Mouvement des Focolari
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Leggi anche: Filippine dopo il tifone (CittĆ  Nuova online)
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Venezuela: la cantine populaire de Dominga

Depuis plusieurs annĆ©es, Dominga, une volontaire du Mouvement des Focolari de Valencia (Venezuela), gĆØre une cantine populaire pour les sĆ©niors de son quartier. L’initiative est nĆ©e pour permettre aux personnes du troisiĆØme Ć¢ge en Ć©tat de pauvretĆ© d’avoir une alimentation Ć©quilibrĆ©e dans un environnement accueillant. Les aĆ®nĆ©s arrivent dĆ©jĆ  le matin et peuvent ĆŖtre avec des personnes de leur Ć¢ge, jouer aux dominos ou regarder la tĆ©lĆ©vision, mais, surtout, ils peuvent ĆŖtre dans un environnement où ils sont accueillis chaleureusement.

Dominga est toujours attentive aux sĆ©niors qui frĆ©quentent la cantine. Lorsque l’un d’eux n’y va plus, elle se rend personnellement chez lui, le trouvant souvent en situation dĆ©gradante et sans pouvoir se dĆ©placer.

DerniĆØrement, les denrĆ©es alimentaires pour prĆ©parer les repas n’arrivaient plus rĆ©guliĆØrement, si bien que les personnes Ć¢gĆ©es voulaient s’organiser pour aller protester auprĆØs du gouvernement rĆ©gional, pour qu’il sache que lĆ  ils ne reƧoivent pas seulement de la nourriture, mais ils sont Ć©coutĆ©s et aimĆ©s personnellement.

Entretemps, une nouvelle coordinatrice pour les cantines a Ć©tĆ© nommĆ©e depuis peu. DĆØs son arrivĆ©e, elle a supprimĆ© quelques sĆ©niors de la liste des utilisateurs de la cantine, affirmant que lorsqu’elle a fait son inspection, ils n’Ć©taient pas prĆ©sents et donc on payait pour des personnes qui ne recevaient pas le service.

Dominga, poussĆ©e par l’amour envers ces personnes, a expliquĆ© avec fermetĆ© que les personnes Ć¢gĆ©es auxquelles on voulait enlever le service Ć©taient justement les plus faibles et les plus nĆ©cessiteuses. Elles avaient de graves problĆØmes de santĆ© et Dominga leur faisait apporter les repas Ć  domicile par les proches.

La liste de la coordinatrice devait aussi servir Ơ inclure les sƩniors dans une nouvelle retraite du gouvernement national. Les supprimer aurait donc signifiƩ une grave injustice.

Lors d’une autre occasion, un misĆ©reux est arrivĆ© Ć  la cantine, pour recevoir de la nourriture. Naturellement, les repas sont donnĆ©s seulement aux personnes enregistrĆ©es, mais Dominga ne voulait pas lui fermer la porte au nez. En effet, elle avait appris, en Ć©coutant l’histoire de Chiara Lubich et de ses premiĆØres compagnes, qu’en chaque pauvre il y a JĆ©sus. Alors, elle l’a reƧu chez elle, où il a pu se laver. Elle lui a offert des vĆŖtements propres et, finalement, lui a donnĆ© Ć  manger.

Dominga raconte: “Un jour, deux hommes se disputaient entre eux. J’essayais de les calmer, mais je n’y arrivais pas. Une phrase entendue Ć  l’église m’est venu Ć  l’esprit: “LĆ  où il y a la paix et l’amour, il y a Dieu”. Je leur ai dit cette phrase et, immĆ©diatement, ils se sont tus et se sont calmĆ©s.”

Ces derniĆØres semaines, Dominga a eu des difficultĆ©s avec les documents de la DĆ©claration des revenus que la cantine, en tant qu’association sans but lucratif, doit remplir. La procĆ©dure est plutĆ“t compliquĆ©e. RĆ©cemment, une personne sensible, apprenant que les personnes Ć¢gĆ©es sont bien traitĆ©es Ć  la cantine, s’est offerte de l’aider Ć  s’occuper des documents complexes, chaque fois qu’elle en aurait besoin.

Aletta, tĆ©moin des “premiers temps”, raconte

Les rĆ©cits ont la saveur des histoires de famille, et une prĆ©sence de divin qui, dans sa limpiditĆ© et simplicitĆ©, enchante et Ć©difie. Ils concernent les “premiers temps” du Mouvement des Focolari, racontĆ©s par Vittoria Salizzoni, une des premiĆØres compagnes de Chiara Lubich. Ils tĆ©moignent sur la naissance de l’aventure de qui croit Ć  l’Amour et quitte tout pour Lui, en pleine guerre destructrice. Plus connue sous le nom d’Aletta, troisiĆØme d’une famille de huit enfants, elle raconte:

“Ma sœur Agnese, pour se rendre au travail en ville, passait tous les jours par le “trou des frĆØres”, un abri anti-aĆ©rien de la Piazza Cappuccini où, en cas d’alarme, elle y trouvait parfois Chiara Lubich avec d’autres jeunes filles, qui lisaient l’Évangile et en parlaient. Agnese a Ć©tĆ© fascinĆ©e par cette nouvelle faƧon de parler, par leur joie contagieuse. Elle me transmettait ses impressions, mais je ne me souviens pas qu’elle m’avait parlĆ© de leurs idĆ©aux. Ainsi, ne sachant presque rien, l’idĆ©e de rencontrer ces jeunes filles ne m’attirait pas.

La tĆ©nacitĆ© d’une amie m’a poussĆ©e Ć  aller rencontrer ces jeunes, “mais seulement pour lui faire plaisir”. Donc, le 7 janvier 1945, je me rends Ć  Trente, Piazza Cappuccini n°2. Ce que j’ai vu en premier en entrant dans cette petite maison Ć©tait une jeune fille, prĆØs de l’évier de la cuisine, qui pĆ©trissait le pain. Elle a l’air d’un ange. On me la prĆ©sente: “C’est Natalia. Elle fait du pain blanc avec la vraie farine, pour l’une de nous qui souffre de maux d’estomac.” Cette scĆØne m’a touchĆ©e et m’a beaucoup plu. J’ai senti l’amour.

C’était un moment dĆ©cisif dans ma vie. Je ne suis pas une personne qui dĆ©cide immĆ©diatement et je suis de nature franche, mais, ce jour-lĆ , j’ai complĆØtement changĆ©. Je suis restĆ©e sans voix en raison de l’atmosphĆØre que j’ai trouvĆ©e. J’étais enchantĆ©e par la faƧon dont elles se prĆ©sentaient, dont elles se dĆ©plaƧaient. Dans la piĆØce attenante, une chambre Ć  coucher trĆØs simple avec des matelas, mais que je trouve belle, je vois Chiara en train de coiffer Graziella. Elle lui faisait une grosse tresse, qu’elle enroulait ensuite autour de sa tĆŖte, comme une couronne.

J’observais ces jeunes de mon Ć¢ge. J’ai ressenti qu’elles avaient “compris Dieu”, spontanĆ©ment. Leur choix n’avait rien d’ennuyeux, de solennel ou d’austĆØre. Leur vie Ć©tait animĆ©e par un grand Ć©lan et, Ć©tant jeunes, tout Ć©tait vĆ©cu comme un jeu. C’était, si l’on peut dire, Dieu version jeune. Tout m’a semblĆ© grand, nouveau, divin. Il y avait l’Amour. C’était Dieu et je l’ai senti.

Un jour, Chiara m’a expliquĆ© Ć  quel point leur choix de vie Ć©tait radical: “Tu vois? La vie est courte, comme un Ć©clair. D’un moment Ć  l’autre, une bombe risque d’exploser et nous pouvons mourir. Alors nous avons fait le pacte de tout donner Ć  Dieu, parce que nous n’avons qu’une seule vie et quand nous nous prĆ©senterons devant Lui, nous voulons toutes ĆŖtre siennes. Pour cela, nous avons Ć©pousĆ© Dieu”.

Cette phrase a pĆ©nĆ©trĆ© au plus profond de mon cœur. J’étais sĆ»re que Dieu m’appelait Ć  L’épouser. Cela m’a donnĆ© des ailes, a changĆ© ma vie: moi aussi j’étais appelĆ©e Ć  vivre une magnifique aventure pour l’apporter Ć  tous.”

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Jésus abandonné, lumière pour la théologie

ƀ Capoue, prĆØs de Naples, le 25Ā novembre, Maria Voce a tenu le discours d’inauguration de l’annĆ©e acadĆ©mique de l’Institut SupĆ©rieur de Sciences Religieuses “Saint-Robert Bellarmin”. Elle a dĆ©veloppĆ© l’un des points fondamentaux de la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, ā€œJĆ©sus abandonnĆ©, lumiĆØre pour la thĆ©ologieā€, en prĆ©sence d’évĆŖques de plusieurs diocĆØses de la rĆ©gion de Campanie. La prĆ©sidente des Focolari en dĆ©crit ā€œles points saillantsā€ car, dit-elle, ā€œil n’est pas possible d’exprimer en un temps trĆØs court toute la richesse que la spiritualitĆ© de Chiara Lubich contient sous cet aspectā€. Voici un extrait du discoursĀ :

« Je voudrais partir d’un passage d’une lettre que Chiara Ć©crivait Ć  une amie, en 1946. Passage emblĆ©matique où on litĀ :

ā€œVois-tu (…), je suis une Ć¢me qui passe par ce monde.

J’ai vu beaucoup de belles et bonnes choses et elles seules m’ont attirĆ©e.

Un jour – un jour indĆ©fini – j’ai vu une lumiĆØre. Elle m’a paru plus belle que toutes les autres belles choses et je l’ai suivie. Je me suis aperƧue que c’était la VĆ©ritĆ©.ā€

JĆ©sus sur la croix. Venu sur la terre pour rejoindre les hommes qui s’étaient Ć©loignĆ©s de Dieu Ć  cause du pĆ©chĆ©, et les rĆ©introduire dans la pleine communion avec Lui, JĆ©sus prend sur lui tout ce que l’homme porte de nĆ©gatifĀ : ses douleurs, ses angoisses, son dĆ©sespoir, ses peines, ses pĆ©chĆ©s… Lui, l’Innocent, se fait semblable Ć  l’homme pĆ©cheur. ā€œPour rendre Ć  l’homme le visage du PĆØre, JĆ©sus a dĆ» prendre le visage de l’homme, mais il a dĆ» aussi se charger mĆŖme du ā€˜visage’ du pĆ©chĆ©ā€, disait Jean-PaulĀ II.

Le Mouvement en est encore Ć  ses dĆ©buts, en 1944, en pleine guerre mondiale. Lors d’une circonstance particuliĆØre, un prĆŖtre dit Ć  Chiara qu’à son avis, la douleur la plus grande de JĆ©sus est celle qu’il a Ć©prouvĆ©e sur la croix, quand il a crié : ā€œMon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?ā€ (Mt 27, 46). La conclusion de Chiara est immĆ©diateĀ : si c’est lĆ  le comble de sa douleur, c’est aussi certainement le sommet de son amour pour nous. DĆØs lors, elle se sent appelĆ©e, avec ses premiĆØres compagnes, puis avec ceux qui plus tard allaient suivre son IdĆ©al, Ć  ĆŖtre la ā€œrĆ©ponse d’amourā€ Ć  ce cri.

JĆ©sus abandonnĆ© se manifeste donc Ć  elle comme ā€œla dĆ©monstration vivante de l’amour de Dieu sur cette terreā€.

C’est ce que fait bien ressortir ce fameux ā€œchantā€ de louange et de gratitude, jailli spontanĆ©ment de son cœur et dĆ©diĆ© Ć  JĆ©sus abandonné :

ā€œPour que nous ayons la lumiĆØre, tes yeux se sont Ć©teints.

Pour que nous goĆ»tions l’union, tu as Ć©prouvĆ© la sĆ©paration du PĆØre.

Pour que nous possĆ©dions la sagesse, tu t’es fait ā€˜ignorance’.

Pour que nous nous revĆŖtions d’innocence, tu t’es fait ā€˜pĆ©ché’.

Pour que nous retrouvions l’espĆ©rance, tu es allĆ© jusqu’aux limites du dĆ©sespoir…

Pour que Dieu vienne en nous, tu l’as Ć©prouvĆ© loin de toi.

Pour que nous obtenions le Ciel, tu as ressenti l’enfer.

Pour nous donner un séjour heureux sur la terre, parmi cent frères et plus, tu as été rejeté par le Ciel et par la terre, par les hommes et par la nature.

Tu es Dieu, tu es mon Dieu, notre Dieu d’amour infiniā€.

GrĆ¢ce Ć  cet amour infini que JĆ©sus a eu pour tout homme sur terre, dans son abandon sur la croix, chacune de nos souffrances est transformĆ©e, chaque vide est comblĆ©, chaque pĆ©chĆ© est rachetĆ©. Notre sĆ©paration d’avec Dieu a Ć©tĆ© surmontĆ©e dans la communion retrouvĆ©e avec Lui et entre nous.

C’est donc en JĆ©sus abandonnĆ© que se trouve la clĆ© pour pĆ©nĆ©trer et rĆ©pondre au mystĆØre le plus profond qui entoure la vie de tout homme et celle de l’humanitĆ© tout entiĆØreĀ : le mystĆØre de la douleur, de la souffrance.

C’est lĆ  un grand mystĆØre qui touche profondĆ©ment le cœur de Chiara. Elle Ć©crit, avec une Ć©motion palpableĀ :

ā€œJĆ©sus sur la terre… JĆ©sus notre frĆØre… JĆ©sus mourant entre deux bandits par amour pour nous. Lui, le Fils de Dieu, devenu l’un d’entre nous. ā€˜(…) Si tu es venu parmi nous, c’est parce que tu as Ć©tĆ© attirĆ© par notre faiblesse, touchĆ© de compassion par notre misĆØre. Aucune mĆØre ni aucun pĆØre sur cette terre n’attendent le retour du fils qu’ils ont perdu, et ne font tout pour son retour, comme le fait notre PĆØre du Ciel.ā€

ƀ partir du mystĆØre vĆ©cu par JĆ©sus sur la croix, ChiaraĀ voit irradier une lumiĆØre capable d’éclairer et de donner sens Ć  toute expĆ©rience d’abandon que l’homme peut vivre. Et elle enĀ parle avecĀ simplicitĆ©,Ā car, elle en est certaine, depuis que JĆ©sus abandonnĆ© s’est manifestĆ© Ć  elle, il lui a semblĆ© le dĆ©couvrir partoutĀ :

ā€œLui, son visage, son cri mystĆ©rieux, semblaient colorer chaque instant douloureux de notre vie.ā€

ā€œL’obscuritĆ©, le sentiment d’échec, l’ariditĆ© disparaissaient –Ā noteĀ ChiaraĀ -.Ā Et nous commencions Ć  comprendre toute la dynamique divine de la vie chrĆ©tienne, qui ne connaĆ®t aucun sentiment d’ennui, aucuneĀ croix, aucune douleur qui ne soit un passage,Ā etĀ fait goĆ»ter la plĆ©nitude de la vie qui signifie rĆ©surrection, espĆ©rance, mĆŖme au milieu des tribulationsā€Ā Ā».

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Dialogue et lƩgalitƩ: Maria Voce en Italie du Sud

Ā«Il estĀ  emblĆ©matique qu’une ville, qui reconnaĆ®t en une femme de foi profonde comme Chiara Lubich un symbole de paix, se retrouve aprĆØs 10 ans d’une administration de direction politique diffĆ©rente Ć  en recueillir l’hĆ©ritageĀ Ā». C’est ainsi que le nouvel Ć©vĆŖque de Capoue, Mgr Salvator Visco salue l’assemblĆ©e de ceux qui remplissent le théâtre Garibaldi Ć  S. Maria Capua Vetere (faubourgs de Naples) pour le congrĆØs « Chiara Lubich femme de dialogueĀ Ā».

ā€œEn partant de notre ville on peut changer le monde, parce que les faits que vous avez racontĆ©s dĆ©montrent le changement qui s’est passĆ© en beaucoup d’entre vousĀ Ā», c’est la conviction de Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, lorsqu’elle s’adresse aux jeunes et Ć  leur engagement concret contre l’illĆ©galitĆ© et autres plaies sociales, pour soigner l’environnement, vouloir prendre sur soi personnellement la responsabilitĆ© de leur propre ville.

« Non pas un dialogue abstrait entre personnes ou religions – prĆ©cise Maria Voce – mais un dialogue qui est un style de vie. Non pas une activitĆ©, mais une maniĆØre d’être, qui doit ĆŖtre alimentĆ©e par l’amour, la misĆ©ricorde, la capacitĆ© de pardonner, parce que nous sommes frĆØres et fils du mĆŖme DieuĀ Ā».

La réflexion du philosophe Aldo Masullo est ardue, il définit le dialogue comme « la voie pour dépasser le désespoir de la solitude, parce que la guerre nait du désespoir, alors que la paix se fonde sur la confiance qui a sa racine dans la véracité ».

Naser Hidouri, Imam de la mosquĆ©e de San Marcellino (Caserte) a tĆ©moignĆ© de la vie qui nait du fait de « ne pas craindre les diffĆ©rencesĀ Ā» et de « ne pas se laisser conditionner par les problĆØmes crƩƩs par des minoritĆ©s violentesĀ Ā», conscient que « aux questions auxquelles nous ne trouvons pas de rĆ©ponses aujourd’hui, ce seront nos enfants de demain qui les trouverontĀ Ā».

Alberta Levi Temin, de l’AmitiĆ© Juifs-chrĆ©tiens, survivante de la rafle nazie du Ghetto de Rome, alors qu’elle Ć©tait enfant et maintenant qu’elle a 90 ans, voitĀ  l’humanitĆ© « comme une pyramide basĆ©e sur de multiples cĆ“tĆ©s, construits par les religions, les peuples, les cultures qui conduisent au sommet, Dieu, qui se trouve Ć  la mĆŖme distance de chacunĀ Ā».

Ensuite le tĆ©moignage d’Antonio Casale, directeur du « Centre FernandesĀ Ā» pour l’accueil des immigrĆ©s, en particulier d’Afrique subsaharienneĀ : « Plus important que les lits, les repas, les mĆ©dicaments que nous offrons, c’est l’engagement Ć  redonner Ć  chacun sa dignité ».

Dans la situation Ć©conomique problĆ©matique et sociale de la rĆ©gion, la voix positive de l’entrepreneur anti racket Antonio Diana, dont le pĆØre a Ć©tĆ© tuĆ© par la camorra se fait entendreĀ : « On peut faire une entreprise sans pour autant se plier aux habitudes de la corruption et sans descendre dans les compromisĀ Ā», prĆŖts aussi Ć  payer de sa personne.

Une soirĆ©e qui a montrĆ© les fruits d’un dialogue Ć  360° en communiquant aux participants l’espoir qu’un lendemain meilleur dĆ©pend de l’apport que chacun donne dans le prĆ©sent.

Dimanche 24 novembre. Naples a accueilli plus de 2000 personnes de la communautĆ© des Focolari, venant de la Campanie, des Pouilles, de Basilicate, avec une reprĆ©sentation de l’Albanie. Au dĆ©but salutations et remerciements de la part du maire de Naples, Luigi de Magistris. Ensuite un dialogue tous azimuts avec Maria Voce et le coprĆ©sident Giancarlo Faletti. Sur le tapisĀ : engagement et responsabilitĆ© civile et politique, choix Ć  faire dans les moments cruciaux quand on est jeune, comment affronter les souffrances et les difficultĆ©s de la vie, formation des nouvelles gĆ©nĆ©rations, Ć©lan et perspectives du mouvement au service de l’humanitĆ© et pour contribuer Ć  la rĆ©alisation du « que tous soient unĀ Ā».

Le 25 novembre Ć  Capoue, Maria Voce a tenu la lectio Magistralis sur « JĆ©sus abandonnĆ©, lumiĆØre pour la thĆ©ologieĀ Ā» pour l’inauguration de l’AnnĆ©e AcadĆ©mique de l’Institut SupĆ©rieure de Sciences religieuses « San Roberto BellarminoĀ Ā», en prĆ©sence des Ć©vĆŖques des diffĆ©rents diocĆØses de la Campanie.

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Une Mariapoli Ć  haut niveau

BolĆ­var, 3200 mĆØtres au dessus du niveau de la mer. Dans ce petit village du PĆ©rou, Ć  25 heures environ de Lima en bus, la mariapoli s’est tenue pour la premiĆØre fois en aoĆ»t dernier 2013. ā€œUn rĆŖve devenu rĆ©alitĆ© et qui nous a fait faire l’expĆ©rience d’un amour spĆ©cial de Dieuā€, ont commentĆ© quelques participants.

Pour cette occasion, le village tout entier a mis la main Ć  la pĆ¢te Ć  cause de la nouveautĆ© de l’évĆ©nement et de ceux qui venaient d’autres communautĆ©s qui ont Ć©tĆ© hĆ©bergĆ©s chez l’habitant. Il Ć©tait impressionnant de voir la dignitĆ© de ces personnes, avec leurs habits typiques, les meilleurs qu’ils avaient, comme pour les jours de fĆŖte.

Quelques uns des 190 participants, afin d’apporter leur quotte part, ont pratiquĆ© ce que l’on fait dans ces rĆ©gions, le ā€œtruequeā€ (Ć©change de marchandises entre eux), qui avec un fagot de bois, qui avec un sac de pommes de terre, d’oignons ou autres lĆ©gumes.

La prĆ©sence remarquable des jeunes et adolescents – environ 60% des participants – a colorĆ© les journĆ©es de maniĆØre caractĆ©ristique. Olga Maria et Walter, focolarini, Ć©crivent qu’ils ont participĆ© Ć  l’organisation: ā€œQuand nous avons commencĆ© Ć  chanter la premiĆØre chanson, petit Ć  petit quelques filles se sont ajoutĆ©es, Ć  la fin toute la salle participait et la scĆØne Ć©tait pleine de jeunes et d’enfants heureuxā€.

Le programme Ć©tait centrĆ© sur l’art d’aimer, avec des exemples et des expĆ©riences de vie quotidienne. Un moment vĆ©cu avec intensitĆ© s’est dĆ©roulĆ© autour du thĆØme du pardon, avec une cĆ©rĆ©monie pĆ©nitentielle prĆ©cĆ©dĆ©e par la lecture d’un texte de Chiara Lubich.

Le dernier jour, tous, grands et petits, ont voulu communiquer par Ć©crit l’expĆ©rience vĆ©cue pendant ces jours. Laurita, quinze ans, Ć©crit: ā€œLa mariapoli pour moi aĀ  Ć©tĆ© trĆØs importante parce que j’ai appris Ć  aimer, Ć  partager, Ć  voir JĆ©sus dans l’autre. Chiara nous enseigne Ć  vivre en familleā€. Jhayro Jhulian, 7 ans; ā€œA partir de maintenant je me comporterai bien et j’obĆ©irai Ć  mes parents. Je crois plus en Dieu et j’irai Ć  la messe tous les dimanchesā€. Deicy, 38 ans: ā€œCes jours m’ont aidĆ©e Ć  donner une nouvelleĀ  direction Ć  ma vie, sans penser uniquement Ć  mes problĆØmes, mais avoir comme but de servir les autres et suivre l’exemple de JĆ©sus concrĆØtementā€. Edgar, 42 ans: ā€œJ’ai appris Ć  aimer le prochain et Ć  pardonner. Je me sens plus serein et uni Ć  Dieuā€.

ā€œEn arrivant Ć  Bolivar – concluent Olga Maria et Walter – il nous est venue une idĆ©e: dessiner sur le mur de la salle une grande ville où, aprĆØs chaque geste d’amour accompli par les participants, on pouvait peindre un morceau de la ville. ƀ la fin de la mariapoli la ville Ć©tait toute colorĆ©e et belle, fruit de l’amour rĆ©ciproque qui avait contaminĆ© tout le mondeā€.

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L’aventure de l’unitĆ©: les dĆ©buts/1

Silvia – nom de baptĆŖme de Chiara Lubich – naĆ®t Ć  Trente le 22 janvier 1920. Elle est la deuxiĆØme de quatre enfants, Gino, Liliana et Carla. Son pĆØre, Luigi, commerƧant en vins, ex typographe antifasciste et socialiste, fut Ā adversaire politique irrĆ©ductible de Benito Mussolini. Sa mĆØre, Luigia, est animĆ©e par une forte foi traditionnelle. Son frĆØre aĆ®nĆ©, Gino, participe, aprĆØs des Ć©tudes de mĆ©decine, Ć  la RĆ©sistance dans les cĆ©lĆØbres brigades Garibaldi, pour se consacrer ensuite au journalisme, Ć  Ć©crire dans le quotidien d’alors du parti communiste: L’UnitĆ©.

A 18 ans, Silvia obtient son diplĆ“me d’institutrice. Elle aurait souhaitĆ© poursuivre ses Ć©tudes et tente d’entrer Ć  l’universitĆ© catholique. En vainĀ : elle finit trente-quatriĆØme pour 33 places disponibles d’admission gratuite. ƀ la maison Lubich, il n’y a pas suffisamment d’argent pour lui permettre de continuer des Ć©tudes payantes dans une autre ville. Silvia est donc obligĆ©e de travailler. A partir de l’annĆ©e scolaire 1940-1941, elle enseigne Ć  l’Œuvre sĆ©raphique de Trente.

Le point de dĆ©part dĆ©cisif de son expĆ©rience humano-divine se rĆ©vĆ©lera lors d’un voyage, en 1939 : « Je suis invitĆ©e Ć  une rencontre d’étudiantes catholiques Ć  Lorette – Ć©crit Chiara – où, selon la tradition, la maison de la sainte famille de Nazareth est conservĆ©e dans une vaste Ć©glise … Je suis un cours dans un collĆØge avec toutes les autres mais, dĆØs que je peux, je cours Ć  l’église. Je m’agenouille Ć  cĆ“tĆ© du mur noirci par les lampes. Quelque chose de nouveau et de divin m’enveloppe, m’écrase presque. Je contemple en pensĆ©e la vie virginale des trois personnes divines (…). Chaque pensĆ©e pĆØse sur moi, m’étreint le cœur, les larmes coulent malgrĆ© moi. A chaque intercours, j’y reviens en courant. C’est le dernier jour. L’église est remplie de jeunes. Il me vient une pensĆ©e claire, qui ne s’effacera jamaisĀ : tu seras suivie par une foule de viergesĀ Ā».

Revenue dans le Trentin, Chiara retrouve ses Ć©lĆØves et le prĆŖtre qui l’a beaucoup suivie ces derniers mois. Celui-ci la trouve rayonnante, vraiment heureuse, et lui demande si elle a trouvĆ© sa voie. La rĆ©ponse de Chiara est apparemment dĆ©cevante (pour le prĆŖtre), parce que la jeune fille sait seulement lui dire quelles sont les vocations qu’elle ne ressent pas, c’est-Ć -dire les vocations traditionnellesĀ : ni le couvent, ni le mariage, ni la consĆ©cration dans le monde. Rien de plus.

Depuis sa visite Ć  Lorette en 1939 et jusqu’en 1943, Silvia continue Ć  Ć©tudier, travailler et s’engager au service de l’Église locale. Elle devient tertiaire franciscaine et prend le nom de Chiara.

En 1943, Ć  23 ans, elle va un jour chercher du lait Ć  deux kilomĆØtres de chez elle, Ć  la place de ses jeunes sœurs qui ne voulaient pas y aller parce qu’il faisait trop froid. En chemin, sous un pont de la voie ferrĆ©e, localitĆ© du nom de Vierge Blanche, elle sent que Dieu l’appelleĀ : « Donne-toi toute Ć  moiĀ Ā». Sans perdre de temps, Chiara demande, dans une lettre Ć  un prĆŖtre capucin, le pĆØre Casimiro Bonetti, l’autorisation d’accomplir un acte de totale donation Ć  Dieu. Elle l’obtient, aprĆØs un entretien approfondi. Et le 7 dĆ©cembre 1943, Ć  6 heures du matin, elle se consacre Ć  Dieu. Ce jour-lĆ , Chiara n’avait dans le cœur aucune intention de fonder quoi que ce soitĀ : elle « épousait DieuĀ Ā», simplement. Et c’était tout pour elle. Ce n’est que plus tard que fut fixĆ© symboliquement Ć  cette date le dĆ©but du Mouvement des Focolari.

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Mouvement Acer: la richesse de la rencontre

Gabri Fallacara et Severin Schmid ont été accueillis au nom des Focolari, par Cyrille Sollogoub au siège
du Mouvement Acer-Mjo

Confiance spirituelle, profondeur de l’échange, dĆ©couverte d’une amitiĆ© rĆ©elle dans le Christ en tant que semence d’une conscience europĆ©enne chrĆ©tienneĀ ; voilĆ  seulement quelques-uns des fruits de la visite que des reprĆ©sentants des Focolari ont rendue le 6 novembre au siĆØge du Mouvement Acer-Mjo (Action ChrĆ©tienne des Ɖtudiants Russes – Mouvement de Jeunesse Orthodoxe) Ć  Paris.

Dans le cadre de la rencontre annuelle des ā€œAmis d’Ensemble pour l’Europeā€, qui a eu lieu les 7-9 Novembre dans la capitale franƧaise, Gabri Fallacara, Severin Schmid et Maria Wienken ont Ć©tĆ© accueillis au nom des Focolari, Ā par Cyrille Sollogoub, le PrĆ©sident de l’association orthodoxe.

Le Mouvement Acer est né en 1923 grâce à quelques russes expulsés de leur pays pendant les années tourmentées de la Révolution. Elle compte parmi ses fondateurs, des personnalités importantes comme le père Sergio Boulgakov, le père Giorgio Florovsky et Nicolas Berdiaev.

Le PrĆ©sident, accompagnĆ© de son frĆØre Igos, chargĆ© du groupe des jeunes, a conduit ses invitĆ©s dans l’Église-chapelle, arrangĆ©e dans la cour d’un ancien dĆ©pĆ“t, couvert de vitres. LĆ , des prĆŖtres et des thĆ©ologiens orthodoxes comme Florovsky, Boulgakov et aussi Alexander Men ont cĆ©lĆ©brĆ© la Divine Liturgie.

ā€œL’icĆ“ne qui exprime le mieux le charisme du Mouvement Acer – explique Cyrille Sollogoub – est la prĆ©sentation de Marie au Temple : elle contient JĆ©sus et, ainsi, elle contient l’Église. Pendant qu’en Russie, les Ɖglises Ć©taient dĆ©truites et que les Ć©migrĆ©s russes n’avaient pas les moyens d’en construire d’autres, une nouvelle comprĆ©hension sur ce qu’est l’Église est nĆ©eĀ : non pas construite avec des briques mais avec des personnes vivantes, porteuses du Christ et de son Ɖgliseā€.

C’est donc l’intention de sensibiliser les laĆÆcs Ć  ā€œĆŖtre Ɖgliseā€ qui est Ć  l’origine de la naissance du Mouvement Acer et qui fut approuvĆ© par le Patriarche de la Russie, Tikon, qui fut ensuite assassinĆ©, et qui dĆ©pend juridiquement du Patriarche de Constantinople.

ā€œPendant le rĆ©gime – rappelle encore le PrĆ©sident – l’une des tĆ¢ches de l’Acer Ć©tait d’imprimer la Bible, littĆ©rature spirituelle et culturelle, et de faire en sorte qu’elle arrive en Russie ; en outre, nous soutenions les familles des dissidents et d’autres indigentsā€. L’imprimerie est encore une activitĆ© importante.

Le groupe des jeunes, trĆØs vivant, Ā comprend 200 adolescents. MalgrĆ© la difficultĆ© des distances, sont organisĆ©s, pour eux, des camps d’étĆ© Ć  la montagne, en tant qu’opportunitĆ© de se reĆ©vangĆ©liser ; de cette faƧon, leur sens de la foi et de l’appartenance Ć  l’Église croĆ®t. AprĆØs avoir Ć©tĆ© formĆ©s, les jeunes s’orientent Ć  l’engagement dans leur paroisse.

Cette belle occasion de rencontre et de connaissance rĆ©ciproque laisse dans le cœur de tous la gratitude Ć  Dieu qui permet qu’on se rencontre sur les chemins d’aujourd’hui avec des yeux pleins d’espĆ©rance, ouverts Ć  un futur de communion.

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ƀ Paris, Les ā€œAmis d’Ensemble pour l’Europeā€

125 responsables de 46 Mouvements et CommunautĆ©s d’Églises diverses et 13 Pays europĆ©ens – de la Russie au Portugal, de la Danemark Ć  la SlovĆ©nie – Ć©taient prĆ©sents Ć  la rencontre, dans le cadre historique de Montmartre. Le thĆØme choisiĀ : le ā€œOuiā€ aux pauvres et aux marginaux – exprimĆ© dans le message de Stuttgart 2007. Les nombreuses contributions ont permis de dĆ©couvrir combien les CommunautĆ©s et les Mouvements sont liĆ©s Ć  l’engagement envers les plus nĆ©cessiteux, et avec eux. Il ne s’agit pas uniquement d’actes de solidaritĆ©, mais d’amitiĆ© et de fraternitĆ©. Une heure intense fut celle avec Jean Vanier, le fondateur de la CommunautĆ© de l’Arche. Faisant don de son expĆ©rience, il commence par ces motsĀ : « JĆ©sus ditĀ : : ā€œLe royaume de Dieu est comme un repas de noceā€ – mais tout le monde est trop occupĆ© – alors le roi qui avait appelĆ© les invitĆ©s envoie ses serviteurs chercher les estropiĆ©s et les boiteux le long des haies et au croisement des rues – c’est ce que j’ai essayĆ© de vivre dans ma vieĀ Ā». Jean Vanier se consacre tout particuliĆØrement aux personnes avec un handicap mental, Ā«le peuple le plus oppressé». Ā«Ils m’ont changĆ©, j’ai vu que le Royaume de Dieu est Ć  euxĀ». Aujourd’hui, les communautĆ©s, œcumĆ©niques et interreligieuses, dans lesquelles Ā«les fragiles et les fortsĀ» vivent ensemble, sont 140. Les priĆØres des catholiques et des Ć©vangĆ©liques, qui ont ouvert les travaux les deux premiers jours, ont Ć©tĆ© suivies de la priĆØre des russes orthodoxes accompagnĆ©e du chœur. Lors de ces journĆ©es d’échanges, pleines de vie, sur les chemins parcourus jusqu’à maintenant par Ensemble pour l’Europe, avec les grands Ć©vĆ©nements de Stuttgart 2004, 2007 et Bruxelles 2012, nous nous demandons quelle est le premier pas Ć  faire. En rappelant l’expression de Chiara Lubich Ā«la partition est Ć©crite dans le cielĀ», nous percevons dans l’écoute rĆ©ciproque que l’expĆ©rience la plus prĆ©cieuse de ce chemin ensemble est la communion profonde qui s’est crƩƩe entre les Mouvements d’Églises diverses. Et c’est justement ce Ā«tĆ©moignage commun des chrĆ©tiensĀ», Ā qui a menĆ© Ć  des initiatives dans le domaine politique et social, dont l’Europe a besoin aujourd’hui Ā«afin que le monde croieĀ». Et, d’un commun accord, nous avons prĆ©vu de donner notre propre contribution en 2016, sous forme de congrĆØs, qui se dĆ©roulera probablement dans une ville en Allemagne, pour rendre visible le chemin de communion parcouru jusqu’à aujourd’hui. Il y a une atmosphĆØre solennelle quand nous confions Ć  Dieu, dans la priĆØre, notre nouvelle Ć©tape et nous renouvelons l’engagement d’amour rĆ©ciproque. En mai 2014, le ComitĆ© d’Orientation se retrouvera en Allemagne, Ć  Dillingen, pour recevoir le prestigieux ā€œPrix EuropĆ©en S. Ulrich Ć©dition 2014ā€, confĆ©rĆ© cette fois Ć  ā€œEnsemble pour l’Europeā€. ƀ Paris, nous avons aussi vĆ©cu la ā€œculture de se visiterā€ : nous nous rendons Ć  la Chapelle de la station de mĆ©tro de Montmartre, confiĆ©e Ć  la CommunautĆ© de Sant’Egidio, pour prier ensemble et connaĆ®tre leur activitĆ© au cœur de Paris. Et, mĆŖme avant que cette rencontre ait lieu, certains sont allĆ©s connaĆ®tre la Communauté  Emmaüs,Ā  et certains le siĆØge Acer-Mjo (Action chrĆ©tienne Ć©tudiants russes – Mouvement Ā de Jeunesse Orthodoxe). Gabri Fallacara

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Natalia Dallapiccola: une biographie

ā€œJe m’apprĆŖte Ć  Ć©crire cette biographie sur la pointe des pieds, et non sans une certaine crainteā€ ainsi commence la prĆ©face de Matilde Cocchiaro, auteur de la biographie de Natalia Dallapiccola, la premiĆØre Ć  suivre Chiara Lubich. Dans l’histoire des Focolari, Natalia a eu un rĆ“le particulier, au point de faire dire Ć  Chiara que si elle n’avait pas trouvĆ© une personne comme elle, dĆ©jĆ  prĆ©parĆ©e par Dieu, elle n’aurait sans doute jamais pu donner le dĆ©part d’une vie, aussi rĆ©volutionnaire, basĆ©e sur l’évangile.

GrĆ¢ce Ć  son amour infatigable envers tout le monde, toujours vĆ©cu avec la mĆŖme radicalitĆ© qu’au dĆ©but, Chiara l’avait surnommĆ©e ā€œAnzolonā€ qui, en dialecte de Trente, signifie ā€œgrand angeā€.
Son rĆ“le a Ć©tĆ© dĆ©terminant dans la diffusion de l’idĆ©al de l’unitĆ© dans les pays du Bloc communiste, le Rideau-de-fer d’alors et dans le domaine du ā€œDialogue interreligieuxā€ pour lesquels elle a fait sortir tous ses talents et son Ć©nergie pendant 30 ans, jusqu’aux derniers jours de sa vie terrestre.

Nichiko Niwano, prĆ©sident du mouvement bouddhiste japonais Rissho Kosei-kai, dans la prĆ©face, affirme: ā€œNatalia a jouĆ© le rĆ“le durant de longues annĆ©es de ā€œfenĆŖtre ouverteā€ qui nous a liĆ©s avec le mouvement des Focolari…Ā  y prodiguant ses meilleures ressources du cœur et de l’esprit…Ā  VoilĆ  un dicton ancien: ā€œConnais le passĆ© et tu dĆ©couvriras le nouveauā€. Ce qui veut dire: examine l’histoire, Ć©tudie attentivement la tradition, et tu obtiendras une nouvelle sagesse. Donc, je ne dĆ©sire rien d’autre et souhaite que cette biographie de Natalia devienne un guide prĆ©cieux dans le cheminement vers le futurā€.

Lors de son dĆ©part pour le ciel, le 1° avril 2008, survenu 18 jours seulement aprĆØs celui de Chiara, beaucoup ont eu des paroles de gratitude et de vives apprĆ©ciations: ā€œentre moi et Natalia – a dit le Rabin David Roben de JĆ©rusalem – existait un lien profond. Je garderai toujours comme un trĆ©sor, son aimable et noble esprit. (…)ā€
De l’Inde, Shantilal Somaiya, Kala Acharyo et Lalita Namjoshi, de la Somaiya Bharatya (Indou): ā€œNous nous souvenons avec grande rĆ©vĆ©rence de la visite qu’elle a faite Ć  notre institut et le style silencieux, mais si efficace Ć  faire avancer nos rencontres de dialogueā€.
De Skopje, Azir Semani, au nom des amis musulmans de MacĆ©doine, s’adresse directement Ć  elle: ā€œMerci pour ta main toujours tendue! … Nous avons entendu pleinement ton invitation: ā€˜que tous soient un’. La voix de Dieu par ton intermĆ©diaire a Ć©tĆ© un rappel d’amour et de confiance pour lequel, nous musulmans, nous sommes honorĆ©s de pouvoir cheminer ensemble, vers le monde uni. Que ton amour soit bĆ©ni!ā€.

Le cardinal Ć©mĆ©rite de Prague, Mgr. Miloslav Vlk, durant tant d’annĆ©es responsable des Ć©vĆŖques amis du mouvement des Focolari, tĆ©moigne: ā€œJe peux vraiment dire que Natalia fut mĆØre de l’IdĆ©al de l’unitĆ© pour notre terre. De sa vie, sans faire beaucoup de discours, elle faisait transparaĆ®tre la lumiĆØre du charisme reƧu de Chiara, qu’elle nous transmettait Ā dans toute sa profondeurā€.

ā€œEn 1968 Natalia, se trouvant dans les Ā montagnes de la Tatra, – continue le cardinal – Ć  environ 6 heures de distance de la RĆ©publique TchĆØque, a organisĆ© la premiĆØre mariapolis; la veste officielle Ć©tait des vacances et, pour Ć©viter les contrĆ“les de la police, on faisait de longues promenades, puis on s’arrĆŖtait et elle nous racontait … la vie qu’elle nous prĆ©sentait Ć©tait authentique, vraie; Ā chaque participant restait touchĆ© par sa simplicitĆ© toute mariale. Son amour conquĆ©rait parce qu’il Ć©tait naturel et surnaturel en mĆŖme tempsā€.

ā€œNatalia n’a pas laissĆ© d’histoire Ć©crite, elle Ć©tait toute portĆ©e Ć  aimer et Ć  se donner Ć  chaque prochain, conclut l’auteur. J’ai donc essayĆ© de la reconstruire… l’apport des premiĆØres et premiers focolarini a Ć©tĆ© irremplaƧable, eux qui avec elle ont vĆ©cu avec Chiara Lubich les premiĆØres lueurs du mouvement. J’ai pu aussi puiser Ć  quelques pensĆ©es spirituelles de Natalia, trĆØs prĆ©cieuses, Ć©crites de sa main souvent sur des feuilles volantes ou transmises de vive voix Ć  qui travaillait avec elle, rĆ©coltĆ©s ensuite par des tĆ©moins oculaires et reconstituĆ©s avec fidĆ©litĆ©ā€.
(Matilde Cocchiaro, ā€œNatalia: la prima compagnaĀ  diĀ  ChiaraĀ  Lubichā€, EditionĀ  CittĆ  Nuova, Rome, 2013. Colonne CittĆ  Nuova Per).