12 Jan 2018 | Focolare Worldwide
« Je viens chez vous en tant que pèlerin de la joie de l’Évangile, pour partager avec tous ‘’la paix du Seigneur’’ et ‘’vous confirmer dans la même espérance’’ ». C’est ainsi que commence le message vidéo que François adresse à tous ceux qui l’accueilleront ces prochains jours en Amérique du Sud, du 15 au 22 janvier. « Je désire vous rencontrer, vous regarder dans les yeux, voir vos visages et pouvoir tous ensemble, expérimenter la proximité de Dieu, sa tendresse et sa miséricorde qui nous enveloppent et nous consolent ». Le Pape connaît l’histoire de ces deux pays, « tissée d’engagement et de dévouement », et désire « rendre grâce à Dieu pour votre foi et votre amour envers Dieu et vos frères qui sont dans le besoin, spécialement pour l’amour que vous avez pour ceux qui sont rejetés de la société ». Le Pape François exprime son désir de « partager avec vous vos joies, tristesses, difficultés et espérances », la paix que « seul Lui peut donner ». Une paix qui « se base sur la justice et qui nous permet d’accueillir les exigences de communion et d’harmonie ». Le Pape conclut le message vidéo en remettant « dans les mains de la Vierge Sainte, Mère de l’Amérique, ce Voyage Apostolique ainsi que toutes les intentions que nous portons dans le cœur afin qu’Elle, comme une bonne Mère, puisse les accueillir et nous montrer le chemin qui conduit vers Son Fils ».
11 Jan 2018 | Focolare Worldwide
Napolitains, lui travaille aux chemins de fer, elle comme comptable, Rosy et Léo Prisco sont tous deux retraités, sans en avoir d’ailleurs ni l’air, ni l’esprit. Leur histoire commence il y a 40 ans, à une époque où les couples qui en Italie choisissent de se marier civilement sont encore très rares. Mais ils sont agnostiques et pour se marier, ils vont à la mairie. Ce sont deux types tellement différents que personne, mis à part eux-mêmes, n’est disposé à parier un seul sou que leur couple tiendra. A la naissance du premier enfant, un doute apparaît : on le baptise ou non ? Ils en parlent avec le curé. « Pour nous agnostiques et marxistes convaincus – se souvient Rosy – il était impensable qu’un prêtre nous accueille d’une manière ouverte et amicale. Don Salvatore, non seulement n’a exprimé aucun jugement sur notre situation conjugale, mais il est devenu un ami, au point qu’on lui a raconté qu’on se disputait tout le temps. Oui, parce que c’était facile de faire les révolutionnaires en dehors, mais à la maison, qui devait cuisiner et tout faire ? C’était moi. Je me souviens que pour me faire entendre de Léo, (j’étais un peu folle, mais parfois ça marchait!) je faisais comme quand on allait manifester dans les rues : je pendais aux murs de la cuisine, des affiches telles que : ‘’Tu es un tyran’’, ‘’Tu es en train de piétiner la parité homme-femme’’, etc. Don Salvatore nous a fait connaître d’autres couples. Eux aussi avaient des difficultés mais ils avaient appris à dialoguer, aussi parce qu’ils connaissaient un secret : se demander pardon et recommencer. Un exercice que nous avons nous aussi essayé de faire, à l’avantage de notre relation qui s’améliorait de jour en jour. Entre-temps, don Salvatore a accepté de célébrer le baptême de Francesco et six ans après, celui de Nunzio ». « Grâce à don Salvatore et aux autres familles – explique Léo – nous avons rencontré Dieu et son amour, et petit-à-petit, s’est éveillé en nous le désir d’être une famille selon son cœur. Nous nous sommes rendu compte que même si nous lui avions tourné le dos, Lui, étant amour, n’avait jamais cessé de nous parler. Comme il avait fait en ‘93, dans une chambre mortuaire d’hôpital. C’est là que, par hasard, nous avions croisé la douleur de deux parents : leur petit ange de trois ans était mort. Pour nous cela avait été un message fort : et si cela nous était arrivé à nous ? C’était ce même couple que, des années après, nous avons revus lors d’une rencontre des Focolari, invités par don Salvatore. De cette souffrance étaient nées trois maisons-famille pour enfants en difficultés ».
Pour Rosy et Léo, qui en ‘95 ont dit leur ‘oui’ dans le sacrement de mariage, avoir retrouvé Gino et Élisa dans le cadre des Focolari, n’a pas été un simple hasard. « Un lien s’est tout de suite établi – raconte Rosy – qui nous a amenés à offrir ma collaboration à temps plein comme maman de substitution dans une des maisons -famille de la Fondation Ferraro. Leo nous rejoignait après le travail. Ce furent six années merveilleuses, au cours desquelles nous avons eu la possibilité d’aimer avec le cœur beaucoup d’enfants qui passaient dans la Maison ‘Sorriso’ (‘Sourire’) des périodes plus ou moins longues, selon la situation dans laquelle se trouvait leur famille». « Cette expérience – confie Léo – nous a permis de prendre conscience que nous sommes des instruments dans les mains de Dieu et que le fait de pouvoir aider ne dépendait pas de qui sait quelles aptitudes. Nous deux, aujourd’hui comme hier, nous ne sommes pas une famille parfaite : nous voulons simplement nous mettre au service de qui nous représente Jésus. Comme cela fut pour les deux fillettes russes que nous avons accueillies dans notre maison, un rapport qui continue encore aujourd’hui alors qu’elles sont adultes ». Au début de l’année 2017, désormais en retraite, ils décident de fêter le 50ème anniversaire de Familles Nouvelles en se mettant encore plus au service de la réalisation des différents événements qui seront célébrés. Ils collaborent aussi dans une cantine pour la formation des jeunes. Mais si 2017 est terminé, le désir de donation ne l’est pas ! Depuis octobre dernier, ils se sont transférés à Loppiano pour y rester jusqu’en juillet et pouvoir suivre ainsi de près la logistique, les démarches administratives, les transports… au service de ces familles qui, de différents coins du monde, ont rejoint la Scuola Loreto (l’École Loreto) pour apprendre à être une famille selon le cœur de Dieu.
10 Jan 2018 | Focolare Worldwide
La chaleur estivale de l’hémisphère austral a récemment servi de cadre à une rencontre avec la sociologie latino-américaine, que ses participants ont qualifiée de « fulgurante ». « Chaque fois que nous aimons, chaque fois que nous donnons, c’est Noël », résume au nom du secrétariat de Social-One Silvia Cataldi, chercheuse à l’Université « la Sapienza » de Rome, et co-auteur (avec Vera Araujo et Gennaro Iorio) du livre intitulé «L’amour à l’époque de la globalisation. Vers un nouveau concept sociologique » (Città Nuova, 2015), qui développe la dimension « publique » et sociale de l’amour comme force transformatrice au sein de la vie des communautés et des comportements collectifs. C’est au sujet de cette dimension de l’amour caractérisé par l’agapè que le groupe de sociologues s’est interrogé, avec des moments de réflexion et de travaux pratiques.

Vera Araujo
“En Uruguay – explique Silvia Cataldi – nous avons participé à un congrès international de 5000 sociologues, organisé par l’Association Latino-Américaine de Sociologie (Alas) avec la présentation d’un recensement et d’une méta-analyse des actions mues par l’amour agapè dans le monde. Ensuite a eu lieu une table ronde sur le manifeste de la Convivialité, signé en 2013 par des philosophes, des sociologues, des économistes et anthropologues du monde entier, comme contribution des sciences humaines à l’art du « vivre ensemble ». Une occasion de connaître la sociologie latino-américaine et de remettre en lumière ce que l’Amérique Latine peut donner au monde : une vision très vitale de la culture où l’étude, la coopération et la transformation sociale forment un tout, au service de l’humanité ». Ensuite, l’équipe de Social One – 60 étudiants et professeurs en provenance du Brésil, de Colombie, d’Argentine, du Chili et d’Italie – s’est rendue à Recife, au Brésil, où elle a participé à un séminaire auprès de l’Université Fédérale du Pernambouc, puis dans la Cité pilote Santa Maria où s’est déroulée la Summer School intitulée « l’ Agir – agapè et la réalité sociale : recherche sociologique en vue de promouvoir le développement, pour construire l’avenir » : « Une école d’apprentissage réciproque sur le thème de l’agapè en action dans le domaine social, suivie d’un workshop dans les communautés des favelas voisines ». Les impressions recueillies à la fin traduisaient un profond renouvellement personnel, communautaire et spirituel. Nous avons parlé constamment et exclusivement de sociologie, mais l’amour qui régnait en nous et les idées de Chiara Lubich ont touché non seulement les esprits, mais aussi les cœurs ».
Une étudiante brésilienne, assistante sociale, a commenté: “La Summer School a été pour moi la confirmation du rôle important de l’interdisciplinarité. Je travaille comme assistante sociale, en contact avec la souffrance de personnes qui ont perdu leur dignité. Une compréhension nouvelle de la personne engendre de nouvelles pratiques qui mettent en mouvement des forces latentes de la nature humaine ». Un professeur de Recife : « L’agapè n’est pas seulement un concept sociologique, mais il recouvre aussi les domaines de la philosophie et de la métaphysique. J’ai vu que l’amour agit aussi dans votre groupe. Dans cette perspective s’ouvre un dialogue animé par l’amour et la générosité ». Giuseppe Pellegrini, de l’Université de Padoue : « La rencontre avec les cultures latino-américaines est toujours enrichissante. C’est pour moi une façon de mieux connaître mon Pays. La nécessité de mettre à l’épreuve nos catégories mentales et nos idées, la capacité d’interpréter la réalité sociale et ses mutations sont quelques uns des éléments les plus stimulants que j’ai trouvés. Trente ans après ma première expérience au Brésil, j’ai senti vibrer les mêmes sentiments, la même énergie qui anime ce peuple si divers dans les manifestations de sa vie communautaire. L’effort accompli par les nombreuses personnes qui s’inspirent de l’idéal de Chiara Lubich a porté des fruits authentiques et respectueux de la vie latino-américaine. Agir selon cet amour-agapè est un effet de l’amour réciproque, un élément générateur et contagieux, à la fois théorique et pratique, en mesure d’influencer les mutations sociales, culturelles et politiques ». Prochaine étape de Social One : le congrès des 7 et 8 juin à l’Université italienne de Salerne (Italie), pour poursuivre le dialogue avec la sociologie contemporaine, mais aussi pour accueillir une Expo qui mettra en valeur les bonnes pratiques d’associations et d’institutions qui œuvrent dans le social.
9 Jan 2018 | Non classifié(e)
Au cours de l’année du 50ème anniversaire du Gen Verde, la band internationale a publié TURN IT UP ! « Une invitation – disent-elles – à augmenter ‘’ le volume de l’unité’’. Et cela demande un amour concret, universel et qui sait prendre l’initiative ». L’idée a voyagé avec le groupe, de par le monde, a retenti sur les places, dans les écoles et dans les maisons. Elle a enthousiasmé beaucoup de monde et est devenue un engagement de vie. « Maintenant que l’année se termine – ajoutent les artistes – l’idée nous revient ‘’vêtue de mille couleurs’’, chantée par un nombre incalculable de voix, dansée avec la fantaisie de peuples différents. Ce sont 465 filles et garçons, de 31 villes, de 21 pays des 5 continents, les protagonistes du montage vidéo TURN IT UP ! Avec leur passion, enthousiasme et joie ». https://youtu.be/DKoodP6IYqg?t=40
8 Jan 2018 | Focolare Worldwide
Ce fut une “photo de Groupe” très particulière qui a été prise à l’occasion de la présentation publique, en présence des autorités et des protagonistes, du bilan social du Groupe Tassano, qui au fil des années est passé du statut de coopérative à celui d’un consortium, pour devenir enfin un groupe de consortiums. Un ensemble composite, actuellement formé de 33 coopératives offrant des services diversifiés. Ceux-ci concernent directement un total 4700 usagers et de 100 000 indirectement, dans une région du Nord-Ouest de l’Italie qu’on peut traverser rapidement depuis le bord de mer, marqué par la végétation méditerranéenne, jusqu’aux montagnes qui, en hiver, sont toujours enneigées. Presque 700 employés, formés avant tout à l’esprit de l’Économie de Communion. « C’est une loi de l’économie qu’on n’utilise pas – a expliqué à cette occasion Luigino Bruni – mais qui existe. Les entreprises qui adhèrent à ce projet s’engagent à affecter leurs bénéfices dans trois secteurs : une partie est destinée à la création d’emplois, une autre à aider les pauvres et une autre enfin à diffuser cette culture. Un travail authentique, qui confère dignité : l’histoire de Tassano est une histoire d’amour, faite de travail et de travailleurs, qui a produit de la valeur et des valeurs ».
Une histoire qui remonte à des années, lorsque, en 1989, deux amis, petits entrepreneurs locaux, Giacomo Linaro et Piero Cattani, avec 24 autres associés volontaires, liés au Mouvement des Focolari, donnent vie à une coopérative pour répondre aux nombreuses situations de malaise social présentes sur le territoire. La coopérative se développe et gagne progressivement la confiance de ses divers interlocuteurs, y compris du secteur public, en offrant de nouveaux services. Au bout de deux ans, les associés de la Tassano constatent que leurs objectifs coïncident pleinement avec le projet de “l’Économie de Communion”, lancé au Brésil par Chiara Lubich, afin d’étendre la solidarité à l’échelle mondiale: ils décident aussitôt d’y participer. Peu à peu, la croissance diversifiée des différentes activités, suivie de la naissance de nouvelles coopératives spécialisées, donne vie à un Consortium de réalités qui demeurent autonomes dans leur gestion, mais qui sont unies dans l’expérience. Elles agissent en effet toutes avec le même esprit dans le domaine social, éducatif, caritatif, au service des catégories sociales les plus fragiles, comme les personnes âgées seules, les handicapés, les malades mentaux, les chômeurs, mais aussi des familles, des enfants et des jeunes, ainsi que de l’entretien et la mise en valeur du territoire. En 1997, Tassano devient « Groupe d’Entreprises Coopératives », dans le but d’unifier les diverses expériences entrepreneuriales et sociales déjà existantes, mais aussi de fonctionner comme “incubateur” d’entreprises en vue d’innover. Dans l’avenir, tous les secteurs stratégiques convergeront dans des consortiums qui pourront consolider la croissance et favoriser un développement ultérieur.
Maurizio Cantamessa, président du Groupe, explique: « Nous vivons une réalité très cohérente, avec un partage complet des valeurs et aussi une approche commune du travail quotidien : c’était le moment de nous regrouper, de nous consolider et de repartir. Le fait d’être concentrés sur le territoire est très important, parce que cela favorise les relations. Avec les institutions nous travaillons chaque jour au coude à coude. Ayant à faire avec les services à la personne il est important d’être là en personne ». Malgré toutes ces transformations, la “mission” du Groupe demeure inchangée : favoriser une conception de l’agir économique orienté à la promotion intégrale et solidaire de l’homme et de la société, sans pour autant renoncer à un fort ancrage dans le marché, en précisant des objectifs et des projets de développement d’entreprise qui puissent conduire à la création de nouvelles entreprises et donc à celle de nouveaux emplois. Pour démontrer que les idées, les principes et les valeurs de la coopération peuvent se traduire efficacement dans des actions concrètes bénéficiant au travail, au territoire et à ses habitants. Entreprise et solidarité peuvent aller de pair.
6 Jan 2018 | Non classifié(e)
Ces trois sages venus de l’Orient, les Mages, qui se sont mis en route au-delà du désert à la recherche d’un enfant, préfigurent la marche du christianisme à la recherche de l’innocence. Cet enfant était un roi, mais un roi sans domicile; et ils ont tout de même fait le déplacement en marchant à la lumière des constellations, en se laissant guider par une étoile. Tel est le miracle du Christ. Il déloge les gens bien installés, il délivre nos cœurs des intérêts qui les paralysent, il nous pousse hors de l’enceinte sacrée, pour orienter le mouvement des hommes et de toute réalité vers la recherche de l’unité et dans l’élan universel: c’est ainsi que de toutes parts s’approchent de son berceau prophètes, juifs et philosophes grecs, artistes et écrivains, chercheurs et tenants des traditions. Au cours du trajet tous se dépouillent de ce qui a particulièrement trait à l’idolâtrie, c’est-à-dire à la fausseté, à la déraison et à la barbarie. Et tout converge vers le Christ, en qui se trouve la raison de toute chose. Les Mages apportaient trésors et parfums des terres d’Arabie et de Mésopotamie: des gestes affectifs et effectifs. L’amour les sortait de leur éloignement pour les rapprocher du Christ, qui était le pauvre par excellence, et qui est toujours présent dans les pauvres. Cette marche des Mages symbolise ainsi l’effort pour s’approcher de tout ce qui est lointain, pour remonter de toutes les affres, pour arriver avec l’offrande de nos cœurs et de nos biens matériels, à travers les déserts de notre égoïsme, à l’unité avec Dieu : « Parce que Dieu s’est fait homme afin que l’homme devienne Dieu » comme l’a dit St Augustin : l’un descendit afin que l’autre montât. Mais c’est une longue marche, qui s’effectue dans la nuit, parsemée d’embûches et d’épreuves. On n’accède pas à la vérité sans peine ; Dieu se donne en récompense à celui qui le cherche laborieusement : mais qui cherche trouve. Igino Giordani, I Re magi, «La Via» n.97, 6 janvier 1951, p.4
5 Jan 2018 | Non classifié(e)
D’une petite ville du Nord de l’Italie jusqu’aux cinq continents. Un épais dossier sociologique retrace l’histoire des Focolari, depuis leurs débuts jusqu’à ce que l’Église les approuve définitivement en 1965. Une reconstitution détaillée, encouragée par la fondatrice des Focolari elle-même dès les années 80, publiée pour la première fois en 2010 dans son édition française, a été dernièrement traduite en italien par Città Nuova. Piero Coda, recteur de IUS, dans sa préface, introduit l’étude de Callebaut par ces mots : « Une approche scientifique en parallèle avec l’histoire des Focolari jusqu’à nos jours n’existait pas encore. La présente recherche construit et ouvre pour la première fois un dossier historique et éclairant sur le phénomène important que représente le mouvement des Focolari… le travail est soigné, précis, exhaustif pour autant que possible … irréprochable et excellent du point de vue historique ». Interviewé par Lorenzo Prezzi pour settimananews.it, Bernhard Callebaut (Bruges, 1953), études de droit, philosophie et sociologie à l’Université catholique de Louvain, est actuellement professeur à l’Institut Universitaire Sophia, près de Florence où il est aussi Program Director du groupe de recherche des Religions in a Global World. Il précise le sens de son œuvre : « Je pense que le récit en tant que témoignage qui nous met directement en contact avec ce que son auteur vit, reste toujours valide. Je ne pense pas que cette publication puisse remplacer le choc bénéfique que l’on éprouve, comme ce fut mon cas, à la lecture de quelques pages du premier livre de Chiara Lubich (Méditations), pages qui invitent à vivre les messages qu’elles contiennent. Cela dit, je crois que dans un second temps, il faut respecter ce besoin de comprendre, de contextualiser, de lier le phénomène en lui-même à une histoire antérieure et d’en saisir, au moins en partie, les conséquences ».
Les vingt premières années de l’histoire des Focolari sont marquées par les « visions intellectuelles » de Chiara Lubich, d’où naîtront par la suite les points d’ancrage de sa spiritualité. « Un charisme s’adresse toujours à quelqu’un en particulier, c’est aussi le cas ici», explique Callebaut. « C’est seulement au bout d’un certain temps que Chiara se rend compte qu’en vérité elle seule avait reçu ce don et personne d’autre, du moins sous cette forme forte, limpide, irrésistible. Mais, avec le temps, elle se rend compte aussi que ses premiers compagnons, qu’elle avait envoyés ailleurs – d’abord en Italie, puis en Europe et dans les continents – devenaient eux aussi d’une certaine manière des messagers, des relais porteurs du charisme, de «petites fontaines» à leur tour ». « Au jour d’aujourd’hui – et mon livre documente amplement ce point – le cœur du charisme de Chiara est lié au fait d’avoir eu la grâce de saisir la centralité et de développer, comme jamais au cours des deux mille ans de vie chrétienne, la signification de ce point culminant de la passion que constitue le moment du cri d’abandon de l’homme-Dieu ». A ses débuts, l’histoire des Focolari est aussi marquée par une attente longue et soufferte, celle de la reconnaissance de la part de l’Église. « Au début des années cinquante le Saint Office examine les documents concernant les Focolari et s’ouvre une série de confrontations avec la jeune fondatrice. Pour la mettre à l’épreuve, elle et ses amis et mesurer leur fidélité à l’Église, on lui demande de faire un pas en arrière, de ne plus être la responsable du mouvement. Son entourage n’occultera jamais qui est vraiment l’âme du mouvement et il n’y eut aucune crise de leadership au cours de ces années-là, jusqu’à ce que Paul VI tranche définitivement la question. En 1965 Chiara signera sa première lettre en tant que présidente des Focolari. Aujourd’hui, avec le recul des années, on commence à comprendre que derrière sa stature de porteuse d’une spiritualité, il y avait aussi le poids d’une pensée hors du commun». Au cours de ces dernières années, l’intuition charismatique de la fondatrice se traduit aussi en une série de propositions concrètes en vue de contribuer à la résolution de questions sociales ou culturelles. Comme l’Économie de Communion, « qui réalise le choix préférentiel des pauvres et, en même temps valorise ceux qui savent contribuer à la vie économique grâce au précieux talent qu’est l’esprit d’entreprise », ou la fondation de l’Institut Sophia, « comme apport intéressant aux débats et aux travaux de la pensée contemporaine ». Aujourd’hui, tous les membres des Focolari, d’une manière ou d’une autre, portent et multiplient” le charisme de Chiara Lubich “pour réaliser l’ut omnes ». Et Callebaut de conclure : « Il y a du travail pour plusieurs siècles, me semble-t-il ».
Callebaut Bernhard, Tradition, charisme et prophétie dans le Mouvement international des Focolari. Analyse sociologique, Paris, Nouvelle Cité, 2010, LXXXIII + 537 p. Trad. It. La naissance des Focolari. Histoire et sociologie d’un charisme (1943-1965), Città Nuova – Sophia, Rome 2017. Lire l’interview complète de Lorenzo Prezzi : http://www.settimananews.it/spiritualita/focolari-movimento-carisma-storia/
4 Jan 2018 | Non classifié(e)
Les rides du désenchantement « Après quelques années de mariage je me suis rendu compte que l’homme qui vivait à mes côtés n’était plus celui qui m’avait fait perdre la tête. Mais il y avait les enfants maintenant et la vie avait progressé. Un jour une de mes amies m’a dit : « Je vois que tu vieillis mal. Au lieu de grandir dans l’amour, je vois les rides du désenchantement augmenter en toi. » C’était vrai, j’avais établi des principes de justice à la place de l’amour et du don. J’ai essayé de changer d’attitude envers mon mari et j’ai découvert qu’il avait plus que jamais besoin de moi et de mon soutien. Maintenant les choses ont changé. En famille un amour plus grand circule entre tous ». (M.F. Pologne) La pharmacie “Les employés de la pharmacie où je travaillais avant avaient été licenciés. Tous, sauf moi. Mais ce qui animait les nouveaux gérants était plus leur intérêt que le bien des clients. Même l’atmosphère avait rapidement changé. Durant quelques mois je me suis attelée à améliorer les relations entre les employés et avec les clients. Un temps précieux, pendant lequel j’ai appris à avoir plus de miséricorde. Puis la perspective du licenciement s’est présentée à moi. Malgré tout, je me suis confiée à la Providence qui ne m’a pas déçue : sans m’y attendre, une autre pharmacie m’a offert la place d’un employé qui venait de partir à la retraite ». (C.T. Hongrie) Mes patients “difficiles” Depuis plusieurs années je travaille comme médecin dans un institut spécialisé recevant des patients à l’état végétatif, en général traumatisés à la suite d’un accident. Le parcours de récupération du coma est très complexe et il ne garantit même pas la réussite. Aux parents qui me demandent si leur proche se réveillera, je réponds en général que nous ne pouvons pas prévoir ce qui va se passer, seul Dieu connait leur futur. Nous, techniciens, ne sommes que des instruments entre ses mains. Il est impossible de rester indifférents face à de telles tragédies. Quelquefois en tant que chrétien, ma foi a vacillé. Mais je pense que ces patients ‘difficiles’ ont une fonction sociale importante : pour les parents et les amis, ils deviennent un centre où converge la famille et ils suscitent en eux leur capacité à se donner ». (Elio – Italie) Résurrection “Drogue, prostitution… depuis deux ans je suivais mon ami Mario dans son calvaire. Il s’était éloigné de Dieu, mais il respectait ma manière de vivre la foi. Quand je finissais à l’hôpital, j’allais tout le temps le trouver. Il me demandait : « Pourquoi fais-tu ça ? Je viens d’un monde complètement différent du tien ! » Pendant son hospitalisation, il a eu l’occasion de réfléchir, et un jour il me dit : « J’essayais de me convaincre que Dieu n’existait pas, parce que cela m’aurait obligé à changer de vie. Maintenant je ne peux plus avancer comme ça. Tu es la seule personne vraiment heureuse que j’aie jamais rencontrée. Je voudrais tellement vivre comme toi ». Je lui ai proposé d’essayer de mettre en pratique une parole de l’évangile à la fois. Moi aussi j’essayais de le faire et ça fonctionnait ! Comme il avait confiance en moi, il a accepté de s’y mettre. Il lui semblait surtout difficile de changer le sens du mot « aimer », qui pour lui voulait dire se prostituer pour de l’argent. Ce fut un cheminement difficile, entre chutes et reprises. Un jour il accepta le sacrement de réconciliation. Après il était rayonnant. Puis survint l’accident au cours duquel il perdit la vie. Dieu l’attendait, mais il était préparé ». (S.V. Suisse)
3 Jan 2018 | Focolare Worldwide
« Le titre de l’événement, « En construisant des ponts », choisi ensemble sans trop réfléchir, ne pouvait pas mieux tomber : la différence entre les jeunes des quartiers plus nantis et ceux des communautés plus défavorisées ne se voyait pas. Les équipes étaient composées de jeunes de dix à 18 ans, tous confondus: les plus grands s’occupaient des plus petits, les plus petits animaient les plus grands. Les communautés plus pauvres ne semblaient pas du tout assistées : tout le monde a profité de cette interaction ». Renzo Megli, qui a pris part dès le début à l’organisation des Olympiades pour les juniors, met tout de suite les choses au clair en vue de la pleine réussite du projet. Et il en décrit la préparation avec passion. « On aurait dit qu’il n’y avait que des vents contraires. L’idée de perfection et le souvenir des camps sportifs ‘’professionnels’’ ou ‘’semi-professionnels’’ des éditions précédentes conditionnaient et bloquaient les esprits, leur minaient le moral. Quant à moi j’étais heureux. Heureux de toutes les portes qui se fermaient, et du lent et laborieux changement de direction : la seule possibilité qui restait était celle de porter les Olympiades dans le CEU, le ‘’Condominio Espiritual Uirapuru. Nous commençons à travailler, décidés à réaliser l’événement. Mais manifestement les frictions persistent, les boussoles sont encore perturbées par de vieux champs magnétiques. Stop ! Il faut choisir : continuer ensemble bien soudés ou nous arrêter ? Vaut-il mieux réaliser quelque chose de moins parfait, mais unis, ou de plus parfait mais divisés ? Ce seront des Olympiades différentes, moins professionnelles, peut-être moins ‘’chic’’. Mais c’est justement peut-être le souffle de l’Esprit qui nous amène à faire quelque chose de nouveau, de différent. Nous décidons de prendre une direction commune. Ceux qui jusque là étaient contraires commencent eux aussi à ramer dans le même sens. C’est alors seulement que m’est revenue à l’esprit une conversation faite il y a longtemps avec un focolarino de quelques années mon aîné. Il m’avait donné ce conseil : ‘’Pour perdre une idée elle doit d’abord t’appartenir, comme si elle était ton enfant, chair de ta chair. Pense à une bouteille de champagne : elle doit être pleine avant qu’on la débouche et qu’on la laisse pétiller’’. Je me sentais ainsi, ‘’père ‘’ de mon idée, mais prêt à la perdre. ‘’En perdant’’ chacun la sienne, nous sommes tous ensemble devenus les ‘’parents’’ d’une idée plus belle, qui s’est affinée peu à peu ».
Renzo poursuit : « Le responsable du CEU nous avait promis l’espace et le matériel. Tout le travail réalisé jusque là était basé sur cette disponibilité. Puis survient l’annulation : on ne peut plus utiliser cet espace. La dynamique qui consiste à savoir perdre et à jeter en Dieu toute préoccupation était devenue désormais si quotidienne qu’après quelques minutes d’hésitation, nous avons pris cette adversité comme un signe clair de l’Esprit. Inviter les enfants de la communauté du CEU était la chose la plus importante, mais le temps volait et les inscriptions arrivaient lentement, de quoi avoir la gorge serrée: arriverions-nous au nombre minimum de participants ? Nous décidons alors d’ouvrir aussi les inscriptions à ceux qui ne peuvent pas participer pour des raisons économiques. Nous voulons nous fier à la Providence. Beaucoup de sponsors se manifestent et toutes les dépenses, y compris celles imprévues, sont couvertes. Les sourires des enfants du CEU, venus en grand nombre, est devenue l’icône de nos Olympiades. Animateurs, parents, joueurs, tous rayonnaient d’une joie extraordinaire. Un enfant d’une communauté du CEU a dit :’’Ici j’ai trouvé mon père’’, à propos d’un jeune plus âgé qui l’avait réellement accueilli et écouté. Parmi les participants il y avait aussi les jeunes filles de Lar Santa Mônica, une communauté qui accueille les adolescentes victimes d’abus sexuels domestiques. Elles étaient arrivées un peu contrariées et avec le seul désir de retourner tout de suite à la maison. Elles ont cependant participé jusqu’à la fin. Nous les avons vues repartir heureuses. Cette transformation a été une des plus belles victoires de nos Olympiades.
2 Jan 2018 | Non classifié(e)
Pise est connue dans le monde entier surtout pour sa Place des Miracles, « patrimoine mondial » de l’UNESCO, où trône la célèbre Tour à l’inclinaison caractéristique. Chaque année depuis 2003, se déroule dans la ville toscane le Pisa Book Festival, salon national du livre qui réunit éditeurs, écrivains, traducteurs, illustrateurs et artistes italiens et étrangers. Un espace idéal pour favoriser les échanges d’idées, propositions innovantes, livres et revues de qualité, mais aussi des ateliers d’écriture, séminaires, lectures et spectacles. Cette année, l’éditeur Città Nuova, soutenu par la communauté du lieu, était présent. « Nous avons participé au Pisabook pour la cinquième année, une édition vraiment spéciale de par la variété des intervenants et les personnalités engagées – expliquent Rita et Francesco, au nom de tous. Pour la première fois, nous avons eu la possibilité d’animer un atelier à l’espace Junior, où nous avons travaillé et joué avec BIG et ‘les émotions’ ».
BIG, Bambini in Gamba (Enfants malins), est une revue mensuelle en italien, éditée par le groupe éditorial Città Nuova, pensée pour les plus petits et qui s’adresse à eux. Parmi les propositions de la revue, un kit pour enseignants, utile pour approfondir, avec les enfants jusqu’à 10 ans, les émotions de surprise, peur, dégoût, colère, tristesse et bonheur. « Durant le Salon, nous sommes allés dans une école à la périphérie de la ville, qui n’aurait jamais pu accompagner les enfants au Pisabook. Tous ont été invités à devenir des protagonistes de BIG et, désormais, les enseignants veulent s’abonner au journal. » Parmi les propositions de Città Nuova au Salon, le récit autobiographique de Salvatore Striano. C’est une histoire de rachat et de transformation, d’un trafiquant de drogue d’un quartier périphérique et louche d’une ville du sud de l’Italie qui devient acteur et écrivain. Au milieu, dix ans de prison entre Madrid et Rome. Une vie « sauvée » grâce aux livres et au théâtre, mais surtout grâce aux bonnes personnes rencontrées au bon moment. Dans son roman autobiographique « Bas les masques » (Giù le maschere, Città Nuova, 2017), un groupe d’adolescents marginaux et rebelles d’un foyer découvre la passion pour le théâtre et trouve, sur les planches, un chemin de rachat et de rédemption. Une histoire délicate et profonde qui enseigne à regarder la vie, chaque vie, surtout celle des jeunes et des adolescents plus vulnérables, avec des yeux d’espérance. Aux trois présentations du livre, à chaque fois bondées, et dans les moments libres, expliquent Rita et Francesco, « une connexion entre tous s’est immédiatement créée: Salvatore Striano s’est ouvert en nous racontant de nombreux épisodes de sa vie tourmentée. Il a été particulièrement touché par les jeunes présents. Il les a invités à Naples pour son spectacle, en tant qu’hôtes. À la fin, il a commenté: ‘Si mes amis en prison pouvaient voir vos yeux, vos sourires… ils changeraient de vie’ ». Avec les nombreux jeunes des écoles, qui s’étaient préparés à la rencontre en lisant le livre, l’auteur de Città Nuova a construit un dialogue profond « qui a annulé les distances, afin que tous soient à l’aise ». Maintenant, les étudiants travaillent sur un projet scolaire avec quelques initiatives dans une prison. « Voyant qu’à la fin beaucoup sont passés au stand et ne s’en allaient pas a fait dire à Salvatore qu’il n’avait jamais vécu une expérience similaire et qu’il veut encore écrire avec Città Nuova. » « Lucia Della Porta, instigatrice et directrice du Pisabook, n’arrêtait pas de nous remercier d’avoir contribué au succès de la manifestation! Nous l’avons également remerciée de nous avoir octroyé une aussi grande confiance. Beaucoup de personnes sont passées au stand, nous avons noué de nombreux contacts, nous avons essayé d’offrir notre témoignage. Et, aussi d’un point de vue économique, le succès était au rendez-vous. » Pour la communauté du lieu – concluent-ils – Città Nuova est encore plus « notre » éditeur.
1 Jan 2018 | Non classifié(e)
Live streaming (CEST time) http://www.y4uw.org/live 6 July: 10.00 am – 12.30 pm (Program in the hall) and 2.00 – 3:45pm (Asian Welcome) 7 July: 11.45 am – 12.45 pm (Time Out) and 2.00 – 3:45pm (International concert) 8 July: 3.00 – 4.30pm (Mass) and 4:30 – 7:00pm (Program in the hall)
1 Jan 2018 | Non classifié(e)
« Hommes et femmes, enfants, jeunes et personnes âgées qui cherchent un endroit où vivre en paix. Pour le trouver, bon nombre d’entre eux sont prêts à risquer leur vie dans un voyage qui en grande partie est long et périlleux, à endurer fatigue et souffrances, à affronter grillages et murs élevés pour les maintenir éloignés de leur but ». Le premier jour de cette nouvelle année, le souhait de paix du pape François se tourne spécialement vers ces 250 millions de migrants, dont 22 millions et demi sont des réfugiés. Un texte riche de propositions, offertes aux analyses et à l’étude de la communauté internationale. Pourquoi y a-t-il dans le monde autant de réfugiés et de migrants ? François rappelle : « Saint Jean Paul II considéra le nombre grandissant de réfugiés comme étant la conséquence d’une suite interminable et horrible de guerres, de conflits, de génocides, de « nettoyages ethniques » qui ont marqué le XXème siècle. Ce nouveau siècle n’a pas encore été le témoin d’un véritable changement. Les conflits armés et autres formes de violence organisée continuent à provoquer des déplacements de population à l’intérieur des frontières nationales et au-delà. Mais les personnes émigrent aussi pour d’autres raisons, en premier lieu le désir d’avoir une vie meilleure ». Certains fomentent la peur face aux migrations mondiales, sans doute à des fins politiques au lieu de construire la paix, ils sèment la violence. « Au contraire – affirme le pape – je vous invite à les considérer comme des opportunités pour construire un monde de paix ». Les migrants et les réfugiés n’arrivent jamais les mains vides, parce qu’ils « apportent une charge de courage, de capacités, d’énergies et d’aspirations, en plus des trésors de leur culture d’origine, de sorte qu’ils enrichissent la vie des pays d’accueil ». Dans son style, François ne se limite pas à une série d’“indications” génériques, mais il montre une stratégie complexe, basée sur quatre actions : accueillir, protéger, développer et intégrer. Accueillir, en premier lieu, veut dire “ augmenter les possibilités d’entrées légales, ne pas repousser les réfugiés et les migrants vers des endroits où les attendent persécutions et violence, et contrecarrer la préoccupation pour la sécurité du pays en invoquant les droits humains fondamentaux”. A propos de la protection, François recommande que, dans le respect de la dignité de la personne, on concède aux migrants et aux réfugiés la liberté de mouvement, la possibilité de travailler et, en particulier, que soit combattue l’exploitation des femmes et des enfants, les « plus exposés aux risques et aux abus ». Développer, dans le message du pape, veut dire soutenir « le développement humain intégral ». Parmi les nombreux instruments, il souligne « l’importance d’assurer aux enfants et aux jeunes l’accès à tous les niveaux d’instruction : de cette manière ils pourront non seulement faire fructifier et mettre à profit leurs capacités, mais ils seront davantage capables de rencontrer les autres en développant un esprit de dialogue au lieu de fermeture ou de lutte ». Intégrer, enfin, n’est pas synonyme d’assimilation, d’oubli de ses propres racines et perte d’identité, mais au contraire cela veut dire « permettre aux réfugiés et migrants de participer pleinement à la vie de la société qui les accueille, dans une dynamique d’enrichissement réciproque et de féconde collaboration pour la promotion du développement humain intégral des communautés locales ». Un net rappel à la responsabilité des États du monde entier ne manque pas. Le pape François souhaite que les Nations Unies arrivent, d’ici à 2018, au double accord attendu au niveau mondial. Celui de favoriser des migrations sûres, ordonnées et régulières et de donner un cadre aux réfugiés, le tout inspiré par « la compassion, la clairvoyance et le courage, de manière à cueillir toute occasion pour faire avancer la construction de la paix : c’est seulement de cette manière que le réalisme nécessaire de la politique internationale ne cèdera pas au cynisme ni à la mondialisation de l’indifférence ». Même en ces temps difficiles, le pape François, rappelant les paroles de S Jean Paul II, veut affirmer au monde un nouveau message d’espérance : « Si le ‘rêve’ d’un monde en paix est partagé par tous, et que l’on valorise l’apport des migrants et des réfugiés, alors l’humanité peut devenir davantage une famille pour tous et notre terre une véritable « maison commune ». Lire le message intégral
29 Déc 2017 | Focolare Worldwide
Si cela n’avait pas été grâce à un groupe d’amies, institutrices pour une école de la rue, accoutumées à la misère et aux désagréments, je n’aurais jamais connu cet aspect de ma ville : les pauvres. Et bien, Saïgon, ou comme on la nomme aujourd’hui, Ho Chi Minh City, est aussi cela : pauvreté, désagréments, souffrances. A Noël et pour les grandes fêtes, on a l’habitude d’aller nous balader, près ou derrière les fameux bars à bière, et de chercher dans de véritables taudis sombres, puants et infestés de taupes, quelques familles pauvres, ou plus, excessivement pauvres. Je croyais avoir vu la pauvreté en Thaïlande, parmi les réfugiés karen et les migrants sur les montagnes du nord, et sur les canaux sales de Bangkok, mais ce que j’ai vu aujourd’hui à Saïgon, dans la ‘’Milan du Vietnam’’, je ne l’aurais pas imaginé. Petites pièces où vivent 12 personnes, et peut-être aussi trois chiens. J’en ai une telle nausée, quand j’entre dans ces endroits, mais avec beaucoup d’efforts, j’arrive à me retenir. Mais puis, les visages de ces enfants qui s’illuminent, de ces mamans qui te regardent intensément pour te dire ‘’merci’’ quand tu leur apportes un sachet de 5 kg de riz , ça te remet de ta fatigue et de tes émotions et te donne envie de vivre et la joie de te sécher, après une pluie qui t’a complètement trempé. Et puis il y a les crèches à Saïgon, et tellement d’étoiles filantes au-dessus de nombreuses maisons et même quelques sentiers tous illuminés, qui donne une couleur et une chaleur toute particulière à cette ville, qui n’est pour rien au monde ‘’froide’’, impersonnelle, détachée : et ni même athée. On y découvre les étoiles et les crèches, car tu les vois partout, et elles t’apparaissent à tous les coins de rue : tu les découvres presque à l’improviste. Parmi toutes, les crèches des marchés populaires, de nuit, presque à l’abri des déchets ménagers d’une journée entière m’ont impressionné : ou bien celles qui sont dans un sentier perdu de la périphérie mais illuminées grâce à deux grosses crèches installées justement dans la rue. Et puis, au-dessus des maisons, de nuit, les étoiles fluorescentes qui s’allument par intermittence. Revenant cette nuit à la maison, après le tour réalisé chez les pauvres, j’ai regardé ce spectacle, qui m’a rempli d’un grand sens de gratitude : même si je me trouve loin de chez moi, le sens de Noël ne me manque pas. Le Pape François, l’an passé a dit : « Noël est la fête des faibles, car on fête un enfant, signe de fragilité, petitesse, humilité et amour ». Aujourd’hui, je comprends un peu mieux ces paroles : cette nuit qui est désormais derrière les épaules car il fait bientôt jour, a été illuminée par l’amour que j’ai vu parmi les gens qui sont venus pour aider, secourir, montrer de la proximité à ceux qui souffrent. Encore une fois, la nuit culturelle que nous vivons est illuminée par ces ‘’crèches vivantes’’, par des personnes, qui ont fait de cet Enfant, la réelle raison de leur propre vie. Et j’ai compris que le vrai message de Noël n’est pas mort, mais ce message d’amour, de compréhension, de tendresse, est vivant, et je l’ai vu : il était tout-à-fait dans le geste de prendre un petit handicapé de trois ans dans les bras, et de le serrer bien fort contre soi. Et cet enfant s’est laissé soulager par ce visage inconnu. Toute la technologie des présents et futurs robots (‘’la nouvelle frontière commerciale’’ qui vient de l’Asie et dont on parle tant ici) ne réussiront jamais à faire ce miracle : l’amour. Car l’amour est gratuité. L’amour n’est pas un devoir et personne ne peut te le commander ou programmer. C’est un don qui naît de l’intérieur. J’ai vu des visages s’éclairer et croire que la vie, demain matin, ira de l’avant et qu’elle sera meilleure qu’hier. Mon Europe ne me manque pas en ce Noël. Car là où il y a l’amour, se trouve aussi ma maison. Saïgon est aussi ma maison.
28 Déc 2017 | Non classifié(e), Parole di vie
La Parole de vie de ce mois rappelle un verset du cantique de Moïse, dans lequel Israël exalte l’intervention de Dieu dans son histoire. C’est un chant qui proclame son action décisive pour le salut du peuple, au cours du long parcours de libération de l’esclavage en Égypte jusqu’à l’arrivée en Terre promise. C’est un chemin parsemé de difficultés et de souffrances, que le peuple parcourt guidé par la main sûre de Dieu avec la collaboration de quelques hommes, Moïse et Josué, qui se mettent au service de son dessein de salut. « Ta droite, Seigneur, éclatante de puissance » La puissance, nous l’associons facilement à la force du pouvoir, souvent à cause d’abus et de conflits entre personnes et entre peuples. Cependant, au lieu de cela, la Parole de Dieu nous révèle que la véritable puissance est l’amour, comme elle s’est manifestée en Jésus. Il a traversé toute l’expérience humaine, jusqu’à la mort, pour nous ouvrir le chemin de la libération et de la rencontre avec le Père. Grâce à lui, l’amour puissant de Dieu s’est manifesté pour les hommes. « Ta droite, Seigneur, éclatante de puissance » Regardons-nous, reconnaissons avec franchise nos limites. La fragilité humaine, dans toutes ses expressions – physiques, morales, psychologiques, sociales – est une réalité évidente. Et c’est justement là que nous pouvons saisir la grandeur de l’amour de Dieu. En effet, Dieu désire le bonheur pour tous les hommes, ses enfants. Il est toujours disponible pour offrir son aide puissante à ceux qui se mettent avec confiance entre ses mains afin de construire le bien commun, la paix et la fraternité. Ce passage de l’Exode a été choisi pour célébrer en ce mois la semaine de prière pour l’unité chrétienne. Combien de souffrances ne nous sommes-nous pas infligé les uns aux autres au cours des siècles, en creusant des fossés et en divisant communautés et familles ! « Ta droite, Seigneur, éclatante de puissance » Nous avons besoin de demander par la prière la grâce de l’unité comme un don de Dieu. En même temps, nous pouvons nous offrir pour être ses instruments dans l’amour et construire des ponts. À l’occasion d’un congrès au Conseil Œcuménique des Églises, à Genève, en 2002, Chiara Lubich, invitée à offrir son point de vue et son expérience, s’exprimait ainsi : « Le dialogue se déroule de la manière suivante : avant tout, nous nous mettons sur le même plan que notre partenaire, quel qu’il soit. Puis nous l’écoutons, en faisant le vide complet en nous-mêmes… De cette façon, nous accueillons l’autre en nous et nous le comprenons… Enfin, l’autre, s’il est écouté ainsi avec amour, a envie d’entendre aussi notre parole [1]. » Ce mois-ci, mettons à profit nos contacts quotidiens pour nouer et reprendre des relations d’estime et d’amitié avec les personnes, les familles et les groupes qui appartiennent à d’autres Églises que la nôtre. Et pourquoi ne pas étendre notre prière et notre action aux fractures à l’intérieur de notre propre communauté ecclésiale, comme aussi en politique, dans la société civile, dans les familles ? Nous pourrons témoigner nous aussi avec joie : « Ta droite, Seigneur, éclatante de puissance ». Letizia Magri _____________________________ [1] Cf. Chiara Lubich, L’unità e Gesù crocefisso e abbandonato fondamento per una spiritualità di comunione, Genève, 28 octobre 2002.
28 Déc 2017 | Non classifié(e)
Au cours de l’été de 1962, Chiara Lubich eut la première intuition de ce que sont aujourd’hui les ‘’Cités Pilotes’’ ou les ‘’Mariapolis permanentes’’. ‘’Et ce fut à Einsiedeln (en Suisse) qu’elle comprit, en voyant du sommet d’une colline, la basilique et ses alentours, que dans le Mouvement, naîtrait un jour une ville, qui ne serait pas formée d’une abbaye et d’hôtels mais de maisons, de lieux de travail, d’écoles, comme une ville normale’’, écrit Chiara dans son journal (mars 1967).
Elles sont au nombre de 32, les Cités pilotes répandues sur tous les continents et habitées par des personnes qui veulent faire une expérience de vie et de donation au frère. Ce sont des laboratoires de fraternité, dans lesquels, la spiritualité de l’unité influencera les rapports humains, en construisant une ébauche de société basée sur la loi évangélique de l’amour réciproque. Chacune d’elles a sa caractéristique, en harmonie avec le contexte social dans lequel elle se développe. Loppiano, la première citadelle née dans les années ‘60 près de Florence (Italie) et Montet (Suisse), ont le cachet de l’internationalité, de la multiculturalité et de la formation. Ottmaring (Allemagne), a une vocation œcuménique : les habitants sont membres de différentes églises. La citadelle de l’Amérique centrale et méridionale sont plus orientées vers l’engagement social ; Tagaytay (Philippines) et la citadelle Luminosa (USA) au dialogue interreligieux ; Fontem, au Cameroun, à l’inculturation. Et ainsi de suite. Ces jours-ci, profitant de la période des festivités de Noël, les Cités pilotes proposent des moments de repos dans l’esprit de fraternité qui les caractérise. De Loppiano, les jeunes écrivent : « Beaucoup plus qu’un grand repas, beaucoup plus qu’une fête. C’est ainsi que nous voudrions que soient les trois jours que nous sommes en train d’organiser du 30 décembre au 1er janvier ». L’expérience de faire de la musique ne manquera pas avec la band internationale Gen Verde qui a son siège dans la citadelle, avec la possibilité de monter sur le podium, le 31 décembre, avec les artistes, durant le ‘’One World Celebration’’, le réveillon du nouvel an à l’Auditorium de Loppiano. Le jour après, le Concert du Nouvel An offert par une team d’artistes, sous la direction du maître Sandro Crippa.
Aux États-Unis, les habitants de la Mariapolis Luminosa qui se trouve à Hyde Park (NY) dans la très belle Hudson Valley, ils proposent, à partir de mi-décembre, un aperçu de chœurs polyphoniques qui interpréteront les caractéristiques Christmas Carols, avec un programme aussi pour les plus petits. La Cité pilote est aussi le siège d’une exposition de 50 crèches, commencée en 1987 et qui a eu un succès immédiat. Le nombre de visiteurs, étudiants, familles, adolescents, continue à augmenter. Au Centre Mariapolis ‘’Am Spiegeln’’ (Vienne), du 27 au 30 décembre, un beau programme est prévu avec des promenades, excursion au parc et au château de Schönbrunn , des jeux, des réflexions et des moments de prière. « Nous voudrions offrir un lieu où les gens puissent se rencontrer sans préjugés », écrivent-ils. En Belgique, la ‘’Mariapolis Vita’’, se trouve à Rotselaar. Sa spécificité réside dans son orientation écologique. Ces jours-ci est prévue une Brocante annuelle et dimanche 17 décembre, la vente aux enchères traditionnelle afin de recueillir des fonds pour la subsistance de la Cité pilote. De la ‘’Mariapoli Lia’’ (Argentine), ils écrivent : « Nous avons invité quelques personnes âgées qui vivent seules pour le repas de Noël. C’est désormais une tradition. Nous offrons à nos hôtes des moments de réflexion et de communion de vie. Aussi le repas du soir du 24 et le repas de midi du 25 décembre, représentent des moments de fraternité entre tous. Avec les parents des nombreux jeunes présents dans la Cité pilote, nous préparerons une crèche vivante pour après la messe du 24, tandis que la chorale de la Mariapolis réjouira l’assemblée en exécutant des chants de Noël de différents pays. Cette année ensuite, nous participerons aussi à la crèche vivante que préparera la paroisse du village proche d’O’Higgins. Nous fêterons Jésus qui naît dans la Pampa argentine ».
27 Déc 2017 | Non classifié(e)
26 Déc 2017 | Non classifié(e)
« Dans ma famille Noël n’a aucune signification religieuse, même si traditionnellement le soir du 24 décembre nous dînons tous ensemble. Mais cette année pour moi tout a changé : j’ai fêté mon premier vrai Noël! » “ «Giselle, je te fais connaître des filles qui habitent à Santiago et qui vivent l’Évangile », m’avait dit une amie il y a quelques mois. « A travers eux, les gen de ma ville, j’ai connu Jésus et cette rencontre a changé ma vie. J’ai même reçu en cadeau une crèche qui pour la première fois est entrée à la maison. Je savais que je n’aurais jamais pu fêter Noël comme je l’aurais souhaité, parce que mes proches continuent à l’envisager comme avant. Mais, cette année, je voulais faire quelque chose de différent. J’ai passé la veille de Noël à préparer le dîner, comme chaque année, mais, à la différence des autres fois, après le repas je serais allée à la messe, avec mes amis. Malgré les préparatifs de ce dîner en famille, pour diverses raisons personne n’est venu. J’ai d’abord très mal pris la chose et j’ai même été jusqu’à penser qu’ils l’avaient fait exprès, pour se moquer de moi. Mais ensuite je me suis dit: ce qui est important pour moi ne doit pas l’être nécessairement pour les autres; et dans le cas présent c’était plus qu’évident. Avant le repas, j’ai récité en silence une prière de remerciement. C’était mon premier dîner de Noël. Ensuite je suis allée à la messe. Comme j’aurais aimé partager avec mes proches la joie de la naissance de Jésus! Je me suis dit qu’ils n’y étaient peut-être pas encore prêts et qu’ils ne le seraient peut-être jamais. Mais de mon côté je voulais tout faire pour que leur arrive aussi le cadeau qui a changé ma vie : connaître Jésus. C’est ce que je désire le plus pour ceux que j’aime. Une fois rentrée à la maison, tandis que tout le monde était déjà au lit, j’ai confectionné de petits cadeaux, juste quelques babioles, pour faire une surprise à chacun. Je les ai mis sous l’arbre de Noël, accompagnés d’un petit mot leur disant : « Bon Noël ! Suis la flèche et cherche ton cadeau ». A cinq heures et demie du matin, mon père s’est levé le premier et a tout de suite remarqué le petit mot. Puis il a réveillé ma mère. Vers 9h ils m’ont aussi réveillée, ainsi que mon frère qui est très costaud : il m’a portée dans ses bras jusqu’au séjour. Ils ne supportaient plus d’attendre la joie de me faire une surprise : eux aussi avaient préparé un petit paquet pour moi ! Cela m’a profondément émue. Ce fut très beau de voir ce que peut faire l’Amour, même chez ceux qui ne savent pas comment l’appeler. Pour ma famille Noël n’a pas encore de signification, et pourtant chacun a senti tout l’amour que j’avais déposé au pied de l’arbre de Noël. Et il n’y a personne qui puisse résister à l’Amour ».
25 Déc 2017 | Non classifié(e)
C’était dans les plans de la Providence que le Verbe se fit chair. Une parole, la Parole, devait s’écrire ici-bas en chair et en sang, Les harmonies célestes désiraient ardemment, par amour pour nous, transporter leur concert unique sous nos tentes. Il leur fallait un silence sur lequel retentir. Celui qui allait conduire l’humanité, donner sens aux siècles passés, éclairer et entraîner à Sa suite les siècles à venir, devait apparaître sur la scène du monde. Mais il Lui fallait un écran immaculé où Il pût resplendir. Le plus grand des projets que l’Amour-Dieu pouvait imaginer devait se tracer en lignes majestueuses et divines. Toute la palette des vertus devait se trouver réunie dans un cœur humain disposé à Le servir. Cette ombre admirable, qui porte en elle le soleil, lui cède la place et en lui se retrouve ; cette toile immaculée, cet abîme insondable, qui contient la Parole, le Christ, et en Lui se perd, lumière dans la Lumière ; ce sublime silence qui ne se tait plus puisque chantent en lui les divines harmonies du Verbe et qui devient, en Lui, la note entre toutes les notes, le « la » du chant éternel s’élevant du Paradis ; ce décor majestueux et splendide comme la nature, où se concentre la beauté répandue à profusion dans l’univers par le Créateur ; cet univers réservé au Fils de Dieu, qui s’oublie lui-même, n’ayant d’autre part et d’autre intérêt qu’en Celui qui devait venir et qui est venu, en Celui qui devait accomplir Son œuvre et l’a accomplie ; cet arc-en-ciel de vertus qui dit « paix » au monde entier, ayant donné au monde la Paix ; cette créature, que la Trinité, dans son mystère insondable, a inventée et nous a donnée : c’est Marie. Chiara Lubich. Marie transparence de Dieu, Nouvelle Cité, Paris 2003, p. 11-14
23 Déc 2017 | Non classifié(e)
Lorsqu’un enfant se perd, il va finir là où il n’est plus chez lui. Oui, à Noël Dieu s’est perdu – non seulement comme un enfant, mais en tant qu’enfant – là où il n’était pas « chez lui ». Il n’est pas resté enfermé dans la béatitude de son ciel ou dans l’espace de notre dévotion, mais il s’est perdu pour les petits et les pauvres, pour ceux qui sont malades et en deuil, pour les pécheurs, pour ceux que nous pensons être loin de Dieu, pour ceux dont nous pensons qu’ils n’ont rien à voir avec nous. Dieu s’est perdu là où s’est perdu l’enfant prodigue, loin de la maison paternelle, pour ensuite retourner vers le Père, en lui et avec lui. Dieu s’est perdu comme un enfant, il ne s’agissait pas d’une erreur, mais de l’acte le plus divin que Dieu pouvait faire. Dieu est le Dieu de tous ou bien Il n’est pas Dieu. Dieu est le Dieu des petits et des lointains ou bien Il n’est pas Dieu. Nous trouvons Dieu là où il est « perdu » ou bien nous ne le trouvons pas du tout. “Fais-toi trouver, Dieu, là où tu t’es perdu comme un enfant. Oui, fais que nous devenions nous-même un enfant, dans lequel tu te perds pour les autres, pour tout le monde ». Klaus Hemmerle – La luce dentro le cose (LA LUMIERE DANS LES CHOSES) – Città Nuova 1998 p. 395
22 Déc 2017 | Non classifié(e)
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« Réjouis-toi, comblée de grâce : le Seigneur est avec toi » (Lc 1, 28). Une annonce de joie bouleverse l’humanité : Dieu se fait enfant dans le sein de Marie ; Dieu se fait homme et choisit de demeurer parmi nous, pour toujours ! Il entre dans l’histoire et nous donne sa Mère, Marie, l’étoile sur notre chemin. Quel mystère d’amour infini ! Que la joie de cette nuit inonde nos cœurs et nous fasse devenir porteurs de ce grand message d’amour à l’humanité. Joyeux Noël à tous ! |
20 Déc 2017 | Focolare Worldwide
Vers Noël “Je savais que l’entreprise où je travaillais allait fermer et que je serais bientôt sans emploi. Malgré cela, Noël approchant, avec des collègues nous avons pensé mettre de côté une partie de notre salaire pour les plus démunis. Nous sommes donc allés rendre visite à une famille qui vit dans une baraque, privée de tout. En plus de l’enveloppe contenant l’argent, nous avons aussi apporté des jouets pour les enfants. Nous en sommes repartis heureux : cela nous semblait la meilleure façon de nous préparer à la naissance du Seigneur. Mais avant la fin de cette journée, une bonne nouvelle nous est arrivée : notre emploi était assuré pour les cinq mois à venir ». (J.L.V. – Mexique) “Un jour, à l’école, j’ai vu une petite fille qui restait toute seule à l’écart. Je suis allée tout de suite lui demander : « Pourquoi pleures-tu ? ». Elle m’a répondu qu’elle avait mal au ventre parce qu’elle n’avait pas pris son petit déjeuner et qu’elle n’avait rien pour son repas de midi. J’ai pensé : « C’est Jésus qui a faim » et je lui ai donné mon sanwich. Peu après la petite fille m’a dit : « Maintenant je n’ai plus mal au ventre ». J’étais très heureuse ». (S.S – Philippines) Je pardonne ! « J’étais en train de jouer avec un ami lorsqu’un garçon est arrivé et m’a frappé à la tête sans aucune raison. J’ai dû être soigné à l’hôpital. En rentrant chez moi je n’avais qu’une pensée : me venger. Le lendemain le père de ce garçon est venu s’excuser. Et il a ajouté : « Je t’autorise à faire à mon fils ce qu’il t’a fait. Peut-être comprendra-t-il ainsi à quel point il s’est mal comporté ! ». Je me suis alors souvenu de l’invitation de Jésus à aimer nos ennemis et je lui ai répondu que désormais je lui avais pardonné. Surpris, le papa a appelé son fils, nous nous sommes réconciliés et désormais nous vivons en paix ». (Dionisio – Angola) Perceuses volées J’étais en train de travailler au bureau avec mon collègue Benda, qui est musulman, lorsque nous avons entendu un coup à l’extérieur. Nous sommes allés voir : quelqu’un avait cassé la vitre de notre fourgon et volé trois perceuses. C’était la première fois qu’une affaire de ce genre nous arrivait, nous étions démoralisés. Puis j’ai eu une idée, celle de pardonner à l’auteur de ce geste qui avait probablement agi poussé par la nécessité. Benda, en se souvenant d’une phrase du Coran, a ajouté : « Quand on pardonne, ce qui nous a été volé nous revient à travers quelqu’un d’autre ». Le soir, à la maison, tandis que je racontais cette histoire, une personne de ma famille m’a offert des perceuses qu’il n’utilisait plus. Le lendemain il nous les a apportées : l’une des trois était du même type que la plus chère qu’on nous avait volée ». (A.G. – Italie)
20 Déc 2017 | Non classifié(e)
Créée par les Nations Unies en 2005, la Journée est commémorée chaque 20 décembre, date qui renvoie à la création du Fonds de solidarité mondial en 2002. Ayant pour but de promouvoir le développement humain et social dans les pays en voie de développement, elle entend attirer l’attention sur le respect de la diversité et sur l’importance de la solidarité entre les personnes. Si les hommes sont unis et solidaires, ils peuvent s’opposer aux inégalités avec une plus grande efficacité. La solidarité, entendue comme une des valeurs fondamentales et universelles de la vie humaine, doit devenir la base dans la recherche de solutions globales et peut jouer un rôle décisif pour résoudre les problèmes du monde. La solidarité est également mentionnée dans la Déclaration du Millénaire, adoptée en septembre 2000 par tous les États membres de l’ONU, pour lutter contre les injustices à caractère économique, social, culturel et humanitaire. La déclaration définit cette valeur comme pilier des relations internationales du XXIe siècle.
19 Déc 2017 | Non classifié(e)
Remettre Jésus au cœur de Noël n’est pas un paradoxe. En cette période, spécialement dans les pays riches, la consommation et un certain sentimentalisme offusquent, s’ils ne l’excluent pas, la place centrale de la naissance de Jésus. Et ce n’était même pas tellement différent il y a deux mille ans : alors qu’ils étaient en voyage vers Bethléem, ne trouvant aucun logement, Joseph et Marie cherchèrent un abri de fortune où faire naître l’Enfant. “Ils ont délogé Jésus” répètent les Gen 4, les enfants du mouvement des Focolari, dans le monde entier. « Au moins dans toutes nos maisons, que l’on crie qu’Il est né ! Faites naître Jésus au milieu de vous par votre amour », était l’invitation de Chiara Lubich. D’où l’idée, née en 1996 et reprise chaque année, de réaliser de petites statues en plâtre représentant l’Enfant et les offrir dans la rue ou sur les places aux personnes pressées qui peut-être ne savent pas, ou ne se souviennent pas, que Noël est avant tout la fête de Jésus. « Nous leur disons : tu veux l’emporter chez toi ? Certains disent non, d’autres passent sans même s’arrêter. Mais d’autres s’arrêtent et nous leur donnons ces statuettes, ou les crèches que nous avons préparées. Sur les places des grandes villes, dans les centres commerciaux, les maisons de repos pour personnes âgées, nous attirons l’attention avec nos stands, ou à l’occasion des fêtes que nous organisons pour les enfants. C’est comme une vague de bonheur qui prend tout le monde et remet au centre de Noël la véritable fête ». Pour donner Jésus aux autres, nous essayons tout d’abord de mieux le connaître. Dans la cité-pilote des Focolari « Paix », près de Tagaytay, aux Philippines, les Gen 4 se sont rencontrés pendant deux jours. A la fin tous les participants ont adressé une lettre à Jésus. Sam écrit : « Jésus est mon héros. Quand j’ai peur, il me protège. Quand je suis bon, je suis comme Lui”. Kenneth: “Je te prie pour que ma famille ne se divise pas”. Gioia écrit avoir appris à aimer tout le monde, “même les ennemis, en premier, en partageant les souffrances et les joies des autres”. Et April : « Merci parce que tu m’as donné des parents et une sœur très bonne ». Dans différentes parties du monde, affrontant le froid ou les difficultés ou l’indifférence avec leur sourire désarmant et la candeur typique de leur âge, les gen 4 ouvrent une fenêtre inédite sur Noël, en recentrant l’attention sur sa véritable signification. De l’Amérique centrale, où Noël est très important même sous l’aspect religieux, par exemple avec la tradition des « posadas », qui rappelle la recherche difficile d’un logement de la part de Marie et de Joseph, les Gen 4 du Salvador et de la République Dominicaine ont écrit. Walter Francisco, 8 ans, est engagé comme les autres Gen 4. « Offrir nos Jésus à tous ceux qui passent à côté de nous a été une expérience très belle ! » Adriana et Juan Pablo sont frère et sœur de 9 et 6 ans. « D’abord nous sommes allés dans un orphelinat et nous avons partagé notre nourriture avec eux. Puis nous sommes allés offrir nos Jésus Enfant, et ce que nous avons récolté nous l’avons donné aux pauvres ». La communauté de Sainte Tecla pour cette occasion avait récolté de la nourriture et des jouets. « Nous les avons portés aux enfants qui lavent les vitres des voitures aux feux rouges ». Dans la ville de San Domingo, plus de quarante enfants ont travaillé pour réaliser 270 statuettes du « Niñito » qu’ils avaient confectionnées avec soin et offert dans les rues commerciales, dans quelques paroisses et une école maternelle : « Jésus peut naître aussi aujourd’hui, dans les cœurs de tout le monde », racontent-ils. Le bénéfice qu’ils ont récolté a été envoyé aux enfants de Porto Rico.
18 Déc 2017 | Non classifié(e)
En l’an 2000, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé chaque 18 décembre Journée internationale pour les droits des migrants. Dix ans auparavant, le même jour, elle avait approuvé une Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants, suite à un grave accident de la route dans lequel avaient perdu la vie, dans le tunnel du Mont Blanc, 28 travailleurs originaires du Mali qui voyageaient depuis des jours, cachés dans un camion, vers la France, à la recherche d’un travail et de meilleures conditions de vie. La Journée des migrants aborde un thème qui n’est pas nouveau dans l’histoire de l’humanité, mais qui revêt, depuis quelques années, une importance mondiale, spécialement dans les pays occidentaux. Le 30 septembre dernier, s’adressant à une Association qui regroupe les Communes italiennes, le pape François a déclaré: « Nous avons besoin d’une politique qui ne marginalise pas celui qui arrive sur notre territoire », mais, pour cela, il faut des « espaces de rencontre personnelle et de connaissance réciproque ».
18 Déc 2017 | Non classifié(e)
Une réalité unique dans le panorama académique et culturel international, sur fond de crise des équilibres politiques, sociaux et religieux, au Proche et Moyen-Orient et entre les rives de la Méditerranée : la création d’une Chaire œcuménique, dédiée au Patriarche Athénagoras et à Chiara Lubich, est le symbole de cette Europe qui souhaite encore respirer avec ses deux poumons. Elle a été inaugurée le 14 décembre dernier, dans le cadre de la Cité pilote internationale de Loppiano , proche de Florence et de sa vocation universelle. La célèbre ville voisine, au centre de l’Italie, peut se prévaloir en effet d’une longue tradition de réconciliation entre l’Orient et l’Occident qui remonte au milieu du XVème siècle. Érigée conjointement par l’Église Catholique, en la personne de l’Archevêque de Florence, le cardinal Betori, et par l’Église Orthodoxe, en celle de l’archevêque orthodoxe d’Italie et de Malte, Gennadios Zervos, la Chaire se fixe comme but d’approfondir la signification culturelle et les implications sociales du chemin œcuménique vers la pleine unité des Églises chrétiennes d’Orient et d’Occident, dans un contexte hautement qualifié, celui de l’Institut Universitaire Sophia (IUS), où la réflexion et le dialogue de la vie sont étroitement liés et vécus.
L’idée d’une Chaire œcuménique est née en 2015, lorsque l’IUS, avec l’approbation du Pape François, avait conféré le premier Doctorat h.c. en Culture de l’Unité au patriarche œcuménique Bartholomée 1er. “A cette occasion – explique l’Institut Sophia – est né le désir de créer une Chaire Œcuménique spécifique dédiée au Patriarche Athénagoras et à Chiara Lubich, pour revisiter et actualiser leur héritage spirituel”. Cette Chaire, dont sont conjointement titulaires le professeur Piero Coda, président de l’IUS, et son Eminence Maximos Vgenopoulos, métropolite de Selyvria, a été inaugurée en présence du métropolite d’Italie et de Malte, Gennadios Zervos. “ Le Patriarche Athénagoras et Chiara Lubich sont les deux personnalités dignes de considération que Dieu a éclairées – a affirmé le métropolite – pour détruire les divisions et les inimitiés religieuses. Grâce à leur rencontre ils ont restauré l’amitié et ont inauguré le dialogue de la charité ». « Je crois que Chiara, avec sa spiritualité – a-t-il poursuivi – en a préparé les deux principaux protagonistes : le premier c’est Paul VI et le second Athénagoras ».
A cette occasion, le Pape François a envoyé un message: « Je me réjouis de cette louable initiative, orientée à la mémoire de la rencontre entre le Patriarche Œcuménique et la fondatrice du Mouvement des Focolari, qui, il y a cinquante ans, a marqué le début d’un bénéfique chemin de connaissance et de collaboration réciproque et qui porte aujourd’hui beaucoup de fruits, parmi lesquels ceux du dialogue et de l’amitié fraternelle ». “Ce projet universitaire – a dit Maria Voce, présidente des Focolari – représente un moment important dans les relations en cours entre les Églises sœurs d’Orient et d’Occident, tout en ouvrant des perspectives très intéressantes pour une étude axée sur un dialogue respectueux. Celui-ci s’annonce encore plus enrichissant grâce au don réciproque, tant au plan de la réflexion théologique qu’à celui d’une anthropologie de communion ».
La longue histoire d’amitié et de collaboration avec le Patriarcat œcuménique de Constantinople remonte à juin 1967, lorsque Chiara Lubich rencontra pour la première fois le Patriarche Athénagoras. « C’est une grande chose que de se connaître », lui confia-t-il. « Pendant de nombreuses années nous avons vécu éloignés, sans avoir ni frères, ni sœurs, comme des orphelins ! Les dix premiers siècles du christianisme ont été consacrés aux dogmes et à l’organisation de l’Église. Les dix suivants furent ceux des schismes, de la division. La troisième époque, celle que nous vivons, est celle de l’amour ». Au cours de cette année universitaire sont prévues des conférences, des cours et une Summer School pour des jeunes catholiques, orthodoxes, juifs et musulmans. Durant le prochain mois de mars se déroulera un cycle de cours sur le thème « L’ecclésiologie de l’Église Orthodoxe et le chemin du dialogue œcuménique avec l’Église Catholique », s’adressant à tous ceux qui souhaitent se préparer à offrir leur propre contribution à la promotion de l’unité pleine, au service de la rencontre entre les peuples et les cultures. Foto su Flickr
17 Déc 2017 | Non classifié(e)
Le dimanche 17 décembre François fête ses 81 ans en bonne santé et sous une charge de travail intense. Comme on le sait, il revient depuis peu d’un voyage très prenant au Myanmar et au Bangladesh. Il se prépare déjà à son 22ème voyage qui le mènera au mois de janvier au Chili et au Pérou. Lors de son 80ème anniversaire, l’an dernier, il confiait : « Depuis quelques jours un mot me revient souvent à l’esprit, il peut avoir mauvais goût : vieillesse. Cela effraie. Au moins ça fait un peu peur. Mais quand on la regarde comme une étape de la vie qui sert à donner joie, sagesse, alors on recommence à vivre ». Avec grande reconnaissance pour le don de sa vie toute orientée à l’amour de Dieu et des hommes, avec une prédilection toute spéciale pour les plus faibles et les marginaux, nous adressons nos vœux les plus sincères au pape François. Assurons-le de nos prières quotidiennes, et demandons à l’Esprit Saint de lui donner encore autant de force et de lumière pour accomplir avec sérénité sa tâche importante pour la joie de tout le monde. https://www.romereports.com/2017/12/15/francisco-cumple-81-anos-en-buen-estado-de-salud/
16 Déc 2017 | Non classifié(e)
Aujourd’hui, l’atmosphère chaleureuse de Noël nous porte à nous sentir davantage une seule famille, à renforcer notre unité, à faire de nous des frères et donc à partager chacune de nos joies et de nos peines. Nous voudrions surtout partager les souffrances de ceux qui, des raisons les plus diverses, passent ce Noël en tête-à-tête avec la souffrance : une maladie, un malheur, une épreuve, une circonstance douloureuse… […] Si nous regardons la souffrance d’un regard simplement humain, nous sommes tentés d’en rechercher la cause en nous ou en dehors de nous, dans la méchanceté humaine par exemple, ou dans la nature ou ailleurs… Et nous rejetons la faute de cet accident sur un tel, de cette maladie sur nous-mêmes, de cette douloureuse épreuve sur un autre… Il y a peut-être du vrai dans tout cela, mais si nous nous limitons à cette vision des choses, nous passons à côté de l’essentiel. Nous oublions que Dieu se tient derrière la toile de fond de notre vie, et que, dans son amour, tout ce qu’il veut ou permet est pour notre bien, pour quelque chose de plus grand. […] Que dire alors à ceux qui sont aux prises avec la souffrance ? Quel souhait formuler pour eux ? Comment nous comporter à leur égard ? Abordons-les tout d’abord avec un immense respect : même s’ils n’en sont pas conscients, ils sont en ce moment visités par Dieu. Puis partageons leurs croix autant que possible, en faisant tout pour que Jésus soit présent au milieu de nous. Assurons-les de nos prières et de notre soutien (199) afin qu’ils parviennent à prendre directement des mains de Dieu ce qui les tourmente et les fait souffrir, et qu’ils puissent s’unir à la passion de Jésus en faisant tout fructifier. Aidons-les à se rendre compte de la valeur de la souffrance. Rappelons-nous ce merveilleux principe chrétien qui peut transformer en joie une souffrance que l’on a aimée, en y reconnaissant le visage de Jésus crucifié et abandonné. […] Sachant que ceux qui se mettent en marche vers Dieu ne peuvent pas se soustraire à la souffrance, souhaitons à chacun de savoir cueillir avec amour toute souffrance qui se présentera, pour la donner à l’Enfant Jésus né aujourd’hui. À l’exemple des Mages apportant leurs cadeaux, ce sera l’encens, l’or et la myrrhe les plus précieux que nous pourrons déposer à la crèche. Chiara Lubich, 25 décembre 1986
15 Déc 2017 | Focolare Worldwide
« Même si l’Afrique est riche, d’autres semblent plus profiter qu’elle de ses richesses. Lorsque l’on cède des contrats d’extraction de minerai aux multinationales par exemple, trop d’intérêts sont en jeu, où ‘compensations’ et ‘compromis’, ‘arrangements’ et ‘remerciements’ ont comme conséquence de tirer profit du pays producteur, sans une véritable augmentation du niveau de vie des populations ». Raphaël Takougang, avocat camerounais de Communion et Droit, fait un tableau cuisant de la réalité que l’on vit aujourd’hui en Afrique : « La corruption en Afrique est non seulement le fait de citoyens individuellement pris, mais surtout un moyen solide pour les puissances économiques de « créer » et de soutenir des despotes qui sont prêts à protéger leurs intérêts, avec la complicité silencieuse de la communauté internationale ». Ceux qui paient ce sont toujours les plus pauvres. Takougang ne se limite pas à uniquement dénoncer, il va même jusqu’à se montrer optimiste malgré tout « parce qu’est en train de naître une nouvelle génération de leaders politiques en Afrique qui a compris que… ce sera surtout le citoyen qui devra contrôler l’action de celui qui le gouverne … afin d’assurer la défense des droits fondamentaux des peuples africains à la vie, à l’éducation, à la santé, au bien spirituel et matériel ». Patience Lobé, ingénieure – responsable mondiale des volontaires/femmes, qui avec les volontaire/hommes, animent Humanité Nouvelle – a reçu de grosses menaces pendant tout son mandat à la direction du Ministère des Travaux publics au Cameroun: « Dans la conception africaine de la solidarité, tout le monde veut obtenir satisfaction : pour cette raison les gens défilaient dans mon bureau, qui pour demander un travail, qui pour une aide. Durant ma permanence, en tant que responsable de bureau, pas un jour sans que je sois tentée ou menacée. La corruption est un virus très répandu, contagieux, difficile à déloger. Comme tous les virus, un vaccin est nécessaire pour l’éradiquer. Le vaccin pourrait être représenté par un véritable changement de mentalité : l’éducation à une culture différente de celle de la consommation, qui trouve dans la possession des biens et l’avoir, la seule route du bonheur ».
Dans le même ordre d’idée, il n’est pas facile de lancer des parcours et de bonnes habitudes dans la lutte contre l’illégalité dans la gestion des finances publiques. Françoise, fonctionnaire française auprès du ministère des Finances, raconte : « En raison de situations très variées, des services publics et des questions que je dois traiter, il n’est pas toujours facile d’avoir le bon discernement, de défendre la légalité, de soutenir les bonnes manières de gérer ou simplement d’être cohérente avec mes principes d’honnêteté (même intellectuelle), de rectitude, de coopération et de solidarité avec les collègues. Mais l’expérience de travail au cours de ces années m’a confirmé que chaque fois que j’ai été fidèle à ces valeurs, j’ai découvert de nouveaux horizons, de nouvelles manières de faire, et les situations se sont résolues, l’unité entre institutions et personnes a été possible ». Paolo, qui occupe un poste de responsabilité dans la commune d’une grande ville italienne, ajoute : « Nous ne devons pas oublier qu’en tant qu’employés de l’administration, notre premier rôle est de nous dédier au bien de la collectivité dans tous ses domaines, en prenant sur nous le poids des responsabilités qui en dérivent. Toute action doit se conformer à des principes et des valeurs sans lesquels on ne peut pas vivre ensemble, en vue du bien-être et du progrès humain de tous les citoyens ». Lutte contre la corruption, donc, mais pas uniquement. Diffusion des bonnes pratiques, respect des droits des citoyens et de leurs besoins, mais aussi accueil, capacité de se mettre en réseau avec d’autres institutions : voilà les grands défis à relever pour celui qui travaille dans le secteur de l’administration publique. Les participants du congrès en sont convaincus, eux qui ont décidé de les mettre en application dans leur quotidien. Semences d’une culture de la légalité qui portera ses fruits, sans bruit, chacun dans son pays.
14 Déc 2017 | Focolare Worldwide
Je suis née à Bergame (Italie), aînée de quatre enfants d’une belle famille avec de solides racines chrétiennes. À 17 ans, je fréquentais les écoles supérieures et j’étais engagée en paroisse. Étudier, me consacrer aux autres et me balader en montagne étaient mes passions. J’avais beaucoup d’amis et une expérience de foi riche. J’étais, comme on le disait alors, « une brave fille », et pourtant… il me manquait toujours quelque chose. Je cherchais quelque chose de plus grand, beau, vrai. L’Italie traversait des années difficiles, marquées par les attentats des Brigades rouges et la crise du travail. Mon père, métallurgiste, avait été au chômage technique et, par la suite, avait perdu son travail. Je ressentais fortement la douleur des injustices, des oppositions sociales, l’engagement politique pour une société à renouveler. Je passais des heures à parler avec les amis, à débattre sur divers sujets qui, cependant, me laissaient vide à l’intérieur.
Un jour, Anita, une jeune de la paroisse, m’a invitée, ainsi que ma sœur, au Genfest qui allait avoir lieu à Rome. Elle nous a dit que nous allions rencontrer des milliers de jeunes d’autres pays, et aussi le pape. Anita avait quelque chose de spécial, une joie sincère qui brillait dans ses yeux et, comme elle, d’autres personnes de la paroisse – le prêtre, deux catéchistes, un séminariste – semblaient avoir un secret: ils étaient toujours ouverts à tous, disponibles, capables d’écoute sincère. Avec une bonne dose d’inconscience, ma sœur et moi sommes parties en bus avec une centaine de jeunes de la paroisse, à destination de Rome et du Genfest. À cause d’un accident, nous sommes arrivés tard au Stade Flaminio et nous avons dû aller tout en haut, sur les gradins découverts, et loin de la scène où une banderole annonçait: « Pour un monde uni ». Il pleuvait à verse et j’étais trempée. J’ai commencé à me demander pourquoi je m’étais décidée à participer à une telle aventure. Mais, ensuite, des jeunes suisses assis juste en dessous de nous nous ont passé des bâches en plastique pour nous abriter, nous ont offert à manger et des jumelles pour pouvoir mieux suivre le programme. Nous parlions des langues différentes, mais nous nous sommes immédiatement compris: j’ai expérimenté la gratuité de l’amour et un grand accueil. Au centre du stade, malgré la pluie, des chorégraphies très colorées se succédaient: j’avais l’impression d’être entrée dans une autre dimension. 40 000 jeunes pleins d’enthousiasme qui arrivaient de tous les coins du monde, qui témoignaient l’Évangile vécu réellement.
Ensuite, une petite femme aux cheveux blancs est montée sur scène. C’était Chiara Lubich. Je la voyais avec les jumelles. Dès qu’elle a commencé à parler, le stade est devenu complètement silencieux. J’écoutais, captivée surtout par ce qu’elle disait, le ton de sa voix, la conviction qui émanait de ses paroles, la puissance qui contrastait avec sa figure fragile. Elle parlait d’un « moment de Dieu », et bien qu’énumérant divisions, clivages, désunion de l’humanité, elle annonçait un grand idéal: celui d’un monde uni, l’idéal de Jésus. Elle nous invitait à apporter le divin dans la société, dans le monde, à travers l’amour. Le discours a duré quelques minutes et je me suis retrouvée comme accablée par une émotion jamais éprouvée, le visage lacéré de larmes libératrices. Je suis sortie de ce stade en marchant au milieu d’un fleuve de jeunes, avec la conviction profonde que – par la suite – aucun événement douloureux ou difficile n’a jamais pu ébranler: le monde uni est possible et j’ai la merveilleuse possibilité de le construire avec ma vie!
J’avais trouvé! Je voulais vivre comme Chiara, comme ces jeunes parmi lesquels j’avais été cet après-midi, avoir leur foi, leur élan, leur joie. Le matin suivant, sur la place St-Pierre, la rencontre enthousiasmante avec Jean-Paul II. Durant le voyage du retour, pourtant très timide, j’ai assailli les Gen de questions: je voulais tout savoir sur elles! J’ai commencé à participer aux rencontres dans ma ville, et les Gen m’ont parlé de leur secret: un amour inconditionnel envers Jésus abandonné dans chaque douleur, petite ou grande, en nous ou autour de nous. J’ai compris qu’il s’agissait d’une expérience de Dieu, radicale, sans demi-mesure; Il m’appelait à tout Lui donner, à Le suivre. Une immense peur m’a submergée: il s’agissait pour moi de TOUT ou RIEN. Après le Genfest, les souffrances et les douleurs fortes n’ont pas manqué. Mais la vie que j’avais entreprise avec les Gen, le fait de pouvoir donner un sens à la douleur, l’unité entre nous faite d’amour concret, de partage, m’a aidée à aller de l’avant, au-delà de tout obstacle, dans une aventure extraordinaire qui a dilaté mon cœur. J’ai expérimenté que, avec Dieu parmi nous, tout est possible, et la réalité de l’unité de la famille humaine que j’avais rêvée, réalisable. Patrizia Bertoncello
13 Déc 2017 | Non classifié(e)
Il s’agit d’une session de préparation au mariage qui se tiendra au Centre international de Castel Gandolfo, à laquelle sont invités des jeunes de divers Pays désireux d’échanger sur les valeurs qui sont à la base de la vie à deux. Diverses thématiques seront abordées de façon interactive et dynamique:
- Le choix de la personne
- Le passage du “moi” au “nous”
- La communication dans le couple
- Les conflits et le pardon
- Le langage du corps
- Fécondité et procréation responsable
- Et encore beaucoup d’autres sujets
Pour bâtir le programme avec des experts de Familles Nouvelles, quatre jeunes couples de diverses nationalités ont apporté leur contribution: Philippines, Portugal, Brésil, Italie. Renseignements et inscriptions : famiglienuove@focolare.org Tel +39.06.97608300 – +39.06.9411614
13 Déc 2017 | Non classifié(e)
La fête juive de Chanukkà, connue aussi sous le nom de Fête des lumières ou Fête des lampes, qui chaque année commence le 25ème jour du mois juif de Kislev et se prolonge dans le mois du Tevet, cette année, commencera le soir du 13 décembre et durera jusqu’au 20. La festivité rappelle la révolte des Macchabées, au deuxième siècle av.J.C., déclarés en défense du monothéisme, de la propre terre et des propres coutumes contre les Grecs, qui voulaient dépouiller les juifs de leur identité. Retournés au temple de Jérusalem, après l’occupation hellénique, pour le consacrer à nouveau, ils y trouvèrent seulement une petite burette d’huile, suffisante pour un jour. Miraculeusement, cette petite quantité d’huile donna la lumière pour huit jours. Chaque année en cette période, chaque famille juive allume dans sa propre maison, la Chanukkià (le chandelier à neuf branches) pendant huit soirées, autant que furent les jours où la burette d’huile resta allumée dans le Temple. Le candélabre est mis devant la fenêtre, afin d’être bien visible de l’extérieur, comme rappel à respecter toujours la vie et ses idéaux.
13 Déc 2017 | Focolare Worldwide
A l’École Loreto chaque début d’année n’est en rien semblable aux autres. C’est ainsi depuis 1982, l’année de sa fondation, en raison des provenances toujours diverses des familles qui la fréquentent. De même que sont différentes les attentes qui les poussent à venir à Loppiano. Le rythme des cours s’adapte à leurs langues et à leurs cultures ; le travail, qui fait partie intégrante de la formation, est organisé en fonction d’elles ; les moments de fête s’enrichissent de nouveaux rythmes et nouvelles couleurs. Les cours, centrés sur des thématiques concernant la vie de famille orientée à la spiritualité de l’unité, coïncident avec les horaires de leurs enfants, qui fréquentent les écoles publiques du secteur. Cette année, les huit familles du cours qui a récemment commencé, viennent du Japon, de Corée, du Mexique, du Brésil, de Colombie, d’Italie-Argentine, du Vietnam. Un unique souhait les rassemble : grandir en tant que famille dans l’amour réciproque proposé par l’Évangile. C’est en effet l’unique loi en vigueur dans la Cité pilote où ces familles veulent faire une expérience de complète immersion. « Pourquoi être venus ici? », Indian Henke et Emilio di Pelotas (Brésil) tentent de répondre: « Pour rechercher l’essentiel de la vie. Nous ne voulions plus rester dans le cercle vicieux du profit et notre entreprise a rejoint le projet EdC. Nous avons vendu notre voiture, fait cadeau aux pauvres de la moitié de nos vêtements et de quelques appareils électroménagers. Ce fut une révolution et de ce fait nous est venue une envie irrésistible de faire une expérience de formation en y associant nos enfants ».
« Pour venir – raconte Bao Chau, vietnamien, papa de deux enfants – nous avons dû attendre quatre ans pour des raisons familiales. Nous étions sur le point d’annuler notre inscription, lorsque, une fois réglées ces difficultés, nous avons senti profondément que Dieu nous attendait à Loppiano ». Nous sommes ici depuis 2016, mais en raison de la langue, nous n’avons pas pu profiter complètement du cours précédent. Aussi avons-nous pensé prolonger d’une année. J’en ai fait la demande à mon employeur, j’ai demandé à mes frères de m’aider pour l’emprunt contracté pour notre maison et fait la demande aux responsables de l’École. Au bout de presque deux mois, toutes les réponses ont été finalement positives ». « Nous sommes heureux de rester – ajoute son épouse Bao Vy – pour apprendre et approfondir la vie de l’Évangile et, à notre retour, la partager avec les familles du Vietnam, en grandissant chaque jour dans l’amour ». “Nous venons de Corée et voici notre fille Maria Grazia âgée de 13 ans ». C’est ainsi que se présentent Irema et Michele. Il y a encore peu, ils dirigeaient un Institut que Michele avait fondé il y a une quinzaine d’années pour répondre au besoin fréquemment exprimé d’une meilleure préparation à l’université.
“Le nombre des inscriptions – racontent-ils –, une dizaine au départ, s’est élevé à 1000 au bout de trois ans. Le travail nous prenait toujours plus et notre projet de construire une famille unie et harmonieuse a commencé à s’en ressentir ». A la suite d’une profonde communion entre eux, début juin ils ont décidé de vendre l’Institut et de chercher un autre travail. Et Michele d’avoir cette idée lumineuse : “Si nous le vendons, nous allons passer un an à Loppiano!”. C’était la proposition qu’ Irema lui avait faite tout de suite après leur mariage, mais elle n’avait pas pu se réaliser à l’époque. « Nous devions réussir à le vendre avant les vacances. Nous avons beaucoup prié et le dernier samedi de juin l’Institut a été vendu. Dieu nous voulait vraiment ici ! ». Dans cette mosaïque multiforme et internationale, il y a aussi Francesca (34 ans), italienne, et Roberto (37 ans), argentin de Cordoba. « Après différentes expériences vécues dans d’autres Pays – racontent-ils – nous habitons en Italie, à Loreto. Dans notre parcours familial, jusqu’ici bref mais intense, les difficultés ne nous ont pas épargnés: nos contextes familiaux différents, quelques affaires extérieures à nous et notre façon différente à chacun de réagir nous ont un peu freiné, mais l’amour et la volonté de construire une famille saine et ouverte demeurent forts ». C’est ainsi que nous avons mûri la décision de venir à l’École Loreto avec Isabel (3ans), pour apprendre à les justes priorités et grandir en tant que personnes et parents. En partageant et en dialoguant avec les autres, peut-être qu’un jour nous aussi nous pourrons devenir des témoins de l’Évangile dans le monde ». Voir la Video
12 Déc 2017 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/246971375 Vidéo en italien »Moi j’avais seulement entendu parler du Père Noël, mais personne ne m’avait raconté la vraie histoire de Noël, l’histoire de Jésus qui naît ! », raconte une fille. »Eh oui, les gens l’ont un peu oubliée, mais nous pouvons la leur rappeler ! »Comme le font déjà beaucoup d’enfants dans le monde », répond un autre. Ce sont les gen4, garçons et filles »qui aiment tous comme Jésus l’a fait et qui font voir à tous que c’est Lui le don le plus grand ! », comme ils l’expliquent eux-mêmes. C’est Chiara Lubich qui le leur a enseigné, la fondatrice du Mouvement des Focolari, qui leur avait adressé ainsi cette invitation : »Faites naître Jésus au milieu de vous avec votre amour ; ainsi, c’est toujours Noël! […] Nous pouvons offrir Jésus, Jésus au milieu de nous au monde entier, apporter notre amour, cette joie dans les rues, dans les écoles, aux petits et aux grands…partout ! ». Il y a des années, Chiara, se promenant avant Noël dans les rues de Zurich, en Suisse, avait vu les vitrines avec les lumières, des jeux, la neige sur les arbres, Père Noël…et elle s’était demandée : Où est Jésus ? Jésus n’était pas là. »Ce monde riche s’est pris Noël, mais il a délogé Jésus », écrivit-elle. »Que veut dire ‘délogé’ ? » demande une fillette. »Cela signifie que Jésus n’a pas d’endroit où habiter, comme lorsqu’il est né, ils ne trouvèrent pas de place pour Lui ». »Alors Chiara nous a dit : faisons-Lui, au moins nous, la fête ! Nous gen4 du monde, voudrions faire comme ça et inviter tous à le faire ». L’idée naît ensuite de réaliser des petites statuettes de Jésus enfant et des crèches et de les offrir aux personnes qui peut-être ne savent pas ou ne se souviennent pas que Jésus est plus important que les achats de Noël. »Nous voulons rappeler que Noël est la fête de Jésus. Et nous disons aux personnes : tu veux l’amener chez toi ? Quelqu’un répond non, un autre passe mais ne s’arrête même pas, mais d’autres s’arrêtent et nous donnons ces statuettes ou ces crèches, fabriquées de nos mains. Nous sommes sur les places principales des grandes villes et dans les centres commerciaux, nous les donnons à nos maires, et nous allons dans les maisons de repos des personnes âgées ; nous attirons l’attention avec nos étalages, les concerts musicaux ; nous organisons des fêtes de Noël pour beaucoup d’enfants. C’est comme une vague de bonheur qui fait participer tout le monde et remet le ‘fêté’ au centre de Noël ».
12 Déc 2017 | Focolare Worldwide
États d’urgence en continu, mais aussi solidarité et désir de rebondir. Au Venezuela, dans un contexte social et politique difficile, l’inflation est au plus haut, l’augmentation du nombre de personnes en situation de précarité extrême persiste, beaucoup manquent du nécessaire, les conflits sont violents. A Cuba et Portorico, après le passage de l’ouragan, reconstruction laborieuse, exode de milliers de personnes, manque d’électricité, d’eau potable et de communications. Néanmoins, même au milieu de difficultés extrêmes, le dynamisme du peuple et sa volonté de recommencer ne font pas défaut. María Augusta et José Juan, de la communauté des Focolari aux Caraïbes : « La situation générale au Venezuela – nous disent-ils – est très douloureuse, en raison du manque de nourriture, de médicaments, du sentiment d’impuissance et de la précarité toujours plus grande, et à cela s’ajoute l’exode permanent de personnes qui quittent le Pays. La liste de nos amis qui sont déjà partis et de ceux qui sont sur le point de le faire, est longue. Nous devons malgré tout « rester au pied de la croix », au milieu de toute cette détresse, mais en espérant la résurrection. Résurrection que nous voyons déjà dans les personnes, dans leur profondeur d’âme et la solidarité évangélique qui les anime ». Ofelia, au nom de la communauté vénézuélienne, raconte : « Il n’est pas facile de trouver des solutions aux problèmes que nous sommes en train de vivre, comme le manque de nourriture, de vêtements et de médicaments. Mais les paroles de Jésus « Donnez et il vous sera donné » restent vivantes en nos cœurs, nous pouvons les vivre jour après jour. Si quelqu’un n’a rien à manger, nous partageons le paquet de riz ou les médicaments et tout ce qui nous arrive de mille façons. Et parmi ceux qui en ont le plus besoin tout circule, indistinctement. Chacun pense aux autres et les rend présents, la vie se propage et la communauté grandit. Au milieu de la violence et de la précarité quotidiennes, la présence de Jésus au milieu de nous est comme une flamme qui attire et donne l’espérance ».
María Augusta et José Juan nous donnent aussi des nouvelles de la communauté présente à Cuba: « Le week-end dernier, à Santiago, a eu lieu une Mariapolis d’environ 200 personnes, un signe que la vie jaillit, toujours nouvelle, au milieu des difficultés que tous doivent affronter ». Et à propos des communautés de Porto Rico: «Comme vous le savez bien, ils vivent des mois vraiment tragiques en raison des effets dévastateurs de l’ouragan qui a détruit l’île. Ils nous font continuellement parvenir des témoignages émouvants d’amour évangélique et de solidarité entre tous ». En voici quelques uns: « 56 jours sans électricité et de l’eau seulement 30’ par jour. Il n’est pas facile de travailler au bureau par cette grande chaleur, mais c’est possible ! La torche éclaire un peu, les bouteilles d’eau, exposées au soleil tôt le matin, permettent d’avoir un peu d’eau tiède à midi pour se laver. Pour se protéger d’une chaleur excessive… un ventilateur ou un pulvérisateur d’eau alcoolisée rafraîchissent un moment… ». « Quelques jeunes du Mouvement et de la paroisse du Cœur Immaculé de Marie (quartier de Patillas), aidés par des étudiants du Collège St Ignace, ont distribué des rations alimentaires aux communautés dans le besoin. En tout 237 sacs de vivres ». « Mon expérience à Palma Sola a été très forte: tout a été détruit et on y manque de tout. Me mettre au service de ces personnes, avec ma famille, a été la chose la plus belle que j’ai faite au cours de ma vie ». « Il y a toujours quelque chose à donner si l’on évalue bien ses propres besoins et si l’on donne le reste avec joie aux personnes nécessiteuses ». « Nous sommes allés visiter la communauté de Recio del « barrio » Guardarraya de Patillas. C’était difficile d’y arriver à cause des routes détruites par l’ouragan. En commençant par la périphérie où tout était complètement détruit, ce qui ajoutait de la pauvreté à la pauvreté déjà présente, nous avons trouvé des personnes âgées aux visages fatigués et découragés, avec des problèmes d’asthme, des ulcères aux jambes, du diabète (la question étant de savoir comment conserver l’insuline quand on n’a pas d’électricité), de l’hypertension. Un enfant présentait une allergie de la peau… Essai de remise en service l’ancien aqueduc communautaire pour suppléer au manque d’eau ». « A Gurabo il y a eu la possibilité de mieux connaître nos voisins, tout en allant à l’encontre de leurs nécessités ». « Aller de l’avant et nous remettre debout ne dépend pas seulement du Gouvernement, ni des militaires, ni des aides extérieures. Cela dépend aussi de nous, de moi, de toi. Ensemble nous y arriverons ! »
11 Déc 2017 | Non classifié(e)
Ce n’est pas un voyage touristique qui a été organisé par le Réseau international « Dialogues en Architecture » en partenariat avec l’Université de La Salle de Bogotá, mais une expérience de vie ensemble, en faisant la connaissance directe des lieux, du monde de la culture, des entreprises et des associations. Point de départ, Bogotá, du Sud de la ville. Les regards désorientés des italiens disent qu’il faut « changer ses yeux » pour se transférer par le cœur et l’esprit dans cette terre aux forts contrastes et avec une approche différente de l’environnement et du territoire. Nous allons au-delà de la cordillère Orientale, à plus de 3000 mètres, pour arriver au centre de Villanueva, un village colonial au sein des montagnes, où il semble que le temps se soit arrêté. Nous assistons à un exercice d’évacuation des habitants au cas où il y aurait un tremblement de terre, et à une rencontre sur la place du village qui nous donne la possibilité de vivre avec eux tous ce moment communautaire. On reprend le voyage sur une longue route en descente, tortueuse, traversant des tunnels qui nous font découvrir par moments le vert intense des montagnes et des panoramas splendides. A un seul endroit on voit l’intervention de l’homme qui est en train de construire un pont vraiment audacieux sur la vallée.
Nous arrivons à la porte du Llano, Villavicencio. La température externe est très élevée, autant que les chaleureux rapports des gens que nous rencontrons. Un arbre majestueux nous protège de la lumière. Nous reprenons la route en traversant « el llano », une étendue immense. C’est une nature inhabitée, qui contraste avec la mégapole. Etape suivante : Yopal, ville jamais visitée avant, mais tout de suite familière grâce à l’accueil qui nous est réservé. Nous visitons l’Université Unitrópico, qui a ouvert un parcours interdisciplinaire et d’architecture sociale. Comme tous les pays d’Amérique Latine, même en Colombie l’architecture ne peut être détachée de la réalité sociale et naît des rapports qui se sont construits avec les communautés. Autour de Yopal se trouve le campus universitaire ‘Utopie’ de l’université de La Salle. Une expérience pour les jeunes qui viennent des zones rurales, victimes de la violence de la guérilla. Travaillant ensemble les études et la terre, ils obtiennent un diplôme en Science Agraire et la possibilité de commencer un travail. Une expérience pilote concrète de paix, à considérer avec espoir. Nous voilà à la moitié du voyage. Après un bon petit déjeuner typique du coin, nous repartons pour les villes coloniales de Mongui, et de TunjaI, première capitale de la Colombie. Sur les grandioses places coloniales, comme à Villa de Leyva, les populations indigènes se rencontrent et nous transmettent leur forte identité qui s’intègre bien aujourd’hui dans les architectures coloniales. Nous rentrons à Bogotá par le Nord. L’impact est presque plus fort que par le Sud. Nous traversons la zone la plus riche avec ses habitations enfermées dans une enceinte de sécurité. L’expérience se poursuit avec le workshop organisé par l’Observatoire Urbano de l’université La Salle, dans le quartier périphérique Altos de Cazucá, où nous habitons pendant une semaine, puisque nous connaissons bien les familles, alors nous partageons leur nourriture et dormons chez eux. L’impact est très fort. Nous sommes avec de jeunes universitaires d’Allemagne, de Bogotá e de Yopal. La pauvreté est extrême mais la solidarité et les relations qui existent nous font découvrir l’identité de l’endroit. L’expérience de travail est nouvelle ! Il s’agit de terminer les revêtements extérieurs de certaines habitations, de réaliser des potagers, peintre des façades, mettre sur pied une bibliothèque, faire des peintures murales qui expriment la vie de cette communauté. Une famille tout entière est symboliquement représentée par des oiseaux, parmi eux le fils assassiné par la délinquance locale, une souffrance qu’ils ont partagée. L’un des jeunes du quartier nous dit : « Nous avons travaillé ensemble et nous avons embelli notre quartier. Maintenant on continuera par les rues. » Leurs regards s’impriment en nous : un grand enthousiasme et une nouvelle espérance nous envahissent. L’échange interculturel est un véritable enrichissement en faisant de l’architecture ensemble. Si l’architecte met à disposition ses capacités et ses connaissances, il peut aider à reconstruire le tissu social en réalisant des espaces qui servent à conserver et faire grandir l’identité d’un lieu avec sa communauté.
10 Déc 2017 | Non classifié(e)
Le 10 décembre 1948, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme a été proclamée. Depuis lors, chaque année, le même jour, on se souvient de cette déclaration, élaborée par la Commission pour les droits de l’homme, organe de l’ONU, présidée à l’époque par Eleanor Roosevelt, femme du président des États-Unis d’Amérique, Franklin D.Roosevelt, afin d ‘attirer l’attention de tous sur l’importance et la défense de la dignité de la personne. Le document constitue une sorte de césure entre l’époque précédente à 1948, pendant laquelle l’indignation pour les inégalités dans le monde était confiée à quelque sporadique intervention, et la successive, dans laquelle était fermement reconnue, pour la première fois, la nécessité d’affronter l’injustice, dans tous les États du monde. Reconnaissant la validité d’une telle charte, et en appliquant à la lettre les 30 articles, beaucoup d’aspects déviés de notre société allaient disparaître : esclavage, torture, guerre, racisme, violence fondée sur le genre, maltraitance de mineurs, exploitation de l’homme de la part de l’homme, mais aussi, appauvrissement, abus et inégalité des ressources environnementales.
9 Déc 2017 | Non classifié(e)
Dans le monde moderne l’obéissance n’est plus appréciée à sa juste mesure. Le souffle de liberté, de fraternité et d’égalité qui s’est libéré à partir de la révolution française est désormais entré dans nos journaux, nos cours, nos maisons, et aussi dans nos paroisses et nos couvents. (…) Aussi n’est-il pas rare de trouver dans notre inconscient une sorte de méfiance latente à l’égard de cette précieuse vertu, au point de l’opposer à la découverte évangélique qui nous veut tous frères en Christ. (…) L’obéissance n’implique pas une abdication de notre propre personnalité, encore moins une humiliation inhumaine. Elle nous aide au contraire à être vraiment nous-mêmes, à faire grandir notre être du fait qu’elle nous insère dans un contexte social qui est indispensable, tant sur le plan humain que spirituel, à la vraie manifestation de nos capacités. Lorsque la volonté de celui qui m’est légitimement supérieur dans le gouvernement des réalités civiles ou ecclésiales m’indique ce que je dois vouloir ou ce que je dois laisser de côté, même si cela va à l’encontre de mes projets, de ma façon de penser, en réalité cela m’invite toujours à m’élever à un niveau plus vaste et général, celui du bien commun. Cette contrariété que j’éprouve en raison du désaccord qu’il y avait, est une contribution nécessaire à ma croissance. A ce moment-là mon humanité grandit, elle est plus pleine. Et plus je me trouve uni aux autres, plus je me retrouve dans une relation fraternelle avec eux. Celle-ci résulte en effet d’une communion. L’obéissance, loin d’être un obstacle, devient donc un moyen indispensable à la fraternité humaine. (…) Très souvent, en évoquant cette vertu, on en présente seulement les aspects ascétiques: l’âme qui renonce à sa propre volonté progresse d’autant plus qu’elle se libère des passions, etc. Cela est certainement vrai, mais elle nous procure quelque chose de mieux : elle nous fait participer mystiquement à l’humanité du Christ, elle permet à notre cœur d’éprouver les mêmes sentiments que Lui (cf. Phil 2, 5) La Vierge Marie est par excellence le modèle de cette obéissance intérieure. Quand elle répond à l’ange : « Voici la servante du Seigneur » ; lorsque, pour suivre le décret de l’empereur romain, elle se rend à Bethléem ; lorsque, en toute hâte, elle suit l’inspiration qui la pousse à aller assister Élisabeth ; lorsqu’aux noces de Cana elle demande à Jésus de faire un miracle ; lorsque, au Calvaire, elle offre le Fils de Dieu pour rester avec Jean; lorsqu’elle prie au milieu des apôtres dans l’attente fervente de l’Esprit Saint : sa vie consiste à obéir continuellement à Dieu seul, tout en obéissant aux hommes et aux circonstances. Et c’est en laissant Marie revivre en nous que nous participerons à son intimité, à sa docilité même. A l’exemple du focolarino Andrea Ferrari : avec une finesse qui traduisait son union à Dieu, au moment de mourir, il disait en souriant à celui qui le préparait à accepter la volonté de Dieu : « Nous avons appris à toujours la reconnaître, même devant un feu rouge ». Da: Pasquale Foresi – Parole di Vita – Città Nuova 1963 – p.197-200
8 Déc 2017 | Focolare Worldwide
Paix, respect de la dignité et des droits de chaque peuple, dialogue à tous les niveaux, tels sont les objectifs très élevés que le Pape François a laissés en héritage aux peuples qu’il a rencontrés lors de son récent voyage en Asie. Ces jours-ci nous arrivent quelques témoignages de la communauté des Focolari au Myanmar : avec d’autres groupes ils se sont mobilisés pour veiller, sous divers aspects, à la préparation et au déroulement du voyage : traductions, service d’ordre, assistance sanitaire, orchestre des célébrations. En voici quelques uns: “ La venue du Pape François a été pour nous la réalisation d’un rêve. Il a fallu du temps pour que notre émotion laisse place à la conscience de ce qui était réellement en train d’arriver”. « Les larmes creusaient les joues des anciens. Mais les jeunes aussi, même s’il était plus difficile pour eux de saisir la portée de l’événement, étaient heureux ». Les catholiques, une petite minorité dans le Pays, se sont sentis encouragés: « Nous étions un petit troupeau isolé. Nous avons pu enfin voir de près notre pasteur. Désormais ce peuple n’est plus à l’écart, mais sous les projecteurs du monde. Finalement il s’est produit quelque chose dont on peut être fiers. Le Pape est au Myanmar ». “Nous ne devons plus avoir peur de rien” Jennie travaille avec les “réfugiés de l’intérieur” (IDP, Internally Displaced Persons), des civils contraints de fuir les persécutions qui, à la différence des réfugiés, n’ont pas franchi la frontière internationale. Dans la plupart des cas, dans l’attente d’une nouvelle espérance de vie, ils sont sans aide ni protection. Après le passage du Pape François elle a écrit:” Aujourd’hui cette espérance s’est renouvelée. En ce qui me concerne, mon espérance réside dans l’Amour, et désormais elle restera toujours vivante en moi ». De sa ville, Loikaw, capitale du Kayah, un territoire montagneux du Myanmar oriental, le 28 novembre dernier elle est partie en direction de Yangon, avec un groupe d’une centaine de personnes, en provenance des villages les plus éloignés. Ils voyageaient à bord de cinq minibus. « C’est notre paroisse qui a organisé ce voyage. Voir le Pape était pour nous un rêve. Nous sommes partis à 9h du matin, un voyage de 10 heures nous attendait. Nous étions pleins d’enthousiasme, nous priions et chantions. Nous avons pris une route plus courte, mais plus difficiles, pour pouvoir être largement en avance. Mais l’un des minibus a eu des problèmes en cours de route et nous avons mis en tout 20 heures pour arriver, car nous ne voulions pas laisser nos amis seuls. Mais personne ne s’en est plaint ». Il est environ 5h30 du matin lorsque le groupe arrive au Kyaikkasan Ground de Yangon, où la messe va commencer, suivie non seulement par la minorité catholique, mais aussi par des musulmans, des bouddhistes, et des fidèles de diverses religions. « Notre groupe n’a pas pu entrer, mais nous avons pris place près d’une des entrées. A travers les paroles du Pape, on sentait l’amour de l’Église pour les plus petits. Parmi la population aussi, et pas seulement entre les chrétiens, on percevait un amour très fort. Le chauffeur du taxi que nous avons pris nous a dit que depuis les premières heures du matin il transportait gratuitement les personnes en direction du stade, mais les autobus et les trains aussi étaient gratuits ». Une jeune bouddhiste, après avoir participé à la messe, a écrit: «Ici aussi je me suis sentie en famille. Je ressens la paix au fond de mon cœur ». Jennie à nouveau: « Ils sont surprenants les critères inversés de ceux qui doivent être désormais, pour nous, les « vip » : tout rappelle le Magnificat… il a élevé les humbles, comblé de biens les affamés ». « Nous devons remercier tout le monde pour cette expérience, les Yangoniens, toujours patients avec la foule, ceux qui ont préparé cet événement, mais surtout la Sain Père qui a décidé de se rendre dans un pays si lointain. Une aube nouvelle pour le Myanmar ». Valentina est médecin. Avec les médecins du service sanitaire elle a prêté assistance de façon presque ininterrompue: « Une occasion qui nous a mis tous ensemble, sans frontières. Nous médecins, catholiques ou non, nous étions tous très fatigués, mais nous avons reçu une « grâce”, celle de réussir à aimer sans jamais nous arrêter ». Quant à Jérôme, il a travaillé comme traducteur: « Pour moi ce fut particulièrement beau de voir les jeunes attendre dès les premières heures du matin devant la cathédrale Sainte Marie , à Yangon. A la fin de la messe la Pape s’est adressé à nous, il nous a fortement encouragés à travailler pour la paix. Désormais je me sens appelé à une plus grande générosité, à être courageux et joyeux, comme il nous l’a demandé ».
8 Déc 2017 | Non classifié(e)
8 décembre : c’est aujourd’hui l’une des fêtes les plus prisées et populaires que l’Église Catholique célèbre en l’honneur de Marie : l’Immaculée Conception. Cette fête remonte au 8 décembre 1854, jour où le pape Pie IX, par la bulle « Ineffabilis Deus », a proclamé que la Vierge Marie, « par le privilège d’une grâce particulière », a été préservée du péché originel, héritage commun au genre humain, et cela dès le premier instant de sa conception. Cette déclaration, s’inscrit à la suite d’une longue série de débats théologiques autour de la naissance de la mère de Jésus. En Orient, dès le VIème siècle après JC, on célébrait la fête de la conception de Marie, une dévotion qui s’est répandue en Occident à partir du IXème siècle. La solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie s’insère dans le contexte de l’Avent et de Noël, associant ainsi l’attente de la naissance du Christ à la mémoire de sa Mère.
7 Déc 2017 | Non classifié(e)
« Je crois que Dieu peut et veut faire naître le bien de toute chose, même de la plus mauvaise ». Ce sont les mots de Dietrich Bonhoeffer à la fin de 1942, en pleine guerre mondiale. Durant la période la plus cruelle et la plus terrible que l’histoire du 20ème siècle ait connue, sur le point de faire le bilan en perspective de l’année 1943, ce grand témoin réussit encore à espérer au-delà de toute espérance, à croire avec une foi déterminée et certaine en l’action providentielle de Dieu dans l’histoire. La lutte entre le bien et le mal, le péché et la grâce à travers l’histoire. C’est ce contexte historique qui sert de toile de fond à la naissance du mouvement des Focolari. La première pierre de sa fondation est posée à Trente, précisément en 1943, le 7 décembre, jour où une jeune fille de vingt-trois ans fait don de sa vie à Dieu : Silvia Lubich, qui avait pris le nom de Chiara en tant que membre du tiers ordre franciscain. Ce jour-là, même les conditions météo semblaient lui faire obstacle, comme il en ressort du récit que Chiara fait de sa démarche, le matin à l’aube, lorsqu’elle se dirige vers le collège des capucins, pour la cérémonie privée durant laquelle elle allait se consacrer à Dieu pour toujours : «Une tempête se déchaînait, j’ai alors dû marcher en poussant le parapluie devant moi. Cela aussi n’était pas sans signification. Il me semblait que cela voulait dire que l’acte que j’étais en train d’accomplir aurait rencontré des obstacles. Cette bourrasque de pluie et de vents contraires me semblait le symbole d’une force adverse. Arrivée au collège; changement de décor. Un énorme portail s’ouvre automatiquement. Sensation de soulagement et d’accueil, comme si c’était à bras ouverts que ce Dieu m’attendait ». Un tel “changement de scène” a un reflet dans la vie. La plénitude et la sacralité de cet acte effectué dans l’incognito et la pauvreté (uniquement trois œillets rouges ont marqué la fête) résonnent dans l’âme de Chiara Lubich plus intensément que l’atrocité de la guerre qui reste comme une toile de fond, une sorte d’ « encadrement de tableau ». Pour elle la réalité la plus vraie est ce que Dieu, qu’elle redécouvre Amour, est en train de construire. « Il existait un idéal, un seul, qui n’aurait jamais disparu, même pas avec notre mort. C’était Dieu. Et à ce Dieu nous nous sommes agrippées de toutes les forces de l’âme. Nous n’avons pas couru vers Lui parce qu’il ne nous restait plus rien d’autre, mais parce qu’une Force intérieure nous rendait heureuses de L’avoir trouvé dans la vie comme unique Tout, l’unique Éternel, le seul digne d’être aimé parce qu’Il ne passe pas, le seul donc qui aurait comblé les exigences de notre cœur. Depuis pas mal d’années nous allions communier tous les jours et nous pensions être de bonnes chrétiennes parce que nous appartenions à différentes associations catholiques. Mais c’est seulement lorsque Dieu nous enleva chaque chose pour Se donner, Lui seul, à nous, que nous avons compris pour la première fois le premier Commandement de Dieu : « Aime-moi de tout ton cœur, de tout ton esprit… » Nous l’avons compris parce qu’uniquement à ce moment-là nous éprouvions vraiment la nécessité de l’aimer de cette manière, sans réserve aucune, de tout notre esprit, de tout notre cœur, de toutes nos forces, pour ne pas nous tromper nous-mêmes. » Lucia Abignente, « Ici il y a le doigt de Dieu », Città Nuova, Rome, 2017, pp. 25-26.
6 Déc 2017 | Non classifié(e)
En 2005, à l’occasion d’un congrès international de chercheurs des sciences sociales, Chiara Lubich disait : ‘’L’amour fraternel établit partout des rapports sociaux positifs, des actes à rendre le groupement humain plus solidaire, plus juste, plus heureux’’. Depuis cette année-là, un riche débat s’est développé, organisé par ‘’Social-One, sciences en dialogue’’, qui associe des académiciens, des professionnels du service social, des représentants des institutions publiques, avec le but d’adopter le concept d’amour comme catégorie d’analyses du social et comme instrument d’intervention. Dans cet esprit, entre le 11 et le 14 décembre, se tiendra auprès de la citadelle Santa Maria Igarassu, au Brésil, la summer School internationale ayant pour titre : ‘’L’Agir Agapé et la réalité sociale : Imagination sociologique pour promouvoir le développement, pour construire le futur’’. L’événement est organisé par Social – One en partenariat avec le Département de Sociologie de l’Université ‘Federal de Pernambuco’ et le Centre Universitaire ‘Tabosa de Almeida’. Un dense programme de conférences et workshops impliquera des participants provenant de l’Europe et de l’Amérique latine, dans un dialogue continu sur les thèmes de l’égalité, du don, de la fraternité et de l’amour au service de l’inclusion sociale. Sur le sito tous les détails sur l’école et le programme.
6 Déc 2017 | Non classifié(e)
Non plus rivale, mais fille. Pendant longtemps, j’avais vécu des moments très difficiles avec mon mari Martin à cause de ma belle-mère. Elle ne réussissait pas à se détacher de son fils et me considérait comme celle qui lui avait volé son affection. J’étais sur le point de laisser mon mari, ma maison et mes enfants lorsque je suis tombée sur la Parole de vie du mois. Son commentaire m’était ponctuellement envoyé par des amis, mais je ne le lisais jamais, bien que je me considère chrétienne. J’étais si accablée que Dieu me semblait lointain. Cette fois-là, en revanche, je l’ai lue, et dès la première phrase j’ai senti qu’elle s’adressait à moi. Au milieu des larmes, j’ai imploré l’aide de Dieu. Quelques jours après, Martin et moi avons participé , comme dernière tentative, à une rencontre de familles. Grâce au climat d’ouverture qui s’est créé, nous avons trouvé la force de prononcer à nouveau notre «Oui». Ce fut le tournant de ma vie. Toujours avec le soutien d’autres couples, j’ai réussi à gagner l’affection de ma belle-mère. Avec le temps elle a commencé à ne plus me considérer comme une rivale, mais comme une fille. Lorsqu’elle est tombée malade, je l’ai assistée avec amour et dévouement, en la préparant à rencontrer le Père. (Lucero – Colombie) Providence Le 24 décembre au matin j’étais allé faire le marché pour acheter de quoi manger le soir de Noël. Mais je n’avais pas encore pensé aux boissons. Arrivé à la maison, j’ai trouvé une lettre d’une de nos connaissances qui me demandait de leur prêter de l’argent. La somme correspondait au prix des boissons. D’accord avec Gisèle nous avons répondu: « Nous vous en faisons cadeau, ne vous souciez pas de nous rembourser! ». Même arrosée à l’eau fraîche, nous avons passé une merveilleuse soirée avec chants et musique. Quelques jours plus tard, nous est arrivée de façon inattendue une somme d’argent supérieure à celle dont nous nous étions privés. (G.P. – Kenya) A la gare J’étais sur le point de me rendre chez ma fille qui habite dans une autre ville, mais arrivée à la gare je me suis aperçue que, retardée pour avoir accueilli quelqu’un, je ne pouvais plus bénéficier de ma carte de réduction pour séniors, sa date d’échéance étant dépassée. Mais à la pensée qu’un acte d’amour valait plus qu’une réduction, j’ai retrouvé mon calme intérieur. Et voilà qu’arrivée au guichet, l’employé me dit que ce jour-là, et seulement pour ce jour-là, on appliquait un tarif unique pour toutes les destinations. La remise s’élevait à plus du double de celle à laquelle j’aurais eu droit avec ma carte. (C.M. – Italie) Risquer De temps à autre un de nos fils invitait à dormir chez nous un ami, un gars peu recommandable. Vu la situation, mon mari et moi avons décidé de nous intéresser à lui: nous avons découvert qu’il avait quitté sa famille, qu’il souffrait d’une dépression, qu’il buvait mais prenait aussi de la drogue. Il en avait proposé à notre fils. Malgré les craintes suscitées par ce risque, nous avons cherché à l’aimer, comme nous l’enseigne l’Évangile. Un jour il nous a confié qu’il avait arrêté de se droguer et que désormais il voulait vivre comme nous. «Votre vie a un sens», nous a-t-il dit. Avec le temps, outre le fait que nous l’avons aidé à se faire soigner, nous avons contacté ses parents qui ont commencé à s’occuper davantage de lui. (C.A. – Brésil)
5 Déc 2017 | Non classifié(e)
4 Déc 2017 | Focolare Worldwide
Masaka, Kampala, Entebbe, le grand Lac Victoria. C’est la géographie des déplacements de Henry dans son Ouganda, la « perle de l’Afrique »…de son village natal à l’Université de la capitale pour ses études d’Économie, et jusqu’aux rives du lac le plus grand du continent, vaste au point de contenir plus de 3000 îles. C’est de là que sortent les eaux du Nil Blanc qui se jettent dans le plus long fleuve africain, le Nil. En Ouganda tout est à grande échelle : les parcs, les forêts impénétrables, les réserves naturelles. Il en va de même pour les rêves d’Henry. « A Masaka, où je fréquentais l’Université, j’avais remarqué que les gens n’avaient plus le temps de cuisiner ». Pour résoudre ce problème Henry lance le projet d’une entreprise pour produire des denrées à base de viande et de poisson. Âgé de 24 ans à peine, avec deux de ses camarades, Henry fonde, à Entebbe, la “Sseruh Food Processing company Ltd”. A l’autre bout du monde, en Argentine, un autre entrepreneur, Gonzalo Perrín, a déjà lancé depuis quelques années une entreprise, la “Pasticcino”, qui produit des biscuits pour diverses chaînes de cafétérias et de torréfaction de café. Animé par l’esprit de l’Économie de communion, Gonzalo s’est transféré au Pôle “Solidaridad” de la Cité pilote « Mariapolis Lia », en promouvant, par son activité, une culture fondée sur les valeurs de la réciprocité, de l’attention aux personnes défavorisées et à l’environnement.
Deux ans se sont écoulés depuis qu’en juin 2015, Gonzalo était allé à Masaka, à l’occasion d’une visite à la communauté africaine. A l’époque Henry, étudiant, âgé de 22 ans, était encore un entrepreneur « en herbe ». Mais Gonzalo avait compris que son projet comportait tous les ingrédients d’un business prometteur: l’idée, l’attention portée aux détails, la qualité du produit. Ce qui frappait le plus Gonzalo était e projet de packaging, réalisé à l’aide de matériaux simples, mais avec la créativité et la responsabilité de quelqu’un qui a l’entreprise dans le sang. Quelques minutes avaient suffi pour qu’ils deviennent amis. « Je n’oublierai jamais ma visite au village d’Henry – se souvient Gonzalo -. La chaleur et la joie des habitants, le merveilleux accueil au son des tambours qu’ils avaient réservé à notre petite délégation d’amis argentins ; et l’accolade, car la vraie rencontre s’exprime en s’embrassant ».
Pour sceller cette rencontre Gonzalo avait retiré son écharpe pour la mettre autour du cou d’Henry : « Quand tu auras terminé tes études, je t’attends en Argentine ». Ce moment est arrivé. L’été dernier Henry a rejoint Gonzalo. Il raconte: “Une fois franchis tous les obstacles pour obtenir mon visa, j’ai finalement pu prendre un avion. Après un voyage de 21h, j’ai trouvé mon ami Gonzalo qui m’attendait à l’aéroport de Ezeiza, à 3h30 par une nuit de froid hivernal ». Une occasion unique pour Henry : il accompagne Gonzalo au cours des réunions avec les clients et dans les diverses étapes de son travail. « Comme entrepreneur j’ai beaucoup appris sur l’industrie alimentaire et j’ai touché du doigt les sacrifices nécessaires pour réaliser une entreprise animée par un idéal ». En Argentine, le jeune Ougandais découvre l’asado – « à l’occasion de sa rencontre avec chaque famille » – le maté – « très proche des rites sociaux de la culture africaine, en particulier dans la région de Bugana où l’on partage des grains de café en signe d’unité » – le typique salut hola – « qui pour moi est presque un signe de paix » – et aussi l’expérience de l’hiver – « je n’imaginais même pas qu’un tel froid puisse exister ! ». Maintenant Henry est rentré en Ouganda : « J’ai le projet de réaliser à côté de l’entreprise des étangs pour avoir en permanence du poisson frais, et qui sait, pouvoir les exporter à l’extérieur de l’Ouganda et de l’Afrique. Beaucoup de jeunes africains préfèrent être des travailleurs dépendants. Mais ceux qui choisissent de fonder une entreprise travaillent avec passion et c’est ce qui fait la différence ». L’amitié et la collaboration entre les deux entreprises continuent. Depuis des continents éloignés, mais sur les rivages du même Océan. Source: Economia di Comunione online
3 Déc 2017 | Non classifié(e)
On célèbre chaque année, le 3 décembre, la Journée Internationale des Personnes Handicapées, instituée en 1981 , Année Internationale des Personnes Handicapées, ayant pour but de stimuler et promouvoir une connaissance plus diffusée et approfondie sur les thèmes liés à l’ handicap, soutenir la pleine inclusion dans chaque domaine de la vie et éloigner toute forme de discrimination et de violence. Depuis juillet 1993, le 3 décembre est devenu aussi Journée Européenne des Personnes avec Handicap, à l’initiative de la Commission Européenne en accord avec les Nations Unies. Pour célébrer la Journée, il y aura dans beaucoup de pays des manifestations dans différents domaines de la vie sociale : de l’école au monde du travail, de la planification urbanistique au développement de nouvelles technologies d’aide, du tourisme accessible au soutien des personnes âgées.
2 Déc 2017 | Non classifié(e)
Ce sera Dublin, capitale de l’Irlande, qui accueillera la IX Rencontre Mondiale des Familles, initiative inaugurée par S. Jean-Paul II en 1994 et depuis lors, reproposée à une cadence triennale en différents sièges internationaux. Le thème choisi par Dublin est :’’L’Évangile de la famille : joie pour le monde’’. Grande est l’attente de la famille et de ceux qui s’occupent de ‘’famille’’, pour cet événement qui, à partir des deux récents Synodes sur la famille (2014-15) et de l’Exhortation apostolique du pape François Amoris Laetitia (2016), mettra en lumière la famille chrétienne et son don spécifique d’ être ‘’joie pour le monde’’ et lumière dans les défis posés par la contemporanéité. A l’événement organisé par le nouveau Ministère pour les Laïcs, la famille et la Vie, collaborent aussi Alberto et Anna Friso des Focolari. Mais qui en porte de l’avant les travaux avec une grande passion, c’est le diocèse hôte qui a déjà depuis longtemps, mis en route une puissante machine organisatrice pour l’élaboration du programme, la logistique, les catéchèses préparatoires, l’accueil. Pleines d’enthousiasme aussi, les ‘familles nouvelles’ irlandaises qui ont donné leur disponibilité à tous azimuts pour collaborer avec l’équipe organisatrice, créée ad hoc par le diocèse. Et qui, pendant ces journées, seront heureuses d’accueillir dans leur pays, le plus grand nombre possible de ‘familles nouvelles’ du monde, afin de vivre ensemble des moments inoubliables d’approfondissements, de communion et de fête. www.worldmeeting2018.ie Pour infos et inscriptions
2 Déc 2017 | Non classifié(e)
Noël étant considéré par la plupart comme une grande fête parmi d’autres, plus somptueuse que sacrée, il est bon de revenir sur quelques uns des aspects significatifs de cet événement à partir duquel l’histoire du monde a connu un avant et un après. Étant donné son immense portée, on aurait pu s’attendre à un événement triomphal et pompeux, avec musique et coups de feu, accompagné de manifestations grandioses, attirant des millions de curieux. L’écart est abyssal entre la naissance d’un puissant de cette terre, telle que la rêvait et la vivait le monde antique, et celle de Jésus, obscure et passant inaperçue. C’est précisément le paradoxe et l’originalité sans mesure qui caractérisent ce Christ-roi qui naît d’une pauvre femme, dans une étable. Il n’a rien d’un Dieu, ni du plus admirable des hommes, mais c’est le dernier d’entre eux, d’emblée rabaissé au niveau le plus méprisable. Il figure au rang social le plus bas et se trouve ainsi immédiatement en situation de voir tous les êtres humains d’en bas, de pouvoir voir avec les yeux des plus démunis. Le principe de sa révolution ne compte pas sur l’orgueil, mais sur l’humilité pour attirer au ciel les enfants de Dieu, à commencer par ceux qui mangeaient et dormaient par terre: les esclaves, les laissés pour compte, les étrangers, en un mot ceux qui sont au rebut. Avec cet enfant naissent la liberté et l’amour: sa liberté est une liberté d’amour. Une découverte inouïe ! L’amour universel qu’Il enseigne vise à disloquer un système social reposant en grande partie sur la tyrannie politique, l’abus d’autorité, l’usure déréglée, le mépris du travail, la dégradation de la femme, le poison de la jalousie. Naturellement pour les tenants d’un tel système ce message incite au désordre: il peut conduire en prison ou au gibet. Heureux les pauvres et ceux qui se font pauvres pour aider les malheureux… Imaginez la colère de ceux pour qui l’argent est le bien suprême… “Il fut dit à vos pères: tu ne tueras pas. Mais moi je vous dis : quiconque se fâche contre son frère en répondra au tribunal… ». Ce précepte a été vu et est encore vu comme portant atteinte à l’honneur des guerriers et des fabricants d’armes ; quant à ne pas haïr son frère, cela implique de mettre fin aux rixes, aux coups-bas, aux violences. Voilà qui ferait de notre société un lieu de vie paisible, où, plutôt que de hurler et de tirer des coups de feu, on se réjouirait autour de la même table. En vivant ainsi, ce serait Noël chaque jour. Car telle est la révolution du Christ: nous faire renaître continuellement face à la malédiction de la mort. C’est pourquoi le plus grand commandement consiste à aimer l’homme ; ce qui revient à aimer Dieu. Aimer l’autre jusqu’à donner sa propre vie pour lui. Voilà en bref le sens de Noël : réexamen du passé, fin des guerres, des basses turpitudes, de l’avarice ; aube de l’amour universel qui n’admet pas de divisions de race, ni de caste, ni de classe, ni politique… Par sa vie et sa mort Jésus annonce et enseigne la vie. Aussi peut-on fêter Noël en partageant un panettone, si cela nous aide à aimer ; mais on le célèbre surtout en nous réconciliant, ce qui met fin aux maladies de l’esprit et nous rend la santé. On le célèbre en rendant grâce au Seigneur et à Marie qui par leurs souffrances nous apprennent et nous aident à mettre un terme aux nôtres. Igino Giordani, Il Natale come rivoluzione, Città Nuova, Rome 1974, n.24, p.18
1 Déc 2017 | Non classifié(e)
C’était un « artiste graphique », Noël, au style bien reconnaissable. Une prédilection pour Michel-Ange, Van Gogh, Gaudi. Un talent précoce pour le dessin à main levée. La création d’un style moderne, personnel, fondé sur la connaissance des grands maîtres du passé. Emmanuel, pour tous Noël, travaillait coude à coude avec les jeunes de sa ville, prêtant sa luminosité inventive et créative dont il était capable à la préparation du Genfest 2018 qui rassemblera à Manilles 10.000 jeunes de tous les coins du monde. Le 2 septembre dernier, à cause d’une complication imprévue des apnées nocturnes dont il souffrait, il s’est endormi et ne s’est plus réveillé. Plus qu’un adulte, il était considéré comme un camarade du même âge que ces jeunes et ados du mouvement des Focolari aux Philippines, qui maintenant en récoltent son héritage et comptent sur son aide pour continuer. Grace, Paul, Lela, Paula, Edith et ses autres amis nous ont écrit pour nous raconter qui était Noël pour tout le monde. « Il se donnait sans épargner ses forces et ne s’attendait à rien en retour. Il bougeait dès qu’il était petit : à deux ans, arrivé pour la première fois à la Mariapoli, il courait et grimpait sur les murs même pendant les rencontres. Généreux de nature, à six ans il avait fait cadeau d’une paire de sandales à peine achetées lors d’une récolte de vêtements organisée après un terrible incendie qui avait ravagé la région. Quand on lui a demandé des explications : “J’ai vu Jésus dans ces personnes”, a-t-il répondu. Durant ses premières années d’école, Noël fait face à beaucoup de difficultés. Lorsqu’un médecin en découvre la cause, un problème aux yeux, il confesse tranquillement qu’il n’en avait jamais parlé à ses parents pour ne pas leur donner de préoccupation. La famille, par la suite, déménage dans un autre village, et Noël accroche un écriteau à la porte principale, « cherche des amis », et il commence à frapper à la porte des voisins, sans pourtant obliger personne. Devenu adulte, Noël se fait apprécier par ses collègues et ses patrons. Spontané et sociable, et en même temps homme de confiance et précis, respectueux des horaires. On lui pardonne si, à cause du mal qui le fait souffrir la nuit, il s’endort quelquefois à l’improviste, renversant même son café sur le clavier du pc. Il échange sur les réseaux ses œuvres, et l’une d’entre elles est exposée au Café Méditerranéen de Manilles. Il est toujours disponible pour les initiatives des Jeunes des Focolari. Toutes les fois qu’on a besoin de lui pour un dessin ou un projet, il met son talent à disposition. Enfant, c’est le batteur d’un orchestre gen. Ce n’est évidemment pas le meilleur batteur sur la place, mais quand il est là, l’orchestre ne se préoccupe pas trop de la perfection, mais de jouer avec le cœur. Agnès, membre de l’orchestre, se souvient que pour lui ce qui importait était « l’ensemble », non pas tellement de se montrer. La même attention, il la met dans les rapports avec les personnes. En 2004 Noël arrive à Loppiano (Italie) pour une école gen. Peu ont le permis de conduire alors il fait le chauffeur pour tout le monde, dans le cas où on a besoin de lui, même le soir, après une journée de travail. Pour beaucoup, de retour au pays, il devient un point de référence, une famille. Consciemment ou pas, il est pour eux un stimulant pour ne pas reculer, pour persévérer, espérer, suivre uniquement Dieu. « Dans l’amour il faut tout donner, surtout lorsque tu en as la possibilité », affirmait-il souvent. Noël est toujours à côté de sa maman, il protège ses sœurs, il est proche de son frère lorsqu’il part à l’étranger. Il ne veut personne de triste autour de lui. Un ami, un maître, un géant d’amabilité. Une personne qui a laissé une marque. Voilà qui est Noël pour nous. Il avait presque 38 ans, mais il ne voulait pas vieillir. Il sera maintenant jeune pour toujours ». @Genfest2018: Noël, à seulement 38 ans a laissé une empreinte ! « Dans l’amour il faut tout donner », disait le jeune philippin.
30 Nov 2017 | Non classifié(e)
130 représentants de 44 Mouvements, Communautés et Associations liés au réseau œcuménique Ensemble pour l’Europe (EpE) se sont réunis dans la capitale autrichienne le 9 novembre dernier pour leur Congrès annuel. Interventions et échanges d’idées, avec des temps de prières, ont caractérisé le programme de ce Congrès. Le Père Heinrich Walter (Schönstatt), Gérard Testard (Communauté Efesia, France), Gerhard Pross (CVJM/YMCA, Esslingen) ont parlé de l’histoire d’Ensemble pour l’Europe, de la situation actuelle et des prochains défis: « Nous disons oui à une Europe à laquelle Dieu a confié une vocation au cours de l’histoire : le vivre ensemble du ciel et de la terre, le vivre ensemble de la foi et la formation du monde, car le ciel et la terre se rencontrent dans le crucifié ». Pàl Toth (Mouvement des Focolari, Hongrie), expert en sciences de la communication, a mis en évidence quelques différences entre Pays de l’Est et de l’Ouest et il a conclu avec cette audacieuse prédiction : « Ensemble pour l’Europe pourrait peut devenir de plus en plus une plate-forme de dialogue, voire une école de dialogue intereuropéenne». Parmi les propositions, celle de mettre en valeur le 9 mai, considéré dans de nombreux Pays comme la Journée de l’Europe, pour diffuser le message d’EpE à travers des actions locales. www.together4europe.org twitter: com/together4europe
30 Nov 2017 | Focolare Worldwide
A l’improviste arrive la bénédiction du pape François aux habitants de la Cité pilote Victoria, une petite oasis de paix dans la ville de Man, en Côte d’Ivoire, qui a célébré ces jours-ci son jubilé d’argent. Avec un « merci pour l’œuvre d’Évangélisation accomplie en ce lieu » François invite à « persévérer courageusement au service de l’unité et de la concorde entre les hommes », et à continuer « sur le chemin d’une fraternité toujours plus universelle ». Ce lieu est constellé d’épisodes de fraternité, dès les premiers jours – qui sont inscrits dans l’histoire – de la guerre civile (2002-2003) lorsque les habitants – y compris blancs et européens, dont on pouvait se méfier – ont décidé de rester, malgré l’invitation des autorités à quitter le pays. Le témoignage a été d’aimer jusqu’au bout, d’ouvrir les portes pour protéger les personnes – 3500 y sont passées pendant ces mois-là – sans considérer si elles étaient musulmanes ou chrétiennes. Des gens qui ont risqué leur vie, comme Salvatore, Rino, Charles, mis au pied du mur, prêts à être tués : « Il ne vous reste plus qu’à prier ! », leur ont-ils dit. Mais ils s’en sont sortis. La ville et le pays ont maintenant tourné la page, même si la réconciliation politique n’est pas encore au beau fixe.
La Cité pilote Victoria n’est cependant pas uniquement une oasis de paix en temps de guerre. C’est un laboratoire social. Avec trois jours de fête (17-19 novembre) pour célébrer ses 25 ans, non seulement les discours ont trouvé leur place – rite incontournable – mais les faits. Le premier rendez-vous au programme était en effet la visite des activités de la cité-pilote. Par groupes, les hôtes ont visité le centre médico-social – né en tant que dispensaire qui au fur et à mesure des années s’est renouvelé et agrandi, ajoutant un service médical d’hôpital de jour, de soins dentaires et de physiothérapie. Le centre nutritionnel, où le contraste de la plaie de la malnutrition est évident et où l’on enseigne aux mamans les principes d’une alimentation équilibrée. Le centre informatique, qui, de simple lieu internet est devenu un centre d’alphabétisation informatique et de cours toujours plus spécialisés dans le domaine de la communication. Enfin les autres activités d’entreprise comme la menuiserie et la typographie. Pour préparer le 25ème anniversaire, et pour mettre dans le coup les teen-agers, un tournoi de football a été organisé précédemment – sport qui a la cote dans cette région – sous le signe de la fraternité et du fair-play. Ce n’est pas évident : de fait deux équipes ont été éliminées au cours du championnat. Dimanche 19 l’équipe gagnante a été finalement récompensée, non seulement pour avoir marqué plus de buts, mais pour les points acquis par fair-play.
L’inauguration d’une stèle sur la « Place de la Fraternité Universelle » était un symbole, un grand dé de la paix bien visible, même de loin, représente l’identité de la cité-pilote, là où le respect et l’amour envers l’autre se répandent dans tous les aspects de la vie : du travail au sport, de la religion à la famille. Rendez-vous ensuite, pour les célébrations officielles, à la paroisse Ste Marie de Doyagouiné – Marie Reine de l’Afrique – confiée aux Focolares depuis les années 70 avant même la naissance de la cité-pilote. En plus du nonce apostolique en Côte d’Ivoire, Mgr Joseph Spiteri, et de l’évêque de Man, Mgr. Gaspar Bebi Gneba, étaient présentes de nombreuses personnalités civiles : le sous-préfet de Man, madame Djereche Claude et l’ex ministre Mabri Toikeusse, qui est aussi président de la chambre régionale de l’autorité ivoirienne pour l’assistance à la population durant la crise et en général pour l’action des Focolari envers les populations vulnérables. L’ambassadeur italien Stefano Lo Savio a voulu lui aussi se rendre présent par un chaleureux message. Les yeux sont maintenant tournés vers l’avenir. Trois mots-clés vont guider le parcours : accueil, formation, attention aux pauvres. Quelques pistes sont tracées : avec les jeunes la musique et le sport ; la relance de l’accueil pour groupes, enseignants, familles, personnes de formation spirituelle et professionnelle avec différents séminaires pour entrepreneurs, journalistes. En attendant, la cité-pilote est en route pour devenir un centre de formation globale. Maria Chiara De Lorenzo