Mouvement des Focolari
Cinq années lumineuses et fécondes

Cinq années lumineuses et fécondes

MariaVoce_PapaFrancesco_VegliaPentecoste« Cinq années de pontificat lumineuses et fécondes » : les souhaits que Maria Voce adresse au Pape François, en son nom et aussi au nom des communautés du Mouvement dans le monde entier, sont pleins de joie et de profonde reconnaissance. Dans un communiqué elle l’assure d’un engagement renouvelé à « annoncer l’Évangile aux hommes et aux femmes se trouvant dans les conditions les plus variées de la vie humaine». « Nous nous sentons privilégiés du fait de vivre  en ce temps où l’Esprit Saint, à travers vous appelle l’Église à une double action – poursuit la présidente des Focolari – : le retour à une vie profondément évangélique et une attention renouvelée aux signes des temps, qui invitent les chrétiens à rejoindre les hommes et les femmes se trouvant dans les situations humaines les plus variées. Par ses paroles et par ses gestes, le pape en est l’exemple le plus convaincant. Sachez que nous sommes à vos côtés sur ce chemin enthousiasmant, engagés à travailler de toutes nos forces à l’annonce d’un Dieu qui aime le monde au point d’en mourir. Avec l’assurance de toute notre affection et de notre prière ».      

Nouveau profil Facebook

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Screen Shot 2018-03-12 at 15.36.31Notre nouveau profil Facebook en langue portugaise est actif: Facebook em Português | @focolare.org.pt  Comme pour les autres langues, le profil Facebook en langue portugaise proposera chaque jour le “mot du jour”, la Parole de Vie, les articles publiés sur le site, mais aussi des informations, des nouveautés éditoriales et des événements – spécialement ceux du Portugal et du Brésil – avec une possibilité d’interagir avec de nombreuses personnes qui croient en un monde plus fraternel et plus solidaire. Invite tes amis à le visiter et à le fréquenter. Diffuse toi aussi les idées et les valeurs qui peuvent contribuer à la construction d’un monde plus uni !      

L’âme de la ville

L’âme de la ville

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Maria Voce. Photo © CSC Audiovisivi

Le modèle de nos relations interpersonnelles et sociales est celui de l’amour trinitaire. Dieu, tout en étant Un, n’est pas seul, mais Il est une réalité d’amour qui dit pluralité, modèle de toute vie sociale: des relations humaines à l’image de la Trinité. Une expression de ces relations peut être la ville : Chiara Lubich a toujours eu pour elle un intérêt particulier. Chaque ville a une « vocation », un dessein spécifique qui peut devenir un don, une note particulière dans la symphonie de l’ensemble. C’est avec ce regard qu’au cours de ses nombreux voyages, tout comme en accueillant les nombreuses reconnaissances et citoyennetés honoraires, elle a voulu découvrir et faire connaître l’âme de chaque ville. C’est peut-être pour cette raison qu’elle a toujours voulu voir la réalisation de petites Cités pilotes, véritables laboratoires de la socialité humaine, maquettes d’un monde uni, témoignant de ce que pourrait être une société fondée sur l’amour réciproque de l’Évangile, sur la fraternité vécue. On en compte 25 à l’enseigne du Mouvement des Focolari, présentes sur tous les continents, dans les contextes sociaux et culturels les plus divers : comme aux États-Unis, au Cameroun, aux Philippines, en Allemagne, au Brésil, en Argentine etc. Chiara Lubich en a été l’inspiratrice, elle a accompagné et éclairé leur développement. Le prototype de ces Cités pilotes est celle de Loppiano (Toscane), qui est internationale et aura la joie et l’honneur de recevoir la visite du Pape François le 10 mai prochain.
3 marzo 2018

Foto © CSC Audiovisivi

En les regardant, Chiara voyait en elles une sorte de “plan incliné” vers ceux qui souffrent en raison des doutes, des incertitudes et des manques de perspectives d’avenir. Ce modèle de ville, disait-elle, « donne sécurité et espérance. C’est une main tendue vers ceux qui, aujourd’hui, cherchent le bonheur de façon illusoire, dans la drogue, l’érotisme, la richesse… Ces cités pilotes disent et démontrent à tous que le vrai bonheur réside dans le fait de suivre Jésus. Elles éclairent ceux qui souffrent de diverses fractures dans leur famille ou dans leur propre milieu parce qu’elles offrent l’exemple et le secret de l’unité. Elles désarment ceux qui sont tentés par la violence dans tous les domaines parce qu’elles démontrent, par exemple, par le témoignage de l’internationalité leurs habitants, que c’est avec la douceur, fruit de l’amour, que l’on peut conquérir le monde ». Ceux qui se rendent dans ces Cités pilotes y trouvent une maison, une famille, une mère: Marie! C’est Elle qui forme et façonne la socialité de tout le Mouvement des Focolari. Chiara, depuis toujours, a vu dans le Magnificat, un programme de vie et d’action : « Marie, dit-elle, jette les bases de la charte sociale des chrétiens quand elle proclame: « Il a renversé les puissants de leurs trônes, il a élevé les humbles, comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides ». C’est ce que nous avons expérimenté dès le début du Mouvement et aujourd’hui cela continue : certains mettent en commun leurs bijoux, d’autres des terrains ou toutes sortes de biens, d’autres encore prennent sur leur nécessaire. En choisissant un style de vie sobre, nous nous aidons tous à avoir ce qui est nécessaire. Dans l’Évangile se trouve la révolution la plus élevée et la plus radicale. Il est sans doute dans les plans de Dieu qu’à une époque comme la nôtre, en quête de solutions aux problèmes sociaux, ce soit la Vierge Marie qui aide les chrétiens à édifier, consolider, ériger et montrer au monde une société d’un type nouveau faisant écho à son Magnificat » Nous souhaiterions que la communion des biens entre les personnes, les familles s’étendent aux villes, aux États, aux peuples, aux continents, pour faire la route à la civilisation de l’amour ».  

Rome – Congrès EcoOne 2018

Rome – Congrès EcoOne 2018

b_320_0_16777215_00_images_news_volantino_convegno_2018_v4_LRLe Congrès international “Nature breaks limits” se déroulera dans la Salle de Conférences “I Gigli della Montagna” (Via Monte Senario, 81 – Rome, Italie). Nous réfléchirons ensemble sur la façon dont les limites – géographiques, naturelles, technologiques… – peuvent devenir des rampes de lancement pour un avenir durable du genre humain et de l’environnement de notre planète. Informations: http://www.ecoone.org/it/convegni/convegno-2018.html

Jeux Paralympiques d’hiver 2018

Au terme des Jeux Olympiques d’hiver, une cérémonie grandiose a ouvert le 9 mars dernier à Pyeong Chang, la 12ème édition des Jeux Paralympiques d’Hiver qui durera jusqu’au 18 mars. Conformément à l’accord passé entre les Comités Internationaux, les Jeux Paralympiques se déroulent tous les quatre ans, dans la même ville que les Jeux Olympiques d’Hiver, avec le même nombre d’athlètes ayant un handicap physique. Comme l’a souligné le pape François, si « le sport peut jeter des ponts entre les nations en conflit et donner une contribution valide à des espoirs de paix entre les peuples », les Jeux Paralympiques « attestent encore davantage qu’à travers le sport on peut dépasser ses propres handicaps » grâce à « l’exemple de courage, de constance, de ténacité à ne pas se laisser vaincre par les limites » que démontrent les athlètes. « Le sport semble alors une grande école d’inclusion, mais aussi d’inspiration pour la vie de chacun et d’engagement à transformer la société ». Les premiers Jeux Paralympiques d’Hiver se sont déroulés en Suède en 1976. Comme pour les Jeux d’été, ils doivent leur existence à la ténacité avec laquelle certains médecins, spécialement l’anglais Ludwig Guttman, réussirent par des méthodes personnelles d’avant-garde à aider les vétérans de la Seconde Guerre Mondiale à trouver dans le sport de compétition une possibilité de réhabilitation et une place dans la société.  

Les fondements de la société

Les fondements de la société

DSC_8354 copia“J’étais moi aussi présente avec mon mari, au congrès pour les couples de “volontaires”. 600 personnes, 14 langues. Un fragment de société représentatif des cinq continents. Mais commençons… par le début. La veille, je regarde le programme. Je savais que le 3 mars, la date du congrès, aurait coïncidé, par un heureux hasard, avec le dixième anniversaire de la mort de Chiara Lubich. Mais les autres jours ? La vie de famille et de couple, analysée sous ses divers aspects, devait faire l’objet des différents moments d’approfondissement, sous la houlette d’experts. Nous sommes mariés depuis presque vingt ans et nous avons deux enfants de 18 et 16 ans. Une fois passés le “tunnel” des nuits blanches, des couches et des classes maternelles, puis la période du primaire et du collège, avec les cartes de géographie à dessiner et les chapitres d’histoire à faire apprendre, nous naviguons dans leur vie d’adolescents et dans la nôtre… à la recherche d’un présent de paix et d’un futur qui défile au jour le jour. Un enchevêtrement d’affections, de difficultés et de mouvements : stupeur devant la nouveauté, souffrance face aux événements tristes, quelquefois découragements, puis nouvel élan pour repartir, mais aussi joies, passion pour les problèmes de société, soif de beauté, ouverture à la nouveauté et aux imprévus, course d’obstacles entre les mille activités de chacun. Une famille normale en somme. Je lis le programme et je me décourage un peu’. Les sujets, tous centrés sur le couple, m’étouffent : et le monde ? La réalité de notre époque ? L’art, la culture, les relations sociales ? Allons-nous nous pencher seulement sur nous-mêmes, nous analyser encore et toujours, après tant d’années ? Comme « volontaire », je suis habituée à regarder « à l’extérieur » plus qu’à « l’intérieur », à viser haut et loin, à agir en étroite relation avec la réalité et les fatigues de tout le monde, essayant d’apporter ma pierre, comme Chiara Lubich nous l’a enseigné, à l’avènement d’un monde plus uni. Le premier jour la mise en route n’est pas très facile. Et en plus mon mari, retenu par des engagements professionnels, n’est pas là. Le soir, pour ne rien cacher, je m’échappe volontiers pour me rendre à l’inauguration de l’exposition à Vittoriano, au centre de Rome. C’est mon remède, une façon de « m’oxygéner » le cerveau. Un peu déçue, j’affronte le deuxième jour, cette fois-ci en couple. J’essaie de remettre de l’ordre dans mes pensées et je joue pleinement le jeu. Je me rends compte que mon mari fait le même effort. Ce changement d’attitude nous permet d’accueillir les interventions qui se succèdent avec un regard neuf. C’est comme si pour la première fois nous recevions des clés de lecture pour renouveler de l’intérieur « notre » oui, prononcé il y a tant d’années, ainsi que notre famille, notre petite brique pour édifier la société, en ce moment historique. Je ne peux pas être une bonne mère de famille, ni une employée qui fait sa part, sans partir de la relation avec mon premier et unique compagnon de vie, sans cette unité renouvelée entre nous. Comment une maison peut-elle tenir debout si ses fondations ne sont pas profondes, solides, fortes, saines ? DSC_8553Le troisième jour nous renouvelons tous ensemble, solennellement, notre « oui » pour toujours, dans le cadre du sanctuaire du Divin Amour.Ce n’est pas un acte formel, mais substantiel et libre, avec 598 témoins. L’après-midi, pendant que petit à petit la salle qui accueillera le « dixième anniversaire » se remplit, je m’assieds par hasard à côté de deux des participants. Un couple qui vient de vivre notre congrès. Je ne les avais pas encore remarqués. Quelques mots de présentation. J’apprends qu’ils ont perdu un fils il y a deux ans. Ils sortent une photo : un très beau garçon, aux yeux clairs, barbe châtain. Il n’avait que 25 ans, la fleur de l’âge. Nos yeux se voilent de larmes. En cette maman, je devine les traits de la Mère, représentée par Michel-Ange dans la célèbre « Pietà ». Voilà une famille. Un rempart, un rocher. Fondements héroïques de la société, sans lesquels tout peut s’écrouler. Il fallait s’arrêter et se concentrer sur le couple. C’était bien évidemment nécessaire ». Chiara Favotti

Donne-moi ceux qui sont seuls

  Donne-moi ceux qui sont seuls Seigneur, donne-moi ceux qui sont seuls… J’ai éprouvé dans mon cœur la passion qui envahit le tien pour l’abandon qui submerge le monde entier. J’aime chaque être malade et solitaire. Même les plantes qui souffrent me font de la peine… même les animaux seuls. Qui console leur peine ? Qui pleure leur mort lente ? Et qui presse sur son propre cœur leur cœur désespéré ? Donne-moi, mon Dieu, d’être dans le monde le sacrement tangible de ton Amour, de ton être qui est Amour : être tes bras, qui étreignent et consument en amour toute la solitude du monde.   Chiara Lubich, Pensée et spiritualité, Nouvelle Cité 2003, p.126

Chaire Œcuménique Internationale a Sophia

Chaire Œcuménique Internationale a Sophia

SophiaAprès l’inauguration solennelle de la Chaire Œcuménique Internationale Patriarche Athënagoras-Chiara Lubich le 14 décembre dernier à l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano, accompagnée de vœux et d’un message d’encouragement du pape François et du Patriarche œcuménique Bartholomée I, les travaux entrent dans le vif du sujet par un cycle de cours du 5 au 27 mars sur «l’ecclésiologie de l’Eglise orthodoxe». Les deux titulaires sont S.E. Maximos Vgenopoulos, Métropolite de Selyvria, et le professeur Piero Coda. La chaire, un unicum dans le panorama académique et culturel international, voit le jour 50 ans après la rencontre entre le Patriarche Athënagoras I et Chiara Lubich. Elle voudrait revisiter et actualiser l’héritage de cette rencontre, selon ce que le Patriarche avait confié à Chiara: «Se connaître est quelque chose de grand; nous avons vécu isolés pendant de nombreux siècles, sans avoir de frères, sans avoir de sœurs, comme des orphelins! Les dix premiers siècles du christianisme ont été centrés sur les dogmes et l’organisation de l’Eglise. Les dix siècles suivants ont vu les schismes, la division. La troisième époque, celle-ci, est celle de l’amour» En guise d’ouverture le 5 mars dernier, Piero Coda de Sophia a rappelé la éthodologie spécifique du parcours d’étude et de vie de l’Institut, basé sur l’engagement à vivre l’amour réciproque selon le commandement nouveau de Jésus. Il a affirmé: «Nous voulons nous préparer avec compétence et stupeur à être serviteurs et témoins d’un œcuménisme qui jaillit de l’amour de la Saint Trinité, justement, forme et but de toute unité dans la richesse et la beauté de la diversité. Uniquement de cette manière nous pouvons recevoir mutuellement les dons que les uns offrent aux autres, en puisant dans les trésors inestimables de grâce que les Traditions de nos Eglises conservent. Uniquement ainsi nous pouvons remplir par l’amour les distances qui nous séparent encore. Uniquement ainsi nous pouvons nous enrichir mutuellement. Uniquement de cette manière nous pouvons arriver, avec la grâce de Dieu, à l’unité pleine et visible”. Sur fond de crise des équilibres politiques, sociaux et religieux autant au Proche qu’au Moyen Orient, et entre les deux rives de la Méditerranée, l’institution de la Chaire prend une importance culturelle et sociale particulière sur le plan international en proposant la mise en place de laboratoires d’étude et de recherche pour les nouvelles générations. Elle a pour objectif spécifique d’en étudier le sens culturel, revisiter les étapes historiques et faire ressortir les implications existentielles et sociales du chemin œcuménique vers la pleine unité des Eglises, dans l’échange des richesses spirituelles, théologiques et culturelles de l’Orient et l’Occident chrétiens. Elle veut en plus offrir sa propre contribution à la pensée, au dialogue et à la vie du développement de l’unité entre l’Eglise Orthodoxe et l’Eglise Catholique au service de la rencontre entre les peuples et les cultures.

Chefs d’œuvre de vie au féminin

Chefs d’œuvre de vie au féminin

María Cecilia PerrínMaría Cecilia Perrin est une jeune argentine rayonnante, née à Punta Alta (Buenos Aires) en 1957. Après deux années de fiançailles, vécues intensément avec le désir de mettre de solides bases chrétiennes à leur famille naissante, elle se marie avec Luis en 1983. Deux ans après, alors qu’elle est enceinte, on lui diagnostique un cancer. Avec le soutien de son mari et de la famille, elle choisit de ne pas suivre le conseil d’un ‘’avortement thérapeutique’’. Elle meurt à l’âge de 28 ans, après la naissance de sa petite fille. A sa demande, elle repose dans le cimetière de la Mariapolis Lia (O’Higgins, Buenos Aires), lieu de joie et d’espérance. Sa réputation de sainteté, son héroïsme dans l’acceptation de la maladie, sa vie chrétienne exemplaire et les nombreuses grâces reçues par son intercession, ont permis l’ouverture, le 30 novembre 2005, de sa cause de  béatification. MariaOrsola_bMaria Orsola Bussone, née en 1954 à Vallo Torinese, au nord de l’Italie, est une enfant ouverte, généreuse, sportive. A l’âge de 11 ans, elle participe avec sa famille à une rencontre du Mouvement paroissial à Rocca di Papa. Elle écrit à Chiara Lubich : « Je veux aimer, toujours, en premier lieu, sans rien attendre, je veux me laisser travailler par Dieu comme Lui le veut et je veux faire toute ma part parce que cela est l’unique chose qui vaille dans la vie ». Le 10 juillet 1970, à 15 ans, alors qu’elle participe en tant qu’animatrice à un camp d’été avec la paroisse, elle meurt foudroyée par une décharge électrique en se séchant les cheveux. Sa réputation de sainteté ne tarde pas à se diffuser, beaucoup de gens accourent sur sa tombe pour invoquer son intercession. Son journal intime et ses lettres révèlent sa profonde spiritualité. Le Centre paroissial qu’ elle avait aidé à construire porte maintenant son nom. Le 17 décembre 2000 s’est conclue la phase diocésaine de sa cause de béatification. Le 18 mars 2015, le Pape François a autorisé la promulgation du décret qui l’a déclarée Vénérable. MargaritaBavosiMargarita Bavosi, née en 1941, est la troisième fille d’une famille aisée de Buenos Aires (Argentine). Elle vit une enfance heureuse mais à l’âge de 10 ans sa maman meurt subitement. Aux prises avec une souffrance aigüe, elle demande à la Vierge Marie de la remplacer auprès d’elle. Sa rencontre avec le charisme de l’unité est la réponse à son désir de sainteté. Elle se consacre à Dieu dans le focolare. Pour tous, elle devient ‘’Luminosa’’. Elle passe quelques années au Brésil, en Argentine et en Uruguay. Elle devient coresponsable du Mouvement des Focolari en Espagne. A 40 ans, elle ressent une inexplicable faiblesse physique, mais c’est seulement au bout de trois ans que le diagnostic se précise. Bien vite, elle ne réussit plus à bouger mais elle continue à construire des rapports, en faisant sien la devise de Saint Luigi Gonzaga ‘’je continue à jouer’’. La nuit du 6 mars 1985, à la stupeur des personnes présentes, elle dit : «  Me voici, Jésus, j’ai toujours essayé, à chaque moment, de tout faire devant Toi ». Le 22 novembre 2008, la phase diocésaine de son procès de canonisation s’est achevée. Le centre du Mouvement des Focolari de Madrid est désormais sous sa protection, ainsi que la Cité pilote internationale proche de New York. RenataBorloneRenata Borlone naît le 30 mai 1930 à Aurelia (Civitavecchia, près de Rome). Elle grandit au sein d’une famille non pratiquante mais unie et lorsqu’elle a 10 ans, la Seconde guerre mondiale éclate. Assoiffée de vérité, elle la recherche dans les études.Passionnée par les sciences, elle s’inscrit à la Faculté de Chimie. A l’âge de 19 ans, elle est en contact avec la vie évangélique de quelques-unes des premières focolarine, à peine transférées à Rome. Grâce à elles, elle découvre l’évidence de cette certitude : Dieu est Amour ! A l’âge de 20 ans, elle entre au focolare et pendant 40 ans, elle sera au service de l’œuvre de Marie, avec des responsabilités en Italie et à l’étranger. En 1967, elle rejoint l’École de formation de Loppiano où elle vit pendant 23 ans en tendant constamment vers  la sainteté. A 59 ans, on lui annonce une grave maladie et les quelques mois de vie qui lui restent sont tout embrasés par son amour de Dieu. Malgré la souffrance, elle transmet la joie et de sa personne émane une divine ferveur. Elle répètera jusqu’à son dernier souffle :’’Je veux témoigner que la mort est vie’’. Le 27 février 2011 s’est conclue la phase diocésaine de son procès de béatification. Chiara Favotti Lire aussi: Alfredo Zirondoli, “Luminosa ha continuato a giocare. Profilo di Margarita Bavosi”, (Luminosa a continué à jouer. Profil de Margarita Bavosi), Città Nuova, Rome. Giulio Marchesi, Alfredo Zirondoli, “Un silenzio che si fa vita. La giornata di Renata Borlone”, (Un silence qui se fait vie. La journée de Renata Borlone) Città Nuova, Rome.

Un rêve qui se renouvelle

Un rêve qui se renouvelle

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Foto © CSC Audiovisivi

Musique, poésie, images, chorégraphies, chants ont soutenu et accompagné les témoignages rendus à l’occasion du dixième anniversaire de la mort de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari. Le samedi 3 mars, plus de 2000 personnes, aux couleurs  et tenues traditionnelles du monde entier, se sont rendues au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo, près de Rome. Parmi elles des personnalités religieuses – dont, au premier rang, le cardinal  Secrétaire d’État, Pietro Parolin –  des représentants du monde de la culture, de la communication et des institutions. Au dire de beaucoup, ce ne fut  pas une commémoration, mais plutôt une célébration de la vie. De cette vie qui a jailli du charisme de l’unité de Chiara Lubich dans des contextes du monde très nombreux et très divers, souvent sur des territoires hostiles, en guerre ou délabrés, en donnant naissance à des œuvres inspirées par l’Évangile et visant à transformer la société. Adriana est une artiste brésilienne:” Je ne voulais pas rester enfermée dans un atelier. Chiara m’a dit : choisis Dieu, Lui qui t’a faite artiste ». Après s’être totalement investie, par esprit de fraternité, dans un projet social destiné à offrir un toit à 500 familles extrêmement pauvres de la favela de Pedreira, au sud de Sao Paolo, elle sent renaître en elle la possibilité de faire fructifier son talent de peintre. « Je suis venue ici – dit Adriana – pour rendre hommage à Chiara ». Roberto et Maurizio, en Italie, ont inauguré une poissonnerie à l’enseigne de l’Économie de communion, parce que « à quoi cela sert-il de baser notre vie sur le profit? Personne ne se souviendra de nous pour l’argent que nous avions, mais pour le bien que nous avons fait ». Marie travaille depuis 15 ans dans une école située dans une banlieue  parisienne difficile : les professeurs cherchent habituellement à en partir le plus vite possible. « Ces enfants doivent pouvoir bénéficier des mêmes possibilités que ceux qui fréquentent les écoles des meilleurs quartiers de Paris ». Letizia et son mari, entrepreneurs, ont refusé une importante commande et risquent la faillite, car ils ne veulent pas fabriquer des composants destinés à l’industrie militaire. PX5A4522-mUn couple syrien offre son propre témoignage à travers un message vidéo : « Nous n’avons pas voulu quitter le pays en guerre pour ne pas devoir fermer notre école fréquentée par des enfants atteints de surdité. Où seraient-ils allés ? » Une actrice prête sa voix pour raconter de façon poignante l’histoire d’une petite philippine: accueillie dans le centre social Bukas Palad (« Les mains ouvertes » en Tagalog), à Manille : « Je suis pleine de reconnaissance, parce que de pauvre que j’étais, je suis devenue une personne privilégiée, aimée. C’est à partir de là que j’ai commencé à revivre ». Ce ne sont que quelques fruits de “l’intrinsèque socialité” du charisme de Chiara Lubich, comme l’a définie le coprésident des Focolari Jesús Morán : « Chiara n’a pas été une réformatrice, son rêve vise bien plus haut et touche au fondement anthropologique et théologique de toute réforme sociale : la fraternité universelle ». L’option préférentielle pour les pauvres – « sortis de l’anonymat et devenus des protagonistes » – caractérise depuis ses débuts l’histoire des Focolari.
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Foto © CSC Audiovisivi

Quant à Maria Voce, elle rappelle les prémisses d’une expérience aujourd’hui présente dans  182 Pays du monde, avec des expressions tangibles de fraternité, comme les 25 Cités pilotes, « maquettes d’un monde uni », présentes sur tous les continents.Elle raconte: pendant la Seconde Guerre Mondiale, « les premières focolarines ne se ménageaient pas : elles parcouraient d’un bout à l’autre la ville de Trente pour aider quiconque était dans le besoin. Elles invitaient les pauvres à manger chez elles, et, mettant la plus belle nappe qu’elles avaient, elles s’asseyaient ainsi autour de la table : une focolarine, un pauvre, une focolarine, un pauvre ; elles leur offraient à manger comme on le fait pour des frères et non comme des bienfaitrices. L’Évangile, lu ensemble à la lumière des chandelles dans les refuges antiaériens, redécouvert et vécu avec l’intensité de cette Lumière jaillissante, se révélait source de la plus profonde transformation sociale ». Sur le grand mur de la salle, transformé en écran de cinéma, glissent, parfaitement intégrées au récit, les images d’une longue histoire partie d’un rêve : « Voici le grand attrait du temps présent : s’élever jusqu’à la plus haute contemplation, en restant au milieu du monde, homme parmi les hommes ». Dans tous les Pays du monde où l’on fera mémoire de Chiara Lubich, ce rêve se renouvellera. Chiara Favotti

Social-One: Pour une société ouverte au dialogue

Sociological Imagination and social promotion: the category of “Love” to read the changes taking place and imagine new future”Imagination sociologique et promotion sociale : la catégorie de l’amour pour lire les changements en acte et imaginer de nouveaux futurs »), titre du congrès. Organisé par le Département des Sciences Politiques et Sociales de l’Université des Etudes de Salerne et le research network Social-One, parrainé par la Section Théories Sociologiques et Transformations Sociales de l’Association Italienne de Sociologie (AIS et en partenariat avec les Universités de Recife (Brésil), Buenos Aires (Argentine), Rome e Trieste (Italie) et avec l’IUS de Loppiano (Italie). Le but du congrès est de sonder toutes les perspectives d’analyses et d’actions suscitées par la catégorie de l’ « agir agapique » dans le domaine des disciplines sociales et humaines. Un tel concept pourrait offrir des clés de lecture et de nouveaux horizons d’intervention pour la promotion d’une société plurielle basée sur l’équité, l’inclusion et le dialogue. Au cours des différents panels seront présentés des participations et des témoignages qui conjuguent théorie, recherche et action. Pour information: Social-One online Invitation

Con este volumen de Manuel María Bru, Asombro y empatia, la editorial Ciudad Nueva da inicio a una interesante colección: Nueva Evangelización. Coeditada junto a la Delegación Episcopal de Catequesis de la Archidiócesis de Madrid, busca ofrecer una herramienta de formación para catequistas, educadores y toda persona deseosa de vivir la fe de manera consciente, responsable y abierta al diálogo con una sociedad cada vez más plural. ¿Estaremos a la altura de una evangelización que realmente sea nueva en su ardor, en sus métodos y en sus expresiones, como quería san Juan Pablo II?, ¿de una catequesis renovada, más esencial, más mistagógica y más inculturada con el hombre de hoy, sobre todo con las nuevas generaciones? En nuestras manos está el intentarlo, a sabiendas de que, como nos dice Francisco, más vale «una Iglesia accidentada, herida y manchada por salir a la calle, que una Iglesia enferma por el encierro y la comodidad de aferrarse a sus propias seguridades» (Evangelii gaudium, 49). Acceso a las primeras páginas del libro.

 

La voix des jeunes

La voix des jeunes

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Nelson Vanegas et Stella Marylène Nishimwe

Une semaine de travail afin de connaître de près la réalité des juniors et des jeunes du monde entier, leurs ambitions, espérances, peurs, attentes et pour écouter ce qu’ils ont à dire. Il en ressortira un document partagé entre tous, qui s’ajoutera aux autres contributions déjà parvenues, pour l’ ‘’Instrumentum laboris’’ en vue du Synode d’octobre, défini par le Pape François ‘non pas « sur les jeunes », mais « des jeunes’’. « Dans cette Réunion pré-synodale – a expliqué le Secrétaire général du Synode, le Cardinal Lorenzo Baldisseri – on tentera de comprendre davantage ce qu’ils pensent d’eux-mêmes et des adultes, comment ils vivent la foi et quelles difficultés ils rencontrent du fait d’être chrétiens, quels sont les projets qu’ils envisagent pour leur vie et quels sont les problèmes qu’ils rencontrent dans le discernement de leur vocation, comment ils voient l’Église aujourd’hui et comment, au contraire, ils la voudraient ». Seront présents des jeunes catholiques, des jeunes d’autres confessions chrétiennes et d’autres religions, des représentants d’associations et de mouvements, mais aussi des non-croyants, ou des jeunes ayant vécu des situations de détresse comme la prison ou la toxicomanie. Stella Marylène (24 ans) et Nelson (29 ans) du Mouvement des Focolari, participeront aussi aux travaux, ainsi que  Noémie Sánchez, une jeune du Paraguay. Alors qu’ils attendent avec impatience ce rendez-vous, nous les avons rencontrés au Centre international  Gen, où on est en train de travailler intensément aux rendez-vous mondiaux de 2018 : en plus du Synode d’octobre, il y a aussi le Genfest de Manille en juillet. Nelson_VanegasQuelle est la situation des jeunes de votre pays ? « Au Salvador – répond Nelson – la situation générale des jeunes diffère selon qu’ils habitent ou non en ville. En-dehors des villes, la vie est plus difficile, les services publics font défaut, l’éducation est garantie seulement jusqu’à l’obligation scolaire. Malgré cela, les jeunes ont de très grandes aspirations, et une plus grande détermination à réaliser les propres rêves ». « Au Burundi – explique Marylène – nous sommes en train de vivre une grave crise politique. Le taux de chômage est très élevé et l’avenir très incertain. Les jeunes quittent bien souvent le pays pour trouver ailleurs d’autres perspectives d’emploi». Au cours de la Réunion, disent-ils, ils joueront le rôle de facilitateurs dans les groupes linguistiques pour l’Espagnol et le Français. « Ce sera notre ‘’granito de arena’’, une petite contribution – explique Nelson – mais nous le ferons de tout notre cœur ».  Et Marylène : « Par le biais du site officiel du synode, (www.synod2018.va) et des réseaux sociaux reliés, tous les jeunes pourront faire entendre leur propre voix et envoyer des propositions, y compris ceux qui ne pourront pas participer directement ». A propos de communication, au delà des craintes des adultes, qui souvent  redoutent que les jeunes se détachent de la ‘’réalité’ et soient plongés dans un mode virtuel, qu’est-ce que communiquer signifie pour vous ? « Les temps ont changé – répond Nelson – nous sommes immergés dans la technologie qui effectivement aide à raccourcir les distances. Mais nous devons essayer de la rendre la plus humaine possible. Téléphones portables et tablettes rapprochent les gens, mais communiquer ‘’face à face’’ avec celui qui est réellement devant nous, c’est tout autre chose. En cela, nous les jeunes, nous pouvons faire le premier pas ». « Pour une communication authentique, nous devons penser à ‘’ce que‘’ nous communiquons », précise Marylène. Stella_Marilene_Nishimwe_e_Nelson_VanegasDans son message pour la journée de la jeunesse qui conclura la Réunion pré-synodale, le Pape François fait allusion aux ‘’peurs’’ des jeunes. « Souvent les jeunes ont peur d’aller de l’avant, de faire des choix qui ne leur permettent pas de revenir en arrière. Personnellement – explique Marylène – je tente de vivre la volonté de Dieu dans le moment présent. Chacun a sa propre histoire et je m’en remets à Lui avec confiance ». Et Nelson : « Dans un monde si matérialiste, souvent le message que les adultes transmettent aux jeunes est celui d’étudier, de travailler, de gagner de l’argent, d’acheter une belle maison. Le dialogue entre la première et la deuxième génération est important, mais ne doit pas détruire les rêves. Mises ensemble, notre énergie et leur sagesse peuvent faire beaucoup ». Être écoutés signifie prendre sur soi des responsabilités. « C’est une grande responsabilité que d’être porte-parole des jeunes. Une occasion offerte par l’Église, qui veut dialoguer avec tous, pas seulement avec les catholiques. A ce propos, en tant que Gen, nous pouvons offrir notre expérience, parce que nous avons déjà commencé à cheminer ensemble: chrétiens, jeunes d’autres confessions et aussi non-croyants. C’est pour cela que je renouvelle un appel à tous les jeunes : participez, même à distance ! Faisons entendre notre voix ». Chiara Favotti

Maria, moteur de l’action sociale

https://vimeo.com/258422297 La présidente du mouvement des Focolari donne un avant-goût de son intervention et explique que – comme le disait Chiara Lubich – Marie, Mère de Dieu, est la forme et le modèle de l’action sociale dans le Mouvement. Maria Voce : Je vois Chiara toujours à mes côtés, naturellement non pas avec mes yeux mais je la sens toujours présente. On me demande très souvent : tu t’inspires de ce que Chiara a dit ? Vraiment, je dis non. Je ne m’inspire pas de ce que Chiara a dit mais je m’inspire d’elle et je me demande : que dirait Chiara en ce moment ? Quelle réponse inventerait-elle pour ce problème qui se présente ? Je m’efforce d’écouter l’Esprit Saint en essayant de le faire avec la même attention et profondeur avec lesquelles elle le faisait, et je réagis. Chiara nous a dit qu’elle a connu Marie de façon toute spéciale lorsqu’elle a découvert sa grandeur de Mère de Dieu. Elle a ainsi découvert une Marie qu’elle-même ne connaissait pas auparavant : non pas la toute jeune fille, la jeune fille pure de Nazareth, ou simple femme à la maison, mais une Marie tellement grande que Dieu l’a choisie pour être mère de son fils, du Verbe fait chair, donc, de Dieu lui-même. Cette Marie qui a plu à Dieu en raison de son humilité, peut lui rendre gloire en raison de ce qu’il opère en elle. En elle, il opère les grandes choses que Dieu veut faire : l’égalité de tous les frères de la famille humaine, la distribution juste des richesses de ce monde, que tout un chacun puisse bénéficier des biens que Dieu a créés pour tous, que tous se reconnaissent frères entre eux. Ceci Marie sait le faire car elle est mère. Je pense que la caractéristique de ces œuvres sociales qui naissent du charisme de Chiara a justement la caractéristique d’être faites par une mère qui aime tous ses enfants à qui elle veut le plus grand bien. Elle veut surtout que tous s’unissent entre eux, qu’ils soient unis par l’amour réciproque et que cet amour soit le ressort de leurs relations sociales. Une nouvelle société, donc, animée par l’amour évangélique avec une mère qui est Marie.

Tracer dans la foule des chemins de lumière

Tracer dans la foule des chemins de lumière

ChiaraLubich_3marzo2018 Voici le grand attrait de notre époque : s’élever jusqu’à la plus haute contemplation en restant au milieu du monde, homme parmi les hommes. Mieux : se perdre dans la foule pour qu’elle s’imprègne de Dieu, comme s’imbibe le pain trempé dans le vin. Mieux encore : associés aux projets de Dieu sur l’humanité, tracer dans la foule des chemins de lumière, et partager avec chacun la honte, la faim, les coups, les joies brèves. Car ce qui attire, en notre temps comme en tout temps, est ce que l’on peut imaginer de plus humain et de plus divin : Jésus et Marie. Le Verbe de Dieu, fils d’un charpentier. Le trône de la sagesse, mère de famille .   Chiara Lubich: Tiré de Pensée et spiritualité, Nouvelle Cité Paris, 2003, p. 231

Évangile vécu: “Participer à la vie de Dieu”

Repartir de zéro Quand j’étais encore petit, mon père nous a quittés. Ma mère est tombée dans une forte dépression et a commencé à boire. J’ai été élevé chez ma grand-mère maternelle. Quand ma mère est morte, j’étais adolescent et je couvais en moi un désir de vengeance. Par la suite j’ai connu une fille qui m’a introduit dans une communauté paroissiale. A travers ces personnes, j’ai petit à petit découvert Dieu, la vie intérieure, en retrouvant la paix et l’équilibre. Lorsque nous nous sommes mariés, je pouvais dire que cette communauté était ma famille. Un jour, un homme est arrivé sur mon lieu de travail et s’est présenté comme étant mon père. Il était désolé et avait peur de ma réaction. Malgré la surprise, je l’ai accueilli chaleureusement, je lui ai parlé de la petite qui était née et je l’ai invité chez nous. Après une semaine il est venu avec sa compagne. Ma femme et moi les avons accueillis affectueusement en leur faisant fête. Plus que des grands-parents, ils nous semblaient des enfants adoptifs. Depuis lors la vie de notre famille a changé ainsi que la leur. C’est comme si le passé n’existait plus, seule existe la volonté de repartir de zéro. P.P. – Serbie  La caricature Un copain a fait une caricature de moi, il l’a photographiée ; il l’a ensuite distribuée à toute l’école. J’aurais voulu le frapper ! Mais plus tard j’ai décidé de l’accoster et de lui parler calmement. Et même, je lui ai proposé de venir chez moi, faire nos devoirs ensemble puis d’aller voir un film. Quand il m’a demandé pourquoi j’avais réagi de cette manière, je lui ai répondu que j’avais appris à voir Jésus dans tous les prochains, sachant que tout le monde peut se tromper. Il a été surpris et il a voulu en savoir plus. Maintenant lui aussi essaie de mettre en pratique les paroles de l’Évangile. Daniel – Brésil  L’humanité de Jésus Les premiers symptômes du mal que j’ai, une sclérose multiple, remontent à l’époque où ma femme Susi attendait notre fille Tecla. Moi qui avais l’habitude de travailler, de faire du sport, je me suis retrouvé à devoir tenir compte des difficultés toujours plus grandes à me déplacer, jusqu’à l’immobilité totale. De plus, dès le début de la maladie, j’ai ressenti en moi le réveil et la soif de véritables valeurs. De nombreuses années sont passées depuis lors. Etre malade, voir que les jambes ne répondent plus, dépendre des autres en tout, souffrir, connaître l’humiliation, se sentir différent : j’ai fait l’expérience de tout cela. Mais la souffrance m’a aidé à comprendre plus qu’avant « l’humanité » de Jésus. Renato – Italie  La fleuriste C’était une soirée très froide. Une fleuriste âgée essayait de vendre ses fleurs. Elle avait sur elle une vieille couverture et elle semblait regarder les gens pressés et indifférents avec résignation. J’ai pensé que si j’avais été à sa place j’aurais aimé quelque chose de chaud. Mais aux alentours pas de bar. J’ai trouvé par contre un garçon qui vendait des gâteaux faits maison. J’en ai pris un pour elle. Quand elle l’a reçu elle m’a remercié, sans dire grand-chose, mais les yeux émus. J’ai repris ma route, en sentant encore son regard sur moi. Szidi – Roumanie  

Nouveau site pour Sophia

Nouveau site pour Sophia

SophiaUniversityLe nouveau site en deux langues (anglais et italien) a été rénové dans son graphisme et sa forme, il exprime la vocation de l’Institut Universitaire Sophia à devenir une réalité toujours plus mondiale. Non seulement grâce à la nature multidisciplinaire de ses parcours d’étude et la communauté cosmopolite des étudiants et des professeurs qui la composent, mais aussi grâce à la prochaine ouverture de nouveaux centres de formation qui seront ajoutés à l’amphithéâtre de Loppiano (Florence). Depuis dix ans (c’est en 2008 qu’eut lieu l’inauguration du premier cours, précédé par plusieurs années d’expériences et de recherches) Sophia a fait du dialogue et de l’interaction entre les différents domaines de la connaissance une nouvelle méthode pour dépasser la fragmentation, l’abstraction et l’isolement des différentes branches de la connaissance. L’objectif est de fournir une vision ouverte des diverses disciplines et la possibilité de confronter et de mettre ensemble leurs contenus, leurs méthodes et leurs résultats. Sophia a accueilli jusqu’à maintenant 450 étudiants et professeurs, venant de 50 pays de 4 continents. Pour connaître le nouveau site

Le grand attrait du temps présent

Le grand attrait du temps présent

20180228-01Le 14 mars 2018 rappelle le 10ième anniversaire de la mort de Chiara Lubich. Les communautés du mouvement des Focolari répandues dans le monde célèbrent cette commémoration par de multiples initiatives, fondées sur l’action du charisme de l’unité en tant que moteur du changement social. A Séoul, Corée, le 3 mars, congrès à la Maria Hall de l’hôpital de l’université catholique, prévus 800 participants. A Goma, Rép. Démocratique du Congo, le 11 mars, journée sur « Marie : un ‘Oui’ qui change la société ». Toujours le 11 mars à Chicago, USA, congrès sur “Chiara Lubich : une vie de dialogue pour la paix”. A Florence, Italie, le 17 mars, congrès au Salon des Cinq cents du ‘Vieux Palais’ sur « Connaissances plurielles ». A Chang Mai, Thaïlande, le 18 mars, journée multiethnique d’action sociale dans un village tribal. A Chisinau, République de Moldavie, le 24 mars, journée sur « Chiara Lubich et les œuvres sociales ». Ce sont quelques-unes des centaines d’initiatives prévues. Un tour d’horizon à 360° sur l’aspect social du charisme de Chiara Lubich, avec 2000 participants des cinq continents, présenté par une manifestation artistique programmée au centre Mariapolis de Castel Gandolfo, Rome, le 3 mars. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, sera présent, ainsi que des personnalités du monde de la culture, de la communication, des institutions. L’événement sera transmis par internet et traduit en anglais, espagnol, portugais, français et italien (http://live.focolare.org/chiaralubich/). 10 anniversario Chiara - GiordaniaPour Chiara, le grand attrait du temps présent était « de pénétrer dans la plus haute contemplation et rester au milieu du monde, homme à côté de l’homme » . Sergio Zavoli, lié à elle par une connaissance et une amitié profondes, l’a définie une mystique de l’unité entre ciel et terre. Il affirme que Chiara provoque un changement dans la mystique trinitaire : « Faire habiter Dieu dans l’intimité de notre âme a comme conséquence de Le faire vivre au milieu des hommes par la communication – je reprends ses propres mots – du Dieu en moi avec le Dieu dans le frère. La pensée de Chiara Lubich, et ce n’est pas un hasard, nous interpelle sur notre engagement à remettre ensemble les fragments de l’indivisible qu’est l’homme, et recomposer les fractures de ce qu’on peut partager à savoir la communauté »  . Le changement social qui en dérive a suscité, dès le début de l’expérience de Chiara dans sa ville natale de Trente, des initiatives à fortes empreintes sociales. Aujourd’hui on peut trouver un peu partout dans le monde des actions et des œuvres bien imprégnées des caractéristiques propres à chaque région et à chaque culture et qui contribuent à résoudre des nécessités spécifiques de personnes, de groupes, de communautés (voir le lien). Pour Maria Voce, à qui fut posée la question de savoir vers quel but doivent s’orienter les Focolari à 10 ans de la mort de la fondatrice, il faut « absolument maintenir l’unité avec la source qui est Chiara Lubich, et donc la fidélité au charisme originel comme il nous a été transmis ; le retour à la vie des premiers temps pour en découvrir la radicalité, celle qui est totalitaire, qui nous est demandée aujourd’hui encore davantage. Développer le mouvement pour qu’il puisse être l’instrument que Dieu a pensé pour porter cette spiritualité de communion dans le monde, afin de construire l’unité de la famille humaine. Approfondir la connaissance et la transmission – utilisant des termes accessibles à tout le monde – du grand charisme que Dieu a donné à Chiara et qui ne recouvre pas uniquement des aspects spirituels mais aussi doctrinaux, sociaux, politiques, aspects qui peuvent avoir un impact dans tous les domaines ». Maria Voce n’occulte pas la conviction qu’aujourd’hui la visibilité de l’incidence du mouvement des Focolari sur les réalités humaines et sociales, même si elle est bonne, « soit encore trop localisée ». Mais d’ajouter ensuite : « Je pense cependant que cette visibilité doit être plus efficace et s’étendre plus : peut-être que le mouvement doit être plus connu au niveau mondial, parce que nous sommes présents dans presque tous les pays, mais qu’il ne s’est pas encore assez bien exprimé. Cela viendra avec la vie : plus nous vivrons plus nous aurons un impact et nous serons visibles » . SIF


3 Mars, Castel Gandolfo, de 16h à 19h (heure européenne). Pour suivre l’événement en direct (streaming) en Anglais, Français, Espagnol, Portugais et en Allemand: http://live.focolare.org/chiaralubich

Marie pour tous les chrétiens

Marie pour tous les chrétiens

WelwynGardenCity

Welwyn Garden City

« Si Marie, ou plutôt la théologie et la dévotion mariale, ont parfois constitué un obstacle à la réunification du christianisme, dans l’actuel climat de dialogue et de désir de compréhension mutuelle, avec une attention renouvelée au discours biblique sur Marie, est en train d’être présente dans quelques groupes de chrétiens, la conscience que Marie, en plus d’être la compagne dans le voyage de la Foi, est aussi une mère, et comme telle, elle peut avoir un rôle spécial à jouer dans la conservation de l’unité de l’Église :’’Mère de l’unité des chrétiens’’ ». L’expérience de Chiara Lubich sur Marie, à partir de la période particulière d’illumination advenue lors de l’été de 1949, est au centre de l’intervention de Judith Povilus, américaine de Chicago, mathématicienne et théologienne, (‘’En allant aux fondements, mathématique et théologie ont beaucoup à se dire réciproquement’’), actuellement professeur de Logique et Fondements de Mathématique à l’ Institut Universitaire Sophia de Loppiano (Italie), durant la récente rencontre des représentants de différentes églises chrétiennes – parmi d’autres personnes, 18 évêques dont 6 anglicans, 6 catholiques, 3 réformés, un méthodiste, un luthérien et un copte orthodoxe – qui se sont réunis à Welwyn Garden City, la ‘’ville jardin’’ projetée dans les années ‘20 à 40 km de Londres. Church leaders 6« Durant cette période, – explique la théologienne Povilus – s’ouvre, pour la fondatrice des Focolari ‘’un nouvel horizon, vaste, une inimaginable vision de Marie‘’, découverte ’’ comme si c’était la première fois’’ : créature humaine (‘’une parmi nous’’) mais en même temps ‘’imprégnée de la Parole de Dieu’’ ». « Marie se révéla comme étant Mère de Dieu, Theotokos. Elle n’était pas seulement, comme on l’avait pensé jusqu’alors, la jeune de Nazareth, la plus belle des créatures, qui dépassait en amour toutes les mères de la terre. Elle était la Mère de Dieu, dans une dimension complètement nouvelle. Et pour l’expliquer, Chiara fit allusion à une image : celle du ciel qui embrasse et contient le soleil ». La nouvelle compréhension concerna aussi Marie Désolée qui, aux pieds de la croix, se sentit comme ‘’transpercée par une épée, à la demande de renoncer à sa propre maternité envers son divin fils afin d’embrasser celle de Jean. Jésus, avec sa mort, était en train de donner la vie pour l’humanité, nous rendant tous enfants de Dieu. Si avec l’annonciation, le rôle de Marie fut celui de dire son ‘’oui’’ à un projet qui était au-delà d’elle, sur le Golgota, comme ont dit les théologiens, ce fut celui de prononcer un ‘’second oui’’ ». A partir de cette compréhension – continue-t-elle– s’ensuivit pour Chiara Lubich et la communauté des Focolari, une richesse d’implications, en premier lieu, celle de reconnaître en Marie, un modèle à imiter : « En nous aimant les uns les autres, nous engendrons Jésus au milieu de nous. Comme Marie, nous pouvons offrir spirituellement le Christ au monde ». Church leaders 4A partir de l’expérience de ‘49, jaillit une nouvelle vision de la mission de Marie dans l’Église : « Des Actes des Apôtres, nous savons que Marie était présente avec eux à l’événement de la Pentecôte, qui a marqué la naissance de l’Église. En décrivant l’intuition sur la place assumée par Marie dans l’Église, au moment de la descente de l’Esprit Saint , Chiara a utilisé une métaphore : si le Christ est le point culminant du corps mystique de l’Église, Marie en est le cœur. Marie joue donc un rôle essentiel dans le fait d’aider l’Église à répondre pleinement au projet de Dieu qui est celui d’être une présence du Christ ». Les nouveautés proposées par la spiritualité de l’unité de Chiara Lubich génèrent de vifs intérêts : « Une spiritualité de communion, finalisée à renforcer la typique contribution de vitalité, de beauté et de sainteté que l’Église, en suivant l’exemple de Marie, est appelée à porter au monde ».

Génération Faim Zéro

Génération Faim Zéro

2017HM-Albania_217 objectifs de développement durable à atteindre d’ici 2030 : approuvés par 193 États membres, ils figurent à l’Agenda des Nations Unies. Le second, « Faim Zéro », au centre d’un accord déjà signé en 2012 au cours  d’une Conférence des Nations Unies à Rio de Janeiro, vise à éliminer la faim dans le monde. Les juniors et les jeunes du Mouvement des Focolari ont décidé de s’impliquer, aux côtés de la FAO, en réponse à une demande de collaboration envoyée par l’agence de l’ONU visant à  sensibiliser la génération qui, souhaitons-le, pourra voir la résolution de ce problème. Depuis plus d’une dizaine d’années, la faim dans le monde augmente à nouveau. C’est ce qu’on peut lire dans le Rapport annuel des Nations Unies sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde (2017). En 2016 environ 815 millions de personnes (38 millions de plus que l’année précédente), soit 11% de la population mondiale, souffre de sous-alimentation chronique. Environ 155 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans sont sous-développés (leur taille ne correspond pas à leur âge), tandis que 52 millions présentent un dépérissement chronique, ce qui veut dire  que leur poids ne correspond pas à leur taille. Par ailleurs 600 millions de personnes (dont 41 millions d’enfants) souffrent d’obésité, un autre visage de la malnutrition. 2017HM_Serbia (152)Le Rapport pointe les conflits, cause principale des migrations et les changements climatiques comme quelques uns des facteurs clés de la recrudescence de la faim et des nombreuses formes de malnutrition. Délivrer le monde de ce fléau exige des choix et des mesures urgentes qu’il faut mettre en œuvre à tous les niveaux de la société, qu’il s’agisse de la gestion des ressources naturelles ou de la promotion de modes de vie durables, ou encore  du frein à la surconsommation. Sans oublier le changement d’orientation des politiques internationales. Mais avant tout cela exige une forte sensibilisation et un changement dans les relations personnelles. C’est le message que les juniors et les Jeunes pour un Monde Uni du Mouvement des Focolari sont en train de diffuser depuis la fin de l’année dernière, avec la proposition de quelques actions au niveau planétaire. Parmi celles-ci : la nécessité d’étudier et de prendre conscience des racines et des causes du problème ; d’observer et de surveiller la situation de sa propre ville en mobilisant le plus grand nombre possible de juniors, de jeunes et d’associations. Et encore : de les inviter à communiquer et à publier sur le net, photos et vidéos à l’appui, leurs propres expériences et les engagements pris en faveur des plus pauvres dans leurs régions ou villes respectives. Il s’agit donc d’encourager  l’adoption d’un style de vie sobre, le dialogue, la paix, l’écologie, l’accueil des migrants, avec une attention aux réalités locales et en même temps une sensibilité à la situation globale. Enfin la proposition de célébrer, par de nombreuses actions et initiatives, la Journée mondiale de l’alimentation, créée en 1945 par les Nations Unies et qui a lieu chaque année le 16 octobre. TEENS_COVER_2018_02#ZeroHunger est désormais une rubrique fixe de Teens, la revue pour ados publiée par Città Nuova  (en collaboration avec les ONG AFN, AMU, New Humanity), dont le prochain numéro de mars-avril 2018 sera entièrement consacré à ce sujet. “Quelle émotion pour notre délégation – écrivent les juniors de la rédaction – lorsque nous sommes entrés au siège de la FAO de Rome. Nous commençons tout de suite afin que notre génération soit vraiment la première #GenerazioneFameZero. Teens suivra cette initiative passionnante qui aura lieu dans le monde entier”. Le calendrier prévoit, pendant le mois d’avril, la publication, sur les réseaux sociaux,  de la Charte d’Engagement des Juniors pour l’Unité, rédigée par des jeunes de 11 pays du monde, qui précisera les  modalités d’action concrètes, dans les divers contextes, pour vaincre la faim. Au mois de mai, les traditionnelles manifestations “Semaine pour un Monde Uni” et “Run4Unity” seront cette année entièrement consacrées à ce thème. En juin, un groupe de 600 adolescentes âgées de 9 à 12 ans, participeront à un congrès international du Mouvement des Focolari et seront reçues à la FAO pour une matinée d’échanges autour de ce sujet. Enfin au mois de juillet, dans le cadre du programme “United World Project” du Genfest 2018, se tiendra un forum sur le thème #GenerazioneFameZero avec la participation d’un représentant de la FAO. Chiara Favotti

Parole de vie de mars 2018

Le roi et prophète David, auteur de ce psaume, accablé par l’angoisse et la pauvreté, se sent menacé par ses ennemis. Cherchant à sortir de cette situation douloureuse, il reconnaît son impuissance. Il lève alors les yeux vers le Seigneur d’Israël qui, depuis toujours, protège son peuple. Avec espérance, il l’invoque pour qu’il vienne à son aide. La Parole de vie de ce mois souligne, en particulier, la demande de David de connaître les chemins et les routes du Seigneur, comme lumière pour ses propres choix, notamment dans les épreuves. « Fais-moi connaître tes chemins, SEIGNEUR ; enseigne-moi tes routes » Nous nous trouvons nous aussi en face de choix décisifs, engageant notre conscience et notre personne. Parfois nous hésitons entre bien des chemins possibles, mais dans d’autres cas, il nous semble même n’en voir aucun… Chercher un chemin pour progresser est profondément humain et il devient alors normal de demander l’aide de ses amis. La foi chrétienne nous introduit dans l’amitié de Dieu, un Père qui nous connaît intimement et aime nous accompagner. Chaque jour, il invite chacun de nous à entrer librement dans une aventure, avec pour boussole un amour désintéressé envers lui et tous ses enfants. Les routes, les chemins sont aussi des occasions de rencontre avec d’autres voyageurs et de découverte de nouvelles destinations à partager. Le chrétien n’est jamais une personne isolée. Il fait partie d’un peuple en marche vers le dessein de Dieu Père sur l’humanité, dessein que Jésus nous a révélé par ses paroles et sa vie : la fraternité universelle, la civilisation de l’amour. « Fais-moi connaître tes chemins, SEIGNEUR ; enseigne-moi tes routes » Parfois à la limite de nos possibilités, les chemins du Seigneur demandent de l’audace, car ils semblent comme des ponts de lianes entre des parois rocheuses. Ils contrarient nos habitudes égoïstes, nos préjugés, notre fausse humilité. Ils nous ouvrent des horizons de dialogue, de rencontre, d’engagement pour le bien commun. Surtout ils nous demandent un amour toujours nouveau, fondé sur le roc de l’amour et de la fidélité de Dieu pour nous, capable d’arriver jusqu’au pardon, condition indispensable pour construire des relations de justice et de paix entre les personnes et les peuples. Même le témoignage d’un geste d’amour simple, mais authentique, peut éclairer le chemin dans le cœur des autres. Au Nigeria, pendant une rencontre où jeunes et adultes pouvaient partager leurs expériences personnelles d’amour évangélique, Maya, une enfant, racontait : « Hier, alors que nous jouions, un garçon m’a poussée et je suis tombée. Il m’a dit : “Excuse-moi” et je lui ai pardonné. » Ces paroles ont ouvert le cœur d’un homme dont le père avait été tué par Boko Haram : « J’ai regardé Maya. Si elle, une enfant, a pu pardonner, cela signifie que moi aussi je peux y arriver. » « Fais-moi connaître tes chemins, SEIGNEUR ; enseigne-moi tes routes » Si nous désirons nous confier à un guide sûr pour notre chemin, rappelons-nous ce que Jésus a dit de lui-même : « Je suis le chemin… » (Jn 14,6). S’adressant à des jeunes réunis à SaintJacques-de-Compostelle pour les Journées Mondiales de la Jeunesse en 1989, Chiara Lubich les encourageait ainsi : « En se définissant comme “le Chemin”, Jésus voulait dire qu’il nous faut marcher comme il marchait lui-même. On peut dire que le chemin parcouru par lui porte un nom : amour. L’amour que Jésus a vécu et apporté est un amour spécial et unique. C’est l’amour même qui brûle en Dieu. Qui aimer cependant ? Dieu en premier lieu. Puis chaque prochain. Du matin au soir, vivons chaque relation avec les autres dans cet amour. À la maison, à l’université, au travail, au stade, en vacances, à l’église, dans la rue, saisissons les occasions pour aimer les autres comme nous-mêmes. Voyons Jésus en eux, ne négligeons personne, soyons les premiers à aimer chaque personne. Pénétrons le plus profondément possible en chacun, pour comprendre véritablement ses difficultés, ses exigences, ses souffrances et ses joies, de façon à partager tout avec lui. Nous faire l’autre, en quelque sorte. Comme Jésus qui, étant Dieu, s’est fait homme comme nous, par amour. Ainsi le prochain se sentira compris et réconforté, du fait que quelqu’un porte avec lui son fardeau, ses souffrances et partage aussi ses instants de bonheur. “Vivre l’autre”, “vivre les autres” : c’est un grand idéal, exceptionnel. » Commission Parole de Vie

Sixième centenaire de la “Vierge de l’Afrique”

Sixième centenaire de la “Vierge de l’Afrique”

vergine_africa_600anniAu Sud-Est du Détroit de Gibraltar, la ville de Ceuta, ainsi que celle de Melilla,  toute proche, se présentent aujourd’hui comme une enclave espagnole en terre africaine, un résidu de la  colonisation. Toutes deux ouvertes sur la Méditerranée, elles constituent un pont entre les deux continents dans cette région autrefois considérée comme l’extrémité du monde.  Par leur position stratégique sur une frange côtière privilégiée, les deux villes, depuis des décennies, représentent pour les migrants des portes d’accès en Europe, malgré le mur de séparation. Chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants originaires des pays africains les plus divers fuient la guerre, la pauvreté et toutes sortes de persécutions. Ils traversent ainsi  des États entiers pour essayer de franchir la frontière barricadée  proche de la ville de Ceuta:  une alternative au voyage par mer encore bien plus dangereux. C’est précisément  sur cette bande de terre, qui depuis 1851 fait partie du Diocèse de Cadix, qu’on se prépare aux grandes festivités qui célèbreront les 600 ans de l’arrivée de celle qu’on appelle depuis ‘’La Vierge de l’Afrique’’, une unique pièce en bois qui représente Marie assise, tenant dans ses bras le corps du Christ mort. Depuis 1949, à la demande du Pape Pie XII, cette Vierge est la patronne de la ville de Ceuta..

Chiara Lubich : imiter Marie

Chiara Lubich : imiter Marie

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“Madonna della bella-accoglienza” © Centro Ave Ceramica

« Dans une année entièrement dédiée à Marie, nous devrions trouver la manière d’honorer la Mère de Dieu, et de le faire le mieux possible. Mais il y a bien des manières de l’honorer. On peut le faire en lui parlant, en la louant, en la priant, en lui rendant visite dans les églises qui lui sont consacrées, en la peignant, en la sculptant, en lui chantant des hymnes, en fleurissant ses statues. Il y a bien des manières d’honorer Marie. Mais il y en a une qui dépasse toutes les autres : c’est celle qui consiste à l’imiter, à se comporter comme une autre Marie sur la terre. Sans exclure toutes les autres possibilités que nous avons d’honorer Marie, nous devons nous concentrer sur celle-ci : l’imiter. Mais comment l’imiter ? Que devons-nous imiter en elle ? Imitons-la dans ce qui est essentiel : elle est mère, mère de Jésus, et spirituellement notre mère. Jésus nous l’a donnée comme telle sur la croix, en Saint Jean. Nous devons être une autre Marie, en étant mère. Concrètement, nous devons prendre cette résolution : au cours de l’armée Mariale, à l’égard de toute personne que je rencontrerai ou pour qui je travaillerai, je me comporterai comme si j’étais sa mère. En vivant ainsi nous verrons s’opérer en nous une conversion, une révolution. Et non seulement parce que parfois nous aurons à être mère même de notre propre mère et de notre propre père, mais parce que nous serons dans une attitude particulière, spécifique. Une mère est toujours accueillante, prête à aider, elle espère toujours, elle excuse tout. Une mère pardonne tout à son enfant, fut-il délinquant, terroriste. L’amour d’une mère, en effet, est très semblable à la charité du Christ dont parle Saint Paul. Si nous avons un cœur de mère, et plus précisément si nous cherchons à avoir le cœur de la mère par excellence, Marie, nous serons toujours prêts à aimer les autres en toutes circonstances et à garder ainsi le Ressuscité vivant en nous. Mais nous ferons aussi toute notre part pour que soit maintenue la présence de Jésus, le Ressuscité, parmi nous. Si nous avons le cœur de cette mère, nous aimerons tout le inonde ; non seulement les membres de notre Eglise, mais aussi ceux des autres Églises ; non seulement les chrétiens mais aussi les musulmans, les bouddhistes, les hindouistes, etc. et aussi les hommes de bonne volonté, tout homme qui habite cette terre, parce que la maternité de Marie est universelle, comme la rédemption est universelle. Et même si, en retour, elle n’est pas toujours aimée, Marie aime toujours, elle aime tous les hommes. Voici donc notre résolution : vivre comme Marie, comme si nous étions mère de tous les hommes. » Da CHIARA LUBICH – Cercando le cose di lassù – Città Nuova 1992 pp 40-41-42

Prix “Renata Borlone, femme en dialogue”

Prix “Renata Borlone, femme en dialogue”

RenataBorloneDimanche 25 février, auprès de l’auditorium du Centre international de Loppiano (Florence), en présence de représentants du monde scientifique et d’autorités civiles, le « Prix Renata Borlone » sera remis au professseur Suleiman Baraka, originaire de Gaza, astronome internationalement connu. Arrivé à sa 4ème édition, le Prix, institué par l’association culturelle du même nom, en collaboration avec l’Institut Universitaire Sophia, voit le jour pour honorer la mémoire de Renata Borlone (1930-1990), coresponsable de la cité pilote de Loppiano pendant plus de vingt ans et actuellement déclarée Servante de Dieu. Riche de valeurs humaines et spirituelles, Renata nourrit une passion spéciale pour la science, entendue comme instrument privilégié pour la construction de la famille humaine. Le Comité scientifique du Prix a conféré la reconnaissance au professeur Baraka pour « sa recherche scientifique attentive aux valeurs humaines et à la paix ». « Ce prix en l’honneur de Renata Borlone qui a beaucoup fait en faveur de la société – a dit l’élu au prix – est pour moi un élan supplémentaire et un encouragement à mettre la science et sa beauté au service de l’humanité, de la paix entre les peuples et permettre aux jeunes générations de s’ouvrir à l’espérance, malgré les difficultés et les obstacles qui peuvent se présenter à eux ».      

Moi aussi j’étais au Genfest 90

Moi aussi j’étais au Genfest 90

Chiara Favotti

Chiara Favotti

Celui de 1990 a été pour tous le ‘’Genfest du mur’’. Ou plutôt de l’écroulement du mur. Quelques mois seulement auparavant, un fait d’une portée historique avait commencé à changer le visage de l’Europe et du monde. Durant une nuit inoubliable, après des semaines de désordre public, et les premiers signes d’ouverture entre l’Allemagne de l’Est et celle de l’Ouest, beaucoup de citoyens de Berlin Est avaient grimpé sur le mur qui, depuis 28 ans, les séparait de l’Ouest et avaient commencé à ouvrir des brèches à coups de pioche. Ce mur était seulement  une partie de la ligne de démarcation, longue de 6500 kilomètres, entre l’Est et l’Ouest. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, elle séparait le continent en deux blocs, à partir de la Finlande, sur la mer Baltique, jusqu’à Trieste, sur l’Adriatique. C’était un Mur non seulement matériel, avec ses miradors, ses barrières de fils barbelés, ses chiens policiers, ses radars infrarouges,  mais aussi un mur psychologique, économique et culturel. Je suis née à Trieste, une ville au Nord-Est de l’Italie, où tout parle de ‘’frontière’’, de cohabitation avec la limite: limite très nette entre la terre et la mer dès qu’on y arrive, émerveillé par avec le spectacle de la côte rocheuse qui plonge dans la mer en la surplombant. La beauté de cette ville se révèle à l’improviste, après un virage. Peu de kilomètres séparent la limite ‘’géographique’’ de la  frontière ‘’politique’’, sur le haut plateau qui l’entoure. De chez moi je suis à cinq minutes en voiture de la Slovénie: la frontière est aujourd’hui toujours ouverte. Jusqu’en 2007, date d’entrée  de la Slovénie dans l’espace Schengen, c’était un barrage défendu par des militaires à l’intérieur d’une guérite. A Gorizia, la ville  voisine, un mur en béton, semblable à celui de Berlin, mais plus petit, coupait la ville en deux. J’ai grandi avec cette idée de ‘’séparation’’ : les italiens d’un côté, de l’autre les slovènes et les croates (en minorité aussi à Trieste). Je me souviens d’îlots culturels, d’écoles et de théâtres rigoureusement italiens ou slovènes, comme des sortes d’archipels qui entraient rarement en communication. Je me souviens de la langue incompréhensible parlée par d’autres étudiants dans les autobus quand j’allais à l‘école. Je revois ces cars, immatriculés en Slovénie ou en Croatie, qui entraient dans la ville et se dirigeaient vers les magasins proches de la gare pour faire le plein de tous les produits qui n’arrivaient pas ‘’de l’autre côté”… les femmes qui endossaient plusieurs couches de jupes et de pantalons, quitte à  paraître énormes, pour emporter le plus de marchandises possibles. Je me souviens de leur impulsivité en voulant tout acheter et le manque d’éducation avec lequel elles étaient traitées, avec un adjectif impossible à répéter. Nous les italiens, nous franchissions la frontière en montrant un ‘’laissez-passer’’ réservé aux frontaliers pour acheter de l’essence et de la viande à un meilleur prix. En voiture, nous nous taisions, un peu craintifs. Papa nous ordonnait de ‘’ne rien dire’’, car ce que nous déclarions au militaire pouvait être mal interprété. A peine avions-nous dépassé le moment de suspens, une fois entrés en Slovénie, notre joie habituelle reprenait le dessus. Pendant mon adolescence, la fréquentation des Gen et des Jeunes pour un Monde Uni, ainsi que les nombreuses expériences vécues ensemble, m’ont ouvert le cœur bien au-delà des murs que je connaissais: je voyais les choses “en grand” et je rêvais à un monde réellement uni. Ce n’était pas une utopie, mais une mentalité nouvelle, un objectif vers lequel se diriger à petits pas, mais animé de fraternité authentique. Genfest1990J’ai participé avec eux au Genfest’90. Inoubliable. Pour la première fois, dans une explosion de joie, jeunes de l’Est et de l’Ouest se regardaient dans les yeux, se serraient les mains, pendant qu’une retransmission satellite en direct transportait des millions de spectateurs dans l’enceinte du Palaeur. Un message fut adressé à tous : apporter l’amour dans le monde. « L’amitié ou la bienveillance, ce n’est pas suffisant – nous dit Chiara Lubich – la philanthropie, la solidarité ou la non-violence ne suffisent pas. Il s’agit de nous transformer, de sortir de notre état d’hommes centrés sur leurs propres intérêts, pour devenir de petits héros quotidiens, au service de leurs frères ». L’année suivante, je partis pour Moscou. Le rideau de fer qui séparait l’Est et l’Ouest était tombé, mais au prix fort, désagrégeant des idéaux et réduisant en poussière un système social. Il n’y avait ni vainqueurs ni vaincus, seulement des désillusions, des souffrances, et une pauvreté diffuse. Pour moi ce fut clair : il ne suffisait pas d’abattre un mur pour créer une société libre et juste. Et ces paroles entendues au Genfest : ’’C’est seulement dans la concorde et dans le pardon que l’on peut construire un avenir’’, demeurent pour moi, l’unique voie possible.

Évangile vécu : ‘’la vie comme don’’

Chez le carrossier J’avais apporté ma voiture chez le carrossier pour une petite réparation. Le jeune ouvrier allait m’appeler quand la voiture allait être prête. Après six heures, toujours pas de coup de fil. Je me rends donc au garage et bizarrement, le jeune homme n’a pas l’air de se souvenir du travail qu’il fallait faire et il se met à servir d’autres clients. Après une attente d’une heure, il revient avec le compte. Disproportionné, pour un si petit travail. Je suis noir de peau, c’était clairement un geste de discrimination. Je paie mais la rage monte ainsi qu’une souffrance aiguë. Au moment où je vais exploser, je m’arrête, et réfléchit à la manière avec laquelle je peux vivre ce moment à la lumière de l’Évangile. Je me calme puis j’expose patiemment les faits au responsable. Il m’écoute et me comprend. Et me fait rembourser. Ce remboursement m’a semblé être l’accomplissement des promesses de l’Évangile. Welile – Afrique du Sud Faim et soif de justice J’étais une révolutionnaire, j’avais faim et soif de justice et le disais à voix haute, partout. A un certain moment, j’ai trouvé une réponse en Dieu, et pour lui, j’ai tout quitté. Un jour, on m’a demandé de parler dans une usine, mais maintenant, il y avait une différence : ce n’était plus moi, c’était Jésus qui parlait en moi car j’essayais de l’aimer dans les frères. En regardant ces visages inquiets, souffrants, révoltés, assoiffés de justice, j’ai eu la confirmation que seul l’amour peut réaliser le miracle de changer les personnes, les idées, les structures. Cet amour, c’est Dieu en nous et entre nous. Maria Teresa – Brésil Changement de programme En accord avec mon mari, je pensais m’inscrire à un cours qui aurait été utile pour mon travail. J’étais enthousiaste, parce que je voyais que peu à peu toutes les difficultés s’estompaient et tout semblait confirmer que j’avais pris la bonne décision. J’avais commencé à rassembler les différents documents nécessaires lorsque la découverte d’être enceinte a mis de la confusion dans mes idées. J ‘allais devoir mettre de côté mon projet pour un peu de temps. La lecture de l’Évangile avec mon mari nous a fait comprendre que Dieu avait un autre plan pour nous et nous nous sommes mis dans la bonne disposition pour accueillir avec joie notre enfant. D.T.B. – Croatie Le ticket gagnant Je suis agent de commerce. Un jour, je suis entré au siège d’une grosse entreprise afin de présenter mes produits au responsable des achats. Comme il avait fait preuve de peu d’intérêt, je me suis apprêté à sortir de son bureau. Mais durant cette brève rencontre, je m’étais rendu compte que j’avais affaire à quelqu’un qui était souffrant. Je suis déjà sur le seuil de la porte quand je sens que je dois revenir en arrière et je lui demande simplement : « Mais, êtes-vous certain d’aller bien ? ». Le regard fixe, il me demande :’’ Pourquoi cette question ?’’. Je réponds en lui disant ce que je ressentais, je renouvelle mes salutations et je quitte la pièce. Le jour suivant, il me téléphone. ‘’Je voulais vous remercier car après que vous soyez parti, j’ai repensé à votre question et ainsi, le soir, je me suis rendu chez mon médecin qui m’a confirmé que je pouvais avoir un infarctus d’un moment à l’autre et qu’il fallait intervenir tout de suite avec une thérapie énergique’’. Le jour-même, cette entreprise a fait une commande consistante. Ainsi, non seulement j’ai trouvé un très bon client, mais j’ai aussi aidé une personne à se sentir mieux. Mettre l’amour à la première place dans nos relations, c’est toujours le ticket gagnant. (Du site des Focolari www.flest.it – Italie)

Gen Rosso Music and Arts Village

Gen Rosso Music and Arts Village

Genrosso villageLe GEN ROSSO (INTERNATIONAL PERFORMING ARTS GROUP) présente sa première édition de Gen Rosso Music and Arts Village, une expérience vécue sur place en vue d’un approfondissement artistique et d’un partage des valeurs à la lumière du charisme de l’unité. Le projet entend mobiliser des jeunes professionnels et étudiants en musique, danse, chant, théâtre, de préférence âgés de 18 à 30 ans. La méthode pédagogique est  conçue, mise en œuvre et supervisée par le Gen Rosso, avec des enseignants réputés pour leur compétence et leur expérience artistique. Le programme prévoit l’approfondissement de thématiques spécifiques, des échanges d’expériences, des moments de dialogue et des ateliers pratiques en vue d’une représentation finale. Les soirées seront enrichies par d’intéressantes contributions artistiques. La première édition de ce Village se tiendra du 25 mars (arrivée l’après-midi) au 1er avril 2018.   Le Gen Rosso, à travers le secrétariat du Village, est à votre disposition pour fournir d’autres informations et toute la documentation nécessaire à l’inscription (le nombre est limité)   Contacts Secrétariat VILLAGE: +39 0558339821 (9h-13h, heure italienne) Franco Gallelli  +39 3806592166 Email secrétariat VILLAGE:  village@genrosso.com

Brésil : servir mon peuple

Brésil : servir mon peuple

AlmirFrancoGuaramiranga, 7 mille habitants, est une petite ville du Nord Est du Brésil, dans l’État de Ceará, qui vante un environnement naturel très diversifié, de la côte atlantique où se trouvent quelques-unes des plus belles plages du monde, à l’intérieur des terres, riche en lagunes, cours d’eau peuplés de mangroves, de jungles, et de forêts. La ville, située à une centaine de kilomètres de la côte, est le siège de deux événements culturels importants : le ‘’Jazz et Blues’’, international, et le ‘’Northeastern Theatre Festival’’, plus local. Almir y habite, un ‘’volontaire de Dieu’’, du Mouvement des Focolari. Il y a quelques années, poussé par le désir de faire quelque chose pour sa ville, il décide de se porter candidat comme conseiller communal. Après son élection, on lui demande d’assumer le Ministère de la Culture et du Tourisme, une responsabilité importante dans la mesure où une grande partie de l’économie de la ville tourne autour du tourisme, des événements culturels ainsi que des revues. La responsabilité est très attrayante et en plus, Almir a beaucoup d’idées. Mais ceci dit, ce n’est pas un choix facile : « Il a évalué longtemps la demande du maire d’assumer cette tâche. En effet, j’étais en train de penser à poser à nouveau ma candidature car après un an et demi, il allait y avoir le renouvellement du conseil communal et j’avais le doute que la proposition vise à me limiter politiquement parlant à cause de mes positions toujours plus claires et transparentes. D’autre part, l’aire de la culture et du tourisme était en train de passer un moment difficile : plusieurs petites auberges et magasins étaient sur le point de fermer et le personnel allait être licencié. Je sentais en moi la souffrance de ces frères qui pouvaient perdre leur emploi et des propriétaires qui allaient devoir fermer. C’est ainsi qu’après avoir parlé avec quelques amis, j’ai décidé d’accepter le défi ». Almir commence à travailler avec passion à sa nouvelle tâche, en mobilisant les entrepreneurs et les habitants. Avec de nombreux citoyens, il commence un parcours participatif, en les impliquant dans l’organisation des événements touristiques afin de donner un nouvel élan à la ville et de favoriser ainsi la reprise économique. Les habitants des quartiers ruraux périphériques sont également impliqués dans un projet de valorisation des traditions locales et avec de nouvelles initiatives culturelles sur le territoire. En bref, la ville voit grandir l’afflux de touristes, la naissance de nouveaux immeubles commerciaux, des auberges, des hôtels et la création nouveaux emplois. « Deux autres défis – explique Almir – ont été la reprise du Théâtre Municipal, dans le centre historique de la ville, et la revitalisation de la ‘Food Court’, la place dédiée à la restauration. A ce niveau-là, les rapports difficiles entre les propriétaires des restaurants influençaient négativement sur les événements qui se passaient en ville. Je me suis demandé ce que je pouvais faire pour construire à cet endroit-là, des rapports de fraternité et de collaboration. J’ai commencé par aller les trouver en créant ainsi des relations d’amitié avec chacun et en essayant de comprendre les problèmes et en tentant d’apaiser les tensions. J’ai trouvé beaucoup de résistance au début, mais je n’ai pas voulu abandonner si vite. A la fin, j’ai réussi à construire une ‘’équipe ‘’ à tel point qu’aujourd’hui ces personnes sont devenues amies et collaborent entre elles. Cela m’a semblé être un miracle que de voir ces entrepreneurs, auparavant ennemis, avoir maintenant une relation fraternelle et solidaire. « Aujourd’hui, pour raisons de santé je ne suis plus engagé dans l’administration publique, mais je participe à la vie politique avec la conviction que, en tentant d’incarner les Paroles de l’Évangile, on peut trouver la force pour aller à la rencontre des nécessités des gens et de sa propre communauté ». Chiara Favotti Source : Movimento dos Focolares Brasil (notre traduction)

Rencontre mondiale des familles à Dublin

Rencontre mondiale des familles à Dublin

WorldMeetingofFamiliesOn peut trouver en ligne, sur le site du Dicastère pour les Laïcs:  la Famille et la Vie en cinq langues (anglais, espagnol, français, italien et portugais), les sept catéchèses préparant à la 9ème Rencontre mondiale des familles, qui se tiendra à Dublin du 21 au 26 août 2018. « Un itinéraire catéchétique à la lumière de ce que le Pape François a donné au monde à travers l’Exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia », c’est ainsi que  les a  définies le cardinal Kevin Farell, préfet du Dicastère. En voici les thèmes : ‘’Les familles d’aujourd’hui’’, ‘’Les familles à la lumière de la Parole de Dieu’’, ‘’Le grand rêve de Dieu’’, ‘’Le grand rêve pour tous’’, ‘’La culture de la vie’’, ‘’La culture de l’espérance’’ et ‘’La culture de la joie’’. « Chaque catéchèse – explique le cardinal Farell – est introduite par quelques prières tirées du magistère pontifical ou de la tradition patristique, et se conclut avec des questions en vue d’ un moment de partage à partir de la famille, première Église domestique, pour s’ouvrir ensuite à la communauté chrétienne ». Un itinéraire musical accompagne les textes, comprenant des morceaux exécutés par le célèbre chanteur italien Andrea Bocelli dans la basilique de la Sagrada Familia de Barcelone, en mai 2015, premier d’une série de plusieurs concerts dans le cadre du projet: ‘’Le grand mystère. L’Évangile de la famille, école d’humanité pour notre temps’’, également au sanctuaire de Saint Jean Paul II à Cracovie et dans la basilique de Saint Étienne à Budapest. (www.laityfamilylife.va/)  

Le réseau d’amour tissé par Gis

Le réseau d’amour tissé par Gis

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Gis et Ginetta

C’est la plus jeune de trois sœurs, dont Ginetta qui deviendra elle aussi focolarine. Gis naît à Lavis (Trente), dans le nord de l’Italie, le 18 avril 1920. Grâce aux nombreux sacrifices de leur mère, les trois jeunes filles parviennent à poursuivre leurs études même après la mort prématurée de leur papa. Quand la guerre éclate, Gis et Ginetta se transfèrent pour leur travail en Vénétie où, de temps en temps, Gis reçoit des nouvelles d’une camarade de classe. Avec force et conviction cette amie lui décrit la surprenante expérience d’Évangile qui est en train de naître à Trente, autour d’un groupe de jeunes filles de leur âge. Ses propos touchent en profondeur l’âme très réceptive de Gis qui, revenue à Trente pour Pâques, veut connaître Chiara Lubich. Elle ne tarde pas à voir dans cette expérience évangélique le chemin de sa propre vie. Aussitôt elle fait savoir à son employeur vénitien que, très reconnaissante envers lui, elle quittait son travail bien rémunéré et ne reviendrait plus dans l’entreprise. Elle écrit au jeune homme qu’elle fréquente : « Ce n’est pas pour un autre homme que je te quitte, mais pour Dieu ». A partir de ce moment-là, pour elle toutes les occasions sont bonnes pour se rendre à la “casetta” de la Place des Capucins, dans l’appartement qu’une dame avait mis à la disposition de ce groupe de jeunes filles. « J’habitais à quelques kilomètres – raconte Gis – et pour m’y rendre il fallait emprunter une route qui montait. Je me levais à cinq heures du matin pour assister avec elles à la messe et ensuite à la méditation : Chiara nous faisait alors entrer dans le feu des paroles de l’Évangile, ce qui donnait un sens nouveau  à toute chose : il n’y avait aucune sorte de difficulté à les mettre en pratique ». A cette époque, en ville, on manque de tout  à cause de la guerre. Gis se souvient alors que des membres de sa famille possèdent une exploitation de fruits et légumes. Mais comment aller chez eux quand la route n’est fréquentée que par des chars d’assaut ? Par amour des nombreuses personnes qui frappent à la porte de la « casetta » à la recherche de nourriture, elle prend son courage à deux mains et, postée au bord de la route, elle fait de l’auto-stop : les soldats  qui conduisent les chars passent devant elle sans même la voir, jusqu’au moment où l’un d’entre eux s’arrête et, convaincu par les raisons de son audace, il la fait monter dans son char. Le même scénario se répète au retour, et elle peut ainsi revenir à la « casetta » avec deux gros paniers remplis de fruits et légumes. FNFOC-20180123-Profilo-024_600x333La guerre une fois terminée, Gis et Ginetta demandent à leur mère d’aller vivre au focolare. Ginetta obtient la permission, mais la « petite » non. Elle ne se résigne pas: elle sait que son choix est définitif; ce n’est qu’une question de temps. La solution, c’est le député Giordani qui la trouve : sachant que madame Calliari est une de ses lectrices assidues, il propose à Gis un emploi à Rome. Le 6 décembre 1949, sa mère, contente de rendre service à Giordani, la laisse à son tour partir à Rome. Elle est loin de se douter que sa fille, tout en assurant le secrétariat de l’honorable député, allait aussi rejoindre  Chiara et quelques unes de ses compagnes pour ouvrir le premier focolare dans la capitale italienne. Désormais Gis va vivre auprès de Chiara, sauf durant de brefs intervalles où elle accompagne l’ouverture des Focolari dans plusieurs régions d’Italie. Au sujet de sa vie partagée avec Chiara, elle nous confie en 2005 : « C’est très simple, très limpide, profond : tout ce qui lui appartient est à moi et tout ce que j’ai est à elle ». Des propos qui correspondent pleinement à ce que Chiara dit de son propre focolare: « Entre nous la philadelphie (l’amour fraternel) est plus qu’une réalité – dit Chiara – . Tout de suite après mon union personnelle avec Jésus, c’est dans mon focolare que je puise la force pour affronter les croix de chaque jour. On y passe de la sagesse, spontanément communiquée, aux conseils pratiques concernant la santé, les vêtements, la maison, l’alimentation ; sans oublier les aides quotidiennes, avec des sacrifices qui souvent ne se comptent pas. Dans notre maison circule un même sang, mais d’origine céleste ». FNFOC-20180123-091Depuis son bureau – se souvient Gabri Fallacara – elle téléphonait à tous, en tissant un réseau d’amour intense et attentif à chacun. En toute confiance, elle savait créer le climat le plus favorable pour permettre la compréhension de ce que le charisme de l’unité, jour  après jour,  demandait à Chiara ainsi qu’à nous tous ». Après la mort de Chiara, Gis a continué à vivre pour tous, en étant, malgré  ses capacités réduites, une source débordante d’affection et de tendresse. Début juillet 2017, une aggravation de sa santé transforme sa chambre en un carrefour d’échanges ayant un avant-goût de ciel. Le 20 janvier 2018, à l’âge de 97 ans, Gis quitte sereinement ce monde. A ses obsèques, la présidente des Focolari, Maria Voce, témoigne: « Jusqu’au bout, elle s’est donnée toute entière pour continuer à rendre Chiara présente à la vie du Mouvement aujourd’hui. Son exemple m’invite à demeurer dans l’essentiel, à vivre sans demi-mesures, à avoir confiance dans les desseins de Dieu, unie à toutes et à tous ».

Le Colisée illuminé en rouge

En mémoire des chrétiens persécutés dans le monde, le samedi 24 février l’Acs (Aide à l’Église en Détresse – Italie) illuminera le Colisée de Rome en rouge. Parallèlement deux autres lieux se draperont de la même couleur, symbole de la récente persécution des chrétiens : la cathédrale Saint Paul à Mossoul, en Irak, et l’église maronite Saint Élias à Alep, en Syrie. Après la fontaine de Trevi, illuminée en rouge le 29 avril 2016, l’Acs propose de nouveau dans la Capitale cette « sobre provocation », comme l’a définie le directeur d’Acs-Italie, Alessandro Monteduro, pendant la conférence de presse sur la présentation du rendez-vous. L’événement principal se tiendra à Rome, au Largo Gaetano Agnesi, à partir du 18. Le secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, le nonce, Mgr Galantino et le président du Parlement européen, Antonio Tajani ont confirmé leur présence. Source : SIR  

Chemin néocatéchuménal

Chemin néocatéchuménal

Cammino Neocatecumenale

María Ascensión Romero, Kiko Argüello, Père Mario Pezzi. Foto: Chemin Néocatéchuménal

María Ascensión Romero fait désormais partie de l’équipe responsable au niveau international du Chemin Néocatéchuménal, itinéraire de formation catholique pour adultes en vue de redécouvrir les richesses du Baptême, actuellement présent dans plus de 900 diocèses de 105 Pays, avec plus de 20000 communautés réparties dans 6000 paroisses. «María Ascensión Romero – précise un communiqué des néo-catéchuménaux – ne remplacera pas Carmen Hernández (décédée le 19 juillet 2016, cofondatrice du Chemin néocatéchuménal avec Kiko Argüello), mais fera partie de l’équipe avec l’initiateur du  Chemin et le Père Mario Pezzi ». Née en 1960 à Tudela (Navarre, Espagne), elle fréquente le Collège de la Compañía de María. Alors qu’elle faisait des études de pédagogie à Soria, elle a trouvé dans le Chemin une réponse à ses questions existentielles. « Cette élection m’a complètement décontenancée – a-t-elle dit – car je me sens fragile et pauvre pour une mission aussi grande que celle d’aider Kiko et le Père Mario ».

Reporter du changement

Reporter du changement

Logo_BR + Erasmus_resized‘’Breaking Rays’’ est un jeu de paroles à la manière de ‘’breaking news’’, expression qui signale l’irruption d’une nouvelle de dernière minute. De ‘nouveau’, dans ce cas, il y a un projet de fraternité et un groupe de jeunes communicateurs qui, avec compétence et passion, sont en train de s’ impliquer afin d’en attirer un maximum d’attention. Breaking Rays mise à construire un réseau international où des expériences de vie inspirées par le charisme du Mouvement des Focolari peuvent sortir de l’isolement et ‘’faire irruption’’ aussi au niveau global, en générant ainsi avec un ’’effet domino’’ des changements, aussi à distance, dans d’autres communautés. Cofinancé par la Commission Européenne à travers le programme Erasmus+ et organisé par l’association internationale New Humanity en collaboration avec CSC Audiovisuels (Italie) et d’autres ONG, le projet est finalisé à la formation des jeunes cinéastes, aussi en vue d’une collaboration avec la Téléréunion CH, rendez-vous bimensuel avec des nouvelles et des reportages des communautés des Focolari dans le monde. Deux étapes réalisées jusqu’à présent sur les trois prévues : à Castelgandolfo (Italie), en juillet dernier, et à la citadelle ‘’Ginetta’’ près de San Paolo (Brésil) , du 3 au 10 février. Prochaine et conclusive étape en juillet 2018, à Manille, (Philippines), en concomitance avec le ‘’Genfest’’. foto di gruppo © Davi Teixeira Breaking Rays BrazilA la ‘’Mariapolis Ginetta’’ – lieu accueillant et idéal pour le déroulement du programme – sont arrivés une vingtaine de jeunes de différents pays (Brésil, Italie, Hongrie , Indonésie, Philippines, Inde, Kenya et Burundi) et avec différentes compétences, coordonnés par des professionnels : Marco Aleotti, réalisateur italien de la RAI, Carlo Sgambato, directeur de la photographie, Kim Rowley du CSC Audiovisuels, en plus de Isabela Reis, productrice et éditrice de projets audiovisuels et culturels. Avec eux également Paola Cipollone, du CSC Audiovisuels, coordinatrice du projet. Moments de formations théoriques et pratiques et expérimentation des techniques se sont alternés au travail et à la vie en commun, sur base d’une communion des talents, et d’une grande ouverture à la critique constructive. Le groupe a rendu visite à quelques projets sociaux sur place, en réalisant des vidéos et des interviews. Dans d’autres sessions, quelques experts de la communication (régie, journalisme télévisé et radiophonique) ont raconté leur propre expérience et répondu aux questions des participants. « Une expérience unique pour apprendre et approfondir la profession de journaliste dans une nouvelle perspective » a raconté Lewis du Burundi. « Plus qu’un cours de production de film – a commenté Donald de l’Inde – il s’est agi de communiquer des histoires puissantes pour construire un monde meilleur. L’équipe et les experts m’ont aidé à développer un sens critique pour les détails et à découvrir comment rompre avec les stéréotypes et les clichés culturels par le biais des éléments audiovisuels ». Isabela Reis explique – professeur à temps plein du brésil : « C’est le genre de projet dont, je pense, il y a lieu d’être fiers . Marco Aleotti © Davi Teixeira _Breaking Rays BrazilUne forte expérience qui nous a impliqués pendant huit jours. Utile pour améliorer la capacité de communication des jeunes. Cela a aussi été important de pouvoir discuter des différentes façons d’exploiter au mieux les possibilités techniques et leur utilisation. Pour moi, une occasion de me renouveler au niveau professionnel : j’ai beaucoup appris des expériences et des talents des participants ». Rafael Tronquini, brésilien qui travaille à Manille depuis plusieurs mois à la préparation du prochain Genfest : « Un pas fondamental vers Manille. C’est intéressant de vivre une semaine au contact de professionnels incroyables. Leurs vidéos propagent l’espérance ». Et Kyle Venturillo, des Philippines : « Nous venons de différents coins du monde. Nous avons des langues, des cultures et des personnalités différentes. Malgré tout, nous avons été en grade d’établir une relation ouverte entre nous, qui a fait de nous une seule famille. Nous sommes un groupe de personnes un peu ‘’folles’’ avec des idées et des perspectives différentes mais avec un unique objectif : rendre ce monde plus uni ». Chiara Favotti

D’une mangeoire à la Croix

D’une mangeoire à la Croix

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Foto: Pixabay

Jésus est ce pauvre dont la vie débute dans une mangeoire et se termine sur une croix – et, comme fils de charpentier, quand il débute sa grande activité publique, il n’a pas de lieu où demeurer, ni d’endroit où reposer sa tête. Ni rien à manger. Il n’agit pas sur la douleur et sur les détresses des hommes en leur restant extérieur: il y entre personnellement, porte nos poids, et cela jusqu’au moment de l’abandon et de la mort. Il n’anéantit pas par un éclair la puissance écrasante de ses propres ennemis, mais il se laisse flageller et bafouer, tout en pardonnant à ceux qui lui font du mal. Il ne transforme pas les pierres en pain pour apaiser sa propre faim, mais il fait naître en nous la soif de la Parole de Dieu, de la vie, de la justice, de la vérité… qui sont beaucoup plus essentielles que tout  ce qui vient satisfaire momentanément  notre  bien-être. Lorsqu’il rencontre les petits, les pauvres et ceux qui souffrent, Jésus ne les évite pas parce qu’il a  des choses plus importantes à faire  que de les aider. L’enfant, le malade, le pécheur, la mère éprouvée bousculent ses programmes, touchent son cœur. Jésus ne poursuit pas de sombres intérêts, il n’a pas d’arrière-pensées secrètes, ni mystérieuses, il est entièrement clair et transparent. Qui le voit voit en lui le Père. En présence du péché du monde, en présence de notre misère, Jésus ne dit pas: «Regardez-moi ça !»; il prend au contraire tout sur  lui ; et il installe ainsi la paix dans et par son propre sang. Jésus n’esquive pas les contradictions, mais il les supporte jusqu’à l’extrême : c’est le premier de l’incommensurable foule des persécutés et des déshérités. Voilà qui est Jésus : les hommes et les femmes qui le suivent expérimentent dès à présent, dans leur propre humanité, une liberté, une joie et une profondeur qu’ils n’ont jamais trouvée ailleurs.  (Extrait d’une homélie du 01 11 1979)  Klaus Hemmerle – La luce dentro le cose (La lumière au-dedans des choses) – Città Nuova 1998 p. 49-50

Nouvel An chinois

Nouvel An chinois

ChineseNewYear_Loppiano_03La fête du printemps (春節, 春节, chūnjié) ou nouvel an lunaire ( 農曆新年, 农历新年, nónglì xīnnián), en Occident connu comme nouvel an chinois, est une des festivités traditionnelles chinoises les plus importantes et les plus senties, au cours de laquelle on célèbre le début de la nouvelle année selon le calendrier chinois. Les célébrations commenceront le 16 février et se poursuivront pour environ deux semaines, jusqu’à la Fête des Lanternes, avec de nombreuses activités, des spectacles et des marchés. La veille du Nouvel An, les familles se réunissent pour le ‘’dîner des retrouvailles’’, le repas le plus important de l’année. A cette occasion, plusieurs générations s’asseyent autour de tables rondes en savourant la nourriture et le temps ensemble. Chaque route, chaque maison ou immeuble est décoré de rouge, la couleur principale des festivités. Prier dans un temple pendant le Nouvel An s’avère être de très bonne augure pour la nouvelle année qui commence. A Shanghai, des milliers de personnes se rendent au Temple Longhua, le plus grand de la ville. A Loppiano, citadelle internationale des Focolari, où plusieurs habitants proviennent de l’Extrême Orient, on fêtera l’entrée dans l’année du Chien avec une fête, le samedi 17 février, pour entrer dans les cultures de l’Asie à travers des jeux, l’art, la musique et les danses.

Fiancés : la force du témoignage

Fiancés : la force du témoignage

P1320454La session internationale pour fiancés, organisée par Familles Nouvelles des Focolari, à laquelle ont participé 65 couples, s’est terminée depuis peu à Castel Gandolfo (Rome).  En plus des exposés sur le choix du conjoint, sur la façon d’identifier et de surmonter les crises relationnelles, d’amples développements ont eu lieu sur la communication, l’affectivité et la spiritualité,  et aussi des moments de partage. Les histoires  vécues ont eu un grand succès.  Une parmi d’autres ? Massimo et Francesca vivent à de Rome et sont  mariés depuis 17 ans, lui est manager dans une société de télécommunications, elle enseigne l’italien à des étrangers. Francesca : selon les médecins, nous n’aurions ni pu ni dû avoir des enfants et en cas de grossesse, celle-ci ne serait pas arrivée à terme. Une condamnation sans appel. A l’inconfort des premiers moments, suit une rassurante conviction : la fécondité ne réside pas seulement dans la capacité biologique mais dans le fait de savoir générer de l’amour autour de soi. Aussi continuons-nous  à porter de l’avant, avec le même enthousiasme, les initiatives qui avaient accompagné nos choix de jeunesse. Ouverts à la vie, malgré les épouvantails en série et les avortements traumatisants. P1320237Au bout de deux ans à peine, nous découvrons que nous attendons un enfant. Comme prévu, c’est une grossesse difficile, qui se fraie un chemin malgré les verdicts des médecins qui ne manquent pas de rappeler les graves risques que nous encourons et toutes les précautions que nous devons prendre. Au cours des nombreux moments difficiles, nous nous en remettons à Dieu, auteur de la vie, qui nous rend encore plus conscients du caractère précieux de ce petit paquet qui veut grandir en moi malgré les avis sévères des médecins. Notre tendresse réciproque s’intensifie, chassant les peurs et donnant du sens à notre souffrance. Alessandro naît à terme, tout-à-fait sain, quant à moi je vais bien, au grand étonnement des médecins qui néanmoins persistent dans leurs mises en garde :’’Maintenant vous avez un fils, ne vous hasardez pas plus loin’’. Massimo : Au contraire, nous restons ouverts à la vie, et après deux ans environ une nouvelle grossesse s’annonce, suivie d’une nouvelle vague d’incrédulité, de scepticisme, et de recommandations de la part des médecins. La grossesse avançant, il y a suspicion du syndrome de Down, à certifier avec l’amniocentèse. Une fois encore, malgré cette nouvelle traumatisante, nous sentons encore plus fort la certitude de l’amour de Dieu pour nous et pour notre fils, à qui nous voulons donner un accueil sans conditions. Nous renonçons ainsi au test et aux risques que celui-ci comporte et nous vivons dans le doute jusqu’à la naissance. Ce sont des mois de peur et d’inconfort que nous surmontons en misant à nouveau sur le fait de ne pas rester enlisés dans la souffrance, mais de vivre ces moments comme des occasions d’amour entre nous et avec tous. Lorsqu’il naît, Matteo n’a pas le syndrome de Down, mais présente une malformation cardiaque : il doit rester à l’hôpital jusqu’à l’intervention qu’il subira à  l’âge quatre mois. P1320257Francesca : Quatre mois durant lesquels la fatigue, et surtout l’impuissance face à la souffrance innocente nous mène à des moments d’incompréhension. Cette tension à vouloir s’aimer semble parfois s’évanouir, aussi parce que je dois rester à l’hôpital avec Matteo tandis que Massimo est à la maison avec Alessandro ou au travail ; on ne se voit que dans le service de pédiatrie et souvent, une phrase de travers suffit à faire hausser le ton. Massimo : Un soir, après avoir été à l’hôpital, tandis que nous nous saluons dans le couloir, nous ressentons tous les deux l’exigence d’un dialogue sincère, bénéfique, de cœur à cœur. Nous comprenons que parmi toutes nos préoccupations, la seule qui doit trouver de l’espace, est celle de nous aimer. Et maintenant aussi, quand les inévitables tensions du quotidien semblent reprendre le dessus, nous nous souvenons de ces moments de lumière où notre famille, éprouvée par la souffrance, a retrouvé  un amour plus vrai.    

De la Syrie à la Syrie

De la Syrie à la Syrie

Focolare_AleppoRobert Chelhod est né en Syrie à Alep en 1963. Il se trouve maintenant en Italie au siège de l’AMU (Actions pour un Monde Uni), près de Rome, pour faire le point sur les projets sociaux et sur l’organisation des aides. En 1990, il est retourné dans son pays d’origine pour ouvrir le premier centre des Focolari et est resté à Alep pendant 18 ans, avant d’aller au Liban en 2008. Quel est ton souvenir de la Syrie ? « Le régime n’a pas empêché le progrès. J’ai assisté à une floraison à tous les niveaux : la Syrie était pleine de touristes, l’économie était au maximum de son développement. Avant la guerre, le salaire minimum était de 500$, maintenant pour donner une idée, il est de 50$. L’apogée a été en 2010. Avec le printemps arabe en 2011, les problèmes internes ont commencé et s’en est suivie la guerre ». Comment as-tu vécu les années de la guerre en Syrie tout en étant au Liban ? « J’aurais voulu être proche de mon peuple, mais ce n’était pas possible pour moi de quitter le Liban à ce moment-là. La souffrance la plus grande était de voir des réfugiés syriens arriver au Liban. Ces personnes que je connaissais ! Des gens honnêtes, qui travaillaient bien, qui auraient été une ressource pour le pays ». En janvier 2017, tu es retourné en Syrie, un mois après la libération d’Alep. « Je suis resté trois mois ‘’à la maison’’, dans un cercle restreint. C’est seulement après trois mois que j’ai trouvé le courage de sortir et d’aller voir la partie la plus belle de la ville, rasée au sol. Revoir les lieux desquels je me suis toujours ‘’vanté’’, ou mieux, voir qu’ils n’existent plus cela m’a fait un grand choc. Quand je suis allé pour la première fois au vieux Suk, où tu ne trouves que des ruines, quelqu’un m’expliquait :’’ici les rebelles sont entrés, ici l’armée est venue…’’. Je pensais au nombre de personnes mortes à cet endroit. Et je sentais que je ne devais même pas juger celles qui ont détruit ma ville ». 20180214-03Comment as-tu trouvé les personnes à ton retour ? « Découragées et désillusionnées. Mais aussi désireuses d’aller de l’avant. Il y a une fatigue des années passées, des conditions de vie, mais en même temps, la volonté de repartir ». Que peut-on faire pour la Syrie aujourd’hui ? « Pour celui qui n’a pas la foi, continuer à prier. Et puis parier avec les Syriens que le pays est vivant. En Syrie, nous avons besoin de soutien. Pas seulement du point de vue économique, certainement important, mais de croire avec nous que ce pays, berceau de la civilisation, peut renaître. Que la paix est encore possible. Nous avons besoin de sentir que le monde sent notre souffrance, celle d’un pays qui est en train de disparaître ». Tu coordonnes sur place, les projets sociaux soutenus par l’AMU. Comment procédez-vous ? « Les projets varient entre l’aide pour la nourriture à l’aide pour la scolarisation. Ensuite il y a les aides sanitaires, car la santé publique, par manque de médecins, de médicaments et de matériel, ne réussit pas à répondre aux normes minimales d’accessibilité. En plus des aides faites aux familles, quelques autres projets plus stables se sont structurés : deux ‘écoles des devoirs’ à Damas et à Homs avec chacune 100 enfants, chrétiens et musulmans ; deux projets spécifiques pour la santé, pour les soins du cancer et pour la dialyse ; et une école pour enfants sourds et muets, active déjà avant la guerre. Ces projets offrent une possibilité de travail à de nombreux jeunes qui vivent sur place. La question du travail est fondamentale. Nous rêvons que dans un futur proche, il y ait la possibilité de travailler avec le microcrédit afin de faire repartir les activités. Alep était une ville pleine de commerçants, qui repartiraient aujourd’hui, mais il manque le capital de départ ». 20180214-02Beaucoup au contraire continuent à partir... « L’exode, surtout des chrétiens, est inarrêtable. La raison en est l’incertitude, le manque de travail. L’Église souffre, il s’agit historiquement de la terre des chrétiens, avant l’arrivée de l’islam. Et elle tente de faire tout ce qui est possible de faire pour aider et soutenir. Mais il y a trop peu de ressources. La majorité des jeunes se retrouve dans l’armée. Tu peux trouver l’un ou l’autre universitaire ou des adolescents. Mais la tranche d’âge de 25 à 40 ans est absente. Dans la ville d’Alep, on calcule une baisse des chrétiens de 130 mille à 40 mille, alors que beaucoup de musulmans sont arrivés, refoulés de leurs villes détruites ». Quel incidence cela a-t-il sur le dialogue interreligieux ? « A Alep, les chrétiens se considéraient un peu du pays . Avec la guerre, vu que les zones musulmanes ont été touchées, beaucoup se sont réfugiés dans les zones chrétiennes. Et donc les chrétiens se sont ouverts aux musulmans, ils ont dû les accueillir. L’évêque émérite latin d’Alep, Mgr. Armando Bortolaso, durant la guerre m’a dit :’’ C’est maintenant le moment d’être de vrais chrétiens’’. En même temps, les musulmans ont connu les chrétiens de plus près. Ils ont été touchés par l’aide concrète. Il y a le positif, il y a le négatif. Le positif est que cette guerre nous a unis davantage entre syriens ». Source : Città Nuova

Les derniers deviennent protagonistes

Les derniers deviennent protagonistes

FernandoMuraca“J’avais seulement 12 ans lorsque j’ai connu Chiara Lubich. Sans son amitié et sans le charisme de l’unité je n’aurais jamais résisté dans les sables mouvants de ce milieu où la compétition est reine. J’ai une profonde gratitude envers tous ceux avec qui je partage ce défi ». Fernando Muraca, après des études universitaires à Rome, a débuté  comme metteur en scène et dramaturge. Son succès comme réalisateur de quelques épisodes de deux séries télévisées, lui vaut ses débuts dans le monde du cinéma avec un « c » minuscule. Parmi ses œuvres les plus récentes, son film courageux et poignant « La terre des saints », sur le rôle des femmes dans la mafia calabraise a été largement primé et récompensé. En présence d’un public très attentif, Fernando raconte son expérience : « Un soir je reçois un mail de mon ami Giampietro, missionnaire au Brésil. Je venais de tourner gratuitement un documentaire pour recueillir des fonds pour sa communauté, engagée à sauver des femmes, des hommes et  enfants qui vivaient sous les ponts de São Paulo. Dans son message il me demandait si j’étais disposé à quitter mon travail pour quelques années pour filmer ce qui se passait là-bas : sa mission, désormais, s’occupait aussi de toxicomanes. Une approche sans préjugés, basée sur l’amour évangélique, avait déjà sauvé 10 000 personnes destinées à une mort certaine. Un résultat qu’il fallait d ». Protagonisti gli ultimi“Dans son mail – poursuit Fernando- Giampietro précisait qu’un homme très riche, après l’avoir suivi et découvert qui il était vraiment, avait décidé de lui faire don de la moitié de ses richesses. Giampietro ne pouvait pas accepter en raison de son vœu de pauvreté. Mais il avait un désir : que j’aille au Brésil pour faire un reportage sur le travail de sa mission. Cet homme avait proposé de payer tous les frais, y compris mes charges domestiques durant mon absence ». Fernando sourit : « A croire qu’on est dans un film, je le sais, mais cela s’est  vraiment passé ainsi ». Et de poursuivre: « J’en ai parlé à ma femme et à mes enfants. Il s’agissait de laisser mon travail pendant deux ou trois ans, sortir du circuit, mettre en jeu ma carrière et ma femme devait assumer toute seule la famille durant mon absence. Elle répondit qu’elle était prête à ce sacrifice s’il était utile de mettre à jour les souffrances  de ces personnes. Et notre fils aîné : « Papa, nous ne pouvons pas leur tourner le dos ». Mes amis aussi m’ont encouragé à accepter. Mon film était sur le point de sortir en salle, et je devais partir dans 15 jours. Une folie. Ce long métrage avait une modeste distribution : sans ma présence pour en faire la promotion il risquait de tomber dans l’oubli et avec lui mon unique chance de faire carrière dans le cinéma. Mais la réponse de mon fils Nous ne pouvons pas leur tourner le dos, fut déterminante pour moi ». 2018-02-09-PHOTO-00000558“A São Paulo, faire un reportage sur la vie de personnes vivant sous les ponts s’est d’abord avérée une entreprise impossible. Elles détestaient être photographiées, à plus forte raison filmées ! Pour leur faire comprendre que je ne voulais pas exploiter leur image, je me devais d’agir comme les missionnaires. J’ai commencé à dormir moi aussi sous les ponts, à partager leur journées, et c’est ainsi qu’elles ont accepté. Au bout d’un mois je suis rentré en Italie pour faire un break. Ce premier contact avait été dur. Je devais réfléchir au matériel nécessaire au tournage et penser à un déplacement plus long. Entre temps, en Italie, il s’était produit ce que tout le monde avait prévu. Sans argent pour sa promotion et sans la présence du réalisateur, mon film était en train de faire salle vide. 2018-02-12-PHOTO-00000066Mais voilà que survient un événement imprévu: à Rome, le dernier jour de projection, se présente un important critique de cinéma. Le lendemain, deux recensions très positives sortent sur un quotidien national, aussi bien sur l’édition on line que sur celle en kiosque. Du coup le film commence à intéresser des festivals en Italie et à l’étranger. Il obtient de nombreux prix, dont certains prestigieux. Trois années se sont écoulées depuis. Une fois terminé mon travail au Brésil, ma vie a repris son cours. Je n’ai pas tourné d’autres films, mais j’en ai plusieurs en chantier, sur des sujets qu’auparavant je n’avais pas le courage d’affronter. J’ai écrit deux romans et un essai sur l’expérience d’incarnation de mes idéaux dans l’art. J’ai aussi mûri le projet de me consacrer aux jeunes. Dans ce « métier » on a besoin de réconfort et d’encouragement. Et de points de référence ». Chiara Favotti

Le Carême, un temps de conversion

Pour l’Église catholique et d’autres Églises chrétiennes le carême est sur le point de commencer. Cette période de l’année liturgique précède la célébration de la Pâque, du 14 février au 29 mars pour le rite romain, et du 18 février au 31 mars pour le rite ambrosien. Elle se caractérise par une invitation à se convertir à Dieu, elle  dure une quarantaine de jours, nombre que l’on retrouve fréquemment aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament (par exemple, dans l’Ancien Testament, les 40 années passées dans le désert par Israël, les 40 jours du déluge universel ou de la permanence de Moïse sur le mont Sinaï et, dans le Nouveau Testament, les 40 jours où Jésus a jeûné dans le désert). Dans le calendrier romain le Carême débute avec le rite des cendres pendant lequel le prêtre dépose un peu de cendres bénies sur la tête et le front des fidèles pour symboliser le caractère éphémère de la vie terrestre et l’engagement à faire pénitence.      

La visite du Pape à Loppiano

La visite du Pape à Loppiano

Theotokos-Loppiano‘’Nous nous réjouissons ensemble de cette surprise’’. Ce sont les paroles de Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari qui a commenté avec joie la nouvelle de la visite du Pape François à Loppiano le 10 mai prochain. Une surprise, donc, qui a suscité un grand enthousiasme parmi les membres et les adhérents au Mouvement dans le monde entier, en commençant par les habitants de la citadelle qui accueillera le Saint Père. Loppiano, près de Florence (Italie), née en 1964 par la volonté de la fondatrice du Mouvement Chiara Lubich, est une véritable petite ville avec des écoles, des entreprises, des centres de formation, une université et des pôles économiques. Un endroit ‘‘spécial’’ qui est en soi un laboratoire de convivialité : il y a environ mille personnes provenant de 65 pays différents et d’âges, de conditions sociales, de cultures et de religions différentes, tous ensemble avec le désir de construire la fraternité universelle, par le biais du vécu quotidien de l’Évangile, et la ‘’loi’’ de l ‘amour réciproque. Un lieu où l’on vit et l’on travaille avec l’intention de donner un caractère concret au charisme de l’Unité – qui est le cœur spirituel du Mouvement – et pour répondre au testament de Jésus ‘’Que tous soient Un’’. PapaFrancesco_salutoMariaVoce_bDans la citadelle, la nouvelle a eu un énorme écho:’’Une seconde après l’annonce de la part de Maria Voce – font-ils savoir de Loppiano – la nouvelle a été diffusée parmi les habitants de la ville et lancée sur tous les réseaux sociaux dans le monde avec une pluie de joie et de stupeur ; elle a été accueillie comme une bombe atomique, une vague qui nous a tous bouleversés’’. Nous voudrions – a expliqué Maria Voce à l’annonce de la visite – qu’à Loppiano ‘’le Pape puisse trouver ce peuple de Chiara qui vit l’Évangile et qui est seulement lié à l’amour réciproque, qu’il puisse voir dans la citadelle un reflet de la vie trinitaire sur la terre’’. Et pour les préparatifs, souligne -t-elle il ne reste ‘’même pas cent jours’’, à vivre – ajoute-t-elle en s’adressant aux membres du Mouvement – en intensifiant ‘’la prière afin que tout se passe de la meilleure façon et qu’il n’y ait pas d’obstacles insurmontables’’, mais surtout en intensifiant ‘’l’amour évangélique, l’engagement à être vraiment Parole vivante, jour après jour’’. La Présidente des Focolari s’est réjouie aussi pour la visite du Pape à la communauté de Nomadelfia (Grosseto, Italie), fondée par don Zeno Saltini où le Saint Père se rendra – premier rendez-vous d’une matinée au rythme bien intense – avant de partir pour le centre du Mouvement : ‘’Nous savons que le Pape ne vient pas seulement à Loppiano, qu’il va d’abord à Nomadelfia, qui fait partie du programme de voyage de cette matinée-là et nous en sommes très heureux’’. Voisines géographiquement les deux citadelles sont liées par une amitié qui dure depuis des années et ont en commun la reconnaissance de la centralité de l’Évangile, l’engagement pour la fraternité universelle et en faveur des plus démunis. Récemment, beaucoup se souviennent avec joie de la participation de groupes de jeunes de Nomadelfia à la fête organisée par les jeunes de Loppiano pour le premier mai qui rassemble traditionnellement beaucoup de jeunes provenant de toute l’Italie dans la citadelle des Focolari.

Marie, maîtresse de vie

Marie, maîtresse de vie

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La Vierge se présente à Bernadette sous l’aspect le plus attendu par notre humanité: l’Immaculée Conception, dont la pureté resplendit au-dessus d’un tas d’immondices; une façon de manifester son action purificatrice dans un  monde contaminé par un amas de  pourriture qui le  conduit à sa déchéance et détruit toutes ses valeurs. Marie, enfant du peuple, née dans un humble village de pauvres gens, apparut à Bernadette, fille de travailleurs, dans un modeste village de montagnards, juste après la  proclamation du dogme de l’Immaculée Conception par Pie IX (1854). Celle-ci avait mis à nu le contraste entre l’Idéal de la pureté, incarné par la Mère de Dieu, qui imprègne la doctrine et la vie des chrétiens, et la réalité d’une triste complaisance dans le vice et les passions effrénées, à l’instigation de courants matérialistes et positivistes, et favorisée par une politique désireuse de renverser la morale de l’Église pour porter atteinte à la dignité de la personne. Le caractère urgent de cette apparition fut immédiatement confirmé par les miracles de la grotte de Lourdes : grâce à eux la divine Mère aida un très grand nombre de ses enfants sur terre  à retrouver la santé du corps et la pureté de l’âme. La valeur de cette grâce alla s’amplifiant une fois que les chrétiens en comprirent l’urgence, eux qui virent que cette eau libérait tout à la fois du mal physique et moral : Marie, eau jaillie de l’Éternel, purifie le sang humain pour le débarrasser de toute impureté. Le Pape (Pie XII), dans son Encyclique à l’occasion du centenaire des apparitions, a mis en relief l’actualité de cette action  purificatrice, à travers laquelle la Vierge, qui est la pureté sans tâche, contrecarre toujours davantage la corruption des mœurs et des idées, portée en avant au moyen de l’art, de la politique et de l’exemple. Marie, vêtue de blanc et de bleu, représente l’Idéal de la Vie contre la Mort, dont le vice est un précurseur. Si la première Eve est tombée dans les mains de l’Adversaire dès sa première rencontre avec lui, Marie, apparaît dès sa conception comme la Nouvelle Eve, lorsque, grâce aux mérites de Celui qui sera son Fils,  elle obtient le privilège d’être Immaculée. Avec Elle, un élément nouveau entre dans la vie des hommes : la pureté absolue, l’humanité sans tâche, ce divin remède dont les hommes avaient besoin pour mettre fin à leur corruption morale et intellectuelle. L’Immaculée Conception incarne  donc  la plus radicale –  la plus divine – intervention qui renverse  le cours de l’histoire en route vers sa dissolution. La signification de ces apparitions et de ces miracles est facile à comprendre, c’est pourquoi elle fut exprimée par une enfant simple et ignorante. C’est un message universel qui a rejoint dans le monde entier des personnes et des classes sociales de toutes catégories. La pureté est une condition primordiale, essentielle à la vie en société, pour tous et pour toujours : mais spécialement pour notre temps, où l’on a cru bon d’exalter la valeur sensuelle de la chair en la rabaissant à des perversions contre nature. Maîtresse de vie, l’Église offre aux peuples, comme idéal de beauté sans ombre, l’Immaculée, Mère et Vierge, par qui Dieu vient à nous : elle nous donne Jésus, qui, « Chemin, Vérité et Vie » est la Santé des hommes. Igino Giordani, La signification de Lourdes, Città Nuova, n° 3, 5.2. 1958, p.5

Bolivie : ils ont cru en moi

Bolivie : ils ont cru en moi

2018-02-06-PHOTO-00000544Notre mère nous a élevées seule, ma sœur et moi. Nous avons traversé des moments très critiques : ma mère arrivait difficilement à trouver du travail. De plus, il y avait des tensions avec la propriétaire de la maison car nous n’avions pas d’argent pour le loyer. Pour ma mère, c’était un vrai calvaire que de gérer le peu qu’elle gagnait. Aussi l’aide que nous avons reçue à travers l’association Actions Familles Nouvelles (AFN), du Mouvement des Focolari, a été très importante pour nous. Peu de temps après s’est ouvert au sud de notre ville, à Cochabamba, le Centro Rincón de Luz, qui offre un soutien scolaire et un repas par jour aux enfants et aux adolescents qui fréquentent les écoles du quartier. Le centre m’a aussi été d’une grande aide, il m’a redonné le sourire et m’a permis de suivre des temps de formation importants. Dans le Centre, nous étions comme une grande famille où les professeurs étaient souvent pour nous comme des ‘’seconds parents’’. 2018-02-08-PHOTO-00000552Grâce aux personnes qui ont eu confiance en moi, je suis fière aujourd’hui d’avoir terminé mes études avec de bons résultats et de suivre mon premier semestre de cours à l’université. J’aurai bientôt un métier. J’essayerai d’aider à mon tour les personnes de mon entourage, en commençant par exemple, par les enfants du Centre à qui je souhaite  transmettre mes connaissances. Je voudrais aussi ouvrir un lieu destiné aux personnes qui vivent dans la rue, en leur offrant la possibilité d’avancer dans leur vie. J’ai compris qu’on peut changer la vie d’un enfant et lui montrer le chemin d’un avenir meilleur. C’est pour cela que j’invite tout le monde à aider autrui : tous nous pouvons le faire ! Pour moi, la chose la plus importante n’a pas été seulement un soutien financier, mais la confiance qui m’a été donnée : c’est une semence d’espérance, c’est une lumière d’espoir qui ne s’allume pas simplement dans le cœur de l’enfant mais aussi dans celui de ses parents. Source : Teens  

La Communauté Sant’Egidio fête ses 50 ans

La Communauté Sant’Egidio fête ses 50 ans

AndreaRiccardi_ChiaraLubichLa Communauté de sant’Egidio a cinquante ans. Une histoire qui commence le 7 février 1968, à Rome, avec Andrea Riccardi et un petit groupe de lycéens qui voulaient changer le monde. « Nous avons découvert au cours de ces années, avec beaucoup d’autres personnes dans le monde, la joie de l’Evangile », a déclaré le président de la Communauté, Marco Impagliazzo. “A Sant’Egidio, en plein cœur du Transtevere (Rome) – lit-on dans le communiqué diffusé à cette occasion – a démarré une aventure qui a conduit la communauté dans les périphéries humaines et existentielles des divers continents, un engagement qui se propose de partager la vie des pauvres de toutes conditions aussi bien que d’élaborer des programmes d’éradication du Sida et d’enregistrement à l’État civil, de travailler au dialogue interreligieux tout comme à la construction de la paix. Samedi prochain 10 février “le peuple de Sant’Egidio” se rassemblera dans la basilique romaine de St Jean de Latran pour une célébration présidée par le cardinal Secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin. Maria Voce, présidente, ainsi que quelques uns de  ses collaborateurs, y représenteront le Mouvement des Focolari. Dans son chaleureux message, elle remercie « vivement l’Esprit Saint pour ce charisme qui a irrigué l’Église et l’humanité et pour les fruits qu’il a donnés au cours de ces 50 ans de vie, grâce aussi à votre fidélité ». Elle ajoute que « la Communauté, aujourd’hui présente dans 70 Pays, a contribué et contribue à construire la paix dans le monde, à travers un dialogue courageux à tous les niveaux et avec une attention toute  particulière envers les plus délaissés de la société », et elle rappelle la paix obtenue en 1992 au Mozambique ainsi que « les couloirs humanitaires » en faveur des réfugiés. Parmi les nombreux moments vécus ensemble, Maria Voce en souligne spécialement un : « L’engagement joyeusement pris d’un commun accord, et d’une façon toute particulière entre Chiara Lubich et Andrea Riccardi, après la rencontre historique des Mouvements avec le Pape à la Pentecôte 1998, qui a produit de nombreux fruits à la gloire de Dieu ». Et de conclure en souhaitant, avec tous des Focolari, « que se réalise pleinement le dessein de Dieu sur votre communauté ».   Voir le nouveau site: www.santegidio.org