Août 17, 2015 | Non classifié(e)
Onze morceaux chantés en cinq langues: anglais, italien, espagnol, portugais et coréen. 47 minutes de pop-rock et world music qui regorgent de passion, de force et de vitalité. Paroles et musique signées Gen Verde. Selon Sally McAllister, manager du groupe, “il s’agit d’un album tout à la fois biographique et autobiographique”. Une affirmation dans laquelle toutes les artistes du groupe se reconnaissent. En effet, les jeunes femmes expliquent que “c’est biographique, parce que la protagoniste incontestable de cet album est l’humanité qui se raconte: personnes confrontées aux défis d’aujourd’hui, drames et réussites, événements qui marquent l’évolution du monde, peuples itinérants sur les routes de la planète à la recherche d’une terre, d’une dignité, d’un lieu qu’ils aimeraient appeler leur maison”. Mais c’est aussi un travail autobiographique “imprégné de nos histoires et des cultures musicales dont nous venons”. “Nous nous sommes impliquées – expliquent les membres du Gen Verde – et nous avons voulu raconter des instants et des faits qui ont marqué un tournant dans notre vie. Des parcours différentes dont les points de départ physiques et spirituels sont parfois diamétralement opposés, mais qui visent tous l’unique horizon de la fraternité”. En effet, “chaque morceau raconte une histoire, comme la Voz de la verdad (la voix de la vérité), hommage à Oscar Romero, raconté par Xochitl Rodríguez, Salvadorienne. Ou bien Chi piange per te? (Qui pleure pour toi ?): le cri de milliers de migrants à travers la voix d’une fillette qui n’atteindra jamais l’autre rive de la Méditerranée : son écho retentit de l’Afrique à l’Europe et dans chaque continent où des personnes sont contraintes de partir pour survivre. Quant à You’re Part of Me, (Vous êtes une partie de moi), c’est l’histoire brisée du peuple coréen, qui n’entend pas s’accommoder du scandale de la scission. L’arrangement musical K-pop, genre aujourd’hui très en vogue auprès des jeunes coréens, dit que la soif d’unité n’est pas une affaire qui date de soixante-dix ans, mais qu’elle concerne notre époque, les jeunes d’aujourd’hui: ceux-ci ne veulent pas capituler”.
Août 16, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria
“Une rencontre de cœur à cœur”, c’est ainsi qu’une personne, venue pour la première fois, a défini la Mariapolis d’Astorga, l’une des nombreuses du même genre qui ont eu lieu ou sont en cours dans toute l’Europe et dans beaucoup d’autres pays. L’événement s’est déroulé du 2 au 6 août et a déclenché l’invasion paisible de la ville par 800 personnes venues des diverses régions d’Espagne mais aussi de France, d’Italie, d’Allemagne et du Brésil. A l’issue de la visite de monuments et des musées de la ville, ou de la messe célébrée dans cathédrale gothique chargée d’histoire ou des soirées musicales de toutes sortes de genres, elles remplissaient les rues et les places. Et les habitants de la ville, à la vue de toutes ces relations tissées de fraternité, répondaient, interpellés, à leurs salutations. Une dame a même arrêté une jeune qui se promenait dans la rue pour la remercier de la présence d’un groupe aussi rayonnant dans la ville. Les participants ont apprécié l’équilibre entre les temps consacrés à la réflexion et à la formation et ceux dédiés au dialogue, aux témoignages et à la détente et aux jeux. Ce bon dosage a contribué aux objectifs de la Mariapolis : faciliter la rencontre avec soi-même, avec Dieu et avec les autres. « Cela n’a pas été un crescendo – a fait remarquer un participant -, nous n’avons pas débuté à un certain niveau pour ensuite progresser en qualité et en intensité. Chaque journée a été pleine, complète, chacune d’une grande valeur en soi ». Parmi les divers rendez-vous proposés aux adolescents et aux enfants, une marche dans la ville, entrecoupée de haltes avec animation dans certaines rues ou sur certaines places. https://www.facebook.com/mariapolisastorga2015 La Mariapoli d’Astorga était relayée par facebook grâce à un espace virtuel de rencontre destiné aussi bien aux participants eux-mêmes qu’aux personnes qui n’avaient pas pu venir. Les apports en photos et en commentaires ne manquent pas et l’on peut toujours y accéder. Quelques impressions : https://www.facebook.com/mariapolisastorga2015 «C’est ma première mariapolis écrit – Caty –. Ces journées ont été sous le signe de la fraternité, de l’amour et de l’unité. Ma fille et moi remercions tous ceux qui ont rendu possible cette rencontre » ; « De retour vers Tolède – écrit Paco – j’en profite pour remercier tout le monde pour ces journées. Je peux dire que ce fut une mariapolis riche en grâces ».
Pour incarner l’esprit de la mariapolis dans la vie quotidienne, le projet « Nous sommes tous méditerranéens » http://tousmediterraneens.com/en/#, a été proposé aux participants : il vise à sensibiliser les citoyens européens au drame de l’immigration qui touche le sud de la méditerranée, une mer qui leur est commune, depuis les pays qui sont en guerre ou désavantagés économiquement, en quête de meilleures conditions de vie. Ce projet, en accord avec le thème de la mariapolis « Des routes qui se rencontrent », se concrétise en recueillant des signatures pour demander à l’Union Européenne un changement significatif de la politique migratoire. Le dernier jour, au moment de l’évaluation, les participants se sont déclarés tous satisfaits, en particulier de l’accueil que chacun avait expérimenté depuis le début, même s’il venait pour la première fois. La ville d’Astorga, en raison de sa taille humaine et de son climat tempéré, réunit de nombreux critères qui ont facilité les possibilités de rencontre. En ce sens, « Le Mouvement des Focolari – écrivent les organisateurs – remercie vivement l’Evêché et la Municipalité pour l’excellente qualité de leurs services ».
Août 15, 2015 | Non classifié(e)

Ave Cerquetti, ‘Mater Christi’ – Roma, 1971
Entre toutes les paroles prononcées par le Père dans Sa Création, il en fut une, tout à fait singulière. Celle-ci ne pouvait pas tant être objet de l’intelligence que de l’intuition. Non pas splendeur du soleil divin, mais ombre suave et douce. Léger nuage blanc qui, dans sa course, vient adoucir la lumière du soleil trop vive pour nos yeux. C’était dans les plans de la Providence que le Verbe se fît chair. Une parole, la Parole, devait s’écrire ici-bas en chair et en sang, et cette Parole avait besoin d’une toile de fond. Les harmonies célestes désiraient ardemment, par amour pour nous, transporter leur concert unique sous nos tentes. Il leur fallait un silence sur lequel retentir. Celui qui allait conduire l’humanité, donner sens aux siècles passés, éclairer et entraîner à Sa suite les siècles à venir, devait apparaître sur la scène du monde. Mais il Lui fallait un écran immaculé où Il pût resplendir. Le plus grand des projets que l’Amour-Dieu pouvait imaginer devait se tracer en lignes majestueuses et divines. Toute la palette des vertus devait se trouver réunie dans un cœur humain disposé à Le servir. Cette ombre admirable, qui porte en elle le soleil, lui cède la place et en lui se retrouve ; cette toile immaculée, cet abîme insondable, qui contient la Parole, le Christ, et en Lui se perd, lumière dans la Lumière ; ce sublime silence qui ne se tait plus puisque chantent en lui les divines harmonies du Verbe et qui devient, en Lui, la note entre toutes les notes, le « la » du chant éternel s’élevant du Paradis ; ce décor majestueux et splendide comme la nature, où se concentre la beauté répandue à profusion dans l’univers par le Créateur ; cet univers réservé au Fils de Dieu, qui s’oublie lui-même, n’ayant d’autre part et d’autre intérêt qu’en Celui qui devait venir et qui est venu, en Celui qui devait accomplir Son œuvre et l’a accomplie ; cet arc-en-ciel de vertus qui dit « paix » au monde entier, ayant donné au monde la Paix ; cette créature, que la Trinité, dans son mystère insondable, a inventée et nous a donnée : c’est Marie. On ne saurait parler d’elle : on la chante. Difficile de raisonner à son sujet : on l’aime et on l’invoque. Elle est objet non de spéculations de l’esprit, mais de poésie. Les plus grands génies de l’univers ont mis leurs pinceaux et leurs plumes à son service. Si Jésus incarne le Verbe, le Logos, la Lumière, la Raison, elle personnifie l’Art, la Beauté, l’Amour. Marie, chef-d’œuvre du Créateur, est celle en qui l’Esprit Saint a donné libre cours à Son génie, celle en qui il a déversé le flot de Ses inspirations. Comme elle est belle, Marie ! Jamais on ne pourra assez la chanter. (In Marie transparence de Dieu, 2003, Nouvelle Cité, Paris, p.11 à 14) Source: Chiara Lubich Centre
Août 14, 2015 | Non classifié(e)
Août 13, 2015 | Focolare Worldwide

Plaza de la Revolución, José Martí.
La visite du premier pape né en Amérique latine, prévue du 19 au 23 septembre, est très attendue dans l’Île. Une attente qui s’exprime de différentes manières, selon la conscience et la connaissance de qui est le pape et ce qu’il représente. Si on interroge les personnes dans la rue, on entend, en effet, des réponses de toutes sortes: “Je crois qu’il s’agit d’une grande personne, j’espère qu’il se sente chez nous comme chez lui”; “Nous espérons que sa visite apporte des changements bénéfiques pour les personnes”; “On dirait un rêve! Nous nous sentons privilégiés”; “C’est une bénédiction pour ce petit peuple, au grand cœur, d’accueillir trois papes en seulement 13 ans”. En effet, seuls Cuba et le Brésil ont eu ce privilège. De même, beaucoup de Cubains, croyants ou non, ne cachent pas leur orgueil concernant la troisième visite d’un souverain pontife. Les travaux d’installation sont déjà en cours dans les rues, et les façades des édifices de La Havane se trouvant le long de l’itinéraire prévu et, en particulier, ceux de la célèbre “Plaza de la Revolución”, où le pape François célébrera la messe, ont été rénovées. Pareil dans la ville de Holguín, jamais visitée par un pape; dans le Sanctuaire national de “La Vierge de la Charité du Cuivre”; et aussi à Santiago de Cuba, deuxième ville du pays dans la partie orientale de l’Île, où la restauration de la belle et historique cathédrale (1522) est désormais terminée. Église catholique et État. Avec le triomphe de “La Revolución” (1959), à partir de 1961, les rapports entre ces deux réalités ont toujours été plus difficiles et traumatisants. “La pensée marxiste dérivée du matérialisme dialectique, que les jeunes rebelles du gouvernement révolutionnaire ont soutenu vers la fin des années 60, a mené au sécularisme”[1]. En effet, durant le Premier Congrès d’Éducation et Culture (1971), les bases pour la sécularisation de la société cubaine ont été posées, imposant comme doctrine officielle de l’État le marxisme orthodoxe, “l’axe recteur des enseignements primaires, secondaires et universitaires”. Dans la Constitution de 1976, la réglementation des activités religieuses a été déterminée et les croyants du Parti Communiste cubain (PCC) ont été exclus. Durant les années 80, l’étau du régime s’est desserré, aussi pour “la participation de prêtres catholiques aux différents mouvements de libération en Amérique latine, dans les guérillas du Salvador, Honduras et Guatemala”, ainsi que pour la visite, entre autres, de personnalités religieuses du calibre de Mère Teresa de Calcutta, du Grand Rabbin Israel Meir Lau et des membres de la Conférence épiscopale latino-américaine (CELAM). Durant le IVe Congrès du PCC (1991), la participation a aussi été ouverte aux croyants à l’unique parti politique. Mentionnons les importantes et historiques visites de Jean-Paul II (1998) et, ensuite, de Benoît XVI (2012), qui ont marqué d’autres pas importants vers la réconciliation et la détente qui laissent espérer dans la désormais prochaine venue du pape François. 
Le Sanctuaire national de “La Vierge de la Charité du Cuivre”;
Dégel entre La Havane et Washington. Même si le pape François essaye de minimiser son rôle dans la détente des rapports entre les deux pays, tant Barack Obama que Raúl Castro l’ont reconnu, non sans gratitude. Le 20 juillet, les ambassades dans les deux pays ont été ouvertes et la présence sur l’Île, le 14 août prochain, du Secrétaire d’État américain, John Kerry, est prévue pour l’inauguration officielle de l’ambassade des États-Unis. Il faut encore l’approbation du Congrès américain, et ce n’est pas un hasard si le souverain pontife se rendra aux États-Unis après Cuba, pour la VIIIe rencontre mondiale des Familles (World Meeting of Families: WMOF) qui se tiendra à Philadelphie, après être passé par Washington et New York. Il sera, en effet, le premier pape à parler devant le Congrès des États-Unis. Dans une interview accordée aux nombreux journalistes présents dans l’avion qui le ramenait à Rome, après le long voyage dans trois pays latino-américains, à la question des avantages ou désavantages que pourrait produire ce “dégel” entre Cuba et les États-Unis, François a répondu: “Tous deux gagneront quelque chose et perdront quelque chose, parce que c’est ainsi dans une négociation. Ce qu’ils gagneront tous deux c’est la paix. C’est certain. La rencontre, l’amitié, la collaboration: ça c’est le gain!” Les évêques catholiques cubains. En rappelant les visites des prédécesseurs du pape François “qui arrivera comme Missionnaire de la Miséricorde”, et en traçant une continuité spirituelle entre les trois visites, la Conférence des évêques catholiques s’adresse, dans un message, “aux fils de l’Église catholique, aux frères d’autres confessions religieuses et à tout notre peuple”. Il est fait mention de la récente Lettre pastorale du pape François en préparation à l’Année de la Miséricorde, qui s’ouvrira le 8 décembre prochain. Les évêques exhortent les personnes à se préparer à la venue du pape, en faisant “des gestes de miséricorde dans notre vie quotidienne, comme rendre visite aux malades, partager ce que nous avons, pardonner et demander pardon, consoler le malheureux, aimer davantage et mieux les autres. Souhaitons – continuent-ils – qu’en ces jours et pour toujours, nos foyers deviennent des lieux de paix et d’accueil pour tous ceux qui arrivent en cherchant la miséricorde!”. Ensuite, ils invitent à “avoir des initiatives qui préparent le cœur des Cubains à écouter et à accueillir le message d’espérance et miséricorde que nous apportera le pape François”. Un signal positif qui ne peut certainement pas passer inaperçu est la publication, le 17 juillet, dans “Granma” – principal journal cubain et quotidien officiel du Comité central du Parti communiste de Cuba – du texte intégral de ce document. Un tel geste n’était pas arrivé depuis plus de 50 ans.
La contribution du Mouvement des Focolari. Les membres des Focolari, dans les différentes communautés dispersées sur l’Île, essayent de donner – avec l’Église – leur contribution spécifique orientée principalement vers la formation des personnes aux valeurs de la fraternité, contre la “culture du gaspillage”, privilégiant les plus nécessiteux, promouvant l’unité dans la diversité et proposant le dialogue comme méthode indispensable pour une cohabitation pacifique dans un pays multiculturel. Enfin. Le message des évêques catholiques aux Cubains se conclut par la prière à la “Vierge de la Charité, Patronne de Cuba, que nous appelons aussi ‘Reine et Mère de la miséricorde”, afin qu’elle “accorde sa sollicitude maternelle à cette visite tant attendue. Souhaitons qu’elle, qui a accompagné notre peuple dans les bons et mauvais moments, obtienne du ciel une grande bénédiction pour Cuba et ses fils, où qu’ils soient, quoi qu’ils pensent et quelle que soit leur croyance”. Par notre envoyé spécial, Gustavo Clariá __________________________ [1] Dennys Castellano Mogena y Sergio L. Fontanella Monterrey, Sin pecado concebidas, La Caridad del Cobre en las artes visuales cubanas. Editorial UH, 2014, La Habana, pag. 66.
Août 12, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria

Federico avec son père
“Je rêve souvent et beaucoup. Un rêve récurrent est une journée ensoleillée durant laquelle mes sentiments et mes pensées se transforment en une source de paroles pour tous mes amis. Ça doit être beau de pouvoir parler!” Federico ne parle pas, même s’il sait que la communication ne passe pas seulement par le langage. Les premiers symptômes sont observés déjà autour de son premier anniversaire. Plus il grandit, plus sa capacité d’interaction avec la réalité diminue. À trois ans, le diagnostic est posé. Il est totalement incapable de communiquer. Il a une des plus sévères formes du Trouble envahissant du développement, un trouble très grave, imputable à l’univers vaste et bigarré de l’autisme. À 8 ans, survient un fait qui change la trajectoire de son manque de communication. Il apprend à écrire avec l’ordinateur et peut finalement taper ses premiers mots, émotions, sentiments. Le mur de silence, avec ceux qu’il appelle les “neurotypiques”, est brisé. En août 2002, la famille est en vacances à Palinuro. Federico a toujours exprimé quelques mots, de brèves phrases, mais intenses. “Maman, qu’est-ce que j’ai?” “Pourquoi moi?” Et il écrit sur son ordinateur le mot ‘autisme’. Il en est parfaitement conscient. Le 20 février 2010, il écrit à son ami Gabriele: “J’ai besoin que vous m’aidiez à sortir de ma prison. Tu vois, je suis très seul, parce que ne pas réussir à communiquer oralement est une sérieuse limitation. Je ne comprends pas comment vous faites, vous les non-autistes, pour trouver dans votre tête tous ces mots en vol, aussi justes, pour les dire aussi rapidement et aussi avec des expressions du visage qui expriment ce que vous voulez communiquer. Pour vous, c’est normal, mais, pour moi, c’est un miracle. Je réussis à écrire difficilement une lettre à la fois et seulement si papa est près de moi.”
Maintenant qu’il sait écrire, son estime de soi grandit, au point de publier un livre Ce que je n’ai jamais dit où, pour la première fois, nous pouvons observer le point de vue d’un jeune qui explique son syndrome avec des observations rares et précieuses. Il sort ainsi de son isolement, il éprouve finalement la joie de partager ses émotions, il conclut avec succès ses études jusqu’à atteindre la Maturité scientifique. Encore aujourd’hui, Federico ne dit presque rien. “Je vous assure – écrit-il – que je suis presque incapable de m’exprimer verbalement, je parle avec des mots uniques, rarement avec une petite phrase. Je sais écrire à la main seulement en caractères d’imprimerie, très grand et irrégulièrement. C’est grâce à l’ordinateur qu’il joue pour la première fois avec un ami, qu’il se présente à ses camarades de l’école primaire et que, des années après, il participe “activement” aux réunions du groupe de confirmation. “Petit à petit – raconte-t-il – mon ordinateur portable est devenu un compagnon inséparable. Avec mon ordinateur et avec le soutien d’une personne préparée à m’assister, je peux vraiment m’exprimer dans chaque situation.” Aujourd’hui, Federico étudie les percussions, il a beaucoup d’amis, il aide des personnes autistes en famille avec des conseils de vie quotidienne, il a beaucoup de projets pour l’avenir. “Maintenant, ma vie a trouvé son cours”, écrit-il, “grâce aux personnes qui m’ont enseigné la méthode, à mes parents qui se sont lancés avec enthousiasme dans cette aventure. Aujourd’hui, je suis satisfait de ma vie et le mérite leur revient en grande partie.” Mais il ne pense pas qu’à lui: “Combien d’autistes mentalement perdus auraient pu être d’autres Federico s’ils avaient été diagnostiqués rapidement, bien aidés à l’âge du développement et très aimés?” Son rêve, lorsqu’il sera grand, est: “Je voyagerai dans le monde entier pour voir des femmes enceintes, pour comprendre si leurs enfants sauront parler et soigner l’autisme. Je jouerai avec leurs enfants pour les aider à grandir et à apprendre à parler. Lorsqu’un enfant aura besoin de moi, je serai là pour l’aider.” Source: Città Nuova online
Août 11, 2015 | Focolare Worldwide
Même quelques moines bouddhistes qui fréquentent le focolare la connaissaient bien. Benedetta était une femme qui se laissait approcher et connaître, sans crainte et avec délicatesse. Elle savait accueillir et on pouvait aller chez elle à n’importe quel moment : que ce soit pour un problème, important ou non, un besoin urgent, une chose belle à partager. Elle ne se scandalisait de rien, elle connaissait bien le cœur des hommes et des femmes et savait les aimer. Un évêque a dit une fois à son sujet qu’elle était « une sœur d’or et d’argent » à cause de tout l’argent qu’elle savait trouver pour les pauvres. En allant à l’extrême nord de la Thaïlande on ne pouvait pas ne pas passer chez elle et « bavarder un peu» comme elle disait. Elle se réjouissait de toutes les nouvelles du Mouvement qu’elle considérait comme « sa grande famille » et elle transmettait cette vie à de nombreuses autres personnes. Aussi était-il fréquent de rencontrer lors d’une des mariapolis d’été des personnes à qui elle avait parlé de la spiritualité de l’unité ou bien d’accueillir au focolare quelqu’un à qui Sister Bene en avait parlé. Bref, Benedetta était une vraie « mère spirituelle » qui a transmis la vie surnaturelle à de nombreuses personnes. Beaucoup étaient présentes à ses obsèques, parmi elles des évêques, des prêtres et la foule compacte du « peuple de Dieu » qui ont réussi l’exploit de tenir dans la petite église de Wien Pa Pao, juste à côté du couvent où elle habitait.
Sister Bene, Benedetta Carnovali selon l’Etat civil, née en 1925, a été une colonne pour le Mouvement: de nombreux membres de la communauté actuelle des focolari en Thaïlande ont été contactés par elle, y compris des bouddhistes. « Une vraie sœur et une vraie focolarina », comme l’a définie quelqu’un : une sœur « hors du commun », toujours en train de porter quelque chose à quelqu’un et en même temps toujours là, aimant personnellement la personne rencontrée. C’était une amie qui t’appelait pour te souhaiter ta fête, même si chaque année sa voix se faisait toujours plus frêle, mais non pas sa force intérieure. En l’approchant on n’avait jamais l’impression de la déranger : elle semblait n’attendre que toi et n’avoir rien d’autre à faire. Mais tel n’était pas le cas quand on pense, par exemple, à toutes les adoptions à distance qu’elle suivait personnellement, et cela jusqu’à ses derniers jours. Sister Bene a connu la spiritualité de l’unité par un religieux, en 1963, et à partir de ce moment elle a donné sa vie pour que de nombreuses personnes puissent connaître et commencer à vivre cette vie d’unité : d’abord à Myanmar où elle se trouvait alors, puis en Thaïlande, après l’expulsion de tous les religieux par le régime. Une fois en Thaïlande, elle a poursuivi et approfondi son amitié avec les focolari. Les rares fois où elle a eu l’occasion de pouvoir passer quelques jours avec nous, elle écoutait avec grand intérêt les discours de Chiara lubich. Comme tous ceux qui suivent réellement Dieu, sœur Benedetta a elle aussi vécu sa nuit, « sa tempête » en suivant Jésus et elle l’a affrontée en vraie disciple du Christ, avec une charité héroïque. Profondément unie à Vale Ronchetti, une des premières focolarine, elle est allée de l’avant, confrontée à de nombreuses incompréhensions : « Comment une sœur peut-elle faire partie d’un mouvement de laïcs ? » s’est-elle souvent entendu dire ; sans parler d’autres petites ou grandes persécutions, humainement absurdes. Et pourtant Dieu s’est certainement et mystérieusement servi aussi de ces épreuves pour rendre sœur Benedetta toujours davantage sœur et aussi toujours davantage « fille spirituelle de Chiara » (comme elle le disait souvent) : cette apôtre de l’unité n’a pas d’égal dans tout le Sud-est asiatique si l’on en juge par les fruits qu’elle a portés ! Elle nous laisse un héritage de douceur, de tendresse, et de grande force d’âme, d’amour et de service envers les plus démunis : par exemple les membres de la tribu Akha. Et aussi le sourire typique de ceux qui expérimentent qu’il est possible de transformer la douleur en Amour et en font leur raison de vivre. Sœur Benedetta s’est envolée au ciel à l’âge de 90 ans, après avoir écouté la chanson qu’elle aimait beaucoup : « Solo Grazie » (Seulement Merci). Elle est morte toute consumée, mais sereine, comme elle avait toujours vécu ; dans la paix parce que certaine que « ces bras » qui l’ont accueillie depuis sa petite enfance (elle n’a pas connu ses parents) et portée de l’avant dans sa vie religieuse, l’attendaient pour une dernière étreinte et pour la dernière partie du voyage : la plus importante. Ce fut donc une femme merveilleuse qui témoigne qu’aujourd’hui aussi la sainteté est possible. Luigi Butori
Août 10, 2015 | Focolare Worldwide
Des jeunes de cinq religions et de différentes dénominations chrétiennes, spécialement sélectionnés comme responsables émergeants dans le domaine environnemental, se sont donné rendez-vous à la cité-pilote Luminosa des Focolari (État de New York-USA) pour réfléchir sur la sauvegarde de la planète entendue comme maison commune. Guidés par les idéalités de Religions for Peace (RFP) et des Focolari, le Teach-in a commencé par une analyse sur la réalité actuelle de l’environnement et le fort lien entre la stabilité mondiale et le changement climatique. Ce dernier requiert une nouvelle prise de conscience aussi dans l’optique, sous-tendue par le titre donné à ces trois jours, de la paix dans le monde. Peut-être qu’une solution sera trouvée grâce à la synergie entre les membres des différents contextes religieux. C’est ce que souhaitaient les organisateurs du Teach-in qui s’est déroulé fin juillet. Malgré la variété de leur credo, ils sont parvenus au fait que chaque effort pour l’environnement sera beaucoup plus efficace s’il est réalisé ‘ensemble’.
Parmi les interventions, celle du Révérend Richard Cizik (New Evangelical Partnership) et du Rabbin Lawrence Troster, bioéthicien, qui a affirmé que:“D’ici 2050, nous pourrions avoir 50 millions de réfugiés climatiques, avec de graves conséquences sur la cohabitation pacifique entre les peuples”. Asma Mahdi, océanographe et membre de Green Muslims, a fait écho à ces paroles en mettant en évidence que ce sont les pays à majorité islamique les plus vulnérables: “Au Bangladesh, par exemple, si le niveau de la mer devait continuer à s’élever, d’ici 2050, 17% du territoire sera inondé, contraignant 18 millions de personnes à se déplacer”. Des chiffres alarmants, tout comme certaines îles polynésiennes risquent d’être submergées. Parmi les intervenants, il y avait aussi Mgr Joseph Grech, de la Représentation officielle du Saint-Siège aux Nations Unies, qui, citant quelques extraits de l’encyclique de François “Laudato sì”, a souligné comment l’économie et l’écologie vont de pair, parce que chacune de nos actions a toujours un impact sur la nature. Trois chercheurs environnementaux de trois différentes universités américaines se sont déclarés du même avis: Robert Yantosca (Harvard), Valentine Nzengung (Géorgie) et Tasrunji Singh (Ohio), pour lesquels les convictions religieuses respectives sont devenues des facteurs motivants et un guide dans l’engagement scientifique en faveur de l’environnement.
‘Prochainement’ est le mot-clé qui a mené la seconde partie du Teach-in et qui a permis de définir une série de comportements à mettre en œuvre. John Mundell, des Focolari, propriétaire d’une société de conseils sur l’environnement, a fourni un panorama d’initiatives, dont le “Cube de la Terre“, dont les six faces présentent des suggestions quotidiennes efficaces pour renouveler et conserver un environnement sain. Les participants ont également visité des projets d’assainissement à la Federal Reserve Estuarine toute proche. Aaron Stauffer, directeur exécutif de RFP, a affirmé en conclusion: “C’était un témoignage du pouvoir de coopération multireligieuse et de paix”. Et Raiana Lira, Brésilienne, qui termine son doctorat en écologie: “Nous savons que nous avons au moins deux choses en commun: un profond intérêt pour le développement durable de la planète et une croyance religieuse qui nous offre les justes motivations pour en prendre soin. Chacun de nous était venu avec ses convictions et idées personnelles et, maintenant, nous nous retrouvons tous unis dans l’objectif commun de beaucoup: la protection de la terre et de ses habitants”.
Août 9, 2015 | Non classifié(e)
« Travailler dans les champs, subvenir à la vie des plantes, être associé, au cœur des amples silences rythmés par les cycles du soleil et de la lune, à l’œuvre créatrice de la nature, est une action, elle aussi, presque sacerdotale, qui exige recueillement et sacrifice : elle suppose le courage de se sentir à l’unisson avec sa propre âme, au cœur de l’attente de l’univers et, au contact de la nature, cette prodigieuse source de vie, de savoir se tenir, sans fléchir, en présence de Dieu ». (FIDES, juillet 1938) « Pour que l’homme s’élève jusqu’à la contemplation de Marie, il lui faut l’aide d’une beauté et d’une pureté supérieures. C’est Elle qui a permis cette élévation de l’âme humaine d’où jaillirent les plus belles aspirations: les œuvres d’art qui en sont nées ont rejoint des sommets jamais atteints. La maternité, la tendresse féminine, l’effacement et la piété ont trouvé en Marie leur modèle, et aussi un aliment qui nourrit la plus belle passion de l’homme lorsque, élevé au-dessus de sa brutalité, il se laisse aspirer par un élan qui divinise ». (FIDES, mars 1938) « La révolution chrétienne ne fit pas de complots, elle ne renversa pas les institutions, elle ne tua pas les tyrans : mais elle introduisit dans l’organisation délabrée de la société antique, dans la famille abîmée, dans les instances juridiques gangrénées, dans les relations sociales perverties par la cupidité, un ferment nouveau, celui de l’amour qui les régénéra : grâce à lui, d’un seul coup, l’esclave eut un nouveau visage aux yeux de son maître, la femme une valeur nouvelle aux yeux de l’homme et, aux yeux du grec ou du romain, s’amenuisa la distance infinie qui les séparait du barbare ou du travailleur» (FIDES, février 1943) “Le chrétien qui a conscience de l’être – le saint – est quelqu’un qui vit en prenant soin de chaque instant, en réalisant le plus d’actions possibles en peu de temps, pour l’honneur du Maître de maison, pour la bonne réputation des siens, pour la santé de ses frères. Dans le langage courant le mot « apostolat » pour désigne cette contribution, cette façon d’agir. Un chrétien qui s’en dispense lorsqu’il en a le temps et le moyen, est un chrétien qui ignore sa place dans l’Eglise : il ignore l’Eglise. Celle-ci agit à chaque instant de sa vie: elle réalise une action. Aussi nous parlons d’action catholique. Celle-ci peut advenir de mille façons : il y a de la place pour tous. Elle est aussi bien à la portée d’un poète que d’un handicapé, d’un anachorète que d’un cénobite, d’un père de famille que d’un chef de service, du passager qui est dans le métro que du cordonnier dans sa boutique ». (FIDES, octobre 1938) Source : Centre Igino Giordani.
Août 8, 2015 | Focolare Worldwide
Genève, 3 rue de Montbrillant. Comme chaque vendredi je me rends au “Jardin de Montbrillant”, un lieu d’accueil et de rencontre pour les personnes en situation de précarité dans cette ville cosmopolite. Elles peuvent y prendre des repas. Aujourd’hui, comme à l’accoutumée, nous accueillons environ 150 personnes de toutes nationalités. La salle est déjà pleine et tout semble se passer au mieux. Parmi les habitués de cette assistance bigarrée, je remarque toujours quelques nouveaux visages. Mon travail consiste à trouver une place pour chacun, à négocier avec l’un ou l’autre la présence d’un nouveau voisin de table, à éviter que les tensions dégénèrent pour que le repas puisse être pris en toute tranquillité, ce qui n’est pas toujours facile compte tenu de l’état physique et psychologique de la majeure partie de nos hôtes. Mais ce qui m’intéresse le plus, c’est de réussir à créer un contact fraternel, conforter celui qui semble triste, déprimé, écouter celui qui se sent angoissé, redonner l’espérance…En somme créer un climat de famille afin que tous se sentent aimés tels qu’ils sont, au-delà de la diversité des âges, des nationalités et des religions. Tandis que nous sommes à table, la porte de la salle s’ouvre et arrivent trois de nos amis arabes, accompagnés de deux nouveaux venus. Je remarque tout de suite l’expression dure et menaçante de leurs visages. A peine entrés, ils hurlent en disant qu’ils veulent égorger tous ceux qui sont là et mettre le feu au local. Le motif : ils se sentent gravement offensés par les caricatures du Prophète publiées dans la presse les jours précédents, à la une des journaux. L’atmosphère devient soudainement tendue et des propos violents circulent. Je vois déjà les assiettes voler en l’air et les coups pleuvoir. Il faut intervenir sans tarder parce que la situation peut dégénérer dangereusement. Mais que dire, que faire ? Je me sens impuissante, mais je reconnais dans cette souffrance ainsi que et dans notre société qui défend la liberté absolue, aux dépens des valeurs profondes, le cri de l’Homme-Dieu sur la croix : « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». C’est Lui qui se présente maintenant, à travers la réaction de ces deux fidèles de l’Islam. Je remets tout entre ses mains et je me lève pour aller à leur rencontre. Je leur dis que je partage leur peine et leur propose de parler, mais après avoir mangé, s’ils pensent que c’est important. Après cette invitation paisible, ils se laissent convaincre de se mettre à table; l’agressivité diminue d’un coup et la tranquillité revient, comme si chacun avait compris les motivations qui avaient causé cet accès de colère.Le repas se termine dans le calme. Je reste auprès des deux pour leur faire faire sentir toute la chaleur humaine dont je suis capable. Après le repas ils s’excusent pour les mots prononcés et manifestent leur regret pour leurs propos vengeurs. On poursuit un moment notre échange sur notre foi respective, dans un respect total et une compréhension réciproque. Avant de partir ils m’embrassent, pleins de reconnaissance pour avoir été écoutés. Leurs visages désormais détendus expriment des sentiments tout autres qu’au début. (Paquita Nosal – Genève) Source: Città Nuova – n° 13/14 – 2015
Août 7, 2015 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/131760263
Août 6, 2015 | Senza categoria
Il en est ainsi de l’éditorial du 20 avril 1958. Dans cet écrit incisif et efficace, Chiara Lubich décrit à grands traits les impressions qu’elle a reportées de sa visite à l’« Expo » de Bruxelles au printemps de cette année-là. Chiara s’était rendue en Belgique pour la semaine de Pâques : le Mouvement commençait alors à faire ses premiers pas au-delà de la ceinture des Alpes, au cœur de l’Europe. On comprend alors la forte impression que cette visite a suscitée en Chiara. «Le 17 avril – elle écrit –, s’est ouverte l’exposition internationale de Bruxelles. […] C’est quelque chose de colossal. Les plus grandes puissances, les plus grands États des cinq continents se sont efforcés de déployer ce que leur génie avait de meilleur. […] On ne peut que demeurer admiratifs en voyant ces constructions très modernes, aux lignes, aux couleurs et aux lumières très audacieuses, mais bien souvent assemblées en un équilibre harmonieux, dans des expressions architecturales les plus variées, les plus étranges aussi. […] Cependant, le pavillon qui a attiré notre attention d’une manière toute particulière, fut celui du Saint-Siège. Il se dresse presque en face du pavillon soviétique et à côté du pavillon américain. Il est appelé : « Civitas Dei » (Cité de Dieu). Au centre de ce pavillon se dresse une Église au style élancé et harmonieux, peut-être parce que riche de contenu, élégant et très moderne. […] Au-dessous, se dresse un autel où seront célébrées des messes en continu. […] Jésus vivant, donc, qui s’immole continuellement pour tous, et la Parole de vérité d’un Roi qui n’est pas de ce monde ; ce sont les richesses exposées à Bruxelles par la “Cité de Dieu”, alors qu’à côté, entre autre, un brise-glace atomique, le Spoutnik II, une monumentale statue de Lénine occuperont le Pavillon soviétique. Et pour le Pavillon américain, un théâtre gonflable et de nombreuses expressions de l’art moderne. Oui, Jésus à l’Exposition de Bruxelles, comme un jour, Jésus aux noces de Cana. Le Fils de l’Homme ne dédaigne pas de se mêler à toutes les affaires humaines et, à travers le son harmonieux des cloches, il fera arriver le souvenir de l’éternel et du divin à tous ceux qui se sont réunis là, pour mettre en valeur les capacités des peuples qu’Il a créés. Jésus qui meurt sur l’autel pour tous, y compris pour ceux qui ne s’intéressent pas à Lui, fiers peut-être de leur science, de leurs découvertes ou même qui Le combattent. Jésus, qui enseigne encore la Vérité à travers ceux dont Il a dit : “Qui vous écoute, m’écoute”. Voilà les dons, le « produit » offert par l’Église Catholique qui continue l’œuvre de Jésus. Jésus Eucharistie, fruit de l’Église, comme autrefois Jésus de Nazareth, fruit du sein très pur de la Vierge Marie. Là, à l’« Expo ’58 », comme dans toutes nos églises, Jésus cherchera à étancher la soif de lumière, d’amour, de courage, de puissance, qu’ont les hommes. Jésus s’expose Lui-même, ou mieux, son amour concret ; Il s’offre pour sauver les hommes là aussi où tout parle d’énergie atomique, de technique, d’inventions, de nouveauté. C’est Lui la plus grande nouveauté, l’éternelle découverte, jamais découverte. Il demeurera, même lorsqu’au cours des siècles personne ne se rappellera plus de détails de l’Expo de Bruxelles, de même qu’aujourd’hui, personne ne connaît le nom des époux de Cana. Il est là pour que les personnes ne restent pas déçues, pour remplir le vide qui se créera en elles – malgré toute la divulgation des richesses les plus belles qui existent actuellement – lorsqu’elles feront l’expérience de la vanité de tout, même du meilleur, s’il n’est pas enraciné en Dieu. Sources : Centre Chiara Lubich. Lire le texte intégral.
Août 5, 2015 | Non classifié(e)
Avec la réalisation de la seconde partie s’est conclu le Cours pour Éducateurs dans les Séminaires de la session 2014-2015 à Loppiano, fréquenté par une vingtaine de prêtres du Brésil, Kenya, Nigéria, Tanzanie, Indonésie, Thaïlande, Italie, Pays-Bas, Espagne et Malte. “En regardant l’ensemble du cours, je peux dire que l’objectif de projeter la lumière du charisme de l’unité sur le monde de la formation dans les séminaires a globalement réussi.” “La participation au cours m’a rendu plus attentif à la signification et à la valeur de mon service spirituel comme formateur, particulièrement dans la perspective d’une église-communion: le visage de l’Église de demain dépend aussi du type de formation que l’on vit dans les séminaires.” “Ce cours m’interpelle pour vivre ce modèle de vie contemplé ensemble; pour me laisser façonner par les circonstances, par les frères, pour changer ma manière de prier, de penser. Rester lié spirituellement et autant que possible concrètement dans les échanges virtuels et directs avec l’équipe qui le promeut et avec tous les participants.” Ce sont quelques impressions des participants. Le Cours était structuré en quatre semaines étalées sur deux ans. Dans la seconde partie, réalisée cette année, la formation est passée au concret, en la subdivisant en sept grands points: Don de soi et communion; Ouverture à l’autre: dialogue et témoignage; Union avec Dieu: intériorité et sanctification; Vie à corps mystique et corporéité; Harmonie personnelle et édification de la communauté; Sagesse, étude et culture; Communication et médias au service de la communion. En gardant toujours comme fil conducteur du cours le trinôme prière-vie-pensée, les participants et les intervenants ont travaillé avec un engagement réciproque. En outre, de tels cours ont eu lieu à Bangkok, en 2013, avec une soixantaine de participants provenant des pays au sud de la Chine. Et d’autres sont prévus aux Philippines, Kenya, Côte d’Ivoire, Brésil et Colombie. Ces huit dernières années, environ 200 formateurs de séminaires, provenant d’une trentaine de pays de quatre continents, ont suivi ces cours.
Août 3, 2015 | Focolare Worldwide, Senza categoria
Baobab est l’un des nombreux centres d’accueil pour réfugiés, près de la gare de Rome-Tiburtina. Il accueille environ 400 Érythréens, Somaliens et Soudanais, hommes et femmes, chrétiens et musulmans. “Là, le bénévolat est libre, heureux, chaleureux, chaotique et anarchique – raconte S.: chacun arrive quand il veut, voit ce qu’il faut, aide, appelle des amis… Et cela fonctionne très bien! Une fois l’approbation des Responsables de la Banque alimentaire de Rome obtenue, avec un jeune qui coordonne tout le bénévolat du Centre Baobab, nous sommes allés à Fiano Romano et nous avons chargé environ deux tonnes d’excellente nourriture (pâte, sucre, huile, viande en conserve, 600 yaourts, 120 ananas, 30 caisses de pêches et de nectarines, 100 morceaux de parmesan, et plus encore). À 10h, il faisait déjà 40°C environ! Nous sommes arrivés au Centre vers 13h, où au moins 500 jeunes filles et garçons faisaient la queue pour le repas, alignés et patients, à majorité des Erythréens, tous arrivés à bord de ces tristement célèbres bateaux que nous voyons au journal télévisé. Il faisait au moins 42°C à cette heure-là. En une dizaine de minutes, les jeunes, sans avoir eu besoin de leur demander, ont fait une chaîne humaine et ont déchargé, de manière très coordonnée, la camionnette surchargée, apportant tout le matériel dans le dépôt. Aucun yaourt ni boisson n’a disparu, le tout parfaitement déposé au bon endroit. Ensuite, tous sont retournés dans la file d’attente pour le repas. On m’a aussi servi une assiette, que j’ai partagée avec beaucoup de joie avec eux. Le Centre d’accueil ne vise pas que l’assistance, mais surtout l’engagement et l’intégration des réfugiés mêmes. Cela garantit le respect de la dignité de chacune et chacun des personnes accueillies. Ensuite, dès qu’ils peuvent, beaucoup rejoignent parents et amis dans d’autres pays européens. Le nombre de citoyens romains qui apportent de l’aide en tout genre est constant et aussi touchant. Tant d’aide arrive que, souvent, nous apportons des caisses de marchandises à d’autres centres d’assistance. Alors que je serrais des mains et liait connaissance, la première fillette née d’une jeune réfugiée accueillie dans le Centre est arrivée de l’hôpital, âgée de 20 jours. Médecins, infirmiers, bénévoles, tous autour d’elle pour lui faire un sourire et au moins la voir. Un signe que la vie continue, toujours. Je suis rentré chez moi fatigué, suant comme jamais… Mais, dans mon cœur et dans mon âme, une joie très spéciale, une sérénité inestimable, la vraie récompense pour un petit geste en faveur de ces magnifiques personnes qui en ce moment sont appelées “réfugiés”… À la fin du mois, nous sommes déjà d’accord de supporter une autre charge. En effet, grâce à un ami dont la famille gère cinq supermarchés, nous organisons aussi une récolte régulière de produits bientôt périmés qui, amenés au Centre, peuvent être en revanche consommés les jours suivants. Je remercie les réfugiés érythréens et les bénévoles du Camp Baobab de m’avoir donné l’opportunité de vivre un moment vraiment beau, précieux, qui, j’en suis sûr, se répétera ces prochains jours et dans le futur. Je me sens privilégié et je le suis vraiment!” (S.D. Italie)
Août 1, 2015 | Focolare Worldwide
En 2012, alors que j’étais invitée chez la famille d’un ami, trois hommes armés ont fait irruption. Après nous avoir frappés et allongés sur le sol, ils hurlaient sans arrêt en pointant leurs armes sur nous: “où est l’argent?” Le père de famille, s’adressant à l’un d’eux, a essayé de lui dire qu’il lui pardonnait, mais que ce n’était pas la bonne manière d’agir. Ces paroles l’ont encore plus énervé et nous avions tous peur qu’il fasse quelque chose de terrible. Au contraire, le voleur s’est, à notre grand étonnement, mis à pleurer et à demander pardon. Les deux autres, qui avaient entretemps rassemblé le butin, sont sortis pour s’enfuir avec la voiture de la famille. L’homme – qui semblait être le chef du groupe – a demandé, avant de les rejoindre, si parmi ce qu’ils avaient pris il y avait quelque chose d’important, parce que, dans ce cas, il le rapporterait. Le papa a dit de tout garder, que c’était bien ainsi, mais qu’il avait besoin de la voiture pour travailler. Le voleur a alors promis qui allait bientôt la restituer. Avant de s’enfuir, il a demandé pardon à chacun. Une demi-heure après, la voiture est apparue intacte, rapportée par la police. Personnellement, même si cet homme avait demandé pardon, j’avais quelques difficultés à pardonner. Je n’arrivais pas à accepter qu’il existe des personnes qui puissent décider de mon sort ou de celui de mes proches. J’avais probablement besoin de temps. En même temps, je sentais que je devais faire quelque chose, du moins essayer de comprendre l’origine de toute cette violence. Avec quelques amis des Jeunes pour un Monde Uni (JPMU), j’ai commencé à fréquenter un refuge pour sans abri. Peut-être que partager la douleur et les difficultés de qui se trouve dans les périphéries du monde pouvait m’aider à ‘comprendre’. Nous allons tous les samedis dans ce refuge: nous faisons des jeux, nous jouons de la guitare, nous regardons un match de football (la Coupe du Monde était incroyable!), parfois nous dînons ensemble. Ainsi, nous connaissons leurs histoires, certaines vraiment hallucinantes. Ce sont des personnes qui ont besoin de beaucoup de force, tant pour pardonner à qui leur a fait du mal, que pour se pardonner à eux-mêmes. Mais, plus que tout, ce sont des personnes qui ont besoin de recommencer. Un groupe de spécialistes les aide dans le processus de récupération, alors que notre rôle est de grandir avec eux, sans jamais arrêter de leur montrer de l’affection. Qui désormais, nous l’expérimentons, est devenue réciproque. En étant avec eux, je me suis rendu compte que pour beaucoup d’entre eux, qui ont depuis toujours été traités comme des personnes qui n’existent pas, voler est le dernier recours. Je me suis moi-même demandé: “Que ferais-je à leur place, si – comme cela leur arrive – personne ne me regarde, personne ne me répond, personne ne me considère?” C’est ainsi que j’ai réussi à pardonner aux trois voleurs de ce soir-là. Et je me suis rendu compte que ma réconciliation avec eux mettait une brique pour la construction de la paix de mon pays. En décembre 2013, à cause d’une grève de la police, beaucoup de personnes en ont profité pour saccager des entreprises et des magasins. Ils ont même volé une ONG qui récolte et distribue de la nourriture aux pauvres. C’était une petite guerre entre les personnes, avec désordres et chaos. Le jour suivant, nous avons mobilisé avec les JPMU, sur les réseaux sociaux, nos amis pour nettoyer la ville et aussi pour récolter de la nourriture pour l’ONG. Nous sommes passés de 15 personnes au début, à plus de 100 (en plus de celles qui ont apporté de la nourriture). Le soir, les télévisions, qui avaient couvert l’initiative, ont expliqué qu’il y a aussi un autre côté du fait divers et que non seulement tout avait été nettoyé, mais aussi les enfants d’un quartier très pauvre avaient pu manger. https://www.youtube.com/watch?v=9WX_TbWHvVw&feature=youtu.be Depuis lors, pendant que nous continuons à nous rendre au refuge pour sans-abri, un autre groupe de JPMU a fait connaissance avec le refuge ‘Coin de lumière’ qui avait reçu les aliments que nous avions récoltés. Pour commencer, à l’approche de Noël, les JPMU ont cherché des cadeaux pour tous les enfants et organisé une crèche vivante. Ensuite, il fallait penser à améliorer l’infrastructure, précaire et insuffisante. Ils ont donc organisé une récolte de fonds auprès d’amis, collègues d’université et proches, ainsi que différentes activités et des ventes de gâteaux. Certains jeunes aident aussi dans les workshops d’hygiène buccale et d’horticulture, alors que le projet continue avec la construction des salles de bain et la réfection de l’installation électrique. Les JPMU se sont vraiment donné de la peine. Mais le refuge participe aussi, selon leurs dires: “Le refuge nous a donné la possibilité de rêver de grandes choses et de croire qu’autour de nous, il y a toutes les mains dont nous avons besoin pour poursuivre les projets. Il suffit de faire le premier pas”. Source: United World Project
Juil 30, 2015 | Focolare Worldwide
« Nous avons appris avec une grande joie la nouvelle de la visite que le pape François fera à notre pays du 19 au 22 septembre. Le Saint-Père veut nous manifester sa proximité en ce moment où, grâce aussi à sa médiation, l’on respire ici un climat d’espérance de par les possibilités nouvelles de dialogue entre Cuba et les États-Unis. Ce qu’il est en train de faire en tant que pasteur de l’Église universelle est très très important pour la recherche de la réconciliation et de la paix entre les peuples ! » Ainsi écrivent, dans un message aux cubains, les évêques catholiques du pays. Alors que l’île des Caraïbes s’apprête à recevoir le premier pape originaire d’Amérique Latine, nous nous entretenons à La Havane avec José Andrés Sardina Pereira, architecte espagnol spécialisé en arts sacrés et liturgie, et passionné de culture cubaine. « Le projet que nous développons – explique Sardina Pereira – veut être une contribution de l’archevêché de Santiago au travail initié par les institutions civiles, dans le but de faire inscrire le centre historique de Santiago (avec l’ensemble d’églises coloniales et de quartiers qui le composent) dans la liste du patrimoine mondial de l’humanité qu’établit l’UNESCO, comme c’est déjà le cas des centres historiques de La Havane, Trinidad, Camagüey et Cienfuegos. » Né de père cubain, Sardina Pereira, est un passionné de l’histoire de Cuba. Cette nation, connue aussi sous le nom de « Grande île », a été « l’une des dernières colonies espagnoles à obtenir l’indépendance (1898), ce qui explique que la processus de “transculturation” ait duré plus qu’ailleurs. Les études des origines de la culture cubaine, lorsqu’elle s’est différenciée de la culture espagnole, en situent la cristallisation au cours du XVIIIe siècle, au moment où se réveillent, avec un certain antagonisme vis-à-vis des modèles et des intérêts espagnols, une série d’inquiétudes sociales, économiques et culturelles qui caractérisent les natifs de l’île (créoles) de ceux qui provenaient de l’autre côté de l’Atlantique ». Sardina Pereira explique que « dans les processus ethniques et culturels qui ont engendré la “cubanité”, les espagnols et les africains arrivés sur l’île ont porté avec eux leurs cultures, qui étaient bien plus complexes que ce que l’on entend habituellement par culture “espagnole” et culture “africaine” ».
« Cuba a vu arriver sur son sol des hommes et des femmes de groupes linguistiques, sociaux et religieux différents, ayant des niveaux de développement économique différents. Ils provenaient de ce qui est aujourd’hui le Sénégal, la Gambie, le Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Nigéria, le Congo et l’Angola. » Ainsi que des personnes en provenance d’autres pays d’Europe, d’Asie et même du continent américain. « La présence française à Cienfuegos ou dans les plantations de café de l’est de l’île en est une illustration. » C’est dans le mélange de cet « éventail riche et bariolé d’individus provenant d’aires géographiques diverses que naît la culture cubaine, une des dernières que l’humanité ait engendrée : audacieuse, intégrative, créative et en même temps ouverte, accueillante et respectueuse de la diversité ». Sardina Pereira souligne le rôle clé du message évangélique dans cette « genèse », dans la mesure où « cette patrie nouvelle a été fondée grâce à la cohabitation d’individus très différents les uns des autres : blancs, noirs, métis, esclaves et hommes libres ; beaucoup d’entre eux étant unis par l’amour que Jésus est venu enseigner sur la terre, un amour qui va jusqu’à donner sa vie. Il suffit d’évoquer l’héroïsme, la cohérence et l’amour de tant de pères de la nation cubaine et de tant d’hommes et de femmes qui, à leur suite, l’ont engendrée en donnant leur vie ». Des personnes unies par leur foi qui « voyagent ensemble dans un navire nouveau, sur la mer agitée de l’histoire ». À ce moment de notre conversation, notre expert ajoute un autre élément, qu’il considère comme essentiel. Les cubains sont « un peuple béni par une rencontre extraordinaire avec la mère de Jésus ». Cette affirmation fait allusion à ce que la tradition a appelé « la découverte ». On raconte qu’en 1612, trois chercheurs de sel (un métis, un noir et un blanc, trois ethnies jusque-là en conflit) trouvèrent une tablette de bois qui flottait sur la mer et où était représentée une image de la Vierge accompagnée de l’inscription : « Je suis la Vierge de la charité ». « Cette rencontre avec une mère – poursuit avec conviction l’architecte – constitue l’un des éléments qui permettent au peuple cubain de découvrir la véritable fraternité, qui se convertira en un symbole identificateur de leur nationalité. Mère de tous, de marins de toute provenance, couleur et credo. » Sardina Pereira aime comparer ce mélange d’ethnies à un plat typique du centre de l’île appelé « ajiaco ». « Dans un monde globalisé et toujours plus interdépendant – ajoute notre architecte – très souvent l’intolérance envers les différences ethniques, culturelles et religieuses continue d’être la cause première des conflits les plus graves. Chiara Lubich, cette grande personnalité de l’Église catholique, dans son intervention au palais des Nations-Unies en 1997, a pu affirmer que pour construire aujourd’hui un monde plus uni et en paix, il est nécessaire d’arriver à aimer la patrie d’autrui comme la sienne. » Sardina Pereira conclut par un aveu personnel : « En réalisant ce travail, j’ai pu me rendre compte de ce que la connaissance et la diffusion de la culture cubaine peuvent apporter à la paix dans le monde, dans la mesure où elle parviendra à récupérer et à maintenir une mémoire historique authentique et ses profondes racines chrétiennes. » Par Gustavo Clariá
Juil 29, 2015 | Focolare Worldwide
Au Nigeria, il y a une grande différence de développement entre les villes et les villages ruraux où il n’ y a presque pas d’infrastructures et où manquent l’électricité, les soins médicaux, les routes, etc. Yakoko est un de ces villages – proche du désert, au milieu de la montagne – dans lequel la communauté chrétienne et celle musulmane vivent depuis toujours dans une grande entente réciproque. Le soir, après le travail dans les champs, les hommes se rencontrent sur la place pour discuter autour d’un verre d’alcool qu’ils produisent de leur Guinea corn. Il y a quelques années, une missionnaire, Sœur Patricia Finba, avait apporté la spiritualité des Focolari à Yokoko et ainsi, Félix, Abubacar, Nicodemus, Loreto, Father Giorge Jogo et d’autres, l’ont faite leur. L’année passée, ils ont accueilli dans leur village, plus de 200 personnes venues de différentes régions du Nigeria afin d’approfondir la connaissance l’un de l’autre. Cette année, un groupe de jeunes et d’adultes d’Onitsha a décidé d’y passer quelques jours. Après 24 heures de voyage, – parfois dangereux – dans les bus publics surchargés, pleins de sacs et de paquets, ils ont été chaleureusement accueillis par la communauté, dans leurs maisons. « Nous participons à leur vie – raconte Luce – nous partageons tout », « et – ajoute Cike – nous nous sommes rendus compte que ce qui intéressait les jeunes n’était pas tant les biens matériels, les habits et les médicaments que nous avions apportés, mais bien ceux spirituels : notre amitié et le trésor de notre vie : la découverte de Dieu Amour ». C’est ainsi qu’ils ont décidé de passer ensemble une journée de réflexion en faisant une randonnée en montagne qui, avec son aride beauté, invite à la méditation. « Cela a été une journée importante – raconte Imma -. Dans une atmosphère d’amitié profonde, nous avons partagé les valeurs dans lesquelles nous croyons et sur lesquelles nous avons basé notre vie ». Pour ensuite, les jours suivants, apporter ensemble les aides à ceux qui en avaient besoin, surtout les personnes âgées et les enfants et aux nombreux réfugiés arrivés des régions du Nord. En visitant ainsi cinq villages.
Une communauté musulmane les a accueillis avec une joie toute particulière. Quelques-uns parmi eux vivent déjà pour l’unité du monde et avec eux, un climat de famille s’est tout de suite créé, avec lequel on a pu partager des joies et des souffrances du lieu. Les villages étaient en train en effet, de passer une période très difficile pour la sécheresse et, d’après la tradition, ils avaient demandé à un notable du village de prier pour la pluie. Mais la pluie n’était pas arrivée et donc, ils avaient décidé de tuer cette personne. « En entendant une telle décision, nous nous sommes épouvantés et nous avons prié Dieu pour qu’il pleuve – raconte encore Luce – et effectivement, le troisième jour, Il nous a béni avec une belle pluie ! Mais en plus de la pluie en elle-même, nous étions contents d’avoir sauvé la vie d’une personne ».
Juil 28, 2015 | Non classifié(e), Parole di vie
Lisons la phrase d’où est tirée cette parole qui va nous accompagner durant tout ce mois : « Imitez Dieu, puisque vous êtes des enfants qu’il aime ; suivez la voie de l’amour, à l’exemple du Christ qui nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu pour nous, en offrande et victime, comme un parfum d’agréable odeur ». Toute l’éthique chrétienne est contenue dans ce : “suivez la voie de l’amour”. L’action humaine – comme Dieu l’a pensée quand il nous a créés : une vie authentiquement humaine – doit être animée par l’amour. Pour atteindre son but, le cheminement – image de la vie – suivre la voie, doit être guidé par l’amour, résumé de toute la loi. L’apôtre Paul s’adresse aux chrétiens d’Éphèse, en conclusion et synthèse de ce qu’il vient de leur écrire sur la manière de vivre en chrétien : passer du “vieil homme” à “l’homme nouveau”, être vrais et sincères les uns avec les autres, ne pas voler, savoir pardonner, faire des œuvres de bien… en un mot “suivre la voie de l’amour”. Paul est convaincu que chacun de nos comportements doit se conformer à celui de Dieu. Si l’amour est le signe distinctif de Dieu, il doit l’être aussi de ses enfants qui doivent l’imiter en cela. Cependant, comment pouvons-nous connaître l’amour de Dieu ? Pour Paul, c’est très clair : il se révèle en Jésus qui montre comment et combien Dieu aime. L’apôtre l’a vécu personnellement : il « m’a aimé et s’est livré pour moi » (Ga, 2,20), et maintenant, il le révèle à tous pour que toute la communauté puisse en faire l’expérience. « Suivez la voie de l’amour » Et quelle est la mesure de l’amour de Jésus à laquelle conformer la nôtre ? Nous le savons, cet amour sans limites ne connaît ni exclusions, ni préférences de personnes. Jésus est mort pour tous, même pour ses ennemis, pour ceux qui le crucifiaient. Cet amour est comme celui du Père qui, dans son amour universel, fait briller son soleil et tomber la pluie sur tous les hommes, bons ou méchants, justes ou pécheurs. Il a su prendre soin avec prédilection des petits et des pauvres, des malades et des exclus ; il a aimé avec intensité ses amis ; il a été particulièrement proche de ses disciples… Dans son amour il ne s’est pas épargné, allant même jusqu’à donner sa vie. Et maintenant, Jésus nous appelle tous à partager ce même amour, à aimer comme lui-même a aimé. Cet appel peut évidemment nous faire peur car trop exigeant. Comment pouvons-nous imiter Dieu qui aime tous les hommes, toujours et en premier ? Comment aimer avec la mesure de l’amour de Jésus ? Comment être “dans l’amour”, comme la parole de vie nous le demande ? Cela nécessite d’avoir d’abord nous-mêmes fait l’expérience d’être aimés. Dans la phrase « vivez dans l’amour, comme le Christ nous a aimés », le comme peut se traduire aussi par parce que. « Suivez la voie de l’amour » Suivre la voie de l’amour signifie laisser l’amour inspirer et animer chacune de nos actions. Ce n’est peut-être pas par hasard que Paul utilise cette parole dynamique pour nous rappeler qu’aimer s’apprend, que tout un chemin reste à parcourir pour atteindre la largesse du cœur de Dieu. Il utilise aussi d’autres images pour souligner la nécessité d’un progrès constant, telles que la croissance d’un nouveau-né qui mène à l’âge adulte (1 Co, 3, 1-2), la croissance d’une plantation, la construction d’un édifice, la compétition dans le stade pour s’emparer du premier prix (1 Co 9, 24). Nous ne sommes jamais ‘arrivés’. Il faut du temps et de la constance pour atteindre le but, sans céder face aux difficultés, sans se laisser décourager par les échecs et les erreurs, toujours prêts à recommencer à aimer, sans se résigner à la médiocrité. Augustin d’Hippone écrivait à ce propos, en pensant peut-être à sa propre recherche tourmentée : « Si tu veux parvenir à ce que tu n’es pas encore, considère comme déplaisant ce que tu es. En effet, quand tu te sens bien, tu t’arrêtes ; s’il t’arrive de dire : “c’est assez !” tu t’enfonces. Augmente et progresse toujours ; garde-toi de t’arrêter, ne te retourne pas, ne dévie pas. Celui qui n’avance pas recule ». (Sermon 169) « Suivez la voie de l’amour » Comment avancer plus rapidement dans ce chemin de l’amour ? Puisque cette invitation – suivez la voie – est adressée à toute la communauté, il sera utile de s’aider réciproquement. Il est en effet triste et difficile d’entreprendre un voyage tout seul. Nous pourrions commencer en nous redisant entre nous – amis, parents, membres de la même communauté chrétienne…- notre volonté de cheminer ensemble. Nous pourrions partager les expériences positives sur la façon dont nous avons aimé, afin de nous enrichir mutuellement. À qui peut nous comprendre, nous pouvons aussi confier les erreurs commises et les déviations de notre cheminement, afin de nous en corriger. La prière en commun pourra aussi nous donner lumière et force pour avancer. Ainsi, unis entre nous et avec la présence de Jésus au milieu de nous – lui, la Voie ! – nous pourrons parcourir jusqu’au bout notre “saint voyage” : nous sèmerons de l’amour autour de nous et nous atteindrons notre but : l’Amour. Fabio Ciardi
Juil 28, 2015 | Focolare Worldwide
Depuis quelques années, le camp devait être évacué pour des raisons sanitaires et environnementales, mais ce n’était pas un travail simple, vu qu’une communauté de trente familles habitait là. Mario Bruno, maire d’Alghero, a décidé de le faire, en impliquant ces mêmes familles roms dans le choix de leur nouveau lieu d’habitation. Alghero compte beaucoup de chômeurs et il y a aussi beaucoup de personnes sur la liste d’attente pour avoir un logement. Donc, comme le maire l’explique, il peut être difficile de faire comprendre aux citoyens “qu’il existe des financements ad hoc, que nous devons tous nous préoccuper de l’inclusion sociale et parfois prendre aussi des décisions qui sont impopulaires, qui ne sont pas toujours comprises”. “Les 30 mineurs roms sont pour moi aussi importants que chaque Algherese, et je dois essayer de le montrer avec des faits concrets”, continue le maire, “et aussi aider les Algheresi à faire ce pas en sachant très bien que je me préoccupe de tous les problèmes et pas seulement de ceux d’une partie de la population”. Concrètement, trouver des solutions pour les Algheresi est une manière de démontrer cette même valeur pour les personnes. Et il l’a fait en annonçant un financement de 3 600 000 euros pour réaliser 28 logements pour des citoyens d’Alghero. M.Bruno, comme homme politique, se retrouve aussi parfois dans des situations difficiles qu’il essaye d’aborder, explique-t-il, “avec bon sens, en entrant dans les mesures administratives avec attention, parce que vraiment nous devons défendre les biens qui sont à tous et ne sont pas à nous. Nous sommes seulement des administrateurs”. Dans la fonction de maire, il y a “l’exigence de faire une synthèse face à la complexité du moment dans lequel nous vivons (…) où tu peux faire partie d’une réponse, et je crois que nous pouvons donner cette réponse individuellement, mais aussi collectivement. Donner une réponse collective signifie vivre pour un bien qui nous dépasse”. Des réponses inspirées, précise-t-il, par Chiara Lubich et par sa pensée politique. Viséo en italien https://vimeo.com/133758828
Juil 25, 2015 | Focolare Worldwide
« Jean-Paul fréquente la dernière année de la faculté d’ingénieur civil, et cela fait déjà quelques années qu’il a connu la spiritualité de l’unité. Le Burundi, comme beaucoup de monde le sait, traverse actuellement une situation politique difficile due aux prochaines élections. L’impasse politique a provoqué beaucoup de controverses qui donnent lieu à des manifestations et des heurts. Certaines personnes ont même perdu la vie. Et c’est dans ce contexte de grande instabilité et de souffrance que Jean-Paul, avec un ami, rentrant à la maison à pied, n’ayant pas trouvé de moyen de transport public, se trouvent tous deux face à un nouveau visage inattendu de Jésus Abandonné ». C’est Marcellus qui nous écrit cela avec toute la communauté du Burundi et du Rwanda. « C’était le soir du 2 mai lorsque les deux jeunes ont été assaillis par un groupe de malfaiteurs. Ils les ont frappés brutalement au point qu’ils en perdent connaissance. Aidés par quelques policiers qui les ont trouvés dans une bouche d’égout, ils sont conduits à l’hôpital. L’ami a de légères lésions, mais la situation de Jean-Paul est grave : fracture de la colonne vertébrale avec paralysie des membres inférieurs. Malgré la gravité de son état, Jean-Paul sourit toujours et espère guérir. Il se fie de Dieu et de Chiara [Lubich]. « Si je suis encore vivant, c’est déjà un miracle que je lui attribue » affirme-t-il. La nouvelle de ce qui est arrivé à Jean-Paul parvient en peu de temps à toute la communauté qui, en plus de prier pour lui, se met en action pour trouver l’argent nécessaire et aussi une ambulance pour l’emmener au Rwanda, où il pourrait recevoir les soins appropriés. Accompagné d’un infirmier et de Séverin, un jeune de son groupe Gen, il part le 12 mai pour Kigali au Rwanda. La chaîne d’amour et de prières pour Jean-Paul s’élargit, impliquant la famille du Mouvement des Focolari du Rwanda et dans le monde, surtout les Gen. A Kigali/Rwanda, Jean-Paul et Séverin donnent d’une manière impressionnante, un témoignage de l’amour réciproque. A l’hôpital, les gens sont très étonnés par les nombreuses visites faites à ce garçon par rapport à celles faites aux autres malades. Ils s’émerveillent encore davantage par le fait que Jean-Paul et Séverin ne sont pas frères, ne viennent pas du même village et ne sont pas non plus issus de la même ethnie. Eux expliquent à tous que le moteur de leur agissement est un autre : la spiritualité de l’unité basée sur l’amour réciproque, demandé par Jésus. Après divers examens médicaux, Jean-Paul est opéré de la colonne vertébrale et du thorax, le 10 juin, à l’hôpital ”Roi Fayçal”. Le coût dans cet hôpital est très élevé, mais l’intervention de Dieu avec sa providence n’a pas manqué. Jean-Paul, qui ne s’est jamais découragé, voit dans cette expérience un véritable miracle. L’intervention chirurgicale s’est bien passée et cela représente un réel encouragement pour tous. Maintenant, Jean-Paul a été transféré dans une autre structure où il a commencé la physiothérapie, suivi de près par le médecin et par l’équipe qui l’ ont opéré. Sa santé donne des signes de rétablissement incroyables. Il recommence à ressentir la faim, les besoins physiologiques, la douleur, la sensibilité aux pieds. Il peut maintenant quitter son lit et se balader dans l’hôpital en chaise roulante. Il affirme que si ce n’était pas grâce à l’amour de cette famille élargie, il ne serait plus en vie. Jean-Paul est très reconnaissant vis-à-vis de la communauté des Focolari au Rwanda, de tous les Gen éparpillés dans le monde, des Centres Gen internationaux, de tous ceux qui ont fait parvenir leur soutien en argent et en prières. Maintenant, jaillit de notre cœur un immense merci à Dieu, pour nous avoir donné la possibilité de vivre cette forte expérience qui a suscité une attention, une communion, un amour vrai entre ses enfants, un fort témoignage de l’amour qui vainc tout ».
Juil 23, 2015 | Focolare Worldwide
R
épondre à la situation de violence vécue dans les Pays Basques résultant de la lutte armée de l’ETA. Objectif: chercher à panser les blessures encore ouvertes et tenter d’assurer un avenir de paix. C’est l’axe de parcours du Mouvement politique pour l’Unité en Espagne. Il y a une dizaine d’années, des représentants du Mouvement Politique pour l’Unité (MppU), venus d’Italie, parlent de la fraternité comme catégorie politique à quelques membres du Conseil Provincial du Guipuscoa. Ceux-ci y trouvent une forte raison d’espérer : « C’est une utopie, mais c’est peut-être l’unique solution pour notre peuple ».Une perspective presque choquante en raison du climat que les activistes de l’ETA font régner dans les Pays Basques. Voulant obtenir à tout prix l’indépendance du peuple basque, les groupes armés de l’ETA entretiennent continuellement une atmosphère de violence et de terreur. La tension est en effet très forte. A cette époque – nous sommes au début de l’année 2005 – un groupe d’engagés politiques appartenant non seulement à des partis, mais aussi à des courants de pensée différents, se réunit pour commencer à chercher ensemble la voie qui puisse redonner à la politique sa vraie dimension. Une voie fondée sur l’accueil réciproque entre les peuples, sans exclusion. S’ouvre alors un espace de débat, d’acceptation mutuellement consentie qui regroupe des engagés politiques de sensibilités diverses, des fonctionnaires, des syndicalistes, de simples citoyens… tous désireux de revenir à des relations normales et assoiffés d’une paix authentique. Parmi les participants il y a ceux qui ont subi des menaces en raison de leur appartenance politique et qui arrivent escortés, ceux qui craignent de ne pas être compris au sein de leur propre parti, ou, même d’en être
exclus ; mais tous s’encouragent et, dépassant toute méfiance, veulent témoigner que la fraternité est possible, à commencer par eux. Au fil du temps, l’occasion se présente d’échanger des expériences avec des élus d’autres territoires, d’autres communautés. C’est ainsi que quelques membres du groupe se rendent à Madrid. Ils participent à plusieurs rencontres où ils connaissent d’autres expériences et invitent tout le monde à se réunir à Euskadi avec le groupe de Guipuscoa. C’est un moment historique : quatre heures de dialogue, après avoir déjeuné ensemble, pour se connaître, s’écouter, se demander pardon. Le besoin se fait alors sentir d’élaborer un document proposant une alternative à la crise : chacun le remettra à son propre parti pour l’étudier. Beaucoup éprouvent encore le besoin de partager son contenu et d’organiser des séminaires et des tables rondes dans d’autres communautés autonomes, en présentant aussi l’expérience d’une paix sociale basée précisément sur la fraternité. Avec l’arrêt de la lutte armée de l’ETA (2011), commence un nouveau processus, porteur d’une grande espérance, même si tout n’est pas simple : de nombreuses personnes, des familles, des groupes, tout en partageant la même identité, demeurent divisés, vivent des conflits permanents et ont de sérieuses difficultés à dialoguer. Le laboratoire politique – familièrement appelé « laboratoire pour apprendre la paix » – qui avait vu le jour aux moments les plus durs, poursuit son travail de réconciliation et de recherche de la paix en confrontant les divers points de vue concernant les faits historiques et en pansant les blessures encore ouvertes. Il rédige un texte intitulé « Pour un chemin vers la réconciliation de la société basque » (janvier 2013), qui fixe les bases sur lesquelles poursuivre l’avancée ; ce document est connu sous le nom de « La terre que nous foulons ». Chaque fois que le dialogue semble compromis, on cherche à le rétablir : on s’aide à croire que chaque homme est un frère et que l’on peut construire quelque chose avec tous. Cela ne signifie pas ignorer les délits ni le grand nombre de personnes qui ont payé de leur vie. Au contraire, en acceptant le passé et en reconnaissant le caractère injuste et inacceptable de la violence subie, on s’efforce de regarder l’histoire comme un lent et pénible chemin vers la réconciliation, vers la paix, où chacun peut et doit donner sa propre contribution.
Le 13 mars dernier, précisément la veille du jour anniversaire de la mort de Chiara Lubich, où, dans le monde entier on approfondissait sa vision de la politique, ce groupe s’est réuni à “Las Juntas Generales de Gipuzkoa” (le Parlement provincial) à San Sébastian, en invitant divers experts, intellectuels et personnalités politiques. Le débat portait sur « Rapport entre le bien commun et les biens communs à l’ère de la globalisation ». Le document de travail pour cet échange, envoyé à l’avance et très apprécié de tous, avait été élaboré par le « laboratoire pour apprendre la paix ». Dans un climat d’accueil réciproque, des apports conséquents ont émergé et ont été intégrés au document final qui a été ensuite diffusé en vue de promouvoir à tous les niveaux la valeur de la fraternité.
Juil 22, 2015 | Non classifié(e)
Dans la salle d’attente – Notre fils et sa compagne étaient en prison pour trafic de drogue. Lors des longs moments d’attente avant les entretiens entre les détenus et leurs familles, nous avons fait la connaissance d’une jeune étrangère au visage triste. Depuis trois ans, elle faisait régulièrement un long chemin à pied pour rendre visite à son compagnon en prison. Lorsque nous lui avons dit qu’elle pouvait désormais compter sur nous pour la prendre en voiture, elle s’est enfin mise à sourire et elle n’en finissait plus de nous remercier. La fois suivante, pour rendre l’attente plus supportable, surtout pour les enfants venus avec leurs mamans, nous leur avons apporté des jouets, des gâteaux et des fruits. Quand notre fils a su ce qui se passait dans la salle d’attente où régnait un climat plus serein, il a lui aussi changé d’attitude envers nous. » (Italie) Pardon – « J’étais parti vivre avec une collègue, abandonnant ma femme et mes quatre enfants. Tandis que l’aîné l’a mal vécu et a quitté la maison, ma femme et nos autres enfants ont commencé à demander à Dieu la grâce de mon retour. Peu à peu, j’ai trouvé la force de me séparer de cette femme. Pour éviter de la revoir, car nous travaillions dans la même entreprise, j’ai quitté aussi cet emploi. Je suis retourné auprès des miens et je suis resté au chômage jusqu’au moment où j’ai trouvé un emploi tout simple. Vivre l’humilité me faisait du bien. Je remercie Dieu du soutien que j’ai reçu de la part d’autres familles, mais aussi et surtout du pardon de ma femme et de mes enfants, avec lesquels j’ai tissé une nouvelle relation. » (États-Unis) Au téléphone – « Mon fils est mort à 23 ans dans un accident de voiture, il y a plusieurs années. Depuis lors, j’éprouvais une sourde rancœur envers son ami qui était au volant et qui est resté indemne, car je le jugeais responsable de cette mort. Aujourd’hui, il est marié et il a des enfants. Mais un jour, à la messe, le prêtre a parlé de réconciliation et de pardon. Il me semblait que ces mots s’adressaient à moi. D’une main tremblante, je compose le numéro de l’ami de mon fils. C’est sa femme qui répond, surprise et embarrassée lorsque je lui explique qui je suis. Je lui ouvre mon cœur : “J’ai beaucoup pensé à vous ces derniers jours. J’ai envie de vous voir, de connaître vos enfants… Cela me ferait très plaisir que vous me rendiez visite.” Émue, elle me promet qu’ils viendront bientôt… Je me sens heureuse et j’ai le cœur léger. » (Suisse)
Le compte est bon – « Mère de cinq enfants qui connaissent des problèmes de santé, de drogue et d’alcoolisme, et qui ont presque tous fondé des familles sans se marier suite à leurs choix de vie, au milieu des tensions et des querelles, je suis aujourd’hui veuve. Seule et aux prises avec des problèmes dont les gens n’ont même pas idée parce que je leur parais toujours très sereine, je dois dire que mon caractère m’aide. Mais c’est surtout grâce au don de la foi et au soutien de mes amis que j’ai pu faire face à certaines situations. Aujourd’hui, bien que je n’aie que ma retraite pour vivre, tous les mois je parviens à aider quelques personnes dans le besoin. Parfois, je serais tentée de me dire que c’est assez, qu’au fond, j’aimerais bien mettre un peu d’argent de côté pour mes vieux jours. Pourtant, c’est plus fort que moi. Finalement, à chaque fois le compte est bon car la providence arrive toujours au bon moment. » (Italie)
Juil 20, 2015 | Focolare Worldwide
“Ore aguije Papa Francisco pe, ha peeme avei pe ñembo’ehaguere ore rehe (Guaraní)“: « Notre merci au Pape François et à vous tous pour vos prières durant ces journées». “Comme nous l’avions imaginé, et plus encore, les grâces ont surabondé pour tout le peuple paraguayen lors de la présence du Saint Père parmi nous », écrivent Nelson Benítes et Margarita Avalos, responsables des Focolari au Paraguay, après la visite du Pape dans leur Pays. « Les enfants, les malades, les plus pauvres et les jeunes ont été les principaux protagonistes de cette visite. Plus de 80 000 « servidores » (presque tous des jeunes) venus de tout le pays ont travaillé jour et nuit pendant trois jours. Mais les préparatifs ont duré au moins trois mois. Un fait concret qui permet vraiment d’espérer ! » « J’ai été un servidor du Pape – raconte Nahuel Espinola – ce fut génial ! J’ai 15 ans et je ne sais pas quand je pourrai revivre une chose pareille ! J’espère que ses messages parviendront à tous les jeunes ». “Un feeling immédiat avec les gens”, et quelques images que nous ne sommes pas près d’oublier : les enfants du chœur de Luque qui accourent vers François pour une embrassade collective, les milliers de personnes descendues dans les rues, le temps d’arrêt en face de la prison des femmes. « Quand ils ont su que le Pape venait dans leur hôpital, les enfants atteints du cancer ne voulaient plus rentrer chez eux ! » Sans parler de la visite au “Bañado Norte”, un des quartiers les plus pauvres de la capitale, où le Pape s’est entretenu dans la maison d’une femme malade. « Pour l’occasion elle avait préparé la chipa et la soupe paraguayenne, des plats typiques qui plaisent au Pape. Et sans oublier son passage non programmé à la paroisse du Christ Roi, pour voir le cœur, resté intact, du premier martyr et saint paraguayen : saint Roque González de Santa Cruz». A Caacupé François a consacré à Marie tout le Paraguay. Puis ce fut la rencontre avec la société civile. Un des moments les plus forts où il donne un enseignement sur le dialogue, en invitant à dialoguer en perdant tout pour comprendre l’autre, pour entrer dans sa peau. « Des expressions m’ont frappée comme développement à visage humain, mettre la personne à la première place, ne pas instrumentaliser les pauvres », déclare Julia Dominguez, du groupe Economie de Communion du Paraguay, « désormais nous ne devons pas en rester au niveau des sentiments mais mettre chaque jour en pratique ces résolutions ». Et César Romero, engagé dans le monde de la famille, ajoute : « A travers la fraîcheur et le dynamisme de ce programme j’ai vu une Eglise qui fait un effort énorme pour renouveler ses méthodes et ses messages ». « Dans ces trois pays à la périphérie de sa chère Amérique Latine François s’est résolument rangé du côté des plus délaissés, des victimes de l’injustice et des inégalités. Mais pour cela il n’a attaqué personne si ce n’est la misère humaine, unique source des graves et dramatiques problèmes de ces pays (corruption, égoïsme, démocratie insuffisante) », écrit Silvano Malini, journaliste au Paraguay. « Les exhortations du Pape sont tombées sur le terrain bien préparé de l’Eglise du Paraguay, comme on a pu l’apprécier lors du meeting avec les représentants des 1500 organisations de la société civile ». « François – poursuit Malini – leur a dispensé un véritable cours sur comment pratiquer le dialogue, celui qui coûte mais qui permet d’avancer lentement mais sûrement vers un projet commun ».
“Au camp de Ñu Guasú au moins un million de fidèles l’ont attendu. Le soleil brille sur la foule où certains ont patienté jusqu’à 15 heures dans la boue, à cause des pluies des jours précédents. Mais rien n’arrête la fête”. “ Ni la boue, ni la fatigue ne nous ont fait perdre la joie immense que nous éprouvions”, raconte Esteban Echagüe, “ j’ai été impressionné en entendant le Pape dire que les paroisses doivent être de véritables lieux de rencontre avec le frère, des lieux d’accueil, de fraternité. Parce que s’il n’en est pas ainsi, nous ne sommes pas de vrais chrétiens”. “Après un moment bref mais intense avec les évêques du Paraguay, le Pape se reprend comme par miracle au cours de ce voyage pastoral très intense! On pouvait percevoir la fatigue normale d’un homme de 78 ans !…mais tout le monde était convaincu qu’au contact des jeunes François serait transformé ». Plus de 20000 en effet l’attendent le long du fleuve Paraguay ! Son invitation à avoir toujours un cœur libre, suivie de sa boutade « Continuez à faire du bruit…mais un bruit organisé ». Le Pape a réveillé chez les jeunes et chez tout le monde le désir d’être meilleur…parce qu’il a vu notre devoir être – confie Leonardo Navarro – et à travers son regard le monde nous a découverts. Désormais nous désirons tous refléter ce que ses yeux ont vu ! ». Sur le chemin du retour, en direction de l’aéroport, il s’émeut en bénissant un lieu qui évoque pour toute la nation le souvenir d’un grand deuil : les ruines d’un supermarché où, il y a dix ans, 400 personnes ont péri dans un incendie. “A travers Mgr Adalberto Martínez, Secrétaire Général de la Conférence Episcopale Paraguayenne, nous avons fait savoir au Pape que le Mouvement des Focolari prie pour lui. Nous lui avons envoyé comme cadeau un livre sur la culture guaraní et sur le développement de l’Economie de Communion dans le Pays”, précisent Nelson et Margarita. « Cette visite – concluent-ils – tout comme celle de Jean-Paul II il y a 27 ans, portera de nombreux fruits et bienfaits spirituels, y compris dans la société civile du Pays. François nous a parlé clairement mais avec la tendresse d’un Père ! C’est maintenant à nous de faire fructifier ces moments de grâce, de faire qu’il y ait un « avant et un après » cette visite du premier Pape latino-américain au Paraguay ».
Juil 18, 2015 | Focolare Worldwide
Juil 14, 2015 | Non classifié(e)
Le manque de communication et l’incapacité à accueillir l’autre, à voir le positif dans sa différence et à définir la bonne distance vis-à-vis des familles d’origine, sont souvent des facteurs de crise conjugale dans une société individualiste qui ne croit pas que l’on peut s’engager pour la vie sur la voie du mariage et dans une relation. L’expérience du cours organisé à Loppiano (20-27 juin) par la branche Familles Nouvelles, destiné à renforcer l’unité au sein du couple et qui en est cette année à sa septième édition, montre que la volonté de se remettre en question, conjuguée à un échange profond avec les animateurs et les autres familles, ainsi qu’à l’aide d’experts, peuvent redonner un nouvel élan à une relation qui s’est grippée. Ainsi, on peut venir à bout même des difficultés les plus graves, comme le prouve un couple qui s’est ressoudé après neuf ans de séparation, offrant ainsi un témoignage émouvant de pardon inconditionnel. Cependant, le chemin pour « se retrouver » est ardu. « Lorsque les couples arrivaient, leurs visages tendus et leur expression triste exprimaient mieux que des mots une profonde souffrance », racontent Marina et Gianni Vegliach, animateurs de Familles Nouvelles. « Les uns évoquaient leur quête de sens, les autres disaient ne pas connaître leur conjoint, d’autres doutaient de pouvoir envisager l’avenir ensemble, d’autres encore évoquaient l’impossibilité de dialoguer ou confiaient : ‘Je ne réussirai jamais à me pardonner.’ » « À mesure que nous approfondissions le programme du cours intitulé (Par)cours de lumière au sein du couple, la spiritualité de l’unité des Focolari, associée à une aide psychologique, à des expériences, à des exercices pratiques, à des entretiens et à des moments de détente, a permis aux cœurs et aux âmes de se transformer. Cela transparaissait à travers les changements dans les visages et dans les regards qui avaient gagné en sérénité », poursuivent les Vegliach. « Alors que nous étions arrivés vidés, obsédés par le mot fin, nous repartons avec le mot début », confiait un couple. Parmi les familles animatrices, deux couples qui, après avoir suivi ce cours dans les années passées, souhaitent à présent se mettre au service des autres. Grâce à leur investissement, leur sérieux et leur compétence, ils ont su accompagner ceux qui étaient dans le brouillard, encourager et soutenir les couples par leur témoignage. Le cours aborde plusieurs sujets : la connaissance de soi, la différence, le conflit et l’accueil de l’autre. On essaie d’identifier justement la blessure particulière qui demande à être regardée en face, y compris, si besoin est, grâce à un soutien psychologique adapté. Le partage avec d’autres couples aide chacun à considérer sa situation personnelle sous différents angles, mais aussi à trouver la force et le courage nécessaires pour reconstruire une relation de qualité, en sortant de cette solitude qui lui fait croire que la crise est irréversible. Le rendez-vous quotidien au sanctuaire de la « Theotokos » et l’atmosphère spéciale que l’on respire à Loppiano, la cité-pilote internationale des Focolari, à Incisa Valdarno (près de Florence), où l’on apprend spontanément à se mettre à la place de l’autre en vivant la fraternité, ont contribué à la réussite de ce cours. Celui-ci a ouvert de nouvelles possibilités pour « envisager l’avenir ensemble, en partageant les bons et les mauvais moments, pour « redécouvrir le dialogue et l’espérance et pour recommencer à s’occuper l’un de l’autre ». Comme disait l’un des participants : « Maintenant, nous avons les moyens de sortir de notre coquille, et nous espérons pouvoir continuer à nous en servir au moment opportun. » Afin de consolider les résultats, un week-end de contrôle et d’évaluation est prévu l’hiver prochain. En outre, une rencontre internationale, qui se tiendra à Castelgandolfo du 24 au 27 septembre 2015, ouverte à pas plus de 60 animateurs et experts, permettra de développer les possibilités de multiplier ces (par)cours de lumière y compris à l’échelle locale.
Juil 12, 2015 | Non classifié(e)
« La fonction principale de la famille est de croître et de se multiplier : augmenter la vie ; coopérer à l’œuvre créatrice du Créateur. Son unité ne s’interrompt pas mais augmente et se prolonge dans la progéniture. Dans les enfants, l’amour des deux époux s’incarne ; l’unité se fait personne : père, mère, fils forment une vie à image et ressemblance, d’une certaine manière, de la divinité, de laquelle ils furent créés et sont vivifiés. Trois points par lesquels passe le circuit de l’unique amour, qui part et s’alimente de l’amour de Dieu ». (Giordani, 1942) Ici Giordani, par le fait de tracer le profil divin de la famille, anticipe d’une certaine façon ce qui sera déclaré par la suite dans les textes de Vatican II, que ce soit dans le fait de souligner le privilège des époux à « coopérer à l’œuvre créatrice du Créateur » que dans le fait de voir la famille comme un miroir de la vie trinitaire, de laquelle elle en tire le dessein. Ce fut-là une doctrine chère à S. Jean-Paul II, qui donnera à ses catéchèses historiques, le thème de l’amour humain dans les années ’80. Le 23 juin dernier, la Commission préparatoire du Synode a divulgué l’Instrumentum Laboris, à partir duquel, le mois d’octobre prochain, les pères synodaux seront appelés à réfléchir, pour proposer ensuite au Saint Père de possibles solutions à mettre en œuvre en faveur des familles. Le document, centré sur la vocation et la mission de la famille, commence avec un regard sur les multiples problématiques qui investissent la famille aujourd’hui ainsi que sur les graves défis culturels et sociaux qui la minent. Mais ce que l’on perçoit d’aussi critique ne concerne pas seulement cette époque-ci. En ’75, il y eut une lettre émise par l’épiscopat du Québec qui contenait une analyse préoccupante en ce sens-là. Giordani en fut très touché, au point qu’il en reporta quelques passages dans un de ses écrits, afin d’offrir aux familles son message ‘haut et lumineux’ : « Les difficultés de la vie n’écrasent pas une famille ancrée en Dieu ; alors que bien trop souvent, elles la balaient car elle est ancrée sur l’argent. L’union des conjoints fait leur force : mais l’union est le fruit de l’amour. C’est pour cela que dans l’intérêt qu’ils portent à la manière de s’aimer, ils mettent à profit les épreuves, les douleurs, les désillusions pour se sanctifier. Le mariage n’unit pas seulement les époux l’un à l’autre, en tant qu’époux, père et mère : il les unit à Dieu. Cette unité en Dieu, de l’homme et de la femme, des parents et des enfants, est le sens le plus profond du mariage et de la famille ». (Giordani, 1975) Texte préparé par : Centre Igino Giordani Passages extraits de : Igino Giordani, Famille communauté d’amour, Città Nuova, Rome 2001 et Igino Giordani, La société chrétienne, Città Nuova, Rome, 2010
Juil 11, 2015 | Focolare Worldwide
J’ai découvert la façon dont le Pape privilégie les exclus. C’est en quelque sorte un choix que j’ai fait moi aussi, mais j’ai compris comment parfois je continue à exclure ou me retrouve dans le groupe de ceux qui se taisent en face des exclusions et des injustices », dit Anne-Marie Ceballos, assistante sociale en Bolivie. Son témoignage parle d’une véritable conversion envers les exclus, un des thèmes les plus forts abordé par le Pape François dans cette étape de son voyage en Amérique Latine. Même écho de Nestor Ariñez di Cochabamba, qui vit dans la Casa de los Niños, un projet social qui s’inspire de la spiritualité de l’unité: “A Palmasola le Pape a dit: la réclusion ce n’est pas la même chose que l’exclusion » Dans ce Centre de rétention pénitentiaire, le plus grand de la Bolivie, c’est son écoute qui frappe avant tout et aussi de l’entendre dire que lui aussi est un homme qui commet des erreurs et doit faire pénitence. Un message d’espérance pour tous les détenus ». “La visite du Pape en Bolivie nous donne beaucoup à réfléchir – continue-t-il – mais je crois que l’option préférentielle pour les pauvres, lancée en 1979 par l’Eglise latino-américaine à Puebla, demeure très claire pour lui et nous rappelle que la Bonne Nouvelle de l’Evangile est destinée à tous, mais surtout aux exclus et aux personnes délaissées par la société. J’ai senti que le pape s’adressait directement à nous”. “Ses paroles sont un appel à la conversion – nous confie Pat, une focolarine bolivienne, après la rencontre avec les prêtres, les religieux et les consacrés – mais c’est aussi beaucoup plus que cela : sa seule présence parmi ces « nombreuses fleurs rares de tous âges » qui un jour ont dit leur oui à Dieu, m’a poussée à m’engager plus à fond sur la voie de la sainteté, ce qui implique de vivre en cohérence avec le choix que j’ai fait ». “Depuis la Bolivie le Pape François a parlé au monde entier”, écrit Lucas Cerviňo, en Bolivie depuis 11 ans, professeur de Théologie missionnaire et interculturelle. « De nombreux latino-américains, venus des pays voisins, étaient présents à la messe de Santa Cruz et ont entendu son appel à ne pas désespérer en face des situations difficiles que le monde présente et à résister à la tentation de l’exclusion ». Lors de sa deuxième rencontre avec les mouvements populaires, le pape François – en présence des représentants des divers continents qui l’ont écouté avec enthousiasme et attention – a clairement indiqué la voie du renouveau social, au plan local et global« Terre, Toit et Travail – poursuit Cerviňo, – sont des droits sacrés qui nous permettent de dialoguer avec tous pour contribuer au bien de notre maison commune. François a clairement souligné, en s’adressant aux membres des mouvements sociaux et populaires, que la chose fondamentale est le processus de changement, il s’agit de mettre en route des mécanismes de transformation en vue d’une économie au service des peuples, pour les unir au service de la paix, de la justice et de la protection de notre planète ». “Enfin – conclut Cerviňo – il a laissé au peule bolivien une exhortation claire et attrayante: “ La Bolivie est en train de vivre un moment historique: la politique, le monde de la culture, les religions sont concernés et appelés à relever ce beau défi de l’unité. Aujourd’hui, sur cette terre dont l’histoire a été obscurcie par l’exploitation, l’avidité, les nombreux égoïsmes et les ambitions sectaires, le temps de l’intégration peut advenir. Il faut avancer sur cette voie. Aujourd’hui la Bolivie est en mesure d’innover, elle a les moyens de mettre en œuvre de nouvelles dynamiques culturelles. Comme ils sont beaux les Pays capables de dépasser la méfiance malsaine et d’intégrer les différences en faisant de cette intégration un facteur de développement ! Que c’est beau lorsqu’ils grouillent d’espaces qui relient, interagissent, favorisent la reconnaissance d’autrui! La Bolivie, grâce à son effort d’intégration et à sa recherche d’unité, est appelée à vivre « cette harmonie multiforme et attrayante », qui attire sur la route qui conduit vers la consolidation de la grande patrie ».
Juil 11, 2015 | Focolare Worldwide
Juil 9, 2015 | Non classifié(e)

Mary Robinson, Lorna Gold
180 personnes en provenance de plus de 40 nations: militants, ONG, organisations sociales, chercheurs, congrégations religieuses, personnes engagées du monde catholique, mais pas seulement… tous ensemble pour répondre concrètement à l’Encyclique du Pape François Laudato Si’. Lorna Gold et John Mundell, venus respectivement d’Irlande et des USA, professionnels de l’Environnement, représentaient le Mouvement des Focolari et Eco-One. Lorna Gold travaille de puis plus de 13 ans dans le domaine de l’Environnement à Trocaire – Agence de l’Eglise Catholique en Irlande pour aider au développement des peuples – et John Mundell est président d’une entreprise de conseil en environnement à Indianapolis, la Mundell & Associates, Inc. qui fait partie de l’Economie de Communion. “La réalité la plus importante de cette conférence sont les différentes personnes, organismes et associations qui se sont réunis pour donner une réponse immédiate à l’Encyclique du Pape – affirme Lorna Gold. Nous sommes venus du monde entier, en qualité de représentants de la société civile. Il y a des militants comme Naomi Klein – auteur mondialement reconnue pour sa réflexion écologique et économique à l’ère de la globalisation – , il y a des représentants des mouvements écologiques, comme le responsable de Greenpeace – Kumi Naidoo – il y a tout le réseau du CIDSE – regroupant les ONG catholiques qui travaillent pour la justice sociale et globale ». Ces trois jours de rencontre ont permis de vivre une dynamique active en vue d’aider à la concrétisation des idéaux contenus dans l’Encyclique Laudato Si’. Parmi les expériences présentées, il y avait aussi celle du Dé de la Paix, conçue par Eco-One, le réseau des professionnels de l’environnement qui s’inspirent de la spiritualité de l’unité.
Tous les participants avaient conscience de la difficulté et de la complexité de la question de l’environnement: ce problème ne concerne pas seulement la science et la planète, mais aussi l’économie et la politique. Souvent les choix retenus dans ces deux domaines vont à l’encontre de la nature et engendrent plus de pauvreté, mais, selon Naomi Klein, on peut encore faire beaucoup : « Nous pouvons prévenir de nombreuses souffrances. On ne peut pas justifier l’inaction en prétextant de la difficulté.» «Nous avons besoin de choses difficiles mais surmontables plutôt que de choses faciles mais condamnables », a-t-elle déclaré. « Nous devons arrêter de faire des difficultés une limite à ce qui est possible et faire en sorte que ce qui est possible devienne réalité ». Inverser la tendance est possible si on a la force d’affronter le problème. La présence de personnes engagées sur des fronts aussi divers a donné espérance et permis d’expérimenter ce que le Pape affirme dans l’Encyclique : le tout est supérieur à la somme des éléments. Une autre nouveauté de ce congrès, soulignée par John Mundell, a été « le rôle moteur des femmes lors des échanges et des discussions sur les changements climatiques. Au cours de ce congrès nous avons comme expérimenté la vision du futur d’une Eglise ouverte au dialogue avec le monde, en quête de relation avec toutes les personnes de bonne volonté, pour l’avènement d’ un monde plus uni et plus en contact avec toute la planète ». Laudato Si’ nous appelle à revoir notre style de vie : « L’Encyclique du Pape n’est pas seulement destinée au monde catholique, soutient avec force Noami Klein… en tant que féministe juive d’un milieu sécularisé, je puis dire que j’ai senti qu’elle s’adresse aussi à moi ». https://vimeo.com/133043698
Juil 8, 2015 | Focolare Worldwide
« Haïti, qui fut autrefois l’une des colonies françaises les plus prospères, surnommée la perle des Antilles, est aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres de la planète, dévasté par une véritable catastrophe écologique », affirme Ronald La Rêche, ancien député et candidat aux élections sénatoriales à Mont-Organisé. En effet, des milliers de personnes n’ont pas accès aux sources d’énergie traditionnelles telles que l’électricité ou le gaz. Le recours permanent au bois de chauffage entraîne un déboisement sauvage qui a des conséquences néfastes sur le changement climatique : il provoque la désertification et la diminution progressive des ressources en eau. D’où l’idée d’aider la population de Haïti en utilisant les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. Le projet « Cuisines solaires pour Mont-Organisé », conçu et réalisé par AFNonlus, une association qui s’inspire des valeurs des Focolari, en collaboration avec PACNE (Action Contre la Pauvreté du Nord-Est), la Commission nationale pour le microcrédit, le département d’études agricoles de l’Université de Naples-Frédéric II et Tesla I.A. SARL, est parrainé par la SIOI (Société italienne pour l’organisation internationale). Ce projet vise à introduire des cuisines solaires dans les centres soutenus par AFN à Haïti, sur le territoire de Mont-Organisé. La cuisine solaire, qui fait appel à une technologie très simple, est facile à monter et à entretenir. On peut montrer à la communauté comment apprendre à la construire sur place. Son dispositif est basé sur un système de concentration solaire : l’énergie solaire, qui passe à travers une lentille, se transforme en énergie thermique qui est emmagasinée dans une batterie. La présentation du projet a eu lieu le samedi 4 juillet, à l’occasion du rassemblement « Cuisines solaires, une réponse aux problématiques des pays en voie de développement », lors de l’Exposition universelle de Milan 2015, à la Cascina Triulza, le pavillon de la société civile. « Nous envisageons d’expérimenter la cuisine solaire au sein des écoles soutenues par AFN à Mont- Organisé, une commune rurale située dans l’arrondissement de Ouanaminthe dans le département Nord-Est de Haïti, explique Andrea Turatti, président d’AFNonlus. Ultérieurement, il s’agira de former les enseignants, qui formeront à leur tour les familles afin de faire participer la population à des programmes de microcrédit ad hoc. »
L’intérêt pour les technologies vertes et pour la durabilité globale du projet, figurent parmi les éléments innovants relevés par Luigino Bruni, professeur ordinaire de sciences économiques à l’Université LUMSA de Rome et coordinateur de l’Économie de Communion. À cette liste s’ajoutent « la mise en valeur des ressources locales (dont le soleil) et des matériaux disponibles sur place, mais aussi la participation de la population ». « Ces éléments sont indispensables à la réussite du projet, qui fonctionnera dans la mesure où la population locale le percevra comme une vraie chance à saisir », affirme l’économiste. « Le projet ‟Cuisines solaires”, écrit enfin Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari, est en accord parfait avec l’enseignement du pape François, qui s’est penché sur la question écologique en mettant au cœur de son encyclique “Laudato sì” le concept d’écologie intégrale, à savoir la relation entre la nature et les personnes qui l’habitent. Ce projet ayant pour fondement la préoccupation pour l’environnement et pour le développement durable qui soit le résultat de l’action des communautés bénéficiaires, il peut offrir des réponses valables aux problèmes urgents des pays en voie de développement. En effet, ce projet cherche à apporter des solutions aux urgences environnementales, alimentaires, sanitaires et en matière d’approvisionnement en énergie, en tenant compte des besoins essentiels des plus faibles. En développant une nouvelle façon d’utiliser l’énergie solaire, non seulement il respecte la culture locale, mais il offre aussi des possibilités d’épanouissement et d’inclusion sociale aux catégories les plus défavorisées, par exemple aux enfants, qui reçoivent une formation et un soutien au sein des écoles où le Mouvement est actif. »
Juil 6, 2015 | Focolare Worldwide
C’était dans l’air. João avait trop souvent entendu ses parents se disputer. Il est amené, ainsi que sa mère et ses frères, à devoir quitter la maison parce que son père avait une fille avec une autre femme, mais cela ne l’étonne guère. Il avait alors 16 ans, fréquentait la paroisse et ne manquait pas d’amis. Mais intérieurement il éprouve déception et insatisfaction, ainsi qu’une forte exigence de liberté. Il veut être lui-même. Cette inquiétude le conduit même à interrompre ses études. Il les reprendra des années plus tard, après avoir trouvé la vraie raison de vivre. “A vingt ans – raconte João – je participe avec le groupe de jeunes de ma paroisse à une activité organisée par les Focolari. Au cours de ces journées je me rends compte que l’Evangile ne doit pas tant être commenté et analysé mais tout de suite mis en pratique. Les passages concernant la façon de se comporter avec le prochain ne manquent pas de me frapper : le bon samaritain, la règle d’or. J’y étais allé par pure curiosité, et voilà que cette rencontre a changé ma vie. A Sao José do Rio Preto (Etat de Sao Paulo), ma ville, beaucoup de personnes vivent dans la rue. Un soir, en rentrant chez moi à bicyclette, je croise un homme qui marche pieds nus. Des pieds sales et meurtris. En le voyant je ne réussis plus à pédaler. « Cet homme est mon prochain, je dois revenir vers lui » Et avant de le rejoindre j’ôte mes chaussures pour les lui donner. Il me regarde avec surprise. Je vois qu’il porte le maillot de mon équipe de foot préférée et, pour le mettre à l’aise, je lui dis : « Alors tu es Santiste ? Moi aussi je le suis ! Comment t’appelles-tu ? ». Il prend les chaussures et nous devenons amis.
Je suis à la gare, je reviens d’une réunion qui a eu lieu dans une autre ville. A cette heure – il est deux heures du matin – les transports publics ne fonctionnent plus, aussi je me rends chez moi à pied en traversant le centre ville. Tout autour de moi je vois beaucoup de personnes qui, profitant de ce que les magasins sont fermés la nuit, dorment devant les vitrines. Je n’ai pas peur, je suis dans ma ville. Mais voilà que soudain un homme grand et fort s’approche de moi et me demande de l’argent. Je dois dire que je commence à avoir un peu peur. Qui me prouve que je n’ai pas à faire à quelqu’un de violent ? Mais je me dis : « Lui aussi est mon frère, c’est ce que nous enseigne l’Evangile ». Je lui dis calmement que je ne peux rien lui donner parce que moi aussi je suis sans argent. Il commence à me raconter son histoire, puis me prête ses écouteurs. Il était en train d’écouter le prêche d’un pasteur protestant. J’écoute à mon tour l’émission pendant un moment et ainsi je puis lui dire que cette personne dit des choses positives et qu’il est bon d’écouter de temps en temps de sages propos. Il me demande : « Qui es-tu ? » Ne sachant que lui dire je lui demande le pourquoi de sa question. Et lui de me dire: “Parce que personne ne nous considère aussi bien”. Et la conversation se poursuit pendant 30 ou 40 minutes. Je pense au trajet que je dois encore faire pour arriver chez moi, au fait que le lendemain je dois me lever à 6h pour aller au travail. Mais je sens devoir rester encore un peu pour accueillir ce frère qui a un grand besoin d’écoute et de compagnie. A la fin, après m’avoir demandé mon adresse pour venir faire une grillade chez moi, nous nous saluons, avec la certitude d’être devenus frères. Un jour de pluie, en rentrant chez moi en moto, je vois un homme tout trempé qui tente de se relever d’une flaque d’eau… sans y parvenir. Je le reconnais : c’est notre voisin qui est toujours ivre. Dans le bar tout proche plusieurs hommes se contentent de regarder la scène sans rien faire. Je cherche à ne pas me mettre en colère, je m’arrête, je laisse la moto sur place, je l’accompagne chez lui et raconte à sa femme ce qui était arrivé. Puis je reviens sur mes pas pour récupérer la moto. Chemin faisant, une phrase résonne au fond de mon cœur : « C’est à moi que tu l’as fait ». Ma colère a disparu. Cela me suffit pour me sentir heureux et ne pas invectiver ces hommes qui continuent à me regarder tout étonnés ».
Juil 6, 2015 | Focolare Worldwide
“Je veux être témoin de la joie de l’Evangile et vous apporter la tendresse et la caresse de Dieu, notre Père, spécialement à ses enfants qui sont le plus dans le besoin, aux personnes âgées, aux malades, aux prisonniers, aux pauvres, à tous ceux qui sont victimes de la culture du déchet ». A la veille de son voyage, dans un message vidéo, le Pape François s’adresse chaleureusement « à ses chers frères et sœurs de l’Equateur, de la Bolivie et du Paraguay », une visite qui, du 5 au 13 juillet, le conduira dans ces trois nations sud américaines. Que « l’annonce de l’Evangile arrive aux périphéries les plus lointaines et continue à faire que les valeurs du Royaume de Dieu soient, de nos jours aussi, un ferment pour toute la terre ». https://www.youtube.com/watch?v=A5QEBJ8-IJw “Nous avons déjà compris, en la préparant, que cette visite sera une grâce pour le peuple de Dieu sur cette terre », nous écrivent Bernadette et Fabián, responsables du Mouvement des Focolari en Equateur. Inès Lovato est dans la commission organisatrice. Elle a le cœur plein de gratitude à la seule pensée de ces deux mois de préparation : « Ce fut une nouvelle découverte que de connaître les Mouvements et les Communautés ecclésiales, une richesse impressionnante. Nous nous sentons tous vraiment frères ». Au cours de cette période tous ont cherché « à témoigner de cet amour comme une préparation à la grâce que nous recevrons certainement ». Ils sont des milliers dans tout le Pays à s’être engagés comme bénévoles: “Joie, humilité et amour sont les trois consignes que leur a données l’Eglise », explique Adriana Guallasamín, une jeune bénévole, coordinatrice dans le secteur de la formation. Une mission « d’annonce… du porte à porte qui nous met en contact avec de nombreuses personnes loin de l’Eglise, mais qui petit à petit ont répondu à l’invitation pour aider à la logistique ». « Je suis reconnaissante envers Dieu – conclut-elle – pour cette occasion unique de servir L’Eglise ». L’agenda très serré du Pape prévoit, au cours de la première étape en Equateur, (http://papafranciscoenecuador.com/) deux grandes célébrations en plein air (à Guayaquil et à Quito), une rencontre avec le monde de l’éducation, avec les représentants de la société civile, , une visite à la maison de retraite de Mère Térésa de Calcutta, une rencontre avec les prêtres, les religieux, religieuses et les séminaristes et aussi avec les évêques du Pays. Sans parler des salutations au Président Correa, de la visite à la cathédrale de Quito, ainsi qu’à l’église de la Compagnie de Jésus. En Bolivie (http://www.franciscoenbolivia.org/) sous l’enseigne « Renouveau et réconciliation » l’attendent – parmi ses autres rendez-vous – notons la deuxième Rencontre Mondiale des Mouvements Populaires et la visite aux prisonniers du Centre de Palmasola. Au Paraguay (https://franciscoenparaguay.org/) il visitera un hôpital pédiatrique et les habitants d’un bidonville de la capitale, Asunción. Il conclura par une rencontre avec les jeunes le long du fleuve Costanera, comme « Messager de joie et de paix », « Oguerúva vy’a ha py’aguapy » en guaranì, langue officielle du Paraguay (avec l’espagnol), une façon de mettre en valeur la variété et la richesse des cultures.
Juil 4, 2015 | Non classifié(e)
“Le monde moderne, avec sa laïcité, a voulu s’éloigner de Dieu parce que […] on ne lui a pas assez dit que l’homme était Dieu, qu’il avait été divinisé, qu’il n’était pas seulement dépendant d’un être inconnu et éloigné: c’était de manière mystérieuse un autre petit Dieu, parce qu’il participait à la nature divine à travers la vie de Jésus, de manière particulière à travers l’Eucharistie. Lorsque je repense à certains écrits de Marx, dans lesquels il nie la valeur de la religion parce qu’elle aliène l’homme, parce qu’elle le rend étranger à lui-même, parce qu’elle le fait dépendre de quelque chose qui est extérieur à lui: je pense que s’il avait su que l’homme trouve sa déification et donc son autonomie, entendue dans le sens trinitaire, il n’aurait jamais pensé à ces choses. […] On peut dire la même chose d’Hegel, qui a influencé Marx; ainsi que de tous les immanentistes, tous ceux qui ont nié Dieu pour mettre en lumière l’homme, jusqu’à Sartre, jusqu’à Camus, jusqu’aux derniers. Sartre a dit: “Dieu ne peut pas exister, parce qu’alors je n’existerais pas”, justement parce qu’il m’écraserait. Ce n’est pas possible parce que ce Dieu, qui s’est fait homme, t’a fait Dieu, il t’a associé à sa nature divine. […] Tous les jours, nous constatons qu’aucun problème de l’humanité ne peut être résolu individuellement, ni en groupes particuliers, ni en groupes nationaux. Les problèmes doivent désormais être résolus collectivement, en donnant vie à l’unité que Jésus a apportée. Et nous savons que rarement on peut créer cette unité s’il n’y a pas de vie spirituelle. Donc, on ne crée pas une communauté de corps, on crée une communion de personnes, et ces personnes, si elles ne sont pas nourries par quelque chose qui les rassemble, elles ne le feront jamais. Ce quelque chose peut, dans un sens éloigné, être la science, il peut être la recherche mise en œuvre par l’homme. Mais ce qui par excellence crée l’unité, c’est l’Homme par excellence, c’est-à-dire Jésus, c’est Lui qui nous rend hommes et nous rend communauté. […] D’un côté, l’Eucharistie est un immense mystère, de l’autre, c’est une invitation, c’est-à-dire un centre de fraternité humaine naturelle. […] L’Eucharistie est l’âme, elle doit devenir l’âme de cette socialité.” Tiré de: Lumière qui s’incarne, commentaire sur les 12 points de la spiritualité, Pasquale Foresi, Città Nuova 2014, pp.107-109
Juil 2, 2015 | Focolare Worldwide
https://vimeo.com/132331626 Qui en expérimente les effets affirme que l’Économie de Communion (ÉdeC) est un mode de vie, mais aussi un mode de gérer une entreprise. Et c’est peut-être pour cette raison que les entreprises les plus variées décident de diriger leurs activités selon l’esprit ÉdeC. Complex Projekt, qui conçoit et construit routes, autoroutes et ponts, est l’une d’elles. Lorsque l’ÉdeC est née au Brésil au début des années 90, l’entreprise polonaise était dans une situation très difficile. La sortie du régime communiste générait de gros doutes et incertitudes et la transition vers le système capitaliste suscitait de continuelles questions et de la méfiance. Le concept même de propriété créait chez les entrepreneurs inquiétude et malaise intérieur. Andrzej Miłkowski, président de Complex Projekt, a trouvé dans l’ÉdeC la réponse à son besoin de “se libérer de la pression de la propriété”, comme lui-même le percevait. Grâce à l’ÉdeC, il a découvert qu’il était “simplement un administrateur” et que – ce sont ses mots, compréhensibles dans ce contexte – “le propriétaire de l’entreprise était Dieu”. Milkowski s’est alors rendu compte que dans l’entreprise, ce le plus important, c’est le capital humain. Et qu’une bonne gestion dépend des valeurs auxquelles on croit. Dans son cas, il s’agissait des valeurs évangéliques, mises en pratique en appliquant l’enseignement de saint Jean-Paul II: “être plutôt que parler”. Ce langage peut sembler éloigné du monde de l’entreprise, mais, à long terme, il a vraiment fait la différence au Complex Project.
“Notre travail consiste à réaliser des projets infrastructurels complexes, ce qui comporte une responsabilité élevée – explique Milkowski. Dans la proposition ÉdeC, j’ai trouvé la liberté intérieure nécessaire et la bonne distance, des valeurs qui m’ont amené à prendre des décisions non plus seulement tout seul, mais fruit d’intenses partages. Des décisions qui ensuite se révélaient judicieuses pour le développement de l’entreprise.” Milkowski raconte qu’avec ses collègues et le personnel, ils essayent de vivre sur la base du respect réciproque, en cherchant à diffuser un climat de confiance et en mettant au premier plan les relations interpersonnelles. En effet, la Règle d’Or, présente dans presque tous les textes sacrés des différentes religions, est reprise dans le règlement interne: ‘Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fasse’, “comme une opportunité – explique le président – donnée à chaque salarié pour faire des choix en liberté”. Depuis deux ans, Andrzej Miłkowski a commencé à confier progressivement la gestion de l’entreprise à son fils Stanisław: ce passage générationnel se passe aussi à la lumière des valeurs acquises durant ces années. “Je pense – explique Andrzej – que c’est un résultat du style de vie au travail que tous dans l’entreprise, le personnel et l’administration, nous recevons de Dieu. Si chaque jour nous faisons une tentative, même petite, de vivre les valeurs évangéliques en pratiquant la prière et en se rapprochant de l’Eucharistie – conclut l’entrepreneur polonais – nous recevons du Créateur un ‘plus’ de capacités aussi face aux problèmes de conception, comme dans la résolution de problèmes professionnels et familiaux; pour écouter et pour parler. Ainsi, nous construisons le Royaume de Dieu… et nous recevrons le reste ensuite. Nous l’expérimentons chaque jour. En effet, malgré la crise, l’entreprise continue à se développer et à croître.”
Juil 1, 2015 | Focolare Worldwide
Juin 30, 2015 | Focolare Worldwide
“Quand nous parlons de migrations, les chiffres parlent davantage que les mots: un rapport publié en octobre 2014 précise que notre planète compte 7 milliards et 124 millions de personnes. Si la richesse était répartie de façon égale, chaque personne disposerait d’un revenu annuel moyen de 14000 dollars USA. En réalité 2 milliards et 700 millions de personnes ont un revenu de 2 dollars et demi par jour. Aussi cette inégalité économique, qui est une inégalité sociale, a un très fort impact sur le phénomène migratoire : des peuples entiers se déplacent vers les Pays plus riches ». Le migrant, qui est-il? En 2013, l’ONU a retenu que dans le monde 232 millions de personnes s’étaient déplacées. Et elle définit le migrant comme « une personne qui abandonne son propre pays pour des raisons de travail et va s’établir dans un autre endroit pour une période supérieure à 12 mois » C’est l’unique définition que l’on trouve… et je la considère plutôt réductrice – souligne Flavia Cerino – . En fait il y a les réfugiés à proprement parler qui ont besoin de trouver asile politique auprès d’un autre Pays, les migrants ou « clandestins » qui fuient les foyers de guerre et se déplacent sans papiers en règle pour pouvoir entrer dans un autre Etat, et cela pour de multiples raisons: guerre, pauvreté, études, intérêts culturels, catastrophes naturelles… les aspects humains que l’on rassemble sous cet unique vocable « migrant » sont donc très diverses ».
Quels mots reviennent le plus souvent dans les rapports issus des travaux de groupes qui se sont déroulés au cours de l’Ecole internationale Humanité Nouvelle qui a abordé cette question ? Quelques uns sont venus particulièrement en relief au cours du workshop. « Le premier est le mot « peur » ; peur de ce qui est différent de moi – poursuit Flavia Cerini – En réalité la diversité, et cela est vrai de la diversité biologique, nous le constatons dans la nature, est une grande richesse. Si nous la perdions nous serions destinés à disparaître. Il faut évidemment prendre en considération la peur qui naît de l’insécurité et qui concerne l’ordre public, la sûreté nationale. L’ordre public est donc une chose, la peur de la diversité en est une autre. Un autre aspect qui est fréquemment revenu est celui de la famille. Le migrant qui part seul en quittant sa famille partage difficilement les difficultés qu’il rencontre pour ne pas préoccuper les siens. On devrait au contraire arriver à relater à sa propre famille la situation réelle où il vit pour permettre une pleine conscience de ce qu’implique la migration, et cela en vue de la réunification de la famille, parce qu’en général les familles souhaitent vivre sous le même toit. Un autre terme apparaît : l’interculturalité, autrement dit ce qui relève de la capacité de surmonter la peur de la diversité pour créer des lieux, des espaces, des milieux pour se rencontrer et faire connaissance : un échange qui ne se limite pas aux questions culturelles, mais qui aborde les questions existentielles, le partage des problèmes. Le migrant doit être mis en condition de pouvoir donner : mais il pense ne rien avoir à donner lorsqu’il n’est pas reconnu comme personne, lorsqu’il ne peut avoir un rôle actif dans la cité et qu’il est donc à priori exclu ». Flavia Cerino cite une question qu’Igino Giordani se posait il y a déjà de nombreuses années au sujet de l’immigré: « Que fais-je pour lui ? ». « C’est la question que nous nous posons à notre tour. Que faisons-nous ? Il y a de très nombreuses expériences, de grandes initiatives. Mon expérience et celle de beaucoup d’entre vous repose sur deux points : le premier est que tout naît d’une sensibilité personnelle. A savoir que moi, en tant que personne, je me sens interpellée et mise en cause par un problème que je perçois chez mon voisin, dans le contexte où je vis. Je cherche alors à comprendre ce que je peux faire en m’adressant aux personnes et aux organismes qui ont compétence pour agir. Parce qu’il s’agit d’alléger, de rendre plus paisible la présence de l’immigré dans ma ville. En pratique, à la question « Que puis-je faire personnellement ? », je peux répondre en commençant par agir en fonction de ce qui est à ma portée : en me joignant à des personnes qui partagent le même désir, commencer par de petits gestes, tisser un réseau là où nous vivons ; des gestes simples qui engendrent autour de nous une humanité renouvelée » . Source: « Réflexions sur les migrations et inter culturalité », coordonnées par Flavia Cerino, experte en immigration, au cours de l’Ecole internationale Humanité Nouvelle (Février 2015)
Juin 30, 2015 | Non classifié(e)

(C) CSC Media
De nombreuses personnes, venues d’Italie et d’autres Pays européens, se sont rendues à Rocca di Papa (Roma) pour un dernier hommage à Pasquale Foresi. Sans parler des innombrables connexions en streaming qui témoignent de l’estime et de la gratitude envers cette figure incontournable des Focolari. Don Foresi a beaucoup contribué au développement du Mouvement. Très tôt Chiara Lubich, fait appel à lui, pour être, ainsi qu’Igino Giordani, cofondateur. Aujourd’hui tous les trois – Chiara-Giordani-Foresi – reposent dans la petite chapelle du Centre International, signe visible que cette triade, désormais réunie au ciel, continue à soutenir tous ceux qui dans le monde s’engagent dans la vie d’unité qui jaillit du charisme de Chiara. Pasquale naît à Livourne en 1929. Agé d‘à peine quatorze ans, « pour se mettre au service son Pays », comme il le laisse par écrit, il quitte les siens et va rejoindre des groupes de Résistants qui luttent pour une Italie nouvelle. C’est au cours de cette période que naît en lui l’idée du sacerdoce. De retour à la maison, il entre au séminaire diocésain de Pistoia (où sa famille s’était transférée) et ensuite au Collège Capranico de Rome pour fréquenter l’Université Grégorienne. Mais cette vie ne semble pas le satisfaire pleinement. 
Pasquale Foresi et Igino Giordani – (C) CSC Media
Entre temps son père, Palmiro, député au Parlement italien, fait la connaissance d’Igino Giordani qui à son tour lui présente Chiara Lubich. Profondément marqué par la cohérence évangélique de cette jeune fille de Trente, le député Foresi espère lui faire rencontrer son fils en quête d’un christianisme authentique. Aussi l’invite-t-il à rencontrer les catholiques engagés de la ville de Pistoia. Ne pouvant s’y rendre personnellement, Chiara envoie à sa place Graziella De Luca, une de ses premières compagnes, qui, en raison d’un malentendu, arrive à Pistoia un jour après la date convenue. C’est Pasquale qui l’accueille à la maison paternelle. Il n’est pas du tout enclin à faire sa connaissance. Néanmoins, par pure politesse, il lui propose de l’accompagner chez un prêtre qui aurait dû venir à la rencontre programmée pour la veille. Au cours du trajet, toujours pour ne pas manquer à la politesse, il lui pose quelques questions sur son expérience spirituelle. Les réponses de Graziella de Luca le marquent si profondément qu’il lui demande de faire connaissance avec Chiara. A l’occasion de la fête de Noël (1949), Pasquale passe quelques jours à Trente : c’est pour lui une rencontre si lumineuse qu’il décide d’aller vivre dans le premier focolare masculin de Rome. Il y trouve la confirmation de sa vocation au focolare, ce qui lui fait dire : « Ce n’était pas entrer dans un institut religieux plus beau et plus saint que les autres, mais faire partie d’une révolution chrétienne, à la fois religieuse et civile, qui aurait renouvelé l’Eglise et l’humanité ». 
(C) CSC Media
Chiara perçoit en Pasquale une caractéristique toute particulière et lui demande de partager avec elle la conduite du Mouvement. En se donnant à Dieu dans le Focolare, Pasquale voit satisfaite sa soif de cohérence évangélique et sent renaître l’appel au sacerdoce. Son rôle va alors se préciser encore plus. En raison de sa profonde connaissance de la théologie, Pasquale Foresi saura reconnaître toute la portée théologale et doctrinale des intuitions de Chiara et c’est un interlocuteur qualifié pour les relations avec l’Eglise, surtout lorsque le mouvement, à ses débuts, est examiné par le Saint Office. Mais son rôle primordial est celui de « l’incarnation » : il a aidé Chiara à réaliser concrètement tout ce que le charisme de l’unité a déposé en elle : la Cité pilote de Loppiano près de Florence, le groupe éditorial Città Nuova, l’Institut universitaire Sophia qui voit le jour à Loppiano en 2007. “A un certain moment – raconte-t-il lui-même – j’ai eu l’impression de m’être trompé sur toute la ligne et en particulier au sujet des choses positives auxquelles j’avais contribué : il me semblait qu’elles venaient de moi et non de Dieu ». Une épreuve intérieure que Dieu permet aux grands spirituels en vue d’une purification profonde et d’un détachement de tout ce qui ne vient pas de Lui. Et pourtant, durant cette épreuve spirituelle, qui semble compromettre aussi sa santé, fleurissent d’innombrables œuvres. Chiara les voit se réaliser grâce à la présence de Don Foresi qui est à ses côtés comme coprésident. Parmi ses écrits deux ouvrages fondamentaux, pétris de sagesse, ont inspiré d’autres autres auteurs du Mouvement: Théologie de la socialité et Conversations avec les focolarini. Après le décès de Chiara, au cours de l’Assemblée générale habilitée à élire la première présidente après la fondatrice, sa vision clairvoyante et sereine a joué un rôle déterminant. Merci Don Foresi!
Juin 29, 2015 | Focolare Worldwide
Estelle est la sœur aînée de huit frères d’une famille ivoirienne qui, après avoir travaillé 3 ans comme secrétaire dans une clinique médicale d’Abidjan, se transfère à Man en 2006, où elle aide à la construction du centre médical du Mouvement des Focolari, surtout en ce qui concerne la relation avec les sponsors. Le projet terminé, elle décide d’approfondir ses compétences en gestion. Entre-temps, étant dans l’obligation de soutenir la famille à cause de la mort de son père, elle demande et accède à une bourse d’étude de Fraternité avec l’Afrique. Ainsi, alors qu’elle travaille, elle se spécialise à distance dans ”La gestion des organisations, ong et associations sans but lucratif” dans une université du Burkina Faso. Après avoir fini ses études, avec l’aide du tuteur et de l’AMU, elle va au Burundi pour faire un stage en administration et finances auprès de CASOBU, ong qui favorise le développement humain et communautaire à travers des activités et des projets sur base de valeurs de partage et de développement durable. « Cela a représenté une belle opportunité concrète pour moi parce que c ‘était la première fois que je sortais de la Côte d’Ivoire et j’ai pu connaître d’autres cultures et apprendre beaucoup de CASOBU, par exemple, leur approche du microcrédit. Lorsque je suis rentrée dans mon pays, j’ai commencé à proposer moi aussi ce modèle de microcrédit en commençant avec les personnes que je connaissais. Nous avons déjà formé deux groupes qui jusqu’à ce jour semblent bien fonctionner… », raconte Estelle. Tout ce qu’elle a reçu, a poussé Estelle à s’engager pour Fraternité avec l’Afrique : ”Les études terminées, j’ai pensé que, bien que ne pouvant donner une contribution matérielle, je pouvais mettre mon temps libre à disposition du projet”, et donc, d’une part, elle travaille dans l’administration, les finances et la gestion du magasin du centre médical et d’autre part, elle rédige des rapports, s’occupe de l’administration et se trouve à l’intérieur de la commission qui évalue les candidatures et accompagne les étudiants qui reçoivent les bourses d’étude, dont elle a beaucoup d’expérience, également parce qu’elle en a bénéficié elle-même autrefois.
Le centre médical de Man est né en 2002 pendant la guerre civile lorsque l’hôpital avait été fermé. Il était installé dans un appartement de 3 chambres, puis, en 2008, l’actuel CMS (Centre Médico Social) a été inauguré avec des salles d’attente de consultations, chambres d’hôpital de jour, pharmacie, laboratoire. Mais aujourd’hui, le flux de patients est tel qu’on est en train de construire un nouveau Centre, où seront ajoutés, des services de diagnostic et avec l’objectif d’améliorer la qualité des services sanitaires et de réduire la malnutrition infantile dans la région de Man, ainsi que de consolider l’éducation des mères dans le domaine de la nutrition.
A Man, la situation sanitaire de la population est problématique. Tout se paie à l’avance et sans possibilité de remboursement. Vu la pauvreté d’une grande partie de la population, les familles réussissent à faire face en général aux dépenses alimentaires et à celles scolaires. Mais si la maladie frappe à la porte, on arrive chez le médecin, désormais quand l’état du patient est grave. Le nouveau centre médical pourra soigner chaque année 6 mille patients adultes et 3 mille enfants. Cfr. AMU nouvelles 2/2015
Juin 28, 2015 | Non classifié(e), Parole di vie
«Ces mots concluent les paroles d’adieu que Jésus adresse à ses disciples, au cours de la dernière cène, avant d’être livré aux mains de ceux qui allaient le mettre à mort. Dialogue dense, dans lequel Jésus révèle toute la profondeur de son rapport avec le Père et de la mission que celui-ci lui a confiée. Jésus est sur le point de quitter cette terre, tandis que ses disciples poursuivront son œuvre dans le monde. Comme lui, ils connaîtront la haine, la persécution, et même la mort (Jn 15,18.20 ; 16,2). Comme la sienne, leur mission sera dure. Il connaît bien les difficultés et les épreuves qui les attendent : “En ce monde vous êtes dans la détresse”, leur dit-il (Jn 16, 33). Jésus s’adresse ainsi aux apôtres réunis autour de lui pour ce dernier repas, mais il a aussi devant lui toutes les générations de disciples – la nôtre également – qui le suivront au long des siècles. Sans aucun doute, dans notre vie, joies mais aussi “détresses” ne manquent pas : avenir incertain, emploi précaire, pauvretés, maladies, souffrances engendrées par les calamités naturelles et les guerres, violence au sein des familles et entre les nations. Des détresses qui tiennent aussi au fait d’être chrétiens : lutte quotidienne pour vivre en cohérence avec l’Évangile, sentiment d’impuissance face à une société qui semble indifférente à la Parole de Dieu, railleries, mépris, quand ce n’est pas une persécution ouverte de la part de ceux qui ne comprennent pas l’Église ou qui s’opposent à elle. Jésus connaît toutes ces tribulations pour les avoir vécues lui-même ; et pourtant, il déclare : “Prenez courage, j’ai vaincu le monde.” Cette affirmation ferme et convaincue semble contradictoire. Comment Jésus peut-il affirmer qu’il a vaincu le monde, alors que, quelques instants après avoir prononcé ces paroles, il sera fait prisonnier, flagellé, condamné, tué de la façon la plus cruelle et la plus ignominieuse ? Il semble bien ne pas avoir triomphé, mais plutôt avoir été trahi, rejeté, réduit à néant, dans un échec retentissant. En quoi consiste donc sa victoire ? Dans sa résurrection ! La mort ne peut le retenir en son pouvoir. Sa victoire est si puissante, qu’il nous y fait participer avec lui. Il se rend présent parmi nous et nous entraîne avec lui dans la plénitude de la vie, dans la nouvelle création. Cependant, avant tout, sa victoire est l’acte d’amour le plus grand, celui par lequel il a donné sa vie pour nous. C’est là, au cœur de la défaite, qu’il triomphe totalement. En pénétrant tous les aspects de la mort, il nous a libérés de tout ce qui nous opprime, il a transformé tous nos actes négatifs, nos ténèbres, nos souffrances, en une rencontre avec Lui, Dieu, Amour, plénitude. À chaque fois qu’il pensait à la victoire remportée par Jésus, Paul exultait de joie. Oui, affirmait-il, Jésus a affronté toutes les adversités, jusqu’à l’épreuve suprême de la mort, et il en est ressorti vainqueur ; alors nous aussi, avec lui et en lui, nous pouvons vaincre toutes les difficultés, bien plus, “nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai l’assurance : ni la mort ni la vie, […], ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur”. (Rm 8, 37-38 ; 1 Cor 15, 57). On comprend alors cette invitation de Jésus à ne plus avoir peur de rien : “Prenez courage, j’ai vaincu le monde.” Cette parole de Jésus, que nous garderons vivante en nous durant tout le mois, pourra nous insuffler confiance et espérance. Quelles que soient les circonstances où nous nous trouvons, aussi dures et difficiles soient-elles, nous avons la certitude qu’il les a déjà assumées et surmontées. Même sans avoir la force intérieure qui a été la sienne sur terre, nous l’avons, lui en personne, qui vit et qui lutte avec nous. Quand nous nous sentons submergés par les difficultés, les épreuves, les tentations, nous pouvons alors lui dire : « Si toi, tu as vaincu le monde, tu sauras aussi triompher de cette “détresse” que je vis. Pour moi, pour ma famille, pour mes collègues, ce qui nous arrive semble être un obstacle insurmontable, nous avons l’impression de ne pas y arriver ; mais, avec toi présent au milieu de nous, nous trouverons le courage et la force d’affronter cette adversité, jusqu’à être “plus que vainqueurs” ». Il ne s’agit pas d’avoir une vision triomphaliste de la vie chrétienne, où tout serait facile et sans difficultés. Jésus est victorieux, précisément quand il vit le drame de la souffrance, de l’injustice, de l’abandon et de la mort. Sa victoire, c’est d’avoir affronté la souffrance par amour, d’avoir cru en la vie après la mort. Peut-être devrons-nous parfois, comme Jésus et comme les martyrs, attendre le Ciel pour voir une victoire totale sur le mal. Nous avons peur, souvent, de parler du Paradis, comme si le fait d’y penser était une drogue pour ne pas affronter avec courage les difficultés, un anesthésiant pour atténuer les souffrances, un alibi pour ne pas lutter contre les injustices. L’espérance du Ciel et la foi en la Résurrection sont au contraire un stimulant puissant pour affronter toutes les adversités, soutenir les autres dans leurs épreuves, et croire que le dernier mot est à l’amour qui triomphe de la haine, à la vie qui met la mort en échec. Alors, à chaque difficulté, personnelle ou chez nos proches, ou encore chez d’autres à travers le monde, renouvelons notre confiance en Jésus. Présent en nous et au milieu de nous, il a vaincu le monde, nous associant à sa victoire, et nous ouvrant le Paradis où il est allé nous préparer une place. Nous trouverons ainsi le courage d’affronter toutes les épreuves. Nous pourrons tout surmonter, en celui qui nous donne la force». Fabio Ciardi
Juin 27, 2015 | Non classifié(e)
«Le magazine “Paris-Match” a publié un long article sur un document extrêmement important qui peut nous dévoiler quelque chose de Celui que nous aimons. Je l’ai parcouru rapidement, mais il m’a impressionnée. Au cours de cette année, parce que les Gen l’avaient désiré, j’ai essayé de ne parler que d’un seul sujet : Jésus crucifié et abandonné. Nous voulons connaître ce mystère, nous voulons le creuser. Nous voulons voir, savoir, et comprendre, autant que nous le pouvons, ce qui peut être considéré comme le sommet de la passion de Jésus. “Paris-Match” faisait état d’une étude effectuée sur le linceul, le Saint Suaire, qui a enveloppé le corps de Jésus lors de sa sépulture et qui est conservé à Turin. Les études faites sur cette extraordinaire pièce de tissu laissent à penser qu’elle est vraiment authentique. Elle révèle quelque chose, et même beaucoup, sur le Christ lorsqu’il vivait son agonie, élevé là-haut entre terre et ciel. C’est de ce Jésus Homme que je voudrais vous parler aujourd’hui. Il m’intéresse beaucoup, parce que c’est dans cette chair qu’habitait son Âme, qui a traversé les terribles ténèbres de l’abandon. Le linceul, comme le dit “Paris-Match”, est lui-même un reportage ; il porte, en effet, de nombreuses traces du corps sacré du Christ. Il dit que Jésus était un homme fort et travailleur : la musculature de l’épaule et du bras droit le démontre. La musculature des jambes dit que c’était un marcheur, et nous en savons quelque chose, d’après l’Évangile. Sa flagellation a été terrible : plus de cent coups, appliqués dans un ordre précis. Cloué par les pieds, tout son corps, privé du moindre appui, tombait en avant, retenu seulement par les clous de ses mains. La couronne d’épines n’était pas telle que nous avons l’habitude de l’imaginer. La présence de gros trous dans la tête indique qu’on avait planté sur sa tête une touffe entière d’épines. Le visage, avec un œil tuméfié, ne serait pas ensanglanté comme le reste de son corps, ce qui confirmerait l’épisode de Véronique, tel que nous le connaissons par la tradition. Un genou est blessé par une lourde chute. Du sang de toutes parts. Une épée a atteint son cœur, en passant par la base du thorax… Douleur, douleur, douleur inénarrable, inconcevable. Trois longues heures – une éternité – passées ainsi, sans perdre jamais connaissance. J’ai compris que personne au monde ne peut dire qu’il ait jamais souffert comme Lui a souffert, et j’ai compris que Lui peut toujours dire quelque chose de plus à quiconque en ce monde est visité par une souffrance quelle qu’elle soit. « Pourquoi Jésus a-t-il souffert ? », m’a demandé, il y a quelques jours, un jeune Coréen. Il y avait une fracture à réparer entre Dieu et l’homme. Seul le prix qu’il a payé pouvait la réparer. Il semble que soit passé, aujourd’hui, le temps où les chrétiens méditaient les douleurs de Jésus, révolu le temps où l’on suivait pas à pas sa montée au Calvaire. Ces pratiques sont tombées en désuétude, ensevelies sous la poussière ; elles ont été vidées de leur signification parce qu’elles n’étaient plus l’expression d’un amour vrai. « Femmes, pourquoi pleurez-vous sur moi ? Ne pleurez pas sur moi, mais sur vous-mêmes » (Lc 23, 28), répète Jésus, aujourd’hui, à certains chrétiens qui n’ont qu’une compréhension superficielle des choses et qui portent en eux une piété pétrifiée ou presque, purement sentimentale. Il y a deux choses qu’il faut comprendre, avant de pénétrer la douleur mystérieuse de notre Ami crucifié, le vivant d’entre les vivants, pour tous les siècles. Et c’est ceci : il a tout supporté par amour. Et nous, nous devons répondre à son amour par notre amour. Comment ? Nous devons faire de chaque douleur physique, petite ou grande, qui nous touche, un don pour Lui, pour continuer en nous, vingt siècles après, sa Passion pour le salut du monde. Car il nous a avertis : « Si quelqu’un veut venir à ma suite… qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. » (Mt 16, 24 ; Mc 8, 34 ; Lc 9, 23)». Chiara Lubich Extrait de “Gen”, juin 1970 : – éditorial Il nostro compito venti secoli dopo Source : Centre Chiara Lubich
Juin 26, 2015 | Non classifié(e)
Sobriété “Chaque matin, avant de prendre l’autobus, je fais un trajet à pied et, souvent, je suis attirée par une scène qui se répète: des hommes, femmes, jeunes, personnes âgées, habillés assez décemment, munis de caddies et de bâtons, ‘pêchent’ un peu de tout dans les bennes à ordures. À leur manière, ils me donnent une leçon, même si, en tant que chrétienne, j’essaye d’être attentive à l’essentiel et d’éviter les gaspillages: choisir la sobriété, le recyclage, en répondant ‘non’ avec conviction, chaque fois que le consumérisme me flatte avec ses offres.” (Emi – Italie) Grand-mère “‘Aime tes ennemis’. Cette phrase de l’Évangile m’a bouleversée, parce qu’en y pensant bien, moi aussi j’avais un ennemi: ma grand-mère, que ma famille ne fréquentait plus depuis des années à cause de vieilles querelles. Lorsque j’ai appris qu’elle n’allait pas bien du tout, j’ai pensé lui rendre visite. Mes parents étaient surpris que je me sois soudainement souvenue d’elle. Ils n’avaient pas la force d’y aller après autant d’années, mais si je le désirais, je pouvais lui rendre visite. Lorsque je suis entrée dans sa maison, tous me regardaient, étonnés, et me traitaient froidement. Ce n’était pas facile, mais j’ai continué. Grand-mère était très malade. Elle était assoupie, mais lorsqu’elle s’est réveillée, j’ai pu la saluer et elle m’a embrassée: “Tu es ma petite-fille, je t’ai reconnue. Je suis contente, je suis contente…” Nous avons toutes deux pleuré de joie. De retour à la maison, j’ai convaincu mes parents et nous sommes retournés la voir ensemble. C’était un moment de grande émotion! À peine une semaine après, grand-mère nous a quittés pour le Ciel.” (S.A. – Pakistan) C’était moi “Nous habitons à la campagne. Tino, notre voisin, est un enfant qui vit dans un environnement difficile; c’est peut-être pour cela qu’il est violent aussi avec notre fils Andrea, qui a le même âge. Un après-midi, je retrouve le nouveau vélo d’Andrea cassé. Impatiente, je veux absolument savoir qui c’était. Peu après, arrive Andrea, tout penaud. ‘Maman, j’ai cassé le vélo.’ Surprise, j’ai dû le gronder, avant de le pardonner. Le lendemain, il finit par me confesser: ‘Tu sais maman, c’est Tino qui a cassé le vélo. Mais tu étais si furieuse, que j’ai eu peur pour lui. À la maison, ils lui crient constamment dessus…’” (I.P. – Brésil)
Juin 25, 2015 | Focolare Worldwide
« Dans un monde où la diversité est vue comme une menace, notre façon d’être ensemble en amitié et en paix est un signe d’ouverture réciproque et d’engagement pour la fraternité humaine ». Les paroles du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, résument bien la signification du colloque bouddhiste-catholique qui s’est ouvert aujourd’hui, mardi 23 juin à Castel Gandolfo, sur le thème: souffrance, libération et fraternité. Dans son intervention introductive, le cardinal Tauran a comparé le dialogue entre les deux réalités à un pèlerinage intérieur. En s’inspirant de la déclaration conciliaire Nostra aetate – dont on célèbre le cinquantième anniversaire – il a rappelé que dans le « bouddhisme, selon ses différentes écoles, l’on enseigne une voie par laquelle les hommes, le cœur dévot et confiant, sont capables de parvenir à l’état d’illumination suprême par le biais de ses propres efforts et avec l’aide venue d’en haut » (Naum, 2). En somme, a-t-il précisé, « nous sommes tous des pèlerins » et le dialogue bouddhiste-catholique est « une partie de la recherche commune en cours pour saisir le mystère de la vie et les vérités ultimes ». Dès lors, si chaque dialogue est un pèlerinage intérieur, trois postulats sont nécessaires pour atteindre le but.
Le premier, a expliqué le président du dicastère du Vatican, est « moins de bagages »: en d’autres termes « dépasser les préjugés, les blessures, les peurs, afin d’écouter son propre cœur et celui de l’autre ». Le deuxième est la «traversée des frontières », c’est-à-dire des confins ethniques, religieux, linguistiques et culturels, pour connaître, comprendre et respecter l’autre », en transformant ainsi « l’ignorance en connaissance, un étranger en ami, l’hostilité en hospitalité et la divergence en convergence ». Le troisième est le « retour à la maison », transformés par l’expérience qui a été vécue. Source: NEWS.VA
Juin 25, 2015 | Non classifié(e)
“L’évêque m’avait chargé de travailler dans le conseil pour l’œcuménisme et le dialogue. Il y a quinze ans lorsqu’un ami prêtre du diocèse voisin de Fano m’avait proposé de faire un projet interdiocésain pour promouvoir des jumelages œcuméniques entre paroisses européennes, je lui avais dit non » Le récit du Père Giorgio Paolini commence par évoquer cette hésitation. Elle disparaît vite lorsqu’il se souvient de l’appel de Chiara Lubich à Londres en 1996 où elle encourage « un œcuménisme du peuple », « un œcuménisme de la vie » (vidéo). « J’ai alors repris contact avec l’ami de Fano : avec lui et quelques amis prêtres nous nous sommes lancés dans l’expérience des jumelages œcuméniques » La première paroisse avec laquelle ils entrent en contact est orthodoxe et se trouve en Roumanie. Son curé est le Père Nicu. « De notre relation fraternelle avec lui est né un projet éducatif commun concernant tout à la fois les jeunes du Mouvement Diocésain des Marches et ceux de sa paroisse. Il gravite autour du partage de la Parole de Vie et de la spiritualité de l’unité entre jeunes catholiques et orthodoxes, propose des relations régulières, rythmées chaque année par deux temps forts : à Noël un camp en Roumanie et l’autre en Italie, au cours de l’été. Il y a aussi chaque année le Meeting œcuménique des jeunes à Loreto fruit de l’amitié avec le responsable du Centre Jean-Paul II de Montorso (Loreto) qui nous a proposé un camp œcuménique avec tous les jeunes contactés à l’occasion des jumelages œcuméniques, mais pas seulement, pour un partage réciproque de toutes les richesses provenant de diverses Eglises. Cette année, du 29 juillet au 4 août, aura lieu la septième édition qui prévoit la participation de plus de deux cents jeunes : des orthodoxes et grecs catholiques de Roumanie, des luthériens du Danemark et de Suède, des anglicans de Grande Bretagne et des catholiques d’Italie ».
Enfin la promotion de la “culture du dialogue” dans le monde des jeunes. Par exemple cette année, en janvier, au cours de la Semaine de Prière pour l’Unité des chrétiens, la paroisse de Borgo Santa Maria a reçu une vingtaine de jeunes roumains de la paroisse avec laquelle elle est jumelée. Ensuite ils se sont rencontrés, ainsi que les jeunes italiens du Meeting Œcuménique, avec les étudiants de quatre lycées de la province de Pesaro Urbino. Barbara poursuit le récit en se faisant l’écho d’une famille de la paroisse. « Dans un monde opprimé par les guerres, les divisions et le terrorisme, ces jeunes ont voulu nous proposer et nous donner un message d’espérance, de joie et assurément une nouvelle culture : celle de la relation et de la rencontre qui fait comprendre que dans la diversité de l’autre on peut découvrir une richesse qui unit et qui ne divise pas. Les étudiants, après avoir vu une projection et écouté les témoignages des jeunes du Meeting Œcuménique, se sont ensuite répartis en petits groupes pour mieux connaître ces jeunes roumains et leur poser des questions. Malgré la difficulté de la langue ils ont tout fait pour communiquer de la meilleure façon. Nous qui, comme famille, avons participé à ces moments en spectateurs et de l’extérieur, nous tenons à remercier tous ceux qui ont cru, croient et croiront en ce projet, je pense aux prêtres et aux Proviseurs des lycées, mais surtout à Dieu qui dans son immense amour nous a fait rencontrer des jeunes motivés et décidés à changer les choses. Nous sommes avec eux et nous croyons qu’ils pourront, en mobilisant toujours plus de jeunes, créer un monde meilleur où vivre en paix et en harmonie est possible». https://vimeo.com/28988462
Juin 24, 2015 | Non classifié(e)
L’amour est notre mission : c’est le titre de la 8ème Rencontre Mondiale des Familles (World Meeting of Families : WMOF) qui débutera avec un Congrès (du 22 au 25 septembre) organisé par des experts de tous les coins du monde et qui aura lieu au ‘Pennsylvania Convention Center’, une structure apte à accueillir jusqu’à 50.000 personnes. Entre-temps, le Pape Bergoglio se rendra au siège de l’ONU à New York et à celui du Congrès USA à Washington DC, invité – pour la première fois de son pontificat – à prendre la parole dans des sièges civils d’une telle importance. Sur le podium du WMOF, qui sera préparé sur le spectaculaire perron du Musée d’Art de Philadelphie, le Saint Père arrivera le samedi 26 septembre. Dans un tel scenario suggestif, il rencontrera les familles du monde entier, dans une suite d’expériences de vie intercalées entre des performances d’artistes internationaux : un festival-témoignage qui sera transmis en mondiovision et qui culminera avec la parole du Pape. Le WMOF se conclura le lendemain, dimanche 27 septembre, avec la solennelle célébration eucharistique présidée par le pape, à laquelle on prévoit la participation de plus d’un million de personnes. En plus des nombreuses familles des Focolari de toute l’Amérique, participeront à la manifestation Marly et Hans-Peter Stasch du Secrétariat international des Familles Nouvelles et Anna et Alberto Friso, membres du Conseil Pontifical pour la Famille.
Juin 24, 2015 | Non classifié(e)
En 2013, la ville colombienne de Meddelin, avec ses 2,4 millions d’habitants, a été reconnue comme la ville qui s’est, au monde, modernisée le plus rapidement et ce, grâce aux processus de développement entrepris au cours des dernières années, comme par exemple la réduction des émissions de dioxyde de carbone, la création d’espaces culturels, et la réduction de la criminalité. A Meddelin, la Fondation Mundo Mejor œuvre et c’est pour ces raisons que la ville a été choisie comme siège du IIIème Séminaire d’UNIRedes, qui s’est tenu du 3 au 7 juin. Trente organisations y étaient représentées, provenant du Brésil, Mexique, Argentine, Bolivie, Paraguay, Venezuela et Colombie, auxquels doivent s’ajouter 10 autres qui ont participé à l ‘événement via streaming. Dans ce séminaire, les différentes organisations sociales inspirées par la spiritualité de l’unité ont accueilli le défi de renforcer leur cheminement ensemble. Anabel Abascal, membre du Comité Coordinateur a affirmé : ” Nous, associations sociales qui adhérons à UNIRedes, croyons que dans le monde actuel, travailler en réseau soit l’unique manière pour donner la visibilité à la fraternité universelle, notre principe inspirateur ”. Lors des quatre jours de la rencontre, on a approfondi les instruments à disposition pour répondre au mieux, avec le travail quotidien, aux grands défis sociaux. Susan Nuin, de la Conférence Episcopale de l’Amérique Latine (CELAM) a illustré le point de vue de l’Église régionale, en présentant les 4 axes transversaux pour l’intervention sociale : prendre soin de la création, construction de la paix, migration et justice sociale. Le docteur italien Giuseppe Milan, au contraire, est intervenu avec une contribution sur la pédagogie interculturelle basée sur la spiritualité de Chiara Lubich. Une pédagogie qui reconnaît et assume sur soi, les souffrances et les besoins que la diversité sociale nous présente. Milan affirme : « L’éducation a comme principe la fraternité, former des personnes-monde qui valorisent le dialogue pour construire de nouvelles sociétés. La méthodologie consiste dans l’art d’aimer. Accepter tout le monde et respecter les différentes cultures. ».
En outre, on a affronté des thèmes relatifs à la consolidation institutionnelle des organisations et à la gestion du réseau. A ce propos, Francesco Tortorella de l’AMU (Action pour un Monde Uni), a expliqué comment les projets s’élaborent partant de la phase du financement jusqu’à la participation directe des protagonistes. A la conclusion du travail de groupe, se sont formés le nouveau Comité Coordinateur et les différentes commissions de travail qui devront porter de l’avant les divers objectifs de l’UNIRedes : développer de nouvelles stratégies de communication pour augmenter la communion et la diffusion des différentes actions ; donner de la visibilité à l’espérance en faisant connaître les petits mais significatifs changements que nos actions génèrent dans la vie des personnes ; avoir une plus grande influence dans les politiques publiques locales ; tisser de nouveaux liens de coopération entre les organisations ; travailler de manière à ce que chacune des actions sociales donne un rôle de protagonistes aux destinataires des projets, encourageant la réciprocité ; organiser le volontariat social comme stratégie pour améliorer la gestion des organisations et pour la formation d’hommes nouveaux. On peut accéder aux différentes interventions du IIIème Séminaire grâce aux vidéos enregistrés via streaming et sur la page web de Sumà Fraternidad.
Juin 23, 2015 | Focolare Worldwide
“Actuellement, l’Irak vit le moment le plus difficile des dernières décennies, affirmait un des amis auquel nous avons rendu visite.” Gemma et Pierre nous écrivent depuis Amman, du Mouvement des Focolari en Jordanie et Irak, de retour d’un bref voyage à Erbil (Irak). Objectif: montrer concrètement à la communauté chrétienne qu’elle n’est pas seule, avec le Focolare présent depuis des années dans la région, spécialement durant cette période. Parmi eux, il y a aussi beaucoup de personnes des Focolari. “En étant avec eux, même si nous les avons trouvés éreintés, nous avons été touchés de voir comment les personnes sont en continuelle donation envers les autres et croient encore en l’amour de Dieu, malgré tout.” “En effet, neuf mois ont passé depuis que les villages de la Plaine de Ninive ont été envahis par l’EI. La situation générale du pays a empiré avec les derniers développements et la conquête de nouveaux territoires. Les habitants, y compris nos amis, ressentent une grande incertitude dans le futur. Beaucoup sont déjà partis et d’autres pensent quitter le pays.” La proximité spirituelle est importante. En conclusion de ces quelques jours ensemble, quelqu’un confie: “Nous avons tout perdu, je n’ai pas pu finir mes études universitaires, il n’y a pas de travail… mais, finalement, j’ai retrouvé la paix, et j’ai décidé de recommencer mon rapport avec Dieu”.
“Durant la rencontre avec la communauté des Focolari – racontent encore Pierre et Gemma – nous avons vécu un moment très important: chacun a déclaré être prêt à donner sa vie pour l’autre, à s’aimer comme Jésus nous a aimés, de façon à ce qu’Il puisse être présent au milieu de nous, comme il l’a promis. Nous avons ensuite médité sur le lien entre l’Eucharistie et l’Église, avec un commentaire de Chiara Lubich de 1982, “L’Eucharistie fait l’Église et l’Église fait l’Eucharistie”. Parmi les rencontres faites, citons celle avec Mgr Bashar Warda, évêque chaldéen d’Erbil, heureux de notre passage. À la fin, il nous a demandé de prier plus que jamais pour l’Irak.” “Je suis venu pour vous, chacun est comme le monde entier pour moi…” a déclaré Mgr Salomone Warduni, évêque auxiliaire de Bagdad de l’Église catholique chaldéenne, venu exprès de Bagdad. Il a exhorté tout le monde à “ne pas avoir peur, mais à aller de l’avant dans la vie de l’idéal de l’unité, parce que chacun de nous a une mission à accomplir”. “J’essaie de vivre concrètement l’amour qui devient réciproque à l’intérieur de la communauté. Je trouve dans l’Eucharistie la force pour continuer à aimer”, confie une des personnes présentes. Et puis, on se réjouit aussi ensemble: malgré la situation, un groupe dynamique d’enfants et de jeunes a organisé l’édition locale de Run4Unity (la course de relai mondiale pour la paix) avec 35 jeunes filles et garçons! “Pour nous, c’étaient des jours intenses – concluent les deux focolarini de la Jordanie – une expérience divine et profonde. Nous avons reçu plus que ce que nous pouvions donner. On ne se doute pas qu’autant de vie puisse naître de cette grande douleur vécue chrétiennement.”
Juin 22, 2015 | Focolare Worldwide
“A mon arrivée, la première personne que j’ai vue a été le cardinal qui a pris mon sac. L’art d’aimer dont Chiara Lubich parle si simplement est vie ». Ce sont les propos de Mgr Ignatius Mascarenhas, évêque de Chandigarh (Inde), un des 22 évêques catholiques amis du Mouvement des Focolari, dont douze indiens et un pakistanais venus pour la première fois, qui se sont réunis à Bengalore du 3 au 6 juin pour un rendez-vous panasiatique. Leur rencontre a été préparée par un petit groupe d’entre eux qui se sont rendus ensemble au chevet des malades de l’hôpital voisin, avec le désir d’être instruments de la miséricorde de Dieu, une façon de témoigner que la contemplation ne va pas sans l’action. L’évêque du Pakistan vit à la frontière de son Pays avec l’Inde. Il a partagé son expérience pastorale : « Il y a deux semaines j’étais dans un grand désert près de la frontière. Je suis resté trois jours avec un prêtre en visitant plusieurs villages qui depuis deux ans souffrent de la sécheresse. Les enfants meurent. J’ai célébré la messe en me servant d’une boîte comme autel. Beaucoup de personnes sont venues, parmi lesquelles quelques hindous. Au cours de la messe nous avons prié pour que vienne la pluie ». Des évêques de l’Inde et celui venu du Pakistan célèbrent ensemble : « C’est un signe d’espérance », affirme Mgr Bobet Callari (Philippines). Pourquoi avoir choisi l’Inde comme lieu de rencontre? L’Inde, qui compte un milliard deux cent cinquante millions d’habitants, dont 3% de chrétiens, se caractérise par la présence de plusieurs religions sur son territoire. Les évêques, pasteurs de petites communautés, vivent en contact avec des personnes d’autres confessions, religions et cultures. Le « dialogue de la vie » doit donc précéder tout type de discours théologique et la communion, la proximité entre évêques – comme celle qui a été confortée au cours de cette rencontre et scellée par un « pacte d’amour réciproque » – est un grand remède contre le découragement qui souvent risque de prendre le dessus. « Dans mon diocèse – raconte Stephen Lepcha, évêque de Darjeeling (Bengale-Occidental) – j’ai des difficultés avec quelques sectes qui mènent une campagne de haine et nous mettent à l’épreuve. Je sais que cela se produira encore, mais ces jours-ci j’ai compris quoi faire : aimer de l’amour qui vient de Dieu, qu’ils soient hindous, musulmans, chrétiens… ils sont tous enfants de Dieu ». « Nous avons besoins de la spiritualité de communion – affirme Mgr Elias Gonsalves, du diocèse d’Amravati (Inde) – Parfois nous nous retrouvons seuls. La communion entre évêques est très importante, elle aide les plus jeunes mais aussi les plus âgés. Nous devons grandir dans l’amour réciproque ».

Avec la professeure hindoue Shubada Joshi
Au cours de la rencontre est intervenue la professeure hindoue Shubada Joshi, qui a raconté sa rencontre avec Chiara Lubich et le charisme de l’unité. En 2002, en effet, Chiara – à l’occasion d’un symposium entre hindous et chrétiens – avait partagé à un groupe d’hindous son expérience mystique de l’été 1949, expérimentant qu’avec eux le dialogue peut s’établir à un niveau de profondeur spirituelle qui n’est pas toujours possible avec d’autres. Les propos de Shubada Joshi, auxquels s’ajoutent les recherches sur l’Ecole pour les Religions Orientales (SOR) – qui s’est tenue ces derniers mois à Tagaytay (Philippines) – ont offert un éventail de propositions de dialogue interreligieux émanant de la spiritualité des Focolari. La rencontre avec la communauté de Bengalore, étoffée de divers témoignages de familles et de jeunes, a ensuite montré comment le quotidien peut-être vécu à la lumière de la fraternité.
Juin 20, 2015 | Non classifié(e)
« Miséricorde : c’est la parole que révèle le mystère de la Sainte Trinité. Miséricorde : c’est l’acte ultime et suprême avec lequel Dieu vient à notre rencontre. Miséricorde : c’est la loi fondamentale qui habite au cœur de chaque personne quand elle regarde avec des yeux sincères, le frère qu’elle rencontre sur le chemin de la vie. Miséricorde : c’est la vie qui unit Dieu et l’homme, parce qu’il ouvre le cœur à l’espérance d’être aimés pour toujours malgré les limites de notre péché ». Ce sont les paroles du Pape François dans la Bulle papale avec laquelle il a ouvert le 11 avril passé, l’Année jubilaire de la miséricorde. Dieu « ne se limite pas à affirmer son amour, mais le rend visible et tangible. L’amour, d’autre part, ne pourrait jamais être une parole abstraite. Par sa nature propre, il est vie concrète : intentions, attitudes, comportements qui se vérifient dans l’agir quotidien ». Le Pape François ne signifie bien sûr pas mettre entre parenthèses la fidélité par rapport à la vérité et à la clarté doctrinale, mais désire plutôt les conjuguer avec la réalité vécue par les gens. Et ce n’est pas pour céder à des compromis mais par fidélité à ce Dieu dont la Vérité accomplie est l’Amour. Un message libérateur qui ne laisse personne tranquille. C’est la voie sur laquelle se meut le chemin des deux synodes des évêques sur la famille. Un cheminement à vivre – comme le rappellent les ‘Lineamenta‘ envoyés aux diocèses en vue de l’Assemblée prochaine – « dans la double écoute des signes de Dieu et de l’histoire des hommes et dans la double et unique fidélité qui s’en suit », se plaçant avec réalisme face à la famille d’aujourd’hui et gardant en même temps « Le regard fixé sur le Christ pour repenser avec une fraîcheur renouvelée et avec enthousiasme combien la révélation transmise dans la foi de l’Église, nous dit sa beauté, sur le rôle et sur la dignité de la famille » : l’Évangile de la famille. Fidélité d’une part, au dessein de Dieu qui n’est pas à comprendre « comme ‘joug’ imposé aux hommes mais bien plutôt comme un ‘don’ », comme ‘‘ La bonne nouvelle” qui se met au service de la réalisation plus profonde et du bonheur des personnes : mais fidélité, d’autre part, aux personnes qui vivent et bien souvent souffrent dans une société complexe, avec une intériorité – propre et vis-à-vis d’autrui – non moins complexe, d’où découlent de nombreuses fragilités. La parole-clé est l’art de l’accompagnement. A ce propos, le Pape François souligne dans ” l’Evangelii gaudium ”: « sans diminuer la valeur de l’idéal évangélique, il faut accompagner avec patience et miséricorde les différentes étapes de la croissance des personnes qui se construit jour après jour ». Il faut apprendre toujours à « s’ôter les sandales devant la terre sacrée de l’autre (cf Ex 3,5). Nous devons donner à notre chemin, le rythme salutaire de la proximité, avec un regard respectueux et plein de compassion mais qui au même moment, assainit, libère et encourage à mûrir dans la vie chrétienne ». Un accompagnateur valable, en effet, ne condescend pas aux fatalismes ou à la pusillanimité. Il invite toujours à vouloir se soigner, à se relever, à embrasser la croix, à tout quitter, à toujours sortir à nouveau pour annoncer l’Évangile ». Il s’agit d’un programme engageant que l’Église est appelée à actualiser – comme disent encore : les Lineamenta- « avec la tendresse d’une mère et la clarté du maître (cf Eph 4,15) ». Et voilà, ”l’Église” : pas seulement les évêques et les prêtres, mais le peuple entier de Dieu. « Sans le témoignage joyeux des conjoints et des familles, églises domestiques, l’annonce, même corrigée, risque d’être incomprise ou de se noyer dans l’océan de paroles qui caractérise notre société ». Le texte intégral en italien, avec des réflexions et des témoignages, dans : Revue de vie ecclésiale Gen’s.
Juin 19, 2015 | Non classifié(e)
Depuis le pontificat de Paul VI, tous les Papes ont abordé la question de l’environnement en prêtant attention au problème de l’écologie. L’encyclique du pape François sur la création a fait parler d’elle avant même d’être publiée. Quelle est la signification et la portée de ce texte ?
“Lors de la présentation de la Lettre encyclique du Pape François « Laudato si’ » à laquelle j’ai participé le 18 juin dernier, est venu en évidence le caractère extraordinaire de ce document. C’est le fruit d’un travail d’équipe. Cette encyclique, comme l’a dit le professeur Shellnhuber, fondateur et directeur de l’Institut de Potsdam pour les Recherches sur l’impact climatique, intègre foi et raison : son contenu est en accord avec les données scientifiques. Selon la Prof. Carolyn Woo, docteure en économie, elle est réaliste : le pape y soutient, entre autres, qu’il est important de protéger l’environnement aussi du point de vue économique parce que cela portera du fruit et réduira les coûts. Le métropolite Jhon Zizioulas, remerciant à plusieurs reprises le pape François, a souligné comment l’encyclique met en relief la relation de l’homme, non seulement avec Dieu et le prochain, mais avec la terre. Une relation souvent oubliée. Enfin le cardinal Turkson, Président du Conseil Pontifical Justice et Paix, a souligné le fait que le pape François met au centre de l’Encyclique le concept d’écologie intégrale, affirmant que « lorsque nous parlons d’environnement nous faisons référence à une relation particulière : celle qui existe entre la nature et la société qui l’habite. Cela nous empêche de considérer la nature comme une réalité séparée de nous ou comme un simple cadre de vie. Nous sommes inclus en elle, nous en faisons partie et nous en sommes pénétrés » Quelles sont les initiatives promues par EcoOne pour la sauvegarde de la Création? « Il y a avant tout une contribution qui porte sur la réflexion et des échanges lors de congrès internationaux pour élaborer une « pensée écologique » fondée sur quatre piliers : protection de la nature, responsabilité et conscience de l’environnement, relation nouvelle entre la personne et la nature et développement durable. Par ailleurs, au cours de ces dernières années, il y a eu beaucoup d’initiatives pour approfondir la question, des recherches personnelles et collectives. Je cite seulement, de façon brève, la dernière contribution d’EcoOne à la réflexion écologique publiée sur la revue « Nuova Umanità » (XXXIV, 2012/1, 199) où l’on propose :
- Un essai sur le débat médiatique concernant les changements climatiques, fruit d’un échange avec le climatologue Antonello Pasini. Celui-ci s’appuie sur les conclusions de la dernière partie du livre « Une planète qui brûle » où l’on retrouve les idées force d’EcoOne, une publication collective coordonnée par Luca Fiorani, président de la Commission EcoOne et par Pasini.
- Un autre essai intitulé “Une éthique écologique basée sur une écologie de communion”, écrit par Miguel Oliveira Panao. C’est une synthèse philosophique qui propose une vision de l’écologie à partir d’une triple approche : naturelle, humaine et spirituelle.
Mais il y a aussi d’autres initiatives de type à la fois didactique et éducatif qui peuvent aider ceux qui veulent changer de style de vie : par exemple le “Dé de la Terre” dont chaque face invite à protéger l’environnement ou bien le projet scolaire « Donner pour Sauvegarder l’environnement » qui propose de faire un « pacte d’économie d’énergie » qui transforme cette épargne en bourses d’études pour les enfants défavorisés. En 1949 Chiara Lubich a vécu une expérience mystique où la nature, celle du splendide cadre des Dolomites, a joué un rôle important. Quelles perspectives offre la vision du cosmos dans la spiritualité et la mystique de Chiara ? “Il y a, dans la culture qui naît du charisme de l’unité, les fondements d’une nouvelle compréhension du concept de développement durable qui n’est pas encore entièrement explicitée. A partir des intuitions de Chiara nous avons appris qu’en regardant la nature avec les yeux de Dieu nous cueillons Sa présence sous les choses. La nature est perçue comme un don de Dieu, comme l’expression de son amour. Lorsqu’elle dit que « tout est substantiellement maintenu par l’amour » nous voyons l’unité dans la biodiversité tout comme dans la diversité non biologique. De plus nous comprenons que Dieu crée par amour. « Quand Dieu créa, il créa toutes les choses à partir de rien par amour parce qu’il les créa à partir de Lui… Il les fit sortir de Lui-même parce qu’en les créant il mourut (d’amour), il se perdit par amour, il aima et donc il créa ». Pour Chiara, en Dieu, la logique qui sous-tend l’acte créateur consiste toujours dans le fait qu’Il se vide de Lui-même afin qu’émerge la création. Chiara voit la création comme une action de Dieu qui n’est pas étrangère à sa dynamique interne qui est de se donner complètement ; donc Dieu a non seulement créé le cosmos, mais il le maintient en vie et le soutient continuellement, instant par instant en l’accompagnant de son amour prévoyant. Enfin, nous percevons le fil d’or qui relie les êtres. « Sur la terre tout était donc dans une relation d’amour avec tout : chaque chose avec chaque chose…mais il faut être l’Amour pour tisser ce fil d’or entre les êtres ». Le caractère relationnel de la nature nous parle du Créateur qui est relation, c’est l’être relationnel par excellence. Dieu vit lui-même de cette relation qui est trinitaire et toutes les choses qu’Il a créées portent cette empreinte trinitaire».
Juin 18, 2015 | Focolare Worldwide
Parmi les thématiques qui seront discutés et examinés avec les jeunes participants, les chercheurs et les entrepreneurs de l’EdC au cours de l’Université d’été (Summer School): – Une économie de communion est-elle possible? Expériences d’entrepreneurs en provenance de divers points du monde. – L’homme est-il vraiment homo oeconomicus? S’il ne l’est pas qu’est-ce que cela change dans les pratiques de l’économie et de l’entreprise ? – Créativité et générativité: des clés pour construire une économie nouvelle. – Expériences d’entreprises qui ont mis au point de nouvelles façon de faire du business – Le courage de changer les convictions et les pratiques dominantes. – Que pouvons-nous faire pour être le changement que nous voulons? Sont prévues des interventions de professeurs de diverses universités européennes et de l’Institut Sophia (Loppiano – FI), ainsi que celles d’entrepreneurs de l’EdC en provenance du monde entier ; workshops de management d’entreprise, de recherche, de communication, d’innovation sociale. Pour en savoir plus