Mouvement des Focolari

Donne-moi ceux qui sont seuls

  Donne-moi ceux qui sont seuls Seigneur, donne-moi ceux qui sont seuls… J’ai Ć©prouvĆ© dans mon cœur la passion qui envahit le tien pour l’abandon qui submerge le monde entier. J’aime chaque ĆŖtre malade et solitaire. MĆŖme les plantes qui souffrent me font de la peine… mĆŖme les animaux seuls. Qui console leur peine ? Qui pleure leur mort lente ? Et qui presse sur son propre cœur leur cœur dĆ©sespĆ©rĆ© ? Donne-moi, mon Dieu, d’être dans le monde le sacrement tangible de ton Amour, de ton ĆŖtre qui est Amour : ĆŖtre tes bras, qui Ć©treignent et consument en amour toute la solitude du monde.   Chiara Lubich, PensĆ©e et spiritualitĆ©, Nouvelle CitĆ© 2003, p.126

Chaire ŒcumĆ©nique Internationale a Sophia

Chaire ŒcumĆ©nique Internationale a Sophia

SophiaAprĆØs l’inauguration solennelle de la Chaire ŒcumĆ©nique Internationale Patriarche AthĆ«nagoras-Chiara Lubich le 14 dĆ©cembre dernier Ć  l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano, accompagnĆ©e de vœux et d’un message d’encouragement du pape FranƧois et du Patriarche œcumĆ©nique BartholomĆ©e I, les travaux entrent dans le vif du sujet par un cycle de cours du 5 au 27 mars sur Ā«l’ecclĆ©siologie de l’Eglise orthodoxeĀ». Les deux titulaires sont S.E. Maximos Vgenopoulos, MĆ©tropolite de Selyvria, et le professeur Piero Coda. La chaire, un unicum dans le panorama acadĆ©mique et culturel international, voit le jour 50 ans aprĆØs la rencontre entre le Patriarche AthĆ«nagoras I et Chiara Lubich. Elle voudrait revisiter et actualiser l’hĆ©ritage de cette rencontre, selon ce que le Patriarche avait confiĆ© Ć  Chiara: Ā«Se connaĆ®tre est quelque chose de grand; nous avons vĆ©cu isolĆ©s pendant de nombreux siĆØcles, sans avoir de frĆØres, sans avoir de sœurs, comme des orphelins! Les dix premiers siĆØcles du christianisme ont Ć©tĆ© centrĆ©s sur les dogmes et l’organisation de l’Eglise. Les dix siĆØcles suivants ont vu les schismes, la division. La troisiĆØme Ć©poque, celle-ci, est celle de l’amourĀ» En guise d’ouverture le 5 mars dernier, Piero Coda de Sophia a rappelĆ© la Ć©thodologie spĆ©cifique du parcours d’étude et de vie de l’Institut, basĆ© sur l’engagement Ć  vivre l’amour rĆ©ciproque selon le commandement nouveau de JĆ©sus. Il a affirmĆ©: Ā«Nous voulons nous prĆ©parer avec compĆ©tence et stupeur Ć  ĆŖtre serviteurs et tĆ©moins d’un œcumĆ©nisme qui jaillit de l’amour de la Saint TrinitĆ©, justement, forme et but de toute unitĆ© dans la richesse et la beautĆ© de la diversitĆ©. Uniquement de cette maniĆØre nous pouvons recevoir mutuellement les dons que les uns offrent aux autres, en puisant dans les trĆ©sors inestimables de grĆ¢ce que les Traditions de nos Eglises conservent. Uniquement ainsi nous pouvons remplir par l’amour les distances qui nous sĆ©parent encore. Uniquement ainsi nous pouvons nous enrichir mutuellement. Uniquement de cette maniĆØre nous pouvons arriver, avec la grĆ¢ce de Dieu, Ć  l’unitĆ© pleine et visibleā€. Sur fond de crise des Ć©quilibres politiques, sociaux et religieux autant au Proche qu’au Moyen Orient, et entre les deux rives de la MĆ©diterranĆ©e, l’institution de la Chaire prend une importance culturelle et sociale particuliĆØre sur le plan international en proposant la mise en place de laboratoires d’étude et de recherche pour les nouvelles gĆ©nĆ©rations. Elle a pour objectif spĆ©cifique d’en Ć©tudier le sens culturel, revisiter les Ć©tapes historiques et faire ressortir les implications existentielles et sociales du chemin œcumĆ©nique vers la pleine unitĆ© des Eglises, dans l’échange des richesses spirituelles, thĆ©ologiques et culturelles de l’Orient et l’Occident chrĆ©tiens. Elle veut en plus offrir sa propre contribution Ć  la pensĆ©e, au dialogue et Ć  la vie du dĆ©veloppement de l’unitĆ© entre l’Eglise Orthodoxe et l’Eglise Catholique au service de la rencontre entre les peuples et les cultures.

Chefs d’œuvre de vie au fĆ©minin

Chefs d’œuvre de vie au fĆ©minin

MarĆ­a Cecilia PerrĆ­nMarĆ­a Cecilia Perrin est une jeune argentine rayonnante, nĆ©e Ć  Punta Alta (Buenos Aires) en 1957. AprĆØs deux annĆ©es de fianƧailles, vĆ©cues intensĆ©ment avec le dĆ©sir de mettre de solides bases chrĆ©tiennes Ć  leur famille naissante, elle se marie avec Luis en 1983. Deux ans aprĆØs, alors qu’elle est enceinte, on lui diagnostique un cancer. Avec le soutien de son mari et de la famille, elle choisit de ne pas suivre le conseil d’un ā€˜ā€™avortement thĆ©rapeutique’’. Elle meurt Ć  l’âge de 28 ans, aprĆØs la naissance de sa petite fille. A sa demande, elle repose dans le cimetiĆØre de la Mariapolis Lia (O’Higgins, Buenos Aires), lieu de joie et d’espĆ©rance. Sa rĆ©putation de saintetĆ©, son hĆ©roĆÆsme dans l’acceptation de la maladie, sa vie chrĆ©tienne exemplaire et les nombreuses grĆ¢ces reƧues par son intercession, ont permis l’ouverture, le 30 novembre 2005, de sa cause deĀ  bĆ©atification. MariaOrsola_bMaria Orsola Bussone, nĆ©e en 1954 Ć  Vallo Torinese, au nord de l’Italie, est une enfant ouverte, gĆ©nĆ©reuse, sportive. A l’âge de 11 ans, elle participe avec sa famille Ć  une rencontre du Mouvement paroissial Ć  Rocca di Papa. Elle Ć©crit Ć  Chiara LubichĀ : « Je veux aimer, toujours, en premier lieu, sans rien attendre, je veux me laisser travailler par Dieu comme Lui le veut et je veux faire toute ma part parce que cela est l’unique chose qui vaille dans la vieĀ Ā». Le 10 juillet 1970, Ć  15 ans, alors qu’elle participe en tant qu’animatrice Ć  un camp d’étĆ© avec la paroisse, elle meurt foudroyĆ©e par une dĆ©charge Ć©lectrique en se sĆ©chant les cheveux. Sa rĆ©putation de saintetĆ© ne tarde pas Ć  se diffuser, beaucoup de gens accourent sur sa tombe pour invoquer son intercession. Son journal intime et ses lettres rĆ©vĆØlent sa profonde spiritualitĆ©. Le Centre paroissial qu’ elle avait aidĆ© Ć  construire porte maintenant son nom. Le 17 dĆ©cembre 2000 s’est conclue la phase diocĆ©saine de sa cause de bĆ©atification. Le 18 mars 2015, le Pape FranƧois a autorisĆ© la promulgation du dĆ©cret qui l’a dĆ©clarĆ©e VĆ©nĆ©rable. MargaritaBavosiMargarita Bavosi, nĆ©e en 1941, est la troisiĆØme fille d’une famille aisĆ©e de Buenos Aires (Argentine). Elle vit une enfance heureuse mais Ć  l’Ć¢ge de 10 ans sa maman meurt subitement. Aux prises avec une souffrance aigüe, elle demande Ć  la Vierge Marie de la remplacer auprĆØs d’elle. Sa rencontre avec le charisme de l’unitĆ© est la rĆ©ponse Ć  son dĆ©sir de saintetĆ©. Elle se consacre Ć  Dieu dans le focolare. Pour tous, elle devient ā€˜ā€™Luminosa’’. Elle passe quelques annĆ©es au BrĆ©sil, en Argentine et en Uruguay. Elle devient coresponsable du Mouvement des Focolari en Espagne. A 40 ans, elle ressent une inexplicable faiblesse physique, mais c’est seulement au bout de trois ans que le diagnostic se prĆ©cise. Bien vite, elle ne rĆ©ussit plus Ć  bouger mais elle continue Ć  construire des rapports, en faisant sien la devise de Saint Luigi Gonzaga ā€˜ā€™je continue Ć  jouer’’. La nuit du 6 mars 1985, Ć  la stupeur des personnes prĆ©sentes, elle ditĀ : «  Me voici, JĆ©sus, j’ai toujours essayĆ©, Ć  chaque moment, de tout faire devant ToiĀ Ā». Le 22 novembre 2008, la phase diocĆ©saine de son procĆØs de canonisation s’est achevĆ©e. Le centre du Mouvement des Focolari de Madrid est dĆ©sormais sous sa protection, ainsi que la CitĆ© pilote internationale proche de New York. RenataBorloneRenata Borlone naĆ®t le 30 mai 1930 Ć  Aurelia (Civitavecchia, prĆØs de Rome). Elle grandit au sein d’une famille non pratiquante mais unie et lorsqu’elle a 10 ans, la Seconde guerre mondiale Ć©clate. AssoiffĆ©e de vĆ©ritĆ©, elle la recherche dans les Ć©tudes.PassionnĆ©e par les sciences, elle s’inscrit Ć  la FacultĆ© de Chimie. A l’âge de 19 ans, elle est en contact avec la vie Ć©vangĆ©lique de quelques-unes des premiĆØres focolarine, Ć  peine transfĆ©rĆ©es Ć  Rome. GrĆ¢ce Ć  elles, elle dĆ©couvre l’Ć©vidence de cette certitudeĀ : Dieu est AmourĀ ! A l’âge de 20 ans, elle entre au focolare et pendant 40 ans, elle sera au service de l’œuvre de Marie, avec des responsabilitĆ©s en Italie et Ć  l’étranger. En 1967, elle rejoint l’École de formation de Loppiano où elle vit pendant 23 ans en tendant constamment versĀ  la saintetĆ©. A 59 ans, on lui annonce une grave maladie et les quelques mois de vie qui lui restent sont tout embrasĆ©s par son amour de Dieu. MalgrĆ© la souffrance, elle transmet la joie et de sa personne Ć©mane une divine ferveur. Elle rĆ©pĆØtera jusqu’à son dernier souffleĀ :’’Je veux tĆ©moigner que la mort est vie’’. Le 27 fĆ©vrier 2011 s’est conclue la phase diocĆ©saine de son procĆØs de bĆ©atification. Chiara Favotti Lire aussi: Alfredo Zirondoli, ā€œLuminosa ha continuato a giocare. Profilo di Margarita Bavosiā€, (Luminosa a continuĆ© Ć  jouer. Profil de Margarita Bavosi), CittĆ  Nuova, Rome. Giulio Marchesi, Alfredo Zirondoli, ā€œUn silenzio che si fa vita. La giornata di Renata Borloneā€, (Un silence qui se fait vie. La journĆ©e de Renata Borlone) CittĆ  Nuova, Rome.

Un rĆŖve qui se renouvelle

Un rĆŖve qui se renouvelle

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Foto Ā© CSC Audiovisivi

Musique, poĆ©sie, images, chorĆ©graphies, chants ont soutenu et accompagnĆ© les tĆ©moignages rendus Ć  l’occasion du dixiĆØme anniversaire de la mort de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari. Le samedi 3 mars, plus de 2000 personnes, aux couleursĀ  et tenues traditionnelles du monde entier, se sont rendues au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo, prĆØs de Rome. Parmi elles des personnalitĆ©s religieuses – dont, au premier rang, le cardinalĀ  SecrĆ©taire d’État, Pietro Parolin –  des reprĆ©sentants du monde de la culture, de la communication et des institutions. Au dire de beaucoup, ce ne futĀ  pas une commĆ©moration, mais plutĆ“t une cĆ©lĆ©bration de la vie. De cette vie qui a jailli du charisme de l’unitĆ© de Chiara Lubich dans des contextes du monde trĆØs nombreux et trĆØs divers, souvent sur des territoires hostiles, en guerre ou dĆ©labrĆ©s, en donnant naissance Ć  des œuvres inspirĆ©es par l’Évangile et visant Ć  transformer la sociĆ©tĆ©. Adriana est une artiste brĆ©silienne:ā€ Je ne voulais pas rester enfermĆ©e dans un atelier. Chiara m’a ditĀ : choisis Dieu, Lui qui t’a faite artisteĀ Ā». AprĆØs s’être totalement investie, par esprit de fraternitĆ©, dans un projet social destinĆ© Ć  offrir un toit Ć  500 familles extrĆŖmement pauvres de la favela de Pedreira, au sud de Sao Paolo, elle sent renaĆ®tre en elle la possibilitĆ© de faire fructifier son talent de peintre. « Je suis venue ici – dit Adriana – pour rendre hommage Ć  ChiaraĀ Ā». Roberto et Maurizio, en Italie, ont inaugurĆ© une poissonnerie Ć  l’enseigne de l’Économie de communion, parce que « à quoi cela sert-il de baser notre vie sur le profit? Personne ne se souviendra de nous pour l’argent que nous avions, mais pour le bien que nous avons faitĀ Ā». Marie travaille depuis 15 ans dans une Ć©cole situĆ©e dans une banlieue Ā parisienne difficileĀ : les professeurs cherchent habituellement Ć  en partir le plus vite possible. « Ces enfants doivent pouvoir bĆ©nĆ©ficier des mĆŖmes possibilitĆ©s que ceux qui frĆ©quentent les Ć©coles des meilleurs quartiers de ParisĀ Ā». Letizia et son mari, entrepreneurs, ont refusĆ© une importante commande et risquent la faillite, car ils ne veulent pas fabriquer des composants destinĆ©s Ć  l’industrie militaire. PX5A4522-mUn couple syrien offre son propre tĆ©moignage Ć  travers un message vidĆ©oĀ : « Nous n’avons pas voulu quitter le pays en guerre pour ne pas devoir fermer notre Ć©cole frĆ©quentĆ©e par des enfants atteints de surditĆ©. Où seraient-ils allĆ©sĀ ?Ā Ā» Une actrice prĆŖte sa voix pour raconter de faƧon poignante l’histoire d’une petite philippine: accueillie dans le centre social Bukas Palad (« Les mains ouvertesĀ Ā» en Tagalog), Ć  ManilleĀ : « Je suis pleine de reconnaissance, parce que de pauvre que j’étais, je suis devenue une personne privilĆ©giĆ©e, aimĆ©e. C’est Ć  partir de lĆ  que j’ai commencĆ© Ć  revivreĀ Ā». Ce ne sont que quelques fruits de ā€œl’intrinsĆØque socialitĆ©ā€ du charisme de Chiara Lubich, comme l’a dĆ©finie le coprĆ©sident des Focolari JesĆŗs MorĆ”nĀ : « Chiara n’a pas Ć©tĆ© une rĆ©formatrice, son rĆŖve vise bien plus haut et touche au fondement anthropologique et thĆ©ologique de toute rĆ©forme socialeĀ : la fraternitĆ© universelleĀ Ā». L’option prĆ©fĆ©rentielle pour les pauvres – « sortis de l’anonymat et devenus des protagonistesĀ Ā» – caractĆ©rise depuis ses dĆ©buts l’histoire des Focolari.
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Foto Ā© CSC Audiovisivi

Quant Ć  Maria Voce, elle rappelle les prĆ©misses d’une expĆ©rience aujourd’hui prĆ©sente dans Ā 182 Pays du monde, avec des expressions tangibles de fraternitĆ©, comme les 25 CitĆ©s pilotes, « maquettes d’un monde uniĀ Ā», prĆ©sentes sur tous les continents.Elle raconte: pendant la Seconde Guerre Mondiale, « les premiĆØres focolarines ne se mĆ©nageaient pasĀ : elles parcouraient d’un bout Ć  l’autre la ville de Trente pour aider quiconque Ć©tait dans le besoin. Elles invitaient les pauvres Ć  manger chez elles, et, mettant la plus belle nappe qu’elles avaient, elles s’asseyaient ainsi autour de la tableĀ : une focolarine, un pauvre, une focolarine, un pauvreĀ ; elles leur offraient Ć  manger comme on le fait pour des frĆØres et non comme des bienfaitrices. L’Évangile, lu ensemble Ć  la lumiĆØre des chandelles dans les refuges antiaĆ©riens, redĆ©couvert et vĆ©cu avec l’intensitĆ© de cette LumiĆØre jaillissante, se rĆ©vĆ©lait source de la plus profonde transformation socialeĀ Ā». Sur le grand mur de la salle, transformĆ© en Ć©cran de cinĆ©ma, glissent, parfaitement intĆ©grĆ©es au rĆ©cit, les images d’une longue histoire partie d’un rĆŖveĀ : « Voici le grand attrait du temps prĆ©sentĀ : s’élever jusqu’à la plus haute contemplation, en restant au milieu du monde, homme parmi les hommesĀ Ā». Dans tous les Pays du monde où l’on fera mĆ©moire de Chiara Lubich, ce rĆŖve se renouvellera. Chiara Favotti

Social-One: Pour une sociƩtƩ ouverte au dialogue

ā€œSociological Imagination and social promotion: the category of ā€œLoveā€ to read the changes taking place and imagine new futureā€ (Ā«Imagination sociologique et promotion socialeĀ : la catĆ©gorie de l’amour pour lire les changements en acte et imaginer de nouveaux futursĀ Ā»), titre du congrĆØs. OrganisĆ© par le DĆ©partement des Sciences Politiques et Sociales de l’UniversitĆ© des Etudes de Salerne et le research network Social-One, parrainĆ© parĀ la Section ThĆ©ories Sociologiques et Transformations Sociales de l’Association Italienne de Sociologie (AIS et en partenariat avec les UniversitĆ©s de Recife (BrĆ©sil), Buenos Aires (Argentine), Rome e Trieste (Italie) et avec l’IUS de Loppiano (Italie). Le but du congrĆØs est de sonder toutes les perspectives d’analyses et d’actions suscitĆ©es par la catĆ©gorie de l’ « agir agapiqueĀ Ā» dans le domaine des disciplines sociales et humaines. Un tel concept pourrait offrir des clĆ©s de lecture et de nouveaux horizons d’intervention pour la promotion d’une sociĆ©tĆ© plurielle basĆ©e sur l’équitĆ©, l’inclusion et le dialogue. Au cours des diffĆ©rents panels seront prĆ©sentĆ©s des participations et des tĆ©moignages qui conjuguent thĆ©orie, recherche et action. Pour information: Social-One online Invitation

Con este volumen de Manuel María Bru, Asombro y empatia, la editorial Ciudad Nueva da inicio a una interesante colección: Nueva Evangelización. Coeditada junto a la Delegación Episcopal de Catequesis de la Archidiócesis de Madrid, busca ofrecer una herramienta de formación para catequistas, educadores y toda persona deseosa de vivir la fe de manera consciente, responsable y abierta al diÔlogo con una sociedad cada vez mÔs plural. ¿Estaremos a la altura de una evangelización que realmente sea nueva en su ardor, en sus métodos y en sus expresiones, como quería san Juan Pablo II?, ¿de una catequesis renovada, mÔs esencial, mÔs mistagógica y mÔs inculturada con el hombre de hoy, sobre todo con las nuevas generaciones? En nuestras manos estÔ el intentarlo, a sabiendas de que, como nos dice Francisco, mÔs vale «una Iglesia accidentada, herida y manchada por salir a la calle, que una Iglesia enferma por el encierro y la comodidad de aferrarse a sus propias seguridades» (Evangelii gaudium, 49). Acceso a las primeras pÔginas del libro.

 

La voix des jeunes

La voix des jeunes

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Nelson Vanegas et Stella MarylĆØne Nishimwe

Une semaine de travail afin de connaĆ®tre de prĆØs la rĆ©alitĆ© des juniors et des jeunes du monde entier, leurs ambitions, espĆ©rances, peurs, attentes et pour Ć©couter ce qu’ils ont Ć  dire. Il en ressortira un document partagĆ© entre tous, qui s’ajoutera aux autres contributions dĆ©jĆ  parvenues, pour l’ ā€˜ā€™Instrumentum laboris’’ en vue du Synode d’octobre, dĆ©fini par le Pape FranƧois ā€˜non pas « sur les jeunesĀ Ā», mais « des jeunes’’. « Dans cette RĆ©union prĆ©-synodale – a expliquĆ© le SecrĆ©taire gĆ©nĆ©ral du Synode, le Cardinal Lorenzo Baldisseri – on tentera de comprendre davantage ce qu’ils pensent d’eux-mĆŖmes et des adultes, comment ils vivent la foi et quelles difficultĆ©s ils rencontrent du fait d’être chrĆ©tiens, quels sont les projets qu’ils envisagent pour leur vie et quels sont les problĆØmes qu’ils rencontrent dans le discernement de leur vocation, comment ils voient l’Église aujourd’hui et comment, au contraire, ils la voudraientĀ Ā». Seront prĆ©sents des jeunes catholiques, des jeunes d’autres confessions chrĆ©tiennes et d’autres religions, des reprĆ©sentants d’associations et de mouvements, mais aussi des non-croyants, ou des jeunes ayant vĆ©cu des situations de dĆ©tresse comme la prison ou la toxicomanie. Stella MarylĆØne (24 ans) et Nelson (29 ans) du Mouvement des Focolari, participeront aussi aux travaux, ainsi queĀ  NoĆ©mie SĆ”nchez, une jeune du Paraguay. Alors qu’ils attendent avec impatience ce rendez-vous, nous les avons rencontrĆ©s au Centre international Ā Gen, où on est en train de travailler intensĆ©ment aux rendez-vous mondiaux de 2018Ā : en plus du Synode d’octobre, il y a aussi le Genfest de Manille en juillet. Nelson_VanegasQuelle est la situation des jeunes de votre paysĀ ? « Au Salvador – rĆ©pond Nelson – la situation gĆ©nĆ©rale des jeunes diffĆØre selon qu’ils habitent ou non en ville. En-dehors des villes, la vie est plus difficile, les services publics font dĆ©faut, l’éducation est garantie seulement jusqu’à l’obligation scolaire. MalgrĆ© cela, les jeunes ont de trĆØs grandes aspirations, et une plus grande dĆ©termination Ć  rĆ©aliser les propres rĆŖvesĀ Ā». « Au Burundi – explique MarylĆØne – nous sommes en train de vivre une grave crise politique. Le taux de chĆ“mage est trĆØs Ć©levĆ© et l’avenir trĆØs incertain. Les jeunes quittent bien souvent le pays pour trouver ailleurs d’autres perspectives d’emploiĀ». Au cours de la RĆ©union, disent-ils, ils joueront le rĆ“le de facilitateurs dans les groupes linguistiques pour l’Espagnol et le FranƧais. « Ce sera notre ā€˜ā€™granito de arena’’, une petite contribution – explique Nelson – mais nous le ferons de tout notre cœurĀ Ā».Ā  Et MarylĆØneĀ : « Par le biais du site officiel du synode, (www.synod2018.va) et des rĆ©seaux sociaux reliĆ©s, tous les jeunes pourront faire entendre leur propre voix et envoyer des propositions, y compris ceux qui ne pourront pas participer directementĀ Ā». A propos de communication, au delĆ  des craintes des adultes, qui souventĀ  redoutent que les jeunes se dĆ©tachent de la ā€˜ā€™rĆ©alité’ et soient plongĆ©s dans un mode virtuel, qu’est-ce que communiquer signifie pour vousĀ ? « Les temps ont changĆ© – rĆ©pond Nelson – nous sommes immergĆ©s dans la technologie qui effectivement aide Ć  raccourcir les distances. Mais nous devons essayer de la rendre la plus humaine possible. TĆ©lĆ©phones portables et tablettes rapprochent les gens, mais communiquer ā€˜ā€™face Ć  face’’ avec celui qui est rĆ©ellement devant nous, c’est tout autre chose. En cela, nous les jeunes, nous pouvons faire le premier pasĀ Ā». « Pour une communication authentique, nous devons penser Ć  ā€˜ā€™ce queā€˜ā€™ nous communiquonsĀ Ā», prĆ©cise MarylĆØne. Stella_Marilene_Nishimwe_e_Nelson_VanegasDans son message pour la journĆ©e de la jeunesse qui conclura la RĆ©union prĆ©-synodale, le Pape FranƧois fait allusion aux ā€˜ā€™peurs’’ des jeunes. « Souvent les jeunes ont peur d’aller de l’avant, de faire des choix qui ne leur permettent pas de revenir en arriĆØre. Personnellement – explique MarylĆØne – je tente de vivre la volontĆ© de Dieu dans le moment prĆ©sent. Chacun a sa propre histoire et je m’en remets Ć  Lui avec confianceĀ Ā». Et NelsonĀ : « Dans un monde si matĆ©rialiste, souvent le message que les adultes transmettent aux jeunes est celui d’étudier, de travailler, de gagner de l’argent, d’acheter une belle maison. Le dialogue entre la premiĆØre et la deuxiĆØme gĆ©nĆ©ration est important, mais ne doit pas dĆ©truire les rĆŖves. Mises ensemble, notre Ć©nergie et leur sagesse peuvent faire beaucoupĀ Ā». Être Ć©coutĆ©s signifie prendre sur soi des responsabilitĆ©s. « C’est une grande responsabilitĆ© que d’être porte-parole des jeunes. Une occasion offerte par l’Église, qui veut dialoguer avec tous, pas seulement avec les catholiques. A ce propos, en tant que Gen, nous pouvons offrir notre expĆ©rience, parce que nous avons dĆ©jĆ  commencĆ© Ć  cheminer ensemble: chrĆ©tiens, jeunes d’autres confessions et aussi non-croyants. C’est pour cela que je renouvelle un appel Ć  tous les jeunesĀ : participez, mĆŖme Ć  distanceĀ ! Faisons entendre notre voixĀ Ā». Chiara Favotti

Maria, moteur de l’action sociale

https://vimeo.com/258422297 La prĆ©sidente du mouvement des Focolari donne un avant-goĆ»t de son intervention et explique que – comme le disait Chiara Lubich – Marie, MĆØre de Dieu, est la forme et le modĆØle de l’action sociale dans le Mouvement. Maria Voce : Je vois Chiara toujours Ć  mes cĆ“tĆ©s, naturellement non pas avec mes yeux mais je la sens toujours prĆ©sente. On me demande trĆØs souvent : tu t’inspires de ce que Chiara a dit ? Vraiment, je dis non. Je ne m’inspire pas de ce que Chiara a dit mais je m’inspire d’elle et je me demande : que dirait Chiara en ce moment ? Quelle rĆ©ponse inventerait-elle pour ce problĆØme qui se prĆ©sente ? Je m’efforce d’écouter l’Esprit Saint en essayant de le faire avec la mĆŖme attention et profondeur avec lesquelles elle le faisait, et je rĆ©agis. Chiara nous a dit qu’elle a connu Marie de faƧon toute spĆ©ciale lorsqu’elle a dĆ©couvert sa grandeur de MĆØre de Dieu. Elle a ainsi dĆ©couvert une Marie qu’elle-mĆŖme ne connaissait pas auparavant : non pas la toute jeune fille, la jeune fille pure de Nazareth, ou simple femme Ć  la maison, mais une Marie tellement grande que Dieu l’a choisie pour ĆŖtre mĆØre de son fils, du Verbe fait chair, donc, de Dieu lui-mĆŖme. Cette Marie qui a plu Ć  Dieu en raison de son humilitĆ©, peut lui rendre gloire en raison de ce qu’il opĆØre en elle. En elle, il opĆØre les grandes choses que Dieu veut faire : l’égalitĆ© de tous les frĆØres de la famille humaine, la distribution juste des richesses de ce monde, que tout un chacun puisse bĆ©nĆ©ficier des biens que Dieu a crƩƩs pour tous, que tous se reconnaissent frĆØres entre eux. Ceci Marie sait le faire car elle est mĆØre. Je pense que la caractĆ©ristique de ces œuvres sociales qui naissent du charisme de Chiara a justement la caractĆ©ristique d’être faites par une mĆØre qui aime tous ses enfants Ć  qui elle veut le plus grand bien. Elle veut surtout que tous s’unissent entre eux, qu’ils soient unis par l’amour rĆ©ciproque et que cet amour soit le ressort de leurs relations sociales. Une nouvelle sociĆ©tĆ©, donc, animĆ©e par l’amour Ć©vangĆ©lique avec une mĆØre qui est Marie.

Tracer dans la foule des chemins de lumiĆØre

Tracer dans la foule des chemins de lumiĆØre

ChiaraLubich_3marzo2018 Voici le grand attrait de notre Ć©poque : s’élever jusqu’à la plus haute contemplation en restant au milieu du monde, homme parmi les hommes. Mieux : se perdre dans la foule pour qu’elle s’imprĆØgne de Dieu, comme s’imbibe le pain trempĆ© dans le vin. Mieux encore : associĆ©s aux projets de Dieu sur l’humanitĆ©, tracer dans la foule des chemins de lumiĆØre, et partager avec chacun la honte, la faim, les coups, les joies brĆØves. Car ce qui attire, en notre temps comme en tout temps, est ce que l’on peut imaginer de plus humain et de plus divin : JĆ©sus et Marie. Le Verbe de Dieu, fils d’un charpentier. Le trĆ“ne de la sagesse, mĆØre de famille .   Chiara Lubich: TirĆ© de PensĆ©e et spiritualitĆ©, Nouvelle CitĆ© Paris, 2003, p. 231

Ɖvangile vĆ©cu: ā€œParticiper Ć  la vie de Dieuā€

Repartir de zĆ©ro Quand j’étais encore petit, mon pĆØre nous a quittĆ©s. Ma mĆØre est tombĆ©e dans une forte dĆ©pression et a commencĆ© Ć  boire. J’ai Ć©tĆ© Ć©levĆ© chez ma grand-mĆØre maternelle. Quand ma mĆØre est morte, j’étais adolescent et je couvais en moi un dĆ©sir de vengeance. Par la suite j’ai connu une fille qui m’a introduit dans une communautĆ© paroissiale. A travers ces personnes, j’ai petit Ć  petit dĆ©couvert Dieu, la vie intĆ©rieure, en retrouvant la paix et l’équilibre. Lorsque nous nous sommes mariĆ©s, je pouvais dire que cette communautĆ© Ć©tait ma famille. Un jour, un homme est arrivĆ© sur mon lieu de travail et s’est prĆ©sentĆ© comme Ć©tant mon pĆØre. Il Ć©tait dĆ©solĆ© et avait peur de ma rĆ©action. MalgrĆ© la surprise, je l’ai accueilli chaleureusement, je lui ai parlĆ© de la petite qui Ć©tait nĆ©e et je l’ai invitĆ© chez nous. AprĆØs une semaine il est venu avec sa compagne. Ma femme et moi les avons accueillis affectueusement en leur faisant fĆŖte. Plus que des grands-parents, ils nous semblaient des enfants adoptifs. Depuis lors la vie de notre famille a changĆ© ainsi que la leur. C’est comme si le passĆ© n’existait plus, seule existe la volontĆ© de repartir de zĆ©ro. P.P. – Serbie Ā La caricature Un copain a fait une caricature de moi, il l’a photographiĆ©eĀ ; il l’a ensuite distribuĆ©e Ć  toute l’école. J’aurais voulu le frapper ! Mais plus tard j’ai dĆ©cidĆ© de l’accoster et de lui parler calmement. Et mĆŖme, je lui ai proposĆ© de venir chez moi, faire nos devoirs ensemble puis d’aller voir un film. Quand il m’a demandĆ© pourquoi j’avais rĆ©agi de cette maniĆØre, je lui ai rĆ©pondu que j’avais appris Ć  voir JĆ©sus dans tous les prochains, sachant que tout le monde peut se tromper. Il a Ć©tĆ© surpris et il a voulu en savoir plus. Maintenant lui aussi essaie de mettre en pratique les paroles de l’Évangile. Daniel – BrĆ©sil Ā L’humanitĆ© de JĆ©sus Les premiers symptĆ“mes du mal que j’ai, une sclĆ©rose multiple, remontent Ć  l’époque où ma femme Susi attendait notre fille Tecla. Moi qui avais l’habitude de travailler, de faire du sport, je me suis retrouvĆ© Ć  devoir tenir compte des difficultĆ©s toujours plus grandes Ć  me dĆ©placer, jusqu’à l’immobilitĆ© totale. De plus, dĆØs le dĆ©but de la maladie, j’ai ressenti en moi le rĆ©veil et la soif de vĆ©ritables valeurs. De nombreuses annĆ©es sont passĆ©es depuis lors. Etre malade, voir que les jambes ne rĆ©pondent plus, dĆ©pendre des autres en tout, souffrir, connaĆ®tre l’humiliation, se sentir diffĆ©rentĀ : j’ai fait l’expĆ©rience de tout cela. Mais la souffrance m’a aidĆ© Ć  comprendre plus qu’avant « l’humanité » de JĆ©sus. Renato – Italie Ā La fleuriste C’était une soirĆ©e trĆØs froide. Une fleuriste Ć¢gĆ©e essayait de vendre ses fleurs. Elle avait sur elle une vieille couverture et elle semblait regarder les gens pressĆ©s et indiffĆ©rents avec rĆ©signation. J’ai pensĆ© que si j’avais Ć©tĆ© Ć  sa place j’aurais aimĆ© quelque chose de chaud. Mais aux alentours pas de bar. J’ai trouvĆ© par contre un garƧon qui vendait des gĆ¢teaux faits maison. J’en ai pris un pour elle. Quand elle l’a reƧu elle m’a remerciĆ©, sans dire grand-chose, mais les yeux Ć©mus. J’ai repris ma route, en sentant encore son regard sur moi. Szidi – Roumanie  

Nouveau site pour Sophia

Nouveau site pour Sophia

SophiaUniversityLe nouveau site en deux langues (anglais et italien) a Ć©tĆ© rĆ©novĆ© dans son graphisme et sa forme, il exprime la vocation de l’Institut Universitaire Sophia Ć  devenir une rĆ©alitĆ© toujours plus mondiale. Non seulement grĆ¢ce Ć  la nature multidisciplinaire de ses parcours d’étude et la communautĆ© cosmopolite des Ć©tudiants et des professeurs qui la composent, mais aussi grĆ¢ce Ć  la prochaine ouverture de nouveaux centres de formation qui seront ajoutĆ©s Ć  l’amphithéâtre de Loppiano (Florence). Depuis dix ans (c’est en 2008 qu’eut lieu l’inauguration du premier cours, prĆ©cĆ©dĆ© par plusieurs annĆ©es d’expĆ©riences et de recherches) Sophia a fait du dialogue et de l’interaction entre les diffĆ©rents domaines de la connaissance une nouvelle mĆ©thode pour dĆ©passer la fragmentation, l’abstraction et l’isolement des diffĆ©rentes branches de la connaissance. L’objectif est de fournir une vision ouverte des diverses disciplines et la possibilitĆ© de confronter et de mettre ensemble leurs contenus, leurs mĆ©thodes et leurs rĆ©sultats. Sophia a accueilli jusqu’à maintenant 450 Ć©tudiants et professeurs, venant de 50 pays de 4 continents. Pour connaĆ®tre le nouveau site

Le grand attrait du temps prƩsent

Le grand attrait du temps prƩsent

20180228-01Le 14 mars 2018 rappelle le 10iĆØme anniversaire de la mort de Chiara Lubich. Les communautĆ©s du mouvement des Focolari rĆ©pandues dans le monde cĆ©lĆØbrent cette commĆ©moration par de multiples initiatives, fondĆ©es sur l’action du charisme de l’unitĆ© en tant que moteur du changement social. A SĆ©oul, CorĆ©e, le 3 mars, congrĆØs Ć  la Maria Hall de l’hĆ“pital de l’universitĆ© catholique, prĆ©vus 800 participants. A Goma, RĆ©p. DĆ©mocratique du Congo, le 11 mars, journĆ©e sur Ā« Marie : un ā€˜Oui’ qui change la sociĆ©tĆ© Ā». Toujours le 11 mars Ć  Chicago, USA, congrĆØs sur ā€œChiara Lubich : une vie de dialogue pour la paixā€. A Florence, Italie, le 17 mars, congrĆØs au Salon des Cinq cents du ā€˜Vieux Palais’ sur Ā« Connaissances plurielles Ā». A Chang Mai, ThaĆÆlande, le 18 mars, journĆ©e multiethnique d’action sociale dans un village tribal. A Chisinau, RĆ©publique de Moldavie, le 24 mars, journĆ©e sur Ā« Chiara Lubich et les œuvres sociales Ā». Ce sont quelques-unes des centaines d’initiatives prĆ©vues. Un tour d’horizon Ć  360° sur l’aspect social du charisme de Chiara Lubich, avec 2000 participants des cinq continents, prĆ©sentĆ© par une manifestation artistique programmĆ©e au centre Mariapolis de Castel Gandolfo, Rome, le 3 mars. Le cardinal Pietro Parolin, secrĆ©taire d’Etat, sera prĆ©sent, ainsi que des personnalitĆ©s du monde de la culture, de la communication, des institutions. L’évĆ©nement sera transmis par internet et traduit en anglais, espagnol, portugais, franƧais et italien (http://live.focolare.org/chiaralubich/). 10 anniversario Chiara - GiordaniaPour Chiara, le grand attrait du temps prĆ©sent Ć©tait Ā« de pĆ©nĆ©trer dans la plus haute contemplation et rester au milieu du monde, homme Ć  cĆ“tĆ© de l’homme Ā» . Sergio Zavoli, liĆ© Ć  elle par une connaissance et une amitiĆ© profondes, l’a dĆ©finie une mystique de l’unitĆ© entre ciel et terre. Il affirme que Chiara provoque un changement dans la mystique trinitaire : Ā« Faire habiter Dieu dans l’intimitĆ© de notre Ć¢me a comme consĆ©quence de Le faire vivre au milieu des hommes par la communication – je reprends ses propres mots – du Dieu en moi avec le Dieu dans le frĆØre. La pensĆ©e de Chiara Lubich, et ce n’est pas un hasard, nous interpelle sur notre engagement Ć  remettre ensemble les fragments de l’indivisible qu’est l’homme, et recomposer les fractures de ce qu’on peut partager Ć  savoir la communautĆ© »  . Le changement social qui en dĆ©rive a suscitĆ©, dĆØs le dĆ©but de l’expĆ©rience de Chiara dans sa ville natale de Trente, des initiatives Ć  fortes empreintes sociales. Aujourd’hui on peut trouver un peu partout dans le monde des actions et des œuvres bien imprĆ©gnĆ©es des caractĆ©ristiques propres Ć  chaque rĆ©gion et Ć  chaque culture et qui contribuent Ć  rĆ©soudre des nĆ©cessitĆ©s spĆ©cifiques de personnes, de groupes, de communautĆ©s (voir le lien). Pour Maria Voce, Ć  qui fut posĆ©e la question de savoir vers quel but doivent s’orienter les Focolari Ć  10 ans de la mort de la fondatrice, il faut Ā« absolument maintenir l’unitĆ© avec la source qui est Chiara Lubich, et donc la fidĆ©litĆ© au charisme originel comme il nous a Ć©tĆ© transmis ; le retour Ć  la vie des premiers temps pour en dĆ©couvrir la radicalitĆ©, celle qui est totalitaire, qui nous est demandĆ©e aujourd’hui encore davantage. DĆ©velopper le mouvement pour qu’il puisse ĆŖtre l’instrument que Dieu a pensĆ© pour porter cette spiritualitĆ© de communion dans le monde, afin de construire l’unitĆ© de la famille humaine. Approfondir la connaissance et la transmission – utilisant des termes accessibles Ć  tout le monde – du grand charisme que Dieu a donnĆ© Ć  Chiara et qui ne recouvre pas uniquement des aspects spirituels mais aussi doctrinaux, sociaux, politiques, aspects qui peuvent avoir un impact dans tous les domaines Ā». Maria Voce n’occulte pas la conviction qu’aujourd’hui la visibilitĆ© de l’incidence du mouvement des Focolari sur les rĆ©alitĆ©s humaines et sociales, mĆŖme si elle est bonne, Ā« soit encore trop localisĆ©e Ā». Mais d’ajouter ensuite : Ā« Je pense cependant que cette visibilitĆ© doit ĆŖtre plus efficace et s’étendre plus : peut-ĆŖtre que le mouvement doit ĆŖtre plus connu au niveau mondial, parce que nous sommes prĆ©sents dans presque tous les pays, mais qu’il ne s’est pas encore assez bien exprimĆ©. Cela viendra avec la vie : plus nous vivrons plus nous aurons un impact et nous serons visibles Ā» . SIF


3 Mars, Castel Gandolfo, de 16h Ć  19h (heure europĆ©enne). Pour suivre l’Ć©vĆ©nement en direct (streaming) en Anglais, FranƧais, Espagnol, Portugais et en Allemand: http://live.focolare.org/chiaralubich

Marie pour tous les chrƩtiens

Marie pour tous les chrƩtiens

WelwynGardenCity

Welwyn Garden City

Ā« Si Marie, ou plutĆ“t la thĆ©ologie et la dĆ©votion mariale, ont parfois constituĆ© un obstacle Ć  la rĆ©unification du christianisme, dans l’actuel climat de dialogue et de dĆ©sir de comprĆ©hension mutuelle, avec une attention renouvelĆ©e au discours biblique sur Marie, est en train d’être prĆ©sente dans quelques groupes de chrĆ©tiens, la conscience que Marie, en plus d’être la compagne dans le voyage de la Foi, est aussi une mĆØre, et comme telle, elle peut avoir un rĆ“le spĆ©cial Ć  jouer dans la conservation de l’unitĆ© de l’Église :’’MĆØre de l’unitĆ© des chrĆ©tiens’’ Ā». L’expĆ©rience de Chiara Lubich sur Marie, Ć  partir de la pĆ©riode particuliĆØre d’illumination advenue lors de l’étĆ© de 1949, est au centre de l’intervention de Judith Povilus, amĆ©ricaine de Chicago, mathĆ©maticienne et thĆ©ologienne, (ā€˜ā€™En allant aux fondements, mathĆ©matique et thĆ©ologie ont beaucoup Ć  se dire rĆ©ciproquement’’), actuellement professeur de Logique et Fondements de MathĆ©matique Ć  l’ Institut Universitaire Sophia de Loppiano (Italie), durant la rĆ©cente rencontre des reprĆ©sentants de diffĆ©rentes Ć©glises chrĆ©tiennes – parmi d’autres personnes, 18 Ć©vĆŖques dont 6 anglicans, 6 catholiques, 3 rĆ©formĆ©s, un mĆ©thodiste, un luthĆ©rien et un copte orthodoxe – qui se sont rĆ©unis Ć  Welwyn Garden City, la ā€˜ā€™ville jardin’’ projetĆ©e dans les annĆ©es ā€˜20 Ć  40 km de Londres. Church leaders 6Ā« Durant cette pĆ©riode, – explique la thĆ©ologienne Povilus – s’ouvre, pour la fondatrice des Focolari ā€˜ā€™un nouvel horizon, vaste, une inimaginable vision de Marieā€˜ā€™, dĆ©couverte ’’ comme si c’était la premiĆØre fois’’ : crĆ©ature humaine (ā€˜ā€™une parmi nous’’) mais en mĆŖme temps ā€˜ā€™imprĆ©gnĆ©e de la Parole de Dieu’’ Ā». Ā« Marie se rĆ©vĆ©la comme Ć©tant MĆØre de Dieu, Theotokos. Elle n’était pas seulement, comme on l’avait pensĆ© jusqu’alors, la jeune de Nazareth, la plus belle des crĆ©atures, qui dĆ©passait en amour toutes les mĆØres de la terre. Elle Ć©tait la MĆØre de Dieu, dans une dimension complĆØtement nouvelle. Et pour l’expliquer, Chiara fit allusion Ć  une image : celle du ciel qui embrasse et contient le soleil Ā». La nouvelle comprĆ©hension concerna aussi Marie DĆ©solĆ©e qui, aux pieds de la croix, se sentit comme ā€˜ā€™transpercĆ©e par une Ć©pĆ©e, Ć  la demande de renoncer Ć  sa propre maternitĆ© envers son divin fils afin d’embrasser celle de Jean. JĆ©sus, avec sa mort, Ć©tait en train de donner la vie pour l’humanitĆ©, nous rendant tous enfants de Dieu. Si avec l’annonciation, le rĆ“le de Marie fut celui de dire son ā€˜ā€™oui’’ Ć  un projet qui Ć©tait au-delĆ  d’elle, sur le Golgota, comme ont dit les thĆ©ologiens, ce fut celui de prononcer un ā€˜ā€™second oui’’ Ā». A partir de cette comprĆ©hension – continue-t-elle– s’ensuivit pour Chiara Lubich et la communautĆ© des Focolari, une richesse d’implications, en premier lieu, celle de reconnaĆ®tre en Marie, un modĆØle Ć  imiter : Ā« En nous aimant les uns les autres, nous engendrons JĆ©sus au milieu de nous. Comme Marie, nous pouvons offrir spirituellement le Christ au monde Ā». Church leaders 4A partir de l’expĆ©rience de ā€˜49, jaillit une nouvelle vision de la mission de Marie dans l’Église : Ā« Des Actes des ApĆ“tres, nous savons que Marie Ć©tait prĆ©sente avec eux Ć  l’évĆ©nement de la PentecĆ“te, qui a marquĆ© la naissance de l’Église. En dĆ©crivant l’intuition sur la place assumĆ©e par Marie dans l’Église, au moment de la descente de l’Esprit Saint , Chiara a utilisĆ© une mĆ©taphore : si le Christ est le point culminant du corps mystique de l’Église, Marie en est le cœur. Marie joue donc un rĆ“le essentiel dans le fait d’aider l’Église Ć  rĆ©pondre pleinement au projet de Dieu qui est celui d’être une prĆ©sence du Christ Ā». Les nouveautĆ©s proposĆ©es par la spiritualitĆ© de l’unitĆ© de Chiara Lubich gĆ©nĆØrent de vifs intĆ©rĆŖts : Ā« Une spiritualitĆ© de communion, finalisĆ©e Ć  renforcer la typique contribution de vitalitĆ©, de beautĆ© et de saintetĆ© que l’Église, en suivant l’exemple de Marie, est appelĆ©e Ć  porter au monde Ā».

GƩnƩration Faim ZƩro

GƩnƩration Faim ZƩro

2017HM-Albania_217 objectifs de dĆ©veloppement durable Ć  atteindre d’ici 2030Ā : approuvĆ©s par 193 Ɖtats membres, ils figurent Ć  l’Agenda des Nations Unies. Le second, « Faim ZĆ©roĀ Ā», au centre d’un accord dĆ©jĆ  signĆ© en 2012 au coursĀ  d’une ConfĆ©rence des Nations Unies Ć  Rio de Janeiro, vise Ć  Ć©liminer la faim dans le monde. Les juniors et les jeunes du Mouvement des Focolari ont dĆ©cidĆ© de s’impliquer, aux cĆ“tĆ©s de la FAO, en rĆ©ponse Ć  une demande de collaboration envoyĆ©e par l’agence de l’ONU visant Ć Ā  sensibiliser la gĆ©nĆ©ration qui, souhaitons-le, pourra voir la rĆ©solution de ce problĆØme. Depuis plus d’une dizaine d’annĆ©es, la faim dans le monde augmente Ć  nouveau. C’est ce qu’on peut lire dans le Rapport annuel des Nations Unies sur la sĆ©curitĆ© alimentaire et la nutrition dans le monde (2017). En 2016 environ 815 millions de personnes (38 millions de plus que l’annĆ©e prĆ©cĆ©dente), soit 11% de la population mondiale, souffre de sous-alimentation chronique. Environ 155 millions d’enfants Ć¢gĆ©s de moins de 5 ans sont sous-dĆ©veloppĆ©s (leur taille ne correspond pas Ć  leur Ć¢ge), tandis que 52 millions prĆ©sentent un dĆ©pĆ©rissement chronique, ce qui veut direĀ  que leur poids ne correspond pas Ć  leur taille. Par ailleurs 600 millions de personnes (dont 41 millions d’enfants) souffrent d’obĆ©sitĆ©, un autre visage de la malnutrition. 2017HM_Serbia (152)Le Rapport pointe les conflits, cause principale des migrations et les changements climatiques comme quelques uns des facteurs clĆ©s de la recrudescence de la faim et des nombreuses formes de malnutrition. DĆ©livrer le monde de ce flĆ©au exige des choix et des mesures urgentes qu’il faut mettre en œuvre Ć  tous les niveaux de la sociĆ©tĆ©, qu’il s’agisse de la gestion des ressources naturelles ou de la promotion de modes de vie durables, ou encoreĀ  du frein Ć  la surconsommation. Sans oublier le changement d’orientation des politiques internationales. Mais avant tout cela exige une forte sensibilisation et un changement dans les relations personnelles. C’est le message que les juniors et les Jeunes pour un Monde Uni du Mouvement des Focolari sont en train de diffuser depuis la fin de l’annĆ©e derniĆØre, avec la proposition de quelques actions au niveau planĆ©taire. Parmi celles-ciĀ : la nĆ©cessitĆ© d’étudier et de prendre conscience des racines et des causes du problĆØmeĀ ; d’observer et de surveiller la situation de sa propre ville en mobilisant le plus grand nombre possible de juniors, de jeunes et d’associations. Et encoreĀ : de les inviter Ć  communiquer et Ć  publier sur le net, photos et vidĆ©os Ć  l’appui, leurs propres expĆ©riences et les engagements pris en faveur des plus pauvres dans leurs rĆ©gions ou villes respectives. Il s’agit donc d’encouragerĀ  l’adoption d’un style de vie sobre, le dialogue, la paix, l’écologie, l’accueil des migrants, avec une attention aux rĆ©alitĆ©s locales et en mĆŖme temps une sensibilitĆ© Ć  la situation globale. Enfin la proposition de cĆ©lĆ©brer, par de nombreuses actions et initiatives, la JournĆ©e mondiale de l’alimentation, crƩƩe en 1945 par les Nations Unies et qui a lieu chaque annĆ©e le 16 octobre. TEENS_COVER_2018_02#ZeroHunger est dĆ©sormais une rubrique fixe de Teens, la revue pour ados publiĆ©e par CittĆ  NuovaĀ  (en collaboration avec les ONG AFN, AMU, New Humanity), dont le prochain numĆ©ro de mars-avril 2018 sera entiĆØrement consacrĆ© Ć  ce sujet. ā€œQuelle Ć©motion pour notre dĆ©lĆ©gation – Ć©crivent les juniors de la rĆ©daction – lorsque nous sommes entrĆ©s au siĆØge de la FAO de Rome. Nous commenƧons tout de suite afin que notre gĆ©nĆ©ration soit vraiment la premiĆØre #GenerazioneFameZero. Teens suivra cette initiative passionnante qui aura lieu dans le monde entierā€. Le calendrier prĆ©voit, pendant le mois d’avril, la publication, sur les rĆ©seaux sociaux,Ā  de la Charte d’Engagement des Juniors pour l’UnitĆ©, rĆ©digĆ©e par des jeunes de 11 pays du monde, qui prĆ©cisera les Ā modalitĆ©s d’action concrĆØtes, dans les divers contextes, pour vaincre la faim. Au mois de mai, les traditionnelles manifestations ā€œSemaine pour un Monde Uniā€ et ā€œRun4Unityā€ seront cette annĆ©e entiĆØrement consacrĆ©es Ć  ce thĆØme. En juin, un groupe de 600 adolescentes Ć¢gĆ©es de 9 Ć  12 ans, participeront Ć  un congrĆØs international du Mouvement des Focolari et seront reƧues Ć  la FAO pour une matinĆ©e d’échanges autour de ce sujet. Enfin au mois de juillet, dans le cadre du programme ā€œUnited World Projectā€ du Genfest 2018, se tiendra un forum sur le thĆØme #GenerazioneFameZero avec la participation d’un reprĆ©sentant de la FAO. Chiara Favotti

Parole de vie de mars 2018

Le roi et prophĆØte David, auteur de ce psaume, accablĆ© par l’angoisse et la pauvretĆ©, se sent menacĆ© par ses ennemis. Cherchant Ć  sortir de cette situation douloureuse, il reconnaĆ®t son impuissance. Il lĆØve alors les yeux vers le Seigneur d’IsraĆ«l qui, depuis toujours, protĆØge son peuple. Avec espĆ©rance, il l’invoque pour qu’il vienne Ć  son aide. La Parole de vie de ce mois souligne, en particulier, la demande de David de connaĆ®tre les chemins et les routes du Seigneur, comme lumiĆØre pour ses propres choix, notamment dans les Ć©preuves. Ā« Fais-moi connaĆ®tre tes chemins, SEIGNEUR ; enseigne-moi tes routes Ā» Nous nous trouvons nous aussi en face de choix dĆ©cisifs, engageant notre conscience et notre personne. Parfois nous hĆ©sitons entre bien des chemins possibles, mais dans d’autres cas, il nous semble mĆŖme n’en voir aucun… Chercher un chemin pour progresser est profondĆ©ment humain et il devient alors normal de demander l’aide de ses amis. La foi chrĆ©tienne nous introduit dans l’amitiĆ© de Dieu, un PĆØre qui nous connaĆ®t intimement et aime nous accompagner. Chaque jour, il invite chacun de nous Ć  entrer librement dans une aventure, avec pour boussole un amour dĆ©sintĆ©ressĆ© envers lui et tous ses enfants. Les routes, les chemins sont aussi des occasions de rencontre avec d’autres voyageurs et de dĆ©couverte de nouvelles destinations Ć  partager. Le chrĆ©tien n’est jamais une personne isolĆ©e. Il fait partie d’un peuple en marche vers le dessein de Dieu PĆØre sur l’humanitĆ©, dessein que JĆ©sus nous a rĆ©vĆ©lĆ© par ses paroles et sa vie : la fraternitĆ© universelle, la civilisation de l’amour. Ā« Fais-moi connaĆ®tre tes chemins, SEIGNEUR ; enseigne-moi tes routes Ā» Parfois Ć  la limite de nos possibilitĆ©s, les chemins du Seigneur demandent de l’audace, car ils semblent comme des ponts de lianes entre des parois rocheuses. Ils contrarient nos habitudes Ć©goĆÆstes, nos prĆ©jugĆ©s, notre fausse humilitĆ©. Ils nous ouvrent des horizons de dialogue, de rencontre, d’engagement pour le bien commun. Surtout ils nous demandent un amour toujours nouveau, fondĆ© sur le roc de l’amour et de la fidĆ©litĆ© de Dieu pour nous, capable d’arriver jusqu’au pardon, condition indispensable pour construire des relations de justice et de paix entre les personnes et les peuples. MĆŖme le tĆ©moignage d’un geste d’amour simple, mais authentique, peut Ć©clairer le chemin dans le cœur des autres. Au Nigeria, pendant une rencontre où jeunes et adultes pouvaient partager leurs expĆ©riences personnelles d’amour Ć©vangĆ©lique, Maya, une enfant, racontait : Ā« Hier, alors que nous jouions, un garƧon m’a poussĆ©e et je suis tombĆ©e. Il m’a dit : ā€œExcuse-moiā€ et je lui ai pardonnĆ©. Ā» Ces paroles ont ouvert le cœur d’un homme dont le pĆØre avait Ć©tĆ© tuĆ© par Boko Haram : Ā« J’ai regardĆ© Maya. Si elle, une enfant, a pu pardonner, cela signifie que moi aussi je peux y arriver. Ā» Ā« Fais-moi connaĆ®tre tes chemins, SEIGNEUR ; enseigne-moi tes routes Ā» Si nous dĆ©sirons nous confier Ć  un guide sĆ»r pour notre chemin, rappelons-nous ce que JĆ©sus a dit de lui-mĆŖme : Ā« Je suis le chemin… Ā» (Jn 14,6). S’adressant Ć  des jeunes rĆ©unis Ć  SaintJacques-de-Compostelle pour les JournĆ©es Mondiales de la Jeunesse en 1989, Chiara Lubich les encourageait ainsi : Ā« En se dĆ©finissant comme ā€œle Cheminā€, JĆ©sus voulait dire qu’il nous faut marcher comme il marchait lui-mĆŖme. On peut dire que le chemin parcouru par lui porte un nom : amour. L’amour que JĆ©sus a vĆ©cu et apportĆ© est un amour spĆ©cial et unique. C’est l’amour mĆŖme qui brĆ»le en Dieu. Qui aimer cependant ? Dieu en premier lieu. Puis chaque prochain. Du matin au soir, vivons chaque relation avec les autres dans cet amour. ƀ la maison, Ć  l’universitĆ©, au travail, au stade, en vacances, Ć  l’église, dans la rue, saisissons les occasions pour aimer les autres comme nous-mĆŖmes. Voyons JĆ©sus en eux, ne nĆ©gligeons personne, soyons les premiers Ć  aimer chaque personne. PĆ©nĆ©trons le plus profondĆ©ment possible en chacun, pour comprendre vĆ©ritablement ses difficultĆ©s, ses exigences, ses souffrances et ses joies, de faƧon Ć  partager tout avec lui. Nous faire l’autre, en quelque sorte. Comme JĆ©sus qui, Ć©tant Dieu, s’est fait homme comme nous, par amour. Ainsi le prochain se sentira compris et rĆ©confortĆ©, du fait que quelqu’un porte avec lui son fardeau, ses souffrances et partage aussi ses instants de bonheur. ā€œVivre l’autreā€, ā€œvivre les autresā€ : c’est un grand idĆ©al, exceptionnel. Ā» Commission Parole de Vie

SixiĆØme centenaire de la ā€œVierge de l’Afriqueā€

SixiĆØme centenaire de la “Vierge de l’Afrique”

vergine_africa_600anniAu Sud-Est du DĆ©troit de Gibraltar, la ville de Ceuta, ainsi que celle de Melilla,Ā  toute proche, se prĆ©sentent aujourd’hui comme une enclave espagnole en terre africaine, un rĆ©sidu de la Ā colonisation. Toutes deux ouvertes sur la MĆ©diterranĆ©e, elles constituent un pont entre les deux continents dans cette rĆ©gion autrefois considĆ©rĆ©e comme l’extrĆ©mitĆ© du monde. Ā Par leur position stratĆ©gique sur une frange cĆ“tiĆØre privilĆ©giĆ©e, les deux villes, depuis des dĆ©cennies, reprĆ©sentent pour les migrants des portes d’accĆØs en Europe, malgrĆ© le mur de sĆ©paration. Chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants originaires des pays africains les plus divers fuient la guerre, la pauvretĆ© et toutes sortes de persĆ©cutions. Ils traversent ainsiĀ  des Ɖtats entiers pour essayer de franchir la frontiĆØre barricadĆ©eĀ  proche de la ville de Ceuta:Ā  une alternative au voyage par mer encore bien plus dangereux. C’est prĆ©cisĆ©ment Ā sur cette bande de terre, qui depuis 1851 fait partie du DiocĆØse de Cadix, qu’on se prĆ©pare aux grandes festivitĆ©s qui cĆ©lĆØbreront les 600 ans de l’arrivĆ©e de celle qu’on appelle depuis ā€˜ā€™La Vierge de l’Afrique’’, une unique piĆØce en bois qui reprĆ©sente Marie assise, tenant dans ses bras le corps du Christ mort. Depuis 1949, Ć  la demande du Pape Pie XII, cette Vierge est la patronne de la ville de Ceuta..

Chiara Lubich : imiter Marie

Chiara Lubich : imiter Marie

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“Madonna della bella-accoglienza” Ā© Centro Ave Ceramica

Ā« Dans une annĆ©e entiĆØrement dĆ©diĆ©e Ć  Marie, nous devrions trouver la maniĆØre d’honorer la MĆØre de Dieu, et de le faire le mieux possible. Mais il y a bien des maniĆØres de l’honorer. On peut le faire en lui parlant, en la louant, en la priant, en lui rendant visite dans les Ć©glises qui lui sont consacrĆ©es, en la peignant, en la sculptant, en lui chantant des hymnes, en fleurissant ses statues. Il y a bien des maniĆØres d’honorer Marie. Mais il y en a une qui dĆ©passe toutes les autres : c’est celle qui consiste Ć  l’imiter, Ć  se comporter comme une autre Marie sur la terre. Sans exclure toutes les autres possibilitĆ©s que nous avons d’honorer Marie, nous devons nous concentrer sur celle-ci : l’imiter. Mais comment l’imiter ? Que devons-nous imiter en elle ? Imitons-la dans ce qui est essentiel : elle est mĆØre, mĆØre de JĆ©sus, et spirituellement notre mĆØre. JĆ©sus nous l’a donnĆ©e comme telle sur la croix, en Saint Jean. Nous devons ĆŖtre une autre Marie, en Ć©tant mĆØre. ConcrĆØtement, nous devons prendre cette rĆ©solution : au cours de l’armĆ©e Mariale, Ć  l’égard de toute personne que je rencontrerai ou pour qui je travaillerai, je me comporterai comme si j’étais sa mĆØre. En vivant ainsi nous verrons s’opĆ©rer en nous une conversion, une rĆ©volution. Et non seulement parce que parfois nous aurons Ć  ĆŖtre mĆØre mĆŖme de notre propre mĆØre et de notre propre pĆØre, mais parce que nous serons dans une attitude particuliĆØre, spĆ©cifique. Une mĆØre est toujours accueillante, prĆŖte Ć  aider, elle espĆØre toujours, elle excuse tout. Une mĆØre pardonne tout Ć  son enfant, fut-il dĆ©linquant, terroriste. L’amour d’une mĆØre, en effet, est trĆØs semblable Ć  la charitĆ© du Christ dont parle Saint Paul. Si nous avons un cœur de mĆØre, et plus prĆ©cisĆ©ment si nous cherchons Ć  avoir le cœur de la mĆØre par excellence, Marie, nous serons toujours prĆŖts Ć  aimer les autres en toutes circonstances et Ć  garder ainsi le RessuscitĆ© vivant en nous. Mais nous ferons aussi toute notre part pour que soit maintenue la prĆ©sence de JĆ©sus, le RessuscitĆ©, parmi nous. Si nous avons le cœur de cette mĆØre, nous aimerons tout le inonde ; non seulement les membres de notre Eglise, mais aussi ceux des autres Ɖglises ; non seulement les chrĆ©tiens mais aussi les musulmans, les bouddhistes, les hindouistes, etc. et aussi les hommes de bonne volontĆ©, tout homme qui habite cette terre, parce que la maternitĆ© de Marie est universelle, comme la rĆ©demption est universelle. Et mĆŖme si, en retour, elle n’est pas toujours aimĆ©e, Marie aime toujours, elle aime tous les hommes. Voici donc notre rĆ©solution : vivre comme Marie, comme si nous Ć©tions mĆØre de tous les hommes. Ā» Da CHIARA LUBICH – Cercando le cose di lassù – CittĆ  Nuova 1992 pp 40-41-42

Prix ā€œRenata Borlone, femme en dialogueā€

Prix ā€œRenata Borlone, femme en dialogueā€

RenataBorloneDimanche 25 fĆ©vrier, auprĆØs de l’auditorium du Centre international de Loppiano (Florence), en prĆ©sence de reprĆ©sentants du monde scientifique et d’autoritĆ©s civiles, le « Prix Renata BorloneĀ Ā» sera remis au professseur Suleiman Baraka, originaire de Gaza, astronome internationalement connu. ArrivĆ© Ć  sa 4ĆØme Ć©dition, le Prix, instituĆ© par l’association culturelle du mĆŖme nom, en collaboration avec l’Institut Universitaire Sophia, voit le jour pour honorer la mĆ©moire de Renata Borlone (1930-1990), coresponsable de la citĆ© pilote de Loppiano pendant plus de vingt ans et actuellement dĆ©clarĆ©e Servante de Dieu. Riche de valeurs humaines et spirituelles, Renata nourrit une passion spĆ©ciale pour la science, entendue comme instrument privilĆ©giĆ© pour la construction de la famille humaine. Le ComitĆ© scientifique du Prix a confĆ©rĆ© la reconnaissance au professeur Baraka pour « sa recherche scientifique attentive aux valeurs humaines et Ć  la paixĀ Ā». « Ce prix en l’honneur de Renata Borlone qui a beaucoup fait en faveur de la sociĆ©tĆ© – a dit l’élu au prix – est pour moi un Ć©lan supplĆ©mentaire et un encouragement Ć  mettre la science et sa beautĆ© au service de l’humanitĆ©, de la paix entre les peuples et permettre aux jeunes gĆ©nĆ©rations de s’ouvrir Ć  l’espĆ©rance, malgrĆ© les difficultĆ©s et les obstacles qui peuvent se prĆ©senter Ć  euxĀ Ā». Ā     

Moi aussi j’étais au Genfest 90

Moi aussi j’étais au Genfest 90

Chiara Favotti

Chiara Favotti

Celui de 1990 a Ć©tĆ© pour tous le ā€˜ā€™Genfest du mur’’. Ou plutĆ“t de l’écroulement du mur. Quelques mois seulement auparavant, un fait d’une portĆ©e historique avait commencĆ© Ć  changer le visage de l’Europe et du monde. Durant une nuit inoubliable, aprĆØs des semaines de dĆ©sordre public, et les premiers signes d’ouverture entre l’Allemagne de l’Est et celle de l’Ouest, beaucoup de citoyens de Berlin Est avaient grimpĆ© sur le mur qui, depuis 28 ans, les sĆ©parait de l’Ouest et avaient commencĆ© Ć  ouvrir des brĆØches Ć  coups de pioche. Ce mur Ć©tait seulementĀ  une partie de la ligne de dĆ©marcation, longue de 6500 kilomĆØtres, entre l’Est et l’Ouest. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, elle sĆ©parait le continent en deux blocs, Ć  partir de la Finlande, sur la mer Baltique, jusqu’à Trieste, sur l’Adriatique. C’était un Mur non seulement matĆ©riel, avec ses miradors, ses barriĆØres de fils barbelĆ©s, ses chiens policiers, ses radars infrarouges,Ā  mais aussi un mur psychologique, Ć©conomique et culturel. Je suis nĆ©e Ć  Trieste, une ville au Nord-Est de l’Italie, où tout parle de ā€˜ā€™frontiĆØre’’, de cohabitation avec la limite: limite trĆØs nette entre la terre et la mer dĆØs qu’on y arrive, Ć©merveillĆ© par avec le spectacle de la cĆ“te rocheuse qui plonge dans la mer en la surplombant. La beautĆ© de cette ville se rĆ©vĆØle Ć  l’improviste, aprĆØs un virage. Peu de kilomĆØtres sĆ©parent la limite ā€˜ā€™gĆ©ographique’’ de laĀ  frontiĆØre ā€˜ā€™politique’’, sur le haut plateau qui l’entoure. De chez moi je suis Ć  cinq minutes en voiture de la SlovĆ©nie: la frontiĆØre est aujourd’hui toujours ouverte. Jusqu’en 2007, date d’entrĆ©eĀ  de la SlovĆ©nie dans l’espace Schengen, c’était un barrage dĆ©fendu par des militaires Ć  l’intĆ©rieur d’une guĆ©rite. A Gorizia, la villeĀ  voisine, un mur en bĆ©ton, semblable Ć  celui de Berlin, mais plus petit, coupait la ville en deux. J’ai grandi avec cette idĆ©e de ā€˜ā€™sĆ©paration’’ : les italiens d’un cĆ“tĆ©, de l’autre les slovĆØnes et les croates (en minoritĆ© aussi Ć  Trieste). Je me souviens d’îlots culturels, d’écoles et de théâtres rigoureusement italiens ou slovĆØnes, comme des sortes d’archipels qui entraient rarement en communication. Je me souviens de la langue incomprĆ©hensible parlĆ©e par d’autres Ć©tudiants dans les autobus quand j’allais Ć  lā€˜Ć©cole. Je revois ces cars, immatriculĆ©s en SlovĆ©nie ou en Croatie, qui entraient dans la ville et se dirigeaient vers les magasins proches de la gare pour faire le plein de tous les produits qui n’arrivaient pas ā€˜ā€™de l’autre cĆ“tĆ©”… les femmes qui endossaient plusieurs couches de jupes et de pantalons, quitte Ć Ā  paraĆ®tre Ć©normes, pour emporter le plus de marchandises possibles. Je me souviens de leur impulsivitĆ© en voulant tout acheter et le manque d’éducation avec lequel elles Ć©taient traitĆ©es, avec un adjectif impossible Ć  rĆ©pĆ©ter. Nous les italiens, nous franchissions la frontiĆØre en montrant un ā€˜ā€™laissez-passer’’ rĆ©servĆ© aux frontaliers pour acheter de l’essence et de la viande Ć  un meilleur prix. En voiture, nous nous taisions, un peu craintifs. Papa nous ordonnait de ā€˜ā€™ne rien dire’’, car ce que nous dĆ©clarions au militaire pouvait ĆŖtre mal interprĆ©tĆ©. A peine avions-nous dĆ©passĆ© le moment de suspens, une fois entrĆ©s en SlovĆ©nie, notre joie habituelle reprenait le dessus. Pendant mon adolescence, la frĆ©quentation des Gen et des Jeunes pour un Monde Uni, ainsi que les nombreuses expĆ©riences vĆ©cues ensemble, m’ont ouvert le cœur bien au-delĆ  des murs que je connaissais:Ā je voyais les choses “en grand” et je rĆŖvais Ć  un monde rĆ©ellement uni. Ce n’était pas une utopie, mais une mentalitĆ© nouvelle, un objectif vers lequel se diriger Ć  petits pas, mais animĆ© de fraternitĆ© authentique. Genfest1990J’ai participĆ© avec eux au Genfest’90. Inoubliable. Pour la premiĆØre fois, dans une explosion de joie, jeunes de l’Est et de l’Ouest se regardaient dans les yeux, se serraient les mains, pendant qu’une retransmission satellite en direct transportait des millions de spectateurs dans l’enceinte du Palaeur. Un message fut adressĆ© Ć  tousĀ : apporter l’amour dans le monde. « L’amitiĆ© ou la bienveillance, ce n’est pas suffisant – nous dit Chiara Lubich – la philanthropie, la solidaritĆ© ou la non-violence ne suffisent pas. Il s’agit de nous transformer, de sortir de notre Ć©tat d’hommes centrĆ©s sur leurs propres intĆ©rĆŖts, pour devenir de petits hĆ©ros quotidiens, au service de leurs frĆØresĀ Ā». L’annĆ©e suivante, je partis pour Moscou. Le rideau de fer qui sĆ©parait l’Est et l’Ouest Ć©tait tombĆ©, mais au prix fort, dĆ©sagrĆ©geant des idĆ©aux et rĆ©duisant en poussiĆØre un systĆØme social. Il n’y avait ni vainqueurs ni vaincus, seulement des dĆ©sillusions, des souffrances, et une pauvretĆ© diffuse. Pour moi ce fut clairĀ : il ne suffisait pas d’abattre un mur pour crĆ©er une sociĆ©tĆ© libre et juste. Et ces paroles entendues au GenfestĀ : ’’C’est seulement dans la concorde et dans le pardon que l’on peut construire un avenir’’, demeurent pour moi, l’unique voie possible.

Ɖvangile vĆ©cu : ā€˜ā€™la vie comme don’’

Chez le carrossier J’avais apportĆ© ma voiture chez le carrossier pour une petite rĆ©paration. Le jeune ouvrier allait m’appeler quand la voiture allait ĆŖtre prĆŖte. AprĆØs six heures, toujours pas de coup de fil. Je me rends donc au garage et bizarrement, le jeune homme n’a pas l’air de se souvenir du travail qu’il fallait faire et il se met Ć  servir d’autres clients. AprĆØs une attente d’une heure, il revient avec le compte. DisproportionnĆ©, pour un si petit travail. Je suis noir de peau, c’était clairement un geste de discrimination. Je paie mais la rage monte ainsi qu’une souffrance aiguĆ«. Au moment où je vais exploser, je m’arrĆŖte, et rĆ©flĆ©chit Ć  la maniĆØre avec laquelle je peux vivre ce moment Ć  la lumiĆØre de l’Évangile. Je me calme puis j’expose patiemment les faits au responsable. Il m’écoute et me comprend. Et me fait rembourser. Ce remboursement m’a semblĆ© ĆŖtre l’accomplissement des promesses de l’Évangile. Welile – Afrique du Sud Faim et soif de justice J’étais une rĆ©volutionnaire, j’avais faim et soif de justice et le disais Ć  voix haute, partout. A un certain moment, j’ai trouvĆ© une rĆ©ponse en Dieu, et pour lui, j’ai tout quittĆ©. Un jour, on m’a demandĆ© de parler dans une usine, mais maintenant, il y avait une diffĆ©rence : ce n’était plus moi, c’était JĆ©sus qui parlait en moi car j’essayais de l’aimer dans les frĆØres. En regardant ces visages inquiets, souffrants, rĆ©voltĆ©s, assoiffĆ©s de justice, j’ai eu la confirmation que seul l’amour peut rĆ©aliser le miracle de changer les personnes, les idĆ©es, les structures. Cet amour, c’est Dieu en nous et entre nous. Maria Teresa – BrĆ©sil Changement de programme En accord avec mon mari, je pensais m’inscrire Ć  un cours qui aurait Ć©tĆ© utile pour mon travail. J’étais enthousiaste, parce que je voyais que peu Ć  peu toutes les difficultĆ©s s’estompaient et tout semblait confirmer que j’avais pris la bonne dĆ©cision. J’avais commencĆ© Ć  rassembler les diffĆ©rents documents nĆ©cessaires lorsque la dĆ©couverte d’être enceinte a mis de la confusion dans mes idĆ©es. J ā€˜allais devoir mettre de cĆ“tĆ© mon projet pour un peu de temps. La lecture de l’Évangile avec mon mari nous a fait comprendre que Dieu avait un autre plan pour nous et nous nous sommes mis dans la bonne disposition pour accueillir avec joie notre enfant. D.T.B. – Croatie Le ticket gagnant Je suis agent de commerce. Un jour, je suis entrĆ© au siĆØge d’une grosse entreprise afin de prĆ©senter mes produits au responsable des achats. Comme il avait fait preuve de peu d’intĆ©rĆŖt, je me suis apprĆŖtĆ© Ć  sortir de son bureau. Mais durant cette brĆØve rencontre, je m’étais rendu compte que j’avais affaire Ć  quelqu’un qui Ć©tait souffrant. Je suis dĆ©jĆ  sur le seuil de la porte quand je sens que je dois revenir en arriĆØre et je lui demande simplement : Ā« Mais, ĆŖtes-vous certain d’aller bien ? Ā». Le regard fixe, il me demande :’’ Pourquoi cette question ?’’. Je rĆ©ponds en lui disant ce que je ressentais, je renouvelle mes salutations et je quitte la piĆØce. Le jour suivant, il me tĆ©lĆ©phone. ā€˜ā€™Je voulais vous remercier car aprĆØs que vous soyez parti, j’ai repensĆ© Ć  votre question et ainsi, le soir, je me suis rendu chez mon mĆ©decin qui m’a confirmĆ© que je pouvais avoir un infarctus d’un moment Ć  l’autre et qu’il fallait intervenir tout de suite avec une thĆ©rapie Ć©nergique’’. Le jour-mĆŖme, cette entreprise a fait une commande consistante. Ainsi, non seulement j’ai trouvĆ© un trĆØs bon client, mais j’ai aussi aidĆ© une personne Ć  se sentir mieux. Mettre l’amour Ć  la premiĆØre place dans nos relations, c’est toujours le ticket gagnant. (Du site des Focolari www.flest.it – Italie)

Gen Rosso Music and Arts Village

Gen Rosso Music and Arts Village

Genrosso villageLe GEN ROSSO (INTERNATIONAL PERFORMING ARTS GROUP) prĆ©sente sa premiĆØre Ć©dition de Gen Rosso Music and Arts Village, une expĆ©rience vĆ©cue sur place en vue d’un approfondissement artistique et d’un partage des valeurs Ć  la lumiĆØre du charisme de l’unitĆ©. Le projet entend mobiliser des jeunes professionnels et Ć©tudiants en musique, danse, chant, théâtre, de prĆ©fĆ©rence Ć¢gĆ©s de 18 Ć  30 ans. La mĆ©thode pĆ©dagogique estĀ  conƧue, mise en œuvre et supervisĆ©e par le Gen Rosso, avec des enseignants rĆ©putĆ©s pour leur compĆ©tence et leur expĆ©rience artistique. Le programme prĆ©voit l’approfondissement de thĆ©matiques spĆ©cifiques, des Ć©changes d’expĆ©riences, des moments de dialogue et des ateliers pratiques en vue d’une reprĆ©sentation finale. Les soirĆ©es seront enrichies par d’intĆ©ressantes contributions artistiques. La premiĆØre Ć©dition de ce Village se tiendra du 25 mars (arrivĆ©e l’aprĆØs-midi) au 1er avril 2018.   Le Gen Rosso, Ć  travers le secrĆ©tariat du Village, est Ć  votre disposition pour fournir d’autres informations et toute la documentation nĆ©cessaire Ć  l’inscription (le nombre est limitĆ©)   Contacts SecrĆ©tariat VILLAGE: +39 0558339821 (9h-13h, heure italienne) Franco GallelliĀ  +39 3806592166 Email secrĆ©tariat VILLAGE:Ā  village@genrosso.com ​

BrƩsil : servir mon peuple

BrƩsil : servir mon peuple

AlmirFrancoGuaramiranga, 7 mille habitants, est une petite ville du Nord Est du BrĆ©sil, dans l’État de CearĆ”, qui vante un environnement naturel trĆØs diversifiĆ©, de la cĆ“te atlantique où se trouvent quelques-unes des plus belles plages du monde, Ć  l’intĆ©rieur des terres, riche en lagunes, cours d’eau peuplĆ©s de mangroves, de jungles, et de forĆŖts. La ville, situĆ©e Ć  une centaine de kilomĆØtres de la cĆ“te, est le siĆØge de deux Ć©vĆ©nements culturels importants : le ā€˜ā€™Jazz et Blues’’, international, et le ā€˜ā€™Northeastern Theatre Festival’’, plus local. Almir y habite, un ā€˜ā€™volontaire de Dieu’’, du Mouvement des Focolari. Il y a quelques annĆ©es, poussĆ© par le dĆ©sir de faire quelque chose pour sa ville, il dĆ©cide de se porter candidat comme conseiller communal. AprĆØs son Ć©lection, on lui demande d’assumer le MinistĆØre de la Culture et du Tourisme, une responsabilitĆ© importante dans la mesure où une grande partie de l’économie de la ville tourne autour du tourisme, des Ć©vĆ©nements culturels ainsi que des revues. La responsabilitĆ© est trĆØs attrayante et en plus, Almir a beaucoup d’idĆ©es. Mais ceci dit, ce n’est pas un choix facile : Ā« Il a Ć©valuĆ© longtemps la demande du maire d’assumer cette tĆ¢che. En effet, j’étais en train de penser Ć  poser Ć  nouveau ma candidature car aprĆØs un an et demi, il allait y avoir le renouvellement du conseil communal et j’avais le doute que la proposition vise Ć  me limiter politiquement parlant Ć  cause de mes positions toujours plus claires et transparentes. D’autre part, l’aire de la culture et du tourisme Ć©tait en train de passer un moment difficile : plusieurs petites auberges et magasins Ć©taient sur le point de fermer et le personnel allait ĆŖtre licenciĆ©. Je sentais en moi la souffrance de ces frĆØres qui pouvaient perdre leur emploi et des propriĆ©taires qui allaient devoir fermer. C’est ainsi qu’aprĆØs avoir parlĆ© avec quelques amis, j’ai dĆ©cidĆ© d’accepter le dĆ©fi Ā». Almir commence Ć  travailler avec passion Ć  sa nouvelle tĆ¢che, en mobilisant les entrepreneurs et les habitants. Avec de nombreux citoyens, il commence un parcours participatif, en les impliquant dans l’organisation des Ć©vĆ©nements touristiques afin de donner un nouvel Ć©lan Ć  la ville et de favoriser ainsi la reprise Ć©conomique. Les habitants des quartiers ruraux pĆ©riphĆ©riques sont Ć©galement impliquĆ©s dans un projet de valorisation des traditions locales et avec de nouvelles initiatives culturelles sur le territoire. En bref, la ville voit grandir l’afflux de touristes, la naissance de nouveaux immeubles commerciaux, des auberges, des hĆ“tels et la crĆ©ation nouveaux emplois. Ā« Deux autres dĆ©fis – explique Almir – ont Ć©tĆ© la reprise du Théâtre Municipal, dans le centre historique de la ville, et la revitalisation de la ā€˜Food Court’, la place dĆ©diĆ©e Ć  la restauration. A ce niveau-lĆ , les rapports difficiles entre les propriĆ©taires des restaurants influenƧaient nĆ©gativement sur les Ć©vĆ©nements qui se passaient en ville. Je me suis demandĆ© ce que je pouvais faire pour construire Ć  cet endroit-lĆ , des rapports de fraternitĆ© et de collaboration. J’ai commencĆ© par aller les trouver en crĆ©ant ainsi des relations d’amitiĆ© avec chacun et en essayant de comprendre les problĆØmes et en tentant d’apaiser les tensions. J’ai trouvĆ© beaucoup de rĆ©sistance au dĆ©but, mais je n’ai pas voulu abandonner si vite. A la fin, j’ai rĆ©ussi Ć  construire une ā€˜ā€™Ć©quipe ā€˜ā€™ Ć  tel point qu’aujourd’hui ces personnes sont devenues amies et collaborent entre elles. Cela m’a semblĆ© ĆŖtre un miracle que de voir ces entrepreneurs, auparavant ennemis, avoir maintenant une relation fraternelle et solidaire. Ā« Aujourd’hui, pour raisons de santĆ© je ne suis plus engagĆ© dans l’administration publique, mais je participe Ć  la vie politique avec la conviction que, en tentant d’incarner les Paroles de l’Évangile, on peut trouver la force pour aller Ć  la rencontre des nĆ©cessitĆ©s des gens et de sa propre communautĆ© Ā». Chiara Favotti Source : Movimento dos Focolares Brasil (notre traduction)

Rencontre mondiale des familles Ć  Dublin

Rencontre mondiale des familles Ć  Dublin

WorldMeetingofFamiliesOn peut trouver en ligne, sur le site du DicastĆØre pour les LaĆÆcs:Ā  la Famille et la Vie en cinq langues (anglais, espagnol, franƧais, italien et portugais), les sept catĆ©chĆØses prĆ©parant Ć  la 9ĆØme Rencontre mondiale des familles, qui se tiendra Ć  Dublin du 21 au 26 aoĆ»t 2018. « Un itinĆ©raire catĆ©chĆ©tique Ć  la lumiĆØre de ce que le Pape FranƧois a donnĆ© au monde Ć  travers l’Exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitiaĀ Ā», c’est ainsi queĀ  les aĀ  dĆ©finies le cardinal Kevin Farell, prĆ©fet du DicastĆØre. En voici les thĆØmesĀ : ā€˜ā€™Les familles d’aujourd’hui’’, ā€˜ā€™Les familles Ć  la lumiĆØre de la Parole de Dieu’’, ā€˜ā€™Le grand rĆŖve de Dieu’’, ā€˜ā€™Le grand rĆŖve pour tous’’, ā€˜ā€™La culture de la vie’’, ā€˜ā€™La culture de l’espĆ©rance’’ et ā€˜ā€™La culture de la joie’’. « Chaque catĆ©chĆØse – explique le cardinal Farell – est introduite par quelques priĆØres tirĆ©es du magistĆØre pontifical ou de la tradition patristique, et se conclut avec des questions en vue d’ un moment de partage Ć  partir de la famille, premiĆØre Ɖglise domestique, pour s’ouvrir ensuite Ć  la communautĆ© chrĆ©tienneĀ Ā». Un itinĆ©raire musical accompagne les textes, comprenant des morceaux exĆ©cutĆ©s par le cĆ©lĆØbre chanteur italien Andrea Bocelli dans la basilique de la Sagrada Familia de Barcelone, en mai 2015, premier d’une sĆ©rie de plusieurs concerts dans le cadre du projet: ā€˜ā€™Le grand mystĆØre. L’Évangile de la famille, Ć©cole d’humanitĆ© pour notre temps’’, Ć©galement au sanctuaire de Saint Jean Paul II Ć  Cracovie et dans la basilique de Saint Ɖtienne Ć  Budapest. (www.laityfamilylife.va/)  

Le rĆ©seau d’amour tissĆ© par Gis

Le rĆ©seau d’amour tissĆ© par Gis

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Gis et Ginetta

C’est la plus jeune de trois sœurs, dont Ginetta qui deviendra elle aussi focolarine. Gis naĆ®t Ć  Lavis (Trente), dans le nord de l’Italie, le 18 avril 1920. GrĆ¢ce aux nombreux sacrifices de leur mĆØre, les trois jeunes filles parviennent Ć  poursuivre leurs Ć©tudes mĆŖme aprĆØs la mort prĆ©maturĆ©e de leur papa. Quand la guerre Ć©clate, Gis et Ginetta se transfĆØrent pour leur travail en VĆ©nĆ©tie où, de temps en temps, Gis reƧoit des nouvelles d’une camarade de classe. Avec force et conviction cette amie lui dĆ©crit la surprenante expĆ©rience d’Évangile qui est en train de naĆ®tre Ć  Trente, autour d’un groupe de jeunes filles de leur Ć¢ge. Ses propos touchent en profondeur l’âme trĆØs rĆ©ceptive de Gis qui, revenue Ć  Trente pour PĆ¢ques, veut connaĆ®tre Chiara Lubich. Elle ne tarde pas Ć  voir dans cette expĆ©rience Ć©vangĆ©lique le chemin de sa propre vie. AussitĆ“t elle fait savoir Ć  son employeur vĆ©nitien que, trĆØs reconnaissante envers lui, elle quittait son travail bien rĆ©munĆ©rĆ© et ne reviendrait plus dans l’entreprise. Elle Ć©crit au jeune homme qu’elle frĆ©quenteĀ : « Ce n’est pas pour un autre homme que je te quitte, mais pour DieuĀ Ā». A partir de ce moment-lĆ , pour elle toutes les occasions sont bonnes pour se rendre Ć  la ā€œcasettaā€ de la Place des Capucins, dans l’appartement qu’une dame avait mis Ć  la disposition de ce groupe de jeunes filles. « J’habitais Ć  quelques kilomĆØtres – raconte Gis – et pour m’y rendre il fallait emprunter une route qui montait. Je me levais Ć  cinq heures du matin pour assister avec elles Ć  la messe et ensuite Ć  la mĆ©ditationĀ : Chiara nous faisait alors entrer dans le feu des paroles de l’Évangile, ce qui donnait un sens nouveauĀ  Ć  toute choseĀ : il n’y avait aucune sorte de difficultĆ© Ć  les mettre en pratiqueĀ Ā». A cette Ć©poque, en ville, on manque de toutĀ  Ć  cause de la guerre. Gis se souvient alors que des membres de sa famille possĆØdent une exploitation de fruits et lĆ©gumes. Mais comment aller chez eux quand la route n’est frĆ©quentĆ©e que par des chars d’assautĀ ? Par amour des nombreuses personnes qui frappent Ć  la porte de la « casettaĀ Ā» Ć  la recherche de nourriture, elle prend son courage Ć  deux mains et, postĆ©e au bord de la route, elle fait de l’auto-stopĀ : les soldatsĀ  qui conduisent les chars passent devant elle sans mĆŖme la voir, jusqu’au moment où l’un d’entre eux s’arrĆŖte et, convaincu par les raisons de son audace, il la fait monter dans son char. Le mĆŖme scĆ©nario se rĆ©pĆØte au retour, et elle peut ainsi revenir Ć  la « casettaĀ Ā» avec deux gros paniers remplis de fruits et lĆ©gumes. FNFOC-20180123-Profilo-024_600x333La guerre une fois terminĆ©e, Gis et Ginetta demandent Ć  leur mĆØre d’aller vivre au focolare. Ginetta obtient la permission, mais la « petiteĀ Ā» non. Elle ne se rĆ©signe pas: elle sait que son choix est dĆ©finitif; ce n’est qu’une question de temps. La solution, c’est le dĆ©putĆ© Giordani qui la trouveĀ : sachant que madame Calliari est une de ses lectrices assidues, il propose Ć  Gis un emploi Ć  Rome. Le 6 dĆ©cembre 1949, sa mĆØre, contente de rendre service Ć  Giordani, la laisse Ć  son tour partir Ć  Rome. Elle est loin de se douter que sa fille, tout en assurant le secrĆ©tariat de l’honorable dĆ©putĆ©, allait aussi rejoindreĀ  Chiara et quelques unes de ses compagnes pour ouvrir le premier focolare dans la capitale italienne. DĆ©sormais Gis va vivre auprĆØs de Chiara, sauf durant de brefs intervalles où elle accompagne l’ouverture des Focolari dans plusieurs rĆ©gions d’Italie. Au sujet de sa vie partagĆ©e avec Chiara, elle nous confie en 2005Ā : « C’est trĆØs simple, trĆØs limpide, profondĀ : tout ce qui lui appartient est Ć  moi et tout ce que j’ai est Ć  elleĀ Ā». Des propos qui correspondent pleinement Ć  ce que Chiara dit de son propre focolare: « Entre nous la philadelphie (l’amour fraternel) est plus qu’une rĆ©alitĆ© – dit Chiara – . Tout de suite aprĆØs mon union personnelle avec JĆ©sus, c’est dans mon focolare que je puise la force pour affronter les croix de chaque jour. On y passe de la sagesse, spontanĆ©ment communiquĆ©e, aux conseils pratiques concernant la santĆ©, les vĆŖtements, la maison, l’alimentationĀ ; sans oublier les aides quotidiennes, avec des sacrifices qui souvent ne se comptent pas. Dans notre maison circule un mĆŖme sang, mais d’origine cĆ©leste Ā». FNFOC-20180123-091ā€œDepuis son bureau – se souvient Gabri Fallacara – elle tĆ©lĆ©phonait Ć  tous, en tissant un rĆ©seau d’amour intense et attentif Ć  chacun. En toute confiance, elle savait crĆ©er le climat le plus favorable pour permettre la comprĆ©hension de ce que le charisme de l’unitĆ©, jourĀ  aprĆØs jour,Ā  demandait Ć  Chiara ainsi qu’à nous tousĀ Ā». AprĆØs la mort de Chiara, Gis a continuĆ© Ć  vivre pour tous, en Ć©tant, malgré  ses capacitĆ©s rĆ©duites, une source dĆ©bordante d’affection et de tendresse. DĆ©but juillet 2017, une aggravation de sa santĆ© transforme sa chambre en un carrefour d’échanges ayant un avant-goĆ»t de ciel. Le 20 janvier 2018, Ć  l’âge de 97 ans, Gis quitte sereinement ce monde. A ses obsĆØques, la prĆ©sidente des Focolari, Maria Voce, tĆ©moigne: « Jusqu’au bout, elle s’est donnĆ©e toute entiĆØre pour continuer Ć  rendre Chiara prĆ©sente Ć  la vie du Mouvement aujourd’hui. Son exemple m’invite Ć  demeurer dans l’essentiel, Ć  vivre sans demi-mesures, Ć  avoir confiance dans les desseins de Dieu, unie Ć  toutes et Ć  tous Ā».

Le ColisƩe illuminƩ en rouge

En mĆ©moire des chrĆ©tiens persĆ©cutĆ©s dans le monde, le samedi 24 fĆ©vrier l’Acs (Aide Ć  l’Église en DĆ©tresse – Italie) illuminera le ColisĆ©e de Rome en rouge. ParallĆØlement deux autres lieux se draperont de la mĆŖme couleur, symbole de la rĆ©cente persĆ©cution des chrĆ©tiensĀ : la cathĆ©drale Saint Paul Ć  Mossoul, en Irak, et l’église maronite Saint Ɖlias Ć  Alep, en Syrie. AprĆØs la fontaine de Trevi, illuminĆ©e en rouge le 29 avril 2016, l’Acs propose de nouveau dans la Capitale cette « sobre provocationĀ Ā», comme l’a dĆ©finie le directeur d’Acs-Italie, Alessandro Monteduro, pendant la confĆ©rence de presse sur la prĆ©sentation du rendez-vous. L’évĆ©nement principal se tiendra Ć  Rome, au Largo Gaetano Agnesi, Ć  partir du 18. Le secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral de la ConfĆ©rence Ć©piscopale italienne, le nonce, Mgr Galantino et le prĆ©sident du Parlement europĆ©en, Antonio Tajani ont confirmĆ© leur prĆ©sence. SourceĀ : SIR  

Chemin nƩocatƩchumƩnal

Chemin nƩocatƩchumƩnal

Cammino Neocatecumenale

María Ascensión Romero, Kiko Argüello, Père Mario Pezzi. Foto: Chemin Néocatéchuménal

MarĆ­a Ascensión Romero fait dĆ©sormais partie de l’équipe responsable au niveau international du Chemin NĆ©ocatĆ©chumĆ©nal, itinĆ©raire de formation catholique pour adultes en vue de redĆ©couvrir les richesses du BaptĆŖme, actuellement prĆ©sent dans plus de 900 diocĆØses de 105 Pays, avec plus de 20000 communautĆ©s rĆ©parties dans 6000 paroisses. Ā«MarĆ­a Ascensión Romero – prĆ©cise un communiquĆ© des nĆ©o-catĆ©chumĆ©naux – ne remplacera pas Carmen HernĆ”ndez (dĆ©cĆ©dĆ©e le 19 juillet 2016, cofondatrice du Chemin nĆ©ocatĆ©chumĆ©nal avec Kiko Argüello), mais fera partie de l’équipe avec l’initiateur duĀ  Chemin et le PĆØre Mario PezziĀ Ā». NĆ©e en 1960 Ć  Tudela (Navarre, Espagne), elle frĆ©quente le CollĆØge de la CompaƱƭa de MarĆ­a. Alors qu’elle faisait des Ć©tudes de pĆ©dagogie Ć  Soria, elle a trouvĆ© dans le Chemin une rĆ©ponse Ć  ses questions existentielles. « Cette Ć©lection m’a complĆØtement dĆ©contenancĆ©e – a-t-elle dit – car je me sens fragile et pauvre pour une mission aussi grande que celle d’aider Kiko et le PĆØre MarioĀ Ā».

Reporter du changement

Reporter du changement

Logo_BR + Erasmus_resizedā€˜ā€™Breaking Rays’’ est un jeu de paroles Ć  la maniĆØre de ā€˜ā€™breaking news’’, expression qui signale l’irruption d’une nouvelle de derniĆØre minute. De ā€˜nouveau’, dans ce cas, il y a un projet de fraternitĆ© et un groupe de jeunes communicateurs qui, avec compĆ©tence et passion, sont en train de s’ impliquer afin d’en attirer un maximum d’attention. Breaking Rays mise Ć  construire un rĆ©seau international où des expĆ©riences de vie inspirĆ©es par le charisme du Mouvement des Focolari peuvent sortir de l’isolement et ā€˜ā€™faire irruption’’ aussi au niveau global, en gĆ©nĆ©rant ainsi avec un ’’effet domino’’ des changements, aussi Ć  distance, dans d’autres communautĆ©s. CofinancĆ© par la Commission EuropĆ©enne Ć  travers le programme Erasmus+ et organisĆ© par l’association internationale New Humanity en collaboration avec CSC Audiovisuels (Italie) et d’autres ONG, le projet est finalisĆ© Ć  la formation des jeunes cinĆ©astes, aussi en vue d’une collaboration avec la TĆ©lĆ©rĆ©union CH, rendez-vous bimensuel avec des nouvelles et des reportages des communautĆ©s des Focolari dans le monde. Deux Ć©tapes rĆ©alisĆ©es jusqu’à prĆ©sent sur les trois prĆ©vues : Ć  Castelgandolfo (Italie), en juillet dernier, et Ć  la citadelle ā€˜ā€™Ginetta’’ prĆØs de San Paolo (BrĆ©sil) , du 3 au 10 fĆ©vrier. Prochaine et conclusive Ć©tape en juillet 2018, Ć  Manille, (Philippines), en concomitance avec le ā€˜ā€™Genfest’’. foto di gruppo Ā© Davi Teixeira Breaking Rays BrazilA la ā€˜ā€™Mariapolis Ginetta’’ – lieu accueillant et idĆ©al pour le dĆ©roulement du programme – sont arrivĆ©s une vingtaine de jeunes de diffĆ©rents pays (BrĆ©sil, Italie, Hongrie , IndonĆ©sie, Philippines, Inde, Kenya et Burundi) et avec diffĆ©rentes compĆ©tences, coordonnĆ©s par des professionnels : Marco Aleotti, rĆ©alisateur italien de la RAI, Carlo Sgambato, directeur de la photographie, Kim Rowley du CSC Audiovisuels, en plus de Isabela Reis, productrice et Ć©ditrice de projets audiovisuels et culturels. Avec eux Ć©galement Paola Cipollone, du CSC Audiovisuels, coordinatrice du projet. Moments de formations thĆ©oriques et pratiques et expĆ©rimentation des techniques se sont alternĆ©s au travail et Ć  la vie en commun, sur base d’une communion des talents, et d’une grande ouverture Ć  la critique constructive. Le groupe a rendu visite Ć  quelques projets sociaux sur place, en rĆ©alisant des vidĆ©os et des interviews. Dans d’autres sessions, quelques experts de la communication (rĆ©gie, journalisme tĆ©lĆ©visĆ© et radiophonique) ont racontĆ© leur propre expĆ©rience et rĆ©pondu aux questions des participants. Ā« Une expĆ©rience unique pour apprendre et approfondir la profession de journaliste dans une nouvelle perspective Ā» a racontĆ© Lewis du Burundi. Ā« Plus qu’un cours de production de film – a commentĆ© Donald de l’Inde – il s’est agi de communiquer des histoires puissantes pour construire un monde meilleur. L’équipe et les experts m’ont aidĆ© Ć  dĆ©velopper un sens critique pour les dĆ©tails et Ć  dĆ©couvrir comment rompre avec les stĆ©rĆ©otypes et les clichĆ©s culturels par le biais des Ć©lĆ©ments audiovisuels Ā». Isabela Reis explique – professeur Ć  temps plein du brĆ©sil : Ā« C’est le genre de projet dont, je pense, il y a lieu d’être fiers . Marco Aleotti Ā© Davi Teixeira _Breaking Rays BrazilUne forte expĆ©rience qui nous a impliquĆ©s pendant huit jours. Utile pour amĆ©liorer la capacitĆ© de communication des jeunes. Cela a aussi Ć©tĆ© important de pouvoir discuter des diffĆ©rentes faƧons d’exploiter au mieux les possibilitĆ©s techniques et leur utilisation. Pour moi, une occasion de me renouveler au niveau professionnel : j’ai beaucoup appris des expĆ©riences et des talents des participants Ā». Rafael Tronquini, brĆ©silien qui travaille Ć  Manille depuis plusieurs mois Ć  la prĆ©paration du prochain Genfest : Ā« Un pas fondamental vers Manille. C’est intĆ©ressant de vivre une semaine au contact de professionnels incroyables. Leurs vidĆ©os propagent l’espĆ©rance Ā». Et Kyle Venturillo, des Philippines : Ā« Nous venons de diffĆ©rents coins du monde. Nous avons des langues, des cultures et des personnalitĆ©s diffĆ©rentes. MalgrĆ© tout, nous avons Ć©tĆ© en grade d’établir une relation ouverte entre nous, qui a fait de nous une seule famille. Nous sommes un groupe de personnes un peu ā€˜ā€™folles’’ avec des idĆ©es et des perspectives diffĆ©rentes mais avec un unique objectif : rendre ce monde plus uni Ā». Chiara Favotti

D’une mangeoire Ć  la Croix

D’une mangeoire Ć  la Croix

20180217-01

Foto: Pixabay

JĆ©sus est ce pauvre dont la vie dĆ©bute dans une mangeoire et se termine sur une croix – et, comme fils de charpentier, quand il dĆ©bute sa grande activitĆ© publique, il n’a pas de lieu où demeurer, ni d’endroit où reposer sa tĆŖte. Ni rien Ć  manger. Il n’agit pas sur la douleur et sur les dĆ©tresses des hommes en leur restant extĆ©rieur: il y entre personnellement, porte nos poids, et cela jusqu’au moment de l’abandon et de la mort. Il n’anĆ©antit pas par un Ć©clair la puissance Ć©crasante de ses propres ennemis, mais il se laisse flageller et bafouer, tout en pardonnant Ć  ceux qui lui font du mal. Il ne transforme pas les pierres en pain pour apaiser sa propre faim, mais il fait naĆ®tre en nous la soif de la Parole de Dieu, de la vie, de la justice, de la vĆ©rité… qui sont beaucoup plus essentielles que tout Ā ce qui vient satisfaire momentanĆ©ment Ā notreĀ  bien-ĆŖtre. Lorsqu’il rencontre les petits, les pauvres et ceux qui souffrent, JĆ©sus ne les Ć©vite pas parce qu’il aĀ  des choses plus importantes Ć  faire Ā que de les aider. L’enfant, le malade, le pĆ©cheur, la mĆØre Ć©prouvĆ©e bousculent ses programmes, touchent son cœur. JĆ©sus ne poursuit pas de sombres intĆ©rĆŖts, il n’a pas d’arriĆØre-pensĆ©es secrĆØtes, ni mystĆ©rieuses, il est entiĆØrement clair et transparent. Qui le voit voit en lui le PĆØre. En prĆ©sence du pĆ©chĆ© du monde, en prĆ©sence de notre misĆØre, JĆ©sus ne dit pas: Ā«Regardez-moi ƧaĀ !Ā»; il prend au contraire tout sur Ā luiĀ ; et il installe ainsi la paix dans et par son propre sang. JĆ©sus n’esquive pas les contradictions, mais il les supporte jusqu’à l’extrĆŖmeĀ : c’est le premier de l’incommensurable foule des persĆ©cutĆ©s et des dĆ©shĆ©ritĆ©s. VoilĆ  qui est JĆ©susĀ : les hommes et les femmes qui le suivent expĆ©rimentent dĆØs Ć  prĆ©sent, dans leur propre humanitĆ©, une libertĆ©, une joie et une profondeur qu’ils n’ont jamais trouvĆ©e ailleurs. Ā (Extrait d’une homĆ©lie du 01 11 1979) Ā Klaus Hemmerle – La luce dentro le cose (La lumiĆØre au-dedans des choses) – CittĆ  Nuova 1998 p. 49-50

Nouvel An chinois

Nouvel An chinois

ChineseNewYear_Loppiano_03La fĆŖte du printemps (ę˜„ēÆ€, ę˜„čŠ‚, chÅ«njiĆ©) ou nouvel an lunaire ( 農曆新幓, å†œåŽ†ę–°å¹“, nónglƬ xÄ«nniĆ”n), en Occident connu comme nouvel an chinois, est une des festivitĆ©s traditionnelles chinoises les plus importantes et les plus senties, au cours de laquelle on cĆ©lĆØbre le dĆ©but de la nouvelle annĆ©e selon le calendrier chinois. Les cĆ©lĆ©brations commenceront le 16 fĆ©vrier et se poursuivront pour environ deux semaines, jusqu’à la FĆŖte des Lanternes, avec de nombreuses activitĆ©s, des spectacles et des marchĆ©s. La veille du Nouvel An, les familles se rĆ©unissent pour le ā€˜ā€™dĆ®ner des retrouvailles’’, le repas le plus important de l’annĆ©e. A cette occasion, plusieurs gĆ©nĆ©rations s’asseyent autour de tables rondes en savourant la nourriture et le temps ensemble. Chaque route, chaque maison ou immeuble est dĆ©corĆ© de rouge, la couleur principale des festivitĆ©s. Prier dans un temple pendant le Nouvel An s’avĆØre ĆŖtre de trĆØs bonne augure pour la nouvelle annĆ©e qui commence. A Shanghai, des milliers de personnes se rendent au Temple Longhua, le plus grand de la ville. A Loppiano, citadelle internationale des Focolari, où plusieurs habitants proviennent de l’ExtrĆŖme Orient, on fĆŖtera l’entrĆ©e dans l’annĆ©e du Chien avec une fĆŖte, le samedi 17 fĆ©vrier, pour entrer dans les cultures de l’Asie Ć  travers des jeux, l’art, la musique et les danses.

FiancƩs : la force du tƩmoignage

FiancƩs : la force du tƩmoignage

P1320454La session internationale pour fiancĆ©s, organisĆ©e par Familles Nouvelles des Focolari, Ć  laquelle ont participĆ© 65 couples, s’est terminĆ©e depuis peu Ć  Castel Gandolfo (Rome). Ā En plus des exposĆ©s sur le choix du conjoint, sur la faƧon d’identifier et de surmonter les crises relationnelles, d’amples dĆ©veloppements ont eu lieu sur la communication, l’affectivitĆ© et la spiritualitĆ©, Ā et aussi des moments de partage. Les histoires Ā vĆ©cues ont eu un grand succĆØs. Ā Une parmi d’autresĀ ? Massimo et Francesca vivent Ć  de Rome et sont Ā mariĆ©s depuis 17 ans, lui est manager dans une sociĆ©tĆ© de tĆ©lĆ©communications, elle enseigne l’italien Ć  des Ć©trangers. FrancescaĀ : selon les mĆ©decins, nous n’aurions ni pu ni dĆ» avoir des enfants et en cas de grossesse, celle-ci ne serait pas arrivĆ©e Ć  terme. Une condamnation sans appel. A l’inconfort des premiers moments, suit une rassurante convictionĀ : la fĆ©conditĆ© ne rĆ©side pas seulement dans la capacitĆ© biologique mais dans le fait de savoir gĆ©nĆ©rer de l’amour autour de soi. Aussi continuons-nous Ā Ć  porter de l’avant, avec le mĆŖme enthousiasme, les initiatives qui avaient accompagnĆ© nos choix de jeunesse. Ouverts Ć  la vie, malgrĆ© les Ć©pouvantails en sĆ©rie et les avortements traumatisants. P1320237Au bout de deux ans Ć  peine, nous dĆ©couvrons que nous attendons un enfant. Comme prĆ©vu, c’est une grossesse difficile, qui se fraie un chemin malgrĆ© les verdicts des mĆ©decins qui ne manquent pas de rappeler les graves risques que nous encourons et toutes les prĆ©cautions que nous devons prendre. Au cours des nombreux moments difficiles, nous nous en remettons Ć  Dieu, auteur de la vie, qui nous rend encore plus conscients du caractĆØre prĆ©cieux de ce petit paquet qui veut grandir en moi malgrĆ© les avis sĆ©vĆØres des mĆ©decins. Notre tendresse rĆ©ciproque s’intensifie, chassant les peurs et donnant du sens Ć  notre souffrance. Alessandro naĆ®t Ć  terme, tout-Ć -fait sain, quant Ć  moi je vais bien, au grand Ć©tonnement des mĆ©decins qui nĆ©anmoins persistent dans leurs mises en gardeĀ :’’Maintenant vous avez un fils, ne vous hasardez pas plus loin’’. MassimoĀ : Au contraire, nous restons ouverts Ć  la vie, et aprĆØs deux ans environ une nouvelle grossesse s’annonce, suivie d’une nouvelle vague d’incrĆ©dulitĆ©, de scepticisme, et de recommandations de la part des mĆ©decins. La grossesse avanƧant, il y a suspicion du syndrome de Down, Ć  certifier avec l’amniocentĆØse. Une fois encore, malgrĆ© cette nouvelle traumatisante, nous sentons encore plus fort la certitude de l’amour de Dieu pour nous et pour notre fils, Ć  qui nous voulons donner un accueil sans conditions. Nous renonƧons ainsi au test et aux risques que celui-ci comporte et nous vivons dans le doute jusqu’à la naissance. Ce sont des mois de peur et d’inconfort que nous surmontons en misant Ć  nouveau sur le fait de ne pas rester enlisĆ©s dans la souffrance, mais de vivre ces moments comme des occasions d’amour entre nous et avec tous. Lorsqu’il naĆ®t, Matteo n’a pas le syndrome de Down, mais prĆ©sente une malformation cardiaqueĀ : il doit rester Ć  l’hĆ“pital jusqu’à l’intervention qu’il subira Ć  Ā l’âge quatre mois. P1320257FrancescaĀ : Quatre mois durant lesquels la fatigue, et surtout l’impuissance face Ć  la souffrance innocente nous mĆØne Ć  des moments d’incomprĆ©hension. Cette tension Ć  vouloir s’aimer semble parfois s’évanouir, aussi parce que je dois rester Ć  l’hĆ“pital avec Matteo tandis que Massimo est Ć  la maison avec Alessandro ou au travailĀ ; on ne se voit que dans le service de pĆ©diatrie et souvent, une phrase de travers suffit Ć  faire hausser le ton. MassimoĀ : Un soir, aprĆØs avoir Ć©tĆ© Ć  l’hĆ“pital, tandis que nous nous saluons dans le couloir, nous ressentons tous les deux l’exigence d’un dialogue sincĆØre, bĆ©nĆ©fique, de cœur Ć  cœur. Nous comprenons que parmi toutes nos prĆ©occupations, la seule qui doit trouver de l’espace, est celle de nous aimer. Et maintenant aussi, quand les inĆ©vitables tensions du quotidien semblent reprendre le dessus, nous nous souvenons de ces moments de lumiĆØre où notre famille, Ć©prouvĆ©e par la souffrance, a retrouvĆ© Ā un amour plus vrai.    

De la Syrie Ć  la Syrie

De la Syrie Ć  la Syrie

Focolare_AleppoRobert Chelhod est nĆ© en Syrie Ć  Alep en 1963. Il se trouve maintenant en Italie au siĆØge de l’AMU (Actions pour un Monde Uni), prĆØs de Rome, pour faire le point sur les projets sociaux et sur l’organisation des aides. En 1990, il est retournĆ© dans son pays d’origine pour ouvrir le premier centre des Focolari et est restĆ© Ć  Alep pendant 18 ans, avant d’aller au Liban en 2008. Quel est ton souvenir de la Syrie ? Ā« Le rĆ©gime n’a pas empĆŖchĆ© le progrĆØs. J’ai assistĆ© Ć  une floraison Ć  tous les niveaux : la Syrie Ć©tait pleine de touristes, l’économie Ć©tait au maximum de son dĆ©veloppement. Avant la guerre, le salaire minimum Ć©tait de 500$, maintenant pour donner une idĆ©e, il est de 50$. L’apogĆ©e a Ć©tĆ© en 2010. Avec le printemps arabe en 2011, les problĆØmes internes ont commencĆ© et s’en est suivie la guerre Ā». Comment as-tu vĆ©cu les annĆ©es de la guerre en Syrie tout en Ć©tant au Liban ? Ā« J’aurais voulu ĆŖtre proche de mon peuple, mais ce n’était pas possible pour moi de quitter le Liban Ć  ce moment-lĆ . La souffrance la plus grande Ć©tait de voir des rĆ©fugiĆ©s syriens arriver au Liban. Ces personnes que je connaissais ! Des gens honnĆŖtes, qui travaillaient bien, qui auraient Ć©tĆ© une ressource pour le pays Ā». En janvier 2017, tu es retournĆ© en Syrie, un mois aprĆØs la libĆ©ration d’Alep. Ā« Je suis restĆ© trois mois ā€˜ā€™Ć  la maison’’, dans un cercle restreint. C’est seulement aprĆØs trois mois que j’ai trouvĆ© le courage de sortir et d’aller voir la partie la plus belle de la ville, rasĆ©e au sol. Revoir les lieux desquels je me suis toujours ā€˜ā€™vanté’’, ou mieux, voir qu’ils n’existent plus cela m’a fait un grand choc. Quand je suis allĆ© pour la premiĆØre fois au vieux Suk, où tu ne trouves que des ruines, quelqu’un m’expliquait :’’ici les rebelles sont entrĆ©s, ici l’armĆ©e est venue…’’. Je pensais au nombre de personnes mortes Ć  cet endroit. Et je sentais que je ne devais mĆŖme pas juger celles qui ont dĆ©truit ma ville Ā». 20180214-03Comment as-tu trouvĆ© les personnes Ć  ton retour ? Ā« DĆ©couragĆ©es et dĆ©sillusionnĆ©es. Mais aussi dĆ©sireuses d’aller de l’avant. Il y a une fatigue des annĆ©es passĆ©es, des conditions de vie, mais en mĆŖme temps, la volontĆ© de repartir Ā». Que peut-on faire pour la Syrie aujourd’hui ? Ā« Pour celui qui n’a pas la foi, continuer Ć  prier. Et puis parier avec les Syriens que le pays est vivant. En Syrie, nous avons besoin de soutien. Pas seulement du point de vue Ć©conomique, certainement important, mais de croire avec nous que ce pays, berceau de la civilisation, peut renaĆ®tre. Que la paix est encore possible. Nous avons besoin de sentir que le monde sent notre souffrance, celle d’un pays qui est en train de disparaĆ®tre Ā». Tu coordonnes sur place, les projets sociaux soutenus par l’AMU. Comment procĆ©dez-vous ? Ā« Les projets varient entre l’aide pour la nourriture Ć  l’aide pour la scolarisation. Ensuite il y a les aides sanitaires, car la santĆ© publique, par manque de mĆ©decins, de mĆ©dicaments et de matĆ©riel, ne rĆ©ussit pas Ć  rĆ©pondre aux normes minimales d’accessibilitĆ©. En plus des aides faites aux familles, quelques autres projets plus stables se sont structurĆ©s : deux ā€˜Ć©coles des devoirs’ Ć  Damas et Ć  Homs avec chacune 100 enfants, chrĆ©tiens et musulmans ; deux projets spĆ©cifiques pour la santĆ©, pour les soins du cancer et pour la dialyse ; et une Ć©cole pour enfants sourds et muets, active dĆ©jĆ  avant la guerre. Ces projets offrent une possibilitĆ© de travail Ć  de nombreux jeunes qui vivent sur place. La question du travail est fondamentale. Nous rĆŖvons que dans un futur proche, il y ait la possibilitĆ© de travailler avec le microcrĆ©dit afin de faire repartir les activitĆ©s. Alep Ć©tait une ville pleine de commerƧants, qui repartiraient aujourd’hui, mais il manque le capital de dĆ©part Ā». 20180214-02Beaucoup au contraire continuent Ć  partir... Ā« L’exode, surtout des chrĆ©tiens, est inarrĆŖtable. La raison en est l’incertitude, le manque de travail. L’Église souffre, il s’agit historiquement de la terre des chrĆ©tiens, avant l’arrivĆ©e de l’islam. Et elle tente de faire tout ce qui est possible de faire pour aider et soutenir. Mais il y a trop peu de ressources. La majoritĆ© des jeunes se retrouve dans l’armĆ©e. Tu peux trouver l’un ou l’autre universitaire ou des adolescents. Mais la tranche d’âge de 25 Ć  40 ans est absente. Dans la ville d’Alep, on calcule une baisse des chrĆ©tiens de 130 mille Ć  40 mille, alors que beaucoup de musulmans sont arrivĆ©s, refoulĆ©s de leurs villes dĆ©truites Ā». Quel incidence cela a-t-il sur le dialogue interreligieux ? Ā« A Alep, les chrĆ©tiens se considĆ©raient un peu du pays . Avec la guerre, vu que les zones musulmanes ont Ć©tĆ© touchĆ©es, beaucoup se sont rĆ©fugiĆ©s dans les zones chrĆ©tiennes. Et donc les chrĆ©tiens se sont ouverts aux musulmans, ils ont dĆ» les accueillir. L’évĆŖque Ć©mĆ©rite latin d’Alep, Mgr. Armando Bortolaso, durant la guerre m’a dit :’’ C’est maintenant le moment d’être de vrais chrĆ©tiens’’. En mĆŖme temps, les musulmans ont connu les chrĆ©tiens de plus prĆØs. Ils ont Ć©tĆ© touchĆ©s par l’aide concrĆØte. Il y a le positif, il y a le nĆ©gatif. Le positif est que cette guerre nous a unis davantage entre syriens Ā». Source : CittĆ  Nuova

Les derniers deviennent protagonistes

Les derniers deviennent protagonistes

FernandoMuracaā€œJ’avais seulement 12 ans lorsque j’ai connu Chiara Lubich. Sans son amitiĆ© et sans le charisme de l’unitĆ© je n’aurais jamais rĆ©sistĆ© dans les sables mouvants de ce milieu où la compĆ©tition est reine. J’ai une profonde gratitude envers tous ceux avec qui je partage ce dĆ©fiĀ Ā». Fernando Muraca, aprĆØs des Ć©tudes universitaires Ć  Rome, a dĆ©buté  comme metteur en scĆØne et dramaturge. Son succĆØs comme rĆ©alisateur de quelques Ć©pisodes de deux sĆ©ries tĆ©lĆ©visĆ©es, lui vaut ses dĆ©buts dans le monde du cinĆ©ma avec un « cĀ Ā» minuscule. Parmi ses œuvres les plus rĆ©centes, son film courageux et poignant « La terre des saintsĀ Ā», sur le rĆ“le des femmes dans la mafia calabraise a Ć©tĆ© largement primĆ© et rĆ©compensĆ©. En prĆ©sence d’un public trĆØs attentif, Fernando raconte son expĆ©rienceĀ : « Un soir je reƧois un mail de mon ami Giampietro, missionnaire au BrĆ©sil. Je venais de tourner gratuitement un documentaire pour recueillir des fonds pour sa communautĆ©, engagĆ©e Ć  sauver des femmes, des hommes etĀ  enfants qui vivaient sous les ponts de SĆ£o Paulo. Dans son message il me demandait si j’étais disposĆ© Ć  quitter mon travail pour quelques annĆ©es pour filmer ce qui se passait lĆ -basĀ : sa mission, dĆ©sormais, s’occupait aussi de toxicomanes. Une approche sans prĆ©jugĆ©s, basĆ©e sur l’amour Ć©vangĆ©lique, avait dĆ©jĆ  sauvĆ© 10 000 personnes destinĆ©es Ć  une mort certaine. Un rĆ©sultat qu’il fallait dĀ Ā». Protagonisti gli ultimiā€œDans son mail – poursuit Fernando- Giampietro prĆ©cisait qu’un homme trĆØs riche, aprĆØs l’avoir suivi et dĆ©couvert qui il Ć©tait vraiment, avait dĆ©cidĆ© de lui faire don de la moitiĆ© de ses richesses. Giampietro ne pouvait pas accepter en raison de son vœu de pauvretĆ©. Mais il avait un dĆ©sirĀ : que j’aille au BrĆ©sil pour faire un reportage sur le travail de sa mission. Cet homme avait proposĆ© de payer tous les frais, y compris mes charges domestiques durant mon absenceĀ Ā». Fernando souritĀ : « A croire qu’on est dans un film, je le sais, mais cela s’estĀ  vraiment passĆ© ainsiĀ Ā». Et de poursuivre: « J’en ai parlĆ© Ć  ma femme et Ć  mes enfants. Il s’agissait de laisser mon travail pendant deux ou trois ans, sortir du circuit, mettre en jeu ma carriĆØre et ma femme devait assumer toute seule la famille durant mon absence. Elle rĆ©pondit qu’elle Ć©tait prĆŖte Ć  ce sacrifice s’il Ć©tait utile de mettre Ć  jour les souffrancesĀ  de ces personnes. Et notre fils aĆ®né : « Papa, nous ne pouvons pas leur tourner le dosĀ Ā». Mes amis aussi m’ont encouragĆ© Ć  accepter. Mon film Ć©tait sur le point de sortir en salle, et je devais partir dans 15 jours. Une folie. Ce long mĆ©trage avait une modeste distributionĀ : sans ma prĆ©sence pour en faire la promotion il risquait de tomber dans l’oubli et avec lui mon unique chance de faire carriĆØre dans le cinĆ©ma. Mais la rĆ©ponse de mon fils Nous ne pouvons pas leur tourner le dos, fut dĆ©terminante pour moiĀ Ā». 2018-02-09-PHOTO-00000558ā€œA SĆ£o Paulo, faire un reportage sur la vie de personnes vivant sous les ponts s’est d’abord avĆ©rĆ©e une entreprise impossible. Elles dĆ©testaient ĆŖtre photographiĆ©es, Ć  plus forte raison filmĆ©esĀ ! Pour leur faire comprendre que je ne voulais pas exploiter leur image, je me devais d’agir comme les missionnaires. J’ai commencĆ© Ć  dormir moi aussi sous les ponts, Ć  partager leur journĆ©es, et c’est ainsi qu’elles ont acceptĆ©. Au bout d’un mois je suis rentrĆ© en Italie pour faire un break. Ce premier contact avait Ć©tĆ© dur. Je devais rĆ©flĆ©chir au matĆ©riel nĆ©cessaire au tournage et penser Ć  un dĆ©placement plus long. Entre temps, en Italie, il s’était produit ce que tout le monde avait prĆ©vu. Sans argent pour sa promotion et sans la prĆ©sence du rĆ©alisateur, mon film Ć©tait en train de faire salle vide. 2018-02-12-PHOTO-00000066Mais voilĆ  que survient un Ć©vĆ©nement imprĆ©vu: Ć  Rome, le dernier jour de projection, se prĆ©sente un important critique de cinĆ©ma. Le lendemain, deux recensions trĆØs positives sortent sur un quotidien national, aussi bien sur l’édition on line que sur celle en kiosque. Du coup le film commence Ć  intĆ©resser des festivals en Italie et Ć  l’étranger. Il obtient de nombreux prix, dont certains prestigieux. Trois annĆ©es se sont Ć©coulĆ©es depuis. Une fois terminĆ© mon travail au BrĆ©sil, ma vie a repris son cours. Je n’ai pas tournĆ© d’autres films, mais j’en ai plusieurs en chantier, sur des sujets qu’auparavant je n’avais pas le courage d’affronter. J’ai Ć©crit deux romans et un essai sur l’expĆ©rience d’incarnation de mes idĆ©aux dans l’art. J’ai aussi mĆ»ri le projet de me consacrer aux jeunes. Dans ce « mĆ©tierĀ Ā» on a besoin de rĆ©confort et d’encouragement. Et de points de rĆ©fĆ©renceĀ Ā». Chiara Favotti

Le CarĆŖme, un temps de conversion

Pour l’Église catholique et d’autres Ɖglises chrĆ©tiennes le carĆŖme est sur le point de commencer. Cette pĆ©riode de l’annĆ©e liturgique prĆ©cĆØde la cĆ©lĆ©bration de la PĆ¢que, du 14 fĆ©vrier au 29 mars pour le rite romain, et du 18 fĆ©vrier au 31 mars pour le rite ambrosien. Elle se caractĆ©rise par une invitation Ć  se convertir Ć  Dieu, elleĀ  dure une quarantaine de jours, nombre que l’on retrouve frĆ©quemment aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament (par exemple, dans l’Ancien Testament, les 40 annĆ©es passĆ©es dans le dĆ©sert par IsraĆ«l, les 40 jours du dĆ©luge universel ou de la permanence de MoĆÆse sur le mont SinaĆÆ et, dans le Nouveau Testament, les 40 jours où JĆ©sus a jeĆ»nĆ© dans le dĆ©sert). Dans le calendrier romain le CarĆŖme dĆ©bute avec le rite des cendres pendant lequel le prĆŖtre dĆ©pose un peu de cendres bĆ©nies sur la tĆŖte et le front des fidĆØles pour symboliser le caractĆØre Ć©phĆ©mĆØre de la vie terrestre et l’engagement Ć  faire pĆ©nitence.   Ā   

La visite du Pape Ć  Loppiano

La visite du Pape Ć  Loppiano

Theotokos-Loppianoā€˜ā€™Nous nous rĆ©jouissons ensemble de cette surprise’’. Ce sont les paroles de Maria Voce, PrĆ©sidente du Mouvement des Focolari qui a commentĆ© avec joie la nouvelle de la visite du Pape FranƧois Ć  Loppiano le 10 mai prochain. Une surprise, donc, qui a suscitĆ© un grand enthousiasme parmi les membres et les adhĆ©rents au Mouvement dans le monde entier, en commenƧant par les habitants de la citadelle qui accueillera le Saint PĆØre. Loppiano, prĆØs de Florence (Italie), nĆ©e en 1964 par la volontĆ© de la fondatrice du Mouvement Chiara Lubich, est une vĆ©ritable petite ville avec des Ć©coles, des entreprises, des centres de formation, une universitĆ© et des pĆ“les Ć©conomiques. Un endroit ā€˜ā€˜spĆ©cial’’ qui est en soi un laboratoire de convivialitĆ© : il y a environ mille personnes provenant de 65 pays diffĆ©rents et d’âges, de conditions sociales, de cultures et de religions diffĆ©rentes, tous ensemble avec le dĆ©sir de construire la fraternitĆ© universelle, par le biais du vĆ©cu quotidien de l’Évangile, et la ā€˜ā€™loi’’ de l ā€˜amour rĆ©ciproque. Un lieu où l’on vit et l’on travaille avec l’intention de donner un caractĆØre concret au charisme de l’UnitĆ© – qui est le cœur spirituel du Mouvement – et pour rĆ©pondre au testament de JĆ©sus ā€˜ā€™Que tous soient Un’’. PapaFrancesco_salutoMariaVoce_bDans la citadelle, la nouvelle a eu un Ć©norme Ć©cho:’’Une seconde aprĆØs l’annonce de la part de Maria Voce – font-ils savoir de Loppiano – la nouvelle a Ć©tĆ© diffusĆ©e parmi les habitants de la ville et lancĆ©e sur tous les rĆ©seaux sociaux dans le monde avec une pluie de joie et de stupeur ; elle a Ć©tĆ© accueillie comme une bombe atomique, une vague qui nous a tous bouleversĆ©s’’. Nous voudrions – a expliquĆ© Maria Voce Ć  l’annonce de la visite – qu’à Loppiano ā€˜ā€™le Pape puisse trouver ce peuple de Chiara qui vit l’Évangile et qui est seulement liĆ© Ć  l’amour rĆ©ciproque, qu’il puisse voir dans la citadelle un reflet de la vie trinitaire sur la terre’’. Et pour les prĆ©paratifs, souligne -t-elle il ne reste ā€˜ā€™mĆŖme pas cent jours’’, Ć  vivre – ajoute-t-elle en s’adressant aux membres du Mouvement – en intensifiant ā€˜ā€™la priĆØre afin que tout se passe de la meilleure faƧon et qu’il n’y ait pas d’obstacles insurmontables’’, mais surtout en intensifiant ā€˜ā€™l’amour Ć©vangĆ©lique, l’engagement Ć  ĆŖtre vraiment Parole vivante, jour aprĆØs jour’’. La PrĆ©sidente des Focolari s’est rĆ©jouie aussi pour la visite du Pape Ć  la communautĆ© de Nomadelfia (Grosseto, Italie), fondĆ©e par don Zeno Saltini où le Saint PĆØre se rendra – premier rendez-vous d’une matinĆ©e au rythme bien intense – avant de partir pour le centre du Mouvement : ā€˜ā€™Nous savons que le Pape ne vient pas seulement Ć  Loppiano, qu’il va d’abord Ć  Nomadelfia, qui fait partie du programme de voyage de cette matinĆ©e-lĆ  et nous en sommes trĆØs heureux’’. Voisines gĆ©ographiquement les deux citadelles sont liĆ©es par une amitiĆ© qui dure depuis des annĆ©es et ont en commun la reconnaissance de la centralitĆ© de l’Évangile, l’engagement pour la fraternitĆ© universelle et en faveur des plus dĆ©munis. RĆ©cemment, beaucoup se souviennent avec joie de la participation de groupes de jeunes de Nomadelfia Ć  la fĆŖte organisĆ©e par les jeunes de Loppiano pour le premier mai qui rassemble traditionnellement beaucoup de jeunes provenant de toute l’Italie dans la citadelle des Focolari.

Marie, maƮtresse de vie

Marie, maƮtresse de vie

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Foto: Pixabay

La Vierge se prĆ©sente Ć  Bernadette sous l’aspect le plus attendu par notre humanitĆ©: l’ImmaculĆ©e Conception, dont la puretĆ© resplendit au-dessus d’un tas d’immondices; une faƧon de manifester son action purificatrice dans unĀ  monde contaminĆ© par un amas deĀ  pourriture qui leĀ  conduit Ć  sa dĆ©chĆ©ance et dĆ©truit toutes ses valeurs. Marie, enfant du peuple, nĆ©e dans un humble village de pauvres gens, apparut Ć  Bernadette, fille de travailleurs, dans un modeste village de montagnards, juste aprĆØs la Ā proclamation du dogme de l’ImmaculĆ©e Conception par Pie IX (1854). Celle-ci avait mis Ć  nu le contraste entre l’IdĆ©al de la puretĆ©, incarnĆ© par la MĆØre de Dieu, qui imprĆØgne la doctrine et la vie des chrĆ©tiens, et la rĆ©alitĆ© d’une triste complaisance dans le vice et les passions effrĆ©nĆ©es, Ć  l’instigation de courants matĆ©rialistes et positivistes, et favorisĆ©e par une politique dĆ©sireuse de renverser la morale de l’Église pour porter atteinte Ć  la dignitĆ© de la personne. Le caractĆØre urgent de cette apparition fut immĆ©diatement confirmĆ© par les miracles de la grotte de LourdesĀ : grĆ¢ce Ć  eux la divine MĆØre aida un trĆØs grand nombre de ses enfants sur terreĀ  Ć  retrouver la santĆ© du corps et la puretĆ© de l’âme. La valeur de cette grĆ¢ce alla s’amplifiant une fois que les chrĆ©tiens en comprirent l’urgence, eux qui virent que cette eau libĆ©rait tout Ć  la fois du mal physique et moralĀ : Marie, eau jaillie de l’Éternel, purifie le sang humain pour le dĆ©barrasser de toute impuretĆ©. Le Pape (Pie XII), dans son Encyclique Ć  l’occasion du centenaire des apparitions, a mis en relief l’actualitĆ© de cette actionĀ  purificatrice, Ć  travers laquelle la Vierge, qui est la puretĆ© sans tĆ¢che, contrecarre toujours davantage la corruption des mœurs et des idĆ©es, portĆ©e en avant au moyen de l’art, de la politique et de l’exemple. Marie, vĆŖtue de blanc et de bleu, reprĆ©sente l’IdĆ©al de la Vie contre la Mort, dont le vice est un prĆ©curseur. Si la premiĆØre Eve est tombĆ©e dans les mains de l’Adversaire dĆØs sa premiĆØre rencontre avec lui, Marie, apparaĆ®t dĆØs sa conception comme la Nouvelle Eve, lorsque, grĆ¢ce aux mĆ©rites de Celui qui sera son Fils,Ā  elle obtient le privilĆØge d’être ImmaculĆ©e. Avec Elle, un Ć©lĆ©ment nouveau entre dans la vie des hommesĀ : la puretĆ© absolue, l’humanitĆ© sans tĆ¢che, ce divin remĆØde dont les hommes avaient besoin pour mettre fin Ć  leur corruption morale et intellectuelle. L’ImmaculĆ©e Conception incarneĀ  doncĀ  la plus radicale – Ā la plus divine – intervention qui renverseĀ  le cours de l’histoire en route vers sa dissolution. La signification de ces apparitions et de ces miracles est facile Ć  comprendre, c’est pourquoi elle fut exprimĆ©e par une enfant simple et ignorante. C’est un message universel qui a rejoint dans le monde entier des personnes et des classes sociales de toutes catĆ©gories. La puretĆ© est une condition primordiale, essentielle Ć  la vie en sociĆ©tĆ©, pour tous et pour toujoursĀ : mais spĆ©cialement pour notre temps, où l’on a cru bon d’exalter la valeur sensuelle de la chair en la rabaissant Ć  des perversions contre nature. MaĆ®tresse de vie, l’Église offre aux peuples, comme idĆ©al de beautĆ© sans ombre, l’ImmaculĆ©e, MĆØre et Vierge, par qui Dieu vient Ć  nousĀ : elle nous donne JĆ©sus, qui, « Chemin, VĆ©ritĆ© et VieĀ Ā» est la SantĆ© des hommes. Igino Giordani, La signification de Lourdes, CittĆ  Nuova, n° 3, 5.2. 1958, p.5

Bolivie : ils ont cru en moi

Bolivie : ils ont cru en moi

2018-02-06-PHOTO-00000544Notre mĆØre nous a Ć©levĆ©es seule, ma sœur et moi. Nous avons traversĆ© des moments trĆØs critiquesĀ : ma mĆØre arrivait difficilement Ć  trouver du travail. De plus, il y avait des tensions avec la propriĆ©taire de la maison car nous n’avions pas d’argent pour le loyer. Pour ma mĆØre, c’était un vrai calvaire que de gĆ©rer le peu qu’elle gagnait. Aussi l’aide que nous avons reƧue Ć  travers l’association Actions Familles Nouvelles (AFN), du Mouvement des Focolari, a Ć©tĆ© trĆØs importante pour nous. Peu de temps aprĆØs s’est ouvert au sud de notre ville, Ć  Cochabamba, le Centro Rincón de Luz, qui offre un soutien scolaire et un repas par jour aux enfants et aux adolescents qui frĆ©quentent les Ć©coles du quartier. Le centre m’a aussi Ć©tĆ© d’une grande aide, il m’a redonnĆ© le sourire et m’a permis de suivre des temps de formation importants. Dans le Centre, nous Ć©tions comme une grande famille où les professeurs Ć©taient souvent pour nous comme des ā€˜ā€™seconds parents’’. 2018-02-08-PHOTO-00000552GrĆ¢ce aux personnes qui ont eu confiance en moi, je suis fiĆØre aujourd’hui d’avoir terminĆ© mes Ć©tudes avec de bons rĆ©sultats et de suivre mon premier semestre de cours Ć  l’universitĆ©. J’aurai bientĆ“t un mĆ©tier. J’essayerai d’aider Ć  mon tour les personnes de mon entourage, en commenƧant par exemple, par les enfants du Centre Ć  qui je souhaite Ā transmettre mes connaissances. Je voudrais aussi ouvrir un lieu destinĆ© aux personnes qui vivent dans la rue, en leur offrant la possibilitĆ© d’avancer dans leur vie. J’ai compris qu’on peut changer la vie d’un enfant et lui montrer le chemin d’un avenir meilleur. C’est pour cela que j’invite tout le monde Ć  aider autruiĀ : tous nous pouvons le faireĀ ! Pour moi, la chose la plus importante n’a pas Ć©tĆ© seulement un soutien financier, mais la confiance qui m’a Ć©tĆ© donnĆ©eĀ : c’est une semence d’espĆ©rance, c’est une lumiĆØre d’espoir qui ne s’allume pas simplement dans le cœur de l’enfant mais aussi dans celui de ses parents. SourceĀ : Teens  

La CommunautĆ© Sant’Egidio fĆŖte ses 50 ans

La CommunautĆ© Sant’Egidio fĆŖte ses 50 ans

AndreaRiccardi_ChiaraLubichLa CommunautĆ© de sant’Egidio a cinquante ans. Une histoire qui commence le 7 fĆ©vrier 1968, Ć  Rome, avec Andrea Riccardi et un petit groupe de lycĆ©ens qui voulaient changer le monde. « Nous avons dĆ©couvert au cours de ces annĆ©es, avec beaucoup d’autres personnes dans le monde, la joie de l’EvangileĀ Ā», a dĆ©clarĆ© le prĆ©sident de la CommunautĆ©, Marco Impagliazzo. ā€œA Sant’Egidio, en plein cœur du Transtevere (Rome) – lit-on dans le communiquĆ© diffusĆ© Ć  cette occasion – a dĆ©marrĆ© une aventure qui a conduit la communautĆ© dans les pĆ©riphĆ©ries humaines et existentielles des divers continents, un engagement qui se propose de partager la vie des pauvres de toutes conditions aussi bien que d’élaborer des programmes d’éradication du Sida et d’enregistrement Ć  l’État civil, de travailler au dialogue interreligieux tout comme Ć  la construction de la paix. Samedi prochain 10 fĆ©vrier ā€œle peuple de Sant’Egidioā€ se rassemblera dans la basilique romaine de St Jean de Latran pour une cĆ©lĆ©bration prĆ©sidĆ©e par le cardinal SecrĆ©taire d’État du Vatican, Pietro Parolin. Maria Voce, prĆ©sidente, ainsi que quelques uns deĀ  ses collaborateurs, y reprĆ©senteront le Mouvement des Focolari. Dans son chaleureux message, elle remercie « vivement l’Esprit Saint pour ce charisme qui a irriguĆ© l’Église et l’humanitĆ© et pour les fruits qu’il a donnĆ©s au cours de ces 50 ans de vie, grĆ¢ce aussi Ć  votre fidĆ©lité ». Elle ajoute que « la CommunautĆ©, aujourd’hui prĆ©sente dans 70 Pays, a contribuĆ© et contribue Ć  construire la paix dans le monde, Ć  travers un dialogue courageux Ć  tous les niveaux et avec une attention touteĀ  particuliĆØre envers les plus dĆ©laissĆ©s de la sociĆ©té », et elle rappelle la paix obtenue en 1992 au Mozambique ainsi que « les couloirs humanitairesĀ Ā» en faveur des rĆ©fugiĆ©s. Parmi les nombreux moments vĆ©cus ensemble, Maria Voce en souligne spĆ©cialement unĀ : « L’engagement joyeusement pris d’un commun accord, et d’une faƧon toute particuliĆØre entre Chiara Lubich et Andrea Riccardi, aprĆØs la rencontre historique des Mouvements avec le Pape Ć  la PentecĆ“te 1998, qui a produit de nombreux fruits Ć  la gloire de DieuĀ Ā». Et de conclure en souhaitant, avec tous des Focolari, « que se rĆ©alise pleinement le dessein de Dieu sur votre communauté ».   Voir le nouveau site: www.santegidio.org

ā€˜ā€™Parcours Oncity : la beautĆ© de la diversité’’

ā€˜ā€™Parcours Oncity : la beautĆ© de la diversité’’

Scuola NH2018_IT_V_Pagina_1C’est le titre d’un rendez-vous organisĆ© par le Mouvement HumanitĆ© Nouvelle, qui se tiendra Ć  l’HĆ“tel Principe de Pomezia (Rome). Cinq journĆ©es de travaux, d’échanges d’expĆ©riences, d’approfondissements, de bilans et de nouvelles pistes de travailĀ : une vĆ©ritable ā€˜ā€™Ć©cole’’ pour ā€˜ā€™apprendre’’, une fois encore, Ć  mettre en pratique la fraternitĆ© dans la ville, Ć  partir d’une richesse qui est la diversitĆ© prĆ©sente en chacun. Pour infoĀ : Mouvement International HumanitĆ© Nouvelle Tel.Ā : 06 943156 35 newhumanity@focolare.org  

Journée de prière et de jeûne

Journée de prière et de jeûne

DayofprayerandfastingLe mouvement des Focolari adhĆØre lui aussi Ć  la journĆ©e de priĆØre et de jeĆ»ne pour la paix et contre toute forme de violence, le 23 fĆ©vrier prochain. L’initiative, prise par le pape FranƧois Ć  la surprise de tous en l’annonƧant devant 20 000 fidĆØles rassemblĆ©s Place Saint Pierre, Ć  l’occasion de l’AngĆ©lus dominical habituel, s’adresse tout particuliĆØrement aux populations de la RĆ©publique DĆ©mocratique du Congo et du Soudan. Ces pays traversent une grave escalade de violence et d’abus, mais il ne faut pas non plus oublier toutes les situations de conflit qui se propagent dans toutes les rĆ©gions du monde. Il ne s’agit pas d’une nouvelle initiativeĀ : dĆ©jĆ  dans le passĆ© le pape FranƧois avait invitĆ© « tous les croyants, mĆŖme les frĆØres et sœurs non catholiques et non chrĆ©tiensĀ Ā», Ć  s’unir pour un moment de priĆØre en commun, dans les conditions adaptĆ©es Ć  chaque endroit, pour implorer le don de la paix et se demander quelle participation chacun peut donner pour arrĆŖter la violence. « Les victoires qui s’obtiennent par la violence – a dit le pape – sont de fausses victoiresĀ Ā».  

Suisse: quelle sera ma voie ?

Suisse: quelle sera ma voie ?

20180207Qu’est-ce qui pousse un groupe de jeunes Ć¢gĆ©s de 18 Ć  34 ans, en provenance des trois rĆ©gions linguistiques de la Suisse, Ć  passer quelques jours en montagne avec huit focolarini et focolarine, un couple de focolarini mariĆ©s et un prĆŖtreĀ ? « Le focolare, dans les coulissesĀ Ā», un week-end dans le cadreĀ  splendide des Alpes valaisannes, non seulement pour profiter de la nature, mais invitant aussi chacune et chacun Ć  se poser, dans un climat spirituel appropriĆ©, une sĆ©rie de questions essentielles sur sa vie passĆ©e et celle Ć  venir, la premiĆØre Ć©tant beaucoup plus brĆØve que la seconde. Et parmi ces questions : quelle est ma voie? Il n’est souvent pas facile d’y rĆ©pondre, en raison de la possibilitĆ© extraordinaire, et souvent unique, de choisir Ć  360° parmi toutes celles envisageables. Pour en prĆ©fĆ©rer consciemment une, les organisateurs ont pensĆ© qu’il Ć©tait bon d’abaisser le volume du bruit quotidien et de trouver un cadre où il soit plus facile d’écouter une suggestion, souvent murmurĆ©e Ć  l’oreille du cœur. « De lĆ  l’idĆ©e de passer un week-end ensemble, où l’on puisse s’exprimer en toute libertĆ© et sincĆ©ritĆ©, et où JĆ©sus,- s’Il le veut – puisse parler au cœur de chacun. Un temps tout Ć  la fois d’approfondissement et de vie en commun: promenades, jeux, travaux mĆ©nagers, cuisine… pour exprimer au mieux la beautĆ© et aussi la « normalité » de Le suivre aussi aujourd’huiĀ Ā». 20180207-03« Dans les coulissesĀ Ā» de la vie du focolare il y a un appel personnel de Dieu Ć  rĆ©aliser une vie partagĆ©e entre laĆÆcs, personnes cĆ©libataires ou mariĆ©es, toutes consacrĆ©es Ć  Dieu selon leur Ć©tat de vie, pleinement plongĆ©es dans le monde, mais fortes de la prĆ©sence spirituelle de JĆ©sus entre elles, fruit de l’amour rĆ©ciproque. Une prĆ©sence qu’elles veulent porter partout, avec pour objectif et horizon l’unitĆ© entre les personnes et les peuples, dans un monde plus fraternel et uni, dans le respect de la diversitĆ©. Quelques uns des jeunes prĆ©sents n’avaient jamais approfondi cette possibilitĆ©, d’autres avaient dĆ©jĆ  dĆ©cidĆ© de fonder une famille, d’autres enfin ne s’étaient jamais posĆ© la question. Mais tous avaient en commun le dĆ©sir d’approfondir une relation personnelle avec Dieu et de connaĆ®tre la spĆ©cificitĆ© de cette forme particuliĆØre de vie communautaire sur le modĆØle de la famille de Nazareth, nĆ©e du charisme de Chiara Lubich. « Vous ĆŖtes au milieu de tous, vous n’avez pas un couvent qui vous protĆØge, mais comment faites-vousĀ ?Ā Ā» « C’est beau, mais n’est-ce pas trop Ć©puisantĀ ?Ā Ā» « Que signifie suivre JĆ©susĀ ?Ā Ā». De nombreuses questions spontanĆ©es et beaucoup de rĆ©ponses Ć  partir d’expĆ©riences personnelles et des Ć©crits, mĆ©ditĆ©s ensemble, sur la spiritualitĆ© Ć©vangĆ©lique de l’unitĆ©. 20180203-03Kati et Istvan, mariĆ©s, ont partagĆ© leurs joies, leurs difficultĆ©s et les choix fondamentaux de leur famille. « J’ai Ć©tĆ© trĆØsĀ  frappĆ© par la profondeur des questions que nous avons abordĆ©es, mĆŖme si on ne se connaissait pasĀ Ā» a dit un jeune. « Je suis venue avec beaucoup de questions et j’ai reƧu de nombreuses rĆ©ponsesĀ Ā»,Ā  a conclu une jeune fille en rentrant chez elle. Peter, prĆŖtre, a commenté : « Un week-end inattendu. Quelques uns des jeunes ont exprimĆ© le dĆ©sir de poursuivre ce type d’échange. A mon avis le message le plus beauĀ  de ces deux jours passĆ©s ensemble a Ć©tĆ© celui-ciĀ : nous vivons pour vous et avec vous, dans l’incertitude concernant le choix de notre route, mais avec la certitude de ne plus ĆŖtre seuls Ć  la chercherĀ Ā». Ā     

A Rome, CongrĆØs Sportmeet 2018

A Rome, CongrĆØs Sportmeet 2018

b_320_0_16777215_00_images_news_2018_Congresso_Sportmeet_2018_LOGO-LIMITE2Quand le sport fait tomber les barriĆØres – Sport breaks limits. Au centre du congrĆØs qui se dĆ©roulera Ć  Rome du 20 au 22 avril, le rĆ“le du sport face Ć  la limite et aux barriĆØres en tous genres : physiques, psychologiques, relationnelles, culturelles, sociales, environnementales. L’expĆ©rience sportive est de par sa nature le lieu de confrontation avec la limite. Pourquoi le sport se rĆ©vĆØle-t-il ĆŖtre le terrain efficace pour faire la paix avec ses propres limites et pour inclure, intĆ©grer et abattre les barriĆØres ? En quoi consiste sa magie ? Nous entendons, comme cela l’est dans la mission de Sportmeet, affronter cet important sujet par le biais de rĆ©flexions culturelles, par des tĆ©moignages et des ateliers pratiques, en dialoguant avec des protagonistes d’expĆ©riences significatives actives, en particulier, dans la ville de Rome. Es-tu intĆ©ressĆ© ? Veux-tu t’inscrire ? Pour les infos, clique sur : Sportmeet