Mouvement des Focolari

Synode sur les jeunes 2018

Le site web, en préparation au synode des évêques 2018 sur le thème « Les jeunes, la foi e le discernement vocationnel », est déjà sur internet. Le site public, un questionnaire en cinq langues dans le but de « provoquer une plus ample participation de tous les jeunes du monde, non seulement en recevant des informations sur l’événement synodal, mais aussi pour les faire interagir et participer au cours du chemin de préparation ». « Faites entendre votre cri, qu’il résonne dans les communautés et qu’il arrive jusqu’aux pasteurs », avait exhorté le pape François. Il ajouta : « Saint Benoit recommandait aux abbés de consulter aussi les jeunes avant tout choix important, parce que souvent ‘ c’est justement aux plus jeunes que le Seigneur révèle la meilleure solution’ »

Une seule parole: la violence au nom d’Allah, ça suffit

Une seule parole: la violence au nom d’Allah, ça suffit

Dr Mustafa Ceric, Gran Mufti Emerito di Bosnia-Herzegovina« Il n’y a pas de recette pour le succès, mais il y en a une pour l’échec. La recette pour l’échec, c’est la violence « au nom d’Allah ». C’est ainsi que débute l’ appel énergique auprès des musulmans européens, publié le lendemain des attaques sanglantes de Londres et Manchester, du Grand Mufti Emérite de Bosnie Herzégovine Mustafa Ceric, président honoraire, comme Chiara Lubich l’a été de par le passé et actuellement Maria Voce, de la Conférence des Religions pour la Paix. « Cela n’est pas ma foi. Ce n’est pas l’Allah auquel je crois. Ma foi n’est pas un couteau, ce n’est pas la terreur. Mon Allah est Amour et Miséricorde ». “J’avoue – affirme le Grand Mufti, qui a reçu, entre autres, en 2003, le Prix Unesco pour la Paix Félix Houphouet-Boigny et le prix Sternberg du Conseil International des Chrétiens et des Juifs “pour sa contribution  exceptionnelle à la compréhension entre les religions », en 2007 le Prix Théodore-Heuss-Stiftung pour avoir aidé à la diffusion et au renforcement de la démocratie et, en 2008, le prix Eugen Biser Foundation pour avoir promu la compréhension et la paix entre la pensée chrétienne et musulmane – je ne me suis jamais senti aussi confus et incapable de tenter d’expliquer ce qui arrive au sein et à l’extérieur de ma communauté de foi. Je me console en pensant qu’il s’agit d’actes relevant de minorités extrémistes, seulement un jeu politique des grandes puissances pour gagner la richesse musulmane ». Mustafa Ceric emploie des expressions fortes: “Ma communauté de foi a de nombreux problèmes. Le plus important est qu’elle délègue à d’autres la résolution de ses propres problèmes. En revanche, ma communauté de Foi (ma Ummah) doit d’abord résoudre le problème en son sein, avant de pouvoir résoudre ceux qui sont autour d’elle ». Il y en a qui affirment, soutient Ceric, que les attaques contre les civils innocents de Manchester ou de Londres sont plus importantes que celles de Palestine, de Kaboul, Mossoul, Sa’n et Misurata. « Elles ne sont pas plus importantes, mais certainement plus dangereuses pour les musulmans qui vivent en Europe, dont la majorité a fui les Pays musulmans pour chercher en Europe la paix et la sécurité pour leurs enfants. La paix et la sécurité qu’ils ont expérimentées jusqu’ici  sont désormais menacées ». Après Manchester, Londres, mais encore avant Berlin et Zurich “les musulmans européens doivent faire preuve de force et de clarté en condamnant la violence « au nom d’Allah », mais aussi en adoptant des mesures concrètes contre les abus de l’Islam sous toutes leurs formes. Ils doivent parler d’une seule voix, claire et sans équivoque, en luttant contre la violence soutenue « au nom d’Allah ». Ce n’est plus une question de  bonne volonté venant d’individus ou de groupes qui travaillent pour le dialogue interreligieux. C’est une question existentielle pour l’Islam et les musulmans qui vivent en Europe ». Le Grand Mufti lance donc un appel aux musulmans d’Europe à “se rassembler immédiatement autour d’une “parole commune” entre nous et avec nos voisins, indépendamment de leur foi, de leur race ou nationalité, pour faire un serment devant Dieu, soi-même et ses propres voisins en Europe, celui d’aimer et de promouvoir la paix, la sécurité et la coopération auxquelles nous sommes obligés en raison de notre culture et de notre foi musulmane. Nous devons jurer que nous ferons tout ce qui est nécessaire pour combattre ensemble la violence contre des êtres innocents. Nous qui sommes la génération actuelle des musulmans en Europe, nous avons ce devoir à l’égard de nos descendants. Nous ne devons pas leur laisser nos dettes qui n’en portent pas la faute ». « Le temps des hésitations est fini ! » – le Grand Mufti, à la fin de son appel, exprime avec véhémence toute son  espérance et son désir de changement. « Il n’y a plus d’espace pour les calculs ! Il n’y a plus d’excuses pour renvoyer à plus tard, ni de justifications pour attendre ! Il n’y a pas de salut dans le silence ! Il n’y a pas d’avenir pour l’Islam ni pour les musulmans qui vivent en Europe si ce n’est dans la coexistence et dans la tolérance envers  nos voisins européens ! ».

Slovénie: L’art d’aimer en famille

Slovénie: L’art d’aimer en famille

Škofja Loka«Dès le début de notre chemin ensemble nous avons voulu mettre Dieu à la première place. Pratiquement, chaque jour nous décidons de choisir le pardon, de recommencer, d’aimer en premier, d’aimer tout le monde, même lorsque cela coûte et que peut-être nous sommes fatigués. Nous essayons de ne rien prétendre de l’autre mais avant tout de nous-même et en conséquence, nous pouvons toujours compter l’un sur l’autre. Nous essayons de transmettre aux enfants de solides valeurs pour leur vie, explique Damijan. Cela demande patience et persévérance dans l’amour : et pas seulement des caresses ! Quelquefois, de fait, l’amour envers eux nous pousse aussi à montrer clairement notre ligne ou à décider ce qui est blanc et ce qui est noir, même si cela peut les mener à être insatisfaits ou à se révolter. Il nous semble important que nos enfants soient le plus possible autonomes et indépendants.  Voilà pourquoi nous les associons à tous les travaux de la maison (cuisine, nettoyage, repassage, rangement du linge etc.). Au début tout paraît très intéressant mais ensuite, lorsque le travail doit se faire régulièrement et soigneusement, il y a blocage. C’est alors que nous nous encourageons à vivre les points de l’art d’aimer, si nous voulons que règne l’harmonie entre nous. Maintenant les enfants savent que, si nous nous aidons, nous finissons avant et nous avons plus de temps pour jouer et faire un tas d’autres choses ». 03B62561_resized“ Il y a environ un an – continue Natalija – nous avons vécu une épreuve particulière. Durant l’été, le plus jeune de nos enfants, a subi un examen chez le psychologue, qui se fait à l’âge de trois ans. Son avis et le diagnostic qu’il a ensuite rédigé, nous a vraiment surpris : Syndrome de déficit d’attention. En tant que pédagogue et ex-enseignante, tous les enfants présentant ce genre de problème et les grandes difficultés qui accompagnent ce diagnostic, ont défilé devant mes yeux. Épouvantée, je suis retournée au travail, à la maternelle Rayon de Soleil, où, à ce moment-là, nous travaillions tous les deux Damijam et moi. Nous avons parlé longuement et nous avons compris que, pour bien nous occuper de notre fils, un de nous deux devait laisser son travail ». “Afin de l’aider correctement – continue Damijan – il fallait lui consacrer temps et énergie. Nous étions conscients que nous devions rembourser le prêt, être six en famille et que le salaire ne suffisait pas. Nous avons exploré toutes les possibilités financières et, malgré l’incertitude, j’ai quitté mon travail dans la confiance que Dieu ne nous abandonnerait pas. Nous avons expliqué la situation à nos collègues de travail ainsi que notre décision. Nous leur sommes reconnaissants de l’avoir acceptée et de nous avoir soutenus. Dès la semaine suivante notre choix s’est avéré le bon. Ma mère, la nuit, a eu un ictus qui l’a paralysée. Ce fut un choc pour tout le monde. Les deux premiers mois elle réussissait à manger toute seule. Mais un deuxième ictus a suivi qui l’a rendue aveugle et par la suite lui a fait perdre la tête. Elle avait donc toujours plus besoin d’attention. Même si cela nous engageait, nous avons respecté son désir de rester chez nous. Et nous l’avons fait. Entre temps la situation de notre fils s’améliorait sensiblement. L’atmosphère était désormais  plus calme, parce que, lorsque les enfants rentraient de l’école, quelqu’un les attendait et leur préparait le déjeuner. De même pour Natalija : au retour du travail, elle pouvait s’occuper des enfants et de moi. Durant toute cette période, même avec un seul salaire, nous pouvons dire que nous n’avons manqué de rien, et si nous avons dû renoncer à quelque chose nous ne l’avons pas vécu comme une privation. Nous remercions Dieu de nous avoir soutenus et appris à goûter les effets de l’art d’aimer, qui est pleinement entré en nous. »

Le Pape François remercie

Pour ‘’ votre engagement pour la paix, organisant une série d’initiatives, destinées à convertir une usine d’armes qui existe sur le territoire d’ Iglesias’’ (Sardaigne, Italie). La missive, datée du 3 juin, est adressée à la communauté locale du Mouvement des Focolari (section Humanité Nouvelle) , pour les efforts fournis avec Amnesty International, Oxfam, Fondation Banque Éthique, Opal Brescia et Rete italiana pour le Désarmement , pour la ‘’Reconversion RWM’’ (multinationale de production d’armes). Le Saint Père se dit ‘’heureux de savoir que vous vous êtes concrètement intéressés à l’organisation d’un travail digne, alternatif à la construction d’armes, sur un territoire encore traversé par une grave crise de l’emploi’’. Et pour terminer, il exprime sa ‘’proximité pour l’engagement pris dans la diffusion de la culture de la paix’’.

Ce dialogue voulu par Dieu

Ce dialogue voulu par Dieu

SEcum20170513-104205_1Le Patriarche Athénagoras et Chiara Lubich, promoteurs d’unité. Le fait de recommencer n’est pas facile et ne l’a jamais été surtout si le temps a creusé des fossés, si certaines diversités sont devenues culture et si, pour compliquer les choses, il y a aussi la conviction d’être dans le vrai. Nous ne sommes pas loin de la vérité si nous disons que c’était plus ou moins la situation vers la moitié du 20° siècle, entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe : des siècles durant, pendant tout un millénaire, la séparation avait été entretenue. Les célèbres et inoubliables acteurs et initiateurs du « Dialogue de la Charité », les grands penseurs du dialogue du peuple, ce sont Athénagoras, Patriarche œcuménique et Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement de l’unité. Par leur vie humble, sérieuse, disponible, par leur dévouement, leur amour et leur prière, ils ont été les acteurs et les promoteurs d’une ère œcuménique nouvelle ; ils ont instruit les peuples et leur ont donné courage, force, patience, fidélité, disponibilité, amour et unité. Au fond, la solution était simple et le Patriarche l’exprimait par ces mots : « Nous avons vécu isolés, sans avoir de frères, sans avoir de sœurs, pendant de longs siècles, comme des orphelins. Pourquoi ? Le frère est la porte. Voilà le secret ! » Les inoubliables acteurs du « Dialogue de la charité », les grands innovateurs du dialogue du peuple, se sont rencontrés bien 27 fois, de 1997 à 1972, (date de la mort du Patriarche). C’est au 13 juin 1967 que remonte la première rencontre historique de Chiara Lubich au Patriarcat œcuménique de Constantinople même si, jusqu’à nos jours, ce moment n’a pas été apprécié dans toute sa portée. Le Patriarche approuva et accueillit avec amour et sérieux le charisme de Chiara, une spiritualité mystique, qui est la spiritualité de l’Église, au point de considérer cette rencontre « comme une extase ». Dans son cœur, la conviction qu’en vivant les paroles du Testament de Jésus on pourrait bientôt parvenir à l’unique calice a fait de plus en plus son chemin. Avec des paroles émouvantes, il disait : « Ce serait pour moi, un jour de paradis. » 20120704-01Le Patriarche s’est très vite déclaré « focolarino ». Il commença à appeler Chiara Lubich du nom de ‘Tecla’. Il avait en effet découvert en elle le même zèle que cette sainte qui était l’égale des apôtres et il continuait à dire : « Nous avons soif de la spiritualité. » En même temps, Chiara elle-même fut tout autant touchée. Le Patriarche lui « apparaissait comme un Archange qui lutte et luttera jusqu’au bout pour son Idéal : un homme de Dieu, éprouvé dans la charité héroïque et la patience héroïque ». Avec sa spiritualité et sa merveilleuse personnalité, Chiara n’a pas seulement préparé les deux précieux Ponts principaux. Dans ces rencontres entre orthodoxes et catholiques, le lien de l’amour réciproque adoucissait la souffrance de ne pas pouvoir partager l’Eucharistie. Il rendait même aimable cette croix comme la contribution du peuple chrétien à l’Unique Calice. « Le Pape est notre leader – confia en confidence le Patriarche à Chiara ; je vois parfois le Pape ‘à l’agonie’, car il connaît tout ce qu’il y a de négatif dans le monde. C’est pour cela que je me suis mis à son service, à cent pour cent. Je le suis, je le comprends, je l’aime, je le respecte, je l’admire. » À la suite de ce parcours qui a duré cinquante ans, j’ai fait personnellement la proposition au prof. Piero Coda, Président de l’Institut Universitaire “Sophia”, d’instituer une Chaire Œcuménique comme signe de reconnaissance envers ces deux extraordinaires acteurs et initiateurs de la fraternité entre l’Église orthodoxe et l’Église catholique. Cette proposition a reçu une grande et cordiale approbation avec la bénédiction du Patriarche Bartholomée et l’adhésion convaincue de Maria Voce, la Présidente des Focolari. Nous offrons de tout notre cœur un « grand merci », comme de très belles fleurs, à Athénagoras et à Chiara, envoyés par Dieu ; ils ont donné leur vie avant tout pour la réalisation de la volonté de Dieu : « Que tous soient un », qui se réalisera comme don de l’Esprit Saint. Métropolite Gennadios Zervos, archevêque orthodoxe d’Italie et Malte du Patriarcat œcuménique de Constantinople.

Journée mondiale du don du sang

Que pouvez-vous faire? Donnez du sang. Donnez maintenant. Donnez souvent. C’est le slogan choisi par l’Organisation Mondiale de la Santé pour fêter le 14 juin, la Journée Mondiale du Don du Sang 2017. Quelques objectifs : encourager tous les citoyens à renforcer l’efficacité des services de santé ; associer les autorités à la création de programmes nationaux pour répondre à l’accroissement des besoins ; favoriser la  présence des services de transfusion sanguine dans les situations d’urgence ; assurer l’approvisionnement et atteindre l’autosuffisance au plan national ; remercier les personnes qui donnent régulièrement leur sang ; promouvoir la coopération internationale pour encourager les donneurs volontaires non rémunérés, pour améliorer la sécurité transfusionnelle et garantir un approvisionnement et une disponibilité suffisante de sang.  

Serbie : le sport fait également bouger les idées

Serbie : le sport fait également bouger les idées

11Dans la Serbie centrale, Belgrade (‘’La ville blanche’’) est une des plus antiques villes d’Europe, au confluent entre les fleuves de la Save et du Danube. ‘’Porte des Balkans’’ ou ‘’Porte de l’Europe’’ (définie ainsi par sa position à la frontière entre Orient et Occident d’Europe), renée aussi après un passé de guerres, est aujourd’hui une capitale à l’avant-garde, où de nouvelles idées, ferment et vitalité, circulent dans les domaines de l’art, de l’économie, de l’architecture. Et du sport. A l’occasion du vingtième anniversaire de sa fondation, le College of Sport and Health, institut de formation reconnu avec 600 étudiants, a organisé, les 12 et 13 mai derniers, une conférence internationale ayant pour titre ‘’Sport, récréation , santé’’. Parmi les hôtes, à l’invitation du professeur Alexander Ivanovski, également Sportmeet, expression du monde du sport de ce renouvellement social et spirituel ayant son origine à partir de l’expérience des Focolari : un réseau mondial de sportifs agonistes ou non, enseignants, instructeurs, journalistes, administrateurs et opérateurs du commerce dans le domaine sportif, qui vivent le sport comme une réalité positive de confrontation et d’échange, comme occasion pour faire bouger les muscles et les tendons, mais aussi les idées de fraternité universelle et d’inclusion. ‘’Sport moves people and moves ideas’’  voici comment est intitulée la relation de Paolo Cipolli, président de Sportmeet, présent à la conférence, avec une délégation serbo-croate. Le ‘’phénomène sport’’ est une des réalités les plus complexes, intéressantes et fascinantes de notre temps. 800 millions de pratiquants, 5 millions de sociétés sportives, 205 fédérations nationales adhérentes au Comité Olympique International, 208 à la FIFA. Si on pense qu’aux Nations Unies, n’adhèrent ‘’que’’ 192 nations, on comprend sa portée et son omniprésence, comme une sorte de nouveau pouvoir planétaire ou, d’après certains, de ‘’nouvelle religion’’. Terre d’intérêts économiques inépuisés, malheureusement aussi malhonnêtes, le sport peut devenir, dans la direction opposée, un véritable terrain de sport de fraternité, unité et intégration. Un ‘’langage des gestes’’ universel, qui abat des frontières, des obstacles, les différences. 20170610-01A Belgrade, cette face propre du sport a été mise en exergue : parmi de nombreuses interventions, sur les différent aspects liés au rôle et au potentiel du sport dans la promotion de la santé, avec des experts et des professeurs originaires de Slovénie, Croatie, Macédoine, Bulgarie, une considération commune a émergé : la nécessité de définir des politiques nouvelles pour une pleine valorisation du sport dans la direction d’un style de vie correct et de toutes les formes possibles d’intégration, particulièrement parmi les jeunes. La conférence a été l’occasion d’établir de nouvelles relations et un protocole d’entente en vue de futures collaborations, en valorisant des expériences significatives déjà en route, comme l’utilisation du jeu dans quelques maisons d’accueil pour juniors. Après Belgrade, Sportmeet se tourne vers la prochaine étape. On parlera d’inclusion sociale, d’éducation sportive, d’intégration de personnes ayant différentes compétences et du rapport entre les générations, du 13 au 16 juillet en Espagne. Quatre jours au cours desquels témoins et opérateurs sportifs se confronteront, à partir du symposium international de Barcelone (au Palau Robert, le 13 juillet), organisé en collaboration avec d’autres partenaires locaux, parmi lesquels l’Universitat Autònoma de Barcelona, pour poursuivre avec la Summer School di Castel d’Aro, à une centaine de kilomètres de la capitale de la Catalogne, et un programme riche pour sensibiliser au sport inclusif et aux bonnes pratiques. Avec le rêve que le ‘’sport’’ devienne réellement et à tous les niveaux, synonyme de ‘’rencontre’’.

“Ici, il y a le doigt de Dieu”

“Ici, il y a le doigt de Dieu”

Chiara-Lubich-Carlo-de-Ferrari-02L’archevêque de Trente de l’époque, Mgr Carlo de Ferrari, a assumé son rôle d’évaluer et d’être le premier à approuver – au niveau diocésain -, le mouvement des Focolari. Le titre du récent volume publié par les Éditions Città Nuova : “Qui c’è il dito di Dio” (Ici il y a le doigt de Dieu), rappelle une expression de l’archevêque concernant l’expérience évangélique qui prenait vie autour de Chiara Lubich. Nous sommes au début de 1951 et, dans l’Église, tout le monde ne partage pas la pensée de l’archevêque de Trente. Quelques ecclésiastiques sont même très perplexes : une jeune femme, laïque, suivie par des religieux, des prêtres, des hommes et des femmes, des jeunes et des adultes, dans cette période préconciliaire, éveille des soupçons. La prudence suggère de l’écarter et de la remplacer peut-être par un prêtre. C’est dans ce contexte que s’insère le rapport décisif de Chiara avec son évêque. Chiara-Lubich-Carlo-de-Ferrari-01La lettre de Chiara Lubich à Mgr Carlo de Ferrari, est datée du 5 janvier 1951. Chiara l’écrit de Rome où elle se trouve. La missive laisse transparaître fortement le moment d’épreuve que traverse le Mouvement naissant et elle-même, personnellement ; mais également l’attitude filiale et obéissante de Chiara envers celui qui représente l’Église pour elle, et son abandon total aux projets de Dieu. La lettre introduit le volume qui vient de paraître. « Monseigneur, C’est vrai : la croix a été lourde à porter et elle l’est encore. Ces jours-ci, j’ai compris Jésus qui est tombé sous le poids de la croix. Cependant, Monseigneur, je suis heureuse, heureuse. Jésus m’a donné la grâce d’être prête à toute décision de l’Église. Et non seulement cela mais il m’a donné aussi la grâce de quitter « mes » (je peux encore le dire pendant quelque temps) cinquante Focolarini et Focolarines dans une unité si parfaite qu’ils pourront continuer leur chemin sans que personne ne s’aperçoive d’un changement quelconque. Je suis heureuse, Monseigneur, de pouvoir donner à Dieu tout ce qu’Il a fait, dans le domaine surnaturel, par mon intermédiaire. Je vous assure que, quoi qu’il arrive, vous saurez que je resterai toujours fidèle à mon Jésus abandonné et obéissante  de façon absolue à l’Église. J’en suis arrivée là car, de mon côté, je n’ai jamais voulu rompre l’unité avec l’Église ou plutôt avec celui qui représentait pour moi l’Église. Si je ne l’avais pas fait, l’Œuvre n’existerait pas. Mais Dieu m’a donné de résister jusqu’à l’invraisemblable. Aujourd’hui l’Œuvre existe et elle ne mourra pas. Le fait que je devrai m’en éloigner  démontrera peut-être qu’elle est une œuvre de Dieu. Si je dois en témoigner en m’anéantissant, après en avoir témoigné par l’Unité, j’en suis heureuse. Le sommet de la vie d’amour de Jésus, c’est la mort : et personne n’a de plus grande charité que celui qui donne sa vie pour ses amis. Vous, Père, vous avez vraiment été un Père pour moi et vous m’avez montré (ce que je ne croyais que par la foi) que l’Église est Mère. Je vous garderai toujours comme Père quelle que soit la Volonté de Dieu sur moi. Personne ne peut m’empêcher de vous obéir, c’est-à-dire d’obéir à l’Église. Et ce qui est important pour devenir saints  c’est d’obéir : être un. Peu importe que l’on nous commande d’agir ou de ne pas agir d’une façon ou d’une autre. N’est-ce pas Père ? Le Père Tomasi est un saint homme. Il souffre beaucoup ces jours-ci et ne mange pas. Il souffre pour moi… Je n’aurais jamais imaginé que de tels sentiments l’habitaient. Cependant, ne soyez pas préoccupé, Monseigneur, car nous le soutenons et moi, en sa présence, je ris toujours. En fin de compte, je ne peux vous dire qu’une seule chose : je suis très, très heureuse, immensément. Et je peux vous assurer que Jésus abandonné me soutiendra toujours. Du reste : “Bienheureux quand on vous séparera et qu’on dira, en mentant, toutes sortes de maux contre vous. Réjouissez-vous et exultez car votre récompense sera grande dans les cieux.” Bénissez-moi toujours, votre fille Chiara. »   Da “Qui c’è il dito di Dio”, Ed. Città Nuova, Roma 2017, pg 97-98.

Théologie au féminin

Théologie au féminin

Anne-MariePellettier

Anne-Marie Pelletier

Treize théologiennes de neuf Pays (Brésil, Canada, Philippines, France, Allemagne, Italie, Kenya, Syrie, USA) ont donné vie au second Séminaire international pour initier et élaborer une “théologie intrinsèquement féminine”. Il s’est tenu à l’Université Urbanienne en réponse aux incitations du Pape François qui a souligné plusieurs fois la nécessité d’une « profonde théologie de la femme », pour ne pas laisser ce domaine privé d’une approche féminine. Après le thème “Heart” de l’an dernier, celui de cette seconde édition a été “Tears”. « Cœur «  et « Larmes » : s’agit-il  de deux réalités purement féminines ? Les larmes sont un don fait à tous, hommes et femmes ; et Jésus lui-même pleure après la mort de son cher ami Lazare. Les exposés mettent en valeur la manière féminine, “loin d’un dolorisme stéréotypé”,   d’affronter “le malheur, le désespoir, et d’introduire dans l’enfer le baume de la compassion,  ou mieux, de la consolation », a affirmé Anne-Marie Pelletier. .Ses propos mettent en relief la figure de Zabel Essayan, une femme arménienne de la fin du XIX ème siècle, diplômée de la Sorbonne, connue dans les milieux littéraires de la capitale turque aux débuts du XXème siècle. Elle va en Cilicie comme membre d’une commission de la Croix-Rouge, chargée par le Patriarche  arménien d’enquêter sur les atrocités perpétrées et de mettre en œuvre   une forme d’assistance auprès des innombrables orphelins  qui vagabondent, ainsi que quelques femmes et vieillards, parmi les ruines d’Adana. Zabel, malgré son regard brouillé par les larmes, « voit » clairement le malheur sans fond, et à travers les yeux des survivants, rendus fous à cause de l’horreur, elle réussit à retracer l’histoire des morts, que leurs assassins et tortionnaires entendent faire disparaître dans le néant de l’oubli. « Que pouvions-nous donner en présence de cette misère vaste comme l’océan ? », se demande Zabel. A Adana il n’y a pas de place pour la consolation, mais seulement pour la compassion. Dans l’histoire, dans la vie du monde existent aussi les situations inconsolables. Mais l’exposé de la théologienne française fait ressortir une figure plus proche de nous dans le temps: Etty Hillesum. Elle aussi veut parcourir jusqu’au bout le chemin tragique de son peuple, non par désir de sacrifice, ni par altruisme, mais en raison de la conscience de l’histoire dans laquelle on est inséré et dont il faut accueillir les défis. Etty se sent impuissante, mais continue à croire que la vie, malgré tout, est bonne, belle et qu’il faut être à son écoute, sans jamais se laisser emporter par l’évidence du mal. Chez elle culmine le souci de l’autre qu’il faut aider par des gestes de compassion et de solidarité. Même lorsque cet autre est précisément Dieu : « Si Dieu cesse de m’aider, c’est à moi qu’il reviendra d’aider Dieu. Lui-même demande à être consolé ». Ce sont ses expressions, extrêmement audacieuses. Maria Clara Lucchetti Bingemer, grande personnalité de la culture brésilienne, nous plonge avec force et efficacité dans l’extraordinaire beauté du désert d’Atacama au Chili, où astronomes et archéologues enquêtent sur les mystères de la nature et les traces de l’histoire. Mais où circulent aussi les Mujeres de Calama, des femmes qui cherchent sans répit les restes des corps d’ êtres  chers, torturés et tués au cours de la dictature militaire qui, à partir de 1973, a gouverné le Pays  pendant 16 ans. Ce désert, unique au monde par ses conditions climatiques particulières, les a conservés et, grâce à ces femmes infatigables, il les restitue à l’affection des leurs et à l’histoire. L’Argentine aussi, où l’on compte trente-six mille personnes officiellement disparues, voit l’émergence de femmes audacieuses. Elles  jouent un rôle fondamental pour déstabiliser  l’impitoyable dictature militaire. « Las locas », les folles, c’est ainsi qu’on les appelait, dans un premier temps, à partir de 1977, lorsque chaque vendredi après-midi elles marchaient en cercle devant la Casa Rosada pour pleurer la mort de leurs propres enfants. Au fil des ans elles sont devenues les « Madres de la Plaza de Mayo ». Indomptables, elles ont donné vie à des symboles efficaces, comme le port d’un mouchoir blanc sur la tête et à un combat « pacifique » mais sans trêve. Se sont joint à elles d’autres femmes, des mères spirituelles, des sœurs, dont quelques unes ont payé de leur vie la lutte contre la dictature. Elles me font penser aux femmes descendues dans la rue au Venezuela… « Quel est le secret de l’extraordinaire fécondité de Chiara Lubich qui, en quelques décennies, a donné vie à une Œuvre aussi vaste et universelle ? Comment a-t-elle pu se frayer un chemin, âgée d’un peu plus de vingt ans, dans l’Eglise préconciliaire italienne, et résister avec une proposition de vie évangélique qui éveillait le soupçon de beaucoup parce qu’elle s’adressait à des personnes de tous les états de vie, laïcs et religieux, hommes et femmes ? Le secret réside en celui que Chiara Lubich appelle, en référence au cri de Jésus rapporté par Matthieu et Marc, “Jésus crucifié et abandonné ». C’est ainsi que Florence Gillet commence son exposé sur « Jésus abandonné dans la pensée et l’expérience de Chiara Lubich ». Son intervention est suivie de la saisissante expérience de Mirvet Kelli, une syrienne qui a vécu en Irak pendant la guerre : c’est précisément son union avec Jésus Abandonné qui lui a donné la force de rester par amour auprès du peuple irakien. Au cours des rencontres par groupes on a souligné, non sans surprise, la nouveauté, la force, l’impact de ce point fondamental de la spiritualité de l’unité. Maria Rita Cerimele Source Città Nuova  

Femmes et fraternité universelle

“Le rôle de la femme dans la formation à la fraternité universelle”, c’est le thème de la séance plénière du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux, prévue à Rome du 7 au 9 juin. Au cœur de l’événement 4 conférences: sœur Nuria Calduch-Benages, bibliste espagnole, sur « La femme éduque à la fraternité universelle »; sœur Raffaella Petrini, experte en Doctrine Sociale de l’Église, développera le sujet « Les qualités féminines contre le  paradigme technocratique : une perspective catholique et sociale sur la contribution des femmes à la fraternité » ; Marie Derain, juriste française et Défenseure des droits de  l’enfant, abordera le thème « Construire la paix, la part des femmes » ; enfin Clare Amos, du Conseil Œcuménique des Églises :  « Le rôle des femmes dans l’éducation à la fraternité universelle ». Les participants seront reçus en audience par le Pape.

Éduquer à la fraternité: un défi collectif

Éduquer à la fraternité: un défi collectif

20170607-01“Ce n’est pas une simple rencontre d’éducateurs”, affirme avec émotion une participante. “Je ne suis pas la même personne qui est arrivée ici.” “La fraternité, comme choix de l’être, est le sang qui doit couler dans mes veines.” Ce sont quelques impressions des nombreux participants provenant de plusieurs pays du Cône Sud qui se sont retrouvés du 12 au 14 mai 2017 à Rosario, en Argentine. En plus des participants, environ 500 éducateurs ont participé, grâce au streaming live, aux différents moments consacrés au thème du Congrès: “L’enseignement service”, “Éduquer pour une économie fraternelle”, “Le dialogue intergénérationnel”, “Laboratoire d’empathie et d’interculture”, pour en citer quelques-uns. La première journée a commencé par la visite du gouverneur de Santa Fe, Miguel Lifschitz, et d’autres autorités institutionnelles locales. L’Archevêque de Rosario, Monseigneur Martin, est intervenu le jour suivant et a commencé par affirmer que le mot fraternité nous dit que nous ne sommes pas seuls. “Dans cette patrie, Dieu nous a mis ensemble et le défi s’appelle cohabitation… Vous ne diffusez pas que des théories, mais tirées de la vie, de faits concrets.” Les expériences de fraternité ont été mises en évidence, non seulement celles des élèves entre eux et avec leurs professeurs, mais aussi les bonnes pratiques entre dirigeants et inspecteurs, proposant des politiques institutionnelles novatrices en faveur de toute la communauté éducative. Les institutions éducatives à orientation artistique, qui se sont approprié l’objectif de la fraternité, ont témoigné comment elles vivent l’interculturalité à travers l’art, en montrant comment une nouvelle manière d’être artiste est possible. Le workshop sur l’inclusion a donné sa contribution en clarifiant le concept pour lequel “l’autre, le différent, est un don”. 20170607-02Le thème sur l’éducation et la formation en dehors de l’école, qui se réalise tout au long de notre vie, dont la fraternité est la méthodologie, a indiqué comme parcours celui de sortir vers les périphéries avec un programme centré sur les valeurs. Les expériences sur le rapport entre éducation et technologie ont été présentées comme une grande opportunité pour tous pour rejoindre la fraternité, en mettant en relation les élèves entre eux et avec leurs professeurs à égalité de conditions et aussi comme possibilité de sortir le meilleur de l’autre pour apprendre de tous. Beaucoup de pratiques éducatives, qui ont eu d’excellents résultats, ont été présentées: le potentiel du langage corporel et du décalogue de la règle d’or dans le cadre sportif pour construire des ponts dans ces domaines aussi importants. 20170607-03Tout cela est résumé dans la proposition éducative de Chiara Lubich, un parcours appliqué dans beaucoup de réalités éducatives de la planète, inspiré par l’amour envers le plus vulnérable, l'”ignorant”, l’abandonné, celui qui est exclu du système. Un chemin qui identifie en qui souffre la présence de Jésus crucifié et abandonné: un abandon qui a eu sa réponse d’amour dans la Résurrection; donc une clé pour construire la fraternité à partir de la “division”. “Je pars d’ici content, plein d’espérance, en sachant que ce paradigme existe, en sachant que beaucoup de personnes travaillent en combattant la verticalité, le manque d’écoute, la mentalité répandue que la connaissance est seulement entre les mains du professeur, de l’adulte expliquait Enzo de Chacabuco, spécialisé en musicothérapie. C’est une route différente. Je m’en vais heureux et j’espère que ce Congrès aura bientôt une deuxième édition.” Source: Site Cône Sud  

Bartholomée 1er, Docteur honoris causa

L’Université de Tübingen (Allemagne) a conféré, le 31 mai dernier, le doctorat honoris causa au Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée 1er, en raison de ses longues années de travail en faveur de la compréhension entre l’Église orthodoxe et les Églises protestantes, de son engagement pour la protection de la création, pour l’Europe et pour son dialogue avec les autres Religions. Cette Université, fondée en 1477,  est l’une des plus anciennes de l’Allemagne et compte parmi les plus importantes au niveau international pour les études de médecine, sciences naturelles, sciences humaines et, en particulier, pour celles de la langue allemande. Actuellement elle est fréquentée par environ 28500 étudiants.    

Journée mondiale de l’Environnement

Le 5 juin on fêtera la Journée Mondiale de l’Environnement (W.E.D., World Enviroment Day). Cette date a été choisie par l’O.N.U pour rappeler la Conférence de Stockholm sur l’Environnement, en 1972, qui a élaboré le Programme Environnement des Nations Unies. La Journée est devenue une occasion d’encourager, au niveau mondial, l’attention à l’environnement et d’en connaître les problématiques. Une chance de plus pour réfléchir sur l’état de santé de la Terre, notre maison commune, mais aussi pour nous engager activement en faveur d’un « vivre ensemble » bénéfique pour tous ses habitants.

Une tâche chaque jour pour protéger notre planète

Une tâche chaque jour pour protéger notre planète

Earthcube_ITUn temps d’alerte pour des ‘’baleines bleues’’ que l’on craint virales, finalement un jeu contagieux…mais positif ! Sur le web, à la façon traditionnelle, avec du papier et des ciseaux, il y a un jeu qui contribue à garder saine et vivable la planète sur laquelle nous vivons. Voyons de quoi il s’agit. Premier lancement de Dé : cliquer ici ( un passage par le web est nécessaire également pour les plus traditionalistes). A ce moment-là, le ‘’Cube ‘’  , protagoniste indiscutable, nous rappellera toutes les fois que nous nous sommes ‘cimentés’ dans la course de probabilités plus connues au monde, faite de six possibilités et d’une pincée de chance. Qu’on le lance on line ou qu’on le découpe et on le construit de ses propres mains, (suggestion pour les plus petits) ce nouveau vaut beaucoup plus. Chaque face est une petite (mais grande) invitation au respect du milieu ambiant, de la terre dans laquelle nous vivons et de ses habitants. Un mini- aperçu d’écologie et de relations sociales valables pour tous les âges, organisé par EcoOne initiative écologique/culturelle diffusée dans plus de 180 pays, qui a mis sur les réseaux sociaux, professeurs, académiciens, chercheurs et professionnels pour introduire les thématiques environnementales au niveau social, politique, économique. Avec la caractéristique : il ne s’agit pas d’un discours théorique mais d’une invitation immédiate à la pratique quotidienne. Un exemple ? « Découvre des choses incroyables ! » propose une face du dé. Le monde est plein de choses incroyables, des sommets majestueux des cimes enneigées aux abysses des océans, de l’immense variété d’espèces végétales à chaque être vivant, même minuscule, qui peuplent la planète : chaque détail de la nature nous remplit d’étonnement et d’émerveillement, il nous inspire respect et gratitude pour le créateur. Que puis-je faire aujourd’hui pour voir le monde avec ces yeux ? Earthcube-01Autre lancement de dé , une autre face. « Souris au monde ! » Rien d’autre que des actions positives ne peut faire du monde, un lieu meilleur à vivre. Que ce soit recycler les déchets ou réutiliser des objets dont on ne se sert plus, ne pas gaspiller l’eau ou éteindre les lampes, partager les trajets en voiture afin de réduire les émissions de gaz, ou cultiver un petit potager commun, il suffit de penser que chacune de nos actions a une conséquence. Le jeu continue et ne s’arrête jamais. « C’est le moment, maintenant ». Combien de fois n’avons -nous pas dit ‘’Je le ferai demain’’ mais ensuite, nous ne l’avons plus fait ? Le monde ne peut plus attendre pendant que nous remettons à plus tard ! Je dois agir maintenant et recommencer à chaque échec avec une nouvelle énergie. « Seulement ce qui est nécessaire ! ». Telle une plante qui n’extrait de la terre que les besoins nutritifs dont elle a besoin pour grandir, nous aussi devrions apprendre à discerner les désirs et les besoins, en réduisant au maximum l’impact négatif de nos actions et amplifiant l’impact positif. Et enfin la dernière face : « Chaque chose est un don ». Comment préserver tout ce qui m’entoure et le protéger pour que les générations futures puissent aussi en jouir ? Des joueurs invétérés, il y en a heureusement beaucoup. « Seulement ce qui est nécessaire ! était la suggestion du Dé de la Terre aujourd’hui. Tout a commencé avec une douche tempérée : « sortir de la douche avant que ne sonne le réveil », puis recyclage et réutilisation du papier au travail, suivi d’un repas plus léger qu’à l’habitude, ce sont, il est vrai, de petits pas, mais au moins j’y étais à 100 % (San Paolo Brésil). « Nous sommes tous reliés ! » ai-je lu sur le Dé aujourd’hui, après l’avoir lancé. Je me suis rendu compte que j’avais oublié d’éteindre les lampes à la maison, ainsi je suis revenu sur mes pas et les ai éteintes avant le soir. J’ai aussi éteint l’ordinateur. Ce que nous faisons a réellement une influence sur les autres. (Nairobi, Kenya) « C’est le moment maintenant ». Commençons à jouer ! Jamais le jeu n’a été aussi sérieux et fascinant en même temps.

« Merci de travailler pour l’unité des chrétiens »

« Merci de travailler pour l’unité des chrétiens »

Emmaus e CarismaticiLe pape a exprimé ses remerciements, suivis d’une constatation et d’un souhait : « Merci pour ce que vous faites, merci de travailler pour l’unité des chrétiens, tous ensemble, comme le Seigneur le veut. Marchons ensemble, aidons les pauvres ensemble ; charité ensemble, éducation ensemble : tous ensemble ». Et d’ajouter : « Que les théologiens travaillent de leur côté et qu’ils nous aident. Mais nous, soyons toujours en chemin, jamais à l’arrêt, jamais à l’arrêt ; et ensemble. C’est ce que je souhaite et je vous remercie, car je sais que vous le faites ». Des mots que Maria Voce, invitée à prendre part à l’audience, commente ainsi : « Cela a été une rencontre très brève, mais personnelle ; le Pape a salué tout le monde, un par un, et il a voulu que nous soyons tous en cercle, dans la salle du Consistoire, justement pour pouvoir nous saluer personnellement. Ensuite, il est resté quelques minutes pour nous exprimer sa reconnaissance pour cette visite. Il l’a ressentie comme un signe d’estime, une marque d’affection envers lui et il en était très heureux. Il a surtout dit que le désir de son cœur est que l’on chemine ensemble. Pour lui, cet œcuménisme est celui du cheminement commun et il a remercié les participants en répétant ‘je sais que vous le faites’. Il faut continuer à marcher ensemble. Les théologiens nous aideront à comprendre les différences, à trouver la façon de les surmonter, mais l’important est que nous marchions ensemble, car la volonté de Dieu est que nous soyons tous un. Voilà son message. Il était très détendu, très content de rencontrer chacun ». L’après-midi, au Cirque Maxime, a eu lieu une veillée œcuménique avec le pape à l’occasion du Jubilé d’Or du Renouveau charismatique catholique. Communiqué de presse

L’Esprit Saint : le Dieu inconnu

L’Esprit Saint : le Dieu inconnu

Pentecost-a« Ce que fait l’Esprit Saint est incroyable ! L’Église avait été fondée par Jésus sur la Croix mais les Apôtres étaient pratiquement incapables de parler, timides, apeurés et ils n’osaient pas sortir. L’Esprit Saint descend sur eux et les voilà qui vont avec un immense courage dans les rues et sur les places, parler avec un tel feu qu’on les croit ivres. Intrépides, ils affrontent toutes les persécutions et se mettent en route vers le monde entier. Ceci n’est qu’un exemple, mais de première importance, de ce qu’opère cet Esprit divin, sans parler de tout ce qui s’est fait sous son impulsion dans l’Église au cours de vingt siècles de vie : miracles de lumière, de grâce, de retournements de situation, de renouveaux. Pensons au Concile, aux différents mouvements spirituels qu’il a toujours si opportunément suscités. […]. Pour nous, quel était l’horizon de notre vie avant que l’Esprit Saint ne se manifeste ? L’horizon de ceux qui ne voient pas au-delà de leur quartier, dont les pensées et l’affection se limitent presque exclusivement au cercle de leur famille […]. Si un renouveau s’est produit dans l’Église, n’est-ce pas par l’action de l’Esprit Saint qui sait renouveler la face de la terre ? Oui, c’est lui. C’est son rôle de mettre en nous force et courage. Et nous ne pouvons pas ne pas lui faire davantage de place dans notre vie spirituelle. […]. Aimons l’Esprit Saint, honorons-le, en aimant, en respectant, et en servant chaque prochain. » (15 septembre 1983) « Devenons des élèves attentifs et assidus de ce grand Maître : L’Esprit Saint, qui est en nous et qui parle à notre cœur. Soyons attentifs à ses impulsions mystérieuses et d’une grande délicatesse. […]. Les idées qui germent dans l’esprit d’une personne décidée à aimer sont souvent inspirations de l’Esprit Saint. En ce cas, toute idée est une responsabilité. Car si l’Esprit nous en donne, c’est pour nous « vivifier », nous et le monde à travers nous, pour que nous fassions avancer Sa révolution d’amour. Soyons attentifs à chaque idée, surtout si nous pensons qu’elle peut être une inspiration ; voyons-la comme une responsabilité à assumer et à mettre en pratique. Ainsi nous aurons trouvé le meilleur moyen d’aimer, d’honorer, de remercier l’Esprit Saint et de n’obéir qu’à un seul Maître. » (1er septembre 1983) Chiara Lubich, da LA VITA UN VIAGGIO – Città Nuova, 1984, pagg. 125-128 Traduction française : LA VIE EST UN VOYAGE – Nouvelle Cité, 1987, p. 127-132

Résurrection derrière les barreaux

Résurrection derrière les barreaux

20170602-01Ma feuille de route en Jordanie prévoit la visite au centre de détention féminin, à la périphérie d’Amman. C’est le dernier acte de mon séjour. Dans le couloir de contrôle, on demande à Omar, l’ami qui m’accompagne, de retirer sa montre et ses lunettes de soleil. Mes lunettes aussi risquent de disparaître, mais je les lui fais essayer et la jeune garde se rend compte que sans elles je vois mal. Nous arrivons à la première salle d’attente après avoir traversé une longue cour. C’est déjà une journée d’été. Nous dépassons le énième contrôle et nous déposons la feuille avec le nom de la personne que nous voulons rencontrer. Dans la salle d’attente, deux autres jeunes femmes attendent leur tour de visite. Qui veulent-elles rencontrer, une sœur ? Ou la mère ? Un homme sur la cinquantaine, physionomie de type arabe, a les yeux fixés sur ses chaussures usées. Lui aussi attend. Mon ami essaie de s’asseoir mais la chaise se casse. Devant pareille scène, où que ce soit, tout le monde aurait ri. Mais là, rien, dans cette salle personne n’ose le faire, chacun est absorbé par sa souffrance. Le climat qu’on respire est semblable à celui de l’attente du diagnostic d’un médecin sur la maladie grave d’une personne chère. Le bruit nasillard du haut-parleur et le sursaut de l’homme qui se lève me font comprendre que son tour est arrivé. Peu après c’est à nous. Un petit couloir, sur le côté droit chaque cellule a son hublot avec les vieux téléphones classiques de part et d’autre de la vitre. Notre amie, tout d’un coup joyeuse, s’agite et gesticule, elle nous dit par le combiné, que nous pouvons demander que la rencontre se fasse dans une autre salle, « face-à-face ». C’est Pâques et aujourd’hui pour les chrétiens une visite est permise. Nous sortons du bâtiment et nous rentrons par l’entrée officielle. Encore les passeports, les questions, et le nom de la personne que nous voulons rencontrer. Nous attendons dans une salle pendant que nous assistons au travail de plusieurs fonctionnaires affairés qui insèrent des documents dans des chemises numérotées. L’attente est longue. Peut-être que pour elle aussi la route est faite de portes qui s’ouvrent et se ferment. Mais la voilà qui arrive. Margari est une femme sur la quarantaine, d’Amérique du Sud, joyeuse. « Mes compagnes de cellule vont être jalouses ! ». C’est une femme douce, elle reconnaît s’être trompée, elle sortira dans quelques mois et compte les jours sur le calendrier qu’elle s’est fabriqué. Durant ces deux années, elle est devenue grand-mère et ne connaît pas encore son petit-fils. Sur ses quatre enfants, les deux premiers ont quitté l’école pour travailler, et elle n’a plus son mari. « Quand je rentrerai, ils vont me gronder, mais c’est normal qu’ils soient en colère contre moi. J’arrive à les joindre de temps en temps par téléphone. Mon désir – poursuit-elle – était d’ouvrir un orphelinat pour enfants de la rue. Ici, à l’intérieur, c’est dur, une fois j’ai pensé me suicider. On devient méchants. Mais je n’y arrive pas, si elles se fâchent ou me frappent je ne réagis pas, je n’y parviens pas. Mes amies sont ici, certaines depuis plusieurs années. Fernanda depuis huit ans, mais elle va bientôt sortir. A 29 ans une grave maladie est en train de l’emporter. Elle est entrée toute jeune, pour une stupidité plus grande que la mienne. Elle a avalé les rouleaux de cette saleté. Moi, je remercie Dieu, malgré tout, je le sens proche et c’est pour cela que je me sens privilégiée. » Elle me recommande ses enfants, me demande de leur écrire que je l’ai rencontrée et qu’elle a vraiment hâte de les revoir. Nous nous quittons en nous embrassant très fort ; difficile de décrire ce que j’éprouve en ce moment. Je voulais que ce soit un petit geste, afin de prendre sur moi sa souffrance. Au cours de cette journée si ensoleillée, peut-être qu’un rayon de Son amour a traversé les barreaux de ces murs gris. C’est un matin de Pâques spécial, je ne peux que remercier Dieu pour ce qu’Il m’a fait vivre : la résurrection est la vraie liberté. J’ai rencontré en prison une femme libre parce qu’elle est consciente d’être aimée de Dieu. (Ago Spolti, Italie)

Journée Internationale de l’Enfant

Le 1er juin, dans de nombreux Pays du monde, on fête la Journée Internationale de l’Enfant, instituée en 1925, à Genève (Suisse), au cours de la « Conférence Mondiale sur le Bien-être des Enfants »,  une façon de braquer les projecteurs sur les nombreuses violences que subit quotidiennement le monde des enfants. Une occasion pour réfléchir à la condition des enfants, trop souvent victimes des guerres, des violences, d’abus, d’exploitation, de discrimination en raison de leur foi religieuse, de leur appartenance ethnique ou de leur handicap. Mais aussi pour inviter le monde des adultes – familles, écoles, société et institutions – à s’engager sérieusement à les protéger et à contribuer à l’avènement d’une société plus juste, plus attentive et plus respectueuse de la dignité et des droits de l’Enfant.

Évangile vécu: “Maintenant, je vous envoie”

Évangile vécu: “Maintenant, je vous envoie”

20170601-01Baptême “C’est presque l’heure du déjeuner, lorsqu’un homme frappe à la porte de la paroisse pour fixer la date d’un baptême. Ne s’agissant pas d’un paroissien, je lui demande des précisions. La situation est complexe: il a eu un garçon avec son amie, et sa sœur insiste pour que le bébé soit baptisé. J’essaye de récolter rapidement quelques données et je lui dis au revoir. En sortant, je repense à la manière expéditive dont je l’ai traité. Comme j’ai son adresse, sans y penser deux fois, je vais chez lui: un petit appartement très désordonné. Il est surpris et alarmé: il y a un problème avec le baptême? Je le rassure: c’est seulement pour vérifier que j’ai toutes les données. Son amie et lui s’ouvrent avec confiance et m’invitent à table avec eux pour un déjeuner frugal. Ainsi, j’apprends une situation de marginalisation, mais, surtout, je me rappelle mon unique droit: être au service des autres.” (K.L. – Pologne) Banc d’essai “Je gère une boutique de cadeaux dans un quartier populaire. Pour moi, chaque personne qui entre dans la boutique est plus qu’un client: je considère que la relation avec lui est importante, au-delà du fait que je dois vendre. Parfois, des personnes viennent simplement me confier leurs problèmes. Je les écoute et, si je peux, j’essaye de donner un conseil. Mon père se moque de moi: ‘Au lieu d’une boutique, on dirait un confessionnal.’ Le fait est que, pour moi, le travail est le banc d’essai de ma vie chrétienne.”(Rachele – Italie) Concierge “Je travaille comme concierge dans deux immeubles, où les personnes se connaissaient seulement de nom. En cherchant des occasions pour construire des relations, j’ai commencé à informer un couple sur la vie de la paroisse. Le mari, pourtant éloigné de l’Église, a apprécié mon geste. J’ai aussi sympathisé avec une Thaïlandaise qui, reconnaissante, m’a offert des chocolats. Je les ai tous invités pour une grillade: soirée très réussie, répétée plusieurs fois. De temps en temps, j’offrais une tasse de café à ceux qui rentraient du travail. Des gestes simples, mais, peu à peu, certains se sont sentis libres de me confier aussi des choses plus personnelles. Comme ce locataire qui considérait la prière comme une perte de temps. Lorsque je lui ai promis de prier pour lui, il m’a répondu: ‘Personne ne m’a jamais parlé ainsi jusqu’à maintenant. Je ne l’oublierai pas.’ Un couple d’Italiens, avant de rentrer dans leur pays, a invité tous les voisins à savourer leurs spécialités nationales.” (Maria Rosa – Suisse) Ordures “En sortant de l’école, j’ai aperçu sur le trottoir d’en face un chien qui, à la recherche de nourriture, détruisait et ouvrait des sacs-poubelle. J’ai continué à marcher sans y prêter attention, mais, au fond de moi, quelque chose me poussait à agir pour les autres. Même si j’avais honte, je suis retourné sur mes pas et j’ai remis les sacs en place. Je venais de tourner au coin de la rue, lorsque j’ai vu arriver le camion-poubelle au loin. J’étais content, parce qu’il arrive que, chez nous, s’il y a trop de désordre, les éboueurs ne ramassent pas tout.” (M.B. – Argentine)

Jubilé du Renouveau Charismatique catholique

Jubilé du Renouveau Charismatique catholique

CCRDu 31 mai au 4 juin, en divers lieux de Rome, se déroulent les célébrations du 50ème anniversaire de la naissance du Renouveau Charismatique, mouvement de l’Église catholique né en 1967 aux États-Unis pendant une retraite spirituelle d’une vingtaine d’étudiants de l’Université Duquesne de Pittsburgh en Pennsylvanie.  Depuis lors, le mouvement s’est répandu dans les États-Unis, en Amérique latine, dans les Caraïbes, en Inde et en Afrique. En Europe, il a une présence consistante en France et en Italie et récemment il se répand dans les pays d’Europe orientale. A travers des groupes hebdomadaires, des retraites, des rencontres de prières et des ’’séminaires de vie dans l’Esprit’’ le mouvement diffuse un style de vie de la Pentecôte centré sur les dons de l’Esprit Saint.

Nouvelle Zélande : la chaleur de Rotorua

Nouvelle Zélande : la chaleur de Rotorua

20170428_132808Le lac Rotorua est le deuxième plus grand lac de l’Ile du Nord de la Nouvelle Zélande, dans l’Océan Pacifique méridional. S’étant formé par le cratère d’un grand volcan, actif jusqu’il y a 240 mille ans, aujourd’hui, il est un splendide terrain de sport pour le canoë et le kayak. Là aussi, comme partout dans la région, but du tourisme depuis le début du 19ème siècle, une odeur forte de soufre rappelle l’intense activité thermale qui pousse l’eau bouillante à sortir du sous-sol en formant des mares de boue chaude de couleurs les plus incroyables, du vert pomme au jaune, lacs bleu cobalt et une myriade de fumerolles. Non loin de là, le geyser Lady Knox d’où l’éruption, une fois par jour, jaillit en un jet d’eau et de vapeur d’une hauteur de 20 mètres. 20170427_191033Identique chaleur pétillante parmi les 170 participants à la  ‘’Mariapolis’’ accueillie du 26 au 29 avril dernier dans un ‘’camp’’ situé justement sue les rives du lac. Parmi les participants, il y a aussi des familles originaires des Philippines, de l’Inde et de la Corée, plus de 50 jeunes, juniors et enfants et quelques hôtes italiens, deux couples, Roberta et Stefano, Beatrice et Franco. IMG_8585Ils racontent : « Nous sommes partis de Sydney et, après un vol d’environ 4 heures, nous sommes arrivés à Auckland où nous ont rejoints Yob et Bruno de Melbourne. Avec eux, après 4 heures de voiture, nous sommes arrivés à Rotorua. Trois jours très riches de rapports personnels et avec toutes les familles. Nombreuses expériences d’Évangile vécu et workshop sur l’écologie, thème fort apprécié ici, sur l’art d’aimer, avec quelques réflexions de Chiara Lubich, et puis encore sur la  communication en famille et sur l’éducation des enfants. Et des promenades magnifiques le long du lac et dans la forêt ». Ce n’est pas par hasard si l’Ile du Nord a été choisie comme un des lieux pour tourner différentes scènes de la saga fantasy de Tolkien ‘’Le seigneur des Anneaux’’. Mais le territoire est particulièrement intéressant également d’un point de vue ethnologique. En effet, sur l’Ile habite la plus grande communauté Maoris de la Nouvelle Zélande. Si jusqu’il y a 40 ans, la langue de ce peuple était parlée par un nombre très restreint de personnes, aujourd’hui, grâce à un programme d’intégration voulu par le gouvernement, la culture et la langue des Maoris (environ les 20 % de la population) sont devenues part intégrante du pays. « Pendant la messe – expliquent Roberta et Stefano – nous récitons quelques prières dans la langue des Maoris, peuple dont la civilisation et la culture sont bien intégrées ». Après le repas du soir, le programme de la Mariapolis prévoit une soirée animée par les enfants et les juniors, avec une intéressante réflexion ‘’écologique’’ sur le respect de la création et de l’environnement. IMG_8364Dans la simplicité d’une grande famille, on partage aussi à la Mariapolis les festivités pour un anniversaire, un anniversaire de mariage. « Trois journées très riches en colloques personnels et avec les familles, durant lesquelles nous avons pu partager les joies,  accueillir et embrasser ensemble les souffrances, en affrontant les défis avec le soutien de la communauté, en restant fidèles à l’engagement à vivre l’Évangile avec cohérence et constance ». Le ‘’peuple de la Mariapolis ‘’ repart d’ici, afin de donner ce qui a été vécu, aux pays d’origine, en apportant l’énergie et la chaleur de Rotorua.

Fête de Shavuot

L’année hébraïque est rythmée par différentes fêtes qui commémorent les événements qui se sont succédé depuis la Création et l’histoire du peuple hébreu. Elle commence le mardi 30 mai à l’heure du coucher du soleil et, (en dehors d’Israël) clôt au crépuscule du Ier juin  l’importante fête qui rappelle le  don de la Torah sur le mont Sinaï, le plus grand fait par Dieu au peuple hébreu, il ya plus de trois mille ans. Le mot « Shavuot » signifie « semaines », en lien avec les semaines d’attente qui ont précédé l’expérience du Sinaï, en commençant par la Pâque, la sortie d’Égypte et  les miracles accomplis par le Seigneur pour libérer les fils d’Israël. Shavuot est certes la moins importante des trois fêtes de pèlerinage hébraïque (Pâque, Shavuot et Sukkot (Tabernacles), mais elle est plus importante que Hanukkah ou Purim.

Sardaigne: reconversion d’une usine d’armement

Sardaigne: reconversion d’une usine d’armement

20170529_02“Hier le vent caressait la chevelure et le visage de jeunes et d’adultes venus de tous horizons pour dire oui à la vie et non au commerce de la mort : après des années d’isolement, de nombreux groupes et organisations de divers types, se sont retrouvés ensemble pour repartir avec l’espérance d’une fraternité visible ». C’est ce qu’on peut lire dans le communiqué transmis par les organisateurs au lendemain de la marche promue par les Focolari, Amnesty International, Oxfam, Fondation Banque Ethique, Opal Brescia, Réseau Italien pour le Désarmement, avec le soutien du missionnaire combonien Alex Zanotelli. La campagne contre la vente d’armes par l’Italie aux pays en guerre est partie de Sardaigne (Italie) le 7 mai 2017. Cette action figurait au rendez-vous mondial « Run 4 Unity », promu par les Juniors pour un Monde Uni : une manifestation qui a lieu chaque année le premier dimanche de mai, sur toute la planète, durant la Semaine Monde Uni. Arnaldo Scarpa, du Mouvement des Focolari à Iglésias, porte-parole du comité « Reconversion RWM » nous raconte, avec Cinzia Guaita, comment cette initiative est née : « Depuis plusieurs années il existe sur le territoire de Domusnovas et d’Iglésias une usine dont l’objectif initial était de produire des explosifs qui servaient aux mines de la région. Les mines ont hélas dû fermer et l’usine a été reconvertie pour produire du matériel de guerre, avec l’aide de fonds publics. Elle a été ensuite rachetée et transformée par la RWM, une multinationale allemande qui produit des armes à destination de l’Arabie Saoudite. De notre Pays, l’Italie, partent donc des armes qui alimentent « la troisième guerre mondiale menée  par morceaux ». En Italie et en Allemagne, les lois sont très claires ; la loi 185/90 interdit en effet au gouvernement italien de vendre des armes à des pays en guerre ou qui ne respectent pas les droits humains. Il y a une hausse continuelle des exportations italiennes, en particulier vers le Maghreb et le Moyen-Orient (59%). En 2016 la production de la RWM a  presque atteint 22000, avec un bon  de 1466% ». Mais à Domusnovas, comme dans de nombreuses régions de l’île, le principal problème est celui de l’emploi. « Nous avons compris – poursuit Arnaldo – que nos consciences aussi peuvent s’endormir, abusées par le silence général, abruties par la tragédie du chômage. Mais nous, qui sommes engagés à vivre la fraternité, nous nous sentons proches des travailleurs, mais aussi des enfants, des jeunes et adultes du Yemen tués par cette production d’armes. Cette initiative est peut-être celle  qui nous a demandé le plus de courage de toute notre vie, pour de nombreuses raisons, mais le fait que de nombreuses personnes, de formation et d’idées diverses, soient avec nous est déjà  encourageant ». 20170529_01Le fruit de cette initiative a été la création du comité “Reconversion RMW”, pour alerter l’opinion sur cette question et empêcher une extension de l’usine. Celle-ci est implantée dans une zone qui présente des richesses naturelles, environnementales et archéologiques. Le problème relève aussi de l’éthique : il y a ceux qui ont fait le choix, quitte à rester au chômage, de ne pas travailler dans cette usine, et ceux qui, tout en y travaillant, se posent de graves problèmes de conscience. La prochaine étape consistera donc à jeter les bases d’un travail commun sur le projet de reconversion de l’usine et d’un développement différent du territoire. D’importants contacts ont été engagés avec des entrepreneurs, des aménageurs, des universitaires, des juristes, des organismes et des associations, des représentants des travailleurs, mais il est essentiel qu’il y ait aussi un choix politique précis de la part de toutes les instances institutionnelles. Pour signer la pétition adressée au Président de la République Italienne, cliquer « qui »  

Parole de vie de juin 2017

Après la crucifixion, les disciples, qui avaient suivi Jésus sur son chemin, alors qu’il annonçait à tous que Dieu est Père et aime tendrement chacun, sont restés enfermés, épouvantés et désorientés. Jésus avait été envoyé par le Père pour témoigner par sa vie de cette grande nouvelle, et pour ouvrir à l’humanité le chemin pour rencontrer Dieu. Au cours de sa mission, beaucoup ont vu sa bonté, les effets de ses gestes et de ses paroles d’accueil, de pardon, d’espérance, et en ont fait eux-mêmes l’expérience. Puis sont arrivées la condamnation et la crucifixion. C’est dans ce contexte que l’Évangile de Jean nous raconte comment Jésus, ressuscité le troisième jour, apparaît aux siens et les invite à continuer sa mission : « Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie » C’est comme s’il leur disait : « Vous rappelez-vous la façon dont j’ai partagé ma vie avec vous ? Comment j’ai étanché votre soif de justice et de paix ? Comment j’ai défendu la dignité des pauvres, des veuves et des étrangers ? À vous de poursuivre maintenant : annoncez l’Évangile que vous avez reçu, annoncez que Dieu désire rencontrer chacun et que vous êtes tous frères et sœurs. » Créé à l’image de Dieu Amour, chacun a déjà dans son cœur le désir de cette rencontre : toutes les cultures et toutes les sociétés tendent à construire des relations de convivialité. Mais quel travail, que de contradictions et difficultés pour y parvenir ! Cette aspiration se heurte à nos fragilités, nos portes fermées, notre méfiance, nos préjugés. Pourtant, avec confiance, le Seigneur continue à nous dire : « Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie » Comment vivre cette mission ? Seuls, nous n’y arriverons jamais. C’est pourquoi Jésus nous a donné l’Esprit Saint : « L’Esprit Saint, reçu au baptême, est un esprit d’amour et d’unité. Il unit au Ressuscité tous les croyants, surmontant ainsi les différences de races, de cultures et de classes sociales […]. C’est notre égoïsme qui élève des barrières qui nous isolent et excluent ceux qui sont différents de nous […]. Efforçons-nous donc d’écouter l’Esprit Saint pour grandir dans cette communion et surmonter les germes de division que nous portons en nous 1. » Avec l’Esprit Saint, vivons, ce mois-ci, les paroles de l’amour : accueillir, écouter, compatir, dialoguer, encourager, inclure, soigner, pardonner, valoriser. Ainsi nous vivrons l’invitation de Jésus à continuer sa mission. Pendant leur séjour dans la cité-pilote internationale de Loppiano, dont les 800 habitants s’efforcent de vivre l’Évangile, un groupe de moines bouddhistes, invité par Chiara Lubich, qui était allée leur rendre visite en Asie, a été profondément touché par l’amour évangélique, nouveau pour eux. L’un d’eux raconte : « Comme tous les autres, je mettais mes chaussures devant la porte de ma chambre au moment d’aller dormir ; et, quand elles étaient sales, au matin, je les retrouvais toutes propres. Même chose pour les vêtements ! Se rendant compte que nos vêtements de moines étaient trop légers en hiver, ils augmentaient le chauffage… Un jour, je leur ai demandé : « Pourquoi agissez-vous ainsi ? » Ils m’ont répondu : « Parce que nous t’aimons 2.» Cette expérience a ouvert un chemin pour un vrai dialogue entre bouddhistes et chrétiens. Commission Parole de vie (La Commission Parole de vie est composée de deux biblistes, de représentants d’Asie, d’Afrique, d’Amérique Latine, des jeunes, du monde de la communication et de l’œcuménisme). __________________

  1. D’après Chiara LUBICH, Parole de vie de janvier 1994 – Un seul coeur et une seule âme, in Città Nuova, XXXVII, [1993/24], p. 34.
  2. 2. Cf. Chiara LUBICH, Mon expérience dans le domaine interreligieux, Aix-la-Chapelle, 13 novembre 1998, p.3

Fête de l’Ascension de Jésus

“Tandis qu’ils le regardaient, il fut élevé au ciel et une nuée le déroba à leurs yeux » (Actes des Apôtres, I, 9). Cet événement, connu sous le nom d’Ascension, c’est-à-dire la transfiguration et le passage de Jésus dans le monde de la gloire, conclut le séjour de Dieu parmi les hommes. C’est le prélude à la Pentecôte et il indique le début de l’histoire de l’Église. L’épisode, décrit par les Évangiles de Marc et de Luc et dans les Actes des Apôtres, est une fête très ancienne, déjà attestée au IVème siècle. Pour l’Église catholique et les Églises protestantes, l’Ascension se situe normalement quarante jours après Pâques (dans le calendrier grégorien on la célèbre le jeudi 25 mai). Dans l’Église orthodoxe c’est l’une des douze grandes fêtes, cette année sa date coïncide avec celle du calendrier catholique.          

Évangile vécu: “Je suis avec vous tous les jours”

Évangile vécu: “Je suis avec vous tous les jours”

Impôts à crédit “Nous attendions notre troisième enfant. Le peu d’économies que nous avions avait disparu dans les placements bancaires défavorables et les banques commençaient à ne plus octroyer de prêts. Un jour, comme un coup de tonnerre, nous apprenons que nous devons payer une importante somme pour les impôts. Où prendre l’argent qui nous suffisait à peine pour survivre? Dans cette situation difficile, nous nous sommes confiés à Dieu, au Père qui n’abandonne pas ses enfants. Ensuite, nous sommes allés demander à la commune de pouvoir payer en plusieurs fois et… surprise! Nous avons été les seuls auxquels cette possibilité a été accordée.” X.A. – Croatie Représentante de livres 20170526-a“Je travaillais comme représentante de livres. À ma première exposition, je n’ai rien vendu. Tout comme la deuxième fois. La troisième a été encore plus difficile: il n’y avait pas de place dans la salle de la rencontre et j’ai dû me contenter d’un endroit triste à l’étage inférieur, loin du passage des personnes durant les pauses. Il n’y avait pas d’ascenseur, et j’ai dû transporter les cartons à la main, suant en raison de la chaleur accablante. Pendant ce temps, je me disais: ‘Mais qui te le fais faire?’ En passant devant la chapelle, je suis entrée pour m’en prendre à Jésus, qui semblait me dire depuis le tabernacle: ‘Que fais-tu?’ ‘La volonté de Dieu – ai-je répondu – je m’efforce de travailler.’ ‘Alors sois tranquille, maintenant je m’en occupe.’ Pour l’exposition, j’ai dû utiliser des chaises, faute de tables. Un prêtre est passé, a repéré le volume d’une grande encyclopédie des saints et s’est exclamé: “Incroyable! Je le cherche depuis des années!” Il l’a acheté et, depuis lors, j’ai toujours vendu.” Marta – Italie Être père “Mon père a abandonné ma mère avant ma naissance. Je souffrais de cette absence et je ne lui pardonnais pas d’être parti. Vers mes 17 ans, je l’ai retrouvé, espérant créer un rapport inexistant. Malheureusement, je n’ai trouvé qu’indifférence auprès de lui et la cohabitation avec sa femme était difficile. Durant la même période, j’ai rencontré quelques jeunes qui vivaient l’Évangile et, à travers eux, j’ai mieux connu Dieu. Plus tard, durant mes études universitaires, j’ai commencé à travailler pour un projet social avec des enfants abandonnés. La douleur vécue m’avait rendu plus sensible à celle des autres, dans lesquels je cherchais désormais à aimer Jésus souffrant. Peu à peu, je suis devenu un point de repère pour beaucoup de ces petits, au point qu’ils m’appelaient papa. Quant au rapport avec mon père, il est, encore aujourd’hui, un défi: je m’efforce de le voir avec des yeux nouveaux, en prenant moi-même l’initiative.”  J.L. – Brésil  

USA : tentatives de dialogue

USA : tentatives de dialogue

PositivePoliticalDialogueAu cours de la dernière année, les États-Unis ont vécu un affrontement idéologique sans précédents. Avant les élections de novembre, il y avait une grande préoccupation à propos de la direction que le pays allait prendre. Une vague d’émotions contrastées a parcouru les États du Nord au Sud, générant des divisions entre tous, également dans les communautés des Focolari, présentes en différents lieux des États-Unis. Pour beaucoup, il s’agissait de prendre une décision déchirante, difficile. Les opinions étaient très fortes, et divergentes. Voici déjà un an que le Mouvement des Focolari a organisé des workshop basés sur le livre‘’ 5 étapes pour un dialogue politique positif’’, afin de présenter une procédure positive de confrontation. Les voici :

  1. Croire qu’une vision positive de la politique soit possible
  2. Pratiquer et perfectionner une communication basée sur l’amour
  3. Comprendre s’il s’agit de faire ou non un compromis
  4. Reconnaître la souffrance comme un tremplin pour aimer
  5. Edifier la ville avec des actions constructives

John Chesser (Iowa) : « Par groupes de deux, nous choisissions un sujet sur lequel nous avions des avis opposés. Un des deux partageait sa propre opinion et l’autre devait la répéter avant de donner à son tour son avis. Les résultats étaient intéressants. Les personnes commençaient non seulement à apprécier le point de vue de l’autre, mais aussi allaient jusqu’à reconsidérer le propre avis. Nous n’avons pas résolu les problèmes du monde mais nous avons acquis les outils pour pouvoir dialoguer entre nous ». A l’approche des élections de novembre 2016, la tension entre les partis opposés, augmentait de jour en jour, dans la vie quotidienne, dans les milieux de travail et dans les réseaux sociaux. Marilyn Boesch (Maryland) : « J’étais agitée. Je me suis fait un examen de conscience. Je voulais être une personne qui a à cœur l’unité et construit des ponts et non qui accepte passivement les divisions qui se présentent ». Marijo Dulay (New York) : « Après quelques erreurs, j’ai fait plus attention aux commentaires que je mettais sur Facebook, afin de ne pas heurter ceux qui pensaient différemment de moi ». Simona Lucchi (Géorgie) : « Mes sermons et mes cris n’aboutissaient à rien de  bon. Et certainement, ils ne changeaient pas l’avis des autres. Je me suis alors arrêtée et j’ai commencé à écouter les raisons des autres. J’ai compris qu’avec celui qui ne pense pas comme moi, il y a toujours quelque chose de commun ». 636775528Dans ce moment de confusion, cette procédure de dialogue trouve une application également dans le milieu académique. A New York, La Fordham Law School, au cœur de Manhattan, est un Institut qui vise à promouvoir un dialogue ouvert, positif et constructif sur des thèmes liés à la religion et au droit. Dans ce contexte, Anna Dias, directrice de l’Institut, présente le workshop. Beaucoup étaient là pour comprendre si, au milieu d’une telle polarisation, un dialogue était encore possible ». Après la présentation des ‘’5 points’’, les participants travaillent sur ce qu’ils ont appris, en découvrant pouvoir parler de thèmes brûlants sans pour autant dégénérer en discussions enflammées. Les plus radicaux font également leur part. Après deux mois, l’incendie de la nouvelle présidence rallume les esprits. Aussi à la Georgetown Law School de Washington, les étudiants se divisent en factions opposées. Amy Uelmen, auteure du livre ‘’Five steps to Positive Dialogue : Insights and exemples’’, propose la méthode à des collègues et à des étudiants. Suscitant ainsi en chacun une grande surprise. « Nous nous sommes rendu compte que bien souvent dans les conversations, il y a des stéréotypes, incompréhensions, fausses informations : nous avons décidé d’être ouverts et prêts à se corriger l’un l’autre ainsi qu’à résoudre les difficultés qui naissent du heurt entre des idées opposées. Austin KellermanCes efforts se poursuivent en Arkansas, un état traditionnellement conservateur. Là aussi l’élection du nouveau Président  provoque enthousiasme d’une part et rage de l’autre. Austin Kellerman dirige un journal télévisé dans la capitale. Avec d’autres collègues, il lance à la TV un appel à la ville pour retrouver l’unité. « Nous voulions offrir à notre communauté, une occasion de se retrouver plus unie. Un de nos journalistes les plus experts a préparé un approfondissement dans l’édition principale. ‘’There is no them, no us. There is we’’. Il n’y a pas eux et nous. Nous sommes un seul peuple. Cela n’a clairement pas résolu les choses, ni même changé les opinions des gens. Mais cela a offert la possibilité de réfléchir plus loin que le propre point de vue. Nous essayons de garder le dialogue ouvert et de représenter toutes les positions avec honnêteté ». New City Press.

Semaine œcuménique: “cheminer ensemble”

Semaine œcuménique: “cheminer ensemble”

59° SETTIMANA ECUMENICA - “CAMMINADO INSIEME. CRISTIANI SULLA VIA VERSO L'UNITA'La 59ème édition de la Semaine Œcuménique organisée par le Mouvement des Focolari à Castelgandolfo (Rome), du 9 au 13 mai, “se situe – souligne le Patriarche œcuménique Bartholomée 1er dans son message d’ouverture – au carrefour de l’histoire, au croisement des mémoires, au point de rencontre de l’œcuménisme et de l’engagement social de l’Église ». C’est depuis 1962 que Chiara Lubich, après ses premiers contacts avec  des chrétiens de diverses Églises, les invitait à se connaître, en leur proposant la Spiritualité de l’Unité comme base commune, afin de se reconnaître frères et sœurs en Christ. C’est ce que souligne Maria Voce, qui relit les cinq « impératifs » formulés dans le document catholico-luthérien intitulé « Du conflit à la communion », élaboré en vue des 500 ans de la Réforme. « Ce sont des impératifs – dit-elle – qui à mon avis ne concernent pas seulement les luthériens et les catholiques, mais qui peuvent être vécus par des chrétiens de toutes les Églises… en vue d’un engagement œcuménique bénéfique ». Un souhait partagé, lors de son intervention, par l’évêque émérite Christian Krause, qui fut Président de la fédération luthérienne mondiale. 59° SETTIMANA ECUMENICA - “CAMMINADO INSIEME. CRISTIANI SULLA VIA VERSO L'UNITA'Parmi les messages de salutation, celui du Président du Conseil Pontifical pour l’unité des chrétiens, le cardinal Kurt Koch: « L’expérience de l’œcuménisme de la vie nous montre que l’unité grandit “en cheminant ensemble” et que cheminer ensemble signifie qu’on vit et qu’on réalise déjà l’unité ». Ces journées se sont déroulées dans un climat de dialogue, de connaissance et d’accueil réciproques, de prière, de partage d’expériences de l’Évangile vécu dans la perspective de l’unité et de l’ouverture à l’autre, en expérimentant la beauté de l’Église  du Christ où des chrétiens mettent en pratique le cœur de l’Évangile : l’amour réciproque. Un moment attendu : celui de la prière pour l’unité, dans les catacombes de Saint Sébastien à Rome, où l’on prononce le «Pacte d’amour réciproque » (Jn 13, 34) pour « porter ce témoignage vécu entre nous dans nos communautés, dans nos pays, dans nos sociétés ». Beaucoup évoquent la Pentecôte. Mais tout cela a un fondement: Jésus en croix qui crie “pourquoi”. Jésus crucifié et abandonné qui a pris sur lui toute division, s’il est reconnu et aimé – selon les intuitions et les expériences vécues  de Chiara Lubich – est la clé qui ouvre l’unité avec Dieu et avec les frères.

Rev. Martin Robra - 20170512-171829 - © CSC Audiovisivi – Caris Mendes

Rév. Professeur Martin Robra (CEC)

De touchantes expériences de vie en témoignent. Comme l’exprime dans son message vidéo le Révérend Olaf Fykse Tveit,  Secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises de Genève (CEC). Entre autres, il rappelle tout ce qui avait déjà été dit dès 1925 : « Plus nous nous rapprochons de la croix, plus nous nous rapprochons entre nous chrétiens ». Les interventions de quelques théologiens de diverses Églises ont aidé à comprendre cette réalité, parmi eux le Rév. Professeur Martin Robra (du CEC) : « Si nous gardons Jésus abandonné au milieu de nous tandis que nous marchons ensemble tout au long de notre pèlerinage, nous apprendrons ensemble à revisiter le passé qui nous sépare et voir  plus clairement où Dieu veut nous conduire comme disciples du Christ ». D’autres exposés à caractère théologique, ainsi que des expériences vécues, ont permis d’approfondir le lien entre l’unité et Jésus abandonné dans la spiritualité de l’unité et de partager les fruits de ce style de vie œcuménique. Le mot “dialogue” a été décliné à plusieurs voix comme un puissant instrument d’unité par Jesús Morán, coprésident des Focolari et par le rév. Vasile Stanciu, roumain orthodoxe. 59° SETTIMANA ECUMENICA - “CAMMINADO INSIEME. CRISTIANI SULLA VIA VERSO L'UNITA' Mgr Brian Farrell, secrétaire du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité entre les chrétiens, met en valeur l’apport et la fidélité de Chiara Lubich et des Focolari à l’Église Communion. Sans oublier l’encouragement du Pape François qui, au cours de l’audience générale du 10 mai, exhorte publiquement les participants à la semaine œcuménique « à poursuivre sur la voie commune de l’unité, du dialogue et de l’amitié entre les religions et les peuples ». En conclusion, le Métropolite Gennadios Zervos d’Italie et de Malte, du Patriarcat œcuménique,  a fait participer l’assemblée à l’expérience de communion vécue entre le Patriarche Athénagoras et Chiara Lubich : « Ils ont ouvert la porte de la réconciliation entre les Églises d’Orient et d’Occident et personne ne peut plus la fermer », a-t-il affirmé. 59° SETTIMANA ECUMENICA - “CAMMINADO INSIEME. CRISTIANI SULLA VIA VERSO L'UNITA'Dans ce contexte Gennadios a offert à la Présidente du Mouvement des Focolari, une « Médaille historique », en signe de gratitude pour tout ce que « le charisme d’amour et d’unité de Chiara a fait dans l’histoire et continue de faire encore aujourd’hui pour ouvrir des chemins de réconciliation et de dialogue entre les Églises et dans le monde ». “Nous avons beaucoup construit ensemble. Maintenant il s’agit d’accélérer le pas, afin que la communion soit pleine et visible ». C’est ainsi que Maria Voce exprime  la vitalité et l’engagement d’un cheminement qui se poursuit ». Lire aussi: Intervista a Maria Voce  

Début du Ramadan

Le 26 mai commence, pour les musulmans, le Mois Sacré du Ramadan. C’est le neuvième mois de l’année islamique et le plus important. C’est un temps sacré parce que l’on commémore la révélation du Coran au Prophète Mohammed et parce que, à travers le jeûne (quatrième pilier de la foi musulmane) on espère obtenir une purification spéciale. Au cours de ce mois on pratique un jeûne complet depuis l’aube jusqu’au coucher du soleil.  

Congrès pour les Prêtres et leur communauté

La rencontre, organisée par le Mouvement des Focolari, sera centrée sur la Synodalité. Sont invités des prêtres, des diacres, des religieux, des religieuses, des ministres de différentes Églises et des laïcs jeunes ou adultes, sensibles à cet argument dans la vie des paroisses.   Infos et Inscription : Par l’intermédiaire des Focolari les plus proches ou bien par l’intermédiaire de l’adresse mail : netwalking2017@focolare.org   Lettre-invitation

Le cardinal Bassetti, nouveau président de la CEI

Le cardinal Bassetti, nouveau président de la CEI

Cardinal BassettiC’est « avec une vive joie » que Maria Voce a appris le choix du Cardinal Bassetti comme nouveau Président de la Conférence Épiscopale Italienne (CEI), le 23 mai 2017. Dans une lettre de compliments la Présidente du Mouvement des Focolari exprime « ses plus sincères félicitations pour cette honorable charge, signe évident de la confiance du Saint-Père ». « Le sens inné de la collégialité et l’amour qui vous caractérisent – poursuit la Présidente – seront un précieux don pour toute la communauté ecclésiale et civile italienne, en particulier pour les personnes et les milieux qui ressemblent le plus au Christ Crucifié et Abandonné ». Le Mouvement des Focolari s’est lui aussi réjoui  de cette nomination qui est pour lui un « motif de grande joie ». Dans un communiqué de presse, il souligne « le choix fidèle et constant d’un style de vie proche des personnes, des ouvriers, des migrants, des familles, dans les situations concrètes de crise et dans la recherche de la vérité ». Il vous souhaite « de vivre, dans l’exercice de cette nouvelle charge, avec un courage sans cesse ravivé pour affronter les nouveaux défis, conforté par cette collégialité qui témoigne du visage fraternel de l’Église ». Né en 1942 à Marradi, près de Florence, Gualtiero Bassetti a été ordonné prêtre en 1966. En 1994 il est nommé évêque de Massa Marittima, puis d’Arezzo (1998) et en 2009, archevêque de Pérouse. En 2014 le Pape François l’accueille au sein du Collège des Cardinaux.  

Colombie : voyage à Mocoa

Colombie : voyage à Mocoa

20170525-01«Nous sommes allées à Mocoa, avec don Juan Carlos Almario, prêtre focolarino, pour apporter l’aide financière  recueillie par les communautés de toute la Colombie, écrivent Elisabeth et Alejandra du focolare de Bogota. Nous nous étions rendues là au nom de toute la famille du mouvement, pour y apporter l’amour, les prières de nombreuses personnes, et l’aide concrète, non seulement en provenance de Colombie mais aussi de beaucoup d’autres parties du monde qui ont vécu et vivent avec nous cette tragédie ». “Quelques prêtres du mouvement, curés à Mocoa (36.000 habitants), nous ont accueillies avec des chants et une grande joie. Puis nous avons rencontré les gens. Chacun avait une histoire difficile à raconter, liée à la catastrophe  subie. Nous avons pleuré avec eux ». Ils faisaient le récit de cette nuit du 1er avril, la coulée de boue, et « la course à celui qui, parmi eux, aimerait le plus » pour aller à la rencontre des victimes. Les prêtres, avec leur évêque, Mgr Maldonado et les autres curés, se sont organisés pour accompagner les blessés jusqu’aux hôpitaux, pour accueillir les familles à la recherche de leurs proches disparus, pour ensevelir les morts… Puis, avec leurs paroissiens, ils ont improvisé une cantine pour donner à manger à beaucoup de ceux qui étaient restés sans eau ni lumière pendant plusieurs jours, quelques plats pour les médecins et fonctionnaires engagés dans les secours ; ils ont trié les aides qui arrivaient pour les distribuer aux personnes les plus touchées, ainsi que les masques pour se protéger des fortes odeurs. « Une ‘présence mariale’ semblait ressortir de leurs récits. Elle était silencieuse mais concrète et arrivait – par leur intermédiaire – à couvrir les nombreuses nécessités résultant de la tragédie. 20170525-02“ Nous avons voulu méditer ensemble le thème de l’année vécu par tout le mouvement et qui nous semblait tout à fait adapté à la situation dans laquelle nous nous trouvions : Jésus abandonné ». Dans le partage spontané qui a suivi, chacun a essayé de regarder la souffrance qu’il avait vécue, y découvrant un visage de celle, infinie, éprouvée par Jésus sur la croix, dans laquelle il trouvait le sens de si nombreux malheurs. « Certains mettaient en évidence qu’il est plus facile de découvrir le visage de l’abandon de Jésus dans les grandes tragédies, que dans les souffrances de la vie quotidienne. D’autres renouvelaient leur engagement à rester toujours dans la radicalité et la fidélité de leur choix Dieu-Amour ». L’un des curés disait, pendant le repas, que ces heures passées ensemble « ont été comme une oasis » qui lui a permis de sortir de ce cauchemar. « Puis, avec Don Omar, nous avons fait le tour des endroits où l’avalanche était passée : un panorama de destruction et de mort totales ; certains quartiers rayés de la carte par la boue ; d’autres, au contraire, devenus comme des cimetières encombrés de maisons écrasées par de gros rochers, d’arbres déracinés et partout de décombres ». Dans cet enfer, l’amour, les prières et les aides de tout le monde sont arrivés jusqu’à Mocoa, procurant un peu de réconfort aux victimes de cette tragédie. Le voyage nous a conduites aussi à la ville de Neiva, toujours dans le sud de la Colombie. « Nous voulions rencontrer notre communauté locale et, avec elle, préparer la prochaine mariapolis qui se déroulera en juillet, dans un parc archéologique où l’on trouve encore des vestiges intacts d’une des plus antiques cultures autochtones de la Colombie ». Forts de ce  passé ancestral et affrontés à la souffrance des catastrophes naturelles, les Focolari, présents en Colombie, se projettent vers le futur.

Lois aussi: Nouvelles de Colombie

Une école dédiée à Chiara Lubich

Le samedi 20 mai, à Pesaro (Italie), l’école élémentaire du Largo Baccelli a été dédiée à Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari. Au cours de la cérémonie sont intervenus le Maire, son Adjoint en charge de l’Education et celui en charge  du Dialogue qui a précisé : «  Des rues, des places, des crèches ont été dédiées à Chiara Lubich,  mais c’est la première fois qu’en Italie on donne son nom à une école élémentaire. Justement à elle, qui était institutrice ». Les enfants et leurs familles étaient ont participé à l’événement, mais aussi le professeur Giuseppe Milan, titulaire de la chaire de Pédagogie et des Relations Interculturelles à l’Université de Padoue qui a fait un exposé sur « Chiara Lubich et la relation éducative ».   Source: www.comune.pesaro.pu.it

Suisse: musulmans et chrétiens en chemin.

Suisse: musulmans et chrétiens en chemin.

20170524-a“Qu’abrite notre cœur? Vers quoi s’oriente-t-il ? Comment apprendre à  mieux le connaître ? Les voies du cœur ne seraient-elles pas de véritables montagnes russes ? ». Ces questions ont nourri leur dialogue, symbole manifeste d’un  désir de partage entre chrétiens et musulmans. Ils ont participé, fin avril, à une rencontre qui a débuté au centre culturel musulman et s’est terminée à la paroisse protestante, Les apports théologiques du pasteur protestant Martin Hoegger et de l’Imam Djalel Meskaldji ont introduit la session. Tous deux ont constaté que la Bible, tout comme le Coran,  élargissent le champ de signification du mot « cœur ». Celui-ci n’est pas seulement le siège des sentiments, mais plutôt le centre de notre être, le lieu du dialogue avec soi-même, avec les autres et avec Dieu. “La maladie la plus répandue n’est pas la grippe, mais la sclérocardie”, c’est à dire l’endurcissement du  cœur”, a ironisé M. Hoegger. Et Djalel Meskaldji d’ajouter : « Selon le Coran, le cœur peut devenir encore plus dur que les pierres. Couvert de rouille ». Le cœur, a-t-on souligné, est la chose la plus précieuse que nous ayons, mais l’expérience nous dit que souvent il peut s’endurcir. D’où la constatation que « la préservation du cœur » est un thème récurrent dans la Bible et chez les Pères de l’Église, les théologiens des premiers siècles. Aussi, le maintien de notre cœur en bonne forme nécessite « une vrai combat spirituel ». Tel serait, selon Meskaldji, le vrai sens du mot « Jihad » dans la tradition musulmane. Le pasteur Hoegger a rappelé que les prophètes bibliques “annoncent que Dieu imprimera un jour sa loi d’amour dans nos cœurs et mettra en nous un cœur nouveau, un cœur de chair”. Et encore: « Les chrétiens sont tournés vers Jésus, en qui cette promesse se réalise ». De son côté l’Imam a souligné que: « Le Coran affirme à plusieurs reprises que notre cœur a besoin d’être purifié par l’eau limpide de la Parole de Dieu. C’est elle qui réveille mon cœur, le guérit, brise sa dureté et le débarrasse de la rouille qui résulte le plus souvent de l’orgueil ». Reliés par internet depuis l’Algérie, Sheherazad et Farouk, musulmans, ont raconté comment la découverte de Dieu amour, à travers la spiritualité du Mouvement des Focolari, a révolutionné leur vie de couple: « Nous avons appris à aimer l’autre pour lui-même, à laisser agir Dieu présent dans le cœur de chacun pour être un témoignage vivant de l’unité de Dieu. Mais surtout nous faisons l’expérience de la grâce de Dieu qui enveloppe notre cœur de Sa miséricorde ». Ensuite Anne Catherine Reymond et Fabien, chrétiens de la Communauté Sant’Egidio, ont partagé leur cheminement en racontant comment la présence de Dieu a transformé leur cœur à travers la prière et la vie fraternelle, mais aussi grâce à leur proximité avec des pauvres. « La foi en Dieu est une boussole indispensable pour relever les défis que le couple doit affronter, particulièrement dans l’éducation des enfants. Ceux-ci nous poussent à nous placer en second plan pour mettre Dieu à la première place ». Au sein des groupes les échanges ont mis en valeur ce que chrétiens et musulmans ont en commun. Une musulmane de Lyon a conclu : « A une époque où beaucoup cherchent à diviser nos communautés, qu’il est bon de nous rencontrer dans un climat d’estime réciproque ! ». Les participants à cette rencontre vécue dans la joie ont exprimé à l’unanimité leur désir de poursuivre ce dialogue, en suscitant aussi de nouvelles initiatives.

Diversité culturelle pour le dialogue et le développement

Le 21 mai est une date importante pour ceux qui œuvrent en faveur du dialogue et de la coopération internationale, interculturelle et interreligieuse: le monde entier célèbre en effet la Journée Mondiale de la Diversité culturelle pour le Dialogue et le Développement, instituée par L’ONU en 2002, après l’adoption par l’UNESCO de la déclaration Universelle sur la Diversité Culturelle, qui a eu lieu en 2001. Cette Journée s’adresse à tous – société civile, organisations, individus, associations – et  invite à promouvoir la collaboration et la rencontre entre peuples et cultures, dans un esprit de soutien, d’estime et de respect réciproques.

Italie : la paix ce sont les jeunes qui la font

Italie : la paix ce sont les jeunes qui la font

Savignano_FieraPrimavera«Dans la Commune de Savignano sur le Rubicon nous avons proposé au maire de lancer un message de fraternité en colorant un lieu public, racontent Matteo et Josué, des jeunes pour un monde uni italiens. Il nous a confié un passage souterrain qui relie la route principale à la gare de trains. Nous avons réalisé une fresque murale où, à côté du pont, symbole de la ville, nous avons écrit « Let’s bridge » et « Citoyens du monde », en plusieurs langues, avec l’aide de jeunes étrangers de passage ». Comme résultat, un travail collectif, signe visible de paix. Le projet du murales est l’occasion d’avoir un premier contact avec l’imam de la mosquée de Ravenne, Mustapha Soufi (président du Congrès Islamique Européen des Imams). Après trois mois de travail le souterrain a été inauguré en présence de deux maires et d’un parlementaire européen qui à trois jours du terrible attentat de Bruxelles – c’était en mars 2016 – avait demandé d’y participer parce qu’une initiative semblable, en plus d’être réalisée par des jeunes, lui redonnait l’espoir d’un futur de paix. Le souterrain est devenu un lieu symbolique. Matteo et Josué sont deux jeunes Ambassadeurs de Paix. Un titre honorifique donné par le Cercle Universel des Ambassadeurs de Paix, qui a son siège à Genève, et qui a comme but de mettre en valeur ceux qui travaillent pour la paix, même des jeunes et des tout jeunes (catégorie des 6 à 18 ans). Depuis plusieurs années ils organisent, dans leur région et avec d’autres jeunes, la Foire Printanière, une des initiatives des Enfants pour l’Unité, en collaboration avec des écoles, des associations et des administrations communales, qui veulent construire des actions de paix et de fraternité. “En juillet de l’année dernière – reprend Matteo – nous étions 50 Enfants pour l’Unité et nous avons participé à la Journée Mondiale de la Jeunesse. Le pape François a conclu son discours en disant : « Que le Seigneur bénisse vos rêves ». Nous avons des tas de rêves à réaliser, avant tout celui d’être des bâtisseurs d’un monde de paix et de fraternité ». Après le tremblement de terre qui a frappé le centre de l’Italie, nous nous sentons de nouveau interpellés. Parmi les nombreuses idées : celle de réaliser deux repas, à Modène et à Cesena pour récolter des fonds. « Nous avons fait participer une centaine de jeunes, servi 350 personnes à table et recueilli plus de 4 mille Euros ». A Cesena l’imam Mustapha était aussi présent, il leur a proposé de connaître les jeunes musulmans et de commencer ensemble un parcours pour la paix dans la mosquée de Ravenne, une des quatre moquées officielles en Italie. Le 22 janvier ils ont été accueillis chaleureusement. Ils entrent pieds nus, les filles voilées. Ils se disposent en cercle, les filles d’un côté, les garçons de l’autre. « Alors commence un jeu de questions-réponses sur la Bible et le Coran ; que de point communs ! Donc nous ne sommes pas si différents, et tout le monde veut vivre et construire un monde plus uni. A midi nous nous sommes mis debout et en nous serrant la main nous avons fait une minute de silence pour demander à Dieu le don de la paix”. Après le repas à base de couscous, préparé par les mamans musulmanes, visite guidée de la mosquée et un moment de dialogue. « La paix ce sont les jeunes qui la font – dit l’imam – nous devons nous unir et changer notre manière de penser pour abattre les murs des préjugés ». Les amis musulmans demandent à leur tour de visiter une église catholique. “ C’est fantastique, conclut Josué : pour construire la paix il faut se respecter et non pas avoir peur des différences. Comment ne pas penser à ces jeunes musulmans que nous rencontrons à l’école ou même que nous croisons dans la rue ? Eux aussi sont nos frères, bâtisseurs de paix avec nous. Ce ne sont pas des terroristes comme les médias veulent nous le faire croire ».

Télécommunications et Société de l’Information

Chaque année depuis 2005, le 17 mai, on célèbre la Journée Mondiale des Télécommunications et de la Société de l’Information, instituée par l’Union internationale pour les Télécommunications (Uit), agence des Nations Unies. L’objectif est de valoriser la contribution d’instruments tels qu’ internet et les technologies de l’information qu’ils peuvent donner à la société, à l’économie, au progrès de l’humanité. Car c’est bien d’instruments dont il s’agit, dont la potentialité pour enrichir la société globale, ceci dépendant bien sûr de l’utilisation qu’on en fait.

Évangile vécu : essayer pour y croire

Évangile vécu : essayer pour y croire

Carmen_Catarino_b« Il existe des questions vraiment difficiles : pourquoi la mort, pourquoi les guerres, la violence, les séparations, le fossé entre riches et pauvres… Souvent j’en parle avec les amis de l’université – j’étudie langues et littérature à l’université de Porto, au nord du Portugal – mais personne ne réussit à m’enlever ces inquiétudes. Un jour quelqu’un me parle de l’Évangile et me propose de le vivre. Je ne peux y croire, je conteste, je connais tellement de monde qui se dit chrétien, et moi y-compris, mais après deux mille ans les choses sont toujours les mêmes. Étant donné qu’à la fin quelqu’un est vraiment là à m’écouter, je me défoule en sortant mes doutes, mes préjugés pendant pas mal de temps. Quand il est temps de nous quitter il ne reste à cette personne que le laps de temps pour dire un seul mot : « Essaie ! »  A Porto, j’habite dans un appartement avec d’autres filles. Ce jour-là je suis restée seule à la maison parce que je devais préparer un examen. Une femme frappe à la porte. Ma première réaction est de m’en débarrasser rapidement, mais ce « essaie » qui de temps en temps revient et m’interpelle, me retient. Il n’y a pas grand-chose à la maison mais je trouve quelque chose à donner à cette femme. Peu de temps après ma mère m’appelle, comme elle est en ville pour un check-up médical, elle veut s’assurer que j’y suis : elle a un panier de fruits et de la viande pour nous. Mon cœur est plein de joie, non pas tellement pour ces bonnes choses qui nous rassasieront pour toute la semaine, mais parce que cela confirme que l’Évangile est vrai. Ce peu de chose que j’avais donné à cette femme, je le reçois au centuple, selon la promesse « donnez et vous recevrez”. Un nouveau rapport commence avec Jésus, qui se consolide chaque fois que j’essaie de reconnaître son visage en toute personne qui passe à côté de moi. Pour mon anniversaire, j’avais reçu une paire de gants en cuir. Je les attendais depuis longtemps puisqu’ici il gèle quelquefois. Dans le bus je vois une femme qui tremble de froid. Et si je lui donnais mes gants ? Sitôt pensé, sitôt fait. Cette fois-ci je veux être en avance pour jouer parce que ce cadeau d’anniversaire en fait, Jésus me l’avait déjà donné comme centuple, alors je peux donner et je lui donne mes gants à elle qui en a plus besoin que moi. Je vais au cours lorsqu’une dame m’arrête, elle a un enfant dans les bras et pleure. Je ne veux pas me retarder, je me justifie en moi-même en essayant de m’en aller. Mais dans mon cœur, une pensée : “comment puis-je dire d’aimer Dieu que je ne vois pas si je n’aime pas le frère que je vois ?” (cf Jn 1,20). Je regarde la montre et j’ai du mal à penser que je dois m’en aller, alors je m’arrête et je m’intéresse à sa situation. Elle me raconte qu’elle a à peine laissé un enfant sans forces à l’hôpital. Elle habite avec son mari et ses 8 enfants dans deux misérables pièces. Sur le champ, toute seule, je ne peux pas faire grand-chose, mais je lui promets d’aller lui rendre visite. Le même jour j’en parle aux autres jeunes et aux familles de la communauté des Focolari que j’avais commencé à connaître, et chacun se propose d’aider avec ce qu’il a. Nous répondons ainsi aux premières nécessités (nourriture, vêtements, objets pour la maison) et nous organisons des tours pour aider les enfants à faire leurs devoirs et jouer avec eux tant que la maman s’occupe de l’enfant hospitalisé. En même temps nous essayons de comprendre comment présenter la situation à la mairie, en leur demandant une habitation digne. Quelques semaines se passent et finalement, le camion tant attendu de la mairie arrive pour le déménagement dans un logement social. J’ai le privilège de porter leur plus petit enfant dans la nouvelle maison. Je ne pourrai jamais oublier le voyage en bus avec le petit dans les bras qui dort serein, inconscient du changement que je ressens depuis que je me suis mise à vivre l’Évangile. Maintenant les grandes questions, qui sont toujours là, ne restent plus sans réponse : je sais qu’en faisant le premier pas non seulement on entraîne d’autres personnes à aimer, mais on peut vraiment avoir une influence sur la société ».

Marco Tecilla: le premier focolarino

Marco Tecilla: le premier focolarino

MarcoTecillaNous sommes fin 1945,  à Trente (Italie du Nord) et la guerre vient à peine de finir. Marco a 19 ans et traverse une profonde crise spirituelle. Un ami religieux l’invite à une rencontre. Une jeune, un peu plus âgée que lui, «parlait de Dieu avec une ferveur et une conviction qui ne laissaient aucune place aux doutes », racontera-t-il. Cette jeune, c’est Chiara Lubich, entourée d’un groupe de jeunes filles qui, comme elle, ont choisi Dieu comme l’Idéal de leur vie. Peu de temps après Marco devient le premier jeune homme à la suivre : le premier focolarino. La famille Tecilla est une famille simple: le papa est boulanger, la maman infirmière,  ils ont une fille et trois garçons. Avec la crise de 1929 le père se retrouve sans travail. « Je me souviens que pendant les mois d’hiver on se couvrait d’un manteau – raconte Marco – et je l’accompagnais d’une boulangerie à l’autre où il frappait pour avoir un travail ou un morceau de pain pour calmer notre faim. C’est seulement plus tard que j’ai découvert que d’une main il tenait la mienne et de l’autre il égrenait son chapelet ». Malgré les privations matérielles, plein de vivacité, il vit une enfance sereine. A quatorze ans, une fois terminée l’école professionnelle, il commence à travailler comme apprenti dans une entreprise commerciale. En janvier 1943 son père meurt. La guerre éclate et les bombardements n’épargnent pas la ville de Trente. La famille Tecilla se réfugie dans les montagnes. Marco évite d’être mobilisé en effectuant un service civil. Entre temps il est embauché comme ouvrier sur la ligne de chemin de fer Trente-Malè. Sa soeur Marie commence à fréquenter souvent des retraites spirituelles et cherche des vêtements pour les pauvres. Sa famille, y compris Marco, juge ce comportement exagéré, jusqu’au jour où, invité par son ami religieux, il rencontre Dieu Amour. MarcoMarco_primi-tempi_3Depuis qu’il connaît Chiara et le premier groupe de jeunes filles, il se rend souvent à la “casetta” (petite maison) Place des Capucins, pour y effectuer de petites réparations. Il est attiré par l’atmosphère surnaturelle qu’on y respire. « Un soir – se souvient-il – j’ai dû faire une réparation plus longue que d’ordinaire. Chiara était en train de coudre assise à côté de la table. Soudain elle se retourne vers moi et dit : « Jésus, s’il revenait aujourd’hui, serait Jésus 24 heures sur 24, en train de travailler, de prier, de manger, de se reposer…ce serait aujourd’hui un Jésus électrotechnicien, comme toi… ». Marco fut très frappé par « cette nouvelle façon de voir la vie chrétienne. Je voyais s’ouvrir devant moi un horizon nouveau, rempli de lumière. Lorsque je sortis de la « casetta », le ciel était tapissé d’étoiles. Une vie nouvelle commençait pour moi, je devais tourner la page et m’abandonner dans les bras de ce Dieu qui s’était manifesté à moi comme AMOUR ».  Marco sent que Jésus l’interpelle : « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, puis viens et suis-moi. Suivre Jésus, voilà ma route ». Le soir du 27 novembre 1948, naît le premier focolare masculin, avec Livio qui, entre temps s’était ajouté. Marco ne sait pas alors qu’au cours des années qui viennent, trente déménagements l’attendent ! En fait le Mouvement qui  est en train de naître se  répand rapidement dans le monde entier et Marco se déplacera dans de nombreuses villes d’Italie… En 1953 à Innsbruck, en 1958 en Uruguay, en Argentine, au Brésil et au Chili ; en 1960 à Trieste et ensuite au-delà du rideau de fer, à Zaghreb. Le 22 novemebre 1964 il est ordonné prêtre et repart pour le Brésil jusqu’en 1967, puis il y retourne encore jusqu’en 1971.Ensuite il ira au Sud de l’Italie, puis à Milan, Padoue, et enfin dans sa  ville de Trente où il revient après 31 ans. Il trouve alors un terrain pour le futur Centre Mariapolis de Cadine et participe au projet que Chiara Lubich lance en 2001 : « Trente ardente ». C’est à la fin de cette même année que Chiara l’appelle au Centre du Mouvement, à Rocca di Papa (Rome), où il passera les dernières années de sa vie. Marco20-VGGCH-20010601-Marco_016“Notre joie était débordante quand il venait à Loppiano pour donner des cours de Spiritualité aux membres de toutes les écoles de formation – nous confie Redi Maghenzani, qui a vécu 20 ans à ses côtés – . Il avait une attention particulière aux nouvelles générations de focolarine et focolarini. Il nous laisse derrière lui  un faisceau de lumière qui ne s’éteint pas ». “Marco a semé l’amour en de nombreuses parties du monde – rappelle Armando Droghetti, le focolarino qui l’a accompagné au cours de ses dernières années – ; cet amour qui a engendré l’unité entre personnes de toutes conditions sociales et culturelles, comme témoignaient toutes celles, nombreuses, qui sont venues le voir ces derniers mois,  en particulier lorsque, il y a environ un an, de petits AVC lui ont laissé diverses séquelles. Alors que tout diminue chez Marco (ses cordes vocales s’affaiblissent toujours plus et ses jambes sont comme paralysées), cette situation nous pousse tous, Marco en tête, à un supplément d’amour réciproque. Sur la base d’une vie spirituelle et d’unité toujours plus intense au sein de notre focolare, même la crise du 8 mai ne le prend pas, ni lui ni nous, au dépourvu. Dans le court moment où il se ressaisit,  il dit avec certitude : « Je dois seulement être purifié ». Il accueille le médecin avec son regard lumineux et plein d’amour. Et c’est aussi l’impression des nombreuses personnes venues lui rendre un dernier adieu. Elles disaient aussi que, malgré le sentiment de privation causé par  son départ, plus forte était la réalité à laquelle Marco les avait préparées : il disait toujours qu’il n’était rien, que Dieu est tout et que c’est seulement en Lui que nous vivons ». Maria Voce, présidente des Focolari, souligne en autres que “Marco laisse en nous tous la marque de la radicalité des premiers temps du Mouvement avec sa force et sa foi dans le charisme de l’unité, avec la pureté de sa vie évangélique”. Lors d’une interview accordée le  31 mars 2008, quelques jours après la mort de Chiara Lubich, Marco affirmera avec force : « Tant que j’ai un peu de souffle, un peu de respiration, mon désir est celui de pouvoir me donner tout entier aux nouvelles générations. Je suis sûr que ceux qui viendront après nous feront des choses plus grandes que nous, précisément à cause de la richesse que transmet le charisme de l’unité, qui ne mourra jamais ».

Giordani : Marie, la Mère

Giordani : Marie, la Mère

MariaModelloPerfetto_b« En tant que mère, Marie fut une mère exemplaire ; pour cette raison, elle devint et reste modèle de la maternité. Non seulement elle fut digne de la divinité de son Fils, dont le cœur lui servit de temple, mais elle fut aussi digne de son humanité : de sorte que, s’ Il fut non seulement homme, mais l’Homme dans sa perfection, elle fut, non seulement une femme, mais la Femme qui vécut en elle-même de manière unitaire une double dimension, c’est-à-dire une vie tout à la fois humaine et divine : toute entière vouée à Dieu et à son Fils et, à travers Lui, toute entière donnée à l’humanité. Elle enseigna ainsi et continue d’enseigner comment vivre de manière harmonieuse la vie de l’esprit et la vie de la chair, dans la sainteté et la chasteté, en faisant de celle-ci un calice pour celle-là. Le double registre de sa vie contenait surtout les joies de la divinité – l’amour de l’Époux, l’Esprit Saint – mais aussi les souffrances de l’humanité – les privations, les médisances, les persécutions et à la fin l’assassinat sur la croix. A partir de Marie, les mères en particulier, et les femmes en général, ou même tous les êtres doués de raison, ont à apprendre cette plénitude, grâce à laquelle l’existence est comblée : parce que si l’on néglige l’élément spirituel ou l’élément matériel, c’est la divinité ou l’humanité qui en pâtissent. Marie prit et harmonisa, en respectant la juste hiérarchie de chaque chose, à la ressemblance de l’homme-Dieu, la double réalité : elle fut vierge et elle fut mère ; et transforma toujours la douleur en amour. Elle fut la femme forte : parce que Dieu était avec elle. Divinement forte. Sur un tel modèle des millions de mères se sont formées, surtout des mères qui, parce qu’avec Marie elles se fortifient en Dieu en se faisant servantes de sa volonté, ne se mettent pas dans tous leurs états au moindre bruissement de feuilles, comme des femmes vides : vides d’Esprit Saint. « Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? ». Cette devise plaisait beaucoup à sainte Cabrini, modelée sur Marie Vierge Mère, comme elle a plu à des milliers de martyrs célèbres et à des milliers de victimes inconnues, fruits de la misère, de la persécution, de la guerre, de la disgrâce : des femmes et hommes humbles qui se sont enfermés et s’enferment vigoureusement dans le cœur de leur peine, en regardant Marie. Elle qui fut et reste source d’énergie : mère d’un amour plus fort que la mort. Mère de Jésus et mère de tout le monde : et maîtresse. Saint Bernard nous enseigne que Dieu a voulu que nous obtenions toute chose par les mains de Marie : Marie, mère des grâces et de la miséricorde. On dira : mais le médiateur des grâces est Jésus. C’est vrai, mais Jésus est notre frère, de notre chair, fait chair par Marie : et se tourner vers lui par l’intermédiaire de Marie c’est interposer entre lui, l’offensé, et nous, les offenseurs, la mère. Ainsi se crée une chaîne où Marie écoute le pécheur. Jésus écoute Marie, le Père écoute Jésus : et entre eux circule l’Esprit Saint. Jésus est venu à nous par l’intermédiaire de Marie et nous allons à Jésus par le même intermédiaire : canal, pour ainsi dire, dans lequel la vie transite de Dieu vers les hommes et retourne des hommes à Dieu. Le chrétien fait valoir, par les lèvres de la Mère, sa relation de fraternité avec le Christ : sa parenté avec Dieu. Mère de Dieu et ma mère, était l’invocation ingénue de la piété médiévale ; c’est-à-dire : Mère de Dieu et ma mère à moi ! Pensée que même Silvio Pellico (1) traduisit par ces vers : Vierge Consolatrice, Notre Espérance dans les tribulations, Tu es notre mère et en même temps Tu es la mère du Sauveur ! Et donc, grâce à Marie, la vie sociale devient un espace familier où circule la vie de Dieu ».   Extrait de Igino Giordani, Marie modèle de perfection, Città Nuova, Rome (1967) 2012, pp. 81-85, 108-109.

  • Écrivain, poète et patriote italien, né en 1789 et mort en 1854, connu surtout pour être l’auteur de « Mes prisons ».

 

Le Pape François en visite à Fatima

Le Pape François en visite à Fatima

Fatima-aAlors que le Saint-Père se rend à Fatima pour prier pour la paix, nous publions des extraits d’un article de Chiara Lubich paru sur l’Osservatore Romano, en 1984, à l’occasion du Jubilée des Familles. L’événement de Fatima, affirme Chiara, est un rappel à la conversion et à la fidélité à l’Évangile, adressé aussi à la famille. « […] Quand le Pape (Jean Paul II n.d.r) confie l’humanité à Marie, il a commencé par ces mots : « La famille est le cœur de l’Église. Aujourd’hui, un acte particulier s’élève de ce cœur, pour la confier au Cœur de la Mère de Jésus ». Ainsi, de cœur à Cœur, dans cette intense communion qui s’était créée au cours de la célébration de l’Eucharistie, la prière de consécration à la Vierge Marie s’est élevée comme un cri. Elle s’est exprimée du cœur du Pape universel, débordant de sollicitude pour les besoins de l’humanité, afin que Marie prenne soin de façon toute particulière de la famille humaine. Le Pape était là, à genoux, devant la blanche effigie de la Madone de Fatima. À ce moment-là, la pensée de beaucoup d’entre nous, présents à cette célébration, ne pouvait pas ne pas aller au 13 mai 1981, jour de l’attentat. […] Sur la place Saint-Pierre, comble de façon invraisemblable, près de lui devant la Vierge de Fatima, se trouvaient réunies, rassemblées symboliquement, toutes les familles de l’Église, signe de toutes les familles du monde. Elles étaient comme une fleur éclose sur sa souffrance et son sang. [ …] Le Saint-Père pouvait donc compter, au moment de confier le monde à Marie, non seulement sur la communion de tous les pasteurs de l’Église « qui constituaient un corps et un collège », mais également sur la pleine adhésion des enfants de l’Église représentés par les nombreuses familles de nombreuses nations. […] Dans la prière par laquelle il a terminé son homélie, il a demandé cette grâce : « Fais que l’amour renforcé par la grâce du sacrement du mariage, se démontre plus forte que toute faiblesse et toute crise par lesquelles, parfois, passent nos familles. » Toutes ces coïncidences significatives et ces expressions nous permettent vraiment de saisir le sens de cette consécration qui ne peut pas ne pas porter toutes les familles chrétiennes à vivre – avec l’aide et sur l’exemple de Marie – le projet lumineux et fascinant de Dieu sur la famille dans toutes dans toutes ces expressions : l’amour conjugal selon de plan de Dieu, signe de l’amour du Christ pour l’Église jusqu’au don total de soi ; la paternité et la maternité comme participation à l’amour fécond du Créateur ; la paix et l’harmonie dans le dépassement de toutes les tensions et difficultés, comme fruit d’une charité de plus en plus vive et tendue infatigablement à maintenir la présence spirituelle du Christ dans la famille et, avec Lui, l’unité de pensée et d’action ; une ouverture de communion et de service envers d’autres familles. […] Que le message de Fatima qui, pour tous, est un rappel à la conversion et à la fidélité de l’Évangile, devienne ainsi la réponse de la consécration de la famille, un engagement de renouveau pour que resplendisse davantage le visage de l’Église, ce visage qui, dans la famille chrétienne, a comme le, demeure accueillante pour tous ses enfants dispersés, rappelés à la maison de leur Père et invités à y entrer par la Cœur maternel de la Mère de Jésus ».

Chiara Lubich

 

Run4Unity 2017: course à l’unité

Run4Unity 2017: course à l’unité

Run4Unity_05Des juniors du Japon courent, reliés en temps réel à ceux de Séoul, en Corée du Sud, en imaginant un futur de paix. Aujourd’hui aucun d’entre eux ne se souvient des vieilles fractures qui divisent les deux rives de la Mer du Japon. A Vienne 300 athlètes venus d’Autriche, de Slovaquie, de Hongrie, d’Allemagne et de Suisse se sont rencontrés pour vivre ensemble  des moments sportifs et fraternels. Parmi les joueurs il y a aussi des jeunes réfugiés appartenant à une Église Syro-orthodoxe. Nous sautons dix fuseaux horaires et nous voilà à Mexicali (Mexique) et à Calexico (Californie, USA) où une centaine d’adolescents se dirigent vers le mur qui les divise. Aujourd’hui, la haine et le racisme n’ont pas de pays. Elle progresse, bien plus elle court de l’Orient vers l’ouest, elle traverse symboliquement la surface de toute la terre et ses 24 « tranches » horaires, pour transmettre le flambeau de la fraternité sur toutes les latitudes. C’est Run4Unity , la course de relais mondiale organisée chaque année au début du mois de mai, par les Juniors du Mouvement des Focolari. Cette course a conclu la Semaine Monde Uni, une période riche en initiatives et en projets en faveur de la paix et de l’unité entre les peuples : de l’Équateur, en plein état d’urgence humanitaire à la suite du tremblement de terre, à Medan (Indonésie), avec un concert pour la paix, en passant par Goma, dans la République Démocratique du Congo, sur les notes du festival Amani pendant trois jours de musique et de danse pour la paix. Run4Unity est un parcours par étapes qui traverse les frontières les plus chaudes de la planète, à chaque latitude, de 11h à 12h, heure locale : à pied, en bicyclette, en roller, en barque ou bien  encore immobiles, dans le  silence d’une prière pour la paix… Ce fut cette année aussi la course la plus à contre-courant qui soit, une sorte de signe avant-coureur de l’unité. Ce qui compte ce n’est pas la vélocité des jambes, mais celle du cœur. Chaque étape s’est enrichie d’événements sportifs, d’actions solidaires, d’expériences de citoyenneté active (spécialement dans les lieux marqués par la solitude, la pauvreté, la marginalité), de jeux et de tout ce qui peut permettre de témoigner que le monde uni est encore possible, malgré les tensions préoccupantes et les signaux de dérive. Run4Unity_07A Penang, un Etat de la Malaisie occidentale, Run4Unity s’est proposé de faire une UnityWalk, une promenade de 8 kilomètres, à laquelle ont participé 1200 personnes de tous âges, appartenant à divers groupes ethniques, culturels et religieux, parmi lesquels des hindous, des musulmans, des sikhs, des chrétiens et des bouddhistes. En Inde la course exprime le désir de paix en traversant le centre de New Delhi, depuis le Gandhi Smriti, où le Mahatma Gandhi a été assassiné en 1948, aujourd’hui un lieu sacré, jusqu’à l’India Gate, monument national dédié à tous les soldats qui ne sont pas revenus de la guerre. A Dresde (Allemagne) Run4Unity s’est déroulé au sein de la manifestation d’initiative populaire “Pulse of Europe” née pour encourager les citoyens à écouter les « battements du cœur » de l’Europe, parce que, comme le disent les organisateurs de l’événement, “L’Union Européenne était et reste avant tout une union pour garantir la paix”. A Columbus, capitale de l’Ohio (USA) l’événement a eu lieu dans un centre pour jeunes d’un quartier à risque, avec des jeux, des messages de paix et le partage de la “Règle d’or”, suivi du nettoyage des rues et du partage des sandwiches avec les sans abri. A Santa Lucia Utatlàn (Guatemala) la course a donné l’occasion d’un programme multiculturel qui a mobilisé un millier de personnes de diverses ethnies, parmi lesquelles des jeunes de la communauté maya de Quiché. A Iglesias, en Sardaigne (Italie), Run4Unity a revêtu une forme très particulière, celle d’une sensibilisation au désarmement: Domusnovas et Iglesias, dans cette région, abritent en fait une usine qui fabrique des bombes et des armes. C’est de là que partent les convois destinés à alimenter les bombardements dans les zones de guerre. Des adolescents et des  Jeunes du monde  imaginent un monde différent, sans guerres, ni murs, ni haine. Leur message fait aussi la course sur le web. Radioimmaginaria (Radioimaginaire), la première radio en Europe entièrement conçue et animée par des adolescents, a consacré une émission  en direct aux événements de Run4Unity dans le monde. Parce que, disent-ils, « à 15 ans on peut déjà imaginer le monde qui va venir ».