Jan 25, 2023 | Non classifiƩ(e)
Un pas en avant pour apprendre Ć se connaĆ®tre et Ć marcher ensemble. Au terme de la Semaine de priĆØre pour l’unitĆ© des chrĆ©tiens, de Bari (Italie), une expĆ©rience de synodalitĆ©, de dialogue et de proximitĆ© avec des frĆØres de diffĆ©rentes Ćglises. Depuis quelques annĆ©es, mon mari Giulio et moi-mĆŖme suivons le dialogue ÅcumĆ©nique dans le diocĆØse, avec d’autres mouvements et au nom du Mouvement des Focolari. Il y a quelque temps, nous avons reƧu une lettre du cardinal Kock, prĆ©fet du Conseil pontifical pour la promotion de l’unitĆ© des chrĆ©tiens, et du cardinal Grech, secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral du Synode des Ć©vĆŖques, sur la nĆ©cessitĆ© d’impliquer les frĆØres et sÅurs des autres Ćglises dans les Tables synodales, moments en petits groupes, organisĆ©s pour Ć©laborer des rĆ©flexions et des propositions adaptĆ©es au parcours de notre Ćglise diocĆ©saine, prĆ©cisĆ©ment Ć l’occasion du Synode lancĆ© en octobre 2021. J’ai saisi l’occasion et je suis allĆ©e voir Don Alfredo, le dĆ©lĆ©guĆ© de notre Ć©vĆŖque pour le dialogue ÅcumĆ©nique et interreligieux, en l’invitant Ć considĆ©rer cette hypothĆØse, et aprĆØs quelque temps, il m’a contactĆ©e pour m’inviter Ć participer Ć un cours pour les animateurs des tables synodales dans le diocĆØse, cours qui sāest rĆ©vĆ©lĆ© trĆØs intĆ©ressant. L’Ć©tape suivante a consistĆ© Ć commencer Ć imaginer notre rencontre avec nos frĆØres et sÅurs chrĆ©tiens, puis Ć la concrĆ©tiser progressivement : nous avons cherchĆ© une salle adaptĆ©e, nous avons impliquĆ© des amis d’autres mouvements dans la prĆ©paration, chacun connaissant des personnes d’autres Ćglises, qui sont devenues Ć leur tour d’autres animateurs. Nous avons fixĆ© les dates et, le matin, nous sommes allĆ©s avec ma famille prĆ©parer la salle pour la rendre accueillante : nous avons dressĆ© 6 tables avec des nappes de couleur, des affiches, des marqueurs de couleur, ainsi que des chocolats, des boissons, des verres, etc. Nous ne savions pas combien de personnes viendraient, alors nous avons voulu exagĆ©rer et mettre 6 chaises par table. En dĆ©but d’aprĆØs-midi, nos invitĆ©s sont arrivĆ©s et Ć la fin nous Ć©tions 38 personnes de 9 Ć©glises diffĆ©rentes et nous avons dĆ» ajouter 2 chaises. Ce fut une expĆ©rience merveilleuse où nous sommes entrĆ©s comme des Ć©trangers et sommes repartis comme des frĆØres, avec le dĆ©sir de nous connaĆ®tre de plus en plus afin de pouvoir prier ensemble et vivre la charitĆ© fraternelle. Il y avait un grand enthousiasme Ć la dĆ©couverte de pouvoir ĆŖtre ensemble avec la joie d’ĆŖtre un seul peuple de Dieu.
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Rita et Giulio Seller
Jan 24, 2023 | Non classifiƩ(e)
Construire l’unitĆ© au-delĆ des prĆ©jugĆ©s sĆ©culaires, de la mĆ©fiance et des fractures, en instaurant, jour aprĆØs jour, un dialogue qui est devenu un style de vie. Tel est le quotidien de la communautĆ© des Focolari en Grande-Bretagne, dont les membres appartiennent Ć diffĆ©rentes Ćglises chrĆ©tiennes. https://www.youtube.com/watch?v=yCXl8mndNJY&list=PL9YsVtizqrYv2ebAtB_j8KTB-hL0ZRid7&index=2
Jan 21, 2023 | Non classifiƩ(e)
La prĆ©sentation du premier “Bilan de Communion” du mouvement des Focolari, un aperƧu des activitĆ©s et des initiatives promues par le mouvement dans le monde au cours des deux annĆ©es 2020-2021, a eu lieu le 19 janvier 2023 Ć Rome (Italie), au āFocolare meeting pointā.Ā En prĆ©sence de personnalitĆ©s du monde diplomatique, politique et religieux, ainsi que de journalistes de diffĆ©rents mĆ©dias italiens, le premier “Bilan de Communion” du mouvement des Focolari pour les annĆ©es 2020-2021 a Ć©tĆ© prĆ©sentĆ©.

Margaret Karram
Un document qui retrace un parcours de vie fait de partage spontanĆ©, non seulement de biens mais d’expĆ©riences et de besoins inspirĆ©s par l’amour Ć©vangĆ©lique et qui, en montrant les fruits de ce partage, encourage un dialogue renouvelĆ© pour une communion accrue, en plaƧant Ć cĆ“tĆ© des ressources matĆ©rielles Ć©galement les biens immatĆ©riels donnĆ©s, investis, recueillis au cours de cette pĆ©riode. L’Ć©vĆ©nement, animĆ© par la journaliste Claudia di Lorenzi, s’est ouvert par les salutations de la PrĆ©sidente du Mouvement des Focolari, Margaret Karram. Elle a souhaitĆ© « que ces pages marquent le dĆ©but d’un partage toujours plus grand. Pour ĆŖtre des graines d’espoir crĆ©dibles qui contribuent Ć renouveler le monde avec amour.Ā Ā» Dans son intervention, GeneviĆØve Sanze, Ć©conomiste et coresponsable du volet Ćconomie et Travail au Centre international du mouvement des Focolari, a expliquĆ© que “ce rapport est un outil de dialogue, une tentative d’offrir un aperƧu de ce que nous essayons d’apporter Ć la sociĆ©tĆ©, en avanƧant sur le chemin de la fraternitĆ©.” SÅur Marilena Argentieri, PrĆ©sidente du CNEC (Centre National des Ćconomes de CommunautĆ©s) a dit que ce que « le Bilan de Communion transmet est que rien ne nous appartient (…) parce que tout ce que j’ai est en communion avec l’autre.Ā Ā» Et elle a ajoutĆ© une impression personnelle : « Le ‘Bilan de Communion’, je crois, me fait grandir en libertĆ© et en dĆ©tachement, parce qu’au centre il y a l’amour de Dieu et l’amour des pauvres.Ā Ā» 
De gauche Ć droite : Dr GeneviĆØve Sanze, Prof. Luigino Bruni, Prof. Andrea Riccardi, Sr Marilena Argentieri.
“Ce document”, a dĆ©clarĆ© Andrea Riccardi, historien et fondateur de la CommunautĆ© de Sant āEgidio, « veut mettre en Ć©vidence les effets
de cette communion, de ce que nous avons et de ce que nous sommes, dans un partage volontaire et libre.Ā Et dans une certaine mesure, plus nous vivons cette communion, moins nous contrĆ“lons les effets, mais peut-ĆŖtre vivons-nous davantage l’Ćvangile.Ā Ā» « Le mouvement des focolari – a ajoutĆ© Riccardi – qui rayonne dans de nombreux pays du monde, silencieusement, est comme un rĆ©seau dans la sociĆ©tĆ© et dans l’Ćglise qui empĆŖche la terre de dĆ©raper. Nous sommes dans une pĆ©riode de perturbation humaine, Ć©cologique et religieuse et donc ce rĆ©seau d’amitiĆ© dans le monde, et jāinsiste ici sur la valeur de l’unitĆ©, mais une unitĆ© qui sāenracine ensuite dans de nombreuses rĆ©gions du monde, a une valeur beaucoup plus grande.Ā Ā» A son tour, Luigino Bruni, Ć©conomiste et professeur d’Ć©conomie Ć l’UniversitĆ© Lumsa de Rome, a dĆ©clarĆ© que « le Bilan de Communion nous rappelle l’importance du capital relationnel, du capital spirituel, du capital invisible qui rend notre communautĆ© belle et richeĀ Ā» et que « les charismes sont capables de mobiliser des Ć©nergies plus profondes que l’argent, c’est-Ć -dire que les gens se mobilisent pour l’infini.Ā Ā» Le “Bilan de Communion”, un dossier de 112 pages, qui reflĆØte la vie du Mouvement des Focolari, qui recouvre des secteurs trĆØs divers, qui vont des initiatives concrĆØtes Ć la formation ou les Ć©tudes, de la communication Ć l’Ć©cologie, où il est clair que – comme le disait GeneviĆØve Sanze ā « ce n’est pas l’argent qui change le monde. Mais ce sont des hommes et des femmes “nouveaux” qui apportent une nouvelle culture de la fraternitĆ©. Et c’est ce que nous voulons mettre en Ć©vidence.Ā Ā»
Carlos Mana
Voir la vidƩo de prƩsentation https://youtu.be/HcJ5poGmq8A
Jan 20, 2023 | Non classifiƩ(e)
Le Chemin synodal est entrĆ© dans la phase continentale. Le mouvement des Focolari a apportĆ© sa contribution Ć travers une rĆ©flexion et un travail menĆ©s au niveau mondial. Pour en savoir plus sur le contenu de la synthĆØse prĆ©sentĆ©e, nous avons interviewĆ© Francisco Canzani, conseiller du Centre international des Focolari pour l’aspect sagesse et Ć©tude. Il est le coordinateur de la Commission pour le Synode. Quelle est votre Ć©valuation du travail effectuĆ© au sein du mouvement des Focolari pour le Synode ? Une Ć©valuation trĆØs positive. Plus de 15 000 membres du Mouvement ont participĆ© Ć la premiĆØre Ć©tape du parcours synodal, rĆ©partis dans 520 communautĆ©s Ć travers le monde. Nous avons reƧu un total de 21 synthĆØses rĆ©gionales, ce qui dĆ©montre la profondeur de la rĆ©flexion et l’intĆ©rĆŖt portĆ© par les Focolari dans toutes les cultures. Ć ce travail interne au Mouvement – en rĆ©ponse aux matĆ©riaux proposĆ©s par le SecrĆ©tariat du Synode, qui nous avait demandĆ© une contribution spĆ©ciale – s’est ajoutĆ©e la participation de nombreux membres du Mouvement dans leurs diocĆØses et paroisses. Ensuite, la participation de personnes issues de diffĆ©rentes Ćglises chrĆ©tiennes et de croyants de diffĆ©rentes religions au processus de rĆ©flexion a Ć©tĆ© particuliĆØrement significative. Deux contributions importantes sont Ć©galement venues de groupes de dialogue entre chrĆ©tiens et personnes sans convictions religieuses tenus au sein du Mouvement. Comment cet approfondissement peut-il nous aider Ć acquĆ©rir des pratiques de synodalitĆ© au sein du Mouvement ?

Ćquipe du chemin synodal Mouvement des Focolari
On peut participer au voyage synodal prĆ©cisĆ©ment en « marchant ensembleĀ Ā». L’expĆ©rience de la rĆ©flexion et du partage de nos expĆ©riences, prĆ©occupations et questions a Ć©tĆ© trĆØs prĆ©cieuse en soi. Des thĆØmes trĆØs importants ont Ć©tĆ© abordĆ©s : la coresponsabilitĆ©, la mission, les jeunes, l’option pour les pauvres, la vie communautaire, le rĆ“le des femmes dans l’Ćglise, qui, pour la plupart, avaient Ć©galement Ć©tĆ© trĆØs prĆ©sents lors de l’AssemblĆ©e gĆ©nĆ©rale du Mouvement, qui s’est tenue entre janvier et fĆ©vrier 2021, mais qui ont encore besoin d’ĆŖtre mis en Åuvre, dāĆŖtre incarnĆ©s. Le processus synodal Ć©tait une Ć©tape supplĆ©mentaire dans un parcours visant Ć synchroniser nos vies avec les temps que Dieu nous donne de vivre. Ayant accompli cette contribution en tant que Mouvement, comment pouvons-nous participer Ć l’Ć©tape actuelle, l’Ć©tape continentale ? Il est essentiel que nous « entrionsĀ Ā» tous profondĆ©ment dans la SynthĆØse que nous propose le SecrĆ©tariat du Synode pour l’Ć©tape continentale. Il est essentiel que nous le lisions, que nous le mĆ©ditions, que nous puissions rĆ©pondre Ć ses questions en communautĆ©. Nous nous rendrons compte, entre autres, de la grande harmonie qui existe avec le document de synthĆØse que nous avons envoyĆ©, en tant que Mouvement des Focolari, au SecrĆ©tariat du Synode. Pour faire partie de l’Ć©tape actuelle, nous pouvons alors continuer Ć participer Ć toutes les occasions que notre Ćglise locale nous propose. Existe-t-il un support qui puisse aider les membres du Mouvement Ć approfondir le thĆØme de la synodalitĆ© ? Je pense qu’il est important que chacun consulte le document de synthĆØse que nous avons envoyĆ© en tant que Mouvement des Focolari au SecrĆ©tariat du Synode. Nous avons Ć©galement rĆ©alisĆ© une prĆ©sentation vidĆ©o, qui permet de mieux le comprendre. Ensuite, comme je l’ai dĆ©jĆ dit, il est fondamental de lire le document de l’Ć©tape continentale et de continuer Ć rĆ©flĆ©chir sur les questions qui y sont prĆ©sentĆ©es. Il serait Ć©galement trĆØs utile pour les communautĆ©s du Mouvement de pouvoir rĆ©pondre aux questions que pose le document, les mĆŖmes questions que se pose l’ensemble de l’Ćglise. Il est Ć©galement trĆØs important de nous former Ć la synodalitĆ©. C’est pourquoi l’Institut universitaire Sophia, par le biais de son centre de recherche Evangelii Gaudium, lance un cours en ligne structurĆ© sur le sujet. Je pense que nous pouvons – et devons – tous en faire usage. Carlos Mana Contribution du mouvement des Focolari au secrĆ©tariat du Synode – PDF https://youtu.be/mmYhDHVLBoA
Jan 18, 2023 | Non classifiƩ(e)
Coup d’envoi de la premiĆØre Ć©dition du prix annuel promu par la Fondation Chiara Badano Aimes-tu aider les autres de maniĆØre concrĆØte ? Tu as une idĆ©e de projet de solidaritĆ© et tu as hĆ¢te de le lancer ? Eh bien, il y a une initiative qui pourrait bien tā intĆ©resser. Le 29 octobre 2022, Ć l’occasion de l’anniversaire de la naissance de la bienheureuse Chiara Luce Badano, la Fondation qui garde sa mĆ©moire vivante a crƩƩ la premiĆØre Ć©dition du Prix SolidaritĆ©. Il s’agit d’un Ć©vĆ©nement annuel visant Ć promouvoir des projets de solidaritĆ© dans toutes les rĆ©gions du monde. DĆØs son plus jeune Ć¢ge, Chiara Luce a manifestĆ© sa passion pour les plus dĆ©munis, les plus faibles, les marginaux de la sociĆ©tĆ©, les personnes Ć¢gĆ©es et les enfants en particulier. C’est pourquoi la Fondation Chiara Badano a dĆ©cidĆ© de crĆ©er ce prix. L’objectif est en effet de soutenir et d’encourager les projets visant Ć promouvoir des actions positives en faveur des catĆ©gories les plus faibles de la population (personnes Ć¢gĆ©es, personnes handicapĆ©es, immigrĆ©s, etc.) et des actions de lutte contre l’exploitation et la violence Ć l’Ć©gard des femmes et des enfants, contre la nouvelle pauvretĆ© et pour la sauvegarde de la planĆØte. Chaque annĆ©e, le prix identifiera un projet innovant sur des questions spĆ©cifiques de pertinence sociale, dans le but de diffuser ses contenus pour en faire un patrimoine commun. Il s’agira de soutenir le projet par une contribution financiĆØre de 2 000 euros, de l’encourager par une communication efficace sur les mĆ©dias sociaux et de l’ouvrir Ć de nouvelles formes de soutien. Les organisations et les groupes, y compris les groupes informels, composĆ©s principalement de jeunes de moins de 30 ans, ayant un projet qui promeut et soutient la culture et la pratique de la solidaritĆ©, peuvent participer au prix. La date limite de soumission des projets (20 janvier 2023) a Ć©tĆ© reportĆ©e au 20 fĆ©vrier. Pour plus d’informations, lisez l’annonce. La Fondation Chiara Badano promeut Ć©galement le Prix Art , une initiative visant Ć donner aux jeunes l’occasion d’exprimer – Ć travers des talents artistiques – combien le style de vie de Chiara Luce les a fascinĆ©s et inspirĆ©s. L’appel Ć candidatures pour la sixiĆØme Ć©dition sera publiĆ© en mars 2023. www.chiarabadano.org
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Lorenzo Russo
Jan 17, 2023 | Senza categoria
KidsAction4Peace est l’initiative Ć laquelle participent les plus jeunes du mouvement des Focolari, Gen4 et Gen3, qui invite les enfants Ć s’impliquer dans la construction de la paix. Une faƧon simple mais concrĆØte de regarder ceux qui, en ce moment, vivent la souffrance et l’injustice de la guerre. Pour apporter une contribution, nous avons le temps du 25 au 30 janvier 2023 Salut Ć tous ! Nous sommes des enfants qui s’efforcent de construire la paix Ć l’Ć©cole, Ć la maison, dans le sport, en essayant d’ĆŖtre gentils et d’aider ceux qui en ont besoin. Comment pouvons-nous aider nos amis qui vivent au cÅur de la guerre ? Demandons Ć nos chefs d’Ćtat ou de gouvernement d’aider les peuples en guerre Ć faire la paix ! Veux-tu nous donner un coup de main toi aussi ?
- Fais un dessin ou écris un poème ou une lettre sur la
- Ćcris dessus le slogan #KidsAction4Peace (tu peux aussi demander Ć un adulte de prendre une photo et de la mettre sur les mĆ©dias sociaux avec ce slogan).
- Envoie-le entre le 25 et le 30 janvier Ć l’adresse postale de ton chef d’Ćtat ou de gouvernement. Tu peux aussi en faire d’autres et les envoyer Ć d’autres dirigeants politiques. Tu trouves la liste par pays en cliquant ici. (Le 30 janvier est Ć©galement la JournĆ©e scolaire de la non-violence).
- Propose Ć au moins cinq autres enfants de faire comme toi et fais circuler ce
Nous avons appris que les 9 et 10 fĆ©vrier, un grand nombre de ces dirigeants se rĆ©uniront Ć Bruxelles. Nous espĆ©rons donc que nos lettres et nos dessins les toucheront. Ciao !! Sofia (12), Agnese (10), Matteo (10), Costanza (10), Nicola (9), Mattia (8), Teresa (8),Ā Cristina (7), Anastasia (7) de lāItalie ; Leonor (11), Margarida (9), Leonor (9), Joao (8),Ā Leonor (8) du Portugal ; ThimĆ©o (12), Mathilde (11), AdĆ©line (8), AurĆ©lien (5) de Belgique https://www.youtube.com/watch?v=ONJeXtK3cdk
Jan 17, 2023 | Non classifiƩ(e)
Apprendre Ć faire le bien, c’est maĆ®triser un alphabet qui nous permet de saisir la volontĆ© de Dieu dans notre vie et d’aller Ć la rencontre des autres. C’est un alphabet fait de gestes et la justice n’est rien dāautre que le trĆ©sor prĆ©cieux Ć chercher, le joyau dĆ©sirĆ© et le but de notre maniĆØre dāagir. L’accident Je rentrais chez moi pour dĆ©jeuner quand la voiture qui me prĆ©cĆ©dait a dĆ©rapĆ© puis s’est renversĆ©e sur le toit. Je me suis arrĆŖtĆ© et je suis sorti de la voiture pour aider. GrĆ¢ce Ć l’arrivĆ©e d’autres sauveteurs, les blessĆ©s ont Ć©tĆ© extraits du vĆ©hicule, ensanglantĆ©s : il s’agissait d’une dame Ć¢gĆ©e, d’un jeune homme et d’un enfant. Par crainte d’ĆŖtre impliquĆ© dans l’accident, personne ne s’est cependant manifestĆ© pour les emmener Ć l’hĆ“pital. Je me suis proposĆ© de le faire! Je suis trĆØs Ć©motif et parfois la vue du sang māa dĆ©jĆ fait perdre connaissance. Mais cette fois-ci, je devais ĆŖtre courageux et agir. Aux urgences, pour accepter les blessĆ©s, on me demandait une somme que je n’avais pas Ć ce moment-lĆ ; c’est vrai, je pouvais faire un chĆØque : c’Ć©tait un risque, mais je ne pouvais pas les abandonner. J’ai donc signĆ© le chĆØque et aprĆØs m’ĆŖtre assurĆ© que les blessĆ©s Ć©taient bien pris en charge (comme le bon Samaritain), je suis parti. Je me sentais lĆ©ger, comme aprĆØs un examen : j’avais surmontĆ© l’obstacle de mon Ć©motivitĆ© mais surtout j’avais Ć©tĆ© utile Ć des frĆØres Ć un moment crucial. J’ai fait l’expĆ©rience de la vraie joie de l’Ćvangile. (Marciano ā Argentine) Renaissance L’adolescence rebelle d’un de nos enfants, sa dĆ©pression, ses crises de panique, ses amitiĆ©s destructrices, ses addictions avaient ouvert une grande blessure dans notre famille. En moi a grandi un flot de colĆØre, de sentiments hostiles qui, additionnĆ©s, m’ont fait agir nĆ©gativement envers mon mari et mes autres enfants. En tant que mĆØre consciente de mon Ć©chec, je me suis de plus en plus renfermĆ©e sur moi-mĆŖme. Une trĆØs bonne amie, me voyant dans un tel Ć©tat, m’a conseillĆ© de parler Ć un prĆŖtre. La grĆ¢ce est venue dans cette mĆŖme conversation. Comme si Dieu avait brisĆ© les murs Ć©pais de mon cÅur où mes larmes Ć©taient enfermĆ©es, j’ai pleurĆ© pendant un long moment, j’ai criĆ© toutes les choses terribles qui Ć©taient arrivĆ©es Ć notre fils au fil des ans. Ce jour-lĆ , la liturgie a citĆ© une phrase d’ ĆzĆ©chiel qui a confirmĆ© ma renaissance : « Je vous donnerai un cÅur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’Ć“terai de votre chair le cÅur de pierre et je vous donnerai un cÅur de chairĀ Ā» (Ez 36, 26). Dans la priĆØre, j’ai trouvĆ© la paix afin de pouvoir ĆŖtre aux cĆ“tĆ©s de mes enfants comme prĆ©sence rassurante. (W.Z. – Pologne) Le pardon Une de mes connaissances avait reƧu un message de son frĆØre lui annonƧant la mort soudaine de sa femme et la suppliant de lui rendre visite. Cependant, cette dame n’avait jamais Ć©tĆ© en bons termes avec sa belle-sÅur, notamment depuis qu’elle avait empĆŖchĆ© son mari de rendre visite Ć sa mĆØre mourante. MĆŖme des amis lui ont dit qu’elle avait raison de ne pas aller voir un frĆØre qui ne s’Ć©tait pas bien comportĆ© avec toute la famille. Cette connaissance, Ć sa maniĆØre trĆØs religieuse, a commencĆ© Ć prier pour sa belle-sÅur, Ć faire cĆ©lĆ©brer des messes du suffrage… mais elle ne bougeait pas : elle ne pouvait pas pardonner Ć son frĆØre. Comment la convaincre de l’incohĆ©rence de son christianisme ? Ce mĆŖme mois, la Parole de Vie Ć©tait centrĆ©e sur l’amour rĆ©ciproque. Pour tenter de lāaider Ć faire le pas, j’ai apportĆ© Ć ma connaissance le dĆ©pliant avec le commentaire expliquant comment vivre ce commandement de l’Ćvangile. AprĆØs quelques jours, je l’ai vue arriver chez moi tout sourire : c’Ć©tait pour me dire qu’aprĆØs avoir lu la Parole de Vie, elle nāavait plus pu rĆ©sister, elle Ć©tait allĆ©e voir son frĆØre et s’Ć©tait rĆ©conciliĆ©e avec lui. (D.P. – BrĆ©sil)
Maria Grazia Berretta
(extrait de Il Vangelo del Giorno, CittĆ Nuova, an IX – no.1 – janvier-fĆ©vrier 2023)
Jan 16, 2023 | Non classifiƩ(e)
Ćtre « pressé » d’aller vers l’autre, comme la Vierge Marie. Tel est le cÅur du message des prochaines JournĆ©es mondiales de la jeunesse (JMJ) qui auront lieu Ć Lisbonne (Portugal) du 1er au 6 aoĆ»t 2023. Quelques faits intĆ©ressants sur les prĆ©paratifs. « Chers jeunes, je rĆŖve qu’aux JMJ vous puissiez Ć nouveau expĆ©rimenter la joie de la rencontre avec Dieu et avec vos frĆØres et sÅurs. AprĆØs de longues pĆ©riodes de distance et d’isolement, – avec l’aide de Dieu – nous redĆ©couvrirons ensemble Ć Lisbonne la joie de l’Ć©treinte fraternelle entre les peuples et entre les gĆ©nĆ©rations, l’Ć©treinte de la rĆ©conciliation et de la paix, l’Ć©treinte d’une nouvelle fraternitĆ© missionnaire !Ā Ā» C’est avec ce souhait que le pape FranƧois, depuis la basilique Saint-Jean-de-Latran (Rome), s’est adressĆ© aux jeunes du monde entier le 15 aoĆ»t 2022, Ć l’occasion de la solennitĆ© de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie, en expliquant le sens profond du thĆØme choisi pour la prochaine JournĆ©e mondiale de la jeunesse : « Marie partit en hĆ¢teĀ Ā» (Lc 1, 39). En ces temps difficiles, où l’humanitĆ© Ć©prouvĆ©e par le traumatisme de la pandĆ©mie est dĆ©chirĆ©e par le drame de la guerre, l’Ć©pisode Ć©vangĆ©lique de la Visitation est le chemin sur lequel se dĆ©placeront les pas de tant de jeunes qui participeront Ć la rencontre internationale de Lisbonne du 1er au 6 aoĆ»t 2023; ce sera un moment de grande joie et une occasion de tĆ©moigner, de mĆ©diter et de partager ensemble sur les pas de Marie. Comment se dĆ©roulent les prĆ©paratifs de ces JMJ ? Mariana Vaz Pato, jeune designer de Lisbonne, qui fait partie de l’Ć©quipe du mouvement des Focolari chargĆ©e de l’organisation, nous raconte : « Lorsque j’ai appris que les JMJ se tiendraient au Portugal, j’ai rĆ©agi Ć cette nouvelle avec une grande joie. J’ai immĆ©diatement dĆ©cidĆ© de faire partie de cette Ć©quipe car je sentais que je pouvais contribuer, consacrer mon temps Ć la construction de ce grand Ć©vĆ©nementĀ Ā». Mariana, que se passe-t-il en coulisses en ce moment ? Dans les coulisses, il se passe beaucoup de choses et l’esprit gĆ©nĆ©ral est celui d’un grand enthousiasme. Pour l’instant, l’accent est mis sur les inscriptions qui viennent d’ĆŖtre ouvertes et nous devons faire passer le mot pour ne laisser personne de cĆ“tĆ©.
Mon Ć©quipe a travaillĆ© sur diffĆ©rentes parties du programme des JMJ. L’une d’entre elles est la prĆ©paration d’une catĆ©chĆØse Ć la lumiĆØre du charisme de l’unitĆ©. Ć ce stade, nous travaillons sur le contenu liĆ© au thĆØme des JMJ, en suivant les directives du DicastĆØre pour les laĆÆcs, la famille et la vie. Nous travaillons Ć la crĆ©ation d’un stand dans la CitĆ© de la Joie (Exposition des Vocations), où les pĆØlerins trouveront des contenus interactifs et des expĆ©riences du monde entier, liĆ©s aux diffĆ©rentes Ć©tapes de la vie de Marie. Avec le complexe international Gen Verde, nous prĆ©parons un autre moment – les ateliers Start Now – qui se dĆ©rouleront dans un quartier social, dans la banlieue de Lisbonne, et culmineront dans l’une des Ć©tapes du Festival de la Jeunesse. En plus du programme principal des JMJ, nous ressentons le besoin de proposer une rencontre post-JMJ, où les participants peuvent vivre et rĆ©flĆ©chir Ć tout ce qu’ils ont vĆ©cu pendant les JMJ. La rencontre aura lieu Ć la Mariapolis d’Arco-Ćris et est ouverte Ć tous ceux qui souhaitent y participer. Nous sommes Ć©galement impliquĆ©s dans d’autres groupes pour l’accueil des pĆØlerins, la gestion des volontaires et le chÅur officiel. Qu’est-ce que cela signifie pour un jeune d’aujourd’hui de « se leverĀ Ā» et de partir en toute hĆ¢te ? Le thĆØme de cette journĆ©e nous appelle Ć partir en mission, en prenant pour exemple Marie, qui a rĆ©pondu Ć l’appel de Dieu. Je pense que pour les jeunes, « se leverĀ Ā» signifie ĆŖtre des missionnaires. C’est-Ć -dire ĆŖtre prĆŖt Ć partir, Ć sortir de soi (du confort d’ĆŖtre assis), Ć aller vers son prochain, Ć ne pas rester indiffĆ©rent aux problĆØmes qui existent autour de nous. Cette JMJ est Ć©galement confiĆ©e Ć quelques Saints Patrons ou tĆ©moins de la foi, des figures de rĆ©fĆ©rence qui ont ce processus en cours. Pourquoi est-il si important aujourd’hui d’aspirer Ć la saintetĆ© ? Je pense qu’aspirer Ć la saintetĆ©, c’est aspirer au bonheur. Pour les jeunes, il est important d’avoir un modĆØle et les saints sont la preuve qu’il est possible d’avoir un style de vie chrĆ©tien diffĆ©rent de ce que nous voyons autour de nous. La figure qui me frappe le plus, par exemple, est la bienheureuse Chiara Badano. La faƧon dont elle a vĆ©cu, Ć contre-courant et avec une grande confiance en Dieu, est une source d’inspiration et nous montre qu’il est possible de devenir un saint mĆŖme dans le monde d’aujourd’hui. Pour plus d’informations, visitez le site : JMJ Lisboa 2023
Maria Grazia Berretta
Jan 12, 2023 | Non classifiƩ(e)
Le 31 dĆ©cembre 2022, Luisa Del Zanna, l’une des premiĆØres focolarines de Florence, nous a quittĆ©s. Elle est nĆ©e en 1925 dans une famille chrĆ©tienne de huit enfants. Elle a immĆ©diatement fait sienne la spiritualitĆ© de l’unitĆ©. En 1954, elle rejoint le focolare de Florence. Au cours des annĆ©es suivantes, elle vit naĆ®tre et suivit diverses communautĆ©s du Mouvement. Ć partir de 1967, elle vit Ć Rocca di Papa (Italie), où Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, l’a appelĆ©e pour faire partie de son secrĆ©tariat, pour suivre les archives du mouvement (qu’elle a coordonnĆ©es jusqu’en 2007). En cette mĆŖme annĆ©e 1967 elle est chargĆ©e, avec l’un des premiers focolarini, Vitaliano Bulletti, du Centre Sainte Claire, le Service de la Communication, qui vient dāĆŖtre mis en place. « Gardienne des “trĆ©sors des Focolari”, lit-on dans un article de CittĆ Nuova de 2008, Luisetta, un prĆ©nom qui nous rappelle la crĆ©ature dĆ©licate et douce, la petite silhouette de Luisa Del Zanna, une de ces personnes Ć qui l’on confie habituellement des tĆ¢ches importantes en raison de leur discrĆ©tion, de leur compĆ©tence et de leur fidĆ©litĆ©, dont on ne se rend pas toujours compte de la valeur parce qu’elles n’apparaissent pas, mais sans qui certains rouages finiraient par se gripper…Ā Ā» Au cours de ses premiĆØres annĆ©es de vie en focolare, elle a travaillĆ© comme institutrice dans un petit village de montagne au Nord de l’Italie, qu’elle rejoignait en faisant un bout de chemin Ć pied ou Ć dos d’Ć¢ne. LāexpĆ©rience que nous publions ici remonte Ć cette Ć©poqueĀ : nous vous la livrons telle quāelle-mĆŖme lāa rĆ©digĆ©e, en 1958. « S’il vous plaĆ®t, la route de Bordignano ?Ā Ā»[1] AprĆØs quatre heures de bus, j’Ć©tais arrivĆ©e au chef-lieu de ce village que je n’avais pas rĆ©ussi Ć trouver sur la carte Ć lāĆ©chelle de 1/100 000. Aucune agence d’information ne le connaissait, et les horaires des diffĆ©rents moyens de transport ne le mentionnaient pas. Pourtant, ma feuille de route Ć©tait claire : « Vous ĆŖtes invitĆ©e Ć prendre vos fonctions le vendredi 7 octobre Ć l’Ć©cole primaire de Bordignano, dans la commune de Firenzuola.Ā Ā» Ce nom Ć©tait Ć©crit en lettres majuscules, il ne pouvait y avoir d’erreur. La personne Ć qui je māĆ©tais adressĆ©e, un homme grand et fort, me regarda d’un air dubitatif : « “Qu’avez-vous dit ?” et il me fit rĆ©pĆ©ter la question. Il pensait avoir mal compris. Alors il māindiqua du doigt : “Vous voyez cette colline lĆ -bas ? DerriĆØre, il y en a deux autres et puis il y a B….. J’y vais de ce pas pour distribuer le courrier.”Ā Ā» A la vue de ses grandes bottes et de son teint basanĆ©, jāai tout de suite compris qu’il s’y rendait Ć pied.Ā Un instant dĆ©concertĆ©e, je regarde cette colline, les bottes de cet homme, je comprends qu’il n’y a pas d’autre moyen, je reprends courage. « Je vais aller avec vousĀ Ā», dis-je dāun air dĆ©cidĆ©.Ā Le facteur ne sembla pas comprendre, comme au dĆ©but, mais je suis partie et je l’ai suivi. Ce fut une longue marche de trois heures, interrompue seulement par de brefs moments de pause au sommet des montĆ©es abruptes ; il y avait des rafales de vent impĆ©tueuses lĆ où la vallĆ©e s’ouvrait.
Me voilĆ enfin arrivĆ©e : trois maisons en pierre sont lĆ , alignĆ©es et, en haut d’une allĆ©e bordĆ©e d’arbres, on peut voir l’Ć©glise et son clocher. J’ai saluĆ© un monsieur Ć¢gĆ©, en train de fumer la pipe, assis Ć lāentrĆ©e de sa maison. Je lui ai dit que j’Ć©tais lāinstitutrice. Il s’est levĆ© et s’est dĆ©placĆ© pour m’accompagner. Nous sommes entrĆ©s par une porte disjointe dans la deuxiĆØme maison de la rangĆ©e, elles lui appartenaient toutes ; la premiĆØre Ć©tait une boutique, remplie de tout (sauf des choses que je n’avais pas et dont j’avais vraiment besoin). Il y avait de gros souliers cloutĆ©s, des allumettes, des piĆØges Ć souris de toutes sortes, du pain rassis, des cahiers, bref, de tout. Nous avons empruntĆ© une petite Ć©chelle et sommes entrĆ©s dans l’Ć©cole. Une grande piĆØce, quelques pupitres entassĆ©s dans un coin (je n’en avais jamais vu de semblables : chacun dāeux pouvait accueillir jusquāĆ six Ć©lĆØvesĀ !), une chaise en mauvais Ć©tat, un tableau noir endommagĆ© : voilĆ pour ce qui Ć©tait du mobilier. – De ce cĆ“tĆ©, c’est votre logement ā me prĆ©cisa le monsieur – vous pouvez vous estimer heureuse : cette annĆ©e, il y a l’eau courante. Je l’ai fait mettre, Ć mes frais !Ā Il me fit entrer dans une petite cuisine ; dans un coin, on pouvait remarquer une cheminĆ©e sans feu. J’avais froid. Il commenƧait Ć faire sombre : j’ai cherchĆ© l’interrupteur pour Ć©clairer la piĆØce, mais en vain. (J’ai appris au cours des jours suivants Ć utiliser la lampe Ć huile, Ć travailler et Ć©crire Ć la lumiĆØre dāune petite flamme vacillante). J’ai Ć©tĆ© rendre visite Ć monsieur le curĆ© le jour mĆŖme (j’ai appris que son Ć©glise Ć©tait lāĆ©glise paroissiale, la plus belle parmi celles de la vallĆ©e et des collines environnantes) et je l’ai suppliĆ© d’annoncer Ć la messe du dimanche que l’Ć©cole commenƧait. « Eh, Mademoiselle, c’est la saison des rĆ©coltes. En ce moment on ramasse les chĆ¢taignes et bientĆ“t ce sera la cueillette des olives ; on compte beaucoup sur lāaide des garƧons pour ces travaux. Pour ce qui est de l’Ć©cole – a-t-il ajoutĆ© – nous en parlerons en janvier.Ā Ā» Une situation Ć mes yeux impossible. Peu de temps avant, j’avais appris Ć ne pas reculer devant les difficultĆ©s, au contraire – m’avait-on dit – elles servent de tremplin – et j’avais constatĆ© que c’Ć©tait vrai.Ā J’ai trouvĆ© un autre moyen de faire savoir aux familles que j’Ć©tais arrivĆ©e.Ā J’ai repĆ©rĆ© les habitations de mes Ć©lĆØves parmi les maisons Ć©parses et isolĆ©es et je m’y suis rendue. La premiĆØre Ć©tait celle d’Angiolino et de Maria. Il māen reste un vague souvenir de noirceur et de fumĆ©e : Maria, accroupie dans un coin tout prĆØs des cendres de l’Ć¢tre (elle avait mal Ć la gorge), tenait son bras au-dessus de son visage pour que je ne la voie pas. Angiolino, debout dans un coin, la tĆŖte basse, suivait la conversation que j’avais avec sa mĆØre.Ā En parlant, j’ai compris la mĆ©fiance de ces villageois envers l’Ć©cole et encore plus envers l’enseignant. J’ai beaucoup Ć©coutĆ©, en silence. Je māefforƧais de saisir les propos de cette femme qui sāexprimait dans un dialecte dur, rancunier, presque incomprĆ©hensible. J’ai appris que son fils avait quittĆ© l’Ć©cole deux ans auparavant, sans avoir terminĆ© ses Ć©tudes Ć©lĆ©mentaires, en raison de sottises qui exaspĆ©raient les enseignants.Ā Jāai dit peu de chosesĀ : que jāĆ©tais lĆ pour eux, que l’Ć©cole Ć©tait gratuite, que les garƧons auraient l’aprĆØs-midi libre pour aider aux travaux des champs. « Nous verrons – dit la femme – je vais envoyer Maria. En prenant congĆ©, j’ai saluĆ© son frĆØre : « Je voudrais rendre cette Ć©cole belle pour les petits qui viendront, si tu peux venir m’aider… je t’attends.Ā Ā» Je nāai pas eu besoin dāinsister davantage. Les enfants sont arrivĆ©s un par un, les petits frĆØres par deux, incertains, craintifs. Ils s’Ć©taient passĆ© le mot en jouant, dans les champs, en train de garder le troupeau, ou en se retrouvant dans les bois, tous courbĆ©s pour ramasser les chĆ¢taignes. « Tu viens aussi ? C’est agrĆ©able, tu sais !Ā Ā» « C’est bien, la maĆ®tresse ne nous frappe pas !Ā Ā» L’Ć©cole est rapidement devenue accueillante grĆ¢ce Ć l’aide prĆ©cieuse d’Angiolino. En ce mois d’octobre la nature, riche de feuilles multicolores, offrait largement de quoi dĆ©corer la classe.Ā J’ai fondĆ© mes relations avec les Ć©lĆØves, et celles des Ć©lĆØves entre eux, sur le commandement de JĆ©sus : « Aimez-vous les uns les autres…Ā Ā» Ce fut la base de tout le travail de lāannĆ©e. L’Ć©cole est devenue un petit paradis. LāĆvangile devint le livre prĆ©fĆ©rĆ© de ces enfants et leurs intelligences, rĆ©fractaires et fermĆ©es aux discours habituels, s’ouvraient Ć la logique de l’Ćvangile avec une spontanĆ©itĆ© surprenante. Cette mĆ©thode Ć©tait engageante. “Pro eis sanctifico me ipsum” (pour eux je me sanctifie), avait dit JĆ©sus, sans quoi rien nāallait plus. Je me suis rendue compte en fin dāannĆ©e que la vie Ć©vangĆ©lique des enfants ne s’Ć©tait pas arrĆŖtĆ©e aux murs de l’Ć©cole, mais qu’elle s’Ć©tait diffusĆ©e dans les foyers, dans les familles. Je m’en suis aperƧu lors des salutations reconnaissantes des parents qui n’Ć©taient pas restĆ©s indiffĆ©rents au souffle de vie joyeuse que les enfants leur transmettaient. L’Ć©corce rugueuse qui les avait fait paraĆ®tre insensibles sāĆ©tait retirĆ©e de leurs Ć¢mes et, inconsciemment, ils Ć©taient habitĆ©s par cette mĆŖme vie.
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Histoire de Luisa Del Zanna
[1] Bordignano municipalitƩ de Firenzuola (Florence, Italie)
Jan 3, 2023 | Non classifiƩ(e)
Durant son mandat de PrĆ©sidente du mouvement des Focolari, de 2008 Ć 2021, Maria Voce a eu l’occasion de connaĆ®tre et de rencontrer le Pape Ratzinger Ć plusieurs reprises. Dans une interview, elle nous a parlĆ© de sa relation avec le Pape Ć©mĆ©rite et de son impression sur la contribution du pontificat du Pape BenoĆ®t Ć l’Ćglise et au monde. « L’impression, lorsque j’ai Ć©tĆ© reƧue en audience dans son bureau, Ć©tait celle d’entrer comme dans un salon familial où l’on pouvait parler et ĆŖtre reƧu avec amour, je dirais, avec une attention affectueuse. En mĆŖme temps avec une finesse de gentleman, de tact, de dĆ©licatesseĀ Ā». Ć la nouvelle du dĆ©cĆØs du pape BenoĆ®t XVI, les souvenirs de Maria Voce, ancienne prĆ©sidente du mouvement des Focolari, remontent immĆ©diatement Ć ce 13 avril 2010, lorsque, avec le CoprĆ©sident du mouvement des Focolari de l’Ć©poque, Don Giancarlo Faletti, elle a Ć©tĆ© reƧue par le pape. « C’Ć©tait la deuxiĆØme annĆ©e aprĆØs la mort de notre fondatrice, Chiara Lubich, poursuit Maria Voce, avec le CoprĆ©sident, nous sommes allĆ©s remettre la vie du Mouvement entre les mains du Pape. Et nous avons rĆ©alisĆ© qu’il avait Ć cÅur de nombreuses rĆ©alitĆ©s. Nous l’avons Ć©galement mis au courant du voyage dans divers pays d’Asie que nous venions d’effectuer. Il s’est Ć©galement rĆ©joui de l’Ć©tape en Chine car ce pays Ć©tait une grande frontiĆØre pour l’Ćglise. Il s’est rĆ©joui de ce que le Mouvement faisait pour aider le cheminement de la rĆ©conciliation entre les ĆvĆŖques chinois et le Pape. Il nous a donnĆ© sa bĆ©nĆ©diction et nous a exhortĆ©s Ć poursuivre sur le chemin de la saintetĆ©. Personnellement, j’ai toujours Ć©tĆ© impressionnĆ©e par sa fine gentillesse et en mĆŖme temps par son accueil chaleureux et amical. Il avait un grand sens de l’harmonie, peut-ĆŖtre insufflĆ© par son amour de la musique, qui se rĆ©vĆ©lait Ć©galement dans le dĆ©cor de son studio : « un lieu aussi accueillant qu’une maison, aussi sacrĆ© qu’une Ć©gliseĀ Ā».
En quelles autres occasions avez-vous rencontrĆ© le pape BenoĆ®t XVI en tant que PrĆ©sidente du mouvement des Focolari ? « En 2008, il nous a reƧus, le CoprĆ©sident Faletti et moi, immĆ©diatement aprĆØs l’AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale du mouvement des Focolari Ć laquelle nous avions Ć©tĆ© Ć©lus, la premiĆØre Ć©lection aprĆØs la mort de notre fondatrice. Il m’a ensuite invitĆ©e, voyageant dans le mĆŖme train que lui avec de nombreuses autres personnalitĆ©s, Ć la āJournĆ©e de rĆ©flexion, de dialogue et de priĆØre pour la paix et la justice dans le mondeā qui s’est tenue Ć Assise le 27 octobre 2011, 25 ans aprĆØs la premiĆØre journĆ©e organisĆ©e par le pape Jean-Paul II en 1986. Enfin, j’ai assistĆ© Ć sa derniĆØre audience le 27 fĆ©vrier 2013 aprĆØs l’annonce de sa dĆ©missionĀ Ā». Quelles rĆ©flexions sa dĆ©cision a-t-elle provoquĆ©e en vous ? « Lorsqu’il s’est rendu compte qu’il n’avait plus la force de remplir sa tĆ¢che, il a eu le courage de laisser le poste Ć d’autres personnes qui, Ć son avis, avaient plus de force et de possibilitĆ©s pour mieux agir. Un choix qui, comme je le
disais dĆ©jĆ Ć l’Ć©poque, me semble avoir offert une distillation de sa rĆ©flexion thĆ©ologique et spirituelle. Benoit XIV a soulignĆ© la primautĆ© de Dieu et le sens que cāest Lui qui guide l’histoire. Il nous a enjoint de saisir les signes des temps et d’y rĆ©pondre avec le courage de choix douloureux mais novateurs, avec une note claire d’espĆ©rance pour “la certitude que l’Ćglise est au Christ”.Ā Je ne pense pas me tromper en disant que l’Ćglise que le pape BenoĆ®t a toujours regardĆ©e, mĆŖme en faisant ce choix, est une “Ćglise-communion”, fruit de Vatican II mais aussi une perspective, “de plus en plus une expression de l’essence de l’Ćglise” comme il l’a lui-mĆŖme soulignĆ©.Ā Et ce “toujours plus” nous indique que nous ne l’avons pas encore pleinement rĆ©alisĆ©e et invite chacun d’entre nous Ć travailler dans cette direction avec une responsabilitĆ© toujours plus grandeĀ Ā». Le lendemain de son Ć©lection comme pontife, Chiara Lubich avait Ć©crit : « D’aprĆØs la connaissance directe que j’ai de lui, ayant des dons particuliers pour saisir la lumiĆØre de l’Esprit, il ne manquera pas de surprendre et de dĆ©passer toutes les attentesĀ Ā». Selon vous, quelle a Ć©tĆ© la contribution la plus importante apportĆ©e Ć l’Ćglise par le pape BenoĆ®t XVI ? Que dit-elle Ć l’Ćglise d’aujourd’hui et Ć celle que le Synode prĆ©pare pour l’avenir ? « Le Pape Ratzinger a su saisir la rĆ©alitĆ© des Mouvements dans l’Eglise comme le “printemps de l’Esprit”. Son discours, toujours en tant que Cardinal, au CongrĆØs des Mouvements avant la grande rencontre de PentecĆ“te 1998 avec le Pape Jean-Paul II a Ć©tĆ© fondamental. Un de ses textes de 1969, contenu dans une sĆ©rie de confĆ©rences radiophoniques, est impressionnant quand on pense Ć l’Ć©poque actuelle ; il rĆ©vĆØle sa profonde spiritualitĆ© et son caractĆØre essentiel, ainsi qu’une perspective qui sera prĆ©sente dans son cÅur tout au long de son pontificat. En effet, il a dĆ©clarĆ© que des temps trĆØs difficiles se prĆ©paraient pour l’Ćglise, que sa vĆ©ritable crise venait de commencer et qu’elle Ć©tait confrontĆ©e Ć de grands bouleversements. Mais, le Cardinal Ratzinger d’alors, a Ć©galement dĆ©clarĆ© qu’il Ć©tait certain de ce qui resterait Ć la fin : non pas l’Eglise du culte politique, mais l’Eglise de la foi. Elle ne sera plus la force sociale dominante dans la mesure où elle l’Ć©tait encore rĆ©cemment. Mais l’Ćglise connaĆ®tra, a-t-il conclu, une nouvelle floraison et apparaĆ®tra comme la maison de l’homme, où l’on peut trouver la vie et l’espoir au-delĆ de la mortĀ Ā».
Anna Lisa Innocenti