DƩc 25, 2017 | Non classifiƩ(e)
CāĆ©tait dans les plans de la Providence que le Verbe se fit chair. Une parole, la Parole, devait sāĆ©crire ici-bas en chair et en sang, Les harmonies cĆ©lestes dĆ©siraient ardemment, par amour pour nous, transporter leur concert unique sous nos tentes. Il leur fallait un silence sur lequel retentir. Celui qui allait conduire lāhumanitĆ©, donner sens aux siĆØcles passĆ©s, Ć©clairer et entraĆ®ner Ć Sa suite les siĆØcles Ć venir, devait apparaĆ®tre sur la scĆØne du monde. Mais il Lui fallait un Ć©cran immaculĆ© où Il pĆ»t resplendir. Le plus grand des projets que lāAmour-Dieu pouvait imaginer devait se tracer en lignes majestueuses et divines. Toute la palette des vertus devait se trouver rĆ©unie dans un cÅur humain disposĆ© Ć Le servir. Cette ombre admirable, qui porte en elle le soleil, lui cĆØde la place et en lui se retrouve ; cette toile immaculĆ©e, cet abĆ®me insondable, qui contient la Parole, le Christ, et en Lui se perd, lumiĆØre dans la LumiĆØre ; ce sublime silence qui ne se tait plus puisque chantent en lui les divines harmonies du Verbe et qui devient, en Lui, la note entre toutes les notes, le Ā« la Ā» du chant Ć©ternel sāĆ©levant du Paradis ; ce dĆ©cor majestueux et splendide comme la nature, où se concentre la beautĆ© rĆ©pandue Ć profusion dans lāunivers par le CrĆ©ateur ; cet univers rĆ©servĆ© au Fils de Dieu, qui sāoublie lui-mĆŖme, nāayant dāautre part et dāautre intĆ©rĆŖt quāen Celui qui devait venir et qui est venu, en Celui qui devait accomplir Son Åuvre et lāa accomplie ; cet arc-en-ciel de vertus qui dit Ā« paix Ā» au monde entier, ayant donnĆ© au monde la Paix ; cette crĆ©ature, que la TrinitĆ©, dans son mystĆØre insondable, a inventĆ©e et nous a donnĆ©e : cāest Marie. Chiara Lubich. Marie transparence de Dieu, Nouvelle CitĆ©, Paris 2003, p. 11-14
DƩc 23, 2017 | Non classifiƩ(e)
Lorsquāun enfant se perd, il va finir lĆ où il nāest plus chez lui. Oui, Ć NoĆ«l Dieu sāest perdu ā non seulement comme un enfant, mais en tant quāenfant ā lĆ où il nāĆ©tait pas « chez luiĀ Ā». Il nāest pas restĆ© enfermĆ© dans la bĆ©atitude de son ciel ou dans lāespace de notre dĆ©votion, mais il sāest perdu pour les petits et les pauvres, pour ceux qui sont malades et en deuil, pour les pĆ©cheurs, pour ceux que nous pensons ĆŖtre loin de Dieu, pour ceux dont nous pensons quāils nāont rien Ć voir avec nous. Dieu sāest perdu lĆ où sāest perdu lāenfant prodigue, loin de la maison paternelle, pour ensuite retourner vers le PĆØre, en lui et avec lui. Dieu sāest perdu comme un enfant, il ne sāagissait pas dāune erreur, mais de lāacte le plus divin que Dieu pouvait faire. Dieu est le Dieu de tous ou bien Il nāest pas Dieu. Dieu est le Dieu des petits et des lointains ou bien Il nāest pas Dieu. Nous trouvons Dieu lĆ où il est « perduĀ Ā» ou bien nous ne le trouvons pas du tout. āFais-toi trouver, Dieu, lĆ où tu tāes perdu comme un enfant. Oui, fais que nous devenions nous-mĆŖme un enfant, dans lequel tu te perds pour les autres, pour tout le mondeĀ Ā». Klaus Hemmerle āĀ La luce dentro le cose (LA LUMIERE DANS LES CHOSES) ā CittĆ Nuova 1998 p. 395
DƩc 22, 2017 | Non classifiƩ(e)
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« RĆ©jouis-toi, comblĆ©e de grĆ¢ceĀ : le Seigneur est avec toiĀ Ā» (Lc 1, 28). Une annonce de joie bouleverse lāhumanité : Dieu se fait enfant dans le sein de MarieĀ ; Dieu se fait homme et choisit de demeurer parmi nous, pour toujoursĀ ! Il entre dans lāhistoire et nous donne sa MĆØre, Marie, lāĆ©toile sur notre chemin. Quel mystĆØre dāamour infiniĀ ! Que la joie de cette nuit inonde nos cÅurs et nous fasse devenir porteurs de ce grand message dāamour Ć lāhumanitĆ©. Joyeux NoĆ«l Ć tousĀ ! |
DƩc 20, 2017 | Focolare Worldwide
Vers NoĆ«l āJe savais que lāentreprise où je travaillais allait fermer et que je serais bientĆ“t sans emploi. MalgrĆ© cela, NoĆ«l approchant, avec des collĆØgues nous avons pensĆ© mettre de cĆ“tĆ© une partie de notre salaire pour les plus dĆ©munis. Nous sommes donc allĆ©s rendre visite Ć une famille qui vit dans uneĀ baraque, privĆ©e de tout. En plus de lāenveloppe contenant lāargent, nous avons aussi apportĆ© des jouets pour les enfants. Nous en sommes repartis heureuxĀ : cela nous semblait la meilleure faƧon de nous prĆ©parer Ć la naissance du Seigneur. Mais avant la fin de cette journĆ©e, une bonne nouvelle nous est arrivĆ©eĀ : notre emploi Ć©tait assurĆ© pour les cinq mois Ć venirĀ Ā». (J.L.V. ā Mexique) āUn jour, Ć lāĆ©cole, jāai vu une petite fille qui restait toute seule Ć lāĆ©cart. Je suis allĆ©e tout de suite lui demanderĀ : « Pourquoi pleures-tuĀ ?Ā Ā». Elle māa rĆ©pondu quāelle avait mal au ventre parce quāelle nāavait pas pris son petit dĆ©jeuner et quāelle nāavait rien pour son repas de midi. Jāai pensé : « Cāest JĆ©sus qui a faimĀ Ā» et je lui ai donnĆ© mon sanwich. Peu aprĆØs la petite fille māa ditĀ : « Maintenant je nāai plus mal au ventreĀ Ā». JāĆ©tais trĆØs heureuseĀ Ā». (S.S ā Philippines) Je pardonneĀ ! « JāĆ©tais en train de jouer avec un ami lorsquāun garƧon est arrivĆ© et māa frappĆ© Ć la tĆŖte sans aucune raison. Jāai dĆ» ĆŖtre soignĆ© Ć lāhĆ“pital. En rentrant chez moi je nāavais quāune pensĆ©eĀ :Ā me venger. Le lendemain le pĆØre de ce garƧon est venu sāexcuser. Et il a ajouté : « Je tāautorise Ć faire Ć mon fils ce quāil tāa fait. Peut-ĆŖtre comprendra-t-il ainsi Ć quel point il sāest mal comporté !Ā Ā». Je me suis alors souvenu de lāinvitation de JĆ©sus Ć aimer nos ennemis et je lui ai rĆ©pondu que dĆ©sormais je lui avais pardonnĆ©. Surpris, le papa a appelĆ© son fils, nous nous sommes rĆ©conciliĆ©s et dĆ©sormais nous vivons en paixĀ Ā». (Dionisio ā Angola) Perceuses volĆ©es JāĆ©tais en train de travailler au bureau avec mon collĆØgue Benda, qui est musulman, lorsque nous avons entendu un coup Ć lāextĆ©rieur. Nous sommes allĆ©s voirĀ : quelquāun avait cassĆ© la vitre de notre fourgon et volĆ© trois perceuses. CāĆ©tait la premiĆØre fois quāune affaire de ce genre nous arrivait, nous Ć©tions dĆ©moralisĆ©s. Puis jāai eu une idĆ©e, celle de pardonner Ć lāauteur de ce geste qui avait probablement agi poussĆ© par la nĆ©cessitĆ©. Benda, en se souvenant dāune phrase du Coran, a ajouté : « Quand on pardonne, ce qui nous a Ć©tĆ© volĆ© nous revient Ć travers quelquāun dāautreĀ Ā». Le soir, Ć la maison, tandis que je racontais cette histoire, une personne de ma famille māa offert des perceuses quāil nāutilisait plus. Le lendemain il nous les a apportĆ©esĀ : lāune des trois Ć©tait du mĆŖme type que la plus chĆØre quāon nous avait volĆ©eĀ Ā». Ā (A.G. ā Italie)
DƩc 20, 2017 | Non classifiƩ(e)
CrƩƩe par les Nations Unies en 2005, la JournĆ©e est commĆ©morĆ©e chaque 20 dĆ©cembre, date qui renvoie Ć la crĆ©ation du Fonds de solidaritĆ© mondial en 2002. Ayant pour but de promouvoir le dĆ©veloppement humain et social dans les pays en voie de dĆ©veloppement, elle entend attirer l’attention sur le respect de la diversitĆ© et sur l’importance de la solidaritĆ© entre les personnes. Si les hommes sont unis et solidaires, ils peuvent sāopposer aux inĆ©galitĆ©s avec une plus grande efficacitĆ©. La solidaritĆ©, entendue comme une des valeurs fondamentales et universelles de la vie humaine, doit devenir la base dans la recherche de solutions globales et peut jouer un rĆ“le dĆ©cisif pour rĆ©soudre les problĆØmes du monde. La solidaritĆ© est Ć©galement mentionnĆ©e dans la DĆ©claration du MillĆ©naire, adoptĆ©e en septembre 2000 par tous les Ćtats membres de l’ONU, pour lutter contre les injustices Ć caractĆØre Ć©conomique, social, culturel et humanitaire. La dĆ©claration dĆ©finit cette valeur comme pilier des relations internationales du XXIe siĆØcle.
DƩc 19, 2017 | Non classifiƩ(e)
Remettre JĆ©sus au cÅur de NoĆ«l nāest pas un paradoxe. En cette pĆ©riode, spĆ©cialement dans les pays riches, la consommation et un certain sentimentalisme offusquent, sāils ne lāexcluent pas, la place centrale de la naissance de JĆ©sus. Et ce nāĆ©tait mĆŖme pas tellement diffĆ©rent il y a deux mille ansĀ : alors quāils Ć©taient en voyage vers BethlĆ©em, ne trouvant aucun logement, Joseph et Marie cherchĆØrent un abri de fortune où faire naĆ®tre lāEnfant. āIls ont dĆ©logĆ© JĆ©susā rĆ©pĆØtent les Gen 4, les enfants du mouvement des Focolari, dans le monde entier. « Au moins dans toutes nos maisons, que lāon crie quāIl est né ! Faites naĆ®tre JĆ©sus au milieu de vous par votre amourĀ Ā», Ć©tait lāinvitation de Chiara Lubich. Dāoù lāidĆ©e, nĆ©e en 1996 et reprise chaque annĆ©e, de rĆ©aliser de petites statues en plĆ¢tre reprĆ©sentant lāEnfant et les offrir dans la rue ou sur les places aux personnes pressĆ©es qui peut-ĆŖtre ne savent pas, ou ne se souviennent pas, que NoĆ«l est avant tout la fĆŖte de JĆ©sus. « Nous leur disonsĀ : tu veux lāemporter chez toiĀ ? Certains disent non, dāautres passent sans mĆŖme sāarrĆŖter. Mais dāautres sāarrĆŖtent et nous leur donnons ces statuettes, ou les crĆØches que nous avons prĆ©parĆ©es. Sur les places des grandes villes, dans les centres commerciaux, les maisons de repos pour personnes Ć¢gĆ©es, nous attirons lāattention avec nos stands, ou Ć lāoccasion des fĆŖtes que nous organisons pour les enfants. Cāest comme une vague de bonheur qui prend tout le monde et remet au centre de NoĆ«l la vĆ©ritable fĆŖteĀ Ā». Pour donner JĆ©sus aux autres, nous essayons tout dāabord de mieux le connaĆ®tre. Dans la citĆ©-pilote des Focolari « PaixĀ Ā», prĆØs de Tagaytay, aux Philippines, les Gen 4 se sont rencontrĆ©s pendant deux jours. A la fin tous les participants ont adressĆ© une lettre Ć JĆ©sus. Sam Ć©critĀ : « JĆ©sus est mon hĆ©ros. Quand jāai peur, il me protĆØge. Quand je suis bon, je suis comme Luiā. Kenneth: āJe te prie pour que ma famille ne se divise pasā. Gioia Ć©crit avoir appris Ć aimer tout le monde, āmĆŖme les ennemis, en premier, en partageant les souffrances et les joies des autresā. Et AprilĀ : « Merci parce que tu māas donnĆ© des parents et une sÅur trĆØs bonneĀ Ā». Dans diffĆ©rentes parties du monde, affrontant le froid ou les difficultĆ©s ou lāindiffĆ©rence avec leur sourire dĆ©sarmant et la candeur typique de leur Ć¢ge, les gen 4 ouvrent une fenĆŖtre inĆ©dite sur NoĆ«l, en recentrant lāattention sur sa vĆ©ritable signification. De lāAmĆ©rique centrale, où NoĆ«l est trĆØs important mĆŖme sous lāaspect religieux, par exemple avec la tradition des « posadasĀ Ā», qui rappelle la recherche difficile dāun logement de la part de Marie et de Joseph, les Gen 4 du Salvador et de la RĆ©publique Dominicaine ont Ć©crit. Walter Francisco, 8 ans, est engagĆ© comme les autres Gen 4. « Offrir nos JĆ©sus Ć tous ceux qui passent Ć cĆ“tĆ© de nous a Ć©tĆ© une expĆ©rience trĆØs belleĀ !Ā Ā» Adriana et Juan Pablo sont frĆØre et sÅur de 9 et 6 ans. « Dāabord nous sommes allĆ©s dans un orphelinat et nous avons partagĆ© notre nourriture avec eux. Puis nous sommes allĆ©s offrir nos JĆ©sus Enfant, et ce que nous avons rĆ©coltĆ© nous lāavons donnĆ© aux pauvresĀ Ā». La communautĆ© de Sainte Tecla pour cette occasion avait rĆ©coltĆ© de la nourriture et des jouets. « Nous les avons portĆ©s aux enfants qui lavent les vitres des voitures aux feux rougesĀ Ā». Dans la ville de San Domingo, plus de quarante enfants ont travaillĆ© pour rĆ©aliser 270 statuettes du « NiƱitoĀ Ā» quāils avaient confectionnĆ©es avec soin et offert dans les rues commerciales, dans quelques paroisses et une Ć©cole maternelleĀ : « JĆ©sus peut naĆ®tre aussi aujourdāhui, dans les cÅurs de tout le mondeĀ Ā», racontent-ils. Le bĆ©nĆ©fice quāils ont rĆ©coltĆ© a Ć©tĆ© envoyĆ© aux enfants de Porto Rico.
DƩc 18, 2017 | Non classifiƩ(e)
En lāan 2000, lāAssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale des Nations Unies a proclamĆ© chaque 18 dĆ©cembre JournĆ©e internationale pour les droits des migrants. Dix ans auparavant, le mĆŖme jour, elle avait approuvĆ© une Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants, suite Ć un grave accident de la route dans lequel avaient perdu la vie, dans le tunnel du Mont Blanc, 28 travailleurs originaires du Mali qui voyageaient depuis des jours, cachĆ©s dans un camion, vers la France, Ć la recherche d’un travail et de meilleures conditions de vie. La JournĆ©e des migrants aborde un thĆØme qui n’est pas nouveau dans lāhistoire de lāhumanitĆ©, mais qui revĆŖt, depuis quelques annĆ©es, une importance mondiale, spĆ©cialement dans les pays occidentaux. Le 30 septembre dernier, sāadressant Ć une Association qui regroupe les Communes italiennes, le pape FranƧois a dĆ©clarĆ©: “Nous avons besoin dāune politique qui ne marginalise pas celui qui arrive sur notre territoire”, mais, pour cela, il faut des “espaces de rencontre personnelle et de connaissance rĆ©ciproque”.
DƩc 18, 2017 | Non classifiƩ(e)
Une rĆ©alitĆ© unique dans le panorama acadĆ©mique et culturel international, sur fond de crise des Ć©quilibres politiques, sociaux et religieux, au Proche et Moyen-Orient et entre les rives de la MĆ©diterranĆ©eĀ : la crĆ©ation dāune Chaire ÅcumĆ©nique, dĆ©diĆ©e au Patriarche AthĆ©nagoras et Ć Chiara Lubich, est le symbole de cette Europe qui souhaite encore respirer avec ses deux poumons. Elle a Ć©tĆ© inaugurĆ©e le 14 dĆ©cembre dernier, dans le cadre de la CitĆ© pilote internationale de Loppiano , Ā proche de Florence et de sa vocation universelle. La cĆ©lĆØbre ville voisine, au centre de lāItalie, peut se prĆ©valoir en effet dāune longue tradition de rĆ©conciliation entre lāOrient et lāOccident qui remonte au milieu du XVĆØme siĆØcle. ĆrigĆ©e conjointement par lāĆglise Catholique, en la personne de lāArchevĆŖque de Florence, le cardinal Betori, et par lāĆglise Orthodoxe, en celle de lāarchevĆŖque orthodoxe dāItalie et de Malte, Gennadios Zervos, la Chaire se fixe comme but dāapprofondir la signification culturelle et les implications sociales du chemin ÅcumĆ©nique vers la pleine unitĆ© des Ćglises chrĆ©tiennes dāOrient et dāOccident, dans un contexte hautement qualifiĆ©, celui de lāInstitut Universitaire Sophia (IUS), où la rĆ©flexion et le dialogue de la vie sont Ć©troitement liĆ©s et vĆ©cus. Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā
LāidĆ©e dāune Chaire ÅcumĆ©nique est nĆ©e en 2015, lorsque lāIUS, avec lāapprobation du Pape FranƧois, avait confĆ©rĆ© le premier Doctorat h.c. en Culture de lāUnitĆ© au patriarche ÅcumĆ©nique BartholomĆ©e 1er. āA cette occasion ā explique lāInstitut Sophia ā est nĆ© le dĆ©sir de crĆ©er une Chaire ÅcumĆ©nique spĆ©cifique dĆ©diĆ©e au Patriarche AthĆ©nagoras et Ć Chiara Lubich, pour revisiter et actualiser leur hĆ©ritage spirituelā. Cette Chaire, dont sont conjointement titulaires le professeur Piero Coda, prĆ©sident de lāIUS, et son EminenceĀ Maximos Vgenopoulos, mĆ©tropolite de Selyvria, a Ć©tĆ© inaugurĆ©eĀ en prĆ©sence du mĆ©tropolite dāItalie et de Malte, Gennadios Zervos. ā Le Patriarche AthĆ©nagoras et Chiara Lubich sont les deux personnalitĆ©s dignes de considĆ©ration que Dieu a Ć©clairĆ©es ā a affirmĆ© le mĆ©tropolite ā pour dĆ©truire les divisions et les inimitiĆ©s religieuses. GrĆ¢ce Ć leur rencontre ils ont restaurĆ© lāamitiĆ© et ont inaugurĆ© le dialogue de la charité ». « Je crois que Chiara, avec sa spiritualitĆ© ā a-t-il poursuivi –Ā en a prĆ©parĆ© les deux principaux protagonistesĀ : le premier cāest Paul VI et le second AthĆ©nagorasĀ Ā».
A cette occasion, le Pape FranƧois a envoyĆ© un message: « Je me rĆ©jouis de cette louable initiative, orientĆ©e Ć la mĆ©moire de la rencontre entre le Patriarche ÅcumĆ©nique et la fondatrice du Mouvement des Focolari, qui, il y a cinquante ans, a marquĆ© le dĆ©but dāun bĆ©nĆ©fique chemin de connaissance et de collaboration rĆ©ciproque et qui porte aujourdāhui beaucoup de fruits, parmi lesquels ceux du dialogue et de lāamitiĆ© fraternelleĀ Ā». āCe projet universitaire ā a dit Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari ā reprĆ©sente un moment important dans les relations en coursĀ entre les Ćglises sÅurs dāOrient et dāOccident, tout en ouvrant des perspectives trĆØs intĆ©ressantes pour une Ć©tude axĆ©e sur un dialogue respectueux. Celui-ci sāannonce encore plus enrichissant grĆ¢ce au don rĆ©ciproque, tant au plan deĀ la rĆ©flexion thĆ©ologique quāĆ celui dāune anthropologie de communionĀ Ā».Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā La longue histoire dāamitiĆ© et de collaboration avec le Patriarcat ÅcumĆ©nique de Constantinople remonte Ć juin 1967, lorsque Chiara Lubich rencontra pour la premiĆØre fois le Patriarche AthĆ©nagoras. « Cāest une grande chose que de se connaĆ®treĀ Ā», lui confia-t-il. « Pendant de nombreuses annĆ©es nous avons vĆ©cu Ć©loignĆ©s, sans avoir ni frĆØres, ni sÅurs, comme des orphelinsĀ ! Les dix premiers siĆØcles du christianisme ont Ć©tĆ© consacrĆ©s aux dogmes et Ć lāorganisation de lāĆglise. Les dix suivants furent ceux des schismes, de la division. La troisiĆØme Ć©poque, celle que nous vivons, est celle de lāamourĀ Ā». Au cours de cette annĆ©e universitaire sont prĆ©vues des confĆ©rences, des cours et une Summer School pour des jeunes catholiques, orthodoxes, juifs et musulmans. Durant le prochain mois de mars se dĆ©roulera un cycle de cours sur le thĆØme « LāecclĆ©siologie de lāĆglise Orthodoxe et le chemin du dialogue ÅcumĆ©nique avec lāĆglise CatholiqueĀ Ā», sāadressant Ć tous ceux qui souhaitent se prĆ©parer Ć offrir leur propre contribution Ć la promotion de lāunitĆ© pleine, au service de la rencontre entre les peuples et les cultures. Foto su Flickr
DƩc 17, 2017 | Non classifiƩ(e)
Le dimanche 17 dĆ©cembre FranƧois fĆŖte ses 81 ans en bonne santĆ© et sous une charge de travail intense. Comme on le sait, il revient depuis peu dāun voyage trĆØs prenant au Myanmar et au Bangladesh. Il se prĆ©pare dĆ©jĆ Ć son 22ĆØme voyage qui le mĆØnera au mois de janvier au Chili et au PĆ©rou. Lors de son 80ĆØme anniversaire, lāan dernier, il confiaitĀ : « Depuis quelques jours un mot me revient souvent Ć lāesprit, il peut avoir mauvais goĆ»tĀ : vieillesse. Cela effraie. Au moins Ƨa fait un peu peur. Mais quand on la regarde comme une Ć©tape de la vie qui sert Ć donner joie, sagesse, alors on recommence Ć vivreĀ Ā». Avec grande reconnaissance pour le don de sa vie toute orientĆ©e Ā Ć lāamour de Dieu et des hommes, avec une prĆ©dilection toute spĆ©ciale pour les plus faibles et les marginaux, nous adressons nos vÅux les plus sincĆØres au pape FranƧois. Assurons-le de nos priĆØres quotidiennes, et demandons Ć lāEsprit Saint de lui donner encore autant de force et de lumiĆØre pour accomplir avec sĆ©rĆ©nitĆ© sa tĆ¢che importante pour la joie de tout le monde. https://www.romereports.com/2017/12/15/francisco-cumple-81-anos-en-buen-estado-de-salud/
DƩc 16, 2017 | Non classifiƩ(e)
Aujourdāhui, lāatmosphĆØre chaleureuse de NoĆ«l nous porte Ć nous sentir davantage une seule famille, Ć renforcer notre unitĆ©, Ć faire de nous des frĆØresĀ et donc Ć partager chacune de nos joies et de nos peines. Nous voudrions surtout partager les souffrances de ceux qui, des raisons les plus diverses, passent ce NoĆ«l en tĆŖte-Ć -tĆŖte avec la souffranceĀ : une maladie, un malheur, une Ć©preuve, une circonstance douloureuse⦠[ā¦] Si nous regardons la souffrance dāun regard simplement humain, nous sommes tentĆ©s dāen rechercher la cause en nous ou en dehors de nous, dans la mĆ©chancetĆ© humaine par exemple, ou dans la nature ou ailleurs⦠Et nous rejetons la faute de cet accident sur un tel, de cette maladie sur nous-mĆŖmes, de cette douloureuse Ć©preuve sur un autre⦠Il y a peut-ĆŖtre du vrai dans tout cela, mais si nous nous limitons Ć cette vision des choses, nous passons Ć cĆ“tĆ© de lāessentiel. Nous oublions que Dieu se tient derriĆØre la toile de fond de notre vie, et que, dans son amour, tout ce quāil veut ou permet est pour notre bien, pour quelque chose de plus grand. [ā¦] Que dire alors Ć ceux qui sont aux prises avec la souffranceĀ ? Quel souhait formuler pour euxĀ ? Comment nous comporter Ć leur Ć©gardĀ ? Abordons-les tout dāabord avec un immense respectĀ : mĆŖme sāils nāen sont pas conscients, ils sont en ce moment visitĆ©s par Dieu. Puis partageons leurs croix autant que possible, en faisant tout pour que JĆ©sus soit prĆ©sent au milieu de nous. Assurons-les de nos priĆØres et de notre soutien (199) afin quāils parviennent Ć prendre directement des mains de Dieu ce qui les tourmente et les fait souffrir, et quāils puissent sāunir Ć la passion de JĆ©sus en faisant tout fructifier. Aidons-les Ć se rendre compte de la valeur de la souffrance. Rappelons-nous ce merveilleux principe chrĆ©tien qui peut transformer en joie une souffrance que lāon a aimĆ©e, en y reconnaissant le visage de JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ©. [ā¦] Sachant que ceux qui se mettent en marche vers Dieu ne peuvent pas se soustraire Ć la souffrance, souhaitons Ć chacun de savoir cueillir avec amour toute souffrance qui se prĆ©sentera, pour la donner Ć lāEnfant JĆ©sus nĆ© aujourdāhui. Ć lāexemple des Mages apportant leurs cadeaux, ce sera lāencens, lāor et la myrrhe les plus prĆ©cieux que nous pourrons dĆ©poser Ć la crĆØche. Chiara Lubich, 25Ā dĆ©cembre 1986
DƩc 15, 2017 | Focolare Worldwide
Ā« MĆŖme si lāAfrique est riche, dāautres semblent plus profiter quāelle de ses richesses. Lorsque lāon cĆØde des contrats dāextraction de minerai aux multinationales par exemple, trop dāintĆ©rĆŖts sont en jeu, où ācompensationsā et ācompromisā, āarrangementsā et āremerciementsā ont comme consĆ©quence de tirer profit du pays producteur, sans une vĆ©ritable augmentation du niveau de vie des populations Ā». RaphaĆ«l Takougang, avocat camerounais de Communion et Droit, fait un tableau cuisant de la rĆ©alitĆ© que lāon vit aujourdāhui en Afrique : Ā« La corruption en Afrique est non seulement le fait de citoyens individuellement pris, mais surtout un moyen solide pour les puissances Ć©conomiques de Ā« crĆ©er Ā» et de soutenir des despotes qui sont prĆŖts Ć protĆ©ger leurs intĆ©rĆŖts, avec la complicitĆ© silencieuse de la communautĆ© internationale Ā». Ceux qui paient ce sont toujours les plus pauvres. Takougang ne se limite pas Ć uniquement dĆ©noncer, il va mĆŖme jusquāĆ se montrer optimiste malgrĆ© tout Ā« parce quāest en train de naĆ®tre une nouvelle gĆ©nĆ©ration de leaders politiques en Afrique qui a compris que⦠ce sera surtout le citoyen qui devra contrĆ“ler lāaction de celui qui le gouverne ⦠afin dāassurer la dĆ©fense des droits fondamentaux des peuples africains Ć la vie, Ć lāĆ©ducation, Ć la santĆ©, au bien spirituel et matĆ©riel Ā». Patience LobĆ©, ingĆ©nieure ā responsable mondiale des volontaires/femmes, qui avec les volontaire/hommes, animent HumanitĆ© Nouvelle ā a reƧu de grosses menaces pendant tout son mandat Ć la direction du MinistĆØre des Travaux publics au Cameroun: Ā« Dans la conception africaine de la solidaritĆ©, tout le monde veut obtenir satisfaction : pour cette raison les gens dĆ©filaient dans mon bureau, qui pour demander un travail, qui pour une aide. Durant ma permanence, en tant que responsable de bureau, pas un jour sans que je sois tentĆ©e ou menacĆ©e. La corruption est un virus trĆØs rĆ©pandu, contagieux, difficile Ć dĆ©loger. Comme tous les virus, un vaccin est nĆ©cessaire pour lāĆ©radiquer. Le vaccin pourrait ĆŖtre reprĆ©sentĆ© par un vĆ©ritable changement de mentalitĆ© : lāĆ©ducation Ć une culture diffĆ©rente de celle de la consommation, qui trouve dans la possession des biens et lāavoir, la seule route du bonheur Ā».
Dans le mĆŖme ordre dāidĆ©e, il nāest pas facile de lancer des parcours et de bonnes habitudes dans la lutte contre lāillĆ©galitĆ© dans la gestion des finances publiques. FranƧoise, fonctionnaire franƧaise auprĆØs du ministĆØre des Finances, raconte : Ā« En raison de situations trĆØs variĆ©es, des services publics et des questions que je dois traiter, il nāest pas toujours facile dāavoir le bon discernement, de dĆ©fendre la lĆ©galitĆ©, de soutenir les bonnes maniĆØres de gĆ©rer ou simplement dāĆŖtre cohĆ©rente avec mes principes dāhonnĆŖtetĆ© (mĆŖme intellectuelle), de rectitude, de coopĆ©ration et de solidaritĆ© avec les collĆØgues. Mais lāexpĆ©rience de travail au cours de ces annĆ©es māa confirmĆ© que chaque fois que jāai Ć©tĆ© fidĆØle Ć ces valeurs, jāai dĆ©couvert de nouveaux horizons, de nouvelles maniĆØres de faire, et les situations se sont rĆ©solues, lāunitĆ© entre institutions et personnes a Ć©tĆ© possible Ā». Paolo, qui occupe un poste de responsabilitĆ© dans la commune dāune grande ville italienne, ajoute : Ā« Nous ne devons pas oublier quāen tant quāemployĆ©s de lāadministration, notre premier rĆ“le est de nous dĆ©dier au bien de la collectivitĆ© dans tous ses domaines, en prenant sur nous le poids des responsabilitĆ©s qui en dĆ©rivent. Toute action doit se conformer Ć des principes et des valeurs sans lesquels on ne peut pas vivre ensemble, en vue du bien-ĆŖtre et du progrĆØs humain de tous les citoyens Ā». Lutte contre la corruption, donc, mais pas uniquement. Diffusion des bonnes pratiques, respect des droits des citoyens et de leurs besoins, mais aussi accueil, capacitĆ© de se mettre en rĆ©seau avec dāautres institutions : voilĆ les grands dĆ©fis Ć relever pour celui qui travaille dans le secteur de lāadministration publique. Les participants du congrĆØs en sont convaincus, eux qui ont dĆ©cidĆ© de les mettre en application dans leur quotidien. Semences dāune culture de la lĆ©galitĆ© qui portera ses fruits, sans bruit, chacun dans son pays.
DƩc 14, 2017 | Focolare Worldwide
Je suis nĆ©e Ć Bergame (Italie), aĆ®nĆ©e de quatre enfants dāune belle famille avec de solides racines chrĆ©tiennes. Ć 17 ans, je frĆ©quentais les Ć©coles supĆ©rieures et jāĆ©tais engagĆ©e en paroisse. Ćtudier, me consacrer aux autres et me balader en montagne Ć©taient mes passions. Jāavais beaucoup dāamis et une expĆ©rience de foi riche. JāĆ©tais, comme on le disait alors, “une brave fille”, et pourtant… il me manquait toujours quelque chose. Je cherchais quelque chose de plus grand, beau, vrai. LāItalie traversait des annĆ©es difficiles, marquĆ©es par les attentats des Brigades rouges et la crise du travail. Mon pĆØre, mĆ©tallurgiste, avait Ć©tĆ© au chĆ“mage technique et, par la suite, avait perdu son travail. Je ressentais fortement la douleur des injustices, des oppositions sociales, lāengagement politique pour une sociĆ©tĆ© Ć renouveler. Je passais des heures Ć parler avec les amis, Ć dĆ©battre sur divers sujets qui, cependant, me laissaient vide Ć l’intĆ©rieur.
Un jour, Anita, une jeune de la paroisse, māa invitĆ©e, ainsi que ma sÅur, au Genfest qui allait avoir lieu Ć Rome. Elle nous a dit que nous allions rencontrer des milliers de jeunes dāautres pays, et aussi le pape. Anita avait quelque chose de spĆ©cial, une joie sincĆØre qui brillait dans ses yeux et, comme elle, dāautres personnes de la paroisse ā le prĆŖtre, deux catĆ©chistes, un sĆ©minariste ā semblaient avoir un secret: ils Ć©taient toujours ouverts Ć tous, disponibles, capables dāĆ©coute sincĆØre. Avec une bonne dose dāinconscience, ma sÅur et moi sommes parties en bus avec une centaine de jeunes de la paroisse, Ć destination de Rome et du Genfest. Ć cause dāun accident, nous sommes arrivĆ©s tard au Stade Flaminio et nous avons dĆ» aller tout en haut, sur les gradins dĆ©couverts, et loin de la scĆØne où une banderole annonƧait: “Pour un monde uni”. Il pleuvait Ć verse et jāĆ©tais trempĆ©e. Jāai commencĆ© Ć me demander pourquoi je māĆ©tais dĆ©cidĆ©e Ć participer Ć une telle aventure. Mais, ensuite, des jeunes suisses assis juste en dessous de nous nous ont passĆ© des bĆ¢ches en plastique pour nous abriter, nous ont offert Ć manger et des jumelles pour pouvoir mieux suivre le programme. Nous parlions des langues diffĆ©rentes, mais nous nous sommes immĆ©diatement compris: jāai expĆ©rimentĆ© la gratuitĆ© de lāamour et un grand accueil. Au centre du stade, malgrĆ© la pluie, des chorĆ©graphies trĆØs colorĆ©es se succĆ©daient: j’avais l’impression d’ĆŖtre entrĆ©e dans une autre dimension. 40Ā 000Ā jeunes pleins dāenthousiasme qui arrivaient de tous les coins du monde, qui tĆ©moignaient lāĆvangile vĆ©cu rĆ©ellement.
Ensuite, une petite femme aux cheveux blancs est montĆ©e sur scĆØne. CāĆ©tait Chiara Lubich. Je la voyais avec les jumelles. DĆØs quāelle a commencĆ© Ć parler, le stade est devenu complĆØtement silencieux. JāĆ©coutais, captivĆ©e surtout par ce quāelle disait, le ton de sa voix, la conviction qui Ć©manait de ses paroles, la puissance qui contrastait avec sa figure fragile. Elle parlait dāun “moment de Dieu”, et bien quāĆ©numĆ©rant divisions, clivages, dĆ©sunion de lāhumanitĆ©, elle annonƧait un grand idĆ©al: celui dāun monde uni, lāidĆ©al de JĆ©sus. Elle nous invitait Ć apporter le divin dans la sociĆ©tĆ©, dans le monde, Ć travers lāamour. Le discours a durĆ© quelques minutes et je me suis retrouvĆ©e comme accablĆ©e par une Ć©motion jamais Ć©prouvĆ©e, le visage lacĆ©rĆ© de larmes libĆ©ratrices. Je suis sortie de ce stade en marchant au milieu dāun fleuve de jeunes, avec la conviction profonde que ā par la suite ā aucun Ć©vĆ©nement douloureux ou difficile n’a jamais pu Ć©branler: le monde uni est possible et jāai la merveilleuse possibilitĆ© de le construire avec ma vie!
Jāavais trouvĆ©! Je voulais vivre comme Chiara, comme ces jeunes parmi lesquels jāavais Ć©tĆ© cet aprĆØs-midi, avoir leur foi, leur Ć©lan, leur joie. Le matin suivant, sur la place St-Pierre, la rencontre enthousiasmante avec Jean-PaulĀ II. Durant le voyage du retour, pourtant trĆØs timide, jāai assailli les Gen de questions: je voulais tout savoir sur elles! Jāai commencĆ© Ć participer aux rencontres dans ma ville, et les Gen māont parlĆ© de leur secret: un amour inconditionnel envers JĆ©sus abandonnĆ© dans chaque douleur, petite ou grande, en nous ou autour de nous. Jāai compris quāil s’agissait dāune expĆ©rience de Dieu, radicale, sans demi-mesure; Il m’appelait Ć tout Lui donner, Ć Le suivre. Une immense peur māa submergĆ©e: il sāagissait pour moi de TOUT ou RIEN. AprĆØs le Genfest, les souffrances et les douleurs fortes nāont pas manquĆ©. Mais la vie que jāavais entreprise avec les Gen, le fait de pouvoir donner un sens Ć la douleur, lāunitĆ© entre nous faite dāamour concret, de partage, māa aidĆ©e Ć aller de lāavant, au-delĆ de tout obstacle, dans une aventure extraordinaire qui a dilatĆ© mon cÅur. Jāai expĆ©rimentĆ© que, avec Dieu parmi nous, tout est possible, et la rĆ©alitĆ© de lāunitĆ© de la famille humaine que jāavais rĆŖvĆ©e, rĆ©alisable. Patrizia Bertoncello
DƩc 13, 2017 | Non classifiƩ(e)
Il sāagit dāune session de prĆ©paration au mariage qui se tiendra au Centre international de Castel Gandolfo, Ć laquelle sont invitĆ©s des jeunesĀ de divers Pays dĆ©sireux dāĆ©changer sur les valeurs qui sont Ć la base de la vie Ć deux. Diverses thĆ©matiques seront abordĆ©es de faƧon interactive et dynamique:
- Le choix de la personne
- Le passage du āmoiā au ānousā
- La communication dans le couple
- Les conflits et le pardon
- Le langage du corps
- FƩconditƩ et procrƩation responsable
- Et encore beaucoup dāautres sujets
Pour bĆ¢tir le programme avec des experts de Familles Nouvelles, quatre jeunes couples de diverses nationalitĆ©s ont apportĆ© leur contribution: Philippines, Portugal, BrĆ©sil, Italie. Renseignements et inscriptions :Ā famiglienuove@focolare.org Tel +39.06.97608300 – +39.06.9411614
DƩc 13, 2017 | Non classifiƩ(e)
La fĆŖte juive de ChanukkĆ , connue aussi sous le nom de FĆŖte des lumiĆØres ou FĆŖte des lampes,Ā qui chaque annĆ©e commence le 25ĆØme jour du mois juif de Kislev et se prolonge dans le mois du Tevet, cette annĆ©e, commencera le soir du 13 dĆ©cembre et durera jusquāau 20. La festivitĆ© rappelle la rĆ©volte des MacchabĆ©es, au deuxiĆØme siĆØcle av.J.C., dĆ©clarĆ©s en dĆ©fense du monothĆ©isme, de la propre terre et des propres coutumes contre les Grecs, qui voulaient dĆ©pouiller les juifs de leur identitĆ©. RetournĆ©s au temple de JĆ©rusalem, aprĆØs lāoccupation hellĆ©nique, pour le consacrer Ć nouveau, ils y trouvĆØrent seulement une petite burette dāhuile, suffisante pour un jour. Miraculeusement, cette petite quantitĆ© dāhuile donna la lumiĆØre pour huit jours. Chaque annĆ©e en cette pĆ©riode, chaque famille juive allume dans sa propre maison, la ChanukkiĆ (leĀ chandelier Ć neuf branches) pendant huit soirĆ©es, autant que furent les jours où la burette dāhuile resta allumĆ©e dans le Temple. Le candĆ©labre est mis devant la fenĆŖtre, afin dāĆŖtre bien visible de lāextĆ©rieur, comme rappel Ć respecter toujours la vie et ses idĆ©aux.
DƩc 13, 2017 | Focolare Worldwide
A lāĆcole Loreto chaque dĆ©but dāannĆ©e nāest en rien semblable aux autres. Cāest ainsi depuis 1982, lāannĆ©e de sa fondation, en raison des provenances toujours diverses des familles qui la frĆ©quentent. De mĆŖme que sont diffĆ©rentes les attentes qui les poussent Ć venir Ć Loppiano. Le rythme des cours sāadapte Ć leurs langues et Ć leurs culturesĀ ; le travail, qui fait partie intĆ©grante de la formation, est organisĆ© en fonction dāellesĀ ; les moments de fĆŖte sāenrichissent de nouveaux rythmes et nouvelles couleurs. Les cours, centrĆ©s sur des thĆ©matiques concernant la vie de famille orientĆ©e Ć la spiritualitĆ© de lāunitĆ©, coĆÆncident avec les horaires de leurs enfants, qui frĆ©quentent les Ć©coles publiques du secteur. Cette annĆ©e, les huit familles du cours qui a rĆ©cemment commencĆ©, viennent du Japon, de CorĆ©e, du Mexique, du BrĆ©sil, de Colombie, dāItalie-Argentine, du Vietnam. Un unique souhait les rassembleĀ : grandir en tant que famille dans lāamour rĆ©ciproque proposĆ© par lāĆvangile. Cāest en effet lāunique loi en vigueur dans la CitĆ© pilote où ces familles veulent faire une expĆ©rience de complĆØte immersion.  « Pourquoi ĆŖtre venus ici?Ā Ā», Indian Henke et Emilio di Pelotas (BrĆ©sil) tentent de Ā rĆ©pondre: « Pour rechercher lāessentiel de la vie. Nous ne voulions plus rester dans le cercle vicieux du profit et notre entreprise a rejoint le projet EdC. Nous avons vendu notre voiture, fait cadeau aux pauvres de la moitiĆ© de nos vĆŖtements et de quelques appareils Ć©lectromĆ©nagers. Ce fut une rĆ©volution et de ce fait nous est venue une envie irrĆ©sistible de faire une expĆ©rience de formation en y associant nos enfantsĀ Ā».
« Pour venir ā raconte Bao Chau, vietnamien, papa de deux enfants ā nous avons dĆ» attendre quatre ans pour des raisons familiales. Nous Ć©tions sur le point dāannuler notre inscription, lorsque, une fois rĆ©glĆ©es ces difficultĆ©s, nous avons senti profondĆ©ment que Dieu nous attendait Ć LoppianoĀ Ā». Nous sommes ici depuis 2016, mais en raison de la langue, nous nāavons pas pu profiter complĆØtement du cours prĆ©cĆ©dent. Aussi avons-nous pensĆ© prolonger dāune annĆ©e. Jāen ai fait la demande Ć mon employeur, jāai demandĆ© Ć mes frĆØres de māaider pour lāemprunt contractĆ© pour notre maison et fait la demande aux responsables de lāĆcole. Au bout de presque deux mois, toutes les rĆ©ponses ont Ć©tĆ© finalement positivesĀ Ā».  « Nous sommes heureux de rester ā ajoute son Ć©pouse Bao Vy ā pour apprendre et approfondir Ā la vie de lāĆvangile et, Ć notre retour, la partager avec les familles du Vietnam, en grandissant chaque jour dans lāamourĀ Ā». āNous venons de CorĆ©e et voici notre fille Maria Grazia Ć¢gĆ©e de 13 ansĀ Ā». Cāest ainsi que se prĆ©sentent Irema et Michele. Il y a encore peu, Ā ils dirigeaient un Institut que Michele avait fondĆ© il y a une quinzaine dāannĆ©es pour rĆ©pondre au besoin frĆ©quemment exprimĆ© dāune meilleure prĆ©paration Ć lāuniversitĆ©.
āLe nombre des inscriptions ā racontent-ils ā,Ā une dizaine au dĆ©part, sāest Ć©levĆ© Ć 1000 au bout de trois ans. Le travail nous prenait toujours plus et notre projet de construire une famille unie et harmonieuse a commencĆ© Ć sāen ressentirĀ Ā». A la suite dāune profonde communion entre eux, dĆ©but juin ils ont dĆ©cidĆ© de vendre lāInstitut et de chercher un autre travail. Et Michele dāavoir cette idĆ©e lumineuseĀ :Ā āSi nous le vendons, nous allons passer un an Ā Ć Loppiano!ā. CāĆ©tait la proposition quā Irema lui avait faite tout de suite aprĆØs leur mariage, mais elle nāavait pas pu se rĆ©aliser Ć lāĆ©poque. « Nous devions Ā rĆ©ussir Ć le vendre avant les vacances. Nous avons beaucoup priĆ© et le dernier samedi de juin lāInstitut a Ć©tĆ© vendu. Dieu nous voulait vraiment iciĀ !Ā Ā». Dans cette mosaĆÆque multiforme et Ā internationale, il y a aussi Francesca (34 ans), italienne, et Roberto (37 ans), argentin de Cordoba. « AprĆØs diffĆ©rentes expĆ©riences vĆ©cues dans dāautres Pays ā racontent-ils ā nous habitons en Italie, Ć Loreto. Dans notre parcours familial, jusquāici bref mais intense, les difficultĆ©s ne nous ont pas Ć©pargnĆ©s: nos contextes familiaux diffĆ©rents, quelques affaires extĆ©rieures Ć nous et notre faƧon diffĆ©rente Ć chacun de rĆ©agir nous ont un peu freinĆ©, mais lāamour et la volontĆ© de construire une famille saine et ouverte demeurent fortsĀ Ā». Cāest ainsi que nous avons mĆ»ri la dĆ©cision de venir Ć lāĆcole Loreto avec Isabel (3ans), pour apprendre Ć les justes prioritĆ©s et grandir en tant que personnes et parents. En partageant et en dialoguant avec les autres, peut-ĆŖtre quāun jour nous aussi nous pourrons devenir des tĆ©moins de lāĆvangile dans le mondeĀ Ā». Voir laĀ Video
DƩc 12, 2017 | Non classifiƩ(e)
https://vimeo.com/246971375 VidĆ©o en italien Ā»Moi jāavais seulement entendu parler du PĆØre NoĆ«l, mais personne ne māavait racontĆ© la vraie histoire de NoĆ«l, lāhistoire de JĆ©sus qui naĆ®tĀ !Ā Ā», raconte une fille. Ā Ā»Eh oui, les gens lāont un peu oubliĆ©e, mais nous pouvons la leur rappelerĀ ! Ā Ā»Comme le font dĆ©jĆ beaucoup dāenfants dans le mondeĀ Ā», rĆ©pond un autre. Ce sont les gen4, garƧons et filles Ā Ā»qui aiment tous comme JĆ©sus lāa fait et qui font voir Ć tous que cāest Lui le don le plus grandĀ !Ā Ā», comme ils lāexpliquent eux-mĆŖmes. Cāest Chiara Lubich qui le leur a enseignĆ©, la fondatrice du Mouvement des Focolari, qui leur avait adressĆ© ainsi cette invitation : Ā Ā»Faites naĆ®tre JĆ©sus au milieu de vous avec votre amourĀ ; ainsi, cāest toujours NoĆ«l! [ā¦] Nous pouvons offrir JĆ©sus, JĆ©sus au milieu de nous au monde entier, apporter notre amour, cette joie dans les rues, dans les Ć©coles, aux petits et aux grandsā¦partoutĀ !Ā Ā». Il y a des annĆ©es, Chiara, se promenant avant NoĆ«l dans les rues de Zurich, en Suisse, avait vu les vitrines avec les lumiĆØres, des jeux, la neige sur les arbres, PĆØre NoĆ«lā¦et elle sāĆ©tait demandĆ©eĀ : Où est JĆ©susĀ ? JĆ©sus nāĆ©tait pas lĆ . Ā Ā»Ce monde riche sāest pris NoĆ«l, mais il a dĆ©logĆ© JĆ©susĀ Ā», Ć©crivit-elle. Ā»Que veut dire ādĆ©logĆ©āĀ ?Ā Ā» demande une fillette. Ā Ā»Cela signifie que JĆ©sus nāa pas dāendroit où habiter, comme lorsquāil est nĆ©, ils ne trouvĆØrent pas de place pour LuiĀ Ā». Ā Ā»Alors Chiara nous a ditĀ : faisons-Lui, au moins nous, la fĆŖteĀ ! Nous gen4 du monde, voudrions faire comme Ƨa et inviter tous Ć le faireĀ Ā». LāidĆ©e naĆ®t ensuite de rĆ©aliser des petites statuettes de JĆ©sus enfant et des crĆØches et de les offrir aux personnes qui peut-ĆŖtre ne savent pas ou ne se souviennent pas que JĆ©sus est plus important que les achats de NoĆ«l. Ā Ā»Nous voulons rappeler que NoĆ«l est la fĆŖte de JĆ©sus. Et nous disons aux personnesĀ : tu veux lāamener chez toiĀ ? Quelquāun rĆ©pond non, un autre passe mais ne sāarrĆŖte mĆŖme pas, mais dāautres sāarrĆŖtent et nous donnons ces statuettes ou ces crĆØches, fabriquĆ©es de nos mains. Nous sommes sur les places principales des grandes villes et dans les centres commerciaux, nous les donnons Ć nos maires, et nous allons dans les maisons de repos des personnes Ć¢gĆ©esĀ ; nous attirons lāattention avec nos Ć©talages, les concerts musicauxĀ ; nous organisons des fĆŖtes de NoĆ«l pour beaucoup dāenfants. Cāest comme une vague de bonheur qui fait participer tout le monde et remet le āfĆŖtĆ©ā au centre de NoĆ«lĀ Ā».
DƩc 12, 2017 | Focolare Worldwide
Ćtats dāurgence en continu, mais aussi solidaritĆ© et dĆ©sir de rebondir. Au Venezuela, dans un contexte social et politique difficile, lāinflation est au plus haut, Ā lāaugmentation du nombre de personnes en situation de prĆ©caritĆ© extrĆŖme persiste, beaucoup manquent du nĆ©cessaire, les conflits sont violents. A Cuba et Portorico, aprĆØs le passage de lāouragan, reconstruction laborieuse, exode de milliers de personnes, manque dāĆ©lectricitĆ©, dāeau potable et de communications. NĆ©anmoins, mĆŖme au milieu de difficultĆ©s extrĆŖmes, le dynamisme du peuple et sa volontĆ© de recommencer ne font pas dĆ©faut. MarĆa Augusta et JosĆ© Juan, de la communautĆ© des Focolari aux Ā CaraĆÆbesĀ : « La situation gĆ©nĆ©rale au Venezuela – nous disent-ils – est trĆØs douloureuse, en raison du manque de nourriture, de mĆ©dicaments, du sentiment dāimpuissance et de la prĆ©caritĆ© toujours plus grande, et Ć cela sāajoute lāexode permanent de personnes qui quittent le Pays. La liste de nos amis qui sont dĆ©jĆ partis et de ceux qui sont sur le point de le faire, est longue. Nous devons malgrĆ© tout « rester au pied de la croixĀ Ā», au milieu de toute cette dĆ©tresse, mais en espĆ©rant la rĆ©surrection. RĆ©surrection que nous voyons dĆ©jĆ dans les personnes, dans leur profondeur dāĆ¢me et la solidaritĆ© Ć©vangĆ©lique qui les animeĀ Ā». Ofelia, au nom de la communautĆ© Ā vĆ©nĆ©zuĆ©lienne, raconteĀ : « Il nāest pas facile de trouver des solutions aux problĆØmes que nous sommes en train de vivre, comme le manque de nourriture, de vĆŖtements et de mĆ©dicaments. Mais les paroles de JĆ©sus « Donnez et il vous sera donné » restent vivantes en nos cÅurs, nous pouvons les vivre jour aprĆØs jour. Si quelquāun nāa rien Ć manger, nous partageons le paquet de riz ou les mĆ©dicaments et tout ce qui nous arrive de mille faƧons. Et parmi ceux qui en ont le plus besoin tout circule, indistinctement. Chacun pense aux autres et les rend prĆ©sents, la vie se propage et la communautĆ© grandit. Au milieu de la violence et de la prĆ©caritĆ© quotidiennes, la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu de nous est comme une flamme qui attire et donne lāespĆ©ranceĀ Ā».
MarĆa Augusta et JosĆ© Juan nous donnent aussi des nouvelles de la communautĆ© prĆ©sente Ć Cuba: « Le week-end dernier, Ć Santiago, a eu lieu une Mariapolis dāenviron 200 personnes, un signe que la vie jaillit, toujours nouvelle, au milieu des difficultĆ©s que tous doivent affronterĀ Ā». Et Ć propos des communautĆ©s de Porto Rico: Ā«Comme vous le savez bien, ils vivent des mois vraiment tragiques en raison des effets dĆ©vastateurs de lāouragan qui a dĆ©truit lāĆ®le. Ils nous font continuellement parvenir des tĆ©moignages Ć©mouvants dāamour Ć©vangĆ©lique et de solidaritĆ© entre tousĀ Ā». En voici quelques uns: « 56 jours sans Ć©lectricitĆ© et de lāeau seulement 30ā par jour. Il nāest pas facile de travailler au bureau par cette grande chaleur, mais cāest possibleĀ ! La torche Ć©claire un peu, les bouteilles dāeau, exposĆ©es au soleil Ā tĆ“t le matin, permettent dāavoir un peu dāeau tiĆØde Ć midi pour se laver. Pour se protĆ©ger dāune chaleur excessive⦠un ventilateur ou un pulvĆ©risateur dāeau alcoolisĆ©e rafraĆ®chissent un momentā¦Ā Ā». « Quelques jeunes du Mouvement et de la paroisse du CÅur ImmaculĆ© de Marie (quartier de Patillas), aidĆ©s par des Ć©tudiants du CollĆØge St Ignace, ont distribuĆ© des rations alimentaires aux communautĆ©s dans le besoin. En tout 237 sacs de vivresĀ Ā». « Mon expĆ©rience Ć Palma Sola a Ć©tĆ© trĆØs forte: tout a Ć©tĆ© dĆ©truit et on y manque de tout. Me mettre au service de ces personnes, avec ma famille, a Ć©tĆ© la chose la plus belle que jāai faite au cours de ma vieĀ Ā». « Il y a toujours quelque chose Ć donner si lāon Ć©value bien ses propres besoins et si lāon donne le reste avec joie aux personnes nĆ©cessiteusesĀ Ā». « Nous sommes allĆ©s visiter la communautĆ© de Recio del « barrioĀ Ā» Guardarraya de Patillas. CāĆ©tait difficile dāy arriver Ć cause des routes dĆ©truites par lāouragan. En commenƧant par la pĆ©riphĆ©rie où tout Ć©tait complĆØtement dĆ©truit, ce qui ajoutait de la pauvretĆ© Ć la pauvretĆ© dĆ©jĆ prĆ©sente, nous avons trouvĆ© des personnes Ć¢gĆ©es aux visages fatiguĆ©s et dĆ©couragĆ©s, avec des problĆØmes dāasthme, des ulcĆØres aux jambes, du diabĆØte (la question Ć©tant de savoir comment conserver lāinsuline quand on nāa pas dāĆ©lectricitĆ©), de lāhypertension. Un enfant prĆ©sentait une allergie de la peau⦠Essai de remise en service lāancien aqueduc communautaire pour supplĆ©er au manque dāeauĀ Ā». « A Gurabo il y a eu la possibilitĆ© de mieux connaĆ®tre nos voisins, tout en allant Ć lāencontre de leurs nĆ©cessitĆ©sĀ Ā». « Aller de lāavant et nous remettre debout ne dĆ©pend pas seulement du Gouvernement, ni des militaires, ni des aides extĆ©rieures. Cela dĆ©pend aussi de nous, de moi, de toi. Ensemble nous y arriveronsĀ !Ā Ā»
DƩc 11, 2017 | Non classifiƩ(e)
Ce nāest pas un voyage touristique qui a Ć©tĆ© organisĆ© par le RĆ©seau international Ā« Dialogues en ArchitectureĀ Ā» en partenariat avec lāUniversitĆ© de La Salle de BogotĆ”, mais une expĆ©rience de vie ensemble, en faisant la connaissance directe des lieux, du monde de la culture, des entreprises et des associations. Point de dĆ©part, BogotĆ”, du Sud de la ville. Les regards dĆ©sorientĆ©s des italiens disent quāil faut « changer ses yeuxĀ Ā» pour se transfĆ©rer par le cÅur et lāesprit dans cette terre aux forts contrastes et avec une approche diffĆ©rente de lāenvironnement et du territoire. Nous allons au-delĆ de la cordillĆØre Orientale, Ć plus de 3000 mĆØtres, pour arriver au centre de Villanueva, un village colonial au sein des montagnes, où il semble que le temps se soit arrĆŖtĆ©. Nous assistons Ć un exercice dāĆ©vacuation des habitants au cas où il y aurait un tremblement de terre, et Ć une rencontre sur la place du village qui nous donne la possibilitĆ© de vivre avec eux tous ce moment communautaire. On reprend le voyage sur une longue route en descente, tortueuse, traversant des tunnels qui nous font dĆ©couvrir par moments le vert intense des montagnes et des panoramas splendides. A un seul endroit on voit lāintervention de lāhomme qui est en train de construire un pont vraiment audacieux sur la vallĆ©e.
Nous arrivons Ć la porte du Llano, Villavicencio. La tempĆ©rature externe est trĆØs Ć©levĆ©e, autant que les chaleureux rapports des gens que nous rencontrons. Un arbre majestueux nous protĆØge de la lumiĆØre. Nous reprenons la route en traversant « el llanoĀ Ā», une Ć©tendue immense. Cāest une nature inhabitĆ©e, qui contraste avec la mĆ©gapole. Etape suivanteĀ : Yopal, ville jamais visitĆ©e avant, mais tout de suite familiĆØre grĆ¢ce Ć lāaccueil qui nous est rĆ©servĆ©. Nous visitons l’UniversitĆ© Unitrópico, qui a ouvert un parcours interdisciplinaire et dāarchitecture sociale. Comme tous les pays dāAmĆ©rique Latine, mĆŖme en Colombie lāarchitecture ne peut ĆŖtre dĆ©tachĆ©e de la rĆ©alitĆ© sociale et naĆ®t des rapports qui se sont construits avec les communautĆ©s. Autour de Yopal se trouve le campus universitaire āUtopieā de lāuniversitĆ© de La Salle. Une expĆ©rience pour les jeunes qui viennent des zones rurales, victimes de la violence de la guĆ©rilla. Travaillant ensemble les Ć©tudes et la terre, ils obtiennent un diplĆ“me en Science Agraire et la possibilitĆ© de commencer un travail. Une expĆ©rience pilote concrĆØte de paix, Ć considĆ©rer avec espoir. Nous voilĆ Ć la moitiĆ© du voyage. AprĆØs un bon petit dĆ©jeuner typique du coin, nous repartons pour les villes coloniales de Mongui, et de TunjaI, premiĆØre capitale de la Colombie. Sur les grandioses places coloniales, comme Ć Villa de Leyva, les populations indigĆØnes se rencontrent et nous transmettent leur forte identitĆ© qui sāintĆØgre bien aujourdāhui dans les architectures coloniales. Nous rentrons Ć BogotĆ” par le Nord. Lāimpact est presque plus fort que par le Sud. Nous traversons la zone la plus riche avec ses habitations enfermĆ©es dans une enceinte de sĆ©curitĆ©. LāexpĆ©rience se poursuit avec le workshop organisĆ© par lāObservatoire Urbano de lāuniversitĆ© La Salle, dans le quartier pĆ©riphĆ©rique Altos de CazucĆ”, où nous habitons pendant une semaine, puisque nous connaissons bien les familles, alors nous partageons leur nourriture et dormons chez eux. Lāimpact est trĆØs fort. Nous sommes avec de jeunes universitaires dāAllemagne, de BogotĆ” e de Yopal. La pauvretĆ© est extrĆŖme mais la solidaritĆ© et les relations qui existent nous font dĆ©couvrir lāidentitĆ© de lāendroit. LāexpĆ©rience de travail est nouvelleĀ ! Il sāagit de terminer les revĆŖtements extĆ©rieurs de certaines habitations, de rĆ©aliser des potagers, peintre des faƧades, mettre sur pied une bibliothĆØque, faire des peintures murales qui expriment la vie de cette communautĆ©. Une famille tout entiĆØre est symboliquement reprĆ©sentĆ©e par des oiseaux, parmi eux le fils assassinĆ© par la dĆ©linquance locale, une souffrance quāils ont partagĆ©e. Lāun des jeunes du quartier nous ditĀ : « Nous avons travaillĆ© ensemble et nous avons embelli notre quartier. Maintenant on continuera par les rues.Ā Ā» Leurs regards sāimpriment en nousĀ : un grand enthousiasme et une nouvelle espĆ©rance nous envahissent. LāĆ©change interculturel est un vĆ©ritable enrichissement en faisant de lāarchitecture ensemble. Si lāarchitecte met Ć disposition ses capacitĆ©s et ses connaissances, il peut aider Ć reconstruire le tissu social en rĆ©alisant des espaces qui servent Ć conserver et faire grandir lāidentitĆ© dāun lieu avec sa communautĆ©.
DƩc 10, 2017 | Non classifiƩ(e)
Le 10 dĆ©cembre 1948, la DĆ©claration universelle des Droits de lāHomme a Ć©tĆ© proclamĆ©e. Depuis lors, chaque annĆ©e, le mĆŖme jour, on se souvient de cette dĆ©claration, Ć©laborĆ©e par la Commission pour les droits de lāhomme, organe de lāONU, prĆ©sidĆ©e Ć lāĆ©poque par Eleanor Roosevelt, femme du prĆ©sident des Ćtats-Unis dāAmĆ©rique, Franklin D.Roosevelt, afin dĀ āattirer lāattention de tous sur lāimportance et la dĆ©fense de la dignitĆ© de la personne. Le document constitue une sorte de cĆ©sure entre lāĆ©poque prĆ©cĆ©dente Ć 1948, pendant laquelle lāindignation pour les inĆ©galitĆ©s dans le monde Ć©tait confiĆ©e Ć quelque sporadique intervention, et la successive, dans laquelle Ć©tait fermement reconnue, pour la premiĆØre fois, la nĆ©cessitĆ© dāaffronter lāinjustice, dans tous les Ćtats du monde. Reconnaissant la validitĆ© dāune telle charte, et en appliquant Ć la lettre les 30 articles, beaucoup dāaspects dĆ©viĆ©s de notre sociĆ©tĆ© allaient disparaĆ®treĀ : esclavage, torture, guerre, racisme, violence fondĆ©e sur le genre, maltraitance de mineurs, exploitation de lāhomme de la part de lāhomme, mais aussi, appauvrissement, abus et inĆ©galitĆ© des ressources environnementales.
DƩc 9, 2017 | Non classifiƩ(e)
Dans le monde moderne lāobĆ©issance nāest plus apprĆ©ciĆ©e Ć sa juste mesure. Le souffle de libertĆ©, de fraternitĆ© et dāĆ©galitĆ© qui sāest libĆ©rĆ© Ć partir de la rĆ©volution franƧaise est dĆ©sormais entrĆ© dans nos journaux, nos cours, nos maisons, et aussi dans nos paroisses et nos couvents. (ā¦) Aussi nāest-il pas rare de trouver dans notre inconscient une sorte de mĆ©fiance latenteĀ Ć lāĆ©gard de cette prĆ©cieuse vertu, au point de lāopposer Ć la dĆ©couverte Ć©vangĆ©lique qui nous veut tous frĆØres en Christ. (ā¦) LāobĆ©issance nāimplique pas une abdication de notreĀ propre personnalitĆ©, encore moins une humiliation inhumaine. Elle nous aide au contraire Ć ĆŖtre vraiment nous-mĆŖmes, Ć faire grandir notre ĆŖtre du fait quāelle nous insĆØre dans un contexte social qui est indispensable, tant sur le plan humain que spirituel, Ć la vraie manifestation de nos capacitĆ©s. Lorsque la volontĆ© de celui qui māest lĆ©gitimement supĆ©rieur dans le gouvernement des rĆ©alitĆ©s civiles ou ecclĆ©siales māindique ce que je dois vouloir ou ce que je dois laisser de cĆ“tĆ©, mĆŖme si cela va Ć lāencontre de mes projets, de ma faƧon de penser, en rĆ©alitĆ© celaĀ māinvite toujours Ć māĆ©lever Ć un niveau plus vaste et gĆ©nĆ©ral, celui du bien commun. Cette contrariĆ©tĆ© que jāĆ©prouve en raison du dĆ©saccord quāil y avait, est une contribution nĆ©cessaireĀ Ć ma croissance. A ce moment-lĆ mon humanitĆ© grandit, elle est plus pleine. Et plus je me trouve uni aux autres, plus je me retrouve dans une relation fraternelle avec eux. Celle-ci rĆ©sulte en effet dāune communion. LāobĆ©issance, loin dāĆŖtre un obstacle, devient donc un moyen indispensable Ć la fraternitĆ© humaine. (ā¦) TrĆØs souvent, en Ć©voquant cette vertu, on en prĆ©sente seulement les aspects ascĆ©tiques: lāĆ¢me qui renonce Ć sa propre volontĆ© progresse dāautant plus quāelle se libĆØre des passions, etc. Cela est certainement vrai, mais elle nous procure quelque chose de mieuxĀ : elle nous fait participer mystiquement Ć lāhumanitĆ© du Christ, elle permet Ć notre cÅur dāĆ©prouver les mĆŖmes sentiments que Lui (cf. Phil 2, 5) La Vierge Marie est par excellence le modĆØle de cette obĆ©issance intĆ©rieure. Quand elle rĆ©pond Ć lāangeĀ : « Voici la servante du Seigneur » ; lorsque, pour suivre le dĆ©cret de lāempereur romain, elle se rend Ć BethlĆ©emĀ ;Ā lorsque, en toute hĆ¢te, elle suit lāinspiration qui la pousse Ć aller assister Ćlisabeth ; lorsquāaux noces de Cana elle demande Ć JĆ©sus de faire un miracleĀ ; lorsque, au Calvaire, elle offre le Fils de Dieu pour rester avec Jean; lorsquāelle prie Ā au milieu des apĆ“tres dans lāattente fervente de lāEsprit SaintĀ : sa vie consiste Ć obĆ©ir continuellement Ć Dieu seul, tout en obĆ©issant aux hommes et aux circonstances. Et cāest en laissant MarieĀ revivre en nous que nous participerons Ć son intimitĆ©, Ć sa docilitĆ© mĆŖme. A lāexemple du focolarino Andrea FerrariĀ : avec une finesse qui traduisait son union Ć Dieu, au moment de mourir, il disait en souriant Ć celui qui le prĆ©parait Ć accepter la volontĆ© de DieuĀ : « Nous avons appris Ć toujours la reconnaĆ®tre, mĆŖme devant un feu rougeĀ Ā». Ā Da: Pasquale ForesiĀ ā Parole di Vita ā CittĆ Nuova 1963 ā p.197-200
DƩc 8, 2017 | Focolare Worldwide
Paix, respect de la dignitĆ© et des droits de chaque peuple, dialogue Ć tous les niveaux, tels sont les objectifs trĆØs Ć©levĆ©s que le Pape FranƧois a laissĆ©s en hĆ©ritage aux peuples quāil a rencontrĆ©s lors de son rĆ©cent voyage en Asie. Ces jours-ci nous arrivent quelques tĆ©moignages de la communautĆ© des Focolari au Myanmar : avec dāautres groupes ils se sont mobilisĆ©s pour veiller, sous divers aspects, Ć la prĆ©paration et au dĆ©roulement du voyage : traductions, service dāordre, assistance sanitaire, orchestre des cĆ©lĆ©brations. En voici quelques uns: ā La venue du Pape FranƧois a Ć©tĆ© pour nous la rĆ©alisation dāun rĆŖve. Il a fallu du temps pour que notre Ć©motion laisse place Ć la conscience de ce qui Ć©tait rĆ©ellement en train dāarriverā. Ā« Les larmes creusaient les joues des anciens. Mais les jeunes aussi, mĆŖme sāil Ć©tait plus difficile pour eux de saisir la portĆ©e de lāĆ©vĆ©nement, Ć©taient heureux Ā». Les catholiques, une petite minoritĆ© dans le Pays, se sont sentis encouragĆ©s: Ā« Nous Ć©tions un petit troupeau isolĆ©. Nous avons pu enfin voir de prĆØs notre pasteur. DĆ©sormais ce peuple nāest plus Ć lāĆ©cart, mais sous les projecteurs du monde. Finalement il sāest produit quelque chose dont on peut ĆŖtre fiers. Le Pape est au Myanmar Ā». āNous ne devons plus avoir peur de rienā Jennie travaille avec les ārĆ©fugiĆ©s de lāintĆ©rieurā (IDP, Internally Displaced Persons), des civils contraints de fuir les persĆ©cutions qui, Ć la diffĆ©rence des rĆ©fugiĆ©s, nāont pas franchi la frontiĆØre internationale. Dans la plupart des cas, dans lāattente dāune nouvelle espĆ©rance de vie, ils sont sans aide ni protection. AprĆØs le passage du Pape FranƧois elle a Ć©crit:ā Aujourdāhui cette espĆ©rance sāest renouvelĆ©e. En ce qui me concerne, mon espĆ©rance rĆ©side dans lāAmour, et dĆ©sormais elle restera toujours vivante en moi Ā». De sa ville, Loikaw, capitale du Kayah, un territoire montagneux du Myanmar oriental, le 28 novembre dernier elle est partie en direction de Yangon, avec un groupe dāune centaine de personnes, en provenance des villages les plus Ć©loignĆ©s. Ils voyageaient Ć bord de cinq minibus. Ā« Cāest notre paroisse qui a organisĆ© ce voyage. Voir le Pape Ć©tait pour nous un rĆŖve. Nous sommes partis Ć 9h du matin, un voyage de 10 heures nous attendait. Nous Ć©tions pleins dāenthousiasme, nous priions et chantions. Nous avons pris une route plus courte, mais plus difficiles, pour pouvoir ĆŖtre largement en avance. Mais lāun des minibus a eu des problĆØmes en cours de route et nous avons mis en tout 20 heures pour arriver, car nous ne voulions pas laisser nos amis seuls. Mais personne ne sāen est plaint Ā». Il est environ 5h30 du matin lorsque le groupe arrive au Kyaikkasan Ground de Yangon, où la messe va commencer, suivie non seulement par la minoritĆ© catholique, mais aussi par des musulmans, des bouddhistes, et des fidĆØles de diverses religions. Ā« Notre groupe nāa pas pu entrer, mais nous avons pris place prĆØs dāune des entrĆ©es. A travers les paroles du Pape, on sentait lāamour de lāĆglise pour les plus petits. Parmi la population aussi, et pas seulement entre les chrĆ©tiens, on percevait un amour trĆØs fort. Le chauffeur du taxi que nous avons pris nous a dit que depuis les premiĆØres heures du matin il transportait gratuitement les personnes en direction du stade, mais les autobus et les trains aussi Ć©taient gratuits Ā». Une jeune bouddhiste, aprĆØs avoir participĆ© Ć la messe, a Ć©crit: Ā«Ici aussi je me suis sentie en famille. Je ressens la paix au fond de mon cÅur Ā». Jennie Ć nouveau: Ā« Ils sont surprenants les critĆØres inversĆ©s de ceux qui doivent ĆŖtre dĆ©sormais, pour nous, les Ā« vip Ā» : tout rappelle le Magnificat⦠il a Ć©levĆ© les humbles, comblĆ© de biens les affamĆ©s Ā». Ā« Nous devons remercier tout le monde pour cette expĆ©rience, les Yangoniens, toujours patients avec la foule, ceux qui ont prĆ©parĆ© cet Ć©vĆ©nement, mais surtout la Sain PĆØre qui a dĆ©cidĆ© de se rendre dans un pays si lointain. Une aube nouvelle pour le Myanmar Ā». Valentina est mĆ©decin. Avec les mĆ©decins du service sanitaire elle a prĆŖtĆ© assistance de faƧon presque ininterrompue: Ā« Une occasion qui nous a mis tous ensemble, sans frontiĆØres. Nous mĆ©decins, catholiques ou non, nous Ć©tions tous trĆØs fatiguĆ©s, mais nous avons reƧu une Ā« grĆ¢ceā, celle de rĆ©ussir Ć aimer sans jamais nous arrĆŖter Ā». Quant Ć JĆ©rĆ“me, il a travaillĆ© comme traducteur: Ā« Pour moi ce fut particuliĆØrement beau de voir les jeunes attendre dĆØs les premiĆØres heures du matin devant la cathĆ©drale Sainte Marie , Ć Yangon. A la fin de la messe la Pape sāest adressĆ© Ć nous, il nous a fortement encouragĆ©s Ć travailler pour la paix. DĆ©sormais je me sens appelĆ© Ć une plus grande gĆ©nĆ©rositĆ©, Ć ĆŖtre courageux et joyeux, comme il nous lāa demandĆ© Ā».
DƩc 8, 2017 | Non classifiƩ(e)
8 dĆ©cembre : cāest aujourdāhui lāune des fĆŖtes les plus prisĆ©es et populaires que lāĆglise Catholique cĆ©lĆØbre en lāhonneur de Marie : lāImmaculĆ©e Conception. Cette fĆŖte remonte au 8 dĆ©cembre 1854, jour où le pape Pie IX, par la bulle Ā« Ineffabilis Deus Ā», a proclamĆ© que la Vierge Marie, Ā« par le privilĆØge dāune grĆ¢ce particuliĆØre Ā», a Ć©tĆ© prĆ©servĆ©e du pĆ©chĆ© originel, hĆ©ritage commun au genre humain, et cela dĆØs le premier instant de sa conception. Cette dĆ©claration, sāinscrit Ć la suite dāune longue sĆ©rie de dĆ©bats thĆ©ologiques autour de la naissance de la mĆØre de JĆ©sus. En Orient, dĆØs le VIĆØme siĆØcle aprĆØs JC, on cĆ©lĆ©brait la fĆŖte de la conception de Marie, une dĆ©votion qui sāest rĆ©pandue en Occident Ć partir du IXĆØme siĆØcle. La solennitĆ© de lāImmaculĆ©e Conception de la Vierge Marie sāinsĆØre dans le contexte de lāAvent et de NoĆ«l, associant ainsi lāattente de la naissance du Christ Ć la mĆ©moire de sa MĆØre.
DƩc 7, 2017 | Non classifiƩ(e)
« Je crois que Dieu peut et veut faire naĆ®tre le bien de toute chose, mĆŖme de la plus mauvaiseĀ Ā». Ce sont les mots de Dietrich Bonhoeffer Ć la fin de 1942, en pleine guerre mondiale. Durant la pĆ©riode la plus cruelle et la plus terrible que lāhistoire du 20ĆØme siĆØcle ait connue, sur le point de faire le bilan en perspective de lāannĆ©e 1943, ce grand tĆ©moin rĆ©ussit encore Ć espĆ©rer au-delĆ de toute espĆ©rance, Ć croire avec une foi dĆ©terminĆ©e et certaine en lāaction providentielle de Dieu dans lāhistoire. La lutte entre le bien et le mal, le pĆ©chĆ© et la grĆ¢ce Ć travers lāhistoire. Cāest ce contexte historique qui sert de toile de fond Ć la naissance du mouvement des Focolari. La premiĆØre pierre de sa fondation est posĆ©e Ć Trente, prĆ©cisĆ©ment en 1943, le 7 dĆ©cembre, jour où une jeune fille de vingt-trois ans fait don de sa vie Ć DieuĀ : Silvia Lubich, qui avait pris le nom de Chiara en tant que membre du tiers ordre franciscain. Ce jour-lĆ , mĆŖme les conditions mĆ©tĆ©o semblaient lui faire obstacle, comme il en ressort du rĆ©cit que Chiara fait de sa dĆ©marche, le matin Ć lāaube, lorsquāelle se dirige vers le collĆØge des capucins, pour la cĆ©rĆ©monie privĆ©e durant laquelle elle allait se Ā consacrer Ć Dieu pour toujoursĀ : Ā«Une tempĆŖte se dĆ©chaĆ®nait, jāai alors dĆ» marcher en poussant le parapluie devant moi. Cela aussi nāĆ©tait pas sans signification. Il me semblait que cela voulait dire que lāacte que jāĆ©tais en train dāaccomplir aurait rencontrĆ© des obstacles. Cette bourrasque de pluie et de vents contraires me semblait le symbole dāune force adverse. ArrivĆ©e au collĆØge; changement de dĆ©cor. Un Ć©norme portail sāouvre automatiquement. Sensation de soulagement et dāaccueil, comme si cāĆ©tait Ć bras ouverts que ce Dieu māattendaitĀ Ā». Un tel āchangement de scĆØneā a un reflet dans la vie. La plĆ©nitude et la sacralitĆ© de cet acte effectuĆ© dans lāincognito et la pauvretĆ© (uniquement trois Åillets rouges ont marquĆ© la fĆŖte) rĆ©sonnent dans lāĆ¢me de Chiara Lubich plus intensĆ©ment que lāatrocitĆ© de la guerre qui reste comme une toile de fond, une sorte dā « encadrement de tableauĀ Ā». Pour elle la rĆ©alitĆ© la plus vraie est ce que Dieu, quāelle redĆ©couvre Amour, est en train de construire.  « Il existait un idĆ©al, un seul, qui nāaurait jamais disparu, mĆŖme pas avec notre mort. CāĆ©tait Dieu. Et Ć ce Dieu nous nous sommes agrippĆ©es deĀ toutes les forces de lāĆ¢me. Nous nāavons pas couru vers Lui parce quāil ne nous restait plus rien dāautre, mais parce quāune Force intĆ©rieure nous rendait heureuses de Lāavoir trouvĆ© dans la vie comme unique Tout, lāunique Ćternel, le seul digne dāĆŖtre aimĆ© parce quāIl ne passe pas, le seul donc qui aurait comblĆ© les exigences de notre cÅur. Depuis pas mal dāannĆ©es nous allions communier tous les jours et nous pensions ĆŖtre de bonnes chrĆ©tiennes parce que nous appartenions Ć diffĆ©rentes associations catholiques. Mais cāest seulement lorsque Dieu nous enleva chaque chose pour Se donner, Lui seul, Ć nous, que nous avons compris pour la premiĆØre fois le premier Commandement de DieuĀ : « Aime-moi de tout ton cÅur, de tout ton espritā¦Ā Ā» Nous lāavons compris parce quāuniquement Ć ce moment-lĆ nous Ć©prouvions Ā vraiment la nĆ©cessitĆ© de lāaimer de cette maniĆØre, sans rĆ©serve aucune, de tout notre esprit, de tout notre cÅur, de toutes nos forces, pour ne pas nous tromper nous-mĆŖmes.Ā Ā» Ā Lucia Abignente, “Ici il y a le doigt de Dieu”, CittĆ Nuova, Rome, 2017, pp. 25-26.
DƩc 6, 2017 | Non classifiƩ(e)
En 2005, Ć lāoccasion dāun congrĆØs internationalĀ de chercheurs des sciences sociales, Chiara Lubich disaitĀ : āāLāamour fraternel Ć©tablit partout des rapports sociaux positifs, des actes Ć rendre le groupement humain plus solidaire, plus juste, plus heureuxāā. Depuis cette annĆ©e-lĆ , un riche dĆ©bat sāest dĆ©veloppĆ©, organisĆ© par āāSocial-One, sciences en dialogueāā, qui associe des acadĆ©miciens, des professionnels du service social, des reprĆ©sentants des institutions publiques, avec le but dāadopter le concept dāamour comme catĆ©gorie dāanalyses du social et comme instrument dāintervention. Dans cet esprit, entre le 11 et le 14 dĆ©cembre, se tiendra auprĆØs de la citadelle Santa Maria Igarassu, au BrĆ©sil, la summer School internationale ayant pour titreĀ : āāLāAgir AgapĆ© et la rĆ©alitĆ© socialeĀ : Imagination sociologique pour promouvoir le dĆ©veloppement, pour construire le futurāā. LāĆ©vĆ©nement est organisĆ© par Social ā One en partenariat avec le DĆ©partement de Sociologie de lāUniversitĆ© āFederal de Pernambucoā et le Centre Universitaire āTabosa de Almeidaā. Un dense programme de confĆ©rences et workshops impliquera des participants provenant de lāEurope et de lāAmĆ©rique latine, dans un dialogue continu sur les thĆØmes de lāĆ©galitĆ©, du don, de la fraternitĆ© et de lāamour au service de lāinclusion sociale. Sur le sito tous les dĆ©tails sur lāĆ©cole et le programme.
DƩc 6, 2017 | Non classifiƩ(e)
Non plus rivale, mais fille. Pendant longtemps, jāavais vĆ©cu des moments trĆØs difficiles avec mon mari Martin Ć cause de ma belle-mĆØre. Elle ne rĆ©ussissait pas Ć se dĆ©tacher de son fils et me considĆ©rait comme celle qui lui avait volĆ© son affection. JāĆ©tais sur le point de laisser mon mari, ma maison et mes enfants lorsque je suis tombĆ©e sur la Parole de vie du mois. Son commentaire māĆ©tait ponctuellement envoyĆ© par des amis, mais je ne le lisais jamais, bien que je me considĆØre chrĆ©tienne. JāĆ©tais si accablĆ©e que Dieu me semblait lointain. Cette fois-lĆ , en revanche, je lāai lue, et dĆØs la premiĆØre phrase jāai senti quāelle sāadressait Ć moi. Au milieu des larmes, jāai implorĆ© lāaide de Dieu. Quelques jours aprĆØs, Martin et moi avons participĆ© , comme derniĆØre tentative, Ć une rencontre de familles. GrĆ¢ce au climat dāouverture qui sāest crƩƩ, nous avons trouvĆ© la force de prononcer Ć nouveau notre Ā«OuiĀ». Ce fut le tournant de ma vie. Toujours avec le soutien dāautres couples, jāai rĆ©ussi Ć gagner lāaffection de ma belle-mĆØre. Avec le temps elle a commencĆ© Ć ne plus me considĆ©rer comme une rivale, mais comme une fille. Lorsquāelle est tombĆ©e malade, je lāai assistĆ©e avec amour et dĆ©vouement, en la prĆ©parant Ć rencontrer le PĆØre.Ā (Lucero – Colombie) Providence Le 24 dĆ©cembre au matin jāĆ©tais allĆ© faire le marchĆ© pour acheterĀ de quoi manger le soir de NoĆ«l. Mais je nāavais pas encore pensĆ© aux boissons. ArrivĆ© Ć la maison, jāai trouvĆ© une lettre dāune de nos connaissances qui me demandait de leur prĆŖter de lāargent. La somme correspondait au prix des boissons. Dāaccord avec GisĆØle nous avons rĆ©pondu: Ā« Nous vous en faisons cadeau, ne vous souciez pas de nous rembourser! Ā». MĆŖme arrosĆ©e Ć lāeau fraĆ®che, nous avons passĆ© une merveilleuse soirĆ©e avec chants et musique. Quelques jours plus tard, nous est arrivĆ©e de faƧon inattendue une somme dāargent supĆ©rieure Ć celle dont nous nous Ć©tions privĆ©s. (G.P. – Kenya) A la gare JāĆ©tais sur le point de me rendre chez ma fille qui habite dans une autre ville, mais arrivĆ©e Ć la gare je me suis aperƧue que, retardĆ©e pour avoir accueilli quelquāun, je ne pouvais plus bĆ©nĆ©ficier de ma carte de rĆ©duction pour sĆ©niors, sa date dāĆ©chĆ©ance Ć©tant dĆ©passĆ©e. Mais Ć la pensĆ©e quāun acte dāamour valait plus quāune rĆ©duction, jāai retrouvĆ© mon calme intĆ©rieur. Et voilĆ quāarrivĆ©e au guichet, lāemployĆ© me dit que ce jour-lĆ , et seulement pour ce jour-lĆ , on appliquait un tarif unique pour toutes les destinations. La remise sāĆ©levait Ć plus du double de celle Ć laquelle jāaurais eu droit avec ma carte. (C.M. –Ā Italie) Risquer De temps Ć autre un de nos fils invitait Ć dormir chez nous un ami, un gars peu recommandable. Vu laĀ situation, mon mari et moi avons dĆ©cidĆ© de nous intĆ©resser Ć lui: nous avons dĆ©couvert quāil avait quittĆ© sa famille, quāil souffrait dāune dĆ©pression, quāil buvait mais prenait aussi de la drogue. Il en avait proposĆ© Ć notre fils. MalgrĆ© les craintes suscitĆ©es par ce risque, nous avons cherchĆ© Ć lāaimer, comme nous lāenseigne lāĆvangile. Un jour il nous a confiĆ© quāil avait arrĆŖtĆ© de se droguer et que dĆ©sormais il voulait vivre comme nous. Ā«Votre vie a un sensĀ», nous a-t-il dit. Avec le temps, outre le fait que nous lāavons aidĆ© Ć se faire soigner, nous avons contactĆ© ses parents qui ont commencĆ© Ć sāoccuper davantage de lui. (C.A. – BrĆ©sil)
DƩc 5, 2017 | Non classifiƩ(e)
DƩc 4, 2017 | Focolare Worldwide
Masaka, Kampala, Entebbe, le grand Lac Victoria. Cāest la gĆ©ographie des dĆ©placements de Henry dans son Ouganda, la « perle de lāAfriqueĀ Ā»ā¦de son village natal Ć lāUniversitĆ© de la capitale pour ses Ć©tudes dāĆconomie, et jusquāaux rives du lac le plus grand du continent, vaste au point de contenir plus de 3000 Ć®les. Cāest de lĆ que sortent les eaux du Nil Blanc qui se jettent dans le plus long fleuve africain, le Nil. En Ouganda tout est Ć grande Ć©chelleĀ : les parcs, les forĆŖts impĆ©nĆ©trables, les rĆ©serves naturelles. Il en va de mĆŖme pour les rĆŖves dāHenry. « A Masaka, où je frĆ©quentais lāUniversitĆ©, jāavais remarquĆ© que les gens nāavaient plus le temps de cuisinerĀ Ā». Pour rĆ©soudre ce problĆØme Henry lance le projet dāune entreprise pour produire des denrĆ©es Ć base de viande et de poisson. ĆgĆ© de 24 ans Ć peine, avec deux de ses camarades, Henry fonde, Ć Entebbe, la āSseruh Food Processing company Ltdā. A lāautre bout du monde, en Argentine, un autre entrepreneur, Gonzalo PerrĆn, a dĆ©jĆ lancĆ© depuis quelques annĆ©es une entreprise, la āPasticcinoā, qui produit des biscuits pour diverses chaĆ®nes de cafĆ©tĆ©rias et de torrĆ©faction de cafĆ©. AnimĆ© par lāesprit de lāĆconomie de communion, Gonzalo sāest transfĆ©rĆ© au PĆ“le āSolidaridadā de la CitĆ© pilote « Mariapolis LiaĀ Ā», en promouvant, par son activitĆ©, une culture fondĆ©e sur les valeurs de la rĆ©ciprocitĆ©, de lāattention aux personnes dĆ©favorisĆ©es et Ć lāenvironnement.
Deux ans se sont Ć©coulĆ©s depuis quāen juin 2015, Gonzalo Ć©tait allĆ© Ć Masaka, Ć lāoccasion dāune visite Ć la communautĆ© africaine. A lāĆ©poque Henry, Ć©tudiant, Ć¢gĆ© de 22 ans, Ć©tait encore un entrepreneur « en herbeĀ Ā». Mais Gonzalo avait compris que son projet comportait tous les ingrĆ©dients dāun business prometteur: lāidĆ©e, lāattention portĆ©e aux dĆ©tails, la qualitĆ© du produit. Ce qui frappait le plus Gonzalo Ć©tait e projet de packaging, rĆ©alisĆ© Ć lāaide de matĆ©riaux simples, mais avec la crĆ©ativitĆ© et la responsabilitĆ© de quelquāun qui a lāentreprise dans le sang. Quelques minutes avaient suffi pour quāils deviennent amis. « Je nāoublierai jamais ma visite au village dāHenry ā seĀ souvient Gonzalo -. La chaleur et la joie des habitants, le merveilleux accueil au son des tambours quāils avaient rĆ©servĆ© Ć notre petite dĆ©lĆ©gation dāamis argentinsĀ ; et lāaccolade, car la vraie rencontre sāexprime en sāembrassantĀ Ā».
Pour sceller cette rencontre Gonzalo avait retirĆ© son Ć©charpe pourĀ la mettre autour du cou dāHenryĀ : « Quand tu auras terminĆ© tes Ć©tudes, je tāattends en ArgentineĀ Ā». Ce moment est arrivĆ©. LāĆ©tĆ© dernier Henry a rejoint Gonzalo. Il raconte: āUne fois Ā franchis tous les obstacles pour obtenir mon visa, jāai finalement pu prendre un avion. AprĆØs un voyage de 21h, jāai trouvĆ© mon ami Gonzalo qui māattendait Ć lāaĆ©roport de Ezeiza, Ć 3h30 par une nuit de froid hivernalĀ Ā». Une occasion unique pour HenryĀ : il accompagneĀ Gonzalo au cours des rĆ©unions avec les clients et dans lesĀ diverses Ć©tapes de son travail. « Comme entrepreneur jāai beaucoup appris sur lāindustrie alimentaire et jāai touchĆ© du doigt les sacrifices nĆ©cessaires pour rĆ©aliser une entreprise animĆ©e par un idĆ©alĀ Ā». En Argentine, le jeune Ougandais dĆ©couvre lāasado ā « à lāoccasion de sa rencontre avec chaque familleĀ Ā» – le matĆ© ā « trĆØs proche des rites sociaux de la culture africaine, en particulier dans la rĆ©gion de Bugana où lāon partage des grains de cafĆ© en signe dāunité » – le typique salut hola ā « qui pour moi est presque un signe de paixĀ Ā» – et aussi lāexpĆ©rience de lāhiver ā « je nāimaginais mĆŖmeĀ pas quāun tel froid puisse existerĀ !Ā Ā». Ā Maintenant Henry est rentrĆ© en OugandaĀ : « Jāai le projet de rĆ©aliser Ć cĆ“tĆ© de lāentreprise des Ć©tangs pour avoir en permanence du poisson frais, et qui sait, Ā pouvoir les exporter Ć lāextĆ©rieur de lāOuganda et de lāAfrique. Beaucoup de jeunes africains prĆ©fĆØrent ĆŖtre des travailleurs dĆ©pendants. Mais ceux qui choisissent de fonder une entreprise travaillent avec passion et cāest ce qui fait la diffĆ©renceĀ Ā». LāamitiĆ© et la collaboration entre les deux entreprises continuent. Depuis des continents Ć©loignĆ©s, mais sur les rivages du mĆŖme OcĆ©an. Source: Economia di Comunione online
DƩc 3, 2017 | Non classifiƩ(e)
On cĆ©lĆØbre chaque annĆ©e, le 3 dĆ©cembre, la JournĆ©e Internationale des Personnes HandicapĆ©es, instituĆ©e en 1981Ā , AnnĆ©e Internationale des Personnes HandicapĆ©es, ayant pour but de stimuler et promouvoir une connaissance plus diffusĆ©e et approfondie sur les thĆØmes liĆ©s Ć lā handicap, soutenir la pleine inclusion dans chaque domaine de la vie et Ć©loigner toute forme de discrimination et de violence. Depuis juillet 1993, le 3 dĆ©cembre est devenu aussi JournĆ©e EuropĆ©enne des Personnes avec Handicap, Ć lāinitiative de la Commission EuropĆ©enne en accord avec les Nations Unies. Pour cĆ©lĆ©brer la JournĆ©e, il y aura dans beaucoup de pays des manifestations dans diffĆ©rents domaines de la vie socialeĀ : de lāĆ©cole au monde du travail, de la planification urbanistique au dĆ©veloppement de nouvelles technologies dāaide, du tourisme accessible au soutien des personnes Ć¢gĆ©es.
DƩc 2, 2017 | Non classifiƩ(e)
Ce sera Dublin, capitale de lāIrlande, qui accueillera la IX Rencontre Mondiale des Familles, initiative inaugurĆ©e par S. Jean-Paul II en 1994 et depuis lors, reproposĆ©e Ć une cadence triennale en diffĆ©rents siĆØges internationaux. Le thĆØme choisi par Dublin estĀ :āāLāĆvangile de la familleĀ : joie pour le mondeāā. Grande est lāattente de la famille et de ceux qui sāoccupent de āāfamilleāā, pour cet Ć©vĆ©nement qui, Ć partir des deux rĆ©cents Synodes sur la famille (2014-15) et de lāExhortation apostolique du pape FranƧois Amoris Laetitia (2016), mettra en lumiĆØre la famille chrĆ©tienne et son don spĆ©cifique dā ĆŖtre āājoie pour le mondeāā et lumiĆØre dans les dĆ©fis posĆ©s par la contemporanĆ©itĆ©. Ā A lāĆ©vĆ©nement organisĆ© par le nouveau MinistĆØre pour les LaĆÆcs, la famille et la Vie, collaborent aussi Alberto et Anna Friso des Focolari. Mais qui en porte de lāavant les travaux avec une grande passion, cāest le diocĆØse hĆ“te qui a dĆ©jĆ depuis longtemps, mis en route une puissante machine organisatrice pour lāĆ©laboration du programme, la logistique, les catĆ©chĆØses prĆ©paratoires, lāaccueil. Pleines dāenthousiasme aussi, les āfamilles nouvellesā irlandaises qui ont donnĆ© leur disponibilitĆ© Ć tous azimuts pour collaborer avec lāĆ©quipe organisatrice, crƩƩe ad hoc par le diocĆØse. Et qui, pendant ces journĆ©es, seront heureuses dāaccueillir dans leur pays, le plus grand nombre possible de āfamilles nouvellesā du monde, afin de vivre ensemble des moments inoubliables dāapprofondissements, de communion et de fĆŖte. www.worldmeeting2018.ie Pour infos et inscriptions
DƩc 2, 2017 | Non classifiƩ(e)
NoĆ«l Ć©tant considĆ©rĆ© par la plupart comme une grande fĆŖte parmi dāautres, plus somptueuse que sacrĆ©e, il est bon de revenir sur quelques uns des aspects significatifs de cet Ć©vĆ©nement Ć partir duquel lāhistoire du monde a connu un avant et un aprĆØs. Ćtant donnĆ© son immense portĆ©e, on aurait pu sāattendre Ć un Ć©vĆ©nement triomphal et pompeux, avec musique et coups de feu, accompagnĆ© de manifestations grandioses, attirant des millions de curieux. LāĆ©cart est abyssal entre la naissance dāun puissant de cette terre, telle que la rĆŖvait et la vivait le monde antique, et celle de JĆ©sus, obscure et passant inaperƧue. Cāest prĆ©cisĆ©ment le paradoxe etĀ lāoriginalitĆ© sans mesure qui caractĆ©risent ce Christ-roi qui naĆ®t dāune pauvre femme, dans une Ć©table. Il nāa rien dāun Dieu, ni du plus admirable des hommes, mais cāest le dernier dāentre eux, dāemblĆ©e rabaissĆ© au niveau le plus mĆ©prisable. Il figure au rang social le plus bas et se trouve ainsi immĆ©diatement en situation de voirĀ tous les ĆŖtres humains dāen bas, de pouvoir voir avec les yeux des plus dĆ©munis. Le principe de sa rĆ©volution ne compteĀ pas sur lāorgueil, mais sur lāhumilitĆ© pour attirer au ciel les enfants de Dieu, Ć commencer par ceux qui mangeaient et dormaient par terre: les esclaves, les laissĆ©s pour compte, les Ć©trangers, en un mot ceux qui sontĀ au rebut. Avec cet enfant naissent la libertĆ© et lāamour: sa libertĆ© est une libertĆ© dāamour. Une dĆ©couverte inouĆÆeĀ ! Lāamour universel quāIl enseigne vise Ć disloquer un systĆØme social reposant en grande partie sur la tyrannie politique, lāabus dāautoritĆ©, lāusure dĆ©rĆ©glĆ©e, le mĆ©pris du travail,Ā la dĆ©gradation de la femme, le poison de la jalousie. Naturellement pour les tenants dāun tel systĆØme ce message incite au dĆ©sordre: il peut conduire en prison ou au gibet. Heureux les pauvres et ceux qui se font pauvres pour aider les malheureux⦠Imaginez la colĆØre de ceux pour qui lāargent est le bien suprĆŖme⦠āIl fut dit Ć vos pĆØres: tu ne tueras pas. Mais moi je vous disĀ : quiconque se fĆ¢che contre son frĆØre en rĆ©pondra au tribunalā¦Ā Ā». Ce prĆ©cepte a Ć©tĆ© vu et est encore vu comme portant atteinte Ć lāhonneur des guerriers et des fabricants dāarmesĀ ; quant Ć ne pas haĆÆr son frĆØre, cela implique de mettre fin aux rixes, aux coups-bas, aux violences. VoilĆ qui ferait de notre sociĆ©tĆ© un lieu de vie paisible, où, plutĆ“t queĀ de hurler et de tirer des coups de feu, on se rĆ©jouirait autour de la mĆŖme table. En vivant ainsi, ce serait NoĆ«l chaque jour. Car telle est la rĆ©volution du Christ: nous faire renaĆ®tre continuellement face Ć la malĆ©diction de la mort. Cāest pourquoi le plus grand commandement consiste Ć aimer lāhommeĀ ; ce qui revient Ć aimer Dieu. Aimer lāautre jusquāĆ donner sa propre vie pour lui. VoilĆ en bref le sens de NoĆ«lĀ : rĆ©examen du passĆ©, fin des guerres, des basses turpitudes, de lāavariceĀ ; aube de lāamour universel qui nāadmet pas de divisions de race, ni de caste, ni de classe, ni politique⦠Par sa vie et sa mort JĆ©sus annonce et enseigne la vie. Aussi peut-on fĆŖter NoĆ«l en partageant un panettone, si cela nous aide Ć aimerĀ ; mais on le cĆ©lĆØbre surtout en nous rĆ©conciliant, ce qui met fin aux maladies de lāesprit et nous rend la santĆ©. On le cĆ©lĆØbre en rendant grĆ¢ce au Seigneur et Ć Marie qui par leurs souffrancesĀ nous apprennentĀ et nous aident Ć mettre un terme aux nĆ“tres. Igino Giordani, Il Natale come rivoluzione, CittĆ Nuova, Rome 1974, n.24, p.18 Ā
DƩc 1, 2017 | Non classifiƩ(e)
CāĆ©tait un « artiste graphiqueĀ Ā», NoĆ«l, au style bien reconnaissable. Une prĆ©dilection pour Michel-Ange, Van Gogh, Gaudi. Un talent prĆ©coce pour le dessin Ć main levĆ©e. La crĆ©ation dāun style moderne, personnel, fondĆ© sur la connaissance des grands maĆ®tres du passĆ©. Emmanuel, pour tous NoĆ«l, travaillait coude Ć coude avec les jeunes de sa ville, prĆŖtant sa luminositĆ© inventive et crĆ©ative dont il Ć©tait capable Ć la prĆ©paration du Genfest 2018 qui rassemblera Ć Manilles 10.000 jeunes de tous les coins du monde. Le 2 septembre dernier, Ć cause dāune complication imprĆ©vue des apnĆ©es nocturnes dont il souffrait, il sāest endormi et ne sāest plus rĆ©veillĆ©. Plus quāun adulte, il Ć©tait considĆ©rĆ© comme un camarade du mĆŖme Ć¢ge que ces jeunes et ados du mouvement des Focolari aux Philippines, qui maintenant en rĆ©coltent son hĆ©ritage et comptent sur son aide pour continuer. Grace, Paul, Lela, Paula, Edith et ses autres amis nous ont Ć©crit pour nous raconter qui Ć©tait NoĆ«l pour tout le monde. Ā« Il se donnait sans Ć©pargner ses forces et ne sāattendait Ć rien en retour. Il bougeait dĆØs quāil Ć©tait petit : Ć deux ans, arrivĆ© pour la premiĆØre fois Ć la Mariapoli, il courait et grimpait sur les murs mĆŖme pendant les rencontres. GĆ©nĆ©reux de nature, Ć six ans il avait fait cadeau dāune paire de sandales Ć peine achetĆ©es lors dāune rĆ©colte de vĆŖtements organisĆ©e aprĆØs un terrible incendie qui avait ravagĆ© la rĆ©gion. Quand on lui a demandĆ© des explications : āJāai vu JĆ©sus dans ces personnesā, a-t-il rĆ©pondu. Durant ses premiĆØres annĆ©es dāĆ©cole, NoĆ«l fait face Ć beaucoup de difficultĆ©s. Lorsquāun mĆ©decin en dĆ©couvre la cause, un problĆØme aux yeux, il confesse tranquillement quāil nāen avait jamais parlĆ© Ć ses parents pour ne pas leur donner de prĆ©occupation. La famille, par la suite, dĆ©mĆ©nage dans un autre village, et NoĆ«l accroche un Ć©criteau Ć la porte principale, « cherche des amisĀ Ā», et il commence Ć frapper Ć la porte des voisins, sans pourtant obliger personne. Devenu adulte, NoĆ«l se fait apprĆ©cier par ses collĆØgues et ses patrons. SpontanĆ© et sociable, et en mĆŖme temps homme de confiance et prĆ©cis, respectueux des horaires. On lui pardonne si, Ć cause du mal qui le fait souffrir la nuit, il sāendort quelquefois Ć lāimproviste, renversant mĆŖme son cafĆ© sur le clavier du pc. Il Ć©change sur les rĆ©seaux ses Åuvres, et lāune dāentre elles est exposĆ©e au CafĆ© MĆ©diterranĆ©en de Manilles. Il est toujours disponible pour les initiatives des Jeunes des Focolari. Toutes les fois quāon a besoin de lui pour un dessin ou un projet, il met son talent Ć disposition. Enfant, cāest le batteur dāun orchestre gen. Ce nāest Ć©videmment pas le meilleur batteur sur la place, mais quand il est lĆ , lāorchestre ne se prĆ©occupe pas trop de la perfection, mais de jouer avec le cÅur. AgnĆØs, membre de lāorchestre, se souvient que pour lui ce qui importait Ć©tait « lāensembleĀ Ā», non pas tellement de se montrer. La mĆŖme attention, il la met dans les rapports avec les personnes. En 2004 NoĆ«l arrive Ć Loppiano (Italie) pour une Ć©cole gen. Peu ont le permis de conduire alors il fait le chauffeur pour tout le monde, dans le cas où on a besoin de lui, mĆŖme le soir, aprĆØs une journĆ©e de travail. Pour beaucoup, de retour au pays, il devient un point de rĆ©fĆ©rence, une famille. Consciemment ou pas, il est pour eux un stimulant pour ne pas reculer, pour persĆ©vĆ©rer, espĆ©rer, suivre uniquement Dieu. « Dans lāamour il faut tout donner, surtout lorsque tu en as la possibilité », affirmait-il souvent. NoĆ«l est toujours Ć cĆ“tĆ© de sa maman, il protĆØge ses sÅurs, il est proche de son frĆØre lorsquāil part Ć lāĆ©tranger. Il ne veut personne de triste autour de lui. Un ami, un maĆ®tre, un gĆ©ant dāamabilitĆ©. Une personne qui a laissĆ© une marque. VoilĆ qui est NoĆ«l pour nous. Il avait presque 38 ans, mais il ne voulait pas vieillir. Il sera maintenant jeune pour toujoursĀ Ā». @Genfest2018: NoĆ«l, Ć seulement 38 ans a laissĆ© une empreinteĀ ! « Dans lāamour il faut tout donnerĀ Ā», disait le jeune philippin.
Nov 30, 2017 | Non classifiƩ(e)
130 reprĆ©sentants de 44 Mouvements, CommunautĆ©s et Associations liĆ©s au rĆ©seau ÅcumĆ©nique Ensemble pour lāEurope (EpE) se sont rĆ©unis dans la capitale autrichienne le 9 novembre dernier pour leur CongrĆØs annuel. Interventions et Ć©changes dāidĆ©es, avec des temps de priĆØres, ont caractĆ©risĆ© le programme de ce CongrĆØs. Le PĆØre Heinrich Walter (Schƶnstatt), GĆ©rard Testard (CommunautĆ© Ā Efesia, France), Gerhard Pross (CVJM/YMCA, Esslingen) ont parlĆ© de lāhistoire dāEnsemble pour lāEurope, de la situation actuelle et des prochains dĆ©fis:  « Nous disons oui Ć une Europe Ć laquelle Dieu a confiĆ© une vocation au cours de lāhistoire : le vivre ensemble du ciel et de la terre, le vivre ensemble de la foi et la formation du monde, car le ciel et la terre se rencontrent dans le crucifié ». PĆ l Toth (Mouvement des Focolari, Hongrie), expert en sciences de la communication, a mis en Ć©vidence quelques diffĆ©rences entre Pays de lāEst et de lāOuest et il a conclu avec cette Ā audacieuse prĆ©dictionĀ : « Ensemble pour lāEurope pourrait peut devenir de plus en plus une plate-forme de dialogue, voire une Ć©cole de dialogue intereuropĆ©enneĀ». Parmi les propositions, celle de mettre en valeur le 9 mai, considĆ©rĆ© dans de nombreux Pays comme la JournĆ©e de lāEurope, pour diffuser le message dāEpE Ć travers des actions locales. Ā www.together4europe.org twitter: com/together4europe
Nov 30, 2017 | Focolare Worldwide
A lāimproviste arrive la bĆ©nĆ©diction du pape FranƧois aux habitants de la CitĆ© pilote Victoria, une petite oasis de paix dans la ville de Man, en CĆ“te dāIvoire, qui a cĆ©lĆ©brĆ© ces jours-ci son jubilĆ© dāargent. Avec un « merci pour lāÅuvre dāĆvangĆ©lisation accomplie en ce lieuĀ Ā» FranƧois invite à « persĆ©vĆ©rer courageusement au service de lāunitĆ© et de la concorde entre les hommesĀ Ā», et Ć continuer « sur le chemin dāune fraternitĆ© toujours plus universelleĀ Ā». Ce lieu est constellĆ© dāĆ©pisodes de fraternitĆ©, dĆØs les premiers jours ā qui sont inscrits dans lāhistoire ā de la guerre civile (2002-2003) lorsque les habitants ā y compris blancs et europĆ©ens, dont on pouvait se mĆ©fier ā ont dĆ©cidĆ© de rester, malgrĆ© lāinvitation des autoritĆ©s Ć quitter le pays. Le tĆ©moignage a Ć©tĆ© dāaimer jusquāau bout, dāouvrir les portes pour protĆ©ger les personnes ā 3500 y sont passĆ©es pendant ces mois-lĆ ā sans considĆ©rer si elles Ć©taient musulmanes ou chrĆ©tiennes. Des gens qui ont risquĆ© leur vie, comme Salvatore, Rino, Charles, mis au pied du mur, prĆŖts Ć ĆŖtre tuĆ©sĀ : « Il ne vous reste plus quāĆ prierĀ !Ā Ā», leur ont-ils dit. Mais ils sāen sont sortis. La ville et le pays ont maintenant tournĆ© la page, mĆŖme si la rĆ©conciliation politique nāest pas encore au beau fixe.
La CitĆ© pilote Victoria nāest cependant pas uniquement une oasis de paix en temps de guerre. Cāest un laboratoire social. Avec trois jours de fĆŖte (17-19 novembre) pour cĆ©lĆ©brer ses 25 ans, non seulement les discours ont trouvĆ© leur place ā rite incontournable ā mais les faits. Le premier rendez-vous au programme Ć©tait en effet la visite des activitĆ©s de la citĆ©-pilote. Par groupes, les hĆ“tes ont visitĆ© le centre mĆ©dico-social ā nĆ© en tant que dispensaire qui au fur et Ć mesure des annĆ©es sāest renouvelĆ© et agrandi, ajoutant un service mĆ©dical dāhĆ“pital de jour, de soins dentaires et de Ā physiothĆ©rapie. Le centre nutritionnel, où le contraste de la plaie de la malnutrition est Ć©vident et où lāon enseigne aux mamans les principes dāune alimentation Ć©quilibrĆ©e. Le centre informatique, qui, de simple lieu internet est devenu Ā un centre dāalphabĆ©tisation informatique et de cours toujours plus spĆ©cialisĆ©s dans le domaine de la communication. Enfin les autres activitĆ©s dāentreprise comme la menuiserie et la typographie. Pour prĆ©parer le 25ĆØme anniversaire, et pour mettre dans le coup les teen-agers, un tournoi de football a Ć©tĆ© organisĆ© prĆ©cĆ©demment ā sport qui a la cote dans cette rĆ©gion ā sous le signe de la fraternitĆ© et du fair-play. Ce nāest pas Ć©videntĀ : de fait deux Ć©quipes ont Ć©tĆ© Ć©liminĆ©es au cours du championnat. Dimanche 19 lāĆ©quipe gagnante a Ć©tĆ© finalement rĆ©compensĆ©e, non seulement pour avoir marquĆ© plus de buts, mais pour les points acquis par fair-play.
Lāinauguration dāune stĆØle sur la « Place de la FraternitĆ© UniverselleĀ Ā» Ć©tait un symbole, un grand dĆ© de la paix bien visible, mĆŖme de loin, reprĆ©sente lāidentitĆ© de la citĆ©-pilote, lĆ où le respect et lāamour envers lāautre se rĆ©pandent dans tous les aspects de la vieĀ : du travail au sport, de la religion Ć la famille. Rendez-vous ensuite, pour les cĆ©lĆ©brations officielles, Ć la paroisse Ste Marie de DoyagouinĆ© ā Marie Reine de lāAfrique ā confiĆ©e aux Focolares depuis les annĆ©es 70 avant mĆŖme la naissance de la citĆ©-pilote. En plus du nonce apostolique en CĆ“te dāIvoire, Mgr Joseph Spiteri, et de lāĆ©vĆŖque de Man, Mgr. Gaspar Bebi Gneba, Ć©taient prĆ©sentes de nombreuses personnalitĆ©s civilesĀ : le sous-prĆ©fet de Man, madame Djereche Claude et lāex ministre Mabri Toikeusse, qui est aussi prĆ©sident de la chambre rĆ©gionale de lāautoritĆ© ivoirienne pour lāassistance Ć la population durant la crise et en gĆ©nĆ©ral pour lāaction des Focolari envers les populations vulnĆ©rables. Lāambassadeur italien Stefano Lo Savio a voulu lui aussi se rendre prĆ©sent par un chaleureux message. Les yeux sont maintenant tournĆ©s vers lāavenir. Trois mots-clĆ©s vont guider le parcoursĀ : accueil, formation, attention aux pauvres. Quelques pistes sont tracĆ©esĀ : avec les jeunes la musique et le sportĀ ; la relance de lāaccueil pour groupes, enseignants, familles, personnes de formation spirituelle et professionnelle avec diffĆ©rents sĆ©minaires pour entrepreneurs, journalistes. En attendant, la citĆ©-pilote est en route pour devenir un centre de formation globale. Maria Chiara De Lorenzo
Nov 29, 2017 | Non classifiĆ©(e), Parole di vie, SpiritualitĆ
En GalilĆ©e, devenue partie de lāempire romain, une jeune femme reƧoit, chez elle, une visite inattendue et bouleversante : un messager de Dieu lui apporte une invitation et attend sa rĆ©ponse. Ā« RĆ©jouis-toi ! Ā», lui dit lāange en la saluant. Puis il lui rĆ©vĆØle lāamour de Dieu pour elle et lui demande de collaborer Ć lāaccomplissement de son dessein sur lāhumanitĆ©. StupĆ©faite et heureuse, Marie accueille le don de cette rencontre personnelle avec le Seigneur. Elle se donne totalement Ć ce projet encore inconnu, pleinement confiante en lāamour de Dieu. Avec gĆ©nĆ©rositĆ©, Marie dĆ©cide de se mettre au service de Dieu et des hommes, indiquant Ć tous de faƧon lumineuse comment adhĆ©rer Ć la volontĆ© de Dieu. Ā« Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me lāas dit ! Ā» MĆ©ditant cette phrase de lāĆvangile, Chiara Lubich Ć©crivait : Ā« Pour accomplir ses desseins, Dieu a seulement besoin de personnes qui sāen remettent Ć lui avec lāhumilitĆ© et la disponibilitĆ© dāune servante. Par son comportement, Marie, vĆ©ritable reprĆ©sentante de lāhumanitĆ© dont elle assume le destin, laisse toute la place Ć Dieu pour son activitĆ© crĆ©atrice. Cependant cette expression Ā« serviteur du Seigneur Ā», en plus dāĆŖtre une marque dāhumilitĆ©, Ć©tait aussi un titre de noblesse attribuĆ© aux grands serviteurs de lāhistoire du salut, tels quāAbraham, MoĆÆse, David et les ProphĆØtes. Par ses paroles, Marie affirme toute sa grandeur [1]. Ā» Ā« Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me lāas dit ! Ā» Nous aussi, nous pouvons dĆ©couvrir la prĆ©sence de Dieu dans notre vie et Ć©couter la āparoleā quāil nous adresse pour nous inviter Ć rĆ©aliser dĆØs maintenant une part de son dessein dāamour. Notre fragilitĆ© et un sentiment dāinadĆ©quation pourraient nous bloquer. Faisons nĆ“tre alors la rĆ©ponse de lāange Ć Marie : Ā« Rien nāest impossible Ć Dieu [2]. Ā» Et ayons confiance en sa puissance plus quāen nos propres forces. Une telle attitude nous libĆØre des conditionnements et de la prĆ©somption que nous nous suffisons Ć nous-mĆŖmes. Nos Ć©nergies et des ressources que nous ne pensions pas avoir nous rendent finalement capables dāaimer Ć notre tour. Un couple raconte : Ā« DĆØs le dĆ©but de notre mariage, nous avons ouvert notre maison aux parents dāenfants hospitalisĆ©s dans notre ville. Depuis, plus dāune centaine de familles sont passĆ©es chez nous. Nous nous sommes toujours efforcĆ©s dāĆŖtre une famille pour elles. Souvent la Providence nous a aidĆ©s Ć financer cet accueil, mais il fallait que notre disponibilitĆ© le prĆ©cĆØde. RĆ©cemment une somme dāargent nous est arrivĆ©e, que nous pensions mettre de cĆ“tĆ©, sĆ»rs quāelle pourrait rendre service. Or une autre demande dāaccueil est arrivĆ©e peu aprĆØs : un vrai jeu dāamour avec Dieu ! Il suffit que nous soyons disponibles et prĆŖts Ć agir. Ā» Ā« Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me lāas dit ! Ā» Pour vivre cette phrase de lāĆvangile, une suggestion de Chiara Lubich peut nous aider Ć accueillir la Parole de Dieu comme lāa fait Marie : Ā« avec une totale disponibilitĆ©, sachant que ce nāest pas la parole dāun homme. La Parole de Dieu contient en elle-mĆŖme une prĆ©sence du Christ. Accueillez donc le Christ en vous dans sa Parole. Avec une grande promptitude, mettez-la en pratique instant aprĆØs instant. Si vous agissez ainsi, le monde reverra le Christ passer par les rues de nos villes, le Christ en chacun de vous, vĆŖtu comme tout le monde, le Christ qui travaille dans les bureaux, les Ć©coles, dans les endroits les plus divers, au milieu de tous [3]. Ā» En cette pĆ©riode de prĆ©paration Ć NoĆ«l, cherchons, nous aussi, comme lāa fait Marie, un peu de temps pour parler avec le Seigneur, en lisant peut-ĆŖtre une page dāĆ©vangile. Essayons de reconnaĆ®tre sa voix dans notre conscience, Ć©clairĆ©e par la Parole et rendue sensible aux nĆ©cessitĆ©s des frĆØres que nous rencontrons. Demandons-nous : de quelle maniĆØre puis-je ĆŖtre une prĆ©sence de JĆ©sus aujourdāhui, pour contribuer, lĆ où je suis, Ć faire de la communautĆ© humaine une famille ? La rĆ©ponse que nous apporterons permettra Ć Dieu de semer la paix autour de nous et de faire grandir la joie dans notre cÅur. Letizia Magri ______________________________________________ [1] DāaprĆØs Chiara Lubich, Non perdere lāoccasione, CittĆ Nuova, 25, [1981], 22, p. 40. [2] Lc 1,37. [3] DāaprĆØs Chiara Lubich, Non perdre lāoccasione, CittĆ Nuova, 25, [1981], 22, pp.Ā 40-41.
Nov 29, 2017 | Non classifiƩ(e)
Nov 28, 2017 | Non classifiƩ(e)
Le mot-clĆ© estĀ chemin. Car « La vĆ©ritĆ©, on la cherche en cheminantĀ Ā» Emmaüs ā comme lāappellent ses amis du mouvement – sāenthousiasme lorsquāelle dĆ©crit la vision du Pape Bergoglio sur lāÅcumĆ©nisme. Ses yeux brillent lorsquāelle se trouve face Ć une rĆ©alitĆ© ecclĆ©siale dont la vocation est lāunitĆ©. Cāest un de ces mouvements ā trĆØs peu nombreux ā nĆ©s au sein de lāĆglise catholique, qui acceptent parmi leurs membres des fidĆØles dāautres Ćglises. Un phĆ©nomĆØne rare en ces temps de fragmentation. « Je pense que le catholicisme vĆ©ritable est celui que Dieu veut, et je pense que ce sera un ensemble de communautĆ©s ayant chacune son identitĆ© propre. Je pense que lāon arrivera, parce quāil faut y arriver Ć ce que tous soient un. Cāest JĆ©sus qui lāa demandĆ©. Non pas une seule Eglise catholique ā catholique dans le sens dāuniverselle, oui ā mais pas une seule Eglise romaine ou une seule Eglise de Constantinople.Ā Ā» Ses paroles rĆ©sonnent comme une provocation. « Cāest sĆ»rĀ ! Cāest provocateurĀ !Ā Ā» rĆ©pond-elle. Elle sent que le Pape argentin confirme sa pensĆ©e. Ć lāoccasion de la veillĆ©e de PentecĆ“te, le 3Ā juin dernier, le Pape a convoquĆ© les mouvements charismatiques, catholiques et non catholiques. Avant de commencer, le Pape a voulu savoir si Maria Voce Ć©tait prĆ©sente. Un prĆŖtre est allĆ© la chercher. Elle sāest jointe aux groupes des leaders assis sur lāestrade. Ć la fin de son intervention, le Pape sāest approchĆ© dāelle et, Ć la grande surprise de tous, lāa prise par la mainĀ : « Viens, Mariaā¦Ā Ā» Il nāa rien ajoutĆ© dāautre. Et, ensemble, ils ont quittĆ© lāassemblĆ©e. « DĆØs le premier instant, quand jāai vu le Pape apparaĆ®tre au balcon pour saluer la foule, sāest prĆ©sentĆ© comme ĆvĆŖque et non comme Pontife, jāai compris que cāĆ©tait dĆ©jĆ un signe de sa capacitĆ© dāĆŖtre en lien avec les autres Ćglises.Ā Ā» Jorge Mario Bergoglio ā rappelait Maria Voce ā a vĆ©cu une expĆ©rience dāÅcumĆ©nisme avec dāautres Ćglises de Buenos Aires. Dans ce passĆ©, Maria Voce identifie la semence de ce qui sāest produit ensuite au cours de son pontificat, et qui a atteint un sommet par sa prĆ©sence en tant que Pape, il y a prĆØs dāun an, aux Ć©vĆØnements commĆ©morant le cinquiĆØme centenaire Ć Lund, en SuĆØde. de la RĆ©forme protestante de Martin Luther. « Ce qui sāest passĆ© Ć Lund, est Ć©normeĀ : deux chefs dāĆglises, de mĆŖme niveau dāautoritĆ©, se sont rencontrĆ©s et ont signĆ© une dĆ©claration.Ā Ā» Tout lāenjeu est donc de suivre lāattitude du Pape et de se joindre Ć “lāesprit de Lund“. « On se souviendra toujours de Jean-PaulĀ II pour ālāesprit dāAssiseāĀ ; de la mĆŖme maniĆØre, je crois quāon doit se souvenir du Pape actuel pour “lāesprit de Lund“.Ā Ā»
Cet optimisme a des limites. Maria Voce reconnaĆ®t que āmalheureusementā, il existe encore des attitudes hĆ©ritĆ©es du passĆ© parmi les catholiques. Il y a ceux qui pensent que ālāĆglise cāest nousā et que tous les autres sont en dehors dāelle. Une attitude qui sāest perpĆ©tuĆ©e et qui a conduit Ć une certaine lassitude spirituelle. « Nous avons freinĆ© le cours de lāhistoire. Nous sommes tombĆ©s dans un immobilisme pratique, mais, par peur peut-ĆŖtre, nous avons ralenti des processus historiques. Je ne le dirais pas de toute lāĆglise, mais de beaucoup de ses membres.Ā Ā» « Nous sommes des frĆØres, liĆ©s par le baptĆŖmeĀ ; ils vivent le mĆŖme Ćvangile que moi. Qui suis-je pour me permettre de dire que celui-lĆ vaut moins que moi, devant DieuĀ ? Le Pape est donne une grande impulsion en ce sens.Ā Ā» Comment avancerĀ ? Pour Maria Voce, de bien des maniĆØresĀ ? Entre autres, revaloriser les grands personnages de lāhistoire de lāĆglise, tels que LutherĀ ; apprĆ©cier le martyre des chrĆ©tiens qui offrent leur vie quelle que soit leur Eglise dāappartenance, et essayer dāexprimer sa propre foi dans des formes « acceptables pour tousĀ Ā». Mais surtout, vivre concrĆØtement la foi que lāon partage. La nouvelle Ć©tape du dialogue, que le Pape promeut, se rĆ©alise en marchant, et pas en restant immobiles. Un tel pari porte, en soi, des risques. Lāun dāeux est le manque de formation. En tant que leader dāun mouvement trĆØs rĆ©pandu et implantĆ© au niveau mondial, Maria Voce constate une insuffisance manifeste au niveau de la catĆ©chĆØse des catholiques. « Il est bon de veiller Ć la formation mais il faut risquerĀ ; si lāon ne risque pas, on nāavance pas. Cāest la voie de lāÅcumĆ©nisme extraordinaire que le Pape porte de lāavant. Notre sentiment est que nous devons lāaider pour que cet ÅcumĆ©nisme devienne vital et concretĀ Ā». Il nāest pas question de tomber dans des confusions. Ni de perdre sa propre identitĆ©. Mais il sāagit de partager des temps, y compris des cĆ©rĆ©monies liturgiques en Ć©vitant les amalgames et en Ć©levant nos voix dans une priĆØre commune. Cāest pourquoi elle souligneĀ : « Sur ce chemin, quelque chose reste-t-il Ć faireĀ ? Tant quāil y aura des lieux où des chrĆ©tiens se battent entre eux ou tentent de lāemporter les uns sur les autres, ou sont divisĆ©s, il restera beaucoup Ć faire.
Nov 27, 2017 | Focolare Worldwide
Pour la premiĆØre fois aprĆØs 36 ans, cāest la Pologne qui a accueilliĀ la Rencontre ÅcumĆ©nique annuelle des Ć©vĆŖques amis du Mouvement des Focolari. AprĆØs JĆ©rusalem, Istanbul, Londres, Augsbourg et dāautre villes āsymboleā du parcours ÅcumĆ©nique, Katowice, chef-lieu de la SilĆ©sie, une ville ancienne qui compte aujourdāhui Ā presque 300Ā 000 habitants, a accueilli, du 15 au 18 novembre, 35 Ć©vĆŖques de diverses Ćglises, orthodoxes, syro-orthodoxes, Ć©vangĆ©liques-LuthĆ©riennes, anglicanes, mĆ©thodistes et catholiques, en provenance dāAllemagne, dāAutriche, dāAngleterre, dāIrlande, de SuĆØde, de Pologne, de Hongrie, de Lituanie, Lettonie, RĆ©publique TchĆØque, mais aussi du BrĆ©sil, de Chypre, dāInde, de la RĆ©publique DĆ©mocratique du Congo, de ThaĆÆlande et des USA. Avec eux, une trentaine de laĆÆcs. Les Ć©vĆŖques rĆ©unis Ć Katowice reprĆ©sentent un Ć©chantillon de communautĆ©s sociales et ecclĆ©siales diverses, mais animĆ©es du dĆ©sir de faire une expĆ©rience de communion fraternelle. La rencontre sāintitulait āEnsemble confessons notre foi, ensemble allons Ć la rencontre de lāhumanitĆ©ā. En plus du Mouvement des Focolari, ont collaborĆ© sur placeĀ : lāArchidiocĆØse catholique et lāĆglise Ć©vangĆ©lique luthĆ©rienne de Confession augustinienne, lāĆglise orthodoxe Ć Sosnowiec, la FacultĆ© de ThĆ©ologie de lāUniversitĆ© de SilĆ©sie et la ville mĆŖme de Katowice, reprĆ©sentĆ©e par son maire, Marcin Krupa. La rencontre qui sāest ouverte avec lāexposĆ© de Lesley Ellison, anglicane, sur « La spiritualitĆ© de lāunité : une spiritualitĆ© ÅcumĆ©niqueĀ Ā», Ć©tait centrĆ©e autour du thĆØme « Marie, la MĆØre de JĆ©susĀ Ā», avec des Ć©clairages thĆ©ologiques apportĆ©s par diverses perspectivesĀ : catholique, anglicane et orthodoxe. Il y a eu de nombreuses rencontres, des cĆ©lĆ©brations et moments de priĆØre selon les diverses traditions, scellĆ©s par un « pacte dāamour rĆ©ciproqueĀ Ā» en vue de vivre la communion fraternelle et « aimer lāĆglise de lāautre comme la sienneĀ Ā».
Brendan Leahy est lāĆ©vĆŖque catholique de Limerick (Irlande), expert et animateur du dialogue ÅcumĆ©nique dans son Pays. Joint par tĆ©lĆ©phone, il nous dit: āJe tiens Ć souligner lāaccueil chaleureux qui nous a Ć©tĆ© rĆ©servĆ© Ć Katowice que jāavais dĆ©jĆ visitĆ©e en 1991, Ć lāoccasion de la rencontre de Chiara Lubich avec les communautĆ©s des Focolari de lāEst et de lāOuest de lāEurope. Cāest une ville trĆØs dĆ©veloppĆ©e, qui privilĆ©gie la diversitĆ© et lāaccueil. Un accueil qui est aujourdāhui aussi bien le fait deĀ la FacultĆ© de thĆ©ologie, qui nous a hĆ©bergĆ©s, que des Ćglises (catholique, luthĆ©rienne et orthodoxe). Ce congrĆØs nous a permis de mieux nous connaĆ®tre les uns les autres, en vue dāapprofondir les diverses rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales et socioculturelles où nous vivons, spĆ©cialement au Moyen-Orient et en lāEurope lāEst. Nous nous rendons compte que nous ne pouvons pas offrir de solutions aux problĆØmes de ces Pays (je pense surtout au Moyen-Orient), mais que nous pouvons au moinsĀ porter les poids les uns des autres. Partager les souffrances de lāautre a dilatĆ© mon coeur. DĆ©sormais je sens que je ne suis plus seulement un Ć©vĆŖque irlandais, mais que je porte aussi en moi le contexte et les problĆØmes des autres Ć©vĆŖques. Mais avec une espĆ©rance nouvelle. Dans chaque Pays il y a des signes dāespĆ©rance, et les pas accomplis au niveau ÅcumĆ©nique le dĆ©montrent. Par exemple en RĆ©publique TchĆØque, une dĆ©marche de pardon rĆ©ciproque est en cours au regard des erreurs commises. LāÅcumĆ©nisme ā poursuit lāĆ©vĆŖque ā est une rĆ©alitĆ© en chemin depuis de nombreuses annĆ©es, qui veut rencontrer des contextes toujours nouveaux et donner un nouveau tĆ©moignage. Cāest au fond une expĆ©rience qui consiste Ć Ā donner et Ć recevoir. IciĀ en Pologne la foi catholique est fortement enracinĆ©e, mais il y a aussi lāouverture et le dialogue avec les reprĆ©sentants des autres communautĆ©sĀ Ā».
Ć
ke Bonnier, Ć©vĆŖque luthĆ©rien du diocĆØse de Skara, en SuĆØde, est heureux de cette rencontre: ā Nous nāĆ©tions pas des Ć©vĆŖques, mais des frĆØres. Tout ce que nous avons partagĆ© au cours de cette rĆ©union Ć©tait une rĆ©alitĆ©, aussi bien au moment des Ā pauses et des intervalles que durant les cĆ©lĆ©brations. Cela a Ć©tĆ© trĆØs important pour moi, cela māa donnĆ© une force nouvelle et un nouvel enthousiasmeĀ Ā». Maintenant jāattends lāan prochain avec joie et jāespĆØre que Ā tous ceux qui sont ici, mais aussi dāautres, pourront venir en SuĆØde. Si on me demande si cette rencontre a Ć©tĆ© importante pour faire avancer lāunitĆ© des chrĆ©tiens, ma rĆ©ponse est oui. LāunitĆ© nāest pas une rĆ©alitĆ© qui adviendra seulement dans lāavenir, entre nous elle existe dĆ©jĆ Ā Ā».
Nov 25, 2017 | Non classifiƩ(e)
Si un jour les hommes apprennent, non pas en tant quāindividus mais en tant que peuples, Ć faire passer Ć la deuxiĆØme place leur pays, lāidĆ©e quāils ont de leur patrie, leur royaume, pour lāoffrir comme un encens au Seigneur, lui qui gouverne un royaume qui nāest pas de ce monde et guide toute lāhistoire, et sāils agissent ainsi Ć cause de lāamour rĆ©ciproque que Dieu demande entre les Ćtats comme il le demande entre les hommes, ce jour-lĆ marquera le dĆ©but dāune ĆØre nouvelle. JĆ©sus sera vivant et prĆ©sent entre les peuples, exactement comme il est vivant et prĆ©sent entre deux personnes qui sāaiment dans le Christ. Il sera enfin mis Ć sa vĆ©ritable place de roi, non seulement des cÅurs, mais aussi des nationsĀ : le Christ Roi. Les peuples chrĆ©tiens, ou leurs reprĆ©sentants, devraient savoir immoler leur « moi collectifĀ Ā». Cāest le prix Ć payer. Du reste, il nāest pas demandĆ© moins Ć chacun dāentre nous pour nous consumer dans lāunitĆ©. Les temps sont mĆ»rs où chaque peuple doit aller au-delĆ de ses propres frontiĆØres et voir ce qui se passe. Le moment est venu dāaimer le pays dāautrui comme le nĆ“tre, et nos yeux doivent acquĆ©rir une nouvelle puretĆ©. Il ne suffit pas que nous soyons dĆ©tachĆ©s de nous-mĆŖmes pour ĆŖtre chrĆ©tiens. Aujourdāhui les temps demandent au disciple du Christ quelque chose de plusĀ : une conscience sociale du christianisme, qui lui fasse non seulement Ć©difier son propre pays selon la loi du Christ, mais aussi contribuer au dĆ©veloppement des autres pays avec lāaction universelle de lāĆglise, avec le regard divin qui nous est donnĆ© par Dieu notre PĆØre qui, du ciel, voit les choses dāune maniĆØre bien diffĆ©rente de la nĆ“tre. Il faut que nous vivions le Corps mystique du Christ de maniĆØre si intense quāil puisse sāexprimer en corps mystique social. [ā¦] Que le Seigneur ait pitiĆ© de ce monde divisĆ© et en dĆ©route, de ces peuples enfermĆ©s dans leur coquille Ć contempler leur propre beautĆ© ā unique Ć leurs yeux et pourtant limitĆ©e et insatisfaisante ā, Ć garder avec un soin jaloux leurs trĆ©sors ā y compris les biens qui pourraient servir Ć dāautres peuples où lāon meurt de faim. Nous espĆ©rons quāil fera tomber les barriĆØres et couler la charitĆ© dāun pays Ć lāautre en un flot ininterrompu, torrent de biens spirituels et matĆ©riels. Nous espĆ©rons que le Seigneur ordonnera le monde dāune maniĆØre nouvelle. Il est le seul Ć pouvoir faire de lāhumanitĆ© une famille, Ć pouvoir faire ressortir les distinctions entre les peuples, pour que, dans la splendeur de chacun, mise au service des autres, brille lāunique lumiĆØre de la vie qui, en embellissant la patrie terrestre, en fait lāantichambre de la patrie Ć©ternelle. Chiara Lubich,Ā Marie, Transparence de Dieu, Nouvelle CitĆ© Paris 2003, p. 112-113
Nov 25, 2017 | Non classifiƩ(e)
La āJournĆ©e internationale pour lāĆ©limination de la violence faite aux femmesā a Ć©tĆ© instituĆ©e par lāONU en 1999Ā ; elle est cĆ©lĆ©brĆ©e chaque annĆ©e le 25 novembre et Ā invite les gouvernements, les organisations internationales et les ONG Ć sāengager pour sensibiliser lāopinion publique. 18 ans sont passĆ©s depuis son institutionĀ : beaucoup a dĆ©jĆ Ć©tĆ© fait, mais beaucoup, malheureusement, reste encore Ć faire. Il nāest pas nĆ©cessaire dāaller dans des pays lointains pour avoir sous les yeux une violence cruelle qui sāacharne sur les femmes, peut-ĆŖtre mĆŖme Ć la porte dāĆ cĆ“tĆ© et dans le silence le plus sordide. Les paroles de S. Jean Paul II rĆ©sonnent avec force, dans la lettre apostolique Mulieris dignitatem (MD, 15/08/1988), où il souligne que « Dieu a crƩƩ lāhomme et la femme Ć son image, non seulement en tant quāindividu, mais dans leur commune humanitĆ©, en tant quā « unitĆ© des deuxĀ Ā». La femme et lāhomme, donc, essentiellement Ć©gaux, sont tous deux des personnes, appelĆ©es comme telles Ć participer Ć la vie intime de Dieu et Ć vivre en communion rĆ©ciproque entre eux, dans lāamour, sur le modĆØle de Dieu qui est Amour, qui est unitĆ© dans la TrinitĆ©, et Ć projeter dans le monde la communion dāamour qui est en Dieu (MD 7)Ā Ā». Un but sur lequel Ć©changer, chaque jour, comme individus et comme sociĆ©tĆ©.
Nov 24, 2017 | Non classifiƩ(e)
AprĆØs un cours pour professeurs dans les prisons, FranƧoise entre en classe pour la premiĆØre fois. « Je pensais quāun gardien māaurait assistĆ©e, mais le seul qui Ć©tait de garde devait contrĆ“ler une dizaine de cellules en mĆŖme temps que dāautres secteurs. Le deuxiĆØme jour je me suis ditĀ : « Je ne peux pas continuer comme ƧaĀ ! Si jāai peur, Ƨa ne sert Ć rien que Dieu māait envoyĆ©e iciĀ !Ā Ā». A partir de ce moment-lĆ je me suis sentie libre dāaimerĀ Ā». Jāai essayĆ© de voir dans les dĆ©tenus uniquement des personnes habitĆ©es par JĆ©susĀ ; commence alors pour FranƧoise un voyage. Pas tellement un aller-retour entre un lieu ouvert et un autre fermĆ©, mais au cÅur de nombreuses histoires, pleines dāhumanitĆ©, dāerreurs, dāangoisses⦠avec la volontĆ© de vouloir reprendre en main le fil de sa propre vie. DĆ©part dāun dialogue profond, dans le respect des rĆ“les. « Jāessayais de prĆ©parer au mieux les cours, pour les rendre attrayants. Je savais que JĆ©sus Ć©tait Ć mes cĆ“tĆ©s mĆŖme en prison. A lāheure des sciences jāai commencĆ© Ć expliquer lāanatomie et le rapport entre les organes et les appareils biologiques. Par la suite, les dĆ©tenus ont commencĆ© Ć rĆ©duire le nombre de cigarettes, Ć abolir petit Ć petit lāutilisation de tranquillisants et Ć profiter du soleil durant les heures de sortieĀ Ā». āEn plus de la difficultĆ© dāenseigner Ć des Ć©tudiants de diffĆ©rents niveaux de prĆ©paration ā explique FranƧoise ā des problĆØmes de tout genre sāajoutaient, lāĆ©cho des grilles, la prĆ©sence intermittente des Ć©tudiants, le va et vient continuel entre les prisonniers et ceux qui nāĆ©taient pas du cours. A ce point, je devenais de plus en plus attentive Ć ceux qui se trouvaient face Ć moi. Jāaurais pu ne plus jamais les revoirĀ Ā». Ermal est un garƧon albanais dāune intelligence aiguĆ«. FranƧoise lui fait cadeau dāune interview du pape FranƧois sur sa relation avec les dĆ©tenus. Depuis ce jour un profond dialogue commence sur Dieu et sur la priĆØre. En peu de temps, Ermal obtient de brillants rĆ©sultats Ć lāĆ©cole. ā Excusez-moi, professeur, je nāarrive Ć rien faire, je suis plein de problĆØmesĀ !āĀ . Devant une page blanche pour un devoir en classe, un jeune tunisien restait la tĆŖte entre les mains. « Jāai rĆ©ussi Ć obtenir la permission de lui apporter des Ć©couteurs pour le PC et de voir avec lui quelques films dans sa langue. Petit Ć petit, il sāest dĆ©tendu, a commencĆ© Ć faire du sport, il a fait appel et maintenant il espĆØre une rĆ©duction de peine. Actuellement, quand il me voit, il me salue en souriant, derriĆØre les barreauxĀ Ā». « A NoĆ«l ā continue le rĆ©cit de FranƧoise – nous avons Ć©tĆ© invitĆ©s Ć participer Ć la messe de la veillĆ©e. JāĆ©tais la seule, les autres professeurs Ć©taient allĆ©s Ć celle que lāon cĆ©lĆ©brait pour les « protĆ©gĆ©sĀ Ā». On ne sāĆ©tait pas mis dāaccord.Ā Parmi les prĆ©sents il nāy avait pas uniquement des chrĆ©tiens, mais aussi des musulmans et dāautres sans aucune conviction religieuse, quelques-uns enfermĆ©s pour des fautes graves. LāĆ©vĆŖque sāest exclamé : « Vous nāĆŖtes pas la faute que vous avez commise, vous ĆŖtes des personnes. La faute regarde le passĆ©, maintenant regardons lāavenir avec espĆ©ranceĀ Ā». āEn janvier Ermal a obtenu la rĆ©sidence surveillĆ©e. Mais durant cette pĆ©riode la bande, qui Ć©tait Ć lāorigine de ses ennuis, lāa recontactĆ©. Nous ne pouvions plus entrer en rapport avec lui et encore moins avoir son adresse. Je le confiais tous les jours Ć Marie, lui demandant de le faire revenir au moins Ć lāĆ©cole. Deux mois plus tard, Ć cause de son Ć©vasion de domicile, Ermal est retournĆ© en prisonĀ ! Pour nous cāĆ©tait une « bonne nouvelleĀ Ā» et lāoccasion pour lui de continuer ses Ć©tudes. Peu aprĆØs il a passĆ© brillamment lāexamen du Brevet. La PrĆ©sidente de la commission lui a dit : āTu le sais que tu as de bonnes capacitĆ©sĀ ? Que penses-tu faire dans le futurĀ ?Ā Ā» Ćtudier, a-t-il rĆ©pondu, pour aller Ć lāuniversitĆ©ā. āAprĆØs une annĆ©e dāĆ©cole, je peux dire que jāai connu un autre monde, une sorte dāunivers parallĆØle. Mon cÅur sāest Ć©largi, ma maniĆØre de penser a changĆ©. Tant de choses me semblaient nĆ©cessaires « dehorsĀ Ā», mais dans une vie pleine de privations elles ne le sont plus, ou bien elles ont pris une autre dimensionĀ Ā». Mais le changement que Dieu opĆØre dans les cÅurs ne connaĆ®t ni barreaux ni limites.
Nov 23, 2017 | Non classifiƩ(e)
Au moins 235 personnes ont Ć©tĆ© tuĆ©es et 120 blessĆ©es lors dāun grave attentat dans une mosquĆ©e , au Nord du SinaĆÆ, où des militants islamistes ont fait exploser une bombe et ouvert le feu sur les fidĆØles. Ce bilan, encore provisoire, a Ć©tĆ© transmis par la chaĆ®ne officielle dāinfos en continu de lāĆtat Ć©gyptien Nil News. Le Mouvement des Focolari dĆ©nonce Ā toute forme de violence contre lāhumanitĆ© et exprime sa proximitĆ© envers le peuple Ć©gyptien, en particulier envers les proches des victimes.
Nov 23, 2017 | Non classifiƩ(e)
Ouverture de la Chaire ÅcumĆ©nique Patriarche AthĆ©nagoras-Chiara Lubich Ć lāAuditorium de Loppiano (Italie) LāInstitut Universitaire Sophia est heureux de vous inviter Ć lāinauguration de la Chaire ÅcumĆ©nique Patriarche AthĆ©nagoras ā Chiara Lubich qui sera prĆ©sidĆ©e par son Ćminence Gennadios Zervos, ArchevĆŖque Orthodoxe dāItalie et de Malte, sous le titre : Le Patriarche AthĆ©nagoras et Chiara Lubich, protagonistes de lāUnitĆ©. Maria Stella Giannetti: Communication – Relazioni Esterne
Nov 23, 2017 | Non classifiƩ(e)
Du 26 novembre au 2 dĆ©cembre prochains le Pape FranƧois fera un voyage apostolique en Asie, Ā avec une Ć©tape au Myanmar Ā (Birmanie) du 27 au 30 novembre et au Bangladesh du 30 novembre au 2 dĆ©cembre. Ce sera la premiĆØre visite dāun Pape au Myanmar. Quant au Bangladesh, lāun des pays les plus peuplĆ©s et les plus pauvres du monde, Jean-Paul II sāy est rendu en 1986.
Le Pape FranƧois visitera aussi Ā la ville de Dhaka (capitale du Bangladesh). Au cours de son sĆ©jour il rencontrera les plus hautes autoritĆ©s civiles et politiques, mais aussi les jeunes, les leaders religieux, musulmans et hindous, pour examiner avec eux de grandes questions commeĀ les changements climatiques, les flux migratoires, le sort des rĆ©fugiĆ©s, lāavenir des jeunes, dans lāoptique de lāespĆ©rance. Le Mouvement des Focolari accompagne de sa priĆØre cette semaine asiatique bien remplie, sous le signe de lāharmonie et de la paix.
Nov 23, 2017 | Focolare Worldwide
180 jeunes du Mouvement des Focolari, qui reprĆ©sentent les jeunes de leur Ć¢ge dans le monde entier, sont derriĆØre lui. Des visages, des traits physiques trĆØs divers. Au premier rang ā et ils se prĆ©sentent ā trois jeunes de la Syrie. A cĆ“tĆ© dāeux Michel, au regard trĆØs expressif, vient du Mali. Il a connu les Focolari dans son Pays et dit que depuis sa vie a changĆ©. FrantiÅ”ek, de la RĆ©publique TchĆØque et Maria du Portugal expliquent: āNous venons de plus de 40 Pays. Nous sommes ici, en provenance de tous les continent, Ā pour comprendre qui nous sommes, nous jeunes dāaujourdāhui, et quels sont les dĆ©fis Ć relever pour construire une culture de la fraternité ». DerriĆØre eux il y a Amin de lāAlgĆ©rie et Ć cĆ“tĆ© de lui Kioko, bouddhiste. Tous sont au travail pour construire, avec une contribution vraiment « mondialeĀ Ā» le prochain Genfest de Manille (6-8 juillet 2018), le premier dāune longue sĆ©rie Ć se dĆ©rouler en dehors de lāEurope. Pourquoi en Asie, Ć Manille? Giuseppe, italien, rĆ©pondĀ :Ā ā LāAsie reprĆ©sente 60% des jeunes du monde, cela signifie donc pour nous regarder vers lāavenir, vers la fraternitĆ© universelle. Le titre āBeyond all bordersā, par delĆ les frontiĆØres, est lāun des dĆ©fis les plus grands qui se prĆ©sente Ć nousĀ Ā», Ć partir de nos limites personnellesĀ : prĆ©jugĆ©s, diversitĆ©s sociales et culturelles. Un grand dĆ©fi dans un Pays frappĆ© par une vague de violence endĆ©mique, par lāexclusion sociale de nombreuses couches de la population et par une crise politique sans prĆ©cĆ©dent. « Nous voulons faire que ces frontiĆØres ne soient pas une faƧon de nous
diviser mais de nous unirĀ Ā». Cāest la grande idĆ©e lancĆ©e en 1987 par Ā Chiara Lubich et quāelle laisse en hĆ©ritage aux nouvelles gĆ©nĆ©rations. La fondatrice des Focolari, devant un plateau de jeunes, explique alors pour quoi le Genfest est né : « Cāest une explosion de feux de lāamour de Dieu, non pas des feux dāartifice, mais de vrais feux Ā». Lāobjectif de lāUt omnes (« PĆØre, que tous soient unĀ Ā» Jn, XVII, 20-23) sāapproche. JĆ©sus nous entraĆ®ne, laissant en arriĆØre tout ce qui ne va pas, comme un ruisseau fraĆ®chement nĆ© qui laisse de cĆ“tĆ© tout ce que sa limpiditĆ© ne peut pas emporterĀ Ā». Et dāajouterĀ : « Vous verrez les miracles de la GrĆ¢ce de Dieu, parce que Dieu est avec nous, Dieu est au milieu de nous. Cāest lāunique tout-puissantĀ Ā». Parmi les jeunes de lāĆ©poque se trouve aussi Maria Voce, lāactuelle presidente des Focolari. « Je voudrais adresser un grand merci aux jeunesĀ Ā». Le leur ā affirme-t-elle ā est un grand acte de courage, « qui me semble ĆŖtre la rĆ©ponse dāaujourdāhui Ć lāappel lancĆ© par Chiara dĆØs les annĆ©es 60 « Jeunes du monde entier, unissez-vousĀ !Ā Ā». Cet appel rĆ©sonne encore Ć notre Ć©poque, non seulement pour vous, mais pour tous. Lāobjectif du monde uni nāest pas encore atteint. La premiĆØre gĆ©nĆ©ration ne pouvait pas le rĆ©aliser seule. Pas plus que ne le pourra Ā la deuxiĆØme toute seule, car lāobjectif est trĆØs grand. LāidĆ©e du monde uni doit se transmettre dāune gĆ©nĆ©ration Ć lāautre et, toutes unies ensemble, elles peuvent chercher Ć lāaccomplirĀ Ā».
Et dāajouterĀ : « Le Genfest ne concerne pas seulement les jeunes, mais tout le monde. Cāest pourquoi je veux māy rendre et jāespĆØre que nous serons nombreuxĀ Ā». Chacun peut faire quelque choseĀ : « Lāun diraĀ : mais je suis malade, je ne rĆ©ussis pas⦠quāil offre sa souffranceĀ ! Mettons-nous en mouvement. On peut aider les jeunes Ā Ć lāaccueil, Ć la prĆ©paration du programme, au financement du Ā voyage Ā de jeunes qui ne pourraient pas sāy rendre. Faisons toute notre part, tout ce quāil faut. Le Genfest cāest mon affaire, cāest lāaffaire de chacunĀ !ā Juste avant la fin de cette tĆ©lĆ©confĆ©rence, une jeune des Philippines laisse Ć tous une triple tĆ¢cheĀ : « La premiĆØreĀ : organiser le Genfest localement. La secondeĀ : faire une action concrĆØte, pour aider au moins un jeune Ć venir Ć Manille, et la troisiĆØmeĀ : se procurer le tee-shirt avec notre logoĀ Ā». Tous les renseignements sur Ā sito dei Giovani per un mondo unito, un code quāil faut dĆ©sormais apprendre par cÅur: Y4UW.
Nov 22, 2017 | Non classifiƩ(e)
āāQuel futur aurai-je comme jeune dans ma rĆ©gionĀ ?āāLe cri de Nasreen, jeune palestinien, tombe dans le cÅur des autres jeunes prĆ©sents, dans le silence profond dāune Ć©coute qui veut apaiser ses blessures encore ouvertes depuis des annĆ©es de guerre et dāinstabilitĆ© sociale. Emina avait sept ans lorsque la guerre a Ć©clatĆ© Ć Sarajevo. Sa vie a changĆ© en quelques instants, mais son envie de grandir et de rĆ©agir a Ć©tĆ© plus forte. Et Albert de lāEspagneĀ : « Ma vie a changĆ© Ć partir du moment où je suis allĆ© en Jordanie pour faire une expĆ©rience dans les camps de rĆ©fugiĆ©s. Je ne suis plus le mĆŖmeĀ Ā». Ce sont des jeunes dĆ©cidĆ©s Ć relever tous les dĆ©fis afin de construire, Ć partir de leur propre vie, un tissu social de paix.
Trente-deux sont les participants au projet āāHost Spotāā, littĆ©ralement āāPoint dāaccueilāā, qui sāest tenu du 28 octobre au 2 novembre 2017 Ć Alexandrie en Ćgypte, organisĆ© par diffĆ©rentes ONG et Associations parmi lesquelles New Humanity, Non de la Guerre, Caritas Jordan, Fondation Igino Giordani (Espagne), B-Net, Centre Culturel JĆ©suites (Alexandrie), Focolari Trust Irlande, VACA (Palestine) et Starkmacher (Allemagne). Partis de lāexpĆ©rience de se retrouver dans un camp de rĆ©fugiĆ©s en Jordanie en aoĆ»t 2016, les jeunes ont poursuivi leur parcours avec deux autres rendez-vous, en Allemagne, où ils ont approfondi quelques techniques de communication et enfin, derniĆØre Ć©tape, en Ćgypte.
Les jeunes, issus de la Hongrie, la Bosnie, la Palestine, lāĆgypte, lāEspagne, lāIrlande lāItalie et la Jordanie, ont passĆ© dix jours ensemble en concluant ce projet original, organisĆ© par la CommunautĆ© EuropĆ©enne, afin de crĆ©er des liens, lancer des ponts entre le monde associatif juvĆ©nile sur des thĆØmes qui ont comme but le fait de poursuivre la valeur de la paix. Par le biais de workshops, leƧons sur la question du Moyen Orient, sur le dialogue entre les diffĆ©rentes cultures et sur lāimportance des mĆ©dias dans la communication des thĆØmes de la migration, dans un monde où un rĆ©fugiĆ© sur deux est un enfant, les protagonistes de cette Ć©dition de Host Spot ont entrepris un cheminement bien dĆ©cidĆ©s Ć diffuser une culture de la paix, surtout avec un parcours de formations sur les problĆ©matiques actuelles et des sĆ©minaires dāinformations sur les mĆ©canismes qui rĆØglent le monde des mĆ©dias. Une expĆ©rience qui a vu les jeunes protagonistes tirer les conclusions des activitĆ©s dĆ©jĆ entreprises et voir ensemble comment poursuivre avec dĆ©cision, cette prĆ©cieuse collaboration entre les associations dĆ©veloppant des projets et en mettant en chantier de nouvelles synergies.
Nov 21, 2017 | Non classifiƩ(e)
Lāannonce, faite le 13 juin dernier par le Pape FranƧois, dāune JournĆ©e Internationale dĆ©diĆ©e aux pauvres est tout de suite apparue comme celle dāun pontificat particuliĆØrement attentif aux exigences des personnes les plus vulnĆ©rables et mises Ć lāĆ©cart de la sociĆ©tĆ©. En rĆ©ponse Ć cet appel, lāadhĆ©sion dāassociations, de mouvements, dāinstitutions et la multiplication dāinitiatives, de la part de personnes ou de groupes, sont Ć©tonnantes. En Italie aussi le Mouvement des Focolari a fait sienne lāinvitation Ć ācrĆ©er des moments de rencontre et dāamitiĆ©, de solidaritĆ© et dāaide concrĆØteā, pour aimer ānon pas en paroles, mais en actesā. « Si lāon peut apprendre des pauvres ā disent les responsables des Focolari en Italie, Rosalba Poli et Andrea Goller ā il nāen reste pas moins vrai que celui qui a davantage est appelĆ© Ć donner. Non pas lāaumĆ“ne, non pas un geste minimum pour se donner bonneĀ conscience. Lāinvitation consiste Ć sortir de nos certitudes et de nos commoditĆ©s, comme dit le Pape, pour aller Ć la rencontre des mille visages de la pauvreté ». En Italie aussi celle-ci atteint des proportions prĆ©occupantes. PresqueĀ cinq millions de personnes, selon un Rapport rĆ©cent (donnĆ©es statistiques concernant lāannĆ©e 2016), vivent dans des conditions de « pauvretĆ© absolueĀ Ā», et huit millions et demi souffrent de « pauvretĆ© relativeĀ Ā». Cāest une pauvretĆ© aux mille visagesĀ : marginalisation, chĆ“mage, violence, manque de moyens de subsistance. Et surtout lāisolement, car ĆŖtre pauvre signifie avant tout ĆŖtre exclu.
āCette journĆ©e nous renvoie au premier aspect de la spiritualitĆ© des Focolari, la Communion des biensā, expliquent R. Poli et A. Goller. Une pratique qui, au cours des annĆ©es, a conduit Ć la naissance de nombreuses actions Ć caractĆØre social, inspirĆ©es par le dĆ©sir de revivre une pratique des premiĆØres communautĆ©s chrĆ©tiennes où il nāavait aucun indigent. Parmi celles-ci, lāAssociazione Arcobaleno (Association Arc-en Ciel),active Ć Milan depuis plus de 30 ans, le Centro La Pira (Le Centre La Pira) pour les jeunes Ć©trangers Ć Florence, le Progetto sempre persona (Le Projet toujours une personne) pour la rĆ©insertion des prisonniers et lāaide Ć leurs familles. Ou bien le projet Ouvrons-nous de lāassociation culturelle du Trentin More, les projets pour mineurs non accompagnĆ©s comme Fare sistema oltre lāaccoglienza, ou en faveur des familles, comme Facciamo casa insieme (ĆŖtre famille ensemble). Dāautres sāemploient Ć redistribuer des vivres, comme lāAssociazione SolidarietĆ (L’association SolidaritĆ©) Ć Reggio Emilia, B&F Ć Ascoli, RomAmoR (Rome Amour) active depuis des annĆ©es Ć cĆ“tĆ© de la gare de Rome Ostiense, tandis que dāautres sāoccupent de lāaccueil des migrants Ć Lampedusa et Vintimille. A Pomigliano dāArco, lāassociation Legami di solidarietĆ (Liens de SolidaritĆ©) dans un contexte trĆØs marquĆ© par le chĆ“mage, a retrouvĆ© le sens de lāentrāaide et du partage. AprĆØs le tremblement de terre en Italie Centrale, le projet RImPRESA a suscitĆ© quelquesĀ GAS (Groupes dāAcquisition Solidaire) pour soutenir localement les activitĆ©s Ć©conomiques compromises par le sĆ©isme. Parmi les toutes derniĆØres nĆ©es le PAS (Polo Accoglienza SolidarietĆ (PĆ“le d’accueil SolidaritĆ©) dāAscoli Piceno. De nombreux entrepreneurs en Italie, regroupĆ©s par lāAipec, sāinspirent des principes de lāĆconomie de Communion, afin que la culture du « donnerĀ Ā» soit mise en Åuvre dans les entreprises. A cĆ“tĆ© de ces projets bien Ć©tablis, dāautres initiatives ont fleuri du Nord au Sud du Pays, souvent en rĆ©seau avec des institutions ou des associations qui travaillent dans le social. Dans le but de devenir des formes stables de lutte contre la pauvretĆ©. De Milan Ć Scicli, de Messine Ć Udine, ont surgi des Banques alimentaires, des Points dāĆ©coute, des cantine sociales, des initiatives contre le gaspillage. Et mĆŖme une maison pour les pĆØres sĆ©parĆ©sĀ Ć Cagliari (Sardaigne) En attendant, Ć quelques jours de son activation, lāApp Fag8, un outil technologique pour encourager lāhabitude de mettre en commun ses propres biens, objets, mais aussi talents et idĆ©es, sous le signe de la gratuitĆ©, a dĆ©jĆ un millier dāinscrits. En chargeant lāapplication, il est possible de partager, mĆŖme pour le compte de tiers (des personnes en situation de prĆ©caritĆ© que lāon connaĆ®t), un objet, un projet ou leur propre temps. Un outil proche des rĆ©seaux sociaux, mais dāampleur nationale, qui permet de vĆ©rifier en peu de temps la disponibilitĆ© de ce que je recherche ou les besoins que dāautres peuvent avoir de ce que jāoffre. (voir aussiĀ www.focolaritalia.it).
Nov 20, 2017 | Focolare Worldwide

Patrizia Mazzola
CāĆ©taient les annĆ©es 70, marquĆ©es, dans lāhistoire de nombreux pays, par les manifestations sociales, des guerres et lāabsence de repĆØres. Jāeffectuais ma derniĆØre annĆ©e de lycĆ©e dans ma ville de Palerme, en Sicile, une Ć®le au sud de lāItalie, tout en māintĆ©ressant aux Ć©vĆ©nements politiques. CāĆ©tait une pĆ©riode trĆØs sombreĀ : une vague de crimes mafieux frappait la Sicile, des jeunes de gauche et dāautres de droite sāaffrontaient, souvent violemment, lors des grĆØves dāĆ©tudiants. Au Vietnam, le retrait des troupes amĆ©ricaines et la chute de SaĆÆgon ne laissaient que des plaies ouvertes, provoquĆ©es par une guerre absurde. Moi aussi, comme tant de jeunes, jāĆ©tais Ć la recherche de points de rĆ©fĆ©rence. Cāest dans ce climat que jāai volontiers acceptĆ© lāinvitation de mon professeur Ć participer au Genfest, une Ā manifestation qui sāinscrivait dans le cadre de lāAnnĆ©e Sainte lancĆ©e par le pape Paul VI.
Je frĆ©quentais les scouts, mais je nāimaginais pas pouvoir faire cette nouvelle expĆ©rience. Lāinvitation māarriva de lāĆ©tranger comme pour beaucoup dāautres Ć©tudiants de mon Ć©cole et Ć la fin, avec mes sÅurs, nous avons dĆ©cidĆ© dāy participer. Je me souviens quāau dernier moment jāai Ć©tĆ© tentĆ©e de renoncer parce que je devais passer mon Bac Ć la fin de lāannĆ©e. Finalement ce sont les autres qui māont encouragĆ©e et ainsi nous sommes partis de Palerme avec de nombreux autocars. Jāavais emportĆ© avec moi ma guitare, dont je ne me sĆ©parais jamais, Ā des carnets de chants et un magnĆ©tophone, Ć lāĆ©poque cāĆ©tait un appareil assez encombrant. Pendant le voyage jāai Ć©tĆ© frappĆ©e par lāattitude de certaines filles, les Gen, qui vivaient dĆ©jĆ la spiritualitĆ© de lāunitĆ©. JāĆ©tais sensible aux petites attentions quāelles avaient envers tout le monde, jāapprĆ©ciais le climat dāharmonie et de sĆ©rĆ©nitĆ©, malgrĆ© notre vivacitĆ© exubĆ©rante, les moments de rĆ©flexion qui jaillissaient des chansons du Gen Rosso et du Gen Verde. Je les avais tout de suite apprises et les accompagnais avec passion.
CāĆ©tait le 1er mars 1975. Lāimpact de cet Ć©vĆ©nement, qui rassemblait Ā au Palais des Sports de Rome 20 000 jeunes en provenance des cinq continents, fut considĆ©rable. Jāai tout de suite Ā fait lāexpĆ©rience de la force de lāĆ©vangile vĆ©cu. Par exemple, cāĆ©tait la premiĆØre fois que je partageais ce que jāavais avec mon voisin. Jāai alors vĆ©cu une authentique fraternité : mon rĆŖve de voir un monde de paix, un monde uni, se trouvait lĆ . DĆ©jĆ rĆ©alisĆ©. JāĆ©tais stupĆ©faite, impressionnĆ©e par les tĆ©moignages, presque Ć ne pas en croire mes yeux. JāĆ©coutais ce qui se disait depuis la scĆØne. Lāhistoire Ā de deux jeunes de lāAfrique du Sud, lorsque lāapartheid Ć©tait toujours en vigueur, ou dāun groupe de Belfast (Irlande du Nord), une ville meurtrie par la guerre et les divisions religieuses et politiques. Autant de signes qui nous qui nous montraient que la pax Ć©tait rĆ©alisable lĆ où nous vivions si nous nous y mettions vraiment.
Le lendemain Ć©tions tous dans la Basilique Saint Pierre, où Chiara Lubich nous a prĆ©sentĆ©s au Saint PĆØre. A lāoffertoire, douze jeunes, nous reprĆ©sentant tous, sont montĆ©s Ć lāautel avec Chiara. Je me souviens des applaudissements interminables. Lors de lāAngelus, place S. Pierre, le pape nous a saluĆ©s et encouragĆ©s Ć aller de lāavantĀ : « Nous avons eu ce matin autour de lāautel vingt mille fidĆØles, jeunes GEN ā GĆ©nĆ©ration Nouvelle ā venant du monde entier. Une beautĆ© Ć©mouvante. Remercions Dieu et reprenons courage. Un monde nouveau est en train de naĆ®tre, le monde chrĆ©tien de la foi et de la charité ». Un monde nouveau commenƧait vraiment. Pour moi cāĆ©tait le dĆ©but dāune nouvelle vie. Patrizia Mazzola
Nov 18, 2017 | Non classifiƩ(e)
Le 20 novembre est le jour où lāAssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale des Notions Unies adopta en 1959, la DĆ©claration des Droits de lāenfant et approuva en 1989, la Convention internationale sur les droits de lāenfance et de lāadolescence. Construite en harmonisant diffĆ©rentes expĆ©riences culturelles et juridiques, la Convention Ć©nonce pour la premiĆØre fois, en forme cohĆ©rente, les droits fondamentaux Ć reconnaĆ®tre et Ć garantir Ć tous les enfants du monde. Ils sont au nombre de quatre, les droits fondamentaux explicitĆ©s dans le documentĀ : manque de discrimination, intĆ©rĆŖt supĆ©rieur, vie, survie et dĆ©veloppement et enfin, Ć©coute dans tous les processus dĆ©cisionnels. La Convention prĆ©voit aussi un mĆ©canisme de contrĆ“le sur lāaction des Ćtats, qui doivent prĆ©senter un rapport pĆ©riodique sur son actualisation sur son propre territoire. Selon lāUnicef, chaque annĆ©e, des millions dāenfants continuent Ć ĆŖtre victimes de violenceĀ : abus, abandon, exploitation, guerres, discriminations. Beaucoup a dĆ©jĆ Ć©tĆ© fait, mais il y a encore beaucoup Ć faire pour une rĆ©elle application de ces principes.
Nov 18, 2017 | Non classifiƩ(e)
A cĆ“tĆ© de la caisse du supermarchĆ© se trouve un landau ; dedans, un nouveau-nĆ©. Dans la cohue personne ne sāoccupe des autres, chacun Ā cherche Ć faire valoir son tour, Ć lāemporter sur les autres et Ć finir vite. Mais devant lāenfant nombreux sont ceux qui Ā sāarrĆŖtent, lui sourient, lui disent quelques petits mots gentils. Les enfants ont le pouvoir spĆ©cial de rompre ce qui est Ć©trange ainsi que le mutisme de notre sociĆ©tĆ©. Ils crĆ©ent un lien simplement par leur prĆ©sence. Les enfants appartiennent Ć leurs parents, Ć leur famille, mais en mĆŖme temps ils appartiennent Ć nous tous. Ils sont pour ainsi dire un « bien communĀ Ā». Dāune certaine maniĆØre ce quāannonƧa le prophĆØte Ć propos dāun enfant, vaut pour les enfants en gĆ©nĆ©ral, cāest-Ć -dire pour tout enfantĀ : « Un enfant nous est nĆ©, un enfant nous a Ć©tĆ© donné » (Is 9,5). Les enfants sont des cadeaux, des cadeaux qui nous sont offerts,offerts Ć tout le monde. Quāest-ce qui nous est donnĆ© Ć travers euxĀ ? RĆ©ponse : le futur. Cāest Ć©vident : si les enfants nāĆ©taient pas lĆ lāhumanitĆ© nāaurait pas dāavenir. Mais notre rĆ©ponse a un sens profond. Instinctivement nous faisons lāexpĆ©rience de lāenfant, nous la vivons comme une promesse, comme lāaurore de ce futur meilleur que nous souhaitons. A un enfant on ne demande pas seulement: quel est ton avenir ? Mais aussi: quel futur nous rĆ©serves-tu ? En effet, la tournure que prendra lāavenir, ce qui arrivera ou nāarrivera pas, dĆ©pend de ceux qui sont enfants aujourdāhui. Le futur est dĆ©jĆ nĆ©, dans les enfants qui naissent. (p. 39-40) Ā Devenir un homme veut dire devenir enfant. Depuis Adam et Eve il nāy a pas dāexception Ć cela. Le chemin pour devenir un homme passe par lāenfant. Cāest vraiment le chemin de DieuĀ : le Fils de Dieu sāest fait homme, en devenant enfant. Nous lui appartenons si nous accueillons ses amis, les enfants, et si nous lāaccueillons lui-mĆŖme comme des enfants. Seuls ceux qui deviennent comme un enfant entrent dans le Royaume. Devenir simples, purs, partager la souffrance, partager la joie. Accepter quāon nous offre un don et le rendre. Lāenfant nous demande de pouvoir vivre, dāavoir son espace vital. LāEnfant dans la mangeoire est celui qui nous invite Ć ĆŖtre homme comme lui et Ć recevoir de lui une vie divine. (p. 34) Klaus Hemmerle, tirĆ© de” Dio si ĆØ fatto bambinoā (āDieu sāest fait enfantā) –Ā Ed. CittĆ Nuova, Rome 1994.
Nov 17, 2017 | Non classifiƩ(e)
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