Mar 4, 2015 | Focolare Worldwide
Revivre la douleur dāautrui “Notre fils Mattia est nĆ© avec de graves problĆØmes aux voies respiratoires. Pour cette raison, nous avons passĆ© ses six premiers mois de vie Ć lāhĆ“pital. Comment exprimer lāangoisse Ć©prouvĆ©e durant ses crises ou lorsque les mĆ©decines ne rĆ©ussissaient pas Ć trouver la thĆ©rapie adaptĆ©e Ć son cas? Pourtant, nous nāavons jamais doutĆ© de lāamour du PĆØre: grĆ¢ce aussi au soutien de nos familles et de beaucoup dāamis. Surmontant la tentation de nous enfermer sur notre problĆØme, nous avons pu partager les prĆ©occupations dāautres parents dāenfants hospitalisĆ©s, discuter avec eux du mystĆØre de la douleur et de la foi. Maintenant, Mattia va beaucoup mieux. DerniĆØrement, le personnel du service de lāhĆ“pital nous a proposĆ© de faire partie dāun groupe qui rĆ©flĆ©chit sur des thĆ©matiques relatives Ć des cas de petits patients (la voix des parents est importante pour des choix souvent difficiles): une invitation que nous avons acceptĆ©e, mĆŖme sāil sāagit de revivre, Ć travers les autres, la douleur dĆ©jĆ expĆ©rimentĆ©e.” M. et S. ā Lazio ā (Italie )
Le dĆ© de lāamour “Maman et papa ne sāentendent pas trĆØs bien. Ils se disputent souvent. Parfois elle ne cĆØde pas et il s’Ć©nerve. Pour les aider, mĆŖme si je suis la plus petite, lāidĆ©e māest venue de faire Ć la maison un jeu que nous faisons Ć lāĆ©cole: apprendre Ć nous aimer en jetant un dĆ© en carton avec les dessins de six gestes d’amour. Comme je nāavais pas le dĆ©, jāai pris des pages dāun cahier et jāy ai inscrit les six phrases. Jāai demandĆ© Ć maman et Ć papa de jouer avec moi. Chacun devait prendre une petite feuille et faire ce qui Ć©tait Ć©crit. Si quelquāun ne le faisait pas, je consignais les points dans un cahier. Maman a tirĆ© le papier “aimer tout le monde” et papa, “aimer les ennemis”. Ils ont recommencĆ©, en jouant avec moi, Ć s’aimer.” D.H. ā Philippine
Une fille inattendue “Notre fille Solange, infirmiĆØre dans une clinique de Rio de Janeiro, sāest retrouvĆ©e un jour devant une jeune fille qui insistait pour ĆŖtre hospitalisĆ©e au moins jusquāĆ lāaccouchement, mais elle nāavait ni papiers, ni argent pour payer lāhospitalisation. Comme personne ne lāĆ©coutait, Solange sāest adressĆ©e au directeur de la clinique et aux autres mĆ©decins. Finalement, la jeune fille a Ć©tĆ© acceptĆ©e sous sa responsabilitĆ©. Tout s’est bien passĆ©. Une belle petite fille est nĆ©e, Barbara. Mais quelques jours aprĆØs, la mĆØre a disparu, abandonnant le nouveau-nĆ©. Le directeur et les mĆ©decins se sont fĆ¢chĆ©s contre Solange, si bien que, mĆŖme si mon mari et moi ne sommes plus trĆØs jeunes, nous nous sommes offerts pour accueillir Barbara comme notre cinquiĆØme fille, quinze ans aprĆØs notre cadet.” A. ā BrĆ©sil
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Mar 3, 2015 | Focolare Worldwide
LāEurope continue Ć lutter avec une incertitude Ć©conomique qui pose de graves dĆ©fis aux entreprises, aux responsables des politiques Ć©conomiques et aux citoyens. Des chrĆ©tiens provenant de divers domaines de lāĆ©conomie et du monde entrepreneurial se sont donnĆ© rendez-vous Ć Loppiano (prĆØs de Florence), du 6 au 8 mars, pour partager expĆ©riences et visions, pour donner la contribution dāune voix prophĆ©tique dāespĆ©rance.
“Jusquāalors en Europe, seule la voix des institutions a parlĆ© ā affirme le professeur Luigino Bruni. Notre rĆŖve est que dans les ministĆØres de l’Ć©conomie il y ait des franciscains, des focolarini, des personnes qui ont choisi les derniers⦠La voix de la gratuitĆ© est nĆ©cessaire. Depuis quelques dĆ©cennies, ces voix se sont complĆØtement tues. Une Ć©conomie sans Ć¢me, sans charismes capables dāinclure aussi les pauvres, n’a pas de futur. Quāont Ć dire les mouvements chrĆ©tiens, aujourdāhui, sur le plan Ć©conomique? Nous avons commencĆ© le chemin dāĀ«Ensemble pour lāEurope Ā» avec Chiara Lubich au dĆ©but du millĆ©naire. AprĆØs 15Ā ans de travail ensemble sur le plan de la connaissance, il nous semble que ce chemin est devenu un ĆŖtre ensemble pour une Ć©conomie diffĆ©rente, pour une politique diffĆ©rente. Le moment de dire quelque chose est arrivĆ©.”
Lāinitiative du congrĆØs naĆ®t en novembre 2012 Ć Munich en BaviĆØre , durant la rencontre des ‘Amis dāEnsemble pour lāEuropeā (Together for Europe). Ć cette occasion, des experts en Ć©conomie de quelques mouvements et communautĆ©s de diffĆ©rents pays et Ćglises se sont mis dāaccord pour sāaccorder un moment dāapprofondissement commun, avec lāintention de donner une contribution spĆ©cifique dans le domaine Ć©conomique, Ć partir des charismes.
Le programme prĆ©voit un espace pour approfondir les “signes des temps” que nous vivons, avec le partage des expĆ©riences. Et un espace pour la rĆ©flexion sur les “signes dāespĆ©rance” avec une table ronde sur lāĆ©conomie du partage et la “culture du don “. Une expĆ©rimentation du “travail avec les mains, pas seulement avec la tĆŖte” est aussi prĆ©vue, Ć la “Ferme Loppiano Prima “; et un atelier artistique avec le groupe musical Gen Verde . “Ensemble vers une Ć©conomie du bien commun” est le titre choisi et sāarticulera autour de trois domaines de travail: pauvretĆ©, entreprises et institutions. Une exposition sera organisĆ©e avec les rĆ©alisations de chaque communautĆ©.
“Non seulement des banques de dĆ©tail et dāinvestissement ā continue Bruni ā mais aussi une contribution du bas, de la solidaritĆ©, pour donner une voix Ć tous, aux pauvres, aux exclus. Nous essayons de parcourir un chemin ensemble, avec quelques mouvements catholiques et Ć©vangĆ©liques (JeanĀ XXIII , Schƶnstatt , Focolari , YMCA et Vineyard ), comme comitĆ© prĆ©paratoire, et avec la spĆ©cificitĆ© dāĆ©couter la voix des charismes sur la crise Ć©conomique que vit lāEurope.” LāidĆ©e, donc, est de donner une vision sur lāEurope Ć partir de lāĆ©conomie comme rĆ©ciprocitĆ© et comme don, et pas seulement comme intĆ©rĆŖt et profit. LāĆconomie qui naĆ®t des coopĆ©ratives, du social, du civil.
“LāEurope Ć©conomique ā explique le professeur Bruni ā a aussi Ć©tĆ© faite par les charismes de BenoĆ®t, de Dominique, de FranƧois (nous pensons Ć lāinstitution des monts-de-piĆ©tĆ©), pour ne pas parler des charismes sociaux qui ont inventĆ© les Ć©coles, les hĆ“pitaux, parallĆØlement au monde du commerce qui dĆ©collait avec les entreprises et les marchands. La nouvelle Europe qui naĆ®tra de cette crise, pour qu’elle soit une Europe bonne, a encore aujourd’hui besoin de la contribution des charismes, charismes modernes, qui parlent le langage de l’Ć©conomie; il y a toute une vie des mouvements chrĆ©tiens europĆ©ens qui a son mot Ć dire, diffĆ©rent de celui de la Banque centrale europĆ©enne. Nous commencerons humblement, mais notre objectif est dāaller Ć Bruxelles pour nous adresser aux institutions avec une contribution spĆ©cifique.”
Mar 2, 2015 | Non classifiƩ(e)
Un conseiller communal, chef de file du parti de la majoritĆ© de la ville argentine de Mar del Plata (Argentine ), voit entrer dans son bureau deux jeunes qui se prĆ©sentent comme des activistes de lāopposition. Le conseiller, curieux, les reƧoit. Avec simplicitĆ© les deux jeunes expliquent quāils dĆ©sirent le respecter pour ses positions, mais quāils veulent exercer de maniĆØre constructive leur rĆ“le politique dāopposition . Le conseiller, Ć©tonnĆ© de cette dĆ©claration insolite, leur demande où ils ont appris Ć faire de la politique de cette maniĆØre. Les deux jeunes lui expliquent quāils font partie dāun petit groupe de lāĆ©cole de formation du Mouvement Politique pour lāUnitĆ© (MPPU). Quelque temps aprĆØs, mĆŖme le conseiller communal commence Ć frĆ©quenter lāĆ©cole politique locale du MPPU. Chiara Lubich nāaura sans doute pas connu ce tout petit Ć©pisode, perdu dans lāocĆ©an des milliers dāautres faits que nombre de membres du MPPU venant de tant de pays auraient pu Ć©voquer.
MalgrĆ© cela, on peut sans aucun doute le considĆ©rer comme un effet typique de la rencontre avec la pensĆ©e et lāesprit du charisme de lāunitĆ© dont Chiara Ć©tait porteuse et qui a comme paradigme lāidĆ©al de fraternitĆ© universelle. Comment ? En prĆ©parant les citoyens et donc une sociĆ©tĆ© civile, sensible Ć la vie de la communautĆ© politique dans laquelle ils sont insĆ©rĆ©s. Une citoyennetĆ© active, en somme. Un plongeon dans lāhistoire . Au cours de lāĆ©tĆ© 1959, pendant deux mois, un total de 12000 personnes ont sĆ©journĆ© quelques jours ou plus Ć la mariapoli qui sāest tenue dans la vallĆ©e de Primiero (Dolomites). Elles venaient de 27 pays des cinq continents. Ces jours-lĆ Chiara affirmait : āLe moment est arrivĆ©… où chaque peuple doit dĆ©passer ses propres frontiĆØres et regarder au-delĆ ; il est arrivĆ© le temps où lāon doit aimer la patrie de lāautre comme la sienne Ā» . Paroles courageuses Ć une Ć©poque où les effets du terrible conflit mondial pouvaient encore se voir ; paroles inspiratrices de nouveaux rapports entre peuples et gouvernements. Aimer la patrie de lāautre comme la sienne est encore aujourdāhui une idĆ©e forte, une ligne directrice dāaction, qui part des plus faibles et des plus pauvres.
Philadelphie (USA), 2003 . Durant la ājournĆ©e de lāinterdĆ©pendanceā qui sāest dĆ©roulĆ©e dans cette ville, Chiara Ć©crit dans son message : ā De plusieurs points de la terre, aujourdāhui, monte le cri dāabandon de millions de rĆ©fugiĆ©s, de millions dāaffamĆ©s, de millions dāopprimĆ©s, de millions de chĆ“meurs qui sont exclus et comme Ā« coupĆ©s Ā» du corps politique. Cāest cette sĆ©paration, et pas uniquement les privations et les difficultĆ©s Ć©conomiques qui les rendent encore plus pauvres, qui augmente leur dĆ©sespoir. La politique nāaura pas rejoint son but, elle nāaura pas gardĆ© la foi en sa vocation tant quāelle nāaura pas reconstituĆ© cette unitĆ© et guĆ©ri ces plaies ouvertes dans le corps politique de lāhumanitĆ© Ā». Mais pour arriver Ć ce but on aura besoin de la fraternitĆ©, parce que Ā« libertĆ© et Ć©galitĆ©, face aux dĆ©fis du prĆ©sent et du futur de lāhumanitĆ©, ne sont pas suffisantes Ć elles seules(ā¦). EgalitĆ© et libertĆ© seront toujours incomplĆØtes et prĆ©caires, tant que la fraternitĆ© ne fera partie intĆ©grante des programmes et des processus politiques dans toutes les rĆ©gions du monde Ā». Ce ne sont pas de simples paroles celles de Chiara, mais le fruit de lāexpĆ©rience dāun mouvement qui au cours de son dĆ©veloppement a Ć©tendu son regard sur le monde en sāappropriant āles joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes dāaujourdāhuiā. Ce sera donc la sociĆ©tĆ© civile, qui se basera sur des citoyens animĆ©s par lāesprit de fraternitĆ©, comme lāa souhaitĆ© Chiara Lubich, qui prĆ©cisera les limites et le contenu de la libertĆ© et de lāĆ©galitĆ©, les trois piliers de notre civilisation. Texte intĆ©gral : Politics for Unity
Mar 1, 2015 | Senza categoria
Un expĆ©rimentationĀ : placer en montagne une initiative acadĆ©mique inter-disciplinaire et inter-culturelle, selon la mĆ©thodologie et l’apprentissage caractĆ©ristique de l’IUS. C’est ce qui a donnĆ© vie Ć la premiĆØre Winter School internationale de l‘Institut Universitaire Sophia (IUS) , qui s’est terminĆ©e le dimanche 15 fĆ©vrier, organisĆ©e avec le soutien de la Province Autonome de Trente et la collaboration des Caisses rurales et de la FĆ©dĆ©ration de Trente de la CoopĆ©ration. Les jeunes participants, provenant de 18 pays, accueillis au Centre Mariapolis intitulĆ© Ć Chiara Lubich , dans sa terre natale, ils se sont sentis accueillis d’une maniĆØre superlative par la ville de Trente.
Dans un contexte dans lequel le changement est guidĆ© par la technologie et par les dĆ©fis politico-Ć©conomiques, on a cherchĆ© Ć comprendre la crĆ©ativitĆ© et l’innovation, Ć la lumiĆØre de la ”culture de l’unitĆ©”, et sa possible valeur ajoutĆ©e. Par exemple, donner espace et reconnaissance aux diversitĆ©s mĆŖme lorsqu’elles sont gĆ©nĆ©ratrices potentielles de conflit.
A cĆ“tĆ© des leƧons en auditoire et des travaux de groupes qui ont rythmĆ© le programme, avant et aprĆØs les excursions et les activitĆ©s sportives, la rĆ©flexion sur le sport et la corporĆ©itĆ© a offert une ultĆ©rieure et originale clĆ© de lecture aux thĆØmes proposĆ©s. D’un particulier impact fut la soirĆ©e ouverte Ć la ville ”Capitaine, mon capitaine”, conduite par Paolo Crepaz de Sportmeet , en dialogue avec trois capitaines d’Ć©quipes sportives de haut niveau.
Un regard donc sur les questions et les ressources de notre temps, regard qui pousse à penser en grand et à agir avec cohérence.
A la fin, quelques participants ont offert quelques observations personnelles.
F.S. diplĆ“mĆ©e en Communication d’entreprise, avec un doctorat sur le microcrĆ©dit et la microfinance: ”J’emporte deux choses avec moiĀ : la mĆ©thodologie de l’interdisciplinaritĆ© ā les savoirs ne peuvent plus se penser comme des fragments isolĆ©s ā et la nĆ©cessitĆ© de construire des relations qui partent de la profonde connaissance de soi-mĆŖme et de la propre discipline, pour aller vers l’autre et revenir enrichis de la discipline de l’autre. J’essaierai de reporter la dynamique de ces jours-ci ā Ć©coute, rĆ©ciprocitĆ©, partage ā dans la vie de chaque jour”.
G.F. qui Ć©tudie Sciences socialesĀ :”Elle est nouvelle cette recherche dont vous nous avez parlĆ© de mettre en Ć©vidence la relation entre sport et culture de l’unitĆ©, dans la perspective d’une vision intĆ©grale de la personne et de la sociĆ©té : nous avons encore beaucoup, Ć©normĆ©ment Ć dĆ©couvrir”.
M.P. diplĆ“mĆ© en Sciences naturellesĀ :”Je ne connaissais pas Sophia…je trouve que c’est une rĆ©ponse adĆ©quate Ć notre Ć©poque. Je pense que, comme cela se passe dans l’Ć©cosystĆØme, où tout est interconnectĆ©, et quoi que nous fassions, tout a des consĆ©quences personne n’Ć©tant exclu et sous n’importe quelle latitude. Nous sommes appelĆ©s au dialogue, conscients des consĆ©quences de notre faƧon d’agir”.
C.G., au terme du doctorat en Droit ConstitutionnelĀ : ” C’est beau de commencer la journĆ©e avec le moment du ”starting point” ā l’approfondissement d’un bref passage de lāĆcriture Ć traduire en vie ā et donner ainsi un cadre Ć toute la journĆ©e, un point de dĆ©part. Maintenant je suis aussi lĆ …pour construire Sophia dans mon universitĆ©”.
SourceĀ : Sophia online
FƩv 28, 2015 | Focolare Worldwide
Pour diffĆ©rentes raisons, il est plutĆ“t rare que des Ć©tudiants ukrainiens se dĆ©placent dans dāautres villes pour y rencontrer des collĆØgues dāautres universitĆ©s. LāĆcole dāhiver qui sāest tenue Ć Sumy (Ukraine) du 2 au 7 fĆ©vrier a donc Ć©tĆ© une occasion unique pour se rencontrer et connaĆ®tre les particularitĆ©s culturelles des diverses rĆ©gions du pays, dans une ambiance amicale de coopĆ©ration et dāentraide. Le principal rĆ©sultat de cette Ć©cole a effectivement Ć©tĆ© la possibilitĆ© pour des jeunes de toute lāUkraine de se rencontrer, crĆ©er des liens, discuter de leurs projets, organiser des projets communs et bien dāautres choses encore.
En ce dur temps de crise et de guerre qui touche actuellement le pays, on comprend lāimportance de tels moments de communion entre jeunes de lāEst et de lāOuest.
Les 42 participants arrivĆ©s Ć Sumy avaient dĆ©clarĆ© avoir une certaine connaissance des sujets annoncĆ©s par le titre de cette sessionĀ : “Values in Economy and Business “, mais Ć la fin chacun admettait la grande nouveautĆ© des contenus des cours et des ateliers, et affirmait que les exemples concrets illustrant les enseignements lui avaient permis dāapprofondir lāintĆ©ressante question de la responsabilitĆ© sociale des entreprises.
LāĆ©cole sāest dĆ©roulĆ©e Ć lāUkrainian Academy of Banking . Elle a dĆ©butĆ© avec la confĆ©rence du Prof.Ā Petrushenko sur lāĆ©thique dans le monde des entreprises. Il en a dessinĆ© les principes philosophiques de base et a dĆ©fini les domaines de la responsabilitĆ© sociale des entreprises dans la sociĆ©tĆ©.
Cristian Loza Adaui professeur Ć lāIngolstadt School of Management (Allemagne) a ensuite introduit les concepts de base de lāĆdeC . Le titre de sa leƧon “Le Business du business est la personne humaine ” a dans un premier temps surpris et dĆ©contenancĆ© les Ć©tudiants. Il a alors approfondi son approche thĆ©orique du monde des affaires dans une perspective plus humaine et socialement responsable. Le lendemain il a dĆ©veloppĆ© ce sujet en focalisant lāattention sur lāapplication pratique des valeurs dans lāĆ©conomie sociale et de marchĆ©.
Autre expĆ©rience nouvelle pour les participantsĀ : la leƧon par skype de lāentrepreneure philippineĀ Teresa Ganzon , qui a prĆ©sentĆ© son expĆ©rience de gestion de Bangko Kabajan , institution financiĆØre rurale basĆ©e sur la culture du don et sur lāĆconomie de Communion. Beaucoup se sont dits surpris de connaĆ®tre une banque qui ne se base pas uniquement sur le principe de la maximalisation du profit, et qui rĆ©ussit sa gestionĀ bancaire en respectant chaque client en tant que personne et en prenant spĆ©cialement en compte sa situation.
La professeure Tatiana Vasylieva , a parlĆ© de lāentrepreneuriat socialresponsable dans le contexte ukrainien. Elle a passĆ© toute la quatriĆØme journĆ©e avec les Ć©tudiants, faisant intervenir des reprĆ©sentants dāinstitutions bancaires et de compagnies dāassurances de Sumy en dialogue ouvert avec les jeunesĀ : ils ont communiquĆ© leurs expĆ©riences, aussi bien positives que nĆ©gatives, et expliquĆ© quāen Ukraine beaucoup dāobstacles Ć une Ć©conomie plus socialement responsable pourraient ĆŖtre surmontĆ©s. Les Ć©tudiants ont beaucoup apprĆ©ciĆ© cette prĆ©sentation et ont longuement discutĆ© avec les intervenants des problĆ©matiques actuelles de lāUkraine.
Chaque jour lāĆ©cole dāhiver prĆ©voyait des ateliers en groupes de travail sur de petits projets concernant la responsabilitĆ© sociale, lāĆ©thique et les valeurs dans la gestion dāentreprise. Des reprĆ©sentants de lāAcadĆ©mie Sociale “Caritas in Veritate” , promotrice de cette Ć©cole, Ć©taient chaque jour prĆ©sents pour discuter avec les participants, les aider dans la rĆ©alisation de leurs travaux, et pour prĆ©senter leurs idĆ©es de faƧon nouvelle Ć ce public externe.
Le dernier jour a Ć©tĆ© consacrĆ© Ć la prĆ©sentation des fruits des travaux de groupe. Mais le plus intĆ©ressant a Ć©tĆ© lāanalyse du compte-rendu de lāopposition entre la gestion traditionnelle des entreprises qui visent le profit maximal, et un type dāentreprises socialement responsables, basĆ©es sur lāĆ©thique et sur les valeurs du bien commun.
Source:Ā http://edc-online.org/fr/accueil/evenements/10179-ukraine-ecole-d-hiver-edec.html
FƩv 27, 2015 | Non classifiƩ(e) , Parole di vie
Au cours d’un voyage en GalilĆ©e, prĆØs de CĆ©sarĆ©e de Philippe, JĆ©sus demande Ć ses disciples ce quāils pensent de lui. Au nom de tous, Pierre affirme quāil est le Christ, le Messie attendu depuis des siĆØcles. Pour Ć©viter des Ć©quivoques, JĆ©sus explique clairement comment il entend rĆ©aliser sa mission. Il libĆ©rera son peuple, certainement, mais dāune maniĆØre inattendue, en payant de sa personne : il devra beaucoup souffrir, ĆŖtre condamnĆ©, mis Ć mort et, au bout de trois jours, ressusciter.
Pierre nāaccepte pas cette vision du Messie ; comme beaucoup dāautres de son temps, il lāimaginait comme quelqu’un qui agirait avec force et puissance, chassant les Romains et mettant la nation dāIsraĆ«l Ć sa juste place dans le monde. Il en fait donc le reproche Ć JĆ©sus qui le rĆ©primande Ć son tour : Ā«ā¦tes vues ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes Ā» (Marc 8,31-33).
JĆ©sus se remet en chemin, cette fois vers JĆ©rusalem où sāaccomplira son destin de mort et de rĆ©surrection. Maintenant que ses disciples savent quāil va mourir, accepteront-ils encore de le suivre ? Les conditions que pose JĆ©sus sont claires et exigeantes. Il appelle la foule et ses disciples autour de lui et leur dit :
Ā« Si quelquāun veut venir Ć ma suite, quāil se renie lui-mĆŖme et prenne sa croix, et quāil me suive Ā»
Sur les rives du lac alors quāils jetaient leurs filets pour la pĆŖche, ou devant le bureau des impĆ“ts, lorsque JĆ©sus les avait appelĆ©s Ć le suivre, ses disciples avaient alors Ć©tĆ© fascinĆ©s. Sans hĆ©siter, ils avaient abandonnĆ© barques, filets, bureau, pĆØre, maison, famille pour courir Ć sa suite. Ils lāavaient vu accomplir des miracles et entendu ses paroles de sagesse. JusquāĆ aujourdāhui, ils lāavaient suivi remplis de joie et dāenthousiasme.
Cependant, suivre JĆ©sus allait prendre maintenant un caractĆØre nettement plus engageant, c’est-Ć -dire partager Ć fond sa vie et son destin : lāinsuccĆØs, lāhostilitĆ© et mĆŖme la mort, et quelle mort ! La plus douloureuse et infamante, celle rĆ©servĆ©e aux assassins et aux dĆ©linquants les plus dangereux⦠Une mort que les Ćcritures qualifiaient de Ā« maudite Ā» (DeutĆ©ronome 21,23). Le seul nom de Ā« croix Ā» terrorisait, on n’osait mĆŖme pas le prononcer. Cette parole apparaĆ®t pour la premiĆØre fois dans lāĆvangile. Qui sait quel choc elle a provoquĆ© en ceux qui lāont entendue !
Ayant affirmĆ© clairement son identitĆ©, JĆ©sus peut montrer avec la mĆŖme clartĆ© celle de son disciple. Si le MaĆ®tre est celui qui aime son peuple jusquāĆ mourir pour lui, en prenant sur lui la croix, le disciple, pour ĆŖtre tel, devra lui aussi mettre de cĆ“tĆ© sa propre faƧon de penser pour partager en tout, la voie du MaĆ®tre, Ć commencer par celle de la croix :
Ā« Si quelquāun veut venir Ć ma suite, quāil se renie lui-mĆŖme et prenne sa croix, et quāil me suive Ā».
Ćtre chrĆ©tien signifie ĆŖtre dāautres Christ : avoir Ā« les mĆŖmes sentiments que le Christ JĆ©sus Ā», il Ā« sāest abaissĆ©, devenant obĆ©issant jusquāĆ la mort, Ć la mort sur une croix Ā» (Philippiens 2,5-8) ; ĆŖtre crucifiĆ© avec le Christ au point de pouvoir dire avec Paul : Ā«ā¦je vis mais ce nāest plus moi, cāest Christ qui vit en moi Ā» (Galates 2,20) ; ne rien savoir Ā« sinon JĆ©sus Christ et JĆ©sus Christ crucifiĆ© Ā» (1 Corinthiens 2,2). JĆ©sus continue Ć vivre, Ć mourir, Ć ressusciter en nous. Cāest le plus grand dĆ©sir, la plus grande ambition du chrĆ©tien, celle qui a modelĆ© les grands tĆ©moins : ĆŖtre comme le MaĆ®tre. Mais comment suivre JĆ©sus pour devenir comme lui ?
Le premier pas est de Ā« se renier soi-mĆŖme Ā», se distancer de sa propre faƧon de penser. Cāest ce que JĆ©sus a demandĆ© Ć Pierre quand il l’a rĆ©primandĆ© pour avoir pensĆ© selon les hommes et pas selon Dieu. Nous aussi, comme Pierre, nous voulons parfois nous affirmer de maniĆØre Ć©goĆÆste ou au moins selon nos propres critĆØres. Nous recherchons le succĆØs facile et immĆ©diat, exempt de toute difficultĆ©, nous regardons avec envie celui qui fait carriĆØre, nous rĆŖvons d’avoir une famille unie et de construire autour de nous une sociĆ©tĆ© fraternelle et une communautĆ© chrĆ©tienne, sans devoir payer le prix requis.
Ā« Se renier soi-mĆŖme Ā» signifie entrer dans la faƧon de penser de Dieu, telle que JĆ©sus nous lāa montrĆ©e dans sa propre faƧon dāagir. C’est la logique du grain de blĆ© qui doit mourir pour porter du fruit, la logique de trouver plus de joie Ć donner quāĆ recevoir (Actes des ApĆ“tres 20,35), Ć offrir sa vie par amour, en un mot, prendre sur soi sa propre croix :
Ā« Si quelquāun veut venir Ć ma suite, quāil se renie lui-mĆŖme et prenne sa croix, et quāil me suive Ā» .
La croix ā celle de Ā« tous les jours Ā», comme le dit lāĆ©vangile de Luc (Luc 9,23) – peut prendre bien des visages : maladie, chĆ“mage, incapacitĆ© de gĆ©rer les problĆØmes familiaux ou professionnels, Ć©chec pour crĆ©er des rapports authentiques, sens dāimpuissance face aux grands conflits mondiaux, indignation devant les scandales rĆ©pĆ©tĆ©s de notre sociĆ©té⦠La croix, inutile de la chercher. Elle nous arrive dāelle-mĆŖme, peut-ĆŖtre de maniĆØre totalement inattendue et sous une forme que nous n’aurions jamais imaginĆ©e.
Lāinvitation de JĆ©sus est de Ā« prendre Ā» la croix, sans la subir avec rĆ©signation comme un mal inĆ©vitable, sans la laisser nous Ć©craser, sans la supporter non plus de faƧon stoĆÆque et dĆ©tachĆ©e⦠Lāaccueillir au contraire comme une possibilitĆ© de partager la sienne, de vivre en disciples aussi en cette situation et en communion avec lui dans cette souffrance, car cāest lui, le premier, qui a partagĆ© notre croix. Quand JĆ©sus sāest chargĆ© de sa croix, il a pris avec elle sur ses Ć©paules chacune de nos croix. Dans chaque souffrance, quelle qu’elle soit, nous pouvons rencontrer JĆ©sus qui lāa dĆ©jĆ faite sienne.
Igino Giordani voit lĆ le rĆ“le inversĆ© de Simon de CyrĆØne qui porte la croix de JĆ©sus : la croix, dit-il, Ā« est moins lourde si JĆ©sus se fait notre CyrĆ©nĆ©en Ā». Et, dit-il, elle est encore moins lourde si nous la portons ensemble : Ā« Une croix portĆ©e par une seule personne est Ć©crasante ; portĆ©e ensemble par plusieurs, avec JĆ©sus au milieu dāelles, cāest-Ć -dire en prenant comme CyrĆ©nĆ©en JĆ©sus lui-mĆŖme, elle devient lĆ©gĆØre, le joug n’est plus ressenti comme tel. Lāescalade faite en cordĆ©e par beaucoup, dāun commun accord, devient une fĆŖte, et elle nous fait monter Ā».
Prendre la croix donc pour la porter avec lui, sachant que nous ne sommes pas seuls Ć la porter parce qu’il la porte avec nous, cāest se relier Ć JĆ©sus, lui appartenir, jusquāĆ la pleine communion avec lui, jusquāĆ devenir dāautres āluiā. Cāest ainsi que lāon suit JĆ©sus et que lāon devient de vrais disciples. La croix sera alors vraiment pour nous, comme pour Christ Ā« puissance de Dieu (1 Corinthiens 1-18), voie de rĆ©surrection. Dans chaque faiblesse, nous trouverons la force, dans chaque obscuritĆ© la lumiĆØre, dans chaque mort la vie, parce que nous trouverons JĆ©sus.
Fabio Ciardi
FƩv 27, 2015 | Non classifiƩ(e)
Pour Chiara Lubich il existe une vraie vocation Ć la politique, āCāest un appel personnel qui Ć©merge des circonstances et parle Ć travers la conscienceā. Appel dont la rĆ©ponse Ā« est avant tout un acte de fraternitĆ© : on agit dans la sphĆØre publique, qui concerne les autres, en voulant leur bien comme si cāĆ©tait le nĆ“tre Ā». Cette action crĆ©e les conditions qui Ā« permettent une relation continuelle avec tous les autres secteurs de la vie Ā» – lāĆ©conomie, la santĆ©, la communication, lāart, la justice, pour ne citer que ceux-ci -, de sorte quāainsi, la sociĆ©tĆ© puisse elle-mĆŖme, avec toutes ses composantes, rĆ©aliser pleinement son dessein Ā».
LāĆ©vĆ©nement mondial consiste en une pluralitĆ© de manifestations qui se rĆ©aliseront en divers points de la planĆØte et durant lesquelles seront mises en Ć©vidence les idĆ©alitĆ©s du charisme de Chiara Lubich en rapport avec lāagir politique, Ć©clairĆ©es par des rĆ©cits de changement personnel et dāengagement dans la chose publique, qui vont de lāexpĆ©rience de se mettre ensemble pour affronter les problĆØmes du quartier Ć lāengagement politique au niveau national et international. Ce sont toutes des occasions pour se refocaliser avec une conscience renouvelĆ©e sur le « rĆŖveĀ Ā» qui a animĆ© la vie et la pensĆ©e de Chiara LubichĀ : « la fraternitĆ© universelleĀ Ā».
Rendez-vous Ć Rome (Italie) le 12 mars au Parlement : le matin, dans la Petite salle des Groupes du Parlement italien, 300 jeunes des focolari en provenance du monde entier, entreront en dialogue avec des hommes politiques, des chercheurs et des reprĆ©sentants des institutions internationales. LāaprĆØs-midi, dans la mĆŖme salle, se dĆ©roulera le congrĆØs intitulĆ© : Ā« Chiara Lubich : lāunitĆ© et la politique Ā».
A Strasbourg (France) du 13 au 15 mars, au siĆØge du Conseil de lāEurope, le sĆ©minaire Ā«FraternitĆ© en politique: sāinvestir autrement dans la cité», invite Ć ouvrir de nouvelles pistes dāaction pour favoriser le Ā« vivre ensemble Ā».
Le 13 mars, au Glendon College de la York University de Toronto (Canada) , un dĆ©bat sur le thĆØme : Ā«Politics for Unity. Making a World of DifferenceĀ». A Curitiba (BrĆ©sil) , le congrĆØs Ā«PolĆtica pela unidade, fazendo toda a diferenƧa no mundoĀ» veut montrer quāen politique le paradigme de lāunitĆ© fait toute la diffĆ©rence. A SĆ©oul (CorĆ©e du Sud) la rencontre : Ā« En voyage vers la fraternitĆ© universelle Ā» aura lieu dans le Parlement qui fut dans le passĆ© le théâtre de durs affrontements. Dāautres congrĆØs se tiendront Ć Nairobi (Kenya) , Dar es Salaam (Tanzanie), Madrid (Espagne), Budapest (Hongrie), Prague (RĆ©publique TchĆØque) et aussi dans dāautres villes : sur le site www.politicsforunity.com, la carte des Ć©vĆ©nements programmĆ©s et les informations correspondantes. Une sĆ©lection de textes de Chiara Lubich, faite par le ComitĆ© scientifique de lāĆ©vĆ©nement, est aussi disponible. Pour suivre les conversations en ligne, voici le mot-clic (hashtag) : #politics4unity.
La rĆ©flexion autour du thĆØme āChiara Lubich: lāunitĆ© et la politiqueā sera lāoccasion, dans toutes ces aires culturelles et gĆ©ographiques, dāinviter Ć approfondir toujours davantage le patrimoine que Chiara, dont la cause bĆ©atification a Ć©tĆ© ouverte le 27 janvier dernier, laisse Ć lāHistoire.
FƩv 26, 2015 | Focolare Worldwide
La nation est en train de vivre des moments trĆØs difficiles. De fait un bataillon de policiers, envoyĆ© pour arrĆŖter deux personnes soupƧonnĆ©es de terrorisme, a Ć©tĆ© assailli par des combattants du Front National de LibĆ©ration Islamique et 44 dāentre eux ont Ć©tĆ© tuĆ©s . Le parlement Ć©tait justement en train de dĆ©libĆ©rer sur le nouveau traitĆ© de paix entre le gouvernement et les musulmans de Mindanao, incluant de larges concessions dans beaucoup de domaines. Maintenant, cependant, tout sāest bloquĆ©. Hier, Ć la tĆ©lĆ©vision, ils ont montrĆ© la vidĆ©o dāun policier blessĆ© qui a ensuite Ć©tĆ© frappĆ© plusieurs fois Ć mort par un militant du Front. On peut donc imaginer lāindignation des gens !ā. VoilĆ ce que nous Ć©crivent Carlo et Ding de Manille.
Oscar, par contre, travaille au Bureau des Communications du Gouvernement, il devait donc mettre par Ć©crit ce qui sāĆ©tait passĆ©. Une tĆ¢che Ć©videmment pas facile pour quelquāun comme lui qui sāengage chaque jour Ć vivre la spiritualitĆ© de lāunitĆ© avec tout le monde. Ā« Mon travail ā Ć©crit-il ā me demande de voir ce qui se passe dans les mĆ©dias sociaux. Ce matin jāai vu la vidĆ©o de nos hommes SAF (policiers) tuĆ©s par les rebelles musulmans. Jāai Ć©tĆ© trĆØs frappĆ© de voir un policier par terre, blessĆ© mais encore en vie, frappĆ© deux fois Ć la tĆŖte et un autre Ć©ventrĆ©, une faucille dans la poitrine⦠CāĆ©tait lourd, presquāirrĆ©el, je nāarrivais pas Ć respirer. Dans la vidĆ©o on voit que les rebelles ramassent les armes et les effets personnels des policiers tuĆ©s, ensuite, ils continuent Ć tirer. Il māĆ©tait difficile de penser Ć la paix pendant que je regardais ces images. Je voulais rĆ©agir, faire quelque chose. Jāavais les larmes aux yeux.
Puis, je regardais les sessions du Parlement sur ces Ć©vĆ©nements . Il y avait celui qui accusait un gĆ©nĆ©ral pour son manque de prĆ©cision, un autre pour son manque dāorganisation. Une fois de plus, je pensais, comment peut-on parler de paix ?
Au moins 4millions de personnes avaient dĆ©jĆ pu voir la vidĆ©o sur internet . Une partie de mon travail consiste Ć comprendre les scĆ©narios possibles et comment en sortir. Alors je me suis demandĆ© quel pourrait ĆŖtre le pire scĆ©nario . Et jāai pris peur. Jāai imaginĆ© quāaprĆØs avoir regardĆ© ces images, beaucoup de gens pourraient Ć©prouver de la colĆØre et se tourner vers la vengeance. Ils pourraient voir tout musulman comme un possible agresseur et se jeter sur lui. Ā« Et si une guerre civile se dĆ©chaĆ®nait? Ā», me suis-je demandĆ©.
Au bureau, comme prĆ©vu, lāĆ©motion des collĆØgues Ć©taient Ć son comble. Jāai essayĆ© dāĆ©couter ce que Dieu me disait dans le cÅur : Ā« Cāest maintenant ou jamais que nous devons parler de paix. Si nous qui comprenons mieux la situation, nous Ć©prouvons ces sentiments de vengeance, comment rĆ©agirons ceux qui sont plus Ć©mus et moins informĆ©s ? Ā».
Lāun de mes collĆØgues Ć lāimproviste dit : Ā« La paix nāest pas un mot imprononƧable en ce moment. Nous devons avoir lāunitĆ© de tous les philippins comme point de mire, au-delĆ du credo religieux Ā» . Et un autre : Ā« Ce qui est arrivĆ© a Ć©tĆ© un acte dāhommes violents, qui ne sāidentifient pas avec toute la communautĆ© musulmane Ā». La colĆØre a lentement baissĆ© de ton . Nous avons aussi rappelĆ© ce que le dĆ©putĆ© Mindanao avait dit : Ā« Il est facile de se mettre en colĆØre et de se laisser influencer par nos Ć©motions, parce que vous nāavez pas vu de vos yeux les effets de la guerre Ć la porte de chez vous. La guerre nāest pas la rĆ©ponse Ā» . Je suis restĆ© agrĆ©ablement surpris et jāai quittĆ© la rencontre avec une certaine paix dans le cÅur.
Ces temps-ci, plus que tout, je pense que nous devons travailler ensemble pour porter lāidĆ©al de lāunitĆ© au plus grand nombre de gens possible. La menace de guerre est rĆ©elle. La menace que nos compatriotes se mettent en colĆØre contre nos frĆØres musulmans est rĆ©elle. Mais lāĆ©vangile nous indique la voie du dialogue et de la paix. Demain est un nouveau jour pour moi. Un autre jour dāĆ©coute et de nombreuses conversations online. Jāaurai la possibilitĆ© de construire de nouveaux rapports de confiance et de paix Ā».
FƩv 25, 2015 | Non classifiƩ(e)
« Il est 7 heures du matin du 28 avril Ć la gare centrale. Un jour et un lieu que les Ć©tudiants du Campus n’oublieront jamais. Quelque chose d’imprĆ©vu est en train de se passer et…ils doivent faire leur choixĀ : c’est l’heureĀ !Ā Ā». Une scĆØne Ć haut impact Ć©motif et théâtral ouvre CAMPUS, le nouveau musical du Gen Rosso, en avant premiĆØre les 14 et 15 mars prochains Ć Loppiano, dans l’Auditorium du Centre International.
La premiĆØre mondiale de la TournĆ©e sera prĆ©sentĆ©e Ć Naples les 28 et 29 mars au Théâtre ”Mediterraneo Mostra d’Oltremare”.
Partie d’une idĆ©e originale de Chiara Lubich, lāÅuvre s’inspire de faits rĆ©ellement passĆ©s et arrive sur la scĆØne aprĆØs 10 ans de recherches aussi bien au niveau du contenu qu’au niveau artistique.
Le campus, comme notre ville
Valerio Cipri raconteĀ :Ā Ā« Il mĀ ‘est tout de suite apparu que l’ambiance du campus reprĆ©sente bien la mĆ©taphore du quotidien de nos cohabitations urbaines globalisĆ©es. Les villes aujourd’hui sont les contenants de lourdes contradictions qui vont de la dĆ©gradation de la dĆ©linquance, de la drogue, de la corruption, Ć la prĆ©sence de lieux de ‘rĆ©cupĆ©ration’ dans lesquels les citoyens se rĆ©approprient des espaces de solidaritĆ©, d’humanitĆ©. Et le message de Campus est justement celui-lĆ Ā : une sociĆ©tĆ© unie ne se rĆ©alise pas en annulant les diffĆ©rences, mais bien en regardant en face les dĆ©fis, et en se retroussant les manches pour construire des rapports authentiquesĀ .Ayant en toile de fond, une Ć©poque, l’actuelle, marquĆ©e par les drames des peurs et des terrorismes, s’entremĆŖlent les histoires d’un groupe d’Ć©tudiants, chacun avec ses rĆŖves et ses projets pour le futur et avec un prĆ©sent marquĆ© par une charge laborieuse de blessures, d’angoisses, et de questionsĀ Ā».
Un spectacle courageux, entre sonoritƩs passionnantes et actualitƩ critique.
Le musical se compose de 23 morceaux, passages chorĆ©graphiques qui interagissent avec des sĆ©quences filmĆ©es, des actions théâtrales et de mouvement. « Le projet artistique est le rĆ©sultat de la coopĆ©ration d’une Ć©quipe de professionnels internationauxĀ Ā» – explique Beni Enderle. « Les sonoritĆ©s sont fortes et riches de contaminations, d’entrelacements harmoniques passionnants, avec des lyriques qui vont de la lĆ©gĆØretĆ© des atmosphĆØres latines, au pathos des rythmiques afro, en une synthĆØse sonore qui touche et captiveĀ Ā».
« Peu Ć peu on s’immerge dans l’histoire et dans l’atmosphĆØre du spectacle ā poursuit JosĆØ Manuel Garcia ā on sent le souffle global qui Ć©merge d’un dispositif narratif qui va droit au cÅur des dĆ©fis de l’Ć©poque contemporaine, Ć l’intĆ©rieur d’une colonne sonore originale et rigoureusement live qui balaie des rythmes et des sonoritĆ©s Rock, Pop, Reggae, Samba-axe, Ćlectronique contemporaine, Hip-hop jusqu’au Dubstepā¦
L’impact scĆ©nique est d’avant-garde. Jean Paul Carradori expliqueĀ : « J’ai beaucoup travaillĆ© dans des productions Ć caractĆØre international. Campus a reprĆ©sentĆ© pour moi le premier dĆ©fi inattendu pour son dispositif dramaturge et théâtral trĆØs fort. Il Ć©tait nĆ©cessaire de crĆ©er un climat qui en valorise les contenus et en mĆŖme temps qui conduise le spectateur Ć s’immerger dans l’histoireĀ Ā».
Produit par le Gen Rosso International Performing Arts Group ( 16 artistes de 9 pays) en une nouvelle mĆ©thodologie du travail artistique, technique, directif et de management, le Musical est le fruit d’une convergence et synergie d’un team international.
Billets en prĆ©-venteĀ : CLIQUE ICI (tel. 0559051102 ā mail genrosso.campus@loppiano.it )
On-line: lāĆ©vĆ©nement est disponible sur internet aux adresses concerto 14/03 ā concerto 15/03
TĆ©lĆ©charge ici l’affiche
FƩv 24, 2015 | Non classifiƩ(e)
FƩv 23, 2015 | Focolare Worldwide
« Rappelle-toi, Luigino, que cāest pour les pauvres que jāai fait naĆ®tre lāĆdeC . Vous Ć©tudiez, cāest bien, mais rappelle-toi toujours les pauvresĀ Ā». Chiara Lubich māa rĆ©pĆ©tĆ© souvent ces paroles au cours des dix derniĆØres annĆ©es pendant lesquelles je lāai assistĆ©e, avec la commission internationale, pour coordonner lāĆdeC.
DĆ©livrer de la pauvretĆ© subie (bien diffĆ©rente de la pauvretĆ© choisie) continue dāĆŖtre lāultime but du projet, le sens de notre action. Tant quāil y aura sur terre des personnes qui, faute de ressources, ne peuvent vivre une existence dĆ©cente, aucun systĆØme Ć©conomique et social ne peut se considĆ©rer juste, moins encore de communion.
Les pauvretĆ©s aimĆ©es et soulagĆ©es par lāĆdeC en ces 23 ans de vie se sont diversifiĆ©es, amplifiĆ©es. Des favelas de San Paolo et du BrĆ©sil on est passĆ© aux favelas de nombreuses villes, et puis on a compris, par lāaction tenace dāentrepreneurs comme Paco Toro (Espagne ), que pour rĆ©duire la pauvretĆ© nous pouvions crĆ©er des emplois, et ensemble avec lāONGĀ Action Monde Uni (AMU) , nous avons commencĆ© Ć soutenir le dĆ©veloppement de micro activitĆ©s de production dans divers pays du monde. Enfin nous avons constatĆ© que la crise actuelle avait aussi reproduit des pauvretĆ©s antiques et nouvelles dans la riche Europe. Parmi elles, la plaie des jeux de hasard, qui ruine des centaines de milliers de familles, surtout les plus pauvres. Dāoù lāengagement de lāĆdeC en Italie pour soutenir la campagne Slotmob , qui en un an sāest rĆ©alisĆ©e dans plus de 70 villes, et est en train de changer la mentalitĆ© de beaucoup.
Et puis ces derniĆØres annĆ©es lāĆdeC se rĆ©pand en particulier dans le continent africain, dont les entreprises, qui ont commencĆ© cette annĆ©e Ć verser des parts de bĆ©nĆ©fices pour lāaide aux pauvres dans le monde, sont dĆ©sormais 10, tandis que 12 autres se sont rapprochĆ©es du projet. Plusieurs bourses dāĆ©tudes ont Ć©tĆ© attribuĆ©es Ć des jeunes africains, dont quelques uns frĆ©quentent assidument lāInstitut Universitaire Sophia .
Cette floraison de nouvelle vie nous a poussés à un acte de réciprocité : organiser à Nairobi , au Kenya , notre prochain congrès international , quatre ans après celui du Brésil en 2011.
Nous serons dans cette grande ville du 27 au 31 mai, après la première école panafricaine pour les jeunes qui se tiendra du 22 au 26.
LāAfrique ā qui souffre aujourdāhui encore des rapports prĆ©dateurs que beaucoup de pays industrialisĆ©s ont instaurĆ©s et continuent dāavoir avec elle – en lāoubliant dāabord, puis en lāisolant pour Ć©viter le pĆ©ril de la contagion ā est destinĆ©e Ć ĆŖtre la grande protagoniste de lāĆ©conomie et de la sociĆ©tĆ© de demain.
Sa volontĆ© de vivre, ses jeunes, ses cultures ancestrales, le disent avec force. LāĆdeC veut aller en Afrique pour lāaimer, pour apprendre de sa culture de la vie, pour pratiquer la communion et la rĆ©ciprocitĆ©. Et pour construire ensemble un nouveau modĆØle de dĆ©veloppement et une nouvelle Ć©conomie. Mais ensemble, en nous estimant mutuellement. Dans la fĆŖte des peuples.
Luigino Bruni
En savoir plus: EdC online
Inscriptions: www.eoc-nairobi-2015.info
Renseignements : info@eoc-nairobi-2015.info
FƩv 22, 2015 | Non classifiƩ(e)
Ā«Dans un monde rationnel, l’Ć©crivain devrait se sentir au centre de la vie collective Ā : comme celui qui dirige et interprĆØte l’Ć¢me du peuple.
Mais le monde est pour une part dirigĆ© par la rationalité : d’un autre cĆ“tĆ©, il est dirigĆ© par l’instinct, par des passions irrationnellesĀ : par exemple par la peur, et alors, l’Ć©crivain devient populaire en fonction de ce qu’il recueille et peut-ĆŖtre en fonction des instincts des masses qu’il exaspĆØre.
Aujourd’hui sont souverains la technique, la mĆ©canique, le sport, le cinĆ©ma d’une part, la dĆ©magogie, l’affairisme, la politique d’abord de l’autreĀ : et l’Ć©crivain ā s’il ne veut pas se rĆ©duire Ć la fonction marginale ā doit se mettre au service d’intĆ©rĆŖts matĆ©riels et passionnelsĀ ; Ć©crire pour un journalisme souvent nĆ©cessairement asservi, par son Ć©norme coĆ»t, Ć des groupes industriels, Ć des partis politiques, Ć des idĆ©ologies et Ć des professions qui ne visent que la rentabilitĆ©. La libertĆ© de presse se perd parce que la presse se rarĆ©fie sous la pression financiĆØreĀ ; et la libertĆ© de l’Ć©crivain se perd. Ceci aide Ć expliquer la disparition du type de grand Ć©crivainĀ ; et cela aide Ć expliquer pourquoi plus d’un, transfĆØre son exercice dans l’arĆØne politique ou cherche un soulagement dans d’autres domaines.
Par ailleurs, si c’est la dĆ©cadence rationnelle des peuples qui produit la rarĆ©faction , l’Ć©puisement de l’Ć©crivain et le rĆ©duit Ć la marginalitĆ©, c’est Ć©galement vrai que c’est aussi la dĆ©cadence spirituelle, morale et intellectuelle de celui qui Ć©crit qui produit l’Ć©loignement des lecteurs. La vĆ©ritĆ© est que l’Ć©crivain est la cause et l’effet de son milieu social. Il faudrait qu’il y ait plus de cause que d’effet. Que s’il Ć©tait ce qu’il doit ĆŖtreĀ : un maĆ®tre ou presque dirais-je, un apĆ“tre ou un prophĆØte, le peuple le suivrait et le lapideraitĀ : il montrerait en somme un vif intĆ©rĆŖt aux manifestations de son esprit. La place de l’Ć©crivain est d’avant-gardeĀ : presque de reconnaissanceĀ : dans tous les cas de risque. En effet, pour accomplir une mission apostolique, de formation et d’Ć©lĆ©vation, l’Ć©crivain risque pauvretĆ© et incomprĆ©hension.
La position de l’Ć©crivain est relative Ć la valeur du message qu’il porte ainsi qu’Ć la force et aux faƧons de l’expression artistique avec lesquelles il le porte.
Dans un monde où la technique et l’organisation, la planification et le centralisme , l’esprit grĆ©gaire et la fatigue de la libertĆ© ont submergĆ© l’Ć¢me de l’homme, en l’accablant de bruits et d’ordres, un Ć©crivain libre qui concourrait Ć la libĆ©ration spirituelle ā Ć la rĆ©demption de l’homme ā en aidant Ć surmonter le ”dĆ©sĆ©quilibre”entre monde extĆ©rieur immense et monde intĆ©rieur exigu, il accomplirait une tĆ¢che plus grande que celle des hommes dāĆtat les plus en vogue.
Dans un monde lĆ©zardĆ© par les scissions et tremblant de la peur produite par la haine, une parole de fraternitĆ© et d’humanitĆ©, c’est ā Ć - dire de charitĆ©, dite avec clartĆ©, beautĆ© et puissance, consacrerait son auteur Ć la gratitude des peuples, en lui confĆ©rant une situation de centre dans l’orbite de la civilisationĀ Ā».
(De : Igino Giordani, Il compito dello scrittore, « La Via », 2.2.1952, p.3)
FƩv 21, 2015 | Non classifiƩ(e)
“Notre fille, aprĆØs une douloureuse et cuisante dĆ©ception (lāĆ©chec de la relation avec son copain), vit chez nous avec sa fille. Elle est souvent peinĆ©e et agressive. Un matin, pour un rien, elle nous malmĆØne, ses frĆØres et moi, hurle et part au travail en claquant la porte. Je suis vexĆ©e, jāai lāimpression quāelle a dĆ©passĆ© toute limite. Nous ne mĆ©ritons pas ce traitement. Mais que faire pour quāelle ressente mon amour? Je prĆ©pare un repas de fĆŖte, je fais un gĆ¢teau, je mets la plus belle nappe⦠Lorsquāelle rentre, je la salue comme si de rien nāĆ©tait. Elle sourit et je sens que non seulement jāai pardonnĆ©, mais jāai oubliĆ©. Lāharmonie revient parmi nous.”
(R.B. ā Italie )
“Samedi. Mes parents et moi allions fermer notre magasin dāalimentation, lorsque deux types cagoulĆ©s sont entrĆ©s et nous ont ordonnĆ© dāouvrir le coffre-fort. Papa, pensant Ć un vol avec des armes factices, leur a demandĆ© de partir. Mais, un coup est parti et lāa blessĆ© superficiellement. AprĆØs la fuite des malfrats, en un instant, je me suis rappelĆ© quāil existe des gens diffĆ©rents, qui Åuvrent pour les jeunes dāun quartier Ć risque dāune autre ville sicilienne. Jāai alors dĆ©cidĆ©, avec des amis, de faire moi aussi quelque chose pour empĆŖcher tout jeune dāentrer dans le giron de la pĆØgre. Avec une certaine hĆ©sitation, je me suis rendu dans un quartier Ć risque et, une fois les vrais problĆØmes de lāendroit connus, jāai pris contact avec lāadministration communale, avec les familles de quelques policiers tuĆ©s⦠Un groupe est nĆ©, et veut prouver, surtout aux plus jeunes, quāil existe un monde sans violence, meilleur. Ce samedi a changĆ© ma vie.”
M. ā Sicile, Italie )
“Jāavais douze ans lorsque mes parents se sont sĆ©parĆ©s. Au milieu de tant de douleurs, une en particulier ne māapaisait pas: je ne rĆ©ussissais pas Ć pardonner Ć papa de nous avoir quittĆ©s pour former une autre famille. Au dĆ©but, lorsquāil tĆ©lĆ©phonait, je ne voulais mĆŖme pas lui rĆ©pondre. Jusquāau jour où, demandant de lāaide Ć JĆ©sus, jāai trouvĆ© le courage de lui prouver que je ne lui en voulais plus. La fĆŖte des pĆØres māen a donnĆ© lāoccasion. Quand je lui ai apportĆ© mon cadeau, je lāai vu Ć©mu. Il māa confiĆ© que, au-delĆ de tout, pour lui la chose la plus importante Ć©taient et restaient ses enfants. Ć partir de ce moment-lĆ , cāĆ©tait comme lui avoir rouvert la porte de mon cÅur. Ensuite, le sachant trĆØs seul, je lui ai spontanĆ©ment parlĆ© de Dieu, qui aime chacun immensĆ©ment. Il sāest apaisĆ© et a exprimĆ© le souhait dāapprofondir le sujet. LāexpĆ©rience avec papa me fait comprendre que tous peuvent se tromper, mais que chacun doit avoir la possibilitĆ© de se relever.”
(H. ā BrĆ©sil )
FƩv 20, 2015 | Focolare Worldwide
« Mgr Giovanni Martinelli est un ”petit-grand homme”. Un homme de courage qui, malgrĆ© un grave problĆØme de santĆ© qui l’a touchĆ© il y a deux ans, continue obstinĆ©ment Ć vouloir rester dans sa Libye , pour assister, comme un pasteur affectueux, ses brebis dĆ©sormais rĆ©duites Ć une poignĆ©e de philippines qui travaillent dans les hĆ“pitaux en tant qu’infirmiĆØres et qui ”ne peuvent” quitter le Pays. « Je n’ai rien de particulier Ć dire ā commence-t-il ā nous sommes devenus orphelins de l’ambassadeur qui est parti. Mais je le rĆ©pĆØte, je n’ai rien Ć dire, nous sommes ici parce que JĆ©sus nous veut ici. Je suis au service du peuple, je ne suis pas ici pour je ne sais quel pouvoirĀ Ā». Et la communautĆ© catholiqueĀ ? ” La communautĆ© chrĆ©tienne existe encore, nous sommes tranquilles”. Vous ĆŖtes tranquillesĀ ? ‘ ‘Nous avons Ć peine cĆ©lĆ©brĆ© la messe, Dieu est avec nous, pourquoi devrions-nous avoir peurĀ ?”. Le pĆØre Sylvester est-il aussi encore Ć BengasiĀ ? ”Certainement ā rĆ©pond Mgr Martinelli ā lui aussi dit qu’on peut encore rester pour ĆŖtre proches de ce peuple tellement Ć©prouvĆ©” Que supposez-vous qu’il pourrait arriver dans le futurĀ ? ” Les prĆ©visions sont trĆØs difficiles Ć faire, il est mĆŖme prĆ©fĆ©rable de ne pas en faire car bien trop souvent nous avons Ć©mis des hypothĆØses qui ne se sont ensuite pas rĆ©alisĆ©es. Il vaut mieux vivre jour aprĆØs jour, je dirais mĆŖme plus, moment par moment. Dans le moment prĆ©sent, tout y est. En ce moment je rencontre JĆ©sus, je rencontre les frĆØres, j’aime ce peuple”. Comment la situation Ć Tripoli est-elleĀ ? ” Elle me semble assez calme, ils ne nous ont rien interdit. L’atmosphĆØre est tranquille et pacifique. Il n’y a pas de grand danger Ć circuler pendant le jour. Bien sĆ»r, le soir, nous restons Ć la maison”. PeurĀ ? ”Pour le moment, nous n’avons pas reƧu de menaces directes. On est en train de voir comment se dĆ©rouleront les choses. Peut-ĆŖtre nous couperont-ils la tĆŖte…Mais je la leur donnerai sur un plateau, car je suis ici pour mourir pour mes gens”. Comment voyez-vous le rĆ“le de l’Italie dans cette histoireĀ ? ”Elle s’est beaucoup engagĆ©e, en particulier l’ambassadeur, pour garder ouvert le canal du dialogue entre les diffĆ©rentes tribus, entre les diffĆ©rentes factions. L’Italie a fait jusqu’Ć prĆ©sent une propagande de paix”. Comment voyez-vous une intervention armĆ©e Ć©trangĆØreĀ ? ”Je ne crois pas que ce soit la solution”. En 2011, quand soufflaient des menaces de guerre, vous disiez que si cela s’Ć©tait passĆ©, la Libye risquait d’exploser dans ses divisions tribales et politiques. Mais malheureusement les europĆ©ens semblaient certains que la dĆ©mocratie Ć©lective aurait contagionnĆ© positivement le Pays⦔ La prudence aurait Ć©tĆ© utile, Ć cette Ć©poque comme actuellement. La diplomatie internationale devrait faire sa part pour remettre ensemble les morceaux de la Libye. Ils ne doivent pas imposer des visions politiques qui n’appartiennent pas Ć ces gens”. Puis il reprend et conclutĀ : ” Si on vient ici seulement avec les armes et sans une forte volontĆ© de dialogue, cela ne sert Ć rien. Il faut venir ici pour aimer ce peuple, non pour servir les intĆ©rĆŖts des occidentaux, non pour exploiter le pĆ©trole ou d’autres ressources. Ici, on ne peut venir que si on a la volontĆ© de dialoguer avec les musulmans. Je suis ici pour cela et pour aucun autre but”. SourceĀ : CittĆ Nuova online
FƩv 19, 2015 | Focolare Worldwide
Un groupe de 80 jeunes chrĆ©tiens et musulmans. Un sujet : le multiculturalisme, les diffĆ©rentes religions, le dialogue. Une question : Ƨa tāintĆ©resse ? Une formule : celle de Ā« RegenerateĀ», deux jours dans lāHertfordshire, dans un climat de dĆ©tente où lāon peut affronter aussi des questions brĆ»lantes. Cāest une initiative des jeunes du Mouvement des Focolari de Grande-Bretagne et dāIrlande. Cette annĆ©e ils se retrouvent avec un groupe de lāIslamic Unity Society avec lesquels depuis des mois lāamitiĆ© et lāestime rĆ©ciproque grandissent grĆ¢ce Ć des actions communes aussi diverses quāorganiser des sessions dāĆ©tude ou planter des arbres pour la paix.
Les participants ont Ć©coutĆ© en direct lāexpĆ©rience du Professeur Mohammad Ali Shomali , Imam et directeur du centre Islamic dāAngleterre, qui sāest adressĆ© Ć eux par visioconfĆ©rence depuis Paris. Il a encouragĆ© le groupe Ć Ā« crĆ©er des occasions de dialogue avec chacun : le dialogue est ce qui nous caractĆ©rise en tant quāĆŖtres humains. Accepter de dialoguer avec quelquāun de diffĆ©rent ne nous diminue pas, mais nous rend plus vrais envers nous-mĆŖmes Ā».
InvitĆ©e dāhonneur Angela Graham, journaliste qui a travaillĆ© pour la BBC . A travers sa propre expĆ©rience de femme ayant grandi en Irlande du Nord, elle a encouragĆ© les jeunes Ć devenir Ā« des personnes de dialogue Ā» dans leurs propre milieu et Ć chercher Ć construire des ponts avec des personnes de culture et de foi diffĆ©rentes.
Au cours du week-end du 14-15 fĆ©vrier, au Focolar Center for Unity de Welwyn Garden City , se sont aussi dĆ©roulĆ©s des workshops sur des sujets allant du dialogue interreligieux aux rĆ©seaux sociaux, de la politique Ć lāengagement au sein de la sociĆ©tĆ©. Ā« Cāest impressionnant de voir quāici il y a des personnes aussi passionnĆ©es de vivre et de travailler avec Dieu Ā», affirme Mohammed Mozaffari, un des jeunes musulmans de lāIslamic Unity Society. Et Lucia du groupe des Jeunes pour un Monde Uni : Ā« Les diffĆ©rences ne sont pas un obstacle, mais une aide pour bĆ¢tir quelque chose ensemble Ā». Ā« MĆŖme celui qui avait plus de difficultĆ© Ć sāidentifier avec une foi prĆ©cise ā racontent Nino e Mil, de lāĆ©quipe animatrice – sāest trouvĆ© Ć lāaise et pleinement acteurĀ».
Ce rendez-vous nāest pas passĆ© inaperƧu aux yeux des autoritĆ©s civiles : Ā« Cāest encourageant de voir de jeunes adultes de diverses aires culturelles et religieuses sāengager de part et dāautre dans le dialogue ā affirme le conseiller municipal Michal Siewniak ā et chercher ensemble des rĆ©ponses pour vivre en harmonie dans une sociĆ©tĆ© multiculturelle et multiconfessionnelle Ā».
FƩv 18, 2015 | Non classifiƩ(e)
Paolo Giusta
Ā«La vie et la pensĆ©e de Chiara Lubich ont introduit une nouveautĆ© radicale qui dĆ©passe une fois pour toutes la conception du pouvoir comme domination . LāidĆ©e, toujours prĆ©sente, dāun pouvoir exercĆ© seul au sommet dāune pyramide est largement rĆ©pandue: souvent nous avons tendance Ć penser quāun seul homme, ayant les idĆ©es claires et suffisamment de force pour les imposer, est solution la meilleure et la plus rassurante⦠Chiara a toujours eu un sens Ć©levĆ© et un total respect du pouvoir⦠Mais en mĆŖme temps, ses rapports avec les personnes qui se trouvent au sommet de la hiĆ©rarchie civile (chefs lāEtat et de gouvernement, prĆ©sidents dāinstitutions europĆ©ennes) ou religieuses (pape, patriarchesā¦) nāont jamais rien eu de servile. Bien au contraire, son respect pour lāautoritĆ© sāexprimait de faƧon crĆ©ative, en offrant des idĆ©es et des propositions dans une attitude de dialogue et de stimulant, et en mettant sa personne et les ressources du mouvement (des Focolari ndr) Ć disposition des projets en faveur de la sociĆ©tĆ©, surtout des plus pauvres.
CoresponsabilitĆ©. Dans lāexercice du pouvoir au sein du mouvement quāelle a fondĆ©, Chiara a voulu (…) une gestion collective de la responsabilitĆ©, dans la ligne de la spiritualitĆ© de communion, typique de son charisme. Cāest seulement au niveau de la prĆ©sidence du mouvement, en particulier pour des motifs juridiques, quāil nāy a quāune seule personne, et Chiara a voulu que ce soit une femme, sur le modĆØle de Marie, mĆØre de JĆ©sus, qui nāavait aucun pouvoir en dehors de lāamour (ā¦). Cāest une des idĆ©es-clĆ©s de son charisme: la hiĆ©rarchie existe, elle a un rĆ“le irremplaƧable, mais elle reste Ć lāarriĆØre-plan ; ce qui Ć©merge cāest quāavant tout nous sommes tous frĆØres et sÅurs, tous enfants dāun unique PĆØre, qui est amour (ā¦). Tous Ć lāĆ©cole de JĆ©sus, le seul vĆ©ritable maĆ®tre.
Un leadership collectif. Jāai eu la chance dāassister personnellement Ć la maniĆØre dont Chiara exerƧait son rĆ“le de leader au cours de la prĆ©paration des deux rencontres des mouvements et communautĆ©s de diverses Eglises chrĆ©tiennes Ć Stuttgart en 2004 et 2007 (ā¦). Jāai Ć©tĆ© frappĆ© par sa maniĆØre de donner sa place Ć chaque personne, Ć ses idĆ©es et Ć son questionnement. CāĆ©tait comme si elle Ć©tait Ć lāĆ©coute dāune parole que Dieu aurait pu prononcer par la bouche dāun des participants (ā¦). Elle prenait chaque parole au sĆ©rieux et la soumettait Ć la dĆ©cision commune, un vĆ©ritable exemple de leadership collectif en action (ā¦).
Exercer son propre rĆ“le et faire de la place Ć lāautre. Cāest lāessence de la conception de Chiara du pouvoir, avec sa dimension paradoxale : la personne qui se trouve dans une position de pouvoir doit exercer pleinement son rĆ“le (ĆŖtre), et en mĆŖme temps faire totalement place Ć lāautre, jusquāĆ se placer au-dessous de lui (ne pas ĆŖtre). Cāest une dynamique qui crĆ©e la communion, lāunitĆ© dans la diversitĆ©. LāunitĆ© en effet pour Chiara nāest jamais statique, quelque chose qui efface les composants, mais chaque fois nouvelle et surprenante parce que toujours dans un mouvement vital, Ć lāimage de Dieu et du rapport dāamour entre les trois personnes de la TrinitĆ© (ā¦).
RĆ©soudre ensemble les conflits . Un exemple pratique de lāexercice du pouvoir en tant quāamour, comme Chiara lāentend, est la gestion et la rĆ©solution des conflits. Face Ć un conflit diverses options se prĆ©sentent : Ć©viter dāaffronter la difficultĆ©, laisser dĆ©cider le chef Ć la place des autres, ou bien dĆ©cider de se mettre ensemble en chemin, avec toutes les personnes impliquĆ©es dans le conflit : une longue marche qui mĆŖme peut ĆŖtre douloureuse, pour traverser le conflit et en sortir, non pas grĆ¢ce Ć une dĆ©cision individuelle, mais aprĆØs avoir fait une expĆ©rience ensemble. Cette solution ne vient ni dāen haut ni simplement dāen bas, mais se trouve ĆŖtre le rĆ©sultat dāun effort commun où chacun donne sa part de vĆ©ritĆ©, dans le but dāarriver Ć une solution commune Ā».
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Chiara Lubich
Politcs for Unity
Making a world of difference
Mars 2015
Info : http://www.politicsforunity.com/
FƩv 17, 2015 | Focolare Worldwide
Lāinfiniment petit et lāinfiniment grand qui nous interpellent pour expliquer lāunivers, lāapplication des dĆ©couvertes comme le āboson de Higgsā dans le domaine mĆ©dical, technologique, social, ce sont les questions abordĆ©es par la scientifique Fabiola Gianotti , prochaine directrice du CERN de GenĆØve, le 15 fĆ©vrier Ć Loppiano, devant 800 scientifiques, de nombreuses personnes passionnĆ©es par les sciences, des artistes, des amis, des familles et environ deux cents Ć©tudiants dāĆ©coles supĆ©rieures.
Il semble que la science revienne enfin Ć la mode en cette annĆ©e 2015 où les gens sont encore sous le coup de la crise Ć©conomique, mais en mĆŖme temps en recherche Ā« dāespaces dāinfini, qui redĆ©finissent qui nous sommes, ce quāest notre dignitĆ© et notre mission dans la vie Ā», selon les dires dāun des prĆ©sents. Le mĆ©rite en revient bien sĆ»r aux scientifiques comme Gianotti, mais aussi grĆ¢ce Ć des rendez-vous comme le prix āRenata Borlone, femme en dialogueā. EvĆ©nement de grande valeur Ć©ducative où foi et culture sāentrecroisent pour donner vie Ć une possibilitĆ© de croissance personnelle et sociale.
Beaucoup de messages de fĆ©licitations sont parvenus Ć la Doctoresse Gianotti, parmi lesquels celui de Maria Voce : Lāassociation culturelle Renata Borlone et lāInstitut Universitaire Sophia (IUS) ont fait chÅur pour lāapplaudir tous ensemble, et souligner en particulier les valeurs dont la doctoresse inspire sa vie de femme et de scientifique Ā». La prĆ©sidente des Focolari souligne Ā« la correspondance dāidĆ©aux et de buts entre ces deux figuresā (Gianotti et Borlone), mĆŖme si leur champ d’action sont diffĆ©rents.
āOn parle de Boson de Higgs en tant que lieu donnant consistance Ć toutes les autres particules, affirme Lida Ciccarelli , postulateur de la cause de bĆ©atification de Renata Borlone. Renata aussi, passionnĆ©e non seulement par la science mais encore par tout ce qui touche lāhomme, avait trouvĆ© le lieu, le terrain qui a donnĆ© saveur Ć toute sa vie et sens Ć ses journĆ©es : Dieu. Et de mĆŖme que la scientifique se consacre Ć dĆ©voiler pour nous les secrets du monde de la science ā continue-t-elle ā elle a trouvĆ© en Dieu celui qui lui a rĆ©vĆ©lĆ© āle frĆØreā qui lui demande amour, accueil, comprĆ©hension, partage des joies et des peines, avec un cÅur de chair. Elle a vĆ©cu dans cet espace divin et toute personne qui lāapprochait, retrouvait la dignitĆ© de se dĆ©couvrir enfant de Dieu Ā».
La troisiĆØme Ć©dition du prix est destinĆ©e aux personnes oeuvrant dans le monde scientifique et vise Ć dĆ©velopper le dialogue, y compris dans les universitĆ©s, avec ceux qui sāengagent pour une culture qui respecte la dignitĆ© de la personne humaine. Le motif de la remise du prix Ć Fabiola Gianotti, est lu par le professeur Sergio Rondinara de lāIUS : Ā« Pour ses hautes capacitĆ©s professionnelles, pour la passion quāelle a exprimĆ©e dans la recherche scientifique et pour les capacitĆ©s humaines quāelle a montrĆ©es en coordonnant de maniĆØre fructueuse le nombre Ć©levĆ© de scientifiques et chercheurs prĆ©sents au cours de lāexpĆ©rience ATLAS au CERN Ā». La rĆ©compense est une Åuvre de lāartiste chinois Hung et reprĆ©sente un accĆ©lĆ©rateur de particules en miniature.
Lāintervention de la doctoresse Gianotti est une intense et passionnante exposition qui captive la salle et accompagne les participants dans un tour virtuel Ć lāintĆ©rieur de lāunivers de lāinfiniment petit. Cāest celui des particules Ć©lĆ©mentaires et en particulier du boson de Higgs, dĆ©couvert fin 2012 grĆ¢ce au travail constant de 3.000 scientifiques de 38 pays et Ć la technologie de lāaccĆ©lĆ©rateur de particules LHC (Large Hadron Collider), dāune longueur de 27 km, qui se dĆ©ploie Ć une centaine de mĆØtres sous terre entre la Suisse et la France.
Ā« Lāun dāentre vous se demandera : mais quāest-ce quāon en a Ć faire de la masse des particules ? affirme la scientifique. En rĆ©alitĆ© cette question est trĆØs proche de notre vie parce que si les particules nāavaient pas la masse quāelles ont, nous ne serions pas ici. Si les Ć©lectrons nāavaient pas de masse, lāatome nāaurait pas de consistance et donc la chimie nāexisterait pas, il nāy aurait pas de matiĆØre comme nous la connaissons. Donc nous sommes ici grĆ¢ce aussi Ć ce mĆ©canisme de Higgs Ā». Et Ć propos des applications des accĆ©lĆ©rateurs de particules, elle explique quāelles sont amplement utilisĆ©es dans le domaine mĆ©dical pour soigner les tumeurs. La doctoresse conclut que la recherche au CERN affronte des questions fondamentales sur les particules Ć©lĆ©mentaires et donc sur la structure et lāĆ©volution de lāunivers, importantes pour ses consĆ©quences sur la vie quotidienne. Ā« Mais la connaissance fondamentale ā conclut-elle ā est importante en soi, parce que cāest un des droits-devoirs de lāhomme auxquels on ne peut pas renoncer, au-delĆ des applications concrĆØtes, un peu comme lāart qui est parmi les expressions les plus Ć©levĆ©es de lāhomme en tant quāĆŖtre pensant. Donc nier lāimportance absolue de ces activitĆ©s humaines, veut dire dĆ©naturer la nature humaine elle-mĆŖme Ā».
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FƩv 16, 2015 | Focolare Worldwide
Tous les documents sont signĆ©s: dĆ©sormais la filiation de lāenfant est Ć©tablie . Il pourra bĆ©nĆ©ficier de ce surplus dāamour que ses parents adoptifs ont depuis toujours dans le cÅur. Ni les annĆ©es dāattente, ni la traversĆ©e des ocĆ©ans ne les ont arrĆŖtĆ©s. AprĆØs une rapide entrevue où lāenfant et les parents se sont Ā« reconnus Ā», puis un bref sĆ©jour ensemble Ć lāhĆ“tel, en terre Ć©trangĆØre, les voilĆ enfin Ć la maison. Une expĆ©rience passionnante et unique que celle de voir le parcours dāadoption terminĆ©, mais cāest alors que vraiment tout commence. Une vĆ©ritable ascension les attend. Une fois le premier impact passĆ©, mille questions se posent Ć ces parents adoptifs tout juste Ā« brevetĆ©s Ā» ! Ils se trouvent souvent dĆ©contenancĆ©s. Cāest pour eux quāest nĆ© Ć Grazzanise (Italie) le projet Ā« Familles de cÅur Ā». Le projet a Ć©tĆ© conƧu par Familles Nouvelles (AFN), avec la contribution de lāInstitut Bancaire de Naples Fondation. Il prĆ©voit lāouverture dāun guichet de consultation gratuite pour les familles adoptives du territoire et offre les conseils dāexperts ou simplement la possibilitĆ© de pour elles dāĆ©changer avec dāautres familles. Des cours gratuits seront aussi mis en ligne : la formation thĆ©orique sera associĆ©e Ć des rencontres en groupes pour favoriser lāĆ©change dāexpĆ©riences entre familles et leur mise en rĆ©seau avec dāautres associations prĆ©sentes sur le territoire. Lāadoption demeure toujours un dĆ©fi ouvert, car aujourdāhui encore trop dāenfants mineurs abandonnĆ©s continuent Ć vĆ©gĆ©ter dans des maisons dāaccueil au nord comme au sud de notre planĆØte. Un dĆ©fi que Chiara Lubich avait dĆ©jĆ voulu relever en 1967, en invitant les familles qui la suivaient Ć Ā« vider les orphelinats Ā». Cāest ainsi quāune myriade de familles, avec ou sans enfants, ont ouvert leur maison et leur cÅur Ć qui nāavait pas de foyer, favorisant ainsi, chez lāenfant accueilli comme fils Ć part entiĆØre, la cicatrisation de la blessure subie rĆ©sultant de lāabandon. āPar cette initiative ā expliquent les Ć©poux Gravante, responsables du Bureau AFN onlus en Campanie ā on entend doter les familles dāoutils qui, en potentialisant leurs ressources, les aide Ć grandir comme familles-monde, cāest Ć dire capables de sāouvrir Ć la diversitĆ© que cet enfant venu de loin porte nĆ©cessairement en lui. DiversitĆ© de patrimoine gĆ©nĆ©tique et culturel. Cāest un parcours attrayant mais engageant comme peut lāĆŖtre le fait de revivre avec lāenfant ses traumatismes et de lāaider Ć se rĆ©concilier avec son passĆ© Ā». Il est demandĆ© Ć AFN, comme aux autres organismes habilitĆ©s en matiĆØre dāadoptions internationales, de suivre les familles durant trois annĆ©es aprĆØs lāadoption, mais souvent ce dĆ©lai nāest pas suffisant. Le processus dāintĆ©gration de lāenfant dans sa nouvelle famille et son insertion dans les structures sociales du pays peuvent exiger beaucoup plus de temps. Les familles adoptives, plutĆ“t que dāĆŖtre abandonnĆ©es Ć leur propre sort, ont besoin dāĆŖtre en relation avec des familles comme elles, pour rĆ©ussir Ć dĆ©couvrir chaque jour la valeur du choix quāelles ont fait et retrouver lāenthousiasme des dĆ©buts pour se projeter dans lāavenir, grĆ¢ce Ć un parcours vĆ©cu dans le partage. Lors du lancement du projet, Andrea Turatti, PrĆ©sident de AFN, a insistĆ© lui aussi sur ces notions de partage et de solidaritĆ©, en prĆ©cisant que ce binĆ“me Ć©tait vraiment au cÅur de la rĆ©alitĆ© qui anime lāassociation : Ā« Nous sommes heureux de pouvoir offrir, grĆ¢ce aussi Ć la participation gĆ©nĆ©reuse de lāInstitut Bancaire de Naples, cette chance Ć la rĆ©gion de Naples. Elle le mĆ©rite. En effet, parmi les 850 enfants qui ont trouvĆ© une famille grĆ¢ce Ć AFN, plus de 180 ont Ć©tĆ© accueillis dans cette rĆ©gion où le sĆ©rieux de ces engagements a permis de faire dĆ©marrer le projet. Nous voulons lāexporter aussi dans le reste de lāItalie, mais pas seulement, car il contribue Ć lāĆ©mergence dāune solidaritĆ© Ć lāĆ©chelle du monde Ā».
FƩv 14, 2015 | Non classifiƩ(e)
“Une prĆ©dication qui ne dĆ©nonce pas le pĆ©chĆ© n’annonce pas l’Evangile” , affirmait Mgr Romero dans l’une de ses homĆ©lies. Son martyre, survenu le 24 mars 1980 tandis qu’il cĆ©lĆ©brait l’Eucharistie dans la chapelle de l’hĆ“pital des malades en phase terminale où il habitait, a donnĆ© de la force aux familles du Salvador qui ont perdu des proches et des amis durant lāimpitoyable guerre civile qui a suivi mort. Et aujourd’hui encore son tĆ©moignage est une forte invitation Ć la paix, Ć la fraternitĆ© et Ć la rĆ©conciliation dont le peuple a besoin.
āL’annonce de la signature du pape FranƧois approuvant le dĆ©cret qui reconnaĆ®t le martyre Ā« in odium fidei Ā» de Mgr Oscar Arnulfo Romero, a fait exulter le peuple. Les Ć©vĆŖques ont fait carillonner les cloches de toutes les Ć©glises du Salvador pour manifester cette immense joie” Ć©crit Ć©crit Filippo Casabianca depuis le siĆØge des focolari en AmĆ©rique Centrale. “Depuis que Bergoglio est devenu pape, on a commencĆ© Ć espĆ©rer que, connaissant les besoins urgents des pauvres et les sombres tractations de certaines dictatures latino-amĆ©ricaines, il dĆ©bloquerait l’avancĆ©e de la cause. Et de fait, cette annonce solennelle dont la date reste Ć fixer Ć San Salvador, nāa pas tardĆ© Ć venirā.
Quels sont les dessous de ce blocage?
“A l’Ć©poque la pastorale de l’Eglise Ć©tait traversĆ©e par des courants qui allaient dāune authentique fidĆ©litĆ© aux orientations du Concile appelant lāEglise Ć ĆŖtre proche des plus pauvres, Ć la tentation de ceux qui considĆ©raient lĆ©gitime de s’associer Ć des mouvements de type marxiste. C’est ce dont on a voulu accuser RomĆ©ro, jusqu’au point d’arriver Ć rĆ©duire sa voix au silence”.
Au Salvador la spiritualitĆ© des focolari sāenracine aussi dans lāhumus des horreurs de la guerre. Les premiers voyages des focolarini en Colombie remontent aux annĆ©es 70 et les premiĆØres mariapoli ont eu lieu en 1982 dans la ville de Santiago di Maria.
āLes grands axes routiers Ć©taient alors parsemĆ©s de patrouilles tantĆ“t de lāarmĆ©e, tantĆ“t de guĆ©rilleros ā poursuit Filippo ā au point quāil fallait utiliser les moyens du bord pour se dĆ©placer ou se soumettre Ć des interrogatoires qui pouvaient se terminer par une rĆ©clusion forcĆ©e. La guerre avait suivi la mort de RomĆ©ro et son message Ć©tait prĆ©sent au cÅur de tous Ā». Ā« Les paroles, lāenseignement et le tĆ©moignage de Mgr Romero ā raconte Reynaldo, un des premiers jeunes du mouvement ā rĆ©sonnaient avec force en ceux qui eurent la chance de rencontrer lāIdĆ©al de lāunitĆ©, en particulier Ć cause du rappel de lāoption prĆ©fĆ©rentielle des pauvresĀ». CāĆ©tait en effet un rappel Ć vivre le christianisme de maniĆØre cohĆ©rente, que certains voyaient dāun Åil perplexe, que beaucoup ont accueilli et qui fut parfois manipulĆ©. Ā« Lāexemple de Mgr Romero, associĆ© Ć la rencontre de lāexpĆ©rience de Chiara Lubich et de ses premiĆØres compagnes durant la seconde guerre mondiale Ć Trente, nous a permis dāaccueillir de maniĆØre plus authentique le Charisme de lāunitĆ© et nous aida Ć avancer Ć contre-courant Ā».
Un contre-courant qui reste dāactualitĆ© Ć travers lāengagement social du Mouvement des Focolari au Salvador. Lāaccompagnement des prisonniers, par exemple, se dĆ©roule dans le cadre de la Pastorale de lāEglise en milieu pĆ©nitencier et mobilise une Ć©quipe des Focolari : ils visitent rĆ©guliĆØrement la prison de Mariona, tristement cĆ©lĆØbre, où sont enfermĆ©s les plus dangereux cerveaux de la barbarie et du narcotrafic. Actuellement ils sont en contact avec environ 180 personnes qui purgent diffĆ©rentes peines et qui se retrouvent par groupes de 18 personnes autour de la Parole de Vie. Lors de la derniĆØre rencontre quelquāun disait : Ā« Je demande pardon Ć mes camarades de cellule parce que je les ai traitĆ©s avec violence, mais je veux changer Ā».
Dāautres actions sont orientĆ©es vers lāinsertion sociale dans un petit village Ć risques . La situation est devenue dangereuse et le curĆ© a conseillĆ© aux membres du Mouvement dāĆŖtre prudents. Dans deux autres villes ceux-ci aident des Ć©coles et font du soutien scolaire pour freiner lāabandon des Ć©tudes, un facteur qui favorise le recrutement criminel.
Au Salvador, mais pas seulement, lāexemple de Romero rĆ©veille chez beaucoup le dĆ©sir dāĆŖtre fidĆØle Ć lāEvangile qui nous pousse Ć vivre pour tous, en particulier pour les plus petits, les pauvres et les laissĆ©s pour compte.
FƩv 13, 2015 | Focolare Worldwide
Les Ćglises Ć©gyptiennes cĆ©lĆØbrent ces jours-ci ā et non du 18 au 25 janvier comme dans plusieurs pays ā leur semaine pour l’unitĆ© des chrĆ©tiens. Fadiah et Philippe, du Mouvement des Focolari en Ćgypte , racontent leur participation aux diffĆ©rentes initiatives des Ćglises locales et comment, au centre de leurs priĆØres il y a l’invocation de la protection et de l’aide du Seigneur sur toute la nation Ć©gyptienne en cette phase dĆ©licate.
Ā«ÅcumĆ©nisme rĆ©ceptifĀ» : renverser la pensĆ©e qui bien souvent se cache dans la maniĆØre avec laquelle les membres des diffĆ©rentes Ć©glises s’accostent les uns aux autres. Le rĆ©vĆ©rend doct. Callan Slipper est lĆ pour l’expliquer, du Centre international d’Ć©tudes du Mouvement des Focolari au cours d’une rencontre ÅcumĆ©nique Ć Wellwyn Garden City (Londres) le 4 fĆ©vrier dernier.
Slipper, qui est aussi DĆ©lĆ©guĆ© rĆ©gional pour toutes les Ćglises dans le comtĆ© de Hertfordshire , dans son discours [Chiara Lubich et lāÅcumĆ©nisme rĆ©ceptif: comment la spiritualitĆ© facilite l’unitĆ© entre les chrĆ©tiens] a expliquĆ© comment Ā«plutĆ“t que de penser que tout irait mieux si les autres Ć©taient un peu plus semblables Ć nous, et que donc nous avons Ć enseigner, nous pouvons aller vers les autres pour apprendreĀ». En accostant les autres avec cette attitude, continue-t-il, Ā«nous dĆ©couvrons que nous n’avons besoin de cacher quoi que ce soit, mais nous pouvons reconnaĆ®tre nos faiblesses et le besoin d’ĆŖtre guĆ©ris. Ceci ouvre Ć une nouvelle relation, et nous porte Ć une conversion nouvelle et plus profonde en Christ, dans lequel nous dĆ©couvrons plus pleinement notre vraie identitĆ© ecclĆ©sialeĀ».
C’est un public qualifiĆ© qui l’Ć©coute: 14 Ć©vĆŖques catholiques, anglicans, luthĆ©riens et de lāĆglise Copte orthodoxe, provenant de diffĆ©rentes parties de l’Angleterre, ensemble avec le SecrĆ©taire gĆ©nĆ©ral de Churches Togheter in England, l’organe ÅcumĆ©nique national des Ć©glises en Angleterre. Cela a reprĆ©sentĆ© pour eux un avant-goĆ»t d’une nouvelle mĆ©thodologie ÅcumĆ©nique et une possibilitĆ© de partager les expĆ©riences dans les Ć©glises respectives.
Au cours des mĆŖmes journĆ©es, du Centre ÅcumĆ©nique d’ Ottmaring en Allemagne, on rappelle l’importance de l’ authentique vie chrĆ©tienne pour contraster avec les phĆ©nomĆØnes violents et liberticides auxquels on a assistĆ© rĆ©cemment Ć partir des attentats de Paris. GĆ©rard Testard, franƧais, membre du comitĆ© directif du rĆ©seau de ‘‘Ensemble pour l’Europe ” et fondateur de l’initiative interreligieuse ”Efesia”, est l’invitĆ© d’honneur: Ā«La rencontre de JĆ©sus avec la femme samaritaine au puits de Jacob ā affirme-t-il rappelant la phrase choisie pour la Semaine de PriĆØre ”Donne-moi Ć boire’ ‘(Jn 4,7) ā nous indique le chemin pour cette situation: JĆ©sus abat les barriĆØres, faites par les hommes et se manifeste en tant que sauveur du monde. Les Ć©vĆ©nements de ces jours-ci nous obligent comme chrĆ©tiens Ć travailler pour l’unitĆ©, alors que la mission pour l’unitĆ© dĆ©passe le monde chrĆ©tien, pour faire face aux dangers du terrorisme, Ć la violence et au fanatisme inacceptablesĀ».
Et Testard prĆ©sente l’expĆ©rience positive du dialogue qui bĆ©nĆ©ficie de la promotion du Conseil des Musulmans de France et de la ConfĆ©rence Ćpiscopale franƧaise: ”Efesia”, nĆ©e en 2007 au Liban. ChrĆ©tiens et Musulmans se rencontrent rĆ©guliĆØrement le 25 mars, fĆŖte de l’Annonciation, parce que Marie est aussi vĆ©nĆ©rĆ©e beaucoup par les musulmans. AprĆØs quatre ans, les autoritĆ©s libanaises ont dĆ©clarĆ© le 25 mars, fĆŖte nationale islamo-chrĆ©tienne de l’Annonciation. C’est la premiĆØre fĆŖte commune dans l’histoire de ce paysĀ».
FƩv 12, 2015 | Non classifiƩ(e)
Le PĆØre Mychayl est un prĆŖtre grec-catholique qui vit la spiritualitĆ© des focolari . A travers la revue CittĆ Nuova , il nous a aidĆ©s Ć suivre les vicissitudes de son cher pays aujourdāhui dĆ©vastĆ©. Un an aprĆØs lāexplosion du conflit, nous lui avons demandĆ© de faire une relecture des Ć©vĆ©nements. Ā« Presque une annĆ©e sāest Ć©coulĆ©e depuis la rĆ©volte de la place Maidan au conflit dans le sud-est et lāon compte aujourdāhui plus de 5000 morts et plus dāun million de rĆ©fugiĆ©s. La guerre dans le Donbass dure dĆ©jĆ depuis des mois. Les gens sont en train de mourir, les infrastructures de suffoquer et des centaines de milliers de personnes sont en dĆ©route. Le patchwork de territoires contrĆ“lĆ©s par les ukrainiens et les sĆ©paratistes, le chaos de bandes rivales, de commandants qui se font la guerre, dāarmĆ©es mal Ć©quipĆ©es et trĆØs mal entraĆ®nĆ©es, pourraient avoir comme effet collatĆ©ral de dĆ©clencher une guerre de tous contre tous Ā». Cāest la raison pour laquelle, selon le pĆØre Mychayl, lāUkraine , aujourdāhui plus que jamais, a besoin dāune Ć©ducation Ć la paix qui implique le peuple tout entier : adultes et jeunes, Ć©ducateurs et adolescents, parents et enfants: ā Une pĆ©dagogie de la paix qui soit simple, mais qui mobilise, fondĆ©e sur la cohĆ©rence entre thĆ©orie et pratique, valeurs et expĆ©riences. Une Ć©ducation pour que sāaffirme une culture de paix, la seule qui puisse respecter et rĆ©pondre aux questions les plus vraies de lāensemble de la population, sur le difficile chemin de la fraternitĆ© universelle en Ukraine Ā». A la question concernant les pas que doit faire lāUkraine : Ā«Je me permets de vous rĆ©pondre en reprenant ce que Chiara Lubich a dit Ć Londres en 2004 : Ā« ⦠On devrait proposer Ć tous les acteurs politiques de souscrire un pacte de fraternitĆ© pour leur Pays, qui mette le bien commun au dessus de tout intĆ©rĆŖt partial, quāil soit individuel, de groupe, de classe ou de parti. Parce que la fraternitĆ© offre des possibilitĆ©s surprenantes: elle permet de mettre ensemble et en valeur des exigences qui risquent, sinon, de dĆ©gĆ©nĆ©rer en dāinterminables conflits. Elle concilie par exemple les expĆ©riences dāautonomie rĆ©gionale avec le sens dāune histoire commune ; elle consolide la conscience du rĆ“le important des organismes internationaux et de tous les processus qui tendent Ć faire dĆ©passer les barriĆØres et franchir des Ć©tapes dĆ©cisives vers lāunitĆ© de la famille humaine Ā». Mais la crise ukrainienne a dĆ©clenchĆ© la plus grande vague de rĆ©fugiĆ©s aprĆØs celle de la guerre des Balkans : plus de 900000 seulement Ć lāintĆ©rieur du pays. Ā« Dans la ville assiĆ©gĆ©e de Donetsk une vie normale nāest plus possible. Les personnes Ć¢gĆ©es ā tĆ©moins pour la seconde fois des horreurs de la guerre ā meurent parce quāelles sont privĆ©es de soins mĆ©dicaux ou bien doivent quitter leur maison. Depuis lāĆ©tĆ©, beaucoup de personnes ne touchent plus leur pension de retraite. Dans les secteurs contrĆ“lĆ©s par les sĆ©paratistes on trouve de tout dans es magasins et les pharmacies, mais il nāy a plus dāargent ! Les banques te les bureaux de poste ont fermĆ© Ā». Comment reconstruire les maisons, les routes et des ponts pour rĆ©tablir la circulation, mais aussi des liens pour soigner les blessures invisibles? Ā« Ce nāest pas chose facile. Accompagner psychologiquement les populations sinistrĆ©es cāest moins simple que de reconstruire des routes ou envoyer des aides humanitaires. Depuis quelques annĆ©es dĆ©jĆ les chercheurs de lāInstitut Universitaire Sophia , en collaboration avec Justice et Paix en Ukraine, donnent des cours pour former les jeunes Ć offrir leur propre contribution, en tant que citoyens, pour la construction du bien commun de lāUkraine Ā» Ā« AprĆØs la vague de protestations et la guerre, le pays a besoin de ces Ā« Ecoles de la participation Ā» qui prĆ©parent Ć un engagement civil et politique bien enracinĆ© dans le tissu social ; il a besoin de lieux où lāon puisse expĆ©rimenter une action politique fondĆ©e sur des valeurs partagĆ©es et nourrie par lāidĆ©al de la Ā« fraternitĆ© universelle Ā». LāUkraine, grĆ¢ce aux manifestations de la Place Maidan, est devenue une vraie nation, un peuple qui veut bĆ¢tir sa vie sur des valeurs chrĆ©tiennes. Il sāagit maintenant de transfĆ©rer dans le vĆ©cu de lāaction quotidienne les valeurs dĆ©fendues sur la Place Maidan; de prendre en charge les attentes et les besoins les plus profonds du Pays, pour ne pas tomber dĆ©finitivement dans lāapathie Ā». Les Ć©coles de la Participation fournissent en effet des modĆØles dāinterprĆ©tation et des propositions rĆ©solutives favorables Ć lāinstauration dāune culture de paix: āLāun des principaux dĆ©fis que doit relever lāUkraine concerne la situation des immigrĆ©s sur son propre territoire, leur intĆ©gration dans les autres rĆ©gions du pays, et les consĆ©quences des hostilitĆ©s. Offrir aux personnes des connaissances et des compĆ©tences flexibles pour promouvoir le dialogue interculturel et interreligieux, les droits de lāhomme, la mĆ©diation, la prĆ©vention et la rĆ©solution des conflits, lāĆ©ducation Ć la non-violence, la tolĆ©rance, lāacceptation dāautrui, le respect rĆ©ciproque et la rĆ©conciliation, tels sont les objectifs que nous voulons placer au centre de lāĆ©ducation Ć venir Ā».
FƩv 12, 2015 | Focolare Worldwide
āFrĆØres et soeurs, lorsque jāentends les mots āvictoireā ou ādĆ©faite ā ā a dit le pape FranƧois lors de lāaudience gĆ©nĆ©rale du 4 fĆ©vrie r dernier ā je ressens une grande douleur, une grande tristesse dans le cÅur. Ce ne sont pas les mots justes : le seul mot juste est Ā« paix Ā». Cāest le seul mot juste. Je pense Ć vous, frĆØres et sÅurs ukrainiensā¦Pensez donc, cāest une guerre entre chrĆ©tiens ! Vous avez tous le mĆŖme baptĆŖme ! Vous ĆŖtes en train de vous battre entre chrĆ©tiens. RĆ©flĆ©chissez Ć ce scandale. Et prions tous, parce que la priĆØre est notre protestation devant Dieu en temps de guerre Ā»
Tandis que la diplomatie mondiale se mobilise, les faits sembleraient dĆ©mentir toute perspective de paix. Et pourtant il y a des personnes et des institutions qui mettent courageusement tout en Åuvre pour la sauvegarder, mĆŖme au risque de leur propre vie.
Notre question Ć Vera Fediva , du Mouvement des Focolari, qui habite en Ukraine : comment les gens du peuple vivent-ils cette situation?
Ā« Cāest une pĆ©riode trĆØs difficile pour notre Pays: pleine de douleurs et de frustrations. Presque 5000 civils tuĆ©s, de nombreux blessĆ©s et handicapĆ©s, des milliers de rĆ©fugiĆ©s⦠on nāarrive pas Ć entrevoir la fin de cette tragĆ©die. La faƧon dont est nĆ© notre mouvement, en pleine Seconde Guerre Mondiale, lorsque tout sāĆ©croulait, nous vient souvent Ć lāesprit, ā¦mais nous nāaurions jamais imaginĆ© que cela puisse encore arriver au XXIĆØme siĆØcle, presque au cÅur de lāEurope, dans un pays tranquille comme lāUkraine. Notre communautĆ© se trouve Ć Mukacevo, dans la partie occidentale du Pays, où il nāy a pas de conflits armĆ©s. Mais psychologiquement cāest difficile de tenir : aussi parce que beaucoup dāentre nous avons des amis, des parents, des voisins et mĆŖme des jeunes enfants qui combattent. Beaucoup ont perdu des ĆŖtres chers. Nous vivons dans une situation où rien nāest stable. Il est difficile de programmer quelque chose. Personne ne sait ce qui peut arriver demain, un fils unique ou un mari peuvent partir au combat. Nous ne pouvons compter que sur Dieu, qui est Amour. Comme au dĆ©but du Mouvement⦠Dans une telle situation nous sentons quāil est trĆØs important de ne pas laisser entrer la haine dans notre cÅur, pour ĆŖtre en mesure de pardonner et mĆŖme de prier pour nos ennemis Ā»
Comme dit le Pape, la priĆØre est notre protestation. Une annĆ©e aprĆØs le dĆ©but du conflit, comment vous ĆŖtes-vous mobilisĆ©s en tant que communautĆ© des focolari et aussi avec dāautres chrĆ©tiens, pour faire sentir cette Ā« protestation Ā» ?
Ā«Il y a dĆ©jĆ quelques annĆ©es que nous menons des actions pour la dĆ©fense de la vie sous toutes ses formes; cela nous a permis de tisser des liens avec des personnes appartenant aux diffĆ©rentes Eglises de notre ville. Nous avons organisĆ© ensemble quelques Ć©vĆ©nements comme Ā« Marches pour la vie Ā» et Ā« FĆŖtes de la famille Ā». Nous avons Ć©tĆ© stimulĆ©s par lāexemple du groupe Ā« Ecumena Ā» de Kosice (Slovaquie) qui se nourrit de la spiritualitĆ© de lāunitĆ© . Lāan dernier nous avons organisĆ©, au centre ville, une grande manifestation de Ā« PriĆØre pour la paix en Ukraine Ā», avec une dizaine dāEglises diffĆ©rentes, beaucoup de gens y ont pris part. Par la suite nous avons continuĆ© Ć nous retrouver et nous avons vĆ©cu ensemble trois grands moments de Ā« PriĆØre pour la paix Ā» depuis que la guerre a dĆ©butĆ©. Il nous semble que cette unitĆ© entre nous tous soit particuliĆØrement importante, en ce moment où des chrĆ©tiens se battent et sāentretuent dans cette guerre absurde. Cāest notre petite et silencieuse rĆ©ponse Ć la priĆØre du Pape, pour dĆ©passer ce scandale de la division et donner une contribution Ć la paix et Ć la rĆ©conciliation de notre Pays Ā».
FƩv 11, 2015 | Non classifiƩ(e)
Centro Chiara Lubich –Ā Video (en italien )
Ā«Si nous mettons Ć la base des lois ou des initiatives sociales, un esprit de non-respect pour celui qui souffre, pour la personne handicapĆ©e, la personne Ć¢gĆ©e, nous crĆ©ons petit Ć petit une sociĆ©tĆ© fausse, car nous ne donnons du poids quāĆ certaines valeurs, comme la santĆ© physique, la force, la productivitĆ© intensive, le pouvoir, et nous modifions complĆØtement le but pour lequel vit un Ćtat, qui est le bien de lāhomme et de la sociĆ©tĆ©.
On le sait bien, la santĆ© est un don prĆ©cieux quāil convient de sauvegarder.
Cāest pourquoi il est nĆ©cessaire de faire en sorte que notre physique et celui de nos frĆØres se nourrisse, se repose, ne sāexpose pas aux maladies, aux accidents, Ć une pratique sportive exagĆ©rĆ©e.
En effet, le corps aussi est important pour un chrƩtien.
Mais, si lāintĆ©gritĆ© du corps venait Ć ĆŖtre compromise, nous devons nous souvenir quāil y a une Vie qui nāest pas conditionnĆ©e par notre Ć©tat de santĆ©, mais par lāamour surnaturel qui brĆ»le en notre cÅur.
Et cāest cette Vie supĆ©rieure qui donne sa valeur Ć la vie physique, mĆŖme dans la maladie.
En effet, si nous considĆ©rons les maladies seulement avec un regard humain, on ne peut quāaffirmer quāelles sont des malheurs. Mais, si nous avons un regard chrĆ©tien, nous voyons quāelles sont des Ć©preuves qui peuvent nous permettent de nous entraĆ®ner pour la grande Ć©preuve qui nous attend tous, quand nous devrons affronter le passage Ć lāAutre vie.
Le Saint PĆØre nāa-t-il pas dit rĆ©cemment que les maladies sont des exercices spirituels (des retraites) que Dieu lui-mĆŖme nous prĆŖche ?
Les malades ont une richesse de plus que les autres, dāun autre genre.
En ascĆ©tisme et en mystique, lāĆglise parle des maladies non seulement comme appartenant au domaine de la mĆ©decine, mais comme des purifications que Dieu envoie, donc comme des Ć©chelons vers lāunion Ć Dieu.
La foi nous dit aussi que, dans la maladie, lāhomme participe aux souffrances du Christ. Cāest donc un autre Christ crucifiĆ© qui peut offrir sa souffrance pour ce qui vaut le plus : le salut Ć©ternel des hommes.
Nous, dans le tourbillon du travail et de la vie quotidienne, nous sommes parfois tentĆ©s de voir dans les personnes souffrantes uniquement des cas marginaux Ć aider pour quāelles surmontent vite leur maladie et quāelles reprennent rapidement leurs activitĆ©s et nous ne pensons pas quāelles sont celles qui, actuellement, peuvent faire davantage, agir davantage.
Cependant, les malades sont en mesure de bien remplir leur rĆ“le en faveur de lāhumanitĆ© sāils sont compris et aimĆ©s. Cāest grĆ¢ce Ć lāamour quāils pourront ĆŖtre aidĆ©s Ć donner son sens Ć leur Ć©tat, Ć ĆŖtre conscients de ce quāils reprĆ©sentent.
Et ce qui vaut pour les malades, vaut pour les handicapĆ©s. Celui qui est porteur de handicap a besoin dāamour lui aussi. Il a l’exigence dāĆŖtre reconnu pour la valeur quāa sa vie : (une vie) sacrĆ©e comme toute autre vie, avec toute la dignitĆ© qui en dĆ©coule. Il a besoin dāĆŖtre considĆ©rĆ© comme une personne qui doit vivre le plus possible une ‘vie ensemble’, normale, au milieu des autres hommes.
Et que dire des personnes âgées ?
Chaque vie demande de lāamour. Les personnes Ć¢gĆ©es aussi ont besoin dāamour.
Aujourdāhui, les personnes Ć¢gĆ©es constituent mĆŖme un problĆØme, parce quāon peut noter une forte augmentation de cette catĆ©gorie dāĆ¢ge, en raison du prolongement de la moyenne du niveau de vie.
On observe, dans la sociĆ©tĆ©, une tendance Ć mettre les personnes Ć¢gĆ©es de cĆ“tĆ©, Ć les considĆ©rer comme un poids social, car ils ne sont pas productifs. On parle des vieux comme dāune catĆ©gorie Ć part, comme sāil ne s’agissait plus dāĆŖtres humains. Ensuite, chez les personnes Ć¢gĆ©es eux-mĆŖmes, Ć la dĆ©chĆ©ance physique sāajoute souvent un grave malaise psychologique : se sentir dĆ©passĆ©s.
Il faut redonner lāespĆ©rance aux personnes Ć¢gĆ©es. LāĆ¢ge avancĆ© nāest que la troisiĆØme saison de lāexistence.
La vie qui naĆ®t, la vie qui croĆ®t, la vie qui dĆ©cline ne sont que trois aspects du mystĆØre de lāexistence qui puise en Dieu-Amour.
En certains Pays asiatiques et africains, lāancien est valorisĆ© parce quāil est considĆ©rĆ© comme un guide de vie, parce quāil possĆØde la sagesse.
En effet, lāancien est une personne qui met en Ć©vidence ce qui est essentiel, ce quāil y a de plus important.
Souvenons-nous des paroles de Saint Jean lāĆvangĆ©liste, dĆ©sormais octogĆ©naire, alors quāil visitait les communautĆ©s chrĆ©tiennes et quāil lui Ć©tait demandĆ© quel avait Ć©tĆ© le message de JĆ©sus, il rĆ©pĆ©tait toujours : āAimez-vous les uns les autresā comme sāil nāavait rien dāautre Ć ajouter. Mais, avec ces mots, il centrait vraiment la pensĆ©e du Christ.
Se priver des personnes Ć¢gĆ©es, cāest se priver dāun patrimoine.
Il convient de les valoriser, en les aimant. Et les valoriser aussi quand ils sont malades et malades graves, quand les espoirs humains n’existent plus et que la demande dāassistance se fait plus exigeante.
Pour Dieu, il nāy a pas de vies, pas de moments de vie indignes dāĆŖtre vĆ©cus.
FƩv 11, 2015 | Non classifiƩ(e)
Ā«Si nous mettons Ć la base des lois ou des initiatives sociales, un esprit de non-respect pour celui qui souffre, pour la personne handicapĆ©e, la personne Ć¢gĆ©e, nous crĆ©ons petit Ć petit une sociĆ©tĆ© fausse, car nous ne donnons du poids quāĆ certaines valeurs, comme la santĆ© physique, la force, la productivitĆ© intensive, le pouvoir, et nous modifions complĆØtement le but pour lequel vit un Ćtat, qui est le bien de lāhomme et de la sociĆ©tĆ©.
On le sait bien, la santĆ© est un don prĆ©cieux quāil convient de sauvegarder.
Cāest pourquoi il est nĆ©cessaire de faire en sorte que notre physique et celui de nos frĆØres se nourrisse, se repose, ne sāexpose pas aux maladies, aux accidents, Ć une pratique sportive exagĆ©rĆ©e.
En effet, le corps aussi est important pour un chrƩtien.
Mais, si lāintĆ©gritĆ© du corps venait Ć ĆŖtre compromise, nous devons nous souvenir quāil y a une Vie qui nāest pas conditionnĆ©e par notre Ć©tat de santĆ©, mais par lāamour surnaturel qui brĆ»le en notre cÅur.
Et cāest cette Vie supĆ©rieure qui donne sa valeur Ć la vie physique, mĆŖme dans la maladie.
En effet, si nous considĆ©rons les maladies seulement avec un regard humain, on ne peut quāaffirmer quāelles sont des malheurs. Mais, si nous avons un regard chrĆ©tien, nous voyons quāelles sont des Ć©preuves qui peuvent nous permettent de nous entraĆ®ner pour la grande Ć©preuve qui nous attend tous, quand nous devrons affronter le passage Ć lāAutre vie.
Le Saint PĆØre nāa-t-il pas dit rĆ©cemment que les maladies sont des exercices spirituels (des retraites) que Dieu lui-mĆŖme nous prĆŖche ?
Les malades ont une richesse de plus que les autres, dāun autre genre.
En ascĆ©tisme et en mystique, lāĆglise parle des maladies non seulement comme appartenant au domaine de la mĆ©decine, mais comme des purifications que Dieu envoie, donc comme des Ć©chelons vers lāunion Ć Dieu.
La foi nous dit aussi que, dans la maladie, lāhomme participe aux souffrances du Christ. Cāest donc un autre Christ crucifiĆ© qui peut offrir sa souffrance pour ce qui vaut le plus : le salut Ć©ternel des hommes.
Nous, dans le tourbillon du travail et de la vie quotidienne, nous sommes parfois tentĆ©s de voir dans les personnes souffrantes uniquement des cas marginaux Ć aider pour quāelles surmontent vite leur maladie et quāelles reprennent rapidement leurs activitĆ©s et nous ne pensons pas quāelles sont celles qui, actuellement, peuvent faire davantage, agir davantage.
Cependant, les malades sont en mesure de bien remplir leur rĆ“le en faveur de lāhumanitĆ© sāils sont compris et aimĆ©s. Cāest grĆ¢ce Ć lāamour quāils pourront ĆŖtre aidĆ©s Ć donner son sens Ć leur Ć©tat, Ć ĆŖtre conscients de ce quāils reprĆ©sentent.
Et ce qui vaut pour les malades, vaut pour les handicapĆ©s. Celui qui est porteur de handicap a besoin dāamour lui aussi. Il a l’exigence dāĆŖtre reconnu pour la valeur quāa sa vie : (une vie) sacrĆ©e comme toute autre vie, avec toute la dignitĆ© qui en dĆ©coule. Il a besoin dāĆŖtre considĆ©rĆ© comme une personne qui doit vivre le plus possible une ‘vie ensemble’, normale, au milieu des autres hommes.
Et que dire des personnes âgées ?
Chaque vie demande de lāamour. Les personnes Ć¢gĆ©es aussi ont besoin dāamour.
Aujourdāhui, les personnes Ć¢gĆ©es constituent mĆŖme un problĆØme, parce quāon peut noter une forte augmentation de cette catĆ©gorie dāĆ¢ge, en raison du prolongement de la moyenne du niveau de vie.
On observe, dans la sociĆ©tĆ©, une tendance Ć mettre les personnes Ć¢gĆ©es de cĆ“tĆ©, Ć les considĆ©rer comme un poids social, car ils ne sont pas productifs. On parle des vieux comme dāune catĆ©gorie Ć part, comme sāil ne s’agissait plus dāĆŖtres humains. Ensuite, chez les personnes Ć¢gĆ©es eux-mĆŖmes, Ć la dĆ©chĆ©ance physique sāajoute souvent un grave malaise psychologique : se sentir dĆ©passĆ©s.
Il faut redonner lāespĆ©rance aux personnes Ć¢gĆ©es. LāĆ¢ge avancĆ© nāest que la troisiĆØme saison de lāexistence.
La vie qui naĆ®t, la vie qui croĆ®t, la vie qui dĆ©cline ne sont que trois aspects du mystĆØre de lāexistence qui puise en Dieu-Amour.
En certains Pays asiatiques et africains, lāancien est valorisĆ© parce quāil est considĆ©rĆ© comme un guide de vie, parce quāil possĆØde la sagesse.
En effet, lāancien est une personne qui met en Ć©vidence ce qui est essentiel, ce quāil y a de plus important.
Souvenons-nous des paroles de Saint Jean lāĆvangĆ©liste, dĆ©sormais octogĆ©naire, alors quāil visitait les communautĆ©s chrĆ©tiennes et quāil lui Ć©tait demandĆ© quel avait Ć©tĆ© le message de JĆ©sus, il rĆ©pĆ©tait toujours : āAimez-vous les uns les autresā comme sāil nāavait rien dāautre Ć ajouter. Mais, avec ces mots, il centrait vraiment la pensĆ©e du Christ.
Se priver des personnes Ć¢gĆ©es, cāest se priver dāun patrimoine.
Il convient de les valoriser, en les aimant. Et les valoriser aussi quand ils sont malades et malades graves, quand les espoirs humains n’existent plus et que la demande dāassistance se fait plus exigeante.
Pour Dieu, il nāy a pas de vies, pas de moments de vie indignes dāĆŖtre vĆ©cus.
Centro Chiara Lubich
Video (en italien )
FƩv 10, 2015 | Non classifiƩ(e)
Un pacte Ć©ducatif Ć reconstruire harmonieusement: entre la famille , l’Ć©cole, les institutions civiles, la culture. C’est l’idĆ©e qui est Ć la base du projet des Scholas Occurrentes , [les Ć©coles qui viennent Ć la rencontre, Ć©coles proches] nĆ©es en Argentine Ć l’initiative de l’archevĆŖque de l’Ć©poque de Buenos Aires J.M. Bergoglio et relancĆ©es aujourd’hui au niveau international. Ā«Scholas veut d’une certaine maniĆØre rĆ©intĆ©grer l’effort de tous pour l’Ć©ducation, veut refaire d’une maniĆØre harmonieuse le pacte Ć©ducatif, car c’est seulement ainsi que, si nous tous, responsables de l’Ć©ducation de nos enfants et jeunes, nous harmoniserons nos pratiques, que l’Ć©ducation pourra changer. C’est pour cela que Scholas recherche la culture, le sport, la science; c’est pour cela que Scholas cherche Ć crĆ©er des ponts, sort de ce qui est ‘petit’ et va les chercher plus loin. Elle est en train d’actualiser cette interaction dans tous les continents, confirme le pape FranƧois, Ć la conclusion du 4ĆØme congrĆØs mondial qui s’est dĆ©roulĆ© au Vatican du 2 au 5 fĆ©vrier derniers. Le moment fort de ces jours-ci, fut la liaison en video confĆ©rence avec quelques adolescents, chacun compĆ©tent Ć sa maniĆØre, qui participent au programme d’inclusion scolaire des 400.000 Ć©coles liĆ©es au projet. Parmi eux, Isabel de 13 ans, non voyante, qui aime l’athlĆ©tisme et demande au Pape de dire Ć ceux qui sont en difficultĆ© ”de ne pas abandonner car avec un peu d’effort, on peut arriver où on veut”. Oui, car ”en vous tous, il y a un coffre”, a dit FranƧois dans le message vidĆ©o aux adolescents Ā«et Ć l’intĆ©rieur, il y a un trĆ©sor. Votre travail consiste Ć ouvrir le coffre, en faire sortir le trĆ©sor, le faire grandir, le donner aux autres et recevoir le trĆ©sor des autresĀ». Ils Ć©taient au nombre de 250, parmi les plus grands experts en matiĆØre d’Ć©ducation et de responsabilitĆ© sociale, de fois et de cultures diffĆ©rentes, de dĆ©lĆ©gations et organisations sportives, ainsi que des reprĆ©sentants du monde de l’art, du spectacle et de la culture, de sociĆ©tĆ©s de Technologie de l’information et de la communication (ITC) qui, Ć travers les technologies les plus avancĆ©es, permettent de Ā«construire un lieu où tous trouvent une placeĀ», comme l’a dĆ©clarĆ© JosĆ© Maria del Corral, directeur des Scholas. RedĆ©couvrir donc, le jeu comme matĆ©riel Ć©ducatif, Ć©duquer Ć la beautĆ©, retrouver l’harmonie entre le ”langage de la tĆŖte” et le ”langage du cÅur”, ce sont les pistes de travail pour l’Ć©ducation dĆ©finies par le Pape dans son intervention. ĆlĆ©ments dĆ©clencheurs pour les personnes intĆ©ressĆ©es, prĆ©sentes au CongrĆØs de Scholas, qui les jours prĆ©cĆ©dents, avaient apportĆ© des expĆ©riences, recherches et projets Ć©ducatifs dans lesquels l’apprentissage et la solidaritĆ© se fondent en une ligne pĆ©dagogique inclusive: Ć©lĆØves avec des besoins Ć©ducatifs particuliers, dĆ©pendances, pauvretĆ©, soin de l’environnement. A ce propos, on a prĆ©sentĆ©, entre autre, quelques projets nĆ©s dans le cadre des Focolari, comme le projet Udishaen Inde, la mobilisation contre le jeu de hasard de Slot Mob en Italie, le projet Living Peace en Egypte. Deux matinĆ©es ont Ć©tĆ© consacrĆ©es en outre Ć approfondir la pĆ©dagogie de l’Apprentissage et du Service Solidaire: celle-ci, s’Ć©tant dĆ©veloppĆ©e Ć partir des annĆ©es ’60 aux Etats-Unis, dans les 20 derniĆØres annĆ©es, a Ć©tĆ© mise en Åuvre par Maria Nieves Tapia des Focolari , avec beaucoup d’autres personnes les plus variĆ©es issues des rĆ©seaux et organisations les plus divers. ColĀ CLAYSS (Centre latino- amĆ©ricain d’apprentissage et de service solidaire ) on essaie aussi de le mettre en dialogue avec les recherches sur la fraternitĆ© et la pro socialitĆ©. Au CongrĆØs, elle a Ć©tĆ© prĆ©sentĆ©e dans ses principes thĆ©oriques par Carina Rossa d’ Eduquer Ć la Rencontre et Ć la SolidaritĆ© (EIS ) LUMSA et d’ Eduquer Ć l’UnitĆ© (EDU ); et le rĆ©seau de Scholas s’est engagĆ© Ć l’ exĆ©cuter. Ā«Ceux qui y gagnent ce sont les enfantsĀ», a conclu le pape FranƧois , en soulignant ainsi l’importance de ce travail qui porte Ć construire des ponts entre les jeunes de chaque nation et je crois, en Ć©duquant Ć la paix et Ć la fraternitĆ©. Il a mĆŖme encore affirmĆ©: Ā«Nous ne changerons pas le monde si nous ne changeons pas l’Ć©ducationĀ». Un vrai et rĆ©el ”plan de sauvetage” en acte, comme il l’a dĆ©fini en d’autres occasions, pour endiguer cette culture du rejet qui ne laisse pas de place dans la sociĆ©tĆ© pour toute une gĆ©nĆ©ration d’enfants et de jeunes. Et continuer Ć croire que ”la vie est un beau trĆ©sor, mais qu’ elle n’a de sens que si nous la donnonsĀ». Info pour adhĆ©rer au projet: www.scholasoccurrentes.org Discours intĆ©gral du Pape
FƩv 9, 2015 | Focolare Worldwide
SÅur Tina Ventimiglia, Franciscaine des Pauvres, ainsi que Resi et Alessandra, volontaires de lāassociation Randi, trouvent dans leur engagement Ć vivre la spiritualitĆ© de lāunitĆ© des formes de rencontres et dāaccompagnement insoupƧonnĆ©es. Et aussi de libĆ©ration. Sans oublier le rĆ“le de la prĆ©vention : saisir les occasions et crĆ©er les conditions du dĆ©veloppement dans le sud de notre planĆØte.
Le 8 fĆ©vrier, jour où la liturgie fait mĆ©moire de sainte Giuseppina Bakhita, religieuse soudanaise qui depuis sa petite enfance fit la dramatique expĆ©rience de lāesclavage , on a cĆ©lĆ©brĆ© la premiĆØre journĆ©e mondiale contre la traite des ĆŖtres humains. Une occasion de briser le silence qui entoure cette Ā« plaie honteuse indigne dāune sociĆ©tĆ© civilisĆ©e Ā». Cāest ainsi que lāa dĆ©finie le pape FranƧois Ć lāAngĆ©lus , le cÅur saisi dāangoisse devant la multitude Ā« dāhommes, de femmes et dāenfants rĆ©duits Ć lāĆ©tat dāesclaves, exploitĆ©s, instrumentalisĆ©s au service du profit et du plaisir, souvent torturĆ©s et mutilĆ©s Ā». Il souhaite que Ā« tous ceux qui ont des responsabilitĆ©s gouvernementales mettent tout en Åuvre pour en Ć©liminer les causes Ā»..
Il est significatif que ce soient les religieux, prĆ©sents aux quatre coins de la planĆØte, qui aient soulevĆ© la question de cette forme dāesclavage Ā« moderne Ā» et inacceptable. Ils sont les premiers et parfois les seuls Ā« bons samaritains Ā» capables de se rendre proches des personnes Ć qui on a Ć“tĆ© violemment toute libertĆ© personnelle en sāemparant de leur ĆŖtre tout entier, rendu ainsi esclave.
LāexpĆ©rience de Tina Ventimiglia, sÅur Franciscaine des Pauvres, est Ć cet Ć©gard trĆØs parlante . A Pistoia, depuis douze ans, avec sa communautĆ©, elle prend en charge les filles qui viennent de la rue. Ā« Lāimmigration clandestine et forcĆ©e ā raconte-t-elle – prend souvent le visage de femmes, victimes de leurs prĆ©tendus protecteurs. Ces visages au regard craintif, mĆ©fiant ou mĆ©prisant ā typiques de qui nāa plus confiance en personne ā nous interpellent fortement. A la lumiĆØre de lāenseignement de notre fondatrice et du charisme de Chiara Lubich , nous ne les considĆ©rons pas comme des rĆ©alitĆ©s Ć fuir, Ć Ć©carter, Ć Ć©loigner ou pire encore Ć condamner, mais comme les Ā« plaies Ā» du Christ Ć guĆ©rir. Il ne sāagit pas de Ā« combattre Ā» ce mal, mais de Ā« passer Ć travers lui Ā», en apprenant Ć Ā« faire le vide en soi Ā» pour accueillir la personne telle quāelle est, digne dāĆŖtre aimĆ©e, et cela indĆ©pendamment de la situation dans laquelle elle se trouve. Lāamour ne calcule pas, il aime sans mesure et continue Ć le faire mĆŖme lorsquāil nāest pas accueilli ni compris. Et cāest encore lāamour qui nous suggĆØre les gestes concrets que lāon peut faire, comme le parcours sanitaire, ou judiciaire pour restituer Ć la personne sa dignitĆ© en ayant ses papiers. Sans oublier lāaccompagnement qui permet Ć la personne de reconstruire son passĆ© et de dĆ©couvrir ainsi ses ressources intĆ©rieures pour reprendre goĆ»t Ć la vie, tout en lui faisant sentir quāelle est digne dāĆŖtre aimĆ©e et capable dāaimer. Il est aussi trĆØs important de lui offrir un tissu relationnel sain qui favorisera son insertion dans un quartier et dans le monde du travail, pour pouvoir ensuite accĆ©der Ć un logement personnel Ā».Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā
āRandi ā raconte Alessandra ā est le nom de la petite fille dont Rebecca a accouchĆ© il y a 22 ans dans lāhĆ“pital où je travaillais . ImmigrĆ©e clandestine Ć Livourne, elle ne savait pas un mot dāitalien et lāon devinait son angoisse Ć lāidĆ©e quāon puisse lui retirer sa petite car elle nāavait pas de carte de sĆ©jour. AprĆØs lāavoir accueillie sans raisonnements ni prĆ©jugĆ©s, nous avons trouvĆ© une solution. Au bout de trĆØs peu de temps, plus de 70 jeunes filles, dans des situations encore plus dramatiques, savaient quāelles pouvaient compter sur notre association⦠que nous avons appelĆ©e Randi Ā»
āMais de quoi nous occupons-nous au juste ? ā reprend Resi ā Nous sommes souvent confrontĆ©es Ć des situations de vĆ©ritable esclavage Ć des fins Ć©conomiques. Cāest un business qui alimente un marchĆ© de 24 milliards dāeuros et qui exploite entre 27 et 50 millions dāĆŖtres humains dans le monde, surtout des femmes et des enfants. Cāest une vĆ©ritable traite qui engendre la peur, lāisolement, une incapacitĆ© totale Ć pouvoir se dĆ©fendre. La moitiĆ© des personnes concernĆ©es sont des femmes contraintes de se prostituer. Il nāest vraiment pas facile dāapprocher ces personnes Ā« enchaĆ®nĆ©es Ā», quāon empĆŖche dāentrer en contact avec le monde extĆ©rieur. Parfois cela sāavĆØre possible Ć la faveur dāun incident, dāune hospitalisation ou dāune rencontre dans le train. La spiritualitĆ© de lāunitĆ© nous aide Ć Ć©tablir une qualitĆ© de contact faire quāelles puissent finalement se fier Ć quelquāun. Cāest alors que se produit le miracle parce que pour la premiĆØre fois peut-ĆŖtre rien ne leur est demandĆ© en retour Ā».
GuĆ©rir les blessures, tel est le grand pari proposĆ© par lāEvangile . Mais aussi les prĆ©venir autant que possible. Cāest sur ce terrain que sont engagĆ©s de nombreuses Ć©quipes de religieux et de religieuses qui, partis sur des terres lointaines comme tĆ©moins de lāEvangile, mettent tout en Åuvre pour faire grandir la dignitĆ© des personnes. Cāest aussi ce que font les focolarini dans le sud de la planĆØte : dans 53 pays et sur quatre continents plus de cent actions en faveur du dĆ©veloppement sont en cours auprĆØs de 15000 enfants et de leurs familles, suscitant ainsi des occasions concrĆØtes de dĆ©veloppement sur leurs propres terres, dans la libertĆ©.
FƩv 7, 2015 | Non classifiƩ(e)
āVingt-huit ans de mariage, quatre enfants dont trois qui sont restĆ©s Ć Lubumbashi (Congo ) pour Ć©tudier Ć lāuniversitĆ©. La redĆ©couverte de Dieu comme amour, Le mettre Ć la premiĆØre place dans notre vie spirituelle et dans celle du couple. Ce sont ces aspirations spirituelles qui nous ont conduits Ć tout quitter pour suivre le Christ.
Depuis longtemps, la communautĆ© du mouvement au Gabon demandait lāouverture dāun focolare Ć Libreville, et cāest ainsi quāen 2011 nous arrivons en tant que āfocolare-familleā.
Un choix, le nĆ“tre, qui nous a amenĆ© Ć nous mettre Ć disposition, laisser notre travail et partir pour une nouvelle terre. Nous ne nous sommes jamais sĆ©parĆ©s de nos enfants durant une aussi longue pĆ©riode. Evidemment, ce nāĆ©tait pas facile, mais grĆ¢ce Ć une entente familiale, nous avons senti que nous pouvions le faire. Il y avait beaucoup dāinterrogations … Cependant la confiance en Dieu-Amour Ć©tait plus grande que tout.
Quand nous sommes arrivĆ©s au Gabon , notre premiĆØre prĆ©occupation a Ć©tĆ© de renforcer notre amour en tant quāĆ©poux. De cette faƧon, lāamour entre nous a grandi encore plus, et nous a amenĆ©s Ć renouveler notre amour rĆ©ciproque et Ć aimer tous ceux que nous trouvions sur notre chemin.
Ici nous avons trouvĆ© une communautĆ© vraiment accueillante, rĆ©ceptive et gĆ©nĆ©reuse malgrĆ© les difficultĆ©s de la vie . Nous avons voyagĆ© plusieurs fois Ć travers tout le pays pour rencontrer les communautĆ©s, mĆŖmes les plus Ć©loignĆ©es . Tout le mode nous a accueillis avec enthousiasme. Dans certains villages, les gens attendaient le long des routes pour exprimer leur joie avec des branches dāarbres plantĆ©es tout au long du parcours en signe de joie.
Ici comme dans toute lāAfrique, la famille chrĆ©tienne souffre des mutations socioculturelles et ceci nous a beaucoup remis en question. Nous accompagnons sur le chemin de la foi de nombreux couples et aujourdāhui beaucoup dāentre eux ont reƧu le sacrement du mariage, dāautres font le chemin pour se prĆ©parer Ć la rĆ©gularisation de leur union.
Nous avons fortement expĆ©rimentĆ© la providence de Dieu , Ć commencer par la maison qui nous a Ć©tĆ© donnĆ©e par lāarchevĆŖque de Libreville pour les activitĆ©s du mouvement. Pour lāamĆ©nager, chacun a amenĆ© ce quāil pouvait : un lit, un matelas, une paire de draps, une cuisiniĆØre, une fourchette, une plaque … En mĆŖme temps, toute la communautĆ© du Gabon sāest organisĆ©e pour nous aider concrĆØtement dans notre vie quotidienne. De temps Ć autre, nous recevons du manioc, du riz, des bananes,… Souvent quelquāun sonne Ć la porte et cāest avec surprise que nous voyons quāil a apportĆ© ce dont on avait besoin.
LāunitĆ©, lāamour, et la foi dans lāEvangile nous ont permis de surmonter les inĆ©vitables difficultĆ©s que nous rencontrons ici : la prĆ©caritĆ© de lāemploi, la maladie, le manque de comprĆ©hension…
AprĆØs trois ans, sous sommes revenus Ć Lubumbashi. Nos enfants ont grandi en Ć¢ge et en sagesse et nous avons vu en cela une rĆ©alisation de lāEvangile. Le fait de les revoir nous a procurĆ© une extrĆŖme joie et nous avons ressenti avec chacun dāeux une profonde unitĆ© de cÅur et dāĆ¢me.
Quand nous sommes repartis, ils ont renouvelĆ© leur disposition Ć ānous envoyerā Ć nouveau en mission, ce qui consiste Ć faire rencontrer Dieu aux personnes Ć travers notre amour rĆ©ciproque et rĆ©aliser, grĆ¢ce Ć la chaleur familiale et Ć notre unitĆ©, ce grand dĆ©sir dāun focolare ressenti par les communautĆ©s du Gabon Ā».
Jeanne et Augustin Mbwambu
FƩv 6, 2015 | Focolare Worldwide
Ā«A cause de ma formation professionnelle de militaire, et aussi de par mon caractĆØre trop rigide, je rencontrais beaucoup de difficultĆ©s dans mon rapport avec mes enfants. J’Ć©tais conscient de devoir corriger mon attitude, mais je ne savais pas par où commencer. Les paroles de lāĆvangile m’invitaient Ć mettre l’amour Ć la base de l’Ć©ducation des enfants et Ć changer radicalement mon rapport avec eux, un changement donc non fait Ć moitiĆ© mais complĆØtement. En commenƧant et recommenƧant continuellement, la communication avec les enfants s’est peu Ć peu ouverte. J’ai essayĆ© de rentrer dans leur monde, de m’intĆ©resser davantage Ć leurs inquiĆ©tudes et Ć leurs aspirations. J’ai pu connaĆ®tre leurs problĆØmes, nous nous sommes rĆ©jouis et avons souffert ensemble et ainsi, les distances se sont annulĆ©es, mĆŖme avec celui avec qui c’Ć©tait le plus difficile. Mon rĆ“le de pĆØre a ainsi pris une autre dimension: je suis aussi pour eux, conseiller, ami et frĆØreĀ». (F.U. – PĆ©rou )
Ā« J’ai 29 ans et je viens du Sri Lanka . Dans mon pays, je travaillais comme chef-coq et luttais pour une plus grande justice entre les diffĆ©rentes classes sociales, mais cela n’Ć©tait pas bien vu et j’ai Ć©tĆ© contraint Ć quitter ma terre pour venir vivre dans une Europe où pour moi, tout est diffĆ©rent. A peine Ć©tais-je arrivĆ©, que je me suis retrouvĆ© terriblement seul et rempli de rage vis-Ć -vis de tous. Dans le camp de rĆ©fugiĆ©s, ensuite, au beau milieu de tant d’inconnus, quelqu’un m’a parlĆ© de quelques jeunes chrĆ©tiens qui avaient le mĆŖme idĆ©al que moi: contribuer Ć rendre le monde meilleur. ĆmerveillĆ© Ć l’idĆ©e que d’autres aient le mĆŖme rĆŖve que moi, je me suis senti rĆ©confortĆ© et j’ai commencĆ© Ć regarder autour de moi, Ć ĆŖtre plus cordial avec les autres, Ć les saluer: des rapports humains sont nĆ©s parmi les gens, au grand Ć©tonnement de l’assistante sociale. Je suis bouddhiste et Ć travers le rapport avec des chrĆ©tiens occidentaux, ma foi s’est accrue. Une maxime de Bouddha dit: Ā«Partager pensĆ©e et esprit avec beaucoup d’autresĀ». (S. – Sri Lanka)
Ā« Je croyais, en choisissant d’aller Ć Lourdes comme brancardier Unitalsi au service des malades, expĆ©rimenter un pĆØlerinage plein de surprises, avec des ”effets spĆ©ciaux”. En rĆ©alitĆ©, Dieu, acceptant ma bonne volontĆ© et ces intentions pas complĆØtement dĆ©sintĆ©ressĆ©es, s’est servi de cette circonstance pour me faire comprendre ce que lui voulait et c’est-Ć -dire que mon service aux malades est, oui, important pour eux, mais qu’aussi et surtout, moi, ”j’ai besoin d’eux”. Car – je le dis comme rĆ©sumĆ© de l’expĆ©rience faite Ć Lourdes ā si je suis chanceux de donner ce que j’ai reƧu gratuitement de Dieu, les malades te donnent en Ć©change le maximum de ce qu’ils peuvent te donner: cela peut ĆŖtre un sourire, un signe de gratitude, un bonjour chaleureux…Ā». (M.G. – Italie )
Source: LāĆvangile du jour, fĆ©vrier 2015 ā CittĆ Nuova Editrice
FƩv 5, 2015 | Focolare Worldwide
Ć lāĆ©cole de lāĆ©vangile : un rendez-vous qui se rĆ©pĆØte tous les deux mois et qui entraine derriĆØre lui tout le village, y compris le curĆ© et le Fon, lāautoritĆ© royale du lieu. Le programmeĀ ? Approfondir un passage de lāĆ©vangile, en dĆ©couvrir les diffĆ©rents aspects qui se prĆŖtent le plus Ć une application quotidienne, pour en faire le fil conducteur jusquāau nouveau rendez-vous. Dans cet esprit de communion, la fois dāaprĆØs cāest le partage sur ce quāon a rĆ©ussi Ć faire passer dans la vie et Ć sāencourager mutuellement Ć continuer lāexpĆ©rience. Cette dynamique, dĆ©butĆ©e Ć Fontem ā la citĆ© pilote des Focolari du Cameroun ā par la volontĆ© du Fon, se reproduit aussi Ć Akum, un autre village bangwa Ć la frontiĆØre avec le Nigeria. La frĆ©quence est au dĆ©but en grande partie fĆ©minine. Mais petit Ć petit les hommes aussi y participent de plus en plus, frappĆ©s de la mĆŖme maniĆØre (mĆŖme sāils ne lāadmettent pas ouvertement) dont leur femme a changĆ©. Essayons de capter ce quāils ont racontĆ©. ā Je māappelle Suh Nadia, dĆ©clare une fille. Avec quelques-uns de mes camarades dāĆ©cole nous nous Ć©tions mis dāaccord pour nous unir Ć la priĆØre mondiale des jeunes des Focolari qui sāappelle le Time-out. Au dĆ©but nous Ć©tions six puis douze. A un certain moment le directeur le sait, il māappelle Ć la direction. Je pensaisĀ : maintenant nous allons avoir une punition pour interrompre les Ć©tudes durant quelques minutes. Mais je prends mon courage et je lui explique lāimportance de cette priĆØre. De fait, mĆŖme si le Cameroun est en paix, il y a tellement de pays autour qui souffrent de la guerre, alors nous devons prier pour eux. Le directeur, aprĆØs māavoir Ć©coutĆ©e, māa remerciĆ© et a dit quāil ferait en sorte de changer lāhoraire des cours afin que les Ć©lĆØves puissent sāunir Ć nous.Ā Ā» Cāest au tour dāEvangeline de prendre la parole : āEn allant chez ma tante, je me suis rendu compte que des voisins maltraitaient une fille qui habitait chez eux, qui, pour fuir, Ć©tait allĆ©e dormir Ć lāĆ©glise. En la raccompagnant Ć la maison, le curĆ© avait essayĆ© de convaincre la famille de bien la traiter. Mais Ć peine Ć©tait-il parti, que les deux ont criĆ© sur elle. Elle pleurait Ć chaudes larmes. Je me suis approchĆ©e dāelle, je lāai Ć©coutĆ©e avec amour et jāai dĆ©cidĆ© dāaller parler aux parents. MĆŖme si ma tante me lāavait dĆ©conseillĆ©, en pensant Ć lāĆ©vangile, le lendemain jāy suis allĆ©e quand mĆŖme. La femme māa dit que ce nāĆ©tait pas leur fille, mais une jeune qui leur servait dāinfirmiĆØre. « Justement parce que cāest quelquāun qui vous aideĀ Ā» – ai-je dit ā vous devriez la traiter comme votre filleĀ Ā». La femme ne semblait pas me prĆŖter attention mais le mari māĆ©coutaitĀ : « Qui es-tuĀ ?Ā Ā» māa-t-il demandĆ©. « Qui tāenvoieĀ ?Ā Ā». Sachant que je le faisais de ma propre initiative, il māa remerciĆ©e et māa promis de ne plus la maltraiter. Et voyant que la fille nāavait presque rien Ć se mettre, je lui ai apportĆ© quelques vĆŖtements Ć moi.Ā Ā» VĆ©ronique fait normalement la cuisine aussi pour sa belle-mĆØre. Un jour la femme lui dit quāĆ cause dāun problĆØme dāyeux elle ne rĆ©ussit mĆŖme plus Ć voir ce quāelle mange et quāil vaudrait mieux ne plus lui apporter Ć manger. VĆ©ronique prend un rendez-vous Ć lāhĆ“pital et le soir elle va se coucher auprĆØs dāelle. Dans cette ville habitent deux de ses enfants mais qui ne sāintĆ©ressent pas Ć son cas. Les mĆ©decins dĆ©cident de lāopĆ©rer immĆ©diatement et ainsi VĆ©ronique, malgrĆ© ses nombreux engagements au travail, reste auprĆØs dāelle Ć lāhĆ“pital pendant une semaine. A leur retour chez elle, les deux fils de la femme ne vont mĆŖme pas voir leur mĆØre, alors VĆ©ronique continue Ć y aller Ć la soigner et lui apporter Ć manger, sans sāoccuper des fils qui commencent Ć voir leur mĆØre uniquement quand elle est lĆ , pour profiter de la nourriture. « Cāest la quatriĆØme fois que je viens Ć ces rĆ©unions de ānouvelle Ć©vangĆ©lisationā ā conclut VĆ©ronique ā jāessaie seulement de mettre en pratique ce que jāapprends iciĀ Ā». Ā āIl ne me restait que 2000 francs camerounais (3 Euro) et jāavais encore des courses Ć faireĀ Ā» raconte Marie Ć propos du passage de lāĆ©vangile ādonnez et vous recevrezā. Afin dāĆ©conomiser je suis allĆ©e au marchĆ© Ć 8 km de lĆ , avec les 700 frs en main. En revenant je me suis rendu compte que je nāavais pas achetĆ© lāhuile. Je dĆ©cide de lāacheter chez le voisin de chez nousĀ : mes 700 frs māauraient tout juste suffi. JāĆ©tais sur le point de traverser la route quand une fille me touche lāĆ©pauleĀ : aide-moi Ć acheter les Ć©pices, me demande-t-elle. Une voix intĆ©rieure me ditĀ : donneĀ ! Je lui ai donc achetĆ© ses Ć©pices pour 250 frs. Je ne pouvais donc acheter quāun demi-litre dāhuile avec le reste. Un homme que je connais me demande de lui acheter du sel pour 100 frs. A la fin un garƧon me demande lui aussi des Ć©picesĀ : encore 200 frs. Je regarde lāargent qui me reste dans les mainsĀ : je ne peux plus acheter une goutte dāhuile. De retour Ć la maison je demande aux enfants de rĆ©chauffer les bidons pour voir si un peu dāhuile peut en sortir, mais tout est vide. Alors je les envoie chez le marchand pour quāil me donne de lāhuile Ć crĆ©dit, il nāen avait pas. MĆŖme la voisine nāen a pas Ć me prĆŖter. Comment faire la cuisine Ć mes enfantsĀ ? A ce moment-lĆ arrive les fils de mon amie la plus chĆØre avec un panier sur la tĆŖte. « Je viens te voirĀ Ā», māa-t-il dit. « Ma mĆØre nāavait pas rĆ©ussi Ć venir pour la mort de ta mĆØre et maintenant elle tāenvoie ce panierĀ Ā».Je lāouvre et dedans je trouve des noix de coco, du poisson sĆ©chĆ© et⦠5 litres dāhuileĀ !Ā Ā».
FƩv 4, 2015 | Focolare Worldwide
VIDEO
Un avant-goĆ»t des thĆØmes de la nouvelle comĆ©die musicale du Gen Rosso sur le site du groupe international. La question Ć©pineuse de lāintĆ©gration y est abordĆ©e.
Lāamour sait comprendre
Il allĆØge doucement ton fardeau,
Il fait sien ton destin,
Il tāinsuffle son cÅur et son esprit.
(extrait de : āLāarte universaleā / Campus: The Musical )
Info prevendita
www.genrosso.com
www.loppiano.it
FƩv 3, 2015 | Non classifiƩ(e)
La Semaine de priĆØre pour l’unitĆ© des chrĆ©tiens et l’annĆ©e dĆ©diĆ©e par l’Ć©glise catholique . Deux heureuses coĆÆncidences dans lesquelles la vocation de Heike Vesper , focolarine de l’Ć©glise Ć©vangĆ©lique-luthĆ©rienne allemande, apparaĆ®t plus que jamais significative.
« J’avais seize ans lorsque mon frĆØre jumeau, ayant un grave handicap mental, mourut ā nous raconte-t-elle. A partir de cet Ć©vĆ©nement tellement douloureux est nĆ© en moi le dĆ©sir de vivre une vie qui ait rĆ©ellement un sens. Mais je ne pensais certainement pas Ć une vie de consĆ©cration Ć Dieu. Dans les Ć©glises de la RĆ©forme, la vie monastique avait quasiment disparu. Pour Luther, chaque chrĆ©tien baptisĆ© a dĆ©jĆ en soi l’appel totalitaire Ć suivre JĆ©sus, qui se rĆ©alise substantiellement dans le travail et dans la famille. Luther donc, ne voyait pas dans la consĆ©cration Ć Dieu, un Ć©tat privilĆ©giĆ©, justement parce que nous sommes tous appelĆ©s Ć la perfection, qui est seulement atteignable avec l’amour de Dieu, avec sa misĆ©ricorde. En ce qui me concernait, la consĆ©cration Ć Dieu m’ Ć©tait donc complĆØtement Ć©trangĆØre. EtrangĆØre aussi par le milieu athĆ©e qui m’entourait avec le communisme de l’Allemagne de l’Est de l’Ć©poque.
Quelques mois aprĆØs, au printemps 1977, j’ai connu les jeunes des Focolari , un mouvement nĆ© dans lāĆglise catholique, ouvert au dialogue avec les fidĆØles d’autres Ć©glises ou religions et avec les personnes de convictions non religieuses . Fortement attirĆ©e par la radicalitĆ© de leur choix Ć©vangĆ©lique, je me suis Ć©galement engagĆ©e avec eux dans les nombreuses activitĆ©s formatives et sociales qui Ć©taient proposĆ©es ou que nous suscitions nous-mĆŖmes. Nos animateurs Ć©taient des personnes un peu plus Ć¢gĆ©es que nous, les focolarine et les focolarini. Ceux-ci avaient fait un choix totalitaire de Dieu, en vivant en communautĆ©. Une vie, leur vie, qui suscitait une grande fascination mais que je voyais trop Ć©levĆ©e pour moi, inaccessible.
A un moment donnĆ© , il y a eu une incomprĆ©hension entre le Focolare et mon pasteur, par le fait d’un choix personnel pris par l’un d’entre nous. Ce n’Ć©tait rien de grave mais suffisamment pour me faire comprendre combien il fallait peu pour rĆ©veiller de vieux prĆ©jugĆ©s et ouvrir Ć nouveau des blessures qui semblaient en voie de guĆ©rison. Cela a Ć©tĆ© une trĆØs forte expĆ©rience Ć travers laquelle j’ai senti que Dieu m’appelait Ć donner, avec ma vie, un exemple que l’ unitĆ© est possible et que cela, je pouvais le rĆ©aliser Ć travers le Focolare. Face Ć cet appel, j’ai Ć©prouvĆ© de la joie mais aussi de la peur. Je ne me sentais en effet pas capable d’affronter 24 heures sur 24, la tension de la diversitĆ© entre nos Ć©glises. Pendant deux ans, j’ai tĆ¢chĆ© de faire taire en moi cet invitation de Dieu, mais de temps en temps, celle-ci remontait Ć la surface avec plus de force encore.
Lors d’une visite de Chiara Lubich en Allemagne , un groupe d’Ć©vangĆ©liques lui posait des questions. C’est grĆ¢ce Ć ces rĆ©ponses que tous mes nÅuds se sont dĆ©nouĆ©s. Par ses paroles, j’ai compris qu’entrer au focolare signifiait vivre l’Evangile aidĆ©s par des frĆØres animĆ©s par la mĆŖme proposition radicale; vouloir la vivre ensemble, en tant que chrĆ©tiens catholiques et Ć©vangĆ©liques; ce qui signifiait choisir comme modĆØle JĆ©sus dans son abandon du PĆØre lorsqu’en criant un ”pourquoi” restĆ© pour lui sans rĆ©ponse, il a recomposĆ© l’unitĆ© entre Dieu et les hommes, entre les peuples, entre les diffĆ©rentes Ć©glises, entre nous tous.
A ce moment-lĆ , je n’ai pas pensĆ© que tout cela pouvait signifier que je me consacre Ć Dieu, mais bien seulement rĆ©pondre Ć son appel Ć tĆ©moigner avec ma vie que l’unitĆ© est possible. Cette passion pour l’unitĆ© m’a marquĆ©e cÅur et Ć¢me et m’a toujours donnĆ© les ailes aussi dans les moments où je ne comprenais plus rien ou dans moments d’Ć©preuve.
Lorsque je me trouvais au focolare de Lipsia, j’allais souvent Ć la Sainte CĆØne des frĆØres de la Christusbruderschaft. Un jour, une personne parmi celles-ci me demanda comment nous faisions pour rester fidĆØles Ć notre Ć©glise et pour vivre une vie spirituelle intense avec des catholiques. Alors j’ai compris la grande valeur de ce que Chiara nous a confiĆ©: JĆ©sus abandonnĆ©. En l’aimant lui qui s’Ć©tait fait pour nous, division, non seulement nous trouvons la force de ne pas nous sentir divisĆ©s en nous-mĆŖmes, mais pour ĆŖtre unitĆ© pour les autres. En Lui, nous dĆ©couvrons l’importance de vivre avec JĆ©sus prĆ©sent spirituellement au milieu de nous, attirĆ© par notre amour rĆ©ciproque. Une prĆ©sence qui n’est liĆ©e Ć aucun sacrement, mais Ć la vie de la ParoleĀ».
Ā
FƩv 2, 2015 | Non classifiƩ(e)
āLa spiritualitĆ© de Chiara Lubich propose quāon sāouvre Ć la communion avant tout au sein de la famille, et, lāunitĆ© une fois construite, quāon lāĆ©largisse Ć dāautres familles. Aucune famille nāest une Ć®le. Nous avons besoin de partager nos biens spirituels et matĆ©riels, nos rĆ©solutions, nos connaissances, notre temps, nos compĆ©tences pour construire des rĆ©seaux en mesure de se mettre au service du monde qui attend de voir le tĆ©moignage dāun amour qui peut toujours recommencer Ā»
Cāest avec joie quāAnna-Maria et Alberto Friso commentent lā ouverture de la cause de bĆ©atification de Chiara Lubich , mardi dernier [27 janvier] Ć Frascati. Ils sont encore jeunes mariĆ©s, quand de Padoue ils se rendent Ć Rocca di Papa pour participer Ć un congrĆØs de familles avec leur fils premier nĆ© : cāest lĆ quāils connaissent personnellement la fondatrice du Mouvement des Focolari. En 1967 Chiara fera naĆ®tre Ā« Familles Nouvelles Ā», une des premiĆØres associations pour la famille, dont par la suite Anna et Alberto seront responsables pendant 12 ans.
ā Nous avons Ć©tĆ© frappĆ©s par le fait quāune femme consacrĆ©e puisse avoir autant Ć cÅur la famille et que son idĆ©al puisse ĆŖtre appliquĆ© aussi Ć notre vocation dāĆ©poux Ā», rappellent-ils. Mais pas seulement : Ā« Chiara Ć©tait une femme moderne, belle sans souci de le faire voir, Ć©lĆ©gante mais sans affectation, dotĆ©e dāune Ć©locution sĆ©duisante et harmonieuse ā font remarquer les Friso ā Nous arrivions de la province, tous deux simples employĆ©s, plutĆ“t dĆ©sorientĆ©s. Avec simplicitĆ© et conviction elle nous a dit que JĆ©sus comptait aussi sur nous, comme personnes et comme famille Ā» Chiara Lubich Ć©tait en effet convaincue que la spiritualitĆ© de lāunitĆ© Ć©tait particuliĆØrement adaptĆ©e Ć la famille, parce quāĆ lāorigine cāest une petite communautĆ© de personnes unies par lāAmour Ā».
Aujourdāhui Alberto et Anna sāoccupent de lāONLUS āAction pour familles nouvelles ā au service des populations du Sud et des adoptions Ć distance. Quand ils Ć©taient responsables de Ā« Familles nouvelles Ā» , ils se voyaient rĆ©guliĆØrement avec la fondatrice : Ā« Elle Ć©coutait les difficultĆ©s rencontrĆ©es et les projets, mais surtout elle nous redonnait ce courage sans lequel il aurait Ć©tĆ© trop compliquĆ© pour deux pauvres crĆ©atures dāaccompagner un mouvement de familles aussi nombreuses et aux dimensions du monde. Elle nous indiquait le chemin, nous confirmait, elle rĆŖvait avec nous. Mais le plus souvent elle exprimait sa confiance en nous les mariĆ©s Ā».
Membres du Conseil Pontifical pour la famille, les Ć©poux Friso Ć©taient invitĆ©s par Chiara Lubich Ć avoir une attention particuliĆØre envers les couples sĆ©parĆ©s, divorcĆ©s et remariĆ©s quāelle dĆ©finissait elle-mĆŖme comme Ć©tant Ā« le visage de JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ© Ā». Le charisme de Chiara continue Ć annoncer Ć la famille et aux familles du Mouvement lāamour que Dieu a pour chacun, Ā« une conviction qui Ć©mane non seulement de lāEcriture, mais pour lāavoir Ć©prouvĆ© personnellement, dans notre propre vie. Une annonce qui sāavĆØre efficace mĆŖme pour celui qui dĆ©sormais nāespĆØre plus ou a perdu la foi, ou pense que la sĆ©paration est dĆ©sormais inĆ©vitable. Et si Dieu māaime, sāIl a donnĆ© sa vie pour moi, moi aussi je dois ā je peux ! ā rĆ©pondre Ć cet amour, en aimant le prochain qui est Ć mes cĆ“tĆ©s. Et qui est plus mon prochain que mon conjoint, mes enfants et mes proches ? Ā» se demandent Alberto et Anna, et de poursuivre : Ā« Si en toute honnĆŖtetĆ© nous nous mettons sur le rayon dāun amour qui vient de lāAbsolu, tout devient possible : lāaccueil, le service, lāĆ©coute, lāamour dĆ©sintĆ©ressĆ©, la gratuitĆ©, le pardon⦠».
FƩv 1, 2015 | Focolare Worldwide
Les deux voix s’alternent dans un crescendo de souffrance et d’espĆ©rance, d’Ć©motion et d’Ć©merveillement. J usqu’Ć nous faire dĆ©couvrir le secret qui les a portĆ©s Ć recomposer l’unitĆ© qui semblait irrĆ©mĆ©diablement Ć©clatĆ©e. C’est Fili qui commence Ć nous raconter leur histoireĀ : « Avec Nachio, nous sommes mariĆ©s depuis 24 ans et nous avons deux enfants. Je suis la sixiĆØme de onze enfants. Il y avait des souffrances dans notre famille comme le fait de savoir que mon pĆØre avait une autre femme et d’autres enfants et cela me faisait souffrirĀ Ā».
« Moi aussi dĆØs le plus jeune Ć¢ge ā intervient Nacho ā j’ai souffert de l’absence de mon pĆØre et du peu d’attention de ma mĆØre. C’Ć©tait ma grand-mĆØre maternelle qui s’occupait de moi. Avec Fili, nous nous sommes mariĆ©s et Ć©tions amoureux, mais il y avait un grand vide existentiel dans lequel chacun d’entre nous s’identifiait avec l’autre. Nous avons uni nos solitudes, mais nous ne nous connaissions pas intĆ©rieurement et nous nous sommes rapidement rendu compte de ne pas savoir aimer, ni ce que c’est l’amourĀ Ā».
« Nos problĆØmes ont commencĆ© dĆØs le dĆ©but de notre mariage ā poursuit Fili -. Moi j’Ć©tais trĆØs jalouse et possessive, Ć un tel point que Nacho devait changer continuellement de travailĀ Ā». Ā«Son attitude, – poursuit Nacho ā qui provoquait en moi, rancÅur, colĆØre et frustation et les discussions entre nous n’en finissaient jamais. Nos enfants sont nĆ©s dans cet environnement aussi peu hospitalier. Aussi bien Fili que moi, nous avions un amour trĆØs fort pour eux, mais Ć©tant donnĆ© qu’il n’y avait pas d’amour entre nous, nous pensions supplĆ©er ce manque par des choses matĆ©rielles au lieu de leur donner Ć©coute et tendresse. Quinze ans sont donc passĆ©s ainsi. DƩƧu par cette situation, j’ai quittĆ© la maison. Je l’avais dĆ©jĆ fait d’autres fois, mais chaque tentative de retourner et reconstruire notre rapport Ć©chouait. Je me demandais comment faire quand une relation est complĆØtement Ć©clatĆ©eĀ ?Ā Ā»
Fili reprendĀ : « En effet, pour moi, c’Ć©tait impossible de la reconstruire, mais j’ai tout de mĆŖme acceptĆ© qu’il revienne juste parce que je voyais la souffrance des enfants qui avaient besoin de lui.Ā Ā». « Un samedi soir ā reprend Nachio ā je regardais un match de boxe Ć la tĆ©lĆ©vision. Cela ne me semblait pas si intĆ©ressant que cela et j’ai donc changĆ© de chaĆ®ne. Je suis tombĆ© sur un programme religieux et par curiositĆ© j’ai continuĆ© Ć le regarder. Il y avait une femme (j’ai su aprĆØs que c’Ć©tait Chiara Lubich) qui parlait de l’Amour. Ses paroles ont eu un fort impact sur moi. A la fin de son discours, ils ont fait passer quelques images de la citadelle du Mouvement des Focolari au Mexique , qui se trouvait proche de notre rĆ©gion mais que je ne connaissais pasĀ Ā».
« Ainsi, le lendemain ā reprend Fili ā nous sommes allĆ©s Ć la messe Ć El Diamante (c’est le nom de la citadelle) avec toute la famille. Nous avons Ć©tĆ© touchĆ©s par la maniĆØre avec laquelle ils nous ont accueillis, c’Ć©tait comme s’ils nous avaient connus depuis toujours. On Ć©tait Ć une semaine de la Mariapoli, une rencontre qui allait justement se passer lĆ , et nous avons dĆ©cidĆ© d’y aller. La proposition du premier jour Ć©tait la phrase de l’EvangileĀ : « Pardonne jusqu’Ć septante fois sept foisĀ Ā». Je me suis demandĆ©eĀ : mais comment est-ce possible de pardonner toujoursĀ ? L’explication, je l’ai eue lorsqu’ils ont parlĆ© de JĆ©sus dans son abandonĀ : Il avait non seulement pardonnĆ© mais avait donnĆ© sa vie pour nous. Je me suis rendu compte que face Ć un tel amour, mes souffrances Ć©taient trĆØs petites. Cela n’a pas Ć©tĆ© facile de recommencer mais la Parole ” Pardonne septante fois sept fois” m’a toujours aidĆ©e Ć le faireĀ».
Ā«A moi aussi, – nous confie Nacho ā cette Mariapolis a changĆ© la vie. J’ai appris Ć faire confiance Ć ce Dieu pour qui tout est possible. Avec Fili, nous avons appris Ć nous aimer dans la diversitĆ©. Peu Ć peu, nous sommes tombĆ©s amoureux l’un de l’autre. Nous avons dĆ©couvert une plĆ©nitude d’amour jamais expĆ©rimentĆ©e, mĆŖme lorsque nous Ć©tions fiancĆ©s, car maintenant, nous nous aimons dans la libertĆ©, en DieuĀ».
Jan 31, 2015 | Focolare Worldwide
TĆ©rĆ©sa Ganzon et son mari ont acquis en 1989 la majoritĆ© des actions de la Bangko Kabayan: celle-ci avait alors une seule filiale tandis quāaujourdāhui elle se positionne parmi lāune des plus grandes banques rurales des Philippines. Ils sont aussi leader au sein de lāEconomie de Communion, un rĆ©seau international de plus de 800 entreprises dĆ©cidĆ©es Ć mettre en pratique la Doctrine Sociale de lāEglise. Lors dāune confĆ©rence de presse donnĆ©e au cours de son dernier voyage aux Philippines, le Pape a condamnĆ© la corruption, il est mĆŖme allĆ© jusquāĆ dire de donner dāun coup de pied Ā« Ć lāendroit que le soleil nāatteint pas Ā», aux fonctionnaires corrompus. Quels sont les principaux points de friction pour une entreprise qui veut se conformer aux principes de la Doctrine Sociale catholique aux Philippines ? āLe respect des lois est le problĆØme principal dont nous parlons. Chez nous, payer ses impĆ“ts cāest aller Ć contre-courant, spĆ©cialement lorsquāil sāagit de petites et moyennes entreprises. On assiste Ć une croissance de la corruption et des malversations et ce sont hĆ©las des pratiques courantes dans quelques administrations publiques. Cāest ainsi que pour un entrepreneur il semble que la seule faƧon de permettre Ć son entreprise de survivre soit de faire comme tout le monde et de considĆ©rer les pots de vin comme entrant dans les Ā« coĆ»ts normaux Ā». Ceci contredit la Doctrine Sociale et le Pape FranƧois. Comment affrontez-vous cette corruption congĆ©nitale ? ā Une entreprise de lāEconomie de Communion sāengage Ć respecter les normes Ć©thiques et elle est consciente dāavoir vocation Ć changer la faƧon dont les choses se passent, pour ĆŖtre plus en accord avec les valeurs chrĆ©tiennes. Il y a quelques annĆ©es, nous Ć©tions prĆŖts Ć offrir un certain type de prĆŖt qui, nous en Ć©tions sĆ»rs, aurait dĆ©clenchĆ© une demande importante et dĆ©gagĆ© de bonnes marges bĆ©nĆ©ficiaires. Mais lorsque nous nous sommes retrouvĆ©s en prĆ©sence dāun employĆ© du Gouvernement qui nous a demandĆ© un pourcentage sur les intĆ©rĆŖts, nous avons dĆ» penser Ć un autre type de prĆŖt. Aux Philippines, le paiement des impĆ“ts dus par des entreprises, grandes ou petites, a presque toujours Ć©tĆ© inexistant. Nous avons reƧu un prix qui nous qualifie comme lāune des cinq premiĆØres entreprises pour les impĆ“ts versĆ©s, dans une rĆ©gion où il y a quelques industries manufacturiĆØres beaucoup plus importantes que notre banque Ā». Vous avez donc renoncĆ© Ć lāopportunitĆ© de bonnes affaires plutĆ“t que de cĆ©der Ć la corruption ? ā Oui, mais nous avons alors dĆ©couvert la micro finance. On cible les besoins financiers dāune catĆ©gorie sociale considĆ©rĆ©e Ā« hors circuit bancaire Ā». Nous avons dĆ©veloppĆ© ainsi un programme de microcrĆ©dit et dĆ©couvert comment rĆ©pondre aux besoins dāune tranche de population encore plus grande, mĆŖme si elle nāest pas aussi simple Ć gĆ©rer que la prĆ©cĆ©dente Ā». En quoi les critiques du Pape sur la spĆ©culation financiĆØre ont-elles touchĆ© votre entreprise? āIl dit quāil faut avoir une plus grande empathie envers les personnes les plus nĆ©cessiteuses de la sociĆ©tĆ©, et pour nous, dans le secteur du microcrĆ©dit, cela nous incite Ć plus de dĆ©termination. Cāest un domaine où les affaires sont trĆØs difficiles parce que cela exige beaucoup de travail sur le terrain et les jeunes, quand ils font une recherche dāemploi dans le secteur bancaire, imaginent venir travailler dans un cadre trĆØs confortable, dans une filiale avec lāair conditionnĆ©. Au bout de quelques mois ils dĆ©cident de ne plus faire un travail aussi exigent. Il reste que pour nous, trouver les personnes adaptĆ©es qui restent et aiment leur travail, prĆ©cisĆ©ment en raison de cette empathie envers les pauvres, est un grand dĆ©fi. Nous nāatteignons pas si facilement la norme dāefficacitĆ© mais, si lāon veut rester sur le marchĆ© on ne peut pas faire moins que de viser au moins celle dāune bonne prestation. Mais le message du Pape est trĆØs clair : la seule Ā« affaire Ā» Ć laquelle nous ne pouvons pas renoncer, cāest le service vital des pauvres Ā» . Source: http://www.wsj.com/articles/BL-252B-6096
Jan 30, 2015 | Non classifiƩ(e) , Parole di vie
Avant de se rendre Ć Rome – et de lĆ continuer pour lāEspagne – lāapĆ“tre Paul annonce sa visite par une lettre aux communautĆ©s chrĆ©tiennes de la ville. BientĆ“t, celles-ci tĆ©moigneront par de nombreux martyrs leur profonde adhĆ©sion Ć lāĆvangile. Elles connaissent cependant, comme ailleurs, tensions, incomprĆ©hensions et mĆŖme rivalitĆ©s, provenant d’origines sociales, culturelles et religieuses des plus variĆ©es.
Les chrĆ©tiens de Rome viennent, en effet, du judaĆÆsme ou du monde grec, de lāantique religion romaine et parfois mĆŖme du stoĆÆcisme ou dāautres courants philosophiques. Ils portent en eux leurs propres traditions de pensĆ©e et de convictions Ć©thiques. Certains sont dĆ©finis Ā« faibles Ā» en raison de leurs coutumes alimentaires particuliĆØres : nourriture vĆ©gĆ©tarienne par exemple ou jours de jeĆ»ne prĆ©vus sur un calendrier. Dāautres, libres de ces conditionnements, sont dits Ā« forts Ā» car exempts de tabous alimentaires ou de rites particuliers. Ć tous, Paul adresse un appel pressant :
Ā« Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu Ā».
Au dĆ©but de cette lettre, Paul avait abordĆ© le sujet en sāadressant d’abord aux Ā« forts Ā», les invitant Ć accueillir les Ā« faibles Ā» sans discuter leurs opinions ; puis aux Ā« faibles Ā» pour quāils accueillent Ć leur tour les Ā« forts Ā» sans les juger, puisquāeux aussi ont Ć©tĆ© Ā« accueillis Ā» par Dieu.
Paul est en effet convaincu que chacun, malgrĆ© la diversitĆ© des opinions et des coutumes, agit par amour du Seigneur. Il nāy a donc aucune raison de mal juger celui qui pense diffĆ©remment, encore moins de le scandaliser par un comportement arrogant et supĆ©rieur. Il faut, au contraire, viser le bien de tous, lāĀ« Ć©dification mutuelle Ā», cāest-Ć -dire la construction de la communautĆ©, son unitĆ© (cf. Romains 14,1-23)
Dans ce cas aussi, il sāagit dāappliquer la norme de la vie chrĆ©tienne, rappelĆ©e au dĆ©but de la lettre de Paul : Ā« Lāamour est (…) le plein accomplissement de la Loi Ā» (Romains 13,10). En ne se comportant plus Ā« selon lāamour Ā» (Romains 14,15), les chrĆ©tiens de Rome avaient laissĆ© sāaffaiblir lāesprit de fraternitĆ© qui doit animer les membres de toute communautĆ©.
LāapĆ“tre propose comme modĆØle dāaccueil rĆ©ciproque celui de JĆ©sus quand, Ć sa mort, il prit sur lui nos faiblesses (Romains 15,1-3). Du haut de la croix, il attira tous les hommes Ć lui, et aussi bien le juif Jean que le centurion romain, Marie-Madeleine ou le malfaiteur crucifiĆ© avec lui.
Ā« Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu Ā».
Dans nos communautĆ©s chrĆ©tiennes aussi, tout en Ć©tant tous Ā« bien-aimĆ©s de Dieu (…) et saints par lāappel de Dieu Ā» (Romains 1,7), comme dans celles de Rome, les dĆ©saccords ne manquent pas, les oppositions entre des faƧons de voir diffĆ©rentes et des cultures souvent Ć©loignĆ©es les unes des autres.
Souvent sāopposent traditionalistes et innovateurs ā pour utiliser un langage peut-ĆŖtre un peu simpliste, mais tout de suite comprĆ©hensible – des personnes plus ouvertes et dāautres plus fermĆ©es, certaines sāintĆ©ressant Ć un christianisme plus social ou plus spirituel. Les diffĆ©rences sont alimentĆ©es par des convictions politiques et par des origines sociales diffĆ©rentes. Le phĆ©nomĆØne dāimmigration actuel ajoute Ć nos assemblĆ©es liturgiques et aux groupes ecclĆ©siaux variĆ©s des composantes nouvelles de diversification culturelle et de provenance gĆ©ographique.
Les mĆŖmes dynamiques peuvent Ć©clater dans les relations entre chrĆ©tiens dāĆglises diverses mais Ć©galement en famille, dans les milieux de travail et en politique.
Alors sāinsinue la tentation de juger celui qui ne pense pas comme nous et de se considĆ©rer supĆ©rieurs, dans un affrontement stĆ©rile et avec parfois des rĆ©actions d’exclusion rĆ©ciproque.
Le modĆØle proposĆ© par Paul nāest pas lāuniformitĆ© qui nivelle, mais la communion entre diversitĆ©s qui enrichit. Ce nāest pas par hasard quāil parle dans la mĆŖme lettre, deux chapitres avant, de lāunitĆ© du corps et de la diversitĆ© des membres, ainsi que de la variĆ©tĆ© des charismes qui enrichissent et animent la communautĆ© (Romains 12,3-13).
Si nous prenons une image donnĆ©e par le Pape FranƧois, Ā« Le modĆØle nāest pas la sphĆØre, qui nāest pas supĆ©rieure aux parties, où chaque point est Ć©quidistant du centre et où il nāy a pas de diffĆ©rence entre un point et un autre. Le modĆØle est le polyĆØdre, qui reflĆØte la confluence de tous les Ć©lĆ©ments partiels qui, en lui, conservent leur originalitĆ©. (…) MĆŖme les personnes qui peuvent ĆŖtre critiquĆ©es pour leurs erreurs ont quelque chose Ć apporter qui ne doit pas ĆŖtre perdu. Cāest la conjonction des peuples qui, dans lāordre universel, conservent leur propre particularitĆ© ; cāest la totalitĆ© des personnes, dans une sociĆ©tĆ© qui cherche un bien commun, qui les incorpore toutes en vĆ©ritĆ© Ā».
Ā« Accueillez-vous donc les uns les autres, comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu Ā».
Cette parole de vie est une invitation pressante Ć reconnaĆ®tre le positif qui existe dans lāautre, au moins par le fait que Christ a donnĆ© sa vie aussi pour cette personne que l’on serait portĆ© Ć mal juger. Cāest une invitation Ć Ć©couter en laissant tomber les mĆ©canismes de dĆ©fense, Ć rester ouvert au changement, prĆŖt Ć accueillir les diffĆ©rences avec respect et amour, afin dāarriver Ć former une communautĆ© Ć la fois pluraliste et unie.
Cette parole a Ć©tĆ© choisie par lāĆglise protestante dāAllemagne pour ĆŖtre vĆ©cue par ses membres et devenir pour eux une lumiĆØre tout au long de l’annĆ©e 2015. La partager au moins durant ce mois-ci entre membres de diffĆ©rentes Ćglises veut ĆŖtre dĆ©jĆ un signe dāaccueil rĆ©ciproque.
Nous pourrons ainsi rendre gloire Ć Dieu dāun mĆŖme cÅur et dāune seule voix (Romains 15,6) car, ainsi que lāa dit Chiara Lubich dans la cathĆ©drale protestante de St Pierre Ć GenĆØve : Ā« Le temps prĆ©sent (ā¦) exige de chacun de nous amour, unitĆ©, communion, solidaritĆ©. Il appelle aussi les Ćglises Ć recomposer lāunitĆ© brisĆ©e depuis des siĆØcles. Cāest cela la rĆ©forme par excellence que le Ciel nous demande. Cāest le premier pas, indispensable, vers la fraternitĆ© universelle avec tous les hommes et les femmes du monde. En effet, le monde croira si nous sommes unis Ā» .
Fabio Ciardi
Jan 30, 2015 | Focolare Worldwide
Natalia Dallapiccola, Peppuccio ZanghƬ, Luce Ardente
“Lorsque Luce Ardente a commencĆ© Ć tĆ©moigner de lāIdĆ©al de lāunitĆ© aux moines bouddhistes, Giuseppe Maria ZanghƬ ā Peppuccio pour beaucoup, rĆ©cemment disparu ā lāa dĆ©fini comme “Un nouveau saintĀ Paul pour le bouddhisme.”
Sachant combien il Ć©tait difficile pour un moine de faire partie dāun mouvement chrĆ©tien et Ć©tranger, jāavais nourri des doutes Ć propos de la rĆ©alisation concrĆØte de son affirmation. AprĆØs exactement 20Ā ans, je peux dire que ces paroles sāaccomplissent.
Tout a commencĆ© en 1995 , lorsquāun moine bouddhiste arrivait pour la premiĆØre fois au centre du Mouvement des Focolari : il sāappelait, Ć cette Ć©poque, Phra Mahathongrattanathavorn. Il Ć©tait venu Ć Rome pour accompagner un disciple, Somjit, qui faisait lāexpĆ©rience en tant que moine pour une brĆØve pĆ©riode avant le mariage, suivant la tradition de tous les jeunes bouddhistes. Phra Mahathongrat, qui signifie āor finā, a rencontrĆ© Chiara Lubich Ć cette occasion et a Ć©tĆ© trĆØs impressionnĆ©. Elle aussi a Ć©tĆ© touchĆ©e par cette personne et lui a donnĆ©, Ć sa demande, un nom nouveau: Luce Ardente (LumiĆØre Ardente ).
Jamais je nāavais remarquĆ© chez lui, le connaissant depuis des annĆ©es, une force et un enthousiasme aussi fort que durant ces jours-lĆ , dans lāannonce la fraternitĆ© universelle, l’idĆ©al de āmaman Chiaraā (comme il lāappelle encore aujourdāhui). Aujourdāhui, lors dāune cĆ©rĆ©monie importante, Ć laquelle il māa invitĆ©, Luce Ardente a demandĆ© la parole devant plus de 120Ā moines, dont les plus hautes autoritĆ©s bouddhistes de la rĆ©gion. Il a donnĆ© spontanĆ©ment, mais trĆØs clairement, le tĆ©moignage de son expĆ©rience avec Chiara Lubich et avec le Focolare, et a ouvertement dĆ©clarĆ© qu’il est un membre de la grande famille de Chiara, prĆ©sente dans plus de 120Ā nations, avec des millions de membres.
Les moines ont Ć©coutĆ©, pas du tout ennuyĆ©s: certains amusĆ©s, d’autres intĆ©ressĆ©s, quelques-uns aussi perplexes, comme il est normal dans n’importe quelle ‘communautĆ© religieuse’. Avant, durant et aprĆØs la cĆ©rĆ©monie, Luce Ardente, souvent au-delĆ des rĆØgles, a voulu saluer chacun, manifestant le plus grand respect et attachement envers les moines les plus Ć¢gĆ©s.
Luce Ardente aime rĆ©pĆ©ter ces jours-ci: “Le moment est arrivĆ© pour moi de dire Ć tous les bouddhistes tout le bien que maman Chiara a fait Ć ma vie comme moine. Je sens quāelle continue Ć me donner une impulsion intĆ©rieure et une force pour apporter Ć tous lāidĆ©al de la fraternitĆ© entre tous”.
La mort de Peppuccio ā qui a beaucoup fait pour le dialogue interreligieux ā le dĆ©but du processus de bĆ©atification de Chiara, sont des moments forts et importants, non seulement pour nous chrĆ©tiens, mais pour tous les membres du Mouvement. Luce Ardente a dĆ©clarĆ©, le lendemain du 14 mars 2008, jour où Chiara quittait cette terre: “Chiara nāappartient plus seulement Ć vous chrĆ©tiens, mais maintenant elle et son idĆ©al sont lāhĆ©ritage de lāhumanitĆ© entiĆØre”. Ces derniers jours, que je qualifierais de spĆ©ciaux, ces faits tĆ©moignent que les paroles de Peppuccio sāaccomplissent sous nos yeux.
Suivant sur internet la cĆ©rĆ©monie dāouverture de la cause de bĆ©atification de Chiara Lubich , Luce Ardente commente: “Maintenant, nous devons tĆ©moigner, encore plus, ensemble, de la saintetĆ© de Chiara”.
Ā
Jan 28, 2015 | Non classifiƩ(e)
SÅur Mariella Giannini (deuxiĆØme Ć gauche) au centre des religieuses du Mouvement des Focolari Ć Grottaferrata, Roma
DĆ©fendre la vie humaine en situation de fragilitĆ©. C’est ce qui anime les SÅurs HospitaliĆØres du SacrĆ© CÅur de JĆ©sus, la famille de sÅur Mariella Giannini, une religieuse qui vit de la spiritualitĆ© du mouvement des Focolari qui nous livre ici son histoire. « A travers la rencontre avec le charisme de l’unitĆ© de Chiara Lubich , raconte-t-elle, j’ai pu retrouver mon identitĆ© de religieuse, habitĆ©e par le charisme de l’hospitalitĆ©, spĆ©cifique Ć notre institut.Ā»
Les Philippines, l’Espagne et l’Italie sont les Ć©tapes qui ont marquĆ© mon cheminement. La dĆ©couverte que « Dieu nous aime immensĆ©mentĀ Ā» l’a fortement marquĆ©eĀ ; et malgrĆ© cela arrive assez vite une pĆ©riode de tristesse qu’on voudrait Ć©viter Ć tout prix, surtout quand on a choisi de donner sa vie d’une faƧon aussi radicale.
« Il s’agissait d’une forte douleur morale nous confie sÅur Mariella, d’un moment d’Ć©preuve et peut-ĆŖtre aussi de tentationĀ ; en tous cas, d’un moment de lutte contre Dieu. L’obscuritĆ© est arrivĆ©e Ć l’improvisteĀ ; la nuit s’est installĆ©e en mĆŖme temps que le silence d’une mer obscure et profonde ⦠comme un fleuve boueux Ć traverser. Je me demandais où cela allait finirĀ ; je n’avais plus d’avenir.Ā Ā»
Elle se rappelle avec Ć©motion ces moments terribles et nous confie que malgrĆ© l’obscuritĆ©, elle n’a pas cessĆ© de se donner aux autres. « Puis, d’une faƧon inattendue, la rencontre avec le cri de JĆ©sus sur la croixĀ : « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Lui qui, de faƧon absurde est sans rĆ©ponse, c’est Lui la clef de ma douleur et de toute souffrance humaine.Ā Ā»
Un passage dĆ©licat qui a trouvĆ© une issue non pas par la force de la volontĆ© mais dans l’abandon confiant Ć Dieu . « Dans chaque famille religieuse -continue sr Mariella-, il est inĆ©vitable qu’il y ait des problĆØmes car l’Ć©goĆÆsme n’est jamais pour toujours dĆ©racinĆ©. Mais c’est dans ton for intĆ©rieur que changent certaines choses. Je l’ai expĆ©rimentĆ© d’une faƧon spĆ©ciale avec nos collaborateurs laĆÆcs que je ne regarde plus comme des Ć©trangers ou mĆŖme comme des personnes qui dĆ©pendent de moi, mais comme des frĆØres et des sÅurs, avec qui je partage le charisme de l’unitĆ© pour rĆ©aliser ensemble de nouveaux projets. En outre, Dieu m’a donnĆ© aussi une nouvelle famille avec le mouvement des Focolari. Mon cÅur s’est dilatĆ©. Le charisme de l’hospitalitĆ© et celui de l’unitĆ© sont devenus pour moi une unique force, une dynamite qui renouvelle la maison de DieuĀ : lāĆglise.Ā Ā»
Elle parle en connaissance de cause , Ć©tant donnĆ© les responsabilitĆ©s diverses et dĆ©licates qui lui ont Ć©tĆ© confiĆ©es en tant que conseillĆØre provinciale et dans ses dĆ©placements Ć travers le monde. « L’amour appelle toujours l’amour,Ā dit-elle avec conviction. J’ai pu le constater et le vivre, puisque, aprĆØs la charge de provinciale pour l’Italie que la congrĆ©gation lui a confiĆ©e, elle a Ć©tĆ© envoyĆ©e aux Philippines comme formatrice du juniorat. Cette premiĆØre formation est une tĆ¢che dĆ©licate, fascinante et prenante, mais lorsqu’on prend le temps de dialoguer et d’Ć©tablir un rapport de cÅur Ć cÅur, alors je deviens le giron où se dĆ©verse toute souffrance passĆ©e et prĆ©sente. Vivre ainsi me fait dĆ©passer les barriĆØres de langue, de culture et de gĆ©nĆ©rationĀ Ā».
Des Philippines elle se rend en Espagne pour prĆ©parer les jeunes sÅurs aux vÅux perpĆ©tuels. De retour en Italie, Ć Viterbo, elle est au service d’un groupe de malades psychiques, alcooliques et de personnes prĆ©sentant des troubles de comportement. Elle visite rĆ©guliĆØrement les dĆ©tenus dans la grande maison d’arrĆŖt de la ville. JĆ©sus donne beaucoup de joie aussi Ć ces derniers puisque c’est Lui qui, le premier, a choisi d’ĆŖtre le dernier. Lorsque se rencontrent ces deux pĆ“lesĀ : Dieu et l’homme, le rapport s’illumine mystĆ©rieusement et les cÅurs se rĆ©chauffent.Ā Ā»
Jan 27, 2015 | Non classifiƩ(e)
LāatmosphĆØre, tintĆ©e de solennitĆ© et de priĆØre a cependant un air de fĆŖte . AprĆØs l’intonation des vĆŖpres et des chants, le cĆ©lĆ©brant annonce, Ć la surprise pleine de joie des participants, l’arrivĆ©e d’un message du Pape FranƧois. La missive pontificale porte la signature du SecrĆ©taire d’Ćtat, le cardinal Pietro Parolin. Elle est adressĆ©e Ć MgrĀ Raffaello Martinelli, Ć©vĆŖque de Frascati, chargĆ© d’ouvrir officiellement le “ProcĆØs sur la vie, les vertus, la renommĆ©e de saintetĆ© et les signes” de Chiara Lubich . Le diocĆØse de Frascati est en fait le territoire sur lequel est implantĆ© le Centre international du mouvement des Focolari où Chiara a vĆ©cu une grande partie de sa vie et où elle est morte (le 14Ā mars 2008).
« à l’occasion de l’ouverture de la Cause de bĆ©atification et canonisation de Chiara Lubich ā dit le message du Pape ā, qui a lieu dans la cathĆ©drale de Frascati, Sa SaintetĆ© le Pape FranƧois, adresse ses cordiales pensĆ©es. Il souhaite que le lumineux exemple de vie de la fondatrice du Mouvement des Focolari suscite en tous ceux qui gardent son prĆ©cieux hĆ©ritage spirituel, de nouvelles rĆ©solutions d’adhĆ©sion fidĆØle au Christ et de gĆ©nĆ©reux service Ć l’unitĆ© de lāĆglise.
Le Saint PĆØre invoque d’abondants dons de l’Esprit divin sur tous ceux qui sont engagĆ©s dans la postulation. Il exhorte Ć faire connaĆ®tre au peuple de Dieu la vie et les Åuvres de celle qui, accueillant l’invitation du Seigneur, a allumĆ© pour lāĆglise une lumiĆØre nouvelle sur le chemin de l’unitĆ©. Alors qu’il demande de prier pour soutenir son ministĆØre universel de successeur de l’ApĆ“tre Pierre, il envoie, par l’intercession de la Vierge sainte, Ć vous, Excellence, Ć la Postulation, Ć l’Åuvre de Marie tout entiĆØre et Ć tous ceux qui participent Ć cet Ć©vĆ©nement plein de joie, sa bĆ©nĆ©diction apostolique. Du Vatican, 27Ā janvier 2015Ā Ā».
Maria Voce, au nom de tout le mouvement des Focolari dans le monde qui suit l’Ć©vĆ©nement via internet, exprime la gratitude de tousĀ : « Nous voulons avant tout exprimer notre joie, notre Ć©motion, notre surprise pour ce message du Saint PĆØre auquel nous voulons envoyer notre remerciement et l’assurance de notre priĆØre, priĆØre qu’il nous a demandĆ©eĀ ; mais aussi l’assurance de notre engagement Ć continuer la diffusion de cette “lumiĆØre nouvelle” qu’il a prĆ©sentĆ©e comme un don de Chiara Ć lāĆglise et Ć l’humanité ».
Lāapplaudissement des participants a soulignĆ© l’immense joie et la gratitude de tout le “peuple focolarino”.
Jan 27, 2015 | Non classifiƩ(e)
Card. João Braz de Aviz, Jesús MorÔn et Maria Voce, co-président et présidente des Focolari
En ce mardi 27 janvier, jour où partout dans le monde on fait MĆ©moire de la tragĆ©die de la Shoah et de toutes celles qui continuent dāensanglanter notre planĆØte, la cathĆ©drale de Frascati est bondĆ©e , malgrĆ© lāheure de pointe dāun jour ouvrable. Cāest pour que Ā«lāhumanitĆ© et notre histoire puissent connaĆ®tre de nouveaux dĆ©veloppements de la paixĀ» que Maria Voce souhaite la reconnaissance de la vie exemplaire de Chiara Lubich : prĆ©cisĆ©ment parce que son regard et son cÅur Ć©taient animĆ©s par un amour universel, capable dāembrasser tous les hommes au-delĆ de toutes les diffĆ©rences, toujours orientĆ© vers la rĆ©alisation du testament de JĆ©sus, Ā« Que tous soient Un Ā».
Un long applaudissement exprime la reconnaissance envers le pape FranƧois qui, dans son message , exhorte āĆ faire connaĆ®tre au peuple de Dieu la vie et les Åuvres de celle qui, en accueillant lāinvitation du Seigneur, a suscitĆ© pour lāEglise une nouvelle lumiĆØre sur son chemin vers lāunitĆ© Ā». Maria Voce, au nom du peuple des Focolari, assure Ā« lāengagement Ć continuer de rĆ©pandre cette lumiĆØre nouvelle que le pape a indiquĆ©e Ā» en parlant de Chiara.
La retransmission en streaming a permis de suivre lāĆ©vĆ©nement en direct , avec une traduction simultanĆ©e en anglais, en franƧais, en espagnol et en portugais : plus de 18000 points ont Ć©tĆ© reliĆ©s, dont certains ont rassemblĆ© des centaines de personnes (comme la Mariapoli Ginetta au BrĆ©sil ou la CitĆ© pilote de Loppiano en Toscane – Italie).
Mons. Raffaello Martinelli, évêque de Frascati
āLa tĆ¢che qui nous attend nāest pas facileā , dĆ©clare lāĆ©vĆŖque de Frascati, Mgr Rafaello Martinelli, Ā« mais cāest un service que nous voulons rendre Ć lāEglise pour offrir un tĆ©moignage de foi, dāespĆ©rance et de charitĆ© Ć travers lāÅuvre et la vie dāune de ses filles Ā».
On a pu voir une large reprĆ©sentation internationale, Ć commencer par les cardinaux Tarcisio Bertone, Ennio Antonelli, Joao Braz De Aviz, Miloslav Vlk, de nombreux Ć©vĆŖques parmi lesquels Carlos Tissera de lāArgentine et Brendan Leahy de lāIrlande ; une prĆ©sence ÅcumĆ©nique avec lāArchimandrite SimĆ©on Catsinas, de lāEglise orthodoxe de Rome, reprĆ©sentant le Patriarcat ÅcumĆ©nique de Constantinople, et le PĆØre Gabriel, curĆ© de la paroisse orthodoxe roumaine de Rocca di Papa, envoyĆ© par Siluan, lāĆ©vĆŖque orthodoxe roumain dāItalie.
Parmi les amis de Chiara Lubich sont prĆ©sents les fondateurs et reprĆ©sentants dāautres mouvements . Le monde musulman ne manque pas, avec la prĆ©sence du Directeur de lāInstitut Tevere, Cenap Mustafa Aydin (Turquie), tĆ©moignant ainsi dāune volontĆ© de poursuivre le dialogue en ce moment difficile. Le Professeur Mizumo, du Japon, est venu reprĆ©senter le mouvement Bouddhiste Rissho Kosei-Kai. Le drapeau tricolore signale la prĆ©sence de plusieurs maires des communes limitrophes, une dĆ©lĆ©gation est venue de Trente, la ville natale de Chiara, ainsi que des membres de la famille de la Servante de Dieu.
āChiara nous invite Ć vivre lāEvangile et Ć ĆŖtre fidĆØles Ć Dieu Ā» , raconte Joao, un jeune brĆ©silien, Ā« je pense que nous ne pouvons pas ĆŖtre fidĆØles sans viser Ć la saintetĆ©, cāest ce que Dieu veut Ā». Et Francesca, 13 ans : Ā« Chiara māa frappĆ©e par sa grande foi : il semblerait difficile de transmettre Ć des jeunes, et pourtant elle nous la communiquait avec une simplicitĆ© Ć©tonnante Ā»
La cĆ©rĆ©monie. Cāest par une sĆ©rie dāactes juridiques que lāon ouvre une cause de canonisation, mais, souligne lāĆ©vĆŖque de Frascati ā Ā« nous voulons les transformer en une mĆ©ditation Ā». Cāest la raison pour laquelle la cĆ©rĆ©monie a commencĆ© par la rĆ©citation des VĆŖpres. La mise en place du Tribunal sāest dĆ©roulĆ©e dans un climat empreint de ferveur et de solennitĆ©. Elle a Ć©tĆ© prĆ©cĆ©dĆ©e de la lecture du Ā« supplice libello Ā» , lāacte par lequel le Mouvement des Focolari a demandĆ© en dĆ©cembre 2013 lāouverture de la cause. Au cours des six annĆ©es qui nous sĆ©parent de la mort de Chiara Lubich ā prĆ©cise le document ā Ā« Lāestime de la puretĆ© et de lāintĆ©gritĆ© de la vie de la Servante de Dieu, de sa pratique hĆ©roĆÆque des vertus, ainsi que des grĆ¢ces et des faveurs reƧues de Dieu Ć travers son intercession, a grandi de maniĆØre continuelle et rĆ©guliĆØre, elle sāest diffusĆ©e toujours davantage parmi les fidĆØles du monde entierĀ». Ont suivi la lecture du Ā« nihil obstat Ā» de la CongrĆ©gation des Causes des Saints et lāinstallation du tribunal.
Cāest Mgr Angelo Amati, dĆ©lĆ©guĆ© de lāĆ©vĆŖque, qui conduira lāĆ©tape de lāenquĆŖte diocĆ©saine, aidĆ© par le RĆ©v. Emmanuele Faweh Kazah , nigĆ©rian, comme Promoteur de Justice et par la notaire Patrizia Sabatini, qui a dĆ©jĆ travaillĆ© au cours de ces derniers mois Ć recueillir une cinquantaine de tĆ©moignages, afin de ne pas perdre ceux des premiers Ā« qui, depuis le dĆ©but, ont permis de tĆ©moigner de la beautĆ© et de la possibilitĆ© de parcourir ensemble, en unitĆ©, le chemin vers lāunique but Ā», tels sont les propos de Maria Voce qui a rappelĆ© au souvenir de tous les premiers compagnons et compagnes de Chiara. Certains Ć©taient prĆ©sents Ć la cĆ©rĆ©monie.
La postulation dĆ©signĆ©e par la prĆ©sidente des Focolari est composĆ©e du postulateur, don Silvestre Marques, portugais, et des vice-postulateurs, lāitalienne Lucia Abignente et la hollandaise Waldery Hilgeman. Le Tribunal a dĆ©jĆ fixĆ© sa prochaine audience, pour Ć©couter, le 12 fĆ©vrier prochain, le tĆ©moignage de Maria Voce, la premiĆØre dāune liste dāenviron 100 personnes.
CommuniquƩ de press
La priĆØre d’intercession
Pour revoir la transmission:http://live.focolare.org/reply.asp
Jan 27, 2015 | Non classifiƩ(e)
C’est dans une grande joie, « multipliĆ©e par les Ć©chos de joie parvenus du monde entierĀ Ā» que Maria Voce , prĆ©sidente des Focolari, a accueilli la nouvelle de l’ouverture de la cause de bĆ©atification de Chiara.L’annonce en a Ć©tĆ© faite par l’Ć©vĆŖque de Frascati, MgrĀ Raffaello Martinelli, qui a indiquĆ© le 27Ā janvier comme date pour la cĆ©rĆ©monie d’ouverture du procĆØs dans la cathĆ©drale de Frascati. C’est dans son diocĆØse que Chiara Lubich a vĆ©cu une grande partie de sa vie. Elle y est morte en 2008.
C’est ce qu’a expliquĆ© Maria Voce aux micros de Radio VaticanĀ : « J’ai tout de suite communiquĆ© cette joie Ć tous ainsi que notre gratitude Ć l’Ć©vĆŖque qui s’est vraiment efforcĆ© de suivre avec attention tout le travail prĆ©liminaire nĆ©cessaire pour arriver Ć ce moment. Une grande gratitude aussi envers lāĆglise qui nous permet de montrer la beautĆ© d’une vie engagĆ©e comme celle de Chiara.Ā Ā».
Maria Voce continue, dans l’interviewĀ : « elle a toujours rĆŖvĆ© du jour où l’on puisse vraiment parler d’une saintetĆ© de peuple , car elle voyait que l’on devient saints en faisant la volontĆ© de Dieu, ce que Dieu demande Ć toute personne nĆ©e sur terre. Son dĆ©sir n’Ć©tait pas tant de devenir sainte, personnellement – mĆŖme si elle avait Ć©videmment prĆ©sent Ć l’esprit que la volontĆ© de Dieu est “votre sanctification” – mais son dĆ©sir Ć©tait que beaucoup, de nombreuses personnes s’acheminent sur cette voie de sainteté ». Travailler pour que soit reconnue la saintetĆ© de Chiara signifie donc, pour Maria Voce, « travailler pour que soit reconnue cette possibilitĆ©, ouverte Ć tous, de devenir saintsĀ Ā».
Comment le Mouvement des Focolari est-il impliquĆ© sur ce cheminĀ ? Ā« Par un engagement renouvelĆ© afin que lāĆglise voie dans les disciples de Chiara le tĆ©moignage vivant de ce modĆØle que Chiara a Ć©tĆ© pour nous et qui continue Ć l’ĆŖtreĀ Ā».
« Le tĆ©moignage d’affection de si nombreuses personnes envers Chiara Lubich, continue inchangé » , commente-t-on de Radio Vatican. « InchangĆ© et grandissant, pourrais-je direĀ : c’est un tĆ©moignage d’affection qui vient aussi de ceux qui ne l’ont pas connue personnellement. C’est sĆ»r que ceux qui l’ont connue perƧoivent que c’est un moment particulier de grĆ¢cesĀ : je parle aussi bien des autoritĆ©s de lāĆglise que des prĆ©sidents et fondateurs d’autres Mouvements et des personnes d’autres religions et d’autres ĆglisesĀ Ā».
Et pour les personnes qui devront examiner les documents Ć©crits, les discours, les vidĆ©os, leur mission ne sera pas simpleĀ : « Il existe une mer de documents et d’Ć©crits qui ont dĆ©jĆ Ć©tĆ© remis pour cet examen. Et il y a les vidĆ©os, les enregistrements audio faits par ChiaraĀ ; des lettres que Chiara a Ć©crites⦠Il y a Ć©normĆ©ment de ‘matĆ©riel’ et ce sera sĆ»rement un gros travail pour tout le Tribunal, un engagement qui nous implique nous aussi dans la prĆ©paration de ces documents, le mieux possible, afin que lāĆglise puisse tout examinerĀ Ā».
En rĆ©sumĆ©, un mot pour dire la saintetĆ© de ChiaraĀ ? « Je dirais, la normalité : on peut ĆŖtre saint en conduisant une vie normale. Les fruits extraordinaires de cette vie normale sont des fruits qui viennent de Dieu, du rapport de Chiara avec Dieu et du rapport normal de Chiara avec son peuple. Vivre normalement une vie extraordinaireĀ : Chiara nous en a donnĆ© l’exemple mĆŖme si, logiquement, il y a eu des moments extraordinaires dans sa vie. Cependant, elle nous a donnĆ© l’exemple de la saintetĆ© dans la normalitĆ© et non seulement dans les moments extraordinairesĀ Ā».
Et sur Chiara Lubich, “femme du dialogue”, tellement nĆ©cessaire ces jours-ci, elle affirmeĀ : « Je pense que dans ce domaine, Chiara a encore beaucoup Ć dire pour construire des rapports authentiques et profonds entre les civilisations, entre les ethnies, entre les religions, pour s’opposer Ć cette vague de violence qui semble avoir envahi le monde. Ainsi, l’affirmation de la saintetĆ© d’une personne qui a fait de sa vie un symbole de dialogue, pourrait ĆŖtre un signe en ce momentĀ Ā».
Interview complĆØte sur Radio Vaticana
Jan 26, 2015 | Non classifiƩ(e)
« Ce qui m’Ć©tait apparu, dans les hagiographies, un rĆ©sultat d’ascĆØse laborieuse, rĆ©servĆ©e Ć de rares chercheurs, devint patrimoine commun et on comprenait pourquoi JĆ©sus avait pu inviter tous ceux qui le suivaient, Ć devenir parfaits Ć la maniĆØre du PĆØreĀ : parfaits comme DieuĀ !
Tout vieux et tout neuf.
C’Ć©tait une nouvelle disposition, un nouvel esprit. La clĆ© du mystĆØre avait Ć©tĆ© trouvĆ©eĀ : c’est-Ć -dire qu’on avait fait place Ć l’amour, trop souvent barricadé : et celui-ci jaillissait, tout comme la flamme, en se dilatant, et grandissait jusqu’Ć se faire incendie.
Cette ascension Ć Dieu, pensĆ©e inaccessible, Ć©tait facilitĆ©e et ouverte Ć tous, s’Ć©tant retrouvĆ©e pour tous, la voie de la maison, avec le sens de la fraternitĆ©. Cette ascĆØse qui paraissait terrifiante (cilices, chaĆ®nes, nuits obscures, renoncements), devint facile, car faite en compagnie, avec l’aide des frĆØres, avec l’amour du Christ.
Une saintetĆ© collectivisĆ©e, socialisĆ©e renaissait (pour utiliser deux expressions qui seront popularisĆ©es plus tard par Vatican II)Ā ; tirĆ©e de l’individualisme qui habituait chacun Ć se sanctifier pour soi, en cultivant mĆ©ticuleusement, avec une analyse sans fond, la propre Ć¢me, au lieu de la perdre. Une piĆ©tĆ©, une vie intĆ©rieure, qui sortait des rĆ©duits des maisons religieuses, exclusivisme des classes privilĆ©giĆ©es, – sĆ©parĆ©es parfois jusqu’Ć en ĆŖtre en-dehors, sinon contre, la sociĆ©tĆ©, qui est ensuite en grande partie, lāĆglise vivante ā se dilatait sur les places, dans les ateliers et les bureaux, dans les maisons et dans les champs, comme dans les couvents et les cercles de l’Action catholique, partout, en rencontrant des hommes, on rencontrait des candidats Ć la perfection.
Et donc, l’ascĆØse Ć©tait rĆ©solue en une aventure universelle de l’amour divinĀ : et l’amour gĆ©nĆØre lumiĆØreĀ Ā».
« La vie est une unique occasion Ć exploiter. A exploiter sur terre pour la prolonger dans l’Ć©ternitĆ©. Pour faire de la terre une anticipation au ciel, en l’insĆ©rant dans la vie de Dieu, ici, comme lĆ . Ne pas l’abĆ®mer par des prĆ©occupations d’ambitions et d’avarices, ne pas l’abrutir avec des rancÅurs et des hostilitĆ©sĀ : en la divinisant – en l’Ć©largissant dans le sein de l’ Eternel ā avec l’Amour. Et lĆ où est l’amour, lĆ est Dieu. Et chaque moment est exploitĆ© par amour, et donc, donner DieuĀ : c’est en fait absorber Dieu pour soi et pour les autres.
Et dans cette faƧon de vivre, rĆ©side la libertĆ© des enfants de Dieu, pour laquelle l’esprit n’est pas immobilisĆ© par des prĆ©jugĆ©s. Divisions, oppositions, les barrages Ć l’esprit de Dieu.
Celui qui vit ainsi ne pense pas Ć se sanctifier, il pense Ć sanctifier. Il s’oublie soi-mĆŖmeĀ : il s’en dĆ©sintĆ©resse. Il se sanctifie en sanctifiantĀ : il s’aime en aimantĀ ; il se sert en servant.
Ainsi, lāÅuvre- mĆŖme de se sanctifier a une tendance socialeĀ : ce continuel fait de donner et de se donner fait de l’Ć©lĆ©vation des Ć¢mes, une Åuvre communautaire.
« Soyez parfaits comme mon PĆØreĀ Ā» commande JĆ©susĀ : et on devient parfaits dans la volontĆ© du PĆØre en s’unifiant entre nous pour s’unifier avec Lui, Ć travers ChristĀ Ā».
SourceĀ : Centre Igino Giordani
Jan 24, 2015 | Non classifiƩ(e)
“Nous nous Ć©tions prĆ©parĆ©s au mariage, sĆ»rs de nous engager pour toute la vie. Mais dĆ©jĆ aprĆØs la naissance de notre fille, il a commencĆ© Ć sortir seul et moi, qui Ć©tais fatiguĆ©e Ć cause du travail et de la maternitĆ©, mais aussi amoureuse, je ne me suis pas aperƧue immĆ©diatement que quelque chose nāallait pas.
Sāen suivront treize ans de mensonges et de disputes, en alternance avec de pseudos Ć©claircissements et des dĆ©sillusions continues. ĆpuisĆ©e et au bord de la dĆ©pression (je ne pesais plus que 36Ā kg), jāai finalement abandonnĆ© et j’ai redonnĆ© sa libertĆ© Ć mon mari.
Trois ans aprĆØs, jāai retrouvĆ© un de mes amis dāĆ©cole, lui aussi pĆØre sĆ©parĆ©. Au dĆ©but, jāessayais de rĆ©sister au sentiment que je sentais naĆ®tre en moi, parce que, si dāun cĆ“tĆ© le fait de me sentir aimĆ©e māapportait un grand bonheur, dāun autre il me mettait face au problĆØme de ma vie chrĆ©tienne. Ce furent des moments trĆØs difficiles. Mais, ensuite, les doutes se dissipĆØrent, parce que je me disais: cāest vrai que je māĆ©tais mariĆ©e, convaincue du āpour toujoursā, mais si l’amour nāest plus rĆ©ciproque, pourquoi ne pas pouvoir continuer avec une autre personne dans cette vocation Ć la vie de famille que jāavais depuis toujours ressentie?
SĆ»rs de notre amour, nous avons dĆ©cidĆ© de joindre nos deux vies brisĆ©es. AprĆØs environ deux ans de cohabitation, nous avons eu un enfant, que nous avons fait baptiser et que nous essayons dāĆ©duquer chrĆ©tiennement.
Pour mon compagnon ā une personne trĆØs droite qui se dĆ©clare non croyante ā le problĆØme de lāintĆ©gration dans lāĆglise n’existe pas. Moi, au contraire, jāai continuĆ© Ć frĆ©quenter la messe dominicale et, malgrĆ© la souffrance, je me suis adaptĆ©e aux instructions de l’Ćglise en māinterdisant les sacrements de la RĆ©conciliation et de l’Eucharistie. Jāaurais pu aller dans une Ć©glise où je ne suis pas connue, mais, par allĆ©geance, je ne lāai jamais fait.
Cependant, aprĆØs quelque temps, cette auto-exclusion a commencĆ© Ć me peser et je me suis Ć©loignĆ©e de la messe et de la vie de la communautĆ©. JāĆ©prouvais, en effet, une forte gĆŖne en voyant les autres se diriger vers lāautel et moi devant rester assise sur le banc. Je me sentais abandonnĆ©e, rĆ©pudiĆ©e, coupable.
AprĆØs quelques annĆ©es, grĆ¢ce au soutien du Focolare , jāai repris le chemin de foi. āDieu tāaime immensĆ©mentā, me rĆ©pĆ©taient-ils. Avec eux, je comprenais que JĆ©sus est mort et ressuscitĆ© pour moi aussi, que Lui, dans son amour infini, avait dĆ©jĆ comblĆ© ce gouffre dans lequel jāĆ©tais tombĆ© et qu’il n’attendait rien dāautre que je le suive pour le reste de ma vie.
Jāai ainsi dĆ©couvert que, au-delĆ de lāEucharistie, il existe dāautres sources Ć travers lesquelles rencontrer JĆ©sus. Il se cache dans chaque personne que je rencontre, me parle Ć travers son Ćvangile et est prĆ©sent dans la communautĆ© rĆ©unie en son nom. Je le trouve surtout quand je rĆ©ussis Ć transformer en amour la douleur causĆ©e par lāĆ©loignement de lāEucharistie.
Je me souviens de la premiĆØre communion de notre fils. JāĆ©tais lāunique parent Ć ne pas aller jusquāĆ lāautel avec lui: une souffrance indĆ©finissable. En revanche, je peux dire que cāĆ©tait justement lorsque jāai perdu lāEucharistie que jāai redĆ©couvert le grand don, qui est comme quand tu te rends compte de la valeur de la santĆ© quand on tombe malade.
Le jour où je me prĆ©senterai au PĆØre, j’espĆØre que, plus que mes Ć©checs, il regarde ma petite, mais quotidienne tentative dāaimer les autres comme JĆ©sus nous lāa enseignĆ©.”
Jan 23, 2015 | Non classifiƩ(e)
Connu tout simplement sous le nom de Peppuccio, l ongtemps responsable de lāEcole Abba , le centre culturel des Focolari, Giuseppe Maria ZanghƬ sāest Ć©teint Ć lāimproviste Ć lāĆ¢ge de 85 ans, aprĆØs une brĆØve maladie, lāaprĆØs-midi du 23 janvier 2015.
« Lui, qui nous a si souvent parlé du paradis, peut maintenant en profiter pleinement », affirme Maria Voce , présidente des Focolari, au moment de donner la nouvelle de son départ.
Nous rappelons son souvenir par quelques bribes dāune interview quāil a donnĆ©e en 2009 Ć la revue CittĆ Nuova :
Tu as partagĆ© avec Chiara Lubich les dĆ©buts du mouvement Gen, qui rassemblait les jeunes des Focolari. Comment se fait-il quāelle ait dĆ©cidĆ© de communiquer aussi Ć la nouvelle gĆ©nĆ©ration ces rĆ©alitĆ©s mystiques connues sous le nom de Ā« Paradis de 49 Ā» ?
āAu fond quāest-ce que ce āParadis de 49ā ? Cāest ce que racontait Chiara par Ć©crit Ć Igino Giordani sur ce qui se passait en elle durant lāĆ©tĆ© 1949 Ć Fiera di Primiero , une pĆ©riode de contemplation au cours de laquelle Dieu imprimait dans son Ć¢me, comme au fer rouge, le projet de lāÅuvre qui devait naĆ®tre. Dieu fait de mĆŖme avec tous les mystiques qui deviennent fondateurs de rĆ©alitĆ©s dans lāEglise. La caractĆ©ristique de 49 est que cette expĆ©rience contemplative sāest faite ā par participation ā avec Chiara et un groupe de focolarines et focolarini qui passaient avec elle une pĆ©riode de vacances et que lāamour de Dieu avait Ā« fondusĀ» en une seule rĆ©alitĆ© : une fusion, cependant, qui laissait intactes les diverses individualitĆ©s.
Il sāagit dāune expĆ©rience tout Ć fait originale mĆŖme sous lāaspect culturel , parce quāil concerne ce que jāappelle un Ā« sujet collectif Ā». Toute culture, de fait, naĆ®t dāun sujet ; et lāhomme dāaujourdāhui est Ć la recherche justement dāun sujet pour la culture qui doit naĆ®tre. Cāest Ć mon avis la contribution la plus grande de Chiara Ć la naissance dāune nouvelle culture, mais tout est encore Ć dĆ©couvrir,
Mais, laissons de cĆ“tĆ© cet aspect sur lequel nous devrons travailler et Ć©tudier. Dieu avait ouvert Ć Chiara la rĆ©alitĆ© de lāimmensitĆ© de sa vie en lui faisant comprendre en mĆŖme temps beaucoup dāaspects de lāOeuvre qui devait naĆ®tre. En elle ce nāĆ©tait pas seulement un souvenir mais une vie toujours prĆ©sente . Et tu le sentais en restant Ć cĆ“tĆ© dāelle ; tu sentais que suivre lāidĆ©al de lāunitĆ© ne voulait pas tellement dire connaĆ®tre une doctrine ou entendre parler de lāexpĆ©rience faite par une personne, non ; mais entrer dans la rĆ©alitĆ© où Chiara avait vĆ©cu en 49 et qui continuait.
Alors à son avis, les jeunes du mouvement devaient entrer dans le vif de cette expérience à la fois humaine et divine, spirituelle et culturelle, et y rester, en la développant et en la faisant avancer ».
Source : CittĆ Nuova
Jan 23, 2015 | Focolare Worldwide
D ans la ligne des multiples ouvertures souhaitĆ©es par Vatican II , vers la fin des annĆ©es 60, lāĆ©piscopat allemand entrevoit lāexigence de renforcer les rapports avec lāOrthodoxie. LāĆ©vĆŖque Graber de Ratisbonne ā qui lāa chargĆ© de dĆ©velopper un tel dialogue ā sait quāil peut compter sur une personne dāune grande compĆ©tence qui pourra assumer brillamment un tel rĆ“le : Albert Rauch. OrdonnĆ© prĆŖtre et aprĆØs avoir fini ses Ć©tudes de thĆ©ologie Ć la GrĆ©gorienne de Rome , grĆ¢ce Ć sa sensibilitĆ© aiguĆ« pour les rites dāOrient, Albert dĆ©cide dāajouter un doctorat au CollĆØge Russicum, où il apprend, entre autres, le grec moderne et le russe. Sa permanence Ć Rome est une occasion pour lui de connaitre le mouvement des Focolari. Il fait sienne la spiritualitĆ© en y dĆ©couvrant aussi la profonde dimension ÅcumĆ©nique. TrĆØs vite il demande dāen faire partie en tant que prĆŖtre focolarino . Pour approfondir la connaissance de lāOrient, Albert fait de longs voyages en GrĆØce, en Turquie, au Liban, en Syrie, en IsraĆ«l. Il fait aussi partie dāune dĆ©lĆ©gation officielle qui se rend Ć Constantinople, Ć Sofia, Belgrade : ce sont les premiĆØres marches dāapproche importantes entre ces Eglises sÅurs. Le Patriarche AthĆ©nagoras est frappĆ© de le voir si jeune, il souligne lāimportance, pour les jeunes de lāOrient de pouvoir eux aussi aller en Occident pour sāenrichir mutuellement. Cāest ainsi que dĆ©marre la possibilitĆ© pour les jeunes de diverses Eglises dāOrient de se rendre en Allemagne. On lui confie lāinstitut des Eglises Orientales qui vient de naitre : Ostkirchliches Institut Ć Ratisbonne. LāĆ©vĆŖque demande Ć Chiara Lubich quāĆ Ratisbonne sāouvre aussi un focolare fĆ©minin, pour lāaider dans cette tĆ¢che. Albert, aidĆ© dāun autre prĆŖtre, se prodigue en mille initiatives, en tissant des rapports importants et fructueux panorthodoxes et entre orthodoxes et catholiques. Un dialogue qui, Ć©tant donnĆ© sa prĆ©paration, est profondĆ©ment thĆ©ologique et en mĆŖme temps un Ā« dialogue de la vie Ā», comme lui-mĆŖme aime lāappeler. En souvenir de lāencouragement dāAthĆ©nagoras, il amĆØne souvent ses Ć©tudiants, qui viennent de diffĆ©rentes Eglises orientales, en visite Ć Rome, en organisant des tours en collaboration avec leĀ Centre Un des Focolari. Durant plus de 35 ans, ces Ć©tudiants prendront part aux Ā« Semaines ÅcumĆ©niques Ā» au programme du Centre Mariapoli. Plusieurs parmi eux au cours des annĆ©es, occuperont des postes de responsabilitĆ© dans leur Eglise. Au cours de lāĆ©tĆ©, en vacances, proche de Rome, il ne manque pas de rendre visite au Centre Un pour partager ses projets et ĆŖtre informĆ© sur les activitĆ©s du mouvement. Au fur et Ć mesure, Albert ou mieux le professeur Albert Rauch, commence aussi sa collaboration avec lāEcole Abba et avec lāInstitut Universitaire Sophia. Sa passion dĆ©vorante pour la recomposition de lāunitĆ© lāavait poussĆ© Ć apprendre une quinzaine de langues, qui lui ont permis de semer la graine de lāunitĆ© en beaucoup de cÅurs des nations les plus variĆ©es. Son dĆ©part est une grande perte pour le monde ÅcumĆ©nique. Son exemple et sa passion pour lāunitĆ© des chrĆ©tiens sont un stimulant pour tous ceux qui veulent contribuer Ć la rĆ©alisation de la priĆØre de JĆ©sus Ā« que tous soient un Ā».
Jan 22, 2015 | Non classifiƩ(e)
Live streaming – Loppiano, 26.10.2015, 17:00 CET Dans la motivation officielle de lāattribution du Doctorat, le prĆ©sident de IUS , le professeur Piero Coda, explique que le Patriarche sāest rĆ©vĆ©lĆ© ĆŖtre un protagoniste convaincu et actif dans le chemin ÅcumĆ©nique vers la pleine unitĆ© des chrĆ©tiens et dans le dialogue entre personnes de religions et de convictions diffĆ©rentes. En outre il sāest distinguĆ© par ses actions en faveur de la justice, de la paix, du respect de lāenvironnement et de la nature, et cela conformĆ©ment Ć la vision de lāhumanitĆ©, de lāhistoire et du cosmos que la tradition spirituelle et thĆ©ologique de lāOrient chrĆ©tien a toujours dĆ©fendue et continue de dĆ©fendre. Lā histoire des relations fraternelles entre le Mouvement des Focolari et les Orthodoxes remonte Ć la rencontre extraordinaire de Chiara Lubich avec le patriarche de Constantinople AthĆ©nagoras 1er. Ā«CāĆ©tait le 13 juin 1967 ā raconte Chiara. Il māa accueillie comme sāil māavait toujours connue. āJe vous attendaisā, sāest-il exclamĆ© et il a voulu que je lui raconte les contacts du Mouvement avec les luthĆ©riens et les anglicans Ā» Chiara a eu vingt-cinq audiences avec AthĆ©nagoras 1er. Ces relations ont ensuite continuĆ© avec le Patriarche DĆ©mĆ©trios 1er. Et les contacts avec lāactuel patriarche ÅcumĆ©nique BartholomĆ©e 1er participent du mĆŖme esprit dāestime et dāamitiĆ©. Entre-temps la spiritualitĆ© du Mouvement a Ć©tĆ© aussi accueillie par des chrĆ©tiens des Anciennes Eglises dāOrient, cāest ainsi que le dialogue sāest dĆ©veloppĆ© avec les chrĆ©tiens syro-orthodoxes, coptes, Ć©thiopiens, armĆ©niens et assyriens. Cet Ć©vĆ©nement vient complĆ©ter la mosaĆÆque des relations dāamitiĆ© et de communion avec le Mouvement des Focolari et prend place dans les festivitĆ©s du 50ĆØme anniversaire de la naissance de la CitĆ© pilote de Loppiano qui ont dĆ©butĆ© en septembre 2014 avec LoppianoLab . www.loppiano.it
Jan 22, 2015 | Focolare Worldwide
La ville de Cannes a emportĆ© la sixiĆØme Ć©dition du “ Prix Chiara Lubich pour la fraternitĆ© “ . C’est le projet “Vivre ensemble Ć Cannes” qui a suscitĆ© cette reconnaissance en raison d’une sĆ©rie d’initiatives en faveur d’une convivialitĆ© pacifique qui a mobilisĆ© des citoyens laĆÆcs et croyants de plusieurs religions. La signature du maire de Cannes en vue de la candidature de sa ville pour le prix arrive le 7 janvier, jour de lāattentat du siĆØge de Charlie Hebdo Ć Paris. Ā« Il y a le symbole de la haine et il y a le symbole de la paix : nous voulons mettre en valeur celui de la paix Ā» dĆ©clare Vladimir Gaudrat , le PĆØre AbbĆ© cistercien, prĆ©sent avec la dĆ©lĆ©gation franƧaise Ć la remise du Prix. La cĆ©rĆ©monie sāest dĆ©roulĆ©e Ć Rome, le 17 janvier dernier, au cours dāun congrĆØs sur le thĆØme āDialogue et communautĆ©, quel lien avec la fraternitĆ©?ā, organisĆ© par lāAssociation Ā« CittĆ per la FraternitĆ Ā» (Ville pour la FraternitĆ©) qui a promu le prix. Le lieu choisi, le Capitole, rappelle lāhistoire qui relie la ville de Rome Ć la personne dont le nom est associĆ© Ć ce Prix. Le 22 janvier 2000, jour de son 80ĆØme anniversaire, Chiara Lubich recevait en effet la citoyennetĆ© romaine . En 1949, Chiara, Ć©tablie depuis peu dans la capitale ā où elle a vĆ©cu pendant dix ans ā dans un article intitulĆ© Ā« RĆ©surrection de Rome Ā» , dĆ©crivait cette ville dĆ©figurĆ©e par la guerre et par la misĆØre qui mettait Ć lāĆ©preuve la dignitĆ© de ses habitants. Dans cet Ć©crit elle exprimait la volontĆ© de contribuer Ć ramener la lumiĆØre et lāamour dan les maisons, les rues, les Ć©tablissements scolaires, les lieux de travail, au Parlement, partout. Un souhait quāelle formula Ć nouveau en juin 2000. Pour y parvenir elle indiqua une voie, celle de lāart dāaimer, en parfait accord avec le nom de la capitale Ā« ROMA Ā» qui devient Ā« AMOR Ā» si on le lit Ć lāenvers. Un art qui rĆ©sulte des valeurs de lāEvangile. De ces intuitions naĆ®tra la conception que Chiara Lubich a de la ville et dont sāinspire lāAssociation qui regroupe actuellement 140 communes italiennes : autant de lieux de croissance communautaire, tous susceptibles de dilater leurs confins intĆ©rieurs et extĆ©rieurs Ć travers le jeu complexe des relations entre habitants et aussi entre citoyens et institutions. Ā« Les villes ā explique lors de son intervention Pasquale Ferrara , secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral de LāInstitut EuropĆ©en de Florence ā sont depuis toujours des lieux de pluralisme et de diversitĆ©s, où les diffĆ©rentes associations collaborent avec les institutions locales en vue de rĆ©soudre les problĆØmes Ā» Le cardinal Joao Braz de Aviz , prĆ©fet de la CongrĆ©gation pour les Instituts de Vie consacrĆ©e, a aussi tĆ©moignĆ© de lāimportance de la fraternitĆ© pour la vie citoyenne, en rappelant ses expĆ©riences au BrĆ©sil. Ā« Le Mouvement des Focolari ā a-t-il rappelĆ© ā māa appris Ć māouvrir Ć la diversitĆ©, une chose que jāai pu ensuite expĆ©rimenter Ć Brasiliaā¦jusquāau moment de mon arrivĆ©e Ć Rome où cette fraternitĆ© māinvite Ć Ć©tablir des contacts ouverts avec tous Ā» āEn ces jours où nous voyons de nombreux conflits ouverts, il nous semblait trĆØs important de rĆ©flĆ©chir sur le dialogue et la fraternitĆ©, dans une communautĆ© en pleine transformation et traversĆ©e par de nombreuses sensibilitĆ©s, de dĆ©dier un aprĆØs-midi Ć cette question pour envisager comment susciter une nouvelle cohĆ©sion sociale Ā», dĆ©clare devant les micros de Radio Vatican Lina Ciampi, secrĆ©taire de lāassociation CittĆ per la FraternitĆ . Ā« Cannes a prĆ©sentĆ© un projet Ć caractĆØre multiculturel et interreligieux, qui mobilise des bouddhistes, des juifs, des musulmans⦠ce qui semblait trĆØs bien correspondre Ć tout ce que lāAssociation se propose de faire Ā». Outre la ville franƧaise de Cannes, les communes de San Severino et Tolentino (Marches) ont Ć©tĆ© primĆ©es pour leurs projets en faveur des couches les plus fragiles de leur population, tandis quāune Mention trĆØs honorable a Ć©tĆ© attribuĆ©e Ć la ville de Trieste pour son projet Education Ć la Paix qui a permis lāinstallation du dĆ© de la Paix dans un parc public.
Jan 21, 2015 | Focolare Worldwide
Les images des rĆ©cents voyages du pape au Sri Lanka dāabord, et aux Philippines ensuite, ont fait le tour du monde. Ses discours, gestes, phrases, ont Ć©tĆ© rapportĆ©s par beaucoup de journaux dans de nombreuses langues et par les rĆ©seaux sociaux qui sont devenus de puissants multiplicateurs de son message de “misĆ©ricorde et compassion” , les thĆØmes centraux quāil a choisis pour ce voyage historique.
“Nous avons encore marquĆ© lāhistoire ā Ć©crivent-ils depuis Manille ā en battant le record dāaffluence Ć lāinoubliable JournĆ©e mondiale de la Jeunesse en 1995 avec Jean-PaulĀ II. En effet, durant la messe au Luneta Park, les presque 7 millions de personnes prĆ©sentes ont Ć nouveau dĆ©montrĆ© leur foi et leur amour pour le Saint-PĆØre.”
Le deuxiĆØme jour, 40Ā 000 personnes ont participĆ© Ć la rencontre avec les familles au Mall of Asia, prĆØs de la baie de Manille. FranƧois a encouragĆ© les familles philippines Ć “ĆŖtre des sanctuaires de respect pour la vie” et Ć proclamer la sacralitĆ© de la vie de la naissance Ć la mort.
“Jāattendais une cĆ©lĆ©britĆ© ā explique Nidj , jeune des Focolari ā je me suis au contraire retrouvĆ© devant un āserviteurā. Jāai ressenti son amour pur, simple et qui parlait avec authenticitĆ©. Il est restĆ© humble et lui-mĆŖme, malgrĆ© toute lāattention rivĆ©e sur lui.”
Loli Funk : “Avec sa sagesse, il nous a encouragĆ©s Ć vivre une vie chrĆ©tienne authentique. Je crois qu’il nāest pas nĆ©cessaire dāĆŖtre catholique pour apprĆ©cier son message. Il a touchĆ© notre cÅur, lĆ où cela fait mal et se ressent le plus. Jāai compris que si nous sommes une famille, une communautĆ© qui prend soin les uns des autres, nous avons plus de possibilitĆ©s dāy arriver.”
RomĆ© Vital : “Lorsquāil a parlĆ© aux jeunes Ć lāUniversitĆ© St-Thomas, il nous a exhortĆ©s Ć vivre la rĆ©ciprocitĆ©: pas seulement donner, mais aussi apprendre Ć recevoir lāamour de Dieu et des autres. Mettre en Ć©vidence la valeur de la rĆ©ciprocitĆ© dans notre vie chrĆ©tienne me semble ĆŖtre quelque chose de nouveau.”
Enfin, Jan Co Chua : “En rĆ©flĆ©chissant aux Ć©vĆ©nements de ces jours, je me sens comme les disciples d’Emmaüs qui se demandaient āN’y avait-il pas comme un feu qui brĆ»lait au-dedans de nous quand il nous parlait en chemin et nous expliquait les Ćcritures?ā (Lc 24,32).”
LāĆ©tape la plus Ć©mouvante a Ć©tĆ© la visite aux survivants des zones touchĆ©es par les typhons, Ć Tacloban. “Nous sommes encore dans cette euphorie que l’historique venue de notre Saint-PĆØre le pape FranƧois nous a laissĆ©e”, Ć©crivent les membres de la communautĆ© locale des Focolari.
“FranƧois est le premier pape Ć avoir visitĆ© Tacloban. Sa venue nous a fait ressentir lāamour maternel de Dieu Ć travers lāĆglise. Nous nous sommes sentis compris, consolĆ©s, aprĆØs avoir beaucoup souffert ces derniĆØres annĆ©es. Sa spontanĆ©itĆ© dans lāamour nous a surpris: sa dĆ©cision, malgrĆ© le typhon, de cĆ©lĆ©brer la messe en plein air, avec le vent qui soufflait trĆØs fort. Nous avons Ć©tĆ© trĆØs touchĆ©s par son homĆ©lie, par son humilitĆ©, lorsqu’il a dit qu’il n’avait pas de mots face Ć ces souffrances, et lorsqu’il nous a demandĆ© pardon d’ĆŖtre arrivĆ© un peu en retard⦔
La communautĆ© des Focolari a Ć©tĆ© pleinement impliquĆ©e dans la prĆ©paration. “LāĆglise locale nous a confiĆ© la prĆ©paration du lieu où la messe a Ć©tĆ© cĆ©lĆ©brĆ©e: la grande esplanade qui pouvait accueillir 120Ā 000 personnes. Face Ć cette tĆ¢che ardue, nous nous sommes fait aider par des adhĆ©rents, sympathisants, amis, parents, aussi des autres provinces, et nous avons organisĆ© un plan sur lequel nous avons travaillĆ© pendant trois mois.”
Von confesse qu’elle n’allait plus Ć la messe depuis des annĆ©es: “Lorsque jāai Ć©tĆ© invitĆ©e Ć travailler pour lāĆ©vĆ©nement, jāai mis tout mon ĆŖtre pour aider. Jāai retrouvĆ© la foi et la famille du Focolare.” Quelques bĆ©nĆ©voles prĆ©posĆ©es Ć la prĆ©paration des lieux Ć©crivent: “Nous pouvions choisir une meilleure place pour voir le pape. Mais nous avons pris les places les plus Ć©loignĆ©es pour laisser les premiĆØres Ć d’autres. Mais, Ć la fin, nous avons quand mĆŖme pu saluer le pape de trĆØs prĆØs!”
Aussi les jeunes Gen ont travaillĆ© dans le service dāordre: “Nous avons cherchĆ© Ć ce que lāamour prĆ©vale sur tout: en donnant la prĆ©fĆ©rence aux personnes Ć¢gĆ©es, Ć ceux qui venaient de loin (en parcourant beaucoup de kilomĆØtres Ć pied)⦠Nous Ć©tions trĆØs touchĆ©s par les paroles du Saint-PĆØre. Nous lāavons saluĆ© de prĆØs et il nous a souri. Tant de joie pour cette rencontre!”
“La visite du pape FranƧois ā concluent-ils ā a Ć©tĆ© une expĆ©rience unique: ĆŖtre lĆ avec toute la population, en travaillant ensemble 24Ā heures sous la pluie, le vent violent et beaucoup d’autres dĆ©sagrĆ©ments. Ses paroles et lāexpĆ©rience vĆ©cue ne sāeffaceront jamais de nos cÅurs!”
Jan 20, 2015 | Non classifiƩ(e)
Une conception de la saintetĆ© enracinĆ©e dans lāĆ©vangile, voilĆ ce qui a nourri sa vie. Chiara Lubich Ć©crivait :Ā« Nous trouvons la saintetĆ© en JĆ©sus, elle fleurit en nous parce que nous aimonsā¦.Si nous cherchions la saintetĆ© pour elle-mĆŖme, nous ne lāatteindrions jamais. Aimer, donc, et rien dāautre. Perdre tout, mĆŖme lāattachement Ć la saintetĆ©, pour ne tendre quāĆ aimer Ā».
Le choix de la cathĆ©drale de Frascati, fait par Mgr Raffaello Martinelli, souligne lāimportance ecclĆ©siale de cet acte pour ouvrir Ā« le ProcĆØs concernant la vie, la vertu, les signes et la rĆ©putation de saintetĆ© Ā» de Chiara Lubich. Le diocĆØse de Frascati est le territoire sur lequel se trouve le Centre International du Mouvement des Focolari, Ć cĆ“tĆ© duquel Chiara Lubich a passĆ© une grande partie de sa vie et où elle est morte. Sa dĆ©pouille repose dans la chapelle du Centre, Ć Rocca di Papa.
La cĆ©rĆ©monie dāouverture de la āCause de bĆ©atification et canonisationā, appelĆ©e Prima Sessio, aura lieu le mardi 27 janvier 2015 ; elle commencera Ć 16h par la rĆ©citation des VĆŖpres. Elle comportera la lecture du DĆ©cret de lāintroduction Ć la Cause et celle du Rescrit du Nihil obstat du Saint SiĆØge, lāinstallation du trubunal nommĆ© par lāEvĆŖque, suivie des Serments prononcĆ©s par lāEvĆŖque, par les membres du tribunal et par ceux de la postulation. A partir de ce moment Chiara Lubich pourra ĆŖtre appĆ©lĆ©e servante de Dieu.
LāĆ©vĆ©nement pourra ĆŖtre suivi en direct via internet.
Cāest par une lettre adressĆ©e au Mouvement des Focolari que la prĆ©sidente Maria Voce annonce avec une grande joie lāouverture de cette cause, en invitant tous ceux qui vivent la spiritualitĆ© de lāunitĆ© Ć ĆŖtre Ā« un tĆ©moignage vivant Ā» de tout ce que Chiara a vĆ©cu, annoncĆ© et partagĆ© avec de nombreuses personnes, dans un engagement commun sur le chemin dāune Ā« saintetĆ© vĆ©cue ensemble Ā».
Lāacheminement de la Cause avait dĆ©butĆ© la 7 dĆ©cembre 2013 , jour du 70ĆØme anniversaire de la Fondation des Focolari, avec lāannonce faite par la PrĆ©sidente Maria Voce de la dĆ©cision de prĆ©senter la requĆŖte en bonne et due forme auprĆØs de lāEvĆŖque de Frascati, Mgr Martinelli. Elle exprimait ainsi le souhait de nombreuses personnes dĆ©sireuses quāune telle demande soit prĆ©sentĆ©e, dans le but de faire faire grandir chez beaucoup un engagement spirituel et moral en faveur du bien de lāhumanitĆ©. Les actes canoniques prĆ©vus ont Ć©tĆ© rĆ©digĆ©s au cours des mois qui ont suivi.
Le nombre impressionnant de visiteurs venus sur les lieux où elle a vĆ©cu et où elle est morte montre Ć quel point son tĆ©moignage continue Ć rayonner : au cours des six annĆ©es qui nous sĆ©parent de son dĆ©cĆØs, plus de 120000 personnes y sont passĆ©es, provenant de tous les continents et de nombreuses traditions religieuses, des cardinaux, des Ć©vĆŖques, des acadĆ©miciens, des hommes politiques, des familles, des jeunes, des membres dāassociations et de mouvements, des personnes sans rĆ©fĆ©rences religieuses, des enfants et des ados, des adultes en quĆŖte dāespĆ©rance.
Nous parviendrons Ć la saintetĆ©, expliquait encore Chiara āSi Ć la base de notre saintetĆ© (avant toute chose, y compris celle-ci) nous vivons lāamour rĆ©ciproque: la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu de nous comme condition, moyen et but de notre sanctification.Ā»
Streaming: mardi 27 janvier 2015 ; elle commencera à 16h: http://live.focolare.org Communiqué de presse
Chiara Lubich, cause de bƩatification et de canonisation
Jan 20, 2015 | Non classifiƩ(e)
Selon les Nations Unies 700000 personnes sont contraintes dāabandonner leur maison Ć cause des violences qui sĆ©vissent dans les Etats nigĆ©rians du nord-est. Cāest prĆ©cisĆ©ment au moment des attentats meurtriers de Paris que le NigĆ©ria a de nouveau occupĆ© lāactualitĆ© avec une escalade criminelle dans lāEtat de Borno Ć lāinitiative des extrĆ©mistes de Boko Haram. Il a Ć©tĆ© question de petites-filles kamikazes qui se sont fait exploser sur deux marchĆ©s du Pays. La population nāest pas dĆ©fendue et par ailleurs on se livre Ć des analyses politiques contrastĆ©es où les puissants intĆ©rĆŖts Ć©conomiques liĆ©s Ć lāexploitation du pĆ©trole sont peu dĆ©masquĆ©s. On attend les Ć©lections prĆ©sidentielles de fĆ©vrier ;
Au NigĆ©ria le Mouvement des focolari est prĆ©sent avec la prĆ©sence de deux centres Ć Onitsha (dans le sud du pays) et dāun Ć Abuja, la capitale. Ā« AprĆØs le premier voyage que nous avons fait pour aller Ć la rencontre des rĆ©fugiĆ©s issus de la guerre intĆ©rieure, nous avons pris davantage connaissance de la rĆ©alitĆ© de la situation : misĆØre, maladies, famine, sans-abris, manque de vĆŖtements mais surtout des enfants sans lendemains Ā» nous Ć©crivent Georges et Ruth , responsables du Mouvement dans cette nation africaine. Aussi organisent-ils un second voyage au moment de NoĆ«l en mobilisant amis, parents et collĆØgues de travail : Ā« Nous avons touchĆ© du doigt la gĆ©nĆ©rositĆ© de notre peuple : au focolare sont arrivĆ©s toutes sortes de dons : argent, nourriture, vĆŖtements, mĆ©dicaments… et mĆŖme une voiture avec son chauffeur expert dans lāart dāĆ©viter les zones dangereuses Ā» Ils sont partis Ć trois : une focolarine infirmiĆØre, une autre personne et le chauffeur. ChargĆ©s de cadeaux Ā« pour porter la joie de NoĆ«l Ć ces personnes qui, plus que partout ailleurs, ressemblent Ć lāEnfant-JĆ©sus qui nāa mĆŖme pas trouvĆ© un endroit digne pour naĆ®tre Ā»
La situation est prĆ©caire et les mĆ©dicaments ne suffisent pas Ć couvrir les nombreuses nĆ©cessitĆ©s: āJe suis infirmiĆØre professionnelle ā raconte Imma ā jāai visitĆ© des centaines et des centaines de malades : malnutrition, anĆ©mie, malaria et diverses maladies. Nous avons ensuite aidĆ© lāĆ©vĆŖque Ć distribuer de la nourriture Ć plus de 5000 rĆ©fugiĆ©s. Cāest une situation trĆØs douloureuse, et chaque jour de nouveaux rĆ©fugiĆ©s arrivent Ā»Ā
“Que ce soit lāannĆ©e du Oui”, avait souhaitĆ© Maria Voce pour 2015, āun oui rĆ©pĆ©tĆ© Ć lāinfini, oui Ć Dieu qui nous demande de rĆ©pondre Ć un imprĆ©vu, oui Ć ce prochain qui a besoin de notre amour concret, oui Ć une douleur inattendue, oui Ć JĆ©sus qui nous attend dans lāhumanitĆ© pour ĆŖtre Ć©coutĆ©, en transformant la douleur en joie, en vie et rĆ©surrection Ā»
Mais quāest ce que cela signifie dans des situations si tragiques quāelles ne semblent laisser aucun espoir, comme cāest le cas au NigĆ©ria? Ā« Pour nous cāest un lot quotidien ā Ć©crivent encore Ruth et George ā en raison des circonstances dramatiques que vit notre Pays. Il y a de nombreuses sources du Mal. Devant ces situations, impossible de rester indiffĆ©rents. En arrivant dans ces lieux où se trouvent les populations qui souffrent le plus, nous avons comme touchĆ© JĆ©sus qui nous rĆ©pĆØte encore aujourdāhui : Ā« Cāest Ć moi que vous lāavez fait Ā»
Et ils nous font parvenir les remerciements de toute la communautĆ© des Focolari du NigĆ©riaĀ pour les priĆØres et le soutien qui sāest traduit de nombreuses faƧons, āsurtout en ce moment, et aussi pour l’avant et l’aprĆØs des prochaines Ć©lections prĆ©sidentielles et lĆ©gislatives Ā».
Jan 19, 2015 | Non classifiƩ(e)
Tg1, Ć©dition de 8 heures- 19 janvier 2015 ( Ć partir de 8’10” environ)
Ā A propos des rĆ©cents massacres survenus Ć Paris, au Niger et au Pakistan, la prĆ©sidente des Focolari a publiĆ© une dĆ©claration et le 19 janvier, elle est intervenue sur ”Uno mattina” sur le thĆØme du terrorisme, ensuite elle a donnĆ© une interview pour le Tg1 de 8 heures. Ā« Le dialogue entre les religions est la vraie rĆ©ponse gagnante contre la violence Ā», a-t-elle dit en rĆ©pondant Ć Letizia Cioffarelli. Ā« Et non seulement le dialogue avec l’Islam, mais, pensons-nous, le dialogue avec n’importe quel homme que nous rencontrons, au-delĆ de ses convictions religieuses, de toute idĆ©ologie qui est la sienne. Nous pensons qu’il faut diffuser une culture de la rencontre, du respect de l’autre comme d’un frĆØre, car il est notre frĆØre, car nous sommes, en tant qu’hommes, des enfants de Dieu. Si on rĆ©pand cette culture, on peut lutter efficacement contre le terrorisme, autrement, c’est une plante que nous avons dĆ©sormais laissĆ© trop grandir, justement avec une culture de la mĆ©fiance, de la lutte violente, du manque de confiance l’un de l’autreĀ Ā». La question des caricatures a reproposĆ© le thĆØme de la libertĆ© d’expression. Comment doit-on la dĆ©fendre en rĆ©alité ? Demande encore la journaliste du Tg1. « Il n’existe pas une libertĆ© qui permette d’offenser les autres, il ne s’agit pas lĆ , de vraie libertĆ©. La libertĆ© est celle qui permet d’aimer l’autre en se donnant complĆØtement. Et donc, si nous voyons dans la limite , la possibilitĆ© d’un amour plus grand, nous laissons les autres libres et nous sommes libres nous aussiĀ Ā». Uno Mattina du 19 janvier ā Ć partir de la minute 21’38” et de la minute 28’33”
Un concept dĆ©jĆ exprimĆ© pendant l’intervention sur Uno Mattina le confirme donc lorsque l’animateur fait rĆ©fĆ©rence Ć l’expression du Pape ” si tu insultes ma mĆØre, tu dois t’attendre Ć recevoir un coup de poing”Ā : « La forme un peu extrĆŖme avec laquelle le Pape s’est exprimĆ© dit bien une chose fondamentale – affirme Maria Voce – c’est-Ć -dire qu’on ne peut penser avoir une libertĆ© sans limite, car la libertĆ© de la personne a de la valeur dans la mesure avec laquelle elle sert le bien communĀ Ā». « Personne parmi nous ā continue-t-elle ā veut ĆŖtre limitĆ© dans sa libertĆ©, mais si cette limite reprĆ©sente un exercice d’amour plus grand, parce que, par amour de l’autre, je me limite dans ce que je pourrais faire (personne ne m’en empĆŖche, mais je me limite par amour), je suis alors vraiment libreĀ Ā».