FƩv 6, 2018 | Non classifiƩ(e)
Tout a commencĆ© avec une batterie verte, au Centre International de Loppiano, en dĆ©cembre 1966. Un cadeau inhabituel dans les mains dāun groupe de jeunes filles. Cet instrument est devenu le symbole dāune rĆ©volution permanente pour contribuer Ć rĆ©aliser un monde plus uni et plus fraternel. Cāest ainsi que naĆ®t le Gen VerdeĀ : tĆ©nacitĆ©, paroles, talents, gestes et professionnalisme en synergie pour dire en musique que lāhumanitĆ© a encore et toujours une chance, que lāon peut choisir la paix et non la guerre, la cohĆ©sion et non les murs, le dialogue plutĆ“t que le silence. Au cours de ses presque 50 ans dāactivitĆ©, le groupe a rejoint places, théâtres et stades du monde entier, avec plus de 1500 spectacles et Ć©vĆ©nements, des centaines de tournĆ©es, 69 albums en 9 langues. Aujourdāhui on peut compter 147 chanteuses, musiciennes, actrices danseuses et techniciennes qui ont fait partie du Gen Verde, et dont la compĆ©tence professionnelle a donnĆ© vie Ć des productions artistiques diversifiĆ©esĀ : aussi bien des concerts que du music-hall, sans oublier les activitĆ©s de formation destinĆ©es aux jeunes, Ć travers des workshops et des cours spĆ©cifiques.
Beaucoup de travail pour prĆ©parer le projet, des journĆ©es trĆØs intenses quand on le vit, mais ensuite que reste-t-il? Nous avons posĆ© la question aux protagonistes de quelques Ć©tapes touchĆ©es par cette initiative dans de nombreux pays du monde. De leurs propos se dĆ©gagent quelques points communs. Le premierĀ : le concert que nous proposons actuellement dans nos tournĆ©es « Start NowĀ Ā» invite Ć se rapporter aux autres par une faƧon diffĆ©rente de vivre, basĆ©e sur la confiance, lāouverture, lāattention prĆŖtĆ©e au bien commun. Cet art de vivre se prolonge dans la vie quotidienne. Le secondĀ : le courage de commencer en premier Ć changer le monde autour de soi, parce que « Ensemble nous sommes plus forts. Si nous agissons ensemble,Ā nous pouvons voir les choses Ć grande Ć©chelleĀ Ā». Quelquāun a parlĆ© dā« esprit de fraternité ». Le troisiĆØmeĀ pourrait ĆŖtre appelĆ© partageĀ : lāaspiration, le dĆ©sir de communiquer aux autres lāexpĆ©rience vĆ©cue, de sensibiliser et de mobiliser tout le monde dans le projet dāamĆ©liorer le monde, lĆ où lāon est.
āNous avons rĆ©ussi Ć mieux nous rapporter aux autres et parfois Ć donner lāenvie aussi Ć dāautres personnes de faire comme nousĀ Ā», nous confie un garƧon. Et un enseignant, Ć propos de ses Ć©lĆØves avec lesquels il a participĆ© au projetĀ : « Ils ont su dĆ©voiler leur profonde humanitĆ© que jāai peut-ĆŖtre sous-Ć©valuĆ©e au cours des annĆ©es. Je ne les vois plus comme des jeunes parfois immatures, mais comme des personnes capables de se mettre en mouvementĀ Ā». Le dĆ©sir de diffuser cette faƧon constructive dāaffronter la rĆ©alitĆ© fait naĆ®tre diverses initiatives. A Palerme, dans le Sud de lāItalie, par exemple, on travaille dĆ©jĆ Ć la prĆ©paration dāune seconde Ć©dition de Start Now 2018. A la Spezia, dans le nord, les jeunes qui ont participĆ© au projet ont organisĆ© un aprĆØs-midi « lavage de voituresĀ Ā» en faveur du NigĆ©ria Ā etĀ un « bal masquĆ© annĆ©es 60Ā Ā» pour recueillir des fonds destinĆ©s Ć un dispensaire Ć Man, en CĆ“te dāIvoire. Juste avant la fĆŖteĀ : une liaison skype avec les amis de ce pays africain pour leur faire « ressentirĀ Ā» la fraternitĆ©.
A HuĆ©torTĆ”jar (Espagne), lāesprit de Start Now a animĆ© la traditionnelle ācourse solidaireā: āNous avons compris ā Ć©crit une jeune fille ā que la vie est plus belle si accompagnĆ©eĀ par le sourire et la joieā. Toujours en Espagne, Ć Azpeitia, le directeur dāune Ć©cole universitaire a demandĆ© de prĆ©senter le projet dans son UniversitĆ©. De petits pas avec de vastes horizons, en se sentant faire partie dāun chÅur où ne peut manquer la voix de personne. Et encore beaucoup de retombĆ©es, ici et lĆ dans le monde, suscitĆ©es par le partage du projet Start Now. Non pas un feu dāartifice qui ensuite sāĆ©teint en ne laissant que souvenirs et nostalgie, mais une Ć©tincelle qui sāallume, qui se transmet et se propage. Chiara Favotti
FƩv 5, 2018 | Non classifiƩ(e)
Le 5 fĆ©vrier coĆÆncide cette annĆ©e avec le 20ĆØme anniversaire de la mort du cardinal Eduardo Francisco Pironio (1920-1998), dont la cause de canonisation est en cours. NĆ© Ć Nueve de Julio, en Argentine, cāest le vingt-troisiĆØme Ā enfant dāune famille nombreuse dāorigine italienne. OrdonnĆ© prĆŖtre en 1943, Pironio devient Ć©vĆŖque titulaire Ć Ceciri, puis Ć La Plata. Il sera aussi SecrĆ©taire gĆ©nĆ©ral et ensuite PrĆ©sident du Conseil Ćpiscopal Latino-AmĆ©ricain (Celam). AppelĆ© Ć Rome par le Pape Paul VI qui le nomme prĆ©fet de la CongrĆ©gation pour les Religieux et les Instituts sĆ©culiers, il est crƩƩ cardinal en 1976. Jean-Paul II le nomme prĆ©sident du Conseil Pontifical pour les LaĆÆcs. Cāest Ć ce titre quāil remet Ć Chiara Lubich, par le DĆ©cret du 29 juin 1990, les Statuts gĆ©nĆ©raux de lāÅuvre de Marie (Mouvement des Focolari), dĆ©finitivement approuvĆ©s. LeĀ 4 fĆ©vrier une Eucharistie, cĆ©lĆ©brĆ©e au sanctuaire national de Nuestra SeƱora de LujĆ”n, a ouvert les cĆ©rĆ©monies organisĆ©es par lāAction catholique argentine pour honorer sa mĆ©moire, la plus importante se dĆ©roulera le 31 mai prochain Ć Buenos Aires. Le Mouvement des Focolari sāassocie Ć ces commĆ©morations, trĆØs reconnaissant Ć lāĆ©gard de celui qui incarna l’une des figures les plus Ć©minentes de lāhistoire rĆ©cente de lāĆglise.
FƩv 5, 2018 | Non classifiƩ(e)
« Le dialogue Ć 360 degrĆ©s avec tous, y compris avec des personnes dāautres convictions, est devenue une caractĆ©ristique de notre famille, partagĆ©e par nos enfants, Pietro, Elena et MatteoĀ Ā». Annamaria et Mario Raimondi sont intarissables lorsquāils racontent les innombrables expĆ©riences de dialogue vĆ©cues par leur famille. Ils habitent maintenant Ć Lecco, une petite ville tranquille au Nord de lāItalie, sur le lac de CĆ“me (āāmais seulement Ć trois quarts dāheure de Milanāā prĆ©cise Annamaria). Mario Ć©tait Professeur Ordinaire de Chimie et de Physique Ć lāUniversitĆ© de Milan, Annamaria Ć©tait enseignante. Tous deux dĆ©sormais Ć la retraite. Mais seulement āāofficiellementāāĀ ! Ils sont plus que jamais « dans la vie activeĀ Ā», trĆØs prĆ©sents Ć leurs proches, en particulier Ć leurs trois petits-enfants, mais aussi dans leur DiocĆØse où ils sont en responsabilitĆ© pour lāÅcumĆ©nisme, sans oublier leur engagement au service de la communautĆ© locale des Focolari.

Mario e Joe
« En raison de mon travail ā explique Mario ā nous avons toujours voyagĆ©, surtout en Angleterre, Ć Paris et aux Ćtats-Unis. Nous avons connu la communautĆ© des Focolari Ć Boston, quand jāy suis allĆ© pour une recherche. La spiritualitĆ© de lāunitĆ© nous a ouvert le cÅur et lāesprit vis-Ć -vis de nombreux frĆØres de cultures et deĀ religions diffĆ©rentes. Joe, un collĆØgue connu Ć Paris en fait partie et avec le temps il est devenu comme un frĆØreĀ Ā». « En 1975 ā continue Annamaria ā nos enfants Ć©taient petits et nous avons Ć©tĆ© accueillis Ć Bristol en Angleterre, par sa famille. Joe Ć©tait le fils unique dāune famille juive, dāun pĆØre russe et dāune mĆØre hongroise, qui, Ć cause des persĆ©cutions, avait fui Vienne où elle habitait et sāĆ©tait rendue en Angleterre. La femme de Joe, Zaga, fille dāun colonel communiste de lāex-Yougoslavie, Ć©tait dāune femme de grande valeur humaine et se dĆ©clarait athĆ©e. Leurs quatre enfants Ć©taient du mĆŖme Ć¢ge que les nĆ“tres. Nous avons partagĆ© la vie quotidienne, les jeux, le travail, dans le respect des choix de vie et des diffĆ©rentes maniĆØres dāĆ©duquer. Une fois rentrĆ©s Ć Milan, où nous habitions alors, le rapport avec Joe et Zaga a continuĆ© Ć travers des lettres,Ā le tĆ©lĆ©phone et plusieurs voyages professionnels. AprĆØs un certain temps, Joe a souhaitĆ© se rapprocher de la foi, en renouant avec ses propres racines. Vingt annĆ©es se sont alors Ć©coulĆ©es et Ć lāimproviste, on lui a diagnostiquĆ© une maladie grave. Les mĆ©decins lui ont dit: āāIl vous reste seulement un mois Ć vivreāā et nous avons dĆØs lors accouru chez lui. Pendant ses funĆ©railles auxquelles nous avons assistĆ©, un de ses fils anima une priĆØre en hĆ©breu. Nous nous en souvenons comme dāun moment Ć©mouvantĀ Ā». « Aujourdāhui encore, aprĆØs tant dāannĆ©es,Ā – raconte Mario ā le rapport avec Zaga et sa famille continue. Elle est dĆ©sormais Ć¢gĆ©e et nāa plus une bonne santĆ©. Nous avons Ć©tĆ© souvent lui rendre visite, par exemple Ć lāoccasion du mariage de ses filles et de la naissance de son premier petit-fils qui, et ce nāest pas un hasard, s’appelle MarioĀ ! Nous avons partagĆ© toutes les Ć©tapes de la vieĀ : l’Ć©volution de nos enfants, les vacances, la recherche scientifique...Entre nous, il nāy a pas eu seulement une belle entente au plan humain, mais quelque chose de plus profond. Chacun se sent libre dāĆŖtre lui-mĆŖme et entre nous circule un amour dĆ©sintĆ©ressĆ©. Zaga, qui se dit pourtant athĆ©e, a participĆ© Ć lāordination sacerdotale de Pietro, Ć la profession de foi dāElena et (mĆŖme avec une jambe dans le plĆ¢tre!) au mariage de Matteo. Encore actuellement, le lien entre nos familles se poursuit, nous partageons des moments simples, importants et profondsĀ Ā».
« LāĆ©tĆ© dernier ā reprend Annamaria ā nous avons appris quāun anglais de 80 ans avait eu un infarctus alors quāil Ć©tait avec un groupe dāamis en excursion sur le lac de CĆ“me. LāhĆ“pital Ć©tait assez proche de chez nous. Aussi bien lui que son Ć©pouse, Ć©taient en difficultĆ© car ils ne connaissaient pas lāitalien. Le reste du groupe Ć©tait reparti en Angleterre. Pendant lāhospitalisation, qui a durĆ© deux semaines, nous sommes allĆ©s leur rendre visite chaque jour, en les aidant Ć communiquer avec les mĆ©decins, en trouvant un logement pour lāĆ©pouse chez des sÅurs prĆØs de lāhĆ“pital, Ć rĆ©gler les affaires courantes, comme si nous nous connaissions depuis toujours. Nous leur avons apportĆ© la Parole de Vie et partagĆ© avec eux des moments simples mais intenses. A la sortie de lāhĆ“pital, on les a accompagnĆ©s Ć lāaĆ©roport. Et cāest lĆ quāAntony, cāest ainsi quāil sāappelle, nous a demandé : « Puis-je vous donner une bĆ©nĆ©dictionĀ ?Ā Ā». A ce moment-lĆ , nous avons dĆ©couvert quāil Ć©tait ministre du culte anglican. Le souvenir de cette salutation si spĆ©ciale est toujours avec nous. RentrĆ©s Ć Londres, Antony et sa femme, dĆ©jĆ en contact Ć©troit avec la communautĆ© des Focolari, nous remercient aujourdāhui encore, se souvenant de ce moment avec gratitudeĀ Ā». Chiara Favotti
FƩv 3, 2018 | Non classifiƩ(e)
āFaisons nĆ“tre cette parole: āAimer en actesā (1 Jn 3, 18). Cāest ce que veut JĆ©sus, il demande une charitĆ© envers le prochain qui soit un service concret. Lui-mĆŖme nous en a donnĆ© lāexemple avec le lavement des pieds. Aimer avec des Åuvres. Nous savons que nous pouvons le faire [ā¦] tout au long de la journĆ©eĀ : un geste concret envers un frĆØre, puis envers un autre ou encore un autre et ainsi de suite. [ā¦] Et alors, Ć la fin de notre vie, JĆ©sus rendra tout cela Ć chacun selon son Åuvre. Si mĆŖme un seul verre dāeau offert ne restera pas sans rĆ©compense (cf. Mt 10,42), quāen sera-t-il de nombreux verres dāeauĀ ? [ā¦] Jāai Ć©tĆ© frappĆ©e en apprenant [ā¦] quāont dĆ©jĆ spontanĆ©ment fleuri dans le monde plus de 200 Åuvres ou activitĆ©s de notre Mouvement en faveur de frĆØres se trouvant confrontĆ©s aux besoins les plus diversĀ : Åuvres caritatives en faveur des malades, des personnes Ć¢gĆ©es, des chĆ“meurs, des handicapĆ©sĀ ; des personnes seules, des Ć©tudiants Ć©trangersĀ ; en faveur des enfants en difficultĆ©, des sans-abris, des prisonniers, des toxicomanes, des alcooliquesĀ ; cours de formation humaine et de catĆ©chismeĀ ; Ā initiatives dans le monde de lāĆ©conomie, du travail, de lāĆ©ducationĀ ; actions menĆ©es pour venir Ć lāencontre de toutes les nĆ©cessitĆ©s des Pays en voie de dĆ©veloppement, ou Ć la suite de catastrophes naturelles⦠Et jāai rendu grĆ¢ce Ć Dieu parce que dĆØs les dĆ©buts de notre Mouvement ces Åuvres qualifiĆ©e de « misĆ©ricordeĀ Ā» ont Ć©tĆ© pour nous, comme nous le suggĆ©rait lāĆvangile, une condition indispensable pour rĆ©ussir notre « dernier examenĀ Ā», et donc pour la bonne conclusion de ce Saint Voyage quāest la vie. A lāoccasion de cette tĆ©lĆ©confĆ©rence, je voudrais vous suggĆ©rer de prendre en considĆ©ration une de ces Åuvres, de lāavoir particuliĆØrement Ć cÅur, de vous y intĆ©resser, de lāaider Ć se dĆ©velopper, de la promouvoir par quelque moyen Ć votre portĆ©e, de vous en sentir coresponsables. [ā¦] Regardons autour de nous. Il y aura certainement des activitĆ©s ou des Åuvres concrĆØtes suscitĆ©es par le Mouvement HumanitĆ© Nouvelle, Jeunes pour Un Monde Uni, Familles Nouvelles ou par le Mouvement Paroissial. Elles se trouveront dans votre rĆ©gion ou dans une autre. Voyez comment vous mettre en relation avec elles, en vous renseignant, le cas Ć©chĆ©ant, auprĆØs de vos responsables. Approchez-vous dāelles avec douceur, sans les bousculer, mais avec le seul dĆ©sir de les servir au moins par votre priĆØre si vous nāavez pas dāautres possibilitĆ©s. [ā¦] Nous sommes bien dāaccord, nāest-ce pasĀ : Ā aimer en actes et apporter notre soutien Ć Ā lāune de nos Åuvres. Que grĆ¢ce Ć notre amour concret et aussi Ć cette Åuvre particuliĆØre, le Seigneur puisseĀ dire Ć propos de chacun de nousĀ : « Or voici, je viens bientĆ“t; et ma rĆ©compense est avec moi, pour rendre Ć chacun selon son Åuvre.Ā Ā» (Ap. 22, 12)Ā Ā». Chiara Lubich, Rocca di papa, 12 mai 1988 Extrait de ā Cercando le cose di lassùā ā CHIARA LUBICH, CittĆ Nuova 1992 ā p.92-94
FƩv 2, 2018 | Focolare Worldwide
Surprise ! La nouvelle de la visite du Pape FranƧois Ć Loppiano ā citĆ©-pilote du Mouvement des Focolari ā vient de tomber. Elle est prĆ©vue pour le 10 mai 2018. Ce sera la prĆ©sidente Maria Voce qui lāaccueillera avec lāordinaire du lieu, Mgr Maria Meini, Ć©vĆŖque de Fiesole. Ā« Cette annonce a suscitĆ© en moi, surprise et joie profonde Ā», a commentĆ© Ć chaud Maria Voce. Cāest un grand honneur pour le Mouvement des Focolari dāaccueillir un pape parmi nous dans une de nos citĆ©s pilote. Mais surtout cela nous pousse Ć intensifier notre engagement Ć vivre lāamour et lāunitĆ© enracinĆ©s dans lāEvangile. Cāest ce souffle dāEvangile vĆ©cu que nous voudrions que le Pape FranƧois trouve en arrivant Ć Loppiano. Alors que la nouvelle commence Ć se rĆ©pandre dans les communautĆ©s du Mouvement du monde entier, cette joie et cet engagement seront partagĆ©s par tous. Ā». Loppiano est la premiĆØre citĆ©-pilote des Focolari nĆ©e en 1964 sur les collines toscanes, prĆØs de Florence. Elle compte actuellement environ 850 habitants : hommes et femmes, familles, jeunes, adolescents et enfants, prĆŖtres et religieux de 65 pays des cinq continents. Plus de la moitiĆ© des habitants y rĆ©side de faƧon stable tandis que dāautres participent Ć lāune des 12 Ć©coles internationales qui prĆ©voient un sĆ©jour de 6 Ć 18 mois. La composition internationale et multiculturelle de Loppiano, qui a fait sienne la loi de lāamour rĆ©ciproque, en fait un laboratoire de vie entre personnes diffĆ©rentes par lāĆ¢ge, la condition sociale, la tradition, la culture et lāappartenance religieuse.
FƩv 2, 2018 | Focolare Worldwide
« En ce moment je me trouve pour une pĆ©riode en Italie, je travaille en vue du Genfest de Manille 2018, avec dāautres jeunes de mon Ć¢ge. Les prĆ©paratifs sāaccĆ©lĆØrent pour ce premier Genfest Ā hors dāEuropeĀ Ā». Nelson sāest ajoutĆ© au groupe international de jeunes qui le prĆ©parent. Il est en Italie depuis 2017, dāabord Ć Loppiano (Florence), puis au « Centre international Gen 2Ā Ā» dans la banlieue de Rome, où nous lāinterviewons. āJe viens du Salvador, lāĆtat le plus petit en superficie mais le plus peuplĆ© dāAmĆ©rique Centrale. Un trĆØs beau pays, mais frappĆ© au cours de ces derniĆØres annĆ©es par une guerre civile de 12 ans qui a pris fin Ā en 1992, laissant le Pays en ruinesĀ Ā». Nelson expliqueĀ : « AprĆØs la fin de la guerre, de nombreuses familles ont dĆ» chercher dāautres moyens de vivre et beaucoup de couples ont Ć©migrĆ© aprĆØs avoir confiĆ© leurs enfants Ć des proches ou Ć des personnes qui pouvaient les prendre en charge. Mais dans ce climat de dĆ©sarroi gĆ©nĆ©ral, le fait est quāune gĆ©nĆ©ration toute entiĆØre de jeunes garƧons et filles nāa pas eu dāencadrement ni, tout simplement, quelquāun qui sāintĆ©resse vraiment Ć elle. Il y avait en plus la difficultĆ© de faire rentrer au pays lāargent gagnĆ© Ć lāĆ©tranger, de sorte que de nombreux enfants, privĆ©s de tout, ont quittĆ© lāĆ©cole pour Ā finir dans la rue et souvent dans la dĆ©linquanceĀ : une faƧon dāattirer sur eux lāattention dont ils avaient tant manquĆ©. Bref, en recrutant des adolescents, parfois mĆŖme trĆØs jeunes, de nombreuses bandes criminelles se sont constituĆ©es, toujours plus radicales et dangereuses, chacune avec son nom et une identitĆ© prĆ©cise, ses propres signes distinctifs, ses codes et ses rites dāinitiation.Ā Ā» Chaque groupe sāidentifie par un tatouage qui fixe pour toujours lāappartenance de ses membres. Ceux-ci ne peuvent alors plus le quitter sans risquer de perdre la vie, finir en prison ou fuir leur pays. āPour dĆ©raciner ce qui semblait Ć premiĆØre vue un problĆØme simple Ć rĆ©soudre ā continue Nelson ā le gouvernement a dĆ©veloppĆ© un plan qui nāallait pas sans violenceĀ : il envoyait par exemple en prison tous ceux qui portaient un tatouage, ce qui a provoquĆ© une rĆ©action musclĆ©e et sans prĆ©cĆ©dent de la part des bandes de quartier qui ont commencĆ© Ć tuer sans raison, Ć menacer les enfants toujours plus jeunes et Ć les obliger Ć entrer dans leur groupeĀ Ā». āAvant dāarriver en Italie, je travaillais Ć San Miguel, dans une Ć©cole salĆ©sienne qui sāoccupait, avec un vĆ©ritable esprit dāaccueil, de plus dāun millier dāĆ©tudiants venant chaque semaine de lāextĆ©rieur de la ville. Beaucoup dāentre eux avait de graves problĆØmes de familleĀ : leurs parents Ć©taient enrĆ“lĆ©s dans des groupes criminels ou, chose encore plus grave, eux-mĆŖmes Ć©taient sur le point de sāy engager. Jāenseignais lāĆ©ducation physique. Un jour, pendant lāheure de natation, un garƧon voulait, contrairement au rĆØglement, entrer dans la piscine sans enlever son T-shirt. Il Ć©tait nerveux et avait peur. Alors je lāai pris Ć part pour parler seul Ć seul avec lui et lui ai demandĆ© pourquoi. Il māa rĆ©pondu quāil sāĆ©tait fait tatouer le symbole dāun groupe et ne voulait pas quāon le sache. Je lui ai donnĆ© la permission dāentrer dans lāeau avec son T-shirt, mais aprĆØs, en classe, je suis revenu sur le sujet et jāai commencĆ© Ć parler des voies alternatives Ć la criminalitĆ©. Et jusquāĆ la fin de lāannĆ©e nous avons essayĆ© de lui expliquer, tous ensemble, quāil y a toujours une issue de secours, une autre faƧon de vivre, sans devoir recourir Ć la violence. Deux mois plus tard, je lāai revu, il portait fiĆØrement une tenue de travail, il avait rĆ©ussi Ć se sĆ©parer du groupe sans, Dieu merci, subir de reprĆ©sailles. Il aidait maintenant sa famille. « Merci prof. Cāest grĆ¢ce Ć vous tous si jāai compris que je pouvais devenir une personne diffĆ©rente de celle que jāavais commencĆ© Ć ĆŖtre. Et surtout Ć changer le cours de ma vieĀ Ā». Chiara Favotti
FƩv 1, 2018 | Non classifiƩ(e)
Une rĆ©ponse immĆ©diate Au dĆ©but de lāĆ©tĆ© nous achetions toujours du bois et du fuel pour lāhiver, mais on Ć©tait dĆ©jĆ en automne et nous nāavions pas encore lāargent cela. Un jour, nous en avons parlĆ© en famille et nous nous sommes ditĀ : « Dieu, qui est PĆØre, connaĆ®t nos besoins et lāimportant est dāavoir confiance en LuiĀ Ā». Nous nāavions mĆŖme pas fini ce que nous disions quāun de nos amis est arrivĆ© avec une enveloppe contenant de lāargent, fruit dāune collecte. Il ne nous Ć©tait jamais arrivĆ© dāavoir une rĆ©ponse aussi rapide de Dieu qui pourvoit Ć ses enfantsĀ ! I.S. – Serbie Ā Chez la dentiste Un garƧon de notre communautĆ© avait les dents trĆØs abimĆ©es, mais, comme il Ć©tait dāune famille pauvre, il ne pouvait pas se faire soigner. Un jour nous lāavons accompagnĆ© chez une dentiste, mais en arrivant dans la clinique où elle travaille, nous nous sommes rendu compte quāelle Ć©tait frĆ©quentĆ©e par des riches. Confiants dans la providence, nous sommes entrĆ©s quand mĆŖme. AprĆØs la consultation, la doctoresse nous a demandĆ© si nous pouvions payer un travail aussi coĆ»teux. Nous lui avons expliquĆ© que nous allions organiser avec des amis une vente dāobjets et de vĆŖtements usagĆ©s pour couvrir les frais. Manifestement intĆ©ressĆ©e, elle a voulu en savoir plus. « Vous me paierez avec ce que vous avezĀ Ā» a-t-elle conclu. Alors que nous sortions, elle nous a ajouté : « Vous savez, jāai beaucoup de problĆØmes et il māest venu Ć lāesprit que je pourrais rĆ©aliser ces soins gratuitement si en Ć©change vous pouviez prier pour moiĀ Ā». Cāest ce que nous avons fait. Quelque temps aprĆØs elle nous a dit que notre prĆ©sence avait apportĆ© une note de joie et de sĆ©rĆ©nitĆ© Ć son travail. G.B. Philippines Ā Rencontres en prison Sachant quāil existe tant de personnes seules qui ont besoin que quelquāun soit Ć leur chevet, nous avons pensĆ© aller visiter les malades dāun hĆ“pital, les prisonniers et les enfants dāun orphelinat. Aux enfants, nous avons apportĆ© des jouets, des objets et des vĆŖtements. Puis nous nous sommes dit: pourquoi ne pas utiliser les moyens de communication pour atteindre le plus de gens possible? Nous avons obtenu une demi-heure de programme sur la radio locale, uniquement pour nous. Un grand nombre de personnes a suivi notre transmission. Lorsque nous sommes retournĆ©s Ć la prison, ils nous ont accueillis en nous disant quāaprĆØs avoir entendu notre Ć©mission, ils nous attendaient. Dāhabitude il nāest pas permis aux garƧons de notre Ć¢ge dāentrer Ć la prison, mais pour nous ils ont fait une exception. Avec nos chants et nos expĆ©riences dāĆvangile, nous avons parlĆ© Ć une centaine de dĆ©tenus, hommes et femmes, et une dizaine de gardiens. Ils nous ont demandĆ© de revenir. MĆŖme le journal local a relatĆ© la nouvelle de ces rencontres dans la prison. Un groupe dāamis ā Ouganda Ā La maladie Lorsque jāai su que Monique avait Ć©tĆ© frappĆ©e par le Sla, mĆŖme si nous ne nous voyions plus depuis deux ans, je suis retournĆ© la voir pour me mettre Ć sa disposition. Nous nous Ć©tions vraiment aimĆ©s, mais pour diffĆ©rents motifs nous nous Ć©tions Ć©loignĆ©s. La foi simple de Monique se heurtait Ć mon agnosticisme. Ć cĆ“tĆ© dāelle, qui acceptait sereinement sa nouvelle situation, jāai vĆ©cu un vĆ©ritable bouleversement intĆ©rieur. Les chrĆ©tiens le qualifieraient de āconversionā. Lorsque sa maladie est arrivĆ©e au stade terminal, jāĆ©tais complĆØtement transformĆ©. Je ne dis pas que jāavais trouvĆ© la foi, mais le respect pour Monique avait crƩƩ en moi un nouvel espace. J.M. – France
Jan 31, 2018 | Focolare Worldwide
Le Cameroun, dans la rĆ©gion Ć©quatoriale de lāAfrique occidentale, se compose, Ć la suite de deux histoires coloniales parallĆØles, de deux groupes de rĆ©gions qui parlent respectivement le franƧais et lāanglais. Les diffĆ©rences ne se limitent pas Ć la langue mais incluent Ć©galement des aspects de lāadministration publique. Une escalade de violence est en train de menacer le pays, composĆ© de 23 millions dāhabitants sur un territoire de 475000 km2. RaphaĆ«l Takougang, avocat camerounais, membre des Focolari, actuellement en Italie, expliqueĀ : « La partie francophone devint indĆ©pendante le 1er janvier 1960. Pour ce qui est de la partie anglophone, il y eut un referendum le premier octobre 1961, pour dĆ©cider sā il fallait sāunir avec le Nigeria tout proche (dĆ©jĆ anglophone) ou rester avec le Cameroun. Cāest ainsi que naquit une RĆ©publique fĆ©dĆ©rale avec deux Ć©tats, le Cameroun Oriental et le Southern Cameroon, chacun avec ses propres institutions (Parlement, gouvernement, systĆØme juridique, etc.) et dāautres instances au niveau fĆ©dĆ©ral. Le 20 mai 1972, un autre referendum donne naissance Ć la RĆ©publique Unie du Cameroun. En 1984, une simple modification de la constitution enleva la parole āāunieāā et le pays prit alors le nom de RĆ©publique du Cameroun. Depuis 1972, le malaise des anglophones, en grande minoritĆ© dans le pays, n’a fait que croĆ®tre et a pris le nom de āāanglophone problemāāĀ Ā».
Depuis 2016, cette situation de crise a dĆ©clenchĆ© dans la partie anglophone une sĆ©rie de grĆØves, dāabord des enseignants, ensuite des avocats. Les habitants de la CitĆ© pilote des Focolari de Fontem, au cÅur de la forĆŖt camerounaise, expliquentĀ : « Si dāune part, les Ć©vĆŖques ont toujours encouragĆ© le dialogue, le boycottage des institutions chargĆ©es de lāĆ©ducation et de la justice a donnĆ© une tournure inattendue Ć la crise qui sāest aggravĆ©e avec une multiplicationĀ des grĆØves, y compris dans le secteur commercial et des transports, selon une stratĆ©gie dĆ©finie āāVille Morteāā. Au dĆ©but de lāannĆ©e scolaire, en septembre dernier, aucun Ć©tudiant ne sāest prĆ©sentĆ©. MalgrĆ© les menaces de reprĆ©sailles pour les transgresseurs, quelques Ć©coles ont courageusement rĆ©-ouvert ici et lĆ et dāautres sont en train de suivre leur exemple. Notre collĆØge Ć Fontem a aussi repris ses activitĆ©sĀ Ā». Cette CitĆ© pilote est nĆ©e du tĆ©moignage dāamour concret de quelques mĆ©decins envoyĆ©s par Chiara Lubich en 1966, Ć la demande de lāĆ©vĆŖque du lieu, Ā pour venir en aide au peuple Bangwa, affectĆ© par une trĆØs haute mortalitĆ© infantile qui le menaƧait dāextinction. En peu de temps, grĆ¢ce Ć la contribution de personnes venues du monde entier, Fontem sāest dotĆ©e dāĆ©coles, dāun hĆ“pital et dāautres structures de services. Depuis, le peuple Bangwa et diffĆ©rents autres peuples limitrophes se sont mis en route sur la route de la fraternitĆ©, maintenant visible aussi dans dāautres CitĆ©s pilotes nĆ©es au cours de ces annĆ©es sur le continent africain. Avec ses 80000 habitants, Fontem est un centre de rencontre et de formation pour des personnes en provenance Ā de toutes les rĆ©gions dāAfrique et du monde. IlsĀ dĆ©couvrent ici combien lāĆ©change et la collaboration entre les femmes et les hommes dāethnies, de cultures et de traditions diffĆ©rentes peuvent Ā porter des fruits de fraternitĆ©, y compris dans des rĆ©gions touchĆ©es par des conflits.
« Le collĆØge de Fontem a subi une attaque ā expliquent encore les habitants ā mais beaucoup de personnes du village sont venues au secours des Ć©tudiants et des enseignants, mĆŖme au risque de leur propre vie. A lāapproche du 1er octobre, date de lāanniversaire, pour le Cameroun anglophone, du referendum citĆ© plus haut, on craignait des manifestations violentes et la communautĆ© des Focolari a organisĆ© une chaĆ®ne de priĆØres Ć laquelle ont aussi participĆ© des personnes dāautres religions du pays et de lāĆ©tranger. JusquāĆ prĆ©sent Ć Fontem, personne nāa perdu la vie. Chaque occasion est bonne pour favoriser les relations avec les diffĆ©rentes autoritĆ©s civiles, traditionnelles et ecclĆ©siales. Nous essayons dāaider ceux que nous cĆ“toyons Ć aller au-delĆ des peurs, Ć crĆ©er des moments de famille, en commenƧant par nos plus proches, souvent dĆ©stabilisĆ©s Ć cause de tout ce quāils entendent autour dāeux et dans les mĆ©dias. Les jeunes ont organisĆ© des soirĆ©es āātalent showāāet lāĆ©vĆ©nement āāSports for peaceāā afin de promouvoir un esprit positifĀ Ā». « Au cours de toute cette pĆ©riode, malgrĆ© les Ć©preuves ā concluent-ils ā la vie de la communautĆ© des Focolari a progressĆ© Ā ici aussi. Nous espĆ©rons que ce dĆ©fi dāamour envers tous nous donne la capacitĆ© de discerner et dāagir pour le bien de notre paysĀ Ā».
Jan 31, 2018 | Focolare Worldwide
Promulgation par le Vatican du Ā dĆ©cret du martyr des 7 moines de Tibhirine, de Mgr Pierre Claverie, Ć©vĆŖque dāOran, et des 11 autres religieux et religieuses, tous assassinĆ©s entre 1994 et 1996, durant la guerre civile algĆ©rienne, qui causa la mort de milliers de personnes innocentes, parmi lesquelles des journalistes, des Ć©crivains, des imams et de simples citoyens. Cāest Ć lāhistoire des 7 moines, enlevĆ©s de leur monastĆØre dĆ©diĆ© Ć Notre Dame de lāAtlas (Ć 80 kms dāAlger) et tuĆ©s dans des circonstances encore obscures, quāa Ć©tĆ© dĆ©diĆ© le film āDes hommes et des dieuxā. Cette violence atteignit un point culminant en aoĆ»t 1996, lorsque lāĆ©vĆŖque dāOran, dominicain, fervent dĆ©fenseur du rapprochement entre musulmans et chrĆ©tiens, fut tuĆ© par une bombe Ć lāentrĆ©e de sa maison, ainsi que Mohamed Bouchikhi, Ā lāami musulman qui lāaccompagnait. « Ce sont des martyrs de lāamour ā a dit le porte-parole de la ConfĆ©rence Ć©piscopale franƧaise ā parce quāils ont aimĆ© jusquāau bout, en donnant leur vie pour leurs amis algĆ©riens. Pour nous cāest un signe que lāamour nāest pas vain et triompheraĀ Ā».Ā En AlgĆ©rie les Ć©vĆŖques ont commenté : « Notre Ćglise est dans la joieĀ Ā», associant Ć leur hommage « les milliers de personnes qui nāont pas craint de risquer leur propre vie par fidĆ©litĆ© Ć leur foi en Dieu, Ć leur Pays et Ć leur conscienceĀ Ā». Pour plus dāinformationsĀ : https://www.eglise-catholique-algerie.org/
Jan 30, 2018 | Non classifiƩ(e)
Dans le cadre de la Cause de bĆ©atification de la Servante de Dieu Chiara Lubich, qui sāest ouverte le 27 janvier 2015 dans le DiocĆØse de Frascati, une brochure d’information, facile Ć consulter et riche en contenus vient d’ĆŖtre publiĆ©e sur le profil spirituel de la Fondatrice du Mouvement des Focolari, pour le moment en langue italienne. DestinĆ©e au grand public, elle se propose dāillustrer sa vie intense, ainsi que les nombreuses Åuvres et initiatives qu’elle a promues. Elle sāarticule en trois parties : Chiara et le charisme de lāunitĆ© ; les āāgrandes ouverturesāā ou dialogues dans le domaine ÅcumĆ©nique, interreligieux et avec la culture contemporaine ; son intuition spirituelle sur le mystĆØre de āāJĆ©sus abandonnĆ©āā, qu’elle a compris, vĆ©cu et proposĆ© comme āāclĆ©āā pour rĆ©aliser lāunitĆ© avec Dieu, ainsi qu’entre les personnes et les peuples. LāidĆ©e de cette publication est nĆ©e de la nĆ©cessitĆ© de faire connaĆ®tre quelque chose de lāintense travail de āārecueil de documentsāā que la Postulation de la Cause de bĆ©atification de Chiara est en train de rĆ©aliser, en commenƧant par ce quāelle a dit sur la saintetĆ©, comment elle lāa vĆ©cue et proposĆ©e Ć tous, en partant des lettres qu’elle a Ć©crites au dĆ©but du mouvement. Un texte rĆ©digĆ© et partagĆ©, dans toutes les phases de son Ć©laboration, non seulement par les membres de la Postulation mais aussi par des experts, des amis, adultes ou plus jeunes. Pour qui dĆ©sire recevoir un ou plusieurs exemplaires (support papier), sāadresser Ć : Postulazione della Causa di Beatificazione di Chiara Silvia Lubich Movimento dei Focolari Via Frascati, 306 ā 00040 Rocca di Papa (RM) ā Italie TĆ©lĆ©phone +39 06 947 981 39 ā GSM +39 389 343 9529 E-mail : postulazionechiaralubich@focolare.org
Jan 30, 2018 | Non classifiƩ(e)
A Loreto, dans le centre de lāItalie, se dĆ©roulera le 10 fĆ©vrier prochain, le congrĆØs national āāLa ville, lieu de fraternitĆ©? āā, organisĆ© par lāAssociation Ville pour la FraternitĆ©, organisme nĆ© en 2008, qui, en sāinspirant de la pensĆ©e de Chiara Lubich et de la vie du Mouvement des Focolari, regroupe actuellement environ 140 petites et grandes administrations communales afin de diffuser lāesprit dāunitĆ© dans les CollectivitĆ©s locales. LāAssociation dĆ©cerne chaque annĆ©e le āāPrix international Chiara Lubich pour la fraternitĆ©āā, attribuĆ© Ć une administration (ou Ć plusieurs administrations avec une Commune chef de file) pour lāactualisation dāun projet Ā reprĆ©sentatif dāun ou de plusieurs aspects du principe de fraternitĆ© appliquĆ© aux politiques publiques et favorisant la croissance dāune culture citoyenne active et inclusive. Des autoritĆ©s municipales et ecclĆ©siales participeront Ć ce congrĆØs. Au cours de lāaprĆØs-midi, les exposĆ©s dāElena Granata, Professeur dāUrbanisme Ć lāĆcole Polytechnique de Milan et de Marco Luppi, professeur dāHistoire Ć lāInstitutĀ Universitaire Sophia, sur le thĆØme de la fraternitĆ© vĆ©cue dans la ville.
Jan 30, 2018 | Non classifiƩ(e)
Cinq ans avant, Ć notre retour du Genfest 1980, Andrew Basquille, EugĆØne Murphy et moi-mĆŖme, alors Ć©tudiants au CollĆØge Universitaire de Dublin, nous avions commencĆ© ensemble Ć consacrer davantage de temps Ć la musique. Ce fut pour nous le dĆ©but dāune grande pĆ©riode de crĆ©ativitĆ©, qui aboutit Ć la composition, aussi bien commune que personnelle, de nombreux morceaux. « Yes to YouĀ Ā», la chanson que nous avons donnĆ©e par la suite au Genfest 1985, remonte Ć cette Ć©poque. Voici comment elle est nĆ©e. En 1981 Chiara Lubich visita la communautĆ© de Londres, et une grande partie des membres des Focolari dāIrlande se rendit en Angleterre pour vivre cet Ć©vĆ©nement. Un aprĆØs-midi, tandis quāun groupe de notre voyage Ć©tait en train de dĆ©jeuner Ć cĆ“tĆ© du lieu où Chiara devait parler, jāai commencĆ© Ć jouer de simples accords au piano et il en sortit une mĆ©lodie avec une sĆ©rie dāaccords, Mi -Do mineur- Fa, lĆ©gĆØrement inhabituelle (Ć la guitare il ne me serait jamais venu Ć lāidĆ©e de lāutiliser). Joe McCarroll, un excellent chanteur compositeur, qui se trouvait tout prĆØs, sāest joint Ć moi en mettant sur cette mĆ©lodie les paroles āSo many times that I said noā (āAinsi bien des fois jāai dit nonā), lorsque Andrew est venu Ć son tour en complĆ©tant le premier couplet. Les deux jours suivants, Andrew et moi avons Ć©crit environ trois couplets, mais nous nāavions eu aucune inspiration pour le chÅur. A la fin cāest EugĆØne qui en a trouvĆ© Ć la fois le texte et la musique, ce qui donna Ć la chanson une certaine emphase, en faisant chanter le chÅur en Do majeur, suivi dāune merveilleuse interaction entre Fa majeur et mineur, une faƧon de donner vigueur et profondeur Ć notre choixĀ renouvelĆ© de Dieu exprimĆ© par les paroles « Yes to YouĀ Ā».
On nous a demandĆ© dāexĆ©cuter ce morceau au Genfest qui allait avoir lieu quelques mois plus tard. Nous avons alors passĆ© beaucoup de temps en essais et rĆ©pĆ©titions pour perfectionner notre chanson. Ce jour-lĆ , dans les coulisses, tandis que nous attendions patiemment notre tour, nous avons commencĆ© Ć nous rendre compte que le temps volait. On nous a fait savoir que notre morceau avait Ć©tĆ© annulĆ©. Quelle dĆ©ceptionĀ ! Tandis que je rangeais ma guitare dans son boitier, je repensais aux mois de rĆ©pĆ©titions et Ć tout ce travail qui venaient dāĆŖtre effacĆ©s en un instant. Puis, Ć lāimproviste, changement de dĆ©cisionĀ : nous voilĆ tout dāun coup propulsĆ©s sur lāimmense scĆØne, sans mĆŖme avoir le temps de contrĆ“ler le son, ni pouvoir nous concerter. Je nāai mĆŖme pas pu sortir ma guitare de son boitier, et me suis retrouvĆ© avoir en main une guitare espagnole, avec des cordes en nylon, un instrument auquel je nāĆ©tais pas du tout habitué ! Cāest dans ces conditions que nous avons chantĆ© āYes to Youā au Genfest 1985: sans aucun point de repĆØre, ni certitude, contraints de dĆ©pendre uniquement de la force de notre amour rĆ©ciproque et de notre dĆ©sir de mĆ©riter ainsi la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu nous. Mon expĆ©rience au Genfest 1985 māa permis de vĆ©rifier mon choix de vivre pour lāunitĆ©, et de voir que cāĆ©tait possible. Jāai eu lāoccasion de participer Ć de nombreux autres grands Ć©vĆ©nements ā festival, match de foot, concert ā mais rien de comparable au Genfest. LĆ , aucune haine, aucune hostilitĆ©, inimitiĆ©, comme cāest le cas lorsque des Ć©quipes rivales se rencontrent pour un match. Au Genfest, rien de cette euphorie passagĆØre provoquĆ©e par lāalcool ou la drogue qui sāinvitent souvent dans les concerts ou les grandes manifestations. Au Genfest, ce grand rassemblement de jeunes, seule rĆ©gnait une joie plus profonde et durable.
Padraic Gilligan
Jan 29, 2018 | Non classifiƩ(e)
Un pays martyrisĆ©, sans paix, où les groupes terroristes font la course Ć celui qui revendiquera le premier les attentats accomplis. Trois attentats en une semaine ont provoquĆ© un nombre Ć©levĆ© de victimes parmi les populations civiles : on parle de plus de 150 morts entre Kaboul et Jalalabad, avec plus de 400 blessĆ©s. A Kaboul, une auberge a Ć©tĆ© prise pour cible et le second objectif qui nāa pas Ć©tĆ© atteint car le terroriste sāest fait exploser au checkpoint, Ć©tait le palais du Conseil SupĆ©rieur pour la Paix. A Jalalabad, le siĆØge de Save the Children a Ć©tĆ© assailli, organisation internationale qui travaille depuis des annĆ©es dans cette rĆ©gion. Selon les donnĆ©es de lāONU, 17 opĆ©rateurs humains ont perdu la vie lāannĆ©e passĆ©e, 33 ont Ć©tĆ© blessĆ©s et 48 ont Ć©tĆ© enlevĆ©s. Le Pape FranƧois est intervenu Ć propos des attaques pendant lāAngelus du 28 janvier dernier : Ā« JusquāĆ quand ā sāest demandĆ© le Pape ā le peuple afghan devra t-il supporter cette violence inhumaine ? Prions en silence pour toutes les victimes et pour leurs familles, et prions pour ceux qui, dans ce pays, continuent Ć travailler pour construire la paix Ā». Le Mouvement des Focolari exprime sa proximitĆ© au peuple afghan, en souhaitant vivement une rĆ©solution de paix qui puisse apporter au plus vite la sĆ©rĆ©nitĆ© au pays.
Jan 29, 2018 | Focolare Worldwide
Janvier 1998. Palerme se prĆ©pare au Grand JubilĆ© de lāannĆ©e 2000, marquĆ©e par des traces de lumiĆØre et dāombre. Une ville muette, ensanglantĆ©e par les massacres passĆ©s et rĆ©cents de la mafia, mais aussi dĆ©cidĆ©e Ć sāen sortir, en montrant son vrai visage. Janvier 2018. Aujourdāhui, le chef-lieu sicilien se prĆ©sente comme une expression avancĆ©e du dialogue entre les diffĆ©rentes cultures europĆ©ennes et le monde arabe, un avant-poste de la culture mĆ©ridionale au sein du tissu europĆ©en. Une « ville mosaĆÆqueĀ Ā». En prĆ©sence du maire Leoluca Orlando, des autoritĆ©s et de quelques reprĆ©sentants des institutions, le 20 janvier dernier voulait « faire mĆ©moireĀ Ā» – dans le but de « sāengagerĀ Ā» Ć continuer dans la mĆŖme direction ā dāun Ć©vĆ©nement qui a reprĆ©sentĆ© pour la ville une Ć©tape vers son « magnifique dessein providentielĀ Ā», selon lāexpression utilisĆ© alors par Chiara Lubich. Durant les interventions qui se sont succĆ©dĆ©, diffĆ©rents aspects de la vie des Focolari de ces vingt derniĆØres annĆ©es sont ressortis, tels que lāengagement dans le social et le monde scolaire, en particulier dans certains quartiers pĆ©riphĆ©riques comme Ballarò, Brancaccio et le Zen. La rĆ©alisation de quelques Ć©vĆ©nements a Ć©galement Ć©tĆ© abordĆ©e, et la rĆ©flexion sur certains grands thĆØmes, comme lāÅcumĆ©nisme, lāengagement envers les nouvelles gĆ©nĆ©rations, avec la crĆ©ation dāĆ©coles de formation Ć la participation citoyenne, le dialogue avec des personnalitĆ©s du monde Ć©conomique, politique, culturel et artistique. Ces derniĆØres annĆ©es, la communautĆ© des Focolari a donnĆ© son soutien au cheminement de toute la population qui veut construire « une ville de lāaccueil et des droitsĀ Ā», basĆ©e sur les valeurs de la fraternitĆ© et la recherche continuelle du dialogue.
ā Le souvenir de la citoyennetĆ© dāhonneur confĆ©rĆ©e Ć Chiara Lubich ā a affirmĆ© le maire Orlando ā est lāoccasion de sāintĆ©resser au cheminement de la ville, au nom du respect de la personne humaine et de la construction dāune communautĆ© qui se base sur les valeurs de lāunitĆ© et de la fraternité : celles sur lesquelles Chiara a fondĆ© son mouvement et qui aujourdāhui rassemble des millions de personnes dans le monde. Aujourdāhui ces valeurs font partie du vĆ©cu quotidien de Palerme, grĆ¢ce Ć lāaccueil et Ć la solidaritĆ© qui sont un terrain dāessai, mais aussi une occasion extraordinaire pour confirmer la volontĆ© de la population palermitaine de construire une ville accueillante Ć dimension humaine, comme on peut le voir continuellement dans le comportement de la sociĆ©tĆ© civileĀ Ā».
LāArchevĆŖque de Palerme, Mgr. Corrado Lorefice, a souhaitĆ© que ce chemin de fraternitĆ© avance par le dialogue Ć tous les niveaux, vers un but « prophĆ©tiquement indiquĆ© en son temps par Chiara LubichĀ : que Palerme puisse devenir une ville sur la montagne, point de mire de la rĆ©alisation du dessein de Dieu sur la communautĆ© humaineĀ Ā». « La cĆ©lĆ©bration dāun tel Ć©vĆ©nement ā a-t-il ajoutĆ© ā exprime la correspondance profonde qui existe entre la ville de Palerme et les valeurs contenues dans le charisme de ChiaraĀ : contribuer Ć la recomposition de lāunitĆ© de la famille humaineĀ Ā». Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, a envoyĆ© un message encourageant tous les participants à « partager les nombreux fragments de fraternitĆ© qui ont pris forme ces derniĆØres annĆ©es, afin de dĆ©velopper lāaccueil, la lĆ©galitĆ© et la paixĀ Ā», avec le souhait « que la ville se dĆ©marque toujours davantage par un tĆ©moignage actif sur les diffĆ©rents fronts du dialogue, en multipliant des initiatives qui redonnent lāespĆ©rance et valorise les talents de tous dans lāoptique de lāunité ». LāadhĆ©sion Ć lāassociation « ville pour la fraternité », voulue par la commune de Palerme, engage dĆ©sormais ses citoyens Ć sāinspirer de la fraternitĆ© universelle pour toutes dĆ©cisions et action futures.
Jan 28, 2018 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
LāapĆ“tre Jean Ć©crit le livre de lāApocalypse pour rĆ©conforter et encourager les chrĆ©tiens face aux persĆ©cutions trĆØs frĆ©quentes de lāĆ©poque. Ce livre, riche dāimages symboliques, rĆ©vĆØle en effet la vision de Dieu sur lāhistoire et lāaccomplissement finalĀ : sa victoire dĆ©finitive sur toutes les puissances du mal. Ce livre est la cĆ©lĆ©bration dāun but, dāune fin pleine de joie que Dieu destine Ć lāhumanitĆ©. Cāest la promesse de la libĆ©ration de toute souffranceĀ : Dieu lui-mĆŖme « essuiera toute larme de leurs yeux [ā¦]. Il nāy aura plus ni deuil, ni cri, ni souffranceĀ Ā» (ApĀ 21,4). « à celui qui a soif, je donnerai de la source dāeau vive, gratuitement. Ā»[1] Une telle perspective est contenue en germe dans le prĆ©sent, pour ceux qui vivent dans la recherche sincĆØre de Dieu et de sa Parole et pour ceux qui ont une ardente soif de vĆ©ritĆ©, de justice et de fraternitĆ©. Ćprouver la soif, ĆŖtre en recherche, est pour Dieu une caractĆ©ristique positive, un bon dĆ©but et il nous promet la source de la vie. Lāeau que Dieu promet est offerte gratuitement. Elle est donc offerte non seulement Ć ceux qui espĆØrent lui ĆŖtre agrĆ©ables par leurs efforts, mais Ć quiconque ressent le poids de sa propre fragilitĆ© et sāabandonne Ć son amour, certain dāĆŖtre guĆ©ri et de parvenir ainsi Ć la vie pleine, au bonheur. Demandons-nous doncĀ : de quelle eau avons-nous soifĀ ? Ć quelles sources allons-nous nous dĆ©saltĆ©rerĀ ? « à celui qui a soif, je donnerai de la source dāeau vive, gratuitement. Ā» Peut-ĆŖtre avons-nous soif dāĆŖtre acceptĆ©s, dāavoir une place dans la sociĆ©tĆ©, de rĆ©aliser nos projets⦠Aspirations lĆ©gitimes, qui peuvent cependant nous pousser vers les puits polluĆ©s de lāĆ©goĆÆsme, nous enfermer dans nos intĆ©rĆŖts personnels, jusquāĆ nous servir des plus faibles. Les populations qui souffrent de la raretĆ© des puits dāeau pure connaissent bien les consĆ©quences dĆ©sastreuses du manque de cette ressource, indispensable pour garantir vie et santĆ©. Pourtant, si nous creusons un peu plus profond dans notre cÅur, nous trouverons une autre soif, que Dieu mĆŖme a mise en nousĀ : soif de vivre la vie comme un don reƧu Ć donner. Puisons donc Ć la source pure de lāĆvangile, en nous libĆ©rant des dĆ©tritus qui peut-ĆŖtre la recouvrent, et laissons-nous transformer Ć notre tour en sources dāamour gĆ©nĆ©reux, accueillant et gratuit envers les autres, sans nous arrĆŖter aux inĆ©vitables difficultĆ©s du chemin. « à celui qui a soif, je donnerai de la source dāeau vive, gratuitement. Ā» Et si nous mettons en pratique le commandement de lāamour rĆ©ciproque, nous permettons Ć Dieu dāintervenir de maniĆØre toute particuliĆØre, comme lāĆ©crit Chiara LubichĀ : « Chaque instant où nous cherchons Ć vivre lāĆvangile est une goutte de cette eau vive que nous buvons. Chaque geste dāamour pour notre prochain est une gorgĆ©e de cette eau. Oui, car cette eau si vive et prĆ©cieuse a cela de spĆ©cial quāelle jaillit de notre cÅur Ć chaque fois que nous lāouvrons Ć lāamour pour tous. Cāest une fontaine ā celle de Dieu ā qui donne de lāeau dans la mesure où sa source profonde sert Ć dĆ©saltĆ©rer les autres, par de petits ou grands actes dāamour. Et si nous continuons Ć donner, cette fontaine de paix et de vie donnera une eau toujours plus abondante. Elle ne tarira jamais. Il y a aussi un autre secret que JĆ©sus nous a rĆ©vĆ©lĆ©, une sorte de puits sans fond où nous pouvons puiser. Quand deux ou trois personnes sāunissent en son nom et sāaiment lāune lāautre de son amour mĆŖme, il se tient au milieu dāelles. Et cāest alors que nous nous sentons libres, pleins de lumiĆØre, et que des torrents dāeau vive jaillissent de notre cÅur. Cāest la promesse de JĆ©sus qui se rĆ©alise car cāest de lui-mĆŖme, prĆ©sent au milieu de nous, que jaillit lāeau qui dĆ©saltĆØre pour lāĆ©ternité [2].Ā Ā»
Letizia Magri
[1] Pour le mois de fĆ©vrier, nous proposons cette Parole de Dieu, quāun groupe de frĆØres et sÅurs de diverses Ćglises a choisi de vivre tout au long de lāannĆ©e. [2] DāaprĆØs Chiara Lubich, La fonte della vita, CittĆ Nuova 46 [2002], 4, p.Ā 7.
Jan 27, 2018 | Non classifiƩ(e)
DansĀ la vie de Giordani, nous trouvons un Ć©vĆ©nement qui nous invite Ć une rĆ©flexion particuliĆØre: son premier biographe en 1985, nāĆ©tait pas un catholique, mais un pasteur baptiste, lāĆ©cossais Edwin Robertson1. Nous ne pouvons pas nous limiter Ć dire que cāest āālāironie de lāhistoireāā [ā¦] Giordani a largement mĆ©ritĆ© ce tĆ©moignage dāamitiĆ© aux yeux de Dieu et des hommes. DĆØs lāautomne 1967 Giordani prĆ©side, au siĆØge du Mouvement des Focolari Ć Rocca di Papa, un congrĆØs de personnes travaillant Ć lāÅcumĆ©nisme. Parmi elles, lāarchimandrite Mgr.Eleuterio Fortino, qui, des annĆ©es aprĆØs (2004), a rendu ce tĆ©moignageĀ : « Giordani dans ce congrĆØs avait rĆ©ussi, grĆ¢ce Ć sa sĆ©rĆ©nitĆ© intĆ©rieure, Ć dĆ©passionner le dĆ©batĀ et Ć clarifier les aspects thĆ©ologiques et pastoraux du dĆ©cret de Vatican II Unitatis redintegratio (1964), en faisant tomber les derniĆØres rĆ©sistances des opposants italiens Ć la priĆØre commune entre tous les chrĆ©tiens lors de la Semaine pour lāunitĆ© des ĆglisesĀ Ā».2 De son cĆ“tĆ©, Giordani suivait dĆ©jĆ en 1940 cette Semaine,Ā prĆ©cisĆ©ment une octave qui dĆ©bute le 18 janvier (fĆŖte de la chaire de St Pierre Ć Rome) et finit leĀ 25 janvier (fĆŖte de la conversion de Saint Paul). Il Ć©crit cette annĆ©e-lĆ Ā :āāDurant les prĆ©paratifs de cette Octave, la nouvelle sāest rĆ©pandue, dāabord assez floue, que dans un monastĆØre de moniales trappistines prĆØs de Rome, on priait avec une intensitĆ© particuliĆØre pour que cessent les divisions entre les chrĆ©tiens. Jāavais entendu dire que dans ce monastĆØre, une humble moniale3 sāĆ©tait offerte comme victime pour lāunitĆ© de lāĆglise et que sa dĆ©marche avait profondĆ©ment touchĆ© une communautĆ© de frĆØres sĆ©parĆ©s en Angleterre. La nouvelle, malgrĆ© son imprĆ©cision, Ć©largissait immensĆ©ment ā en tout cas Ć mes yeux ā lāhorizon du mouvement pour lāunitĆ© et ouvrait des perspectives nouvelles où, comme un ourlet dāazur entre les fissures de la tempĆŖte, se montrait le visage du ciel au-dessus de lāhumanitĆ© querelleuse. Cela plaƧait en somme lāOctave et ses buts sous leur vrai jour. Ces moniales ignoraient alors probablement tout de ces dĆ©bats, commissions et comitĆ©s autour du sujet. ConfrontĆ©es au problĆØme de la scission, celles-ci lāavaient contemplĆ© avec simplicitĆ©, Ć la lumiĆØre de la RĆØgle, qui ne dĆ©vie jamaisĀ : cāest-Ć -dire quāelles avaient vu que lāunitĆ© devait ĆŖtre cherchĆ©e lĆ où elle se trouvait, cāest-Ć -dire Ć la source, Ć la matriceĀ : cette unitĆ© devait en dāautres termes, ĆŖtre demandĆ©e au PĆØre, Lui en qui seulement les frĆØres sāunissent. Cela signifie que ces humbles crĆ©atures, que nous ne rencontrerons dans aucun congrĆØs, ont tout de suite vu ce quāil y avait Ć faire et ont orientĆ© le mouvement de lāunitĆ© dans la bonne direction. Quelquāun peut ĆŖtre tentĆ© de la demander Ć Hegel, Ć Loisy et peut-ĆŖtre Ć MarxĀ ; et dans les journaux et les congrĆØs, des noms dāhommes cĆ©lĆØbres ont Ć©tĆ© citĆ©s, mais ceux-ci nāont pas donnĆ© et ne peuvent donner que des solutions incomplĆØtesĀ : lāunitĆ© nāest pas lāÅuvre des hommes mais bien de DieuĀ : non pas dāĆ©tude mais de grĆ¢ce. Accepte, PĆØre, ces offrandes pures, avant tout pour ton Ćglise, afin quāelles te permettent de la purifier, la garder, et lāunifier…āā4
LāÅcumĆ©nisme, prĆ©sentĆ© par Chiara Lubich comme « ÅcumĆ©nisme de la vieĀ Ā» et vĆ©cu dans le Mouvement des Focolari avec ses propres expĆ©riences, mĆ»ri Ć la lumiĆØre de grandes Ć¢mes comme Jean XXIII et Paul VI, et aussi grĆ¢ce Ć lāesprit de Vatican II, devient lāengagement central de Giordani dans les derniĆØres annĆ©es de sa vie. On peut dire que pour lui dĆ©sormais, tous les chrĆ©tiens sont vraiment des frĆØres rĆ©conciliĆ©s. Il vit et diffuse le nouvel esprit ÅcumĆ©nique fait essentiellement dāamour et aspirant Ć la communion des Ć¢mes, dans la certitude que « lāunitĆ© des cÅurs conduit Ć celle des espritsĀ Ā»5. Il est Ć©mouvant de penser quāil a Ć©crit son dernier article sur lāÅcumĆ©nisme, Le voyage vers lāunitĆ©, en dĆ©cembre 1979, quatre mois avant son dĆ©part pour le Ciel. LĆ aussi il cultive avec tĆ©nacitĆ© une vision prophĆ©tique, dans laquelle il met lāunitĆ© des chrĆ©tiens comme base et levain pour « imprimer un Ć©lan Ć lāidĆ©al dāunitĆ© universelle entre les peuplesĀ Ā»6. (TirĆ© deĀ : Tommaso Sorgi, Le parcours ÅcumĆ©nique dāIgino Giordani, « Nuova umanitĆ Ā Ā» n.199). ________________________________________ 1 E. Robertson, Igino Giordani, CittĆ Nuova, Rome 1985. Ć©d. anglaise intitulĆ©e: The Fire of love. A life of Igino Giordani āFocoā, New City, London 1989. 2 E.Fortino, Igino Giordani et la priĆØre pour lāunitĆ© des chrĆ©tiens, dans « Besa-FedeĀ Ā», Revue grĆ©co-albanaise, Rome fĆ©vrier 2004, pages 7Ć 9. 3 Maria Gabriella della Trappa, maintenant bienheureuse. 4 I. Giordani, Cette Octave, PrĆ©sentation dansĀ : M.G. Dore, SÅur Maria Gabriella (1914-1939), Morcelliana, Brescia 1940, pages 9 Ć 25. 5 I.Giordani, Sept jours pour lāunitĆ©, CittĆ Nuova, 1978, n.23, p.30 6 I.Giordani, Le voyage vers lāunitĆ©, CittĆ Nuova, 1979, n. 23 p.27.
Jan 26, 2018 | Non classifiƩ(e)
Cāest le premier jour de la semaine dĆ©diĆ©e Ć lāunitĆ© des chrĆ©tiens (18-25 janvier). Dans le Palais romain de la Chancellerie, construit Ć la Renaissance, sous la splendide voĆ»te recouverte de fresques rĆ©alisĆ©es en 100 jours seulement par le cĆ©lĆØbre peintre Vasari, la journĆ©e dāĆ©tude que Mouvements et communautĆ©s ecclĆ©siales ont voulu consacrer au thĆØme « Charisme et Institution » a commencĆ© par une invocation Ć lāEsprit Saint. Un Ć©vĆ©nement promu par le Mouvement des Focolari, Nouveaux Horizons, Famille de lāEspĆ©rance, la CommunautĆ© catholique Shalom, la CommunautĆ© de lāEmmanuel et la CommunautĆ© Pape Jean XXIII, avec la participationĀ du « Centre de haute formation Evangelii GaudiumĀ Ā» de lāInstitut Universitaire « SophiaĀ Ā» et sous le patronage de lāAssociation Canonique Italienne. Cette journĆ©eĀ a marquĆ© une nouvelle Ć©tape de la profonde « harmonie affective et effectiveĀ Ā» entre les mouvements et les rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales, comme lāa soulignĆ© dans son discours dāouvertureĀ Maria Voce, en qualitĆ© de reprĆ©sentante de tous ces mouvements: « Nous sommes engagĆ©s Ć affronter, jour aprĆØs jour, en cohĆ©rence avec les charismes reƧus, les dĆ©fis qui conduisent vers la plĆ©nitude de la vie chrĆ©tienne et la perfection de la charitĆ©, en cherchant Ć faire grandir la communion Ć lāintĆ©rieur de nos Mouvements et entre nousĀ Ā». En mĆŖme temps cette rĆ©union a permis dāapprofondir un sujet spĆ©cifique, celui du rapport entre les charismes, dons de lāEsprit, et les formes institutionnelles, Ć la lumiĆØre du document de la CongrĆ©gation pour la Doctrine de la Foi « Iuvenescit EcclesiaĀ Ā» (mai 2016), qui dĆ©finit les dons charismatiques et hiĆ©rarchiques comme « co-essentiels » : tandis que « la prĆ©sence de lāinstitution garantit que lāannonce de lāĆvangile ne fera jamais dĆ©faut ā a soulignĆ© le cardinal Kevin Joseph Farrel, PrĆ©sident du DicastĆØre pour les LaĆÆcs, la Famille et la Vie ā la prĆ©sence des charismes garantit que ne manquera jamais Ć qui les accueille avec un cÅur ouvertĀ Ā». AprĆØs leur apparition au sein de lāĆglise, ā avec ce brin de surprise et de pagaille que leur floraison inattendue et inĆ©dite a provoquĆ©esĀ Ā», et leur approbation, souvent fruit dāun cheminement long et souffert, dĆ©sormais ces Mouvements ā a dit Mgr Piero Coda, Recteur de lāIUS ā « sont au seuil dāune troisiĆØme phase, où la dynamique charismatique est engagĆ©e Ć trouver les canaux appropriĆ©s en vue dāune institutionnalisation Ć©quilibrĆ©e (ā¦) afin dāexprimer au mieux sa contribution spĆ©cifiqueĀ Ā». Une question encore ouverte concerne la nature des mouvements ecclĆ©siaux, qui, en raison de leur charisme fondateur nāexigent pas seulement une nouvelle forme juridique dāassociation (les Codes de droit canonique en vigueur ne connaissent pas les termes āmouvements et communautĆ©s ecclĆ©sialesā, de sorte que ceux-ci sont Ā juridiquement classĆ©s parmi « les associations de fidĆØlesĀ Ā»), mais aussi des prĆ©cisions de nature juridique aptes Ć soutenir au mieux les richesses et les spĆ©cificitĆ©s charismatiques de chacun. Il faut tenir compte , en effet, que participent de plein droit Ć ces « associationsĀ Ā» des laĆÆcs, des prĆŖtres et des religieux, en formant ce que Mgr Christoph Hegge, Ć©vĆŖque auxiliaire de Munster, dĆ©finit comme « unitĆ© de communion Ā», en se rĆ©fĆ©rant au « tĆ©moignage communautaireĀ Ā» que tous les membres du mouvement, avec « la souplesse et la flexibilitĆ© de leurs appartenancesĀ Ā», offrent ensemble, comme peuple de Dieu, en accueillant et en vivant lāannonce de lāĆglise de notre temps. Mgr Luis Navarro, Recteur de LāuniversitĆ© Pontificale de la Sainte Croix sāest aussi prononcĆ© au sujet de la nĆ©cessitĆ© de diffĆ©rencier les statuts juridiques en fonction de la variĆ©tĆ© et de la particularitĆ© des charismes. Ā Pour lui « il nāy a pas une solution juridique unitaire. Il faut confectionner pour chacun dāeux un vĆŖtement sur mesureĀ Ā». Mais pour cela, il faut « connaĆ®tre et Ć©tudier un charisme dans sa vie ecclĆ©siale concrĆØteĀ Ā». āAu cours de lāhistoire de lāĆglise, les Mouvements ont toujours constituĆ© une rĆ©ponse Ć un besoinā, affirme Laurent Landete, mariĆ© et pĆØre de six enfants, responsable pour la France de la CommunautĆ© de lāEmmanuel. Il Ć©tait parmi les participants Ć la table ronde de lāaprĆØs-midi, dĆ©diĆ©e Ć la prĆ©sentation des Mouvements et des rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales qui Åuvrent sous toutes les latitudes. Si lāavenir de leurs Statuts est le principal thĆØme Ā de leur rĆ©flexion, il nāen reste pas moins que, sur les routes du monde, Ā la fraĆ®cheur, lāactualitĆ© etĀ la variĆ©tĆ© de leurs modes dāaction, animĆ©s par lāEsprit, suscitent lāĆ©merveillement et la stupĆ©faction…celles quāon Ć©prouve en prĆ©sence des couleurs et des parfums dāun immense jardin au printemps.
Jan 26, 2018 | Non classifiƩ(e)
La commĆ©moration internationale du 27 janvier, dĆ©cidĆ©e par lāAssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale des Nations Unies, est cĆ©lĆ©brĆ©e en souvenir de toutes les victimes de la Shoah. Le 27 janvier 1945 les Forces AlliĆ©es abattaient le portail dāAuschwitz et libĆ©raient les prisonniers qui avaient survĆ©cu Ć lāextermination du camp nazi. Au-delĆ de ce portail, derriĆØre la pancarte « Arbeit macht freiĀ Ā» (le travail rend libre), le monde dĆ©couvrait avec horreur ce qui sāĆ©tait passĆ© et prenait connaissance de la portĆ©e dāun projet dāĆ©limination de masse qui avait causĆ© la mort de six millions de personnes. 73 ans aprĆØs la fin de la Shoah, en diffĆ©rentes parties de lāEurope et du monde, chaque annĆ©e des rencontres sont proposĆ©es, ainsi que des cĆ©rĆ©monies, des initiatives et des espaces, où les survivants peuvent raconter les faits rĆ©els, en particulier dans les Ć©coles de tout genre et Ć tous les niveaux, pour « ne pas oublierĀ Ā» lāun des plus terribles exemples de haine raciale et pour que de telles atrocitĆ©s ne se rĆ©pĆØtent plus dans aucun endroit de la planĆØte.
Jan 25, 2018 | Non classifiƩ(e)
Rond de visage, le regardĀ franc et attentif. Je rencontre pour la premiĆØre fois Peter Grimheden Ć Lund, en SuĆØde, Ć lāoccasion de la rencontre historique entre catholiques et luthĆ©riens pour les 500 ans de la RĆ©forme. Peter est un jeune pĆ©diatre passionnĆ© par son travail auquel il se donne avec beaucoup dāenthousiasme. Sa particularitĆ© est dāĆŖtre suĆ©dois, luthĆ©rien et focolarino. Cāest-Ć -dire dāavoir choisi une voie de don total Ć Dieu. Il vit Ć Stockholm dans une petite communautĆ© avec 4 autres focolariniĀ : un belge, un argentin, deux italiens. Ā Tu as grandi dans une famille et un milieu chrĆ©tiensĀ ? Je fais partie de lāĆglise luthĆ©rienne suĆ©doise et je viens dāune famille trĆØs attachĆ©e aux traditions. Quand jāĆ©tais petit nous avions lāhabitude de rendre visite aux grands-parents. Avant, nous allions Ć la messe puis nous dĆ®nions ensemble. Pendant le dĆ®ner, aprĆØs la vaisselle faite par les femmes, nous nous asseyions et devions Ć©couter Ā grand-pĆØre qui nous lisait un sermon de Luther. Comme si celui de la messe ne suffisait pasĀ ! La seule chose dont je me souviens est que je jouais Ć retenir mon souffle. Mon record arrivait Ć une minute dāaffilĆ© sans respirer. Nous avions une Ć©ducation rigide et sĆ©vĆØre. Tout Ć©tait blanc ou noir et je ne pouvais jamais aller ni au cinĆ©ma ni jouer au hockey sur glace. Comment as-tu connu les Focolari? Jāavais une amie qui māa invitĆ© au concert du Gen Verde, un orchestre musical inspirĆ© des Focolari. La musique, les paroles, lāatmosphĆØre qui sāĆ©tait crƩƩe māont plu. Le frĆØre dāune des chanteuses avait Ć©tĆ© tuĆ© au cours dāune guerre civile et elle avait Ć©tĆ© capable de pardonner. Jāaimais ce christianisme positif, qui nāĆ©tait pas fondĆ© sur des interdits et ce quāil ne fallait pas faire. Les Focolari de ma ville sont devenus mes amis et je les frĆ©quentais avec ma copine. Mais aprĆØs quelque temps jāai senti que jāĆ©tais attirĆ© par ces personnes qui se donnaient complĆØtement Ć Dieu en vivant en communautĆ©. Je les ai suivies sans difficultĆ© aucune. CāĆ©tait comme si jāĆ©tais tombĆ© amoureux. Ainsi, Ć 21 ans, je suis parti en Italie Ć Loppiano, Ć cĆ“tĆ© de Florence, pour commencer lāĆ©cole de formation des focolarini. Ce fut une occasion unique pour connaĆ®tre des personnes du monde entier mĆŖme si je me sentais un peu « exotiqueĀ Ā» parce quāils Ć©taient presque tous catholiques. Aujourdāhui tu vis dans une communautĆ© de Stockholm. Vivre avec des personnes dāune autre Eglise est une difficulté ? Nous aurions plus ou moins les mĆŖmes difficultĆ©s si nous vivions avec des personnes de la mĆŖme Ćglise. Lāappartenance Ć une Ćglise ou une autre nāa pas dāimpact sur la vie quotidienne parce que nous partageons les mĆŖmes idĆ©aux. Nous avons en commun la vie chrĆ©tienne et je ne dĆ©cĆØle pas de diffĆ©rences entre nous. Je me sentais un peu seul Ć frĆ©quenter mon Ć©glise luthĆ©rienne, mais, maintenant mes amis māaccompagnent de temps en temps parce quāils Ć©prouvent de lāintĆ©rĆŖt Ć mieux connaĆ®tre mon Ćglise, de mĆŖme que moi la leur. Nous essayons de vivre en prĆ©sence de JĆ©sus parmi nous et nous sommes tous ses disciples. SourceĀ : CittĆ Nuova
Jan 24, 2018 | Non classifiƩ(e)
AssignĆ© Ć domicile DĆ©but dĆ©cembre 2016 je reƧois un coup de fil dāune maman dĆ©sespĆ©rĆ©e qui me demande de lāaide pour lāun de ses fils. Son procĆØs sāĆ©tait conclu par une condamnation où il devait faire 11 mois d’assignation Ć domicile. Elle ne pouvait pas lāaccueillir parce quāelle nāavait pas de domicile et personne ne voulait lāavoir chez lui. JāĆ©tais son seul espoir et je ne pouvais pas fermer les yeux face Ć sa requĆŖte. Comment faire? Trois jours plus tard, alors que je māapprĆŖtais Ć passer un coup de fil pour chercher quelquāun qui puisse māaider, une personne frappe Ć ma porte. CāĆ©tait quelquāun Ć qui jāallais souvent rendre visite. Je lāaccueille, lui prĆ©pare un cafĆ© et nous commenƧons Ć parler. Ć un certain moment il me demande: “Quāest-ce que tu Ć©tais en train de faire?ā. Une voix intĆ©rieure me pousse Ć lui parler de cette situation. Et lui: āMais ne pourrais-je pas faire cela moi-mĆŖme?ā. Je lui demande sāil a bien compris de qui il sāagit. Oui, il a bien compris et il sait bien comment sāy prendre. Il a un petit appartement, mais il ira dormir dans le salon pour laisser son lit Ć ce jeune. Le jour suivant il fait les dĆ©marches administratives. Les mois ont passĆ© trĆØs vite et tout sāest bien dĆ©roulĆ©, au point que le garƧon a eu une rĆ©duction de peine. Pendant toute cette pĆ©riode, deux fois par semaine nous sommes allĆ©s lui apporter sa nourriture, Ć©tant donnĆ© que cet ami nāavait pas une situation Ć©conomique trĆØs brillante. Il a suffit que je dise oui pour que Dieu fasse des miracles.Ā (N.C. ā Italie) Je pouvais les regarder dans les yeux Un jour, alors que jāallais Ć lāĆ©cole, jāai Ć©tĆ© agressĆ© par une bande de jeunes dans un passage souterrain. Ils māont donnĆ© des coups de pied, des coups de poing et jetĆ© par terre. Ils voulaient mon portable. Quand Ć la fin ils sont partis, je ne pouvais plus me remettre de la douleur que je ressentais dans mon corps et mon esprit. Je me demandais « Pourquoi moiĀ ?Ā Ā». La rancune montait en moi. Ć lāĆ©cole jāai racontĆ© lāincident Ć certains de mes camarades, mais personne nāa compris ma souffrance et cela māa fait mal. Jāai passĆ© quelques nuits sans fermer lāÅil, je pleurais de colĆØre, pendant que repassait sous mes yeux, comme un film, la scĆØne du souterrain. AprĆØs quelque temps jāai pu en parler avec des amis, qui comme moi font rĆ©fĆ©rence Ć lāĆ©vangile. Me confier Ć eux māa aidĆ© Ć faire ce que je ne pensais pas possibleĀ : pardonner Ć mes agresseurs. Quand je suis allĆ© au tribunal pour les reconnaĆ®tre et pour le procĆØs, je sentais en mon cÅur que je leur avais pardonnĆ©, et sans difficultĆ©, je pouvais les regarder dans les yeux. (Extrait du blog de T. Minuta) Ā Apparence trompeuse Je devais aller au centre ville pour faire quelques achats. Je nāavais que peu de temps. Ć lāimproviste jāai entendu quelquāun qui me demandait une piĆ©cette. En gĆ©nĆ©ral je ne donne jamais dāargent, cāest impossible dāaider tout le monde, et puis sāils achetaient de la drogue avec ce que je leur donne? Ce garƧon avait le crĆ¢ne rasĆ© et le regard sombre. Jāai eu lāimpression quāil ressemblait Ć lāun des jeunes qui māavait agressĆ© quelques annĆ©es auparavant. Jāai accĆ©lĆ©rĆ© le pas. Cependant, arrivĆ© prĆØs dāun pĆ¢tĆ© de maisons plus loin, je me suis dit: āComment puis-je dĆ©sirer faire grandir mon union avec Dieu et laisser de cĆ“tĆ© ce garƧon qui me demande de lāaide?ā. Je suis revenu sur mes pas et je lāai cherchĆ©.āDe quoi as-tu besoin?ā lui ai-je demandĆ©. Surpris, il māa dit avoir soif. Je lāai invitĆ© Ć sāasseoir dans un bar. Il rĆ©pondait sĆØchement Ā Ć mes questions par oui ou par non. Jāai alors pensĆ© lui raconter mes expĆ©riences et mon effort pour māadapter Ć un nouveau pays. On aurait dit que Ƨa ne lāintĆ©ressait pas et je me suis un peu dĆ©couragĆ©. Quand je me suis levĆ© pour conclure, il māa dit: āPourquoi ne continues-tu pas, personne jusquāĆ maintenant ne māa racontĆ© sa vie. Cāest une expĆ©rience nouvelle pour moi et je dois māy habituer. Parle-moi de ton pays. Pourquoi es-tu venu ici?ā. Jāai commandĆ© un autre coca et nous avons continuĆ© Ć bavarder encore deux heures. Ć la fin nous nous sommes embrassĆ©s. En rentrant chez moi jāai confiĆ© Ć JĆ©sus ce garƧon dont je ne connaissais mĆŖme pas le nom. (U.K. ā Argentine)
Jan 23, 2018 | Non classifiƩ(e)
Un imposant dĆ©filĆ© de bicyclettes sillonnant les rues de la ville suscite la curiositĆ© des passants. Nous sommes Ć Foggia, ville commerƧante du Sud de lāItalie, De nombreux citoyens, avec la complicitĆ© dāune journĆ©e ensoleillĆ©e, se promĆØnent dans les rues en ce dimanche, et les femmes, occupĆ©es Ć prĆ©parer le repas de fĆŖte, se mettent Ć leur balcon. Des bicyclettes familiales Ć©quipĆ©es de siĆØges pour enfants, des tandems où des non-voyants pĆ©dalent depuis leur place arriĆØre, des deux roues munies de micros, caisses de haut-parleurs et banderoles, des cycles de toutes formes et dimensions, une marĆ©e de casques et casquettes multicolores sur fond de joyeux concert de klaxonsĀ : cāest le dĆ©filĆ© ÅcumĆ©nique Ć vĆ©lo, organisĆ©e par le Conseil ÅcumĆ©nique de Foggia avec les Franciscains de la paroisse de JĆ©sus et Marie, le Conseil des Associations deĀ LaĆÆcs, dont fait aussi partie le Mouvement des Focolari, lāAssociation Fanny Bike et celle des Cyclistes amateurs, Ć lāoccasion de lāanniversaire de lāEsprit dāAssise et de la journĆ©e pour la DĆ©fense de la crĆ©ation.
Cette initiative ā qui remonte Ć quelques mois ā est lāoccasion dāoffrir Ć cette ville des Pouilles,Ā une rĆ©flexion commune, entre personnes de bonne volontĆ© et croyants de diverses confessions religieuses, sur lāimportance de la protection de la crĆ©ation, confiĆ©e par Dieu aux hommes pour le bien de tousĀ : il sāagit dāinviter les citoyens Ć adopter des styles de vie plus Ć©cologiques, en commenƧant dans la vie quotidienne, et aussi de sensibiliser lāadministration communale en vue deĀ choix politiques qui permettent dāamĆ©liorer la ville en la rendant plus belle, plus vivable et moins polluĆ©e. Symboliquement ce dĆ©filĆ© Ć bicyclette part de la Place où se trouve lāArchevĆŖchĆ© et dĆ©bute par la remise au Maire dāun pacte dāentente entre les citoyens et lāadministrationĀ : une charte où lāon sāengage rĆ©ciproquement, chacun selon ses propres compĆ©tences, Ć mettre en Åuvre les aspirations exprimĆ©es au cours de cet Ć©vĆ©nement. Le parcours se poursuit en incluant les lieux de culte de toutes les confessions chrĆ©tiennes se trouvant dans le pĆ©rimĆØtre deĀ la commune et ayant adhĆ©rĆ© Ć cette initiativeĀ : lāĆglise St Dominique pour la communautĆ© orthodoxe grecque, lāĆglise de JĆ©sus et Marie pour la communautĆ© orthodoxe roumaine, lāĆglise ĆvangĆ©lique ADI, lāĆglise Vaudoise, pour aboutir au Parc St FĆ©lix, poumon vert et lieu de rencontre de la ville, avec un bref temps de priĆØre ÅcumĆ©nique.
Jan 22, 2018 | Senza categoria
“Le grand attrait du temps prĆ©sent”, 3.3.2018, Castelgandolfo, Rome: http://chiaralubich.10anni.focolare.org
Le « charisme de lāunité », quāa-t-il Ć dire et Ć offrir aujourdāhuiĀ ? LāhumanitĆ© est en train de vivre une troisiĆØme guerre mondiale fragmentĆ©e; pauvretĆ© et faim sont loin dāĆŖtre enrayĆ©esĀ ; les rapports personnels et sociaux subissent un effritement progressif dĆ» Ć un manque dāespĆ©rance dans le changement. Et plus encore. La rĆ©ponse arrive Ć travers de nombreux faits de vie et des initiatives de personnes qui, dans le monde entier, ont embrassĆ© les idĆ©aux de Chiara Lubich: elles se sont engagĆ©es principalement Ć se transformer tout dāabord elles-mĆŖmes, gĆ©nĆ©rant ainsi partout de nombreuses Åuvres sociales qui disent quāun changement de cap est encore possible pour lāhumanitĆ©. Nombreuses les histoires et innombrables les consĆ©quences positives dans tous les pays du monde. Quelques exemples. En Sicile (sud de lāItalie), un des Ć©picentres italiens du phĆ©nomĆØne migratoire, Salvatore Brullo, avec le projet āāAccueillir mais aussi intĆ©grerāā, a pu prendre en charge plus de 40 mineurs Ć©trangers non accompagnĆ©s qui, grĆ¢ce Ć la participation de nombreuses familles et entreprises de diffĆ©rentes villes, ont pu se former Ć divers mĆ©tiers et envisager ainsi un avenir meilleur.
De lāautre cĆ“tĆ© du monde, Ć Bolivar, Ć 3500 m. dāaltitude sur les Andes pĆ©ruviennes, 250 enfants ont reƧu une instruction dans la nouvelle structure scolaire nĆ©e grĆ¢ce au projet āāUne Ć©cole sur les Andesāā promu par Action Monde Uni (AMU). 1129 autres enfants dans le monde, ont trouvĆ© une famille grĆ¢ce Ć la proposition dāadoption internationale dāAction Familles Nouvelles (AFN), lāONG qui organise des projets de soutien et de formation pour la famille. Ce sont seulement quelques-unes des initiatives, petites et grandes, qui, en ce dixiĆØme anniversaire, nourriront, dans chaque coin du globe, les rencontres, les cĆ©lĆ©brations, les confĆ©rences, les moments dāĆ©change et de formation. A Castel Gandolfo (Rome), ce sera le 3 mars. « A cette occasion, ce seront les Åuvres et les parcours de personnes devenues moteurs de transformation sociale qui prĆ©senteront un autre visage du Charisme de Chiara. LāĆ©vĆ©nement sera intitulĆ©: āLeĀ grand attrait du temps prĆ©sentāāĀ», explique Tim King, lāun des deux conseillers auprĆØs du Centre International des Focolari pour lāaspect de lāĆ©vangĆ©lisation. « Lāaccent ā continue-t-il ā sera mis sur lāaspect social du charisme de Chiara LubichĀ : lāattention portĆ©e aux blessures de lāhumanitĆ©, la passion et la crĆ©ativitĆ© des entrepreneurs, des jeunes, des familles ou simplement de personnes qui ont donné vie Ć un rĆ©seau mondial de petits projets ou dāactions Ć grande Ć©chelle qui sāinspirent des paroles de ChiaraĀ Ā». La fondatrice des Focolari elle-mĆŖme expliquait ainsi le sens de lāaction du Mouvement Ć ses dĆ©buts, un engagement qui, en pleine guerre, prit rĆ©solument une dimension communautaireĀ : « Le tout Ć©tait parti avec un programme bien prĆ©cisĀ : concourir Ć rĆ©soudre le problĆØme social de Trente, notre villeĀ Ā». LāĆ©vĆ©nement du 3 mars sera transmis aussi en direct et en streaming (de 16:00 Ć 19:00, heure de Rome).
Jan 22, 2018 | Non classifiƩ(e)

A 10 ans de la mort de Chiara Lubich, les communautĆ©s des Focolari se souviennent dāelle, en mettant en Ć©vidence la portĆ©e sociale de son Charisme.
Jan 20, 2018 | Non classifiƩ(e)
Avec gratitude pour son āexemple de fidĆ©litĆ© hĆ©roĆÆque Ć son desseinĀ Ā», Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, a communiquĆ© Ć tous les membres du Mouvement dans le monde le dĆ©cĆØs de Gisella Calliari qui sāest Ć©teinte ce soir dans la sĆ©rĆ©nitĆ©, aprĆØs une longue vie dĆ©diĆ©e Ć lāunitĆ©. « Tout en Ć©prouvant la douleur de cette grande perteĀ Ā», dit la prĆ©sidente, « nous restons avec elle, un seul cÅur et une seule Ć¢meĀ Ā». Gisella Calliari Ć©tait nĆ©e Ć Lavis (Trente, Italie), le 18 avril 1920. Connue plus simplement sous le nom de Gis, elle a fait partie du premier groupe de jeunes qui, avec sa sÅur Ginetta, avait suivi Chiara Lubich dans cette « aventure de lāunité » qui a marquĆ© les dĆ©buts du Mouvement des Focolari et ses dĆ©veloppements dans le monde. CāĆ©tait la derniĆØre de trois sÅurs et elle avait rencontrĆ© Chiara en 1944, dans le petit appartement qui hĆ©bergeait le premier focolare, Place des Capucins, Ć Trente. Le jour suivant elle avait dĆ©jĆ mĆ»ri son choix de la suivre sur la mĆŖme voie. Dāabord trĆØs rĆ©ticente, sa famille le fut moins lorsque sa maman connut Igino Giordani (Foco), dont Gisella devint la secrĆ©taire Ć Rome. Au cours de sa longue vie Gis a vĆ©cu dans le focolare de Chiara pendant plus de 40 ans. AprĆØs avoir Ć©tĆ© responsable de quelques focolares en Italie (dans les villes de Trente, Rome, Milan, Florence), Chiara lui a confiĆ© la section des focolarines. Ensuite elle a Ć©tĆ© aux cĆ“tĆ©s de la fondatrice, avec Oreste Basso, pour suivre les dĆ©veloppements de lāensemble de lāÅuvre de Marie. Cette charge lāa conduite Ć visiter plusieurs fois les communautĆ©s du Mouvement dans le monde. Sa vie a Ć©tĆ© profondĆ©ment liĆ©e au charisme de lāunitĆ©, auquel elle a Ć©tĆ© fidĆØle jusquāĆ la fin, avec les effets dāune grande fĆ©conditĆ© spirituelle en elle et autour dāelle. Son parcours, plus amplement dĆ©taillĆ©, sera prochainement publiĆ© sur « focolare.orgĀ Ā». Ā Ā
Jan 20, 2018 | Non classifiƩ(e)
Il existe une seule voie, du moins je ne rĆ©ussis pas Ć en voir une autre, pour pouvoir vivre entre nous, ici et maintenant, le maximum de lāunitĆ© et de la communion: cette unique voie implique [ā¦] que jour aprĆØs jour,Ā toi et moi, vous et moi, et nous tous, avec passion, nous soyons solidement et seulement ancrĆ©s dans Sa Parole en toutes circonstances de notre vie et devant chaque obstacle qui se prĆ©sente entre nous. (p. 266). La Parole de Dieu dĆ©passe les barriĆØres qui existent entre nous et crĆ©e la communion.[ā¦] Et cela, personne ne peut nous lāenlever, personne ne peut nous lāinterdire. ArrivĆ©s Ć ce point, on ne peut retourner en arriĆØreĀ : cāest le point essentiel Ć partir duquel la route sāouvre pour aller de lāavant. [ā¦] Si nous vivons la Parole dans la rĆ©ciprocitĆ© et dāune maniĆØre radicale, de sorte que ce que tu vis et ce que je vis soient une unique Parole, forment ensemble Sa Parole, alors lāunitĆ© grandit entre nous [ā¦] Nous pouvons nous demanderĀ : mais comment pouvons-nous faire pour vivre ensemble dans lāunique Esprit qui est la rĆ©alitĆ© la plus profonde et la plus intime de Dieu et qui est aussi ma rĆ©alitĆ© la plus profonde et la plus intime? Cāest en recherchant en toi, avec tĆ©nacitĆ©, les dons de lāEsprit, en toi qui es chrĆ©tien et croyant comme moi. Tant que je nāai pas dĆ©couvert en toi lāEsprit, je te poserai des questions pendant tout le temps nĆ©cessaire. Il ne sāagit pas de me contenter dāun compromis en disantĀ : ā « Au fond, tu nāes pas trop mal et je ne le suis pas non plusĀ : je peux trouver un point de rencontre Ć mi-cheminĀ !Ā Ā», ni de me dire: « Je prends quelque chose de toi et quelque chose de moi afin de nĆ©gocier une formule avec laquelle tous les deux nous pouvons nous mettre dāaccord sansĀ en modifier les fondementsĀ Ā».
Je me dis au contraireĀ :āāOù est lāEsprit en toiĀ ?āā. Cette question rĆ©currente ne tāoblige pas et ne te limite pas, mais elle te rend libre, pour que tu puisses me partager les dons de lāEsprit en toi. Je suis prĆŖt Ć me laisser interroger par toi jusquāĆ la derniĆØre extrĆ©mitĆ© afin quāen me fiant Ć lāEsprit, je puisse Ć mon tour tā offrir et te partager mes dons comme dons de Dieu. Partager rĆ©ciproquement nos dons, dĆ©couvrir dans la rĆ©ciprocitĆ© les dons de lāEsprit dans lāautreĀ : cāest cela, la voie de lāunique Esprit. (page 265, 266). (15.6.79, dialogue avec le thĆ©ologien Ć©vangĆ©lique Lukas Vischer) Ā Celui qui depuis longtemps vit la spiritualitĆ© de lāunitĆ© ne peut sāarrĆŖter en se disantĀ : Quāest-ce qui me plaĆ®t dans ce que lāautre est en train de me direĀ ? Quāest-ce qui ne me plaĆ®t pasĀ ? Quels sont les points compatibles avec mon opinionĀ ? En quoi sont-ilsĀ incompatibles avec elleĀ ?
Au contraire, je tendsĀ plutĆ“tĀ Ć me faire un avec lāautre,Ā Ć penser Ć partir de lui , non de maniĆØre Ć renier ce que jāaffirme avec certitude en fonction du Christ, mais dans le sens quāen prĆ©sence de cet autre je me demandeĀ : quelle lumiĆØre veut-il me donnerĀ ? Je me considĆØre donc moi-mĆŖme en partant de lāautre. Je me fais un avec lāautre en essayant de relire ma vĆ©ritĆ© Ć travers la lumiĆØre de lāautre. (p. 268) (extrait tirĆ© de “Questions et rĆ©ponses Ć lāĆcole ÅcumĆ©nique de Ottmaring”) Winfried HagemannĀ : KLAUS HEMMERLE, amoureux de la Parole de Dieu ā CittĆ Nuova 2013.
Jan 19, 2018 | Non classifiƩ(e)

Quelles sont les orientations et les perspectives de lāengagement ÅcumĆ©nique des Focolari? Lors de sa rĆ©cente interventionĀ au cours dāune rencontre dāĆ©vĆŖques Ć Katowice, JesĆŗs MorĆ”n Cepedano (espagnol, nĆ© prĆØs dāAvila, en 1957), coprĆ©sident du Mouvement des Focolari depuis 2014, a dĆ©crit les bases et les caractĆ©ristiques dāune spiritualitĆ© que la 2ĆØme AssemblĆ©e ÅcumĆ©nique EuropĆ©enne (1997) a considĆ©rĆ©e comme Ć©tant “ÅcumĆ©nique“. « Jāai connu Chiara Lubich et le Mouvement des Focolari en 1974. Comme espagnol, jāai grandi dans un milieu catholique, on mĆ©ditait sur lāĆvangile Ć lāĆ©glise. Mais ces nouveaux amis me proposĆØrent de le mettre en pratique. Je voulais changer la sociĆ©tĆ©, mais ma premiĆØre surprise a Ć©tĆ© de voir que lāĆvangile me changeait dāabord moiĀ Ā». Cāest Ć cette Ć©poque que Chiara Lubich prend contact avec des personnalitĆ©s de diffĆ©rentes Ćglises, parmi lesquelles le Patriarche ÅcumĆ©nique de Constantinople, AthĆ©nagoras 1er et lāarchevĆŖque Robert Runcie, alors primat de lāĆglise dāAngleterre. « Ce charisme suscitait aussi un grand intĆ©rĆŖt, et parfois encore davantage, auprĆØs de ceux qui nāĆ©taient pas catholiquesĀ Ā». Rappelant les propos de la fondatrice des Focolari sāadressant Ć 7000 prĆŖtres et religieux rĆ©unis au Vatican en 1982 dans la salle Paul VI: « LāÅuvre de Marie nāappartient pas seulement au monde catholique. Nous formons une seule rĆ©alitĆ© entre nous tous, malgrĆ© les limites que comportent les divisions existant encoreĀ»,
MorĆ”n expliqueĀ : « Le charisme que Dieu a donnĆ© Ć Chiara sāenracine dans une dimension ecclĆ©siale qui peut ĆŖtre partagĆ©e par toutes les confessions, parce quāil prend sa source au cÅur de lāĆvangile. Et cela est en lien avec la nature de la spiritualitĆ© qui naĆ®t de ce charismeĀ : une spiritualitĆ© de communion, Ć lāimage de la Trinité ». Une spiritualitĆ© qui, dans les relations ÅcumĆ©niques, place en premier « le dialogue de la vieĀ Ā», « lāÅcumĆ©nisme de lāamourĀ Ā», « de la vĆ©rité », « du cÅurĀ Ā», autant dāexpressions qui ont cours aujourdāhui pour mettre en valeur l rĆ©ciprocitĆ© de lāamour qui ne se substitue pas dialogue thĆ©ologique, mais rend possible « le rapprochement, dans un profond Ć©change de dons qui nous enrichit les uns les autresĀ Ā». UnitĆ© et rĆ©conciliation commencent dans le cÅur, par la rencontre entre les personnes et une ouverture accueillante, souligneĀ MorĆ”n. Mais lāunitĆ© que nous vivons et que nous cherchons ā prĆ©cise-t-il ā nāest pas lāuniformitĆ©, cāest lāEsprit Saint lui-mĆŖme qui suscite les diversitĆ©sĀ Ā» Ce nāest donc pas une approche thĆ©orique, mais une expĆ©rience vivante de lāamour Ć©vangĆ©lique, un « laboratoire ÅcumĆ©nique Ā» qui, dans le parcours des Focolari, rassemble dĆ©sormais des chrĆ©tiens appartenant Ć plus de 300 Ćglises et qui sāest rĆ©pandu, au moins comme prise de conscience, au sein dāinnombrables contextes ecclĆ©siaux. « Le dialogue de la vie est aussi fructueux ā ajoute-t-il ā dans et entre les paroisses de diffĆ©rentes Ćglises : Ć travers des jumelagesĀ qui favorisent la connaissance rĆ©ciproque et la naissance de nouvelles formes de collaboration pour des projets sociaux et culturels. Les jeunes appartenant Ć diverses Ćglises en sont aussi les protagonistes et soutiennent des actions de premiĆØre urgence ou dāaide aux personnes les plus dĆ©muniesĀ Ā». Quelles sont lesĀ rĆ©percussions au plan thĆ©ologique? « Quelques experts ont Ć©tĆ© appelĆ©s Ć faire partie des instances officielles de ce dialogue. Au niveau rĆ©gional et surtout diocĆ©sain de nombreuses personnes sont elles aussiĀ engagĆ©es personnellementĀ». Un exemple, entre autres, sont les symposiums thĆ©ologiques entre les professeurs de la FacultĆ© roumaine-orthodoxe de Cluj-Naponica (Roumanie) et de lāInstitut Universitaire Sophia de Loppiano (Italie), où a Ć©tĆ© inaugurĆ©e le 14 dĆ©cembre, une chaire ÅcumĆ©nique qui porte le nom du Patriarche AthĆ©nagoras et de Chiara Lubich. « Silencieusement, mais rĆ©solument, Dieu est en train de tracer un chemin irrĆ©versible pour rĆ©aliser son dessein sur lāhumanitĆ©, la fraternitĆ© universelleĀ Ā». MorĆ”n conclut sa rĆ©flexion avec la rĆ©solution de la « DĆ©claration dāOttmaringĀ Ā» par laquelle le Mouvement des Focolari a ouvert les cĆ©lĆ©brations du 500ĆØme anniversaire de la RĆ©formeĀ : « De toutes nos forces, nous voudrions soutenirĀ les Ćglises dans leur engagement pour arriver Ć la communion pleine et visible. Nous ferons tout pour que nos activitĆ©s et nos initiatives soient nourries de cette attitude ouverte et fraternelle entre chrĆ©tiensĀ Ā». Lire le texte intĆ©gral
Jan 18, 2018 | Focolare Worldwide
Le grand-pĆØre de Mirvet Kelly Ć©tait diacreĀ : « Je me souviens de ma joie lorsque, toute petite, jāallais avec lui chaque dimanche Ć la Divine Liturgie Syriaque Orthodoxe. JāĆ©tais toute fiĆØre de le regarder, tout de blanc vĆŖtu, rĆ©citer Ć lāautel une partie des priĆØres Ā». A Homs, en Syrie, où Mirvet a grandi, il y a plusieurs Ćglises : armĆ©nienne apostolique, grecque orthodoxe, catholique de divers rites, maronite, melchite et syriaque catholique. Avant la guerre, tout en Ć©tant liĆ©s Ć leur propre Ćglise, les fidĆØles en frĆ©quentaient aussi une autre sans problĆØmes. MalgrĆ© cela, en Ć©coutant des conversations de-ci de-lĆ , elle percevait les difficultĆ©s de cette pluralitĆ©, par exemple le fait quāun jeuneĀ nāavait pas pu Ć©pouser sa fiancĆ©e parce quāelle Ć©tait catholique, ou inversement. « En grandissant ā poursuit-elle ā beaucoup de choses ont changé : mon grand-pĆØre sāen est allĆ© et la Divine Liturgie me semblait longue et dĆ©suĆØte. A lāĆ©cole jāĆ©tais la seule chrĆ©tienne au milieu de nombreux musulmans. JāĆ©tais la seule Ć māabsenter pour NoĆ«l et pour PĆ¢ques, et Ć mon retour jāĆ©tais assaillie de questions auxquelles je ne savais rĆ©pondreĀ : « Pourquoi y a-t-il de si nombreuses Ćglises ? Pourquoi votre JĆ©sus est-il crucifiĆ© et ressuscite-t-il Ć des dates diffĆ©rentes selon les diverses Ćglises ?Ā Ā» Avec dāautres amies nous avons dĆ©cidĆ© de ne plus vouloir appartenir Ć une Ćglise ou Ć lāautre, mais dāĆŖtre chrĆ©tiennes et cāest tout. Et comme beaucoup dāentre elles, moi aussi jāai arrĆŖtĆ© de frĆ©quenter mon Ćglise Ā».
Quelque temps aprĆØs, Mirvet tombe sur un groupe qui cherche Ć vivre lāĆvangile Ć la lumiĆØre de la spiritualitĆ© des Focolari. āAvec eux jāai dĆ©couvert que Dieu est notre PĆØre Ć tous et quāIl nous aimeĀ tous comme ses fils. Ma vie a commencĆ© Ć changer. Chaque fois que je cherchais Ć aimer en allant par exemple visiterĀ les personnes Ć¢gĆ©es et les pauvres, jāavais le cÅur empli de joie et de paix. Un jour, en lisant unĀ Ć©crit de Chiara Lubich, jāai trouvĆ© cette phraseĀ : « Nous devons aimer lāĆglise de lāautre comme la nĆ“treĀ Ā». Quant Ć moi, non seulement je nāaimais pas les autres Ćglises, mais je nāaimais mĆŖme pas la mienne, que jāavais critiquĆ©e et abandonnĆ©e. Aujourdāhui je remercie les Focolari de māavoir aidĆ©e Ć y retrouver ma place. Jāai commencĆ© Ć rendre service en faisant le catĆ©chisme, en frĆ©quentant la choraleā¦Ā : un premier pas pour māouvrir et, au fil des annĆ©es, connaĆ®tre et aimer aussi les autres Ćglises Ā». ArrivĆ©e Ć ce point, la vie de Mirvet, dĆ©jĆ si fĆ©conde sur le plan personnel et ÅcumĆ©nique, fait un Ā saut qualitatif. Elle sent que Dieu lāappelle Ć vivre une aventure extraordinaireĀ : se donner totalement Ć Lui. « Dans les diffĆ©rents focolares où jāai vĆ©cu ā explique-t-elle ā je me suis trouvĆ©e ĆŖtre la seule orthodoxe au milieu de catholiques dāĆ¢ges, de pays, de cultures, Ćglises, pensĆ©es diffĆ©rentes. Chercher Ć vivre lāunitĆ© avec toutes ces diffĆ©rences est un dĆ©fi constant, car chacune dāentre nous a ses propres goĆ»ts et ses idĆ©es, y compris dans les petites choses.
Mais lorsque lāon cherche Ć faire sienne la rĆ©alitĆ© vĆ©cue par lāautre, nous expĆ©rimentons que les diversitĆ©s deviennent une richesse. Souvent nous prions rĆ©ciproquement pour nos Ćglises, ce qui nous fait grandir dans notre foi et dans notre relation avec Dieu. Et presque sans nous en rendre compte, nous portons le fruit de cette communion dans nos Ćglises respectives, au travail, dans la vie quotidienne. Cela peut sembler une goutte dāeau dans la mer, mais nos avancĆ©es, si petites soient-elles, unies Ć celles de beaucoup dāautres dans le monde, peuvent faire la diffĆ©rence. Dans les Pays du Moyen-Orient où jāai vĆ©cu, jāai vu par exemple des prĆŖtres aider des personnes sans se demander Ć quelle Ćglise elles appartenaient, ou bĆ¢tir des projets entre Ćglises diffĆ©rentes pour venir en aide Ć ceux qui Ć©taient dans le besoin, quāils soient chrĆ©tiens ou musulmans. Lāan dernier, catholiques et orthodoxes ont fĆŖtĆ© PĆ¢ques le mĆŖme jour. Deux amis syriens qui vivent maintenant Ć Vienne me racontaient rĆ©cemment comment ils avaient Ć©tĆ© aidĆ©s, ainsi que beaucoup dāautres, par un prĆŖtre et par les focolarines catholiques dans leur recherche dāune maison, de mĆ©dicaments, dāun travail. Ils ont crƩƩ un groupe dans lequel ils partagent et sāaident dans une commune expĆ©rience chrĆ©tienne. Quelques syriennes, maintenant aux USA, me disaient que les immigrĆ©s syro-orthodoxes sont plus de cinquante Ć se rencontrer rĆ©guliĆØrement, tantĆ“t chez les orthodoxes, tantĆ“t chez les catholiques, en expĆ©rimentant que Dieu est toujours avec euxĀ : « Nous sommes invitĆ©es ā disaient-elles āĀ Ć prier, Ć vivre et Ć aime,Ā afin que le testament de JĆ©susĀ : “Que tous soient un”, se rĆ©alise au plus viteĀ Ā».
Jan 17, 2018 | Non classifiƩ(e)
Cela fait 110 ans que, du 18 au 25 janvier, on cĆ©lĆØbre la Semaine de priĆØre pour lāunitĆ© des chrĆ©tiens, une initiative ÅcumĆ©nique instituĆ©e en 1908 par le RĆ©v. Paul Wattson Ć Graymoor (New York), qui se situe entre la fĆŖte de la chaire de Pierre et celle de la conversion de St Paul. Dans lāhĆ©misphĆØre Sud en revanche, on la cĆ©lĆØbre autour de la PentecĆ“te. Lāinitiative a un antĆ©cĆ©dent vers lāannĆ©e 1740, en Ćcosse : un prĆ©dicateur Ć©vangĆ©lique-pentecĆ“tiste invite Ć un jour de priĆØre pour lāunitĆ©. La mĆŖme invitation est adressĆ©e Ć la premiĆØre assemblĆ©e des Ć©vĆŖques anglicans Ć Lambeth (1867) ainsi quāau Patriarche ÅcumĆ©nique de Constantinople, Joachim III (1902). En 1894 le pape LĆ©on XIIIĀ encourage aussi une « Octave de priĆØre pour lāunité ». LāĆglise catholique, durant le Concile Vatican II, souligne la priĆØre comme lāĆ¢me du mouvement ÅcumĆ©nique. En 1966 le Conseil Pontifical pour la promotion de lāUnitĆ© des ChrĆ©tiens et la Commission Foi et Constitution du Conseil ÅcumĆ©nique des Ćglises dĆ©cident de prĆ©parer ensemble les textes officiels pour la Semaine de priĆØre, travail confiĆ© chaque fois, depuis plus de trente ans, Ć un groupe ÅcumĆ©nique local diffĆ©rent. Pour 2018 ce sont les Ćglises des CaraĆÆbes qui ont Ć©tĆ© choisies. Un groupe ÅcumĆ©nique composĆ© de catholiques, baptistes, anglicans, mĆ©thodistes, presbytĆ©riens et dāĆglises unies en Ć©value les besoins. Le Mouvement des Focolari sāengage Ć promouvoir la Semaine, selon la priĆØre de JĆ©sus āQue tous soient unā (Jn 17, 21).
Jan 17, 2018 | Focolare Worldwide
Depuis deux jours le Pape FranƧois est sur āleurā terre, où le soir du 15 janvier, aprĆØs lāatterrissage Ć lāaĆ©roport de Santiago, a dĆ©butĆ© un voyage dāune semaine qui concerne deux Pays dāAmĆ©rique du Sud. « Je dĆ©sire vous rencontrer, vous regarder dans les yeux, voir vos visagesĀ Ā», avait dit le Pape FranƧois avant de partir. Environ 15000 bĆ©nĆ©voles sont au travail, offrant leurs talents, leur tempsĀ et leur engagement pour rendre un prĆ©cieux service aux divers Ć©vĆ©nements qui auront lieu lors de cette premiĆØre Ć©tape en terre chilienne. āCette expĆ©rience dĆ©borde le cadre de la mission qui nous a Ć©tĆ© confié : en fait cāest lāexpression sincĆØre dāun engagement qui marquera notre vie pour toujoursĀ Ā», ont dit quelques-uns dāentre eux. « Contrairement Ć lāapathie exprimĆ©e par quelques mĆ©dias, les jeunes du Chili apportent une note dāenthousiasme et dāĆ©motion Ć cette visite du PapeĀ Ā», ce que traduit bien la chanson composĆ©e Ć cette occasion par Claudio GonzalĆØs Carrasco, de la communautĆ© des Focolari de Temuco (au sud du Chili). Accueilli par la prĆ©sidente sortante, Michelle Bachelet,Ā le Pape sāest ensuite dirigĆ© vers la Nonciature apostolique où il sĆ©journera au cours de cette Ć©tape. Parmi les moments importants du voyage au Chili il y aura la rencontre avec les populations mapuches chiliennes, qui luttent pour la sauvegarde de leur identitĆ©, et la CĆ©lĆ©bration Eucharistique du 17 janvier pour les peuples indigĆØnes de la rĆ©gion.
Jan 16, 2018 | Focolare Worldwide
Le 20 janvier 2018, il y aura 20 ans que la ville de Palerme, choisie cette annĆ©e comme capitale italienne de la culture, confĆ©rait la citoyennetĆ© honoraire Ć Ā Chiara Lubich. Une occasion de prendre en considĆ©ration les processus que cet Ć©vĆ©nement a contribuĆ© Ć amorcer en vue de diffuser la fraternitĆ©, lāaccueil et la paix. « Palerme veut ĆŖtre un lieu où il est possible de dialoguer, où le charisme de lāunitĆ© puisse ĆŖtre le fondement de la vie. Cāest pourquoi Chiara Lubich est notre concitoyenneĀ Ā», avait alors affirmĆ© le Maire de la ville, LĆ©oluca Orlando. Ce sera ce mĆŖme maire, vingt ans plus tard, qui rappellera lāĆ©vĆ©nement et sa signification encore trĆØs actuelle, dans la cĆ©lĆØbre salle des Aigles, en prĆ©sence des autoritĆ©s civiles et religieuses. Il y aura ensuite une soirĆ©e aux Chantiers Culturels de la Zisa, avec une reprĆ©sentation théâtrale inspirĆ©e du roman « Le vent Ā sirocco⦠à PalermeĀ Ā» de Roberto Mazzarella, journaliste et Ć©crivain palermitain, dĆ©cĆ©dĆ© Ć l’Ć¢ge de soixante ans seulement, sur lāamour envers sa ville et son engagement politique sous le signe de la fraternitĆ©.
Jan 16, 2018 | Non classifiƩ(e)
« Diverses circonstances nous montraient que dĆ©sormais nous ne pouvions plus rester dans notre Pays, le Venezuela. Armando avait Ć©tĆ© licenciĆ© et une lettre en provenance du PĆ©rou nous ouvrait des portes. Il semblait que Dieu nous appelait lĆ -basĀ Ā». Cāest ainsi que dĆ©bute le rĆ©cit dāOfelia et dāArmando, contraints de laisser au Pays leurs enfants, Daniel et FĆ©lix, dĆ©sormais adultes, pour trouver une maison, du travail et un avenir pour tous dans un autre Pays. « Sans un sou, nous avons commencĆ© Ć nous prĆ©parer. Une somme dāargent nous est arrivĆ©e pour nos frais de voyage. Quitter son propre Pays est une expĆ©rience qui secoue. Notre fille Ć©tait dĆ©jĆ partie au PĆ©rou en octobre, mais Ć la frontiĆØre on lui a enlevĆ© son ordinateur et son argent. Cāest sur ces entrefaites que nous sommes partisĀ Ā». Armando et Ofelia quittent tout, mais emportent avec eux la photo de Domenico Mangano: un homme trĆØs croyant, liĆ© aux Ā Focolari en Italie centrale, un engagĆ© politique combatif, mort en 2001 et dont la cause de bĆ©atification a Ć©tĆ© rĆ©cemment ouverte. Ā«Nous lui avons demandĆ© de sāoccuper de notre voyageĀ Ā». « A notre grande surprise, le passage de la frontiĆØre nāa pas posĆ© de problĆØmes particuliers. Nous lāavons franchie presque comme si nous Ć©tions invisibles et une jeune femme, comme un ange sur notre route, nousĀ a indiquĆ© ce que nous devions faire. AprĆØs un unique contrĆ“le de nos bagages nous sommes passĆ©s sans devoir affronter la bousculade de la foule qui sāĆ©tait pressĆ©e Ć la frontiĆØre les jours prĆ©cĆ©dents. CāĆ©tait presque incroyableĀ ! Nous avons pensĆ© que cāĆ©tait grĆ¢ce Ć lāaide de Domenico et nous nous sommes Ć nouveau confiĆ©s Ć lui. En raison dāun contretemps nous sommes arrivĆ©s Ć Quito et avons passĆ© la nuit au focolare fĆ©minin. Quelques personnes de la communautĆ© de cette ville nous ont invitĆ©s Ć dĆ®ner et Ć faire une promenade en journĆ©e. AprĆØs sept jours de voyage nous avons finalement rĆ©ussi Ć rejoindre LimaĀ Ā». A Lima, Ofelia et Armando sont les hĆ“tes d’Elba et Mario, et, en plus de vĆŖtements, ils reƧoivent un sac de nourriture et de lāargent. « Nous avons visitĆ© les deux focolares, nous sommes allĆ©s au Centre Fiore pour aider Ć prĆ©parer le repas de NoĆ«l que les membres de la communautĆ© de Lima offrentĀ aux jeunes filles rescapĆ©es de la traite des esclaves, hĆ©bergĆ©es par les sÅurs. Elles Ć©taient heureuses. Nous avons aussi retrouvĆ© Silvano et Nilde, qui avaient quittĆ© le Venezuela avant nous. Tout le monde nous a accueillis avec beaucoup dāamour, nous nous sentons comme dans une vraie familleĀ Ā». āLe jour de NoĆ«l une famille nous a invitĆ©s chez elle, et aprĆØs le repas nous avons fait une promenade. Maintenant nous demandons Ć Dieu de trouver une maison et du travail. Nous avons vĆ©cu beaucoup de choses et nous savons que Domenico et Chiara Lubich continuent Ć nous aider de lĆ -haut. Une nuit, alors que nous dormions ā poursuit Ofelia ā une jeune fille pieds nus, portant dans ses bras une petite fille, a frappĆ© Ć notre porte. Ce nāĆ©tait pas notre maison, mais nous avons tout de mĆŖme dĆ©cidĆ© de lui ouvrir parce que cāĆ©tait JĆ©sus lui-mĆŖme qui semblait nous interpeller Ć travers elle. CāĆ©tait la voisine de lāĆ©tage au-dessus, son mari Ć©tait ivre et la maltraitait. Elle nous a dit que jusque-lĆ elle nāavait jamais osĆ© frapper Ć une autre porte de lāimmeuble, mais elle avait remarquĆ© notre prĆ©sence quelques jours auparavant, lorsque nous descendions les escaliers et son cÅur lui avait dit quāelle pouvait avoir confiance en nous. DĆ©sormais elle Ć©tait lĆ , en face de nous. Armando est allĆ© parler avec son mari, tandis que je cherchais Ć consoler cette jeune femme. Au bout de quelques jours elle a pu retourner dans son appartement et depuis Armando et cet homme sont toujours en lien. Nous sommes heureux dāavoir aimĆ© JĆ©sus dans cette famille. Quant Ć nous, Dieu nous guidera et nous fera comprendre ce quāil veut de nousĀ Ā». Mais nous voilĆ habitĆ©s par une espĆ©rance renouvelĆ©eĀ : « Nous sommes sĆ»rs que la coupure avec notre famille, notre Pays et nos amis portera ses fruitsĀ Ā». Gustavo ClariĆ”
Jan 15, 2018 | Non classifiƩ(e)
Je suis nĆ©e et jāai grandi Ć Macao, une ancienne colonie portugaise qui fait maintenant partie de la Chine continentale, où jāai connu lāIdĆ©al de lāunitĆ© lors dāune Mariapolis. Macao est une petite ville qui peut ĆŖtre visitĆ©e en quelques heures, donc l’invitation Ć participer Ć un Genfest qui se dĆ©roulait Ć Rome, avec des milliers de jeunes du monde entier, māattirait beaucoup, mĆŖme si je nāavais pas la moindre idĆ©e de ce dont il s’agissait. Nous venions de commencer Ć vivre cet idĆ©al avec dāautres jeunes et quelques focolarines venaient souvent nous rendre visite et nous apportaient les nouvelles et la vie concrĆØte de lāĆvangile vĆ©cu par le Mouvement dans le monde entier. Ce monde que jāavais connu seulement Ć travers les leƧons de gĆ©ographie Ć©tait devenu, avec lāIdĆ©al de lāunitĆ©, plus petit et plus proche. Ć peine arrivĆ©es Ć Rome, nous nous sommes retrouvĆ©es durant quelques jours dans une maison avec beaucoup de jeunes provenant des Philippines, Hong Kong, Australie, AmĆ©rique latine⦠Comme cohabiter avec elles? Nous, les Asiatiques, Ć©tions un peu timides et, sans connaĆ®tre la langue, nous ne savions pas comment communiquer. En fait, il nāĆ©tait pas nĆ©cessaire de parler pour nous comprendre, parce que la mĆŖme joie nous rapprochait. Une forte complicitĆ© est immĆ©diatement nĆ©e entre nous. AprĆØs quelques jours dĆ©jĆ , nous nous sentions comme une unique famille. Ensuite, nous avons appris que le slogan du Genfest Ć©tait: “Pour un Monde uni”. Le Genfest se dĆ©roulant dans un stade ouvert, je me souviens quāon priait beaucoup pour quāil ne pleuve pas. Des centaines de bus de toute lāEurope nous attendaient.

Chiara Lubich
Nous avons appris que Chiara Lubich (que je ne connaissais pas encore personnellement) dĆ©sirait que le Genfest soit “un moment de Dieu”. Plus quāĆ la fĆŖte, Chiara nous conduisait Ć lāessentiel. MĆŖme si je ne comprenais pas beaucoup lāitalien, je devais traduire pour les gen chinoises, philippines et brĆ©siliennes. Cela nāa pas Ć©tĆ© facile, car, lorsquāa commencĆ© le Genfest, entre lāĆ©motion et la difficultĆ© Ć Ć©couter, je n’ai pas rĆ©ussi Ć traduire. Lorsque Chiara est montĆ©e sur scĆØne, nous, les 40Ā 000Ā jeunes, Ć©tions “un cÅur unique et une Ć¢me unique”. Nous Ć©tions subjuguĆ©s par sa prĆ©sence et, lĆ , jāai compris qui Ć©tait Chiara. Mais, dans cet immense stade, chacun la sentait proche. Je nāai pas compris tout ce quāelle disait, mais je sentais que nous Ć©tions dĆ©jĆ engagĆ©s sur la route vers un monde plus uni. Pour un idĆ©al aussi grand, lāengagement de chacun Ć©tait requis. Ć un moment, la pluie est arrivĆ©e⦠CāĆ©tait impressionnant de voir que ceux qui avaient un parapluie lāutilisaient pour protĆ©ger ceux qui se trouvaient devant. Et mĆŖme si on ne rĆ©ussissait pas, Ć cause de problĆØmes techniques, Ć saisir le message de Chiara, nous Ć©tions tous heureux. La prĆ©sence de Dieu au milieu de nous, par lāamour rĆ©ciproque entre tous, nous emportait et nous remplissait de joie. Ce “moment de Dieu” se rĆ©alisait alors! Ć la fin du Genfest, nous, les 40Ā 000Ā jeunes, sommes partis convaincus que nous commencions Ć parcourir la route que Chiara nous avait indiquĆ©e pour donner notre contribution Ć la construction dāun monde plus uni. Et qui commenƧait immĆ©diatement: en aimant chaque personne que nous allions rencontrer et en vivant lāamour rĆ©ciproque entre nous 24 heures sur 24.
Jan 13, 2018 | Non classifiƩ(e)

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Maintenir allumĆ©e la flamme de lāamour, cet amour que lāEsprit Saint a rĆ©pandu en nos cÅurs et qui doit sāexprimer par des faits concrets comme nous lāavons vu rĆ©cemment. Pendant les quinze jours prochains, nous devons nous arrĆŖter prĆ©cisĆ©ment sur cet aspect de lāamour, son caractĆØre concret, et travailler Ć le rendre authentique. Comment ? [ā¦] Nous savons combien, en vivant dans le monde, il est facile de se laisser envahir par la poussiĆØre, dāaccumuler avec le temps des choses plus ou moins utiles ou superflues et de les garder chez soi. Il sāagit peut-ĆŖtre dāun crayon en trop, dāun livre, dāun vĆŖtement, dāun instrument, dāun tableau, dāun tapis, de linge, de meubles, dāobjets petits ou grands, dāune somme dāargent⦠Pourquoi ne pas rassembler tous ces objets et les mettre Ć la disposition de celui qui nāen a pas dans notre communautĆ© ou des personnes pauvres, ou pour le āJĆ©sus AbandonnĆ© au quotidienā, comme nous appelons chaque catastrophe qui plonge tant de gens dans la souffrance, dans lāangoisse, dans le froid et dans des situations terribles. Chaque matin, Ć peine levĆ©, on se lave le visage. Ne serait-il pas nĆ©cessaire, peut-ĆŖtre, de revoir chaque annĆ©e, au dĆ©but de lāannĆ©e, quel est notre superflu et de le donner pour concrĆ©tiser ce Ć quoi la charitĆ© nous engage ? Je lāai dĆ©jĆ dit aux focolarini. Dans le focolare on fait de temps en temps ce quāon appelle āle tasā, cāest-Ć -dire quāon rassemble tout ce quāon a en plus et on le distribue. Ne pourrions-nous pas, nous tous faire de mĆŖme ? [ā¦] En rassemblant le superflu et en le donnant, notre charitĆ© envers le prochain sera vraie et nous sauverons ainsi la prĆ©sence du RessuscitĆ© vivante en nous. Jāai expĆ©rimentĆ© que pour rĆ©aliser cela, il faut un peu de temps. Il faut bien prendre en considĆ©ration chaque chose lāune aprĆØs lāautre. Nous ne devons bien sĆ»r, disposer que de ce qui nous appartient personnellement et bien dĆ©terminer : ceci est superflu, cela ne lāest pas. Et soyons gĆ©nĆ©reux, en pensant quāil est prĆ©fĆ©rable de manquer de quelque chose dāutile plutĆ“t que dāen avoir en trop. [ā¦] Fuyons, nous aussi, ces attachements, tout ce qui est consĆ©quence plus ou moins importante, mĆŖme involontaire, de la sociĆ©tĆ© de consommation dans notre vie. Nous nous sentirons plus libres, plus lĆ©gers, plus aptes Ć travailler pour [ā¦] faire du prĆ©sent une annĆ©e riche de fruits. Da āCercando le cose di lassùā ā CittĆ Nuova 1992 ā p. 122 et suivantes.
Jan 12, 2018 | Non classifiƩ(e)

Ā© Osservatore Romano
« Les femmes, futur de lāĆglise ?Ā Ā», titre lāarticle-interview dāAlberto Chiara, sur deux pages, illustrĆ©es de grandes photos, dans le numĆ©ro spĆ©cial de fin dāannĆ©e de la revue Ć©ditĆ©e par la San Paolo. Mais au cours de lāinterview le thĆØme sāĆ©largit, passant du rĆ“le de la femme dans lāĆglise aux dĆ©fis ouverts du pontificat de FranƧois pour aller Ć la rencontre des pauvres et des laissĆ©s-pour-compte, jusquāĆ lāengagement du dialogue avec les nouvelles gĆ©nĆ©rations, qui fera lāobjet du Synode des Ć©vĆŖques en octobre prochain, prĆ©cĆ©dĆ© par une sĆ©rie dāĆ©vĆ©nements prĆ© synodaux de grande envergure. Les femmes sauveront-elles lāĆglise ? « JĆ©sus Christ lāa dĆ©jĆ sauvĆ©eĀ Ā» rĆ©pond synthĆ©tiquement Maria Voce. « Ce qui compte cāest ce que font, ensemble, les hommes et les femmes des diffĆ©rentes communautĆ©sĀ Ā». Le journaliste insiste en rappelant les rĆ©centes nominations de deux femmes par le pape FranƧois, dans deux DicastĆØres clĆ©s ā pour les laĆÆcs et pour la famille et la vie ā toutes deux mariĆ©es avec enfants, Linda Ghisoni et Gabriella Gambino (professeur universitaire et juge dāinstruction au Tribunal pour les causes de nullitĆ© de mariage dans le Lazio. La premiĆØre, professeure de bioĆ©thique et philosophie du droit Ć lāUniversitĆ© romaine de Tor Vergata, la seconde, professeure de Sciences du Mariage et de la Famille Ć lāInstitut thĆ©ologique Pontifical Jean Paul II). « Il me semble que chez le pape FranƧois il y ait lāintention dāaffirmer quāun rapport authentique, vrai et complĆ©mentaire se trouve entre la femme et lāhommeĀ Ā» rĆ©plique Maria Voce. « Naturellement ce rapport a toujours existĆ©. Au dĆ©but « Dieu crĆ©a lāhomme, homme et femme il les crĆ©aĀ Ā». Il crĆ©a deux ĆŖtres diffĆ©renciĆ©s qui ensemble constituent lāhumanité ». Ā AprĆØs tant de masculinitĆ©, le moment est-il venu pour les femmes de prendre leur revancheĀ ?Ā Ā» « Le pape FranƧois veut que la femme ait la possibilitĆ©, comme lāhomme, de dire ce quāelle pense Ć lāintĆ©rieur de lāĆglise, en assumant aussi des rĆ“les de responsabilitĆ© grandissante, sans pour autant Ć©craser lāhomme, mais au besoin en mettant en valeur ses propres qualitĆ©s, en particulier sa capacitĆ© dāengendrer et de maternitĆ©. Aucune revanche donc, mĆŖme si jusquāĆ prĆ©sent les femmes nāont pas eu dāespace adĆ©quat. Dans lāĆglise comme dans la sociĆ©té ». Ā A propos de lāĆ©tat de santĆ© de lāĆglise ces temps-ci, Maria Voce commenteĀ : « Je suis trĆØs contente de vivre en cette Ć©poque, avec cette Ćglise Ā». « Nous ne pourrions nous trouver Ć une meilleure Ć©poqueĀ Ā». Et dāajouterĀ : le signe caractĆ©ristique qui me convainc le plus est la sĆ©rĆ©nitĆ© profonde qui marque le rapport entre le Pontife et le peuple de Dieu. FranƧois est un pape toujours gĆ©nĆ©reux, accueillant, prĆŖt Ć sāouvrir, soucieux de comprendre les difficultĆ©s de lāhumanité ». Il ne cache pas les difficultĆ©s du moment, mĆŖme Ć lāintĆ©rieur de lāĆglise, mais Ā« Ć Ā chaque Ć©poque, ses difficultĆ©s. La rĆØgle sāapplique aussi Ć nos jours. Combien de fois je pense Ć ce que doit souffrir le pape Bergoglio de ne pas se sentir compris, lapidĆ© par des jugements sĆ©vĆØres Ć cause de propos rapportĆ©s hors de leur contexteā¦Ā Ā». Devant choisir un puis deux mots qui caractĆ©risent le pontife actuel, la prĆ©sidente des Focolari indique « charité » et « vĆ©rité », mais elle prĆ©ciseĀ : « Lāun nāexclut pas lāautre. Bergoglio sait que tout ce quāil dit ou fait peut dĆ©ranger, peut ne pas ĆŖtre compris en profondeur par tout le monde. Mais il avance, mĆ» par lāamour, pour amĆ©liorer, corriger, certaines situationsĀ Ā». A propos des champs dāactions privilĆ©giĆ©s du Pontife actuel, Emmaüs observeĀ : « Lāattention insistante du pape envers les pauvres, les malades, les marginaux, sa capacitĆ© Ć se pencher sur celui qui se trompe, ne lui fait pas oublier les autres aspectsĀ Ā». Ā En prĆ©sence d’une Ćglise toujours plus ouverte au dialogue dāĆ©gal Ć Ć©gal avec tout le monde Maria Voce exprime un rĆŖveĀ : « Que le pape organise une journĆ©e de priĆØre commune et invite les responsables des autres Ćglises, orthodoxe, anglicane, luthĆ©rienne, mĆ©thodiste, baptiste⦠à prier ensemble une fois par an, pendant la semaine de priĆØre pour lāunitĆ© des chrĆ©tiens ou Ć un autre moment. Je crois que si les croyants voyaient leurs responsables prier ensemble habituellement, ils dĆ©couvriraient que lāunitĆ© dans la diversitĆ© est possibleĀ Ā». Lāinterview se termine par une boutade au sujet des jeunes auxquels l ‘Ćglise entend accorder cette annĆ©e une attention particuliĆØreĀ : ”Ā Nous, adultes, devrions les Ć©couterĀ Ā».
Jan 12, 2018 | Focolare Worldwide
« Je viens chez vous en tant que pĆØlerin de la joie de lāĆvangile, pour partager avec tous āāla paix du Seigneurāā et āāvous confirmer dans la mĆŖme espĆ©ranceāāĀ Ā». Cāest ainsi que commence le message vidĆ©o que FranƧois adresse Ć tous ceux qui lāaccueilleront ces prochains jours en AmĆ©rique du Sud, du 15 au 22 janvier. « Je dĆ©sire vous rencontrer, vous regarder dans les yeux, voir vos visages et pouvoir tous ensemble, expĆ©rimenter la proximitĆ© de Dieu, sa tendresse et sa misĆ©ricorde qui nous enveloppent et nous consolentĀ Ā». Le Pape connaĆ®t lāhistoire de ces deux pays, « tissĆ©eĀ dāengagement et de dĆ©vouementĀ Ā», et dĆ©sire « rendre grĆ¢ce Ć Dieu pour votre foi et votre amour envers Dieu et vos frĆØres qui sont dans le besoin, spĆ©cialement pour lāamour que vous avez pour ceux qui sont rejetĆ©s de la sociĆ©té ». Le Pape FranƧois exprime son dĆ©sir de « partager avec vous vos joies, tristesses, difficultĆ©s et espĆ©rancesĀ Ā», la paix que « seul Lui peut donnerĀ Ā». Une paix qui « se base sur la justice et qui nous permet dāaccueillir les exigences de communion et dāharmonieĀ Ā». Le Pape conclut le message vidĆ©o en remettant « dans les mains de la Vierge Sainte, MĆØre de lāAmĆ©rique, ce Voyage Apostolique ainsi que toutes les intentions que nous portons dans le cÅur afin quāElle, comme une bonne MĆØre, puisse les accueillir et nous montrer le chemin qui conduit vers Son FilsĀ Ā».
Jan 11, 2018 | Focolare Worldwide
Napolitains, lui travaille aux chemins de fer, elle comme comptable, Rosy et LĆ©o Prisco sont tous deux retraitĆ©s, sans en avoir dāailleurs ni lāair, ni lāesprit. Leur histoire commence il y a 40 ans, Ć une Ć©poque où les couples qui en Italie choisissent de se marier civilement sont encore trĆØs rares. Mais ils sont agnostiques et pour se marier, ils vont Ć la mairie. Ce sont deux types tellement diffĆ©rents que personne, mis Ć part eux-mĆŖmes, nāest disposĆ© Ć parier un seul sou que leur couple tiendra. A la naissance du premier enfant, un doute apparaĆ®tĀ : on le baptise ou nonĀ ? Ils en parlent avec le curĆ©. « Pour nous agnostiques et marxistes convaincus ā se souvient Rosy ā il Ć©tait impensable quāun prĆŖtre nous accueille dāune maniĆØre ouverte et amicale. Don Salvatore, non seulement nāa exprimĆ© aucun jugement sur notre situation conjugale, mais il est devenu un ami, au point quāon lui a racontĆ© quāon se disputait tout le temps. Oui, parce que cāĆ©tait facile de faire les rĆ©volutionnaires en dehors, mais Ć la maison, qui devait cuisiner et tout faireĀ ? CāĆ©tait moi. Je me souviens que pour me faire entendre de LĆ©o, (jāĆ©tais un peu folle, mais parfois Ƨa marchait!) je faisais comme quand on allait Ā manifester dans les ruesĀ : je pendais aux murs de la cuisine, des affiches telles queĀ : āāTu es un tyranāā, āāTu es en train de piĆ©tiner la paritĆ© homme-femmeāā, etc. Don Salvatore nous a fait connaĆ®tre dāautres couples. Eux aussi avaient des difficultĆ©s mais ils avaient appris Ć dialoguer, aussi parce quāils connaissaient un secretĀ : se demander pardon et recommencer. Un exercice que nous avons nous aussi essayĆ© de faire, Ć lāavantage de notre relation qui sāamĆ©liorait de jour en jour. Entre-temps, don Salvatore a acceptĆ© de cĆ©lĆ©brer le baptĆŖme de Francesco et six ans aprĆØs, celui de NunzioĀ Ā». « GrĆ¢ce Ć don Salvatore et aux autres familles ā explique LĆ©o ā nous avons rencontrĆ© Dieu et son amour, et petit-Ć -petit, sāest Ć©veillĆ© en nous le dĆ©sir dāĆŖtre une famille selon son cÅur. Nous nous sommes rendu compte que mĆŖme si nous lui avions tournĆ© le dos, Lui, Ć©tant amour, nāavait jamais cessĆ© de nous parler. Comme il avait fait en ā93, dans une chambre mortuaire dāhĆ“pital. Cāest lĆ que, par hasard, nous avions croisĆ© la douleur de deux parentsĀ : leur petit ange de trois ans Ć©tait mort. Pour nous cela avait Ć©tĆ© un message fortĀ : et si cela nous Ć©tait arrivĆ© Ć nousĀ ? CāĆ©tait ce mĆŖme couple que, des annĆ©es aprĆØs, nous avons revus lors dāune rencontre des Focolari, invitĆ©s par don Salvatore. De cette souffrance Ć©taient nĆ©es trois maisons-famille pour enfants en difficultĆ©sĀ Ā».
Pour Rosy et LĆ©o, qui en ā95 ont dit leur āouiā dans le sacrement de mariage, avoir retrouvĆ© Gino et Ćlisa dans le cadre des Focolari, nāa pas Ć©tĆ© un simple hasard. « Un lien sāest tout de suite Ć©tabli ā raconte Rosy ā qui nous a amenĆ©s Ć offrir ma collaboration Ć temps plein comme maman de substitution dans une des maisons -famille de la Fondation Ferraro. Leo nous rejoignait aprĆØs le travail. Ce furent six annĆ©es merveilleuses, au cours desquelles nous avons eu la possibilitĆ© dāaimer avec le cÅur beaucoup dāenfants qui passaient dans la Maison āSorrisoā (āSourireā) des pĆ©riodes plus ou moins longues, selon la situation dans laquelle se trouvait leur familleĀ». « Cette expĆ©rience ā confie LĆ©o ā nous a permis de prendre conscience que nous sommes des instruments dans les mains de Dieu et que le fait de pouvoir aider ne dĆ©pendait pas de qui sait quelles aptitudes. Nous deux, aujourdāhui comme hier, nous ne sommes pas une famille parfaiteĀ : nous voulons simplement nous mettre au service de qui nous reprĆ©sente JĆ©sus. Comme cela fut pour les deux fillettes russes que nous avons accueillies dans notre maison, un rapport qui continue encore aujourdāhui alors quāelles sont adultesĀ Ā». Au dĆ©but de lāannĆ©e 2017, dĆ©sormais en retraite, ils dĆ©cident de fĆŖter le 50ĆØme anniversaire de Familles Nouvelles en se mettant encore plus au service de la rĆ©alisation des diffĆ©rents Ć©vĆ©nements qui seront cĆ©lĆ©brĆ©s. Ils collaborent aussi dans une cantine pour la formation des jeunes. Mais si 2017 est terminĆ©, le dĆ©sir de donation ne lāest pasĀ ! Depuis octobre dernier, ils se sont transfĆ©rĆ©s Ć Loppiano pour y rester jusquāen juillet et pouvoir suivre ainsi de prĆØs la logistique, les dĆ©marches administratives, les transports⦠au service de ces familles qui, de diffĆ©rents coins du monde, ont rejoint la Scuola Loreto (lāĆcole Loreto) pour apprendre Ć ĆŖtre une famille selon le cÅur de Dieu. Ā
Jan 10, 2018 | Focolare Worldwide
La chaleur estivale de lāhĆ©misphĆØre austral a rĆ©cemment servi de cadre Ć une rencontre avec la sociologie latino-amĆ©ricaine, que ses participants ont qualifiĆ©e de « fulguranteĀ Ā». « Chaque fois que nous aimons, chaque fois que nous donnons, cāest NoĆ«lĀ Ā», rĆ©sume au nom du secrĆ©tariat de Social-One Silvia Cataldi, chercheuse Ć lāUniversitĆ© « la SapienzaĀ Ā» de Rome, et co-auteur (avec Vera Araujo et Gennaro Iorio) du livre intitulĆ© Ā«Lāamour Ć lāĆ©poque de la globalisation. Vers un nouveau concept sociologiqueĀ Ā» (CittĆ Nuova, 2015), qui dĆ©veloppe la dimension « publiqueĀ Ā» et sociale de lāamour comme force transformatrice au sein de la vie des communautĆ©s et des comportements collectifs. Cāest au sujet de cette dimension de lāamour caractĆ©risĆ© par lāagapĆØ queĀ le groupe de sociologues sāest interrogĆ©, avec des moments de rĆ©flexion et de travaux pratiques.

Vera Araujo
āEn Uruguay ā explique Silvia Cataldi ā nous avons participĆ© Ć un congrĆØs international de 5000 sociologues, organisĆ© par lāAssociation Latino-AmĆ©ricaine de Sociologie (Alas) avec la prĆ©sentation dāun recensement et dāune mĆ©ta-analyse des actions mues par lāamour agapĆØĀ dans le monde. Ensuite a eu lieu une table ronde sur le manifeste de la ConvivialitĆ©, signĆ© en 2013 par des philosophes, des sociologues, des Ć©conomistes et anthropologues du monde entier, comme contribution des sciences humaines Ć lāart du « vivre ensembleĀ Ā». Une occasion de connaĆ®tre la sociologie latino-amĆ©ricaine et de remettre en lumiĆØre ce queĀ lāAmĆ©rique Latine peut donner au mondeĀ : une vision trĆØs vitale de la culture où lāĆ©tude, la coopĆ©ration et la transformation sociale forment un tout, au service de lāhumanité ». Ensuite, lāĆ©quipe de Social One ā 60 Ć©tudiants et professeurs en provenance du BrĆ©sil, de Colombie, dāArgentine, du Chili et dāItalie ā sāest rendue Ć Recife, au BrĆ©sil, où elle a participĆ© Ć un sĆ©minaire auprĆØs de lāUniversitĆ© FĆ©dĆ©rale du Pernambouc, puis dans la CitĆ© pilote Santa Maria où sāest dĆ©roulĆ©e la Summer School intitulĆ©e « lā Agir – agapĆØ et la rĆ©alitĆ© socialeĀ : recherche sociologique en vue deĀ promouvoir le dĆ©veloppement, pour construire lāavenir » : « Une Ć©cole dāapprentissage rĆ©ciproque sur le thĆØme de lāagapĆØ en action dans le domaine social, suivie dāun workshop dans les communautĆ©s des favelas voisinesĀ Ā». Les impressions recueillies Ć la fin traduisaient un profond renouvellement personnel, communautaire et spirituel. Nous avons parlĆ© constamment et exclusivement de sociologie, mais lāamour qui rĆ©gnait en nous et les idĆ©es de Chiara Lubich ont touchĆ© non seulement les esprits, mais aussi les cÅursĀ Ā».
Une Ć©tudiante brĆ©silienne, assistante sociale, a commentĆ©: āLa Summer School a Ć©tĆ© pour moi la confirmation du rĆ“le important de lāinterdisciplinaritĆ©. Je travaille comme assistante sociale, en Ā contact avec la souffrance de personnes qui ont perdu leur dignitĆ©. Une comprĆ©hension nouvelle de la Ā personne engendre de nouvelles pratiques qui mettent en mouvement des forces latentes de la nature humaineĀ Ā». Un professeur de RecifeĀ : « LāagapĆØ nāest pas seulement un concept sociologique, mais il recouvre aussiĀ les domaines de la philosophie et de la mĆ©taphysique. Jāai vu que lāamourĀ agit aussi dans votre groupe. Dans cette perspective sāouvre un dialogue animĆ© par lāamour et la gĆ©nĆ©rosité ». Giuseppe Pellegrini, de lāUniversitĆ© de PadoueĀ : « La rencontre avec les cultures latino-amĆ©ricaines est toujours enrichissante. Cāest pour moi une faƧon de mieux connaĆ®treĀ mon Pays. La nĆ©cessitĆ© de mettre Ć lāĆ©preuve nos catĆ©gories mentales et nos idĆ©es, la capacitĆ© dāinterprĆ©ter la rĆ©alitĆ© sociale et ses mutations sont quelques uns des Ć©lĆ©ments les plus stimulants que jāai trouvĆ©s. Trente ans aprĆØs ma premiĆØre expĆ©rience au BrĆ©sil, jāai senti vibrer les mĆŖmes sentiments,Ā la mĆŖme Ć©nergie qui anime ce peuple si divers dans les manifestations de sa vie communautaire. Lāeffort accompli par les nombreuses personnes qui sāinspirent de lāidĆ©al de Chiara Lubich a portĆ© des fruits authentiques et respectueux de la vie latino-amĆ©ricaine. Agir selon cet amour-agapĆØ est un effet de lāamourĀ rĆ©ciproque, un Ć©lĆ©ment gĆ©nĆ©rateur et contagieux, Ć la fois thĆ©orique et pratique, en mesure dāinfluencer les mutations sociales, culturelles et politiquesĀ Ā». Prochaine Ć©tape de Social OneĀ : Ā le congrĆØs des 7 et 8 juin Ć lāUniversitĆ© italienne de Salerne (Italie), pour poursuivre le dialogue avec la sociologie contemporaine, mais aussi pour accueillir une Expo qui mettra en valeur les bonnes pratiques dāassociations et dāinstitutions qui Åuvrent dans le social.
Jan 9, 2018 | Non classifiƩ(e)
Au cours de lāannĆ©e du 50ĆØme anniversaire du Gen Verde, la band internationale a publiĆ© TURN IT UP ! Ā« Une invitation ā disent-elles ā Ć augmenter āā le volume de lāunitĆ©āā. Et cela demande un amour concret, universel et qui sait prendre lāinitiative Ā». LāidĆ©e a voyagĆ© avec le groupe, de par le monde, a retenti sur les places, dans les Ć©coles et dans les maisons. Elle a enthousiasmĆ© beaucoup de monde et est devenue un engagement de vie. Ā« Maintenant que lāannĆ©e se termine ā ajoutent les artistes ā lāidĆ©e nous revient āāvĆŖtue de mille couleursāā, chantĆ©e par un nombre incalculable de voix, dansĆ©e avec la fantaisie de peuples diffĆ©rents. Ce sont 465 filles et garƧons, de 31 villes, de 21 pays des 5 continents, les protagonistes du montage vidĆ©o TURN IT UP ! Avec leur passion, enthousiasme et joie Ā». https://youtu.be/DKoodP6IYqg?t=40
Jan 8, 2018 | Focolare Worldwide
Ce fut une āphoto de Groupeā trĆØs particuliĆØre qui a Ć©tĆ© prise Ć lāoccasion de la prĆ©sentation publique, en prĆ©sence des autoritĆ©s et des protagonistes, du bilan social du Groupe Tassano, qui au fil des annĆ©es est passĆ© du statut de coopĆ©rative Ć celui dāun consortium, pour devenir enfin Ā un groupe de consortiums. Un ensemble composite, actuellement formĆ© de 33 coopĆ©ratives offrant des services diversifiĆ©s. Ceux-ci concernent directement un total 4700 usagers et de 100Ā 000 indirectement, dans une rĆ©gion du Nord-Ouest de lāItalie quāon peut traverser rapidement depuis le bord de mer, marquĆ© par la vĆ©gĆ©tation mĆ©diterranĆ©enne, jusquāaux montagnes qui, en hiver, sont toujours enneigĆ©es. Presque 700 employĆ©s, formĆ©s avant tout Ć lāesprit de lāĆconomie de Communion. « Cāest une loi de lāĆ©conomie quāon nāutilise pas ā a expliquĆ© Ć cette occasion Luigino Bruni ā mais qui existe. Les entreprises qui adhĆØrent Ć ce projet sāengagent Ć affecter leurs bĆ©nĆ©fices dans trois secteursĀ : une partie est destinĆ©e Ć la crĆ©ation dāemplois, une autre Ć aider les pauvres et une autre enfin Ć diffuser cette culture. Un travail authentique, qui confĆØre dignité : lāhistoire de Tassano est une histoire dāamour, faite de travail et de travailleurs, qui a produit de la valeur et des valeursĀ Ā».
Une histoire qui remonte Ć des annĆ©es, lorsque, en 1989, deux amis, petits entrepreneurs locaux, Giacomo Linaro et Piero Cattani, avec 24 autres associĆ©s volontaires,Ā liĆ©s au Mouvement des Focolari, donnent vie Ć une coopĆ©rative pour rĆ©pondre aux nombreuses situations de malaise social prĆ©sentes sur le territoire. La coopĆ©rative se dĆ©veloppe et gagne progressivement la confiance de ses divers interlocuteurs, y compris du secteur public, en offrant de nouveaux services. Au bout de deux ans, les associĆ©s de la Tassano constatent que leurs objectifs coĆÆncident pleinement avec le projet de ālāĆconomie de Communionā, lancĆ© au BrĆ©sil par Chiara Lubich, afin dāĆ©tendre la solidaritĆ© Ć lāĆ©chelle mondiale: ils dĆ©cident aussitĆ“t dāy participer. Peu Ć peu, la croissance diversifiĆ©e des diffĆ©rentes activitĆ©s, suivie de la naissance de nouvelles coopĆ©ratives spĆ©cialisĆ©es, donne vie Ć un Consortium de rĆ©alitĆ©s qui demeurent autonomes dans leur gestion, mais qui sont unies dans lāexpĆ©rience. Elles agissent en effet toutes avec le mĆŖme esprit dans le domaine social, Ć©ducatif, caritatif, au service des catĆ©gories sociales les plus fragiles, comme les personnes Ć¢gĆ©es seules, les handicapĆ©s, les malades mentaux, les chĆ“meurs, mais aussi des familles, des enfants et des jeunes, ainsi que de lāentretien et la mise en valeur du territoire. En 1997, Tassano devient « Groupe dāEntreprises CoopĆ©rativesĀ Ā», dans le but dāunifier les diverses expĆ©riences entrepreneuriales et sociales dĆ©jĆ existantes, mais aussi de fonctionner comme āincubateurā dāentreprises en vue dāinnover. Dans lāavenir, tous les secteurs stratĆ©giques convergeront dans des consortiums qui pourront consolider la croissance et favoriser un dĆ©veloppement ultĆ©rieur.
Maurizio Cantamessa, prĆ©sident du Groupe, explique: « Nous vivons une rĆ©alitĆ© trĆØs cohĆ©rente, avec un partage complet des valeurs et aussi une approche commune du travail quotidienĀ : cāĆ©tait le moment de nous regrouper, de nous consolider et de repartir. Le fait dāĆŖtre concentrĆ©s sur le territoire est trĆØs important, parce que cela favorise les relations. Avec les institutions nous travaillons chaque jour au coude Ć coude. Ayant Ć faire avec les services Ć la personne il est important dāĆŖtre lĆ en personneĀ Ā». MalgrĆ© toutes ces transformations, la āmissionā du Groupe demeure inchangĆ©eĀ : favoriser une conception de lāagir Ć©conomique orientĆ© Ć la promotion intĆ©grale et solidaire de lāhomme et de la sociĆ©tĆ©, sans pour autant renoncer Ć un fort ancrage dans le marchĆ©, en prĆ©cisant des objectifs et des projets de dĆ©veloppement dāentreprise qui puissent conduire Ć la crĆ©ation de nouvelles entreprises et donc Ć celle de nouveaux emplois. Pour dĆ©montrer que les idĆ©es, les principes et les valeursĀ de la coopĆ©ration peuvent se traduire efficacement dans des actions concrĆØtes bĆ©nĆ©ficiant au travail, au territoire et Ć ses habitants. Entreprise et solidaritĆ© peuvent aller de pair.
Jan 6, 2018 | Non classifiƩ(e)
Ces trois sages venus de l’Orient, les Mages, qui se sont mis en route au-delĆ du dĆ©sert Ć la recherche dāun enfant, prĆ©figurent la marche du christianisme Ć la recherche de lāinnocence. Cet enfant Ć©tait un roi, mais un roi sans domicile; et ils ont tout de mĆŖme fait le dĆ©placement en marchant Ć la lumiĆØre des constellations, en se laissant guider par uneĀ Ć©toile. Tel est le miracle du Christ. Il dĆ©loge les gens bien installĆ©s, il dĆ©livre nos cÅurs des intĆ©rĆŖts qui les paralysent, il nous pousse hors de lāenceinte sacrĆ©e, pour orienter le mouvement des hommes et de toute rĆ©alitĆ© vers la recherche de lāunitĆ© et dans lāĆ©lan universel: Ā cāest ainsi que de toutes parts Ā sāapprochent de son berceauĀ prophĆØtes, juifs et philosophes grecs, artistes et Ć©crivains, chercheurs et tenants des traditions. Au cours du trajet tous se dĆ©pouillent de Ā ce qui a particuliĆØrement trait Ć lāidolĆ¢trie, cāest-Ć -dire Ć la faussetĆ©, Ć la dĆ©raison et Ć la barbarie. Et tout converge vers le Christ, en qui se trouve la raison de toute chose. Les Mages apportaient trĆ©sors et parfumsĀ des terres dāArabie et de MĆ©sopotamie: des gestes affectifs et effectifs. Lāamour les sortait de leur Ć©loignement pour les rapprocher du Christ, qui Ć©tait le pauvre par excellence, et qui est toujours prĆ©sent dans les pauvres. Cette marche des Mages symbolise ainsi lāeffort pour sāapprocher de tout ce qui est lointain, pour remonter de toutes les affres, pour arriver avec lāoffrande de nos cÅurs et de nosĀ biens matĆ©riels, Ć travers les dĆ©serts de notre Ć©goĆÆsme, Ć lāunitĆ© avec DieuĀ : « Parce que Dieu sāest fait homme afin que lāhomme devienne DieuĀ Ā» comme lāa dit St AugustinĀ : lāun descendit afin que lāautre montĆ¢t. Mais cāest une longue marche, qui sāeffectue dans la nuit, parsemĆ©e dāembĆ»ches et dāĆ©preuves. On nāaccĆØde pas Ć la vĆ©ritĆ© sans peineĀ ; Dieu se donne en rĆ©compense Ć celui qui le cherche laborieusementĀ : mais qui cherche trouve. Igino Giordani, I Re magi, Ā«La ViaĀ» n.97, 6 janvier 1951, p.4
Jan 5, 2018 | Non classifiƩ(e)
Dāune petite ville du Nord de lāItalie jusquāaux cinq continents. Un Ć©pais dossier sociologique retrace lāhistoire des Focolari, depuis leurs dĆ©buts jusquāĆ ce que lāĆglise les approuve dĆ©finitivement en 1965. Une reconstitution dĆ©taillĆ©e, encouragĆ©e par la fondatrice des Focolari elle-mĆŖme dĆØs les annĆ©es 80, publiĆ©e pour la premiĆØre fois en 2010 dans son Ć©dition franƧaise, a Ć©tĆ© derniĆØrement traduite en italien par CittĆ Nuova. Piero Coda, recteur de IUS, dans sa prĆ©face, introduit lāĆ©tude de Callebaut par ces motsĀ : « Une approche scientifique en parallĆØle avec lāhistoire des Focolari jusquāĆ nos jours nāexistait pas encore. La prĆ©sente recherche construit et ouvre pour la premiĆØre fois un dossier historique et Ć©clairant sur le phĆ©nomĆØne important que reprĆ©sente le mouvement des Focolari⦠le travail est soignĆ©, prĆ©cis, exhaustif pour autant que possible ⦠irrĆ©prochable et excellent du point de vue historiqueĀ Ā». InterviewĆ© par Lorenzo Prezzi pour settimananews.it, Bernhard Callebaut (Bruges, 1953), Ć©tudes de droit, philosophie et sociologie Ć lāUniversitĆ© catholique de Louvain, est actuellement professeur Ć lāInstitut Universitaire Sophia, prĆØs de Florence où il est aussi Program Director du groupe de recherche des Religions in a Global World. Il prĆ©cise le sens de son ÅuvreĀ : « Je pense que le rĆ©cit en tant que tĆ©moignage qui nous met directement en contact avec ce que son auteur vit, reste toujours valide. Je ne pense pas que cette publication puisse remplacer le choc bĆ©nĆ©fique que lāon Ć©prouve, comme ce fut mon cas, Ć la lecture de quelques pages du premier livre de Chiara Lubich (MĆ©ditations), pages qui invitent Ć vivre les messages quāelles contiennent. Cela dit, je crois que dans Ā un second temps, il faut respecter ce besoin de comprendre, de contextualiser, de lier le phĆ©nomĆØne en lui-mĆŖme Ć une histoire antĆ©rieure et dāen saisir, au moins en partie, les consĆ©quencesĀ Ā».
Les vingt premiĆØres annĆ©es de lāhistoire des Focolari sont marquĆ©es par les « visions intellectuellesĀ Ā» de Chiara Lubich, dāoù naĆ®trontĀ par la suite les points dāancrage de sa spiritualitĆ©. « Un charisme sāadresse toujours Ć quelquāun en particulier, cāest aussi le cas iciĀ», Ā explique Callebaut. « Cāest seulement au bout dāun certain temps que Chiara se rend compte quāen vĆ©ritĆ© elle seule avait reƧu ce don et personne dāautre, du moins sous cette forme forte, limpide, irrĆ©sistible. Mais, avec le temps, elle se rend compte aussi que ses premiers compagnons, quāelle avait envoyĆ©s ailleurs ā dāabord en Italie, puis en Europe et dans les continents ā devenaient eux aussi dāune certaine maniĆØre des messagers, des relais porteurs du charisme, de Ā«petites fontainesĀ» Ć leur tourĀ Ā». « Au jour dāaujourdāhui ā et mon livre documente amplement ce point ā le cÅur du charisme de Chiara est liĆ© au fait dāavoir eu la grĆ¢ce de saisir la centralitĆ© et de dĆ©velopper, comme jamais au cours des deux mille ans de vie chrĆ©tienne, la signification de ce point culminant de la passion que constitue le moment du cri dāabandon de lāhomme-DieuĀ Ā». A ses dĆ©buts, Ā lāhistoire des Focolari est aussi marquĆ©e par une attente longue et soufferte, celle de la reconnaissance de la part de lāĆglise. « Au dĆ©but des annĆ©es cinquante le Saint Office examine les documents concernant les Focolari et sāouvre une sĆ©rie de confrontations avec la jeune fondatrice.Ā Pour la mettre Ć lāĆ©preuve, elle et ses amis et mesurer leur fidĆ©litĆ© Ć lāĆglise, on lui demande de faire un pas en arriĆØre, de ne plus ĆŖtre la responsable du mouvement. Son entourage nāoccultera jamais qui est vraiment lāĆ¢me du mouvement et il nāy eut aucune crise de leadership au cours de Ā ces annĆ©es-lĆ , jusquāĆ ce que Paul VI tranche dĆ©finitivement la question. En 1965 Chiara signera sa premiĆØre lettre en tant que prĆ©sidente des Focolari. Aujourd’hui, avec le recul des annĆ©es, on commence Ć comprendre que derriĆØre sa stature de porteuse dāune spiritualitĆ©, il y avait aussi le poids dāune pensĆ©e hors du communĀ». Au cours de ces derniĆØres annĆ©es, lāintuition charismatique de la fondatrice se traduit aussi en une sĆ©rie de propositions concrĆØtes en vue de contribuer Ć la rĆ©solution de questions sociales ou culturelles. Comme lāĆconomie de Communion, « qui rĆ©alise le choix prĆ©fĆ©rentiel des pauvres et, en mĆŖme temps valorise ceux qui savent contribuer Ć la vie Ć©conomique grĆ¢ce au prĆ©cieux talent quāest lāesprit dāentrepriseĀ Ā», ou la fondation de lāInstitut Sophia, « comme apport intĆ©ressant aux dĆ©bats et aux travaux de la pensĆ©e contemporaineĀ Ā». Aujourdāhui, tous les membres des Focolari, dāune maniĆØre ou dāune autre, portent et multiplientā le charisme de Chiara Lubich āpour rĆ©aliser lāut omnesĀ Ā». Et Callebaut de conclureĀ : « Il y a du travail pour plusieurs siĆØcles, me semble-t-ilĀ Ā».
Callebaut Bernhard,Ā Tradition, charisme et prophĆ©tie dans le Mouvement international des Focolari. Analyse sociologique, Paris, Nouvelle CitĆ©, 2010, LXXXIII + 537 p. Trad. It. La naissance des Focolari. Histoire et sociologie dāun charisme (1943-1965), CittĆ Nuova ā Sophia, Rome 2017. Lire lāinterview complĆØte de Lorenzo PrezziĀ : http://www.settimananews.it/spiritualita/focolari-movimento-carisma-storia/
Jan 4, 2018 | Non classifiƩ(e)
Les rides du dĆ©senchantement « AprĆØs quelques annĆ©es de mariage je me suis rendu compte que lāhomme qui vivait Ć mes cĆ“tĆ©s nāĆ©tait plus celui qui māavait fait perdre la tĆŖte. Mais il y avait les enfants maintenant et la vie avait progressĆ©. Un jour une de mes amies māa ditĀ : « Je vois que tu vieillis mal. Au lieu de grandir dans lāamour, je vois les rides du dĆ©senchantement augmenter en toi.Ā Ā» CāĆ©tait vrai, jāavais Ć©tabli des principes de justice Ć la place de lāamour et du don. Jāai essayĆ© de changer dāattitude envers mon mari et jāai dĆ©couvert quāil avait plus que jamais besoin de moi et de mon soutien. Maintenant les choses ont changĆ©. En famille un amour plus grand circule entre tousĀ Ā». (M.F. Pologne) La pharmacie āLes employĆ©s de la pharmacie où je travaillais avant avaient Ć©tĆ© licenciĆ©s. Tous, sauf moi. Mais ce qui animait les nouveaux gĆ©rants Ć©tait plus leur intĆ©rĆŖt que le bien des clients. MĆŖme lāatmosphĆØre avait rapidement changĆ©. Durant quelques mois je me suis attelĆ©e Ć amĆ©liorer les relations entre les employĆ©s et avec les clients. Un temps prĆ©cieux, pendant lequel jāai appris Ć avoir plus de misĆ©ricorde. Puis la perspective du licenciement sāest prĆ©sentĆ©e Ć moi. MalgrĆ© tout, je me suis confiĆ©e Ć la Providence qui ne māa pas dƩƧueĀ : sans māy attendre, une autre pharmacie māa offert la place dāun employĆ© qui venait de partir Ć la retraiteĀ Ā». (C.T. Hongrie) Mes patients ādifficilesā Depuis plusieurs annĆ©es je travaille comme mĆ©decin dans un institut spĆ©cialisĆ© recevant des patients Ć lāĆ©tat vĆ©gĆ©tatif, en gĆ©nĆ©ral traumatisĆ©s Ć la suite dāun accident. Le parcours de rĆ©cupĆ©ration du coma est trĆØs complexe et il ne garantit mĆŖme pas la rĆ©ussite. Aux parents qui me demandent si leur proche se rĆ©veillera, je rĆ©ponds en gĆ©nĆ©ral que nous ne pouvons pas prĆ©voir ce qui va se passer, seul Dieu connait leur futur. Nous, techniciens, ne sommes que des instruments entre ses mains. Il est impossible de rester indiffĆ©rents face Ć de telles tragĆ©dies. Quelquefois en tant que chrĆ©tien, ma foi a vacillĆ©. Mais je pense que ces patients ādifficilesā ont une fonction sociale importante : pour les parents et les amis, ils deviennent un centre où converge la famille et ils suscitent en eux leur capacitĆ© Ć se donnerĀ Ā». (Elio ā Italie) RĆ©surrectionĀ āDrogue, prostitution… depuis deux ans je suivais mon ami Mario dans son calvaire. Il sāĆ©tait Ć©loignĆ© de Dieu, mais il respectait ma maniĆØre de vivre la foi. Quand je finissais Ć lāhĆ“pital, jāallais tout le temps le trouver. Il me demandaitĀ : « Pourquoi fais-tu ƧaĀ ? Je viens dāun monde complĆØtement diffĆ©rent du tienĀ !Ā Ā» Pendant son hospitalisation, il a eu lāoccasion de rĆ©flĆ©chir, et un jour il me ditĀ : « Jāessayais de me convaincre que Dieu nāexistait pas, parce que cela māaurait obligĆ© Ć changer de vie. Maintenant je ne peux plus avancer comme Ƨa. Tu es la seule personne vraiment heureuse que jāaie jamais rencontrĆ©e. Je voudrais tellement vivre comme toiĀ Ā». Je lui ai proposĆ© dāessayer de mettre en pratique une parole de lāĆ©vangile Ć la fois. Moi aussi jāessayais de le faire et Ƨa fonctionnaitĀ ! Comme il avait confiance en moi, il a acceptĆ© de sāy mettre. Il lui semblait surtout difficile de changer le sens du mot « aimerĀ Ā», qui pour lui voulait dire se prostituer pour de lāargent. Ce fut un cheminement difficile, entre chutes et reprises. Un jour il accepta le sacrement de rĆ©conciliation. AprĆØs il Ć©tait rayonnant. Puis survint lāaccident au cours duquel il perdit la vie. Dieu lāattendait, mais il Ć©tait prĆ©paré ». (S.V. Suisse)
Jan 3, 2018 | Focolare Worldwide
    « Le titre de lāĆ©vĆ©nement, « En construisant des pontsĀ Ā»,Ā choisi ensemble sans trop rĆ©flĆ©chir, ne pouvait pas mieux tomberĀ : la diffĆ©rence entre les jeunes des quartiers plus nantis et ceux des communautĆ©s plus dĆ©favorisĆ©es ne se voyait pas. Les Ć©quipes Ć©taient composĆ©es de jeunes de dix Ć 18 ans,Ā tous confondus: les plus grands sāoccupaient des plus petits, les plus petits animaient les plus grands. LesĀ communautĆ©s plus pauvres ne semblaient pas du tout assistĆ©esĀ : tout le monde a profitĆ© de cette interactionĀ Ā». Renzo Megli,Ā qui a pris part dĆØs le dĆ©but Ć lāorganisation des Olympiades pour les juniors, met tout de suite les choses au clair en vue de la pleine rĆ©ussite du projet. Et il en dĆ©crit la prĆ©paration avec passion. « On aurait dit quāil nāy avait que des vents contraires. LāidĆ©e de perfection et le souvenir des camps sportifs āāprofessionnelsāā ou āāsemi-professionnelsāā des Ć©ditions prĆ©cĆ©dentes conditionnaient et bloquaient les esprits,Ā leur minaient le moral. Quant Ć moi jāĆ©tais heureux. Heureux de toutes les portes qui se fermaient, et du Ā lent et laborieux changement de directionĀ : la seule possibilitĆ© qui restait Ć©tait celle de porter les Olympiades dans le CEU, leĀ āāCondominio Espiritual Uirapuru. Nous commenƧons Ć travailler, dĆ©cidĆ©s Ć rĆ©aliser lāĆ©vĆ©nement.Ā Mais manifestement les frictions persistent, les boussoles sont encore perturbĆ©es par de vieux champs magnĆ©tiques. StopĀ ! Il faut choisirĀ : continuer ensemble bien soudĆ©s ou nous arrĆŖterĀ ? Vaut-il mieux rĆ©aliser quelque chose de moins parfait, mais unis, ou de plus parfait mais divisĆ©sĀ ? Ce seront des Olympiades diffĆ©rentes, moins professionnelles, peut-ĆŖtre moins āāchicāā. Mais cāest justement peut-ĆŖtre le souffle de lāEsprit qui nous amĆØne Ć faire quelque chose de nouveau, de diffĆ©rent. Nous dĆ©cidons de prendre une direction commune. Ceux Ā qui jusque lĆ Ć©taient contraires commencentĀ eux aussi Ć ramer dans le mĆŖme sens. Cāest alors seulement Ā que māest revenue Ć lāesprit une conversation faite il y a longtemps avec un focolarino de quelques annĆ©es mon aĆ®nĆ©. Il māavait donnĆ© ce conseilĀ :Ā āāPour perdre une idĆ©e elle doit dāabord tāappartenir, comme si elle Ć©tait ton enfant, chair de ta chair. Pense Ć une bouteille de champagneĀ : elle doit ĆŖtre pleine avant quāon la dĆ©bouche et quāon la laisse pĆ©tillerāā. Je me sentais ainsi, āāpĆØre āā de mon idĆ©e, mais prĆŖt Ć la perdre. āāEn perdantāā chacun la sienne, nous sommes tous ensemble devenus les āāparentsāā dāune idĆ©e plus belle, qui sāest affinĆ©e peu Ć peuĀ Ā».
Renzo poursuitĀ : « Le responsable du CEU nous avait promis lāespace et le matĆ©riel. Tout le travail rĆ©alisĆ© jusque lĆ Ć©tait basĆ© sur cette disponibilitĆ©. Puis survient lāannulationĀ : on ne peut plus utiliser cet espace. La dynamique Ā qui consiste Ć savoir perdre et Ć jeter en Dieu toute prĆ©occupation Ć©tait devenue dĆ©sormais si quotidienne quāaprĆØs quelques minutes dāhĆ©sitation, nous avons pris cette adversitĆ© comme un signe clair de lāEsprit. Inviter les enfants de la communautĆ© du CEU Ć©tait la chose la plus importante, mais le temps volait et les inscriptions arrivaient lentement, de quoi avoir la gorge serrĆ©e: arriverions-nous au nombre minimum de participantsĀ ? Nous dĆ©cidons alors dāouvrir aussi les inscriptions Ć ceux qui ne peuvent pas participer pour des raisons Ć©conomiques. Nous voulons nous fier Ć la Providence. Beaucoup de sponsors se manifestent et toutes les dĆ©penses, y comprisĀ celles imprĆ©vues, sont couvertes. Les sourires des enfants du CEU, venus en grand nombre, est devenue lāicĆ“ne de nos Olympiades. Animateurs, parents, joueurs, tous rayonnaient dāune joie extraordinaire. Un enfant dāune communautĆ© du CEU a ditĀ :āāIci jāai trouvĆ© mon pĆØreāā, Ć propos dāun jeune plus Ć¢gĆ© qui lāavait rĆ©ellement accueilli et Ć©coutĆ©. Parmi les participants il y avait aussi les jeunes filles de Lar Santa MĆ“nica, une communauté qui accueille les adolescentes victimes dāabus sexuels domestiques. Elles Ć©taient arrivĆ©es un peu contrariĆ©es et avec le seul dĆ©sir de retourner tout de suite Ć la maison. Elles ont cependant participĆ© jusquāĆ la fin. Nous les avons vues repartir heureuses. Cette transformation a Ć©tĆ© une des plus belles victoires de nos Olympiades. Ā
Jan 2, 2018 | Non classifiƩ(e)
Pise est connue dans le monde entier surtout pour sa Place des Miracles, “patrimoine mondial” de lāUNESCO, où trĆ“ne la cĆ©lĆØbre Tour Ć lāinclinaison caractĆ©ristique. Chaque annĆ©e depuis 2003, se dĆ©roule dans la ville toscane le Pisa Book Festival, salon national du livre qui rĆ©unit Ć©diteurs, Ć©crivains, traducteurs, illustrateurs et artistes italiens et Ć©trangers. Un espace idĆ©al pour favoriser les Ć©changes dāidĆ©es, propositions innovantes, livres et revues de qualitĆ©, mais aussi des ateliers dāĆ©criture, sĆ©minaires, lectures et spectacles. Cette annĆ©e, lāĆ©diteur CittĆ Nuova, soutenu par la communautĆ© du lieu, Ć©tait prĆ©sent. “Nous avons participĆ© au Pisabook pour la cinquiĆØme annĆ©e, une Ć©dition vraiment spĆ©ciale de par la variĆ©tĆ© des intervenants et les personnalitĆ©s engagĆ©es ā expliquent Rita et Francesco, au nom de tous. Pour la premiĆØre fois, nous avons eu la possibilitĆ© dāanimer un atelier Ć lāespace Junior, où nous avons travaillĆ© et jouĆ© avec BIG et āles Ć©motionsā”.
BIG, Bambini in Gamba (Enfants malins), est une revue mensuelle en italien, Ć©ditĆ©e par le groupe Ć©ditorial CittĆ Nuova, pensĆ©e pour les plus petits et qui sāadresse Ć eux. Parmi les propositions de la revue, un kit pour enseignants, utile pour approfondir, avec les enfants jusquāĆ 10Ā ans, les Ć©motions de surprise, peur, dĆ©goĆ»t, colĆØre, tristesse et bonheur. “Durant le Salon, nous sommes allĆ©s dans une Ć©cole Ć la pĆ©riphĆ©rie de la ville, qui nāaurait jamais pu accompagner les enfants au Pisabook. Tous ont Ć©tĆ© invitĆ©s Ć devenir des protagonistes de BIG et, dĆ©sormais, les enseignants veulent sāabonner au journal.” Parmi les propositions de CittĆ Nuova au Salon, le rĆ©cit autobiographique de Salvatore Striano. Cāest une histoire de rachat et de transformation, dāun trafiquant de drogue dāun quartier pĆ©riphĆ©rique et louche dāune ville du sud de lāItalie qui devient acteur et Ć©crivain. Au milieu, dix ans de prison entre Madrid et Rome. Une vie “sauvĆ©e” grĆ¢ce aux livres et au théâtre, mais surtout grĆ¢ce aux bonnes personnes rencontrĆ©es au bon moment. Dans son roman autobiographique “Bas les masques” (Giù le maschere, CittĆ Nuova, 2017), un groupe dāadolescents marginaux et rebelles dāun foyer dĆ©couvre la passion pour le théâtre et trouve, sur les planches, un chemin de rachat et de rĆ©demption. Une histoire dĆ©licate et profonde qui enseigne Ć regarder la vie, chaque vie, surtout celle des jeunes et des adolescents plus vulnĆ©rables, avec des yeux dāespĆ©rance. Aux trois prĆ©sentations du livre, Ć chaque fois bondĆ©es, et dans les moments libres, expliquent Rita et Francesco, “une connexion entre tous s’est immĆ©diatement crƩƩe: Salvatore Striano sāest ouvert en nous racontant de nombreux Ć©pisodes de sa vie tourmentĆ©e. Il a Ć©tĆ© particuliĆØrement touchĆ© par les jeunes prĆ©sents. Il les a invitĆ©s Ć Naples pour son spectacle, en tant quāhĆ“tes. Ć la fin, il a commentĆ©: āSi mes amis en prison pouvaient voir vos yeux, vos sourires⦠ils changeraient de vieā”. Avec les nombreux jeunes des Ć©coles, qui sāĆ©taient prĆ©parĆ©s Ć la rencontre en lisant le livre, lāauteur de CittĆ Nuova a construit un dialogue profond “qui a annulĆ© les distances, afin que tous soient Ć lāaise”. Maintenant, les Ć©tudiants travaillent sur un projet scolaire avec quelques initiatives dans une prison. “Voyant quāĆ la fin beaucoup sont passĆ©s au stand et ne s’en allaient pas a fait dire Ć Salvatore quāil nāavait jamais vĆ©cu une expĆ©rience similaire et quāil veut encore Ć©crire avec CittĆ Nuova.” “Lucia Della Porta, instigatrice et directrice du Pisabook, nāarrĆŖtait pas de nous remercier dāavoir contribuĆ© au succĆØs de la manifestation! Nous lāavons Ć©galement remerciĆ©e de nous avoir octroyĆ© une aussi grande confiance. Beaucoup de personnes sont passĆ©es au stand, nous avons nouĆ© de nombreux contacts, nous avons essayĆ© dāoffrir notre tĆ©moignage. Et, aussi dāun point de vue Ć©conomique, le succĆØs Ć©tait au rendez-vous.” Pour la communautĆ© du lieu ā concluent-ils ā CittĆ Nuova est encore plus “notre” Ć©diteur.
Jan 1, 2018 | Non classifiƩ(e)
Live streaming (CEST time) http://www.y4uw.org/live 6 July: 10.00 am – 12.30 pm (Program in the hall) and 2.00 – 3:45pm (Asian Welcome) 7 July: 11.45 am – 12.45 pm (Time Out) and 2.00 – 3:45pm (International concert) 8 July: 3.00 – 4.30pm (Mass) and 4:30 – 7:00pm (Program in the hall)
Jan 1, 2018 | Non classifiƩ(e)
« Hommes et femmes, enfants, jeunes et personnes Ć¢gĆ©es qui cherchent un endroit où vivre en paix. Pour le trouver, bon nombre dāentre eux sont prĆŖts Ć risquer leur vie dans un voyage qui en grande partie est long et pĆ©rilleux, Ć endurer fatigue et souffrances, Ć affronter grillages et murs Ć©levĆ©s pour les maintenir Ć©loignĆ©s de leur butĀ Ā». Le premier jour de cette nouvelle annĆ©e, le souhait de paix du pape FranƧois se tourne spĆ©cialement vers ces 250 millions de migrants, dont 22 millions et demi sont des rĆ©fugiĆ©s. Un texte riche de propositions, offertes aux analyses et Ć lāĆ©tude de la communautĆ© internationale. Pourquoi y a-t-il dans le monde autant de rĆ©fugiĆ©s et de migrantsĀ ? FranƧois rappelleĀ : « Saint Jean Paul II considĆ©ra le nombre grandissant de rĆ©fugiĆ©s comme Ć©tant la consĆ©quence dāune suite interminable et horrible de guerres, de conflits, de gĆ©nocides, de « nettoyages ethniquesĀ Ā» qui ont marquĆ© le XXĆØme siĆØcle. Ce nouveau siĆØcle nāa pas encore Ć©tĆ© le tĆ©moin dāun vĆ©ritable changement. Les conflits armĆ©s et autres formes de violence organisĆ©e continuent Ć provoquer des dĆ©placements de population Ć lāintĆ©rieur des frontiĆØres nationales et au-delĆ . Mais les personnes Ć©migrent aussi pour dāautres raisons, en premier lieu le dĆ©sir dāavoir une vie meilleureĀ Ā». Certains fomentent la peur face aux migrations mondiales, sans doute Ć des fins politiques au lieu de construire la paix, ils sĆØment la violence. « Au contraire ā affirme le pape ā je vous invite Ć les considĆ©rer comme des opportunitĆ©s pour construire un monde de paixĀ Ā». Les migrants et les rĆ©fugiĆ©s nāarrivent jamais les mains vides, parce quāils « apportent une charge de courage, de capacitĆ©s, dāĆ©nergies et dāaspirations, en plus des trĆ©sors de leur culture dāorigine, de sorte quāils enrichissent la vie des pays dāaccueilĀ Ā». Dans son style, FranƧois ne se limite pas Ć une sĆ©rie dāāindicationsā gĆ©nĆ©riques, mais il montre une stratĆ©gie complexe, basĆ©e sur quatre actions : accueillir, protĆ©ger, dĆ©velopper et intĆ©grer. Accueillir, en premier lieu, veut dire ā augmenter les possibilitĆ©s dāentrĆ©es lĆ©gales, ne pas repousser les rĆ©fugiĆ©s et les migrants vers des endroits où les attendent persĆ©cutions et violence, et contrecarrer la prĆ©occupation pour la sĆ©curitĆ© du pays en invoquant les droits humains fondamentauxā. A propos de la protection, FranƧois recommande que, dans le respect de la dignitĆ© de la personne, on concĆØde aux migrants et aux rĆ©fugiĆ©s la libertĆ© de mouvement, la possibilitĆ© de travailler et, en particulier, que soit combattue lāexploitation des femmes et des enfants, les « plus exposĆ©s aux risques et aux abusĀ Ā». DĆ©velopper, dans le message du pape, veut dire soutenir « le dĆ©veloppement humain intĆ©gralĀ Ā». Parmi les nombreux instruments, il souligne « lāimportance dāassurer aux enfants et aux jeunes lāaccĆØs Ć tous les niveaux dāinstructionĀ : de cette maniĆØre ils pourront non seulement faire fructifier et mettre Ć profit leurs capacitĆ©s, mais ils seront davantage capables de rencontrer les autres en dĆ©veloppant un esprit de dialogue au lieu de fermeture ou de lutteĀ Ā». IntĆ©grer, enfin, nāest pas synonyme dāassimilation, dāoubli de ses propres racines et perte dāidentitĆ©, mais au contraire cela veut dire « permettre aux rĆ©fugiĆ©s et migrants de participer pleinement Ć la vie de la sociĆ©tĆ© qui les accueille, dans une dynamique dāenrichissement rĆ©ciproque et de fĆ©conde collaboration pour la promotion du dĆ©veloppement humain intĆ©gral des communautĆ©s localesĀ Ā». Ā Un net rappel Ć la responsabilitĆ© des Ćtats du monde entier ne manque pas. Le pape FranƧois souhaite que les Nations Unies arrivent, dāici Ć 2018, au double accord attendu au niveau mondial. Celui de favoriser des migrations sĆ»res, ordonnĆ©es et rĆ©guliĆØres et de donner un cadre aux rĆ©fugiĆ©s, le tout inspirĆ© par « la compassion, la clairvoyance et le courage, de maniĆØre Ć cueillir toute occasion pour faire avancer la construction de la paixĀ : cāest seulement de cette maniĆØre que le rĆ©alisme nĆ©cessaire de la politique internationale ne cĆØdera pas au cynisme ni Ć la mondialisation de lāindiffĆ©renceĀ Ā». MĆŖme en ces temps difficiles, le pape FranƧois, rappelant les paroles de S Jean Paul II, veut affirmer au monde un nouveau message dāespĆ©ranceĀ : « Si le ārĆŖveā dāun monde en paix est partagĆ© par tous, et que lāon valorise lāapport des migrants et des rĆ©fugiĆ©s, alors lāhumanitĆ© peut devenir davantage une famille pour tous et notre terre une vĆ©ritable « maison communeĀ Ā». Lire le message intĆ©gral
DƩc 29, 2017 | Focolare Worldwide
Si cela nāavait pas Ć©tĆ© grĆ¢ce Ć un groupe dāamies, institutrices pour une Ć©cole de la rue, accoutumĆ©es Ć la misĆØre et aux dĆ©sagrĆ©ments, je nāaurais jamais connu cet aspect de ma ville : les pauvres. Et bien, SaĆÆgon, ou comme on la nomme aujourdāhui, Ho Chi Minh City, est aussi cela : pauvretĆ©, dĆ©sagrĆ©ments, souffrances. A NoĆ«l et pour les grandes fĆŖtes, on a lāhabitude dāaller nous balader, prĆØs ou derriĆØre les fameux bars Ć biĆØre, et de chercher dans de vĆ©ritables taudis sombres, puants et infestĆ©s de taupes, quelques familles pauvres, ou plus, excessivement pauvres. Je croyais avoir vu la pauvretĆ© en ThaĆÆlande, parmi les rĆ©fugiĆ©s karen et les migrants sur les montagnes du nord, et sur les canaux sales de Bangkok, mais ce que jāai vu aujourdāhui Ć SaĆÆgon, dans la āāMilan du Vietnamāā, je ne lāaurais pas imaginĆ©. Petites piĆØces où vivent 12 personnes, et peut-ĆŖtre aussi trois chiens. Jāen ai une telle nausĆ©e, quand jāentre dans ces endroits, mais avec beaucoup dāefforts, jāarrive Ć me retenir. Mais puis, les visages de ces enfants qui sāilluminent, de ces mamans qui te regardent intensĆ©ment pour te dire āāmerciāā quand tu leur apportes un sachet de 5 kg de riz , Ƨa te remet de ta fatigue et de tes Ć©motions et te donne envie de vivre et la joie de te sĆ©cher, aprĆØs une pluie qui tāa complĆØtement trempĆ©. Et puis il y a les crĆØches Ć SaĆÆgon, et tellement dāĆ©toiles filantes au-dessus de nombreuses maisons et mĆŖme quelques sentiers tous illuminĆ©s, qui donne une couleur et une chaleur toute particuliĆØre Ć cette ville, qui nāest pour rien au monde āāfroideāā, impersonnelle, dĆ©tachĆ©e : et ni mĆŖme athĆ©e. On y dĆ©couvre les Ć©toiles et les crĆØches, car tu les vois partout, et elles tāapparaissent Ć tous les coins de rue : tu les dĆ©couvres presque Ć lāimproviste. Parmi toutes, les crĆØches des marchĆ©s populaires, de nuit, presque Ć lāabri des dĆ©chets mĆ©nagers dāune journĆ©e entiĆØre māont impressionnĆ© : ou bien celles qui sont dans un sentier perdu de la pĆ©riphĆ©rie mais illuminĆ©es grĆ¢ce Ć deux grosses crĆØches installĆ©es justement dans la rue. Et puis, au-dessus des maisons, de nuit, les Ć©toiles fluorescentes qui sāallument par intermittence. Revenant cette nuit Ć la maison, aprĆØs le tour rĆ©alisĆ© chez les pauvres, jāai regardĆ© ce spectacle, qui māa rempli dāun grand sens de gratitude : mĆŖme si je me trouve loin de chez moi, le sens de NoĆ«l ne me manque pas. Le Pape FranƧois, lāan passĆ© a dit : Ā« NoĆ«l est la fĆŖte des faibles, car on fĆŖte un enfant, signe de fragilitĆ©, petitesse, humilitĆ© et amour Ā». Aujourdāhui, je comprends un peu mieux ces paroles : cette nuit qui est dĆ©sormais derriĆØre les Ć©paules car il fait bientĆ“t jour, a Ć©tĆ© illuminĆ©e par lāamour que jāai vu parmi les gens qui sont venus pour aider, secourir, montrer de la proximitĆ© Ć ceux qui souffrent. Encore une fois, la nuit culturelle que nous vivons est illuminĆ©e par ces āācrĆØches vivantesāā, par des personnes, qui ont fait de cet Enfant, la rĆ©elle raison de leur propre vie. Et jāai compris que le vrai message de NoĆ«l nāest pas mort, mais ce message dāamour, de comprĆ©hension, de tendresse, est vivant, et je lāai vu : il Ć©tait tout-Ć -fait dans le geste de prendre un petit handicapĆ© de trois ans dans les bras, et de le serrer bien fort contre soi. Et cet enfant sāest laissĆ© soulager par ce visage inconnu. Toute la technologie des prĆ©sents et futurs robots (āāla nouvelle frontiĆØre commercialeāā qui vient de lāAsie et dont on parle tant ici) ne rĆ©ussiront jamais Ć faire ce miracle : lāamour. Car lāamour est gratuitĆ©. Lāamour nāest pas un devoir et personne ne peut te le commander ou programmer. Cāest un don qui naĆ®t de lāintĆ©rieur. Jāai vu des visages sāĆ©clairer et croire que la vie, demain matin, ira de lāavant et quāelle sera meilleure quāhier. Mon Europe ne me manque pas en ce NoĆ«l. Car lĆ où il y a lāamour, se trouve aussi ma maison. SaĆÆgon est aussi ma maison.
DƩc 28, 2017 | Non classifiƩ(e), Parole di vie
La Parole de vie de ce mois rappelle un verset du cantique de MoĆÆse, dans lequel IsraĆ«l exalte lāintervention de Dieu dans son histoire. Cāest un chant qui proclame son action dĆ©cisive pour le salut du peuple, au cours du long parcours de libĆ©ration de lāesclavage en Ćgypte jusquāĆ lāarrivĆ©e en Terre promise. Cāest un chemin parsemĆ© de difficultĆ©s et de souffrances, que le peuple parcourt guidĆ© par la main sĆ»re de Dieu avec la collaboration de quelques hommes, MoĆÆse et JosuĆ©, qui se mettent au service de son dessein de salut. « Ta droite, Seigneur, Ć©clatante de puissanceĀ Ā» La puissance, nous lāassocions facilement Ć la force du pouvoir, souvent Ć cause dāabus et de conflits entre personnes et entre peuples. Cependant, au lieu de cela, la Parole de Dieu nous rĆ©vĆØle que la vĆ©ritable puissance est lāamour, comme elle sāest manifestĆ©e en JĆ©sus. Il a traversĆ© toute lāexpĆ©rience humaine, jusquāĆ la mort, pour nous ouvrir le chemin de la libĆ©ration et de la rencontre avec le PĆØre. GrĆ¢ce Ć lui, lāamour puissant de Dieu sāest manifestĆ© pour les hommes. « Ta droite, Seigneur, Ć©clatante de puissanceĀ Ā» Regardons-nous, reconnaissons avec franchise nos limites. La fragilitĆ© humaine, dans toutes ses expressions ā physiques, morales, psychologiques, sociales ā est une rĆ©alitĆ© Ć©vidente. Et cāest justement lĆ que nous pouvons saisir la grandeur de lāamour de Dieu. En effet, Dieu dĆ©sire le bonheur pour tous les hommes, ses enfants. Il est toujours disponible pour offrir son aide puissante Ć ceux qui se mettent avec confiance entre ses mains afin de construire le bien commun, la paix et la fraternitĆ©. Ce passage de lāExode a Ć©tĆ© choisi pour cĆ©lĆ©brer en ce mois la semaine de priĆØre pour lāunitĆ© chrĆ©tienne. Combien de souffrances ne nous sommes-nous pas infligĆ© les uns aux autres au cours des siĆØcles, en creusant des fossĆ©s et en divisant communautĆ©s et famillesĀ ! « Ta droite, Seigneur, Ć©clatante de puissanceĀ Ā» Nous avons besoin de demander par la priĆØre la grĆ¢ce de lāunitĆ© comme un don de Dieu. En mĆŖme temps, nous pouvons nous offrir pour ĆŖtre ses instruments dans lāamour et construire des ponts. Ć lāoccasion dāun congrĆØs au Conseil ÅcumĆ©nique des Ćglises, Ć GenĆØve, en 2002, Chiara Lubich, invitĆ©e Ć offrir son point de vue et son expĆ©rience, sāexprimait ainsiĀ : « Le dialogue se dĆ©roule de la maniĆØre suivanteĀ : avant tout, nous nous mettons sur le mĆŖme plan que notre partenaire, quel quāil soit. Puis nous lāĆ©coutons, en faisant le vide complet en nous-mĆŖmes⦠De cette faƧon, nous accueillons lāautre en nous et nous le comprenons⦠Enfin, lāautre, sāil est Ć©coutĆ© ainsi avec amour, a envie dāentendre aussi notre paroleĀ [1].Ā Ā» Ce mois-ci, mettons Ć profit nos contacts quotidiens pour nouer et reprendre des relations dāestime et dāamitiĆ© avec les personnes, les familles et les groupes qui appartiennent Ć dāautres Ćglises que la nĆ“tre. Et pourquoi ne pas Ć©tendre notre priĆØre et notre action aux fractures Ć lāintĆ©rieur de notre propre communautĆ© ecclĆ©siale, comme aussi en politique, dans la sociĆ©tĆ© civile, dans les famillesĀ ? Nous pourrons tĆ©moigner nous aussi avec joieĀ : « Ta droite, Seigneur, Ć©clatante de puissanceĀ Ā». Letizia Magri _____________________________ [1] Cf. Chiara Lubich, LāunitĆ e Gesù crocefisso e abbandonato fondamento per una spiritualitĆ di comunione, GenĆØve, 28Ā octobre 2002.
DƩc 28, 2017 | Non classifiƩ(e)
Au cours de lāĆ©tĆ© de 1962, Chiara Lubich Ā Ā Ā eut la premiĆØre intuition de ce que sont aujourdāhui les āāCitĆ©s Pilotesāā ou les āāMariapolis permanentesāā. āāEt ce fut Ć Einsiedeln (en Suisse) quāelle comprit, en voyant du sommet dāune colline, la basilique et ses alentours, que dans le Mouvement, naĆ®trait un jour une ville, qui ne serait pas formĆ©e dāune abbaye et dāhĆ“tels mais de maisons, de lieux de travail, dāĆ©coles, comme une ville normaleāā, Ć©crit Chiara dans son journal (mars 1967).
Elles sont au nombre de 32, les CitĆ©s pilotes rĆ©pandues sur tous les continents et habitĆ©es par des personnes qui veulent faire une expĆ©rience de vie et de donation au frĆØre. Ce sont des laboratoires de fraternitĆ©, dans lesquels, la spiritualitĆ© de lāunitĆ© influencera les rapports humains, en construisant une Ć©bauche de sociĆ©tĆ© basĆ©e sur la loi Ć©vangĆ©lique de lāamour rĆ©ciproque. Chacune dāelles a sa caractĆ©ristique, en harmonie avec le contexte social dans lequel elle se dĆ©veloppe. Loppiano, la premiĆØre citadelle nĆ©e dans les annĆ©es ā60 prĆØs de Florence (Italie) et Montet (Suisse), ont le cachet de lāinternationalitĆ©, de la multiculturalitĆ© et de la formation. Ottmaring (Allemagne), a une vocation ÅcumĆ©niqueĀ : les habitants sont membres de diffĆ©rentes Ć©glises. La citadelle de lāAmĆ©rique centrale et mĆ©ridionale sont plus orientĆ©es vers lāengagement socialĀ ; Tagaytay (Philippines) et la citadelle Luminosa (USA) au dialogue interreligieuxĀ ; Fontem, au Cameroun, Ć lāinculturation. Et ainsi de suite. Ces jours-ci, profitant de la pĆ©riode des festivitĆ©s de NoĆ«l, les CitĆ©s pilotes proposent des moments de repos dans lāesprit de fraternitĆ© qui les caractĆ©rise. De Loppiano, les jeunes Ć©criventĀ : « Beaucoup plus quāun grand repas, beaucoup plus quāune fĆŖte. Cāest ainsi que nous voudrions que soient les trois jours que nous sommes en train dāorganiser du 30 dĆ©cembre au 1er janvierĀ Ā». LāexpĆ©rience de faire de la musique ne manquera pas avec la band internationaleĀ Gen Verde qui a son siĆØge dans la citadelle, avec la possibilitĆ© de monter sur le podium, le 31 dĆ©cembre, avec les artistes, durant le āāOne World Celebrationāā, le rĆ©veillon du nouvel an Ć lāAuditorium de Loppiano. Le jour aprĆØs, le Concert du Nouvel An offert par une team dāartistes, sous la direction du maĆ®tre Sandro Crippa.
Aux Ćtats-Unis, les habitants de la Mariapolis Luminosa qui se trouve Ć Hyde Park (NY) dans la trĆØs belle Hudson Valley, ils proposent, Ć partir de mi-dĆ©cembre, un aperƧu de chÅurs polyphoniques qui interprĆ©teront les caractĆ©ristiques Christmas Carols, avec un programme aussi pour les plus petits. La CitĆ© pilote est aussi le siĆØge dāune exposition de 50 crĆØches, commencĆ©e en 1987 et qui a eu un succĆØs immĆ©diat. Le nombre de visiteurs, Ć©tudiants, familles, adolescents, continue Ć augmenter. Au Centre Mariapolis āāAm Spiegelnāā (Vienne), du 27 au 30 dĆ©cembre, un beau programme est prĆ©vu avec des promenades, excursion au parc et au chĆ¢teau de Schƶnbrunn , des jeux, des rĆ©flexions et des moments de priĆØre. « Nous voudrions offrir un lieu où les gens puissent se rencontrer sans prĆ©jugĆ©sĀ Ā», Ć©crivent-ils. En Belgique, la āāMariapolis Vitaāā, se trouve Ć Rotselaar. Sa spĆ©cificitĆ© rĆ©side dans son orientation Ć©cologique. Ces jours-ci est prĆ©vue une Brocante annuelle et dimanche 17 dĆ©cembre, la vente aux enchĆØres traditionnelle afin de recueillir des fonds pour la subsistance de la CitĆ© pilote. De la āāMariapoli Liaāā (Argentine), ils Ć©criventĀ : « Nous avons invitĆ© quelques personnes Ć¢gĆ©es qui vivent seules pour le repas de NoĆ«l. Cāest dĆ©sormais une tradition. Nous offrons Ć nos hĆ“tes des moments de rĆ©flexion et de communion de vie. Aussi le repas du soir du 24 et le repas de midi du 25 dĆ©cembre, reprĆ©sentent des moments de fraternitĆ© entre tous. Avec les parents des nombreux jeunes prĆ©sents dans la CitĆ© pilote, nous prĆ©parerons une crĆØche vivante pour aprĆØs la messe du 24, tandis que la chorale de la Mariapolis rĆ©jouira lāassemblĆ©e en exĆ©cutant des chants de NoĆ«l de diffĆ©rents pays. Cette annĆ©e ensuite, nous participerons aussi Ć la crĆØche vivante que prĆ©parera la paroisse du village proche dāOāHiggins. Nous fĆŖterons JĆ©sus qui naĆ®t dans la Pampa argentineĀ Ā».
DƩc 27, 2017 | Non classifiƩ(e)