Avr 12, 2018 | Focolare Worldwide
« Depuis trois ans environ, nous, Jeunes pour un Monde Uni de Rome, nous travaillons avec les Ć©ducatrices, lāadministration pĆ©nitentiaire et le āComitĆ© G9ā, un groupe de huit dĆ©tenus du mĆŖme secteur de la prison de Rebibbia qui, bien que sans enfants, se sont engagĆ©s Ć favoriser les occasions de rencontre entre les autres dĆ©tenus et leurs familles respectivesĀ Ā». Cāest Raffaele Natalucci, un jeune romain de 29 ans, qui nous raconte cette aventure . « Trois fois par an nous montons des standsĀ où parents et enfants ont un espace pour rester ensemble, jouer et dessiner avec les plus petits . Environ trois cents personnes participentĀ Ć ces Ć©vĆ©nements organisĆ©s sur lāespace vert, la cour intĆ©rieure de la prison: des dĆ©tenus, leurs familles et de nombreux bĆ©nĆ©voles venus de lāextĆ©rieur. Au cours dāune de ces animations, nous avons recueilli le tĆ©moignage dāun dĆ©tenuĀ : « La privation de libertĆ© nous rend Ć©trangers Ć la rĆ©alitĆ©. A force de rester dans une cellule, entre quatre murs, la vue elle aussi diminue. Ceux qui ont bĆ©nĆ©ficiĆ© de permissions de sortie racontent quāils avaient de la difficultĆ© Ć regarder au loin, en direction de lāhorizon. La possibilitĆ© dāaccomplir des travaux Ć lāintĆ©rieur de la prison veut dire beaucoup pour moi. Avant jāutilisais mes talents pour mener des actions illĆ©gales, mais ce que je faisais fondait comme neige au soleil. En revanche travailler Ć lāorganisation de manifestations sportives ou Ć des initiatives en faveur des autres dĆ©tenus en vaut cent fois la peineĀ Ā». Raffaele poursuit: « En tant que Jeunes pour un Monde Uni nous sommes en train de vivre une expĆ©rience trĆØs forte : lāordre de la police, qui veut quāon laisse tout objet personnel Ć lāentrĆ©e de la prison, rĆ©sonne chaque fois comme une invitation Ć abandonner aussi nos prĆ©jugĆ©s, en allant au-delĆ des barriĆØres qui la sĆ©pare du monde extĆ©rieur, pour construire une relation authentique avec les personnes dĆ©tenues, au point que dĆ©sormais nous nous appelons le « comitĆ© externeĀ Ā». Nous avons mis en route un « Projet sur la lĆ©galité » avec une sĆ©rie de rencontres thĆ©matiques Ć lāintĆ©rieur de la prison. En plein accord avec les Ć©ducatrices, les dĆ©tenus et avec lāaide dāexperts, nous avons choisi dāapprofondir quelques sujets, par exemple les relations interpersonnelles, lāintĆ©gration entre les cultures, la « lĆ©galitĆ© du nousĀ Ā», la redĆ©couverte des aptitudes personnelles et la rĆ©insertion professionnelleĀ Ā».  « A lāoccasion de la FĆŖte des pĆØres, le 19 mars, nous avons invitĆ© le psychologue Ezio Aceti pour parler de la « paternité» Ć environ 70 dĆ©tenus dans le théâtre de lāinstitution pĆ©nitentiaire. Une intervention centrĆ©e sur les attentes et les besoins de lāenfant. « Prendre acte des pensĆ©es de lāautre, se prĆ©senter dans la vĆ©ritĆ©, montrer une image positive ā a expliquĆ© Aceti –Ā sont les prĆ©alables nĆ©cessaires afin que la rencontre entre les dĆ©tenus et leurs enfants soit fructueuseĀ Ā». Au cours du dĆ©bat un prisonnier a demandé : « Que peut dire Ć sa fille un pĆØre condamnĆ© Ć la prisonĀ ?Ā Ā» . « Que son pĆØre sāest trompĆ©, mais quāil est en train de faire toute sa partĀ Ā» a Ć©tĆ© la rĆ©ponse. « Si la fille perƧoit chez son pĆØre de la cohĆ©rence et le courage de se relever, elle gardera cette image de luiĀ Ā». Et dāajouterĀ :Ā Ā« Ćtre pĆØre consiste Ć maintenir un lien vital. Il faut transmettre aux enfants cette relation filiale. Ils vivront ainsi une expĆ©rience positive et se souviendront de leur pĆØre en prisonĀ Ā». Le psychologue a enfin encouragĆ© les dĆ©tenusĀ :Ā Ā« Ćduquer un enfant ne veut pas dire quāon ne se trompe pas, mais faire toute sa part malgrĆ© ses erreurs. Lāenfant apprendra ainsi Ć ĆŖtre tolĆ©rant. Vous pouvez ĆŖtre de bons pĆØres mĆŖme si vous vous ĆŖtes trompĆ©s. Au fond, il nous arrive Ć tous de nous sentir dĆ©couragĆ©s, Ā mais aussi dāentendre dans notre cÅur une autre voix nous direĀ : relĆØve-toi, recommence. Ce qui est important, ce nāest pas le nombre dāerreurs commises, mais toutes les fois où vous vous relevez. Le miracle cāest quāĆ force de se relever le changement arriveĀ Ā».
Avr 12, 2018 | Non classifiƩ(e)
Avr 11, 2018 | Non classifiƩ(e)
La premiĆØre Ć©dition de āāGen Rosso Music and Arts Villageāā sāest Ć peine conclue Ć Loppiano (25 mars- 1er avril 2018), expĆ©rience rĆ©sidentielle dāapprofondissement artistique Ć la lumiĆØre du charisme de lāunitĆ© , adressĆ©e aux jeunes entre 18 et 30 ans, avec des professionnels et des Ć©tudiants en musique, danse, chant et théâtre. Avec une mĆ©thodologie didactique envisagĆ©e comme projet par le tuteur du Gen Rosso , le programme a Ć©tĆ© Ć©laborĆ© avec des ateliers pratiques suivis par des Ć©changes dāexpĆ©riences avec des experts de rĆ©putation nationale et internationale. Parmi ceux-ci, Gabriel Ledda , danseur, parmi les huit champions mondiaux de hip hop ; Pierluigi Grison , danseur et chorĆ©graphe de rĆ©putation internationale, expert en théâtre-physique et théâtre-danse ; Antonella Lombardo, danseuse et enseignante, promotrice du Festival de lāHarmonie entre les Peuples et dāun projet en Terre Sainte avec des jeunes musulmans, chrĆ©tiens et juifs. Ils ont dit : Jorge Santana , tuteur, professeur de lāart théâtral Ć lāuniversitĆ© de Madrid : Ā« Un rĆ©el rapport sāest crƩƩ entre nous, qui a abouti en art et beautĆ© Ā». Emanuele Chirco , poly-instrumentiste et tuteur : Ā« La rencontre avec des jeunes qui proviennent de contextes et dāethnies diffĆ©rentes crĆ©e de nouvelles habitudes, dynamiques qui jusquāĆ lāinstant avant sont une inconnue. Cāest le miracle de la musique mais aussi de lāunitĆ© ! Ā». Quelques participants : Ā«La semaine la plus belle de ma vie Ā». Ā« Je suis arrivĆ©e en pensant rejoindre un Talent Show pour comprendre ce que je vaux, et je me retrouve avec une nouvelle et inattendue expĆ©rience de ce que je vaux et de mes talents Ā». Ā« Jāai redĆ©couvert lāart comme donĀ».
Avr 10, 2018 | Focolare Worldwide
Letizia Mombelli et son mari sont directeurs dāune entreprise dans la rĆ©gion de Brescia. Au cours de ces derniĆØres annĆ©es elle est passĆ©e par des moments de crise, quāils ont affrontĆ©s en se fiant Ć Dieu pour leurs choix et leurs prĆ©occupations, confiants dans la Providence. Ils ont dĆ©marrĆ© en remontant une petite usine de mĆ©canique avec peu dāemployĆ©s, mais bien vite le manque de travail, la bureaucratie et leur dĆ©cision ferme de refuser toute tentative de corruption ont provoquĆ© la perte du capital. Le choix douloureux de licencier une bonne partie du personnel fut inĆ©vitable, comme celle de vendre les machines pour assurer aux ouvriers tout ce que la loi prĆ©voit. Ils ont attendu que chacun ait trouvĆ© un nouvel emploi. « Nous avons vĆ©cu toute cette pĆ©riode comme une faillite ā se souvient Letizia ā mais nous nāavons pas perdu courage . Autour de nous la famille du mouvement nous soutenait par la priĆØre et nous nous sommes confiĆ©s Ć Dieu pour quāIl puisse guider nos choix, dans un rapport correct avec les clients, les fournisseurs, les reprĆ©sentants ou quiconque entrait dans notre usine. La providence de Dieu ne sāest pas fait attendreĀ Ā». AprĆØs ce moment de difficultĆ©s, vĆ©cu en faisant des choix courageux, voilĆ que se prĆ©sente une possibilitĆ© de changer de secteur de travail, un secteur qui nous a donnĆ© plus de garanties de continuitĆ© et nos familles, dāautres entrepreneurs et fournisseurs nous offrent lāaide concrĆØte pour permettre Ć lāentreprise de se redresser. « Le fruit le plus beau de cette pĆ©riode ā continue-t-elle ā est que nos enfants ont grandi en valorisant les choses importantes comme le choix dāune vie sobre et la possibilitĆ© dāexpĆ©rimenter lāamour de Dieu Ć travers de nombreux signes petits certes, mais importants. Tout cela a renforcĆ© les liens de notre familleĀ Ā». Mais en 2009 la crise Ć©conomique mondiale nāĆ©pargne pas lāentreprise de Letizia, qui ne reƧoit plus de commandes pour pouvoir travailler. Cette fois-ci encore la famille met sa confiance en Dieu dans la priĆØre et peu aprĆØs des dizaines de commandes arrivent. En 2016 arrive une commande, promettant une bonne entrĆ©e Ć longue Ć©chĆ©ance, qui peut assurer Ć lāentreprise une tranquillitĆ© Ć©conomique Ć long terme. AprĆØs le premier travail Letizia dĆ©couvre cependant que leurs produits sont destinĆ©s Ć lāindustrie des armes . AprĆØs avoir vu les images du dĆ©sespoir de tant de rĆ©fugiĆ©s fuyant la guerre, Letizia et le groupe dĆ©cident de renoncer Ć ce travailĀ : « Le choix a Ć©tĆ© pris avec un peu dāapprĆ©hension mais, avec mon mari, nous nāavons eu aucun doute et notre fils, qui avait commencĆ© Ć travailler avec nous, Ć©tait pleinement dāaccordĀ Ā». Il sāen suivra une autre crise qui portera lāentreprise au bord de la faillite. Letizia et sa famille se confient cette fois encore Ć la Providence. Alors arrive une commande comme cela ne se produisait pas depuis de nombreuses annĆ©es. « Vraiment je sens que Dieu chemine Ć nos cĆ“tĆ©sĀ Ā» confie Letizia qui a Ć©galement une pensĆ©e pour la fondatrice des FocolariĀ : « Je remercie Chiara Lubich qui, comme une lumiĆØre sur notre chemin, nous a toujours aidĆ©s Ć faire des choix cohĆ©rents en mettant les valeurs de la personne au-dessus du profit et de la sĆ©curitĆ© Ć©conomiqueĀ Ā». Chiara Favotti
Avr 10, 2018 | Non classifiƩ(e)
PrĆ©sentĆ©e le 9 avril, la troisiĆØme Exhortation Apostolique du Pape FranƧois sur lāappel Ć la saintetĆ© dans le monde contemporain, āāGaudete et Exsultateāā (RĆ©jouissez-vous et exultez). Cinq chapitres, 44 pages : il ne sāagit pas dāun traitĆ© sur la saintetĆ©, mais dā une invitation adressĆ©e Ć tous, en particulier aux jeunes, Ā« Ć faire rĆ©sonner une fois de plus lāappel Ć la saintetĆ©, en montrant ses risques, ses dĆ©fis, ses opportunitĆ©s Ā». Ā« La saintetĆ© ā rappelle FranƧois ā est le plus beau visage de lāĆglise. MĆŖme en-dehors de lāĆglise Catholique et dans des milieux trĆØs diffĆ©rents, lāEsprit suscite des signes de sa prĆ©sence, qui aident les mĆŖmes disciples du Christ Ā». Pour devenir saint ā soutient le Pape ā il nāest pas nĆ©cessaire de copier des styles de vie qui peuvent sembler inatteignables : Ā« Ce qui compte cāest que chaque croyant discerne sa propre voie et fasse Ć©merger le meilleur de lui-mĆŖme, tout ce que Dieu a dĆ©posĆ© en lui personnellement et quāil ne sāĆ©puise pas en cherchant Ć imiter quelque chose qui nāa pas Ć©tĆ© pensĆ© pour lui Ā». Comment rĆ©pondre Ć cet appel ? En suivant la voie des BĆ©atitudes Ć©vangĆ©liques, modĆØle positif āāĆ la lumiĆØre du MaĆ®treāā et voie maĆ®tresse āācontre-courantāā par rapport Ć la direction du monde, et que tous peuvent parcourir. Gaudete et Exsultate
Avr 10, 2018 | Focolare Worldwide
Le visage trĆØs doux et la voix rassurante, Maria, maman de deux garƧons, mariĆ©e Ć un franƧais, enseigne la langue italienne dans une Ć©cole āādifficileāā de la banlieue nord de Paris . Une de ces Ć©coles où les enseignants restent rarement longtemps. Il faut une grande dĆ©termination, du courage et de la passion pour travailler dans un quartier Ć©conomiquement dĆ©favorisĆ©, habitĆ© par des jeunes de cultures et dāorigines diffĆ©rentes, rĆ©putĆ© pour un trafic Ć©levĆ© de drogue et dāarmes. Sans parler duĀ racketāā et des dealers postĆ©s devant les Ć©coles. āāIl sāagit pour moi de rĆ©pondre Ć un appel, celui de travailler pour lāĆ©galitĆ© des chances, pour proposer une formation ambitieuse et porter lāamour du Christ lĆ où apparemment il ne se trouve pasāā dit-elle. Maria raconte comment sāest passĆ©e sa rencontre avec Chiara Lubich, dĆØs sa petite enfance: un lien qui a nourri cette aspirationĀ et lāa accompagnĆ©e jusquāĆ sa vie adulteĀ : āāMon regard et mon attitude, grĆ¢ce Ć la vie dāunitĆ© avec ceux qui partagent le mĆŖme idĆ©al, se renouvelle chaque jour et ce, malgrĆ© les difficultĆ©sāā . Cela nāa pas Ć©tĆ© du tout facile, en effet, surtout au dĆ©but, de comprendre comment Ć©tablir des relations constructives avec les Ć©tudiants, comment rĆ©agir aux agressions verbales et aux actes de vandalisme. On a vite compris que lāaide apportĆ©e aux jeunes passait par lāimplication des familles, et que les nouveaux collĆØgues avaient besoin dāaide pour dĆ©chiffrer cette rĆ©alitĆ© complexe. Et mĆŖme justement, la synergie entre collĆØgues pouvait offrir aux Ć©lĆØves un exemple constructif Ā :āāDu point de vue didactique, jāorganise mon travail sur des projets culturels interdisciplinaires ā explique lāenseignante ā lāorganisation dāun projet permet de travailler en Ć©quipe, dāessayer de vivre la fraternitĆ© entre collĆØgues pour le proposer ensuite aux Ć©lĆØves en Ć©tant ainsi plus crĆ©diblesāā. Projets qui souvent se concluent par un voyage en Italie, ce qui incite les Ć©tudiants Ć apprendreĀ la langue, et favorise des Ć©changes culturels avec des jeunes italiensĀ : de nouvelle relations naissent Ć travers lesquelles on peut faire une expĆ©rience de fraternitĆ©. De plus ā explique encore Maria – āāUn tel projet nous permet dāimpliquer les familles dans la vie scolaire, dāinstaurer une relation de confiance pour trouver ensemble des solutions afin quāil nāy ait pas deĀ problĆØmes financiers et ce, pour aucun Ć©lĆØveāā. En dāautres termes, lāobjectif de Maria est celui de crĆ©er un rĆ©seau Ć©ducatif qui implique aussi familles et professeurs , tous engagĆ©s Ć rendre possible la croissance humaine de ces jeunes en difficultĆ© . Et peu Ć peu, on en constate les fruits. A AĆÆcha, qui perturbe la classe, il suffit dāexpliquer avec calme et fermetĆ© āā que pour vivre en harmonie, chacun doit faire sa propre partāā et elle Ć©crit sur une feuilleĀ :āāDĆ©solĆ©e pour mon comportement de vendredi, il nāĆ©tait pas digne de moi. Cela nāarrivera plus. Vous ĆŖtes une personne grande, intelligente et sage qui transmet Ć nous les Ć©lĆØves, les justes valeurs et lāenvie de rĆ©ussir. Je ne vous oublierai jamaisāā. Et encoreĀ : lāattention et le respect permettent Ć Yanis, en gĆ©nĆ©ral trĆØs passif, de sāouvrir et de manifester son intĆ©rĆŖt pour lāart et lāhistoire. La clĆ© relationnelle dans tous les cas, cāest lāattention, les soins et la bientraitance apportĆ©s Ć la personne, chacune ayant son histoire et sa sensibilité : āāJāai appris Ć ne pas attendre tout de suite des rĆ©sultats ā conclut Maria ā Aussi lorsquāun jeune ne change pas, lāimportant est de continuer Ć croire en lui et de lāaccompagner, ne pas sāarrĆŖter sur ce qui ne va pas, mais cueillir tout le positif quāil a en lui en le valorisant et en le gratifiant. Le dĆ©fi de chaque jour rĆ©side dans le fait de trouver le courage et la force de cultiver lāespĆ©rance avec des actes concrets de relationāā.
Avr 9, 2018 | Non classifiƩ(e)
Ā« Nous recevons de la Syrie de terribles nouvelles des bombardements qui ont fait des dizaines de victimes, dont beaucoup de femmes et dāenfants . Nouvelles de tant de personnes atteintes par les sĆ©quelles laissĆ©es par les substances chimiques contenues dans les bombes. Prions pour tous ces dĆ©funts, ces blessĆ©s, les familles qui souffrent. Il nāexiste pas de guerre bonne ni de guerre mauvaise, et rien, rien ne peut justifier lāutilisation de tels instruments dāextermination contre des personnes et des populations sans dĆ©fense. Prions pour que les responsables politiques et militaires choisissent lāautre voie, celle de la nĆ©gociation, la seule qui puisse mener Ć une paix qui ne soit pas celle de la mort et de la destruction Ā». Ce sont les paroles prononcĆ©es par le pape FranƧois dimanche 8 avril. Approprions-nous cet appel en priant pour que soient trouvĆ©es des solutions nĆ©gociĆ©es au terrible conflit qui est en train dāensanglanter la Syrie ces jours-ci, ainsi que pour toutes les guerres, mĆŖme celles que la presse met peu en relief, qui continuent Ć provoquer des victimes en tant de lieux de la terre. Et travaillons sans cesse Ć tous les niveaux pour promouvoir la paix par le dialogue.
Avr 9, 2018 | Focolare Worldwide
Comment la nouvelle de la visite du Pape a-t-elle Ć©tĆ© accueillie Ć LoppianoĀ ? āāUne seconde aprĆØs que la prĆ©sidente Maria Voce ait diffusĆ© la nouvelle, sur nos rĆ©seaux sociaux et parmi les groupes dā habitants est arrivĆ©e une pluie de messages de joie et de stupeurāā. Que reprĆ©sente cet Ć©vĆ©nement pour vous, habitant de LoppianoĀ ?āā Le Pape Jean Paul II devait dĆ©jĆ venir en 2000. Quatre jours avant la visite, Ć cause dāun changement de programme inattendu, celle-ci fut annulĆ©e. Dans le cÅur des habitants de lāĆ©poque, le dĆ©sir dāune visite du Pape Ć©tait restĆ©e bien prĆ©sente Ć lāesprit et le mĆŖme dĆ©sir est aussi lĆ , au cÅur des habitants aujourdāhui. Pour celui qui ne connaĆ®t pas Loppiano, quāest-ce qui caractĆ©rise ce lieuĀ ? Ā āāCāest un des lieux où lāon peut en particulier, toucher du doigt le charisme de lāunitĆ© que Chiara Lubich a reƧu de Dieu et dont est nĆ© et sāest dĆ©veloppĆ© le Mouvement des FocolariĀ : lāunitĆ© Ć laquelle on arrive en construisant des rapports de fraternitĆ©, en vivant le testament de JĆ©sus « Que tous soient unĀ Ā». A Loppiano, environ mille personnes de 65 pays vivent avec des cultures, des religions, des formations, des conditions sociales diffĆ©rentes. Ici, nous apprenons avant tout Ć ĆŖtre une communautĆ©. Ce qui nous unit cāest le dĆ©sir de vivre la loi qui est Ć la base de la citĆ©-piloteĀ : lāamour rĆ©ciproque . Cela fait de Loppiano un lieu de fraternitĆ©āā. Comment la vie de la citĆ©-pilote se dĆ©roule t-elleĀ ? āāIl y a diffĆ©rentes activitĆ©s Ć©conomiques, 11 Ć©coles de formation, un institut universitaire, un grand sanctuaire qui accueillera le Pape, beaucoup dāhabitations et de champs cultivĆ©s. On y Ć©tudie, on y travaille, on sāy rencontre, on y vit comme dans toutes les villes, en essayant juste de le faire en vivant la loi de lāamour rĆ©ciproqueāā. Le Pape arrive Ć Loppiano aprĆØs Nomadelfia . Quel rapport y a t-il entre les deux citĆ©sĀ ? ā āIl y a beaucoup de points communs, mĆŖme sā il y a des vĆ©cus et des charismes complĆØtement diffĆ©rentsĀ :Ā ce sont tous les deux des lieux de fraternitĆ© qui ont dans le cÅur ceux qui ont le plus besoin dāamourĀ et ont comme loi, lāĆvangile. Il y a eu diffĆ©rentes occasions de rencontre, aussi rĆ©cemment. Nous sommes donc heureux que le Pape atterrira ici en ayant dans le cÅur ce quāil aura reƧu Ć Nomadelfia. Il sera accueilli avec le mĆŖme amour et le mĆŖme enthousiasmeāā. LĆ où va le Pape sāallument les projecteurs des mĆ©dias mondiauxĀ :Ā comment lire le choix de visiter LoppianoĀ ?āā Je pense que derriĆØre ce dĆ©sir, il y a surtout lāamour pour le don du charisme de lāunitĆ© que Dieu a fait par le biais de Chiara Lubich. Bergoglio a connu le Mouvement en Argentine, mais davantage encore en tant que Pape. Loppiano est le lieu où ce charisme est davantage visibleāā. De quelle maniĆØre vous prĆ©parez-vous Ć la visiteĀ ?ā āCe que Maria Voce a dit est devenu notre leitmotiv. Dans ces 100 jours nous nous sommes engagĆ©s Ć intensifier la vie dāamour et dāunitĆ© enracinĆ©e dans lāĆvangile, de maniĆØre Ć ce que le Pape puisse trouver le āāLĆ où deux ou trois sont rĆ©unis en mon nom (Mt 18,20)Ā Ā», Ć savoir la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu de nous , une rĆ©alitĆ©āā. Le Pape fera un arrĆŖt en priĆØre au Sanctuaire Maria Theotokos, où il y a une chapelle dĆ©diĆ©e aux chrĆ©tiens dāautres confessionsĀ : quelle signification a ce lieuĀ ?āāLe sanctuaire a Ć©tĆ© voulu par Chiara justement au centre gĆ©ographique de Loppiano, pour quāil soit le point dāunitĆ© de toute la citĆ©-pilote. Cāest le lieu où nous, habitants, nous nous trouvons chaque jour pour prier, mais cāest un point de rĆ©fĆ©rence aussi pour toute la rĆ©gion. Cāest le cachet de la citĆ©-piloteāā. Cāest aussi une maniĆØre pour souligner la centralitĆ© de la figure de Marie dans le Mouvement Ā ? āāCertainement. Ce nāest pas par hasard que le Sanctuaire a Ć©tĆ© dĆ©dicacĆ© Ć Maria Theotokos, Marie MĆØre de Dieu, pour souligner la forte caractĆ©ristique mariale du charisme et du Mouvement des Focolari. Cāest justement parce que Marie est MĆØre de Dieu et donc de lāhumanitĆ©, le Sanctuaire est ouvert aussi Ć des personnes dāautres confessions chrĆ©tiennes, dāautres religions et convictions et Ć lāintĆ©rieur, il y a diffĆ©rents endroits où chacun peut prier, se trouver ācomme Ć la maisonā et pouvoir vivre le recueillementāā. La visite du Pape arrive au moment du 10ĆØme anniversaire de la mort de Chiara Lubich. Un hasardĀ ? āāJe pense que nous pouvons accueillir cette visite comme un cadeau de Dieu, comme une caresse, un Signe de Son amour pour lāOeuvre de Marie. Puis on verra ce que le Pape aura Ć nous direāā. Ā
Avr 8, 2018 | Focolare Worldwide
Christos anesti! Alithos anesti! Š„ŃŠøŃŃŠ¾Ń Š²Š¾ŃŠŗŃŠµŃŠµ!Christ is Risen! Indeed He is risen! Khrishti unjal! Vertet unjal! Hristos voskrese! Vo istina voskrese! Khrystos uvaskros! Sapraudy uvaskros! Le Christ est ressuscitĆ©! En veritĆ© il est ressuscitĆ©! Kriste ahzdkhah! Chezdmaridet! Christus ist erstanden! Er ist wahrhaftig erstanden! Cristo ĆØ risorto! Veramente ĆØ risorto! Cristos a inviat! Adevarat a inviat! Khristos voskrese! Voistinu voskrese! Cristos vaskres! Vaistinu vaskres!
Christ is risen from the dead, trampling down death by death, and on those in the tombs bestowing life!Š„ŃŠøŃŃŠ¾Ń Š²Š¾ŃŠŗŃŠµŃŠµ ŠøŠ· меŃŃŠ²ŃŃ
, ŃŠ¼ŠµŃŃŠøŃ ŃŠ¼ŠµŃŃŃ ŠæŠ¾ŠæŃŠ°Š², Šø ŃŃŃŠøŠ¼ во Š³ŃобеŃ
Š¶ŠøŠ²Š¾Ń Š“Š°ŃŠ¾Š²Š°Š²!
Avr 7, 2018 | Non classifiƩ(e)
(ā¦) Dieu est AmourĀ : cāest la dĆ©couverte fondamentale, lāĆ©tincelle qui a inspirĆ© lāorigine du charisme de lāunitĆ© que lāEsprit Saint a donnĆ© Ć Chiara Lubich pour notre temps. DĆ©couvrir que Dieu est Amour fut, pour elle et ses premiĆØres compagnes, dĆØs le dĆ©but du mouvement, une nouveautĆ© absolue, au point de provoquer une sorte de conversion. Chiara dĆ©couvre donc non pas un Dieu lointain , inaccessible, Ć©tranger Ć sa vie, mais son visage paternel et par consĆ©quent, cette relation entre Ciel et terre qui nous unit comme des enfants avec leur PĆØre et comme des frĆØres entre nous. Un Dieu proche donc, Ā comme peut lāĆŖtre un PĆØre, un PĆØre qui veille sur la vie de chaque personne et sur celle de lāhumanitĆ© toute entiĆØre. Tout ce qui nous arrive est Ć considĆ©rer comme la rĆ©alisation de son plan dāamour sur chacun, en tant que preuve tangible de son regard bienveillant, de sa prĆ©sence toute proche. « MĆŖme les cheveux de notre tĆŖte sont comptĆ©sĀ Ā» (Mt 10,30). Cāest un amour paternel qui pourvoit Ć tous nos besoins, mĆŖme les plus petits, jusquāĆ remplir les vides laissĆ©s par nos imperfections, nos manquements, nos pĆ©chĆ©s. Cāest le visage du PĆØre misĆ©ricordieux qui ā par lāintermĆ©diaire de son Fils incarnĆ© ā se manifeste, et rĆ©vĆØle dans sa plĆ©nitude son amour de misĆ©ricorde. Un exemple classique est la parabole du Fils prodigue (Lc 15,11-32). En juin 1999 Chiara devait illustrer cette parabole au cours dāun rassemblement de jeunes rĆ©unis dans la cathĆ©drale de Paderborn (Allemagne). (ā¦) « Le pĆØre de lāenfant prodigue avait sans doute beaucoup Ć faireĀ : sāoccuper de sa ferme, de ses employĆ©s, de sa familleĀ ; mais fondamentalement il Ć©tait dans lāattente, lāattente de son fils parti. Il montait sur la petite tour de sa maison et regardait au loin. VoilĆ comment est le PĆØre CĆ©lesteĀ : imaginez, si vous le pouvez, vous jeunes, sa vie divine, une vie trinitaire si Ć©levĆ©e et si dynamique, si intense par son soutien Ć la crĆ©ationā¦faisant une place Ć celui qui arrive au paradis. Mais que fait-il surtoutĀ ? Il attend. QuiĀ ? Vous, moi, chacun de nous, spĆ©cialement si nous nous trouvons loin de Lui. Et voilĆ quāun beau jour ce fils, que son pĆØre terrestre aimait tant, quitte tout et revient. Le pĆØre lāembrasse, le revĆŖt dāun habit prĆ©cieux, lui met un anneau au doigt, fait prĆ©parer pour lui le veau gras pour la fĆŖte. Que devons-nous en penserĀ ? QuāIl dĆ©sire voir son fils de faƧon toute nouvelle, il veut effacer de sa mĆ©moire ce quāil Ć©tait avant. Et non seulement il veut lui pardonner, mais il arrive mĆŖme Ć oublier son passĆ© . Tel est son amour pour lui, dans la parabole. Tel est lāamour du PĆØre pour nous dans la vieĀ : Il nous pardonne et oublieĀ Ā». Chiara continueĀ : « RĆ©cemment jāai vu un documentaire. Il prĆ©sentait et examinait minutieusement le fameux tableau de Rembrandt qui reprĆ©sente le rĆ©cit Ć©vangĆ©lique du pĆØre qui accueille le retour de son fils. Il est trĆØs beau dans tous ses dĆ©tails. Mais ce qui māa le plus impressionnĆ©e, ce sont les mains que le pĆØre pose sur les Ć©paules du fils Ć genoux devant luiĀ : lāune est celle dāun homme robuste, sĆ©vĆØre, lāautre est celle dāune femme, plus fine, plus lĆ©gĆØre. Le peintre a voulu dire par lĆ que lāamour du PĆØre est Ć la fois paternel et maternel . Cāest ainsi que nous devons le penser Ā». Source: Alba Sgariglia, Centre Chiara Lubich, Rome, 14 mai 2016.
Avr 7, 2018 | Focolare Worldwide
Ā Ā« PĆ¢ques est dĆ©sormais passĆ© : aujourdāhui, lundi de PĆ¢ques, est un jour normal de travail. Il fait vraiment chaud et la pluie est menaƧante dans le ciel. Seuls les chrĆ©tiens ont encore un jour de fĆŖte. Par ci par lĆ on entend encore porter un toast et filtrer les āallĆ©luiaā des maisons. Et pourtant je suis dans un pays communiste. Mais ici, les rues, Ć la sortie des Ć©glises, se remplissent de vĆ©lomoteurs Ć nāen plus finir, obstruant le trafic. Les agents de police, face Ć la cathĆ©drale, doivent diriger le trafic. Pour assister Ć un des offices du triduum pascal, il fallait arriver au moins 30 minutes avant pour trouver de la place. Dans lāĆ©glise, je laisse mon sac sur le banc et personne nāy touche. Je regarde les gens, beaucoup de jeunes, dāenfants, des couples Ć¢gĆ©s, avec les visages recueillis et souriants. Je pense Ć lāEurope, aux Ć©glises Ć moitiĆ© vides, mĆŖme les jours de fĆŖte. Par ici, mĆŖme Ć 5 heures du matin de nāimporte quel jour, des enfants mĆŖme petits, sont en premiĆØre file pour chanter avec les grands. Tous connaissent les paroles des priĆØres et des chants par cÅur. SaĆÆgon pullule de vie effrĆ©nĆ©e, presque sauvage, Ć chaque angle de rue. Et pourtant il y a beaucoup de foi, comme peut-ĆŖtre dans aucune autre ville dāAsie. Car ici la foi āācoĆ»teāā. Tout coĆ»te au Vietnam. Il y a quelques temps, jāai fait un voyage en autobus, cinq heures au milieu de la foule et dans la chaleur. A un moment donnĆ©, quelques quintaux de maĆÆs ont Ć©tĆ© chargĆ©s parmi les voyageurs, Ć leurs pieds, dans les coffres Ć bagages. Les gens ont commencĆ© Ć crier tandis que le chauffeur et son aide criaient Ć leur tour pour faire taire tout le monde. Une femme Ć cĆ“tĆ© de moi, embarrassĆ©e en me voyant au milieu de cette confusion, māa dit :āāLa vie ici est dure. Ne lāoublie pas si tu veux vivre iciāā . Je ne connais pas le nom de cette dame, et peut-ĆŖtre ne la reverrai-je plus jamais. Mais ces paroles māont ouvert Ć une nouvelle dimension. La vie, la leur comme la mienne, doit aussi passer Ć travers la douleur, les peines, la souffrance pour aboutir Ć la joie. Je lāai compris comme Ƨa. Depuis ce jour-lĆ , tout sāest simplifiĆ© en moi. Comme tout le monde, jāexpĆ©rimente les joies, mais aussi les douleurs et la fatigue de lāeffort. Je suis un des leurs. Je ne suis mĆŖme pas spĆ©cial, Ć©tant un Ć©tranger. Un parmi dāautres. Lāhistoire de cet Homme pendu Ć la croix, semblable Ć tant dāhommes que je rencontre chaque jour, māa rappelĆ© les paroles de cette femme. Je peux la retrouver dans chaque pauvre, dĆ©muni de tout, en celui qui est malade de cancer, qui nāa pas dāargent pour se soigner, et nāa que la peau sur les os. Ou dans celle de Madame Giau, 64 ans, pauvre, mais qui a āāadoptĆ©āā une fillette trisomique, littĆ©ralement jetĆ©e dehors par ses parents. Et pourtant cāest PĆ¢ques. Aussi au milieu des rĆ©fugiĆ©s Rohingya, entre le Myanmar et le Bangladesh. C’est PĆ¢ques en CorĆ©e du Nord, qui veut faire la paix aprĆØs avoir tirĆ© des missiles.Cāest PĆ¢ques, parmi les troupes des alliĆ©s qui sont occupĆ©s Ć prĆ©parer lāĆ©niĆØme entraĆ®nement. Cāest PĆ¢ques pour les enfants de Xang Cut, dans la rĆ©gion du delta du MĆ©kong, avec lāeau encore infectĆ©e par lāagent orange versĆ© par les alliĆ©s il y a 40 ans. Et cāest aussi PĆ¢ques pour les enfants de SaĆÆgon, recueillis de la rue et instruits par les institutrices de Pho Cap . Ils auront quelque chose Ć manger, grĆ¢ce Ć leur amour hĆ©roĆÆque. Ici aussi, au milieu de dĆ©fis Ć relever, des dangers, de la pollution sans limite et des abus, quelquāun continuera Ć sourire, car il est aimĆ© et soignĆ© par des mains amies. Cāest cela PĆ¢ques : prendre soin de lāautre, soulager sa souffrance, partager ses larmes . Le monde, lāautre, māappartient. Et mon bonheur passe Ć travers celui des autres, de tellement dāautres Ā». Ā
Avr 6, 2018 | Non classifiƩ(e)
Sport et Paix. Un binĆ“me gagnant depuis lāantiquitĆ© , lorsque Ć©tait en vigueur, Ć lāoccasion des jeux que lāon cĆ©lĆ©brait en lāhonneur de Zeus, la « trĆŖve OlympiqueĀ Ā» qui suspendait toutes les inimitiĆ©s publiques et privĆ©es, afin de protĆ©ger les athlĆØtes et les spectateurs qui devaient traverser des territoires ennemis pour se rendre Ć Olympie. La JournĆ©e internationale que lāon cĆ©lĆØbre aujourdāhui coĆÆncide avec le jour qui, en 1896, ouvrit, en GrĆØce, les premiers Jeux Olympiques de lāĆØre moderne, et rĆ©affirme lāactualitĆ© et la valeur du lien entre le sport et la paix. Paolo Cipolli, responsable de Sportmeet, rĆ©seau international dāacteurs et opĆ©rateurs qui contribue depuis 2002Ā Ć lāĆ©laboration dāune culture sportive orientĆ©e Ć la paix, au dĆ©veloppement et Ć la fraternitĆ© universelle, en est convaincu. « Le sport, dĆ©fini par certains sociologues comme « mimĆ©tique de la guerreĀ Ā» ou comme « guerre sans coups de fusilĀ Ā», en raison aussi de la place quāil donne Ć la compĆ©tition, peut constituer un Ć©lĆ©ment de pacification. A travers un processus de catharsis, de purification de la lutte, la confrontation, rĆ©gulĆ©e sous forme de jeu, constitue un grand potentiel relationnelĀ Ā». En tĆ©moignent les derniers Jeux Olympiques dāhiver. « Ce qui sāest passĆ© Ć PyengChang est pour le moins surprenantĀ : au dĆ©but le choix dāune localitĆ© proche de la frontiĆØre entre les deux CorĆ©es, juste au moment où la tension montait fortement entre elles, semblait nĆ©faste. Et malgrĆ© tout, le miracle du sport a eu lieuĀ : les Jeux Olympiques se sont avĆ©rĆ©s ĆŖtre non seulement une occasion extraordinaire de faire mentir les prĆ©visions pessimistes, mais aussi une surprenante occasion de rapprochement entre ces deux nations. Un miracle qui a dĆ©jouĆ© la politique internationale. Cela est dĆ©jĆ arrivĆ©. Plusieurs fois, au cours de lāhistoire rĆ©cente, le sport sāest rĆ©vĆ©lĆ© ĆŖtre un facteur de dĆ©tente entre pays. Nous avons tous en mĆ©moire la fameuse partie de ping-pong entre la Chine et les Ćtats-Unis en 1971Ā Ā». Sportmeet, nĆ© au sein du Mouvement des Focolari, est en train de diffuser dans le monde du sport les valeurs du dĆ©veloppement intĆ©gral de la personne et de la paix. Avec quels objectifsĀ ?  « Nous sommes animĆ©s par le dĆ©sir de partager, dans ce domaine aussi, notre hĆ©ritage spirituel, lāidĆ©al de lāunitĆ© de Chiara Lubich . Il faut soutenir les expĆ©riences positives qui existent, en reconnaissant tout ce que lāhistoire du sport a dĆ©jĆ produit de bon. Et ensuite faire grandir la conscience que le sport est loin dāavoir Ć©puisĆ© ses possibilitĆ©s de dĆ©velopper les sentiments de fraternitĆ©. RĆ©cemment nous avons eu lāoccasion de promouvoir la premiĆØre Ć©dition de la « Via Pacis Half MarathonĀ Ā» de Rome et dāy participer. Nous poursuivrons notre engagement, en rĆ©seau avec les diverses communautĆ©s religieuses et quelques institutions sportives, en vue de sa seconde Ć©dition, le 23 septembre prochainĀ Ā». La rĆ©alitĆ© de la limite, matrice commune des dĆ©sagrĆ©ments, des difficultĆ©s, des barriĆØres sociales, mais aussi physiques ou psychologiques, se prĆ©sente chaque jour dans notre vie personnelle et collective. Quelle rĆ©ponse peut offrir la pratique du sportĀ ?  « LāexpĆ©rience sportive offre une contribution Ć la comprĆ©hension de la limite, mĆŖme en dehors de sa propre sphĆØre. Par nature le sport est un lieu de confrontation avec la limite. Si lāon encourage sa pratique, il habitue aux diffĆ©rences, en facilitant les parcours dāintĆ©gration et de dĆ©passement des barriĆØres sociales, ethniques, religieuses ou politiquesĀ Ā». Les prochains rendez-vous? « Nous sommes en train dāorganiser sur ces questions un congrĆØs international, du 20 au 22 avril, Ć Rome, ouvert Ć ceux qui Åuvrent dans le monde du sport, mais pas exclusivement, pour connaĆ®tre et promouvoir de nombreuses bonnes pratiques. Au cours e la principale journĆ©e, le 21 avril, dans le cadre du « Village pour la TerreĀ Ā», Ć lāintĆ©rieur de la trĆØs centrale Villa Borghese, nous expĆ©rimenterons une interaction avec les participants au congrĆØs de Eco-One « Nature breaks limitsĀ Ā», Ć travers une lecture pluridisciplinaire de la notion deĀ limite. Ce sera un congrĆØs itinĆ©rant, entre le quartier Corviale, Ć la pĆ©riphĆ©rie gĆ©ographique et sociale de la ville, et le centre de Rome. Une occasion de voir les difficultĆ©s, les fragilitĆ©s et les « frontiĆØres » de notre rĆ©alisation comme des limites Ć reconnaĆ®tre et grĆ¢ce auxquelles nous pouvons ĆŖtre plus humainsĀ Ā». Chiara Favotti
Avr 4, 2018 | Non classifiƩ(e)
« On vous prendra au sĆ©rieuxĀ Ā», a assurĆ© le pape. Combien de fois les jeunes de cette sociĆ©tĆ© ne se sentent pas considĆ©rĆ©s, vĆ©ritablement Ć©coutĆ©s, ni pris au sĆ©rieuxĀ ? « Peut-ĆŖtre ne nous prennent-ils pas au sĆ©rieux parce quāils ont peur que notre manque dāexpĆ©rience puisse nous mener Ć nous tromper totalement. Il est sans doute vrai que nous devons encore apprendre, mais dāun autre cĆ“tĆ© nous avons quelque chose que les adultes nāont pas, qui est dāĆŖtre jeunes aujourdāhui, ici et maintenant, une expĆ©rience diffĆ©rente de celle quāils ont vĆ©cue. Nous avons certes besoin de leur expĆ©rience, mais nous avons ce « plusĀ Ā» quāils nāont pas. De son cĆ“tĆ© le jeune ne doit pas tomber dans la critique stĆ©rile des adultes, chercher Ć dĆ©truire lāautre, alors quāil faut plutĆ“t dĆ©velopper Ć fond un dialogue intergĆ©nĆ©rationnel et sans jugements. Jeunes et adultes ont cette spĆ©cificitĆ© de pouvoir offrir un enrichissement rĆ©ciproque fructueuxĀ : la personne adulte rajeunit et le jeune mĆ»ritĀ Ā». Ā Donc, en plus de lāexpĆ©rience du dialogue avec les jeunes dāautres Ćglises, dāautres religions ou convictions, vous avez aussi fait lāexpĆ©rience du dialogue entre les gĆ©nĆ©rations… « En rĆ©alitĆ© les deux dimensions ne sont pas sĆ©parĆ©esĀ : la dimension religieuse nāest pas coupĆ©e de notre humanitĆ©, de notre rĆ©alitĆ© quotidienne. Cāest une erreur de sĆ©parer la vie spirituelle de la vie normale, alors que la transcendance fait partie de lāhomme. Comprendre que nous sommes limitĆ©s et chercher les rĆ©ponses en allant au-delĆ de nous-mĆŖmes est une question anthropologique, caractĆ©ristique de notre ĆŖtre humain. Le dialogue intergĆ©nĆ©rationnel est un fait parce quāil existe des personnes dāĆ¢ges diffĆ©rents, lāhumanitĆ© se renouvelle, et Ć lāintĆ©rieur de ce fait, il y a lāaspect spirituel qui est propre Ć tous les Ć¢ges, des grands comme des petits. Le pape a voulu que ce synode sur les jeunes soit aussi un synode pour les jeunes, avec les jeunes et des jeunes. Vous ĆŖtes-vous sentis acteurs ces jours-ciĀ ? « Oui fortement, et nous avons Ć©tĆ© Ć©mus de cette ouverture totale tout dāabord de la part du pape, puis de lāĆglise. Ses reprĆ©sentants qui Ć©taient lĆ avec nous, pour nous suivre, ne nous ont pas interrompusĀ : le cardinal Lorenzo Baldisseri et Mgr Fabio Fabene nous Ć©coutaient. En eux se dessinait le visage de Marie qui se fait silence plein et espace pour que naisse la Parole, une toile de fond, une prĆ©sence silencieuse qui fait ressortir la Parole. Ils Ć©taient prĆ©sents etĀ nous Ć©coutaient autant pendant les travaux que durant les poses-dĆ©tente hors programme. Ā Lorsque nous demandions quelque chose, ils nous rĆ©pondaient, sinon ils restaient en silence. On pouvait lire sur leurs visages sāils Ć©taient dāaccord ou ce qui leur faisait mal, ce qui nous aidait Ć trouver cet Ć©quilibre exprimĆ© Ā par le pape le premier jourĀ : parlez avec audace mais soyez humbles et si vous vous trompez excusez-vous. Cāest ce qui est arrivĆ© durant lāĆ©laboration du document final où quelquāun a utilisĆ© un langage peut-ĆŖtre trop critique, mais petit Ć petit nous avons trouvĆ© cet Ć©quilibre, grĆ¢ce aussi Ć leur prĆ©sence qui nous aidait. Nous avons certes senti aussi le soutien de lāĆglise hiĆ©rarchique, des adultes. Tout nāa pas Ć©tĆ© parfait mais cela fait partie de lāordre des chosesĀ Ā». Ā Quāest-ce qui tāa frappĆ©e maintenant que les travaux sont finis ? Une fois le document final approuvĆ©, jāai entendu des jeunes de diffĆ©rents pays ā lāun des Ć®les Samoa, un asiatique, un africain, un europĆ©en et un sud-amĆ©ricain ā dire que ce document reflĆ©tait ce quāest un jeune aujourdāhui. Ce sont les mĆŖmes choses que pensent mes amis, les mĆŖmes questions quāon se pose, et jāen suis trĆØs contente parce que cāĆ©tait le sens de cette rencontreĀ : pouvoir aborder des thĆØmes qui nāauraient pas Ć©tĆ© traitĆ©s autrement. Il est vrai que tout le monde nāĆ©tait pas dāaccord avec tout, parce quāil y a des variantes pour chaque rĆ©gion, mais les problĆ©matiques et les questions principales, la vie et cette recherche de sens dans sa profondeur se reflĆØtent dans le document avec toutes les contradictions quāil y a euĀ : certains pensaient dāune certaine maniĆØre, dāautres complĆØtement Ć lāopposĆ©, mais la recherche et les aspirations sont les mĆŖmes. Donc jāĆ©tais satisfaite de voir que ce travail de 5 jours rĆ©alisĆ© par 300 jeunes du monde entier et de toutes les tendances, reflĆ©tait dans son essence ce quāest le jeune aujourdāhui, aussi bien au Moyen Orient quāen Asie ou en Afrique. Nous sommes conscients que cāest un moment historique pour lāEglise, non seulement parce que cāest la premiĆØre fois quāelle sāouvre Ć lāĆ©coute des jeunes de cette maniĆØre, mais aussi parce quāĆ partir de maintenant on ne pourra plus revenir en arriĆØre sans tenir compte de cette rencontre et de ce qui en est ressorti. Cāest un dĆ©but et nous sommes contents dāen avoir fait partieĀ Ā». Lire le document intĆ©gral. Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā
Avr 3, 2018 | Non classifiƩ(e)
Noemi SƔnches du Paraguay
Le dialogue fructueux entre des personnes dāĆglises, de religions et de convictions diffĆ©rentes est une rĆ©alitĆ© concrĆØte dans plusieurs pays sur les cinq continents, et une initiative Ć encourager dans un monde souvent lacĆ©rĆ© par des divisions, des prĆ©jugĆ©s et des peurs. Cāest la proposition que les jeunes du Mouvement des Focolari ont apportĆ©e Ć la rencontre prĆ©-synodale qui sāest tenue Ć Rome du 19 au 24 mars, voulue par le Pape FranƧois afin dāĆ©couter justement les jeunes en vue du Synode des ĆvĆŖques qui se tiendra en octobre sur le thĆØme āāLes jeunes, la foi et le discernement de la vocationāā. Parmi les participants Ć la rencontre, pour les Focolari, il y a aussi Noemi SĆ”nches , 28 ans, du Paraguay, dāorigine brĆ©silienne, diplĆ“mĆ©e en Ontologie Trinitaire Ć lāInstitut Universitaire Sophia de Loppiano, en seconde annĆ©e de doctorat en philosophie Ć lāUniversitĆ© de Perugia. Nous lui avons demandĆ© de raconter son expĆ©rienceĀ : āāJe suis chrĆ©tienne et catholique et je vis dans un mouvement chrĆ©tien catholique, raison pour laquelle jāai toujours eu la conscience āādāĆŖtre Ćgliseāā et je sens que je vis ce fait āādāĆŖtre Ćgliseāā partout. En tout cas, la participation Ć la rencontre prĆ©-synodale māa donnĆ© la possibilitĆ© dāexpĆ©rimenter pour la premiĆØre fois, cette dimension au sein dāun Ć©vĆ©nement que lāĆglise elle-mĆŖme a fait pour nous jeunes, et avec nous pour continuer Ć cheminer ensemble. Cāest un cheminement qui ne se rĆ©alise pas seulement entre nous mais avec tous, avec lāhumanitĆ© qui symboliquement Ć©tait reprĆ©sentĆ©e par dāautres Ćglises chrĆ©tiennes, dāautres religions et aussi par des non-croyants, nous avons expĆ©rimentĆ© ensemble que ceci est une rĆ©alitĆ© possible et quĀ āen ce moment historique, nous ne pouvons plus aller de lāavant que de cette faƧon-lĆ āā. Que demandent les jeunes Ć lāĆgliseĀ ? āāIls demandent surtout de lāouverture, de la sincĆ©ritĆ© et de la cohĆ©rence, des modĆØles cohĆ©rents et proches, qui soient des guides, et quāils nāaient pas peur de montrer leur humanitĆ©, ainsi que leurs erreurs, quāils sachent reconnaĆ®tre leurs erreurs et demander pardon. Des modĆØles avec lesquels parler de tout Ć cÅur ouvertāā. Le Pape vous a encouragĆ©s Ć parler avec courage et audace, quels sont les thĆØmes les plus difficiles qui ont Ć©tĆ© anticipĆ©sĀ ? āāDes thĆØmes actuels et peut-ĆŖtre polĆ©miques, comme lāhomosexualitĆ© par exemple. Et puis on a demandĆ© une position plus claire quant aux migrations, aux rĆ©fugiĆ©s et aux guerres. ThĆØmes qui vont plus loin que les purs dogmatismes, la famille dans le sens traditionnel et comment la vivre aujourdāhui lorsquāelle nāest peut-ĆŖtre pas ainsiĀ : on nāa pas demandĆ© de changer la doctrine mais de la comprendre en profondeur afin de pouvoir lāĆ©noncer clairement dans notre vĆ©cu dāaujourdāhui. Cela se fait peut-ĆŖtre dĆ©jĆ mais dāune maniĆØre qui nāatteint pas les jeunesāā. Au prĆ©-synode, tu as reprĆ©sentĆ© les jeunes des Focolari des cinq continentsĀ : que demandent-ils ces jeunes Ć lāĆglise et que proposent-ilsĀ ? Quelles expĆ©riences proposent-ils, peut-ĆŖtre comme modĆØlesĀ ? āāSur base de lāexpĆ©rience vĆ©cue Ć Rome entre jeunes de toutes origines, cultures et fois, avec lesquels nous avons non seulement parlĆ© mais vĆ©cu, dormi, mangĆ©, dans un enrichissement rĆ©ciproque de vie et de pensĆ©e, les jeunes des Focolari ā qui ont comme charisme lāunitĆ© et le dialogue ā ont proposĆ© de rĆ©pĆ©ter Ć lāĆ©tranger des rencontres de ce type entre les personnes de toutes les rĆ©alitĆ©s. Cette expĆ©rience en effet aide Ć comprendre que lāautre est un autre moi et que nous avons au fond de notre cÅur, les mĆŖmes questions et les mĆŖmes dĆ©fis Ć relever, que chacun a une approche diffĆ©rente mais cela enrichit lāautre qui dans sa vie quotidienne vit peut-ĆŖtre dāune maniĆØre diffĆ©rente. Chacun a donc Ć donner, et cāest un ādonnerā qui offre une plus ample vision, une expĆ©rience plus complĆØte et enrichissante. On peut arriver Ć donner ensemble des rĆ©ponses concrĆØtes Ć des problĆ©matiques que nous vivons tousāā. Un tĆ©moignage prĆ©cieux en cette Ć©poque marquĆ©e par les peurs, la mĆ©fiance et les prĆ©jugĆ©s, avec lesquels il est plus facile de construire des murs et des barriĆØres plutĆ“t que des ponts ou tendre les mains Ć qui est diffĆ©rent. Comment cette proposition Ć contre-courant a-t-elle Ć©tĆ© perƧueĀ ? āāGrĆ¢ce Ć Dieu, au sein du Mouvement des Focolari, depuis dĆ©jĆ de nombreuses annĆ©es, nous vivons cette expĆ©rience et faisons ce type de rencontres. Mais Ć©galement dans cet espace de dialogue offert par lāĆglise aux jeunes, cette proposition a Ć©tĆ© accueillie avec joie et satisfaction, Ć©galement par des personnes qui ne connaissent pas le mouvement et qui vivent dāautres rĆ©alitĆ©s. Au moment de faire des propositions concrĆØtes, dans mon groupe, jāai proposĆ© dāappliquer ce modĆØle de relation aussi pour la confrontation avec dāautres thĆ©matiques, toujours dans cette ouverture dynamique envers tous, où tous participent, vivent ensemble, dĆ©couvrent davantage eux-mĆŖmes et les autres. Tous les jeunes prĆ©sents ont tout de suite adhĆ©rĆ©, ce fut un oui unanime. Mais nous devons admettre quāil y avait des personnes plus Ć¢gĆ©es qui Ć©coutaient et faisaient des commentaires et jāai vu en elles, non pas un refus, mais un peu de peur, la peur que lāencouragement Ć āāsortirāā vers lāautre mĆØne Ć perdre la propre identitĆ©. Au contraire, les jeunes qui ont vĆ©cu cette expĆ©rience ont tout de suite compris que lāidentitĆ©, en rĆ©alitĆ©, ne se perd pas mais sāenrichit. Certainement, le soin doit ĆŖtre apportĆ© en mĆŖme temps, Ć la formation et Ć lāapprofondissement de la propre identitĆ© religieuse, mais cet enrichissement, tu peux le donner, et lorsque tu le donnes, tu fais de la place pour recevoir lāautre. Le jeune qui a vĆ©cu cela, lāa compris et le veut. Dans ce sens, nous avons vĆ©cu ce que le Pape FranƧois nous a dit au dĆ©partĀ : vous les jeunes, vous devez rĆŖver les rĆŖves des vieux mais aussi prophĆ©tiser, Ć savoir, aller au-delĆ de ce rĆŖve. Et moi je pense que ce que nous avons vĆ©cu Ć Rome, a Ć©tĆ© de traduire dans le concret cette exhortationĀ : nous voulons ĆŖtre Ćglise et nous avons compris que pour le faire nous devons aller au-delĆ des structures traditionnelles, lāĆglise est universelle et alors, nous devons ĆŖtre ouverts Ć tous et rejoindre et accueillir tous afin de devenir plus pleinement ce que nous sommesāā. Le document final complet
Avr 2, 2018 | Non classifiƩ(e)
Expulsion Nous avions reƧu un avis dāexpulsion et nous avions un mois pour quitter lāappartement. Dans notre quartier les loyers Ć©taient trĆØs Ć©levĆ©s. Il ne nous restait plus quāĆ prospecter hors de la ville, en espĆ©rant trouver un logement adaptĆ© Ć nos possibilitĆ©s. Nous avons commencĆ© Ć associer Ć notre recherche nos amis et nos connaissances, mais aucun rĆ©sultatĀ ! Nous nous sommes mis Ć prier, comme nous le faisions aussi avant, mais en redoublant de confiance en Dieu. Cāest justement Ć la fin du mois que nous avons appris quāune famille du deuxiĆØme Ć©tage Ć©tait en train de quitter son appartement. Nous avons contactĆ© le propriĆ©taire qui habite dans une autre ville, en lui expliquant notre situation. Il nousĀ a crus sur parole en nous disantĀ : « Occupez donc lāappartement et quand je viendrai nous ferons le nouveau contratĀ Ā». Trouver un appartement dans le mĆŖme immeuble nous semblait impensable, pas mĆŖme besoin de nous dĆ©placerĀ ! Nous nous sommes souvenus des paroles de JĆ©susĀ : « A celui qui croit, rien nāest impossibleĀ Ā». G. – Italie Optimisme Jāai un caractĆØre difficile et cāest la raison pour laquelle, arrivĆ© Ć un certain Ć¢ge, je me retrouve seul, aprĆØs diverses tentatives pour me marier ou vivre en communautĆ©. Un prĆŖtre māa conseillĆ© dāaccompagner un enfantĀ Ā pour permettre Ć sa mĆØre, veuve, de rĆ©gler quelques affaires. Jāai commencĆ© Ć les frĆ©quenter et jāai vu que, malgrĆ© leur situation difficile, ils Ć©taient toujours heureux et accueillaient avec joie quiconque venait chez eux. Un optimisme nouveau sāest lentement frayĆ© un chemin en moi. Jāai dĆ©couvert que la racine de la sĆ©rĆ©nitĆ© de cette famille Ć©tait une vie fondĆ©e sur lāĆvangile. Une vie contagieuseĀ ! K. – Slovaquie Lāarbuste A cause dāun arbuste que, selon moi, mon mari avait plantĆ© au mauvais endroit, lāharmonie entre nous deux sāĆ©tait brisĆ©e. Tandis que, lāĆ¢me agitĆ©e, je cuisinais, jāai essayĆ© de me confier Ć Dieu et petit Ć petit jāai retrouvĆ© le calme. Jāai alors pensĆ© proposer Ć mon mari de planter lāarbuste dans un pot et de lui trouver ensuite une place, ce qui lui a semblĆ© une bonne idĆ©e. Nous nous sommes demandĆ© pardon rĆ©ciproquement et sommes allĆ©s ensemble acheter un pot. Puis nous lui avons trouvĆ© un emplacement adaptĆ©. Et maintenant, lorsque nous regardons cet arbuste, il est devenu pour nous un signe qui nous rappelle toujours ce qui compte dans notre relationĀ : nous aimer, ĆŖtre prĆŖts Ć perdre nos propres idĆ©es pour le bonheur de lāautre, afin que la prĆ©sence de Dieu resplendisse entre nous. B. – Suisse Pas seulement la santĆ© physique AprĆØs une greffe de moelle osseuse, jāavais Ć©tĆ© mieux pendant une longue pĆ©riode, jusquāau jour où jāai eu une rechute et quāune deuxiĆØme greffe a Ć©tĆ© nĆ©cessaire. Dans les moments dāangoisse, je me disais que je devais donner Ć Marie toutes mes prĆ©occupations. Lorsque je le faisais de tout mon cÅur, je ressentais une paix profonde. Avant je priais toujours pour ma guĆ©rison. Mais maintenant jāai compris que Dieu veut māattirer Ć Lui prĆ©cisĆ©ment Ć travers cette maladieĀ : au lieu de prier seulement pour ma santĆ© physique, jāai commencĆ© Ć lui demander la grĆ¢ce de pouvoir māapprocher davantage de Lui. S. U.S.A
Avr 1, 2018 | Non classifiƩ(e)
Nous te louons, PĆØre, avec toutes tes crĆ©atures, qui sont sorties de ta main puissante. Elles sont tiennes, et sont remplies de ta prĆ©sence comme de ta tendresse. LouĆ© sois-tu. Fils de Dieu, JĆ©sus, toutes choses ont Ć©tĆ© crƩƩes par toi. Tu tāes formĆ© dans le sein maternel de Marie, tu as fait partie de cette terre, et tu as regardĆ© ce monde avec des yeux humains. Aujourdāhui tu es vivant en chaque crĆ©ature avec ta gloire de ressuscitĆ©. LouĆ© sois-tu. Esprit-Saint, qui par ta lumiĆØre orientes ce monde vers lāamour du PĆØre et accompagnes le gĆ©missement de la crĆ©ation, tu vis aussi dans nos cÅurs pour nous inciter au bien. LouĆ© sois-tu. http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html
Mar 31, 2018 | Non classifiƩ(e)
Aujourdāhui, plus que jamais, alors que de nouveaux foyers de guerre sāallument en diffĆ©rentes parties du monde et que des tragĆ©dies en tout genre semblent rĆ©duire Ć nĆ©ant les espoirs de paix, nous voulons affirmer notre foi dans lāHomme-Dieu, mort et ressuscitĆ© pour tous les hommes et porter le monde vers son destin dāunitĆ©. Cāest Lui notre espĆ©rance et notre joie. Je vous adresse Ć tous mes vÅux, en mon nom et au nom du mouvement des Focolari, : que lāEsprit du RessuscitĆ© naisse et renaisse chaque jour, en nous et au milieu de nous, selon la promesse de JĆ©sus : Ā« Quand deux ou trois sont rĆ©unis en mon nom, je suis lĆ , au milieu dāeux Ā» (Mt 18,20). Restons donc unis en son nom, cāest-Ć -dire dans son amour, en le diffusant entre les personnes et entre les peuples. Bonne fĆŖte de PĆ¢ques Ć tous !
Maria Voce
Mar 31, 2018 | Non classifiƩ(e)
Cāest le triomphe de JĆ©sus ressuscitĆ© que nous connaissons pour lāavoir vĆ©cu Ć notre mesure aprĆØs avoir Ć©treint JĆ©sus abandonnĆ© ou quand, vraiment unis en son nom, nous expĆ©rimentons les effets de sa vie, les fruits de son Esprit. Le RessuscitĆ© doit ĆŖtre toujours prĆ©sent et vivant en nous en cette annĆ©e 2000 durant laquelle le monde attend non seulement des personnes qui croient et sāefforcent dāaimer Dieu, mais dāauthentiques tĆ©moins qui peuvent dire par expĆ©rience ā comme Marie de Magdala aux apĆ“tres aprĆØs avoir vu le Christ ressuscitĆ© prĆØs du sĆ©pulcre ā ces paroles bien connues mais qui rĆ©sonnent toujours de faƧon neuve : Ā« Quant Ć nous, nous lāavons vu ; oui, nous lāavons dĆ©couvert grĆ¢ce Ć sa lumiĆØre qui nous a illuminĆ©s ; nous lāavons touchĆ© dans la paix quāil nous a donnĆ©e ; nous avons entendu sa voix au fond de notre cÅur ; nous avons goĆ»tĆ© sa joie incomparable⦠» Source : Chiara Lubich en liaison tĆ©lĆ©phonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.
Mar 30, 2018 | Non classifiƩ(e)
ā³ Marie est seule . Seule avec son Fils-Dieu mort. Une angoisse extrĆŖme, une souffrance atroce ? Oui, mais elle est debout, nous donnant un exemple extraordinaire, un prodige de vertus. Elle ne cesse dāespĆ©rer, de croire : elle nāa pas oubliĆ©, en effet, contrairement Ć dāautres, les paroles de JĆ©sus qui annonƧaient sa mort ainsi que sa rĆ©surrection : elle les conservait ainsi que dāautres dans son cÅur et les mĆ©ditait (cf. Lc 2,51). Aussi nāest-elle pas abattue par la souffrance, elle attend.ā³ SourceĀ : Chiara Lubich en liaison tĆ©lĆ©phonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.
Mar 30, 2018 | Non classifiƩ(e)
Ā« Paix, amour, confiance, Ć©quitĆ©, libertĆ© et justice Ā». Mais aussi sĆ©curitĆ©, Ć©coute, considĆ©ration et participation. Cāest ce que dĆ©sirent les jeunes du monde entier, sous toutes les latitudes, de toutes les fois et convictions religieuses, de toute condition sociale, Ć©conomique et culturelles. Jeunes qui, mĆŖme lĆ où ils vivent Ā« ne se reconnaissent plus dans les religions traditionnelles et ne se dĆ©finiraient plus comme religieux Ā», mais qui sont cependant Ā« des experts en spiritualitĆ© Ā», dĆ©sireux de se donner aux autres et pour le bien commun, et en recherche de guides qui les aident Ć dĆ©couvrir leur propre vocation et Ć donner un sens Ć leur vie. Ils lāont exprimĆ© eux-mĆŖmes Ć lāoccasion de la rencontre qui sāest tenue Ć Rome du 19 au 24 mars. Moment intense en prĆ©paration du XV synode ordinaire des Ć©vĆŖques voulu par le pape FranƧois sur le thĆØme Ā« Les jeunes, la foi et le discernement de la vocation Ā» qui se tiendra en octobre. Plus de 300 Ć©taient prĆ©sents physiquement et 15 mille autres reliĆ©s par web, ont racontĆ© Ć lāEglise ā qui pour la premiĆØre fois les a accueillis pour les Ć©couter au cours dāun Ć©vĆ©nement de ce genre ā leur rĆŖves ainsi que leurs dĆ©fis, et ont offert leurs tĆ©moignages et leurs propositions pour que lāannonce de lāĆ©vangile atteigne un nombre croissant de jeunes avec un langage adaptĆ© et une attitude humble et dialoguant. Ils ont suivi lāindication du pape FranƧois qui leur a demandĆ© de parler librement, sans peur de dire mĆŖme ce qui dĆ©range, ces jeunes ont dit Ć pleine voix de vouloir des Ā« modĆØles attirants, cohĆ©rents et authentiques Ā», Ā« de vrais tĆ©moins, capables dāĆ©vangĆ©liser par leur vie Ā», Ā« des hommes et des femmes capables dāexprimer avec passion leur foi et leur rapport avec JĆ©sus, et en mĆŖme temps dāen encourager dāautres Ć sāen approcher Ā». A lāEglise ils demandent dāĆŖtre accueillante et misĆ©ricordieuse, humble et humaine, inclusive, cohĆ©rente et crĆ©dible, capable Ā« dāentrer en empathie avec tous les jeunes du monde Ā» et dāexprimer de la Ā« tendresse Ā» envers ceux Ā« qui ne suivent pas les critĆØres traditionnels Ā». Ils sāattendent Ć des Ā« explications rationnelles et des critiques sur des questions complexes Ā», comme les thĆØmes sur la sexualitĆ©, Ā« les dĆ©pendances, les mariages ratĆ©s, les familles dĆ©sagrĆ©gĆ©es Ā», et Ā« les grands problĆØmes sociaux, comme la criminalitĆ© organisĆ©e et la traite des ĆŖtres humains, la violence, la corruption, les formes dāesclavage, lāatteinte aux femmes, toute forme de persĆ©cution et la dĆ©tĆ©rioration du milieu naturel Ā». Ils admettent ne pas avoir de vision unitaire sur des sujets complexes comme lāaccueil des migrants et des rĆ©fugiĆ©s, mĆŖme sāils reconnaissent Ā« le devoir universel de sāoccuper de la dignitĆ© de toute personne humaine Ā». Ils affirment que Ā« souvent il existe un dĆ©saccord entre les jeunes, autant dans lāEglise que dans le monde, Ć propos des enseignements qui font particuliĆØrement lāobjet de dĆ©bats Ā», parmi lesquels Ā« la contraception, lāavortement, lāhomosexualitĆ©, la vie commune, le mariage et comment est compris le sacerdoce Ā». MalgrĆ© tout cela, mĆŖme ceux qui ne partagent pas pleinement les enseignements officiels Ā« dĆ©sirent quand mĆŖme faire partie de lāEglise Ā». Une autre chose : ils ont peur de Ā« lāinstabilitĆ© sociale, politique et Ć©conomique Ā» et ils demandent Ć lāEglise Ā« dāĆŖtre solidaire et tournĆ©e vers ceux qui luttent dans les pĆ©riphĆ©ries Ā». Ils veulent un guide sĆ»r, parce que Ā« les rĆ©ponses simplistes ne les satisfont pas Ā». Ils sāattendent Ć ce que lāEglise reconnaisse ses propres erreurs, ses manquements et ses plaies les plus douloureuses : seulement comme cela elle pourra ĆŖtre crĆ©dible et fiable. Les jeunes demandent dāĆŖtre plus sollicitĆ©s dans les organismes dāEglise, de pouvoir participer, avec des rĆ“les de responsabilitĆ© et de leadership, Ć des structures plus larges comme les petits groupes paroissiaux, et ils soulignent lāexigence de laisser plus de place aux femmes, Ć leurs talents et leur sensibilitĆ©. Ils veulent que lāEglise les appelle et les trouve dans les endroits quāils frĆ©quentent, rĆ©els ou virtuels, dans les bars et les gymnases, dans les social network. Ils veulent entrer plus Ć fond dans la comprĆ©hension des sacrements et participer Ć des Ć©vĆ©nements Ć large rayonnement comme les JMJ mais aussi aux petits groupes diocĆ©sains ou paroissiaux. Ils cherchent lāinclusion : Ā« mĆŖme les petits groupes locaux où nous pouvons exprimer nos problĆØmes et partager la fraternitĆ© chrĆ©tienne sont de premiĆØre importance pour conserver la foi Ā». Ce sont donc des jeunes en recherche de leur propre vocation dans le monde et dāun sens plus profond Ć donner Ć leur vie. Ils gardent et dĆ©veloppent une spiritualitĆ© qui leur est propre et reconnaissent ā presque toujours ā dans lāEglise une interlocutrice importante. Maintenant la parole est dans le camp de lāEglise qui, Ć partir de ce moment ne peut plus mettre de cĆ“tĆ© leur voix dans son message. Le rendez-vous est fixĆ© Ć lāAssemblĆ©e synodale dāoctobre, mais en attendant le pape a assurĆ© Ā« on vous prendra au sĆ©rieux Ā». Claudia Di Lorenzi
Mar 29, 2018 | Non classifiƩ(e)
Ā«Je viens dāĆ©crire un livre sur Lui, intitulĆ© Le cri . Je le lui ai dĆ©diĆ©. Ce livre veut ĆŖtre, comme je lāaffirme en exergue, une lettre dāamour Ć JĆ©sus abandonnĆ© , Ć©crite aussi en votre nom, au nom de l’Åuvre de Marie tout entiĆØre. Il traite de Celui qui, dans la seule vie que Dieu nous a donnĆ©e, un jour, un jour prĆ©cis mais diffĆ©rent pour chacun, nous a appelĆ©s Ć le suivre, Ć nous donner Ć Lui. Il est donc logique ā et je lāaffirme dans le livre ā que, pour exprimer ce que je veux dire dans ces pages, un thĆØme, fĆ»t-il le plus chaleureux, intime et ardent, ne saurait suffire. Il y faut un chant, un hymne de joie et surtout de gratitude envers Lui. Il avait tout donnĆ© : sa vie auprĆØs de Marie dans la pauvretĆ© et dans l’obĆ©issance. Trois annĆ©es de prĆ©dication, trois heures sur la croix, dāoù il pardonne Ć ses bourreaux, ouvre au larron les portes du Paradis et nous donne sa MĆØre. Il lui restait sa divinitĆ©. Son union avec le PĆØre, sa trĆØs douce et ineffable union avec Lui, qui l’avait rendu si puissant sur la terre en tant que Fils de Dieu et si royal sur la croix, ce sentiment de la prĆ©sence de Dieu devait disparaĆ®tre de son Ć¢me, ne plus se faire sentir ; il devait se sentir dĆ©suni en quelque sorte de Celui avec qui il affirmait ĆŖtre un. Et il sāĆ©crie : ” Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi māas-tu abandonnĆ© ? ” (Mt 27, 46).Ā» Source : Chiara Lubich en liaison tĆ©lĆ©phonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.
Mar 28, 2018 | Non classifiƩ(e)
Aujourdāhui, donc : Amour. Le Jeudi saint ā où, les annĆ©es passĆ©es, nous avons souvent expĆ©rimentĆ© la douceur dāune particuliĆØre intimitĆ© avec Dieu ā nous rappelle la profusion dāamour que le Ciel a voulu dĆ©verser sur la terre. Amour, dāabord, lāEucharistie , que JĆ©sus nous a donnĆ©e aujourdāhui. Amour le sacerdoce , service dāamour qui rend possible lāEucharistie. Amour lāunitĆ© ā et celle-ci est le fruit de lāamour ā que JĆ©sus aujourdāhui mĆŖme a implorĆ©e de son PĆØre : Ā« Quāils soient un comme toi et moi Ā» (cf. Jn 17,21). Amour le commandement nouveau que JĆ©sus a rĆ©vĆ©lĆ© aujourdāhui, veille de sa mort : Ā« Comme je vous ai aimĆ©s, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous vous reconnaĆ®tront pour mes disciples : Ć lāamour que vous aurez les uns pour les autres Ā» (Jn 13, 34-35, Tob). Ce commandement qui nous permet de vivre sur terre une vie sur le modĆØle de la TrinitĆ©. SourceĀ : Chiara Lubich en liaison tĆ©lĆ©phonique. Castel Gandolfo, Rome 20 aprile 2000.
Mar 28, 2018 | Non classifiƩ(e)
Ā« Le mois de septembre est passĆ© en coup de vent. Je prends le taxi avec deux autres personnes qui rĆ©sident ici. Nous quittons la ville qui māa accueilli : Alep. Je suis parmi les rares Ć©trangers (peut-ĆŖtre le seul?) qui ont choisi cette ville pour une pĆ©riode de vacances. Le chauffeur traverse la ville, une suite de quartiers complĆØtement dĆ©truits. Combien de morts se trouvent encore sous ces dĆ©combres ? Lui nāa pas lāair dāy penser, il conduit Ć une vitesse incroyable en parcourant les rues qui mĆØnent vers le sud en direction de Homs. De lĆ , je continuerai ensuite pour Beyrouth. AprĆØs deux heures et demie nous entrevoyons parmi les dĆ©combres, la premiĆØre maison restĆ©e encore debout ! Difficile Ć croire. Jāai Ć©tĆ© accueilli pendant un mois dans le focolare de cette communautĆ©. A mon arrivĆ©e, quelquāun, Ć la porte dāune Ć©glise māa dit :āāIci tu rencontreras dāauthentiques chrĆ©tiensāā. Une affirmation que je nāavais encore jamais entendue. Mais maintenant je la comprends. Jāai Ć©tĆ© tĆ©moin de la faƧon avec laquelle le focolare est ce lieu dans lequel on partage tout : la āāprovidenceāā qui arrive du monde entier, avec des tables pleines de vĆŖtements etc., mais surtout les douleurs et les joies, la vie de chaque jour. Ici, pendant des annĆ©es, lāunique soutien a Ć©tĆ© la Parole de lāĆvangile , Dieu. Combien rĆ©sonnait en moi le dĆ©but, entendu tant de fois, de lāhistoire du Mouvement des Focolari, lorsque Chiara Lubich racontait : āāCāĆ©tait la guerre et tout sāĆ©croulaitāā ! Bernard (centre), con Fredy e Murad[/caption]Bernard (center), with Fredy (left) and Murad (right) in the focolare of Aleppo.[/caption] Ici Ć Alep, alors que la guerre faisait encore rage, avec les bombes qui explosaient tout autour, les focolarini allaient rendre visite chaque jour Ć deux familles diffĆ©rentes. Par trois fois, Ć cause des bombes tombĆ©es sur les immeubles tout proches, les vitres du focolare ont volĆ© en Ć©clats. Jāai connu beaucoup de personnes de la communautĆ©, une communautĆ© vivante, une vraie famille, qui a traversĆ© des Ć©preuves terribles. Ils ont tout perdu, lāactivitĆ© professionnelle, des membres de la famille, les maisons, les amis. Mais ils ont trouvĆ© dans la foi et dans lāunitĆ©, la force pour se relever et commencer Ć chercher de nouvelles opportunitĆ©s. Un soir, mĆŖme si on entendait encore les bombes au loin, lāĆ©lectricitĆ© est revenue en ville. Cela faisait cinq ans que cela nāĆ©tait plus arrivĆ©. Samir avait les larmes aux yeux : Ā« Cāest la premiĆØre fois que je vois mon magasin Ć©clairĆ© ! Ā». Georges quant Ć lui doit encore apporter les bonbonnes de gaz au troisiĆØme Ć©tage car lāascenseur ne fonctionne pas. Au bas de lāimmeuble, il sāannonce dans la rue en criant et de lĆ -haut, on lui lance les clĆ©s. Avec Maher, jāai rĆ©guliĆØrement fait du jogging. Beaucoup de personnes, comme nous, se rendaient dans le parc bondĆ© du centre ville. Il y avait lĆ une atmosphĆØre dāespĆ©rance. Nabla me disait que dāici quelques mois, les choses pourraient allerĀ mieux dans ce pays, dont le passĆ© avait Ć©tĆ© grandiose. Dans lāancienne citadelle, emblĆØme de la ville dāAlep, sur la colline, un jour a eu lieu aprĆØs tant dāannĆ©es, un concert de musique, avec des danses et des poĆ©sies de la tradition. 4000 personnes ont chantĆ© ensemble dans une atmosphĆØre de fĆŖte. Pendant la guerre, le prix payĆ© par la population a Ć©tĆ© trop, beaucoup trop Ć©levĆ© : Ć©normĆ©ment de morts et puis les maladies, les dĆ©pressions, les traumatismes, lāisolement, le manque dāinstruction, de formation au travail et puis tant dāenfants abandonnĆ©s…la liste est trĆØs longue. Jāai souvent posĆ© une question aux gens : āā Que penses-tu qui est important dāavoir pour pouvoir affronter le futur ?āā, en pensant que la rĆ©ponse aurait Ć©tĆ© āāla reconstruction des maisons, la reprise des activitĆ©s Ć©conomiquesāā. Au contraire, Ć ma surprise, la rĆ©ponse que jāai entendue le plus souvent a Ć©tĆ© āā une grande force spirituelle, capable de faire renaĆ®tre ici aussi une nouvelle vieāā. Merci Robert, Pascal, Fredy, Murad. Merci Ghada, Lina, Chris, Maria Grazia, Maria, Zeina , pour votre vie et votre tĆ©moignage. Maintenant vous avez une place spĆ©ciale dans mon cÅur Ā». RĆ©digĆ© par Gustavo ClariĆ”
Mar 27, 2018 | Non classifiƩ(e) , Parole di vie
Cette phrase de JĆ©sus fait partie dāun long dialogue avec la foule. Venant dāassister au miracle de la multiplication des pains, celle-ci suit JĆ©sus, peut-ĆŖtre seulement en vue de recevoir de lui quelque autre avantage matĆ©riel. Partant de ce besoin immĆ©diat, JĆ©sus oriente alors progressivement son discours vers sa mission : il a Ć©tĆ© envoyĆ© par le PĆØre pour donner la vĆ©ritable vie aux hommes, la vie Ć©ternelle, cāest-Ć -dire la vie mĆŖme de Dieu, qui est Amour. Parcourant les routes de la Palestine, il se fait proche de ceux quāil rencontre. Il ne se soustrait pas aux demandes de nourriture, dāeau, de guĆ©rison et de pardon. Il partage toutes ces nĆ©cessitĆ©s et redonne lāespĆ©rance Ć chacun. Cāest pour cette raison quāil peut demander Ć chacun de faire un pas de plus. Il invite ceux qui lāĆ©coutent Ć accueillir la vie quāil offre, Ć entrer en relation avec lui, Ć lui donner notre confiance, Ć avoir foi en lui. Commentant cette phrase de lāĆvangile, Chiara Lubich Ć©crivait : Ā« JĆ©sus rĆ©pond ici Ć lāaspiration la plus profonde de lāhomme. Lāhomme a Ć©tĆ© crƩƩ pour la vie, il la recherche de toutes ses forces. Cependant sa grande erreur est de la rechercher dans les crĆ©atures, dans tout ce qui est crƩƩ, qui est limitĆ© et Ć©phĆ©mĆØre et ne saurait donc apporter une vĆ©ritable rĆ©ponse Ć lāaspiration de lāhomme [ā¦]. Seul JĆ©sus peut rassasier la faim de lāhomme. Lui seul peut nous donner la vie qui ne meurt pas, car il est lui, la Vie . Ā» Ā« En vĆ©ritĆ©, en vĆ©ritĆ©, je vous le dis, celui qui croit a la vie Ć©ternelle Ā» La foi chrĆ©tienne est avant tout le fruit dāune rencontre personnelle avec Dieu, avec JĆ©sus, qui ne dĆ©sire rien dāautre que de nous faire participer Ć sa vie mĆŖme. Avoir foi en JĆ©sus, cāest suivre son exemple, ne pas vivre repliĆ©s sur nous-mĆŖmes, sur nos peurs, sur nos programmes limitĆ©s, mais bien plutĆ“t prĆŖter attention aux besoins des autres : nĆ©cessitĆ©s concrĆØtes telles que la pauvretĆ©, la maladie, la marginalisation, et surtout le besoin dāĆ©coute, de partage, dāaccueil. De cette faƧon, nous pourrons communiquer aux autres, par notre vie, ce mĆŖme amour que nous avons reƧu comme un don de Dieu. Et pour nous donner des forces sur le chemin, il nous a laissĆ© aussi le grand don de lāeucharistie, signe dāun amour qui se donne lui-mĆŖme pour faire vivre lāautre. Ā« En vĆ©ritĆ©, en vĆ©ritĆ©, je vous le dis, celui qui croit a la vie Ć©ternelle Ā» Combien de fois par jour cherchons-nous Ć Ć©tablir une relation de confiance avec ceux qui nous entourent ? Avec lāenseignant de nos enfants, le chauffeur qui nous conduit Ć destination, le mĆ©decin qui nous soigne ? On ne peut vivre sans confiance et la confiance se consolide par la connaissance, lāamitiĆ©, les relations qui durent dans le temps. Comment vivrons-nous alors la Parole de vie de ce mois ? Poursuivant son commentaire, Chiara nous invite Ć raviver notre choix, notre adhĆ©sion totale Ć JĆ©sus : Ā« Nous connaissons dĆ©jĆ la voie pour y parvenir : mettre en pratique ses paroles, qui nous rappellent les diverses circonstances de la vie. Par exemple quand nous rencontrons un prochain : āTu aimeras ton prochain comme toi-mĆŖmeā (Mt 22,39). Nous souffrons ? āSi quelquāun veut venir Ć ma suite, quāil se renie lui-mĆŖme et prenne sa croix, et quāil me suiveā (Mt 16,24), etc. Alors les paroles de JĆ©sus sāillumineront. JĆ©sus entrera en nous avec sa vĆ©ritĆ©, sa force et son amour. Notre vie sera toujours davantage vivre avec lui, tout faire avec lui. MĆŖme la mort physique, qui nous attend tous, ne pourra plus nous effrayer, car avec JĆ©sus a dĆ©jĆ commencĆ© la vraie vie, la vie qui ne meurt pas. Ā» Commission Parole de Vie
Mar 26, 2018 | Focolare Worldwide
Mar 25, 2018 | Focolare Worldwide
LāIrlande toute verte et hospitaliĆØre pullule dāĆ©coles de haut niveau pour des Ć©tudiants en anglais de tous Ć¢ges et de tous pays. Cāest une expĆ©rience enthousiasmante. La Language Learning International nāenfreint pas Ć la rĆØgleĀ : sĆ©jour dāĆ©tudes avec diffĆ©rents programmes, techniques dāapprentissage dāavant-garde, familles sĆ©lectionnĆ©es, rencontres culturelles et sportives, mais aussi stage en France et en Espagne pour les Ć©tudiants irlandais. Ce qui caractĆ©rise le travail de formation de cette Ćcole , fondĆ©e par EugĆØne Murphy Ć Dublin en 1989 , est la qualitĆ© de la relation entre les Ć©tudiants, dans une atmosphĆØre dāaccueil et une attention toute particuliĆØre Ć la personnalitĆ© de chacun. Mais il existe autre chose. La LLI, avec plus de 2000 Ć©tudiants par an, est ambassadrice de lāĆconomie de Communion dans le secteur de la formation . Les expĆ©riences qui suivent, tirĆ©es du site de lāEdC , en tĆ©moignent. ā Dans un camp dāĆ©tĆ©, se prĆ©sente un garƧon affectĆ© du syndrome dāAsperger, son arrivĆ©e nāavait pas Ć©tĆ© prĆ©vue . La premiĆØre solution de logement ne va pas puisque la maison ne rĆ©ussit pas Ć gĆ©rer les conditions particuliĆØres du jeune. Il est transfĆ©rĆ© dans une autre famille mais les difficultĆ©s se prĆ©sentent de nouveau. MalgrĆ© la pĆ©riode intense de lāĆ©tĆ©, lāentreprise veut garantir un traitement juste et serein Ć tous les participants. On cherche donc une autre alternative et on finit par trouver une personne Ć¢gĆ©e qui accepte de lāhĆ©berger avec joie et de suivre le garƧon, connaissant bien le syndrome vu que son neveu en est affectĆ©. RĆ©sultat positif pour tout le mondeĀ : lāĆ©tudiant profite bien de lāexpĆ©rience et rentre chez lui content ainsi que le responsable des relations avec les familles qui dĆ©clare que la prĆ©sence de ce garƧon dans le programme a donnĆ© une tout autre valeur Ć lāensemble du sĆ©jourĀ !Ā Ā» « Cours dāanglais en groupe, trĆØs belle atmosphĆØre en classe et rapports excellents entre les apprenantsĀ ; un des tests Ć prĆ©parer, cependant, est une prĆ©sentation orale individuelle . A lāimproviste un garƧon de 15 ans sāapproche dāEugĆØne Murphy, fondateur de lāĆ©cole et expert en Ć©ducation, qui lui dĆ©clare ne pas avoir la possibilitĆ© de le faire Ć cause de son bĆ©gaiement. EugĆØne en parle avec dāautres formateurs et ils dĆ©cident de tranquilliser le garƧon en faisant un test en privĆ©. A la fin, les professeurs lāencouragent Ć partager quand mĆŖme lāexpĆ©rience avec les autres, ce que le jeune accepte et, dans lāĆ©motion et les larmes de tous, le test se conclut par un long applaudissement de la classe. On a dĆ©couvert par la suite que le garƧon nāavait pas parlĆ© jusquāĆ lāĆ¢ge de 7 ans et que son intervention en public Ć©tait une sorte de miracle qui lui a procurĆ© une grande Ā joie, ainsi quāĆ ses parentsĀ Ā». C athy Young, directrice de la LLI, parle dāun nouveau projet qui a fait participer toute lāĆ©cole Ć une aventure ouvrant sur une rĆ©alitĆ© gĆ©ographique trĆØs loin de lāIrlandeĀ : « Nous dĆ©sirions entreprendre un projet dāĆconomie de Communion qui ait comme but lāĆ©ducation. Dans le site web de lāAMU nous avons pris connaissance dāune initiative remarquable en Bolivie , appelĆ©e Fondation Unisol , qui travaille pour soutenir quelques familles pauvres du Cochabamba. Nous avons pris contact et ensemble nous avons mis au point un projet qui financerait lāacquisition de nouveaux livres et dāordinateurs portables, de nouvelles tables et siĆØges pour les salles, et le salaire de deux enseignantsĀ Ā». Nous suivons rĆ©guliĆØrement le projet des deux Ć©coles par leur compte rendu. « Cet Ć©change rĆ©ciproque ā affirme Cathy ā est un des aspects les plus beaux de notre collaboration et il nous aide Ć mieux vivre dans notre milieu de travail quotidienĀ Ā». A la Language Learning International les Ć©tudiants apprennent la sens de nombreux mots en les vivant. Mais le premier de tous est celui du mot partage. Chiara Favotti
Mar 24, 2018 | Non classifiƩ(e)
« En toi Seigneur jāai mis mon espoirĀ ; je ne serai pas confondu pour lāĆ©ternitĆ© (Ps 71,1)Ā Ā». Cāest par cette phrase que lāĆ©vĆŖque Klaus Hemmerle, dĆ©jĆ gravement malade, ouvrait sa derniĆØre homĆ©lie Ć la cathĆ©drale dāAix-la-Chapelle (Allemagne). CāĆ©tait Ć la fin de lāannĆ©e 1993. ā Dieu, tu me soutiens fortement tel que je suis maintenant. Dieu, tu soutiens le monde tel quāil est. Dieu, tu soutiens fortement ce prochain tel quāil est. Ćtre soutenus par Lui qui est descendu dans la « kenosiĀ Ā», qui sāest dĆ©barrassĆ© de tout et a pris la forme dāesclaveĀ : voilĆ lāunique voie par laquelle peut se rouvrir pour nous la porte de lāespĆ©rance. Lāaccueillir, Lui qui nous a accueillis en premier. Se laisser porter par Lui. Croire que nous sommes soutenus par Lui, VoilĆ le trou de lāaiguille par lequel passe le fil de lāespĆ©rance que nous recevons. Ce Dieu peut vraiment nous donner lāespĆ©rance. Et lĆ notre Ćglise avec toutes ses erreurs et ses faiblesses, toutes ses requĆŖtes et les dĆ©fis trop grands et trop petits, peut devenir une rĆ©alitĆ© extraordinaireĀ : une communautĆ© dāhommes qui croient au fait quāils ont Ć©tĆ© accueillis et soutenus, une communautĆ© dāhommes qui se soutiennent mutuellement, où chacun soutient lāautreĀ Ā». Extrait de « Klaus Hemmerle, amoureux de la Parole de DieuĀ Ā» – CittĆ Nuova Ed.Ā p. 290-291
Mar 23, 2018 | Non classifiƩ(e)
ChrĆ©tiens et musulmans en route avec le charisme de lāunitĆ©. āāCe qui semble impossible Ć des millions dāhommes isolĆ©s et divisĆ©s semble devenir possible Ć des personnes qui ont fait de lāamour rĆ©ciproque, de la comprĆ©hension rĆ©ciproque, de lāunitĆ©, la raison dāĆŖtre essentielle de leur propre vie.āā (Chiara Lubich Ć un groupe de musulmans, le 7 dĆ©cembre 2002 Ć Madrid) OrganisĆ© par le Centre du dialogue interreligieux du Mouvement des Focolari, le 21 avril (de 16 Ć 19 heures), un aprĆØs-midi ouvert Ć tous est prĆ©vu, dans le contexte de journĆ©es de partage vĆ©cues par des musulmans et des chrĆ©tiens , fruit du dialogue et de la fraternitĆ© consolidĆ©s. Des expĆ©riences et des rĆ©flexions seront proposĆ©es, issues de diffĆ©rents domaines sociaux et gĆ©ographiques, nĆ©es et mĆ»ries Ć la lumiĆØre du charisme de lāunitĆ© de Chiara Lubich. Le souhait commun est de pouvoir offrir des lueurs dāespoir dans la complexe et souvent douloureuse situation que le monde vit aujourdāhui. La rencontre se dĆ©roulera au Centre Mariapolis de Castelgandolfo (Rome, Italie). Pour info : congressoaprile18@focolare.org
Mar 23, 2018 | Non classifiƩ(e)
āJāai perƧu chez notre pape une Ć©coute lāenthousiaste. Il nous a demandĆ© de parler avec courage, sans filtres, librement et nous le faisons. LāĆglise est Ć notre disposition, et nous sommes sĆ»rs que le Synode dāoctobre portera beaucoup de fruitsĀ Ā». Stella Nishimwe vient du Burundi, elle est membre du mouvement des Focolari et durant la rĆ©union prĆ©-synodale elle reprĆ©sentait son pays. « Jāai Ć©tĆ© frappĆ©e par ce quāa dit le pape FranƧois hier. Cāest un pape gĆ©nial, qui vit avec le peuple de Dieu, qui connaĆ®t vraiment la rĆ©alitĆ© du monde et veut chercher les solutions avec le peuple en partant de la vie. Je māattends Ć un nouveau cheminement de lāĆglise, Ć partir du synode, avec les jeunes, où les jeunes se sentent responsables de porter lāĆglise ensembleĀ Ā». Nishimwe parle ensuite de la condition des jeunes de son paysĀ : « Nous vivons dans la pauvretĆ©, dans lāincertitude du futur, le taux de chĆ“mage est trĆØs haut. Avec ce Synode je vois une Ćglise qui Ć©coute, qui chemine avec nous, qui partage les difficultĆ©s que les jeunes vivent dans les diffĆ©rents pays, dans des contextes de guerre, de pauvretĆ©, de chĆ“mage. Ce sont des situations qui pourront difficilement changer, mais nous pouvons au moins essayer ensemble et de faire par la suite lāexpĆ©rience dāĆŖtre, en tant quāĆglise, une unique familleĀ Ā». Source : SIR https://www.agensir.it/quotidiano/2018/3/20/pre-sinodo-giovani-nishimwe-burundi-ho-visto-nel-papa-lentusiasmo-dellascolto/ Ā
https://twitter.com/twitter/statuses/976421224095076352
Mar 23, 2018 | Focolare Worldwide
Michelle Sopala
Quand je repense au Genfest de 1995, ce nāest pas seulement lāĆ©vĆ©nement en soi, les danses, les visages, lāĆ©motion, les expĆ©riences fortes et inoubliables des participants qui me reviennent Ć lāesprit. Avant mĆŖme les deux jours vĆ©cus au Palaeur de Rome, je me souviens de lāintense expĆ©rience dāunitĆ© construite au cours des mois qui ont prĆ©cĆ©dĆ©, et tout particuliĆØrement les deux derniĆØres semaines. Je ne me rappelle plus les dĆ©tails, mais la substance, ouiĀ ! Cāest Ć©trange, je le sais, mais chaque fois que nous nous rencontrions pour nous prĆ©parer, nous expĆ©rimentions une union avec Dieu plus profonde et plus forte. Avant de commencer, nous essayions de nous rappeler le sens de notre actionĀ : nous nāĆ©tions pas lĆ uniquement pour nous amuser, mĆŖme si tout Ć©tait vraiment divertissant, mais parce que nous croyions pouvoir apporter notre part Ć lāavĆØnement de ce monde uni auquel nous rĆŖvions tous⦠Un monde où toutes les relations seraient basĆ©es sur lāamour et le respect rĆ©ciproque, où lāon pourrait dĆ©passer toutes les divisions. Et cāest seulement ensuite que nous nous mettions au travail. Ce sont les idĆ©es qui sont sorties en premier. Puis, Ć partir dāelles, une chanson, une danse, un rap⦠Chaque petit morceau naissait de nos propositions, chacun Ć©tant prĆŖt Ć perdre sa propre idĆ©eĀ : cāĆ©tait Ć qui serait le premier Ć aimer et Ć ĆŖtre vide de soi pour vraiment comprendre les autresĀ ! Cela demandait de lāĆ©nergie, de la fatigue et mĆŖme de la souffrance, mais pour une raison ou une autre, une joie et un bonheur tout particuliers nous envahissaient. Nous donnions tout de nous-mĆŖmes, sans prĆ©tention aucune. CāĆ©tait notre pacte, et Ā mĆŖme si nous travaillions Ć©normĆ©ment, nous nāĆ©tions pas sĆ»rs que notre morceau soit choisi par le comitĆ© dāorganisation. Et sāil lāĆ©tait, il pouvait ĆŖtre Ć©cartĆ© au dernier moment. Cela dit, nous avancions… et Ć toute vitesse. Et maintenant venons-en au Genfest proprement dit! MĆŖme si, dans son ensemble, il compte parmi les Ć©vĆ©nements qui changent une vie, je ne cacherai pas queĀ pour moi, le moment le plus fort a Ć©tĆ© la rencontre avec Chiara Lubich. Je ne sais pas si les 12000 autres jeunes ont eu la mĆŖme sensation, mais Ć ce moment-lĆ jāai eu le sentiment que Chiara me parlait Ć moi toute seule. Quand NoĆ«l lui a posĆ© la derniĆØre question, « Chiara, du fond du cÅur, que voudrais-tu nous dire Ć nous jeunesĀ ?Ā Ā», sa rĆ©ponse rĆ©sonna comme un appel aux armes, et je lāentends encore! Par une intuition gĆ©niale et une profonde comprĆ©hension de ce que vivent les jeunes, Chiara rĆ©pondĀ : « Je vous rĆ©pĆØte ce quāa dit une fois Sainte Catherine de Sienne, cette grande sainte, cette femme merveilleuse, qui sāadressait Ć ses disciplesĀ : āNe vous contentez pas des petites choses, parce que lui, Dieu, les veut grandesā. Cāest ce que je vous disĀ : jeunes, ne vous contentez pas de miettes. Vous nāavez quāune seule vie, visez haut, ne vous contentez pas de petites joies, cherchez les grandes, cherchez la plĆ©nitude de la joieĀ Ā». Plus ou moins bien vĆ©cue, telle fut depuis lors mon expĆ©rience. Lā « unité » ? Cāest une parole profonde que je suis encore en train de dĆ©couvrir, aprĆØs 23 ans. Quant Ć la « plĆ©nitude de la joieĀ Ā», je lāai vraiment trouvĆ©e! OhĀ ! ⦠et Ć la fin, notre chanson a Ć©tĆ© choisie. Ćcoute-la (link). JāespĆØre quāelle te plairaĀ ! Michelle Sopala
https://youtu.be/LX6rNkyGjoE
Mar 22, 2018 | Non classifiƩ(e)
Jonathan Michelon
Jonathan, comment les travaux se dĆ©roulent-ils? « Il y a des sessions plĆ©niĆØres et de groupe. Une vingtaine de groupes linguistiquesĀ : anglais, franƧais, espagnol et italien. Chacun a un rĆ©dacteur et un modĆ©rateur. Les participants doivent rĆ©pondre aux 15 questions proposĆ©es par le document du Synode. A la fin, un document sera rĆ©digĆ© en vue dāĆŖtre remis aux PĆØres SynodauxĀ Ā». De quoi traitent les questions? « La premiĆØre partie est dĆ©diĆ©e aux dĆ©fis et aux chances des jeunes gĆ©nĆ©rations dans le monde dāaujourdāhuiĀ : le dĆ©veloppement de la personnalitĆ©, la relation avec les autres peuples, les dĆ©fis interreligieux, les diffĆ©rences vues comme des chances, les jeunes et lāavenir, leurs rĆŖves, leur rapport Ć la technologie, la recherche du sens de la vie, le lien entre vie quotidienne et le sacré ». Et la seconde partie des questionsĀ ? « On a parlĆ© de la foi, de la vocation, du sens de la mission spĆ©cifique du jeune dans le monde, du discernement et de lāaccompagnement vocationnel. Puis Ā de leur relation avec JĆ©susĀ : comment la figure de JĆ©sus est-elle perƧue par les jeunes en ce troisiĆØme millĆ©naireĀ ? Une derniĆØre partie Ć©tait consacrĆ©e Ć la formation et Ć la pastorale de lāĆglise , la relation des jeunes avec lāEglise et leurs expĆ©riencesĀ Ā». Dāoù viennent les jeunes de ton groupe? « DāEurope (SlovĆ©nie, Allemagne, GrĆØce, Pologne) mais aussi des continents et mĆŖme des Ć®les Samoa amĆ©ricaines, dans lāOcĆ©an Pacifique. Un jeune Sikh a partagĆ© lāexpĆ©rience de sa foi et sa relation avec les prĆŖtres de leur temple, qui sont toujours prĆŖts Ć adresser Ć tous une parole de paix. Il y a aussi une jeune anglicane du Zimbabwe qui Ć©tudie pour devenir prĆŖtre. Il y a beaucoup de sagesse et lāĆ©change est enrichissantĀ Ā». Y-a-t-il des expĆ©riences qui tāont frappĆ©? « Une en particulierĀ : celle dāun jeune mĆ©decin polonais, liĆ© au Chemin nĆ©o-catĆ©chumĆ©nal qui, avec sa femme, a fondĆ© une association qui sāoccupe des personnes en fin de vie. EncouragĆ© par la mĆ©ditation du premier jour, sur le sens profond de la souffrance, Ć partir de lāexpĆ©rience de Chiara Luce Badano, il a racontĆ© ce quāils vivent. Avec les autres membres de lāassociation ils vont visiter les malades, ils les assistent et les invitent Ć offrir leurs souffrances pour tous. Ainsi ces personnes laissent cette terre « pleines de vieĀ Ā» parce que, comme il le dit, « la mort est les plus beau moment de la vie, parce que nous nous approchons de Dieu, de Celui que nous aimons le plusĀ Ā». Lāanimation de la messe et la mĆ©ditation quotidienne ont Ć©tĆ© confiĆ©es aux jeunes des Focolari⦠āEffectivement, quelques jeunes de lāĆcole Gen de Lopiano et des Centres Gen de Rome ont formĆ© un chÅur, qui est en train de devenir un groupe inclusif: ils invitent ceux qui ont des talents Ć participer Ć lāanimation de la messe. Hier un violoniste sāest joint Ć eux. Cāest vraiment une belle expĆ©rienceĀ Ā». Les jeunes sont-ils donc contents de cette expĆ©rience? « Nous nous rendons compte que nous sommes en train de Ā vivre un moment historique au sein de lāĆglise catholique. Cāest la premiĆØre fois, en 2000 ans, quāa lieu un synode pour les jeunes et avec les jeunesĀ ! Mais pour eux il est naturel de contribuer ainsi Ć la vie de lāĆglise. Cāest vraiment leur Ćglise. Ils se comportent avec le Cardinal et aussi avec le Pape FranƧois comme avec leurs meilleurs amisĀ : ils leur donnent la main, les embrassent⦠Cāest trĆØs beauĀ Ā». Et pour toi? āPour moi cāest une expĆ©rience unique: ici on prend conscience de lāampleur de lāĆglise, de son impact dans le monde. Ici le monde entier est reprĆ©sentĆ©, cāest lāuniversalitĆ© de lāĆglise Ā». Source: Loppiano online
Mar 22, 2018 | Focolare Worldwide
Cāest une histoire, celle de Jean et Viviane, qui parle dāamour, de courage, dāespĆ©rance. Ils font connaissance en 2000 Ć Alep (Syrie). Ils font partie tous les deux du mouvement des Focolari. Viviane est veuve et a un enfant de quatre ans nĆ© avec une surditĆ© trĆØs prononcĆ©e. Jean est menuisier, portĆ© Ć lāaction sociale. Tous les deux sāengagent Ć vivre lāĆvangile et Ć porter lāidĆ©al du monde uni Ć lāhumanitĆ©, ce qui les rapprocheĀ : ils se marient en 2003 et ont quatre enfants. Marc, est le premier enfant de Viviane, cāest lui qui est Ć lāorigine de cette aventureĀ : le besoin de soins spĆ©cifiques pousse Viviane Ć se rendre au Liban où Marc sera suivi dans un centre fondĆ© par les Focolari « Cāest un vĆ©ritable paradis anticipĆ© ā raconte-t-elle ā La vie de lāĆvangile vĆ©cu dans le quotidien accompagne tout le processus Ć©ducatif. Les enfants grandissent dans cet oasis de paix, et dĆ©veloppent leurs talents en dĆ©passant leur handicap . Alors un rĆŖve naĆ®t en moiĀ : pouvoir fonder, moi aussi, un institut semblable dans ma ville, Ć AlepĀ Ā». Jean la soutient dans ce projet et en 2005 un petit centre voit le jour. Dāautres suivront, plus importants et capables dāaccueillir des dizaines dāenfants, tous de familles pauvres, qui nāont pas de quoi payer . VoilĆ pourquoi le centre est toujours en dĆ©ficitĀ : « Pour tous nos besoins ā se souvient Jean ā nous nous prĆ©sentions devant le crucifix pour lui offrir ce dont nous avions besoin. La providence arrivait au bon momentĀ Ā». La guerre qui Ć©clate en 2011, avec son lot de morts et de destructions. Jean perd sa menuiserie, le centre nāa plus aucune entrĆ©e Ć©conomique, et beaucoup de gens vivent dāaides de lāĆglise et dāorganisations humanitaires. Nombre de personnes quittent le pays. Jean et Viviane, eux aussi trĆØs inquiets, achĆØtent leurs billets pour partir. Mais une exigence devient trĆØs claire dans leur cÅurĀ : ils ne peuvent pas laisser « leursĀ Ā» enfants sourds, ni dĆ©truire ce rĆŖve quāils ont rĆ©alisĆ© avec difficultĆ©. « La veille du dĆ©part jāentre dans lāĆ©glise ā raconte Jean ā et jāai un tĆŖte Ć tĆŖte profond avec JĆ©sus, dāhomme Ć homme. Il me parle dans le cÅur et me demande de ne pas partirĀ : que vont faire ces enfantsĀ ? Cāest la question tragique qui māhabite. Je remets mes enfants entre Ses mains. Je rentre Ć la maison et avec Viviane nous dĆ©cidons de dĆ©chirer les billets et de rester pour toujours dans notre ville, pour ĆŖtre un don pour ceux qui ont besoin de nousĀ Ā» . « Nous Ć©tions sĆ»rs que Dieu nous aurait accompagnĆ©s et soutenus dans tous nos projets futurs et surtout dans notre vie de famille ā confirme Viviane ā et cāest ce qui sāest passé ». Aujourdāhui le centre est devenu leur deuxiĆØme maison , et leurs enfants participent aussi Ć la vie du groupe où Jean sāest engagĆ© Ć plein temps. Ā« Cette expĆ©rience vĆ©cue ensemble a dilatĆ© notre cÅur. Il nāy a plus ni garƧons ni filles, ni Ć©tudiants ni enseignants, ni bien portants ni handicapĆ©s, ni musulmans ni chrĆ©tiens. Nous vivons tous de lāunique amour et sous le regard dāun Dieu Amour, incarnĆ©, vivant au milieu de nousĀ Ā». RĆ©digĆ© par Claudia Di Lorenzi
Mar 21, 2018 | Non classifiƩ(e)
Pour cĆ©lĆ©brer le Jour de lāAn persan , qui coĆÆncide avec lāĆ©quinoxe, et donc avec lāarrivĆ©e du printemps, dans de nombreux pays dāAsie et dāEurope orientale, on cĆ©lĆØbre la fĆŖte de NawrÅ«z (qui signifie « nouveau jourĀ Ā»), proclamĆ©e JournĆ©e Internationale des Nations Unies et inscrite depuis 2009 sur la liste reprĆ©sentative du patrimoine culturel immatĆ©riel de lāhumanitĆ©. NawrÅ«z remonte Ć une tradition trĆØs ancienne, joyeuse et festive, cĆ©lĆ©brĆ©e, estime-t-on, par environ 300 millions de personnes. AssociĆ©e Ć lāidĆ©e de la renaissance de la nature, elle est empreinte dāun riche symbolisme et promeut les valeurs de la paix, de la rĆ©conciliation, de la solidaritĆ© entre les gĆ©nĆ©rations, de lāamitiĆ© entre les familles, les peuples et les communautĆ©s
Mar 21, 2018 | Non classifiƩ(e)
Existe-t-il encore des prĆ©jugĆ©s fondĆ©s sur la couleur de la peau, aprĆØs les grandes avancĆ©es du siĆØcle dernierĀ ? De grands progrĆØs ont Ć©tĆ© faits, mais il faut encore agir pour abattre complĆØtement toute forme de disparitĆ©. La JournĆ©e Internationale pour lāĆ©limination de la discrimination raciale qui aura lieu le 21 mars , nous le rappellera. InstituĆ©e par les Nations Unies en 1966, en souvenir du massacre de Scharpeville, en Afrique du Sud, qui a eu lieu ce mĆŖme jour en 1960Ā : ce fut lāune des exactions Ā les plus Ā meurtriĆØres de lāapartheid, la police ouvrit le feu sur une foule de citoyens noirs qui protestaient contre lāimposition dāune mesure de sĆ©grĆ©gation raciale. Environ soixante-dix dāentre tombĆØrent Ć terre, sans vie. Au cours des prochains jours, dans diffĆ©rentes parties du monde, seront organisĆ©es des campagnes en faveur de lāintĆ©gration et contre toute forme de discrimination, de haine ou de violence perpĆ©trĆ©e pour des motifs raciaux. Comme toujours, les grands protagonistes de ces actions seront les jeunes.
Mar 21, 2018 | Focolare Worldwide
Nous rencontrons Andrea Riccardi Ć Castel Gandolfo, au Centre Mariapolis: le climat est celui des jours de fĆŖte, des centaines de personnes (environ deux mille en tout) se rendent au dixiĆØme anniversaire de la mort de Chiara Lubich . DerriĆØre la porte du petit salon où nous le recevons, cāest un brouhaha festif de voix. āĆvoquer Chiara Lubich dix ans aprĆØs son dĆ©part, ce nāest pas revenir en arriĆØre, ce nāest pas faire de lāarchĆ©ologie ā affirme Andrea Riccardi ā ce nāest pas seulement rappelerĀ le souvenir dāune personne qui a Ć©tĆ© importante dans lāĆglise. Mais ā nous confie-t-il ā je crois quāelle Ć©tĆ© importante aussi dans ma vieĀ Ā». Rappelant les annĆ©es cruciales où en Europe, aprĆØs une parenthĆØse longue dāun siĆØcle, la dĆ©mocratie renaissait, le « murĀ Ā» sāĆ©croulait et le rideau de fer Ć©tait dĆ©mantelĆ©, le Fondateur de la CommunautĆ© de SantāEgidio affirmeĀ : « A mon avis, le message de Chiara a plus de valeur actuellement quāĆ lāĆ©poque de la guerre froide ou quāen 1989. Aujourdāhui, dans ce monde globalisĆ©, le message de Chiara nous parle de la destinĆ©e commune de tous les hommes, de lāunitĆ© des peuples et de lāunitĆ© de la famille humaine. Mais ce nāest pas le message dāune sociologue, bien quāil soit trĆØs profond, parce que Chiara avait un esprit de synthĆØse et de la perspicacitĆ©, mais elle Ć©tait capable aussi de faire des analyses et de communiquer simplementĀ Ā». āAujourdāhui il y a besoin dāun message dāunitĆ© parce que ce monde global ne sāest pas unifiĆ© sur le plan spirituel. Cāest ce que disait le Patriarche AthĆ©nagoras [le Patriarche Ā ÅcumĆ©nique de Constantinople], grand ami de ChiaraĀ : « Il y a une unification du monde, mais il nāy a pas dāunification spirituelleĀ Ā». Et Chiara nous dit que ce monde peut tendre vers lāunitĆ©, lāunitĆ© des pauvres avec les riches, de ceux qui sont loin avec ceux qui sont proches, des Ć©trangers avec les gens du pays. Chiara nous dit aussi ā ajoute-t-il ā que moi qui suis un simple homme, toi, une simple femme, toi qui es Ā jeune ou toi qui es Ć¢gĆ©, tu peux, nous pouvons changer le mondeĀ Ā». āChiara a Ć©tĆ© lāamie des grands qui lāont apprĆ©ciĆ©e. Je pense Ć son amitiĆ© avec Jean-Paul II, qui disait, en parlant dāelle, « Chiara, ma conscriteĀ !Ā Ā». Mais Chiara a montrĆ© aussi quāon peut changer le monde avec ces « petitsĀ Ā» qui ont la foi. Comme Marie dans le MagnificatĀ Ā». āChiara māa aidĆ© Ć comprendre ce que signifie la valeur dāun charisme , parce quāelle a reconnu en moi, elle a reconnu dans la communautĆ© de SantāEgidio un charisme. Et elle avait un sens profond des personnes et des expĆ©riences dāĆglise Ā». Et de conclureĀ : « Pour moi Chiara cāest aussi le souvenir trĆØs cher dāune amitiĆ© profonde quāelle māa manifestĆ©e Ć travers de petites chosesĀ : ses marques dāattention lorsquāelle māaccueillait Ć sa table ou me parlait au tĆ©lĆ©phone, prenant toujours soin de moi. Mais cāest aussi une personne qui a vu juste lors des grands moments de lāEglise. Je pense par exemple Ć la rencontre de Jean-Paul II avec les mouvements, lorsquāelle a ditĀ : « Cāest un coup de gĆ©nie du Pape, cāest un point dāarrivĆ©e et ce doit ĆŖtre un nouveau point de dĆ©partĀ Ā». Mon affection accompagne aujourdāhui une mĆ©moire en priĆØre avec Chiara, pour ChiaraĀ Ā».
Mar 20, 2018 | Non classifiƩ(e)
Une lettre de remerciements adressĆ©e aux Gen 4 du monde entier a publiĆ© le bilan de lāopĆ©ration Ā« Ils ont dĆ©logĆ© JĆ©sus Ā», une initiative qui voit chaque annĆ©eĀ lāengagement des enfants du Mouvement des Focolari pendant la pĆ©riode de NoĆ«l. GrĆ¢ce aux dons recueillis Ć l’occasion de cette fĆŖte en offrant des figurines en plĆ¢tre reprĆ©sentant l’Enfant JĆ©sus de la CrĆØche, les Gen 4, aidĆ©s par des adultes et dans certains cas par des instances municipales, ont recueilli 3.627,60 euros, qui ont Ć©tĆ© affectĆ©s Ć huit projetsĀ : au BrĆ©sil, au Mexique, en Colombie, au Venezuela, au PĆ©rou, en Argentine, au Burundi, en Ouganda et en Syrie. A ce chiffre il faut ajouter une donation destinĆ©e Ć des soins mĆ©dicaux, des vivres et du matĆ©riel scolaire pour quatre projetsĀ : en RĆ©publique Centrafricaine, au Cameroun, en Egypte et en Irak. Au-delĆ des chiffres, il faut mettre en valeur la « culture du savoir donner Ā Ā» avec laquelle se familiarisent les Gen 4.
Mar 20, 2018 | Non classifiƩ(e)
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La joie des premiers chrĆ©tiens (comme du reste celle des chrĆ©tiens de tous les temps, de tous les siĆØcles, lorsque le christianisme est compris dans son essence et vĆ©cu dans sa radicalitĆ©), la joie des premiers chrĆ©tiens Ć©tait une joie vraiment nouvelle, jamais connue jusque-lĆ . Elle n’avait rien Ć voir avec l’hilaritĆ©, la bonne humeur, l’allĆ©gresse, elle n’Ć©tait pas non plus simplement Ā« la joie exaltante de l’existence et de la vie Ā» – comme le disait Paul VI – ; ni Ā« la joie paisible de la nature et du silence Ā», ni la joie ou Ā« la satisfaction du travail accompli Ā», ni seulement Ā« la joie transparente de la puretĆ© Ā» ou celle Ā« de l’amour pur »⦠et toutes sont de grandes joies. Mais celle des premiers chrĆ©tiens Ć©tait diffĆ©rente : c’Ć©tait une joie semblable Ć lāivresse qui avait envahi les disciples lors de la venue de l’Esprit Saint. C’Ć©tait la joie de JĆ©sus. Parce que, comme JĆ©sus a sa paix, Il a aussi sa joie. Et la joie des premiers chrĆ©tiens, jaillissant spontanĆ©ment du plus profond de leur ĆŖtre, les comblait entiĆØrement. Ils avaient trouvĆ© vraiment ce que l’homme d’hier, d’aujourd’hui et de toujours cherche : Dieu, qui – comme nous l’avons vu – le satisfait pleinement. Ils avaient trouvĆ© la communion avec Dieu, et cela les comblait et les amenait Ć leur pleine rĆ©alisation. Ils Ć©taient hommes. En effet, l’amour, la charitĆ©, dont le Christ, grĆ¢ce au baptĆŖme et aux autres sacrements, enrichit le cÅur des chrĆ©tiens, peut ĆŖtre reprĆ©sentĆ© par une petite plante. Plus elle enfonce ses racines dans le terrain de la charitĆ© fraternelle – c’est-Ć -dire, plus les hommes aiment leurs frĆØres – et plus sa tige pointe vers le ciel : plus augmente en eux l’amour pour Dieu, la communion avec Lui, pas objet de foi seulement, mais expĆ©rimentĆ©e. Cāest cela le bonheur : on aime et on se sent aimĆ©. C’Ć©tait cela la joie des premiers chrĆ©tiens, adultes et jeunes, qui s’exprimait dans des liturgies joyeuses, dĆ©bordantes d’hymnes de louange et d’action de grĆ¢ce. Joie qui augmentait aussi du fait qu’avec l’amour et grĆ¢ce Ć l’amour, ils avaient la lumiĆØre. Ils voyaient, ils avaient une certaine comprĆ©hension des choses de Dieu, en elles-mĆŖmes impĆ©nĆ©trables. Les mystĆØres, par exemple, s’ils Ć©taient acceptĆ©s par eux avec foi, n’Ć©taient pas aussi obscurs qu’on peut le penser. Il y avait en eux une certaine pĆ©nĆ©tration de ces mystĆØres, si savoureuse, si lumineuse qu’ils avaient l’impression de les comprendre, de les possĆ©der. Et cela augmentait encore leur joie : et Ć la joie de l’amour s’ajoutait celle de la vĆ©ritĆ©. Ainsi, armĆ©s seulement d’amour et de lumiĆØre, et revĆŖtus de joie, ils s’Ć©taient rĆ©pandus en peu de temps dans le monde alors connu : Ā« Nous sommes d’hier – disait Tertullien – et nous avons dĆ©jĆ envahi le monde… Ā» Ils Ć©taient heureux, jusque dans les persĆ©cutions et chantaient au moment du martyre. En effet, ils avaient compris un paradoxe du christianisme : la joie, la joie surnaturelle du Christ, se trouve prĆ©cisĆ©ment lĆ où il nāy a pas la joie : dans la souffrance. Mais dans la souffrance aimĆ©e. Source : Centre Chiara Lubich
Mar 19, 2018 | Focolare Worldwide
Mar 17, 2018 | Non classifiƩ(e)
Une grande force spirituelle capable dāentraĆ®ner les foules de tous Ć¢ges, de toutes classes sociales, de toutes cultures : voilĆ ce qui animait Chiara et les fruits que nous voyons encore aujourdāhui, y compris dans lāĆglise. En Ć©voquant lāobĆ©issance et la docilitĆ© que la fondatrice des Focolari a toujours eues envers LāĆglise, mĆŖme dans les moments les plus difficiles, le cardinal Pietro Parolin met en Ć©vidence aujourdāhui combien les Pontifes Ć partir de Paul VI ont toujours rĆ©pondu positivement en offrant au mouvement tout leur soutien et leur encouragement. Le message de Benoit XVI Ć lāoccasion des funĆ©railles de Chiara parlait dā « engagement constant pour la communion dans lāĆglise, pour le dialogue ÅcumĆ©nique et la fraternitĆ© entre tous les peuplesĀ Ā». “Toute sa vie, continuait-il, elle a Ć©tĆ© Ć lāĆ©coute complĆØte des besoins de lāhomme contemporain en pleine fidĆ©litĆ© Ć lāĆglise et au papeĀ Ā» . Lāapport que Chiara a offert Ć lāĆglise a Ć©tĆ© double, selon le secrĆ©taire dāĆtat du Vatican, le cardinal ParolinĀ : avoir approfondi et rendu visible le « profil marial, constitutif de lāĆglise autant que le profil apostoliqueĀ Ā» . Puis le rappel fort et innovant Ć lāunitĆ© ā « que tous soient un afin que le monde croieĀ Ā» – construit et rendu possible grĆ¢ce au « secretĀ Ā» de lāamour rĆ©ciproque, la « rĆØgle dāorĀ Ā» que JĆ©sus lui-mĆŖme a enseignĆ©e en disant de « ne pas faire aux autres ce que tu ne voudrais pas que les autres te fasses Ć toiĀ Ā». Source : Vatican News http://www.vaticannews.va/it/chiesa/news/2018-03/anniversario-chiara-lubich-parolin-maria-voce.html#play Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā
Mar 17, 2018 | Non classifiƩ(e)
Au chrĆ©tien il nāest pas consenti de dĆ©sespĆ©rer, ni de se laisser abattre. Ses maisons peuvent sāĆ©crouler, ses richesses disparaĆ®treĀ : il se relĆØve et reprend le combatĀ ; le combat contre toute adversitĆ©. Les esprits paresseux, recroquevillĆ©sĀ sur leurs commoditĆ©s et leurs facilitĆ©s habituelles, sāeffraient Ć lāidĆ©e de cette lutte. Mais le christianisme existera tant que nous aurons foi en la RĆ©surrection. La rĆ©surrection du Christ, qui nous greffe en Lui et nous fait participer Ć sa vie, Ā nous oblige Ć ne jamais dĆ©sespĆ©rer. Elle nous donne le secret pour nous relever aprĆØs chaque effondrement. Le CarĆŖme est ā et doit ĆŖtre aussi ā un examen de conscience, Ć travers lequel nous pouvons voir les scories qui grouillent au fond de notre Ć¢me et de notre sociĆ©tĆ©, où sāaccumule la misĆØre dāun christianismeĀ devenu chez nombre dāentre nous une gestion ordinaire, sans passions ni Ć©lans, comme un bateau Ć voile Ć lāabri du vent. Il nous prĆ©pare Ć la RĆ©surrection du Christ, une raison pour nous deĀ renaĆ®tre Ć la foi, lāespĆ©rance et la charité : victoire de nos Åuvres sur nos penchants nĆ©gatifs. La PĆ¢que nous enseigne Ć vaincre les passions mortifĆØres, pour renaĆ®tre. RenaĆ®tre chacun Ć la pleine unité entre voisins, et chaque peuple en suscitant des actions de concorde, pour nous Ć©tablir dans le rĆØgne de Dieu. Cela se traduit par une organisation du corps social qui, en se dotant dāune autoritĆ©, de lois et de sanctions, agit pour le bien des hommes et arrive jusquāau ciel, mais Ć travers les rĆ©alitĆ©s dāici-bas. Avec pour modĆØle lāordre divin. Sa loi est lāĆvangile, et implique lāunitĆ©, la solidaritĆ©, lāĆ©galitĆ©, la paternitĆ©, le service social, la justice, la rationalitĆ©, la vĆ©ritĆ©, ainsi que la lutte contre les abus de pouvoir, les hostilitĆ©s, contre ce qui est faux et stupide⦠ Chercher le royaume de Dieu consiste donc Ć rechercher les conditions les plus favorables Ć lāexpression de la vie des personnes et de la sociĆ©tĆ©. Et cela se comprendĀ : lĆ où Dieu rĆØgne, lāhomme est comme un fils de Dieu,Ā cāest un ĆŖtre dont la valeur nāa pas de prix et qui seĀ comporte envers les autres hommes comme un frĆØre et rĆ©ciproquement, qui fait aux autres ce quāil voudrait que lāon fasse pour lui. Les biens de cette terre sont alors fraternellement mis en commun, lāamour circule grĆ¢ce au pardon, les barriĆØres nāont plus de raison dāĆŖtre car elles nāont pas de sens au regard de lāuniversalitĆ© de lāamour. Donner la prioritĆ© au royaume de Dieu signifie donc rehausser le but de la vie humaine . Celui qui a pour premierĀ objectif le royaume de lāhomme poursuit un bien sujet aux rivalitĆ©s et aux contestations. Un objectif divin, en revanche, Ć©lĆØve les hommes au-dessus du niveau de leurs rixes et les unifie dans lāamour. De sorte que, dans cette unification, dans cette vision supĆ©rieure des rĆ©alitĆ©s terrestres,Ā le vĆŖtement,Ā la nourriture et les joies de la vie retrouventĀ leur juste dimension, se colorent dāun sens nouveau et se simplifient dans lāamour, ce qui engendre une plĆ©nitude de vie. En ce sens le Christ aĀ vaincu le monde pour nous aussi. Igino Giordani, Le feste (Les fĆŖtes) , S.E.I. (SocietĆ Editrice Internazionale), Turin, 1954, p.110-125.
Mar 16, 2018 | Non classifiƩ(e)
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Confier nos soucis Ć Dieu Nous avons appris Ć jeter tous nos soucis en Dieu. Lorsque jāai Ć©tĆ© hospitalisĆ©e, ce fut lāoccasion de renforcer mes relations dāamour avec ma famille et dāen crĆ©er aussi avec des personnes que je ne connaissais pas. Les frais dāhospitalisation et les soins mĆ©dicaux Ć©taient Ć©levĆ©s, nous ne savions pas comment faire pour acheter du bois de chauffage et payer la scolaritĆ© des enfants. AprĆØs quelques jours dāincertitude quelquāun sāest fait lāintermĆ©diaire de la providence de Dieu en nous faisant parvenir la somme nĆ©cessaire. R. Serbie āMonsieur quidamā En tant que directeur gĆ©nĆ©ral dāune entreprise de matĆ©riel sanitaire, jāavais Ć©tĆ© soupƧonnĆ© dāavoir versĆ© des pots de vin en contrepartie dāune importante mission de conseil. Sans quāil nāy ait eu aucune demande de clarification de la part du Procureur, jāai Ć©tĆ© contraint dāabandonner tout emploi dans le public et dans le privĆ© et dāun jour Ć lāautre je suis devenu « monsieur quidamĀ». Autour de moi tout se passait comme si jāĆ©tais coupable. Jāai Ć©prouvĆ© en moi un sentiment de mort et je lāai mĆŖme fortement dĆ©sirĆ©e. Dieu lui-mĆŖme me semblait avoir disparu. Mon unique soutienĀ : la proximitĆ© dāune personne amie: « JĆ©sus abandonnĆ© tāa voulu un peu semblable Ć lui-mĆŖme. Cette Ć©preuve passera, mais il restera dans ton Ć¢me la richesse de ton amour pour LuiĀ Ā». AprĆØs huit annĆ©es de dĆ©sert et dāangoisse mon innocence a Ć©tĆ© reconnue. Ces moments dāenfer se sont rĆ©vĆ©lĆ©s ĆŖtre la plus fantastique et la plus riche expĆ©rience de ma vie. M.B. ā Italie Croire avec force Ā Jāai expĆ©rimentĆ© ce que signifie la phrase de JĆ©sus: « Je serai avec vous tous les jours jusquāĆ la fin du mondeĀ Ā». Mon mari, lāunique salariĆ© de notre famille, est restĆ© sans travail, avec des enfants encore Ć©tudiants. Lāun dāeux ne pouvait pas passer son examen parce que nous nāavions pas lāargent nĆ©cessaire. Jāai cru de toutes mes forces que Dieu y aurait pourvu. Le jour mĆŖme jāai reƧu un don correspondant Ć Ā la somme nĆ©cessaire. Y. Croatie Jāentends! Notre fils a des problĆØmes dāaudition depuis de nombreuses annĆ©es et pour le soigner nous sommes allĆ©s dans un autre Pays. Je me suis mis Ć chercher du travail et Ć māoccuper des autres, ce qui a rendu mon fardeau plus lĆ©ger. Il Ć©tait nĆ©cessaire quāil passe des examens chez un spĆ©cialiste. Providentiellement, on a eu le rendez-vous au bout dāune semaine, au lieu dāattendre des mois comme prĆ©vu! Le traitement a pu alors commencer. Par la suite une entreprise de logistique et de transport māa appelĆ© pour un emploi. Au bout dāune semaine de soins, tandis que je lui mettais des gouttes, mon fils sāest exclamé : « Papa, jāentends de cette oreilleĀ !Ā Ā». S. Italie Le regard triste Je venais Ć peine de sortir de chez moi. Un homme sāapproche, sale, le regard immensĆ©ment triste. Je pense un instant quāon ne peut pas changer le monde, ni rĆ©soudre tous les problĆØmes. Mais son regard ne se tourne que vers moi. « Il y a trois jours que je ne mange pasĀ Ā», me dit-il. Je lui demande de māattendre et je cours Ć la maison pour rĆ©chauffer quelque chose de prĆŖt. Puis je reviens vers lui et le voilĆ qui mange tout en un rien de temps. Puis je lāinvite au cafĆ© du coin. Les gens me regardent, un peu surpris. Je commande un cafĆ© et quatre croissants, trois pour lui et un pour moi. Mais mon ami les consomme aussitĆ“t. Il me raconte sa vie de douleur et de souffrance. A un moment je doute que tout cela soit vrai, mais le plus important est de lāĆ©couter. Cāest un fleuve en pleine cru. Un autre cafĆ©, du lait⦠mes quelques sous y passent tous. Je lui donne lāadresse dāun centre qui accueille les personnes sans domicile fixe. « Cāest la premiĆØre fois que quelquāun sāintĆ©resse Ć moi, jāirai. Ce matin je ne me suis pas rĆ©veillĆ© pour rienĀ !Ā Ā».Ā (extrait de Urs Kerber, « La vida se hace caminoĀ Ā» – traduit par nos services)
Mar 15, 2018 | Non classifiƩ(e)
Si tu as entre 16 et 21 ans, tu peux donner ta contribution Ć la prochaine RĆ©union prĆ© synodale qui aura lieu Ć Rome du 19 au 24 mars . CommentĀ ? A travers le site www.synod2018.va . Ā En allant sur le site, tu pourras tāinscrire au groupe Face book dāune des 6 langues prĆ©vues. Au sein de ces groupes les membres auront lāoccasion de donner leur propre contribution sur les thĆ©matiques proposĆ©es par les questions ā qui « relanceront la discussion Ć travers les jeunes prĆ©sents Ć Rome ā chacune Ć©tant doublĆ©e dāun hashtag. Un document final sera rĆ©digĆ© Ć partir de tous ces apports. Il contiendra les divers points de vue, les propositions ressorties et sera prĆ©sentĆ© aux PĆØres Synodaux rĆ©unis en AssemblĆ©e en octobre 2018 sur le thĆØmeĀ : « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnelĀ Ā».
Mar 15, 2018 | Non classifiƩ(e)
Ā«Ce jour-lĆ , qui sera le tien mon Dieu, je viendrai Ć Toi⦠Je viendrai vers Toi, mon Dieu, ⦠et avec mon rĆŖve le plus fouĀ : te prĆ©senter le monde dans mes brasĀ Ā» . Cāest par cette citation du thĆ©ologien Jacques Leclercq que JesĆŗs MorĆ”n , coprĆ©sident du mouvement des Focolari commence son intervention Ć lāoccasion de lāĆ©vĆ©nement « le plus grand attrait du temps prĆ©sent » : « Encore aujourdāhui nous sommes surpris par la prophĆ©tie sociale de cette femme extraordinaire qui, avec son idĆ©al « que tous soient unĀ Ā» (Jn 17,21), parti de Trente, sa ville Ā natale, est arrivĆ© au monde entierĀ Ā». Partant dāune fable dont le personnage principal vit avec dāautres personnages imaginaires mais par la suite Ć©cartĆ©s des auteurs de ces rĆ©cits, car destinĆ©s Ć habiter sur une autre planĆØte, MorĆ”n rĆ©flĆ©chit sur le rĆ“le des prophĆØtesĀ : « Ils sont grands dans la mesure où ils sont petits ou se prĆ©sentent comme tels aux yeux des hommes. Mis Ć lāĆ©cart, raillĆ©s, souvent tuĆ©s, ce sont les bien-aimĆ©s de Dieu pour avoir accompli ce que personne dāautre nāest capable de faire. Les prophĆØtes sont de fait les petits de DieuĀ : voilĆ leur grandeur, mĆŖme si souvent ils paraissent vivre sur une autre planĆØteĀ Ā». Comme on le sait, le mot āprophĆØteā vient du grec. Il ne dĆ©signe pas quelquāun qui prĆ©dit lāavenir, mais le porte-parole, le messager de Dieu. Dans la Bible nous trouvons aussi des prophĆ©tesses. Les prophĆØtes dāIsraĆ«l parlent au peuple de DieuĀ ; et tout peut ĆŖtre objet de leur parole, parce que la parole de Dieu nāa aucune limite. (ā¦) La vie de Chiara a aussi saveur de prophĆ©tie. Mais lāon ne peut pas comprendre le caractĆØre prophĆ©tique de sa personne en faisant abstraction du contexte historique où elle est nĆ©e et a vĆ©cu, tout comme de sa participation aux destinĆ©es de lāhumanité : sa naissance Ć Trente qui Ć©tait alors une pĆ©riphĆ©rie existentielle dāune grande signification historique et sociale, lāexpĆ©rience de la pauvretĆ©, le drame des guerres mondiales. Au cÅur des Ć©vĆ©nements de son temps ā qui rappellent justement lāhistoire des prophĆØtes, mais aussi la sagesse biblique et apocalyptique ā voilĆ que se manifeste en elle, un charisme particulier, celui de lāunitĆ©, qui lāa conduite Ć sāorienter clairement et dĆ©libĆ©rĆ©ment vers la fraternitĆ© universelleĀ Ā». Dans ses notes de dĆ©cembre 1946, souligne MorĆ”n, Ā« On peut relever les piliers de la prophĆ©tie sociale de Chiara Lubich. Tout comme JĆ©sus, en fait elle nāa pas Ć©tĆ© une rĆ©formatrice sociale. Le rĆŖve de Chiara vise en effetĀ plus haut et plus en profondeur, il touche le fondement anthropologique et thĆ©ologique de toute rĆ©forme socialeĀ : la fraternitĆ© universelle et lāunitĆ© comme lāa pensĆ©e JĆ©sus, lāHomme-DieuĀ». āLa petite communautĆ© de Trente qui Ć©tait en train de se former autour de la fondatrice des Focolari et qui chaque mois grandissait davantage en vivant Ć la lettre ce qui Ć©tait Ć©crit dans les Actes des ApĆ“tres (Act 2,42-48) Ā Ā» est la premiĆØre Åuvre sociale rĆ©alisĆ©e par le premier groupe des focolarines. La communautĆ©, explique MorĆ”n, « vivait la communion des biens sans demi-mesures, elle sāoccupait des pauvres et de la multitude des gens qui souffraient Ć cause du conflit qui venait de se terminer. Cette racine ne sāest jamais perdue, cāest mĆŖme la source qui inspire toutes les Åuvres et tous les projets sociaux quāelle a rĆ©alisĆ©s ces derniĆØres annĆ©es avec ceux qui Ć sa suite se sont appropriĆ© ce mĆŖme idĆ©al de lāunitĆ©. En filigrane on perƧoit le gĆ©nie humain et ecclĆ©sial de ChiaraĀ Ā». Nous aussi, continue MorĆ”n, « nous avons devant nous une histoire. Chiara est cet auteur qui nous a tirĆ© de lāanonymat pour faire de nous les protagonistes dāun rĆŖveĀ ; nous y sommes tous conviĆ©s, personne nāest excluĀ Ā». Il a ensuite citĆ© Guislain Lafont, le grand thĆ©ologien dominicain qui, en rĆ©sumant la philosophie pratique du pape FranƧois, parle du « principe de la petitesseĀ Ā» (« le salut vient plutĆ“t du bas que du hautĀ Ā»). Jesùs MorĆ”n conclut « Chiara a su dĆ©cliner magistralement ce « principe de la petitesseĀ Ā» en sāengageant dans un vĆ©ritable renouvellement social qui sāest dĆ©clenchĆ© grĆ¢ce Ć elle avec et Ć partir du paradigme de lāunitĆ©. Cāest lĆ sa grandeurĀ Ā».
Mar 14, 2018 | Non classifiƩ(e)
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Mar 13, 2018 | Non classifiƩ(e)
« Cinq annĆ©es de pontificat lumineuses et fĆ©condesĀ Ā» Ā : les souhaits que Maria Voce adresse au Pape FranƧois, en son nom et aussi au nom des communautĆ©s du Mouvement dans le monde entier , sont pleins de joie et de profonde reconnaissance. Dans un communiquĆ© elle lāassure dāun engagement renouvelĆ© à « annoncer lāĆvangile aux hommes et aux femmes se trouvant dans les conditions les plus variĆ©es de la vie humaineĀ». « Nous nous sentons privilĆ©giĆ©s du fait de vivre Ā en ce temps où lāEsprit Saint, Ć travers vous appelle lāĆglise Ć une double action ā poursuit la prĆ©sidente des Focolari –Ā : le retour Ć une vie profondĆ©ment Ć©vangĆ©lique et une attention renouvelĆ©e aux signes des temps, qui invitent les chrĆ©tiens Ć rejoindre les hommes et les femmes se trouvant dans les situations humaines les plus variĆ©es. Par ses paroles et par ses gestes, le pape en est lāexemple le plus convaincant . Sachez que nous sommes Ć vos cĆ“tĆ©s sur ce chemin enthousiasmant, engagĆ©s Ć travailler de toutes nos forces Ć lāannonce dāun Dieu qui aime le monde au point dāen mourir . Avec lāassurance de toute notre affection et de notre priĆØreĀ Ā».
Mar 13, 2018 | Focolare Worldwide
Notre nouveau profil Facebook en langue portugaise est actif: Facebook em PortuguĆŖs | @focolare.org.ptĀ Comme pour les autres langues, le profil Facebook en langue portugaise proposera chaque jour le āmot du jourā, la Parole de Vie, les articles publiĆ©s sur le site, mais aussi des informations, des nouveautĆ©s Ć©ditoriales et des Ć©vĆ©nements ā spĆ©cialement ceux du Portugal et du BrĆ©sil ā avec une possibilitĆ© dāinteragir avec de nombreuses personnes qui croient en un monde plus fraternel et plus solidaire. Invite tes amis Ć le visiter et Ć le frĆ©quenter. Diffuse toi aussi les idĆ©es et les valeurs qui peuvent contribuer Ć la construction dāun monde plus uniĀ !
Mar 13, 2018 | Non classifiƩ(e)
Maria Voce. Photo Ā© CSC Audiovisivi
Le modĆØle de nos relations interpersonnelles et sociales est celui de lāamour trinitaire . Dieu, tout en Ć©tant Un, nāest pas seul, mais Il est une rĆ©alitĆ© dāamour qui dit pluralitĆ©, modĆØle de toute vie sociale: des relations humaines Ć lāimage de la TrinitĆ©. Une expression de ces relations peut ĆŖtre la villeĀ : Chiara Lubich a toujours eu pour elle un intĆ©rĆŖt particulier. Chaque ville a une « vocationĀ Ā» , un dessein spĆ©cifique qui peut devenir un don, une note particuliĆØre dans la symphonie de lāensemble. Cāest avec ce regard quāau cours de ses nombreux voyages, tout comme en accueillant les nombreuses reconnaissances et citoyennetĆ©s honoraires, elle a voulu dĆ©couvrir et faire connaĆ®tre lāĆ¢me de chaque ville . Cāest peut-ĆŖtre pour cette raison quāelle a toujours voulu voir la rĆ©alisation de petites CitĆ©s pilotes, vĆ©ritables laboratoires de la socialitĆ© humaine, maquettes dāun monde uni , tĆ©moignant de ce que pourrait ĆŖtre une sociĆ©tĆ© fondĆ©e sur lāamour rĆ©ciproque de lāĆvangile, sur la fraternitĆ© vĆ©cue. On en compte 25 Ć lāenseigne du Mouvement des Focolari, prĆ©sentes sur tous les continents, dans les contextes sociaux et culturels les plus divers Ā : comme aux Ćtats-Unis, au Cameroun, aux Philippines, en Allemagne, au BrĆ©sil, en Argentine etc. Chiara Lubich en a Ć©tĆ© lāinspiratrice, elle a accompagnĆ© et Ć©clairĆ© leur dĆ©veloppement. Le prototype de ces CitĆ©s pilotes est celle de Loppiano (Toscane), qui est internationale et aura la joie et lāhonneur de recevoir la visite du Pape FranƧois le 10 mai prochain . Foto Ā© CSC Audiovisivi
En les regardant, Chiara voyait en elles une sorte de āplan inclinĆ©ā vers ceux qui souffrent en raison des doutes, des incertitudes et des manques de perspectives dāavenir. Ce modĆØle de ville, disait-elle, « donne sĆ©curitĆ© et espĆ©rance. Cāest une main tendue vers ceux qui, aujourdāhui, cherchent le bonheur de faƧon illusoire, dans la drogue, lāĆ©rotisme, la richesse⦠Ces citĆ©s pilotes disent et dĆ©montrent Ć tous que le vrai bonheur rĆ©side dans le fait de suivre JĆ©sus. Elles Ć©clairent ceux qui souffrent de diverses fractures dans leur famille ou dans leur propre milieu parce quāelles offrent lāexemple et le secret de lāunitĆ©. Elles dĆ©sarment ceux qui sont tentĆ©s par la violence dans tous les domaines parce quāelles dĆ©montrent, par exemple, par le tĆ©moignage de lāinternationalitĆ© leurs habitants, que cāest avec la douceur, fruit de lāamour, que lāon peut conquĆ©rir le mondeĀ Ā». Ceux qui se rendent dans ces CitĆ©s pilotes y trouvent une maison, une famille, une mĆØre: Marie! Cāest Elle qui forme et faƧonne la socialitĆ© de tout le Mouvement des Focolari. Chiara, depuis toujours, a vu dans le Magnificat, un programme de vie et dāaction Ā : « Marie, dit-elle, jette les bases de la charte sociale des chrĆ©tiens quand elle proclame: « Il a renversĆ© les puissants de leurs trĆ“nes, il a Ć©levĆ© les humbles, comblĆ© de biens les affamĆ©s et renvoyĆ© les riches les mains videsĀ Ā». Cāest ce que nous avons expĆ©rimentĆ© dĆØs le dĆ©but du Mouvement et aujourdāhui cela continueĀ : certains mettent en commun leurs bijoux, dāautres des terrains ou toutes sortes de biens, dāautres encore prennent sur leur nĆ©cessaire. En choisissant un style de vie sobre, nous nous aidons tous Ć avoir ce qui est nĆ©cessaire. Dans lāĆvangile se trouve la rĆ©volution la plus Ć©levĆ©e et la plus radicale. Il est sans doute dans les plans de Dieu quāĆ une Ć©poque comme la nĆ“tre, en quĆŖte de solutions aux problĆØmes sociaux, ce soit la Vierge Marie qui aide les chrĆ©tiens Ć Ć©difier, consolider, Ć©riger et montrer au monde une sociĆ©tĆ© dāun type nouveau faisant Ć©cho Ć son MagnificatĀ Ā» Nous souhaiterions que la communion des biens entre les personnes, les familles sāĆ©tendent aux villes, aux Ćtats, aux peuples, aux continents, pour faire la route Ć la civilisation de lāamourĀ Ā».
Mar 12, 2018 | Non classifiƩ(e)
Le CongrĆØs international āNature breaks limitsā se dĆ©roulera dans la Salle de ConfĆ©rences āI Gigli della Montagnaā (Via Monte Senario, 81 ā Rome, Italie). Nous rĆ©flĆ©chirons ensemble sur la faƧon dont les limites – gĆ©ographiques, naturelles, technologiques⦠– peuvent devenir des rampes de lancement pour un avenir durable du genre humain et de lāenvironnement de notre planĆØte. Informations: http://www.ecoone.org/it/convegni/convegno-2018.html
Mar 12, 2018 | Focolare Worldwide
Au terme des Jeux Olympiques dāhiver, une cĆ©rĆ©monie grandiose a ouvert le 9 mars dernier Ć Pyeong Chang, la 12ĆØme Ć©dition des Jeux Paralympiques dāHiver qui durera jusquāau 18 mars . ConformĆ©ment Ć lāaccord passĆ© entre les ComitĆ©s Internationaux, les Jeux Paralympiques se dĆ©roulent tous les quatre ans, dans la mĆŖme ville que les Jeux Olympiques dāHiver, avec le mĆŖme nombre dāathlĆØtes ayant un handicap physique. Comme lāa soulignĆ© le pape FranƧois, si « le sport peut jeter des ponts entre les nations en conflit et donner une contribution valide Ć des espoirs de paix entre les peuplesĀ Ā» , les Jeux Paralympiques « attestent encore davantage quāĆ travers le sport on peut dĆ©passer ses propres handicapsĀ Ā» grĆ¢ce à « lāexemple de courage, de constance, de tĆ©nacitĆ© Ć ne pas se laisser vaincre par les limitesĀ Ā» que dĆ©montrent les athlĆØtes. « Le sport semble alors une grande Ć©cole dāinclusion, mais aussi dāinspiration pour la vie de chacun et dāengagement Ć transformer la sociĆ©té » . Les premiers Jeux Paralympiques dāHiver se sont dĆ©roulĆ©s en SuĆØde en 1976 . Comme pour les Jeux dāĆ©tĆ©, ils doivent leur existence Ć la tĆ©nacitĆ© avec laquelle certains mĆ©decins, spĆ©cialement lāanglais Ludwig Guttman , rĆ©ussirent par des mĆ©thodes personnelles dāavant-garde Ć aider les vĆ©tĆ©rans de la Seconde Guerre Mondiale Ć trouver dans le sport de compĆ©tition une possibilitĆ© de rĆ©habilitation et une place dans la sociĆ©tĆ©.
Mar 12, 2018 | Non classifiƩ(e)
āJāĆ©tais moi aussi prĆ©sente avec mon mari, au congrĆØs pour les couples de “volontaires”. 600 personnes, 14 langues . Un fragment de sociĆ©tĆ© reprĆ©sentatif des cinq continents. Mais commenƧons⦠par le dĆ©but. La veille, je regarde le programme. Je savais que le 3 mars, la date du congrĆØs, aurait coĆÆncidĆ©, par un heureux hasard, avec le dixiĆØme anniversaire de la mort de Chiara Lubich. Mais les autres joursĀ ? La vie de famille et de couple, analysĆ©e sous ses divers aspects, devait faire lāobjet des diffĆ©rents moments dāapprofondissement, sous la houlette dāexperts. Nous sommes mariĆ©s depuis presque vingt ans et nous avons deux enfants de 18 et 16 ans. Une fois passĆ©s le ātunnelā des nuits blanches, des couches et des classes maternelles, puis la pĆ©riode du primaire et du collĆØge, avec les cartes de gĆ©ographie Ć dessiner et les chapitres dāhistoire Ć faire apprendre, nous naviguons dans leur vie dāadolescents et dans la nĆ“tre⦠à la recherche dāun prĆ©sent de paix et dāun futur qui dĆ©file au jour le jour. Un enchevĆŖtrement dāaffections, de difficultĆ©s et de mouvementsĀ : stupeur devant la nouveautĆ©, souffrance face aux Ć©vĆ©nements tristes, quelquefois dĆ©couragements, puis nouvel Ć©lan pour repartir, mais aussi joies, passion pour les problĆØmes de sociĆ©tĆ©, soif de beautĆ©, ouverture Ć la nouveautĆ© et aux imprĆ©vus, course dāobstacles entre les mille activitĆ©s de chacun. Une famille normale en somme. Je lis le programme et je me dĆ©courage un peuā. Les sujets, tous centrĆ©s sur le couple, māĆ©touffentĀ : et le monde ? La rĆ©alitĆ© de notre Ć©poqueĀ ? Lāart, la culture, les relations socialesĀ ? Allons-nous nous pencher seulement sur nous-mĆŖmes, nous analyser encore et toujours, aprĆØs tant dāannĆ©esĀ ? Comme « volontaireĀ Ā», je suis habituĆ©e Ć regarder « à lāextĆ©rieurĀ Ā» plus quāà « lāintĆ©rieurĀ Ā», Ć viser haut et loin, Ć agir en Ć©troite relation avec la rĆ©alitĆ© et les fatigues de tout le monde, essayant dāapporter ma pierre, comme Chiara Lubich nous lāa enseignĆ©, Ć lāavĆØnement dāun monde plus uni. Le premier jour la mise en route nāest pas trĆØs facile. Et en plus mon mari, retenu par des engagements professionnels, nāest pas lĆ . Le soir, pour ne rien cacher, je māĆ©chappe volontiers pour me rendre Ć lāinauguration de lāexposition Ć Vittoriano, au centre de Rome. Cāest mon remĆØde, une faƧon de « māoxygĆ©nerĀ Ā» le cerveau. Un peu dƩƧue, jāaffronte le deuxiĆØme jour, cette fois-ci en couple. Jāessaie de remettre de lāordre dans mes pensĆ©es et je joue pleinement le jeu. Je me rends compte que mon mari fait le mĆŖme effort. Ce changement dāattitude nous permet dāaccueillir les interventions qui se succĆØdent avec un regard neuf. Cāest comme si pour la premiĆØre fois nous recevions des clĆ©s de lecture pour renouveler de lāintĆ©rieur « notreĀ Ā» oui, prononcĆ© il y a tant dāannĆ©es, ainsi que notre famille, notre petite brique pour Ć©difier la sociĆ©tĆ©, en ce moment historique. Je ne peux pas ĆŖtre une bonne mĆØre de famille, ni une employĆ©e qui fait sa part, sans partir de la relation avec mon premier et unique compagnon de vie, sans cette unitĆ© renouvelĆ©e entre nous. Comment une maison peut-elle tenir debout si ses fondations ne sont pas profondes, solides, fortes, sainesĀ ? Le troisiĆØme jour nous renouvelons tous ensemble, solennellement, notre « ouiĀ Ā» pour toujours, dans le cadre du sanctuaire du Divin Amour. Ce nāest pas un acte formel, mais substantiel et libre, avec 598 tĆ©moins. LāaprĆØs-midi, pendant que petit Ć petit la salle qui accueillera le « dixiĆØme anniversaireĀ Ā» se remplit, je māassieds par hasard Ć cĆ“tĆ© de deux des participants. Un couple qui vient de vivre notre congrĆØs. Je ne les avais pas encore remarquĆ©s. Quelques mots de prĆ©sentation. Jāapprends quāils ont perdu un fils il y a deux ans. Ils sortent une photoĀ : un trĆØs beau garƧon, aux yeux clairs, barbe chĆ¢tain. Il nāavait que 25 ans, la fleur de lāĆ¢ge. Nos yeux se voilent de larmes. En cette maman, je devine les traits de la MĆØre, reprĆ©sentĆ©e par Michel-Ange dans la cĆ©lĆØbre « PietĆ Ā Ā». VoilĆ une famille. Un rempart, un rocher. Fondements hĆ©roĆÆques de la sociĆ©tĆ©, sans lesquels tout peut sāĆ©crouler. Il fallait sāarrĆŖter et se concentrer sur le couple. CāĆ©tait bien Ć©videmment nĆ©cessaireĀ Ā». Chiara Favotti