Avr 20, 2016 | Focolare Worldwide
C’est avec 367 voix pour et 137 contre que les députés brésiliens ont approuvé l’ouverture du procès d’impeachment contre la présidente Dilma Rousseff, tandis que plus de 200 millions de brésiliens fortement divisés, ont suivi les élections en retenant leur souffle. C’est maintenant au tour du Sénat de confirmer ou non la mise en état d’accusation de la présidente. S’il est favorable, les élections du 11 mai suspendront l’actuelle présidente de ses fonctions et ce, pour six mois, dans l’attente du verdict final. La constitution brésilienne prévoit, dans ce cas-là et pour ce laps de temps, que c’est au vice-président d’assumer la mission. Les évêques brésiliens, lors d’une déclaration officielle datée du 13 avril, font entendre leur voix ”face à la profonde crise éthique, économique, et institutionnelle” que traverse le pays avec ”des ”scandales de corruption sans précédents”, qui implique des entrepreneurs, des politiciens, des fonctionnaires publiques, dans ” un schéma qui, en plus d’être immoral et criminel, a un coût élevé” que – disent les prélats – paient surtout les pauvres. Et mettant toute leur l’attention sur l’impeachment, ils affirment accompagner ”avec attention ce processus” souhaitant qu’il se déroule dans le ”respect de l’ ordre juridique de l’État démocratique de droit”. En soulignant en plus, que ”le bien de la Nation exige le dépassement de la part de tous, des intérêts personnels, de politique politicienne et de groupes” parce que ”la polarisation des positions idéologiques, dans un climat fortement émotionnel, génère la perte de l’objectivité et peut porter à des divisions et des violences qui menacent la paix sociale”. Ils demandent au ”peuple brésilien de préserver les hautes valeurs de la cohabitation démocratique, du respect du prochain, de la tolérance et du sain pluralisme, en organisant le débat public avec sérénité”. Et ils concluent en affirmant croire ”dans le dialogue, dans la sagesse du peuple brésilien et dans le discernement des autorités dans la recherche de voies qui garantissent le dépassement de l’actuelle crise et la préservation de la paix dans notre pays”.
Le Mouvement politique pour l’unité Brésil (Mppu) – espace de confrontation politique qui s’inspire des idéaux de fraternité typiques de la spiritualité des Focolari – affirme par le biais du président Sergio Prevedi ”la propre conviction dans la force du dialogue libre de tout préjugé”. Previdi invite en plus les citoyens à ”provoquer un dialogue inclusif car ”ensemble, en exerçant la démocratie, on peut mettre en pratique les actions nécessaires au bien de tous”. ”On peut encore beaucoup réaliser – disent-ils – si nous mettons en pratique la culture de la fraternité, en dépassant les frontières des partis politiques et en participant positivement à la politique quotidienne du pays”. La principale préoccupation en ce moment délicat est, pour le Mppu Brésil, celle de ”ne pas se disperser en laissant les différences idéologiques et de partis nous diviser” mais bien plutôt ” cueillons les différences pour approfondir le dialogue”. Et surtout, ”cherchons à nous informer par le biais de sources différentes, afin de nous rapprocher le plus possible de la vérité”. Les nombreux membres du Mouvement des Focolari au Brésil, dans la même ligne que la Conférence épiscopale brésilienne, s’engagent à offrir ce qu’ils considèrent être ”la principale contribution que nous pouvons donner en ce moment délicat : l’annonce et le témoignage de la fraternité vécue. C’est le point spécifique de la spiritualité de l’unité qui nous anime”.
Avr 19, 2016 | Non classifié(e)
Sans tomber dans le piège d’une mémoire idéologiquement refermée sur elle-même, le Conseil œcuménique des Eglises et le Mouvement des Focolari nous invitent de nous demander ce qui a contribué à forger la notion d’une «identité européenne» (constituée ou comme processus), en quels termes celle-ci peut se définir et ce qui a suscité l’idéal d’une unité européenne (susceptible de se manifester ensuite dans des formes politiques). En faisant un pas plus loin encore, nous voudrions chercher à saisir, dans l’expérience historique de l’Europe, des valeurs et des idéaux pouvant l’aider à surmonter la crise actuelle et lui ouvrir un chemin d’avenir. Y a-t-il des exemples et des projets concrets qui traduisent en actes ces valeurs et idéaux? Dans une conception détendue de la laïcité, quelle contribution serait souhaitée des Églises chrétiennes et des autres communautés religieuses? Et, dans ce contexte, quel rôle joue ou pourrait jouer la Suisse?
Programme
Table-ronde et dialogue avec le public, avec la participation de :
- Le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises
- Monsieur Pasquale Ferrara, diplomate, professeur à l’Université LUISS (Rome) et à l’Institut universitaire Sophia (Loppiano)
- Monsieur Eric Ackermann, membre de la Communauté Israélite de Genève;
- Madame Gaëlle Courtens, journaliste attachée à la Fédération des églises protestantes en Italie et à l’agence de presse nev-notizie evangeliche;
- Monsieur Andreas Gross, ancien parlementaire suisse et ancien membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.
- Modération: Madame Marguerite Contat, ancienne cheffe de délégation du Comité international de la Croix-Rouge, coprésidente de l’Assemblée Constituante genevoise (2008-2012).
L’interprétation simultanée en anglais et en français sera assurée. L’événement sera diffusé en web-streaming.
Avr 19, 2016 | Focolare Worldwide
https://vimeo.com/162503791
Avr 18, 2016 | Focolare Worldwide
« Notre pays a été frappé par un fort tremblement de terre de magnitude 7,8 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre se trouvait dans les zones côtières. Il a été ressenti dans tout l’Équateur, mais aussi dans quelques régions de la Colombie et le nord du Pérou, écrivent Ardita et Fabian de la communauté des Focolari de Quito au lendemain du séisme. La situation est critique, surtout dans certaines villes détruites ». “ La solidarité des gens se manifeste de manière ponctuelle et concrète : des personnes ont risqué leur propre vie pour autrui, il y a les nombreux témoignages de ceux qui ont perdu un des leurs ; mais au milieu de la souffrance, la foi en Dieu de nos peuples se fait vraiment sentir ; c’est émouvant, et cela nous encourage à croire davantage à Son amour ». Afin de répondre à l’urgence de la situation le mouvement des Focolari a engagé une collecte de fonds. En même temps on est en train d’étudier les possibilités et les conditions d’une intervention sur place. Du Japon aussi des nouvelles directes nous arrivent à travers les communautés des Focolari de Nagasaki e de Tokyo : « Depuis deux jours le pays se trouve « déstabilisé » à cause du tremblement de terre sur l’île de Kyushu, dans la région de Kummoto et d’Oita, en face de la région de Nagasaki. Cette situation a déjà suscité une solidarité immédiate et des prières dans les milieux religieux et même civils ». Les autorités locales ont déjà préparé l’accueil pour environ 184.000 personnes déplacées. Pour aider : DESTINATION : Urgence Tremblement de terre Équateur
Azione per un Mondo Unito ONLUS (AMU) |
Azione per Famiglie Nuove ONLUS (AFN) |
IBAN: IT16 G050 1803 2000 0000 0120 434 Auprès de la Banca Popolare Etica |
IBAN: IT55 K033 5901 6001 0000 0001 060 Auprès de la Banca Prossima |
Code SWIFT/BIC: CCRTIT2184D |
Code SWIFT/BIC: BCITITMX |
Les aides versées à cet effet sur les deux comptes courants seront gérées conjointement par AMU e AFN. Pour ces dons, il est prévu une déduction fiscale dans beaucoup de pays de l’Union européenne et d’autres pays du monde selon les différentes réglementations locales.
Avr 18, 2016 | Non classifié(e)
Lorsqu’en 1948 Giordani rencontre le Mouvement des Focolari, il est député du nouvel Etat italien, après une vie mûrie par ses combats menés avec une égale vigueur en faveur de la foi et d’une vision de la vie publique éclairée par le haut. Son engagement dans ce dernier domaine lui a valu d’être mis à l’écart au niveau professionnel. Sa lecture de l’Evangile fuyant deux extrêmes: celui de l’intimisme désincarné et celui qui tend à le réduire à un simple messianisme terrestre. Pris dans sa dimension à la fois humaine et divine, le message évangélique est la semence d’une révolution (“la” révolution) qui a bouleversé l’histoire et qui poursuit son œuvre aujourd’hui, en faveur d’une liberté de l’homme toujours plus profonde. Son idée fondamentale, “leitmotiv” de nombreux de ses ouvrages, était le lien profond qui existe entre le divin et l’humain, nécessaire à l’intérêt de l’homme: la liberté et la dignité de l’homme trouvent leur origine grâce à l’accueil du Christ au cœur de la vie des peuples. Liberté, égalité, solidarité, usage social de la richesse, dignité du travail, harmonie entre Etat et Eglise, animation morale de la vie publique et de l’activité économique, antimilitarisme et paix entre les peuples: tels étaient les points forts de sa pensée. Il était donc dans ces dispositions au moment de la rencontre qui devait imprimer à sa vie – déjà fortement ancrée en Dieu – une envolée vers le haut. Il avait aussi mentionné dans les pages de son journal son angoisse due aux incohérences entre sa foi personnelle et sa vie publique, à la fragilité de son “ascèse” personnelle rendue vaine par “ses échecs en politique, en littérature et dans la vie sociale”. Il y faisait part de son déchirement intérieur, se sentant incapable de répondre à son profond désir de “diffuser la sainteté à travers une pauvre feuille de journal” (à cette époque il était directeur du journal ‘Il popolo”), “de diffuser la sainteté depuis une salle des pas perdus” (le hall de Montecitorio). “Qui fera ce miracle?”, s’était-il demandé en août 1946. La réponse à de telles angoisses et à cette question s’était présentée lors de sa rencontre avec Chiara Lubich, une sorte d’ “appel” providentiel. Elle lui avait permis de fortifier son christianisme déjà très vivant, en enrichissant tout à la fois sa dimension divine mais aussi sociale. Cette rencontre le mit d’emblée au contact de ce charisme. Son esprit, nourri d’une profonde connaissance des spiritualités de l’histoire de l’ Eglise, en perçut immédiatement les vastes dimensions et implications théologiques et historiques. La spiritualité de l’unité lui apparut aussitôt comme une puissante énergie utilisable non seulement au sein de l’Eglise, mais aussi dans les communautés civiles “pour permettre à la société humaine de partager l’idéal des saints, pour que la vie politique soit pénétrée par la grâce: qu’elle devienne un instrument de sainteté”. C’est ainsi que mûrit l’une des contributions fondamentales que Giordani devait donner au développement du Mouvement des Focolari: aider le petit groupe qui débutait à prendre conscience de l’efficacité, y compris sur le plan humain, du charisme qui était en train de se manifester. Maintenant que l’arbre du Mouvement a fleuri sur tous les continents, il lui reste une sève vitale, celle du témoignage de Giordani, mais aussi sa vision du christianisme social, pour laquelle il a travaillé et combattu durant toute sa vie: il s’est dressé avec la stature d’un prophète biblique contre toute dissociation entre la foi et les œuvres et contre toute les atteintes à la liberté qui en résultent. Il laisse au Mouvement des Focolari un précieux patrimoine à approfondir, en raison de sa pensée et de sa méthode. Je pense que la voie qu’il indique est valable pour le monde entier, vu son regard perspicace sur les expériences historiques du Christianisme et sa lecture évangélique équilibrée, loin des ingénuités fidéistes et intégristes, ouverte à la recherche d’une “collaboration rationnelle” entre les deux cités: celle de Dieu et celle de l’homme. Extrait de: Tommaso Sorgi, L’héritage qu’il nous a laissé, Città Nuova n° 9-10 mai 1980
Avr 17, 2016 | Focolare Worldwide
Œcuménisme vécu, avec une souffrance portée ensemble : celle de la tragédie humanitaire la plus grande après la seconde guerre mondiale, comme a été définie la crise des migrants par le pape François en parlant avec les journalistes lors du vol aller. Un voyage, celui du 16 avril sur l’ ile grecque de Lesbos, marquée par la tristesse. Après l’accord UE- Turquie, le camp de réfugiés du Moria semble être devenu un camp de détention, entre les protestations et le désaccord des organisations humanitaires. Et, dans les bras du pape François, du patriarche œcuménique de Constantinople Bartolomé, de Jérôme, l’archevêque orthodoxe d’Athènes et de toute la Grèce, les marginaux de l’histoire, les rejetés des décisions politiques, deviennent le centre du monde. « Celui qui a peur de vous ne vous a pas regardés dans les yeux », affirme avec force Bartolomé. « Ne perdez pas l’espérance ! » est le message que le pape François souhaite laisser aux réfugiés, « Le plus grand cadeau que nous puissions nous offrir réciproquement est l’amour : un regard miséricordieux, le souci de vouloir s’écouter et se comprendre, une parole d’encouragement, une prière ».
Reconnaissance pour le peuple grec, exprimée avec différentes nuances par les trois leaders religieux : dans un moment de grande difficulté à cause de la grave crise économique, les gens réussissent à trouver les ressources pour ouvrir les bras et le cœur à celui qui est en fuite vers un futur ; il en est ainsi des nombreux volontaires qui sont venus de tous les coins d’Europe et du monde. Pauline, originaire de l’Afrique du Sud, de la communauté des Focolari, vit depuis des années entre Athènes et Lesbos. Plus d’une fois, elle a assisté aux débarquements et a secouru les réfugiés : « Le Pape a donné aussi un message politique à propos de l’ouverture des frontières. Je me demande pourquoi il n’est pas allé à Idomeni. Peut-être cela aurait-il été un geste politique trop explicite ». Chiara, de l’association Pape Jean XXIII : « Il a dit ce que je sens depuis longtemps : arrêtons de classifier ces gens seulement comme ‘réfugiés’, comme des numéros. C’est l’heure des contacts personnels, de connaître les histoires » ; tandis qu’ Eugenio, du Corps Italien de Secours de l’Ordre de Malte, déclare : « J’ai été ému lorsqu’il a parlé des enfants morts dans la mer, parce que j’ai moi-même vu ces scènes. J’ai pu lui serrer la main et j’ai reçu de la force pour mon travail ». Cristina est catholique et ses grands-parents ont fui comme réfugiés, de la Turquie à Losbos : « Cela a été un événement historique, impensable pour cette ile. Cela me semble être un rêve ».
Le Père Maurice, coordinateur du JRS (Jesuit Refugee Service) en Grèce, déclare : « Tout a été important : les paroles, les gestes, le silence. Tout parlait de soi. Le moment le plus fort, dans les ”carcere (prisons)” : le contact personnel du Pape avec chacun ». « Un message commun a été envoyé aux réfugiés – affirme encore le religieux, engagé en première ligne pour l’accueil – Ils sont en majorité d’origine ou de foi musulmane. Ils découvrent une terre dont les racines sont chrétiennes. Il est donc important qu’ils voient l’unité des leaders chrétiens et le rapprochement que ceux-ci désirent leur témoigner ». « Émouvant. C’est très important du point de vue œcuménique et politique, pour la rencontre avec le premier ministre, Alexis Tsipras », commente Vasileios Meichanetsidis, de Apostoli, une ong de l’Église orthodoxe. « Le Pape a reconnu tout ce que les Grecs ont fait, et les Grecs l’ont accueilli avec joie ».
« Nous sommes tous des migrants » a affirmé encore François dans la prière au port de Lesbos, où, comme à Lampedusa en 2013, il a jeté, en souvenir des morts dans la Méditerranée, une couronne de fleurs, dans ce qui a été plus d’une fois défini comme étant un cimetière. Quelles attentes pour le monde politique ? « Il s’agit d’un supplémentaire et fort appel avant tout à l’Europe, de considérer la question des migrations et des réfugiés non seulement en termes de politique interne et d’urgence mais comme un nouveau front sur lequel on joue le même avenir du continent , et sa crédibilité dans la cohérence entre les principes et les les politiques concrètes », déclare Pasquale Ferrara , auteur du récent volume ”le monde de François. Bergoglio et la politique internationale”, et membre de l’École Abba pour les Sciences politiques. Ferrara est entre autres Consul d’Italie à Athènes. « Le Pape, en se rendant là, n’a pas fait une visite humanitaire, mais a souligné cette dimension profonde », continue Ferrara. « Et qu’il l’ait fait d’une manière œcuménique représente un signal encore plus fort : presque pour dire, la politique ne réussit pas à résoudre ce sujet, nous nous mettons dans le jeu, non dans des termes de substitution mais pour souligner que cela soit un point prioritaire dans l’agenda politique mondial. Le fait que les réfugiés emmenés au Vatican sont tous musulmans, souligne que l’on ne protège pas seulement les chrétiens persécutés, objet d’extermination de la part de l’Isis. Ce n’est pas un problème de religion, mais de mettre fin à la guerre, à toutes les guerres ». Déclaration commune Maria Chiara De Lorenzo
Avr 16, 2016 | Non classifié(e)
“Quand les conflits ont commencé en Syrie, voyant que l’avenir ne promettait rien de bon, j’ai pensé qu’il serait sage de quitter le Pays. L’offre d’un emploi au Liban me confortait dans cette décision. Aussi ai-je réservé les billets pour le voyage et commencé à préparer le transfert de toute notre famille. Mais de nombreux doutes pointaient au fond de moi: était-il juste de nous en aller pour assurer l’avenir de notre famille ou n’était-il pas plus indiqué de rester dans ce Pays que j’aimais tant pour aider les personnes ? En échangeant avec ma femme, j’ai compris qu’elle était plutôt portée à rester, mais elle s’en remettait à ma gouverne : pour elle l’important était que nous restions tous ensemble. Je me sentais très agité et désorienté. Jusqu’au jour où – j’étais à l’église – j’ai senti très clairement que notre place était ici, à Alep, pour partager la condition de notre peuple. Un peuple très diversifié en raison des nombreuses minorités ethniques, des différentes religions et confessions, mais qui s’était montré capable de vivre en bonne entente. Un peuple généreux au point d’accueillir au cours de ces dernières décennies, et malgré l’embargo, des palestiniens, des libanais, des irakiens, en leur donnant la parité des droits et la possibilité de travailler. Nous avons décidé de rester. Je travaillais à mon compte et gagnais bien ma vie. Mais après les cruels événements qui ont commencé à dévaster le Pays, mon magasin a été dévalisé et ensuite détruit. Malgré cela, les occasions d’offrir notre aide ont été innombrables, soit directement, soit à travers le Centre pour les sourds-muets que nous nous avions, mon épouse et moi, commencé à prendre en charge. Par la suite nous nous sommes associés avec d’autres organisations humanitaires pour arriver, avec l’aide de la Providence qui nous a prodigieusement aidés, à procurer le nécessaire à plus de 1500 familles. Au cours de ces cinq années de guerre, à cause des bombardements envoyés « par hasard » sur nos quartiers, nous avons vu beaucoup de familles perdre des êtres chers et beaucoup de personnes devenir handicapées à vie. Un jour, alors qu’il se promenait sur la route avec sa famille, le chauffeur du Centre de sourds-muets que nous suivons, a perdu sa femme et sa fille , frappées par un obus de mortier. Lui aussi a été gravement blessé et, sous le choc, transporté d’urgence à l’hôpital. J’ai pu parler de cette situation dramatique à un prêtre et à l’évêque, qui informé de la situation, a pris en charge les funérailles de sa femme et de sa fille. De mon côté j’ai commencé à chercher la somme d’argent nécessaire pour l’opération du papa. L’hôpital, sensible à l’intérêt que beaucoup portaient à cette situation, a diminué ses coûts et quelques médecins ont renoncé à leurs honoraires. Ainsi nous avons pu non seulement couvrir toutes les dépenses, mais il est resté de l’argent pour la série d’interventions qu’a dû subir le chauffeur pour se soigner. Un autre jour un musulman qui travaille au service de l’église que nous fréquentons m’a appelé pour me demander de l’aider à trouver une autre maison où habiter. Il avait vu les rebelles armés entrer dans son quartier et il était préoccupé pour la sécurité de ses deux filles. Après de nombreux contacts, j’ai finalement réussi à leur trouver un logement. Arrivé dans sa nouvelle maison, il s’est rendu compte qu’il avait un besoin d’une bouteille de gaz, mais il n’arrivait pas à en trouver une. Alors il m’a téléphoné : « Je viens te demander ces aides à toi – m’at-il dit – parce que tu es mon frère n’est-ce pas ? » et je lui ai répondu « Bien sûr que nous sommes frères ». Après le dernier cessez-le-feu, nous vivons une période de calme apparent, même si de temps en temps on entend des bombardements qui nous inquiètent et nous empêchent de dormir la nuit. Pour ce qui est de mon activité professionnelle, tant que les armes ne se tairont pas complètement, il est impossible de la reprendre. Ce qui nous soutient dans cette situation de précarité dont on ne voit pas l’issue, c’est la communauté du Focolare et une foi inconditionnelle en l’amour de Dieu qui ne nous abandonne jamais. Pour chaque problème rencontré, nous sentons que nous ne sommes pas seuls. Nous continuons à expérimenter qu’en nous donnant aux autres nous trouvons la paix. Une Paix qui reste toujours un défi car c’est un don qu’il faut conquérir chaque jour ».
Avr 15, 2016 | Focolare Worldwide

Photo: CAFOD Photo Library
Athènes : dans le camp de réfugiés du Pirée vivent 4.500 migrants, sur les 53000 que l’on compte aujourd’hui en Grèce et dans les îles. C’est un centre ”informel”, qui va de l’avant uniquement grâce à l’activité des bénévoles. On le visite, dans le contexte du projet « Journalistes et migrations », accompagnés par Elena Fanciulli, 23 ans, de l’Association Pape Jean XXIII. Depuis qu’elle a terminé ses études en Sciences pour la Paix, en décembre dernier, la jeune italienne, envoyée à Athènes, a vu la situation évoluer rapidement. « En janvier, lorsque je suis venue au Pirée pour la première fois, ma tâche était d’attendre la grande embarcation, afin d’accueillir les immigrés et de leur donner un peu de nourriture. Ils descendaient et rapidement, ils prenaient le car pour Idomeni et d’autres centres à la frontière : la Grèce n’était pas leur destination finale. Depuis qu’au début du mois de mars les frontières ont été fermées, le Pirée s’est transformé en un enfer terrestre. Il n’y a pas d’installations sanitaires suffisantes, il n’y a pas de douches, les enfants vont pieds nus, mettent des vêtements d’hommes et doivent ainsi tenir leur pantalon lorsqu’ils marchent… La nourriture est le dernier souci. Malheureusement souvent, le problème expire avant d’être affronté. En effet, comme c’est un camp ”informel”, il n’y a pas de coordination, et il y a le risque que beaucoup de nourriture, apportée par les gens d’Athènes, se perde. Tout ce qui se trouve au Pirée a été donné. Bien que ce soit un enfer, il y a ceux qui apportent un peu de Paradis ». Quelles sont les perspectives pour ces 4.725 personnes qui se trouvent au Pirée depuis plus d’un mois ? « Le nombre de réfugiés doit arriver à zéro. Nous sommes aux portes de la saison touristique et les personnes, – pour laisser libre l’espace du port où accostent les croisières – seront dispersées dans d’autres camps. La perspective est au point mort. La Grèce risque de devenir un grand camp de réfugiés, à ciel ouvert. Il y a ici surtout des syriens, mais aussi des afghans, irakiens, iraniens, et puis dans différentes prisons d’Athènes, il y a des marocains et des algériens : ce sont essentiellement des migrants économiques qui arrivent en général sans papiers. Pour distribuer les aides et faire jouer les enfants – « il suffit parfois d’un marqueur et d’une feuille de papier, d’un ballon et d’un hula-hoop pour remonter un peu le moral », explique Elena – en plus de l’association Jean XXIII, il y a aussi l’UNHCR, Mensajeros de la Paz, Croix Rouge, Pampeiraiki, Focolari. « Mais – continue Elena – l’organisation fonctionne comme un réseau, il n’y a pas de responsable. Les associations, ainsi que les églises, s’engagent ici car c’est surtout dans ces lieux informels qu’il y a le plus de besoins ». Afin de gérer la coordination des réfugiés, les différentes associations se retrouvent chaque semaine avec l’UNHCR. Sur leur portail on peut trouver les différentes données en ce qui concerne les arrivées et la distribution. Et à la partie technique et légale s’ajoute, quand c’est possible, la partie spirituelle et humaine : « Une fois par mois, nous nous réunissons avec les associations catholiques au Kentro Arrupe des Jésuites. C’est un moment de coordination mais aussi de prière et de soutien. Nous éprouvons nous aussi la souffrance, le besoin d’écoute, de se lâcher. Pour extirper nos peurs, parler de ce que nous pensons du futur, de comment nous pouvons nous améliorer. Si ici, le bénévole en a marre, plus personne ne mange, plus personne ne s’habille. Le bénévole doit être là mais pas comme unique ressource ». « Il y a ici des gens dépressifs, avec les yeux vides, les pieds nus. C’est grâce à l’humanité de beaucoup de grecs qu’on va de l’avant. Les docteurs, on peut les trouver – gratuitement – même à trois heures du matin. C’est le point de vue de l’Europe vue d’en bas, où il y a beaucoup de gens qui agissent ». Qu’est-ce qui t’a poussée à faire cette expérience ? « Après mon diplôme, le moment était arrivé de mettre en pratique ce que j’avais appris. C’est ainsi que j’ai décidé de partir. Une amie me conseilla l’Association Pape Jean XXIII. Le temps de suivre le cours des missions qui prépare à la manière d’être sur le terrain et à gérer nos propres émotions. Après le cours, je suis partie. J’avais demandé un point de la terre où ma vie allait être bouleversée et mes études confirmées. Je pensais à l’Amérique Latine, mais ils m’ont conseillé la Grèce, qui est dans l’œil du cyclone en ce moment. Maintenant, je me retrouve ici à faire ce que je peux, parfois avec les genoux à terre, car politiquement je ne suis personne, mais je peux faire quelque chose, et je m’y atèle, avec beaucoup de pleurs le soir avant de m’endormir et en espérant ne pas en être écrasée. Je suis consciente de n’apporter qu’une seule goutte. Et peut-être que moi aussi j’ai besoin du pauvre, de la rencontre avec l’autre ». Maria Chiara De Lorenzo
Avr 14, 2016 | Non classifié(e)
Après les deux synodes sur la famille, voilà que le pape se prononce finalement avec Amoris Laetitia. Un texte qui porte sa marque. Ce pape de la miséricorde créera de nouveaux consensus, même parmi ceux qui disaient avoir ‘fermé leur porte’ à l’Eglise, ou ne plus croire du tout. La récente exhortation, avec sa centaine de pages et plus, va aussi à la rencontre de ceux qui espéraient un changement, si évident sur le plan pastoral. Du côté doctrinal rien n’a changé, cela pour ceux qui sont plus liés à la tradition. Une perche tendue à tout le monde, même pour qui se trouve en situation dite ‘irrégulière’. Pour le pape François « aucune famille n’est une réalité parfaite ni fabriquée une fois pour toute, mais chacune demande un développement graduel de sa propre capacité à aimer » (AL 325). En faisant presque s’écrouler la distinction entre ‘réguliers’ et ‘irréguliers’ et à vouloir souligner que personne n’est condamné ni exclu sans recours possible. L’ouverture la plus significative de Amoris Laetitia est sans aucun doute celle qui concerne les nouvelles unions après divorce, pour lesquelles il est prévu un parcours de croissance dans le discernement selon les capacités de chacun. Elles seront accompagnés par des pasteurs ou, comme cela est aussi mentionné, par des « laïcs qui vivent, donnés au Seigneur » (AL 312) se sachant appelés à « former les consciences, sans prétendre se substituer à elles » (AL 37). Un parcours qui dans certains cas, comme il est mentionné dans la note 351 de l’exhortation, pourrait aboutir même à l’accès aux sacrements. Puisque, réitère le pape, l’Eucharistie « n’est pas une récompense pour les gens parfaits, mais un remède généreux et un aliment pour les faibles ». Mais si les ‘ouvertures’ aux remariés ont justement frappé l’attention des médias, ce sont les chapitres 4 et 5 (sur la beauté de la famille qui prend sa source dans le dessein trinitaire et qui s’alimente de cette charité dont parle S. Paul dans Cor 1,13) qui excellent. La centralité de la vie de couple n’a peut-être jamais été présentée sous ce jour : « C’est la rencontre avec un visage, un ‘‘tu’’ qui reflète l’amour divin et en est le bien sublime. Ou bien comme s’exclamera la femme du Cantique des Cantiques dans une merveilleuse profession d’amour et de don réciproque : « Mon bien-aimé est à moi, et moi à lui […]. Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ! » (2, 16 ; 6, 3). (AL 12-13). « … D’autre part, nous avons souvent présenté le mariage de telle manière que sa fin unitive, l’appel à grandir dans l’amour et l’idéal de soutien mutuel, ont été occultés par un accent mis de façon quasi exclusive sur le devoir de la procréation.» (AL 36). Une phrase presque autocritique, qui fait ressortir l’intention de mettre en valeur l’eros inscrit dans les créatures, montre le mariage dans sa réalité concrète de « mélange nécessaire de satisfactions et d’efforts, de tensions et de repos, de souffrances et de libérations, de satisfactions et de recherches, d’ennuis et de plaisirs. » AL 126). Tout cela émerge à tout moment de la vie quotidienne qui dépasse le dilemme sacré et profane, événement solennel et insignifiant, parce que rien n’est secondaire aux yeux de l’amour et de la foi. Le pape tient aussi compte des attentes grandissantes de la vie ; les conjoints doivent « se choisir à maintes reprises » (AL 163), dans une régénération continuelle et un changement de registres de l’amour : « Nous ne pouvons pas nous promettre d’avoir les mêmes sentiments durant toute la vie. En revanche, oui, nous pouvons avoir un projet commun stable, nous engager à nous aimer et à vivre unis jusqu’à ce que la mort nous sépare, et à vivre toujours une riche intimité. » Merci pape François ! On sentait le besoin d’un regard de l’Eglise qui continue à présenter aux époux cet idéal si haut et jamais atteint de l’harmonie trinitaire. C’est aussi comme une main fraternelle, celle de l’Eglise, qui se fait proche de tout le monde, sans mettre personne de côté.
Avr 13, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
“Les historiens calculent que des populations en provenance du Sud-est asiatique sont arrivées sur le continent américain environ 3000 ans avant JC. Il s’agit du peuple Guaranì, (mais pas seulement), composé de nombreuses ethnies, et qui, au cours des siècles, s’est disséminé des Caraïbes jusqu’à l’extrême sud du continent”, explique Diana Durán, paraguayenne, sociologue spécialisée dans l’étude des peuples originaires d’Amérique. La rencontre avec une petite communauté Avà Guaranì et Mbya a lieu lorsque, il y a deux ans, une grande inondation du fleuve Paraguay oblige le groupe indigène composé de 33 familles (115 personnes) à abandonner ses habitations précaires en bordure du fleuve, où ils vivaient du ramassage des déchets d’une décharge voisine. Au début nous cherchions à leur procurer des vêtements, de la nourriture, des médicaments, des aides sanitaires, comme l’hospitalisation d’un diabétique ou l’opération de l’un d’entre eux blessé par une arme à feu; ou bien la location de toilettes mobiles lorsqu’ils ont dû se déplacer sur un terrain sans aménagements; ou bien encore lorsque, après une tempête, nous leur avons trouvé des tentes et de l’eau potable… mais nous voyions que ces aides n’étaient pas suffisantes. Il leur fallait un terrain où ils se sentent chez eux, à l’abri des risques et en sécurité. Après une longue recherche on trouve un lieu qui convient: 5,5 hectares, à 4,5 km de la ville Ita, à proximité d’une école et d’un dispensaire; l’ensemble est en pleine nature. Surtout il y a la possibilité de travailler un jardin potager communautaire pour subvenir à leurs propres besoins et aussi de quoi construire un local pour des cours de formation. Il s’agit alors de trouver les fonds nécessaires pour acquérir le terrain.
“Nous frappons à de nombreuses portes – raconte Diana -. Un professionnel nous facilite les démarches pour obtenir le statut juridique de la Communauté Indigène, de façon à mettre la propriété à son nom. Par ailleurs, un ami de la communauté Mennonite se propose d’avancer l’argent pour payer le terrain, chose qui nous aurait été impossible. Nous nous engageons, avec nos amis Avà, à lui restituer cette somme petit à petit”. “Dieu nous a regardés avec un amour particulier”, dit Bernardo Benítez, le chef de la communauté. Un Dieu qui pour eux est le “Père premier géniteur”, dont la mission principale est l’amour réciproque. Il est présent au cours des actes de la vie quotidienne et donne la terre, lieu sacré dont il faut prendre soin et sur lequel on construit des relations fraternelles. “Accompagner le communauté de Yary Mirì ne va pas sans difficultés – affirme Diana – , à cause de la discrimination qui résulte de préjugés ancestraux et aussi de la misère à laquelle ils sont acculés. Mais c’est aussi une joie de connaître et de partager leurs valeurs communautaires et leur sens de la solidarité qu’ils ont conservés au cours des siècles. Et bien sûr de vivre avec eux un amour et une confiance toujours plus grands. Aujourd’hui nous ne sommes pas seuls: beaucoup d’amis nous aident, deux associations liées aux Focolari (Unipar et Yvy Porà qui est chargée de suivre le jardin potager communautaire), deux évêques, quelques fonctionnaires travaillant dans des établissements bancaires, deux chrétiens mannonites et la Pastorale Indigène. Nous avons obtenu quatre bourses d’étude en Sciences de l’Education pour leur responsable et pour trois jeunes. Eux-mêmes ont choisi cette branche “parce que, disent-ils, notre population a besoin d’instruction”. “En ce moment je suis en train d’écrire un livre sur l’histoire de leur communauté – conclut Diana Durán – pas seulement pour plaider leur cause et leur donner la parole, mais comme un devoir envers eux pour tout ce qu’ils ont souffert et tout ce que nous leur devons. Je considère que c’est un pas vers la fraternité universelle, l’idéal qui nous anime”.
Avr 12, 2016 | Focolare Worldwide
« Je suis originaire de Sarajevo, en Bosnie Herzégovine, où pendant des siècles des musulmans bosniaques, des catholiques croates, des orthodoxes serbes, des juifs, des roumains et autres minorités ont vécu ensemble. La guerre des années 90, qui voulait nous convaincre du contraire, n’a rien fait d’autre que des milliers de victimes, un million de réfugiés, détruisant des villes, des lieux de culte et des monuments historiques. Dans notre immeuble habitaient des croates, des serbes, des bosniaques musulmans, mais nous partagions tout entre nous, jusqu’à la dernière cigarette, le peu d’huile et de farine qui nous restait et aussi la douleur de la mort. Mon mari qui travaillait comme radio-technicien au service des institutions de l’Etat a installé une radio pour permettre de mettre en lien des personnes qui pendant des mois, à cause des coupures des lignes téléphoniques, ne savaient plus rien de leurs proches. Le conflit une fois terminé, je me suis engagée en politique, dans le parti social démocrate et je me suis présentée aux élections municipales. Les conséquences de la guerre étaient terribles. C’est au cours de cette période que le maire de Sarajevo a été invité à participer à la rencontre “Ensemble pour l’Europe” à Stuttgart. Ne pouvant s’y rendre, il m’a délguée. C’est à cette occasion que j’ai connu le Mouvement des Focolari: des personnes qui vivaient pour porter l’unité dans le monde. Vous pouvez imaginer ce que cela a été pour moi qui venais de vivre plusieurs années de guerre. En rentrant chez moi j’ai senti un fort désir de vivre et de lutter pour diffuser les idéaux que je venais de connaître. Aujourd’hui dans notre ville, vingt ans après, nous pleurons encore nos morts, nous reconstruisons ce qui a été détruit, mais nous construisons aussi des ponts entre les personnes. Et nous le faisons ensemble, sans haine. Et Sarajevo fête précisément ces jours-ci le 20 ème anniversaire de la fin du siège de la ville qui a duré 1425 jours, au cours duquel furent tués 12000 civils, dont 1500 enfants. La ville a désormais cicatrisé ses plaies et retrouvé son esprit d’autrefois. Les cloches sonnent, l’appel à la prière lancé depuis les minarets des mosquées résonne sur les places. Comme je ne suis pas croyante, je me suis retrouvée dans le groupe de dialogue lancé par Chiara Lubich, avec des personnes sans références religieuses. Je m’engage à tisser ce filet de communion, de compréhension réciproque dans ma ville, avec mes voisines musulmanes, avec les catholiques, – par exemple à l’occasion de la visite du pape François – , avec des personnes de convictions différentes. Il y a en ce moment à Sarajevo un groupe de jeunes, eux aussi de convictions et de cultures différentes, qui continuent à diffuser la culture du dialogue.
Depuis quelques années déjà nous animons diverses activités et l’idée est née de fonder une association pour transmettre aux nouvelles générations des valeurs universelles. En 2014, lors de la commémoration du centenaire du début de la première guerre mondiale, qui est partie de Sarajevo, nous avons organisé, avec le Groupe international GEN ROSSO, un workshop pour des jeunes venus de divers Pays d’Europe. L’an dernier nous avons collaboré avec cinq autres associations de la Région, animées par des objectifs semblables aux nôtres: 7 jours de séminaires et de chantiers sur le thème des minorités ethniques, en ciblant des projets concrets. Cette année nous avons au programme de travailler auprès des adolescents et des chômeurs. Notre désir est que Sarajevo, après la tragédie vécue ces dernières années, devienne une ville qui sache retrouver ses valeurs, où la population, de différentes nationalités, croyante ou non, puisse construire petit à petit une humanité réconciliée”.. Témoignage donné au congrès OnCity, Réseaux de lumière pour habiter la planète, Castel Gandolfo 1-3 avril 2016.
Avr 12, 2016 | Focolare Worldwide
La file est longue, mais pas du tout ennuyeuse. Des personnes d’un peu tous les âges, venant de différents pays du monde, attendent patiemment leur tour pour le déjeuner en échangeant leurs impressions et leurs points de vue sur ce qu’ils ont vécu le matin. En effet, la première session de OnCity-réseaux de lumières pour habiter la planète, vient de se terminer, une rencontre qui, du 1er au 3 avril, a réellement envoyé beaucoup de lumières sur les endroits où nous habitons, les villes : « Au lieu de nous pencher sur la nuit et l’analyser – dit Lucia Fronza Crepaz, une des modératrices de la rencontre – ces jours-ci, nous avons choisi de passer du côté de l’aube, du lever du soleil ». OnCity est organisé par le mouvement Humanité Nouvelle, Jeune pour un Monde Uni et AMU (Action pour un Monde Uni) : trois instances qui veulent construire un monde uni et plus fraternel au niveau social, entre les jeunes et les générations, et par le biais d’actions de soutien et de coopération au développement. Evidemment l’actualité du monde interpelle tout le monde : attentats, terrorisme, nouvelles émigrations et pauvreté, « guerres ici et là » : nos villes sont en train de vivre des problèmes et des contradictions qui se passent sous nos yeux, mais les expériences positives qui ont fait leurs preuves ne manquent pas, elles confirment la possibilité de travailler, de croire et d’espérer en l’existence de villes plus solidaires et plus fraternelles, où tout le monde peut vivre. Les organisateurs sont partis de ce constat pour bâtir un parcours sur trois jours, où les quelque 900 participants ont pu faire ensemble l’expérience d’une nouvelle manière de vivre la ville, de vivre ses propres espaces quotidiens. C’était une occasion pour approfondir les thèmes de la solidarité, de la fraternité, pour découvrir les changements des métropoles dans lesquelles nous vivons, afin d’expérimenter le dialogue comme style de vie. Une approche du monde et de la vie: dans un monde global, mais en même temps si fragmenté, ce style doit se développer et se répandre. OnCity se déroule ainsi en sessions plénières, en séminaires thématiques, et en 32 groupes de travail, ces derniers sont fondamentaux pour vérifier si on est capable d’être des citoyens actifs, créatifs et responsables. En faisant un calcul rapide 46 intervenants y ont pris part durant ces jours, dans le but de valoriser les réseaux qui existent déjà et d’en encourager la naissance de nouveaux là où c’est nécessaire, faire naître partout où nous sommes des « cellules de fraternité », des nœuds stratégiques d’un réseau, et même de nombreux réseaux de la vie et de l’histoire. Source : Città Nuova online
Avr 11, 2016 | Non classifié(e)
Organisateur : Psychologie et Communion. Sujet : « La contribution de la psychologie au dialogue » Participants : 50-60 jeunes psychologues provenant du Brésil, de L’Argentine, du Chili et d’Europe. (possibilité de bourses d’études pour les jeunes étudiants) Info: info@psy-com.org www.psy-com.org
Avr 11, 2016 | Non classifié(e)
Organisateur: Sport Meet avec l’Udruga Kinesiologa Krizevci (Association locale des enseignants d’Education Physique et Sportive, de Croatie et de Serbie de la Province de Krizevci – Croatie) Participants: 50 personnes en tout (professeurs, intervenants et jeunes étudiants). (possibilité de bourses de participation pour les jeunes étudiants) Info: info@sportmeet.org www.sportmeet.org
Avr 11, 2016 | Non classifié(e)
Organisateur: Communion et Droit
Participants: 25-30 jeunes (avec une possibilité de bourse pour les jeunes étudiants) La Summer School, s’adressant principalement à des étudiants en Droit et à des jeunes professionnels (âge: 20-35 ans) permettra, à côté de sessions d’approfondissement et de dialogue, de prendre directement contact avec la réalité sicilienne et migratoire. C’est un parcours construit par un groupe de jeunes et qui s’inscrit à la suite du Congrès qui a eu lieu à Castel Gandolfo en novembre 2015: Environnement et “droits”, entre responsabilité et participation. Programme Renseignements: info@comunionediritto.org www.comunionediritto.org
Avr 11, 2016 | Non classifié(e)
Organisateur: Médecine Dialogue Communion Participants: étudiants et jeunes professionnels, secteur bio-médical (possibilité d’une bourse d’études pour les jeunes étudiants) Info: segr.med@focolare.org www.mdc-net.org
Avr 11, 2016 | Non classifié(e)
Organisateur: l’Association Culturelle IL VARCO, avec le soutien de Clarté et Dialogues en Architecture. Participants adultes: prévision 20-30 Participants jeunes: prévision 30 (possibilité d’une bourse d’études pour les jeunes étudiants) Info: segr.architettura@focolare.org segr.arte@focolare.org www.clarte.org www.dialoghinarchitettura.org 
Avr 11, 2016 | Focolare Worldwide

Photo: Roman Catholic Archdiocese of Manila
« Amour, miséricorde et compassion en tant que sources de paix et d’espérance ». Voilà le thème central de la Semaine mondiale de l’Harmonie entre les religions 2016 (1-7 février), qui a eu un écho particulier aux Philippines, grâce aussi à l’appui du cardinal Luis Antonio Tagle, archevêque de Manille. C’est en fait lui qui a lancé les manifestations autour d’un petit déjeuner de travail avec divers leaders religieux, hauts fonctionnaires du gouvernement et membres du corps diplomatique. Un moment pour se retrouver entre différentes religions. Pour se connaître et dialoguer. Dans cette optique du partage, par le biais d’un forum et d’une table ronde, différents sujets ont été abordés au cours de la semaine, comme le réchauffement climatique de la planète. Pour un bon nombre des participants – les Focolari avaient la tâche de coordonner l’aspect interreligieux du projet – le programme faisait découvrir les nombreux points de vue du thème et les énormes défis que cela représente. Ils ont exprimé un grand intérêt pour les propositions à faire aux gouvernements mais aussi à chacun d’entre nous qui pouvons être responsables de l’environnement.
Très intéressant aussi le symposium sur la figure de Marie de Nazareth que la bible et le coran présentent. La conclusion a été unanime : Marie, femme d’amour, de miséricorde et de compassion, est mère des chrétiens et des musulmans. L’événement auquel ont participé 80 patients et quelques malades atteints ou guéris du cancer, a été significatif. Le discours d’introduction prenait sa source dans la spiritualité de Chiara Lubich. Dans le temple bouddhiste Fo Guang Shan Mabuhay a eu lieu la remise du prix d’un concours, organisé en collaboration avec l’association bouddhiste de Manille, pour la production d’affiches digitales sur le thème « Engendrer la paix et l’espérance par des actes de bonté ».
Une autre activité s’est créée à Quezon City, à Metro Manille, là où depuis quelques années a surgi le Sulyap ng Pag-asa (Lueur d’Espoir), un village construit par les Focolari pour donner un toit à des familles sans domicile. Là, environ quatre-vingt-dix enfants, chrétiens et musulmans, ont offert un spectacle de chansons, danses et jeux illustrant comment construire des ponts de fraternité malgré la diversité des cultures et des religions. Moment culminant de la semaine : le Festival de l’Harmonie dans un grand centre commercial à Mandaluyong, Metro Manille, où la participation fut vraiment extraordinaire. En plus du cardinal Tagle et de ceux qui ont pris part au petit déjeuner du démarrage, d’autres personnalités politiques se sont ajoutées, des personnes qui au cours de la semaine avaient participé aux différentes manifestations, et aussi gens simples citoyens. Après avoir mis en évidence l’engagement du gouvernement, des institutions et des responsables religieux afin d’arriver à une plus grande coopération dans la promotion de la liberté religieuse, du dialogue et de la paix, le programme s’est prolongé avec des morceaux musicaux des jeunes et des enfants. Un jeune des Focolari a introduit une chorégraphie en soulignant que « pour arriver à l’amour, la miséricorde et la compassion comme sources de paix, il faut dépasser les diversités et tendre vers l’unité entre tous ». Une fille au nom de l’Eglise catholique, avec des camarades d’autres religions, a dit : « Pour moi la paix c’est l’harmonie et l’amour. Lorsque Dieu a créé le monde, tout allait bien. Entre les plantes et les animaux il y avait l’équilibre et l’harmonie. Lorsque l’homme est arrivé, ça n’a marché que pour un peu de temps. De fait, il est devenu avide et il a coupé les arbres, il a rasé les montagnes et maintenant le ciment se trouve partout. Les animaux sont en extinction. Il n’y a plus ni équilibre ni harmonie. Je rêve de l’harmonie de la nature et d’un monde sans guerre ». Le discours de conclusion du cardinal Tagle a touché les gens, son émotion était évidente et en remerciant les jeunes qui avaient parlé il a repris tous les sujets traités en se les appropriant.
https://www.youtube.com/watch?v=teamVMfAoKw
Avr 10, 2016 | Non classifié(e)
« Nous avions bien l’intuition que la base de l’Évangile est la charité, l’amour du prochain (…), mais nous ne comprenions pas pour autant comment la vivre, vers qui nous tourner, jusqu’où aller. Au début, poussées surtout par les circonstances douloureuses de la guerre, nous dirigions tout notre amour vers les pauvres. Nous étions certaines, en effet, de pouvoir reconnaître sous leurs visages maigres et parfois rebutants, le visage du Seigneur. Dur apprentissage. Nous n’étions pas entraînées à aimer, au sens total du mot. Nous nous étions intéressées tout au plus à ceux qui nous étaient chers, et à nos amis. Et avec eux nous en étions restées au respect et à l’amitié. Et voilà que nous concentrions notre activité sur les pauvres de la ville, avec une confiance totale en celui qui pourvoit aux besoins des oiseaux du ciel et de l’herbe des champs. Nous les recevions chez nous, à notre table. (…) S’ils ne pouvaient pas venir chez nous, nous leur donnions rendez-vous dans la rue pour leur apporter ce qui avait été mis de côté à leur intention, ou bien nus allions les visiter dans leurs taudis, les réconforter et les soigner avec quelques médicaments. Les pauvres étaient nos préférés parce qu’à travers eux, c’était Jésus que nous pouvions aimer. Ils étaient aussi les préférés de tous ceux qui avaient été attirés par notre Idéal. La communauté s’élargissait autour du premier focolare et avec elle les possibilités d’aide aux pauvres se multipliaient. C’était un spectacle peu ordinaire que de voir affluer vivres, vêtements et remèdes. Insolite abondance dans ces dernières années de guerre. Chacun avait là une preuve tangible de l’Amour multiforme de Dieu. Ces petits faits arrivent à tous ceux qui suivent le Christ et écoutent son conseil : « Demandez, et l’on vous donnera » (Mt 7,7). Mais nous en étions tout émerveillées. Par ailleurs, les faits extraordinaires vécus par nos frères aînés les saints, nous encourageaient. Eux aussi, avant d’être des « saints », avaient connu le difficile chemin qui mène à Dieu et le dégel de leurs raideurs humaines à la chaleur de la charité divine. Catherine de Sienne n’avait-elle pas aimé deux pauvres au point de donner à l’un son manteau, et à l’autre la croix de son chapelet ?Et Jésus ne lui était-il pas apparu les nuits suivantes, pour la remercier des dons qu’il avait reçus lui-même dans ces pauvres… ? Et François d’Assise n’avait-il pas donné « son manteau » aux pauvres une trentaine de fois ? Alors comment ne pas ôter nos gants d’hiver en faveur de cette femme mendiant des heures durant, sous la neige, pour subsister ? (…) La générosité de chacun était extrême, mais nous pressentions que ce n’était peut-être pas dans ce but immédiat que le Seigneur nous avait poussées à cette charité concrète. Il nous avait encouragées dans cette voie pour une raison précise : vivre la charité aide à comprendre les choses du Ciel et permet à Dieu d’éclairer librement les esprits. C’est sans doute à force d’avoir pratiqué cette charité que nous avons compris, plus tard, que notre cœur ne devait pas s’ouvrir seulement aux pauvres, mais aussi à tous les hommes sans distinction. Bien sûr, il y avait ceux qui attendaient d’être rassasiés, désaltérés, vêtus. Mais il y avait aussi ceux qu’il fallait instruire, soutenir, conseiller. Ceux qui avaient besoin de prières… Tout un éventail d’activités suscitées par la charité s’ouvrait devant nous au service des corps et des âmes : nous reconnaissions en elles les questions que nous poserait le Fils de l’Homme au moment de juger de notre éternité. Dans son amour infini, Jésus en venant sur la terre, nous révélait ces questions pour nous faciliter l’accès au paradis ; en en prenant conscience, cela nous plongeait dans l’adoration. (…) Dieu ne nous demandait pas d’aimer les pauvres seulement, mais tout homme, le prochain, comme nous-mêmes. Et alors, si quelqu’un pleurait, nous pleurions avec lui et la croix devenait plus douce ; si quelqu’un était dans la joie, nous nous réjouissions avec lui et la joie se multipliait : « Réjouissez-vous avec celui qui est dans la joie, pleurez avec celui qui pleure » (Rm 12, 15) ». Chiara Lubich
Avr 9, 2016 | Focolare Worldwide
Quito, capitale de l’Equateur, sera le point de focalisation de toutes les manifestations de la Semaine Monde Uni 2016, qui se dérouleront simultanément dans le monde. Le titre de l’événement est LINK CULTURES – Un Camino para la Paz. Avec la participation de jeunes provenant de divers pays sud -américains et européens, l’interculturalité sera le fil conducteur de la Semaine Monde Uni 2016: une invitation à entrer en dialogue avec les différentes cultures et reconnaître en toutes cette même dignité qui nous rend égaux. L’Equateur est un pays d’Amérique du Sud symboliquement situé aux confins des deux hémisphères. Peuplé d’environ 15 millions d’habitants, il se divise en quatre grandes régions: la Côte, la Sierra, l’Est et les îles Galapagos. Le pays jouit d’une reconnaissance internationale en raison de l’énorme biodiversité de sa faune et de sa flore, à laquelle s’ajoute une population multiculturelle. Depuis 2008, l’Equateur a introduit dans sa Constitution les concepts d’ “interculturalité” et de “plurinationalité” considérés comme des aspects caractéristiques du Pays, tout comme la défense et la promotion des droits de la nature et du “Sumak kawsay”, expression qui, en kichwa, la langue indigène, désigne la “qualité de vie”, c’est à dire l’équilibre de l’être humain avec la nature. Pour toutes ces raisons, la Semaine Monde Uni se déroulera essentiellement en deux temps qui mettront en valeur la fraternité à travers l’interculturalité. Elle débutera avec l’Ecole itinérante (1-6 mai), au cours de laquelle les jeunes visiteront quelques régions de l’Equateur pour pouvoir vivre une expérience d’interculturalité grâce au contact direct avec diverses communautés équatoriennes, travailler et vivre avec les personnes du lieu et connaître en profondeur la réalité du Pays. Les participants auront le choix entre deux propositions différentes: la Côte et la Sierra ou l’Est et la Sierra. La première comprend les provinces de Esmeraldas et Imbabura où les jeunes entreront en contact avec les communautés de Gualapuro, Agato et Peguche; la seconde comprend les provinces de Pastaza, Tungurahua et Bolívar pour rencontrer les communautés de Shiwacocha, Kisapincha, Salasaka e Bolívar.Chaque parcours propose de construire des relations à différents niveaux: avec la nature, avec les autres et aussi avec soi-même. De cette façon les jeunes, ainsi que les personnes du lieu, seront les protagonistes de véritables laboratoires de la convivialité où l’on pourra partager, apprendre, faire des expériences. Ils seront témoins du travail de ces communautés et d’un authentique échange de dons entre cultures.
Dans un deuxième temps, le 7 mai, aura lieu un Festival pour la Paix sur le site de la “Midad del Mundo” (le Milieu du Monde), une destination touristique de l’Equateur reconnue au niveau international: ce sera un grand événement qui verra la participation de jeunes de diverses cultures, religions, milieux sociaux, avec l’objectif de lettre en valeur la fraternité dans un contexte interculturel et de s’engager à vivre la paix et l’unité dans le respect des différences, en mettant en pratique la Règle d’Or qui invite à “agir envers les autres comme on voudrait qu’ils agissent envers nous ”. Les Jeunes pour un Monde Uni de l’Equateur ont par ailleurs lancé deux concours, l’un de musique, l’autre de photos, et leur rêve vise très haut: faire naître “Une Ecole pour la Paix” qui soit permanente. Au même moment la Semaine Monde Uni 2016 se déroulera dans de nombreuses autres villes du monde, sous des formes variées, mais partout les jeunes y seront protagonistes et constructeurs de paix. Informations: info@mundounido2016.com Site officiel: www.mundounido2016.com
Avr 8, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
https://www.youtube.com/watch?v=fmnzghp0ghg&feature=youtu.be Le rendez-vous annuel organisé par les jeunes des Focolari, qui visent à impliquer le plus grand nombre de personnes et d’institutions quant au parcours vers la fraternité, aura son centre cette année à Quito, en Équateur. Le thème est celui de l’interculturalité, avec une manifestation des jeunes sur la ”Moitié du monde”, là où on peut mettre un pied sur l’hémisphère boréal et l’autre sur l’hémisphère austral. Journées de dialogue entre des jeunes de différentes cultures, par le biais du travail, du partage, et du tourisme communautaire , tout cela dans une nature exubérante. Sur le site www.mundounido2016.com il y a toutes les informations du programme équatorien. ”Link Cultures – un camino para la paz” c’est le titre qui rassemble les plus diverses initiatives de fraternité qui se dérouleront contemporainement dans le monde entier, unissant générations et cultures dans un unique laboratoire et que l’on peut retrouver à travers le hashtag #4peace.
Un peu d’histoire. Mai 1995, le Genfest – grand rendez-vous mondial des Jeunes pour un Monde Uni – se termine avec le lancement de la Semaine Monde Uni (SMU) : une semaine pour contribuer à créer des rapports de cohabitation pacifique entre cultures et peuples différents, dans le respect de l’identité de chaque communauté et de chaque peuple. Une proposition aux institutions nationales et internationales, publiques et privées, de mettre en évidence et de valoriser les initiatives qui promeuvent l’unité à tous les niveaux. La SMU fait partie intégrante du United World Project. A distance de vingt années de cet événement historique : de multiples initiatives de jeunes, de juniors et d’adultes lors de ces éditions de la SMU qu’ils ont vu se répandre toujours plus dans l’opinion public, dans les médias, parmi les institutions. Sur tous les points de la terre, une forte idéalité la rend fascinante : convaincre le monde que c’est ”l’ère de la fraternité”. En 2010, une liaison mondiale en direct à partir de la Hongrie, donne le via à la SMU ; dans l’édition 2011, la liaison mondiale part au contraire d’une petite ville, Sassello (Italie), où est née et a vécu Chiara Luce Badano, jeune des Focolari, décédée en 1990 et béatifiée en 2010. La SMU de 2012 précède le Genfest qui se déroule à Budapest ( 12 mille jeunes dans l’Arène des Sports et 500 mille reliés par les réseaux sociaux). En 2013, la liaison mondiale en direct est transmise de Jérusalem : 120 jeunes de 25 pays, musulmans, chrétiens et juifs, vivent une forte expérience de fraternité : un programme de vie pour un futur de paix. Le ”focus” de la Semaine Monde Uni 2014 est à Nairobi, avec le chantier de réciprocité ”Sharing with Africa”. ”Fabric, Flavour, Festival – discovering fraternity”, est le titre de la SMU 2015 qui développe le thème du dialogue à 360°. L’événement central est animé par les Jeunes pour un Monde Uni de l’Inde, à Mumbay, avec des jeunes du mouvement hindou du Shanti Ashram, signe ultérieur de comment ces jours-là unissent peuples et religions différents.
Run4Unity – Autre nouveauté de cette année, c’est l’implication des juniors : l’événement sportif mondial Run4Unity, course de relais mondiale pour la paix qui, lors des précédentes éditions, a touché des milliers de juniors, aura désormais une cadence annuelle, et sera insérée pendant la Semaine Monde Uni. La Run4Unity 2016 se courra le 8 mai prochain. Les Jeunes pour un Monde Uni espèrent que cette expo internationale et itinérante, qui existe désormais depuis vingt ans, sera reconnue aussi par l’ONU. Les initiatives qui continuent à se dérouler pendant l’année, et sur lesquelles, la Semaine Monde Uni allume les projecteurs, sont recueillies sur la plate-forme du United World Project.
Avr 7, 2016 | Focolare Worldwide
Nasri a étudié à Milan (Italie) et s’est ensuite spécialisé en urbanisme à Venise. De retour chez lui, il a connu le Mouvement des Focolari il y a 20 ans. Cette rencontre a, selon lui, changé sa vie. Il a trois filles de 17, 15 et 13 ans. Nous le rencontrons aux abords de OnCity, rencontre internationale sur le bien commun (Castel Gandolfo 1-3 avril). Quels défis rencontres-tu chaque jour? “Je travaille dans le bâtiment. Pour des raisons politiques, nous avons des difficultés dans le renouvellement du plan régulateur, qui date des années 70. Pour ouvrir une nouvelle route ou modifier un parcours, il faut des permis, mais l’autorité militaire israélienne les refuse.” Est-il vraiment possible d’«aimer l’ennemi»? “Il n’est pas facile d’être chrétien en Palestine. Dans ce territoire, notre ennemi est l’autorité militaire israélienne, pas les juifs! Je respecte la religion juive, parce que nous sommes tous frères, enfants de Dieu. Mais comment puis-je aimer un soldat israélien qui me tue? Qui détruit nos villes? Qui occupe notre territoire? Comment faire pour vivre le christianisme? J’ai essayé d’en discuter avec d’autres chrétiens. J’ai compris que si je ne suis pas capable d’aimer, je peux au moins commencer par ne pas haïr et, petit à petit, peut-être que l’amour viendra. J’ai inscrit ces trois mots, “ne pas haïr”, dans mon esprit et dans mon cœur, et j’ai commencé à les vivre au quotidien. Ils m’ont souvent aidé, par exemple en souriant à un soldat. C’est en particulier le cas au check point, parce que malheureusement nous, Palestiniens, nous ne pouvons pas nous déplacer librement. Nous sommes encerclés, nous sommes en prison. Une fois, un capitaine m’a demandé pourquoi moi, arabe palestinien, je lui avais souri. J’ai répondu: Jésus nous a dit “Aime ton prochain”, donc je t’aime. Il était touché et ne savait pas quoi dire. Il m’a laissé passer sans me faire trop de contrôles! L’amour existe, aussi dans le cœur des occupants israéliens comme de chaque homme sur la terre. Je ne rejette par la responsabilité sur eux, parce que ce sont des soldats et ils doivent obéir aux ordres. Laissons le conflit aux gouvernements. Nous, en tant que peuples, nous pouvons vivre ensemble. Mais, pour les jeunes, c’est plus difficile à accepter, surtout que maintenant, avec internet, ils voient comment est le monde en dehors de la Palestine.” Que faites-vous avec le Mouvement des Focolari en Terre Sainte? “Je suis un “volontaire” et suis engagé dans Familles Nouvelles. Nous soutenos des actions dans les différentes Églises avec la communauté chrétienne à Bethléem. Je suis grec orthodoxe, ma femme est catholique. Nous allons chez des personnes âgées, des enfants abandonnés, ou des personnes mentalement malades qui ont besoin d’être aimées. Nous essayons de faire tout notre possible…” Y a-t-il des juifs parmi les personnes qui ont des contacts avec le Mouvement? “Beaucoup de familles juives sont nos amies. Nous faisons des rencontres ensemble. Une de mes filles joue au football. À travers le Centre Peres pour la Paix, son équipe, ainsi qu’ une équipe israélienne, ont été invitées par le Real Madrid. Pour elle, c’était une expérience nouvelle de côtoyer des juifs du même âge pour la première fois. À son retour, elle m’a confié: “Tous les joueurs juifs sont mes amis”. Nous sommes aussi en contact avec beaucoup de familles musulmanes: en Palestine, 99% de la population est musulmane et 1% est chrétienne. Comme Mouvement des Focolari, nous avons un excellent rapport avec les musulmans, et aussi avec les juifs. Cela nous prouve que vivre ensemble est possible.” Si tu pouvais transmettre un message au monde entier, qu’est-ce qui te tient le plus à cœur? “Souvenez-vous de nous. Il y a des Palestiniens chrétiens qui souffrent. Nous étions plus de 10%, mais l’émigration des familles chrétiennes a beaucoup augmenté. J’ai peur qu’un jour il n’y ait plus aucun chrétien. Aidez-vous à résoudre le problème palestinien. Si on crée la paix dans le Moyen-Orient, la paix sera pour le monde entier. La volonté de Dieu existe, mais nous avons besoin de la volonté des êtres humains. C’est lieu stratégique, riche en spiritualité. Il nous manque uniquement l’unité. Si l’unité existe entre ces trois religions, le Moyen-Orient sera en paix et sera un modèle. C’est l’unique message que je peux transmettre: vivre les paroles de Jésus, pour créer la paix et l’amour, parce nous en avons vraiment besoin.” Maria Chiara De Lorenzo
Avr 6, 2016 | Focolare Worldwide
Elle débutera avec l’Ecole itinérante (1-6 mai), au cours de laquelle les jeunes visiteront quelques régions de l’Equateur pour pouvoir vivre une expérience d’interculturalité grâce au contact direct avec diverses communautés équatoriennes, travailler et vivre avec les personnes du lieu et connaître en profondeur la réalité du Pays. Les participants auront le choix entre deux propositions différentes: la Côte et la Sierra ou l’Est et la Sierra. La première comprend les provinces de Esmeraldas et Imbabura où les jeunes entreront en contact avec les communautés de Gualapuro, Agato et Peguche; la seconde comprend les provinces de Pastaza, Tungurahua et Bolívar pour rencontrer les communautés de Shiwacocha, Kisapincha, Salasaka e Bolívar.Chaque parcours propose de construire des relations à différents niveaux: avec la nature, avec les autres et aussi avec soi-même. De cette façon les jeunes, ainsi que les personnes du lieu, seront les protagonistes de véritables laboratoires de la convivialité où l’on pourra partager, apprendre, faire des expériences. Ils seront témoins du travail de ces communautés et d’un authentique échange de dons entre cultures. Quito sera le point de focalisation de toutes les manifestations de la Semaine Monde Uni 2016, Le 7 mai, aura lieu un Festival pour la Paix sur le site de la “Midad del Mundo” (le Milieu du Monde), une destination touristique de l’Equateur reconnue au niveau international: ce sera un grand événement qui verra la participation de jeunes de diverses cultures, religions, milieux sociaux, avec l’objectif de lettre en valeur la fraternité dans un contexte interculturel et de s’engager à vivre la paix et l’unité dans le respect des différences, en mettant en pratique la Règle d’Or qui invite à “agir envers les autres comme on voudrait qu’ils agissent envers nous ”. Les Jeunes pour un Monde Uni de l’Equateur ont par ailleurs lancé deux concours, l’un de musique, l’autre de photos, et leur rêve vise très haut: faire naître “Une Ecole pour la Paix” qui soit permanente. Informations: info@mundounido2016.com Site officiel: www.mundounido2016.com
Avr 6, 2016 | Focolare Worldwide

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« La violence a touché de près également ma propre vie. Dans un contexte aussi difficile, le désir de travailler à la reconstruction de ma terre est une passion qui grandit de jour en jour. C’est ce désir qui m’a conduit en Italie pour étudier à l’Université Sophia (IUS) , dont j’avais entendu parler dans mon pays. La façon d’affronter les différences à Sophia me servira à affronter celles du Burundi et ici, j ‘ai compris que je ne devais pas attendre la fin de mes études pour donner ma contribution ». C’est ainsi que le jeune homme s’engage à travailler pour la paix. « J’ai la possibilité de me retrouver avec beaucoup de concitoyens en Italie et chaque fois, j’essaie d’exprimer mes convictions, dans un esprit de fraternité, avec l’aide des instruments que j’ai acquis en étudiant mais aussi la vie, qui me permettent de dialoguer en valorisant le positif qu’il y a chez l’autre . Mon attitude a ainsi attiré l’attention de la part de personnes ayant des opinions différentes sur la réalité du Burundi : ce sont des membres de l’opposition, des membres du parti au pouvoir, et aussi des personnes de la société civile. Lorsque c’est à moi d’intervenir, je ne parle pas de mon appartenance politique, mais j’exprime ce que je sens à l’intérieur de moi, en faisant référence au pape lorsqu’il affirme : « La violence n’est jamais une voie qui conduit à la paix ». « J’ai justement mis une fois en évidence que parmi nous il y avait des représentants du gouvernement, de l’opposition, de la société civile, du parti au pouvoir, etc. Et que le programme, ce jour-là, prévoyait de terminer la réunion en prenant une bière ensemble, en signe de réconciliation, conformément à notre culture. J’ai ajouté qu’ici, loin des conflits, nous sommes assis l’un à côté de l’autre, et que, même si nous discutons avec passion, nous nous saluons aussi bien quand on arrive que lorsqu’on se quitte, tandis qu’à Bujumbura, ils s’entre-tuent… Alors j’ai fait ma proposition : Pourquoi ne pas faire arriver à tous notre témoignage ? Pourquoi ne pas dire aussi à nos concitoyens qui sont dans notre patrie, qu’on peut dialoguer et discuter sans s’entre-tuer ? Ici, nous avons démontré que le dialogue est possible, ai-je ajouté ». « Après cette intervention, j’ai pensé que je n’aurais pas été compris ou qu’on m’aurait pris pour un doux rêveur qui vit dans l’utopie ». Au contraire, à sa surprise, il est pris très au sérieux. « Nous nous sommes encore retrouvés avec une vingtaine d’experts sur la situation du Burundi. Nous étions représentants de diverses tendances sur cette question et l’objectif était de discuter sur les modalités pour amorcer un dialogue inclusif entre gouvernement, opposition, société civile, groupes armés, etc., en vue de la pacification du pays. Cela fut une occasion importante d’écoute, utile, afin d’exprimer ensemble et avec sérénité, quelques propositions à transmettre au gouvernement ». « J’ai pu constater que l’expérience de Sophia porte des fruits qui nous dépassent – conclut-il – . Plus que jamais, je suis convaincu que nous pouvons apporter la lumière qui vient de l’Évangile, dans les différentes situations difficiles que vivent nos pays. J’espère apporter ma petite contribution à la construction de la paix, pas seulement au Burundi, mais dans le monde ».
Avr 5, 2016 | Focolare Worldwide
“Le 22 mars restera pour toujours une date marquée par les actes barbares vécus à l’aéroport et dans la ville de Bruxelles. Accomplis par des individus qui n’ont pas réussi à considérer l’amour du prochain comme une priorité dans leur vie, et cela juste quelques jours avant Pâques, la fête qui nous enseigne que l’Amour est vainqueur de tout. Ce fut une semaine où des sentiments de haine profonde se croisaient avec la sensation que Dieu nous demande d’aimer l’autre. Ce n’est assurément pas facile dans des moments comme ceux-ci. Nous sommes naturellement portés à trouver un coupable. Et c’est ce qui est en train d’arriver ici en Belgique. On se demande en quoi on s’est trompé, et qui est responsable de la radicalisation de ces personnes. Pour moi aussi cette semaine a suscité de nombreuses questions nouvelles. C’est comme écrire continuellement des lettres à Dieu et courir chaque jour à la boîte aux lettres pour voir si Sa réponse est déjà arrivée. C’est encore plus dur lorsque tes amis les plus proches te demandent pourquoi tu défends encore les musulmans: “C’est de leur faute”, disent-ils. “Renvoyons-les chez eux”.”Pourquoi offrir aux réfugiés des possibilités, si c’est pour qu’ensuite ils viennent nous tuer?”. Je me suis rendu compte que c’est un exercice qu’il faut refaire chaque fois. Il s’agit pour moi de me mettre dans la peau de mes amis, qui n’ont pas la chance d’expérimenter que Dieu est à leurs côtés et qu’Il est le seul à pouvoir donner une réponse. Une réponse d’amour. Ils ressentent une peur qui les pousse à donner la priorité à leur propre sécurité et à leur avenir. Au cours de cette semaine je me suis efforcé de leur faire voir l’autre côté des choses: “Ces personnes (les terroristes) ne sont pas musulmans. L’Islam incarne des valeurs porteuses d’Amour”. Mais en se lançant dans cet exercice, on rencontre vite beaucoup de résistance. Les plaies ne sont pas encore refermées. J’espérais être en mesure de soigner convenablement ces blessures, mais la guérison est un processus qui demande du temps. Ce Vendredi Saint, en rentrant chez moi, j’étais fatigué et j’en avais presque assez de soigner “les blessés”. Aussi j’imagine à quel point la semaine a été dure pour les personnes engagées en première ligne pour pour porter secours. On dit que les jeunes d’aujourd’hui n’osent pas manifester leur foi.Nous n’osons plus parler des réalités auxquelles nous croyons par crainte d’être écartés de la société. Nous n’osons plus accomplir ce que nous sentons qu’il est bien de faire.Ce n’est peut-être pas la peur de s’exprimer mais une certaine lassitude, résultant du fait que croire en l’idéal chrétien est une aventure fatigante. En Belgique la foi fait désormais figure d’exception, et il faut se faire violence pour défendre ses valeurs. Les jeunes choisissent de ne plus croire pour éviter les critiques. Du coup j’ai à nouveau saisi la force de l’idéal de paix et d’unité que Chiara Lubich nous a enseigné. C’est un comme un “café” qui permet de surmonter la fatigue. Il nous aide à sourire lorsque quelqu’un nous pose une question critique, nous donnant ainsi l’occasion de partager notre message. C’est pour cela que je marche à la suite de Jésus. Je voudrais demander à Dieu un feu plus grand qu’avant, qui puisse enflammer le coeur des jeunes. Qui nous rende capables de nous regarder avec bienveillance plutôt que de nous critiquer les uns les autres. De sorte que la trappe qui ouvre vers le bas se transforme en une ouverture vers le haut, et que la foi devienne une fête plutôt qu’une source de tracas. Où chacun puisse trouver la clé pour construire un monde où des attentats comme ceux du 22 mars n’arrivent plus”.
Avr 4, 2016 | Focolare Worldwide
Au cours de notre dernier voyage à Taungoo, une des régions où a été lancé le projet de Parrainage à distance au Myanmar, “Nous nous sommes rendu compte que de nombreux enfants parrainés à distance “marchent désormais sur leurs deux jambes”, nous écrit la référente de AfnOnlus au Myanmar, Vivienne Arpon. Les visites de ceux qui accompagnent localement cette action sont l’occasion d’ aimer concrètement ces familles et de mieux comprendre les difficultés auxquelles elles doivent faire face. Marthe a été abandonnée par son mari lorsque ses fils, Justin et Joseph, étaient petits. C’est seulement grâce à ce parrainage qu’elle a trouvé la force de porter de l’avant sa famille. En fin de scolarité, Justin a réussi un concours lui donnant droit à une bourse d’étude pour se former comme cuisinier auprès d’un institut de Yangon, tandis que Joseph est aujourd’hui responsable du personnel d’une usine de tissus. La famille d’Anne et de Philip vivait dans un bidonville où les conditions d’hygiène étaient déplorables. Le parrainage à distance leur a permis d’habiter dans une maison convenable et de vivre dignement. Même si Philip étudie encore, ses parents ont décidé de destiner généreusement cette aide à des personnes vivant dans des conditions plus précaires que la leur. “Ce qui nous réjouit – raconte encore Vivienne – c’est de constater que l’amélioration des conditions de vie de ces familles s’accompagne d’une croissance humaine et spirituelle”.
Depuis 2006 le projet s’est élargi pour répondre aux demandes d’aide du ccordinateur birman Eric. Grâc à la participation d’autres ONG, il a été possible de construire une nouvelle école à Yenanchaung, dans la région de Magway, et de trouver des enseignats et du personnel qualifiés. Les enfants qui la fréquentent sont orphelins à cause du Sida ou bien abandonnés. Aujourd’hui plusieurs d’entre eux ont pu trouver un bon emploi qui leur permet non seulement d’être autonomes mais aussi d’aider leur propre famille. “Nous sommes rassurés quant à l’avenir de ces enfants – écrit Vivienne en s’adressant aux personnes qui les parrainent – , non seulement parce qu’ils peuvent étudier, mais parce qu’ils ont senti de votre part un amour qui leur a donné confiance en eux. Merci infiniment pour vos sacrifices qui permettent tout cela”.
En fait ce n’est pas toujours facile de vivre la solidarité, mais s’intéresser aux personnes qui vivent dans la précarité, redimensionne nos besoins et nous permet de de découvrir un style de vie plus sobre et peut-être aussi plus libre. Une famille de Messine (Italie) nous dit combien l’expérience du parrainage à distance lancée il y a quelques années par AFNonlus, a été pour eux un enrichissement et leur a permis de s’ouvrir au monde entier. L’enfant qu’ils parrainaient a grandi et grâce à cette aide il a réussi à trouver un travail. Cependant beaucoup d’autres enfants vivent dans des conditions précaires et cette famille sicilienne, malgré les difficultés économiques qui ne manquent pas, ne s’arrête pas et confirme son engagement pour la solidarité: “Avec quatre enfants il n’est pas facile d’équilibrer notre budget familial. Malgré les incertitudes, nous cryons dans ce projet et nous sommes très contents d’aider concrètement ceux qui vivent dans des conditions plus difficiles que nous, ce qui est le cas du petit Vincenzio du Myanmar”. Le projet du Myanmar concerne un territoire qui, en raison des conditions environnementales et des aléas de l’histoire, n’a pas pu se développer convenablement. De nombreuses familles et enfants sont victimes de malnutrition et de maladies, dont la malaria, la tuberculose et le sida. Le projet, grâce à la générosité de ceux qui assurent ces parrainages, vise à insuffler une nouvelle espérance dans le coeur de ces personnes, en offrant aux nouvelles générations un avenir différent, et veut contribuer à la promotion humaine de cette population. Pour plus d’informations: Les focolari sont dans plusieurs pays asiatiques depuis 1966: des événements à caractère culturel et interreligieux font mémoire de ces 50 ans d’histoire.
Avr 3, 2016 | Focolare Worldwide
« Lorsque la famille souffre c’est la société qui souffre », affirme l’un des participants, touchant le cœur du message du thème choisi « la famille et la Paix. Les instruments pour la paix en famille : 5 secrets ». Dans la République Démocratique du Congo et du Congo Brazzaville, le 13 mars dernier 8 villes ont donné lieu à une participation massive de la population. 1.000 Personnes à Kinshasa, 500 à Goma, 600à Lubumbashi, 1.500 à Kikwit, nous informent les organisateurs. Et encore 110 à Bukavu, 83 à Uvira, sans compter les messes célébrées dans d’autres localités et 14 au Congo Brazzaville. A Lolo 170 adultes avec 40 enfants avaient « fêté » le week end précédent – au Congo comme en d’autres pays d’Afrique la célébration devient fête – ‘Maman Chiara’, comme on appelle affectueusement la fondatrice des Focolari. Le mouvement des Focolari, en offrant la spiritualité d’unité, a voulu créer une synergie en lançant une initiative d’échanges et de partages avec les structures de l’Eglise locale qui travaillent pour la famille », écrit Martine de Kinshasa. « Des amis de l’Eglise du Christ au Congo et de la communauté musulmane y ont aussi participé. L’initiative a suscité enthousiasme et joie et nous nous sommes rencontrés plusieurs fois pour la préparer ensemble : certains avec des témoignages de vie, d’autres avec des chants, des danses… chaque groupe a voulu apporter sa propre pierre pour construire la journée. »
Même les médias ont parlé de l’événement, qui a été diffusé à la télévision et dans les journaux : L’Observateur, Le Phare, Le Potentiel, Le Congolais, pour n’en citer que quelques-uns. « A Kikwit même la radio musulmane n’a pas voulu manquer le rendez-vous ! », écrivent-ils. Les « 5 secrets » ne sont autres que quelques-uns des aspects du charisme de l’unité appliqués à la vie familiale : le « Pacte de miséricorde », c’est-à-dire le pardon entre les conjoints et les enfants ; la communion des expériences de la Parole de Dieu vécue ; et en complément, le partage spirituel et la correction fraternelle. Enfin, la communion avec des personnes préparées qui peuvent aider dans le parcours de la vie familiale, au cas où elle serait en difficulté. « Ces « secrets » – disent-ils – à peine ont-ils été révélés, ont immédiatement aidé diverses familles à retrouver la paix et l’harmonie en leur sein ». Dans son discours de remerciement, Abdourahamane Diallo, représentant de l’UNESCO en R.D. Congo, présent à Kinshasa, a dit : « Je voudrais féliciter les organisateurs pour cette journée en faveur de la paix en famille. Nous aussi à l’UNESCO pensons que la paix doit être davantage défendue à travers l’éducation, le dialogue, la tolérance et la culture. Je rends hommage à la famille parce que c’est là que commence l’éducation. Je vous remercie pour ce travail ».
« Durant cette rencontre j’ai découvert une réalité de Dieu que nous sommes appelés à vivre ensemble, et faisons le maximum pour que cela continue », a déclaré l’Imam de Kikwit. « Nous n’avons tous qu’un seul Dieu, Celui qui a envoyé l’ange à Marie pour lui annoncer la bonne nouvelle ». Et le responsable de la communauté Vie Nouvelle : « Je suis heureux de découvrir les 5 secrets pour construire la paix en famille. Ce soir j’ai appelé mon fils, qui a des problèmes en famille, afin de partager ces points avec lui. J’ai besoin de ce thème ! ». “Cette expérience vécue avec l’Eglise locale – conclut Martine – et avec nos amis protestants et musulmans, avec lesquels nous continuons à tisser des relations, représente un pas en avant vers le rêve d’unité de notre « Maman Chiara » ’’.
Avr 2, 2016 | Focolare Worldwide
Congrès de mathématiciens Un couple de collègues et leur enfant participaient aussi au congrès. Après le repas du soir, ils s’alternaient pour l’endormir, mais ils ne réussissaient jamais à passer une soirée ensemble. Ayant deviné que ça n’allait pas vraiment bien entre eux, je me suis demandé comment je pouvais les aider. J’ai alors eu l’idée de me proposer pour garder l’enfant, qui me connaissait déjà. Le lendemain ma collègue m’a remercié : depuis que le petit était né – me dit-elle – ils n’avaient pas encore passé un moment ensemble et cette soirée-là avait été très importante pour eux. M.Z. – Pologne L’autre, un autre moi J’étudie à l’université en section artistique. Touchée par les souffrances de tant de familles syriennes éprouvées par la guerre, j’ai pensé organiser une exposition avec d’autres amis artistes : avec la vente de nos travaux, nous aurions récolté des fonds pour eux. Le titre de l’exposition était :”L’autre, un autre moi. Abattre les murs de l’indifférence”. Une des œuvres principales était un mur composé de carreaux en faïence. Chaque visiteur pouvait en emporter un à la maison pour se souvenir que nous sommes tous liés et invités, dans notre quotidien, à faire quelque chose pour celui qui souffre. Organiser l’exposition a comporté beaucoup de problèmes. Une fois j’étais vraiment fatiguée, mais en pensant aux difficultés des syriens, j’ai trouvé une nouvelle énergie pour aller de l ‘avant. La vente des œuvres a rapporté environ 4000 dollars qui iront entièrement à quelques familles syriennes. J.T. – USA Le bisou de la bonne nuit Ce soir-là aussi, papa avait déchargé ses tensions de la journée sur maman. Sans répliquer, elle s’était mise à repasser dans la cuisine, tandis que lui, lisait dans le salon. Un mur s’était dressé entre eux deux. Sentant que l’atmosphère devenait de plus en plus pesante, après le souper, nous nous sommes tous, frères et sœurs, retirés dans nos chambres. Personnellement, je ne réussissais pas à m’endormir. Une phrase tournait toujours dans ma tête : « Là où il n’y a pas d’amour, mets de l’amour et tu trouveras l’amour ». Surmontant le respect humain, je me suis levée et je suis allée dans la cuisine. ”Bonne nuit, papa”, et je lui ai donné un bisou. Puis :”Bonne nuit, Maman”, et j’ai fait la même chose. Les deux se sont regardés et le mur entre eux s’est écroulé. Je suis retournée heureuse au lit. G.M. – Suisse
Un simple acte d’amour Je suis franciscain. Après avoir donné ma dernière houe à un pauvre, j’ai dit à Jésus : ”Maintenant, à ton tour d’y penser!” En écoutant la radio, j’ai appris qu’un lot de houes allait arriver. Je demande à une ONG d’en bénéficier : j’en reçois 200 avec des machettes et des sacs de semences que je distribue. Beaucoup de gens de cet endroit me demandent de l’aide : des protestants d’une secte de kimbangisti et jusqu’à un sorcier qui m’invite ensuite chez lui et qui, devant 5 litres de vin de palmes, me remercie pour tout ce que j’ai fait pour les gens de son village. Et tout cela pour un simple acte d’amour. G.B. – Angola
Avr 1, 2016 | Focolare Worldwide
Paray-le-Monial , petite ville de Bourgogne, n’est pas très éloignée d’autres sites réputés pour leur riche patrimoine spirituel, tels Cluny et Taizé. Elle est aussi l’héritière du patrimoine artistique des lieux de culte qu’elle abrita: cette région a vu naître l’architecture clunisienne et cistercienne, aussi est-elle bien située sur les « routes de la culture romane » empruntées par les pèlerins qui se rendent à Saint Jacques de Compostelle. Par ailleurs c’est dans cette ville qu’eurent lieu les apparitions de Jésus à Sainte Marguerite Marie Alacoque, qui sont à l’origine de la spiritualité du Sacré Cœur. 14 Mouvements et Communautés nouvelles, sans compter environ soixante-dix personnes d’âges et d’expériences très divers, tous poussés par une amitié fraternelle et par le désir de faire grandir leur connaissance réciproque, ont voulu se donner rendez-vous du 3 au 6 mars dernier, pour une rencontre intitulée « Communion et Miséricorde – Expériences et défis – ». L’évêque du Mans, Mgr Yves Le Saux, était des leurs. Le choix du lieu est lié à la Communauté de l’Emmanuel qui, en 1975, débute, précisément à Paray-le-Monial, une étape importante de son histoire et de sa diffusion au niveau international. Quelques-uns avaient déjà participé à l’expérience de l’an dernier , vécue à Loppiano, près de Florence, pour d’autres c’était la première fois. « L’unité se vit comme un polyèdre – avait dit le pape François à la Catholic Fraternity en 2014 – . Elle nous invite à nous émerveiller de ce que nous sommes. C’est dans cet esprit d’émerveillement que nous contemplons les visages de vos communautés », dit Laurent Landete, de la Communauté de l’Emmanuel, dans son mot d’accueil.
Miséricorde est le nom même de Dieu, le pape l’affirme en lui dédiant le Jubilé, un cadre où chacune des quatorze réalités s’est insérée pour le décliner avec son propre témoignage. Pour la Communauté de l’Arche, c’est Guérir les blessures; la Communauté doit devenir un lieu de pardon : fragiles et vulnérables nous pouvons expérimenter la miséricorde du Père. Pour l’Association Pape Jean XXIII, c’est le partage avec les plus pauvres, apprendre à pardonner. La Famille de l’Espérance, Nouveaux Horizons et la communauté du Cénacle, se proposent de descendre dans les plaies les plus profondes de la dépendance et de la fragilité existentielle pour y apporter résurrection, miséricorde et réconciliation avec soi-même et le monde. Tout cela pourrait sembler de simples actions sociales, mais quand on écoute ces récits de vie, émerge la profonde spiritualité qui agit à partir de la pédagogie de l’Evangile. Pour la communauté Canção Nova, la miséricorde invite à utiliser les moyens de communication pour arriver à porter la joyeuse nouvelle à l’humanité. Pour les focolari, l’unité est un choix qu’on renouvelle instant après instant, homme parmi les hommes, avec l’inévitable alternance de lumières et d’ombres. L’amour du frère et « un pacte de miséricorde » aident à consolider cet objectif. Le mouvement Via Pacis aide à la guérison des blessures personnelles et à se sanctifier ensemble. La Communauté Catholique Shalom vit la miséricorde comme une mission, dans des contextes inédits, comme celui des chars du Carnaval de Rio. La Communauté des Béatitudes invite au partage des parcours de vie pour identifier et exprimer au mieux le profil ecclésial décrit dans ses Statuts. Pour Regnum Christi, l’accompagnement éclairé par le dicernement de l’Eglise, ainsi que l’amitié fraternelle en Jésus sont source de lumière. Les événements de l’actualité viennent confirmer les apports qui enrichissent la rencontre.La Communuaté de l’Emmanuel sensibilise tout le monde aux initiatives en faveur du dialogue interreligieux, spécialement avec les musulmans: c’est une démarche importante quand on pense aux graves attentats survenus en France. La Communauté Sant’Egidio est sur la même longueur d’onde: elle insiste sur l’importance de la paix, cherche à transmettre une vision où le monde se redécouvre fraternel et en synergie avec lui-même. Pour la Communauté du Chemin Neuf le partage renforce le communion, permet de faire l’expérience de le miséricorde extraordinaire du Père qui est la source de sa mission: l’unité. “Ces divers charismes, dans le kaléidoscope des témoignages, sont apparus comme les mains de l’Amour de Dieu tendues vers l’humanité d’aujourd’hui”, déclare Lina Ciampi qui représentait les focolari. Tous ont un fort désir de se retrouver, ainsi que la volonté de rester en contact et de prier les uns pour les autres. Un pacte de bienveillance entre tous a conclu la rencontre.
Mar 31, 2016 | Non classifié(e)

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“Le dialogue est un vrai signe des temps, mais il représente une réalité que nous devons approfondir à tous les niveaux. A la suite de Jean-Paul II et d’autres penseurs contemporains, Chiara Lubich a appliqué à notre époque, au moins en ce qui concerne l’Occident, le concept de « nuit culturelle ». Non pas une nuit définitive, mais une nuit qui, selon elle, cache une lumière, une espérance. Aussi pourrions-nous dire que dans cette nuit de la culture, qui est aussi une “nuit du dialogue”, se cache une lumière, autrement dit la possibilité d’élaborer ensemble une nouvelle culture du dialogue. Pour y arriver – à mon avis – la première étape consiste à découvrir que le dialogue est si enraciné dans la nature humaine que dans toutes les cultures nous pouvons trouver ce que j’appellerais « les sources du dialogue ». Ces sources se trouvent dans les grands Textes et sont essentiellement de deux types : la source qui jaillit de l’expérience religieuse et celle qui naît de la recherche philosophique de l’humanité. En ce sens nous devrions parler de source biblique, coranique, védique etc. Cela signifie que dans les Ecrits de toutes les traditions religieuses on met fortement l’accent sur le dialogue. Nous devrions aussi puiser dans la philosophie grecque, la métaphysique de l’Islam, les Upanishad, la pensée bouddhiste etc.… En Occident, au cours du siècle dernier, s’est développée une vraie philosophie du dialogue qui prend racine dans la pensée hébraïque et chrétienne. Je puise, de façon particulière, dans celle-ci pour vous offrir quelques principes concernant une anthropologie du dialogue. 1 – Le dialogue est inscrit dans la nature de l’homme’ au point qu’on peut dire qu’il est la définition même de l’homme. 2 – Dans le dialogue « chaque homme est complété par le don de l’autre », c’est-à-dire que nous avons besoin les uns des autres pour être nous-mêmes. Dans le dialogue je fais don à l’autre de mon altérité, de ma diversité. 3 – Chaque dialogue « est toujours une rencontre personnelle”. Il ne s’agit donc pas seulement de paroles ou de pensées, mais du don de notre être. Le dialogue n’est pas une simple conversation, ni une discussion, mais quelque chose qui touche au plus profond des interlocuteurs. 4 – Le dialogue « exige silence et écoute”. C’est un aspect décisif, car le silence est important non seulement pour parler correctement, mais aussi pour penser correctement. Comme le dit un proverbe ; « Quand tu parles fais en sorte que tes paroles soient meilleures que ton silence » (Denys l’Ancien) 5 – Le vrai dialogue « constitue quelque chose d’existentiel », parce que nous y mettons en jeu notre personne, notre vision des choses, notre identité. Parfois nous sentons que nous perdons notre identité culturelle, mais ce n’est qu’un passage parce qu’en réalité l’identité s’enrichit immensément en s’ouvrant. Nous devrions avoir une « identité ouverte ». Ce qui implique de savoir qui nous sommes ; mais aussi d’être convaincus que « lorsque je me comprends avec quelqu’un…je sais aussi mieux qui je suis » (Fabris) D’autres principes encore. Le dialogue authentique “a beaucoup à voir avec la vérité”, c’est un approfondissement de la vérité. Pour l’Antiquité grecque le dialogue était la méthode pour arriver à la vérité. Cela signifie que la vérité a toujours besoin d’être complétée, personne ne la possède, c’est elle qui nous possède. Il ne s’agit donc pas d’une relativité de la vérité, mais du « caractère relationnel de la vérité » (Baccarini) « Vérité relative » signifie que chacun a sa vérité et qu’elle vaut seulement pour soi. « Vérité relationnelle » veut dire au contraire que chacun participe et met en commun avec les autres sa participation à la vérité, qui est une pour tous. Ce qui nous diffère, c’est la façon dont nous arrivons et comment nous participons à la vérité. C’est pourquoi il est important de dialoguer : pour nous enrichir des divers points de vue. Dans la relation chacun découvre des aspects nouveaux de la vérité comme s’ils étaient les siens. Comme le dit Raymond Pannikkar : « D’une fenêtre on voit tout le paysage, mais pas totalement ». C’est ce que nous disions plus haut : nous devons concevoir la différence comme un don et non comme un danger. L’un des grands paradoxes de notre temps est que dans ce monde globalisé nous avons peur de la différence, de l’autre. Le dialogue, enfin, « requiert une forte volonté ». L’amour de la vérité me conduit à la chercher et à la vouloir, et c’est pour cette raison que je me mets à dialoguer. Deux derniers principes. Le dialogue « n’est possible qu’entre personnes vraies » et c’est seulement l’amour qui nous rend vrais. Autrement dit, l’amour prépare les personnes au dialogue en les rendant vraies. Ce qui rend l’échange fécond, c’est la sainteté de celui qui parle et celle de celui qui écoute. Tels sont les enjeux du dialogue dans toutes ses dimensions : il suppose des personnes vraies et il les rend plus vraies. Enfin: la culture du dialogue « ne connaît qu’une seule règle qui est celle de la réciprocité ». Il faut ce va et vient pour qu’il y ait un dialogue authentique. Aujourd’hui on parle beaucoup d’inter-culturalité. Je pense qu’une véritable inter-culturalité est possible si nous commençons à vivre cette culture du dialogue. Personne n’a jamais dit qu’il est facile de dialoguer. Cela demande une disposition qu’on évoque difficilement aujourd’hui: l’esprit de sacrifice. Le dialogue suppose des hommes et des femmes « mûrs pour la mort » (Maria Zambrano), c’est-à-dire morts à eux-mêmes pour vivre l’autre ». Jesús Morán , Université de Bombay, 5 février 2016
Mar 30, 2016 | Focolare Worldwide
Lahore est la seconde ville du Pakistan, dans la province du Punjab, au nord-est du Pays. “Depuis un certain temps dans tout le pays écoles et universités sont protégées comme des forteresses, les églises et les mosquées sont surveillées par les gardes armés: un parc public n’aurait assurément pas pu être contrôlé à ce point. On est frappé de voir que la majeure partie des victimes sont des enfants et des familles entières, dont beaucoup étaient en fête pour Pâques”, nous écrivent nos correspondants de la communauté des Focolari de Lahore. C’était 19h, heure locale, en ce 27 mars, lorsqu’un kamikaze s’est fait exploser au Gulshan-e-Iqbal Park. Un crime “vile et insensé”, comme l’a défini le pape François au moment du Regina Coeli, en rappelant cette Pâques au Pakistan, “ ensanglantée par un attentat exécrable, qui a massacré de nombreuses personnes innocentes”, dont 29 enfants et beaucoup de femmes. “Avec tous – nous écrivent nos amis de Lahore – nous voulons embrasser à nouveau ce visage de Jésus Abandonné afin qu’Il puisse transformer cette grande douleur en un nouvel élan d’amour, engendrer une Lumière qui éclaire les esprits et donner de la force à toutes les personnes de bonne volonté. Nous sommes en train de prier pour toutes ces victimes, les blessés et toutes les familles touchées et surtout pour que la haine n’engendre pas la haine”. “J’étais en train d’aller avec mes petits-enfants au parc et à un certain moment j’ai éprouvé l’envie de rentrer chez moi et de m’y rendre un autre jour ”, témoigne une amie qui grâce à ce changement de programme a échappé au massacre. “Il y avait aussi des membres de notre parenté au moment de l’explosion, mais ils n’ont pas été touchés. Parmi eux un garçon de 18 ans qui a porté secours à un enfant qui est mort peu après dans ses bras”. “J’invite à prier Le Seigneur pour les nombreuses victimes et pour leurs proches” a encore dit le Pape. Il s’est ensuite adressé “aux autorités civiles et à tous les acteurs de la société pakistanaise afin qu’ils fassent tout leur possible pour garantir la sécurité et redonner la sérénité à la population et, en particulier aux minorités religieuses les plus vulnérables”. Des habitants de cette ville meurtrie témoignent: “On est frappé par dignité, empreinte de sacré, avec laquelle les gens vivent cette épreuve et aussi par toute la chaîne de solidarité: les blessés on été transportés sans crainte à l’aide de véhicules privés en direction des hôpitaux les plus proches. Le personnel hospitalier a travaillé sans répit; après l’appel au don du sang, de longues files se sont formées dans les hôpitaux. La souffrance dans laquelle on vit ici depuis longtemps et qui semble être arrivée à son comble, fait naître une nouvelle manière d’être et d’agir, une nouvelle espérance qui s’exprime à travers de petits gestes qui manifestent un seul désir: la Paix”. “En de nombreux endroits la population est sortie dans les rues et a allumé des bougies. Même les protestations se sont déroulées paisiblement. Dans le monde entier de nombreux médias parlent d’un attentat contre les chrétiens et il est probable que le coup ait été dirigé contre eux, mais ici nous le vivons comme une attaque contre l’homme et il n’y a pas de différences. Les victimes sont musulmanes et chrétiennes. Les gestes de solidarité de la part de l’étranger on été très bien accueillis, comme le fait d’avoir éteint les lumières de la tour Eiffel. Ils ont permis au Pakistan – concluent-ils – de ne pas se sentir isolé au moment où il vit une tragédie aussi douloureuse et absurde”. Maria Chiara De Lorenzo
Mar 30, 2016 | Non classifié(e)
Dans le même site, il sera aussi possible d’accéder aux éditions intégrales et aux nouvelles particulières des liaisons précédentes.
Mar 30, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Protéger les mineurs est un devoir civique qui s’inscrit dans le plus grand respect des droits humains. Un devoir, donc, mais aussi une obligation de prévention, justement en raison de la valeur inestimable que les nouvelles générations représentent. En parcourant les différents articles de la loi salvadorienne, entrée en vigueur en 2011, on remarque un grand changement par rapport à la précédente, qui prêtait uniquement attention aux cas les plus graves, comme la survie, le handicap, l’abandon. Dans cette nouvelle réglementation, qui reprend les lignes directrices des traités internationaux, la protection est prévue pour tous les enfants, de la conception jusqu’à la majorité, garantissant des opportunités adéquates pour un développement intégral et une vie inspirée par les canons de la dignité humaine. Comme dans beaucoup de pays, au Salvador aussi, les phénomènes sociaux qui parfois mettent en danger ces principes existent, justement en raison de la vulnérabilité particulière à laquelle sont exposés les enfants et les adolescents. Et comme dans chaque autre lieu de la planète, ici aussi il faut que la population collabore activement avec les Institutions pour sauvegarder chaque droit humain, mais spécialement les droits dont chaque enfant dans le monde est porteur. C’est en 2014 qu’un Document, élaboré par le Centre international des Focolari, “pour la promotion du bien-être et la protection des mineurs”, a suscité dans le Mouvement dans le monde entier une sensibilisation renouvelée envers cette responsabilité. Grâce, entre autres, à cette initiative, la communauté salvadorienne du Focolare donne maintenant une précieuse contribution pour une connaissance ramifiée des droits de l’enfant, avec des indications pour promouvoir son développement intégral et son bien-être psycho-physico-spirituel. Démasquant aussi certaines formes cachées et subtiles par lesquelles, involontairement, parents et éducateurs pourraient, à travers leurs actions, causer du tort à sa croissance harmonieuse. Cette action, celle des Focolari, trouve un grand écho dans l’Église catholique locale, qui, à son tour, encourage les associations à adopter tous les moyens pour aider à prévenir les agissements susceptibles de nuire à ces droits. Le programme de formation des Focolari prévoit une lecture de la loi selon l’optique de l’amour évangélique, dans la perspective de participer à la formation de nouvelles générations toujours plus conscientes, libres, capables de choix autonomes basés sur les valeurs. Dans ce programme, le récent “Projet Up2Me”, mis au point par les Focolari et modulé selon les différentes tranches d’âge, trouve également sa place. Un travail passionnant à faire avec les adultes, jeunes, adolescents et enfants, pour ouvrir avec eux un dialogue sur des questions aujourd’hui sensibles comme jamais.
Mar 29, 2016 | Non classifié(e), Parole di vie
Pourquoi ces mots si réconfortants de Jésus reviennent-ils si souvent dans les paroles de vie que nous choisissons chaque mois? Sans doute parce qu’ils sont au cœur de l’Évangile et que le Seigneur nous les redira pour l’examen final de notre vie. Chaque jour, nous pouvons nous y préparer.
Avons-nous donné à manger et à boire à ceux qui avaient faim et soif ? Accueilli les étrangers ? Vêtu nos frères sans vêtements ? Visité les malades ou les prisonniers ? Petits gestes certes, mais ils ont saveur d’éternité. Rien n’est petit de ce qui est fait par amour. Non seulement il n’a pas suffi à Jésus de se faire proche des pauvres et des marginaux, ni de guérir les malades, il les a aimés d’un amour de prédilection. Il est allé jusqu’à les appeler ses frères, jusqu’à s’identifier à eux dans une mystérieuse solidarité. Aujourd’hui encore Jésus est présent en ceux qui subissent injustice et violence, chômage et précarité, ceux que les guerres contraignent à quitter leur pays. Combien de personnes souffrent autour de nous et attendent, en silence, notre aide ! Elles sont Jésus, qui nous demande un amour concret, un amour qui invente de nouvelles « œuvres de miséricorde ». Personne n’est exclu. Si une personne âgée ou malade est Jésus, comment pourrais-je ne pas lui venir en aide ? Si j’apprends la langue de mon pays à un enfant immigré, je l’enseigne à Jésus. Si je viens donner un coup de main à une maman pour le ménage, c’est Jésus que j’aide. Si j’apporte l’espérance à un prisonnier, si je console quelqu’un qui pleure, si je pardonne à celui qui m’a blessé, c’est à Jésus que je le fais. À chaque fois, cela donnera de la joie non seulement à l’autre, mais à nous aussi, une joie encore plus grande. Quand nous donnons, nous recevons, nous sommes heureux parce que, même si nous ne nous en rendons pas compte, nous avons rencontré Jésus. Comme l’écrivait Chiara Lubich, l’autre est la “voûte” sous laquelle il faut passer pour arrà Dieu. Elle évoquait ainsi l’impact de cette parole de vie dès le début de son expérience : « Notre manière ancienne de considérer le prochain et de l’aimer s’est écroulée. Si le Christ était de quelque manière en tous, nous ne pouvions faire de discrimination, ni avoir de préférence. Tous les concepts humains qui classent les hommes se sont effondrés : compatriote ou étranger, âgé ou jeune, beau ou laid, antipathique ou sympathique, riche ou pauvre, le Christ était en chacun. Chaque frère était réellement un “autre Christ” […].
Vivant ainsi, nous nous sommes aperçus très tôt que le prochain était pour nous le chemin pour arriver à Dieu. Le frère nous est même apparu comme une “voûte” sous laquelle passer pour rencontrer Dieu.
Dès les premiers jours, nous l’avons expérimenté. Quelle union avec Dieu, le soir, durant la prière ou dans le recueillement, quand nous l’avions aimé toute la journée dans nos frères! Qui nous donnait une telle consolation, une union intérieure si nouvelle et divine, sinon le Christ, qui vivait la parole de son évangile: “Donnez et on vous donnera” (Luc6,38). Nous l’avions aimé toute la journée dans nos frères, et voilà que maintenant c’était lui qui nous aimait (1).»
Fabio Ciardi
1 Cf. Chiara LUBICH, Dieu cœur de l’homme, Nouvelle Cité 1979, pp.
132-133
Mar 29, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
“A 19 ans j’ai quitté ma région – les Abruzzes (Italie) – pour faire des études d’ingénieur en aérospatiale à Pise. Ça m’a demandé beaucoup d’efforts mais j’étais très satisfait : en 5 ans j’ai réussi à terminer ma spécialisation avec la plus haute note, y compris un stage en Allemagne qui a bien enrichi mes compétences. Ma famille m’a beaucoup aidé par son soutien et ses sacrifices. Une fois diplômé j’ai attendu avec anxiété de pouvoir trouver ma place dans le monde du travail. J’ai dû tenir compte du chômage des jeunes qui, dans notre pays est de 40%, et des usines qui offrent uniquement des contrats à durée déterminée si tout va bien ou comme consultant, payé en fin de trimestre voire en fin de semestre. Après quelques mois passés à déposer mon CV, j’ai commencé à penser que je devais peut-être offrir mes services dans d’autres secteurs industriels. Ou bien émigrer. De manière inattendue, cependant, je reçois la proposition d’une usine qui est en Italie le principal Consortium européen constructeur de missiles et de technologie pour la défense. L’idée d’un véritable entretien de travail dans une usine importante comme celle-ci était vraiment alléchante. Après un échange téléphonique positif, j’ai été invité au siège pour un entretien avec le chef du personnel technique. L’ambiance était jeune et stimulante ; l’usine sérieuse et de haute professionnalité. La fabrication de missiles ne reflétait en rien les principes auxquels je crois mais en mon for intérieur j’avais le grand espoir qu’on m’offre un emploi sans lien direct avec la fabrication des armes. L’entretien s’est bien déroulé : une semaine plus tard, parmi les nombreux candidats, j’ai été rappelé pour conclure l’embauche. Il précisait qu’il s’agissait d’un emploi directement lié à la production de missiles. J’étais le dos au mur. D’un côté un poste fixe, avec un contrat à temps indéterminé, un très bon salaire et des possibilités d’avancement de carrière. De l’autre mon credo de citoyen, mais surtout d’homme, dédié à la construction d’une société non-violente, basée sur le respect des droits humains, de la justice sociale, du juste équilibre des besoins des hommes, de l’environnement et de l’utilisation des ressources. J’ai de fait toujours cru à une société où l’ambition de quelques uns n’écraserait pas la dignité de l’autre et où le succès économique ne serait pas un prétexte pour oublier l’être humain. Et pour compliquer mon choix, mes camarades d’études me poussaient à accepter sans me soucier de mes principes moraux, me répétant l’idée incontestable qu’un jeune de 25 ans à peine diplômé ne peut pas se permettre, par les temps qui courent, de refuser un travail aussi avantageux. Et avec un tas d’arguments ils essayaient de me mettre face à la réalité en soulignant combien j’avais de la chance et … de l’inconscience ! Sans parler du fait qu’ avec ce travail je n’aurais plus été un poids pour ma famille qui continuait à m’aider. Ceux qui ont joué un rôle décisif, en plus de ma conscience, ont été les personnes qui me sont les plus proches : la famille, ma copine et les Jeunes pour un monde uni avec lesquels j’ai été formé. Tout cela a fait mûrir en moi l’idée – qui devenait de plus en plus claire – que pour construire une société solidaire et non-violente il faut du concret, en témoignant et en payant de sa personne. Le moment était venu de pouvoir le faire. J’ai répondu à l’usine que je ne pouvais continuer les négociations, et j’ai précisé mes motivations avec transparence. Evidemment ce n’était pas un choix facile, surtout que je n’avais aucune autre offre entre les mains. Mais cela ne m’a pas arrêté. J’ai continué ma recherche et après quelques semaines, d’autres propositions me sont arrivées qui m’ont amené à la place que j’occupe maintenant, satisfait et content du travail que je fais à Turin en tant qu’ingénieur aéronautique dans le secteur civil ». Source : Città Nuova Lire aussi : « Les Armes, non merci »
Mar 28, 2016 | Non classifié(e)

Mar 28, 2016 | Focolare Worldwide
« Le 13 mars dernier la Côte d’Ivoire et le monde entier ont appris avec stupeur que la ville balnéaire de Grand-Bassam a été durement frappée par des inconnus et qu’il était encore difficile de compter le nombre des victimes », écrivent Jeanne Kabanga et Damase Djato, des Focolari à Abidjan. « On peut imaginer le carnage, parce que durant le week end beaucoup d’abidjanais s’y rendent, 40 km séparent les deux villes, ainsi que des gens d’autres endroits de la région, pour se reposer sur cette plage devant l’hôtel appelé ‘l’étoile du Sud’. C’est un endroit fréquenté surtout par les touristes de tout bord. Grand-Bassam –rappelons-le- fut la première capitale de la Côte d’Ivoire et a été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO ».

Mons. Joseph Spiteri
Le même jour, 180 personnes étaient réunies à Abidjan pour souligner l’actualité du message de Chiara Lubich, qui avait reçu en 1996 le prix UNESCO pour l’éducation à la paix et dont la date anniversaire de la mort était justement le 14 mars. Parmi eux se trouvaient le nonce apostolique en Côte d’Ivoire, Mgr Joseph Spiteri, et l’imam Diara. Chaque année, à son invitation, la communauté des Focolari participe à la célébration du Maouloud dans sa mosquée (commémoration de la naissance du Prophète). « Leurs paroles – et partant de l’invitation de Chiara faite aux politiciens de vivre l’art d’aimer comme véritable thérapie pour notre temps – nous ont fait découvrir ensemble notre devoir commun de rester fidèles à l’amour envers tout le monde sans distinction. Cela éviterait de se perdre dans le fondamentalisme, et de développer au contraire l’espérance et la miséricorde ». « Notre tendance, par contre, a souligné le nonce, est de faire passer le jugement avant la miséricorde », alors que « si musulmans et chrétiens s’aimaient », a souligné l’imam, « le monde serait sauvé ». Les jeunes garçons et filles présents racontent leur engagement à récolter des signatures pour la paix : après avoir préparé avec soin des messages de Gandhi, de Mère Teresa de Calcutta, de Chiara Lubich, du Dallai Lama, à distribuer aux personnes, ils sont sortis dans la rue. « Ce n’était pas facile de nous approcher des adultes pour présenter notre projet, que nous continuerons pendant le Semaine Monde Uni, mais nous avons dépassé notre peur ». Les expériences de vie des plus petits est ce qui a le plus touché les participants, parce qu’elles étaient imprégnées d’épisodes concrets qui expriment leur engagement à être « messagers de paix dans leur milieu. « Une fois, à la maison –raconte Marie Lucie – ma petite sœur n’avait pas fait la vaisselle. Au déjeuner nous n’avions donc pas où manger. Je lui ai dit de la faire mais elle n’a pas voulu. Je me suis dit ‘si je les lave je fais un geste de paix’. C’est ce que j’ai fait et nous avons pu déjeuner ». « A l’école – raconte Prince – quelques-uns de mes copains se moquaient d’un autre, plus faible, en l’insultant et le frappant. Accompagné d’un autre garçon, nous avons décidé d’intervenir en parlant avec eux. Nous avons expliqué les idéaux de paix auxquels nous croyons et leur avons demandé de le laisser tranquille. Ils se sont arrêtés et maintenant ils sont devenus amis. » Dans ce contexte, même la présentation de l’Economie de Communion, qui en Côte d’Ivoire a déjà fait brèche, montre un antidote possible à la pauvreté et à la misère ; actions, même petites, comme l’activité de Firmin en faveur de l’instruction dans un des quartiers d’Abidjan, qui prennent plus de valeur puisqu’elles essaient de construire la paix de façon capillaire. La récolte de signatures pour la paix a poussé chacun à s’engager plus personnellement.
« Seulement de retour chez nous – continuent Jeanne et Damase – nous avons appris à la télévision la nouvelle de l’attentat de Grand-Bassam. Après cette journée où nous avons entendu parler et expérimenté la paix, l’appel était clair pour être des ouvriers de paix, en mettant en pratique ce que nous avions appris et surtout en essayant avant tout de conserver la paix en nous, pour ensuite la répandre autour de nous. Seulement ainsi, nous semble-t-il, nous pouvons faire notre part pour désamorcer le terrorisme et toute sorte de haine ».
Mar 27, 2016 | Non classifié(e)
« La providence de Dieu m’a conduite à approfondir la réalité de Jésus ressuscité, après son abandon et sa mort en croix. Mieux : j’ai eu l’occasion de méditer intensément, avec mon esprit et mon cœur, bien des détails de la résurrection de Jésus et de sa vie après la résurrection. J’ai été stupéfaite – le mot n’est pas trop fort – de me rendre compte de la majesté et de la grandeur qui émanent de cet événement. Stupéfaite de me rendre compte que le Christ ressuscité est unique, que cet événement divin est, pour autant que je sache, unique au monde. C’est la raison pour laquelle, cette fois-ci, je ne peux m’empêcher de le mettre en lumière. […] La résurrection est ce qui caractérise principalement le christianisme, ce qui distingue son fondateur, Jésus. Le fait est qu’il est ressuscité ! Ressuscité des morts. Non pas comme d’autres qui sont revenus à la vie, comme Lazare, mais qui sont morts ensuite en leur temps. Jésus est ressuscité pour ne plus jamais mourir, pour continuer à vivre comme homme au paradis, au cœur de la Trinité. Ce n’est pas du tout un fantôme : plus de cinq cents personnes l’ont vu. C’était bien lui : « Avance ton doigt ici et regarde mes mains. Avance ta main et enfonce-la dans mon côté » (Jn 20,27), dit-il à Thomas. Il mange avec ses disciples, parle et demeure avec eux pendant quarante jours… Il avait renoncé à son infinie grandeur par amour pour nous et s’était fait petit, homme parmi les hommes, comme l’un de nous. […] En ressuscitant, il brise, il dépasse les lois de la nature, du cosmos tout entier, et se manifeste plus grand que tout ce qui existe, que toute sa création, que tout ce que l’on peut imaginer. Si nous avons l’intuition de cette vérité, nous ne pouvons que reconnaître sa divinité. Impossible de ne pas tomber à genoux, comme Thomas, en adoration devant lui, pour lui dire de tout notre cœur : « Mon Seigneur et mon Dieu. » […] Et j’ai vu avec un autre regard ce que Jésus a fait pendant ces quarante jours extraordinaires et nouveaux. Après que l’ange ait roulé la pierre du sépulcre et annoncé qu’il est vivant, le voilà qui apparaît ressuscité d’abord à Marie Madeleine, elle qui avait beaucoup péché : il s’était fait homme pour les pécheurs. Le voilà, sur le chemin d’Emmaüs, lui, si grand, qui se fait le premier exégète pour expliquer l’Écriture aux deux disciples. Le voilà, fondateur de son Église, qui impose les mains à ses disciples pour leur donner l’Esprit Saint. Le voilà qui adresse à Pierre, qu’il a placé à la tête de son Église, des paroles hors de l’ordinaire. Le voilà qui envoie ses disciples dans le monde entier annoncer l’Évangile, le nouveau Royaume qu’il vient de fonder, au nom de la Trinité, dont il était venu et qu’il allait rejoindre dans son corps par son ascension. […] À cause de sa résurrection, voici que les paroles qu’il avait prononcées avant sa mort rayonnent d’une lumière nouvelle, expriment des vérités indiscutables. En premier lieu, les paroles annonçant notre résurrection à nous. Je le savais, j’y croyais parce que je suis chrétienne. Maintenant pourtant ma certitude a redoublé : je ressusciterai, nous ressusciterons. […] ». Chiara Lubich, In unità verso il Padre, Città Nuova editrice, Roma 2004, p.102-105
Mar 26, 2016 | Non classifié(e)

Ave Cerquetti “Crocifissione” Lienz (Austria) 1975
Tandis que, le ciel et la terre, terrifiés eux aussi, s’obscurcissent et tremblent, « Le mystère tragique de la mort en croix, se déverse sur les femmes au pied du calvaire. Le Père avait abandonné le Fils ; le Fils avait abandonné la Mère : tout s’écroulait dans l’horreur et les ténèbres, il ne restait que cette femme debout, à qui était confiée l’humanité abandonnée. Notre destin fut remis entre ses mains comme en ce jour lointain et tranquille où elle prononça le premier fiat. Lorsque le Père tourna son regard sur cette colline d’horreur, devenue le pivot sanglant de l’univers, il vit l’humanité agrippée à cette femme, au pied du sacrifice cruel de l’homme-Dieu. – Martyre, et plus encore – dit St. Bernard. Au pied de la croix, Marie. On peut vraiment dire, dans un certain sens, que Jésus eut besoin d’elle, non seulement pour naître, mais aussi pour mourir. Il y eut un instant où sur la croix, abandonné des hommes sur la terre, il se sentit aussi abandonné de son Père du ciel : il se tourna alors vers sa mère, au pied de la croix, sa mère qui n’avait pas fui et qui dominait sa nature pour ne pas crouler sous une épreuve qu’aucune femme n’aurait supportée. Comme Goethe en a eu l’intuition dans Faust, la souffrance de Marie et de Jésus sur le Calvaire fut une « unique douleur ». Puis, une fois son fils mort, la mère continua à souffrir. Il fut déposé mort sur ses genoux : plus impuissant que lorsqu’il était enfant. Un Dieu mort sur les genoux d’une mère ! C’est alors qu’elle fut vraiment reine. Comme Jésus récapitulait l’humanité, il était l’humanité de tous les temps que Marie tenait sur ses genoux et, dans sa détresse, elle apparut la mère et la reine de la famille humaine qui chemine sur les routes de la souffrance. Sa grandeur n’eut d’égal que son angoisse. Mais, comme on le voit, sa royauté ne fut qu’une primauté de souffrance : la seule manière d’être la plus proche du Crucifié et de s’en rapprocher tout à fait. Si l’on pense au déchirement de Marie au pied de la croix, à la souffrance de la mère devant son fils supplicié, victime volontaire de toutes les fautes du monde et de toutes les souffrances des hommes, on peut entrevoir l’immensité de la tragédie qu’elle a endurée: une tragédie cosmique. Et l’on ne peut que mesurer notre mesquinerie quand nous lui vouons quelques rapides dévotions ou quelques invocations machinales… nous considérons cette méditation et cette compassion comme une perte de temps : au risque de perdre l’éternité. Parce que se glisser dans cette douleur, c’est s’introduire dans la rédemption. Avec elle, prenons position aux côtés du Crucifié, en choisissant le rôle de victime et non de bourreau, en étreignant la douleur et non la fascination de l’argent, la croix et non le vice : pour être ensuite avec Elle et tenir sur les genoux, au cœur de l’abandon, le corps exsangue de Jésus, son corps mystique que les persécutions privent de son sang. Dans les moments où l’Eglise est déchirée, où le Christ souffre dans les chrétiens, on revoit Marie qui prend sur ses genoux son corps couvert de plaies. Et parce que le Christ résume l’humanité, qu’il s’est identifié à l’humanité, voilà que l’Eglise se présente comme Marie elle-même qui prend soin des peuples en pleine guerre ». (Igino Giordani, Marie modèle parfait, Città Nuova, Rome, 2001, pp.124-129)
Mar 25, 2016 | Non classifié(e)

©Ave Cerquetti, ‘L’unico Bene’ – Mariapoli Ginetta (Brasile) 1998
Au début des années 70, le monde se présentait déjà interconnecté en raison de « la situation nouvelle issue des contacts, désormais irréversibles, qui s’établissent entre les peuples et les civilisations du monde entier, provoqués et renforcés par l’explosion des moyens de communication sociale et l’énorme développement technologique ». Chiara Lubich, tout en mettant en évidence le positif de cette nouveauté, avertit les jeunes que « l’homme d’aujourd’hui n’est pas toujours préparé à cette rencontre », souvent déstabilisante. Il s’aperçoit que sa manière de penser n’est pas la seule possible. Chiara invite à ne pas confondre les valeurs absolues, liées à l’Éternité, avec ses propres structures mentales. Devant l’effondrement des certitudes, Chiara propose aux jeunes un modèle à suivre, une clé qui leur ouvrira les portes de la construction d’un monde nouveau. « Comment vivre alors cette époque terrible où, par un mystérieux cataclysme, les valeurs les plus élevées semblent vaciller comme d’énormes gratte-ciel qui chancellent et s’écroulent ? Y a-t-il une réponse concrète (…), un moyen sûr, sur lequel s’appuyer pour contribuer à engendrer le monde qui viendra ? Existe-t-il, en pratique, un homme-monde modèle, qui ressente, qui ait senti en lui ce terrible raz de marée qui menace d’engloutir ce qu’on avait cru jusqu’alors intangible ? Et qui, bien que doutant presque que la vérité absolue elle-même ne l’abandonne à son propre destin, plongé comme il l’était dans la confusion la plus noire, a su pourtant, en même temps, surmonter une telle épreuve, payant ainsi un monde nouveau qu’il a retrouvé en lui et qu’il a engendré pour les autres ? Oui, il existe. Mais on comprend tout de suite que cet homme ne pouvait pas être simplement un homme, mais qu’il devait être l’Homme : c’est Jésus abandonné. Son humanité parfaite, bien que faible et sujette à la douleur et à la mort, est le symbole de toutes les structures humaines qui, malgré leurs limites, ont réussi à contenir, en diverses circonstances, quelque chose d’illimité, telles que les vérités humaines absolues comme la Vérité. Sur la croix, au seuil de la mort physique, et dans l’abandon qui est sa mort mystique, Jésus ressent l’écroulement de toute son humanité, de son essence d’homme, de sa propre structure humaine pour ainsi dire. Et, au point culminant de cet écroulement, le Père permet mystérieusement qu’il doute de la présence de Dieu en lui, presque comme si elle s’était évanouie. C’est pour cela qu’il crie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27,46). Mais justement dans ce cri, Jésus, parce qu’il est Dieu, a la force de surmonter cette douleur infinie. Et il donne à sa chair mortelle la puissance de l’immortalité, en l’insérant, ressuscitée, au sein de la Trinité immortelle. Plus encore, par cet acte d’acceptation formidable de la plus terrible destruction que le ciel et la terre aient jamais connue, Jésus donne aux hommes la possibilité de ressusciter, dans l’autre vie, par la résurrection des corps, et de ressusciter spirituellement en cette vie de n’importe quelle mort, de n’importe quelle destruction dans laquelle l’homme peut se trouver ». « C’est Jésus abandonné qui se met à la tête des Gen comme un point de repère absolument sûr. Tout comme, après son abandon au Calvaire, il avait envoyé la plénitude de l’Esprit Saint sur les apôtres, il offre aussi à ceux qui l’aiment et qui le suivent l’Esprit de Vérité ». Les jeunes, affirme Chiara, « en le suivant, auront la force de ne trembler devant aucune situation ; ils les affronteront au contraire avec la certitude que toute vérité humaine, y compris le Royaume de Dieu qui est la Vérité, pourra trouver, grâce à leur apport, les nouvelles structures mentales adaptées au monde ». Elle conclut : « À vous de l’accueillir dans votre cœur comme la perle la plus précieuse que l’on puisse aujourd’hui vous confier, pour vous, pour les peuples que vous représentez ici, mais surtout pour ce monde nouveau qui doit voir tous les hommes, unis. Pour ce monde nouveau qui accueillera non pas de nombreux peuples mais le peuple de Dieu ». Source : Chiara Lubich, Colloqui con i gen anni 1970/74, Città Nuova, ed. 1999, pp. 73-83 Traduit en français in : Entretiens avec les jeunes, Tome I, Nouvelle Cité 1995, p 47-49
Mar 24, 2016 | Non classifié(e)
“Les grandes lignes de l’Evangile de Jean, mais pas seulement du sien, convergent toutes vers cette phrase qui pour moi, depuis longtemps déjà, revêt une signification profonde et infinie : « Que tous soient un, comme toi Père qui es en moi et moi en toi, afin que le monde croie » (Jn XVII, 21) C’est ainsi que nous devons vivre. […] C’est le baromètre l’unité qui me tient particulièrement à cœur : l’unité dans nos paroisses, l’unité des divers services et ministères, l’unité entre clercs et laïcs, l’unité entre les prêtres. L’unité devient crédible seulement si elle démontre que ce n’est pas nous les patrons, mais que Lui seul est le Seigneur. L’unité au sein du ministère sacerdotal m’est particulièrement chère. Je dois en même temps souligner l’unité de l’Eglise, l’unité avec ceux qui se trouvent au-delà des confins de notre Eglise catholique romaine, l’unité entre tous ceux qui se reconnaissent dans la foi en l’unique Dieu, le Vivant, et donc avec les juifs et les musulmans. Unité aussi entre l’Eglise et la société, où l’une n’est pas en parallèle ni en rivalité avec l’autre, mais où toutes deux entretiennent des liens de réciprocité, manifestant ainsi que l’unité que Dieu donne est un levain pour la société, un levain qui rend l’homme libre. C’est l’unité qui rend l’homme pleinement homme, parce qu’il peut être homme au sens plein seulement là où Dieu a le droit d’être pleinement Dieu. Il peut alors nous donner ce qu’Il désire nous faire partager, et qui n’est rien de moins que le mystère intime de sa vie : l’unité trinitaire. Mais cela n’est pas simplement un programme, parce qu’avec les programmes on n’avance pas beaucoup. Cela doit plutôt se traduire en vie […]. Moi aussi je dois commencer à vivre cette unité. Et pour cela j’ai confiance que vous tous, chers frères et sœurs, vous pourrez m’aider, et que nous pourrons la vivre ensemble, dans la réciprocité ». Mgr. Klaus Hemmerle Extrait de: W. Hagemann, Klaus Hemmerle. Innamorato della Parola di Dio, Città Nuova, Rome 2013, p. 337-338
Mar 24, 2016 | Non classifié(e)
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« Si nous regardons le monde et les milliers de blessures qui le frappent, l’unité et la paix ne peuvent qu’apparaître une utopie.
Que la force du Ressuscité qui a été, pour toujours, vainqueur de la mort et par conséquent de toute mort, renforce en nous l’audace à croire, à espérer et à agir afin que, dans le monde, la fraternité devienne la règle de la vie entre des peuples et des cultures différentes.
Tous mes vœux à tous de Joyeuses Pâques avec Jésus ressuscité au milieu de nous ! ».
Maria Voce (Emmaüs)
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Mar 23, 2016 | Focolare Worldwide

“A Bruxelles, Dieu pleure avec nous” © Michel Pochet
Dans un communiqué, intitulé, « A Bruxelles, Dieu pleure avec nous », le mouvement des Focolari en Belgique indique:« Les terribles attentats perpétrés mardi matin à l’aéroport de Zaventem et dans le métro de Maelbeek, au cœur du quartier européen de Bruxelles, nous consternent tous. Nous compatissons avec les victimes et leurs familles et prions pour eux. Nos prières vont aussi à tous ceux qui de par le monde souffrent de la violence et à ceux qui commettent des actes allant à l’encontre de la paix. Face à cette absurdité, une question monte de notre cœur : « Mon Dieu nous aurais-tu abandonnés ? » La Passion du Christ que nous commémorons ce Vendredi Saint, nous aide à croire que toute souffrance trouve un écho dans le cri d’abandon de Jésus sur la croix et la Résurrection nous fait espérer l’aube d’un monde meilleur. Les attentats perpétrés mardi nous invitent à redoubler d’ardeur pour que triomphe la paix et que la solidarité et la fraternité puissent l’emporter. Une proposition : ne pourrions-nous pas nous retrouver tous, chaque jour, pour le ’TIME-OUT’ : une minute de recueillement à midi (heure locale) pour la paix ? ».
Mar 23, 2016 | Non classifié(e)
A Bruxelles, Dieu pleure avec nous
Mar 23, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Face aux situations toujours plus insoutenables de conflits armés disséminés un peu partout, d’amples franges de la société civile continuent à faire du bruit afin de freiner l’action des gouvernements qui soutiennent par leurs choix, les trafics d’armes, action identifiée comme étant une des causes qui empêchent la solution des conflits. Le Mouvement des Focolari en Italie s’engage depuis longtemps sur cette question à travers la revue Città Nuova et le Mouvement politique de l’Unité qui propose en particulier des sessions de formation pour participer à la vie politique et citoyenne. Il continue à démasquer l’implication de l’Italie dans la production d’armements. Le pays, en effet, siège de bases militaires stratégiques, continue à produire des armes de haute technologie qui arrivent aussi dans les pays du Moyen Orient, comme cela a été relaté par Città Nuova. Par les portes de la Sardaigne, transitent des bombes destinées à l’Arabie Saoudite, pays intéressé par le conflit syrien et responsable d’une coalition condamnée par l’ONU, engagée dans la guerre du Yémen, avec des milliers de victimes.
Que faire alors ? Le travail d’une année, accompagné par des experts en géopolitique internationale, a abouti à la rédaction d’un appel de propositions concrètes, présenté aux députés et aux sénateurs disponibles :
- Le respect de la loi 185/90, sur le « contrôle de l’exportation, de l’importation et du transit de matériaux d’armements ». On demande en particulier, d’interrompre l’exportation et le transit sur le territoire national, d’armes destinées à des pays en conflit ou qui sont en train de commettre de graves violations des droits de l’homme.
- L’allocation destinée à la reconversion à des fins civiles, de l’industrie de l’armement, avec une référence à ce qui a été établi dans l’article 1 paragraphe 3 de la loi 185/90.
- La transparence et le contrôle des transactions bancaires relatives aux importations, exportations et transit d’armements.
A ces requêtes, on a aussi ajouté celle de l’insertion dans l’agenda politique, des thèmes de l’intégration et de l’accueil, et de l’investissement des plus grandes ressources dans la coopération internationale. Les jeunes promoteurs de la rencontre du 16 mars sont bien conscients des pouvoirs en jeu et de l’apparent jugement, également bienveillant, d’ingénuité qui accompagne leurs instances, leurs demandes pressantes, mais comme ils le disent :”Nous pensons avoir une responsabilité, due justement aux idéaux qui nous motivent et donc, nous ne pouvons ni taire, ni regarder passivement la réalité qui nous entoure. Travaillons au quotidien pour construire la fraternité et de là, partons pour interpeller les gouvernants”. La réflexion au parlement a été enrichie par la contribution de Pasquale Ferrara, diplomate et professeur universitaire en relations internationales, de Shahrzad Houshmand, théologienne de l’islam, qui enseigne à l‘Université grégorienne pontificale, du directeur de Città Nuova Michele Zanzucchi, et du professeur Maurizio Simoncelli, cofondateur de l‘Institut de recherches internationales des archives en terme de désarmement.
A la base, il y a la spiritualité de Chiara Lubich, qui dans sa ville de Trente a aussi vu les horreurs de la seconde guerre mondiale, et qui tout au long de sa vie, à travers le dialogue avec des personnes de convictions et de cultures différentes, a semé les germes d’une cohabitation pacifique. Chiara, alors qu’elle avait à peine 28 ans, avait été au Parlement italien, pour y rencontrer Igino Giordani, en 1948. « Le souhait est que les jeunes puissent avoir voix au chapitre dans l’agenda politique, en tant qu’habitants du présent et du futur » déclare Silvio Minnetti, président du Mouvement politique pour l’Unité en Italie (MPPU). « Les jeunes nous posent des questions, provocatrices, exigeantes, et celui qui travaille dans le domaine politique veut les accueillir, en s’engageant en personne par ses propres choix de vote, mais aussi en commençant une réflexion sérieuse pour donner un caractère concret aux réponses ». Pour avoir une influence encore plus grande sur l’agenda politique, le MPPU Italie a au programme d’organiser à Montecitorio lors des prochains mois, un Laboratoire d’écoute réciproque et de partage sur l’appel des jeunes, avec la participation de parlementaires, d’experts, de jeunes et de représentants du Gouvernement. Lisez également : Construire la paix, chaque jour (texte de l’appel) (Costruire la pace, ogni giorno)
Mar 22, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
« Le concert le plus beau, et le plus émouvant que j’aie vu ». « Votre musique fait du bien à l’âme ». « Je ne peux plus rester indifférent au monde qui m’entoure : je dois faire quelque chose ». Des expressions de spectateurs et bien d’autres encore qui expriment leur approbation à « On the other side » (de l’autre côté), le dernier concert de l’orchestre international Gen Verde, présenté à Hong Kong, à Macao et quatre villes de Taïwan (Haulien, Taipei, Kaohsiung et Taichung). Le Gen Verde, un orchestre composé d’une vingtaine de femmes uniquement, de 14 pays des 4 continents. Des femmes qui jouent tous les rôles : auteurs, chanteuses, musiciennes, danseuses, spécialistes des lumières, du mixer audio-vidéo, du management etc. Des femmes qui, devant des théâtres et des stades pleins, offrent un répertoire entrecoupé d’histoires personnelles, d’appels, d’images au service de leur voix pour transmettre leur idéal d’unité qu’elles présentent comme base pour faire avancer l’humanité vers la fraternité universelle. Sur le rythme d’une musique pop entraînante aux tons les plus variés, les morceaux se succèdent, animés par des chorégraphies qui en renforcent le sens ; alors que sur l’écran s’impriment les mots-clés, dans un assemblage de graphisme et d’images artistiques frappants.
Les raisons peuvent être nombreuses : interprétation de quelques morceaux en langue locale pour rendre le message plus compréhensible, ou encore le fait que les jours précédents le concert, dans trois de ces villes elles ont fait participer des étudiants des écoles supérieures et universitaires au projet « Start Now » avec l’aide de la communauté locale du Focolare, sans oublier le dialogue qu’elles ont suscité entre eux grâce au langage universel de la musique, leur permettant ainsi de dépasser les diversités, afin de construire « ensemble » le spectacle… Toujours est-il que les jeunes ont participé à chaque spectacle avec grand enthousiasme, au point de vouloir s’engager auprès des artistes pour lancer le message.
Rencontrer les jeunes asiatiques a été important pour le Gen Verde, dans le but d’harmoniser le show avec leur sensibilité et d’avoir la confirmation que, même sous cette latitude, les nouvelles générations attendent de partager ce qu’elles vivent en dehors de tout stéréotype ; en effet elles cherchent des rapports de confiance et d’altruisme. « Bon nombre de jeunes– raconte une artiste du groupe – nous confiaient leur difficulté à vivre dans une société où l’on est toujours sous pression et dans une concurrence continuelle. En même temps ils expriment leur grande sensibilité aux problèmes de l’environnement, de la paix, de la fraternité universelle, du dialogue avec tout le monde ». « Vous nous avez rendu courage, énergie, enthousiasme, espérance », écrit l’un de ces jeunes au Gen Verde. Et une fille : « Partout on nous pousse à être les premiers de la classe ; avec vous nous avons appris que nous devons suivre notre conscience pour être vrais ». Un chef d’entreprise : « En regardant ces jeunes ce soir je pense : avec des jeunes comme ça, Hong Kong est sauvée ! ». Après les émeutes sanglantes qui avaient traumatisé la ville quelques jours avant, le concert avait ranimé en lui l’espérance. Vivre pour un monde plus uni là où nous sommes. C’est le message qui reste au fond du cœur de celui qui rencontre le Gen Verde, quelle que soit sa culture ou ses convictions. Parce que chacun d’eux sort avec la certitude qu’ensemble on trouve la force de faire un monde meilleur. Photo gallery Hong Kong – Photo gallery Taipei
Mar 21, 2016 | Non classifié(e)
06.03.2016 – Olomouc (République Tchèque) Dans la salle de l’archevêché se déroulera un programme culturel dédié à Chiara Lubich artisan de paix. Il se terminera par une célébration eucharistique à la cathédrale présidée par l’archevêque Mgr Jan Graubner. .11-12.03.2016 – Fontem (Cameroun) Workshop à thèmes (musique, dessin, poésie, expression théâtrale) sur « Chiara et la paix » prévus pour les élèves des 20 écoles qui ont adhéré au projet « Education à la Paix ». Remise de prix aux meilleures réalisations et aux gestes de paix les plus significatifs de ces mêmes étudiants, en présence des autorités civiles, traditionnelles et religieuses. 11.03.2016 – Rosario (Argentine) Le Congrès qui aura lieu à l’Université Catholique Argentine (UCA) réfléchira à ce que le charisme de l’unité apporte à l’Education. Parmi les intervenants la professeure Nieves Tapia, coordinatrice du Centre LatinoAméricain pour la formation au Service Solidaire (CLAYSS) 12.03.2016 – Garden Grove (Californie) Célébration Eucharistique en la Cathédrale du Christ présidée par Mgr Kevin William du diocèse d’Orange. Dans l’après-midi, à l’Academy Gym, se tiendra une rencontre qui traitera de la multiculturalité où interviendront des représentants des diverses ethnies et religions. 12.03.2016 – Caracas (Venezuela) Présentation de Chiara Lubich dont l’action en faveur du dialogue et de la paix a été récompensée par le Prix Unesco pour la Paix en 1996. L’événement a lieu à l’Institut de Théologie pour l’Education Religieuse (ITER), en présence de personnes de différentes Eglises. 12.03.2016 – Brasilia (Brésil) A l’auditorium de l’UNIP (Université Pauliste), à 15h30, présentation de Chiara Lubich, prix Unesco pour la Paix en 1996, suivie de trois temps de réflexion : construire la paix dans les relations entre personnes, dans le dialogue entre Eglises et Religions, et, en collaboration avec l’Institut des Migrations et des Droits Humains (IMDH), avec les migrants et les réfugiés. Comme billet d’entrée on demande 1 kg de nourriture pour les immigrés de Haiti. 12.03.2016 – Sarajevo (Bosnie Herzégovine) La faculté de théologie organise une Journée ouverte sur Chiara Lubich, intitulée: « Le message de dialogue et de paix ». Avec aussi la présence de personnes d’autres confessions chrétiennes, d’autres religions et de convictions non religieuses. Le cardinal Vinko Puljic, archevêque de Sarajevo, présidera l’Eucharistie. 12.03.2016 – Solingen (Allemagne) Au Centre Mariapoli “Zentrum Frieden”: “Vivre ensemble dans la diversité”, le Mouvement politique pour l’unité allemand invite à une table ronde avec des élus et des membres du personnel administratif de la ville. Elle sera suivie d’un échange avec les habitants sur la question de l’intégration des réfugiés. 12.03.2016 – Castel Gandolfo (Rome, Italie) A 17h30, au Centre Mariapoli (Via De La Salle), en présence de représentants de l’Eglise et de la société civile, on abordera la question : « La culture du dialogue comme facteur de Paix » Après de nombreux témoignages, la présidente des Focolari, Maria Voce, prendra aussi la parole. A 18h30 le groupe international Gen Verde donnera une heure de concert. 12.03.2016 – Manfredonia (Italie) 7ème édition du “Prix Chiara Lubich Manfredonia”, avec la présence de Vera Baboun, maire de Bethléem et de Pasquale Ferrara (diplomate et Secrétaire général de l’Institut Universitaire européen de Florence). Info 12.03.2016 – Milan (Italie) “Moi à travers toi”. Un titre qui souligne comment la recherche de la paix nous rapproche de l’autre, tout en nous rapprochant aussi de notre être profond. L’événement se décline en trois moments distincts d’une demi-heure chacun, qui auront lieu sur trois sites à des heures différentes, pour permettre de participer à chacun des trois : Basilique St Ambroise, Institut des Filles de Marie auxiliatrice, Institut Gonzague. Info 13.3.2016 – Bujumbura (Burundi) Au lycée Scheppen de Nyakabiga, dialogue autour du thème: “ Miséricordieux comme le Père céleste, artisans de paix”. Parmi les intervenants l’archevêque de Bujumbura, Mgr Evariste Ngoyagoye 13.03.2016 – Vung Tau (Vietnam) Au cours du rassemblement annuel des focolari (la Mariapolis), en présence de l’évêque, Mgr Joseph Tran Văn Toan, qui présidera la célébration eucharistique, présentation du documentaire sur Chiara Lubich: Histoire, charisme, culture. 13.03.2016 – Kinshasa (République Démocratique du Congo) Dans la Grande Salle de l’Université Catholique, en présence de personnalités religieuses, de représentants d’autres Eglises et Religions, du monde universitaire et diplomatique, on parlera de Chiara comme femme de Paix. Intervention du représentant de l’UNESCO en République Démocratique du Congo. 13.03.2016 – Kikwit (République Démocratique du Congo) Le maire de la ville ouvrira l’événement à l’Ecole des Jésuites où, en présence d’autorités civiles et religieuses, on approfondira le thème de la Paix à la lumière du charisme de l’unité.Une rencontre du même type aura lieu le m^me jour à Goma, Lubumbashi et dans 16 autres villes de la République Démocratique du Congo. 13.03.2016 – San Salvador (Salvador) De 9h à 12h, table ronde à l’Université F. Gavidia (Auditorium bât. E) sur “La paix qui naît du dialogue”. 13.03.2016 – Lisbonne (Portugal) Au Centre Culturel Franciscain, table ronde sur “Chiara et la paix” avec des membres de la commission nationale Justice et Paix (le professeur Pedro Vaz Patto, président; la professeure Graça Franco et Antonio Marujo, journalistes). 13.03.2016 – Melbourne (Australie) “Construire la paix dans son propre milieu”, c’est le fil conducteur de l’événement qui se tiendra au Centre Mariapoli, avec des témoignages sur l’accueil des réfugiés. Présentation du documentaire de Mark Ruse : “Politics for unity: making a world of difference”, en présence du vicaire général de l’archidiocèse Mgr Greg Bennet et de responsables de Mouvements ecclésiaux en Australie. 14.03.2016 – Trente (Italie) A la Fondation Demarchi, présentation du livre de I. Pedrini « L’altro novecento : nella testimonianza di Duccia Calderari ». La biographie de Duccia, l’un des premiers témoins, aux côtés de Chiara Lubich, de la naissance des Focolari. Les différents intervenants : Monica Ronchini, chercheur, Giuseppe Ferrandi, Directeur du Musée historique de Trente, Lucia Fronza Crépaz, ex parlementaire, souligneront à cette occasion l’action de Chiara en faveur de la paix. 14.03.2016 – La Havane (Cuba) Au Centre Culturel Fray Bartolomé de las Casas, présentation de Chiara Lubich et de son action en faveur de la paix, en présence du nonce apostolique Mgr Giorgio Lingua, suivie d’un concert du groupe de Musique Ancienne “Ars Longa”. 14.03.2016 – Vérone (Italie) Au palais Gran Guardia remise du « Prix Fraternité Chiara Lubich pour une culture de paix », avec la présence de Shahrzad Houshmand (théologienne musulmane), Giuseppe Milan (professeur à l’Université de Padoue), Aurore Nicosia (journaliste). 14.03.2016 – Houston, Texas (USA) « Unité dans la diversité ». C’est le titre de la conférence interreligieuse qui se tiendra à 19h à l’Université St Thomas, précédée d’une célébration eucharistique dans la chapelle de St Basile, présidée par l’archevêque de Galveston-Houston, Mgr Joseph Anthony Fiorenza. Parmi les intervenants, en plus de l’archevêque, l’imam Qasim Ahmed (Institut Islamique), le rabbin Steve Morgen (Congrégation Beth Yeshurun), Thérèse Lee (Focolari). Info 14.03.2016 – Manille (Philippines) Dans le cadre du cinquantième anniversaire de l’arrivée des Focolari en Asie, à l’Université De La Salle, symposium intitulé : « Le charisme de l’unité un héritage hors du temps ». De nombreuses personnalités religieuses et civiles participeront à la réflexion sur l’apport de Chiara Lubich à l’unité entre les Eglises, entre les religions et dans le domaine social, ainsi que sur la réciprocité évangélique, un style de vie caractéristique qui crée des parcelles de fraternité. 14.03.2016 – Rome – Sanctuaire du Divin Amour A 18h30, célébration eucharistique présidée par le cardinal João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour la vie consacrée. Info 16.03.2016 – Rome – Chambre des députés Présentation d’un manifeste de propositions concrètes pour la paix, le désarmement et la reconversion des industries. Les Jeunes pour un Monde Uni qui, en collaboration avec le Mouvement Politique pour l’Unité et les Ecoles de participation sont à l’origine de cette initiative, seront reçus, en plus de divers parlementaires, par Mme Boldrini, présidente de la Chambre, et par M. Gentiloni, ministre des Affaires Etrangères.Info 16.03.2016 – Séville (Espagne) Au Séminaire Métropolitain, le professeur Manuel Palma, vice-directeur du Centre d’Etudes Théologiques de Séville, parlera de Jésus comme principe de la paix dans la spiritualité de Chiara Lubich. Il sera suivi de l’Imam Allah Bashar de la mosquée du roi Abdul Aziz Al Saud di Marbella, Malaga)’un exposé sur la paix dans l’Islam 18-20.03.2016 –Milan – Fieramilanocity A l’intérieur de la foire internationale, exposition du projet Economie de Communion où sera présenté, de façon diversifiée, le message de paix que Chiara Lubich offre encore aujourd’hui au monde. Info 19.03.2016 – Perth (Australie) Sur la Place de Northbridge, projection sur grand écran d’un vidéoclip sur la Paix réalisé par des jeunes qui recueilleront des signatures pour l’appel #Signup4peace. Programmes d’animation aussi pour les plus petits. L’évêque auxiliaire de Perth, Mgr Donald George Sproxton, sera présent.
Mar 21, 2016 | Focolare Worldwide
”Depuis plus de 40 ans – se présente Livio de la province de Cuneo (Italie) – je dirige l’entreprise familiale, à la tête de laquelle il y a aussi mon épouse, nos quatre fils et, de l’extérieur, ma sœur. Avec les 28 membres du personnel, nous nous occupons de traitements galvaniques de guidons, réservoirs, pots d’échappement de motos, pièces d’automobiles, équipements pour fitness, etc… Un revêtement qui vise à l’esthétique mais aussi et surtout à la résistance à la corrosion. Depuis quelques années, nous essayons de mettre en pratique en tant qu’entreprise, les principes de l’Économie de Communion , un projet qui conjugue la nécessité de générer du profit avec l’aspiration à aider ceux qui sont dans le besoin, en mettant au centre, la personne. Et cela avec les membres du personnel, les associés, les clients, les fournisseurs et aussi avec les concurrents. Après une longue période de développement à peu près constant, survient une grave crise inattendue qui touche, aujourd’hui encore, beaucoup d’entreprises comme la nôtre. Nous ne voulons évidemment pas nous considérer vaincus et nous continuons à faire tout notre possible pour essayer d’acquérir de nouveaux clients. Sans jamais arrêter de croire en cette nouvelle manière de comprendre l’économie.
En 2014, nous recevons, parmi nos clients potentiels, trois représentants d’un important groupe automobile allemand. Après la présentation technique de l’entreprise, aux bons soins des fils et d’autres collaborateurs, nous voyons que les visiteurs sont bien impressionnés et veulent en savoir plus: aussi nous leur parlons de l’Économie de Communion et de son développement dans le monde. Et aussi de la naissance en Europe de AIEC et en Italie de AIPEC (dont je suis le président) : deux associations d’entrepreneurs qui dans la gestion de l’entreprise, s’inspirent de la ”culture du don”. A la fin, tout en nous proposant une commande intéressante, qui dure encore actuellement, ils déclarent : ”Nous sommes surpris de constater que, malgré le fait que votre réalité productive ait des forces limitées, vous ayez réussi à réaliser un procédé galvanique en soi très compliqué”. Ce qui fait la différence, ce sont les systèmes d’élaboration que nous avons réussi à mettre au point tout au long de ces années de travail sérieux, mais aussi le récit de quelques expériences parmi lesquelles, l’embauche, à un moment où il n’y avait pas beaucoup de travail, de quelques migrants et de deux jeunes qui, pour différentes raisons traversent de sérieuses difficultés. Sans oublier l’engagement de la part de nous tous à vivre avec eux, des rapports de fraternité aussi en-dehors des heures de travail. Un autre facteur qui, à notre avis, fait la différence, c’est également notre volonté de ”privilégier les relations”, en mettant un frein salutaire à la course au business à tout prix”.
”Je suis administratrice d’une entreprise de travail mécanique – enchaîne Enrica de Turin (Italie) -. Notre personnel compte aussi 28 membres. Mon père, avec qui j’ai commencé très tôt à collaborer, m’a transmis les valeurs du partage et du sacrifice ; et aussi l’engagement à toujours s’améliorer. En 2000, les commandes se sont réduites au minimum, mais personne n’a été licencié: à Noël, nous manquons de liquidités, mais nous décidons de payer le treizième mois avec nos disponibilités personnelles. En 2003, voilà qu’ un travail important nous arrive de l’étranger. Avec mon père, nous nous sommes lancés avec courage, en impliquant et en responsabilisant tous les membres du personnel. On travaille beaucoup pour obtenir la confiance des banques, des fournisseurs, des clients et l’unité du personnel est déterminante.
Trois mois plus tard, nous sommes bouleversés par la grande crise et par la maladie de mon père. Grâce à Dieu, je peux compter sur l’aide de beaucoup de personnes et après une année de ‘Caisse d’intégration’, tous les ouvriers rentrent à nouveau dans l’entreprise. Mais je suis fatiguée et oppressée par tout cela. C’est à ce moment-là que j’apprends à connaître l’existence d’AIPEC, constituée justement en 2012 et de ces entrepreneurs que je sens proches car ils ajoutent à leur propre façon de travailler, la ”culture du don”. Je commence ainsi à participer à leurs rencontres, me confrontant avec eux et avec différentes catégories sociales. Je me sens écoutée, encouragée, conseillée, jusqu’à accepter, récemment, une charge à la direction d’AIPEC. Avec les personnes élues, je découvre toujours plus la beauté et la responsabilité de faire avancer une entreprise: travailler au maximum pour garder une stabilité économique et en même temps, tisser des relations, se mettre à l’écoute, donner une aide concrète. Car le don porte du fruit et c’est un fruit qui demeure”.
Mar 20, 2016 | Non classifié(e)
«Le désir qui nous anime n’est pas celui de se souvenir mais de relire ensemble, 20 ans après, les contenus et la méthode que Chiara Lubich exposa à l’UNESCO le 17 décembre 1996 sur un objectif important, comme jamais en ce moment, pour les relations internationales : l’éducation à la paix. À cette occasion, l’UNESCO avait remis à la fondatrice du mouvement des Focolari le prix spécial qui s’adresse à ceux qui, par leurs œuvres, contribuent à créer les voies et les conditions pour que la paix devienne une réalité». C’est ce que rappelle la présidente des Focolari, Maria Voce, dans son intervention ; le 12 mars dernier à Castel Gandolfo, au cours de l’après-midi consacré à Chiara Lubich et à la paix, en présence d’ambassadeurs, de représentants de la culture et du monde œcuménique. «En considérant la vie actuelle, cet épisode apparaît de grande actualité : qui y a-t-il de plus important que l’éducation pour parvenir à cet objectif ? L’actualité dominante, celle qui s’impose tous les jours à nos yeux, nous offre des images de paix violée, souvent ridiculisée. Nous avons presque l’impression que depuis la réalité des individus jusqu’à la dimension internationale, le fait de « vivre en paix » n’appartient pas aux générations du Troisième Millénaire. Pourtant, combien de fois invoquons-nous la paix ou cherchons-nous à renouer le fil rompu dans les relations entre les personnes, entre les peuples, entre les États ? Nous ne pouvons nier que l’on parvient plus facilement à ériger des barrières, pensant sans doute qu’elles peuvent nous défendre, au lieu d’œuvrer pour construire l’unité dans les relations, entre les idées en politique, dans l’économie, entre des visions religieuses de la vie. Et la paix nous échappe. Elle s’éloigne. Au siège de l’UNESCO, Chiara offrait une méthode d’éducation à la paix : la spiritualité de l’unité. C’est un nouveau style de vie en mesure de surmonter les divisions entre les personnes, entre les communautés et entre les peuples, par conséquent capable de contribuer à retrouver la paix ou à la consolider.
Cette spiritualité est vécue par des personnes provenant d’expériences et de conditions diverses : chrétiens de différentes Églises, croyants de diverses religions, et personnes de cultures différentes, tous animés du désir de faire de l’humanité une seule famille. Ils sont conscients de devoir affronter des problèmes et des situations qui se présentent tous les jours à tous les niveaux et dans tous les domaines. Ils sont tendus à être, au moins là où ils sont – je cite Chiara – « semences d’un peuple nouveau, d’un monde de paix plus solidaire des plus petits et des plus pauvres, d’un monde plus uni » (Discours de Chiara Lubich à l’Unesco, 17.12.1996), où il est possible non seulement de dire que nous sommes frères mais aussi de l’être. Si la méthode est celle-ci, quel est le « secret de sa réussite » ? C’est un secret que Chiara définit l’art d’aimer, à savoir « que cela nous demande d’aimer en premier, sans attendre que l’autre nous aime. Cela signifie aussi savoir « se faire un » avec les autres, c’est-à-dire assumer leurs fardeaux, leurs préoccupations, leurs souffrances et leurs joies. Si cet amour est vécu par plusieurs personnes, il devient réciproque »[1]. Réciprocité : un mot qui a un grand poids dans les relations internationales mais qui se limite souvent à garantir la trêve dans les conflits et non à les prévenir ou à les résoudre. Ceux qui ont des responsabilités et des fonctions importantes au niveau international savent combien les négociations sont difficiles, combien d’obstacles ils rencontrent pour parvenir à des accords satisfaisants pour chacune des parties [en présence]. Faire de l’amour un instrument de négociation concernant le grand objectif de la paix, serait utile pour sentir que nous faisons partie de la même famille, pour vivre cette dimension authentique de la fraternité sans la restreindre à la seule cohabitation mais en la rendant ouverte aux exigences des plus faibles, des derniers, de ceux qui sont exclus de la dynamique de la politique ou d’une économie dont le profit est la seule loi. Aimer donc, c’est œuvrer pour l’autre et avec l’autre ; c’est contribuer à surmonter les barrières dressées par des intérêts opposés, par le désir de manifester sa puissance, par les inégalités au niveau du développement, par l’impossibilité d’accéder au marché ou à la technologie ». Pour parler d’éducation à la paix, nous nous trouvons face au grand défi de conjuguer une méthode – celle de l’unité fruit de l’amour réciproque -, avec la fragmentation qui atteint désormais tous les domaines de notre quotidien. Chiara Lubich en était bien consciente ; c’est pour cette raison qu’elle offrit aux Représentants des États membres de l’UNESCO, cette clé de voûte, une bonne pratique selon le langage utilisé dans les relations internationales. Elle disait en effet : « On ne fait rien de bon, d’utile et de fécond en ce monde si l’on ne connaît pas, si l’on ne sait pas accepter la peine, la souffrance, en un mot : la croix » (Ibid.). L’engagement pour la paix est difficile à réaliser si l’on n’est pas prêt à perdre certitudes et confort, à s’aventurer sur des voies nouvelles, inexplorées ; en devenant créatifs sans improviser ; en écoutant la voix de ceux qui demandent un avenir de paix et en individualisant les lieux où émergent les possibilités de réaliser cet engagement. […] Il y a vingt ans, à l’UNESCO, Chiara indiquait l’amour comme « l’arme la plus puissante pour donner à l’humanité une très grande dignité : celle d’être non pas un ensemble de peuples placés les uns à côté des autres, mais un seul peuple, une famille. » (Ibid.). Aujourd’hui encore, bien que nous sommes face à des difficultés multiples qui reviennent sans cesse, c’est cet idéal que nous voulons réaliser grâce à l’apport de tous ».
Mar 19, 2016 | Focolare Worldwide, Senza categoria
« Dans ce Venezuela fracturé et divisé, nous voulons vivre l’évangile avec radicalité pour construire des ponts d’unité et de paix là où chacun exerce son travail ou étudie. Dans le conseilmunicipal, par exemple, trois personnes vivent la spiritualité de l’unité, un du parti au pouvoir et deux de l’opposition, et pourtant elles se respectent et s’aident ». C’est Ofelia de la communauté des Focolari d’un quartier à la périphérie de la ville de Valencia, appelé Colinas de Guacamaya, qui parle. “Une amie me demande de l’accompagner chez le médecin, raconte-t-elle. Commence ensuite une longue queue, à la pharmacie, pour acheter les médicaments : une personne âgée est à la recherche de son traitement pour le diabète, un homme demande un cachet pour le mal de tête, un garçon du paracétamol. Un seul cachet, mais il n’a pas assez d’argent ». Cependant Ofelia a toujours avec elle dans sa voiture un sac de médicaments qui lui arrivent de la « Providence de Dieu », comme le dit elle-même, et peut en offrir gratuitement à chacun. Regards incrédules, et remerciements. Betty et Orlando ont quatre enfants et ont déménagé au centre Mariapoli « le Petit Nuage », dans la région du Junquito, près de Caracas. Pour être au service de ceux qui sont dans le besoin – raconte Betty – nous avons organisé avec quelques personnes de la communauté la pastorale sociale. Nous voulions répondre aux besoins en nourriture, vêtements et logement de certaines familles de la paroisse. Ainsi, avec l’aide du conseil municipal, nous avons réussi à construire une maison digne pour un homme âgé qui était dans l’indigence ». “La crise sociale actuelle, avec le taux élevé d’insécurité que nous vivons dans le pays, nous a ouvert encore plus aux besoins des familles de notre communauté qui vivent dans la terreur de perdre même leur vie. Quand nous avons su que le père d’un garçon était dans un état grave, parce qu’il avait été atteint par des coups de pistolet, nous avons couru à l’hôpital. Il était aux soins intensifs, mais il est mort quelques jours après. Maintenant nous continuons à offrir notre amour concret par des gestes, des soins et une protection à la mère et son fils, que nous avons accueillis chez nous. »
« A la demande du curé – nous raconte Maria Carolina de la communauté du Junquito – nous sommes allés dans une zone rurale où l’on ne peut arriver qu’en jeep. La communauté de La Floride nous y attendait, ils manquaient de beaucoup de choses matérielles, même d’électricité il y a quelques mois. Une communauté rurale, qui fait des kilomètres à pied pour se rendre à la messe une fois par mois. Cette expérience mobilise tout le monde et suscite une communion de biens : de plusieurs endroits arrivent vêtements, médicaments, jouets, chaussures, nourriture… Dans ces fourgonnettes chargées d’objets, mais surtout d’espérance, nous portons notre amour à cette communauté. Même si les difficultés ne manquent pas, à notre arrivée les personnes sortent de chez elles, les enfants courent, applaudissent, et tout de suite s’instaure un climat de famille ! ». La communauté de Puerto Ayacucho, dans l’Etat Amazone, se trouve dans une zone frontalière, habitée par des populations indigènes. Elles souffrent à cause de graves problèmes : présence de la guérilla, ruée vers l’or, grand pourcentage de filles-mères. Ils viennent de vivre une expérience très forte avec la mort de Felipe, un jeune des Focolari tué à coups de pistolet il y a deux mois. C’est un fait récurrent au Venezuela, et surtout dans cette région. Il est mort pour sauver la vie de son frère qui était recherché par la guérilla. Juan, son ami intime, nous raconte que « Felipe avait pris rendez-vous pour s’inscrire au catéchisme mais il nous a quittés la veille… Nous avions fait beaucoup de projets ensemble pour le futur ». La mort de Felipe a marqué cette communauté : engagement renouvelé pour vivre et construire la paix, pour ouvrir de nouveaux horizons et redonner espoir, surtout aux jeunes.