
Pré-Synode: l’Église des jeunes

Jonathan Michelon
Jonathan Michelon
C’est une histoire, celle de Jean et Viviane, qui parle d’amour, de courage, d’espérance. Ils font connaissance en 2000 à Alep (Syrie). Ils font partie tous les deux du mouvement des Focolari. Viviane est veuve et a un enfant de quatre ans né avec une surdité très prononcée. Jean est menuisier, porté à l’action sociale. Tous les deux s’engagent à vivre l’Évangile et à porter l’idéal du monde uni à l’humanité, ce qui les rapproche : ils se marient en 2003 et ont quatre enfants. Marc, est le premier enfant de Viviane, c’est lui qui est à l’origine de cette aventure : le besoin de soins spécifiques pousse Viviane à se rendre au Liban où Marc sera suivi dans un centre fondé par les Focolari « C’est un véritable paradis anticipé – raconte-t-elle – La vie de l’Évangile vécu dans le quotidien accompagne tout le processus éducatif. Les enfants grandissent dans cet oasis de paix, et développent leurs talents en dépassant leur handicap. Alors un rêve naît en moi : pouvoir fonder, moi aussi, un institut semblable dans ma ville, à Alep ». Jean la soutient dans ce projet et en 2005 un petit centre voit le jour. D’autres suivront, plus importants et capables d’accueillir des dizaines d’enfants, tous de familles pauvres, qui n’ont pas de quoi payer. Voilà pourquoi le centre est toujours en déficit : « Pour tous nos besoins – se souvient Jean – nous nous présentions devant le crucifix pour lui offrir ce dont nous avions besoin. La providence arrivait au bon moment ».
La guerre qui éclate en 2011, avec son lot de morts et de destructions. Jean perd sa menuiserie, le centre n’a plus aucune entrée économique, et beaucoup de gens vivent d’aides de l’Église et d’organisations humanitaires. Nombre de personnes quittent le pays. Jean et Viviane, eux aussi très inquiets, achètent leurs billets pour partir. Mais une exigence devient très claire dans leur cœur : ils ne peuvent pas laisser « leurs » enfants sourds, ni détruire ce rêve qu’ils ont réalisé avec difficulté. « La veille du départ j’entre dans l’église – raconte Jean – et j’ai un tête à tête profond avec Jésus, d’homme à homme. Il me parle dans le cœur et me demande de ne pas partir : que vont faire ces enfants ? C’est la question tragique qui m’habite. Je remets mes enfants entre Ses mains. Je rentre à la maison et avec Viviane nous décidons de déchirer les billets et de rester pour toujours dans notre ville, pour être un don pour ceux qui ont besoin de nous ». « Nous étions sûrs que Dieu nous aurait accompagnés et soutenus dans tous nos projets futurs et surtout dans notre vie de famille – confirme Viviane – et c’est ce qui s’est passé ». Aujourd’hui le centre est devenu leur deuxième maison, et leurs enfants participent aussi à la vie du groupe où Jean s’est engagé à plein temps. « Cette expérience vécue ensemble a dilaté notre cœur. Il n’y a plus ni garçons ni filles, ni étudiants ni enseignants, ni bien portants ni handicapés, ni musulmans ni chrétiens. Nous vivons tous de l’unique amour et sous le regard d’un Dieu Amour, incarné, vivant au milieu de nous ». Rédigé par Claudia Di Lorenzi
Pour célébrer le Jour de l’An persan, qui coïncide avec l’équinoxe, et donc avec l’arrivée du printemps, dans de nombreux pays d’Asie et d’Europe orientale, on célèbre la fête de Nawrūz (qui signifie « nouveau jour »), proclamée Journée Internationale des Nations Unies et inscrite depuis 2009 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Nawrūz remonte à une tradition très ancienne, joyeuse et festive, célébrée, estime-t-on, par environ 300 millions de personnes. Associée à l’idée de la renaissance de la nature, elle est empreinte d’un riche symbolisme et promeut les valeurs de la paix, de la réconciliation, de la solidarité entre les générations, de l’amitié entre les familles, les peuples et les communautés
Existe-t-il encore des préjugés fondés sur la couleur de la peau, après les grandes avancées du siècle dernier ? De grands progrès ont été faits, mais il faut encore agir pour abattre complètement toute forme de disparité. La Journée Internationale pour l’élimination de la discrimination raciale qui aura lieu le 21 mars, nous le rappellera. Instituée par les Nations Unies en 1966, en souvenir du massacre de Scharpeville, en Afrique du Sud, qui a eu lieu ce même jour en 1960 : ce fut l’une des exactions les plus meurtrières de l’apartheid, la police ouvrit le feu sur une foule de citoyens noirs qui protestaient contre l’imposition d’une mesure de ségrégation raciale. Environ soixante-dix d’entre tombèrent à terre, sans vie. Au cours des prochains jours, dans différentes parties du monde, seront organisées des campagnes en faveur de l’intégration et contre toute forme de discrimination, de haine ou de violence perpétrée pour des motifs raciaux. Comme toujours, les grands protagonistes de ces actions seront les jeunes.
Nous rencontrons Andrea Riccardi à Castel Gandolfo, au Centre Mariapolis: le climat est celui des jours de fête, des centaines de personnes (environ deux mille en tout) se rendent au dixième anniversaire de la mort de Chiara Lubich. Derrière la porte du petit salon où nous le recevons, c’est un brouhaha festif de voix. “Évoquer Chiara Lubich dix ans après son départ, ce n’est pas revenir en arrière, ce n’est pas faire de l’archéologie – affirme Andrea Riccardi – ce n’est pas seulement rappeler le souvenir d’une personne qui a été importante dans l’Église. Mais – nous confie-t-il – je crois qu’elle été importante aussi dans ma vie ». Rappelant les années cruciales où en Europe, après une parenthèse longue d’un siècle, la démocratie renaissait, le « mur » s’écroulait et le rideau de fer était démantelé, le Fondateur de la Communauté de Sant’Egidio affirme : « A mon avis, le message de Chiara a plus de valeur actuellement qu’à l’époque de la guerre froide ou qu’en 1989. Aujourd’hui, dans ce monde globalisé, le message de Chiara nous parle de la destinée commune de tous les hommes, de l’unité des peuples et de l’unité de la famille humaine. Mais ce n’est pas le message d’une sociologue, bien qu’il soit très profond, parce que Chiara avait un esprit de synthèse et de la perspicacité, mais elle était capable aussi de faire des analyses et de communiquer simplement ». “Aujourd’hui il y a besoin d’un message d’unité parce que ce monde global ne s’est pas unifié sur le plan spirituel. C’est ce que disait le Patriarche Athénagoras [le Patriarche œcuménique de Constantinople], grand ami de Chiara : « Il y a une unification du monde, mais il n’y a pas d’unification spirituelle ». Et Chiara nous dit que ce monde peut tendre vers l’unité, l’unité des pauvres avec les riches, de ceux qui sont loin avec ceux qui sont proches, des étrangers avec les gens du pays. Chiara nous dit aussi – ajoute-t-il – que moi qui suis un simple homme, toi, une simple femme, toi qui es jeune ou toi qui es âgé, tu peux, nous pouvons changer le monde ».
“Chiara a été l’amie des grands qui l’ont appréciée. Je pense à son amitié avec Jean-Paul II, qui disait, en parlant d’elle, « Chiara, ma conscrite ! ». Mais Chiara a montré aussi qu’on peut changer le monde avec ces « petits » qui ont la foi. Comme Marie dans le Magnificat ». “Chiara m’a aidé à comprendre ce que signifie la valeur d’un charisme, parce qu’elle a reconnu en moi, elle a reconnu dans la communauté de Sant’Egidio un charisme. Et elle avait un sens profond des personnes et des expériences d’Église ». Et de conclure : « Pour moi Chiara c’est aussi le souvenir très cher d’une amitié profonde qu’elle m’a manifestée à travers de petites choses : ses marques d’attention lorsqu’elle m’accueillait à sa table ou me parlait au téléphone, prenant toujours soin de moi. Mais c’est aussi une personne qui a vu juste lors des grands moments de l’Eglise. Je pense par exemple à la rencontre de Jean-Paul II avec les mouvements, lorsqu’elle a dit : « C’est un coup de génie du Pape, c’est un point d’arrivée et ce doit être un nouveau point de départ ». Mon affection accompagne aujourd’hui une mémoire en prière avec Chiara, pour Chiara ».
Une lettre de remerciements adressée aux Gen 4 du monde entier a publié le bilan de l’opération « Ils ont délogé Jésus », une initiative qui voit chaque année l’engagement des enfants du Mouvement des Focolari pendant la période de Noël. Grâce aux dons recueillis à l’occasion de cette fête en offrant des figurines en plâtre représentant l’Enfant Jésus de la Crèche, les Gen 4, aidés par des adultes et dans certains cas par des instances municipales, ont recueilli 3.627,60 euros, qui ont été affectés à huit projets : au Brésil, au Mexique, en Colombie, au Venezuela, au Pérou, en Argentine, au Burundi, en Ouganda et en Syrie. A ce chiffre il faut ajouter une donation destinée à des soins médicaux, des vivres et du matériel scolaire pour quatre projets : en République Centrafricaine, au Cameroun, en Egypte et en Irak. Au-delà des chiffres, il faut mettre en valeur la « culture du savoir donner » avec laquelle se familiarisent les Gen 4.
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Une grande force spirituelle capable d’entraîner les foules de tous âges, de toutes classes sociales, de toutes cultures : voilà ce qui animait Chiara et les fruits que nous voyons encore aujourd’hui, y compris dans l’Église. En évoquant l’obéissance et la docilité que la fondatrice des Focolari a toujours eues envers L’Église, même dans les moments les plus difficiles, le cardinal Pietro Parolin met en évidence aujourd’hui combien les Pontifes à partir de Paul VI ont toujours répondu positivement en offrant au mouvement tout leur soutien et leur encouragement. Le message de Benoit XVI à l’occasion des funérailles de Chiara parlait d’ « engagement constant pour la communion dans l’Église, pour le dialogue œcuménique et la fraternité entre tous les peuples ». “Toute sa vie, continuait-il, elle a été à l’écoute complète des besoins de l’homme contemporain en pleine fidélité à l’Église et au pape ». L’apport que Chiara a offert à l’Église a été double, selon le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Parolin : avoir approfondi et rendu visible le « profil marial, constitutif de l’Église autant que le profil apostolique ». Puis le rappel fort et innovant à l’unité – « que tous soient un afin que le monde croie » – construit et rendu possible grâce au « secret » de l’amour réciproque, la « règle d’or » que Jésus lui-même a enseignée en disant de « ne pas faire aux autres ce que tu ne voudrais pas que les autres te fasses à toi ». Source : Vatican News http://www.vaticannews.va/it/chiesa/news/2018-03/anniversario-chiara-lubich-parolin-maria-voce.html#play
Au chrétien il n’est pas consenti de désespérer, ni de se laisser abattre. Ses maisons peuvent s’écrouler, ses richesses disparaître : il se relève et reprend le combat ; le combat contre toute adversité. Les esprits paresseux, recroquevillés sur leurs commodités et leurs facilités habituelles, s’effraient à l’idée de cette lutte. Mais le christianisme existera tant que nous aurons foi en la Résurrection. La résurrection du Christ, qui nous greffe en Lui et nous fait participer à sa vie, nous oblige à ne jamais désespérer. Elle nous donne le secret pour nous relever après chaque effondrement. Le Carême est – et doit être aussi – un examen de conscience, à travers lequel nous pouvons voir les scories qui grouillent au fond de notre âme et de notre société, où s’accumule la misère d’un christianisme devenu chez nombre d’entre nous une gestion ordinaire, sans passions ni élans, comme un bateau à voile à l’abri du vent. Il nous prépare à la Résurrection du Christ, une raison pour nous de renaître à la foi, l’espérance et la charité : victoire de nos œuvres sur nos penchants négatifs. La Pâque nous enseigne à vaincre les passions mortifères, pour renaître. Renaître chacun à la pleine unité entre voisins, et chaque peuple en suscitant des actions de concorde, pour nous établir dans le règne de Dieu. Cela se traduit par une organisation du corps social qui, en se dotant d’une autorité, de lois et de sanctions, agit pour le bien des hommes et arrive jusqu’au ciel, mais à travers les réalités d’ici-bas. Avec pour modèle l’ordre divin. Sa loi est l’Évangile, et implique l’unité, la solidarité, l’égalité, la paternité, le service social, la justice, la rationalité, la vérité, ainsi que la lutte contre les abus de pouvoir, les hostilités, contre ce qui est faux et stupide… Chercher le royaume de Dieu consiste donc à rechercher les conditions les plus favorables à l’expression de la vie des personnes et de la société. Et cela se comprend : là où Dieu règne, l’homme est comme un fils de Dieu, c’est un être dont la valeur n’a pas de prix et qui se comporte envers les autres hommes comme un frère et réciproquement, qui fait aux autres ce qu’il voudrait que l’on fasse pour lui. Les biens de cette terre sont alors fraternellement mis en commun, l’amour circule grâce au pardon, les barrières n’ont plus de raison d’être car elles n’ont pas de sens au regard de l’universalité de l’amour. Donner la priorité au royaume de Dieu signifie donc rehausser le but de la vie humaine. Celui qui a pour premier objectif le royaume de l’homme poursuit un bien sujet aux rivalités et aux contestations. Un objectif divin, en revanche, élève les hommes au-dessus du niveau de leurs rixes et les unifie dans l’amour. De sorte que, dans cette unification, dans cette vision supérieure des réalités terrestres, le vêtement, la nourriture et les joies de la vie retrouvent leur juste dimension, se colorent d’un sens nouveau et se simplifient dans l’amour, ce qui engendre une plénitude de vie. En ce sens le Christ a vaincu le monde pour nous aussi. Igino Giordani, Le feste (Les fêtes), S.E.I. (Società Editrice Internazionale), Turin, 1954, p.110-125.
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Si tu as entre 16 et 21 ans, tu peux donner ta contribution à la prochaine Réunion pré synodale qui aura lieu à Rome du 19 au 24 mars. Comment ? A travers le site www.synod2018.va . En allant sur le site, tu pourras t’inscrire au groupe Face book d’une des 6 langues prévues. Au sein de ces groupes les membres auront l’occasion de donner leur propre contribution sur les thématiques proposées par les questions – qui « relanceront la discussion à travers les jeunes présents à Rome – chacune étant doublée d’un hashtag. Un document final sera rédigé à partir de tous ces apports. Il contiendra les divers points de vue, les propositions ressorties et sera présenté aux Pères Synodaux réunis en Assemblée en octobre 2018 sur le thème : « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ».
«Ce jour-là, qui sera le tien mon Dieu, je viendrai à Toi… Je viendrai vers Toi, mon Dieu, … et avec mon rêve le plus fou : te présenter le monde dans mes bras ». C’est par cette citation du théologien Jacques Leclercq que Jesús Morán, coprésident du mouvement des Focolari commence son intervention à l’occasion de l’événement « le plus grand attrait du temps présent » : « Encore aujourd’hui nous sommes surpris par la prophétie sociale de cette femme extraordinaire qui, avec son idéal « que tous soient un » (Jn 17,21), parti de Trente, sa ville natale, est arrivé au monde entier ». Partant d’une fable dont le personnage principal vit avec d’autres personnages imaginaires mais par la suite écartés des auteurs de ces récits, car destinés à habiter sur une autre planète, Morán réfléchit sur le rôle des prophètes : « Ils sont grands dans la mesure où ils sont petits ou se présentent comme tels aux yeux des hommes. Mis à l’écart, raillés, souvent tués, ce sont les bien-aimés de Dieu pour avoir accompli ce que personne d’autre n’est capable de faire. Les prophètes sont de fait les petits de Dieu : voilà leur grandeur, même si souvent ils paraissent vivre sur une autre planète ». Comme on le sait, le mot “prophète” vient du grec. Il ne désigne pas quelqu’un qui prédit l’avenir, mais le porte-parole, le messager de Dieu. Dans la Bible nous trouvons aussi des prophétesses. Les prophètes d’Israël parlent au peuple de Dieu ; et tout peut être objet de leur parole, parce que la parole de Dieu n’a aucune limite. (…) La vie de Chiara a aussi saveur de prophétie. Mais l’on ne peut pas comprendre le caractère prophétique de sa personne en faisant abstraction du contexte historique où elle est née et a vécu, tout comme de sa participation aux destinées de l’humanité : sa naissance à Trente qui était alors une périphérie existentielle d’une grande signification historique et sociale, l’expérience de la pauvreté, le drame des guerres mondiales. Au cœur des événements de son temps – qui rappellent justement l’histoire des prophètes, mais aussi la sagesse biblique et apocalyptique – voilà que se manifeste en elle, un charisme particulier, celui de l’unité, qui l’a conduite à s’orienter clairement et délibérément vers la fraternité universelle ». Dans ses notes de décembre 1946, souligne Morán, « On peut relever les piliers de la prophétie sociale de Chiara Lubich. Tout comme Jésus, en fait elle n’a pas été une réformatrice sociale. Le rêve de Chiara vise en effet plus haut et plus en profondeur, il touche le fondement anthropologique et théologique de toute réforme sociale : la fraternité universelle et l’unité comme l’a pensée Jésus, l’Homme-Dieu».
“La petite communauté de Trente qui était en train de se former autour de la fondatrice des Focolari et qui chaque mois grandissait davantage en vivant à la lettre ce qui était écrit dans les Actes des Apôtres (Act 2,42-48) » est la première œuvre sociale réalisée par le premier groupe des focolarines. La communauté, explique Morán, « vivait la communion des biens sans demi-mesures, elle s’occupait des pauvres et de la multitude des gens qui souffraient à cause du conflit qui venait de se terminer. Cette racine ne s’est jamais perdue, c’est même la source qui inspire toutes les œuvres et tous les projets sociaux qu’elle a réalisés ces dernières années avec ceux qui à sa suite se sont approprié ce même idéal de l’unité. En filigrane on perçoit le génie humain et ecclésial de Chiara ». Nous aussi, continue Morán, « nous avons devant nous une histoire. Chiara est cet auteur qui nous a tiré de l’anonymat pour faire de nous les protagonistes d’un rêve ; nous y sommes tous conviés, personne n’est exclu ». Il a ensuite cité Guislain Lafont, le grand théologien dominicain qui, en résumant la philosophie pratique du pape François, parle du « principe de la petitesse » (« le salut vient plutôt du bas que du haut »). Jesùs Morán conclut « Chiara a su décliner magistralement ce « principe de la petitesse » en s’engageant dans un véritable renouvellement social qui s’est déclenché grâce à elle avec et à partir du paradigme de l’unité. C’est là sa grandeur ».
« Cinq années de pontificat lumineuses et fécondes » : les souhaits que Maria Voce adresse au Pape François, en son nom et aussi au nom des communautés du Mouvement dans le monde entier, sont pleins de joie et de profonde reconnaissance. Dans un communiqué elle l’assure d’un engagement renouvelé à « annoncer l’Évangile aux hommes et aux femmes se trouvant dans les conditions les plus variées de la vie humaine». « Nous nous sentons privilégiés du fait de vivre en ce temps où l’Esprit Saint, à travers vous appelle l’Église à une double action – poursuit la présidente des Focolari – : le retour à une vie profondément évangélique et une attention renouvelée aux signes des temps, qui invitent les chrétiens à rejoindre les hommes et les femmes se trouvant dans les situations humaines les plus variées. Par ses paroles et par ses gestes, le pape en est l’exemple le plus convaincant. Sachez que nous sommes à vos côtés sur ce chemin enthousiasmant, engagés à travailler de toutes nos forces à l’annonce d’un Dieu qui aime le monde au point d’en mourir. Avec l’assurance de toute notre affection et de notre prière ».
Notre nouveau profil Facebook en langue portugaise est actif: Facebook em Português | @focolare.org.pt Comme pour les autres langues, le profil Facebook en langue portugaise proposera chaque jour le “mot du jour”, la Parole de Vie, les articles publiés sur le site, mais aussi des informations, des nouveautés éditoriales et des événements – spécialement ceux du Portugal et du Brésil – avec une possibilité d’interagir avec de nombreuses personnes qui croient en un monde plus fraternel et plus solidaire. Invite tes amis à le visiter et à le fréquenter. Diffuse toi aussi les idées et les valeurs qui peuvent contribuer à la construction d’un monde plus uni !
Le Congrès international “Nature breaks limits” se déroulera dans la Salle de Conférences “I Gigli della Montagna” (Via Monte Senario, 81 – Rome, Italie). Nous réfléchirons ensemble sur la façon dont les limites – géographiques, naturelles, technologiques… – peuvent devenir des rampes de lancement pour un avenir durable du genre humain et de l’environnement de notre planète. Informations: http://www.ecoone.org/it/convegni/convegno-2018.html
Au terme des Jeux Olympiques d’hiver, une cérémonie grandiose a ouvert le 9 mars dernier à Pyeong Chang, la 12ème édition des Jeux Paralympiques d’Hiver qui durera jusqu’au 18 mars. Conformément à l’accord passé entre les Comités Internationaux, les Jeux Paralympiques se déroulent tous les quatre ans, dans la même ville que les Jeux Olympiques d’Hiver, avec le même nombre d’athlètes ayant un handicap physique. Comme l’a souligné le pape François, si « le sport peut jeter des ponts entre les nations en conflit et donner une contribution valide à des espoirs de paix entre les peuples », les Jeux Paralympiques « attestent encore davantage qu’à travers le sport on peut dépasser ses propres handicaps » grâce à « l’exemple de courage, de constance, de ténacité à ne pas se laisser vaincre par les limites » que démontrent les athlètes. « Le sport semble alors une grande école d’inclusion, mais aussi d’inspiration pour la vie de chacun et d’engagement à transformer la société ». Les premiers Jeux Paralympiques d’Hiver se sont déroulés en Suède en 1976. Comme pour les Jeux d’été, ils doivent leur existence à la ténacité avec laquelle certains médecins, spécialement l’anglais Ludwig Guttman, réussirent par des méthodes personnelles d’avant-garde à aider les vétérans de la Seconde Guerre Mondiale à trouver dans le sport de compétition une possibilité de réhabilitation et une place dans la société.
“J’étais moi aussi présente avec mon mari, au congrès pour les couples de “volontaires”. 600 personnes, 14 langues. Un fragment de société représentatif des cinq continents. Mais commençons… par le début. La veille, je regarde le programme. Je savais que le 3 mars, la date du congrès, aurait coïncidé, par un heureux hasard, avec le dixième anniversaire de la mort de Chiara Lubich. Mais les autres jours ? La vie de famille et de couple, analysée sous ses divers aspects, devait faire l’objet des différents moments d’approfondissement, sous la houlette d’experts. Nous sommes mariés depuis presque vingt ans et nous avons deux enfants de 18 et 16 ans. Une fois passés le “tunnel” des nuits blanches, des couches et des classes maternelles, puis la période du primaire et du collège, avec les cartes de géographie à dessiner et les chapitres d’histoire à faire apprendre, nous naviguons dans leur vie d’adolescents et dans la nôtre… à la recherche d’un présent de paix et d’un futur qui défile au jour le jour. Un enchevêtrement d’affections, de difficultés et de mouvements : stupeur devant la nouveauté, souffrance face aux événements tristes, quelquefois découragements, puis nouvel élan pour repartir, mais aussi joies, passion pour les problèmes de société, soif de beauté, ouverture à la nouveauté et aux imprévus, course d’obstacles entre les mille activités de chacun. Une famille normale en somme. Je lis le programme et je me décourage un peu’. Les sujets, tous centrés sur le couple, m’étouffent : et le monde ? La réalité de notre époque ? L’art, la culture, les relations sociales ? Allons-nous nous pencher seulement sur nous-mêmes, nous analyser encore et toujours, après tant d’années ? Comme « volontaire », je suis habituée à regarder « à l’extérieur » plus qu’à « l’intérieur », à viser haut et loin, à agir en étroite relation avec la réalité et les fatigues de tout le monde, essayant d’apporter ma pierre, comme Chiara Lubich nous l’a enseigné, à l’avènement d’un monde plus uni. Le premier jour la mise en route n’est pas très facile. Et en plus mon mari, retenu par des engagements professionnels, n’est pas là. Le soir, pour ne rien cacher, je m’échappe volontiers pour me rendre à l’inauguration de l’exposition à Vittoriano, au centre de Rome. C’est mon remède, une façon de « m’oxygéner » le cerveau. Un peu déçue, j’affronte le deuxième jour, cette fois-ci en couple. J’essaie de remettre de l’ordre dans mes pensées et je joue pleinement le jeu. Je me rends compte que mon mari fait le même effort. Ce changement d’attitude nous permet d’accueillir les interventions qui se succèdent avec un regard neuf. C’est comme si pour la première fois nous recevions des clés de lecture pour renouveler de l’intérieur « notre » oui, prononcé il y a tant d’années, ainsi que notre famille, notre petite brique pour édifier la société, en ce moment historique. Je ne peux pas être une bonne mère de famille, ni une employée qui fait sa part, sans partir de la relation avec mon premier et unique compagnon de vie, sans cette unité renouvelée entre nous. Comment une maison peut-elle tenir debout si ses fondations ne sont pas profondes, solides, fortes, saines ?
Le troisième jour nous renouvelons tous ensemble, solennellement, notre « oui » pour toujours, dans le cadre du sanctuaire du Divin Amour.Ce n’est pas un acte formel, mais substantiel et libre, avec 598 témoins. L’après-midi, pendant que petit à petit la salle qui accueillera le « dixième anniversaire » se remplit, je m’assieds par hasard à côté de deux des participants. Un couple qui vient de vivre notre congrès. Je ne les avais pas encore remarqués. Quelques mots de présentation. J’apprends qu’ils ont perdu un fils il y a deux ans. Ils sortent une photo : un très beau garçon, aux yeux clairs, barbe châtain. Il n’avait que 25 ans, la fleur de l’âge. Nos yeux se voilent de larmes. En cette maman, je devine les traits de la Mère, représentée par Michel-Ange dans la célèbre « Pietà ». Voilà une famille. Un rempart, un rocher. Fondements héroïques de la société, sans lesquels tout peut s’écrouler. Il fallait s’arrêter et se concentrer sur le couple. C’était bien évidemment nécessaire ». Chiara Favotti
Donne-moi ceux qui sont seuls Seigneur, donne-moi ceux qui sont seuls… J’ai éprouvé dans mon cœur la passion qui envahit le tien pour l’abandon qui submerge le monde entier. J’aime chaque être malade et solitaire. Même les plantes qui souffrent me font de la peine… même les animaux seuls. Qui console leur peine ? Qui pleure leur mort lente ? Et qui presse sur son propre cœur leur cœur désespéré ? Donne-moi, mon Dieu, d’être dans le monde le sacrement tangible de ton Amour, de ton être qui est Amour : être tes bras, qui étreignent et consument en amour toute la solitude du monde. Chiara Lubich, Pensée et spiritualité, Nouvelle Cité 2003, p.126
Après l’inauguration solennelle de la Chaire Œcuménique Internationale Patriarche Athënagoras-Chiara Lubich le 14 décembre dernier à l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano, accompagnée de vœux et d’un message d’encouragement du pape François et du Patriarche œcuménique Bartholomée I, les travaux entrent dans le vif du sujet par un cycle de cours du 5 au 27 mars sur «l’ecclésiologie de l’Eglise orthodoxe». Les deux titulaires sont S.E. Maximos Vgenopoulos, Métropolite de Selyvria, et le professeur Piero Coda. La chaire, un unicum dans le panorama académique et culturel international, voit le jour 50 ans après la rencontre entre le Patriarche Athënagoras I et Chiara Lubich. Elle voudrait revisiter et actualiser l’héritage de cette rencontre, selon ce que le Patriarche avait confié à Chiara: «Se connaître est quelque chose de grand; nous avons vécu isolés pendant de nombreux siècles, sans avoir de frères, sans avoir de sœurs, comme des orphelins! Les dix premiers siècles du christianisme ont été centrés sur les dogmes et l’organisation de l’Eglise. Les dix siècles suivants ont vu les schismes, la division. La troisième époque, celle-ci, est celle de l’amour» En guise d’ouverture le 5 mars dernier, Piero Coda de Sophia a rappelé la éthodologie spécifique du parcours d’étude et de vie de l’Institut, basé sur l’engagement à vivre l’amour réciproque selon le commandement nouveau de Jésus. Il a affirmé: «Nous voulons nous préparer avec compétence et stupeur à être serviteurs et témoins d’un œcuménisme qui jaillit de l’amour de la Saint Trinité, justement, forme et but de toute unité dans la richesse et la beauté de la diversité. Uniquement de cette manière nous pouvons recevoir mutuellement les dons que les uns offrent aux autres, en puisant dans les trésors inestimables de grâce que les Traditions de nos Eglises conservent. Uniquement ainsi nous pouvons remplir par l’amour les distances qui nous séparent encore. Uniquement ainsi nous pouvons nous enrichir mutuellement. Uniquement de cette manière nous pouvons arriver, avec la grâce de Dieu, à l’unité pleine et visible”. Sur fond de crise des équilibres politiques, sociaux et religieux autant au Proche qu’au Moyen Orient, et entre les deux rives de la Méditerranée, l’institution de la Chaire prend une importance culturelle et sociale particulière sur le plan international en proposant la mise en place de laboratoires d’étude et de recherche pour les nouvelles générations. Elle a pour objectif spécifique d’en étudier le sens culturel, revisiter les étapes historiques et faire ressortir les implications existentielles et sociales du chemin œcuménique vers la pleine unité des Eglises, dans l’échange des richesses spirituelles, théologiques et culturelles de l’Orient et l’Occident chrétiens. Elle veut en plus offrir sa propre contribution à la pensée, au dialogue et à la vie du développement de l’unité entre l’Eglise Orthodoxe et l’Eglise Catholique au service de la rencontre entre les peuples et les cultures.
María Cecilia Perrin est une jeune argentine rayonnante, née à Punta Alta (Buenos Aires) en 1957. Après deux années de fiançailles, vécues intensément avec le désir de mettre de solides bases chrétiennes à leur famille naissante, elle se marie avec Luis en 1983. Deux ans après, alors qu’elle est enceinte, on lui diagnostique un cancer. Avec le soutien de son mari et de la famille, elle choisit de ne pas suivre le conseil d’un ‘’avortement thérapeutique’’. Elle meurt à l’âge de 28 ans, après la naissance de sa petite fille. A sa demande, elle repose dans le cimetière de la Mariapolis Lia (O’Higgins, Buenos Aires), lieu de joie et d’espérance. Sa réputation de sainteté, son héroïsme dans l’acceptation de la maladie, sa vie chrétienne exemplaire et les nombreuses grâces reçues par son intercession, ont permis l’ouverture, le 30 novembre 2005, de sa cause de béatification.
Maria Orsola Bussone, née en 1954 à Vallo Torinese, au nord de l’Italie, est une enfant ouverte, généreuse, sportive. A l’âge de 11 ans, elle participe avec sa famille à une rencontre du Mouvement paroissial à Rocca di Papa. Elle écrit à Chiara Lubich : « Je veux aimer, toujours, en premier lieu, sans rien attendre, je veux me laisser travailler par Dieu comme Lui le veut et je veux faire toute ma part parce que cela est l’unique chose qui vaille dans la vie ». Le 10 juillet 1970, à 15 ans, alors qu’elle participe en tant qu’animatrice à un camp d’été avec la paroisse, elle meurt foudroyée par une décharge électrique en se séchant les cheveux. Sa réputation de sainteté ne tarde pas à se diffuser, beaucoup de gens accourent sur sa tombe pour invoquer son intercession. Son journal intime et ses lettres révèlent sa profonde spiritualité. Le Centre paroissial qu’ elle avait aidé à construire porte maintenant son nom. Le 17 décembre 2000 s’est conclue la phase diocésaine de sa cause de béatification. Le 18 mars 2015, le Pape François a autorisé la promulgation du décret qui l’a déclarée Vénérable.
Margarita Bavosi, née en 1941, est la troisième fille d’une famille aisée de Buenos Aires (Argentine). Elle vit une enfance heureuse mais à l’âge de 10 ans sa maman meurt subitement. Aux prises avec une souffrance aigüe, elle demande à la Vierge Marie de la remplacer auprès d’elle. Sa rencontre avec le charisme de l’unité est la réponse à son désir de sainteté. Elle se consacre à Dieu dans le focolare. Pour tous, elle devient ‘’Luminosa’’. Elle passe quelques années au Brésil, en Argentine et en Uruguay. Elle devient coresponsable du Mouvement des Focolari en Espagne. A 40 ans, elle ressent une inexplicable faiblesse physique, mais c’est seulement au bout de trois ans que le diagnostic se précise. Bien vite, elle ne réussit plus à bouger mais elle continue à construire des rapports, en faisant sien la devise de Saint Luigi Gonzaga ‘’je continue à jouer’’. La nuit du 6 mars 1985, à la stupeur des personnes présentes, elle dit : « Me voici, Jésus, j’ai toujours essayé, à chaque moment, de tout faire devant Toi ». Le 22 novembre 2008, la phase diocésaine de son procès de canonisation s’est achevée. Le centre du Mouvement des Focolari de Madrid est désormais sous sa protection, ainsi que la Cité pilote internationale proche de New York.
Renata Borlone naît le 30 mai 1930 à Aurelia (Civitavecchia, près de Rome). Elle grandit au sein d’une famille non pratiquante mais unie et lorsqu’elle a 10 ans, la Seconde guerre mondiale éclate. Assoiffée de vérité, elle la recherche dans les études.Passionnée par les sciences, elle s’inscrit à la Faculté de Chimie. A l’âge de 19 ans, elle est en contact avec la vie évangélique de quelques-unes des premières focolarine, à peine transférées à Rome. Grâce à elles, elle découvre l’évidence de cette certitude : Dieu est Amour ! A l’âge de 20 ans, elle entre au focolare et pendant 40 ans, elle sera au service de l’œuvre de Marie, avec des responsabilités en Italie et à l’étranger. En 1967, elle rejoint l’École de formation de Loppiano où elle vit pendant 23 ans en tendant constamment vers la sainteté. A 59 ans, on lui annonce une grave maladie et les quelques mois de vie qui lui restent sont tout embrasés par son amour de Dieu. Malgré la souffrance, elle transmet la joie et de sa personne émane une divine ferveur. Elle répètera jusqu’à son dernier souffle :’’Je veux témoigner que la mort est vie’’. Le 27 février 2011 s’est conclue la phase diocésaine de son procès de béatification. Chiara Favotti Lire aussi: Alfredo Zirondoli, “Luminosa ha continuato a giocare. Profilo di Margarita Bavosi”, (Luminosa a continué à jouer. Profil de Margarita Bavosi), Città Nuova, Rome. Giulio Marchesi, Alfredo Zirondoli, “Un silenzio che si fa vita. La giornata di Renata Borlone”, (Un silence qui se fait vie. La journée de Renata Borlone) Città Nuova, Rome.
“Sociological Imagination and social promotion: the category of “Love” to read the changes taking place and imagine new future” («Imagination sociologique et promotion sociale : la catégorie de l’amour pour lire les changements en acte et imaginer de nouveaux futurs »), titre du congrès. Organisé par le Département des Sciences Politiques et Sociales de l’Université des Etudes de Salerne et le research network Social-One, parrainé par la Section Théories Sociologiques et Transformations Sociales de l’Association Italienne de Sociologie (AIS et en partenariat avec les Universités de Recife (Brésil), Buenos Aires (Argentine), Rome e Trieste (Italie) et avec l’IUS de Loppiano (Italie). Le but du congrès est de sonder toutes les perspectives d’analyses et d’actions suscitées par la catégorie de l’ « agir agapique » dans le domaine des disciplines sociales et humaines. Un tel concept pourrait offrir des clés de lecture et de nouveaux horizons d’intervention pour la promotion d’une société plurielle basée sur l’équité, l’inclusion et le dialogue. Au cours des différents panels seront présentés des participations et des témoignages qui conjuguent théorie, recherche et action. Pour information: Social-One online Invitation
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https://vimeo.com/258422297 La présidente du mouvement des Focolari donne un avant-goût de son intervention et explique que – comme le disait Chiara Lubich – Marie, Mère de Dieu, est la forme et le modèle de l’action sociale dans le Mouvement. Maria Voce : Je vois Chiara toujours à mes côtés, naturellement non pas avec mes yeux mais je la sens toujours présente. On me demande très souvent : tu t’inspires de ce que Chiara a dit ? Vraiment, je dis non. Je ne m’inspire pas de ce que Chiara a dit mais je m’inspire d’elle et je me demande : que dirait Chiara en ce moment ? Quelle réponse inventerait-elle pour ce problème qui se présente ? Je m’efforce d’écouter l’Esprit Saint en essayant de le faire avec la même attention et profondeur avec lesquelles elle le faisait, et je réagis. Chiara nous a dit qu’elle a connu Marie de façon toute spéciale lorsqu’elle a découvert sa grandeur de Mère de Dieu. Elle a ainsi découvert une Marie qu’elle-même ne connaissait pas auparavant : non pas la toute jeune fille, la jeune fille pure de Nazareth, ou simple femme à la maison, mais une Marie tellement grande que Dieu l’a choisie pour être mère de son fils, du Verbe fait chair, donc, de Dieu lui-même. Cette Marie qui a plu à Dieu en raison de son humilité, peut lui rendre gloire en raison de ce qu’il opère en elle. En elle, il opère les grandes choses que Dieu veut faire : l’égalité de tous les frères de la famille humaine, la distribution juste des richesses de ce monde, que tout un chacun puisse bénéficier des biens que Dieu a créés pour tous, que tous se reconnaissent frères entre eux. Ceci Marie sait le faire car elle est mère. Je pense que la caractéristique de ces œuvres sociales qui naissent du charisme de Chiara a justement la caractéristique d’être faites par une mère qui aime tous ses enfants à qui elle veut le plus grand bien. Elle veut surtout que tous s’unissent entre eux, qu’ils soient unis par l’amour réciproque et que cet amour soit le ressort de leurs relations sociales. Une nouvelle société, donc, animée par l’amour évangélique avec une mère qui est Marie.
Voici le grand attrait de notre époque : s’élever jusqu’à la plus haute contemplation en restant au milieu du monde, homme parmi les hommes. Mieux : se perdre dans la foule pour qu’elle s’imprègne de Dieu, comme s’imbibe le pain trempé dans le vin. Mieux encore : associés aux projets de Dieu sur l’humanité, tracer dans la foule des chemins de lumière, et partager avec chacun la honte, la faim, les coups, les joies brèves. Car ce qui attire, en notre temps comme en tout temps, est ce que l’on peut imaginer de plus humain et de plus divin : Jésus et Marie. Le Verbe de Dieu, fils d’un charpentier. Le trône de la sagesse, mère de famille . Chiara Lubich: Tiré de Pensée et spiritualité, Nouvelle Cité Paris, 2003, p. 231
Repartir de zéro Quand j’étais encore petit, mon père nous a quittés. Ma mère est tombée dans une forte dépression et a commencé à boire. J’ai été élevé chez ma grand-mère maternelle. Quand ma mère est morte, j’étais adolescent et je couvais en moi un désir de vengeance. Par la suite j’ai connu une fille qui m’a introduit dans une communauté paroissiale. A travers ces personnes, j’ai petit à petit découvert Dieu, la vie intérieure, en retrouvant la paix et l’équilibre. Lorsque nous nous sommes mariés, je pouvais dire que cette communauté était ma famille. Un jour, un homme est arrivé sur mon lieu de travail et s’est présenté comme étant mon père. Il était désolé et avait peur de ma réaction. Malgré la surprise, je l’ai accueilli chaleureusement, je lui ai parlé de la petite qui était née et je l’ai invité chez nous. Après une semaine il est venu avec sa compagne. Ma femme et moi les avons accueillis affectueusement en leur faisant fête. Plus que des grands-parents, ils nous semblaient des enfants adoptifs. Depuis lors la vie de notre famille a changé ainsi que la leur. C’est comme si le passé n’existait plus, seule existe la volonté de repartir de zéro. P.P. – Serbie La caricature Un copain a fait une caricature de moi, il l’a photographiée ; il l’a ensuite distribuée à toute l’école. J’aurais voulu le frapper ! Mais plus tard j’ai décidé de l’accoster et de lui parler calmement. Et même, je lui ai proposé de venir chez moi, faire nos devoirs ensemble puis d’aller voir un film. Quand il m’a demandé pourquoi j’avais réagi de cette manière, je lui ai répondu que j’avais appris à voir Jésus dans tous les prochains, sachant que tout le monde peut se tromper. Il a été surpris et il a voulu en savoir plus. Maintenant lui aussi essaie de mettre en pratique les paroles de l’Évangile. Daniel – Brésil L’humanité de Jésus Les premiers symptômes du mal que j’ai, une sclérose multiple, remontent à l’époque où ma femme Susi attendait notre fille Tecla. Moi qui avais l’habitude de travailler, de faire du sport, je me suis retrouvé à devoir tenir compte des difficultés toujours plus grandes à me déplacer, jusqu’à l’immobilité totale. De plus, dès le début de la maladie, j’ai ressenti en moi le réveil et la soif de véritables valeurs. De nombreuses années sont passées depuis lors. Etre malade, voir que les jambes ne répondent plus, dépendre des autres en tout, souffrir, connaître l’humiliation, se sentir différent : j’ai fait l’expérience de tout cela. Mais la souffrance m’a aidé à comprendre plus qu’avant « l’humanité » de Jésus. Renato – Italie La fleuriste C’était une soirée très froide. Une fleuriste âgée essayait de vendre ses fleurs. Elle avait sur elle une vieille couverture et elle semblait regarder les gens pressés et indifférents avec résignation. J’ai pensé que si j’avais été à sa place j’aurais aimé quelque chose de chaud. Mais aux alentours pas de bar. J’ai trouvé par contre un garçon qui vendait des gâteaux faits maison. J’en ai pris un pour elle. Quand elle l’a reçu elle m’a remercié, sans dire grand-chose, mais les yeux émus. J’ai repris ma route, en sentant encore son regard sur moi. Szidi – Roumanie
Le nouveau site en deux langues (anglais et italien) a été rénové dans son graphisme et sa forme, il exprime la vocation de l’Institut Universitaire Sophia à devenir une réalité toujours plus mondiale. Non seulement grâce à la nature multidisciplinaire de ses parcours d’étude et la communauté cosmopolite des étudiants et des professeurs qui la composent, mais aussi grâce à la prochaine ouverture de nouveaux centres de formation qui seront ajoutés à l’amphithéâtre de Loppiano (Florence). Depuis dix ans (c’est en 2008 qu’eut lieu l’inauguration du premier cours, précédé par plusieurs années d’expériences et de recherches) Sophia a fait du dialogue et de l’interaction entre les différents domaines de la connaissance une nouvelle méthode pour dépasser la fragmentation, l’abstraction et l’isolement des différentes branches de la connaissance. L’objectif est de fournir une vision ouverte des diverses disciplines et la possibilité de confronter et de mettre ensemble leurs contenus, leurs méthodes et leurs résultats. Sophia a accueilli jusqu’à maintenant 450 étudiants et professeurs, venant de 50 pays de 4 continents. Pour connaître le nouveau site
Le 14 mars 2018 rappelle le 10ième anniversaire de la mort de Chiara Lubich. Les communautés du mouvement des Focolari répandues dans le monde célèbrent cette commémoration par de multiples initiatives, fondées sur l’action du charisme de l’unité en tant que moteur du changement social. A Séoul, Corée, le 3 mars, congrès à la Maria Hall de l’hôpital de l’université catholique, prévus 800 participants. A Goma, Rép. Démocratique du Congo, le 11 mars, journée sur « Marie : un ‘Oui’ qui change la société ». Toujours le 11 mars à Chicago, USA, congrès sur “Chiara Lubich : une vie de dialogue pour la paix”. A Florence, Italie, le 17 mars, congrès au Salon des Cinq cents du ‘Vieux Palais’ sur « Connaissances plurielles ». A Chang Mai, Thaïlande, le 18 mars, journée multiethnique d’action sociale dans un village tribal. A Chisinau, République de Moldavie, le 24 mars, journée sur « Chiara Lubich et les œuvres sociales ». Ce sont quelques-unes des centaines d’initiatives prévues. Un tour d’horizon à 360° sur l’aspect social du charisme de Chiara Lubich, avec 2000 participants des cinq continents, présenté par une manifestation artistique programmée au centre Mariapolis de Castel Gandolfo, Rome, le 3 mars. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat, sera présent, ainsi que des personnalités du monde de la culture, de la communication, des institutions. L’événement sera transmis par internet et traduit en anglais, espagnol, portugais, français et italien (http://live.focolare.org/chiaralubich/).
Pour Chiara, le grand attrait du temps présent était « de pénétrer dans la plus haute contemplation et rester au milieu du monde, homme à côté de l’homme » . Sergio Zavoli, lié à elle par une connaissance et une amitié profondes, l’a définie une mystique de l’unité entre ciel et terre. Il affirme que Chiara provoque un changement dans la mystique trinitaire : « Faire habiter Dieu dans l’intimité de notre âme a comme conséquence de Le faire vivre au milieu des hommes par la communication – je reprends ses propres mots – du Dieu en moi avec le Dieu dans le frère. La pensée de Chiara Lubich, et ce n’est pas un hasard, nous interpelle sur notre engagement à remettre ensemble les fragments de l’indivisible qu’est l’homme, et recomposer les fractures de ce qu’on peut partager à savoir la communauté » . Le changement social qui en dérive a suscité, dès le début de l’expérience de Chiara dans sa ville natale de Trente, des initiatives à fortes empreintes sociales. Aujourd’hui on peut trouver un peu partout dans le monde des actions et des œuvres bien imprégnées des caractéristiques propres à chaque région et à chaque culture et qui contribuent à résoudre des nécessités spécifiques de personnes, de groupes, de communautés (voir le lien). Pour Maria Voce, à qui fut posée la question de savoir vers quel but doivent s’orienter les Focolari à 10 ans de la mort de la fondatrice, il faut « absolument maintenir l’unité avec la source qui est Chiara Lubich, et donc la fidélité au charisme originel comme il nous a été transmis ; le retour à la vie des premiers temps pour en découvrir la radicalité, celle qui est totalitaire, qui nous est demandée aujourd’hui encore davantage. Développer le mouvement pour qu’il puisse être l’instrument que Dieu a pensé pour porter cette spiritualité de communion dans le monde, afin de construire l’unité de la famille humaine. Approfondir la connaissance et la transmission – utilisant des termes accessibles à tout le monde – du grand charisme que Dieu a donné à Chiara et qui ne recouvre pas uniquement des aspects spirituels mais aussi doctrinaux, sociaux, politiques, aspects qui peuvent avoir un impact dans tous les domaines ». Maria Voce n’occulte pas la conviction qu’aujourd’hui la visibilité de l’incidence du mouvement des Focolari sur les réalités humaines et sociales, même si elle est bonne, « soit encore trop localisée ». Mais d’ajouter ensuite : « Je pense cependant que cette visibilité doit être plus efficace et s’étendre plus : peut-être que le mouvement doit être plus connu au niveau mondial, parce que nous sommes présents dans presque tous les pays, mais qu’il ne s’est pas encore assez bien exprimé. Cela viendra avec la vie : plus nous vivrons plus nous aurons un impact et nous serons visibles » . SIF
3 Mars, Castel Gandolfo, de 16h à 19h (heure européenne). Pour suivre l’événement en direct (streaming) en Anglais, Français, Espagnol, Portugais et en Allemand: http://live.focolare.org/chiaralubich
https://vimeo.com/257451488 Choose subtitles: English, Spanish and Italian Scegli i sottotitoli in inglese, spagnolo e italiano Elige los subtitulados en inglés, italiano y castellano
Welwyn Garden City
17 objectifs de développement durable à atteindre d’ici 2030 : approuvés par 193 États membres, ils figurent à l’Agenda des Nations Unies. Le second, « Faim Zéro », au centre d’un accord déjà signé en 2012 au cours d’une Conférence des Nations Unies à Rio de Janeiro, vise à éliminer la faim dans le monde. Les juniors et les jeunes du Mouvement des Focolari ont décidé de s’impliquer, aux côtés de la FAO, en réponse à une demande de collaboration envoyée par l’agence de l’ONU visant à sensibiliser la génération qui, souhaitons-le, pourra voir la résolution de ce problème. Depuis plus d’une dizaine d’années, la faim dans le monde augmente à nouveau. C’est ce qu’on peut lire dans le Rapport annuel des Nations Unies sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde (2017). En 2016 environ 815 millions de personnes (38 millions de plus que l’année précédente), soit 11% de la population mondiale, souffre de sous-alimentation chronique. Environ 155 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans sont sous-développés (leur taille ne correspond pas à leur âge), tandis que 52 millions présentent un dépérissement chronique, ce qui veut dire que leur poids ne correspond pas à leur taille. Par ailleurs 600 millions de personnes (dont 41 millions d’enfants) souffrent d’obésité, un autre visage de la malnutrition.
Le Rapport pointe les conflits, cause principale des migrations et les changements climatiques comme quelques uns des facteurs clés de la recrudescence de la faim et des nombreuses formes de malnutrition. Délivrer le monde de ce fléau exige des choix et des mesures urgentes qu’il faut mettre en œuvre à tous les niveaux de la société, qu’il s’agisse de la gestion des ressources naturelles ou de la promotion de modes de vie durables, ou encore du frein à la surconsommation. Sans oublier le changement d’orientation des politiques internationales. Mais avant tout cela exige une forte sensibilisation et un changement dans les relations personnelles. C’est le message que les juniors et les Jeunes pour un Monde Uni du Mouvement des Focolari sont en train de diffuser depuis la fin de l’année dernière, avec la proposition de quelques actions au niveau planétaire. Parmi celles-ci : la nécessité d’étudier et de prendre conscience des racines et des causes du problème ; d’observer et de surveiller la situation de sa propre ville en mobilisant le plus grand nombre possible de juniors, de jeunes et d’associations. Et encore : de les inviter à communiquer et à publier sur le net, photos et vidéos à l’appui, leurs propres expériences et les engagements pris en faveur des plus pauvres dans leurs régions ou villes respectives. Il s’agit donc d’encourager l’adoption d’un style de vie sobre, le dialogue, la paix, l’écologie, l’accueil des migrants, avec une attention aux réalités locales et en même temps une sensibilité à la situation globale. Enfin la proposition de célébrer, par de nombreuses actions et initiatives, la Journée mondiale de l’alimentation, créée en 1945 par les Nations Unies et qui a lieu chaque année le 16 octobre.
#ZeroHunger est désormais une rubrique fixe de Teens, la revue pour ados publiée par Città Nuova (en collaboration avec les ONG AFN, AMU, New Humanity), dont le prochain numéro de mars-avril 2018 sera entièrement consacré à ce sujet. “Quelle émotion pour notre délégation – écrivent les juniors de la rédaction – lorsque nous sommes entrés au siège de la FAO de Rome. Nous commençons tout de suite afin que notre génération soit vraiment la première #GenerazioneFameZero. Teens suivra cette initiative passionnante qui aura lieu dans le monde entier”. Le calendrier prévoit, pendant le mois d’avril, la publication, sur les réseaux sociaux, de la Charte d’Engagement des Juniors pour l’Unité, rédigée par des jeunes de 11 pays du monde, qui précisera les modalités d’action concrètes, dans les divers contextes, pour vaincre la faim. Au mois de mai, les traditionnelles manifestations “Semaine pour un Monde Uni” et “Run4Unity” seront cette année entièrement consacrées à ce thème. En juin, un groupe de 600 adolescentes âgées de 9 à 12 ans, participeront à un congrès international du Mouvement des Focolari et seront reçues à la FAO pour une matinée d’échanges autour de ce sujet. Enfin au mois de juillet, dans le cadre du programme “United World Project” du Genfest 2018, se tiendra un forum sur le thème #GenerazioneFameZero avec la participation d’un représentant de la FAO. Chiara Favotti
Le roi et prophète David, auteur de ce psaume, accablé par l’angoisse et la pauvreté, se sent menacé par ses ennemis. Cherchant à sortir de cette situation douloureuse, il reconnaît son impuissance. Il lève alors les yeux vers le Seigneur d’Israël qui, depuis toujours, protège son peuple. Avec espérance, il l’invoque pour qu’il vienne à son aide. La Parole de vie de ce mois souligne, en particulier, la demande de David de connaître les chemins et les routes du Seigneur, comme lumière pour ses propres choix, notamment dans les épreuves. « Fais-moi connaître tes chemins, SEIGNEUR ; enseigne-moi tes routes » Nous nous trouvons nous aussi en face de choix décisifs, engageant notre conscience et notre personne. Parfois nous hésitons entre bien des chemins possibles, mais dans d’autres cas, il nous semble même n’en voir aucun… Chercher un chemin pour progresser est profondément humain et il devient alors normal de demander l’aide de ses amis. La foi chrétienne nous introduit dans l’amitié de Dieu, un Père qui nous connaît intimement et aime nous accompagner. Chaque jour, il invite chacun de nous à entrer librement dans une aventure, avec pour boussole un amour désintéressé envers lui et tous ses enfants. Les routes, les chemins sont aussi des occasions de rencontre avec d’autres voyageurs et de découverte de nouvelles destinations à partager. Le chrétien n’est jamais une personne isolée. Il fait partie d’un peuple en marche vers le dessein de Dieu Père sur l’humanité, dessein que Jésus nous a révélé par ses paroles et sa vie : la fraternité universelle, la civilisation de l’amour. « Fais-moi connaître tes chemins, SEIGNEUR ; enseigne-moi tes routes » Parfois à la limite de nos possibilités, les chemins du Seigneur demandent de l’audace, car ils semblent comme des ponts de lianes entre des parois rocheuses. Ils contrarient nos habitudes égoïstes, nos préjugés, notre fausse humilité. Ils nous ouvrent des horizons de dialogue, de rencontre, d’engagement pour le bien commun. Surtout ils nous demandent un amour toujours nouveau, fondé sur le roc de l’amour et de la fidélité de Dieu pour nous, capable d’arriver jusqu’au pardon, condition indispensable pour construire des relations de justice et de paix entre les personnes et les peuples. Même le témoignage d’un geste d’amour simple, mais authentique, peut éclairer le chemin dans le cœur des autres. Au Nigeria, pendant une rencontre où jeunes et adultes pouvaient partager leurs expériences personnelles d’amour évangélique, Maya, une enfant, racontait : « Hier, alors que nous jouions, un garçon m’a poussée et je suis tombée. Il m’a dit : “Excuse-moi” et je lui ai pardonné. » Ces paroles ont ouvert le cœur d’un homme dont le père avait été tué par Boko Haram : « J’ai regardé Maya. Si elle, une enfant, a pu pardonner, cela signifie que moi aussi je peux y arriver. » « Fais-moi connaître tes chemins, SEIGNEUR ; enseigne-moi tes routes » Si nous désirons nous confier à un guide sûr pour notre chemin, rappelons-nous ce que Jésus a dit de lui-même : « Je suis le chemin… » (Jn 14,6). S’adressant à des jeunes réunis à SaintJacques-de-Compostelle pour les Journées Mondiales de la Jeunesse en 1989, Chiara Lubich les encourageait ainsi : « En se définissant comme “le Chemin”, Jésus voulait dire qu’il nous faut marcher comme il marchait lui-même. On peut dire que le chemin parcouru par lui porte un nom : amour. L’amour que Jésus a vécu et apporté est un amour spécial et unique. C’est l’amour même qui brûle en Dieu. Qui aimer cependant ? Dieu en premier lieu. Puis chaque prochain. Du matin au soir, vivons chaque relation avec les autres dans cet amour. À la maison, à l’université, au travail, au stade, en vacances, à l’église, dans la rue, saisissons les occasions pour aimer les autres comme nous-mêmes. Voyons Jésus en eux, ne négligeons personne, soyons les premiers à aimer chaque personne. Pénétrons le plus profondément possible en chacun, pour comprendre véritablement ses difficultés, ses exigences, ses souffrances et ses joies, de façon à partager tout avec lui. Nous faire l’autre, en quelque sorte. Comme Jésus qui, étant Dieu, s’est fait homme comme nous, par amour. Ainsi le prochain se sentira compris et réconforté, du fait que quelqu’un porte avec lui son fardeau, ses souffrances et partage aussi ses instants de bonheur. “Vivre l’autre”, “vivre les autres” : c’est un grand idéal, exceptionnel. » Commission Parole de Vie
Au Sud-Est du Détroit de Gibraltar, la ville de Ceuta, ainsi que celle de Melilla, toute proche, se présentent aujourd’hui comme une enclave espagnole en terre africaine, un résidu de la colonisation. Toutes deux ouvertes sur la Méditerranée, elles constituent un pont entre les deux continents dans cette région autrefois considérée comme l’extrémité du monde. Par leur position stratégique sur une frange côtière privilégiée, les deux villes, depuis des décennies, représentent pour les migrants des portes d’accès en Europe, malgré le mur de séparation. Chaque jour, des hommes, des femmes et des enfants originaires des pays africains les plus divers fuient la guerre, la pauvreté et toutes sortes de persécutions. Ils traversent ainsi des États entiers pour essayer de franchir la frontière barricadée proche de la ville de Ceuta: une alternative au voyage par mer encore bien plus dangereux. C’est précisément sur cette bande de terre, qui depuis 1851 fait partie du Diocèse de Cadix, qu’on se prépare aux grandes festivités qui célèbreront les 600 ans de l’arrivée de celle qu’on appelle depuis ‘’La Vierge de l’Afrique’’, une unique pièce en bois qui représente Marie assise, tenant dans ses bras le corps du Christ mort. Depuis 1949, à la demande du Pape Pie XII, cette Vierge est la patronne de la ville de Ceuta..
Dimanche 25 février, auprès de l’auditorium du Centre international de Loppiano (Florence), en présence de représentants du monde scientifique et d’autorités civiles, le « Prix Renata Borlone » sera remis au professseur Suleiman Baraka, originaire de Gaza, astronome internationalement connu. Arrivé à sa 4ème édition, le Prix, institué par l’association culturelle du même nom, en collaboration avec l’Institut Universitaire Sophia, voit le jour pour honorer la mémoire de Renata Borlone (1930-1990), coresponsable de la cité pilote de Loppiano pendant plus de vingt ans et actuellement déclarée Servante de Dieu. Riche de valeurs humaines et spirituelles, Renata nourrit une passion spéciale pour la science, entendue comme instrument privilégié pour la construction de la famille humaine. Le Comité scientifique du Prix a conféré la reconnaissance au professeur Baraka pour « sa recherche scientifique attentive aux valeurs humaines et à la paix ». « Ce prix en l’honneur de Renata Borlone qui a beaucoup fait en faveur de la société – a dit l’élu au prix – est pour moi un élan supplémentaire et un encouragement à mettre la science et sa beauté au service de l’humanité, de la paix entre les peuples et permettre aux jeunes générations de s’ouvrir à l’espérance, malgré les difficultés et les obstacles qui peuvent se présenter à eux ».
Chiara Favotti
Chez le carrossier J’avais apporté ma voiture chez le carrossier pour une petite réparation. Le jeune ouvrier allait m’appeler quand la voiture allait être prête. Après six heures, toujours pas de coup de fil. Je me rends donc au garage et bizarrement, le jeune homme n’a pas l’air de se souvenir du travail qu’il fallait faire et il se met à servir d’autres clients. Après une attente d’une heure, il revient avec le compte. Disproportionné, pour un si petit travail. Je suis noir de peau, c’était clairement un geste de discrimination. Je paie mais la rage monte ainsi qu’une souffrance aiguë. Au moment où je vais exploser, je m’arrête, et réfléchit à la manière avec laquelle je peux vivre ce moment à la lumière de l’Évangile. Je me calme puis j’expose patiemment les faits au responsable. Il m’écoute et me comprend. Et me fait rembourser. Ce remboursement m’a semblé être l’accomplissement des promesses de l’Évangile. Welile – Afrique du Sud Faim et soif de justice J’étais une révolutionnaire, j’avais faim et soif de justice et le disais à voix haute, partout. A un certain moment, j’ai trouvé une réponse en Dieu, et pour lui, j’ai tout quitté. Un jour, on m’a demandé de parler dans une usine, mais maintenant, il y avait une différence : ce n’était plus moi, c’était Jésus qui parlait en moi car j’essayais de l’aimer dans les frères. En regardant ces visages inquiets, souffrants, révoltés, assoiffés de justice, j’ai eu la confirmation que seul l’amour peut réaliser le miracle de changer les personnes, les idées, les structures. Cet amour, c’est Dieu en nous et entre nous. Maria Teresa – Brésil Changement de programme En accord avec mon mari, je pensais m’inscrire à un cours qui aurait été utile pour mon travail. J’étais enthousiaste, parce que je voyais que peu à peu toutes les difficultés s’estompaient et tout semblait confirmer que j’avais pris la bonne décision. J’avais commencé à rassembler les différents documents nécessaires lorsque la découverte d’être enceinte a mis de la confusion dans mes idées. J ‘allais devoir mettre de côté mon projet pour un peu de temps. La lecture de l’Évangile avec mon mari nous a fait comprendre que Dieu avait un autre plan pour nous et nous nous sommes mis dans la bonne disposition pour accueillir avec joie notre enfant. D.T.B. – Croatie Le ticket gagnant Je suis agent de commerce. Un jour, je suis entré au siège d’une grosse entreprise afin de présenter mes produits au responsable des achats. Comme il avait fait preuve de peu d’intérêt, je me suis apprêté à sortir de son bureau. Mais durant cette brève rencontre, je m’étais rendu compte que j’avais affaire à quelqu’un qui était souffrant. Je suis déjà sur le seuil de la porte quand je sens que je dois revenir en arrière et je lui demande simplement : « Mais, êtes-vous certain d’aller bien ? ». Le regard fixe, il me demande :’’ Pourquoi cette question ?’’. Je réponds en lui disant ce que je ressentais, je renouvelle mes salutations et je quitte la pièce. Le jour suivant, il me téléphone. ‘’Je voulais vous remercier car après que vous soyez parti, j’ai repensé à votre question et ainsi, le soir, je me suis rendu chez mon médecin qui m’a confirmé que je pouvais avoir un infarctus d’un moment à l’autre et qu’il fallait intervenir tout de suite avec une thérapie énergique’’. Le jour-même, cette entreprise a fait une commande consistante. Ainsi, non seulement j’ai trouvé un très bon client, mais j’ai aussi aidé une personne à se sentir mieux. Mettre l’amour à la première place dans nos relations, c’est toujours le ticket gagnant. (Du site des Focolari www.flest.it – Italie)
Le GEN ROSSO (INTERNATIONAL PERFORMING ARTS GROUP) présente sa première édition de Gen Rosso Music and Arts Village, une expérience vécue sur place en vue d’un approfondissement artistique et d’un partage des valeurs à la lumière du charisme de l’unité. Le projet entend mobiliser des jeunes professionnels et étudiants en musique, danse, chant, théâtre, de préférence âgés de 18 à 30 ans. La méthode pédagogique est conçue, mise en œuvre et supervisée par le Gen Rosso, avec des enseignants réputés pour leur compétence et leur expérience artistique. Le programme prévoit l’approfondissement de thématiques spécifiques, des échanges d’expériences, des moments de dialogue et des ateliers pratiques en vue d’une représentation finale. Les soirées seront enrichies par d’intéressantes contributions artistiques. La première édition de ce Village se tiendra du 25 mars (arrivée l’après-midi) au 1er avril 2018. Le Gen Rosso, à travers le secrétariat du Village, est à votre disposition pour fournir d’autres informations et toute la documentation nécessaire à l’inscription (le nombre est limité) Contacts Secrétariat VILLAGE: +39 0558339821 (9h-13h, heure italienne) Franco Gallelli +39 3806592166 Email secrétariat VILLAGE: village@genrosso.com
Guaramiranga, 7 mille habitants, est une petite ville du Nord Est du Brésil, dans l’État de Ceará, qui vante un environnement naturel très diversifié, de la côte atlantique où se trouvent quelques-unes des plus belles plages du monde, à l’intérieur des terres, riche en lagunes, cours d’eau peuplés de mangroves, de jungles, et de forêts. La ville, située à une centaine de kilomètres de la côte, est le siège de deux événements culturels importants : le ‘’Jazz et Blues’’, international, et le ‘’Northeastern Theatre Festival’’, plus local. Almir y habite, un ‘’volontaire de Dieu’’, du Mouvement des Focolari. Il y a quelques années, poussé par le désir de faire quelque chose pour sa ville, il décide de se porter candidat comme conseiller communal. Après son élection, on lui demande d’assumer le Ministère de la Culture et du Tourisme, une responsabilité importante dans la mesure où une grande partie de l’économie de la ville tourne autour du tourisme, des événements culturels ainsi que des revues. La responsabilité est très attrayante et en plus, Almir a beaucoup d’idées. Mais ceci dit, ce n’est pas un choix facile : « Il a évalué longtemps la demande du maire d’assumer cette tâche. En effet, j’étais en train de penser à poser à nouveau ma candidature car après un an et demi, il allait y avoir le renouvellement du conseil communal et j’avais le doute que la proposition vise à me limiter politiquement parlant à cause de mes positions toujours plus claires et transparentes. D’autre part, l’aire de la culture et du tourisme était en train de passer un moment difficile : plusieurs petites auberges et magasins étaient sur le point de fermer et le personnel allait être licencié. Je sentais en moi la souffrance de ces frères qui pouvaient perdre leur emploi et des propriétaires qui allaient devoir fermer. C’est ainsi qu’après avoir parlé avec quelques amis, j’ai décidé d’accepter le défi ». Almir commence à travailler avec passion à sa nouvelle tâche, en mobilisant les entrepreneurs et les habitants. Avec de nombreux citoyens, il commence un parcours participatif, en les impliquant dans l’organisation des événements touristiques afin de donner un nouvel élan à la ville et de favoriser ainsi la reprise économique. Les habitants des quartiers ruraux périphériques sont également impliqués dans un projet de valorisation des traditions locales et avec de nouvelles initiatives culturelles sur le territoire. En bref, la ville voit grandir l’afflux de touristes, la naissance de nouveaux immeubles commerciaux, des auberges, des hôtels et la création nouveaux emplois. « Deux autres défis – explique Almir – ont été la reprise du Théâtre Municipal, dans le centre historique de la ville, et la revitalisation de la ‘Food Court’, la place dédiée à la restauration. A ce niveau-là, les rapports difficiles entre les propriétaires des restaurants influençaient négativement sur les événements qui se passaient en ville. Je me suis demandé ce que je pouvais faire pour construire à cet endroit-là, des rapports de fraternité et de collaboration. J’ai commencé par aller les trouver en créant ainsi des relations d’amitié avec chacun et en essayant de comprendre les problèmes et en tentant d’apaiser les tensions. J’ai trouvé beaucoup de résistance au début, mais je n’ai pas voulu abandonner si vite. A la fin, j’ai réussi à construire une ‘’équipe ‘’ à tel point qu’aujourd’hui ces personnes sont devenues amies et collaborent entre elles. Cela m’a semblé être un miracle que de voir ces entrepreneurs, auparavant ennemis, avoir maintenant une relation fraternelle et solidaire. « Aujourd’hui, pour raisons de santé je ne suis plus engagé dans l’administration publique, mais je participe à la vie politique avec la conviction que, en tentant d’incarner les Paroles de l’Évangile, on peut trouver la force pour aller à la rencontre des nécessités des gens et de sa propre communauté ». Chiara Favotti Source : Movimento dos Focolares Brasil (notre traduction)
On peut trouver en ligne, sur le site du Dicastère pour les Laïcs: la Famille et la Vie en cinq langues (anglais, espagnol, français, italien et portugais), les sept catéchèses préparant à la 9ème Rencontre mondiale des familles, qui se tiendra à Dublin du 21 au 26 août 2018. « Un itinéraire catéchétique à la lumière de ce que le Pape François a donné au monde à travers l’Exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia », c’est ainsi que les a définies le cardinal Kevin Farell, préfet du Dicastère. En voici les thèmes : ‘’Les familles d’aujourd’hui’’, ‘’Les familles à la lumière de la Parole de Dieu’’, ‘’Le grand rêve de Dieu’’, ‘’Le grand rêve pour tous’’, ‘’La culture de la vie’’, ‘’La culture de l’espérance’’ et ‘’La culture de la joie’’. « Chaque catéchèse – explique le cardinal Farell – est introduite par quelques prières tirées du magistère pontifical ou de la tradition patristique, et se conclut avec des questions en vue d’ un moment de partage à partir de la famille, première Église domestique, pour s’ouvrir ensuite à la communauté chrétienne ». Un itinéraire musical accompagne les textes, comprenant des morceaux exécutés par le célèbre chanteur italien Andrea Bocelli dans la basilique de la Sagrada Familia de Barcelone, en mai 2015, premier d’une série de plusieurs concerts dans le cadre du projet: ‘’Le grand mystère. L’Évangile de la famille, école d’humanité pour notre temps’’, également au sanctuaire de Saint Jean Paul II à Cracovie et dans la basilique de Saint Étienne à Budapest. (www.laityfamilylife.va/)
Gis et Ginetta
En mémoire des chrétiens persécutés dans le monde, le samedi 24 février l’Acs (Aide à l’Église en Détresse – Italie) illuminera le Colisée de Rome en rouge. Parallèlement deux autres lieux se draperont de la même couleur, symbole de la récente persécution des chrétiens : la cathédrale Saint Paul à Mossoul, en Irak, et l’église maronite Saint Élias à Alep, en Syrie. Après la fontaine de Trevi, illuminée en rouge le 29 avril 2016, l’Acs propose de nouveau dans la Capitale cette « sobre provocation », comme l’a définie le directeur d’Acs-Italie, Alessandro Monteduro, pendant la conférence de presse sur la présentation du rendez-vous. L’événement principal se tiendra à Rome, au Largo Gaetano Agnesi, à partir du 18. Le secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, le nonce, Mgr Galantino et le président du Parlement européen, Antonio Tajani ont confirmé leur présence. Source : SIR