à sa vie, mais son visage paternel et par conséquent, cette relation entre Ciel et terre qui nous unit comme des enfants avec leur Père et comme des frères entre nous. Un Dieu proche donc, comme peut l’être un Père, un Père qui veille sur la vie de chaque personne et sur celle de l’humanité toute entière. Tout ce qui nous arrive est à considérer comme la réalisation de son plan d’amour sur chacun, en tant que preuve tangible de son regard bienveillant, de sa présence toute proche. « Même les cheveux de notre tête sont comptés » (Mt 10,30). C’est un amour paternel qui pourvoit à tous nos besoins, même les plus petits, jusqu’à remplir les vides laissés par nos imperfections, nos manquements, nos péchés. C’est le visage du Père miséricordieux qui – par l’intermédiaire de son Fils incarné – se manifeste, et révèle dans sa plénitude son amour de miséricorde. Un exemple classique est la parabole du Fils prodigue (Lc 15,11-32). En juin 1999 Chiara devait illustrer cette parabole au cours d’un rassemblement de jeunes réunis dans la cathédrale de Paderborn (Allemagne). (…) « Le père de l’enfant prodigue avait sans doute beaucoup à faire : s’occuper de sa ferme, de ses employés, de sa famille ; mais fondamentalement il était dans l’attente, l’attente de son fils parti. Il montait sur la petite tour de sa maison et regardait au loin. Voilà comment est le Père Céleste : imaginez, si vous le pouvez, vous jeunes, sa vie divine, une vie trinitaire si élevée et si dynamique, si intense par son soutien à la création…faisant une place à celui qui arrive au paradis. Mais que fait-il surtout ? Il attend. Qui ? Vous, moi, chacun de nous, spécialement si nous nous trouvons loin de Lui. Et voilà qu’un beau jour ce fils, que son père terrestre aimait tant, quitte tout et revient. Le père l’embrasse, le revêt d’un habit précieux, lui met un anneau au doigt, fait préparer pour lui le veau gras pour la fête. Que devons-nous en penser ? Qu’Il désire voir son fils de façon toute nouvelle, il veut effacer de sa mémoire ce qu’il était avant. Et non seulement il veut lui pardonner, mais il arrive même à oublier son passé. Tel est son amour pour lui, dans la parabole. Tel est l’amour du Père pour nous dans la vie : Il nous pardonne et oublie ». Chiara continue : « Récemment j’ai vu un documentaire. Il présentait et examinait minutieusement le fameux tableau de Rembrandt qui représente le récit évangélique du père qui accueille le retour de son fils. Il est très beau dans tous ses détails. Mais ce qui m’a le plus impressionnée, ce sont les mains que le père pose sur les épaules du fils à genoux devant lui : l’une est celle d’un homme robuste, sévère, l’autre est celle d’une femme, plus fine, plus légère. Le peintre a voulu dire par là que l’amour du Père est à la fois paternel et maternel. C’est ainsi que nous devons le penser ». Source: Alba Sgariglia, Centre Chiara Lubich, Rome, 14 mai 2016.
Avr 7, 2018 | Focolare Worldwide
« Pâques est désormais passé : aujourd’hui, lundi de Pâques, est un jour normal de travail. Il fait vraiment chaud et la pluie est menaçante dans le ciel. Seuls les chrétiens ont encore un jour de fête. Par ci par là on entend encore porter un toast et filtrer les ‘alléluia’ des maisons. Et pourtant je suis dans un pays communiste. Mais ici, les rues, à la sortie des églises, se remplissent de vélomoteurs à n’en plus finir, obstruant le trafic. Les agents de police, face à la cathédrale, doivent diriger le trafic. Pour assister à un des offices du triduum pascal, il fallait arriver au moins 30 minutes avant pour trouver de la place. Dans l’église, je laisse mon sac sur le banc et personne n’y touche. Je regarde les gens, beaucoup de jeunes, d’enfants, des couples âgés, avec les visages recueillis et souriants. Je pense à l’Europe, aux églises à moitié vides, même les jours de fête. Par ici, même à 5 heures du matin de n’importe quel jour, des enfants même petits, sont en première file pour chanter avec les grands. Tous connaissent les paroles des prières et des chants par cœur. Saïgon pullule de vie effrénée, presque sauvage, à chaque angle de rue. Et pourtant il y a beaucoup de foi, comme peut-être dans aucune autre ville d’Asie. Car ici la foi ‘’coûte’’. Tout coûte au Vietnam. Il y a quelques temps, j’ai fait un voyage en autobus, cinq heures au milieu de la foule et dans la chaleur. A un moment donné, quelques quintaux de maïs ont été chargés parmi les voyageurs, à leurs pieds, dans les coffres à bagages. Les gens ont commencé à crier tandis que le chauffeur et son aide criaient à leur tour pour faire taire tout le monde. Une femme à côté de moi, embarrassée en me voyant au milieu de cette confusion, m’a dit :’’La vie ici est dure. Ne l’oublie pas si tu veux vivre ici’’. Je ne connais pas le nom de cette dame, et peut-être ne la reverrai-je plus jamais. Mais ces paroles m’ont ouvert à une nouvelle dimension. La vie, la leur comme la mienne, doit aussi passer à travers la douleur, les peines, la souffrance pour aboutir à la joie. Je l’ai compris comme ça. Depuis ce jour-là, tout s’est simplifié en moi. Comme tout le monde, j’expérimente les joies, mais aussi les douleurs et la fatigue de l’effort. Je suis un des leurs. Je ne suis même pas spécial, étant un étranger. Un parmi d’autres.
L’histoire de cet Homme pendu à la croix, semblable à tant d’hommes que je rencontre chaque jour, m’a rappelé les paroles de cette femme. Je peux la retrouver dans chaque pauvre, démuni de tout, en celui qui est malade de cancer, qui n’a pas d’argent pour se soigner, et n’a que la peau sur les os. Ou dans celle de Madame Giau, 64 ans, pauvre, mais qui a ‘’adopté’’ une fillette trisomique, littéralement jetée dehors par ses parents. Et pourtant c’est Pâques. Aussi au milieu des réfugiés Rohingya, entre le Myanmar et le Bangladesh. C’est Pâques en Corée du Nord, qui veut faire la paix après avoir tiré des missiles.C’est Pâques, parmi les troupes des alliés qui sont occupés à préparer l’énième entraînement. C’est Pâques pour les enfants de Xang Cut, dans la région du delta du Mékong, avec l’eau encore infectée par l’agent orange versé par les alliés il y a 40 ans. Et c’est aussi Pâques pour les enfants de Saïgon, recueillis de la rue et instruits par les institutrices de Pho Cap. Ils auront quelque chose à manger, grâce à leur amour héroïque. Ici aussi, au milieu de défis à relever, des dangers, de la pollution sans limite et des abus, quelqu’un continuera à sourire, car il est aimé et soigné par des mains amies. C’est cela Pâques : prendre soin de l’autre, soulager sa souffrance, partager ses larmes. Le monde, l’autre, m’appartient. Et mon bonheur passe à travers celui des autres, de tellement d’autres ».
Avr 6, 2018 | Non classifié(e)
Sport et Paix. Un binôme gagnant depuis l’antiquité, lorsque était en vigueur, à l’occasion des jeux que l’on célébrait en l’honneur de Zeus, la « trêve Olympique » qui suspendait toutes les inimitiés publiques et privées, afin de protéger les athlètes et les spectateurs qui devaient traverser des territoires ennemis pour se rendre à Olympie. La Journée internationale que l’on célèbre aujourd’hui coïncide avec le jour qui, en 1896, ouvrit, en Grèce, les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne, et réaffirme l’actualité et la valeur du lien entre le sport et la paix. Paolo Cipolli, responsable de Sportmeet, réseau international d’acteurs et opérateurs qui contribue depuis 2002 à l’élaboration d’une culture sportive orientée à la paix, au développement et à la fraternité universelle, en est convaincu. « Le sport, défini par certains sociologues comme « mimétique de la guerre » ou comme « guerre sans coups de fusil », en raison aussi de la place qu’il donne à la compétition, peut constituer un élément de pacification. A travers un processus de catharsis, de purification de la lutte, la confrontation, régulée sous forme de jeu, constitue un grand potentiel relationnel ». En témoignent les derniers Jeux Olympiques d’hiver. « Ce qui s’est passé à PyengChang est pour le moins surprenant : au début le choix d’une localité proche de la frontière entre les deux Corées, juste au moment où la tension montait fortement entre elles, semblait néfaste. Et malgré tout, le miracle du sport a eu lieu : les Jeux Olympiques se sont avérés être non seulement une occasion extraordinaire de faire mentir les prévisions pessimistes, mais aussi une surprenante occasion de rapprochement entre ces deux nations. Un miracle qui a déjoué la politique internationale. Cela est déjà arrivé. Plusieurs fois, au cours de l’histoire récente, le sport s’est révélé être un facteur de détente entre pays. Nous avons tous en mémoire la fameuse partie de ping-pong entre la Chine et les États-Unis en 1971 ». Sportmeet, né au sein du Mouvement des Focolari, est en train de diffuser dans le monde du sport les valeurs du développement intégral de la personne et de la paix. Avec quels objectifs ? « Nous sommes animés par le désir de partager, dans ce domaine aussi, notre héritage spirituel, l’idéal de l’unité de Chiara Lubich. Il faut soutenir les expériences positives qui existent, en reconnaissant tout ce que l’histoire du sport a déjà produit de bon. Et ensuite faire grandir la conscience que le sport est loin d’avoir épuisé ses possibilités de développer les sentiments de fraternité. Récemment nous avons eu l’occasion de promouvoir la première édition de la « Via Pacis Half Marathon » de Rome et d’y participer. Nous poursuivrons notre engagement, en réseau avec les diverses communautés religieuses et quelques institutions sportives, en vue de sa seconde édition, le 23 septembre prochain ». La réalité de la limite, matrice commune des désagréments, des difficultés, des barrières sociales, mais aussi physiques ou psychologiques, se présente chaque jour dans notre vie personnelle et collective. Quelle réponse peut offrir la pratique du sport ? « L’expérience sportive offre une contribution à la compréhension de la limite, même en dehors de sa propre sphère. Par nature le sport est un lieu de confrontation avec la limite. Si l’on encourage sa pratique, il habitue aux différences, en facilitant les parcours d’intégration et de dépassement des barrières sociales, ethniques, religieuses ou politiques ». Les prochains rendez-vous? « Nous sommes en train d’organiser sur ces questions un congrès international, du 20 au 22 avril, à Rome, ouvert à ceux qui œuvrent dans le monde du sport, mais pas exclusivement, pour connaître et promouvoir de nombreuses bonnes pratiques. Au cours e la principale journée, le 21 avril, dans le cadre du « Village pour la Terre », à l’intérieur de la très centrale Villa Borghese, nous expérimenterons une interaction avec les participants au congrès de Eco-One « Nature breaks limits », à travers une lecture pluridisciplinaire de la notion de limite. Ce sera un congrès itinérant, entre le quartier Corviale, à la périphérie géographique et sociale de la ville, et le centre de Rome. Une occasion de voir les difficultés, les fragilités et les « frontières » de notre réalisation comme des limites à reconnaître et grâce auxquelles nous pouvons être plus humains ». Chiara Favotti
Avr 4, 2018 | Non classifié(e)
« On vous prendra au sérieux », a assuré le pape. Combien de fois les jeunes de cette société ne se sentent pas considérés, véritablement écoutés, ni pris au sérieux ? « Peut-être ne nous prennent-ils pas au sérieux parce qu’ils ont peur que notre manque d’expérience puisse nous mener à nous tromper totalement. Il est sans doute vrai que nous devons encore apprendre, mais d’un autre côté nous avons quelque chose que les adultes n’ont pas, qui est d’être jeunes aujourd’hui, ici et maintenant, une expérience différente de celle qu’ils ont vécue. Nous avons certes besoin de leur expérience, mais nous avons ce « plus » qu’ils n’ont pas. De son côté le jeune ne doit pas tomber dans la critique stérile des adultes, chercher à détruire l’autre, alors qu’il faut plutôt développer à fond un dialogue intergénérationnel et sans jugements. Jeunes et adultes ont cette spécificité de pouvoir offrir un enrichissement réciproque fructueux : la personne adulte rajeunit et le jeune mûrit ». Donc, en plus de l’expérience du dialogue avec les jeunes d’autres Églises, d’autres religions ou convictions, vous avez aussi fait l’expérience du dialogue entre les générations… « En réalité les deux dimensions ne sont pas séparées : la dimension religieuse n’est pas coupée de notre humanité, de notre réalité quotidienne. C’est une erreur de séparer la vie spirituelle de la vie normale, alors que la transcendance fait partie de l’homme. Comprendre que nous sommes limités et chercher les réponses en allant au-delà de nous-mêmes est une question anthropologique, caractéristique de notre être humain. Le dialogue intergénérationnel est un fait parce qu’il existe des personnes d’âges différents, l’humanité se renouvelle, et à l’intérieur de ce fait, il y a l’aspect spirituel qui est propre à tous les âges, des grands comme des petits.
Le pape a voulu que ce synode sur les jeunes soit aussi un synode pour les jeunes, avec les jeunes et des jeunes. Vous êtes-vous sentis acteurs ces jours-ci ? « Oui fortement, et nous avons été émus de cette ouverture totale tout d’abord de la part du pape, puis de l’Église. Ses représentants qui étaient là avec nous, pour nous suivre, ne nous ont pas interrompus : le cardinal Lorenzo Baldisseri et Mgr Fabio Fabene nous écoutaient. En eux se dessinait le visage de Marie qui se fait silence plein et espace pour que naisse la Parole, une toile de fond, une présence silencieuse qui fait ressortir la Parole. Ils étaient présents et nous écoutaient autant pendant les travaux que durant les poses-détente hors programme. Lorsque nous demandions quelque chose, ils nous répondaient, sinon ils restaient en silence. On pouvait lire sur leurs visages s’ils étaient d’accord ou ce qui leur faisait mal, ce qui nous aidait à trouver cet équilibre exprimé par le pape le premier jour : parlez avec audace mais soyez humbles et si vous vous trompez excusez-vous. C’est ce qui est arrivé durant l’élaboration du document final où quelqu’un a utilisé un langage peut-être trop critique, mais petit à petit nous avons trouvé cet équilibre, grâce aussi à leur présence qui nous aidait. Nous avons certes senti aussi le soutien de l’Église hiérarchique, des adultes. Tout n’a pas été parfait mais cela fait partie de l’ordre des choses ». Qu’est-ce qui t’a frappée maintenant que les travaux sont finis ? Une fois le document final approuvé, j’ai entendu des jeunes de différents pays – l’un des îles Samoa, un asiatique, un africain, un européen et un sud-américain – dire que ce document reflétait ce qu’est un jeune aujourd’hui. Ce sont les mêmes choses que pensent mes amis, les mêmes questions qu’on se pose, et j’en suis très contente parce que c’était le sens de cette rencontre : pouvoir aborder des thèmes qui n’auraient pas été traités autrement. Il est vrai que tout le monde n’était pas d’accord avec tout, parce qu’il y a des variantes pour chaque région, mais les problématiques et les questions principales, la vie et cette recherche de sens dans sa profondeur se reflètent dans le document avec toutes les contradictions qu’il y a eu : certains pensaient d’une certaine manière, d’autres complètement à l’opposé, mais la recherche et les aspirations sont les mêmes. Donc j’étais satisfaite de voir que ce travail de 5 jours réalisé par 300 jeunes du monde entier et de toutes les tendances, reflétait dans son essence ce qu’est le jeune aujourd’hui, aussi bien au Moyen Orient qu’en Asie ou en Afrique. Nous sommes conscients que c’est un moment historique pour l’Eglise, non seulement parce que c’est la première fois qu’elle s’ouvre à l’écoute des jeunes de cette manière, mais aussi parce qu’à partir de maintenant on ne pourra plus revenir en arrière sans tenir compte de cette rencontre et de ce qui en est ressorti. C’est un début et nous sommes contents d’en avoir fait partie ». Lire le document intégral.
Avr 3, 2018 | Non classifié(e)

Noemi Sánches du Paraguay
Le dialogue fructueux entre des personnes d’Églises, de religions et de convictions différentes est une réalité concrète dans plusieurs pays sur les cinq continents, et une initiative à encourager dans un monde souvent lacéré par des divisions, des préjugés et des peurs. C’est la proposition que les jeunes du Mouvement des Focolari ont apportée à la rencontre pré-synodale qui s’est tenue à Rome du 19 au 24 mars, voulue par le Pape François afin d’écouter justement les jeunes en vue du Synode des Évêques qui se tiendra en octobre sur le thème ‘’Les jeunes, la foi et le discernement de la vocation’’. Parmi les participants à la rencontre, pour les Focolari, il y a aussi Noemi Sánches, 28 ans, du Paraguay, d’origine brésilienne, diplômée en Ontologie Trinitaire à l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano, en seconde année de doctorat en philosophie à l’Université de Perugia. Nous lui avons demandé de raconter son expérience : ‘’Je suis chrétienne et catholique et je vis dans un mouvement chrétien catholique, raison pour laquelle j’ai toujours eu la conscience ‘’d’être Église’’ et je sens que je vis ce fait ‘’d’être Église’’ partout. En tout cas, la participation à la rencontre pré-synodale m’a donné la possibilité d’expérimenter pour la première fois, cette dimension au sein d’un événement que l’Église elle-même a fait pour nous jeunes, et avec nous pour continuer à cheminer ensemble. C’est un cheminement qui ne se réalise pas seulement entre nous mais avec tous, avec l’humanité qui symboliquement était représentée par d’autres Églises chrétiennes, d’autres religions et aussi par des non-croyants, nous avons expérimenté ensemble que ceci est une réalité possible et qu ‘en ce moment historique, nous ne pouvons plus aller de l’avant que de cette façon-là’’. Que demandent les jeunes à l’Église ? ‘’Ils demandent surtout de l’ouverture, de la sincérité et de la cohérence, des modèles cohérents et proches, qui soient des guides, et qu’ils n’aient pas peur de montrer leur humanité, ainsi que leurs erreurs, qu’ils sachent reconnaître leurs erreurs et demander pardon. Des modèles avec lesquels parler de tout à cœur ouvert’’.
Le Pape vous a encouragés à parler avec courage et audace, quels sont les thèmes les plus difficiles qui ont été anticipés ? ‘’Des thèmes actuels et peut-être polémiques, comme l’homosexualité par exemple. Et puis on a demandé une position plus claire quant aux migrations, aux réfugiés et aux guerres. Thèmes qui vont plus loin que les purs dogmatismes, la famille dans le sens traditionnel et comment la vivre aujourd’hui lorsqu’elle n’est peut-être pas ainsi : on n’a pas demandé de changer la doctrine mais de la comprendre en profondeur afin de pouvoir l’énoncer clairement dans notre vécu d’aujourd’hui. Cela se fait peut-être déjà mais d’une manière qui n’atteint pas les jeunes’’. Au pré-synode, tu as représenté les jeunes des Focolari des cinq continents : que demandent-ils ces jeunes à l’Église et que proposent-ils ? Quelles expériences proposent-ils, peut-être comme modèles ? ‘’Sur base de l’expérience vécue à Rome entre jeunes de toutes origines, cultures et fois, avec lesquels nous avons non seulement parlé mais vécu, dormi, mangé, dans un enrichissement réciproque de vie et de pensée, les jeunes des Focolari – qui ont comme charisme l’unité et le dialogue – ont proposé de répéter à l’étranger des rencontres de ce type entre les personnes de toutes les réalités. Cette expérience en effet aide à comprendre que l’autre est un autre moi et que nous avons au fond de notre cœur, les mêmes questions et les mêmes défis à relever, que chacun a une approche différente mais cela enrichit l’autre qui dans sa vie quotidienne vit peut-être d’une manière différente. Chacun a donc à donner, et c’est un ‘donner’ qui offre une plus ample vision, une expérience plus complète et enrichissante. On peut arriver à donner ensemble des réponses concrètes à des problématiques que nous vivons tous’’.
Un témoignage précieux en cette époque marquée par les peurs, la méfiance et les préjugés, avec lesquels il est plus facile de construire des murs et des barrières plutôt que des ponts ou tendre les mains à qui est différent. Comment cette proposition à contre-courant a-t-elle été perçue ? ‘’Grâce à Dieu, au sein du Mouvement des Focolari, depuis déjà de nombreuses années, nous vivons cette expérience et faisons ce type de rencontres. Mais également dans cet espace de dialogue offert par l’Église aux jeunes, cette proposition a été accueillie avec joie et satisfaction, également par des personnes qui ne connaissent pas le mouvement et qui vivent d’autres réalités. Au moment de faire des propositions concrètes, dans mon groupe, j’ai proposé d’appliquer ce modèle de relation aussi pour la confrontation avec d’autres thématiques, toujours dans cette ouverture dynamique envers tous, où tous participent, vivent ensemble, découvrent davantage eux-mêmes et les autres. Tous les jeunes présents ont tout de suite adhéré, ce fut un oui unanime. Mais nous devons admettre qu’il y avait des personnes plus âgées qui écoutaient et faisaient des commentaires et j’ai vu en elles, non pas un refus, mais un peu de peur, la peur que l’encouragement à ‘’sortir’’ vers l’autre mène à perdre la propre identité. Au contraire, les jeunes qui ont vécu cette expérience ont tout de suite compris que l’identité, en réalité, ne se perd pas mais s’enrichit. Certainement, le soin doit être apporté en même temps, à la formation et à l’approfondissement de la propre identité religieuse, mais cet enrichissement, tu peux le donner, et lorsque tu le donnes, tu fais de la place pour recevoir l’autre. Le jeune qui a vécu cela, l’a compris et le veut. Dans ce sens, nous avons vécu ce que le Pape François nous a dit au départ : vous les jeunes, vous devez rêver les rêves des vieux mais aussi prophétiser, à savoir, aller au-delà de ce rêve. Et moi je pense que ce que nous avons vécu à Rome, a été de traduire dans le concret cette exhortation : nous voulons être Église et nous avons compris que pour le faire nous devons aller au-delà des structures traditionnelles, l’Église est universelle et alors, nous devons être ouverts à tous et rejoindre et accueillir tous afin de devenir plus pleinement ce que nous sommes’’. Le document final complet
Avr 2, 2018 | Non classifié(e)
Expulsion Nous avions reçu un avis d’expulsion et nous avions un mois pour quitter l’appartement. Dans notre quartier les loyers étaient très élevés. Il ne nous restait plus qu’à prospecter hors de la ville, en espérant trouver un logement adapté à nos possibilités. Nous avons commencé à associer à notre recherche nos amis et nos connaissances, mais aucun résultat ! Nous nous sommes mis à prier, comme nous le faisions aussi avant, mais en redoublant de confiance en Dieu. C’est justement à la fin du mois que nous avons appris qu’une famille du deuxième étage était en train de quitter son appartement. Nous avons contacté le propriétaire qui habite dans une autre ville, en lui expliquant notre situation. Il nous a crus sur parole en nous disant : « Occupez donc l’appartement et quand je viendrai nous ferons le nouveau contrat ». Trouver un appartement dans le même immeuble nous semblait impensable, pas même besoin de nous déplacer ! Nous nous sommes souvenus des paroles de Jésus : « A celui qui croit, rien n’est impossible ». G. – Italie Optimisme J’ai un caractère difficile et c’est la raison pour laquelle, arrivé à un certain âge, je me retrouve seul, après diverses tentatives pour me marier ou vivre en communauté. Un prêtre m’a conseillé d’accompagner un enfant pour permettre à sa mère, veuve, de régler quelques affaires. J’ai commencé à les fréquenter et j’ai vu que, malgré leur situation difficile, ils étaient toujours heureux et accueillaient avec joie quiconque venait chez eux. Un optimisme nouveau s’est lentement frayé un chemin en moi. J’ai découvert que la racine de la sérénité de cette famille était une vie fondée sur l’Évangile. Une vie contagieuse ! K. – Slovaquie L’arbuste A cause d’un arbuste que, selon moi, mon mari avait planté au mauvais endroit, l’harmonie entre nous deux s’était brisée. Tandis que, l’âme agitée, je cuisinais, j’ai essayé de me confier à Dieu et petit à petit j’ai retrouvé le calme. J’ai alors pensé proposer à mon mari de planter l’arbuste dans un pot et de lui trouver ensuite une place, ce qui lui a semblé une bonne idée. Nous nous sommes demandé pardon réciproquement et sommes allés ensemble acheter un pot. Puis nous lui avons trouvé un emplacement adapté. Et maintenant, lorsque nous regardons cet arbuste, il est devenu pour nous un signe qui nous rappelle toujours ce qui compte dans notre relation : nous aimer, être prêts à perdre nos propres idées pour le bonheur de l’autre, afin que la présence de Dieu resplendisse entre nous. B. – Suisse Pas seulement la santé physique Après une greffe de moelle osseuse, j’avais été mieux pendant une longue période, jusqu’au jour où j’ai eu une rechute et qu’une deuxième greffe a été nécessaire. Dans les moments d’angoisse, je me disais que je devais donner à Marie toutes mes préoccupations. Lorsque je le faisais de tout mon cœur, je ressentais une paix profonde. Avant je priais toujours pour ma guérison. Mais maintenant j’ai compris que Dieu veut m’attirer à Lui précisément à travers cette maladie : au lieu de prier seulement pour ma santé physique, j’ai commencé à lui demander la grâce de pouvoir m’approcher davantage de Lui. S. U.S.A
Avr 1, 2018 | Non classifié(e)
Nous te louons, Père, avec toutes tes créatures, qui sont sorties de ta main puissante. Elles sont tiennes, et sont remplies de ta présence comme de ta tendresse. Loué sois-tu. Fils de Dieu, Jésus, toutes choses ont été créées par toi. Tu t’es formé dans le sein maternel de Marie, tu as fait partie de cette terre, et tu as regardé ce monde avec des yeux humains. Aujourd’hui tu es vivant en chaque créature avec ta gloire de ressuscité. Loué sois-tu. Esprit-Saint, qui par ta lumière orientes ce monde vers l’amour du Père et accompagnes le gémissement de la création, tu vis aussi dans nos cœurs pour nous inciter au bien. Loué sois-tu. http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html
Mar 31, 2018 | Non classifié(e)
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Aujourd’hui, plus que jamais, alors que de nouveaux foyers de guerre s’allument en différentes parties du monde et que des tragédies en tout genre semblent réduire à néant les espoirs de paix, nous voulons affirmer notre foi dans l’Homme-Dieu, mort et ressuscité pour tous les hommes et porter le monde vers son destin d’unité. C’est Lui notre espérance et notre joie. Je vous adresse à tous mes vœux, en mon nom et au nom du mouvement des Focolari, : que l’Esprit du Ressuscité naisse et renaisse chaque jour, en nous et au milieu de nous, selon la promesse de Jésus : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux » (Mt 18,20). Restons donc unis en son nom, c’est-à-dire dans son amour, en le diffusant entre les personnes et entre les peuples. Bonne fête de Pâques à tous !
Maria Voce
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Mar 31, 2018 | Non classifié(e)
C’est le triomphe de Jésus ressuscité que nous connaissons pour l’avoir vécu à notre mesure après avoir étreint Jésus abandonné ou quand, vraiment unis en son nom, nous expérimentons les effets de sa vie, les fruits de son Esprit. Le Ressuscité doit être toujours présent et vivant en nous en cette année 2000 durant laquelle le monde attend non seulement des personnes qui croient et s’efforcent d’aimer Dieu, mais d’authentiques témoins qui peuvent dire par expérience — comme Marie de Magdala aux apôtres après avoir vu le Christ ressuscité près du sépulcre — ces paroles bien connues mais qui résonnent toujours de façon neuve : « Quant à nous, nous l’avons vu ; oui, nous l’avons découvert grâce à sa lumière qui nous a illuminés ; nous l’avons touché dans la paix qu’il nous a donnée ; nous avons entendu sa voix au fond de notre cœur ; nous avons goûté sa joie incomparable… » Source : Chiara Lubich en liaison téléphonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.
Mar 30, 2018 | Non classifié(e)
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Marie est seule. Seule avec son Fils-Dieu mort. Une angoisse extrême, une souffrance atroce ? Oui, mais elle est debout, nous donnant un exemple extraordinaire, un prodige de vertus. Elle ne cesse d’espérer, de croire : elle n’a pas oublié, en effet, contrairement à d’autres, les paroles de Jésus qui annonçaient sa mort ainsi que sa résurrection : elle les conservait ainsi que d’autres dans son cœur et les méditait (cf. Lc 2,51). Aussi n’est-elle pas abattue par la souffrance, elle attend.″ Source : Chiara Lubich en liaison téléphonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.
Mar 30, 2018 | Non classifié(e)
« Paix, amour, confiance, équité, liberté et justice ». Mais aussi sécurité, écoute, considération et participation. C’est ce que désirent les jeunes du monde entier, sous toutes les latitudes, de toutes les fois et convictions religieuses, de toute condition sociale, économique et culturelles. Jeunes qui, même là où ils vivent « ne se reconnaissent plus dans les religions traditionnelles et ne se définiraient plus comme religieux », mais qui sont cependant « des experts en spiritualité », désireux de se donner aux autres et pour le bien commun, et en recherche de guides qui les aident à découvrir leur propre vocation et à donner un sens à leur vie. Ils l’ont exprimé eux-mêmes à l’occasion de la rencontre qui s’est tenue à Rome du 19 au 24 mars. Moment intense en préparation du XV synode ordinaire des évêques voulu par le pape François sur le thème « Les jeunes, la foi et le discernement de la vocation » qui se tiendra en octobre. Plus de 300 étaient présents physiquement et 15 mille autres reliés par web, ont raconté à l’Eglise – qui pour la première fois les a accueillis pour les écouter au cours d’un événement de ce genre – leur rêves ainsi que leurs défis, et ont offert leurs témoignages et leurs propositions pour que l’annonce de l’évangile atteigne un nombre croissant de jeunes avec un langage adapté et une attitude humble et dialoguant. Ils ont suivi l’indication du pape François qui leur a demandé de parler librement, sans peur de dire même ce qui dérange, ces jeunes ont dit à pleine voix de vouloir des « modèles attirants, cohérents et authentiques », « de vrais témoins, capables d’évangéliser par leur vie », « des hommes et des femmes capables d’exprimer avec passion leur foi et leur rapport avec Jésus, et en même temps d’en encourager d’autres à s’en approcher ». A l’Eglise ils demandent d’être accueillante et miséricordieuse, humble et humaine, inclusive, cohérente et crédible, capable « d’entrer en empathie avec tous les jeunes du monde » et d’exprimer de la « tendresse » envers ceux « qui ne suivent pas les critères traditionnels ». Ils s’attendent à des « explications rationnelles et des critiques sur des questions complexes », comme les thèmes sur la sexualité, « les dépendances, les mariages ratés, les familles désagrégées », et « les grands problèmes sociaux, comme la criminalité organisée et la traite des êtres humains, la violence, la corruption, les formes d’esclavage, l’atteinte aux femmes, toute forme de persécution et la détérioration du milieu naturel ». Ils admettent ne pas avoir de vision unitaire sur des sujets complexes comme l’accueil des migrants et des réfugiés, même s’ils reconnaissent « le devoir universel de s’occuper de la dignité de toute personne humaine ». Ils affirment que « souvent il existe un désaccord entre les jeunes, autant dans l’Eglise que dans le monde, à propos des enseignements qui font particulièrement l’objet de débats », parmi lesquels « la contraception, l’avortement, l’homosexualité, la vie commune, le mariage et comment est compris le sacerdoce ». Malgré tout cela, même ceux qui ne partagent pas pleinement les enseignements officiels « désirent quand même faire partie de l’Eglise ». Une autre chose : ils ont peur de « l’instabilité sociale, politique et économique » et ils demandent à l’Eglise « d’être solidaire et tournée vers ceux qui luttent dans les périphéries ». Ils veulent un guide sûr, parce que « les réponses simplistes ne les satisfont pas ». Ils s’attendent à ce que l’Eglise reconnaisse ses propres erreurs, ses manquements et ses plaies les plus douloureuses : seulement comme cela elle pourra être crédible et fiable. Les jeunes demandent d’être plus sollicités dans les organismes d’Eglise, de pouvoir participer, avec des rôles de responsabilité et de leadership, à des structures plus larges comme les petits groupes paroissiaux, et ils soulignent l’exigence de laisser plus de place aux femmes, à leurs talents et leur sensibilité. Ils veulent que l’Eglise les appelle et les trouve dans les endroits qu’ils fréquentent, réels ou virtuels, dans les bars et les gymnases, dans les social network. Ils veulent entrer plus à fond dans la compréhension des sacrements et participer à des événements à large rayonnement comme les JMJ mais aussi aux petits groupes diocésains ou paroissiaux. Ils cherchent l’inclusion : « même les petits groupes locaux où nous pouvons exprimer nos problèmes et partager la fraternité chrétienne sont de première importance pour conserver la foi ». Ce sont donc des jeunes en recherche de leur propre vocation dans le monde et d’un sens plus profond à donner à leur vie. Ils gardent et développent une spiritualité qui leur est propre et reconnaissent – presque toujours – dans l’Eglise une interlocutrice importante. Maintenant la parole est dans le camp de l’Eglise qui, à partir de ce moment ne peut plus mettre de côté leur voix dans son message. Le rendez-vous est fixé à l’Assemblée synodale d’octobre, mais en attendant le pape a assuré « on vous prendra au sérieux ». Claudia Di Lorenzi